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 Lieu de Groupe (Basphel) | Comme un vol de Wëltpuff

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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Eerah
Mar 07 Juil 2015, 10:41

Comme un vol de Wëltpuff

Lieu de Groupe (Basphel) | Comme un vol de Wëltpuff LDNCUx

« Bêêêêêh ! ». Le cri, aussi profond et puissant qu’un rugissement de Lion des Montagnes, résonna un instant sur la ville endormie. Un instant passa, dans le silence et l’obscurité, puis petit à petit, les lueurs de bougies allumées naquirent dans le noir, chaque fenêtre devint un carré lumineux devant lequel se tenait un étudiant apeuré ou curieux. Il n’y avait rien sur Basphel capable de pousser un tel braiement. Quelque part dans les hauteurs de l’Université, la directrice enfilait déjà son armure de cuir. Avec les évènements de la surface, on pouvait s’attendre à ce qu’une créature ait fuit son habitat naturel. Les guerres et les catastrophes naturelles n’avaient pas que des effets immédiats et directs, loin de là. Et ce n’était pas la première fois qu’elle chassait la Wyverne lorsqu’en bas on se déchirait pour tel ou tel monceau de terre insipide. Elle sortit de ses appartements en claquant la porte, et parti directement en direction d’un des balcons qui donnait sur la cité. Pas de créature dragonnoïde, pas de flammes et aucune ombre menaçante s’étendant sur les résidences des étudiants. Elle souffla, soulagée. Ce n’était surement qu’une bête du côté sauvage de l’île qui avait dû s’égarer. Par acquis de conscience, elle alla tout de même trouver les quelques gardes qui s’assurait de la sécurité de la ville-école. Ceux-ci étaient déjà réveillés, s’équipaient également. Lorsqu’elle approcha, ils se raidirent, au garde à vous. « Lady d’Ovipa ! ». Elle salua brièvement de la main. « Messieurs. Vous savez de quoi il s’agit ? ». Une hésitation ; ils se concertèrent du regard, et le premier lança : « Eh bien Lady… J’ai un cousin qui élève des Wëltpuff à Avalon, et ça ressemblait beaucoup à l’un de leur bêlement, je dois dire… ». La directrice souleva un sourcil circonspect, avant d’ajouter : « Un Wëltpuff ?.. Et qu’est-ce qu’il ferait ici ? Aux dernières nouvelles, ça ne vole pas, un Wëltpuff, et j’imagine qu’il n’a pas pris le ballon pour monter ici. ». Visiblement gênés, les deux hommes bredouillèrent sans pouvoir trouver d’explication raisonnable. « Peu importe. Allons le chercher. ». « Oui, Lady ! ». Ils répondirent en cœur et sortir du poste de garde.

