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 [Rp pour tous] - La Coupe des Nations

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Ven 04 Déc 2015, 15:47

Marchant sans réellement faire attention à l'endroit ou mes pas me mène je parcours d'un regard distrait les différents étalage présent. Toutes les races ont leur représentant et à voir le regard des gens il ne fait aucun doute qu'ils sont tous présent dans le but de faire honneur aux leurs. Exactement comme est en train de le faire Mircella. Cette pensée me fait ralentir ma marche. Devrais-je rebrousser chemin pour retourner la voir afin de lui prêter main forte ? Dans un sens cela à quelque chose d'attirant. Tout en me permettant d'aider les elfes je pourrais rester encore un peu auprès d'elle. Et après avoir du passer aussi longtemps loin d'elle j'ai envie de profiter de la moindre secondes en sa présence. À cette pensée ma main vient s'égarer sur mon ventre me tirant un petit sourire. Par chance elle ne semble rien avoir vu cependant, je vais devoir lui dire. Pas aujourd'hui ou dans les jours à venir néanmoins tôt ou tard il faudra qu'elle sache. Enfin, même si je ne lui disais rien elle s'en rendrait compte tôt ou tard. Et il est hors de question que je m'éloigne d'elle durant la totalité de cette période.

Faisant courir mon regard sur les stands je souris de plus belle. À un détail prés ces retrouvailles sont similaires à notre première rencontre. Cette fois aussi l'enfant n'est pas voulu cependant la différence vient du fait que je ne ressens rien pour son père. Tout au plus de la pitié mais malheureusement rien de plus fort. D'un geste de la main je balaie toutes ces idées. Pour l'instant la question n'est pas de savoir ce que je vais lui dire ou ce que nous allons pouvoir nous raconter. Il est bien plus intéressant de laisser l'avenir se dérouler sans avoir d'influence sur lui. D'autant plus que nous sommes en temps de fêtes. Je ne dis pas que lui dévoiler mon état gâcherais les festivités mais… Je ne veux pas prendre le moindre risque. Elle a vécu une certaine quantité d'événements important, je suis donc dans l'obligation de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'elle puisse se reposer un minimum.

Au passage d'un ange devant moi mes pensées changent du tout au tout et je me met à repenser à Basphel. Erina est-elle présente elle aussi ? Toutes les races ou presque ont leur représentant ici, il n'est donc pas inconcevable d'imaginer sa présence ici. Dans tous les cas que ce soit le cas ou non je ne risque rien à me rendre sur les stand tenue par les anges. Après tout ils ne sont pas réellement un peuple dont il est nécessaire de se méfier. Et puis, je suis un peu curieuse de voir ce qu'ils ont pu présenter afin de faire honneur à leur race. Ces être étant pur et dénué de tout pêché j'ai du mal à les imaginer se pavaner et se vanter de leurs compétences. Avec un petit rire et cette pensée en tête je me mets en marche vers la partie de la fête leur étant attribuée.

Arrivée à quelques pas de mon objectif j'entends un voix m'interpeller. Je reste un instant immobile, à chercher de la tête qui peut-être la personne à m'avoir adressé la parole. Finalement mon regard se pose sur un petit groupe en formation et d'un haussement d'épaule je m'approche d'eux. Alors que j'arrive à portée de voix le jeune homme s'excuse et s'éloigne de nous un instant. Je fais rapidement courir mon regard sur les gens m'entourant afin de ressentir un frisson en posant mes yeux sur un groupe de jeune femme se rapprochant de nous. Elles suivent toutes indéniablement une femme présente au milieu de leur groupe et d'elle se dégage un charme et une force qui pourrait faire s'ébranler la plupart des grands de ce monde. Il me faut un grand effort de volonté pour parvenir à décoller mes yeux d'elle et je ne reprends la raison que lorsque la voix de l'ange résonne à mes côtés. « Un spectacle d'acrobatie ? » Je parle plus pour moi que pour dire quelque chose et au final c'est lorsqu'une jeune femme prend la parole que je trouve une bonne raison de parler. « Oui Je crains ne pas être réellement utile dans ce genre de situation moi aussi. Néanmoins rien ne m'empêche d'essayer après tout. » Je souris timidement au groupe en croisant mes mains dans mon dos. Finalement je m'incline légèrement afin de me présenter. « Quoi qu'il en soit, si vous voulez de l'aide et si je suis en mesure de vous l'apporter se sera avec plaisir. Oh et je me nomme Lumi. Enchanté. »

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Ven 04 Déc 2015, 18:14

L'Elfe Éternelle se tenait, mains sur les hanches, fière de ce qu'elle avait accompli. Certes, beaucoup de stands se trouvaient sur le chemin des visiteurs, mais elle éprouvait un certain plaisir à renseigner ceux qui s'attardaient au sien, et surveillait comme une mère les autres qu'elle n'occupait pas. Mircella ne pouvait être partout mais savait se renseigner sur ce qui se tramait, et prenait soin d'entretenir les différentes activités qui se posaient aux personnes éprouvant le souhait de se détendre par exemple autour d'un pot de miel. Laissant s'échapper un léger soupir de soulagement, elle détendit tous ses muscles. Ce n'était pas si terrible que ça. Croisant le regard de son conseiller, un sourire doux vint arquer ses lèvres, étirer ses traits. Elle n'était pas seule. Tous veillaient les uns sur les autres, ainsi, elle savait que si quelque chose venait à arriver, alors elle pourrait compter sur leur présence, sur leur aide, leur fidélité sans faille. Elle ferma les yeux pendant quelques secondes, s'accordant un peu de répit. L'angoisse la quitta, s'échappant de son corps et de son esprit petit à petit, et lorsqu'elle se retourna vers Nixy et son preux chevalier, elle ne put que les saluer de loin. D'autres Elfes l'avaient devancée.

Tous s'en étaient allés se balader, profiter de cette fête qui n'arrivait qu'une seule fois et pendant quelques instants, Mircella osa se dire que si elle s'éclipsait, alors cela ne poserait pas problème. Rougissant à l'idée de proposer cette idée, elle décida de se taire et de se remettre au travail, accueillant les visiteurs avec un large sourire et un amour considérable. Cependant, une voix s'introduit dans son esprit. « Vous avez envie de faire une pause, Ma Dame ? ». Elle sursauta, se retournant vers Mithrandir qui, occupé à servir des personnes, trouvait quand même le temps de lui faire des petites blagues. « Pas le moins du monde. Si vous me pensez fatiguée, alors vous me connaissez bien mal. ». Il rit, intérieurement. « Je ne vous mets pas au défi de tenir le plus longtemps possible, ma Dame. C'est une véritable demande, pas une moquerie. Cela fait un moment que vous surveillez les stands, que vous répondez aux questions. Nous sommes parfaitement aptes à le faire, et ce ne serait pas si mal que vous passiez voir les autres races, ne serait-ce que pour dire bonjour. ». L'Elfe sembla hésiter pendant quelques instants, avant de hausser les épaules. « Je m'en remets à vous dans ce cas. ». Et elle partit de son stand, commençant à se balader tranquillement à son tour.

L'Ange, quant à elle, peinait à retrouver ses esprits. Elle était comme arrêtée dans le temps, perdue dans l'espace. Son ventre la faisait souffrir, ses pieds refusaient d'obéir à sa volonté. Elle se retrouvait paralysée, au beau milieu de cette foule de personnes qui ne demandaient qu'à avancer et qu'à s'amuser. Héliana ne voyait pas les choses du même angle de vue. Ravalant sa salive, elle se reprit, s'appuyant sur sa lance pour se redresser complètement. Traîner dans le chemin ne l'aiderait pas des masses. Elle devait trouver.. Elle devait trouver des anges, des congénères, des semblables. A tout prix. La présence de quelqu'un d'autre la brusquerait, et voir des démons dans ce genre de fêtes l'horripilait. Ils cachaient quelque chose, préparaient un mauvais coup. Les maux de ventre de la jeune fille devinrent de plus en plus puissants, alors qu'elle s'avançait. Elle bouscula un bon nombre de personnes sur son chemin, et finit par se frayer un chemin vers le stand ou elle avait aperçu des anges. S'arrêtant brusquement, tombant presque sur le rebord ou tenait l'un des piliers, elle se laissa glisser contre le sol, et mit sa tête entre ses mains. Tout ceci.. finirait par avoir raison d'elle.
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Sam 05 Déc 2015, 16:37



