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 Le Fragment de Pierre Mystérieuse [Mitsuko I]

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Mer 09 Déc 2015, 17:46


L’esprit songeur et dévoré par les vices et les péchés, réfléchir avec calme et sagesse devenait une tâche ardue et éprouvante, un combat de chaque instant dont l’issue avait été décidé par avance malgré une volonté de résister. Belle peinait à s’extirper une petite idée, qu’elle avait en tête depuis qu’elle avait lu un vieil ouvrage dans les salles silencieuses des Parchemins du Temps, où elle avait mené Arabella pour des recherches. Les légendes parlaient d’un joyau, d’une pierre mystérieuse, fragment d’un trésor plus grand, capable d’obéir au souhait de son possesseur, de se changer en ce que la personne désirait. En n’importe quoi. Comment pouvait-elle continuer à faire semblant de vivre sans ce précieux artefact ? Il était pour elle. Ange déchue par l’Envie, elle ne pouvait que succomber aux charmes et aux promesses de ce morceau de Cristal Maître, qui lui semblait façonné pour son bon plaisir. Depuis plusieurs jours, la jeune femme hésitait et supputait, rêvassait sur le divan, le regard vague. « Tu es vraiment une fille bizarre. » soupira Victoire, qui n’en pouvait plus du comportement de son amie. Surtout, elle était agacée et contrariée de devoir tenir l’appartement à sa place au lieu de courir les rues et les bordels pour assouvir ses besoins. « Qu’est-ce que tu as ? Parle-moi à la fin ! Le pigeon qui vient roucouler à la fenêtre le matin est plus loquace que toi ! » Face au mutisme persistant de la blonde, elle souffla, les poings serrés. « Tu es vraiment une enfant capricieuse et imbuvable quand tu le veux. » - « Je passe mon temps à m’occuper de toi, de Grâce et d’Arabella. Que cela te plaise ou non, j’ai bien le droit de me reposer un jour ou deux. Si je puis me permettre, ta famille t’a offerte à moi pour que tu me serves et c’est moi qui joue les esclaves pour que tu ne manques de rien et que tu puisses faire des folies de ton corps de jour comme de nuit. Alors sois gentille et fiche moi la paix. » Victoire dévisagea Belle, surprise par l’attitude de la jeune femme qui avait articuler ses phrases d’une traite, sans respirer ni même décrocher son regard du vide qu’elle contemplait. « Moi qui pensait avoir mauvais caractère quand la Luxure prend le dessus, je ne suis qu’une novice devant l’Envie de Lady Von Ez’Naremiel. » se moqua-t-elle. « Alors ? Qu’est-ce que ça peut bien te faire si, une fois toutes les six lunes, je fais mon caprice ? Il n’y a donc que toi qui ait le droit de n’en faire qu’à ta tête ou puis-je vivre comme je l’entends sans me prendre une réflexion de ta part à chaque fois ? » - « D’accord d’accord. Je pense que je vais te laisser respirer un peu. » Belle regrettait déjà, consciente que c’était plus son péché qui parlait. Néanmoins, elle estimait que c’était un mal pour un bien. Quelques fois, elle aimerait avoir du temps à consacrer à ses projets, sans avoir à se soucier des trois demoiselles qu’elle avait sous son aile. Lorsque la porte claque, Belle se releva d’un bond. En moins de temps qu’il n’aurait fallu pour le dire, elle prépara ses affaires et s’en alla suivre les traces du Fragment de la Pierre Mystérieuse qu’elle voulait tant.

Elève sage et disciplinée, Belle avait suivi les pistes avec une rigueur digne des étudiants les plus appliqués. Partie par la voie des mers pour le Continent Mystérieux, elle avait ressenti un sursaut d’excitation et d’aventure entre les vagues et les vents océaniques, un frisson délicieux qui s’était emparé de la plus petite parcelle de son corps, puis de son cœur. Ce sentiment d’allégresse mourut en un battement de cils lorsqu’elle approcha du Palais du Millénium. Indécise, soucieuse, elle n’osait s’approcher de l’imposante bâtisse qu’elle se contentait d’observer de loin, sans arrêter de passer ses doigts froids dans ses longs cheveux blonds, dans l’espoir vain d’évacuer ses peurs et de trouver un peu de courage, caché entre deux boucles, sait-on jamais. Peut-être avait-elle eu tort de s’engager à l’aveugle et seule dans un périple aussi délicat. A présent, elle se sentait bien misérable et pensait même à rebrousser chemin. Elle chassa vite cette possibilité, obnubiler par cette pierre qu’elle avait besoin d’avoir. Elle prit une grande inspiration. Elle devait apprendre à se sortir seule des situations embarrassantes. Toute sa vie avait été dirigée par des volontés autres que la sienne. Cela devait changer. Elle était loin de se douter de la rencontre qu'elle allait faire.

