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 | Recrutement [Lieu de Groupe - Geishas]

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Mer 01 Avr 2015, 15:34


Recrutement - Geishas

| Recrutement [Lieu de Groupe - Geishas] Ldm_ge10

La journée promettait d'être belle. Orihime s'éveillait tranquillement, bercée par les douces lueurs matinales du petit jour. Malgré l'heure, quelques Orines étaient déjà debout depuis un bon moment. Elles ne se plaignaient pas. Le sourire aux lèvres, elles décoraient de fleurs et de lianes colorées la structure forgée qui trônaient sur la grande place. Des teintures pâles voilaient ce qui seraient bientôt le centre de toutes les attentions. La nouvelle avait déparé à des oreilles indiscrètes et les badauds ne tarderaient pas à venir contempler le spectacle. C'était une chance que l’événement prenne place à Orihime et non à Maëlith, dont l'accès quasi impossible aurait empêché la plupart des curieux de parvenir à leurs fins. Un grand test avait lieu. Les femmes de tous peuple pouvaient venir tenter leur chance et essayer d'intégrer l'ordre réputée des Geishas, qui regroupe selon beaucoup les plus belles créatures qu'il puisse exister.

Quelques jeunes femmes en kimono de soie discutaient tout bas à l'ombre d'un grand chêne dont les feuillages longeaient la place principale d'Orihime. Lily-Lune souriait, belle et sensuelle comme elle l'était toujours ; ses longs cheveux relevés et piqués de fleurs. Rira se pencha légèrement pour lui glisser deux mots, l'air enchantée. Le recrutement allait bientôt débuter, même s'il prendrait une forme particulière. La réception serait calme et tranquille. Chacune pourrait profiter d'un instant centrale, où elle ferait valoir ses talents et ses idéologies à l'une des Geishas ou à la Vénus elle-même. Nulle faveur ni avantage, les convives étaient toutes égales en chance. Retenir l'attention des Geishas, éveilleur leur intérêts et prouver son potentiel, c'était simplement ce qu'il fallait faire pour que le rêve devienne réalité. Peu à peu, la Cité des Orines se remplit de monde, de femmes désireuses d'embraser une nouvelle destinée. La réception pouvait commencer.

« N'hésitez pas à vous présenter à nous. Chaque candidature sera examinée avec soin. Ne vous dévalorisez pas, ne vous inquiétez pas. Les femmes désignées Riya ne sont pas censées être parfaites. Nous jugeons de votre potentiel et pas l'image que vous renvoyez. Merci à toutes milady. » Rira sourit, avant de boire une gorgée de vin.  Elle désirait que les choses soient bien claires. Il était exceptionnel qu'une demoiselle éblouisse les Geishas par une prestation extraordinaire. En un sens, c'était tout naturel puisque c'était le but de l'enseignement qu'elles prodiguaient par la suite. Shizuka, un peu à l'écart, scrutait les présentes. Elle veillerait à ce que d'éventuelles mal intentionnées ne frappent pas. Elle ne supporterait pas que certaines se mettent en avant par l'humiliation de celles qu'elles considéraient comme concurrentes.

Explications



C'est un lieu de groupe des Geishas un peu spécial puisqu'il me sert de test de recrutement, histoire de faciliter l'entrée étant donné que je ne suis pas forcément rapide dans mes réponses. Ainsi, tout personnage féminin de plus de 12 ans peut poster afin de tenter sa chance. Je précise qu'il s'agit véritablement d'un test, c'est à dire que je peux le valider [et vous faites partie du groupe en tant que Riya] ou le refuser [désolée] Mais si votre personnage n'est pas une grosse brute qui parle comme un poissonnier, il n'y a pas de raison que ça se passe mal :) Votre but est donc de convaincre les Geishas.  Les Pnj's de la fiche sont toutes présentes [Voir ici] ainsi que Lily-Lune. Vous pouvez jouer un peu les Pnj's mais évidemment, pas mon personnage. Je tâcherai de vous lire assez vite pour que vous sachiez si votre personnage est pris ou non. N'oubliez pas de bien lire la fiche du groupe !

Gain(s)



Pour 1 200 mots [Pour les "Admises"] - Une bague parée d'une Nyseira : il s'agit d'un joli et fin bijou en argent monté par la délicate pierre précieuse propre aux Orines. Elle enferme un étrange pouvoir qui vous permet d'invoquer à votre guise une pair d'ailes de la forme que vous souhaitez.

Pour 1 200 mots [Pour les "Recalées"] - Le pendentif blanc : il vous permet d'invoquer l'image d'un animal doré qui vous guidera et vous aidera à retrouver votre chemin si vous êtes perdu. La route que l'animal emprunte est toujours la plus sûre et son pouvoir peut donc aider à faire un choix même quand on sait où l'on est.

Pour 450 de plus - Soit 1 650 mots au minimum, un point de spécialité au choix

Vous avez jusqu'au 1er juin pour poster. Les compagnons sont évidemment acceptés, qu'ils soient à niveau ou pas.

Récapitulatif des Gains


Saphir | FICHE | Gain des Admises + 1 point de charisme
Slania | FICHE | Gain des Admises + 1 point de charisme
Oriane | FICHE | Gain des Admises
Megæra | FICHE | Gain des Admises
Risa | FICHE | Gain des admises
Nausicaa | FICHE | Gain des admises + 1 point de charisme
Aina | FICHE | Gain des admises + 1 point de charisme
Belle | FICHE | Gain des admises + 1 point de charisme
Nagisa | FICHE | Gain des admises + 1 point de magie
Kailyn | FICHE | Gain des admises + 1 point de charisme

Ok pour toutes
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Jeu 16 Avr 2015, 12:10

« Vous nous devez beaucoup d'argent Madame Rodolf. Il est temps de payer vos dettes ! »

Un homme se trouvait devant les portes de l'orphelinat. Il ne semblait pas de race maléfique et, pourtant, il me faisait peur de par la façon dont il avait de s'exprimer. Il parlait doucement, presque dans un murmure, mais ces simples sons avaient quelque chose d'effrayant, comme si la sentence d'un refus de la Démone pouvait être terrible. L'homme ferma les yeux un moment, comme s'il cherchait une solution qui pourrait profiter aux deux parties. Nous étions toutes agglutinées contre le mur, notre tête dépassant juste un peu pour voir la scène. Les plus petites ne voyaient rien mais nous interrogeaient du regard en silence. Tout ce qui concernait Madame Rodolf nous concernait également. Si elle devait de l'argent, nous pouvions être un remboursement en nature de cet argent. De ce fait, à chaque fois que l'un de ses créanciers venait, nous avions peur. Une fois, un homme avait frappé la Démone et, comme toute bonne Démone, elle l'avait tué, l'égorgeant avec un vieux rasoir rouillé. Plus de créanciers, plus de dettes. Pourtant, cette fois, l'homme paraissait puissant. Il ne la laisserait pas s'en tirer à si bon compte. Il finit donc par proposer, non sans une touche de rappel sur ce qu'il savait :

« Je sais que vous ne manquez pas d'argent, Dame Rodolf. Seulement, je sais aussi que vous rechignez à payer ce que vous devez. Je vais mener une expédition d'ici quelques jours sur le continent mystérieux. Je sais que cela ne me dédommagera pas de tout ce que vous me devez mais j'exige de pouvoir choisir deux filles de votre orphelinat qui seront chargées des différentes tâches durant ce voyage. Elles serviront mes hommes et le campement. Une fois la mission terminée, je vous les ramènerai. Néanmoins, comme je vous l'ai dit, cela ne me dédommagera pas entièrement. Aussi, si j'ai de nouveau un voyage à faire, je reviendrais les chercher. ».

Il marqua une pause, le temps pour la Démone d'ouvrir les lèvres. Une fois le mouvement fait, il lui coupa la parole d'un ton sec :

« Ceci n'est pas négociable. ».

Comme pour joindre la parole au geste, il avança dans l'établissement, bousculant presque la Démone qui dut se retirer sur le passage de l'homme. Il était grand et beau, comme les princes des contes. Notre mouvement fut uni. Si la Démone s'apercevait que l'on écoutait aux portes, elle nous battrait sans aucun remord. Aussi, nous nous dépêchâmes de reprendre une activité quelconque, nous éparpillant dans la pièce. L'homme s'avança, regardant chacune d'entre nous.

« Toi et... toi. ».

« Moi ? »

Si le mot que j'avais prononcé n'était pas aussi court, j'aurai sans doute balbutié. Célestine et moi avions été choisies pour l'accompagner dans sa mission. Forcément, nous étions les plus grandes de l'orphelinat et Agathe ne pouvait se déplacer rapidement à cause de sa jambe atrophiée. Seulement, cette configuration m'effrayait un peu. Qui prendrait soin des filles en notre absence ? Agathe était là mais le travail était grand. Il fallait consoler les nourrissons la nuit, il fallait occuper les filles, il fallait les faire manger, les aider... Même Madame Rodolf semblait ne pas apprécier ce choix. Mais la volonté de l'homme était sans appel.

-

L'homme nous embarqua donc, sans un mot. Nous sortîmes de Sceptelinôst, prenant un navire imposant. Il n'était pas maléfique, c'était certain, même s'il savait faire imposer ses volontés d'une main de fer. Une main de fer dans un gant de velours. Une fois le continent mystérieux atteint, ses hommes nous attendaient, tous solidement assis sur des montures magnifiques. Nous n'étions pas beaucoup, quatre hommes, lui, et nous deux, Célestine et moi. C'est à ce moment précis qu'il choisit de prendre la parole.

« Je suis Bravos, fils de l'Archimage Kiriak. Voici mes trois frères, Ruan, Antonio et Podrigue. Le quatrième d'entre nous se nomme Endymion, fils de l'Archimage Iten. Et, vous êtes ? »

Célestine n'avait dit un mot depuis le début de notre aventure. Mais j'avais perçu dans ses yeux un certain quelque chose. Elle était troublée par cet homme si beau. Avec sa balafre sur le visage, elle ne se faisait pas d'illusions, mais quand il s'adressa à elle, elle rougit des pieds à la tête.

« Je suis Célestine. Et voici mon amie, Saphir. ».

A mon grand étonnement, l'homme sembla plutôt réceptif. C'était... étrange. Ils se fixaient comme s'ils étaient seuls au monde. Ruan finit par se racler la gorge, prétextant que nous devions monter le camp. Les jours suivants, nous parcourûmes le continent, nous arrêtant dans la forêt enchanteresse où une relique sacrée devait se trouver. Nous n'étions pas réellement informées des détails. Notre travail consistait à aider les hommes à monter le camp, à leur faire à manger, à discuter avec eux de sujets et d'autres. Seulement, au fil des jours, je vis bien que quelque chose se passait entre Bravos et Célestine. Ils semblaient faire des cachotteries. La journée, ils restaient très distants mais le soir venu, ils passaient beaucoup de temps ensembles, à bavarder. Et puis, un matin, j'aperçus le visage de Célestine, son vrai visage, pour la première fois, sans cette balafre immonde que lui avait fait Madame Rodolf. Elle s'assit à côté de moi, me prenant la main :

« Saphir ! Tu ne vas jamais croire ce qui m'arrive ! Je suis amoureuse ! Bravos a soigné mon mal avec sa magie... je... je lui suis tellement reconnaissante. Dans quelques jours, son père a décidé de marier ses fils et ses filles. Il m'a demandé ma main ! ».

La joie fit battre mon cœur intensément. Elle était l'exception, celle d'entre nous qui aurait une magnifique vie.

« Tu es si belle Célestine ainsi. Je veux que tu sois heureuse ! Cet homme a l'air bon pour toi ! Je suis sûre qu'il t'offrira tout ce dont tu as toujours rêvé ! ».

-

« Où est Podrigue ? ».

C'était la question qui était sur toutes les bouches. Il était parti sans dire un mot à personne.

« Peut-être ne veut-il pas se marier ? ».

« Je vais aller le chercher si vous voulez bien. Il ne doit pas être très loin. ».

Des liens s'étaient tissés entre nous durant ce voyage. Je connaissais mieux chacun d'eux et je les appréciais. J'avais peur qu'il ne soit arrivé quelque chose à ce Magicien discret mais pourtant sympathique. Je savais que notre expédition touchait à sa fin et j'avais un petit pincement au cœur à savoir que je devrais retourner à l'orphelinat bientôt. Avant, il y avait, bien entendu, la réception. J'avais hâte, vraiment. Je ne cessais de me l'imaginer digne des plus beaux contes. Je savais que Célestine ne reviendrait pas à l'orphelinat. Son statut allait changer. Elle serait duchesse, elle me l'avait dit. Duchesse. J'étais certaine que même dans ses rêves les plus fous, elle n'avait jamais envisagé de le devenir, ni même d'épouser un fils d'Archimage. J'espérai qu'elle m'invite à l'avenir, même si Madame Rodolf ne le voudrait sans doute pas.

Après avoir obtenu l'approbation du groupe, je me mis à m'enfoncer dans la forêt, semant de petits cailloux peints comme me l'avait appris Bravos, afin de retrouver mon chemin sur le retour. Je marchais, marchais, criant parfois le prénom de Podrigue. Et puis, à un moment, il me sembla entendre du bruit. Je me mis à courir, ne tardant pas à déboucher sur une magnifique cité dans laquelle une foule semblait s'être réunie.