"Je ferais passer le message..." Slanguen sourit en entendant sa propre voix prononcer une phrase aussi futile. La personnalité qu'il s'était inventé était tellement ennuyeuse qu'il se sentait mourir d'ennui, aussi ironique que cela puisse paraître. Mais il fallait qu'il s'y habitue, il n'avait plus le choix. Cela ne rendra son futur moment de gloire et de vengeance que plus appréciable !  Ses lèvres s'étirèrent un peu plus,  formant un étrange mélange entre un sourire se voulant sincère et un rictus malsain. "Vous voulez en savoir des choses dites-moi ! Je ne l'ai rencontré que depuis peu, mais je le trouve très...passionné,  ancré dans ses convictions. " Il rigola intérieurement. Sa réponse était un peu obscure, mais à ses yeux, elle voulait tout dire. Du peu qu'il en connaissait, il trouvait la culture chamanique assez pauvre et vide d’intérêt. Les peintures en-elle même lui importait peu, mais ce qui était intéressant, c'était de voir à quel point Devaraj s'y était attaché et y était devenu sensible. La sensibilité rendait fragile, et les choses fragiles étaient toujours plus facile à casser... "Je pense qu'il a beaucoup d'estime pour sa race et son rôle. Vous croyez aux Aether de la Vie et de la Mort vous-aussi ?" Et voilà qu'il se montrait curieux à son tour. Mais en soit, avec un peu de talent et quelques paroles bien placées, la religion pouvait lui apporter la tête de Devaraj sur un plateau d'argent... Alors il serait judicieux pour lui d'en apprendre plus à ce sujet, car aucune erreur ne sera permise.  

Alors qu'ils s'éloignaient du stand et déambulaient parmi la foule, un homme accosta Latone. Heureusement, c'était un étranger que Slanguen n'avait jamais vu. Tout en les écoutant parler d'une oreille, il regarda distraitement autour d'eux et finit par hausser un sourcil en voyant la boisson qui lui était tendue. Boire de la bière... Même quand il retrouvera un corps vivant, il n'aura pas de temps à accorder à des choses aussi basses et futiles. "Non merci. C'était gentil de proposer..." répondit-il d'un ton sarcastique, tout en ravalant son amertume. Il n'aimait pas qu'on parle de son statut d'esprit, car cela lui rappelait à quel point cette forme de vie était impuissante...



Voyant Cendres revenir avec Zane, Devaraj sourit légèrement. "Disons que j'ai encore agrandit mes connaissances depuis notre dernière rencontre. Je ne m'arrête jamais moi, vois-tu..." Une petite lueur de défi brilla dans ses yeux, puis il rigola et poussa le démon à l'intérieur du stand, tandis que Cendres retournait se cacher sous la table. Avec quatre personnes et un énorme animal, l'espace commençait un peu à manquer et l'ensemble devenait de plus en plus bordélique, mais si tout le monde restait assit dans un coin, c'était suffisant. Le chaman improvisa un nouveau siège en entassant des sacs les un sur les autres, et fit signe à Asælys. Il lui présenta le nouvel arrivant, avant de ressortir tout ses pinceaux et colorants. "Je vous propose d'échanger votre place avec Zane, comme ça je pourrais le peindre et vous pourrez regarder si le cœur vous en dit. Globalement, il faut une vingtaine de minutes pour que la peinture sèche totalement, après cela vous pourrez partir si vous le souhaitez. " Il sourit et sembla se rappeler de quelque chose. "Ah ! Mais avant que j'oublie... " Se baissant pour fouiller dans son sac, il en sortit sa bouteille d'alcool qu'il gardait toujours avec lui et prit des bols en terre cuite pour verser la boisson dedans. "Tenez... Ça vous changera les idées et ne vous fera pas de mal ! " Donnant le premier bol à l'ange, il se retourna vers Zane. "Bon je suppose que tu en veux aussi." Une fois que tout le monde fut servi, il distribua aussi un sachet d'herbe de vie à chacun, avant d'oublier, puis s'assit enfin sur son siège. "Bien." Il examina le démon de la tête aux pieds comme s'il s'agissait d'une vulgaire toile blanche, et prépara des onguents noirs et jaunes, souriant pensivement. "Je suppose que tu as participé à la Coupe des Nations ? Et qu'est ce que tu vendrais sur ton stand ? " demanda-t-il, curieux de nature. Une fois ses onguents près, il fit une petite pause, le temps que le démon s'installe confortablement. "Au fait, Asælys cherche un garçon aux cheveux argentés et aux yeux verts, ça te dis quelque chose ?" On se savait jamais. Au pire, le chaman aurait pu envoyer Slanguen à la recherche du garçon, si besoin. "Si vous avez besoin de quelque chose d'autre, n'hésitez pas." dit-il à l'intention de l'ange. L'idée que rassembler démons et anges sous un même toit ne puisse pas être une bonne chose ne l’effleura pas. De nature, les chamans étaient neutres, et puis ce genre d'inquiétude lui passait tout à fait au dessus de la tête. Lui ne voyait qu'une seule frontière, celle entre les vivants et les morts. Les disputes raciales lui importait peu.



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Sam 05 Déc 2015, 17:00

Je continuais à jouer avec l’eau. Certaines personnes s’arrêtaient pour me regarder, tandis que d’autres ne me prêter pas la moindre attention. Mais faire cette petite chose enfantine m’amuser. Je faisais sortir le liquide de sa prison, le faisant voler dans les airs, puis sauter comme s’il montait un escalier. Ces gestes ne représentaient pas grand-chose, mais ils me permettaient de passer le temps et de me divertir.

Mais c’est alors que je vis une chose étrange se produire. Une fougère se mit à grandir à côté de moi. Sa taille augmenta à une vitesse folle jusqu’à me dépasser. Rapidement ses feuilles se solidifièrent comme des ponts et la forme de la plante changea. Elle ressemblait à présent étrangement à une fontaine. Je doutais fort qu’un végétal puisse faire cela sans l’aide de quelqu’un. Je ne savais pas de qui il s’agissait, mais je le remerciais de m’avoir offert ce cadeau. Utilisant mon contrôle, je fis transporter l’eau de la bassine directement au sommet de la sculpture. Celle-ci si déversa jusqu’à descendre au dernier étage de la fontaine. Levant les mains, je la fis remonter tout en haut, et ce à chaque fois qu’elle finissait sa course. Cette attraction amena plus de personnes autour de moi. Des enfants jouaient à s’éclabousser, de même que certains adultes. Riant à mon tour, je commençais à m’amuser avec eux. L’un des bambins m’attrapa les jambes pour me faire tomber, ce qu’il réussit. De par ce fait, l’eau que j’utilisais échappa à mon contrôle et inonda toutes les personnes autour de moi. Mais alors que je pensais que tous allaient se mettre en colère, ils se contentèrent de rire, me permettant également de me joindre à la mêlée.

Une fois suffisamment sèche, je dis au revoir à mes nouvelles connaissances pour recommencer ma visite des stands. Je laissais également la sculpture de feuille fontaine en place au cas où quelqu’un souhaiterait l’utiliser. Autour de moi rien n’avait changé, mais cela m’étais égal. Il était simplement agréable de se balader.