Dehors, l’agitation gagnait toujours les dortoirs. Çà et là, on passait la tête par l’encadrement de la fenêtre pour tenter d’apercevoir la bête. Aussi sèche que d’ordinaire, Avril leur cria de rentrer dans leur chambre, et de ne pas en bouger. Puisque ce n’était pas un Wëltpuff – impossible – c’était nécessairement une créature capable de l’imiter pour mieux mettre ses proies en confiance. Et il n’y avait qu’une espèce qui pouvait correspondre à cette description. Un Doppleganger de l’Héenne. On lui avait rapporté qu’un de ces monstres pouvait se cacher dans une des grottes de la partie sauvage de l’île, mais elle avait classé l’affaire comme étant une rumeur infondée, comme bon nombre d’histoires à dormir debout qui se racontaient en ville. Les élèves étaient toujours prêts à aller plus loin pour se faire peur, au point de noyer les vraies informations avec leurs contes. « Bêêêêêh ! ». À nouveau, le cri avait résonné. D’un geste vif, la Déchue sortit ses ailes et fila en direction du bruit. Il devait se cacher au niveau de la volière. Avant même d’arriver sur place, elle tirait sa rapière, et lorsqu’elle atterrit, se mit en garde. Elle était là. Comme l’avaient imaginé les gardes, elle avait bel et bien l’apparence d’un de ces énormes moutons qui pâturaient au sud d’Avalon. Une immense boule de laine dense qui la dépassait aisément d’une tête. En entendant la Directrice arriver, le monstre se retourna lentement, jusqu’à laisser apparaitre un museau et une paire d’yeux noir engoncés au milieu des poils blancs. Le Doppleganger avait poussé le déguisement jusqu’à mâcher de l’herbe, adoptant l’air benêt qu’avaient les herbivores lorsqu’ils broutaient. Le visage sévère, Avril s’approcha doucement, l’épée levée, avant de lancer : « Je sais ce que tu es, vile créature. Révèle ta véritable apparence, et meurs avec dignité. ». Aucune réaction. « Comme tu voudras ! ». Dans un mouvement d’escrime parfait, elle se lança en avant et coupa l’air de sa lame, tranchant à travers la laine sans rien toucher. Interloquée, elle recula, prudente. Le Wëltpuff – car c’était bien ce qu’il semblait être en réalité – bêla, indigné, et s’éloigna en sautillant, avec toute la grâce qui caractérise son espèce. La Déchu hésita, bouche bée, et rengaina son épée. Les gardes arrivèrent, paniqués : « Qu’est-ce que c’est, Lady ? Vous l’avez occis ? ». Après un silence, elle lâcha : « Il semble… Que ce ne soit qu’un Wëltpuff… ». De la ville s’élevèrent soudain, par dizaine, de nouveaux cris : « Bêêêêêh ! ». Ils se figèrent. « Ou un troupeau entier. ».

Explications

Bonjour !

Alors, quelques explications : Vous voici donc à Basphel, où un évènement assez... Surprenant survient. La ville est littéralement envahie de Wëltpuffs, qui sont, pour résumer, d'énormes moutons. Inoffensifs, donc, mais passablement stupides et avec une volonté de liberté forte, donc pas facile à capturer. En ce qui vous concerne, vous pouvez être un visiteur, un élève ou un professeur, et vous avez décider de venir en aide à la Directrice, car la tâche semble colossale. Rien de dangereux, mais faites tout de même attention à ne pas vous laisser ensevelir sous quelques centaines de kilos de laine.

Voilà ! Amusez vous bien =)
Nombre de mots : 920 mots minimum

Gains

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Mar 14 Juil 2015, 01:00

Les cours enseignés à l’école de Basphel ont permis à l’elfe de rattraper le retard qu’elle avait depuis plusieurs années. Elle n’était pas la meilleure élève puisqu’elle avait encore des difficultés. Bien sûr, elle persistait, ce qui rendait ses efforts à une certaine mesure efficaces. Néanmoins, elle éprouvait encore des faiblesses dans certaines matières telles que les cours de Magie ou de combat.

Par rapport aux autres elfes présents dans l’enceinte de l’école, Fonille se sentait seule. Elle n’avait pas réussi jusque-là à s’intégrer dans ce groupe, qui pourtant, était naturellement le sien. Bien sûr, elle essayait de ne pas se montrer affecter car après tout, se disait-elle, elle ne les connaissait pas. Alors elle restait dans son groupe d’amies, composé de Clayre, Muguet, Joulne. Se faire des amis n’était pas difficile, s’intégrer à un groupe était autre chose. Il fallait pour cela se sentir comme eux et pour le moment, Fonille ne se sentait pas comme un elfe au sens strict du terme : sa reine n’était pas Mircella, sa mère patrie ne se trouvait pas à Earudien et ses ancêtres : elle ne les connaissait pas. En bref, isoler historiquement de ce groupe ayant des valeurs communes et des caractéristiques physiques propres, Fonille préférait les éviter gentiment.