-

Mon cœur battait la chamade depuis que j'avais aperçu une femme. Plusieurs étaient d'une beauté à couper le souffle, toutes élégantes. Je n'en avais jamais vu de telles en vrai. Leurs vêtements semblaient soigneux, tous magnifiques ; Des kimonos, qui mettaient en valeur leurs formes sans pour autant les dévoiler comme le faisaient les vêtements des prostituées de Madame Rodolf. Elles étaient parfaites, surtout l'une d'entre elle qui semblait à elle seule réunir la beauté, la pureté et la grâce. Elle était majestueuse et, inconsciemment, ce fut le premier modèle de mon existence. Comme j'aimerai lui ressembler un jour... Ce ne serait sans doute pas possible, moi vêtue de haillons. Mais j'étais certaine que je ne l'oublierai jamais. Comment pouvait-on ne serait-ce que penser pouvoir l'oublier ? Je pensai immédiatement qu'il s'agissait d'une Déesse, vivant parmi les Hommes. Elle était si... oui, divine. Je me rappelai d'un récit que j'avais lu un jour, sur une Æther descendue sur terre pour redonner aux Hommes la beauté et la pureté du cœur. Je ne pouvais faire autrement que de penser que si cette Déesse existait, alors elle ne pouvait avoir comme autre avatar que cette femme. Elle respirait la perfection et j'avais le sentiment, dans mon cœur, que quoi qui sortirait de sa bouche, j'exécuterai. Elle était la voie à suivre. J'en oubliai presque Podrigue un instant.

Plus tard, lorsque je fus de nouveau sur terre, je me rendis compte que des jeunes femmes défilaient devant les créatures venues des rêves. Certaines chantaient, d'autres dansaient. Certaines étaient plus gauches que d'autres mais je pouvais voir avec aisance qu'elles donnaient tout ce qu'elles avaient. Je ne savais quoi faire pour Podrigue. Peut-être que si, moi aussi, je montrais ce que je savais faire, je pourrai poser la question sur le Magicien. Cela me paraissait la meilleure des solutions.

Je finis par prendre mon courage à deux mains. Je n'étais pas remarquable comme jeune fille. J'étais sale, habillée comme un chiffonnier et quelques murmures se firent entendre sur mon passage. Mes vêtements étaient vieux, troués et je portais sur mon dos, constamment, mon vieux livre de contes. Le saphir de mon pendentif était la seule chose qui me mettait un peu en valeur, faisant ressortir mes yeux. J'étais frêle, un peu tremblante. Aussi, lorsque j'arrivai devant les femmes, ma voix se fit plus hésitante. Elles étaient tellement impressionnantes...

« Je... Bonjour. Je vais vous lire une histoire. Lorsque je vous ai vu, j'ai pensé à cette dernière. ».

Je pris mon livre et y chercha la légende de la Déesse descendue sur les terres pour redonner aux cœurs des Hommes la beauté et la pureté. Ma voix était mon seul atout. Je connaissais tellement bien l'histoire que je la faisais vivre, mon ton suivant le sens des mots. J'y prenais plaisir, oubliant même un instant la présence de la foule. Mais une fois que j'eus finis, la réalité me rattrapa.

« Je... Je m'appelle Saphir. J'habite dans un orphelinat de Sceptelinôst. Pour dire la vérité, je ne sais pas exactement ce qu'il se passe ici. Je suis arrivée là parce que je cherchais un magicien, du nom de Podrigue. Je voulais savoir si vous l'aviez vu. Je... je sais que ce n'est sans doute pas très bien de ma part d'être venue devant vous. Si vous ne l'avez pas vu, je vous prie de m'excuser. Je voulais juste dire que vous êtes très belles... et, jamais je ne vous oublierai, je raconterai même ce que j'ai vu aux autres orphelines... ».

1850 mots
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Dim 19 Avr 2015, 20:15


Cela faisait longtemps que je tentais de trouver la voie qui pourrait me convenir, mais hélas je ne trouvais pas. Faire partie de l'Armée Elémentaire ne m'intéressait pas, ni travailler auprès des dragons et autres reptiles même si j'appréciais leur compagnie. Que pouvais-je donc bien faire ? Je ne le savais pas non plus … Tout ce qui m'intéressait c'était d'une part la magie, mais aussi l'élégance, le raffinement. Chaque jour je m'entraînais à créer des fleurs, des statues et d'autres objets décoratifs avec mon pouvoir de création et de contrôle de la glace. Mais je ne me sentais pas assez comblée, il me fallait autre chose, plus que de la simple sculpture.

Mais un jour, cette passion devenue trop journalière fit place à une révélation des plus étonnante. On avait reçu à Draguial, une lettre disant que le groupe des Geishas recrutait. Lorsque je la lus, mes yeux se remplirent d'un éclat d'envie et de détermination. Alyska me demanda même quelque chose. « Slania, aimerais-tu devenir une Geishas ? » Je regardais ma mère adoptive dans les yeux, je n'aurais jamais penser qu'elle me demanderai cela un jour. « Sache que je souhaite par dessus tout ton bonheur et ton épanouissement. Pour cela, suis ce que te dis ton cœur. » Je lui sautais dans les bras, heureuse de savoir cela. Après un petit moment je la regardais en lui posant une petite question. « Orihime, c'est là où le test d'entrée se passe … Est ce que je peux m'y rendre ? » Alyska passa sa main dans mes longs cheveux blancs aux reflets glacés. « Bien sûre Slania, si tu pense que c'est ton Destin. Vas y sans plus attendre ! Si tu le souhaite, tu peux y aller avec Laïka. » Je sautais une nouvelle fois dans ses bras, j'étais tellement heureuse qu'elle me laisse suivre mon destin. Je rassemblais par la suite quelques affaires vite fait avant de rejoindre la dragonne tigresse Laïka. Mais avant de partir, je me devais de dire au revoir à tout le monde. Je montais sur le dos de Laïka sous sa forme de tigresse blanche afin de pouvoir partir tout droit vers la cité des Orines.


Quelques nuits après, je me retrouvais enfin à Orihime. Le voyage fut long et pénible, mais j'étais heureuse d'être arrivée à destination. Le problème c'est que je ne pouvais pas me présenter comme cela devant les Geishas ! Mes vêtements étaient tous sales et mes cheveux étaient décoiffés. J'étais horrible comme cela, je ne pouvais pas aller à la rencontre des Geishas dans cet état là, ce serait une véritable honte pour moi. Laïka se frotta à moi avec sa grosse tête de tigre. « S'il te plaît Laïka, n'en rajoute pas, je suis déjà assez sale comme cela. » Elle me fit remarquer qu'il y avait un petit paquet que je n'avais jamais vu dans mon petit sac de transport accroché sur elle. Je le pris avec délicatesse et l'ouvrit. Je découvris un collier avec un mot écrit par Axel, le jumeau de ma mentor.


Chère Slania,
Je voulais te souhaiter bon courage pour ton test d'entrée chez les Geishas, mais je n'ai pas eu le temps de te le dire en face.

Comme je sais que les voyages sont longs et salissant, je te prête mon collier. Il te permettra de changer de tenue sans soucis.


Cela me touchait qu'Axel est pensé à moi comme cela. Il faudra que je le remercie lorsque je serais rentrée de Draguial, de plus si je suis admise dans le groupe très restrictif des Geishas je le remercierais encore plus. Je finis par fermer le paquet avec la courte lettre à l'intérieur du sac petit sac de transport. Je mis le collier du jumeau d'Alyska autour de mon cou, puis je me m'y à penser à une tenue. Mes vêtements sales laissèrent la place à un magnifique kimono blanc avec de merveilleuses broderies dans les tons bleu cristallin et argent. Je me recoiffais mes très longs cheveux blancs en laissant une mèche passer sur mon front et une longue mèche lâche de chaque côté de mon visage avant d'attacher une partie de ma chevelure en un chignon laissant quelques cheveux dépasser. Je mis trois bâtons style Geisha dans les cheveux pour tenir le chignon avant de mettre une fleur de pivoine que je venais de faire en maniant mon élément qu'était la glace. J'étais resplendissante malgré mon charisme plutôt bas. Je ne sais même pas si les Geishas me regarderont, je n'ai que très peu de charisme. Mais bon, je vais tenter tout de même de passer le fameux test, je préférais le faire, comme cela je verrais si je suis réellement digne de faire partie du groupe ou non.

Je m'avançais tranquillement avec à mes côtés Laïka, la jeune dragonne sous son apparence de tigresse blanche. J'arrêtais de marcher lorsque j'entendis une douce voix parvenir à mes oreilles. C'était l'un des Geishas qui nous demanda à nous, prétendantes au titre de Riya, de se présenter à elles sans hésitation. Mon cœur battait à cent à l'heure, le moment que j'attendais depuis si longtemps était enfin arrivé. Lorsque je réussis à calmer mon stress, je pus m'avancer vers l'une des membres des femmes à la beauté pure. Je m'inclinais avec respect, Laïka fit de même. « Bonjour, je suis Slania. Je suis ici aujourd'hui en tant que prétendante au titre de Riya. » Je vis le sourire de la jeune femme qui incarnait la beauté. Je pris mon courage à deux mains avant de me reculer un petit peu pour lui monter ce que j'arrivais à faire avec mon élément. Je me concentrais, faisant apparaître quelques petites boule de glace vers le sol avant qu'ils ne se transforment en fin filet de glace ondulant autour de moi. La glace scintillait avec les doux rayons du soleil laissant apparaître diverses couleurs dans la glace, tel un arc-en-ciel. Je joignis mes deux mains, côte à côte, créant avec ma maîtrise de la glace un petit bouton de fleur qui grandissait au fur et à mesure, s'ouvrant délicatement pour donner naissance à une fleur de pivoine entièrement constituée de glace. Celle-ci brillait davantage suite aux rayons du soleil. Je soufflais délicatement sur la fleur, tout en contrôlant ses pétales pour les dissocier et les faire s'envoler avant de disparaître au fur et à mesure en une pluie de scintillements glacés. J'étais fière de moi d'avoir réussit cette métamorphose de la glace. Je souriais à la Geisha, m'inclinant une nouvelle fois avant de reprendre la parole. « Je suis effectivement une élémentale de la glace. La magie constructive de la glace, je ne souhaite pas l'utiliser en tant qu'arme. Je préfère la manier avec délicatesse pour lui donner une forme particulière cherchant à représenter des choses à la perfection. Comme par exemple la fleur de pivoine que j'ai faite, certes elle était plutôt réaliste, mais je suis encore loin de pouvoir en reproduire une à la perfection. » Certes, j'avais l'air abattue, mais je ne baissais pas la tête pour autant, je ne voudrais pas que les Geishas prennent ce geste pour un manque de respect. « A travers la beauté de la magie constructive de la glace, j'aimerai pouvoir trouver la voie de l'excellence et de la beauté. Je ne pense pas pouvoir y arriver seule, un enseignement stricte me permettra de me diriger vers le bon chemin pour continuer. »

C'est vrai après tout, je ne sais pas par où commencer pour au moins être sur la voie de l'excellence et de la beauté. Il y a tant de possibilité que je ne saurais quel chemin prendre. Alors que d'être dans un enseignement stricte et restreint me permettrait d'augmenter ma confiance en moi, de pouvoir ma sublimer extérieurement. D'ailleurs, si ma beauté augmente, la beauté de ma magie constructive augmentera aussi. Je pourrais même créer de la glace éternelle ! Mais pour l'instant je ne pouvais prédire ce que je pourrais faire plus tard. Je ne sais même pas si je serais acceptée au sein du groupe des Geishas. Quoi qu'il en soit, je préférais ne pas trop précipiter les choses. Je m'inclinais de nouveau vers la Geisha en lui adressant une nouvelle fois la parole. « Je vous remercie de m'avoir observée et de m'avoir écouter. Je vais maintenant laisser ma place à une autre prétendante et patienter le temps que le verdict soit annoncer. » Je me redressais en lui souriant. Je reculais doucement avant de me retournais. A ce moment là, je croisais une prétendante qui allait passer son test, je ne pus que l'encourager en inclinant légèrement ma tête. « Je vous souhaite bonne chance. » Laïka me regardait avec attention, elle m'incita à m'asseoir sur un banc au pied d'un magnifique cerisier en fleur. Je ne pouvais qu'espérer être prise et faire enfin partie des Geishas. Après tout, j'ai joué la carte de la sincérité et de la franchise. Je ne voulais pas me présenter sous un caractère différent de ma véritable personnalité. De toute façon, les Geishas ne sont pas dupes, elles auraient remarqué très rapidement si je mentais sur ma personnalité. Je n'ai pas menti, je n'ai aucun raison de m'en faire. Au moins si je suis prise c'est une bonne chose, mais si je ne suis pas admise au moins j'aurai participé à la loyale. Toutes ces choses là, je les ais apprise grâce à  Alyska. Je ne pouvais que la remercier de m'avoir enseigner de telles choses. Mais maintenant, je dois apprendre de moi même, même si certaines choses se résulteront par une défaite. D'avoir participé à ce test, cela me permettait de faire un grand pas dans la suite de mon apprentissage. Un apprentissage que je vais devoir faire seule, peut être avec l'aide des Geishas vas savoir. Mais pour l'instant je ne pouvais prédire l'avenir et dire fièrement que je fais partie des Geishas. Chaque chose en son temps, il faut savoir profiter de l'instant présent et de surmonter les choses qui viendront.
HRP:
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Ven 24 Avr 2015, 19:28



Oriane


Cela faisait bien des jours que je marchais vers la Forêt Enchanteresse. Dire que mon futur maître me causait bien des tourments n'était pas un pléonasme. Je l'avais senti en le voyant, au plus profond de moi, qu'il serait mon maître. Je le souhaitais, en tout cas. Seulement, cet homme était exigeant, ce qui avait motivé ma présence à Orihime.

