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 Le Changement, le renouveau [Rp pour tous]

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Mar 02 Juin 2015, 19:47


« Hum hum. » marmonna Lord d’un air distrait, autant agacé par sa fiancée que par l’intervention de la Démone et les remarques déplacées de l’Ultimage. A croire que les femmes de ce monde avaient décidé de lui mener la vie dure. Il releva lentement son regard froid sur Edwina, qui, tranquille et sereine, confiait ses peines de cœur. Les poings serrés, les doigts tremblants de rage, il devait se faire violence pour retenir le coup qui ne demandait qu’à partir. Il n’aurait pas été contre un incident diplomatique et une excuse pour lancer ses troupes. Elle était si détestable, tellement insupportable. Ce qu’il y avait de délicat dans le conflit entre les adeptes de la magie blanche et deux de la magie noire, c’était bien qu’il ne pourrait jamais avoir de fin. L’on pouvait craindre la traitrise dans ses propres rangs et même raser les terres de l’Ultimage et tous ses habitants ne viendraient pas à bout du problème. Cela n’empêchait cependant pas de corriger les affronts. Cette Magicienne se rendait-elle compte de ce qu’elle disait ? Etait-elle plus manipulatrice ou calculatrice qu’il n’y paraissait ? Le Mal sous le masque de la candeur. Ou était-elle sincère et terriblement candide ? L’Empereur Noir dévisageait la jeune femme, sévère. Non. C’était impossible. La première des Taiji serait déçue de ses aspirations si elle voulait de ce Mage Blanc sur le trône Noir. Elle était trop pure, trop attachée à ses principes pour basculer dans les ténèbres. Lord ne craignait pas pour sa place. Il était un homme puissant, parmi les plus écrasant de l’époque. « Les mariages ne sont jamais une question de sentiments pour des personnes de notre rang. » finit par articuler l’Empereur en réponse au commentaire d’Edwina. Pourtant, il tenait à la Khaeleesi. Plus exactement, il désirait la posséder, la faire sienne. Il ne l’avait jamais aimé mais elle serait à lui. Il se garda bien de livrer le fond de sa pensée à son ennemi. Il n’était pas comme elle, à dire tout ce qui lui passait par la tête. Il pouvait, par contre, toujours essayer d’en tirer profit. « Si vous êtes contre ses noces, débarrassez-vous de votre promis. Vous êtes une Souveraine, par Harôun. Qu’Edwina l’Ingénue se fasse violence. » Cela lui plairait tellement de voir le remue-ménage causé par la rébellion de la petite Ultimage. Il détestait cette femme. Elle représentait née pour être son contraire, elle était tout ce qu’il ne supportait pas ; mais il ne pouvait qu’apprécier la malmener.

Vanille tourna très légèrement la tête, scrutant brièvement la silhouette de sa fille Yun, qui restait silencieuse entre le Professeur et Mélinda, de toute évidence plongés dans une discussion animée. La Chaman regardait sa mère et fut troublée par le regard insistant qu’elle lui portait soudainement. « La famille Taiji alliée de la famille Deslyce. » murmura la Sirène tout bas, d’une voix douce et chantante. « Comment pourrais-je refuser une proposition aussi alléchante. De cette union pourrait naître bien des conquérants et autant d’idées. » Les deux lignées avaient su démontrer de leurs talents à diriger, à vivre dans la grandeur. Les réunir était brillant, pourvu que l’on tire le meilleur de chacun. Elle reposa les yeux sur Mitsuko et, avec un léger sourire aux lèvres, elle acquiesça. « Je n’ai jamais eu dans l’idée de laisser mes fils et mes filles disposer de leur avenir sans mon consentement. L’arrangement est idéal. » La Dame des Abysses avait déjà pu constater que l’alliance des Taiji et des Deslyce faisait des démons et des merveilles. Ismaël était promis à de grandes choses. Son jeune âge ne dissimulait rien de son potentiel. Il était voué à embrasser un grand destin. « J’ai deux demoiselles prêtes à prendre époux. » finit-elle par déclarer. Yun accepterait sans broncher même si l’idée lui déplaisait, tant elle aspirait à jouer un rôle dans les desseins de sa mère. Maelodya serait certainement plus réticente, pour ne pas dire furieuse mais elle n’aurait ni la force ni l’envie de résister tant sa dernière correction fut terrible. L’une comme l’autre possédaient le titre de Princesse des Mers, reconnues de sang royal, et bénéficiaient du prestige de la position. Vanille aurait volontiers offert d’autres de ses enfants, même les plus jeunes. Elle se fichait bien de ses considérations là. Seulement, l’offre était trop tentante, trop grande, pour la mettre à mal. Yun comme Mélody avaient été des plus puissantes. Elles le redeviendraient aisément. « Vous pouvez même rencontrer l’une d’elle si l’envie vous en prenait. Quoiqu’il en soit, votre intérêt honore et votre demande m’enchante. J’espère que notre collaboration débutera aussi vite que possible. »