Quand l’heure arriva de se coucher, Fonille quitta la chambre partagée avec Izusa et d’autres camarades de classe et s’en alla pour se promener. Ce n’était clairement pas autorisé par l’établissement, mais le fait de savoir où aller lui facilitait la vie puisqu’elle s’y était déjà rendue : le toit de son département. Chêne la constellation était visible. Elle avait lu dans les livres du cours d’Astronomie que cette Astre représentait le peuple elfique et elle ne rêvait que d’une chose depuis qu’elle le savait : la voir. Sauf qu’il fallait un temps dégagé et une Lune pleine pour apercevoir l’éclatante nébuleuse à l’œil nue. Or, ce soir était la soirée idéale : Fonille avait tout préparé. C’est ainsi qu’elle se retrouva sur le toit rapidement. Elle ne resterait que le temps nécessaire avant que les pions ne se mettent à veiller dans les couloirs. Elle s’assit sur le rebord du toit, point effrayé par le vide étendue sous ses pieds. Elle ressentit en laissant pendre ses pieds dans le vide un frisson exaltant l’adrénaline répandue dans ses veines. Fonille ferma les yeux et s’imagina des ailes lui poussant dans le dos. Un instant suffit pour que l’hésitation naisse en elle : sauter ? Ne pas sauter ? Quand elle leva le nez en direction du ciel alors qu’un gros nuage sombre se dissipait, elle aperçut enfin la fameuse nébuleuse : l’arbre à tête renversée. C’était poignant. Elle recula ses fesses et attendit quelques minutes, ébahie par tant de beautés. Quand elle entendit des gens montés sur le toit, elle alla se cacher. C’était des étudiants, un couple dont l’intimité se limitait à leur escapade visiblement. Ils furent stoppés dans leur démarche romantique par des bêlements. Fonille les entendit : un moment elle crut que c’était une farce jusqu’à ce qu’un énorme mouton, soit un Weltpüff d’une taille incroyable se présente, léger comme un papillon. Son bêlement attira le couple aussi curieux que Fonille au-dessus du vide. Le Weltpüff disparut dans un nouveau bond lunaire sans inquiétude.

Le couple croisa Fonille qui se dépêchait vers le bord une nouvelle fois. Elle se pencha en avant « Attention, tu vas tomber ! » s’écria la jeune fille. Le garçon se dépêcha pour rattraper le vêtement de Fonille. Celle-ci se releva, les rassurant « Non je regardais où il allait. Il a des copains ! » - « C’est bon signe ? » Le garçon leva les épaules. Fonille répondit « Ils nous empêcheront de dormir, c’est certains ! Vous entendez ? Il y en a plein l’école ! » Bientôt des voix rejoignirent le trio sur le toit. Des questions tombèrent, c’est le garçon qui prit soin de répondre aux élèves. Fonille fut soudainement bousculée par plusieurs élèves. Un pion les rejoignit et les chassa du toit, pour la sécurité. Ils purent clairement entendre la voix de la directrice qui grondait. Fonille avait profité de ce brouhaha pour s’échapper du toit afin de rejoindre rapidement les grands jardins de Basphel où des dizaine de Weltpüffs se promenaient.

Une fois qu’elle fut en bas dehors, Fonille profita de l’inattention d’un des Weltpüffs ayant décidé de brouter pour lui sauter sur le dos. Le premier saut fut peu glorieux : l’animal eut le temps de réagir et Fonille se retrouva par terre, sur les fesses. Elle fit une nouvelle tentative avec le même Weltpüff, sans succès. Alors elle opta pour une nouvelle tactique : comme un renard, elle se cacha dans un bosquet et attendit qu’un des moutons géants passent. Une fois la cible en vue, la jeune elfe sauta sur le dos duveteux de l’animal et s’agrippa à la laine pour ne pas être destabilisé. Celui-ci incommodé par le poids de Fonille fit un grand bond, étrangement doux, presque porté par la brise. L’assurance qu’elle ressentit était incroyable à ce moment : qui aurait cru que Fonille Enetari chevaucherait le dos d’un Weltpüff ? La prière exigée auprès de la Nébuleuse s’exauçait sur le dos du géant mouton : Fonille avait souhaité connaître un cœur léger et c’est enfin ce qu’elle découvrait, après de maintes surprises dans l’établissement.