Tandis que j’allais faire demi-tour, une chose attira mon attention. Prêt du stand des Anges se trouvaient une jeune fille qui n’était visiblement pas en grande forme. Elle se tenait la tête, semblait éprouver un mal horrible. Voyant que personne ne l’aider, je me dirigeais vers elle. Mais c’est alors qu’elle se laissa presque tomber au sol. Accourant à ses cotés, je la soutenais du mieux que je pouvais. « Que vous arrive-t-il Mademoiselle ? Puis-je faire quelque chose pour vous aider ? » Je la fis s’assoir contre un poteau. Posant la main sur son front je poussais un juron avant de me lever pour chercher de quoi l’hydrater. Je revins rapidement avec un torchon imbibé d’eau que je lui posais sur le sommet du crâne pour la rafraichir. Je pris ensuite le temps de l’observer. Ses cheveux étaient d’une épaisseur impressionnante, de même que leur couleur qui zigzaguer entre le rouge et le rose. Elle portait une mignonne petite couronne qui la rendait à mes yeux plus âgée, bien qu’elle ne devait pas avoir plus d’une quinzaine d’années. Je remarquais également ses splendide ailes blanche, me faisant penser à du coton. A première vue elle devait être un ange. Arrêtant là ma contemplation et tout en lui prenant la main, j’essayais de lui parler d’une voix douce pour la rassurer. « Calmez-vous. Essayez de me dire où vous avez mal. »

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Sam 05 Déc 2015, 18:18


Nithael se trouvait à l’intérieur du stand à s’assurer que tout allait bien quand elle entendit Anicia l’interpeller. Lentement, la guerrière, c’était assurer que son compagnon de fortune allait bien avant de sortir à l’extérieur et d’aller rejoindre sa compagne. Cette dernière lui jeta un regard qui en disait long sur la présence de son armure et Nithael ne fit que secouer la tête, passant une main volatile sur la carapace d’acier et murmurant au passage quelque mot. Sous les regards émerveillés des acheteurs qui semblaient avoir brusquement envahissant le stand, l’armure sembla se liquéfier et prendre la forme d’une broche à tête de dragon au regard bleu. Sous l’armure, des vêtements propres prirent place, une chemise de soie au ton de bleu, une large ceinture sombre semblait retenir la chemise sur ses hanches et son ventre et un pantalon ajusté au même couleur sombre. Une paire de bottes neuve et cirée terminait son accoutrement. Anicia hocha la tête, signe qu’elle semblait satisfaite de la tenue de sa compagne et lui demanda de l’aide à servir la horde d’acheteurs qui semblait apprécier les produits des anges.

Anicia servir ceux qui désiraient des vêtements ou des produits plus délicats, répondant patiemment aux questions de la foule. Nithael s’occupait davantage des talismans, renseignant ceux qui étaient s’intéressaient et vendait les quelques statuettes de marbres joliment décorées à l’effigie des divinités. Tout comme ça compagne de longue date, la guerrière était attentive aux questions et leur répondait du mieux qu’elle ne le pouvait, parfois, elle demandait un peu l’aide de sa compagne, mais jamais sur des sujets qu’elle connaissait. Mais Anicia avait un gros avantage sur Nithael, elle était née ange et avait beaucoup plus de vécu que cette dernière. À tour de rôle, les deux femmes offrirent sourires, davantage Anicia qui avait la joie beaucoup plus facile que sa compagne, mais l’aura de Nithael dégageait très facilement le cœur généreux qu’elle était, ce qui aidait grandement cette dernière.

Quand enfin les deux femmes soufflèrent et que la foule s’était un peu calmée et dispersée, la guerrière était sur le point de retourner à l’intérieur pour s’assurer que tout allait bien quand un mouvement dans la foule attira son regard d’acier. Des ailes aussi blanches que la neige semblait se bouger, lentement et de manière chaotique. Anicia était à la prise en grande discussion avec une femme qui soutenait un jeune bébé dans ses bras. Lentement, les pas malhabiles dévoilèrent une jeune femme, à la petite carrure et à la longue chevelure aux couleurs des fleurs sauvages. Une étrange expression marquait ses traits, mais ce fut surtout la couronne qui trouvait sur sa tête qui attira davantage l’attention de la femme, se posant quelque question. La dite jeune femme semblait pensive et troublée, troublée de quoi il aurait fallu lui demander, mais quand elle s’approcha encore plus de leur position, Nithael se rapprocha à son tour, prenant place derrière le stand pour s’assurer que tout allait bien.

Mais quand cette dernière perdit pied tout juste devant leur stand, la guerrière bougea immédiatement, n’étant pas la seule qui avait remarqué l’attitude inhabituelle. Une autre jeune femme à la longue chevelure rousse se précipita, tandis que l’ange attrapait un bol et une serviette qu’elle offrit rapidement à la Sirène. Anicia sembla remarque également l’action et observa la scène rapidement, venait faire le tour pour voir si le tout était pris en main. Une fois rassurée, elle retourna à sa place, voulant rassurer la petite foule qui semblait vouloir s’amasser autour. Nithael vient poser une main sur l’épaule de la jeune femme, laissant déjà une vague de magie des cieux traverser le cœur de la jeune femme pour s’assurer que tout allait bien, mais étrangement aucune blessure ou même anomalie physique ne fut trouvée.

-Elle n’est pas blessée,déclare-t-elle lentement à la question de Nixy.

Elle finit par attraper la jeune femme et la souleva de terre pour la serrer un peu contre elle. Si elle n’avait aucune blessure physique, c’était peut-être ailleurs. Elle posa un regard sur la dame qui semblait vouloir aider la jeune femme et lui posa la question tandis qu’elle guidait la jeune femme vers l’intérieur de la tente un peu plus à la noirceur et tranquillité des lieux.

-Vous la connaissez ? Ou vous étiez également inquiète pour santé ? Avez-vous vu ce qui s’était passé à l’extérieur ? Quelque chose qui aurait pu la déranger ?

Une fois à l’intérieur, elle vient poser le corps sur un lit, loin de tout pour lui permettre de se calmer un peu. Elle attrapa les mains de la jeune femme et essaya de faire un contact visuel pour rassurer la femme.

-Tout va bien, calmez-vous, vous êtes en sécurité maintenant…


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Dim 06 Déc 2015, 12:00


En compagnie de l'une de ses consoeurs, le chant revêtait une toute autre importance. Sans même s'en apercevoir, la voix de Callidora suivait celle d'Elune avec gaieté. Mener la mélodie des sphères représentait une tâche complexe et demandait énormément d'énergie. Aussi apprécia-t-elle les quelques instants de repos qui lui étaient accordés. Promenant son regard sur les stands alentour, il lui sembla que certains Rehlas s'arrachaient au Spleen lentement, tels des enfants refusant de quitter le sommeil. Bien qu'elle n'en ait pas eu l'intention, ses congénères sortaient de leur tourbillon noir, intrigués par quelque chose qu'ils reconnaissaient sans savoir vraiment de quoi il s'agissait. Un sourire illumina le visage de la brune à mesure qu'elle voyait l'un d'entre eux _ celui qui tenait un étal visiblement réservé à l'or et au café _ s'approcher.

Son champ de vision se brouilla brutalement. Portant la main à sa tempe, elle ferma les yeux une seconde pour reprendre ses esprits. Lorsqu'elle posa à nouveau son regard sur le monde, celui-ci avait changé, une fois de plus. Combiner la voix de deux membres de sa race permettait visiblement d'accélérer le processus. Mais elle ne pouvait se concentrer sur ce genre de considérations pour le moment. Un cimetière à l'allure délabrée. Voilà où elle se trouvait. Au coeur de la nuit, un corps pâle au milieu des tombes. Une légère appréhension montait en elle. Le silence régnait en maître ; même le murmure des astres nocturnes s'était tu. Cependant, ses lèvres s'agitaient toujours _ bien qu'aucun son ne s'en échappe _, seul signe qu'elle avait encore conscience de la réalité. Et pourtant... N'était-ce pas la réalité qu'elle vivait maintenant ? Un frisson parcourut sa peau alors qu'elle décidait de faire quelques pas. Sans savoir où elle se dirigeait, elle finit par arriver dans une partie davantage entretenue. De belles fleurs offraient leurs couleurs éclatantes aux grises sépultures. Le cœur battant soudain à tout rompre, elle rejoignit l'une d'entre elles. Téméris Raven. Interloquée, la brune mit plusieurs minutes avant de comprendre ce que cela signifiait. C'était impossible. Sa sœur était toujours en vie, et ses dernières rencontres le lui avaient confirmé. Un sérieux doute quand à l'illusion de ce qu'elle voyait la saisit. Pourquoi lui montrer la tombe de sa jumelle si ce n'était la vérité ? La gorge nouée, elle se tourna vers le monument funéraire qui jouxtait celui de sa moitié. Le nom qui lui appartenait manqua la faire s'évanouir. Se rattrapant de justesse à la pierre voisine, elle secoua la tête et se frotta les yeux pour s'assurer qu'elle n'était pas victime d'un odieux cauchemar. Les lettres se dressaient toujours, imperturbables.