Vanille entendit le grabuge qui débutait au loin mais ne s’en préoccupait pas vraiment, trop occupée à discuter avec la Démone. Si quelqu’un venait l’importuner, elle le ferait voler. Point. « Des amis à vous venus vous récupérer ? » s’enquit l’Empereur Noir, toujours près d’Edwina, moqueur. Le Professeur et Mélinda s’étaient arrêtés de parler un instant, scrutant l’horizon. Yun, elle, ne lâchait pas sa mère.

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Mer 03 Juin 2015, 13:55

Les gâteaux, les petites fêtes de ce genre pour des occasions bien trop nombreuses qu'il ne l'aurait fallu, la musique ambiante qui lui agressait presque les oreilles.. étaient toutes des choses qu'elle ne côtoyait que trop peu pour y être habituée. Tout ce qui concernait un tant soit peu la haute société, le plaisir et le luxe qu'elle pouvait offrir lui était parfaitement inconnu et pour cause, elle ne comprenait pas l'élan de ces personnes à avoir plus, plus, toujours plus, elle qui se contentait de ce qu'elle avait, tout du moins le plus souvent. Elle observait les environs comme l'aurait fait une enfant perdue, cherchant tout ce qui pouvait attirer son regard pour s'y focaliser, mais toutes ses pensées convergeaient inlassablement vers un seul point : Lui. Lui, et personne d'autre. Il illuminait la scène en se cachant dans l'ombre avec elle, rayonnait de bonheur et d'entrain. La Haute Elfe se tenait fière à ses côtés, et l'admirait avec une béatitude incomparable à tout ce qu'elle avait vécu auparavant. Il était Son changement, Son renouveau. Et rien n'aurait su le lui gâcher. Les plats raffinés, les desserts les plus délicieux et les plus confectionnés par les plus talentueux cuisiniers qu'il puisse exister, les plus grands mets jamais créés faisaient à présent pâle figure à côté de la présence d'Ezechyel qui exaltait la jeune femme. La satisfaction de ce bout de gâteau glacé au chocolat sur ses papilles ne fut en aucun cas comparable à l'extase qu'elle ressentait face à ses traits qu'elle connaissait par coeur, sa manière d'entrelacer leurs doigts une nouvelle fois et le parfum boisé qu'il dégageait devenant une véritable drogue.