Quand le Weltpüff tira Fonille de ses rêveries en bêlant, l’elfe le dirigea grâce à ses oreilles fragiles. L’animal indigné dut suivre la direction indiquée par l’elfe, au risque qu’elle tire trop fort sur le cartilage sensible de l’animal. Elle aperçut au loin la silhouette évidente de la Directrice de Basphel ; en aucune façon Fonille ne souhaita la rencontrer directement. Elle avait peur de cette femme, pour la simple et bonne raison que celle-ci n’éprouvait visiblement aucune compassion. Certains s’amusaient même à l’appeler « D’Ovipa la Frigide », «  D’Ovipa la Vipère » ou encore « La diabolique ». En bref, différents surnoms forts qui flattaient peu cette chère dame et qui lui donnaient un air encore plus stricte qu’elle ne le paraissait déjà.

Fonille titilla assez ce Weltpüff à la laine crème pour qu’elle comprenne quelques points sensibles, comme les oreilles ou encore la babine. Cette nouvelle l’aida dans son entreprise, en effet elle conduisit sa monture dans un espace que la directrice se hâta avec ses collègues de construire quelques minutes plus tôt. Petit à petit et grâce à l’aide de nombreuses personnes, élèves professeurs ou visiteurs confondus, les bêtes furent regroupés dans un même endroit. Fonille était sur le ventre de l’animal accroché tel un singe sur son deuxième Weltpüff, dirigeant tant bien que mal avant de perdre prise. L’animal bêlant s’échappa en effectuant de larges bons mais fut rapidement poursuivit par une bande de deuxième année. La plupart des élèves étaient levés, certains participaient et d’autres profitaient du spectacle rarement offert. La nuit était sombre mais grâce aux lumières provenant de l’enceinte de l’école et d’une des satellites de la Lune encore visible, il y avait assez de luminosité pour capturer ces Weltpüffs en vadrouille.

L’elfe courut après le Weltpüff qui s’échappait, ce qui ne fut pas une chose aisée à faire. En entreprenant une nouvelle fois de se cacher, elle bondit sur le flan de l’animal et s’agrippa de toutes ses forces à la laine. Surpris, encore une fois, le Weltpüff fit un nouveau bond, bien moins graciles que les derniers. Voyant l’approche du bord de la falaise, pourtant protégé par une barrière, Fonille exagéra ses mouvements pour ralentir l’animal. Celui-ci fit demi-tour quand sa cavalière eut tôt fait de le monter entièrement. Utilisant ses compétences fraîchement acquises, l’élève de la craie ramena l’animal en compagnie de ses congénères. Grâce à l’aide de quelques personnes, Fonille put chevaucher deux Welpüffs de plus avant de devoir aller se coucher. Une fois les animaux capturés, ils renvoyèrent les aides. Fonille était en sueur, être berger de Weltpüffs ne devait pas être un métier très facile, pensa-t-elle.

C’est avec un cœur léger comme de la mousse que l’elfe se coucha dans son lit superposé. Certaines camarades de chambre vinrent lui demander des détails, ce à quoi Fonille répondit volontiers, fière d’avoir aidé et entrepris une telle chevauchée. Cette nuit-là, l’elfe ne fit aucun cauchemar, rêvant plutôt de nuages de Weltpüffs à perte de vue.



Mots = 1 391

HRP : Coucou ! Merci pour ce LdG très sympa  (:106:)
Je souhaiterai avoir : 1 pt en INT et 1 pt en AGI(lité) s'il te plaît!
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Latone
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Latone
Ven 24 Juil 2015, 00:57

" Bêêêêêh ! " C'était beaucoup trop vrai pour un rêve ou une hallucination.

Les yeux verdoyants de la mord'th s'ouvrirent sur le plafond de la chambre, consternée par ce qu'il se passait en cet endroit. Thémis était déjà assez inquiète de ne pas pouvoir se trouver en bas, sur terre, pour ne pas avoir à se frotter – ou peloter, finira-t-elle par comprendre – à des ennuis même ici. Si l'océan déchaîné n'avait pas encore atteint les îles suspendues, ce qui relèverait du miracle indésirable, c'est qu'un autre problème majeur éveillait tous les esprits éclairés à Basphel. Toujours accoutrée d'une nuisette blanche, elle se leva pour jeter un coup d'œil par la fenêtre. D'innombrables bougies chassaient les ténèbres dans ses moindres recoins. Des gardes s'empressaient un peu partout, sous la voix tonitruante d'Avril d'Opina. Si même la directrice de l'établissement était en armure, c'est qu'il y avait anguille sous roche.