Ce fut le doux carillon d'une horloge qui la ramena au monde réel. Laissant percer le soulagement dans la mélodie qu'elle fredonnait encore, elle jeta un coup d'œil à Elune, profondément inquiète à l'idée que celle-ci ait subi le même sort. Cependant, la Rehla semblait tout à fait sereine et un léger sourire fleurissait ses lèvres. Qu'importe ce qu'elle avait vécu, le Temps lui avait sans doute offert une vision agréable. Callidora sentit un nouveau frisson danser sur sa chair en se rappelant ce qu'elle avait vu. Le principal problème, avec le Temps, était qu'on ne savait jamais s'il montrait le passé, le présent ou l'avenir, ou même si cela avait une valeur prophétique ou non. Il pouvait tout aussi bien se nourrir des peurs cachées que dissimulait chaque être, comme de ses plus belles envies. L'incertitude demeurait. C'est alors que la brune se rendit compte que les sphères avaient cessé d'émettre leur somptueuse lumière. L'un de ses congénères se tenait en face d'elle, visiblement ravi d'avoir été tiré de sa sombre rêverie. Et la mélodie s'en était allée.

Prenant un moment pour remercier les étoiles, Callidora fut interrompue par l'individu qui venait d'arriver. "Navré de vous avoir dérangé, mais votre chant était merveilleux !" L'enthousiasme qui émanait de sa personne contrastait étrangement avec l'inertie qui le dominait auparavant. Au creux de ses mains se trouvait un charmant médaillon doré, une fine pièce d'horlogerie. Très touchée par ce présent, la Rehla l'accepta avec reconnaissance et son comparse s'éloigna l'air ravi. "Elune, merci d'avoir chanté avec moi. Cela faisait si longtemps que personne ne l'avait fait..." Un sourire sincère ornait sa bouche. Promenant son regard d'or sur les sphères de cristal désormais inanimées, elle souleva l'une d'entre elles et la détailla avec attention. Une étrange inscription brillait à l'intérieur du verre.

Temps

"Bien. Les sphères ne révéleront plus rien aujourd'hui. J'espère qu'elles ne t'ont pas joué de sale tour." La lueur de malice qui brillait dans ses yeux prouvait qu'elle savait qu'il n'en était rien. Avec une délicatesse infinie, elle commença à ranger les boules de lumière dans un sac aux motifs étoilés. "Je suis ravie d'avoir fait ta connaissance. Au fait, je m'appelle Callidora." Elle tendit la main à sa consoeur pour accompagner sa présentation. Le ton guilleret de sa voix ne laissait pas transparaître la déception qu'elle ressentait. Parviendrait-elle un jour à faire chanter les sphères jusqu'à la dernière ? Il fallait qu'elle soit davantage patiente. Ce moment arriverait. De son autre main, elle offrait le médaillon à Elune. "Je t'en prie, il te revient." Peut-être n'était que le plaisir d'avoir pu chanter avec l'une de ses congénères qui la faisait agir ainsi. Ou peut-être était-ce autre chose, un symbole de confiance. Puisque les étoiles avaient accepté leur chant, il ne pouvait résulter que du bon de leur amitié, même si celle-ci naissait à peine.


Résumé:
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Lun 07 Déc 2015, 06:42

« Trouve une solution ! Trouve ! Une ! Solution ! ». Eerah maintenait le Sorcier à quelques centimètres du sol, le secouant comme un prunier. Le corps d’Erza avait eu le temps de reprendre des forces depuis l’épreuve du camp ; dans le cas de la Réprouvée, ça n’avait rien d’une métaphore. Chaque nouveau jour dans la peau de la jeune femme jouait sur son esprit, et ça se voyait. En tout cas, le Sorcier, lui, s’en rendait bien compte. « A-a-att-en-d-ez-ez-ez, ma-a-a-a-de-m-de-m-de-mois-eeeeelle ! ». « Trouve ! ». Le Déchu désincarné posa l’homme à terre, en fulminant, avant de se mettre à faire les cents pas dans la pièce. Au retour du camp de travail, il avait eu quelques jours pour s’amuser avec son nouveau corps, mais ses responsabilités de roi n’avaient pas mis longtemps à le rattraper. Les vacances avaient assez duré, et non seulement le sort ne s’était pas annulé de lui-même, mais il n’avait pas la moindre idée d’où se trouvaient son propre corps et la Réprouvée irascible qui se trouvait dedans. Il avait donc pris les choses en main ; le gringalet qui lui faisait face était un Sorcier en fin de cinquantaine, qui offrait ses services non loin de la Porte de Phah. Sensé être spécialisé dans le transfert psychique. Le fait est qu’ils discutaient depuis une heure maintenant, et que cet incapable n’avait visiblement aucun talent. Eerah se pinça l’arête du nez. Une paire de secondes plus tard, il lâcha : « Alors ?! ». L’intéressé passait frénétiquement d’une page à l’autre en survolant des écritures d’un regard rapide. « Alors, alors… Euh… Æscentium Rotatiæ… Non…  Echangio Levitare… Non… Vraiment, je ne sais pas, c’est très étrange… Comment dites-vous que ça s’est produit, déjà ? ». Le Déchu sentit une irrépressible envie de le gifler, mais il se retint in extremis. « Je vous ai dit que je n’en ai aucune idée… Est-ce que vous écoutez ce que je vous dis ? Est-ce que vous écoutez quand je vous dis que bientôt, vous allez rejoindre votre raclure de peuple en plusieurs morceaux, chacun dans un joli papier d’emballage, étiquetés "Pudding d’incapable" ? Vous écoutez, ça ? VITE. ».

Leur « entretien » se poursuivit jusque tard dans la soirée, jusqu’à ce que le sort soit finalement identifié. Visiblement, il s’agissait d’un vieil enchantement utilisé dans quelques tribus du Continent Dévasté ; un genre de cérémonie pré-mariage en vogue, quelques siècles auparavant. Le problème étant que le sort imposait que les deux parties soient d’accord, ce qui impliquait forcément que lui et Erza avait réalisé un genre de cérémonie… Vu le mal de tête avec lequel il s’était réveillé le lendemain, il y avait de fortes chances que le tout se soit passé alors qu’ils étaient dans un état d’ébriété avancé. Le deuxième problème majeur, c’est que le seul moyen de faire marche arrière, c’était une nouvelle cérémonie, en présence des deux parties. Et Erza n’était pas là. Elle était quelque part, déguisée en Roi Déchu, prête à faire n’importe quoi et à entacher la réputation d’une nation entière. Après un passage chez un Oniromancien, il apprit que la Réprouvée se trouverait à la Coupe des Nations. Le lendemain, il partait pour la forêt enchanteresse. Avant de partir, il alla acheter une tenue de soirée élégante, avant de se rendre compte que le style « Bourgeoisie Avalonienne » ne convenait pas du tout au corps de la Réprouvée. Il lui fallut donc trouver un artisan de Bouton d’Or, qui lui tailla des vêtements traditionnels ; juste avant de partir il s’immobilisa devant la vitrine d’un des plus grands couturiers de la ville. Il y trônait un ensemble de lingerie noire aussi cher que provoquant. Juste une fois. Juste une fois avant de rendre ce corps, il allait en profiter une dernière fois. Et puis ça fera un cadeau pour Erza. Peut-être.


[Rp pour tous] - La Coupe des Nations - Page 6 GqzDWY

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Lun 07 Déc 2015, 11:54

L'Ange commençait à ne plus tenir le coup. Le monde la torturait, l'attrapait entre ses mains et la serrait jusqu'à ce qu'elle n'arrive plus à respirer, que l'air lui manque si terriblement qu'elle en vienne à prier que tout cela prenne fin. Alors qu'elle sombrait, vacillant constamment entre la conscience et l'inconscience, elle sentit une chaleur s'insuffler dans ses membres, et un faible, imperceptible sourire, naquit sur ses lèvres, étirant très légèrement ses traits aussi doux que la soie et aussi purs que de la neige, alors qu'elle rouvrait doucement les yeux sur le monde. Sa vision, floue, ne put distinguer qu'une vague silhouette qu'elle ne reconnaissait pas. Pendant quelques brefs instants, elle crut voir la longue chevelure blonde caractéristique de l'Elfe Eternelle, mais se rendit bien compte que son cerveau lui jouait des tours. Sa sauveuse ne possédait pas une crinière dorée, non, mais bel et bien brune. Elle cligna des yeux une fois, puis deux fois, tentant de retrouver quelque chose de net, mais sentit sa respiration s'accélérer tout à coup, ce qui la bloqua. Sa fièvre montait, jusqu'à atteindre des plafonds qu'elle ne pensait pas possible. Venir à cette fête avait définitivement été une mauvaise idée, du début à la fin.