« Azazel, je souhaite vous poser l'énigme qui est la mienne. J'aimerai que vous ne partiez pas cette fois, s'il vous plaît. ». La dernière fois que je lui avais formulé la question, il s'était évaporé, ne laissant derrière lui que son miroir à main que je me refusais de toucher. Je ne souhaitais pas lui demander un quelconque vœu, cela serait triché que de l'obliger à répondre à mon énigme. Je ne savais même pas si un tel souhait était possible. Peut-être pourrai-je essayer... un jour. Non, je devais obtenir son approbation d'une manière ou d'une autre. Il ne devait pas se sentir forcé. Au fond de moi, je sentais qu'il était prêt à m'accepter, mais il ne montrait aucun signe en ce sens. Les hommes se battaient la plupart du temps pour le service d'une Orine. Nous étions des alliées d'exception, fidèles, loyales, conciliantes, obéissantes. Nous étions prêtes à donner notre vie pour notre maître. Mais lui, ne disait rien, se contentait de sourire et de disparaître à chaque fois que j'abordais le sujet. Je faisais tout pour attirer son attention. Chaque jour, je lavais mes cheveux minutieusement, je mettais du parfum, m'habillais avec goût. Mais lui ne semblait guère le remarquer. Il me regardait à peine, comme si ses pensées le portaient vers un tout autre monde, un monde différent du mien et que je ne pouvais comprendre. Et puis, il m'avait murmuré s'appeler Azazel mais chuchotait bien d'autres noms à ceux dont il croisait la route. Je savais que ce n'étaient que des noms d'emprunt. Je me demandais, alors, quel était son véritable prénom. C'était un secret qu'il ne me révélerait sans doute jamais. « Non. ». Sa voix heurta l'air avec une telle violence que cela me fit sursauter. « Non ? ». En temps normal, il se contentait de fuir, de rester silencieux alors sa réaction me semblait soudain terrible, comme s'il mettait fin à tous mes espoirs. Pourtant, j'étais sûre, certaine, qu'il devait devenir mon maître. « Non. Je ne répondrais guère à ton énigme maintenant. J'ai une requête avant. ». Une requête. Cela signifiait donc qu'il y avait une chance. « Quelle est-elle ? » demandai-je sans pouvoir cacher mon intérêt. « Si réellement tu éprouves le désir de m'avoir comme maître, alors le mien est que tu deviennes Geisha. Pas une simple Riya non... mais une véritable Geisha, une Ren même si tu en es capable. ». Le silence s'installa entre lui et moi. Ce qu'il me demandait était dur et long. Je n'avais aucune certitude d'être prise parmi ces femmes d'exception. L'apprentissage était difficile. Oh bien sûr, n'importe quelle femme avait dû, au moins une fois dans son existence, rêver de devenir Geisha. La question était de savoir si j'étais prête à relever le défi ou si je préférai chercher un homme moins exigeant. Mais, exigeante, je l'étais, surtout envers moi-même. Je voulais tendre vers la perfection et cette épreuve avait ce goût si particulier que je n'arriverai pas à décrire... le goût de tous les possibles. Si j'acceptais, ma vie changerait du tout au tout. « Je vais y réfléchir dans ce cas. » dis-je élégamment, comme si ma décision n'était pas déjà prise. Quelques jours plus tard, je lui annonçais « Bien, j'accepte. ». « Parfait. » Il me tendit un parchemin, invitant quiconque souhaiterait tenter sa chance à Orihime. Il savait que j'allais accepter depuis le début... ou alors il savait parfaitement le faire croire.
J'étais arrivée dans la belle cité, comme beaucoup d'autres femmes qui souhaitaient tenter leur chance. Je n'avais pas la prétention de réussir mais j'allais donner tout ce que j'avais pour plaire à celles qui me donneraient une formation, du moins, si elles pensaient que je le méritais. J'avais pris avec moi deux éventails aux motifs floraux. J'allais interpréter une danse de ma connaissance mais, avant, je désirai admirer les prestations de celles qui étaient ici pour la même raison que moi. Certaines étaient plus adroites que d'autres, certaines étaient plus belles que d'autres mais, finalement, personne ne pouvait savoir ce que recherchaient exactement les Geishas. Une rondeur pouvait être effacée par un mode de vie sain, une maladresse pouvait disparaître après un entraînement rigoureux. Je me demandais comment elles feraient leur choix, ces femmes d'une beauté extraordinaire. Néanmoins, j'espérai qu'elles voient en moi l'étoffe d'une future Geisha ou, au moins celle d'une possible apprentie. Je m'avançai donc, légèrement tremblante. Qui ne le serait pas ? Je jouais ici beaucoup : ma place en tant que Riya, mais également l'acceptation d'Azazel. Je voulais, de toutes mes forces, devenir une Orine accomplie. Je ne savais pas si le Génie était bénéfique ou maléfique, mais cela avait peu d'importance pour nous autres. Le maître était tout ce qui importait. Ses désirs valaient lois. Doucement, je me mis à fredonner un air calme, mes mouvements suivant du mieux que je pouvais le rythme que j'imposais. Je voulais que mes gestes soient gracieux, pourtant ils étaient loin de l'être. Je n'étais pas assez entraînée et cette constatation me fit peur. Si jamais elles me refusaient ? Non, je devais continuer, ne pas m'arrêter. A certains moments, ma voix tremblait légèrement, ou prenait des tons plus graves à cause de l'anxiété que je ressentais. Mais je devais aller jusqu'au bout. Je ne pouvais pas atteindre la perfection maintenant, sinon, quel sera l'intérêt de me former ? Et puis, s'avouer vaincue dès le début était le meilleur moyen de l'être. Je devais croire en moi, croire en cette chance qui m'était donnée en ce jour. Mes pieds pivotaient, mes bras se soulevaient avec légèreté alors que mes mains activaient les éventails. J'essayais de représenter des animaux légendaires, élégants et majestueux, du mieux que je pouvais.

Quelle serait ma vie si j'étais acceptée parmi ces femmes ? C'est après ma prestation que la question commença à me hanter. Je devrais travailler dur, sans doute me lever tôt afin de magnifier mon art. Mais en tant qu'Orine, j'étais habituée à une éducation en bonne et due forme. Je ne connaissais pratiquement rien du mode de vie des Geishas, je devais bien l'avouer, mais sans doute était-il encore plus complexe que celui d'une Orine. Aussi, mon esprit divagua sur celles qui n'appartenaient pas à ma race. Comment le vivraient-elles si elles étaient choisies ? « Hum... ». Je ne savais quoi en penser. L'angoisse de l'échec était trop fort. Songer à Azazel, voilà, c'était exactement ce que je devais faire. Je me mis donc à imaginer le jour où il accepterait enfin de répondre à mon énigme. Seulement, au fond de moi, je savais que cela serait long. Peut-être même serais-je mal vue par les Orines de ne pas avoir de maître rapidement. Pourtant, si je réussissais, alors cet homme me serait destiné, il ne serait pas encore mien, et je ne serai pas encore sienne, mais ce ne serait qu'une question de temps, temps duquel mon travail acharné viendrait à bout.

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Dim 03 Mai 2015, 00:02


« Il est temps que je m'éclipse de tes affaires, Megæra. J'estime que tu as suffisamment appris à mes côtes. Toutefois, sache que je me considère toujours comme ta protectrice et je ne cesserai de t'appuyer financièrement si on exige de toi des garantis. » - « Je ne saurai pas comment vous remercier de tout ce que vous avez fais pour moi, Khæleesi, et tout ce que vous continuerez de faire. » Les deux jeunes femmes discutaient tout bas, marchant tranquillement le long des chemins qui serpentaient dans tout Isal Othial. Le décor était idyllique et il ne pouvait que charmer les âmes mélancoliques ou simplement artistiques. Souvent, elles décidaient de se retrouver auprès des grands saules pleureurs, dont le cadre moins formel était plus agréable qu'une entrevue au Palais de la Cité Engloutie. Vanille sourit à la Bélua. « Tu n'as pas à le faire. Contente-toi de briller. Ton éclat sera ma récompense. » La Dame des Abysses détailla un instant la jeune femme. Elle était belle et élégante dans un kimono sombre qui soulignait sa taille. Les manches tombantes dévoilaient ses épaules et sa gorges nues ; les boucles noires de ses cheveux tombant sur la peau blanche. « Je constate que tu as définitivement adopté le style détourné de Maëlith. » - « Les Orines ont bon goût et j'ai trouvé ce qu'il me fallait dans ces vêtements, même si je ne les porte pas de façon aussi prude qu'à Maëlith. » La Sirène rit doucement. « Il n'y a aucune femme en ce monde qui puisse être plus chaste et retenue qu'une Orine. Cependant … » Elle croisa lentement les mains, pensive. « Tu l'a relevé : elles ont une sensibilité et une délicatesse qu'il n'est pas aisé de retrouver. Elles sont douées dans les Arts et le Beau. Ce n'est pas pour rien qu'elles en ont la Capitale. » - « Je n'ai jamais eu l'occasion de visiter Maëlith. » - « C'est un secret bien gardé. Pourtant, il te serait profitable d'apprendre près des Orines. » Megæra parut surprise. « L'enseignement des Sirènes … » - « Est parfait. » la coupa Vanille. « En ce qui concerne la séduction et l'art de plaire. J'ai une ambition supérieure en ce qui te concerne. » Elles s'étaient approchées d'un banc, qui donnait vue sur tout Mynayiænis, pour s'asseoir quelques instants. « Il existe un groupe que l'on nomme les Geishas. » Megæra acquiesça. « Je connais leur réputation. Ces membres sont considérées comme étant parmi les créatures les plus sublimes. » - « Oui. Elles sont appréciées comme de véritables œuvres. Tu devrais tenter ta chance, j'ai entendu dire que Lady Araé cherchait à recruter à Orihime, une Cité de la Forêt Enchanteresse. » - « Je ne pensais pas que … » - « Megæra. » Vanille prit les mains de la jeune femme. « Ne te considère pas comme une femme ordinaire. Démontre de tes talents et de ta grâce. Prouve ta valeur et deviens l'une des femmes les plus renommées de cette organisation et des terres entières. » - « L'idée est séduisante. » - « Alors pars sans te faire attendre. Je crois savoir que tu as le don de téléportation. » - « Merci pour tout, Khæleesi. » Elle se releva pour s'incliner devant la Reine. « Une dernière chose. » La Sirène posa doucement un doigt sur les lèvres de la Lapine. « Ne dis pas que je t'envoie. Évite même de dire que tu me connais. Lady Araé ne me porte pas dans son cœur. »

Megæra s'éclipsa de la Cité Engloutie pour réapparaître au cœur de la Forêt Enchanteresse. Orihime était une ville magnifique, aux lueurs bleutées qui conféraient à la région une ambiance délicate et sensible. Un brin agitée, la jeune femme réajusta sa tenue. Elle n'avait pas désirée changer de tenue car si elle tairait ses liens avec la Khæleesi, elle comptait se présenter aux Geishas sous son jour véritable. Elle était une femme ravissante et sensuelle; elle ne cacherait pas le moindre centimètre de sa peau sous des couches de tissus et de dentelles. Curieuse, Megæra se mêla aux festivités. Il y avait beaucoup de jeunes femmes, qui toutes devaient aspirer à se faire remarquer. Au loin, la Lapine aperçut la Vénus, celle dont on faisait tant d'éloges sur la beauté et les appas. Piquée de jalousie, Megæra scruta le doux visage de l'Orine. Elle finit par détourner les yeux, agacée par cette femme trop parfaite, vision de déesse noyée dans la lumière, vision qu'elle aurait aimé saccager. Attrapant une coupe de vin, elle essaya d'oublier Lily-Lune pour se concentrer sur la prestation qu'elle allait offrir pour espérer rejoindre les Geishas. Megæra avait quelques talents et le savait, néanmoins elle doutait que certains ne plairaient pas à ces dames, pas plus que les numéros qu'elle faisait parfois aux Cabarets. Elle choisit de se présenter sous un jour plus sage. Lorsque les regards lui firent comprendre que son tour était venu, Megæra s'avança. Les regards si bienveillants des Geishas devenaient soudainement lourds et inquisiteurs. Lentement, la Bélua tira de son kimono deux grands éventails qu'elle déploya d'un geste. Puis elle se mit à danser. Les premiers instants furent pour le moins compliqués. Megæra était en proie à une certaine nervosité mais plus le temps s'écoulait, moins elle se préoccupait des avis. Elle se contentait de danser, de faire voler les rubans de ses éventails, de les faire tournoyer et valser. Un léger sourire aux lèvres, elle se balançait sur l'air qu'elle était la seule à entendre, sur cette mélodie qu'elle se chantonnait tout bas. Dans un dernier geste, elle esquissa une révérence avant de s'écarter de la vue des Geishas. Elle avait terminé et le sort en était jeté.

