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 [Rp pour tous] - La Coupe des Nations

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Lun 02 Nov 2015, 22:19


La Coupe des Nations
Rp pour Tous


Chaque Ère possède sa part de tourments mais également sa part de joies. Drejtësi marchait dans Orihime, pensant au futur. Les choses allaient changer, bientôt, et c'était pourquoi chacun devrait profiter des festivités qui auraient lieu ici. C'était la première journée d'une bonne dizaine. Dix jours de chants, dix jours où l'alcool coulerait à flot, où l'on danserait, où l'on parlerait, où l'on vivrait, simplement. Le village des Orines étaient magnifiques et les cerisiers en fleurs venaient magnifier un spectacle qui se tarirait cependant avec le temps ; car tout se tarissait toujours, même la puissance divine. La jeune femme blonde fit quelques pas, dansant en rythme avec le violon qui résonnait lentement. La musique était comme une ritournelle nostalgique et fataliste, mais les invités n'étaient pas encore arrivés et la Déesse avait demandé que l'on joue ce morceau spécialement pour elle. Si elle avait été Rehla, alors peut-être aurait-on dit qu'elle utilisait le spleen. Un choix devrait bientôt être fait, par chacun, et de ce choix dépendrait beaucoup car les Mortels avaient un pouvoir que les Ætheri ne possédaient pas : ils étaient les maîtres de leurs croyances. La Déesse soupira, regardant autour d'elle à la manière dont un amateur d'art aurait regardé une toile de maître. Faisant deux pas en arrière, elle arqua son bras, le baladant dans les airs, faisant danser avec elle son kimono de soie. Peut-être aurait-elle pu, si son esprit n'était pas aussi tourné vers la politique et la puissance, faire une bonne Geisha. Aujourd'hui, elle serait simplement une Orine.

Au fur et à mesure que le jour se levait, les invités apparurent. Il ne s'agissait pas d'une cérémonie raciale, il s'agissait de la Coupe des Nations. Les Champions de chaque race seraient des célébrités d'ici quelques temps, leurs noms traverseraient les siècles. En attendant, plus que ces derniers, c'était avant tout les peuples qui étaient mis à l'honneur. L'on attendait la venue des Souverains mais également des grands, de leurs conseillers et de leurs sujets en masse. Orihime avait été préparée pour l'occasion, comme Avalon avant elle, comme Utopia encore avant. Chaque peuple avait l'honneur d'accueillir les festivités à tour de rôle et, aujourd'hui, les Orines étaient garantes du bon déroulement des événements. Bientôt, la foule s'emparerait des lieux. Si tous les invités pouvaient circuler dans Orihime, le village avait été séparés en plusieurs petits territoires qui seraient décorés, pour les jours à venir, aux couleurs des différents peuples des Terres du Yin et du Yang. Tout serait dans la représentation. Les Orines pourraient présenter leurs particularités comme la confection d'instruments de musique, leur amour pour les arts, leurs vêtements traditionnels, les Faes pourraient présenter des spectacles féeriques une fois la nuit tombée ou piéger les individus dans des petits labyrinthes. Les Démons pourraient trouver des clients afin de contracter un pacte démoniaque. Tout était permis du moment qu'aucune vie n'était mise en danger. Chacun avait le devoir de représenter sa race ! Certains pouvaient prendre la chose comme une compétition, d'autres comme une occasion de se cultiver, d'en apprendre plus. La Coupe des Nations récompenserait les Champions les plus méritants, et, par le biais de ces derniers, les peuples qu'ils représentaient. L'événement était d'une importance capitale car un peuple qui gagnait voyait son économie et ses richesses augmenter considérablement, sa popularité croître, sa visibilité mondiale s'épandre. C'était l'occasion de se faire connaître, de côtoyer les plus grands, de parler toutes les langues, de chanter tous les chants, d'acheter des vêtements d'autres nations.

Tout ceci commençait aujourd'hui et il ne faisait aucun doute qu'il y aurait des débordements, des événements inattendus. Cependant, comme toujours, les invités étaient surveillés par des individus prêts à intervenir en cas de conflits ouverts. Cela dit, la malice de ces derniers pourraient les conduire à observer un temps tout débordement sans bouger ne serait-ce que le petit doigt. Du moment que ce n'était pas grave, après tout...

Explications


Alors, ce rp va demander votre participation puisque le but sera de représenter votre race ! =D Donc n'hésitez pas à aller voir le sujet de l'économie des races, à lire votre fiche de race, à contacter votre chef pour lui demander ce que vous pouvez faire etc. Le thème un peu c'est "C'est quoi être un 'votre race' ?". Bien entendu vous allez pouvoir vous balader de stands en stands mais ce que je veux c'est un rp qui bouge avec des activités faites par vous, pour vous. N'hésitez pas à prendre des initiatives et à expliquer aux autres joueurs comment marche votre stand etc. N'inventez pas des trucs bizarres par contre xD Genre je sais pas, si dans le sujet de l'économie y a pas dit que votre race produit du thé, ne vous faites pas vendeur de thé 100% orisha. Si vous n'avez pas d'idées -> contactez votre chef de race !

Attention : vous devez représenter votre race ! Il ne s'agit pas de votre métier (sauf s'il est VRAIMENT lié à l'économie de la race - genre un Bélua qui vend du thé, ça se tient) car il y aura un rp pour les métiers un peu plus tard dans l'année !

Déroulement
du RP


Du coup pour vous faire une idée un peu sur le long terme :
Le 1er mois (novembre) se passe avant le rp pour tous à Somnium.
Le 2ème mois (décembre) se passe après le rp pour tous à Somnium.
Il y aura donc une ellipse dans le rp =) Le premier mois c'est détente, le deuxième mois c'est... vous verrez  bien hu hu ! Si jamais Ismérie n'a pas eu le temps de faire ce qu'il voulait à Somnium, je ferai un résumé de ce qui aurait dû s'y passer pour que vous ne soyez pas perdus ^^

Je ne le note pas là mais les candidats à la Coupe des Nations auront des gains propres, en plus de ceux qu'ils gagneront à ce rp s'ils participent. Chronologiquement parlant, votre épreuve de la Coupe des Nations se déroulent avant l'arrivée de votre personnage ici.

Gains
& Participations


■ Gain de participation : 2 points de rp

■ Pour 4 messages, vous avez droit à UN gain parmi :
- 1 point de spécialité au choix
- Peau d'Âne : Il s'agit d'une cape en peau d'âne qui, une fois mise sur le dos, vous fera passer pour un total étranger aux yeux des individus que vous croiser (la Peau d'Âne fait descendre le charisme à 1).
- Le faux Champion : Il s'agit d'une médaille qui fera croire l'espace d'un instant aux PNJ que vous êtes un champion de la coupe des nations. Vous pourrez donc loger gratuitement dans toutes les auberges, vous faire offrir des cadeaux, le gîte, le couvert ainsi que des avantages multiples partout où vous irez.
- 10 points de rp

■ Pour 7 messages, UN gain parmi :
- 2 points de spécialité au choix
- La double nationalité : Pour une raison ou pour une autre, vous serez reconnu par une race comme faisant également partie de son peuple. Les personnes ayant la double nationalité peuvent participer aux LDC de seconde nationalité et sont chez elles sur le territoire de cette dernière (vous devez choisir la race. Par contre, ennemis naturels de votre race interdits ^^)
- Un titre : Le titre devra avoir un rapport avec ce que vous ferez au cours du rp pour tous pour valoriser votre race. A faire valider au préalable ;)
- 16 points de rp

■ Il y aura un gain spécial pour la race la plus représentée et un gain pour la race la mieux représentée ^^

Évidemment, si vous faites 7 messages mais que vous voulez un gain de 4 messages, vous pouvez.
N'oubliez pas que vos messages doivent faire minimum 540 mots et de mettre le résumé de chaque post ! =D

Si vous avez des questions, je vais créer un sujet pour les deux rps pour tous de novembre/décembre ^^
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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
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Mar 03 Nov 2015, 09:16

Un soupir. Un seul et unique soupir franchit l'entre ouverture des lèvres rosées de l'Elfe Éternelle, qui venait à peine de quitter ses draps de soie. Passant une main distraite sur la surface de sa couverture chaude, elle finit par s'en détacher dans un geste gracieux, se rapprochant de la fenêtre qui s'ouvrait sur l’entièreté de son royaume. Un sourire vint arquer ses lèvres, souligner ses traits, presque malicieux, curieux et empli d'une candeur qui la rafraîchissait constamment. Cela faisait un moment qu'elle veillait sur son peuple, qu'elle était la gardienne des Elfes et qu'elle s'affairait à leur rendre la vie plus facile, à faire de leur existence quelque chose de plus aisé, de plus doux. Et pourtant.. Une vibration venue de son cœur fit vibrer l'ensemble de son corps et elle se sentit tressaillir pendant quelques secondes. Elle n'avait pas changé. Elle ne ressentait pas de différences flagrantes dans son caractère, si ce n'est que sa bienveillance s'était étendue à une population plus large, plus présente par la même occasion. Il n'était pas rare qu'elle reçoive des visites, que ce soit de courtoisie où pour régler des problèmes plus intimes à sa race. Cependant, elle traitait chacun comme son égal, avec une humilité sans faille sur laquelle elle ne cessait d'appuyer, en permanence, comme si elle désirait que personne n'oublie sa véritable valeur, le poids qu'il avait sur sa vie et celle des autres.