Elle distingua ensuite des couleurs vives, très vives, qui manquèrent de lui arracher la rétine. Les goûts vestimentaires de celle qui lui était venue en aide étaient discutables, mais elle n'avait pas le temps de déblatérer à ce sujet. Elle n'y arriverait pas, quand bien même elle l'aurait voulu. Toussant légèrement, une grande lumière vint la quérir et elle se sentit ballottée de tous les côtés avant de reprendre connaissance. Quand elle fut enfin capable de s'exprimer clairement et de voir ce qui se passait autour d'elle, son coeur fit un bond d'allégresse. Sécurité ? Elle peinait à comprendre. Avalant sa salive, elle regarda sa congénère puis la Sirène à tour de rôle, désemparée. Que s'était-il passé ? Elle ne se souvenait que de quelques bribes incompréhensibles. Posant une main sur sa tête qui lui faisait encore mal, elle prit une longue inspiration. « Excusez-moi de vous avoir mis dans l'embarras. ». Elle tentait manifestement de les rassurer, ou de s'excuser, ou bien les deux, mais ne se rendait absolument pas compte qu'elle était tout sauf convaincante. Voulant se relever, elle s'appuya sur le premier meuble venu, quand un brutal retour à la réalité l'arrêta. Le souvenir de la Dame des Abysses arriva dans son esprit, fracassant les barrières, les frontières faites pour la protéger contre ces agressions. Elle tomba, une nouvelle fois, laissant ses genoux heurter le sol. « Il.. Il faut que je parte. ». Pourtant, elle ne bougeait pas d'un pouce, incapable de se mouvoir. Héliana se haïssait. Elle était impuissante, comme toujours. Et plus que tout, elle faisait honte aux Anges. La Séraphine releva les yeux vers sa semblable, lui tendant la main. De l'aide, elle voulait.. de l'aide.

De son côté, l'Elfe Eternelle continuait sa balade, inlassablement. Elle bougeait avec élégance sur le sentier, émerveillée par tous les peuples présents. C'était une véritable réunion, une occasion de tous se retrouver et d'oublier les différences. Alors certes, les ennemis naturels ne deviendraient pas les meilleurs amis du monde, mais c'était déjà ça de gagné. Elle haussa les épaules, laissant son regard parcourir les étales. Les Elfes se débrouillaient très bien, à n'en point douter. Mais on ne pouvait pas en dire autant des autres. Dans un élan de curiosité, elle chercha des Alfars du regard, mais n'en trouva point. Encore moins de Sirènes, la seule qu'elle eut croisé étant la jeune femme qu'elle connaissait. Mircella n'appréciait pas cette répartition inégale, mais ne pouvait rien y changer. Alors elle se contenta de continuer d'avancer, s'arrêtant près des jeunes femmes jouant avec les étoiles, souriante. Elle, voyait parfaitement ce qui se tramait. Les autres se contentaient de rêver, mais il était peu habituel que l'on croise des êtres de ce genre, c'est pourquoi elle resta à les observer un long moment.
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Mar 08 Déc 2015, 02:04

Nithael c’était détourner un faiblement pour attraper quelque chose sur la table base ou reposait bol et serviettes propres que la jeune femme, c’était relever rapidement. Elle balbutia quelques mots dans une gêne visible. L’ange osa un sourcil amusé, avant de secouer la tête dans un geste négatif à ses paroles. Elle posa une main sur sa cuisse dans un geste apaisant et s’exprima doucement.

-Ne vous en faites pas, il n’y a eu aucun embarras, dites-moi plutôt…

Mais déjà la jeune femme se redressait dans un rapide geste. Nithael vit son visage blêmir, et ses gestes suivant lui semblèrent bien moue. Cette jeune femme était tout sauf bien. Rapidement, elle relâcha ce qu’elle possédait dans ses mains pour se porter vers la jeune femme qui glissait au sol. Nithael ne comprenait pas ce qui arrivait, mais elle ressentait tel un coup de poignard la détresse de cette jeune demoiselle. Tout son être le dégageait, son regard implorant, l’expression e son visage si fragile, cette petite main tendue vers elle fut le dernier geste qui acheva l’ange. Elle voulait ardûment protégé cette petite chose qui demandait de l’aide.

Son geste fut instinctif, tel une mère qui cherchait à protéger son enfant, elle attrapa cette petite main tendue, glissant jusqu’à l’avant-bras pour soulever le poids plume qu’elle était. Nithael la souleva sans problème, venant la serrer un instant contre la chaleur de son corps et lui murmurer que tout allait bien, que rien ne pouvait lui arriver ici-même. Au plus profond du cœur de l’ange, elle sut que quelque chose clochait, mais elle ne savait que dire. Elle ne connaissait point cette petite gamine et pourtant… Avec la plus grande des délicatesses, elle vient la déposer sur le lit et laissa aller une nouvelle fois sa magie traversa le corps du jeune ange dans une vague d’apaisement.

-Tu aimerais qu’on aille chercher quelqu’un ? Demande doucement la guerrière.

Nithael ne pouvait pas faire davantage, elle pouvait lui tenir compagnie, l’écouter, la rassurer, mais elle savait que tout ceci ne pourrait pas remplacer la famille. Un parent avait bien dû venir avec elle, Nithael ne pouvait concevoir qu’elle soit venue seule à cet évènement, avec tout ce monde qui courait et ce toute race confondue. Nithael ne pensait pas que quelque chose déborderait et encore moins qu’on profite de cette fête pour attenter à la vie de haut placé ou même à la populace présente, la guerre était si fraiche que tous désirait qu’une seule chose, un peu de calme et de repos.

Nithael tourna un regard vers la Sirène qui était arrivée en compagnie de la petite Ange. Elle l’observa un moment, comme perdu dans ses pensées, loin de l’instant présent, un moment bien précis qui lui tira des frissons désagréables et qui sembla réveiller de vieilles blessures. Elle était sincèrement que seul une poignée de gens ai pu gouter à cette ‘’épreuve de force’'. Avant maintenant, elle ne connaissait pas réellement la coupe des nations, elle en avait goûté le prix. Se secouant un peu pour revenir au moment présent et plonge l’acier de son regard dans ceux de la Sirène et lui demande doucement.

-Est-ce que vous vous sentez bien aussi ? Rien de bizarre ?

Ses questions pouvaient avoir l’air étrange, mais si les deux femmes avaient mangé la même chose, ou même bu le même genre de breuvage, peut-être, était-ce quelque chose dans ces deux mets ? Était-il possible qu’elle aille été affecté par de la magie ? Un sort de mauvaise intention ? Elle cherchait des solutions, très loin de se douter de la véritable raison de ce manque de force.

À l'extérieur, Anicia accueillait toujours les passants, loin d'être inquiète pour la santé de la jeune dame qui s'était échouée au niveau de leur kiosque. Elle s'occupait même des quelques petites demandes de soins. Les ventes semblaient bonnes encourageantes au vu de la magnifique journée qui s'étirait. Elle observait sourire aux lèvres le théâtre que Zéphiel semblait occuper non loin d'eux.


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Mar 08 Déc 2015, 11:00


Sur le sol, l'Ange tremblait, inlassablement. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, pourquoi son corps refusait de lui obéir, mais ce qui était certain, c'est qu'elle ne pourrait pas s'en défaire. Elle avait beau essayer de se sortir de la torpeur qui la maintenait face contre terre et le coeur brûlant, elle n'y parvenait pas. Elle n'y arriverait pas toute seule. C'était simplement.. impossible. Les mains moites, elle tenta une nouvelle fois faiblement de se redresser alors qu'elle tendait la main à sa congénère, mais ses membres ne lui répondaient pas. Elle pesta pendant quelques secondes, intérieurement. Elle se haïssait d'être aussi misérable, pitoyable. Héliana ne possédait plus aucune fierté en cet instant présent, aucune dignité. C'était se foutre d'elle que de penser qu'elle aurait pu bien représenter les anges en cette occasion. Par ailleurs, elle n'était pas venue dans ce but. Elle ignorait.. elle ne savait pas pourquoi elle était venue. Pourquoi ses pas l'avaient menée à la forêt enchanteresse, pourquoi ce matin précis elle avait déployé ses ailes pour marcher maladroitement sur ce sentier et s'effondrer sur le stand de ses semblables. C'était.. une honte. Des larmes commencèrent à monter jusqu'à ses yeux, et elle sursauta pendant quelques secondes avant de s'appuyer sur l'inconnue.