De nature, Megæra était une femme sûre d'elle et de ses charmes ; presque orgueilleuse et prétentieuse. Elle ne s'appuyait sur personne, si ce n'est sur son délicieux amant. Néanmoins, il était aisé d'être ferme lorsqu'on ne comptait que sur soi. Elle détestait laisser son avenir entre les mains d'autres femmes. Elles étaient tellement cruelles les unes avec les autres tant les univers d'art et de beauté était impitoyables. Craignait-elle un refus ? Pas vraiment mais elle répugnerait se voir refouler par quelqu'un comme Lily-Lune Araé, même si la vue de cette femme parfaite lui était atroce.  La Bélua fila s'asseoir sur un siège, légèrement à l'écart de la scène des tortures où certaines s'humiliaient tandis que d'autres brillaient. Megæra ne regardait pas les prétendantes. Elle se fichait pas mal de ces demoiselles. Elle gardait ses grands yeux bleus sur les Geishas et surtout sur la Vénus. Douce et délicate, la fleur fragile contemplait les spectacles avec un sourire rassurant ; tableau parfait d'une femme qui l'était. Cela agaçait Megæra. Elle voulait être l'égal de ces femmes si belles qu'elle côtoyait dans le monde ; et elle le serait. C'était plus qu'une promesse : un but, un objectif à atteindre. Elle voulait être aussi belle et séduisante, pour elle, pour être désirer et pour plaire toujours plus à cet homme qu'elle chérissait tant, cet homme dont elle était la maîtresse. Patiente malgré l'attente, Megæra attendit les résultats.        

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Jeu 28 Mai 2015, 16:35


D'un soupir résigné, Risa s'éloigna de quelques pas, son petit frère dans les bras. Consciente que son idée était bancale, elle préférait s'en détourner plutôt que de risquer sa fierté. C'était lâche ; elle le savait. Néanmoins, elle optait plus volontiers à la fuite qu'à contempler la déception de sa mère. Mieux ne valait pas tenter sa chance. C'était du moins ce qu'elle pensait en l'instant, tandis qu'elle s'écartait des festivités. « Risa ! » l'interpella Megumi, sur ses talons. En quelques enjambées, elle rattrapa la Rehla. Le regard sévère, agacé, l'Orine murmura tout en croisant les bras : « Puis-je savoir ce que tu fais ? » Elle avait été mise au courant des projets de la jeune femme, les avait encourager. Risa secoua la tête. « Je ne suis pas certaine que c'était un choix très judicieux. Je vais mettre ma mère dans l'embarras. » Megumi leva les yeux au ciel, la bouche tordue en une moue dépitée. Elle se mit à tapoter les bijoux de ses vêtements du bout de ses longs doigts, désapprobatrice. « Risa … » articula-t-elle, prête à la sermonner. « Je sais. Seulement je n'ai pas envie de mettre maman dans cette position. Je ne veux pas que l'on m'accepte dans l'Académie simplement parce que je suis la fille de la Vénus. Je ne désire pas plus qu'elle pousse les autres à approuver ma candidature si je ne le mérite pas et je crains que l'on me refuse pour les mêmes raisons. Je ne pourrai pas soutenir son regard si j'étais victime de favoritisme ; je ne pourrai plus me regarder dans un miroir si j'en profitais. » - « Tu ne vois pas la question sous le bon angle. » - « Ah oui ? Réellement ? » Sa voix trahissait son irritation. « Lily-Lune vit pour ses enfants autant que pour les Arts. Je suis certaine qu'elle aurait adoré faire de toi une novice dès ton plus jeune âge mais elle est aussi très attachée à la notion de libre arbitre. Elle veut que tu fasses tes propres choix, en toute âme et conscience, sans qu'elle t'incite à quoique ce soit. Elle n'a jamais abordé le sujet pour que tu traces ton propre chemin ; et tu as interprété son silence pour un refus sans oser poser la question. Elle ne pouvait pas se douter que tu rêvais d'être comme elle, tu ne l'as jamais dis. Elle n'a pas voulu te forcer. Tu as pris ta décision, tu veux être une Geisha : retourne là bas et montre leur qui tu es. Fais éclipser ton nom pour qu'elles ne voient plus que l'artiste. » Risa eut un léger sourire, les traits adoucit. « Je ne te connaissais pas cette éloquence, Mégumi. » L'Orine rit. « Je ne suis pas la plus fragile de mon peuple mais j'ai tout de même été élevée à Maëlith. Je serai un bien piètre exemple des créations de ma race, sinon. » Elle s'arrêta, attendant une quelconque réaction de la Rehla. Celle-ci s'autorisa un coup d'œil en direction des Geishas, dont la Vénus, qu'elle voyait de dos. « Tu crois … vraiment ? » - « Oui. » La réponse était claire, limpide. Elle baissa ensuite les yeux sur sa tenue. « Est-ce que je suis présentable ? » - « Oui. Donne moi Adam, je vais m'occuper de lui. » Mégumi prit le petit garçon dans les bras. Adam, grands yeux bleus et cheveux noirs, dormait tranquillement.

Risa prit une grande inspiration. Un brin nerveuse, elle réajusta le bijou qui ornait sa tête, d'où découlait un voile fin, transparent et coloré. La Rehla avait toujours été une jolie jeune femme, élégante. Elle ressemblait beaucoup à sa mère, avec ces cheveux sombres et son teint de porcelaine, mais avait hérité des yeux d'or de son père. Élevée parmi les Orines, elle avait la grâce des créatures mystiques, sans pour autant mettre de côté sa véritable nature : celle de Rehla. Ainsi, elle abordait une tenue qui détonait dans le décor ; robe aux nuances chaudes et larges boucles aux oreilles. D'un pas légers mais hésitants, elle s'approchait doucement de la place d'Orihime. Elle s'était laissée convaincre par les paroles de Mégumi tant elle aspirait à être une Geisha, mais à mesure qu'elle sentait son tour arriver, le doute revenait. C'était, cependant, trop tard pour tergiverser. Elle était seule, les regards la scrutaient, tous attendait. Elle eut un bref regard pour Lily-Lune, la belle Vénus, sa mère qu'elle admirait tant. Déstabilisée, troublée, Risa la vit s'écarter des autres Geishas, prendre du recul, sans un mot, sans que cela semble important. Elle ne souriait pas vraiment, sans avoir l'air mécontente pour autant. Risa tâcha d'oublier sa mère, dont la présence la déconcentrait trop. Les doigts tremblants, elle entrouvrit doucement les lèvres. Devait-elle se présenter ? C'était risible. Il n'y avait pas une Geisha ici qui ne la connaissait pas. Seulement, ne pas se présenter, n'était-ce pas présomptueux ? Le temps d'un battement de cils, la Rehla hésita. Finalement, elle se mit à chanter. L'air était d'une infinie douceur, notes mélancoliques murmurées dans une langue que peu parlait. Ce n'était pas grave si personne ne comprenait les paroles. Au delà des mots, il y avait les émotions. La mélodie avait quelque chose d'inspirant, de tendre et de délicat, un petit rien d'émouvant qui faisait flancher les cœurs. C'était une berceuse que son père lui avait souvent chanté et qu'elle avait entendu de nouveau pour Mélody. Cela lui avait tant manqué. C'était sûrement la musique qu'elle préférait.

Le refrain. Risa n'était plus vraiment là. L'esprit rêveur, baladeur, ses pensées voguaient entre mille et un souvenirs, ceux qui lui inspirait l'air auquel elle tenait tant. La séparation de ses parents avait été une souffrance, un mal d'autant plus lourd à porter car elle ne découlait pas d'un choix mais d'un événement inattendu, d'un homme qui avait décidé de briser un couple parce que l'envie lui avait pris. Lorsque Lua Eyael fut érigé, Risa passa beaucoup de temps auprès de son père, à essayer de le convaincre de faire quelque chose. Il n'y a rien à faire, lui répondait-il à chaque fois ; et il était bien placé pour le savoir. Pour la consoler, parfois, ils jouaient ensemble, lui au piano, elle au violon.  C'était des moments qu'elle aimait. Les dernières notes de son chant mourraient tranquillement ; puis le silence. « Merci de m'avoir écouté. » Elle baissa la tête avant de reculer, laissant place à une autre prétendante au titre de Riya. « Tu vois, ce n'était pas si terrible. » marmonna Mégumi quand la Rehla passa près d'elle. En guise de réponse, elle sourit. Lily-Lune retourna près de ses Geishas, comme si de rien n'était, une fois que les jeunes femmes eurent discuter un instant entre elles.

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Dim 31 Mai 2015, 11:35


« Et cette robe, quand penses-tu ? » - « Vous es magnifique, sans aucun doute, elle vous vas à ravie. » Si cette phrase aurait fait rougir n'importe quelles jeunes filles, ce n'était guère le cas de la destinataire actuel. À la place d'un sourire charmeur, ce fut une mine boudeuse qui s'afficha, en guise remerciant pour le compliment. Cette réponse ne convenait absolument pas aux attentes de la demoiselle et pour cause. « Tu as dit exactement la même chose pour les trois dernières robes » - « C'est parce qu'elles vous allez toute à ravie. Qu'importe les tissues qui vous recouvrirons, vous serais toujours aussi belle. » Nausicaa leva les yeux au ciel, agacée, ce qui fit brièvement glousser le majordome. « Merci pour tes commentaires. Un véritable soutien digne de répondre à toute aide. » - « Mais je vous en prie, je ne fais que d'exercer mon devoir. » Le rire de l'homme raisonna de plus belle, lorsque l'Alfar lui jeta à la figure l'un de ses habits qui étaient étendus sur son lit. Des vêtements, ce n'était vraiment pas ce don manqué la jeune femme. Que se soit des tenues confectionnées par de grand couturier Alfars, ou des créations finement élaborées par des Orines - et autres races qu'elle estimait inférieur à la sienne -. Parmi tous ces bijoux de textile, Nausicaa recherchait la perle rare : celui qui valoriserait sa beauté inexistante. Un habillement qui attirait l'intention sur sa personne, mais qui ne ferait pas tressaillir les regards critiqueurs. Qu'il soit sophistiqué, sans pour autant la faire paraître pour une fille superficielle, quand bien même, ce serait la vérité. Cet habit devait être sobre, tout en démontrant une touche de luminosité. Autant dire, que face à ses critères, ce vêtement n'existait pas. « Vous ne pensez pas que vous prenez tout cela un peu trop au sérieux ? »  - « Si mère t'entendais, elle t'étranglerais. »  - « C'est pour ça que je vous donne mon avis en toute intimité. »  Un léger sourire se dessina sur les lèvres empourpraient de l’Elfe noir, hélas, rien de sincère. Si à l'heure actuelle, elle se retrouvait dans l'embarras, c'était entièrement dut à une nouvelle lubie de sa génitrice. Si cette dernière n'avait pas pris connaissance de l'existence des Geishas, jamais elle n'aurait dû participer à cette futile épreuve. Toute cette mascarade n'était qu'une manigance de Laica qui avait fini par se retourner contre elle.

« Celle-ci, tu penses quel fera la différence ? Et ne t'avise surtout pas de me ressortir l'une de tes phrases préconçues. » - « Jamais je ne me le permettrais voyons. » D'un regard plein de tendresse, son sourire éclatant trahissais sa vicieuse plaisanterie. « Cette robe est magnifique, vous brillerez sans aucun doute avec. » Une fois de plus, un bustier s'écrasa contre sa joue. « Mais qui m'a conseiller un majordome pareil ? » - « Votre père, il me semble. » - « Une véritable bénédiction. » L'éclat de rire Caenis fut communicatif, mais à l'instar de l'homme, le rire de Nausicaa fut plus discret et mélodique. Malheureusement, cette atmosphère bonne enfant s'évanouit en une fraction de seconde, lorsqu'un individu frappa à la porte.