S'approchant de sa bibliothèque personnelle, elle plongea une main à l'intérieur, attrapant un ouvrage qui, s'il paraissait avoir été complètement choisi au hasard, ne l'était en aucun cas. Feuilletant quelques pages en les caressant d'une main douce et presque maternelle, elle finit par s'installer sur son fauteuil avant de se plonger complètement dans sa lecture. Plissant les yeux, elle finit par ne faire plus qu'un avec le manuscrit, quand un bruit vint déranger son ouïe plus développée que la normale, ses oreilles fuselées. Quelqu'un approchait. Des sons de pas venant frôler le sol si particulier du couloir qui entourait sa chambre personnelle lui revenait en milles. Elle se leva, doucement, sans faire un seul bruit, s'approchant du pas de la porte, pour être prête à l'ouvrir. « Ma Dame ? ». La réponse ne se fit pas attendre plus de quelques secondes, le temps réglementaire à une réaction rapide, sans compter qu'elle attendait qu'on lui adresse la parole depuis un instant. « Entrez, je vous en prie. ». Elle posa sa main sur la poignée, la poussant vers le bas, se retrouvant ainsi devant son interlocuteur. La voix qui venait de l'interpeller ne lui était pas inconnue et pour cause, elle l'entendait fréquemment. Mithrandir se tenait debout devant sa porte, l'air sérieux sans pour autant paraître grave où effrayant. Et il vint effacer cette impression par un sourire radieux qui prit place sur son visage d'habitude cerné par les différentes difficultés de la guerre. « Vous rappelez-vous de la Coupe des Nations ? ».

La Reine haussa un sourcil. « C'est une question piège, Mithrandir ? Auriez-vous oublié ma participation l'année passée ? ». Il ne put retenir un léger rire. « Comment pourrais-je. ». Il toussa un bref instant avant de reprendre. « Une fête est organisée, comme à chaque fois que celle-ci se termine. Certes, je sais que vos occupations vous ont tenues éloignées de ce concours pour cette fois, mais il serait bon de nous y rendre, ne serait-ce que pour nous détendre. ». Puis ils furent arrêtés par des pas haletants dans les couloirs. Une chevelure rose bougeait dans tous les sens, s'emmêlant dans un désordre presque anarchique, et une voix aiguë résonna. « S'il vous plaît, s'il vous plaît. ». Mithrandir l'arrêta dans sa course. « Dame Tauriel, un peu de calme je vous prie. ». Ses jambes se remuaient dans tous les sens, brûlantes d'excitation. « Je veux y aller, je vous en prie, laissez moi m'y rendre, je saurais en être digne ! Je vous en priiie ! ». Posant une main sur son épaule, la blonde des bois la fit s'arrêter. « Vous n'avez jamais eu besoin de mon autorisation, Dame Tauriel. Je suis sûre que vos talents en musique seront reconnus en ces lieux. ». Puis elle leva les yeux vers son conseiller et la jeune femme appartenant à la Famille Ambre. « Que diriez-vous de nous y rendre tous ensemble ? ». Joignant ses mains, la Rose s'excita de plus belle, fonçant de nouveau vers ses quartiers. « Je vous attendrais à la porte ! ». Puis elle disparut.

Quelques minutes après, la Reine sortait de sa chambre, radieuse, quelques fleurs dans sa chevelure dorée, dans une robe blanche splendide qui soulignait ses courbes à la perfection. Rejoignant l'Elfe de Rubis et l'Elfe d'Ambre qui l'attendaient, tous deux également fort bien vêtus, elle se mit en route.  Arrivant dans la forêt enchanteresse, la jeune femme se laissa transporter par les paysages avant d'approcher de quelques stands. Puis, elle se tourna vers son conseiller. « J'imagine que vous aviez quelque chose en tête, pour nous hâter ainsi. ». Et d'un signe de tête, il lui désigna quelques elfes qui se tenaient dans un coin, préparant quelques mixtures, s'amusant à créer avec la nature. « Nous ne sommes pas ici en touristes, Ma Dame, vous vous en doutez bien. C'est aujourd'hui que nous devons nous présenter aux autres. ». Mircella ferma les yeux. Personne n'ignorait qui étaient les elfes, certes. Mais il était toujours bon de faire une piqûre de rappel. Levant une main, elle fit s'élever une arche de lierre, pourvue de roses rouges et blanches, permettant l'entrée au monde qui était le sien. Gratifiant les passants d'un sourire angélique, elle croisa les mains sur son bassin. Elle n'oubliait pas une chose essentielle en ce monde, s'y attachait jour et nuit et la chérissait tout autant. On est tous l'étranger de quelqu'un.
1 012mots


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Mar 03 Nov 2015, 16:13



Les épreuves étaient finies, pour le plus grand plaisir de Mirari. Si elle avait su que ses motivations la mèneraient sur des voies dangereuses, elle ne s'était pas douté que participer à la Coupe de Nations lui aurait fait revivre l'un des épisodes le plus douloureux de son passé... Mais aussi de s'exorciser de ce passage pénible. Cette participation impliquait sa présence plus ou moins officielle au sein de la communauté des démons, c'était aussi dangereux que nécessaire pour la poursuite de ses objectifs. Heureusement, Zane, celui qui l'avait entraîné et littéralement prit sous son aile jusqu'ici l'avait retrouvé à l'entrée de la ville qui s'apprêtait à recevoir tous ses invités pour la célébration, avec, par bonheur, une ponctualité étonnante. Pour l'occasion, la jeune femme s'était préparée et s'était fournie de plusieurs tenues en plus de celles qu'elle avait pu hériter de la part de M. Hook si bien que le banjee, soucieux de la présentation officielle de sa protégée auprès des démons plus ou moins important qui seraient présents, se retrouvait affublé de deux sacoches pleines mais toujours sans le moindre harnachement destiné à la monte. Il voulait bien aider mais restait tout de même un banjee fier et libre malgré son lien avec la rehla.

Siran se mouvait sans la moindre gêne parmi les habitués et les invités, assez fier, bien qu'il ne l'aurait avoué à qui que ce soit, de se balader en compagnie de deux participants à la Coupe des Nations pour les démons, c'était la roue du destin qui tournait. Après avoir accompagné Shax quelques années... Décennies auparavant, il était à nouveau le compagnon de ceux qui s'étaient risqués dans l'arène... Et qui plus est, Mirari n'étant pas une démone, il n'en était que plus fier. Qu'ils aient ou non gagnés leurs épreuves respectives lui importait peu, c'est le courage de l'avoir fait qui l'impressionnait. Peut être que quelques part dans ces ruelles, Shax observerait sa fille.

Pour l'heure, le petit groupe traversait la ville, passant par les différents "quartiers" réservés à chaque race participante, Mirari contenant visiblement son émerveillement ou sa surprise face à certains d'entre eux mais la jeune femme se tenait à son rôle d'aveugle certes, mais surtout de femme, sûre d'elle et plus forte qu'on ne pouvait se l'imaginer. Bizarrement, elle évitait de parler des épreuves avec Zane, préférant prendre de ses nouvelles et de celles du loup sombre et lui faire part de quelques petites précisions.

_ " Je me suis permise de m'enrichir quelque peu sur le chemin et d'agrémenter ma garde robe pour l'occasion, j'espère que ça te plaira. On m'a conseillé une auberge visiblement dédiée aux démons, L'Antre, ça te dit quelque chose ? "

Il est vrai que celui qui la lui avait conseillé donnait à se questionner sur ses intentions car s'il s'était avéré assez âgé pour être son grand père ou même son arrière grand père, son air malicieux judicieusement souligné par Siran le rendait assez peu recommandable. Simple espièglerie ou piège à peine dissimulé ? C'était dur à dire et la jeune femme avait tout de même prit en considération le nom de l'auberge. L'homme qui était un vendeur de vêtements ambulant attiré par les festivités lui avait donné ses informations APRES avoir su qu'elle recherchait des tenues assez reconnaissables chez les démones.

- " D'ailleurs, en parlant de démons, tu pense que Monsieur Hook sera présent ? "

Bon, même s'il avait un goût certain pour la luxure et les jolies filles qui la mettait assez mal à l'aise, elle appréciait le tailleur et bizarrement, en pensant à lui, l'image de Caelum vint titiller son esprit. L'aveugle se mordillait la lèvre, non pas soucieuse pour le rehla, mais plutôt inquiète qu'il ait eu vent de sa participation et qu'il ne cherche à la rejoindre. Car nul doute qu'il considèrerait son approche de la race démoniaque comme la plus mauvaise idée qui soit, surtout s'il la savait encore en compagnie de Zane dans cette dangereuse entreprise. A la manière dont s'était passée leur précédente rencontre, elle doutait que les deux hommes soient ravis de se revoir.

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Mar 03 Nov 2015, 16:18


Assise sur un parapet de pierre les jambes se balançant doucement dans le vide je regarde le village s'étendre devant moi. Comme pour les épreuves qui viennent d'avoir lieu toutes les races sont présentes, aucune n'est oubliée et tous les marchands vont donner le meilleur d'eux même pour montrer aux autres peuples la place qu'ils ont en ce monde. Penchant la tête sur le côté je cherche rapidement du regard les stands réservé aux elfes et aux humains. Après quelques minutes de recherche j'abandonne et me laisse tomber par terre. J'hésite un instant concernant la direction à prendre avant de me mettre en marche uniquement guidée par mon instinct. Si chaque races doit représenter son peuple alors je dois aider les miens. D'autant plus qu'en temps que participante à la coupe peut-être pourrais-je apporter un soutien non négligeable aux elfes déjà présent. Un petit sourire naît sur mon visage en pensant à cela. Seront-ils nombreux ? Et surtout sera-t-elle présente ? Cela va faire quelques temps que nous n'avons eu l'occasion de nous voir et je ne peux cacher la peine que je ressens à cette idée. Tout cela me fait accélérer ma marche. Si elle n'est pas encore présente elle le sera bientôt. La coupe des nations est un événement important et il est fréquent que les chefs de race soit présent à la cérémonie la suivant. Dans son cas je sais que ce sera le cas. Et si je tiens réellement à lui rendre honneur il faut que j'arrive sur un des stands elfique avant elle afin de le rendre le plus attrayant possible.