« Comme si le sucre pouvait être un ennemi ! Julia t'entendrait, elle hurlerait au blasphème, tu peux me croire. ». Elle se permit de rire enfin franchement, laissant son rire cristallin résonner quelque peu dans les oreilles du jeune homme. Et quand il lui vola son bout de gâteau, elle fit une tête faussement boudeuse, gonflant légèrement les joues comme l'aurait fait un petit garnement refusant d'accepter de réparer les dommages de sa bêtise. « C'était mon gâteau ! Tu n'as pas honte? ». Puis le regard de chien de faïence ne tarda pas à faire son apparition, sans qu'elle ne puisse faire la comédie trop longtemps. Elle ne savait pas jouer avec les autres. Mais elle attendait la réponse à sa question comme une véritable épée de Damoclès tenue au dessus de sa tête, prête à l'achever une dernière fois, à appliquer la sentence qui s'avérerait des plus catastrophiques. Que faire s'il possédait réellement un foyer, avec.. quelqu'un d'autre ? Elle baissa à nouveau les yeux, le cœur lourd, une soudaine envie de s'éloigner de l'antre de ses bras la torturant. Elle voulait rester à ses côtés, mais ne pouvait envisager qu'il y ait quelqu'un d'autre qu'elle, qu'une personne autre que la sienne réussisse à obtenir cette joie, cette jubilation. Ce sourire lui appartenait, et elle n'aurait voulu le céder à personne, quand bien même les plus grandes menaces de ce monde pèseraient sur ses épaules jusqu'à ce qu'elle faillisse. Sa main libre alla attraper le rebord du fauteuil sur lequel elle se trouvait assise, le serrant de toutes ses forces, jusqu'à ce que la matière s'imprime dans les plis de sa peau. Puis il haussa la voix, et elle ferma les yeux, priant d'obtenir la réponse qu'elle désirait. Tout simplement, ce qu'elle voulait entendre de lui. Et il n'était pas prêt de la décevoir.

Elle le laissa déblatérer un flot de paroles sans jamais l'interrompre, le fixant de ses beaux yeux émeraudes, perdus dans l'océan de ses pensées qui se bousculaient dans son esprit. Il voyageait sans cesse, se baladait dans les méandres des terres du yin et du yang sans jamais s'installer bien longtemps quelque part. Elle l'enviait, et repensait encore et encore à cette vie de bohème qu'elle eut un jour vaguement vécu. Les livres sont essentiels au développement, et seuls les fous les plus atteints auraient eu la stupidité d'oser dire le contraire en face de la jeune femme qui en lisait des tonnes et des tonnes par jour, s'enfermant pratiquement dans la Bibliothèque d'Earudien pendant des jours. Mais elle ne se pensait pas plus intelligente de par sa manière de se cloisonner derrière une barrière infernale de manuscrit, car elle connaissait ses limites. « Il y a de ces choses que les livres ne racontent que trop mal, car ils n'arrivent pas à les approcher véritablement. ». Faisait-elle référence à l'idylle, à l'amour de légende qui s'imposait, qui s’immisçait entre eux ? Mircella n'était pas friande de romans d'amour, et pour cause, elle ne le comprenait pas du tout. Comment un tel sentiment, une telle émotion, parvient-elle à nous envoyer jusqu'au septième ciel ? Comment son regard, auparavant si ordinaire, avait-il pu prendre une tournure si douce, si affectueuse ? A quel point pouvait-on changer, par simple amour ? D'où viennent les efforts, la jalousie ? Beaucoup trop de questions soulevées dans ces ouvrages, mais aucune réponse claire. L'Amour n'a aucune définition et aucune limite, il s'opère différemment pour chacun. Et l'idée de ne jamais pouvoir caractériser ce qu'elle ressentait effraya quelques instants la jeune femme qui avala discrètement sa salive, pour effacer son stress manifeste.

Il voulait profiter de ses voyages, de sa capacité à découvrir et à s'émerveiller du monde. Tu m'apporterais déjà tellement, tu ne peux pas imaginer.. Ces pensées ne dépassèrent pas la limite de l'entre ouverture de ses lèvres encore un peu tremblantes de son doux baiser qu'elle n'eut que trop peu savouré.Un petit sourire arqua les lèvres de la blonde des bois, qui serra encore un peu plus son emprise sur la main de son bien aimé, relâchant la pression sur l'autre. « Si un jour tu veux revenir.. ». Elle hésitait terriblement. Tout allait trop vite. Pouvait-elle réellement demander une chose pareille ? Ne serait-ce pas trop précipité ? Mais qui avait décidé que pour l'Amour, nous devrions attendre ? Elle profitait de ses douces caresses sur sa joue, posant sa main libre sur son épaule, cherchant son contact une nouvelle fois, comme dans une attraction irréversible. Ses mains devinrent moîtes, et son coeur tambourina encore plus contre les parois de sa poitrine. C'était une immense demande, une réclamation égoïste qu'elle n'aurait su correctement formuler. « Est-ce que tu voudrais.. » Le reste ne lui venait pas. Le rouge monta à ses joues, bloquant sa gorge tant elle se serrait de gêne, de peur du refus. Elle se briserait complètement. Mais ne pourrait lui en vouloir, lui qui tenait encore tant à sa liberté, et elle lui en donnait bien raison.