Dés que l'Orine fit son apparition, le sourire de Caenis s'évanouit pour laisser place à un visage de dépressif au bord du suicide. Les événements qui aller ce dérouler n'aller pas être dès plus festif. Il était bien connu, les deux jeunes femmes ne s'aimer pas. Le simple principe de les laisser seule, dans la même pièce, sans autorité parentale, était une idée des plus ahuries. Même le pauvre majordome ne pouvait rien faire, face à leur haine envahissante. S'affalant dans son fauteuil, il fit tout son possible pour ce faire oublier, ne désirant en aucun cas participer à leurs querelles prévisibles. « Hum. Laica... Que me vaut le déplaisir que tu viennes m'importuner dans ma chambre ? » L'interlocutrice resta silencieuse quelque instant, étant bien trop occupée à fusiller du regard les diverses robes brodées qui étaient étendues sur le lit. « Que faites-vous, vous ne mettez pas le kimono que nous avons choisi, votre mère et moi ? » - « Hélas, je le crains. Toutes les participantes imiteront l'apparence des Orines de Maëlith, dans l'espoir d'avoir les bonnes grâce de la Vénus... » - « Ce qui est loin d'être une sotte idée. » Nausicaa lui fit un signe de la main en guise d'avertissement et d'ordre de se taire - ce geste, elle le reprit de son père -. « Je suis une Alfar, fiers dés création de mon peuple. En tant que telle, je tiens à me présenter sous l'apparence qui me correspond. » - « Et je suppose que vous n'allez pas non plus effectuer la danse que nous avions répété ? » - « Tu suppose très bien Laica, je te félicite. » Elle croisa ses bras, d'un regard plein de reproche mais d'une mine rayonnante. « Votre mère n'apprécieras guère. » Si l'Orine vouait une malveillance plus profonde encore pour la mère, elle aimait jouait sur l'animosité qui régner entre la génitrice et la fille. Stratégie qui ne payer hélas pas toujours, quand bien même Nausicaa était terrifier par sa mère. « N'est-ce pas toi qui s'es vue refuser l'appellation de "Riya" ? » Une simple phrase, sans onde de haine ou de mépris, mais qui eut l'impact d'une gifle pour l'Orine. « Penses-tu sincèrement que je vais suivre bêtement les conseils d'un personne ignorante ? Tu as eu ta chance et tu ne l'as pas saisie. Soit. Ce qui n'est pas plus mal dans un certain sens, ça t'aura au moins éviter la peine de te ridiculiser publiquement devant ta reine et d'être le déshonore de ton peuple. » Il n'en fallut pas davantage pour que Laica la maudisse de son regard brillants d'eau et qu'elle tourne les talents pour s'enfuir de son repère. D'un soupire d'agacement, les mirettes de l'Afar croisèrent ceux de son ami aux yeux vairons. « Tu penses que j'ai était cruel et tu as bien raison. » En réalité, Laica n'avait pas loupé l'épreuve des Geishas, elle ne c'était tout bonnement pas présentée. Ardwick, le père de Nausicaa et le maître de Laica, le lui avait empêché, d'une manière tout à fait involontaire. Elle venait tout juste de le rencontrer et de s'unir à lui, sans savoir qu'il voyageait beaucoup pour ses misions professionnels. Et comme le hasard fait bien les choses, le dépars de son maître s'effectuer le même jour que débuter le recrutement chez les Geishas. Jamais elle n'eut l'occasion de se représenter et plus jamais cette opportunité ne se présenta à elle. Sauf en ce jour, où Nausicaa lui arracha sa dernière lueur d'espoir de devenir Geisha, en participant tout simplement à sa place. Quelle ironie du sort. Le Majordome leva les yeux au ciel, d'un air songeur. « Non, je me demandais juste pourquoi vous ne l'avez pas mise directement à la porte. »

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« Merci d'avoir accepté de m'accompagner » - « Tout le plaisir est pour moi. Si je puis me le permettre, vous êtes... » -  « Ravissante ? Oui, j'en ai conscience. » Vêtue d'une robe à bustier en cœur fleuris, ses bras et sa gorge étaient les seuls morceaux de chair qui pouvaient être librement contemplé. Sa traînée plisser au sol, emperler de motif appliqué de dentelle, ne permettais pas de discerner ses guibolles élançaient. Affectionnant les tenues aux sombres colories, c'était sous cette apparence que l'Alfar s'estimait frôler la perfection. D'une grâce qui lui était propre, elle se sentait belle, désirable et radieuse. Sûr d'elle, rien en lui sembler impossible à l'heure actuelle. À tel point, qu'elle se voyait déjà se distinguait aisément de ses concurrentes, grâce à son charme naturel. Et dans la folie de ses grandeurs, sans la moindre difficulté, elle visualisait le regard envieux des Geishas, qui un jour, finiront par la craindre et l'admirer, obligeant de ce fait le remplacement de la Ren, qui verrait en sa personne une digne héritière. Nausicaa possédait une ambition qui se voulait être infinie, toutefois, lorsqu'elle arriva dans la belle cité où avait lieu la rencontre, tous ces fantasmes chimériques disparurent.

Hors de son cocon familial, elle perdit toute son assurance et ses repaires. Son entourage se plaisait à lui répéter ô combien elle était belle, la comparant sans modestie à une majestueuse fleur en pleine éclosion. Mais en toute sincérité, il n'en était rien. La vérité était toute autre et bien plus cruelle encore. Nausicaa n'était qu'une pâquerette, perdu dans un champ de coquelicot, dont personne ne remarquais la présence. Face à ces somptueuses femmes, elle n'avait aucun valeur. Ne représentant qu'une pale esquisse inspirer de ses élégantes œuvres d'art, la jalousie qu'elle souhaitait voir dans le regard des autres se refléter au final dans le siens. Notamment lorsqu'elle aperçut la Vénus, l'incarnation même de la perfection, dont la beauté et la prestance n'étaient plus à démonter. Cette femme... Nausicaa la détesté. La Reine des Orines représentait son idéel, un assortiment de douceur et de beauté, qu'elle désirait acquérir et ce qu'elle ne pourra sans doute jamais maîtrisé. Partagée entre un sentiment d'effroi et de dépit, sa jalousie vira vers une haine infondée. Ce sentiment de faiblesse ne plus guère à la demoiselle qui décida de s'isoler des autres candidates. Adossée contre un arbre typique à la région, les paupières closent, elle laissa son esprit divaguer vers d'autre horizon. Ses pensées, elles les dédièrent à sa tendre et chère forêt des murmures. Un lieu de mystère pour les uns, un endroit d'horreur pour les autres, mais pour elle, c'était juste un petit coin de paradis. Son jardin secret, qui lui murmurer de belles paroles et de tendre promesse, et dans cette cacophonie d'information, une chanson si dégagée. Cette même sonorité qui résonner constamment dans l'esprit de l'Alfar.

Lorsque ses mirettes turquoise se recouvrirent, de millier d'autres œils étaient braqués sur elle, rompant ainsi le charme de ses rêves, tel un cauchemar. Difficile de dire depuis combien de temps ces derniers l'examinaient, mais ce qui importer à Nausicaa, c'était qu'aucune de ses femmes n'eurent l'idée que celle-ci s'était endormie. Son sang ne fessant qu'un tour dans son esprit, l'Alfar s'empressa d'interrompre sa vision et de replonger dans ses songes les plus sombres. Paniquer, elle oublia la phase de "présentation", tant répéter dans le passé. Préférant se remémora la forêt des murmures et cette mystérieuse musique qu'elle aller interpréter. Lentement, ses mains ramenèrent prés de ses lèvres colorées son instrument de prédestiné : la flûte traversière. Jouant au fil de ses souvenirs, les notes qui s'imprégnèrent des mouvements de ses doigts. Une mélodie d'horreur au note enfantine. Une berceuse quelque peu sinistre, dont on ne pouvait nier son charme. La complexité de la composition musicale n'était pas grandiose, loin de là, elle pourrait même sembler élémentaire. Mais qu'importe, l'important, c'était que la prestation soit exécuter sans la moindre fausseté, chose que la musicienne réussit de justesse. Peut-être qu'un jour, elle pourra interpréter des compositions plus délicates et qui demanderais plus de dextérité. Seulement, même si cette idée l'iriser, elle aurait besoin d'aide. Au final, le principe de rejoindre les Geishas n'était pas si absurde, loin de là, sa mère eue - pour une fois - une brillante obsession. Au côté de ses femmes, elle recevrait un enseignement qui lui permettrait de devenir celle dont elle a toujours rêvé. Troquant son côté maléfique pour une apparence de bonté, oubliant ses envies macabres pour aider l'humanité... Elle perfectionnerait ses arts, qu'elle affectionnait tant, pour en devenir une maîtresse absolue, tout un ensemble de critères qui lui donna la réelle motivation de devenir l'une d'entres elles. Une ambition tardive, qui ne s'éveilla qu'à la fin de sa prestation. Pour autant, rien n'était perdu. Elle avait encore toutes ses chances. De plus, qu'elle soit acceptée dans le petit monde des Geishas ou non, cela ne changera en rien sa décision d'appliquer ça toute nouvelle résolution : le prochain qui la qualifiera de "belle" se retrouvera dépourvu de langue.


Il y a un temps pour tout, même pour les mensonges.


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Lun 01 Juin 2015, 03:29




Être Geisha.

Ces mots résonnaient dans mon esprit sans relâche, me motivant et me tourmentant à la fois. Être Geisha. Faire partie de l'ordre de ces créatures merveilleuses, virevolter à leurs côtés dans de somptueux kimonos aux mille et unes couleurs. Une Geisha est un véritable bijou, poli et façonné jusqu’à devenir un modèle de sophistication, de luxe et de beauté. Être Geisha, c’était frôler le ciel des doigts alors que les autres avaient les deux pieds fermement cloués au sol. Comme je les enviais, ces femmes! Que je les aperçoive en train de se reposer sous un ceriser, à papoter tranquillement sur une terrasse ou à divertir leur Protecteur, elles ne m’évoquent que la grâce, que le raffinement le plus total. J’idéalise peut-être un peu cet ordre de légende, mais qui peut m’en vouloir? Je suis une amoureuse des beaux mots, des arts et des sciences. Les Geisha, qui semblent être tout droit sorties d’une fresque, ces incarnations de la politesse et de l’intelligence aux dons multiples, ne peuvent représenter pour moi qu’un idéal à atteindre. Un idéal partagé par la plupart de mes consoeurs Orines. Un idéal qui était désormais à ma portée.

Agenouillée devant un miroir, dans une chambre d’une charmante maisonnette d’Orihime si gentiment mise à ma disposition par Oçaïl, une amie de ma défunte mère, je relisais la lettre que celle-ci m’avait envoyée quelques jours auparavant.

«
De Oçaïl Iïll, Orihime
à
Aina Rahlë, Maëlith



Très chère Aina,

Comment te portes-tu, ma chère? Il me semble qu’une éternité s’est écoulée depuis les derniers mots que nous nous sommes adressés. Je suis ravie de voir que tu résides toujours à Maëlith dans la résidence de Lÿlea, qui a désormais rejoint Dame Nature. Maintes jeunes filles ayant atteint leurs dix-sept ans s’empressent de partir sans prendre le temps d’honorer leurs ancêtres et les traditions comme ils devraient l’être. Je suis heureuse de constater que tu es l’exception qui confirme la règle. Hélas, j’ai failli à ma tâche d’amie en n’allant pas te présenter mes respects lors de son retour à la terre; j’en suis profondément désolée. La vie d’une Orine est malheureusement contrainte de décisions et de choix qui ne sont pas les siens, car je ne suis guère maîtresse de moi-même. Aussi, j’espère que cette lettre et les nouvelles qu’elle t’apporte pourront compenser pour mon absence lors des derniers mois.

Ici, à Orihime, la ville entière est en ivresse. La rumeur est que l’ordre ancestral des Risa’xy a décidé d’organiser un grand test afin d’accueillir de nouvelles jeunes Riya en son sein. La réception aura lieu dans quelques jours et mon esprit a immédiatement vogué vers le tien lorsque la nouvelle m’est parvenue. Bien sûr, être une Geisha est un vieux rêve à moi, comme tu le sais, mais hélas, mon Maître ne considère pas le titre de Protecteur assez honorifique. Qui peut lui en vouloir, il n'est pas très familier avec la tradition. De plus, il semblait assez froid à l'idée de me voir m'en aller pour suivre les cours en tant que Rinda. Je suis sûre que tu comprends ce que j’entends par là. Aina, je suis certaine que ta mère serait très fière si tu te frayais une place au sein de cet ordre. Tu possèdes de magnifiques dons. Aussi, si l’offre t’intéresse, je peux mettre une chambre de ma maison à ta disposition pour les deux prochains jours afin que tu puisses y dormir et t’y préparer pour la réception. J’espère que tu réfléchiras à cette offre avec attention. J’attends avec impatience ta réponse.

Affectueusement,



OÇAÏL IÏLL.

»

J’avais répondu à la lettre dès que je l’avais eu en main. J’étais surprise (et, je l’admets, déçue) de constater, par la suite, que j’étais l’une des dernières jeunes filles en âge à Maëlith à apprendre qu’une sélection allait s’effectuer à Orihime. Quelques-unes de mes consoeurs et moi-même profitèrent d’un convoi qui partait pour la ville en question, se racontant des âneries et se jurant de se retrouver durant la matinée du test.

Pour l’instant, cependant, je m’observais dans la glace. J’avais longtemps attendu ce moment. L’ordre des Geishas n’avait pas organisé de réception afin de recruter de nouvelles Riyas depuis des années. J’étais nerveuse, mais j’efforçais de contrôler mes émotions en les analysant dans le miroir. Cesser le tremblement de ma lèvre inférieure, peinturée d’un rose pâle pour l’occasion. Tenter d’insuffler un peu de brillance et de charme à mes yeux gris. Arrêter de triturer le col de du kimono que m’avait prêté Oçaïl.
« Tu es belle, » murmurai-je à mon reflet, dans un effort destiné à me donner confiance, « tu es belle et tu es importante. »

Je pris une grande inspiration avant d’adresser un sourire à la glace. « Ton kimono te va à ravir! »

Pathétique!
J’avais beau essayer, je n’arrivais pas à me concentrer. Il fallait avoir l’air calme, il fallait que j’irradie le contrôle de moi-même et l’élégance. J’essayais de ne pas tomber dans un piège assez évident, d’imiter trop jusqu’au point d’en avoir l’air ridicule, mais c’était si difficile! Il n’était pas question pour moi d’être le vilain petit canard essayant de se fondre dans une mêlée de cygnes en kimonos. Elles étaient belles, oui. Elles étaient élégantes, oui. Sophistiquées? Bien sûr. Mais elles avaient toutes commencé au même endroit. Toutes avaient déjà été moi, nerveuses et frêles, tentant de se convaincre de leur valeur devant un miroir. Enfin, toutes sauf Lady Aaré. Toutes, sauf la Vénus.