Toute souriante je cours presque entres les différents étals et il me faut m'y reprendre à deux fois avant de parvenir à me calmer et freiner ma course. Même si je ne peux nier mon envie pressente de la revoir, je ne tiens pas à arriver à bout de souffle devant elle. Je viens de représenter notre peuple au sein d'une des épreuves de la coupe des nations néanmoins, je ne dois pas gâcher cela en agissant comme une enfant sur le point de retrouver ses parents qu'elle n'a pas vu depuis quelques temps. Marchant au hasard entre les stands, me laissant guider par mon instinct il ne faut pas plus d'une dizaine de minutes pour que j'arrive à proximité de celui réservé aux elfes. Décoré par une gigantesque arche de roses aux couleurs chatoyantes et à l'odeur enivrante, je l'aperçois au milieu de tout cela, les mains sur les hanches probablement en train de superviser les opérations.

Avec un rapide coup d’œil à ma tenue je m'éloigne de quelques pas, me glissant derrière un autre étal. Vêtue d'une longue robe d'un bleu foncé faisant ressortir la couleur de mes yeux mes formes sont harmonieusement mise en valeur. Mon dos ainsi que mes épaules sont nues et je suis chaussée de soulier de cuir d'un blanc cassé. Mes cheveux quant à eux tombent dans mon dos en étant attaché par une fine barrette d'or sertie de pierre, les tenant en place et les empêchant de se balader ou bon leur semble. Sur le devant de ma robe se trouve une broche en argent avec en son cœur un rubis éclatant. Fermant les yeux je soupire faiblement. Quoi qu'elle puisse dire je sais que peut importe ce que je fasse et la tenue dans laquelle je me présente face à elle je ne pourrais lui faire honte. Et pourtant, je ne peux pas oublier son rôle et c'est afin de lui faire honneur que je ferrais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'elle puisse être fière de se tenir à côté de moi. Comme participer à la coupe des nations.

Sans un mot, je sors de ma cachette pour me diriger lentement vers elle d'un pas assuré. Arrivée à quelques mètres d'elle je la regarde dans les yeux, un grand sourire serein sur les lèvres les yeux légèrement humide sous l'émotion produite par la joie d'enfin la revoir. « Tu ma manquée » Avec les derniers événements ayant bouleversé le monde ainsi que l'obtention de son nouveau titre, trop longtemps c'est écoulé sans que nous puissions nous voir. Je reste immobile face à elle en pensant à tout cela avant de me jeter à son cou. « Tu ma tellement manquée, je ne veux plus que tu parte ou que nous nous retrouvions éloignée de la sorte » Collée à elle je joue un instant avec ses cheveux avant de me souvenir de l'endroit ou nous sommes. M'éloignant rapidement je rougis avant de baisser les yeux vers le sol « Pardon… Je...Me suis laissée emporter. »

760 mots:
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Mar 03 Nov 2015, 17:55

L'Elfe Éternelle se tenait au beau milieu des stands organisés en l'honneur de son peuple, les mains sur les hanches, concentrée sur le déroulement des événements. Si beaucoup se pavanaient en ces lieux afin de se détendre, de trouver un souffle de joie après les catastrophes ayant secoué les plusieurs continents composant le monde dans lequel ils vivaient, elle ne pouvait pas se considérer comme une touriste. Serrant un poing, elle se rendait de plus en plus compte de la position qu'elle occupait et ce que cela impliquait. Cependant, malgré sa crispation, un sourire radieux vint arquer ses lèvres. La présence de toute cette nature l'apaisait, on ne pouvait le nier. Elle était dans son élément, là où elle avait toujours vécu, et où elle vivrait toujours. Les fleurs respiraient à son simple contact, les arbres s'illuminaient de milles feux, et partout là où elle passait, à chaque fois qu'une de ses mains se soulevait dans les airs, elle y laissait glisser une traînée de couleur crée par ses pouvoirs. Mircella détendit chacun de ses muscles, et laissa un soupir s'échapper de l'entre ouverture de ses lèvres avant de rouvrir les yeux, plus calme, plus docile et moins concentrée sur sa tâche. Elle ne devait rien oublier, mais lui en voudrait-on de faire une erreur ?

Son attention se reporta sur l'Elfe d'Ambre qui gigotait dans tous les sens, courait de tous les côtés pour faire connaissance, aider ses congénères, apporter son soutien à ceux qui en avaient besoin. La blonde des bois n'avait pas eu besoin de lui dire de faire quoi que ce soit : elle fonçait d'elle-même dans le tas et sa manière de se sociabiliser l'étonnait au plus haut point. Certes, la plupart la qualifiaient d'étrange et de sordide, mais l'on tarissaient d'éloges à son égard, sans pour autant qu'elle ne les accepte véritablement. La jeune femme resplendissait de modestie, respirait le bonheur et la joie de vivre, rappelait tant de souvenirs à la Reine qui, progressivement, détourna son regard de sa sœur. Se replonger dans ses souvenirs ne ferait que l'éloigner de la réalité, et c'est quand elle croisa le regard de Mithrandir qu'elle comprit. « Ne soyez pas aussi tendu. ». Il sursauta, reculant de quelques pas par réflexe. « Je ne suis point stressé, ma Dame. Ne vous en faites pas pour moi. ». Un léger rire cristallin fit vibrer ses cordes vocales. « C'est cela, c'est cela. ». Et elle laissa les portes ouvertes à ses sentiments, à ses émotions qui n'eurent de cesse de déferler quand enfin, le visage harmonieux de sa chère et tendre Lumi fut à portée de sa vision.

Le coeur de la blonde des bois fut secoué de toutes parts, et elle le sentit cogner contre les parois de sa cage thoracique comme s'il brûlait d'envie de s'échapper pour la rejoindre. Pourtant, ses jambes refusaient de bouger, se contentaient de rester plaquées sur le sol. La souveraine se sentait comme figée dans le temps, et bientôt, tout disparut sauf la silhouette si caractéristique de sa semblable qui s'avançait timidement vers elle, presque gênée, les yeux brillants de larmes qui ne demandaient qu'à rouler sur ses joues rougies par tant de ressentiments. Une des mains de Mircella se leva doucement, trop doucement pour que cela ne soit perceptible. Elle désirait la toucher, la prendre dans ses bras. Mais dans un sens, elle craignait qu'elle ne lui accorde pas le pardon pour lequel elle aurait été prête à se mettre à genoux, qu'elle lui en veuille de s'être absentée sans laisser de nouvelles. Cela aurait été légitime, pourtant.. des sentiments contraires affluaient en son esprit. La jeune femme était persuadée que sa belle blanche n'aurait aucune rancune envers elle, mais son angoisse ne disparaissait pas pour autant. Ce ne fut qu'au moment ou elle sentit ses bras enserrer son cou qu'elle se lâcha. Tout pouvait reprendre comme avant.

Pendant le laps de temps où Lumi se trouvait dans ses bras, Mircella ne parvenait pas à parler. Ses paroles restaient bloquées dans sa gorge qui se serrait un peu plus à chaque fois que son parfum s'infiltrait dans ses narines, et elle frissonna un nombre incalculable de fois, comme si un vent glacé de la montagne de l'edelweiss enneigée avait fait tout le chemin pour arriver jusque dans son dos. Et quand elle s'éloigna, elle sentit son coeur se briser, et elle la rattrapa d'un tour de main presque trop puissant, trop précipité, pour la ramener dans ses bras et plonger sa main dans sa chevelure argentée. « Je suis désolée.. ». Ce n'était que des excuses, que des mots que n'importe qui pouvait balancer en l'air, mais il s'agissait en vérité de bien plus. « Je t'avais promis que tu ne serais plus seule. ». Elle serra un peu plus son emprise. « J'ai failli à ma mission, mais je te promets que.. ». Elle croisa son regard, et ne put retenir quelques larmes d'émotion qui la firent sursauter. « Tu es magnifique. ». Mithrandir s'avança alors, prenant les deux jeunes filles par les épaules pour les emmener plus loin, qu'elles ne soient plus à la vue entière des passants. « Prenez le temps qu'il faudra. Je m'occupe de tout. ».