Elle était si.. si gentille, si douce, si chaleureuse. Elle agissait comme une véritable mère envers quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Le coeur de l'être céleste se serra, alors que le souvenir de Vanille lui revenait en milles. La traiterait-elle de la même manière en considérant qu'elle était la progéniture de la folle ayant voulu incendier les continents et les placer sous sa domination ? La rousse n'était pas responsable des agissements de sa génitrice, mais ne pouvait décemment les mettre sur le bas-côté. Cela aurait été nier son appartenance, sa famille. Et essayer de se cacher derrière des excuses, des barrières, n'arrangerait pas les choses. Cela les empirerait, tout au plus, et la pousserait dans ses retranchements, dans une folie dont elle n'arriverait plus à se sortir. La panique la gagnait doucement, même si l'étreinte et la magie de l'Ange s’immisçait dans son corps. Appeler quelqu'un.. Appeler quelqu'un.. Rapprochant sa main de son front pour en retirer l'excès de sueur provoqué par son angoisse constante, elle se mit à réfléchir à toute allure. Pourtant, la première personne lui étant venue à l'esprit n'était pas surprenante. C'était même plutôt humain. « Je.. je.. ». Elle s'appuya encore une fois sur le meuble, mais cette fois, tint debout.

« Mircella. ». Des larmes se mirent à couler de plus belle, rougissant ses joues glacées. Elle voulait retrouver celle qui l'avait chéri, qui l'avait élevée comme sa véritable fille. Elle ne pouvait plus tenir le coup sans sa présence, sans son réconfort. Et au moment ou elle eut prononcé ces mots, au même instant, un éclair traversa l'esprit de l'Elfe Éternelle qui se baladait sur les sentiers, une pointe de curiosité dans le regard. S'arrêtant instantanément, elle se retourna et eut une once d'hésitation, alors qu'elle se concentrait sur ses pouvoirs pour localiser l'Ange. Elle la sentait dans les parages mais c'était.. impossible. Impossible ? Visiblement, non, car elle vit le chemin se dessiner devant ses yeux et finir dans une tente voisine. Passant derrière le stand, elle demanda l'autorisation de rentrer dans la tente et à peine l'Ange eut-elle le temps d'apercevoir la silhouette caractéristique de l'être sylvestre qu'elle se jeta dans ses bras en sanglotant. Passant une main dans sa chevelure rosée, elle la serra contre elle, terriblement inquiète. Levant la tête vers Nithael, elle s'excusa. « Pardonnez-moi de ne pas être arrivée plus tôt.. Est-ce que quelque chose lui est arrivé ? ». Elle ne serait pas plus avancée, car Héliana ne parlait pas aux inconnus. Tournant la tête, elle reconnut Nixy. « Oh. On se retrouve vite, visiblement, Nixy. J'espère que vous vous portez bien. Je suis désolée de ne pas avoir pu répondre à votre demande sur le stand de miel. J'étais occupée. ». Le ton de sa voix semblait se briser, alors qu'elle détenait la petite ange désorientée dans ses bras. Déposant un baiser sur son front, elle décida d'écourter leur entrevue, s'inclinant devant ses deux interlocutrices. « Je vous remercie d'avoir pris soin d'elle. Je prends la relève. ». Puis elle s'en alla, peinée, l'être céleste sous le coude. Elle ne pouvait décidément plus la laisser seule une seconde...
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Mar 08 Déc 2015, 17:16

Je ne savais pas quoi faire d’autre que de suivre la femme qui venait de s’emparer de la jeune fille. Je marchais derrière elle sans peur. Sa présence ne témoignait d’aucune agressivité. Elle emmena la jeune rose jusqu’à une tente, où elle la déposa dans un lit avec tendresse. Je ne pouvais pas m’empêchais de regarder la petite tandis que la blonde me parler. « Non je ne la connais pas. Je passais juste par là quand je l’ai vu s’évanouir et je suis arrivé à temps pour l’empêcher de tomber. » Passant une main sur la tête de la petite je constatais qu’elle était encore chaud. J’allais récupérer le chiffon humide, que je remplis une nouvelle fois d’eau, pour lui tapoter le front avec. Je ne savais pas si cela servi à quelque chose, mais je ne pouvais pas rester sans rien faire.

Quelques temps plus tard, l'adolescente revint enfin à elle. Le soulagement me prit et je respirais à nouveaux normalement. Je ne m’étais pas rendu compte que mon souffle sortait de façon irrégulière. J’ignorais pourquoi je me mettais dans un tel état pour une personne que je ne connaissais pas. Peut-être ne supportais-je juste pas de voir quelqu’un souffrir ? Non ce n’était pas cela, pas après toutes les fois où j’ai vu la douleur des autres me faire sourire. Je tentais de faire partir cette pensée, puis j’adressais un regard tendre à la jeune fille. « Tu ne risques plus rien maintenant. » Je laissais la femme la prendre dans ses bras tandis que cette dernière me poser une nouvelle question. « Non je n’ai rien partagé avec elle. Comme je vous l’ai dit, je viens juste de faire sa connaissance et de par ce fait je n’ai pas eu l’occasion de manger ni de boire à ses côtés. » Je pris la main de la petite, essayant de lui transmettre mon soutien. « Je ne sais pas ce qui l’a mis dans un tel état, mais j’espère que ce n’est pas très grave. »

Au bout d’un certain temps, la rose donna enfin le nom de quelqu’un de sa connaissance. Et à la prononciation du nom de la reine des Elfes je ne pus m’empêcher d’émettre ma surprise. Puis ce fut un rire qui passa entre mes lèvres. Décidément cette femme me poursuivrait où que j’aille. Au moment où l’Elfe des bois entra dans la tente elle ne sembla pas me voir, obnubilée par la présence de sa jeune camarade. Je m’éloignais pour leur laisser de l’intimité. Malgré cela, je ne compris pas pourquoi mon cœur se serra quand je vis la reine enlacer son amie. De la jalousie ? Je ne voyais pas pourquoi. Au moment où la grande blonde me remarqua je ne pus m’empêcher de rire. « Je me faisais exactement la même remarque Mircella. Ne vous inquiéter pas, le plus important c’est que j’ai pu avoir mon pot. »

Mon ancienne camarade ne resta pas longtemps, emportant son amie le plus délicatement possible. Je poussais un soupir en la voyant s’éloignais, mais quelque chose me disais que nous n’allions pas tarder à nous revoir. Je me tournais alors vers la deuxième blonde, la seule à être restée. « Je vous remercie de m’avoir aidé pour la jeune fille, mais il est également l’heure pour moi de partir. » Je m’incliner légèrement. « Je m’appelle Nixy Melodiam, et j’espère que nous aurons la chance de nous rencontrer à nouveau. » Sur ce, je lui tournais le dos pour poursuivre ma route. Mais je ne comptais à continuer à explorer cet endroit. J’en avais bien assez vu et la fatigue commençait vraiment à me gagner. Je pris le chemin du départ. Mais ce n’est qu’une fois avoir parcourt plusieurs kilomètres que j’eus envie de gouter à mon fameux miel. Malheureusement je ne le trouvais nul par. Le choc me prit. Je l’avais oublié aux côtés de la plante fontaine. Je hurlai ma rage aussi forte que je le pouvais.

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Mar 08 Déc 2015, 19:09


Le stand de Devaraj rencontrait un certain succès au vu des nombreuses toiles qu’il avait déjà concrétisées. Pas seulement à cause de ça, mais aussi parce que d’autres personnes prévoyaient déjà d’être érigées sous son coup de pinceau. Krog n’arrangeait rien à la situation puisqu’il était sans doute l’espèce animale la plus corpulente des alentours. En plus de ça, il était quelque peu balourd, ce pour quoi il n’était pas rare de le voir faire choir deux ou trois fournitures en emboutissant ce qui entravait son chemin. Toutefois, il était capital que le loup soit présent pour qu’il soit lui aussi dépeint à ses côtés. Sa fidélité était sans pareille, de sorte, il avait bien le droit d’obtenir quelque chose en compensation qui subviendrait à perpétuer son essence, en quelque sorte. L’artiste confectionna un siège de dernière minute tout en expliquant les tenants et les aboutissants de ce qui allait se passer, avec notamment le temps d’attente. Zane n’était pas de ce qu’on pouvait catégoriser dans les êtres patients, néanmoins il pourrait faire une unique exception. « Nous sommes exigeants. Attention à ne pas te manquer si tu ne veux pas que je me retourne en ennemi. » C’était sa façon de lui répondre par rapport à ce qu’il avait émis avant ça. Plus sérieusement, le diable n’était pas encore en insuffisance d'hémoglobine pour perpétrer ce genre d’atrocités dans les minutes à venir. Tout ce qui lui importait pour le moment, c’était de prendre la plus belle pose possible. En digne souverain qu’il souhaitait constituer à l’avenir, il prit une posture seigneuriale, qui rappelait facilement les rois les plus césariens.