Lasse, Thémis fit l'effort de se rhabiller, son esprit resta en alerte toutefois car elle n'était pas au parfum quant au potentiel danger. Les enfants devaient rester à l'abri, mais en ce qui concerne une adulte comme elle, pas question de se tourner les pouces sans comprendre la situation. Elle enfila juste du pratique cette fois, sauf pour ce qui est de sa tiare avec laquelle elle refusait de sortir sans. Elle déambula dans les couloirs jusqu'à une sortie, les cliquetis du fer lui parvinrent aux oreilles, ainsi qu'une multitude d'ordres indéchiffrables dans cette cohue… Pourtant, l'ambiance ne semblait pas se prêter à une bataille ou un évènement s'y apparentant, il y avait définitivement quelque chose de pas net ce soir. La curiosité des enfants finit par déteindre sur elle, alors qu'elle se rapprocha là où l'une des paniques gagnait en puissance. Dans cette cour, plus précisément dans une fontaine, barbotait une créature laineuse que les gardes tentèrent de faire fuir du mieux qu'ils pouvaient. La mord'th resta bouche bée devant ce spectacle, avant que la dite créature se mette à prendre la voie des airs pour fuir ses assaillants.

" Des Wëltpuffs volants… Maugréa-t-elle, aussi stupéfaite que tous les témoins de la scène. Professeur Tulipe, qu'avez-vous fait ?
- Je n'y suis pour rien ! Le génie en question lui apparut, comme si elle était au courant de sa présence fantomatique depuis le début.
- Juste cette fois ?
- Vous m'en voyez navrée, Thémis, que je ne sois pas assez imaginatif pour faire envahir Basphel par des Wëltpuffs qui volent. Elle resta de marbre quelques instants, avant de se laisser convaincre par le regard suppliant de son collègue ; c'est vrai qu'elle le connaissait assez bien, cela aurait été trop gros de sa part.
- Très bien, mais cela ne règle pas le problème. Est-ce que la Directrice a prise des précautions contre cette… attaque surprise ?
- Elle court de droite à gauche pour gérer le bazar, ses hommes font ce qu'ils peuvent… Il y en a bien des dizaines de ces boules de laine, les enfants risquent de ne pas tarder à se joindre à la fête.
- Assurément. Soupira-t-elle, imaginant quelques secondes l'anarchie que cela créerait ; ses cheveux risqueraient de finir plus blancs qu'ils en ont l'air. Un autre des gardes de la cité scolaire rejoignit les hommes postés à la fontaine, l'air paniqué.
- J'en ai vu un qui est rentré dans la bibliothèque, par la fenêtre grande ouverte ! Son sang ne fit qu'un tour.
- Et vous n'avez pas eu l'idée de rentrer dans la bibliothèque pour l'éloigner des livres ?! Cette collection est sacrée ! Elle se changea en brume après sa petite pique de colère, la fumée se dirigea rapidement vers le fameux lieu sacré.
- Mais c'était qui ça ?! S'emporta le pauvre guerrier maltraité, un sourire en coin se dessina sur le visage d'Adam.
- Une mordue de la littérature, on ne plaisante pas avec ces femmes là. "

Plus qu'un simple béguin pour les contes et les histoires aux petits oignons, c'était toute une source de savoir que violait le fameux intrus. Et cela, Thémis ne le pardonnerait à personne, vraiment personne, pas même à un herbivore qui s'empiffrerait de pages plutôt que d'herbes fraîches. Sous sa forme de brume, il fut aisé pour la mord'th de se faufiler un chemin jusqu'à la bibliothèque sans encombre, et sans avoir affaire au moindre obstacle. Elle connaissait le lieu par cœur pour y avoir maintes fois vagabondé, plus souvent réfugié. C'était un peu son sanctuaire, pas si privé que cela, certes, mais elle l'avait longtemps considéré ainsi lors de son enfance. Et s'imaginer qu'une stupide bête des pâturages ose blasphémer de la sorte… c'était intolérable, elle serait capable de lui coller un procès. A ce point. En arrivant donc sur les lieux du crime, Thémis reprit sa forme originelle et ses pupilles s'arrêtèrent sur le tas de laine qui remplissait, forcément, son estomac avec des œuvres dont elle reconnaissait malheureusement la reliure. Chaque coup de dents sur les écrits lui poignardait le cœur. Ce n'était pas si rare de voir la mord'th remontée, mais pas non plus à ce point…