La reine trouva alors le courage de se calmer, et prit plusieurs longues respirations avant de pouvoir parler à nouveau, sans pour autant quitter la jeune fille du regard. « Je suis heureuse que tu sois venue, Lumi. J'espérais te voir. Je n'aurais pas pu attendre plus longtemps de croiser ton chemin. ». Une de ses mains retourna naturellement se balader près de son cou. « Pardonne moi d'être partie comme une voleuse. Tant de choses m'appelaient, et.. ». Elle esquissa un petit sourire. « Je sais que je n'ai aucun compte à te rendre et que tu comprends parfaitement ma position. ». Et celui-ci s'élargit, au fur et à mesure que leur conversation se poursuivait. « Profitons de cette fête ensemble, si tu le veux bien. ». Quelque part, elle connaissait toutes les réponses. Et, glissant sa main dans celle de sa compagne, elle se remit en route vers les stands. « Tu as déjà goûté au miel elfique ? ». Un clin d'oeil, un minuscule éclat de rire. Tout repartait de zéro, le renouveau était en marche, avec une histoire pourtant ficelée du début à la fin.
1 092mots


Résumé:
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mar 03 Nov 2015, 20:45

Mancinia subissait le contrecoup de son épreuve lors de la Coupe des Nations. Rien n'avait été de tout repos, loin de là et peut-être se trouvait-elle encore au sein de son épreuve ? Cela ne lui changeait guère de d'habitude, puisque tout dans ce monde n'était qu'expériences, duels de richesses et luttes d'apparences. La Coupe des Nations ne faisait pas exception, malgré la neutralité qu'elle incarnait, années après années, au sein de toutes les races. Ayant participé à cette compétition pour la toute première fois, s'est tout naturellement que l'Humaine vint se présenter au regard de tous pour ces festivités qui s'étalerait sur plusieurs jours. Elle ne s'attendait pas à remporter une victoire écrasante, ni même à ce que quelqu'un se souvienne d'elle en particulier, mais elle n'avait pas non plus honte de sa performance. Si une chance lui avait été offerte de mettre les siens en avant, c'était bien celle-ci. Et si elle avait l'audace de le dire, elle dirait que c'était aussi une chance de se faire remarquer par des personnes plus haut placés dans sa propre hiérarchie. C'est que même si son métier lui plaisait, même si sa vie paisible avait le mérite d'être défendue à la pointe de sa lance, une autre vérité était venue l'effleurer ; si tout le monde pensait de la même manière, qui dirigerait et défendrait son peuple ? Ne pouvait-elle pas faire plus que de divertir tout un chacun lors d'un simple tournoi, tout aussi prestigieux soit-il ?

Ce n'était que depuis quelques temps que ce qu'il se passait un peu plus haut l'intéressait, elle ne se permettrait pas de dire que la régence est chose aisé, mais les récents événements la poussaient à vouloir aller plus loin, aider les siens à prendre de l'essor, de l'assurance - mais sans vouloir l'admettre de crainte de paraître ridicule. Elle n'était qu'une simple travailleuse. Hormis au cours de la Coupe des Nations, où elle était une fière et digne représentante de sa race. Elle devait tout faire pour convaincre ceux qu'elle croiserait, encore plus qu'elle ne le croyait elle-même. Mancinia abordait son plus beau sourire en marchant sur l'un des ponts fleuris, où la nature respirait la magie. Ce n'était pas cette magie que tout son être pulvériserait si elle avait le malheur de s'en approcher, mais une magie tout autre. Naturel, enivrante et respirant la sérénité. Orihime était un endroit charmant. Des endroits entiers tapis de nénuphars, de branches de cerisiers et d'amandiers en fleurs contrastaient avec les lumières bleues qui se reflétaient sur les bâtiments, dont la conception remarquable attirait son regard dès que ses pas s'arrêtèrent. A croire que sa tenue se fondait dans l'ambiance apaisante, comme le premier flocon de neige qui tombe sur une rivière. Mancinia était vêtue d'une tunique où l'élégance se mélange avec une certaine naïveté. Un bon reflet de ce qu'elle était.

Une longue robe sans col et aux manches longues, brodée en arabesques, confectionnée dans de riches drapés d'ivoire qui mettaient en avant la finesse de sa taille et de ses formes. Ses manches larges brodés d'or et agrémentés de perles, où foisonnent quelques motifs figuratifs d'inspiration florales rendaient ses jambes encore plus longues. De nombreux fils d'or, de pailleté et de cannetilles dorés ornent son vêtement, sublimant son pectoral de part son maintien. En agrément à cet habit, on mettait une ceinture de louis d'or de valeurs différentes ainsi qu'un fin collier et des pendants d'oreilles en forme de goutte en argent. De l'or pour briller de mille feux, comme Utopia brillait pour tous les siens. Oui, c'était cela qu'elle était venue incarnée en premier. Son regard acier pétillait d'étoiles et avait été finement maquillé pour mettre en avant leur bleu tranchant. Ce n'était pas l'angoisse qui marquait son visage, mais plutôt son impatience. L'air féroce qu'elle affichait face à la situation contrebalançait sa féminité bien manifeste. Dans cette tenue, elle se sentait séduisante et mystérieuse, bien qu'elle fût sans nul doute qu'une femme parmi tant d'autres. Surtout qu'elle n'était qu'une Humaine dont l'aura repoussait la magie. Ce n'était pas une chose qu'elle avait souhaité et tant de monde les méprisait pour cette différence. C'était cette différence qu'il fallait abattre.

Les Humains se devaient d'être rusés et ensorceleurs à leur manière, devenir des personnages aux pouvoirs bien étranges, insaisissables pour le commun des êtres magiques. Rien que par sa tenue, la jeune femme voulait démontrer l'inspiration savante de son peuple. Qui plus est, elle ne portait pas seulement un vêtement onéreux, mais aussi un présent de sa mère. Même si cette dernière n'était pas présente à ses côtés en raison de ses faiblesses physiques - et que Mancinia aurait aimée lui montrer pareil endroit ! - elle était dans le coeur de sa fille qui estimait beaucoup celle qui l'avait mise au monde. Ce n'était pourtant pas comme si un compagnon ne se tenait pas près d'elle. A son épaule trônait fièrement son compagnon aux plumes noirs, respirant la fierté, tranchant dans le décor. C'était bien la première fois qu'ils venaient dans cette partie du Continent, les Orines demeuraient un grand mystère pour sa personne. Elle ne connaissait seulement que Sayaka et elle restait silencieuse quant à son espèce, par respect, Mancinia ne la questionnait jamais. Peut-être qu'elle aurait la chance de la croiser ? A moins qu'elle ne soit au milieu d'une livraison importante, rien n'empêchait la reprise des activités économiques. Elle-même avait dû renoncer à travailler au Lux'or après sa réouverture en raison de la Coupe des Nations - ce que Darren avait vivement apprécié.

Mancinia ne regrettait pas d'avoir fait le déplacement, conservant le souvenir des festivités, il y a deux éditions, qui s'étaient déroulés au sein d'Utopia. Elle n'avait pas risquée à se rendre en Avalon, mais étant une représentante de sa race pour cette édition, elle n'aurait pût refuser. Et elle n'en avait pas envie. Dans des couleurs roses, rouges et blanches qui s'alliaient à l'étrange éclat bleu, les Orines avaient vues les choses en grands, pour un dépaysement total et audacieux. Leur nation lui était méconnue, mais tellement riches de traditions qu'elle serait ravie d'en apprendre plus si la chance le lui permettait. L'Humaine entortilla entre ses doigts une des mèches qui retombait de son chignon, telle une femme ténébreuse attendant son Prince. Souriante, elle murmura entre ses lèvres ;

J'espère que tu me vois, Shapûr.

Son ami, resté à Utopia, lui avait demandé de briller. Et Mancinia n'allait pas faire autrement.


1 075 mots
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Résumé I:


[Rp pour tous] - La Coupe des Nations Chriss10
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Mer 04 Nov 2015, 10:05

Prostrée, perturbée, la jeune Rehla ne cesse de pleurer. Son esprit ne parviens pas tout à fait à se défaire de l'épreuve qu'elle viens de subir. Pour tous, elle représente les magiciens à l'épreuve de charisme. Pour elle, elle est comme morte. Une part d'elle même ne peu que se soumettre à la force des sentiments qui l'enserre. Elle a survécu mais elle se sens comme morte. Quelques instant plus tôt, elle était encore prisonnière de la tapisserie. A présent, elle est assise contre un mur, en ville.

Peu à peu, les bruits qui m'entoure commence à percer les brumes de mon esprits secouée. Suis-je toujours dans le musée ? Soudain, une boule de poil viens plonger son museau entre mes bras, les séparant tout en ronronnant si fort que j'ai l'impression d'être chez moi, dans mon lit, à me réveiller après un cauchemars. Il me faut un très long moment pour faire autre chose que poser mes yeux humides dans ce regard si heureux. Puis je réalise que je ne sais où je suis et lorsque mon regard se pose sur ce qui m'entoure, je comprends que l'épreuve est bel et bien fini et que je suis loin, très loin du musée. Je ne peu que retenir un soupir de soulagement alors que j'étire mes jambes tremblantes, serrant davantage encore ma compagne la plus fidèle.

- Où sommes nous ?

Clair de Lune penche la tête de côté avant de miauler, plusieurs fois. Il me faut plus de temps que d'habitude pour la comprendre car je suis à bout de force mais je parviens tout de même à réussir ce petit exploit, me relevant finalement, quoi que vacillante. Je suis sur le continent mystérieux, ce qui explique que Clair de Lune est pu me retrouver, bien qu'elle aurait du être a Lua Eyael. Néanmoins, savoir où je suis me rassure assez pour que je me souvienne de celle que je suis censé être. Une magicienne. Malheureusement, je vais devoir composé avec mes connaissances pour éviter d’être démasquer, le secret des Rehlas est en jeu dans cette histoire. Et cela ajouter à ec que je viens de vivre me rend davantage peu sure de moi encore. Je finis néanmoins par quitter la ruelle, suivie de très près par le félin le plus anxieux du monde en cet instant. Tout dans la posture de Clair de Lune trahis son inquiétude. De son regard doux à ses oreilles dressées, attentive au moindre de mes gestes. Fort heureusement, la rue principal et son animation est rapidement sous mon nez et je comprends avec beaucoup d'observation qu'aujourd'hui, il va falloir que je mette mon talent de comédienne en jeu  plus que d'habitude encore. Le tout dans un seul but, réussir véritablement à faire croire que je suis magicienne.

- Bon et bien, ayons foi en nous comme dirai Lindsey ...