Comme pour la première fois, lors de leurs tête-à-tête, le chaman arracha une bouteille d’alcool de sa sacoche. Décidément, il n’était jamais à court d’arguments pour flatter un gaillard comme lui. Cette simple action anodine le plaçait haut dans son estime. Il acquiesça d’un signe de la tête pour valider sa volonté de tremper ses lèvres dans le liquide. En même temps, il distribua un sachet au contenant déroutant. Le démon n’était pas savant dans les coutumes des autres races. Il connaissait l’essentiel sans s'être penché dans les futilités. De ce fait, il avait quelques lacunes comme ce fut le cas présentement. Après avoir saisi le bol pour le porter à sa bouche et l’achever en un rien de temps, l’homme mit le sachet au centre de sa paume en l’examinant sous toutes les coutures. La truffe du quadrupède vint également s’appliquer contre celui-ci. Il était aussi curieux et égaré que son maitre. Trouvant une place qui lui était toute destinée en l’attachant à sa ceinture, le prince du mal s’amusait à parfaire son physique tandis que son compagnon se mettait d’ores et déjà à la poursuite d’obscurcir la tâche du peintre en allant fureter dans tous les sens. Par instants, son énorme queue dispersa quelques objets, tout ça sous l’ignorance du ténébreux. Il se décida toutefois à répondre à son ami. « La compétition et moi, nous sommes frères. Bien sûr que j’ai participé. Sinon je vendrais, hmm… eh bien, pourquoi pas des têtes réduites d’anges fraichement décapités par mes soins. » Tout cela dit avec la plus grande dramaturgie alors qu’il se savait en présence d’un ange. Il fit toutefois un signe convivial à la créature. « Je plaisante bien sûr. De toute façon, je n’ai pas le matériel nécessaire pour ça. » Vérité absolue, quand tu nous tiens. Il avait familièrement emporté son style élégant avec lui, par conséquent il n’aurait pas la convenance de concrétiser un tel projet.

Enchainant sur tout autre chose, Devaraj lui fit part de la recherche de la dénommée Asælys envers un garçon décrit le plus vaguement possible. Même s’il avait vu une telle personne, il aurait pu en identifier des dizaines avec un physique équivalent. Mais afin d’aider au mieux, Zane frappa lourdement son poing sur le sol -causant quelques dégradations- afin de se faire entendre. Prenant ensuite une grande inspiration en gonflant ses poumons, il rugit le plus fort possible. « HEEEEEY ! GARÇON AUX CHEVEUX ARGENTÉS ET AUX YEUX VERTS ! SI TU PASSES PAR LÀ, MAGNE-TOI DE VENIR PAR ICI ET AU PAS DE COURSE ! » Après avoir drainé le regard de la foule qui se demandait pourquoi un tel dégénéré était en liberté, le démon reprit sa place comme si de rien n’était. C’était une opération comme une autre pour arriver à ses fins, et parfois la rusticité l’emportait très largement. La phrase magique du chaman interpella l’agité. « Puisque tu le demandes, je veux bien des fruits pour passer le temps. » Certes, il s’était adressé à l’ange et non à lui. Des détails somme toute sans importance pour l'éhonté qu’il était. Il éleva la voix, sans pour autant vociférer ce coup-ci. « Pour ceux qui ne sont pas démons, profitez de ma présence si vous désirez faire un pacte avec moi. Vous ne trouverez pas de meilleur rapport qualité-prix, je vous le garantis ! » Un coup d’autopromotion ne faisait jamais de mal.


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Mar 08 Déc 2015, 21:59

Alors que l'Ange évoquait les réminiscences de sa prétendue mort, telle qu'elle était racontée à tout le moins par ses parents adoptifs, je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils, bien que dissimulés sous mon bandeau. En tant que Grand Faucheur, je ne connaissais qu'à peine le rite de réincarnation, et voilà que des vivants évoquent qu'un nouveau-né assassiné se réincarne en Ange, au même titre que l'eau mouille et le feu brûle. Qui étaient ces parents, pour savoir ce genre de choses-là ?...

- Hé bien, vos parents adoptifs semblent savoir beaucoup de choses sur le cycle de la vie et de la mort pour vous avoir dit cela. Le prouver est une toute autre chose, mais après tout, toutes les hypothèses sont possibles dans un esprit fertile en imagination.

Le ton que j'employais n'était nullement moqueur ou condescendant, tout simplement dépourvu de sentiment, atone, pour la simple et bonne raison que je ne portais pas de jugement sur ses propos. Tout au mieux, une pointe de surprise aurait pu titiller ma raison que des vivants puissent parler de cela aussi ouvertement, et que personne n'en soit étonné.

Ce qui me gênait un peu plus, était le nombre de personnes désormais présentes dans le stand du chaman. Ce dernier avait rameuté celui que j'avais vu peu de temps avant en compagnie de Mirari, et je le détaillais en restant immobile, profitant de ma fausse cécité pour comprendre rapidement - l'aura aidant - le mal qui transpirait de lui. Impression d'autant plus flagrante qu'une Ange se tenait non loin de moi, et cette dualité d'un côté et de l'autre de mon illusoire enveloppe charnelle dépeignait un portrait assez saisissant des trois grandes tendances de ce monde. L'Altruisme, la Neutralité, l'Égoïsme. L'action désintéressé, le désintérêt et l'intérêt personnel.

Il n'y avait qu'à voir leur façon d'être, d'agir, de se mouvoir au milieu de la foule pour comprendre tout de suite la nécessité pour le démon d'attirer l'attention sur lui, alors que l'Ange s'était confondue en excuse il y a peu d'avoir seulement daigné tomber à nos pieds. Je réprimais un sourire, vite changé en grimace alors que ce Zane hurlait à tout rompre que le jeune garçon que l'Ange cherchait devait rappliquer au plus vite. Pour pimenter à son goût le tout, il avait fait une petite entrée remarquable en évoquant visiblement un passe temps consistant à raccourcir les Anges de leur têtes avant de les réduire.

- Bien bien ....

Je me parlais plus à moi-même, bien que sans m'en rendre compte, j'avais parlé à voix haute. Je n'avais pas ma place dans toutes ces piques lancées entre ennemis héréditaires, et je ne tenais ni ne voulais intervenir, ou interférer dans ce petit faux conflit interracial.

- Je vais laisser ce cher Sieur faire affaire avec ceux désireux de perdre leur liberté en échange d'autre chose. Je vais continuer ma route à présent, et j'espère que vos talents artistiques honoreront encore ceux en quoi vous croyez, terminais-je à l'attention de Devaraj.

Je réaffirmais la prise de mon bâton, et pivotant d'un demi tour, je m'éloignais de ce désormais sempiternel pas lent, presque désabusé, vers le dédale grouillant des rues commerçantes.

564 mots.