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Jeu 28 Jan 2016, 02:57

« Vous allez mourir ! » cracha l'homme qui se trouvait à terre. Mitsuko se mit à ricaner, d'une voix qui restait envoûtante. « Ah oui ? Vraiment ? » demanda-t-elle en avançant la plante de son pied sur son entre jambe. Elle se mordit la lèvre inférieure, sensuelle et féline. Elle jouait avec lui comme un chat aurait pu se délecter de la peur d'une petite sourire alléchante. « Et qui va m'éliminer ? Toi ? L'impératrice ? ». C'était risible, totalement ridicule après ce qu'il venait de lui avouer. Ainsi donc cette charmante Gaïa s'était-elle enfuie du trône, laissant son peuple seul ? « Hum... cette situation m'excite tellement. A ton avis, combien de temps faudra-t-il à ton peuple pour se déchirer et s'anéantir ? ». Il ne répondit pas, contraint. C'était si facile de tenir les hommes. Il suffisait d'appuyer légèrement sur leur précieux petit organe sans intérêt pour obtenir une soumission éternelle. Ses yeux rouges dans les siens, elle enleva son pied, soulevant doucement sa robe avant de se faufiler à sa hauteur, l'enjambant langoureusement. Assise sur lui, elle pouvait sentir ô combien la luxure en flacon faisait effet sur les sens de cet homme. Elle se baissa, amenant ses lèvres rouges jusqu'à son oreille droite. « Ne t'en fais pas, tu ne seras pas là pour assister au spectacle. Je vais veiller personnellement à ce que ton destin s'accomplisse, un destin si médiocre que nul ne se souviendra de toi après ta mort. ». Elle susurrait ces paroles avec envie, son souffle chaud caressant la peau du Démon. Elle aurait pu lui promettre mille et une jouissances qu'elle l'aurait fait sur le même ton. Le doute s'installait dans l'esprit de son interlocuteur. Il avait voulu l'éliminer en la voyant, elle qui avait trahi la couronne, mais il s'était laissé manipuler. Il suffisait de respirer et, petit à petit, l'huile que Mitsuko prenait grand soin d'étaler sur sa peau nue chaque matin faisait son effet. On la haïssait puis on la désirait d'une façon si irrésistible que cela en devenait une douce torture. Elle avança ses doigts pour les poser sur les lèvres de l'homme, jouant avec tout en se délectant de sa position. « C'est dommage que d'autres obligations me retiennent, j'aurai pu devenir ta reine... ». Elle détachait chaque mot, léchant doucement l'oreille de l'homme au passage. « Est-ce que cela t'aurai plu ? En aurais-tu eu... envie ? ». « Ou... oui... ». Elle sourit, son regard mauvais brillant comme un ultime avertissement. Puis, d'un geste plus rapide, elle détacha la dague de l'homme de sa ceinture, la portant à sa gorge. Un petit mouvement sec et il s'étouffait dans son sang. Mitsuko se redressa, sortant d'une de ses poches un petit mouchoir rouge qu'elle passa sur la peau de son cou pour en retirer les quelques éclaboussures qui avaient osé l'effleurer. Le sang de cet homme était impure et sale, son contact était écœurant. D'un geste de la main, elle laissa tomber le tissu sur le corps de l'homme, reprenant sa canne épée qu'elle avait laissé contre le mur.

Les nouvelles étaient plutôt bonnes car sans Gaïa à la tête des Démons, elle n'aurait plus à se cacher, ni même à prétendre être morte. Oh bien entendu, certains essaieraient sans doute de la tuer mais... Elle sourit, ils étaient tellement à penser être de gros serpents alors qu'ils n'étaient que de vulgaires petits vers de terre. Elle aurait pu remplacer le verbe être par avoir, dans un tout autre sens. Elle leva les yeux vers le plafond. Ce palais était la réunion de celui qui fut jadis sien et de celui de sa sœur, un parfait mélange entre le bien et le mal. Il devait cacher bien des secrets, des secrets qu'elle avait de plus en plus envie de découvrir. Ses projets étaient grands quant à son avenir mais, en attendant de l'embrasser, elle devait occuper ses journées.

Mitsuko s'approcha d'une fenêtre, jetant un coup d’œil vers l'extérieur. Un peu plus loin et en contre bas, se trouvait une jeune femme à la chevelure blonde. Voilà qui était bien plus appétissant que cet abruti de Démon. Fixant ses yeux dans ceux de celle qu'elle désirait à présent côtoyer, elle lui fit signe avec son index de venir la voir. Il y avait toujours un tas de choses très amusantes à faire entre femmes.