Mais avant qu'elle ne puisse finir sa phrase, quelque chose la perturba. Ses oreilles captaient des bruits sourds, parfois des éclats de lames les unes contre les autres, des gémissements de douleur. Ce n'était rien de clair, mais pour avoir été habituée à ce genre de son, elle les reconnaissait. Quelque chose arrivait. Quelque chose allait.. Elle se tourna brutalement vers Ezechyel, les yeux écarquillés. « Il.. il faut qu'on parte. ». Elle l'invita à se lever, délaissant son bout de gâteau, l'air tout à coup terrorisée. Elle paraissait terriblement inquiète. Elle ne craignait pas pour sa vie, non, loin de là. Mais pour la sienne.. Bien qu'ils s'étaient fixés de se protéger l'un l'autre, elle pressentait un danger terrible, une catastrophe imminente et se serait damnée de ne pas en avoir averti son bien aimé. « Quelque chose de mauvais se prépare. De très mauvais ». Elle le tira, sans véritablement lui demander son avis et le souleva dans les airs avec elle, s'en allant plus loin pour assurer leur sécurité. Elle déposa le jeune homme sur la branche d'un arbre avoisinant mais relativement éloigné de la grande place, et s'assit à ses côtés, observant les événements, prête à réagir à toutes les éventualités. S'ils le touchaient, ils mourraient. Et le pire, c'est qu'ils venaient de gâcher la plus belle des demandes qu'elle aurait pu faire.


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Jeu 04 Juin 2015, 12:32


Le taquet partit aussitôt, net et violent à la fois, droit sur la crâne du Rouquin qui partit soudainement en avant sous le coup. Mais se dernier reprit son équilibre, frottant l’arrière de sa tête tout en se plaignant pour savoir se qu’il avait fait de mal. Un profond soupir sortit d’entre les lèvres de l’Esprit Elémentaire, son compagnon et son attitude de sale gosse l’exaspérait au plus haut point. Au moins ses enfants ne l’étaient pas autant, bien que ceux-ci ne semblaient guère l’apprécier. Mais l’homme espérait que cela leur passera avec le temps. D’ailleurs, ces derniers restèrent plutôt sans voix suite à l’intervention si peu conventionnelle d’Hakan. Un léger silence passa alors sous le coup, et Kain essaya donc de briser la gêne occasionnée en voulant présenter son compagnon et dragon à ses enfants, mais l’homme fut rapidement interrompu dans ses paroles par une familière voix qui retentit dans son dos. L’Elémental du feu se retourna aussitôt, surprit, voyant Anwen courir vers lui. L’intonation de sa voix ne laissait aucune place à la moindre question de sa part. D’ailleurs le guerrier n’eut pas besoin d’en poser une seule, car il comprit immédiatement qu’il devait y avoir un grave problème pour que la jeune femme lui demande de l’aide à lui. Et pour cause, peu de temps après, plusieurs Vampires arrivèrent soudainement sur la grande place, armés jusqu’au dents, accompagnés de quelques autres Elémentals rebelles, certainement du même groupe que ceux rencontrés plus tôt dans la journée lors de la cérémonie des morts.
Arrivé alors sur la grande place d’Aeden, les déserteurs et Vampire déclarèrent ouvertement la guerre, attaquant les différents convives sans tenir compte de la race de ces derniers.