En cet instant, la présence de l'ange serait une aide précieuse, malheureusement, elle n'est nul part et je ne peu compter que sur moi-même. Or je ne doit pas avoir fière allure, vacillante comme je suis, loin d'être remise du choc de ce que j'ai du faire. Mon regard se pose peu à peu sur les gens que je croise, alors que je profite allégrement de mon don pour passer inaperçue. C'est la meilleure chose que je puisse faire tendis que je cherche les seuls être capable de m'aider à faire illusion. Des magiciens. Il doit bien y en avoir quelques part.
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Mer 04 Nov 2015, 21:41




La coupe des nations avait été éprouvante, tant physiquement que mentalement. Zane y avait concouru afin de se faire un nom, de se concéder davantage de prestance au cœur des enfers. Ses complots prochains l'astreignaient à adhérer à des expositions de la sorte, bénéfiques dans la cotisation de son asservissement sur les démons. Il n’était pas seul à représenter les siens. Pour satisfaire ses propres desseins, Mirari avait elle aussi souhaité s’y annexer, viscéralement pour courroucer la race tout en s’y noyautant en douceur. Encore à ce jour, le brun n’avait aucune idée d’où allait bien pouvoir mener son plan, ni s’il lui procurerait l'intervention appropriée au moment voulu. Pour l’heure, les festivités imprimaient l'intermittence des ruminations. Cette manifestation avait pour but de soulever de la sagacité à la tribu en question. En toute connaissance de cause, Zane s’y rendait surtout en tant que touriste, n’ayant aucune notion de départ pour jouir de cette date. Il improviserait le moment venu, persuadé qu’il retrouverait d’anciennes fréquentations qui auraient déjà tôt fait de lever un stand aux animations novatrice. Bien évidemment, Krog et Siran étaient de la partie.

Si la nature du loup troublait généralement son désir de s’insinuer dans ce genre de réceptions, il avait lui-même voulu talonner son maitre, ce qui avait d’autant plus réjoui le diable. Comme pour chaque émergement, il s’était jumelé d’une tenue vestimentaire chic et coquette, mettant en avant son côté régnant. La blanche avait semble-t-il fait quelques appropriations pour finaliser sa penderie en conséquence. Elle mentionna ensuite cet endroit. « L’Antre, pour de nombreuses implications, il s’agit d’un rassemblement consacré aux pires malfaiteurs de l'espèce. Le tenancier m’a rendu quelques précieux services par le passé. » Le réseau de l’homme était passablement vaste en terme de négoces pour qu’il soit au courant de la plupart d’entre eux. Ce sujet en regroupa mécaniquement un autre en la présence de M.Hook, sans doute le démon le plus traditionnel dans la division de l’habillage. L’interrogation de Mirari à son propos lui soutira un savoureux rictus. « C’est l’occasion de se présenter pour lui. La coupe des nations est un rendez-vous annuel à ne pas manquer pour les extorqueurs de son genre. La dernière fois que je l’ai vu, il m’a surtout parlé de toi. » De quoi ? Il n’en fit aucun commentaire. Après tout, ils avaient toutes les chances de se revoir ici, qu’importe de quelle manière il s’était escamoté dans la foule.

Coulant entre les stands intermédiaires des peuples disparates, Zane régenta le petit groupe en direction du gîte que le revendeur avait suggéré à son allié. Il n’avait aucune véritable indication du pourquoi et du comment, mais il fallait bien se rendre quelque part en premier lieu, après quoi ils mettraient sans doute en convention quelque chose pour les symboliser. Les démons n’avaient aucun acquis distinctif outre la conspiration et les tours malveillant, alors sûrement s’en serviraient-ils pour hisser un petit business bien à eux. Lors de leurs trajets, le démon considéra les autres membres, cherchant à différencier une tête ou deux. La foule était cependant trop condensée pour qu’il parvienne à identifier quelqu’un pertinemment. De toute façon, ils reviendraient sans conteste sur leurs pas. En fin de quelques virages de la part du guide, celui-ci s’immobilisa une fois qu’il eut atteint une aire ne laissant que peu de place à l’incertitude. Ils parurent dans le quartier des démons, cela en vue des êtres tous plus véreux les uns que les autres qui se consacraient à divers exercices.

L’auberge en question était justement élevée en plein centre de la place, encadré d’autres boutiques tenu par des négociants de hautes lignées. D’un coup d’œil rapide, le séducteur inspecta instantanément la devanture de son ami, anticonformiste et surprenant à souhait par la mise en avant de celui-ci. Nul doute que Mirari l’avait aussi deviné. Même si elle l’avait vu qu’une seule fois, elle en avait conformément appris pour appréhender les propensions de ce dernier. Destituant la visite à plus tard, l’homme s’approcha de l’auberge avant d’assigner aux deux compagnons de route de se tenir à l’entrée. Une fois que les consignes furent véhiculées, les deux individus s’engagèrent, laissant bon nombre de regards se tourner vers eux, enfin, surtout sur elle. Zane négligea ce qui pouvait être pris comme une bravade et alla directement s’ajouter au comptoir, s'implantant sur un des sièges. « Je ne t’ai pas posé la question, mais puisque nous y sommes, pourquoi t’a-t-on conseillé de venir ici ? » En attendant d’en apprendre plus, il prit commande auprès du patron.


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Jeu 05 Nov 2015, 00:15


La réponse de Zane à propos de l'auberge lui tirait une légère grimace, confirmant ses doutes et ceux de Siran. Le vieux vendeur à la roulotte ne leur avait pas conseillé cet endroit par hasard... A savoir s'il faisait parti des espions démoniaques ou simplement un vieillard malicieux curieux de voir comment serait accueillie l'aveugle... Peut être même seulement dans le but de connaître l'étendue de ses capacités. Cette idée l'inquiétait quelque peu mais elle s’efforçait de ne pas le laisser paraître. Après tout, elle était là pour se faire sa place parmi eux, alors quitte à se faire remarquer, autant y aller jusqu'au bout et prouver qu'elle ne serait pas une quantité négligeable à  l'avenir.

Son compagnon la tirait de ses pensées en répondant à ses interrogations sur le tailleur, elle ne vit pas son rictus mais entendit très nettement son amusement dans ses paroles, un tantinet moqueuses. Naturellement et sur le même ton, l'aveugle répondait en partageant son rictus.

- " Et de ton incapacité à me voler ma virginité ? Comment fait-il pour sentir des choses pareilles ?! " Elle était amusée autant que gênée par le fameux M. Hook à vrai dire et en sa présence, jamais elle ne se serait permise pareilles paroles au risque qu'il les interprètent comme une invitation à lui faire des avances. Déjà qu'il ne s'était pas privé la seule fois où elle l'avait rencontré....

- " D'ailleurs je dois toujours le remercier pour son "cadeau"... " L'aveugle touchait le bracelet à son poignet, impossible à retirer, celui qui lui octroyait ses ailes si douloureusement maîtrisées.

La traversée des différents quartiers fut plus légère, agréable, Siran et Krog les suivant comme leur ombre et veillant sans doute sur leurs bipèdes respectifs semblaient profiter autant que surveiller ceux qui les entouraient. A vrai dire, s'associer à deux hurluberlus comme le couple qui marchait devant eux était assurément le meilleur moyen de ne jamais s'ennuyer ! Avec de telles ambitions et de tels passifs, les deux humanoïdes ne seraient JAMAIS à l'abri de la malveillance d'autrui. Ce qui réjouissait Krog, friand de férocité, Siran lui se satisfaisait de voir sa protégée se défendre avec d'autant plus de dextérité qu'elle prenait en puissance et en assurance, digne héritière.

Lorsqu'ils arrivaient à l'auberge, les deux animaux restaient sagement à l'entrée comme ordonné alors que la rehla suivait Zane dans l'Antre qui portait visiblement bien son nom. Difficile d'ignorer le silence troublé de quelques murmures qui se fit à son apparition mais son air froid et distant demeura en place, son masque d'indifférence dissimulant à merveille sa fébrilité alors qu'elle entrait, pour ainsi dire, dans l'arène, suivant son guide non sans un certain empressement alors qu'ils rejoignaient le bar. Alors qu'il lui demandait la raison de leur présence ici, une voix s'éleva. Une voix qu'elle avait entendu plus tôt et qu'elle reconnu sans peine.

- " Ah mais voilà ma petite démone de lune ! Je suis heureux que vous ayez écouté mon conseil jeune fille. Monsieur, je suis Rasim, c'est moi qui ai conseillé votre jolie compagne ! Tant sur sa tenuenque sur ce lieu. Me permettez-vous de la présenter à mes vieux amis qui refusaient de croire que j'avais eu la joie de servir l'un des concurrents à la Coupe ? "

- " Nul besoin de lui demander l'autorisation, menez moi à vos amis Rasim. "

Le vieillard rit de bon coeur, soulignant le caractère bien trempé de la blanche mais se retenant visiblement de faire un commentaire qui lui brûlait les lèvres. Alors qu'ils s'éloignaient, un homme encapuchonné, comme un bon tiers de ceux qui se dissimulaient ici, vint prendre la place assise de la jeune femme aux côtés de Zane. D'un geste, il commandait deux verres qui lui furent servi dans la seconde ainsi qu'à son voisin de tabouret, le tenancier qui tenait également le bar observant les deux hommes avec appréhension, comme s'il s'attendait à des réactions pouvant aller du pire au meilleur à la venue de cette rencontre.

- " Ta compagne n'est pas commune, elle attire tous les regards. "

Il se dissimulait mais on pouvait deviner une carrure des plus imposantes, des cheveux bruns dépassant de sa capuche, des mains gigantesques et foncées par le soleil qui se refermaient sur le verre qu'il but d'un trait.