La Vénus! Deimu Vanya! Mes joues s’empourprèrent à la pensée seule de la rencontrer. J’avais un profond respect pour Deimu Lilly-Lune. Outre le fait qu’elle incarnait les valeurs que je jugeaient idéales, je l’admirais pour son leadership et pour les maintes décisions qu’elle a dû prendre afin de protéger ses consoeurs. Le rôle de Vénus, outre son éclat et son importance, devait être très difficile à gérer, mais Lady Aaré ne semblait pas du tout crouler sous le poids des responsabilités. Elle restait digne malgré tous les sacrifices qu’elle a dû accomplir au cours de son parcours. J’étais si intimidée et excitée de la rencontrer à la fois. Enfin, peut-être n’aurais-je pas dû l’être; elle n’était pas si difficile à rejoindre que ça. Deimu Vanya n’était jamais bien loin des Terres d’Émeraudes, veillant sur son peuple. Si jamais elle venait à s’éloigner, il était toujours possible de lui adresser une lettre via l’une de ses boîtes aux lettres enchantées. Je n’avais cependant jamais eu de véritable raison de l’importuner, si bien qu’à part les rares fois où je l’avais entrevue, à Maëlith, entourée du Conseil des Muses, je n’avais jamais eu de véritable contact avec Lilly-Lune. Cela allait changer aujourd’hui, pour le meilleur ou pour le pire! J’ajustai un de mes ornements, une baguette en bois laqué ornée de petites clochettes plantées dans mon chignon bolbé, puis effectuai une révérence au sol, prétendant que je rencontrais la Vénus pour la première fois.

« Deimu Vanya, wǒ nǐlen yíngjiē'te. » Je me tournai ensuite vers la droite, où j’imaginais être Ladies Kyoto, Oswald, Nolwë et Dahlia. « Honorables Geishas, je vous salue.» Je me relevai en riant. Je me trouvais toujours un peu pathétique, mais mes nerfs s’étaient calmés, désormais. Du coup, je m’estimais prête à lever le camp et à me diriger vers , le lieu du recrutement. Je réajustai la manche gauche de mon kimono de soie, car il était un peu trop grand pour moi et, malgré les ajustements effectués par Oçaïl, les manches tombaient continuellement, exposant aux yeux du monde mes frêles épaules ainsi que le haut de mon dos.  Je sortis de la pièce, puis de la maison, toujours un peu nerveuse, mais rayonnante de bonheur sous le soleil levant. La maison de Oçaïl n’était pas très loin du centre de la ville, aussi me joignis-je au courant de jeunes filles en kimono se dirigeant vers la structure forgée juchant la place principale. Bientôt, je me sentais à ma place, conversant avec d’autres jeunes filles qui espéraient éblouir les Geishas avec leurs talents. J’étais surprise par la variété des races des jeunes filles présentes. Les Geishas avaient toute une renommée, c’était certain, mais j’ignorais que celle-ci allait jusqu’à pousser de jeunes filles appartenant à des castes autres qu’Orines à tenter de se joindre à leur ordre. Cela ne m’importunait pas, loin de là;   j’étais heureuse de voir que d’autres gens appréciaient les coutumes ancestrales avec lesquelles j’avais grandi.

Les Geishas présidant l’évènement, qui s’étaient faites discrètes jusqu’à présent, se firent entendre alors, sommant toutes les jeunes filles présentes de former une ligne et de se présenter, ce que nous fîmes, frémissantes et souriantes. Les Geishas étaient encore plus radieuses que dans mon souvenir—et la Vénus également. Pourtant, j’essayais de me concentrer sur moi-même et non sur elles pour les minutes qui allaient suivre. Mon but premier était de les impressionner; au fur et à mesure que les autres jeunes filles présentes faisaient l’étendue de leurs talents, il devenait évident que je devais changer de plan et tenter de m’impressionner moi-même. « C’est la seule façon dont je dispose pour m’assurer que je reste moi-même » me dis-je, en regardant une jeune fille faire jaillir de la glace de ses doigts et la manier afin d’en faire une fleur tout simplement exquise. Loin d’être intimidée – quoi que très impressionnée --, je décidai de m’avancer et de prendre la parole la prochaine.

« Bonjour. » dis-je, tentant de demeurer posée, en m’avançant. J’offris une profonde révérence aux cinq Geishas qui se tenaient devant moi.

« Bonjour, très chère. » Je reconnus la voix douce de Lady Dahlia. « Quel est ton nom? »

Je me relevai et lui adressai un sourire timide. « Je me prénomme Aina. Je suis… Je suis très honorée d’être parmi vous aujourd’hui. » J’effectuai une deuxième rapide révérence. « J’aspire à devenir Riya depuis ma plus tendre enfance, et d’être ici devant vous aujourd’hui me remplit d’un bonheur sans équivoque. » Les Geishas me souriaient toutes d’un air encourageant. Je leur retournai leurs sourires.

« J’aspire également à me perfectionner dans les Arts et les Sciences. L’Art avec lequel j’ai le plus d’affinités est la danse. Permettez-moi de vous présenter une petite pièce rythmée qui vous plaira, j’espère. Elle raconte l'histoire d'une femme maudite, prisonnière de ses propres tourments.»

Je pris la pose, le dos cambré, la jambe droite pliée et pointée et les mains étendues vers le fond de la salle. La danse que j’avais choisi d’interpréter racontait l’histoire d’une jeune femme ayant usé de ses charmes afin de s’emparer du fiancé d’une autre, sans avoir conscience que la femme de l’infidèle était une sorcière puissante et jalouse à en mourir. La jeune fille se faisait alors frapper d’un maléfice la faisant devenir invisible, incapable de contacter son amant. Désormais prisonnière de sa solitude à tout jamais, elle devenait victime de ses propres charmes. La pièce durait normalement un bon dix minutes, mais j’avais décidé de l’abréger uniquement pour en montrer la fin, exprimant avec tristesse et mélancolie la danse sans fin effectuée par la jeune fille dans son éternel esseulement. Les clochettes plantées dans ma coiffure résonnant au fil de mes mouvements musique ainsi que le frappement de mes talons sur le sol pour seule musique, je dansais lourdement afin d’évoquer le regret et la repentance de la jeune fille venus trop tard. Les mouvements étaient rapides, rythmés, mais toujours fluides et emprunts de la même nostalgie. La tête baissée en signe de tristesse, je frappais mon pied droit sur le sol répétitivement, alternant les pointes et les coups de talons, mettant ainsi en contraste la beauté de la jeune fille ainsi que la rage de la sorcière. Les mains en éventail, je tournai sur moi-même et mon expression se figea graduellement, puis mes bras, mes doigts, mes jambes et enfin mes pieds, jusqu’à ce que tout mon corps soit parfaitement immobile, droit et élancé. Cette pose était extrêmement difficile à tenir, car tous les muscles de mon corps étaient en action; j’essayais de rester aussi tendue que possible sans toutefois avoir l’air de faire trop d’efforts. La danse s’achevait ainsi; après avoir tenu la pose environ cinq secondes, je revins lentement à une position debout plus naturelle, avant de m’incliner devant les Geishas.

« Merci de votre temps. »
« Merci à toi, Aina, » répondit Lady Oswald.

Je repris ma place dans le rang, des papillons flottant dans l’estomac. Je réajustai les manches de mon kimono, qui avaient inévitablement glissé durant ma prestation. Maintenant que j’avais dansé pour elles, je pouvais désormais apprécier le spectacle de beauté et de raffinement qui s’étendait devant moi – non seulement les Geishas elles-mêmes, mais mes égales aussi. Il ne restait plus qu’à attendre le verdict. J’espérais bien évidemment une réponse positive; mais si elle s’avérait négative, je ne serais pas dévastée. Il faut savoir tomber. Apprendre, se ranger au jugement de ses aînées.

« Elles sont plus sages que toi, » me dis-je en ajustant une fois de plus mon kimono. «Maintenant, fais le calme dans ton esprit et apprécie le spectacle. »

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Lun 01 Juin 2015, 19:19


« Qu’est-ce que tu lis ? » Persuadée d’être seule, Belle tressaillit, prise de court et surprise par l’arrivée discrète de Victoire, penchée par-dessus son épaule. D’un geste brusque et nerveux, la jeune femme froissa ses lectures pour ne pas être découverte. La page de la gazette du jour, réduite en l’état de boule informe, glissa mollement de ses mains pour tomber sur ses genoux. Victoire se redressa lentement, bras croisés dans le dos, le regard curieux. « Tu n’étais pas contrainte de réagir avec tant de violence. Pardonne-moi de cette intrusion. Je ne pensais pas déranger à ce point. » Néanmoins, le comportement pour le moins étrange et anormal de son amie intriguait Victoire qui comptait bien lever les mystères de l’attitude décalée. « Depuis quand es-tu rentrée ? Je ne t’ai pas entendu. » - « A l’instant. Tu étais trop absorbée par … je ne sais trop quoi … pour me remarquer. » - « Comment était ta soirée ? » - « Délicieuse, j’ai fait quelques charmantes rencontres. Deux frères tout à fait galants. Je tâcherai de les revoir. » Victoire était quelqu’un de profondément libérée d’esprit, qui vivait sans complexe son pêché. Si elle adorait en parler, elle n’était pas sotte au point d’être aveugle à la manœuvre. « Belle, qu’est-ce qui te met dans cet état ? Ne change pas de sujet je ne lâcherai pas le morceau. »  La Déchue soupira. Doucement, elle fit courir ses doigts froids sur son front, écartant au passage quelques mèches blondes. « Rien de vraiment palpitant en réalité. Je me renseignais simplement à propos de … » - « De ? » insista Vicky. « Disons simplement que je désirais en savoir plus sur un sujet. C’est chose faite, n’en parlons plus. » Victoire se mit à rire. « Tant de secrets. Dis-moi ce qui te tracasse. Je suis ton amie, je ne vais pas me moquer ou que sais-je encore ce que tu t’es fabuler. » Belle rougit légèrement, les joues empourprées d’être si lisible. « C’est juste qu’il y a … une sorte de confrérie que j’aimerai rejoindre mais je ne pense pas être à la hauteur de ce que l’on demande. » - « Arrête de tourner autour du pot et explique moi tout ça une bonne fois pour toute. » souffla Victoire en s’essayant sur le fauteuil en face de Belle. Celle-ci prit une grande inspiration, le teint toujours aussi carmin, le cœur battant. Elle craignait les moqueries de Victoire, tant la brunette n’avait pas sa langue dans sa poche. « Je t’écoute, Belle. » insista-t-elle. La jolie blonde soupira. « As-tu déjà entendu parler des Geishas ? » - « Les belles poupées de la Vénus ? Oui, évidemment. Tu voudrais donc en être une. » - « Il y a une fête dans une Cité Orine de la Forêt Enchanteresse où les candidates peuvent plaider leur cause et tenter de les rejoindre. J’avais pensé m’y rendre mais … Les Geishas. C’est un monde dont je ne fais pas partie. » - « Pourquoi ? » - « Je ne suis pas comme elles. » - « Parce que tu es une Aile-Noire ? Oh Belle ! Franchement. Une fille aussi ravissante et plaisante que toi ne devrait pas s’enfermer dans ses propres préjugés. Lady Araé est prête à recevoir, écouter et étudier la demande de toute femme se présentant à elle sans mauvaise intention, j’en suis certaine. Si tu souhaites réellement être une Geisha, rien ne pourra te barrer la route. » Belle releva ses grands yeux mauves sur Victoire, mires claires et douces, miroir d’une âme délicate. « Tu crois ? » murmura-t-elle de sa voix tendre. « Belle … Est-ce que tu t’es un jour bien regardée dans un miroir ? Tu as toute tes chances. Tu es une belle personne, à bien des égards. » Enlèvements d’enfants mis à part, évidemment.