Serrant les dent, le guerrier poussa un grognement d’air un air désappointé tout en se mettant en garde et allant chercher son épée. Hélas sa main ne rencontra que du vide lorsqu’il voulut prendre cette dernière. Kain jura en se maudissant de ne pas avoir prit son arme avec lui, cette dernière étant restée dans ses appartements, croyant en avoir finis avec cette maudite rébellion. Ne lui restait maintenant plus que ses poings pour combattre et venir à bout de cette dernière. Bouillant intérieurement, ses ennemis avaient mal choisit leur moment pour lancer une nouvelles attaque surprise, le fils du feu étant prêt à se déchainer. Mais avant cela il fallait mettre ses deux enfants à l’abri. Pour ce fait, l’homme se tourna vers son compagnon.


Hakan ! Prends les gamins avec toi et emmène les en lieu sur… Profites en pour essayer de me ramener mon épée aussi. J’en aurais besoin pour faire le ménage ici.


Le ton de l’homme ne laissait pas le choix au dragon,  ce dernier n’ayant guère d’autre choix que d’obéir et il s’exécuta aussitôt en entrainant Atheria et Dragon loin de la grande place, loin du danger.
Ceci fait, le guerrier fit s’entrechoquer ses deux poings l’un contre l’autre, un sourire mauvais sur les lèvres, prêts à en découdre avec tous ces assaillants. D’ailleurs il n’était pas le seul à mettre la main à la patte, certains déjà avaient commencé le travail, comme Alyska, qui se tenait non loin, avec sa maîtrise de la foudre, ou comme d’autre Esprit Elémentaire qui se tenaient très certainement parmi la foule des invités. De son côté Kain s’avança vers les ennemis les plus proche, le regard furibond, jusqu’au moment ou un petit groupe de vampire vint lui couper la route. Ces derniers souriaient alors de toutes leurs dents, trop confiant et content d’avoir trouvé une proie seule et désarmée comme l’était actuellement le guerrier. Mais ceux-ci ne devaient pas connaître le chef de l’Infanterie Elémentals, car ils y auraient réfléchit à deux fois sinon avant de se lancer contre lui. Ainsi, sans leur laisser plus de temps, l’Elu du feu chargea vers le vampire le plus proche, lui assénant alors un terrible crochet dans la mâchoire, décrochant littéralement cette dernière. Profitant alors du total effet de surprise provoqué par son attaque, Kain continua le travail, cette fois-ci en brisant des côtés, enfonçant des plexus, voire même en éclatant quelques crânes. L’homme s’en donnait à cœur joie, usant parfois de son feu, mais le plus souvent de ses poings, n’ayant pas d’autre arme, jusqu’à ce que ces derniers ne se retrouvent complètement recouvert d’un liquide rouge écarlate.

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Mar 09 Juin 2015, 04:32

Je revenais tranquillement à mes émotions lorsque l'homme au tempérament étrange vint parler de l'incident avec une certaine empathie. Il prenait beaucoup les choses au sérieux à ce que je pouvais comprendre et venait même à s'excuser. À part s'il avait fait apparaître ce mouton par magie, je ne voyais pas les raisons de s'excuser de la sorte. Une robe n'est qu'un bout de tissu qui peut être réparé ou détruit sans que personne le sache. Ce fut après un court moment qu'il m'informa que la fête était bien et même, me remercia d'avoir été indulgente envers son amie. De tels commentaires étaient toujours agréables à entendre. Je me contentai de pencher la tête en signe de remerciement. Par contre, je trouvai bien dommage que l'un des miens fût mort. Je ne pouvais dire paix à son âme puisqu'il était désormais une âme errant sur cette terre.