A plusieurs mètres d'eux, Mirari était assez soudainement enlacée par deux bras d'une longueur démesurée et soulevée de terre par un confrère de Rasim qu'elle connaissait bien. Dissimulant sa manœuvre dans la chevelure blanche de sa victime et sous des exclamations de joie pour ses retrouvailles, il observait de loin son ami et l'armoire à glace qui s'était installé à ses côtés.

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Jeu 05 Nov 2015, 20:49



Mon bâton, dans un bruit bref et sec, suivait le rythme lent de mes pas. Poc ... Poc ... Poc ... Poc ..., à la manière d'une canne de vieillard, loin de toutes ces considérations de jeunes pressés de croquer la vie à pleines dents. Non, j'avais tout mon temps, moi. L'éternité même.

Après ce qui s'était passé pour l'événement appelé "Coupe des Nations", j'étais plus perdu encore que je ne l'étais déjà. Je n'avais pas compris le but de cette épreuve, si nous avions été influencés par ces voix probablement divines. Je représentais une race que je n'étais pas, j'avais créé quelque chose qu'après coup, je ne voulais pas. Tout cela rajoutait un peu plus de tourment dans le magma qui composait mon esprit.

Aussi avais-je décidé de changer d'apparence, quitter cette enveloppe illusoire d'un vivant révolu, délaissant le Wriir que personne ne connaissait du temps où j'étais encore vivant. En y réfléchissant, pourquoi avais-je conservé ce trait de mon passé qui ne représentait rien. Peut-être parce que je n'étais rien, qu'un fugace grain dans le sable de ces terres, une unicité dans un ensemble qui s'ignore.

Ma tenue alternait le rouge et le sable, quelques traits dorés ici et là égayaient un vêtement qui ne correspondait pas à mon humeur. Un médaillon rond, noir et blanc de chaque côté d'une ligne verticale, pendait mollement au gré de mes pas. On m'avait parlé de cette fête qui se déroulait dans un village Orine, et même si tout avait cessé, je nourrissais l'espoir tourmenté de la revoir, Lhyæræ. Me montrerai-je seulement sous mon meilleur jour, j'en doutais. Était-ce une bonne idée que m'être rendu ici ?

L'endroit était trop beau pour moi, trop vivant, trop festif, aussi m'étais-je recouvert, en apparence à tout le moins, les yeux, justifiant mon allure lente et lasse. Je me focalisais avant tout sur les sons qui parvenaient jusqu'à mes oreilles, la plupart vantant les mérites de ce qu'ils vendaient, fournitures ou services.
Les vivants devaient tout le temps se démarquer, ça ne changeait pas ici. Les vivants, les morts, nous nous côtoyons tous, même si les Ombres étions les seuls à connaître cette vérité. J'avais pu constater que la Mort servait la Vie bien plus qu'elle ne l'aurait voulu. La guerre avait décimé tant d'âmes, qu'elle avait permis à une vitesse folle de faire se réunir les vivants pour lutter et survivre, et fêter ici et ailleurs leur réussite toute éphémère soit-elle. Car, tôt ou tard, immortels ou non, ils périront, d'ennui ou d'un coup de lame, d'en haut d'une tour ou noyés dans l'immuable océan.

Poc ... Poc ... Poc ... Poc ...

Je reconnus au loin Mirage, non Mirari en discussion avec un homme qui lui m'était inconnu. L'heure n'était pas à la rencontre, surtout sous ses traits. Les races restaient souvent entre elles, ce pacte de non agression restant assez précaire à mes yeux. Comment des êtres foncièrement maléfiques réagiront face à des parangons de vertu ? Je doutais qu'ils se donnent l'accolade et rient ensemble autour d'une boisson alcoolisé. Pourtant nous étions tous égaux face à la Mort.

- La Vie et la Mort sont étroitement liées, rendez hommage aux divinités qui les dispensent. Profitez de la Vie, respectez la Mort. Tout n'est qu'un cycle sans fin.

Tous les cent pas environ, je répétais cette même phrase que je trouvais pourtant hypocrite au possible. Je ne pouvais m'afficher comme Ombre, cette race maudite inconnue des mortels. Mais je voulais leur rappeler pour autant, à ces mêmes vivants, qu'ils devaient certes profiter de la chance qu'ils avaient, mais de ne jamais oublier qu'à la fin du parcours, il n'y avait qu'une issue. Et nous étions là, drapés dans les ombres, à attendre.
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Jeu 05 Nov 2015, 23:08

Une bien jolie gueule de bois suivie d'une matinée passée à faire la chèvre en sautant sur des colonnes... Voilà un début de journée dont il se serait bien passé. Complètement éreinté après l'épreuve de la coupe des nations, Devaraj alla chercher sa récompense, comme prévu. C'est à dire qu'il régurgita tout son déjeuner par terre, et traîna sa carcasse dans le premier coin assez tranquille pour roupiller. S'écroulant entre deux caisses en bois, il s'endormit directement et en profita pour se requinquer et donner à ses muscles le repos tant mérité.

Il se réveilla sans savoir  si son sommeil avait duré quelques minutes ou au contraire plusieurs jours, et releva son corps courbaturé en s'appuyant sur le mur. Le temps d'émerger, il retrouva ses affaires, et se dirigea au hasard dans les lieux de cette ville inconnue, à la recherche de ses esprits compagnons. Il aurait pourtant cru que Khaal l'aurait attendu à la fin de l'épreuve, et se serait roulée par terre pour pleurer de rire en voyant son état après l'épreuve, mais il faut croire que l'ancienne alfar avait disparue. Ce fait indéniable finit par attrister Devaraj, qui se sentait en quelque sorte démuni et seul, au fur et à mesure qu'il arpentait dans les rues. Un chaman sans son esprit, ce n'est que la moitié d'un chaman ! Alors lui qui était encore censé représenter sa race pendant des jours entiers, il se voyait mal le faire sans aucun soutien ! La panique commençait tout juste à germer dans sa tête ensommeillée, quand Slanguen refit alors son apparition, sortant de nulle part mais à point nommé, comme à son étrange habitude. "Devaraj ! Je t'avais perdu de vue depuis les épreuves... Comment cela s'est-il passé ?" Intérieurement rassuré d'avoir trouvé une tête familière, Devaraj contempla un instant la forme éthérée devant lui. Slanguen lui donnait toujours l'impression que quelque chose allait de travers, sans qu'il puisse mettre le doigt dessus. Un drôle de malaise dont il ne comprenait pas la cause, mais qui finissait par disparaître au fil de la conversation. "Je ne m'en rappelle plus très bien... Je ne suis pas sûr d'être fait pour la compétition, même si j'ai réussi à aller jusqu'au bout." Le chaman fit la moue, et continua de marcher tout en discutant avec l'esprit, se fichant totalement que les autres le voient parler tout seul et le prenne pour un fou. "Je pense qu'il est bien plus amusant d'explorer des grottes, ou de voyager pour découvrir de nouvelles choses plutôt que de se battre pour être le premier." avoua-t-il finalement.

Le temps qu'il se prépare et qu'il monte sa petite échoppe, beaucoup de personnes étaient déjà arrivés. Sous le conseil d'autres chamans, Devaraj avait emporté avec lui une réserve d'onguents en tout genre pour pouvoir proposer aux passants de découvrir les différentes peintures et symboles chamaniques. Lui même avait dessiné sur sa peau les traits rouges et noirs qu'il avait l'habitude d'utiliser quand l'occasion se présentait. Il portait aussi une tunique rouge brique brodée de motifs noirs, le tout recouvrant un pantalon en peau. Pour finir, son grand collier à plumes et griffes recouvrait retombait sur son torse. Sa boutique consistait donc en quelques alignements de pots contenant des poudres ocres ou de couleurs variées, ainsi que de quelques pinceaux rudimentaires en poil animal. Traînait aussi des petits sachets d'herbes et des amulettes Autour des étagères étaient accrochés ou pendus des tissus, de façon à délimiter les limites de l'échoppe, et sur le côté se trouvait une petite table avec trois pinceaux, et plusieurs petits bols en pierre remplis d'eau, chacun servant à diluer une couleur. Derrière, un autre sac était laissé ouvert, avec plein de petits sachets d'herbe de vie à l'intérieur. Non pas qu'il ai prévu de faire une orgie générale, mais Devaraj voulait remercier chaque client en offrant un sachet. Le tout donnait une impression légèrement bordélique. Après tout, il était chaman, pas commerçant... Mais cela-dit, ce manque d'ordre renforçait le côté atypique, et pourrait, qui sait, attirer le regard de certains.

Content d'avoir fini ses préparations, le chaman se cala derrière les étagères, soupira un bon coup, et bu une gorgée d'alcool pour se remettre sur pied. Son corps le faisait toujours souffrir, mais il se sentait de meilleure humeur et attendait avec une certaine appréhension impatiente que la journée se passe. Toujours aucune trace de Khaal... Mais Slanguen restait non loin, observant la foule de son regard fantomatique. Au pied du Chaman et cachée sous la table, Cendres qui était aussi revenue entre-temps, ronronnait légèrement, son corps de félin dépassant un peu. Rangeant sa bouteille, le chaman s'estima enfin prêt et regarda s'il n'y avait pas déjà de potentiels clients. C'est à ce moment qu'il entendit un homme parler du cycle de vie et de mort.