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Mar 22 Mar 2016, 19:21


Envolées les convictions et les déterminations, il ne demeurait plus que les inquiétudes, un peu de souci et une pointe de regret. D’un regard anxieux, la jeune femme scrutait les étranges paysages qui entouraient le Palais du Millenium, sans parvenir à se forger un avis certain sur ce qu’elle voyait. L’espace d’un instant, elle songea à rebrousser chemin mais se ravisa rapidement. L’Envie était trop forte et elle ne pouvait que lui céder. Ce Fragment devait être en sa possession. Il le fallait. Elle le désirait. Doucement, elle prit une grande inspiration. Elle avait besoin de courage. Sa tentative ne fut pas éclatante, tant elle crut flancher en voyant une étrangère aux cheveux sanglants, près d’une fenêtre, qui l’observait. Le teint blême, elle recula d’un pas. Qui était-elle ? Que lui voulait-elle ? Pourquoi lui demandait-elle d’approcher, de venir la voir ? Etait-elle la propriétaire des lieux ? Une intruse malveillante ? Un gardien bienveillant ? Un esprit malin ou une bonne fée ? Les questions se bousculaient et les réponses manquaient. Belle hésita un petit moment, partagée par des sentiments contraires. Ses grands yeux mauves voguèrent une seconde sur la silhouette gracile de l’étrangère, avant d’envisager le chemin derrière elle. En un battement de cils, la décision fut prise. La Déchue avait fait son choix, sans tenir compte des mises en garde de l’Ange. D’un pas léger quoique fuyant, elle se dirigea vers le Palais avec la ferme intention de le fouiller, jusqu’à trouver la Pierre de tous ses désirs, quitte à en découdre avec l’étrangère si celle-ci décidait de contrarier ces plans. Elle ignorait à qui elle avait à faire. Les doigts emmêlés dans ses boucles blondes, elle se mit à errer dans les couloirs, à la recherche de la femme en rouge. Elle marchait lentement, entre hâte et crainte. Discrète au possible, elle ne faisait presque pas de bruit et même les voiles clairs de sa robe rose ne bruissaient pas. Elle ne savait pas à quoi s’attendre. Elle supposait qu’elle aurait bientôt le cœur net. « Bonjour … ? » murmura tout bas l’Ange Noir, d’une petite voix aussi tendre que douce. Elle fut surprise par la sensualité que dégageait la Dame Rouge. Elle était féline, provocante, et l’assumait totalement. Mal à l’aise, Belle tourna davantage ses cheveux entre ses doigts. Elle restait à bonne distance. « Je … Ne devrai pas être là, peut-être ? » continua-t-elle, toujours aussi confuse. Le moindre mot qui sortait de sa bouche paraissait s’excuser et le ton était celui de la question. « Il ne … » Elle s’interrompit.

Un homme était allongé au sol, à quelques pas de là. Belle avait les yeux rivés sur lui, vacillante et nauséeuse. Elle n’avait pas assez naïve pour croire qu’il s’était simplement assoupi par terre, la tête dans son propre sang. Devenue pâle, elle esquissa un mouvement de recul, sans décrocher son regard de la dépouille. « Qu’est-ce que … » bredouilla-t-elle. Elle fut arrêtée dans sa fuite par un mur, contre lequel elle finit plaquée. Elle osa enfin poser ses orbes violettes sur l’étrangère. Etait-elle coupable de ce méfait ? Passait-elle dans les parages par hasard et attendait quelque chose ou quelqu’un à côté d’un cadavre ? Peut-être était-ce la raison de son geste, elle voulait de l’aide … Naissance angélique obligeait, Belle essayait toujours de trouver une solution acceptable pour son esprit, qui dédouanait les autres de leurs crimes, là où les autres auraient tout de suite sauté à la conclusion que la seule personne présente était forcément la meurtrière. « Est-ce que … » Pour autant, les idées avaient du mal à franchir le seuil de ses lèvres. Elle avait besoin qu’on lui mente, qu’on la rassure, comme Angélus l’avait fait pendant des années. Elle était une petite Biche effrayée, qui attendait patiemment que la Lionne lui tisse une histoire ou qu’elle lui saute à la gorge. Dans un cas comme dans l’autre, son sort serait réglé. « Je … » Il y avait du sang. Elle ne supportait pas le sang. Cela lui rappelait ce soir-là, celui où ses parents avaient été assassiné. La vision trouble, elle se laissa lentement glisser le long du mur, entre éveil et inconscience. Elle avait tout de même encore assez de force pour bafouiller dans un souffle : « Navrée, je … Il … Vous … Bien … ? Sang … » Elle devenait incompréhensible. A vrai dire, elle n’avait qu’une seule envie : courir à quatre pattes partout, pourvu que ça soit ailleurs. A défaut, elle se comportait comme une enfant terrorisée par le Grand Méchant Loup.

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