Post n°4 + gain:
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Mar 08 Déc 2015, 23:03


Comme pétrifiée, Asælys contemplait la scène qui se déroulait sous ses grands yeux inquiets, le regard écarquillé et la mine confuse. Elle restait assise, recroquevillée sur un tas de sac à la stabilité douteuse, un bol d’alcool dans une main et un peu d’herbe de vie dans l’autre, sans savoir quoi faire ou quoi dire. Elle observait, interdite, le Chaman et le Démon qui plaisantaient de tout et de rien. Le premier ne semblait pas de soucier des évidents conflits raciaux, le second s’en amusait. Plusieurs fois, l’Ange crut s’évanouir. Le Démon, prénommé Zane à en croire l’artiste, ne manquait pas d’humour et se risquait à des blagues qui devaient être très en vogue dans son univers fait de sombre et de meurtres, beaucoup moins dans le petit monde enchanté de la jeune fille. Pourtant, elle ne disait rien, se contentant de chanceler aux allusions morbides. Lorsqu’il hurla d’une voix puissante au « garçon aux cheveux argentés et aux yeux verts » d’avoir l’obligeance de venir d’un pas pressé, elle vit sa fin venir et n’avait plus qu’à espérer qu’Ismaël était assez loin pour ne pas entendre. Elle ne tenait pas à ce qu’il se plaigne à sa mère, dans le simple souci de l’effrayer et de lui faire payer cet outrage, dans l’hypothèse où il n’aurait pas puni lui-même l’affront. « Non … Non, ce n’est pas grave. Merci mais je … J’irai le chercher. » bredouilla-t-elle tout bas. Toujours aussi mal à l’aise, elle jeta un coup d’œil à l’un de ses bras puis sur l’autre. « Je n’ai jamais vraiment bu d’alcool. » avoua-t-elle doucement, avant de se rendre compte qu’il ne valait mieux pas dire ce genre de chose en face d’un Démon joueur. « Et … » Elle jeta un coup d’œil au contenu de son autre paume. Elle cligna des yeux, réfléchissant, avant de dire : « Je ne sais pas ce que c’est. » Sur ses genoux, le chat s’agitait, importuné par les railleries et le timbre encombrant du nouvel arrivant. Cette créature avait toujours eu une patience légère, qu’un rien brisait. Ce n’était guère dans ses habitudes de pardonner ou de laisser passer. Il se bornait à dévorer ce qui l’ennuyait ou ce que la Khæleesi lui demandait. Cela l’amusait. Beaucoup. « Au revoir. » murmura-t-elle à l’étrange homme, qui s’éloignait à pas de loup. Même s’il avait l’air d’un dément, sa présence avait eu un effet réconfortant sur la demoiselle, qui se sentait à présent bien seule. Pour autant, elle n’avait pas envie de s’en aller. Après tout, la plus grande menace, pour elle, était le chat qui faisait mine de somnoler sur ses genoux. Lui, elle ne s’en débarrasserait pas. Autant rester. Finalement, elle avait raison. Le Démon était de meilleure compagnie que Vanille.

Ismaël resta quelques temps près des Anges, à regarder les différentes robes et étoffes qu’ils proposaient à la vente puisque, après réflexion, il préférait acheter quelque chose plutôt que de le fabriquer de ses mains. Sa mère appréciait les belles choses, et il était certain qu’elle se fichait complétement qu’il ait confectionné son cadeau lui-même ou pas. Ignorant royalement les bavardages de la jeune fille pour se concentrer sur un aspect purement commercial, il demanda quelques conseils avant de choisir une panoplie de robes et d’étoffes qu’il distribuerait à ses sœurs. La plus belle pièce serait pour sa mère. Après les politesses d’usage, il quitta le stand, peu désireux de s’attarder plus que nécessaire auprès de ses créatures immaculées et naïves. De son regard froid, il scruta les alentours. Où était passé Asælys ? Il soupira. Cette bonne à rien s’était sûrement perdue et s’affolait dans son coin. Distrait et rêveur, il se mit à déambuler à travers la Cité des Orines, jusqu’à ce qu’une voix criarde attire son attention. Un garçon aux cheveux argentés et aux yeux verts ? Parlait-on de lui ? Il fronça les sourcils. Cela l’étonnerait à peine. Asælys n’était pas une personne très futée et débrouillarde et ces façons de faire, peu subtiles, lui ressemblaient assez. Il erra encore quelques instants, dans la direction du cri d’appel, avant de tomber sur le stand d’un Chaman. « Asælys. » Le ton était aussi sec que distant. Pour un enfant d’une dizaine d’année, il paraissait tellement austère, sévère, glacial. L’Ange se crispa. « I … » Elle n’osait même pas prononcer son prénom, de peur que l’on fasse le rapprochement avec le fils de la Khæleesi. « Tu me recherchais ardemment à ce que je vois. » Il avait rapidement avisé les peintures sur sa peau. « Désolée je … Vous n’avez rien ? » - « Evidemment que non. » Il dévisagea brièvement le Chaman, puis le Démon. La situation lui aurait presque arraché un sourire. Il imaginait l’embarras de la servante. Le chat, comme heureux, sauta des genoux de l’Ange pour se frotter aux jambes du Sorcier en ronronnant.

Pendant ce temps, Lily-Lune et les Geishas continuaient à veiller sur le bon déroulement de la journée, allant à la rencontre des exposants et saluant certaines personnes sur leur passage.

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Mer 09 Déc 2015, 00:24



LA COUPE DES NATIONS
RP pour tous.

L’androgyne souriait, gravant ses fossettes dans son faciès peu commun. Le proscrit avait tendu le sacral breuvage, laissant les lippes de l’hommasse en goûtaient la substance. Sa tessiture épousait la même frontière ténue que son visage, laissant le loisir à son appréciateur de déterminer le sexe véritable de l’indicible engeance. Ses stances s’enchaînaient, sans trouver leurs limites, tandis que l’esprit brumeux de l’aviné décortiquait les informations qu’elle exultait. Ses prunelles céruléennes se détachèrent de la vision de la flavescente, s’attardant sur la présence emplie de mysticisme qui l’accompagnait. La silhouette large, mais méandreuse, telle une fumée intangible, les traits durs, auréolés d’un regard cinabre, l’hère paraissait en marge de la plèbe suffocante des environs. Ses lèvres avaient remué, figées dans une ineffable moue sarcastique. « Je peux le voir, en effet. Mais ses paroles sont hors de ma portée. » Ses iris se perdirent dans le lointain, laissant les informations capter sa raison. « Excusez-moi. Il m’est peu coutumier de croiser des individus comme votre ami. » Après un long moment d’errance, il revint à la jeune femme, peinant à conquérir sa réminiscence. « Je manque au savoir-vivre. Je suis enchanté de vous rencontrer Latone, ainsi que vous, Slanguen, je suis Vadim. » S’apprêtant à lui tendre la main, dans un infime égarement, l’exilé s’empourpra. Il était aisé d’omettre qu’elle n’était pas un homme.

« Je serais ravi de vous offrir une bouteille Latone. » Vadim secoua imperceptiblement le tonnelet, laissant la sourde litanie houleuse du spiritueux lui rappelait qu’il en avait englouti la majeure partie. « Enfin, ça ne viendra sans doute pas de ce contenant ci. J’ai, comment dirais-je eu un petit coup de mou sur la route et, comprenez, j’ai du recharger les batteries. Sur un malentendu, j’ai bu une bonne portion du récipient. Mais sachez qu’elle a été convenablement utilisée ! » Les lippes du réprouvé s’esquissèrent. « Je parle trop peut être ? Je pense que je parle trop. A vrai dire, je ressors à peine de l’épreuve la plus traumatisante de ma vie. » L’alcool agissait pleinement désormais. Imbibant les sens et la raison du proscrit. Il était maître du réprouvé. Il en devenait cocasse. « Saviez-vous qu’un homme peut endurer dix-huit coups de fouet avant de tomber dans les pommes ? Enfin, dans mon cas, mais je ne suis qu’un être commun. L’élite aurait sûrement pu en supporter une douzaine de plus. En tout cas, ça fait un mal de chien. » L’équilibre lui manquait. Sa vision se brouillait, se parant du flou si intime à la boisson qui agissait sur lui, tel un désinhibiteur.

Au loin, l’exilé put apercevoir Raeden, la mine altière et la main levée, l’enjoignant à venir vers son groupe. Des heures durant, il avait arpenté le tortueux dédale de la ville en quête d’aigrefins et de leurs larcins. Il avait pu appréhender ses valeurs, son sens moral et aiguisé de la famille. Une pensée germait en lui, insidieuse. Il doutait étonnement que l’hère soit heureux de le voir si aviné et claudiquant. Peu envieux à l’idée des remontrances qui pourraient lui être adressées, il rendit le signe à l’affable, lui indiquant qu’il le rejoindrait plus tard, tout en désignant Latone d’un geste. « Dites moi Latone, avez-vous pris part aux hostilités ? Ou du moins, devrais-je dire, à cette coupe des nations qui nous rassemble tous en ce jour ? » Une part de lucidité, véritable nitescence dans l’esprit du quidam, était parvenue à percer. « Excusez-moi, de nouveau, je crains d’avoir quelque peu abusé de cette bière. Les affres post-épreuves, que voulez-vous. Si je poursuis ainsi, je parviendrais certainement à entendre votre ami. Ou à imaginer que je l’entends. Ce qui ne changerait pas grand-chose, il me semble. »


Nombre de Mots | 622.
N° de post | 2.

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