"Vous m'avez l'air bien renseigné sur le sujet..." l'interpella Devaraj après s'être raclé la gorge, en se penchant légèrement du haut de son étalage pour mieux voir les traits banals de l'individu qui avait pourtant tout l'air d'un étrange énergumène à en croire ses prophéties. Ce n'était de toute évidence pas un autre chaman. Peut-être une ombre dissimulée, ou alors simplement quelqu'un de très savant alors ? Devaraj trouva la première option plus plausible, bien qu'il n'en fit aucune allusion et préféra éviter de parler ouvertement du secret qui était convenu entre ombres et chamans. "Je peux vous offrir une peinture pour honorer la Mort, si le cœur vous en dit ? " La Mort, voilà un mystère qui le fascinait et sur lequel il gardait les yeux rivés.
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Ven 06 Nov 2015, 09:25

Trainant le bas ma loge robe rosée sur le sol tandis que je marchais, mes pas m’entrainaient vers cet évènement que l’on appelait, la Coupe des Nations. Etant déjà présente sur le Continent Mystérieux suite à mon passage au Temple du Dragon, j’avais décidé de venir faire un tour dans le but de représenter ma race. Certes, parmi les miens je n’étais pas quelqu’un d’important. J’étais même une inconnue, mais je voulais montrer au plus grand nombre que j’étais impliqué dans la cause des miens.

Passant de stand en stand je regardais les personnes marchaient autour de moi sans me prêtaient la moindre attention. Il fallait que je trouve un moyen pour les aborder. C’est alors que j’entendis quelque chose d’intéressant… « Avez-vous vu le stand des sirènes ? » « Personnellement non. Elles doivent avoir peur de se montrer. » « Cela ne m’étonnerait pas. » Trois hommes discutaient entre eux, et non pas de manière discrète. Je décidais qu’il s’agissait de ma chance et pris mon courage à deux mains et allais leur parler. « Excusez-moi, Messieurs, je ne voudrais pas me montrer indiscrète, mais j’ai entendus votre conversation. Vous ne voudriez pas que les Ondins nous rejoignent ? » Le premier me rit au nez. « Certainement pas. Vous avez vu tous les problèmes qu’elles ont causés ? Qui voudrait encore d’elles dans ce monde. » Il allait être dur à convaincre. « Il est vrai qu’elles n’ont pas eu toujours une bonne place dans la société. Mais malgré tout elles nous ont toujours apportées beaucoup de choses. » « Quoi par exemple ? » C’était le deuxième homme qui m’avais parlé. « Nous pouvons parler des plantes médicinales. Ce sont les Sirènes qui sont capables que de créer des remèdes miracles. Elles les fournissent aux médecins et aux pharmaciens du monde entier. Je suis sûr que vous avez au moins une fois gouté à l’une de leurs potions, n’est-ce pas ? » «  Cela m’est arrivé une fois. » « Vous voyez. Et il y a également le chocolat. » « J’adore le chocolat. » Le troisième homme avait enfin décidait d’ouvrir la bouche. « Dans ce cas, saviez-vous que ceux sont les Sirènes qui cultivent les meilleurs fèves de cacao des profondeurs marines ?  Elles en prennent soins et les vendent sur toutes les terres du Yin et du Yang. Sans elles pas de délicieux sucreries. »

Il fallut attendre un long moment avant que l’un des trois hommes ne se remettent à parler. Il semblerait que je les avais laissé bouche bée. « Vous semblez en connaître un rayon sur cette espèce. » Je n’allais quand même pas leur dire que j’en faisais partie. J’allais perdre toutes ma crédibilité. « Je m’intéresse beaucoup Messieurs, rien de plus. » Ils se regardèrent entres eux, visiblement gênés. Je ne comprenais pas pourquoi… Avais-je dis quelque chose de mal ? « Vous vous remercions pour ces informations Mademoiselle, mais nous devons partir à présent. »

C’est ainsi, sans m’accordais un regard de plus, qu’ils m’abandonnèrent là. Je me sentais dépassée. En avais-je trop dit ? Peut-être n’étaient-ils pas assez intéressaient en fait. Quoi qu’il en soit je me remis à marcher, mais cette fois l’envie de parler n’était plus là. C’est alors que mes yeux s’étaient posés sur une vision de beauté parfaite. Un stand se tenait devant moi et juste derrière lui se trouvait la reine des Elfes en personne, Mircella Rumblee. Mon cœur loupa un battement. Cela faisait tellement longtemps que je ne l’avais pas vu. Elle était encore plus belle et plus impressionnante que la dernière fois. Sa présence en ces lieux ne m’étonnait pas plus que cela, après tout il s’agissait de la reine et il était normal qu’elle représente son peuple. Une grande envie d’aller me rappeler à son souvenir me vint. J’espérais qu’elle se souvenait de moi.

C’est alors que je remarquais une femme présente à ses côtés. Elle aussi était d’une se grande beauté que je me sentais laide comme jamais dans ma longue robe. Ses traits fins et délicats me forçaient à penser qu’il s’agissait également d’une elfe. Surement une très bonne amie de Mircella à en voir la manière dont elles étaient proches. Et proche était un faible mot, j’aurais plutôt dit collées. Je ne voulais pas m’immiscer entre elles, mais l’envie de parler à Mircella était trop forte. Avançant doucement, je me rendais juste devant leur stand et parlait d’une voix douce et timide. « Bonjour Mircella, je suis Nixy, vous vous souvenez de moi ? » Et regardais l’autre elfe. « Enchanté de vous connaître, Madame. »

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Résumé:
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Ven 06 Nov 2015, 15:11


Lorsque sa main me ramène à elle dans le but de perpétuer cette étreinte à laquelle je me suis arrachée à contre coeur, je ne peux m'empêcher de sursauter. Avant de fermer les yeux et me laisser aller, me collant presque amoureusement à elle, profitant de son contact, de sa chaleur, de son parfum. Tout cela ma manqué. Ne pas la voir, ne pas pouvoir être auprès d'elle a été une torture presque constante pourtant, c'est cette torture qui ma poussée à me surpasser. C'est afin de ne plus être un poids pour elle que j'ai enduré toutes ces épreuves. Et malgré tout cela, malgré ce que j'ai pu obtenir au pris d'un trop grand nombre de sacrifice, je suis aujourd'hui encore incapable de me tenir la tête haute face à elle. « Ce n'est pas grave. Je… Tu… Je n'aurais pas du partir moi non plus. J'aurais du rester près de toi pour pouvoir t'aider à supporter ce nouveau rôle qu'est le tiens. » Levant les yeux vers elle, le regard embué de larmes produite par l'émotion du moment je souris. Un simple sourire mais pourtant emprunt d'une promesse que nous nous sommes déjà fait un nombre incalculable de fois. La promesse de ne plus laisser l'autre, de ne plus l'abandonner et de pouvoir l'épauler quoi qu'il lui arrive.

Un nouveau sursaut me frappe alors que l'un des hommes présent sur le stand nous invite à nous éloigner légèrement de l'artère principal, nous cachant ainsi à la vue des passants. La tête sur son épaule je l'écoute parler, s'excuser de ne pas avoir pu faire plus pour moi, d'avoir du me laisser. « Nous sommes ensemble maintenant, c'est tout ce qui compte. Ce qu'il c'est passé n'est pas important et tu avais besoin d'être seule pour obtenir cette place qu'est la tienne. » Un nouveau sourire alors que je commence à faire venir à moi les tiges des roses présente non loin. Tout en les façonnant selon mes envies je continue mon discours. « Je n'ai d'ailleurs pas encore eu l'occasion de te féliciter il me semble. » Ajoutant les dernières touches de couleurs à mon œuvres, je place sur sa tête une couronne de fleur, l'embrassant sur le front et me remémorant avec nostalgie les premiers jours suivant ma transformation. À ce moment là je lui avais déjà crée une couronne végétale au prix d'un certaine effort de concentration. « Félicitation ma reine. Je suis très fière de vous. » Avec un petit rire je m'écarte légèrement d'elle, laissant sa main glisser dans la mienne et me dirigeant à sa suite vers le stand.

« Malheureusement je dois avouer que non. Je… Je n'ai pas passé beaucoup de temps en compagnie d'elfes ou à la citées ces derniers temps et je n'ai donc pas eu l'occasion de le goûter. » Avec un petit sourire espiègle je plonge le bout de mon doigt dans l'un des récipients comportant le nectar avant de le porter à ses lèvres. « Les elfes se sont donc lancé dans la création de miel… Je suis curieuse de savoir comment nous nous y prenons et le goût qu'il peut avoir. Même si... » Laissant ma phrase en suspens je trempe de nouveau mon doigt dans le pot de miel avant de goûter à mon tour le produit elfique. « Sans surprise, le choix des fleurs utilisée pour le produire est excellent. Ceux l'ayant fait peuvent être fier d'eux. »

À la suite de cela, quelques instants s'écoulent sans que rien d'autre que le bruits des passants et de la fête ne viennent le briser. Sans rien dire je profite silencieusement de mes retrouvailles avec elle avant de hausser un sourcil en voyant une jeune femme se rapprocher de nous, la démarche légèrement hésitante mais semblant pourtant savoir vers où elle se dirige. Alors qu'elle prends la parole en s'adressant à Mircella, puis à moi, je la dévisage rapidement. Bien que cela ne soit pas réellement flagrant elle semble se démarquer de la foule, de manière presque infime certes pourtant, tout son corps semble hurler au monde qu'il n'attends que de s'éveiller. « Je me nomme Lumi Maecentiana. Enchantée. » Je lui souris amicalement sans pour autant bouger. Le naturel dont elle a fait preuve en se rapprochant de nous m'intrigue et me donne envie d'en apprendre plus sur elle. D'autant plus que rare sont les gens à pouvoir prétendre être en mesure d'approcher une reine avec autant de simplicité. Tout en pensant à ça je prends conscience de ma phrase. Jamais Mircella ne m'a entendue prononcer mon nom en entier avant aujourd'hui et cela pour la bonne raison que je ne l'ai appris que très récemment. « Quand tout cela sera terminé il faudra que je te parle de certaines choses que j'ai appris. » Je lui murmure cela à l'oreille avant de me tourner de nouveau vers l'inconnue. « Dites-moi Nixy, pourquoi êtes-vous ici ? Avez-vous vous aussi présenté votre race lors de la coupe ? Ou bien êtes-vous présente uniquement pour le faire par le biais des stands ? »