Belle avait fini par quitter Avalon pour rejoindre Orihime, non sans éprouver une pointe d’hésitation. Elle brûlait de voir les Geishas, d’apercevoir Lily-Lune et de prouver – essayer au moins – qu’elle était digne de faire partie du groupe. La présentation qu’elle était censée accomplir devant des yeux inquisiteurs l’inquiétait réellement. Elle ignorait ce qu’elle pourrait bien faire, n’osant pas révéler à Victoire qu’elle était convaincue de ne pas être assez bien pour les Geishas. Peut-être était-elle agréable à regarder, jolie, mais elle ne savait rien faire. Elle avait toujours vécu comme une princesse, entourée par des domestiques et des serviteurs qui répondaient aux moindres de ses désirs. Elle n’avait jamais rien eu à faire et regrettait aujourd’hui cette complaisance. Belle misait beaucoup sur son apparence afin de retenir l’attention des Geishas. Serait-ce suffisant ? Elle ferait de son mieux pour démontrer qu’elle avait un potentiel mais elle avait peur qu’on la pense incapable. Anxieuse, la Déchue contemplait les prétendantes qui, les unes après les autres, passaient devant les Geishas. Sans qu’elle sache réellement pourquoi, Belle fut touchée par le passage d’une Elfe, douce créature fragile et tremblante, qui choisit de lire le Conte de la Déesse descendue sur les terres pour redonner aux cœurs des Hommes la beauté et la pureté. Muette et immobile, la Déchue attendit qu’une dizaine, qu’une vingtaine de femmes tentent leur chance. Puis il fallut bien se jeter à l’eau. Les doigts tremblants, Belle avança. « Bonjour. » souffla-t-elle, timide. Elle avait l’envie cruelle de toucher ses cheveux mais se retenait. « Mon nom est Belle von Er’Naremiel. » Avec un nom comme le sien, son appartenance à la race des Déchus ne ferait pas vraiment de doute. Elle essayait d’oublier ses appréhensions. Elle joignit les mains pour éviter de faire des gestes inconsidérés. Belle s’était faite aussi exquise que possible, pour l’occasion. Les longues boucles claires de sa chevelure étaient libres et rebondissaient tranquillement dans le creux de ses hanches. Une robe au drapé pâle soulignait la finesse de sa silhouette et ses courbes. Sa gorge était nue, habillée par une unique perle qui pendait au bout d’une courte chaîne argentée. Un peu de poudre rehaussait ses joues, un trait de noir sur les yeux, elle n’en avait pas trop fait. Dans une grande inspiration, Belle approcha de ses lèvres la flute traversière qu’elle gardait près d’elle depuis de longues heures. Elle se mit à jouer.

Belle n’était pas la meilleure des musiciennes. Elle avait appris les rudiments de la musique dans sa jeunesse, auprès de sa mère pour qui les arts étaient primordiaux. Elle lui avait transmis son goût pour le chant et les partitions, et l’enfant angélique qu’était alors la Déchue trouva en la flûte traversière son instrument de prédilection. Elle eut même un Professeur durant son adolescence mais elle et sa famille n’avaient pas toujours le temps pour les loisirs, corps et âmes dans la justice qu’ils s’évertuaient à inspirer à ceux qui en manquaient. Elle avait un petit talent mais rien d’exceptionnel. Par contre, elle mettait tous ses sentiments dans la moindre des notes jouées. Paupières closes, elle laissait courir la mélodie qu’elle souffrait doucement. C’était une vieille chanson, un air d’autrefois qu’ils étaient peu à connaître tant il s’était perdu dans les âges mais qui résonnait avec une étrange familiarité. Ses doigts devenaient tremblants à mesure que des souvenirs remontaient à sa mémoire. Certains étaient simplement beaux, brides de bonheur passé. D’autres faisaient partis de l’histoire qu’elle avait choisi d’oublier. Seulement, il devenait complexe parfois de songer à ceux que l’on avait aimé sans avoir une pensée pour ceux qui les avaient tué. Mais qu’en était-il lorsque les meurtriers étaient devenus des aimés ? Belle était consciente que la situation ne pourrait s’éterniser. C’était aussi l’une des raisons pour laquelle elle posait peu à peu les fondations d’une nouvelle vie, une existence loin du Château des Montagnes, loin des Vampires et loin d’Angelus. Elle avait réussi sans trop de mal à se séparer des deux premiers. Quant à Angel … C’était plus compliqué. Elle entretenait avec le jeune homme une relation d’amour et de désir qui rendait moins aisée toute rupture. Transformée par les passions de Belle, la mélodie changea sensiblement d’ambiance, prise d’une atmosphère à la fois plus enchanteresse, plus romantique et surtout terriblement mélancolique. La chanson devenait autre entre les mains de la Déchue qui en faisait presque une nouveauté, une œuvre plus personnelle. Puis les dernières notes retentirent dans le silence avant de s’effacer. Belle avait terminé. Elle rouvrit les yeux, rêveuse. « Merci de m’avoir écouté. » chuchota-t-elle tout bas, comme pour ne pas briser le moment qu’elle avait créée. Dans un sourire timide, la jeune femme tourna les talons.

Avait-elle l’étoffe pour devenir une Geisha ? Belle n’en savait trop rien. Répondre oui aurait été prétentieux, dire non aurait été se dévaloriser à tort. Elle désirait plus que tout apprendre à l’Académie, aux côtés de la Vénus et des autres Geishas. Elle n’aurait pu trouver meilleure enseignante que Lady Araé en ce qui touchait aux Arts et à la grâce. Lily-Lune était une très belle femme, et Belle sentait, en la contemplant, grimper son pêché d’envie en une forme inédite, plus envieuse de la beauté de cette femme, de ce qu’elle représentait, de son statut. L’Ange Noir désirait tout cela. Elle aspirait à être admirer pour ses dons, louer pour son joli minois, courtisée. Elle ne baisserait pas les bras facilement, même si on lui refusait le rang de Riya. Elle était plus obstinée que ça, beaucoup plus décidée qu’il n’y paraissait sur ses traits détendus. Belle avait pris une décision. Elle s’y tenait. Un jour, elle serait resplendissante et rayonnante comme sa nouvelle idole. Un jour, elle serait connue à travers les Cités et les peuples pour une femme étonnante, douée dans les arts, dont le sourire ferait tomber un empire ou un roi. Un jour, elle serait une Geisha. Elle en avait besoin. Elle en avait envie.

1655 mots avec un point d'intelligence, merci pour ce lieu ^^
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Lun 01 Juin 2015, 23:42

« Hey tu m’écoutes ? » Je tournais mon visage vers Hono qui était couchée sur l’herbe et les fleurs qui jonchaient les bords de la rivière nourrie d’une des nombreuses cascades d’Orihime. J’hésitais à la rejoindre dans sa posture et de m’allonger sur ce lit de fleurs discrètes, bercée par le bruit reposant de la cascade et de la nuit qui était tombée depuis peu. « Pardon, qu’est-ce que tu disais ? » Elle fronçait ses sourcils foncés avec un air grincheux. Je déglutis en ayant peur d’avoir réveillé son caractère désagréable. Cependant après quelques longues minutes de silence, elle levait les yeux au ciel. « Je te demandais si tu regrettais d’être ici vu que tu ne voulais pas m’accompagner au début » « Non je ne regrette p… » Elle ne me laissait pas finir car autre chose attirait son attention. Cette autre chose était un simple groupe d’orines qui avaient l’air enjoué. Hono se précipita à leur rencontre pour discuter avec elles. Apparemment ma sœur vampire était dans ses bons jours.

Je soupirais en souriant et m’adossais à l’un des innombrables cerisiers qui se trouvaient à Orihime et fermais les yeux en repensant aux jours précédant celui-là, au comment et au pourquoi j’étais arrivée à Orihime. Tout avait commencé aux demandes incessantes d’Hono qui désirait que je lui serve de guide pour visiter cette ville, une ville contrôlée par les orines, le peuple dont je fais partie. Un peuple qu’Hono admire plus que tout pour sa beauté, ses arts mais aussi son raffinement. Hono s’habillait comme nous, essayait d’apprendre le Niseis en jetant un coup d’œil dans mon journal intime écrit dans cette langue car je ne voulais pas lui apprendre et apprenait, cette fois avec mon aide, les divers arts que j’avais étudié jusqu’à présent. Cela frôlait le fanatisme des fois mais, je dois l’avouer qu’avec elle j’avais l’impression d’être une petite déesse et cela me faisait plaisir. Je fronçais les sourcils me rendant compte que j’avais encore perdu les fils de mes pensées et que je m’étais écartée de mon récit principal. Hono m’avait donc pour ainsi dire supplié de l’accompagner et au fils des jours j’avais accepté. Ce n’était pas que je ne voulais pas aller à Orihime mais j’avais longtemps hésité car j’allais faire le voyage jusqu’à la ville avec une sœur qui aurait peut-être un caractère qui me terrifiait et aussi parce que le voyage serait peut-être un peu long et je n’étais pas très endurante en ce qui concernait la marche. Finalement le voyage s’était déroulé juste avec quelques sautes d’humeur réglées par un de ses « repas » et une grosse fatigue au niveau de la marche mais Hono avait fini par me porter sur son dos en ayant marre d’écouter et d’entendre mes plaintes.

Nous étions donc arrivés après quelques jours de voyage à Orihime. La beauté de cette ville me surprendrait toujours bien qu’ayant vécu à Maëlith je devrais être habituée à ce genre de chose. Je ne parle même pas de la réaction d’Hono qui avait gardé la bouche grande ouverte dans un « Ouah » figé dans le temps. Bien que nous étions arivées de nuit à cause de ma sœur qui ne pouvait pas sortir autrement (ceci avait donc bien rallongé notre voyage) la ville conservait toute sa beauté et sa leur bleuté qui illuminait d’ailleurs les cours d’eau était magnifique. Je respirais à plein poumons l’air mystérieux qui était présent la nuit seulement, le vent et les grillons semblaient chanter à mon oreille. J’aimais la nuit pour cette magie mais le soleil commençait à me manquer avec mon rythme de sommeil qu’il s’était adapté aux horaires de nos voyages. Je dormais le jour et marchais la nuit. La luminosité qui saturait chaque couleur me faisait vraiment défaut et j’avais hâte de retrouver mon rythme habituel de sommeil.

J’ouvrais enfin les yeux et vis qu’Hono revenait avec un air de réjouissance sur son visage. Avec elle la même affiche placarder partout dans la ville. Une affiche qu’elle m’avait montrée mainte et mainte fois depuis notre arrivée qui remontait maintenant à une heure. Il s’agissait d’une sorte d’affiche indiquant qu’un groupe de Geisha recrutait de nouveau membre. « Allez Nagi ! Ce n’est pas loin et puis je meurs d’envie d’aller voir toutes ses prétendantes au groupe ! » Son insistance sur le « i » ne mon surnom me fit quelque peu sourire de plus de son ton suppliant. « Je ne sais pas Hono… » En réalité je mourrais d’aller jeter un coup d’œil moi aussi… et bien devenir moi-même une prétendante au titre de Riya. Cette envie était surement due au fait que les Geishas représentaient un idéal, mon idéal. De plus c’était quelque part un groupe qui était encré dans l’histoire de ma race et dont on m’a raconté tellement d’histoire que je ne peux les imaginer que parfaite en tout point. Depuis que j’avais vu ces affiches placardées partout et entendu le bruit des festivités qui régnaient dans la ville mon cœur n’avait eu de cesse de me sommer d’aller voir et de participer. Mais ma tête enfin ma raison me l’interdisait. Elle me disait que l’évènement était bientôt terminer que tant d’autres filles sont passées et que maintenant tout le monde doit être lassé de voir toute ses étendus de talents parfois uniquement dicté par l’orgueil de se montrer. Ma raison me disait que de ce fait, il ne servait à rien de me présenter et que voir toute ses filles me rendrait désagréablement jalouse. Je n’avais pas besoin de ça. « S’il te plait ! Juste pour voir ! Je te promet qu’après ça je … je … » J’eus un sourire en coin en sachant qu’il serait difficile de m’acheter. « Bref ! Nagisa Hisano je t’ordonne de m’accompagner voir me spectacle sinon je crie et je serais vraiment de très mauvaise humeur ! » Difficilement achetable mais aussi facilement terrifiée quand il s’agissait du mauvais caractère Hono. Finalement avec cette menace elle pouvait peut être tout avoir de moi et je lui en étais reconnaissante de pas en user pour tout et n’importe quoi bien qu’assister à cette évènement n’était pas d’une utilité première. « J’accepte… Je t’accompagne mais c’est la dernière fois que tu me menace comme ça » Dis-je en essayant de me faire la plus menaçante possible bien qu’avec ma « petite » taille et mon corps frêle je doutais d’arriver à paraitre très intimidante. Il faudrait peut-être que je pense à musclé mon corps… La danse peut-être…

C’était donc après d’innombrable exclamation de joie d’Hono que nous partions en direction de la grande place d’Orihime. Pendant notre marche je n’écoutais pas trop Hono bien que je prononçais des « hum » à chaque pose dans son rythme incroyablement rapide de paroles. Ce n’était pas que je n’aimais pas ma sœur ou que je n’en avais rien à faire. Au contraire ma sœur était toute la famille qu’il me restait depuis la mort de maman, je donnerais tout ce que j’avais si la vie de ma sœur était en danger. Elle était presque comme un maître pour moi bien que ce n’était pas le Lien avec un « L » majuscule qui nous unissait mais le lien du sang, de la famille. Le lien qui pour le moment, car je ne connaissais pas encore l’autre, était le plus puissant d’entre tous. Hono avait ma confiance, mon amour, ma loyauté mais revenons-en aux faits : je n’écoutais pas ma sœur car pour le moment mes pensées m’en empêchait. J’angoissais vraiment à l’idée d’arriver là-bas, d’observer juste et de ne pas participer. Je voulais vraiment y participer mais encore une fois ma raison me disait que cela ne servait à rien. J’avais peur et cela ne me plaisait pas du tout, je ne voulais absolument pas le montrer. « Ça va ? » Apparemment c’était peine perdu, ma peur transparaissaient aux yeux d’Hono. Je déglutis et me tournait vers elle, stoppant notre marche. A présent le bruit des festivités était assourdissant, nous étions tout proches. « Je vais bien » avais-je envie de lui dire, après tout je n’aimais vraiment pas dire ce que je ressentais aux autres et le seul endroit où j’arrivais à me confier sans soucis était mon journal intime. « J’ai peur de ne pas avoir le courage de participer » Elle haussait un sourcil, un sourire moqueur aux lèvres. «Tu te rends compte de la stupidité que tu viens de débiter, j’espère. » Sur ce elle reprenait sa marche, me dépassant de quelque pas. A mon tour je souris et reprit ma marche. Elle savait que je n’aimais pas parler de mes sentiments d’où son départ précipité. Je l’en remerciais quelque part.