" Stop ! Trêve ! Paix ! Jeta-t-elle en se précipitant sur le Wëltpuff qui la regarda bêtement tout en mâchant. Ce n'est pas à manger ! Lâche ça ou je te jure sur Drejtësi que tu seras mon prochain manteau, et mon prochain dîner en supplément ! C'est davantage ses gestes brusques pour reprendre son repas que ses mots qui atteignirent la créature, celle-ci se décida de planer dans la pièce, sans jamais passer par la sortie. Ouste ! Dehors ! Par la fenêtre, sacre bleu ! " C'était vain, évidemment.

Thémis pesta dans son coin, autant contre l'animal pour les dégâts occasionnés que contre les gardes qui n'étaient toujours pas là pour l'assister. Si même les moutons s'en prenaient aux ouvrages, il n'y avait clairement plus de justice en ce monde… Tandis que criminel faisait sa petite ronde aérienne, comme pour la narguer, elle rangea ce qu'il restait et soignait ce qu'il pouvait l'être. Il y avait des pertes malencontreuses, des grands noms… Le Wëltpuff revint poser ses pattes sur le plancher, elle s'était promise de réparer cette injustice alors elle se lança : elle empoigna la laine et monta sur l'animal. Eh oui, elle n'avait pas d'arme pour l'effrayer, pas de pouvoir pour le manipuler, et ses mots semblaient n'être que du vent, alors autant passé par la manière forte, plus ou moins. Tout ce que Thémis espérait, c'est que cette chevauchée le fasse réagir, et cela fonctionna à merveilles !

Sans passer par quatre chemin, le Wëltpuff prit la tangente par l'entrée qu'il avait utilisé, il ne plana pas très haut mais tout de même à hauteur des toitures. Dans cet amas de laine volante, on ne fit point attention à la jeune femme, car elle était surtout camouflée avec ses habits blancs et sa chevelure pâle. De plus, la mord'th s'étonna de garder son sang-froid en pareille situation. A vrai dire, elle se risqua de jeter un coup d'œil par-dessus la bride imaginaire et découvrit le panorama des Îles suspendues sous un autre angle, un beaucoup plus beau et passionnant. Le vertige la quitta quelques instants pour admirer ce paysage que passait en revue la créature volante. Thémis se sentit sensible à cet égard, après tout il y avait encore de la beauté en ces temps sombres… Il fallait la préserver, par tous les moyens. Et ce n'était pas en se terrant à Basphel qu'elle changera quoique ce soit. En parallèle de cette volonté naissante, son compagnon de route se déposa enfin sur terre, quoique loin de l'établissement mais au moins sur la même île. Furieuse, la mord'th descendit tant bien que mal, manquant de trébucher lamentablement et donna une tape sur la bouille à découvert de l'animal.

" Mécréant ! Evidemment, le Wëltpuff ne supporta pas bien l'attention et s'envola vers d'autres cieux. Thémis passa une main dans ses cheveux pour les remettre droit, consternée par ce qu'elle venait de subir. Cet endroit veut ma mort… "

L'aube ne tarderait point, puis elle n'avait pas d'autres choix que de s'éloigner d'ici pour rentrer en sécurité. Après avoir fait connaissance avec les obstacles végétaux locaux – notamment ses cheveux soyeux envahis par les brindilles – elle retrouva quelques uns de ses collègues, notamment la directrice, et leur demanda poliment la situation ; elle préféra omettre sa mésaventure, ne souhaitant point être la risée de Basphel pour quelques temps. Apparemment, on avait réussi à éloigner la "menace" pour le moment et aussi à contenir l'euphorie des étudiants. On ne savait toujours pas le pourquoi du comment que des Wëltpuff pouvaient voler, mais au vu des dernières nouvelles des basses-terres… plus rien ne l'étonnait.


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