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Ven 06 Nov 2015, 20:05


« Excusez-moi ! Bonjour, je … Est-ce que vous auriez vu … Je veux dire … Une … Non rien. Je … Pardon. » Les mots s’enchaînaient péniblement et maladroitement entre les lèvres tremblantes de l’Ange qui, les joues empourprées à force de se tourner en ridicule, cachait son visage derrière ses longs cheveux noirs pour se soulager des stigmates de la honte. D’un pas empressé, Asælys parcourrait toutes les allées de la belle Cité d’Orihime à la recherche d’une silhouette familière qu’elle ne discernait décidément pas parmi la foule d’étrangers. « Idiote idiote idiote. » se répétait-elle en avançant. Cette journée était un véritable calvaire, à ses yeux. Elle avait perdu de vue la seule personne qu’elle était censée surveiller et risquait de lourdes représailles de la part de cette femme, dont elle ne pouvait plus ignorer le mal. De surcroit, elle se sentait risible à porter, comme toujours, des vêtements de la mode de Maëlith. Si d’ordinaire cela ne lui posait aucun problème, en territoire orine, elle avait l’impression de donner un spectacle grotesque. Pourtant, Asælys était une jolie jeune fille. Avec son teint de porcelaine et sa chevelure d’ébène, la finesse de sa ligne et les charmes de son sourire, elle n’avait pas à se sentir gênée. Néanmoins, elle était très douée pour se rabaisser. « Ce n’est pas vrai … Comment je vais faire … » marmonna-t-elle, sourcils tordus en une expression anxieuse. Depuis qu’elle savait la vérité à propos de la Khæleesi – même si elle était encore loin du compte et ignorait bien des choses – elle était d’autant plus prudente et craignait pour sa propre vie. Le rêve s’était brisé, emportant toutes les belles promesses, pour ne laisser subsister que les traces d’un joli songe et la réalité du cauchemar sanglant. Elle était persuadée qu’elle ne pourrait pas tomber plus bas, pensant que c’était impossible. La sulfureuse Sirène ne tarderait pas à lui prouver le contraire. Encore loin de toutes ses considérations, l’Ange courait, les yeux vagabonds pour trouver la personne qu’elle cherchait avec tant d’ardeur. Faible et fragile qu’elle était, elle dût s’arrêter souvent pour reprendre son souffle. La peur jouant, elle repartait rapidement dans sa course folle mais perdait peu à peu en vivacité. Elle s’arrêta une nouvelle fois en plein milieu du passage entre plusieurs stands, les mains sur ses genoux pour respirer un peu. Elle paraissait sur le point de s’effondrer et avait envie de pleurer. Tout ça était trop d’émotion pour une Ange aussi jeune et gentille. D’une oreille distraite, elle entendit un homme psalmodier sur le cycle de la vie et de la mort. Elle se demanda vaguement si elle devait voir en ses paroles un mauvais présage et que le cycle dont elle avait bénéficié n’allait pas bientôt se retourner contre elle, de façon définitive et sanglante.

Asælys se redressa d’un bond, bien décidée à reprendre ses recherches. Hélas, dans son entrain, elle en oublia les règles de base et percuta une jeune femme qui la gratifia d’un regard noir. Elle n’eut pas le temps de se confondre en excuse comme à son habitude car, se prenant les pieds dans son kimono, elle tomba presque aux pieds de l’homme qui parlait de Mort, devant le stand d’un Chaman qui proposait des peintures pour honorer ses Dieux. Asælys ne prit même pas la peine de se relever. Encore plaquée au sol, toute juste relevée par ses coudes pliés, elle fondit en larmes. C’était décidemment une très mauvaise journée. La jeune fille était fatiguée, sous pression et dans une position délicate. Elle n’était libre que dans une vague théorie et prenait peu à peu conscience de s’être elle-même enfermée dans la gueule du Grand Méchant Loup. Elle avait craqué, et se sentait minable de le faire en public, ce qui ne faisait qu’exacerber ses sentiments et ses sensations déjà décuplés. Doucement, elle se recroquevilla, comme pour se changer en petite souris qu’on ne verrait pas. Elle aurait aimé détaler. Elle n’en avait pas la force, la gorge sèche et mal aux pieds. Devait-elle s’en aller au plus vite et livrer son échec cuisant à Vanille ? Devait-elle persister au risque de ne pas réussir et d’agacer l’Ondine en n’avouant ses fautes que trop tardivement ? Aucune option n’était bonne et rien ne semblait pouvoir la sortir de ce mauvais pas, rien si ce n’était retrouver cette fichue personne qu’elle était censée surveiller. « Idiote idiote. » répéta-t-elle encore, se sermonnant seule. D’un geste un peu brusque, elle sécha ses sanglots. Il fallait qu’elle se reprenne et qu’elle file. Ce n’était pas facile.

Spoiler:

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Sam 07 Nov 2015, 10:54




L'activité grouillait autour de moi, et chacun semblait vouloir se montrer sous son meilleur. Aussi futile cela avait à mes yeux, c'était une bonne chose tant qu'elle n'était pas au détriment d'un autre. Montrer ses meilleurs atours plutôt que ses pires penchants était vecteur de paix. La paix était symbole d'Équilibre, et nous autres Ombres apprécions particulièrement cette notion. Nous avions pu voir le désastre évité de peu quand les morts affluaient en masse, et que nous étions en sous effectifs. De plus, l'aspect Vie de notre mission, protéger des femmes porteuses de cette nouvelle étincelle en devenir, permettait de contrebalancer la mission morbide de nourrir nos rangs en les faisant se tuer pour des raisons qui échappaient souvent au malheureux.

Je continuais mon chemin lentement, quand je sentis qu'on s'adressait à moi. La phrase était banale et fourre-tout, mais elle arrivait pile après avoir énoncé le précepte que je répétais tout au long de mon cheminement. Ne tournant pas la tête mais pivotant pour me mettre face à mon interlocuteur, je tapais une dernière fois du bâton au sol avant de m'immobiliser.

Je pris le temps de la réponse, parfaisant un peu plus cette intemporalité que je voulais caractériser. Pourquoi se presser à répondre, quand rien ne nous y obligeait ?

- Suis-je bien renseigné sur le sujet ? Je ne suis qu'un humble serviteur en quête de savoir. Qui peut se targuer en ces terres d'en connaître suffisamment pour être "bien renseigné" hmm ? Je marquais un nouveau de temps de réflexion, comme plongé dans des pensées enfouis. Et vous, que faites-vous pour honorer ce cycle de la Vie et de la Mort ?

J'attendais une réponse bateau, comme la plupart des ignorants édifiant une barrière nette entre ces deux aspects, mais au lieu de cela, il se proposa d'honorer la Mort par ... une peinture ? Caché derrière les bandages de tissu blanc, mon regard s'attarda un peu plus sur son stand, et je compris ce qu'il voulait dire. Lui-même était peinturluré de différents symboles qui m'étaient inconnus, même si j'avais pu voir ce genre de motifs ésotériques au tout début de son nouvel état d'Ombre, quand un accord était passé avec les Chamans pour conserver notre Secret.

- Voilà une façon originale d'honorer la Mort, mais ce n'est pas tant le geste que la motivation qui nous pousse à le réaliser. Certains font des sacrifices, d'autres occasionnent des guerres, d'autres encore de longues litanies, alors pourquoi pas l'art de la peinture ? J'aimerai bien que vous ....

Je n'eus pas le temps d'achever ma phrase quand je sentis quelqu'un s'étaler à mes pieds. Ses sanglots arrachèrent mon immobilisme, et levant mon bâton tout en pivotant à moitié, je baissais la tête en me contentant d'un simple :

- Tout va bien en bas ?

Tant qu'elle pleurait, c'est qu'elle était vivante, et vu l'absence de réactions des personnes proches, ce devait être une simple et banale chute. J'eus une idée devant cette opportunité. Tournant cette fois uniquement la tête, je m'adressais à l'homme :

- Il semblerait que cette personne ait plus besoin de vos services que moi. Mon bâton frôlait la demoiselle, bien que je la voyais tout aussi distinctement que n'importe quel voyant. Cela me permit de justifier sa localisation aux yeux des autres, alors que je l'aidais à se relever, la tenant suffisamment sans que ce soit fermement celle-ci par les épaules, histoire qu'elle ne s'enfuie pas. Et si vous vous inspiriez de cette demoiselle pour l'une de vos peintures, qu'en dites-vous. Vous pourriez m'expliquer votre point de vue tout en me permettant d'être un spectateur concentré.

Je ne demandais pas vraiment l'avis de la demoiselle, mais je lui glissais sans trop de discrétion.

- Prenez cela comme un signe du Destin, peut-être que vous en apprendrez plus sur la Vie et la Mort que vous ne pouviez l'imaginer il y a quelques minutes.

Et à titre tout à fait personnel, je m'évitais ainsi d'être peinturluré sur le visage ou le corps. Gagnant-gagnant en quelque sorte.
714 mots.

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