Enfin nous arrivions au lieu des festivités. Que de monde ! Il avait beau être très tard nous devions tout de même jouer des coudes pour trouver une bonne place. Enfin… Hono jouait des coudes, moi je suivais en m’excusant gentiment auprès des personnes pousser. Ce fut donc un enchainement de « Pousse-toi ! » « Aie » « Excusez la » qui nous accompagnait jusqu’au bord du centre de la place au défilait les artistes. Certaines étaient belles, d’autres moins mais cela m’importait peu lorsqu’elles exerçaient leur talent. A ce moment certain étaient les plus belles femmes du monde. Contrairement à ce que j’avais pensé, je n’éprouvais aucune jalousie à leur égard, j’étais plutôt envoutée par elles. Au bout d’un moment, il n’eut plus aucune artiste. L’évènement allait donc être clos. J’avais peut être loupé une chance de participer et cela me fendait le cœur quelque part. Jusqu’au moment j’entendis Hono dire « N’aie pas peur » et où sa main se posait au creux de mon dos et me poussait gentiment pour ne pas que j’arrive au centre de la place en cherchant mon équilibre. Cependant la surprise me fit avancer en plein milieu et lorsque je le réalisais mes joues se teintèrent de rouge. Des yeux je cherchais une issus mais tous les regards étaient désormais braqué sur moi. J’étais à présent une artiste, surement la dernière. C’est alors que mon regard croisait celui d’une magnifique femme. Magnifique était même un euphémisme. Cette femme je la reconnaîtrais entre toute. Il s’agissait de la Vénus, de Lily-Lune. Son regard me coupait presque du monde extérieur mais la réalité me rattrapait. Il fallait que je fasse quelque chose et plus que je reste planté comme une plante habillée d’un kimono aux motifs fleuris et aux teintes violettes, coiffé d’un chignon et d’un bijou de tête bleue. « Bonjour, je me nomme Nagisa Hisano. Je suis une orine et j’aspire à faire partie de votre groupe et de pouvoir exercer mon art qui est la musique. » Je fus heureuse que mon ton de voix ne trahisse pas trop la peur qui faisait pression sur moi et tout en disant cela je saisis mon Shakuhachi qui était entre mon kimono et sa ceinture. Sans perdre un instant je plaçais l’extrémité à mes lèvres et le silence ce fit autour de moi. Je sentais le soutien de ma sœur sur moi. Je voulais réussir plus que tout pour moi, pour elle, pour notre lien. Enfin un son sortit de la flûte et mes doigts se mirent à danser au-dessus des orbites creuses. Je jouais avec toute ma détermination et mon envie de réussir. Je voulais vraiment devenir Geisha. Tout en douceur, les notes s’enchaînaient dans une mélodie harmonieuse. Mes oreilles adoraient ce que mes doigts produisaient et lorsque cette mélodie se terminait j’avais envie de recommencer à jouer pour réentendre ce son.
Je rangeais mon Shakuhachi à sa place initiale et sourit à la Venus, fière de moi. « Merci, infiniment de m’avoir accordé votre attention ma Vénus. » Sur ce je regagnais ma place près de ma sœur elle aussi fière de moi. Ensemble nous attendions le reste des festivités et aussi nous attendions les résultats en priant pour que je sois acceptée.

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Mar 02 Juin 2015, 04:50

| Recrutement [Lieu de Groupe - Geishas] Kai_ba10




Un regard sanglant regardait par la fenêtre de sa chambre alors que le soleil se couchait à l'horizon. Elle était prête à reprendre son chemin pour le continent qu'on surnommait de mystérieux. Alors que la jeune femme allait se diriger vers la porte de sortie, elle sentit une main se refermer contre sa frêle épaule et elle pivota pour voir de qui il s'agissait. Cybélia se tenait près d'elle. Ses yeux azurés l'observèrent quelques secondes. Elle connaissait bien sa mère pour savoir que celle-ci n'allait pas revenir avant la fin de la nuit ou même avant quelques jours. « Il y a une lettre qui circule et je crois que celle-ci pourrait t'intéresser. » La sorcière avait le papier entre ses doigts fins. La vampire mit la main devant elle afin que sa fille dépose le bout de parchemin sur celle-ci. Ce qu'elle fit. Kailyn ouvrit calmement la lettre et se mit à lire les quelques lignes qu'il y avait. Elle ne comprit pas tout de suite, mais ce fut en terminant la lettre qu'elle su de quoi il s'agissait. Elle avait entendu par ci et par là les rumeurs à propos du groupe des Geishas. Ces femmes que l'on disait d'une incroyable beauté et qui savaient maniés les arts comme personne. Ces femmes - et rares hommes, disait-on - incarnaient les femmes sensuelles, délicates et surtout passionnées par les arts. Kailyn se reconnaissait dans ces termes. Elle avait toujours été une femme délicate dans ses mouvements, sauf lorsqu'il était question de brutalité lors des guerres. Cependant, elle savait avoir une certaine délicatesse ainsi qu'une once de grâce dans ses mouvements. Ancienne reine, elle avait eu un certain charisme afin de parvenir à ses fins et surtout de se faire apprécier de certaines personnes. Ses charmes ne s'étaient pas éteint lorsqu'elle s'était fait transformée en vampire. Le teint de porcelaine de la fée s'était alors transformée pour devenir blafard, faisant ressortir ses yeux d'un rouge écarlante, autrefois d'un bleu azuré. Ses lèvres carmin inspiraient de nombreux baisés et des caresses sensuelles sur la peau d'autrui. La jeune femme inspirait en quelque sorte une certaine beauté. Ce n'était certes pas la plus belle, mais elle avait du potentiel. Elle n'avait pas vu la reine des orines en personne, mais elle avait entendu parler d'elle. Il paraissait qu'il s'agissait d'une femme d'un charisme très impressionnant, égalé par personne et surtout on ne pouvait presque pas décroché son regard d'elle. Était-elle heureuse d'avoir un tel charisme? Certes, se faire regarder et admirée par tant de personnes devait être valorisant, mais jusqu'à quel point? Kailyn appréciait se faire remarqué, mais pour les bonnes raisons. Elle était avant tout une artiste dans l'âme. Elle était tatoueuse de profession et surtout sa boutique était reconnue à travers ce monde. La jeune femme se demandait même si des gens allaient la reconnaître. Si tel était le cas, allait-on la surnommer Myrialuna ou Kailyn? Telle était la question. Une partie d'elle était toujours restée cette douce et courageuse fée, et l'autre partie d'elle était devenue la vampire intrépide et sensuelle qu'elle était devenue.

« Tu vas tenté ta chance? Il est écrit qu'il faut présenter un numéro devant elles. » Kailyn sortit alors de ses rêveries et baissa les yeux pour plonger les siens dans ceux de sa fille. Elle afficha un petit sourire aux coins de ses lèvres. Qui ne tente rien n'a rien. « Je ne connais pas grand chose aux orines, mais je m'y connais beaucoup en art et je souhaite faire connaître mon talent davantage. Je crois savoir ce que je vais leur présenter. C'est une opportunité pour moi de sortir le pouvoir de cette pierre mystérieuse. » Kailyn avait l'intention d'user de la magie ainsi que de son agilité afin de faire une bonne impression auprès des Geishas et elle espérait que cela suffirait afin de leur faire une bonne impression. Elle ne désirait pas les impressionner puisque cela devait sûrement être impossible. Ces femmes d'exception devaient avoir vu des choses des centaines de fois à travers différents talents qu'il allait être difficile de se faire remarquer parmis tant d'autres. « C'est l'occasion pour toi de te montrer sous un nouvel angle. Ce n'est pas parce que tu es une vampire que tu es bête et méchante. Montre leur que tu as du talent et surtout que tu n'es pas une menace pour elles. Je suis sûre que tout ira bien. » Cybélia était gentille envers sa mère. C'était toutefois une toute autre histoire envers les autres membres de sa famille. Parmi ses trois filles magiciennes, la rousse était la seule à être devenue sorcière. Les deux femmes s'étaient bataillées longtemps dans le passé, mais depuis que la jeune femme était devenue vampire, la sorcière s'était quelque peu calmée. « La présentation se fera de jour. Je vais devoir demander une toile suspendue ou quelque chose afin de montrer ce dont je suis capable. Le soleil ne m'affecte plus comme avant, mais il m'affecte encore assez. » La rouquine hocha doucement la tête et elle lui fit signe qu'elle pouvait partir maintenant. Kailyn prit la peine de mettre la pierre mystérieuse dans sa poche. Elle prit plusieurs toiles blanches ainsi que des pinceaux avant de quitter sa demeure. Khôr l'attendait à l'extérieur. La vampire lui caressa tendrement le museau. « Nous nous rendons à Orihime, mon ami. » Il secoua la tête et se pencha afin de permettre à la vampire de grimper sur son dos. Ils volèrent ainsi jusqu'à atteindre Orihime dans la nuit. Kailyn devait trouver une orine qui organisait l'évènement afin d'obtenir un peu d'ombre durant son spectacle. Lorsque le jour se leva, elle vit l'activité prendre forme. Kailyn approcha ainsi l'une des orines afin de lui parler de ce qui la tourmentait. Elle lui indiqua alors qu'il n'y aura aucun soucis pour les rayons du soleil.

Elle vit de nombreuses femmes s'avancer et tenter leur chance devant les Geishas. Plusieurs d'entre elles avaient beaucoup de potentiel. Elle ne se sentait pas menacée parce qu'elle était là pour tenter sa chance. Elle avait vraiment envie de faire partie de se groupe, mais ce n'était pas pour elle une compétition. Dès que ses yeux se posèrent sur la Vénus, elle figea quelques secondes. Cette femme dégageait un charisme incroyable dont il était difficile de détourner les yeux. Kailyn était habillée d'un kimono de couleur bleutée mélangé à du turquoise. Elle avait en-dessous une tunique unique qui montrait les parties de son corps tatouées et cachaient les autres plus intimes. Elle désirait montrer aux autres ce qu'elle pouvait faire et son spectacle. Lorsque ce fut son tour, la vampire s'approcha. Elle remarqua que les rayons incandescents du soleil avaient disparus. « Bonjour à vous toutes. Je me prénomme Kailyn Aiyena. Vous m'excuserez pour ce léger manque de soleil. Vous le devinez facilement que je suis une créature de la nuit. Je suis ici afin de tenter ma chance afin de devenir l'une des vôtres. Longtemps je me suis demandée ce que désirais devenir en dehors de mon métier de tatoueuse. Je ne me sens pas comme certains des miens. Je ne suis pas une brute sanguinaire qui cherche violence. » Elle expliquait aux Geishas qu'elle ne poserait aucun problème. Elle avait une arme spéciale qui pouvait lui procurer du sang pendant un certain moment. « Ce que je vais vous présenter fait partie de mon art. Je suis une dessinatrice corporelle, mais je sais également faire vivre ce que je fais. » Il était temps que le spectacle commence.

Elle sortie alors les quelques toiles qu'elle avait amené. La peinture. Les pinceaux. La jeune femme fit descendre avec sensualité les manches du kimono afin que l'on puisse voir ses épaules dénudées qui étaient complètement tatouées. Elle se mit à peinturer les nombreuses toiles. Elle se mit ensuite au pouvoir de la pierre mystérieuse et les dessins commencèrent calmement à bouger jusqu'à sortir de la toile afin de devenir réelles. Elles n'étaient qu'une illustration. Un choc quelconque allait mettre fin à se sortilège. La jeune femme leva ses mains vers les deux créatures qu'elle venait de créer. Tous les deux étaient des dragons légendaires. Kailyn déposa ses instruments et se mit calmement à tourner sous elle-même et elle se mit à sauter et à sauter encore avec grâce. Son agilité lui permit d'atterrir avec assurance et de rebondir de nouveau. Elle dansa ainsi en présence des deux dragons qui s'enroulaient autour d'elle sans la toucher. Ils virevoltaient en ruban autour d'elle, plongeant vers le ciel pour revenir en force vers le sol. Elle fit plusieurs figures jusqu'à se tenir en face de ces demoiselles au grand charme. Les deux dragons fictifs vinrent s'asseoir près d'elle. Tous les trois en même temps ils s'inclinèrent face aux Geishas. Les dragons disparurent dans un petit éclat de poussière multicolore. La vampire afficha un doux sourire. « Je suis dans ma vie professionnelle une artiste et je souhaite partager mon art ainsi que le perfectionner auprès des femmes qui incarnent ce mot. Je voudrais apprendre davantage sur la beauté. J'ai envie d'apprendre et j'espère que le spectacle vous a plu. » La vampire prit ses choses et se mit en marche afin de regagner un coin d'ombre assez grand afin d'attendre les résultats. Kailyn était une femme patiente. De toute manière elle n'avait pas le choix d'attendre la fin de la journée puisque la soleil l'empêchait d'aller bien loin.


1677 mots

Gains de la réussite ou de la défaire + 1 point de charisme s'il vous plaît =)
Chez moi il est toujours le 1er juin j'espère que c'est bon
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