Son discours continuait dans un chemin qui semblait être de plus en plus difficile à suivre puisqu'il commençait à démontrer certaines caractéristiques qui s'approchaient de l'embarras ou du malaise. Je me questionnais sous le sens de ce comportement envers ma personne. Bien que j'avais atteint un certain niveau dans ma race, il n'avait pas été mal à l'aise de s'interposer précédemment. Ce qui voulait me dire où m'informer semblait être d'une grande importance. Après un moment de silence et un grattement derrière la tête de la part du jeune homme, ce dernier finit par dire la raison de sa venue. Il voulait un duel. Au départ, j'avais l'impression qu'il avait la certitude qu'il gagnerait la bataille ce qui m'amusait brièvement. En effet, ceux qui venaient à moi avec cette façon de pensée étaient souvent des élémentals de feu. Je ne pus qu'avoir un petit sourire en coin par son entrée en jeu. Puis, il se reprit en me demandant un combat amical pour un autre moment. Il avait sûrement constaté qu'avec l'évènement de la claque au visage ainsi que la morsure de brebis, il était loin d'être le moment pour un duel. Je risquais d'être dangereuse par le fait même en étant affectée par les émotions.

- Un combat amical? Pourquoi pas. Je vis et je travaille dans la ville d'Aeden présentement malgré quelques sorties. Vous pouvez m'envoyer une missive pour vous annoncer et je vous répondrai le plus rapidement possible pour éviter de vous faire patienter. Merci de respecter le fait que cette journée n'est pas propice au combat...

Après son discours, mon regard se tourna a nouveau vers le jeune élémental d'air qui m'avait demandé une faveur. Il désirait être mon disciple. Pour l'une des rares fois, j'aurais la chance d'avoir l'un des miens à conseiller personnel. Je trouvais agréable de voir qu'un autre individu touché par mon élément vint à ma rencontre pour que je devienne sa tutrice. Avec un sourire doux et réconfortant, je déposai ma main droite sur l'épaule du jeune élémental qui était non loin de moi.

- Pour vous, Turik, vous désirez que je vous guide vers la voie de votre élément. Vers l'acquisition d'un contrôle de l'élément qui vit en vous. Il me fera un grand plaisir de vous aider, mais dans un futur rapproché. La soirée est faite pour que nous puissions honorer le nouveau roi de notre race. Écrivez-moi, vous aussi, pour que nous puissions prendre rendez-vous.

Je fis un léger signe de tête en gardant mon regard d'un blanc pur dans le regard du jeune élémental. Cependant, je sentis un certain malaise. Mon regard devint plus dur. L'air était troublé au sein d'Aeden en ce moment. Je le sentais plus nerveux et quelques choses se passaient aux alentours. Je baissai le regard un instant avant de me tourner vers la fête. Bien que le monde semblait bien s'amuser, il y a quelques choses qui n'allaient pas. Je regardai un peu partout autour du lieu de fête. J'étais trop loin pour bien voir. Je fermai les yeux pour laisser l'air qui circulait dans la ville venir vers ma personne. Mes pressentiments n'avaient pas tort. Il y a des gens qui sont cachés aux alentours de la fête. Je pouvais sentir que certains étaient guidés par les éléments et d'autres non. J'ouvris les yeux et mon regard d'un plus foncé.

- Il y a une menace qui plane autour de la ville... Je ne pourrai rester avec vous plus longtemps. Je vous conseille de rester ici. Le danger est encore loin...

Sur cette parole, je sautai par dessus le garde-fou pour m'élancer dans le vide. Bien que la hauteur n'était pas impressionnante, une simple personne pourrait se blesser. Cependant, je profitai de m'évaporer dans l'air en même temps et me propulsai lorsque je fus tout près du sol. Je ne désirais point que la fête soit gâchée malgré la présence immense de magicien et de sorcier. En me propulsant dans les rues de la ville qui entourait la fête, je pus apercevoir un petit groupe de voyous qui commençait à mettre le feu à une maison. Comme j'étais rapide en ce moment, je pus m'attaquer à eux par surprise. Je m'attaquai en premier à un vampire qui était observateur du spectacle. Je donnai un bon coup de poing renforci par l'air au niveau du tympan. Le vampire perdit connaissance sans pouvoir ne rien dire. L'élémental de feu qui venait de mettre le feu à la maison, il se retourna et m'envoya une boule de feu, mais j'avais prédit son geste pour l'esquiver à temps et l'étouffer par une forte pression sur son torse. Il restait deux individus, mais ils tremblaient sous ma présence. L'homme et la femme qui étaient devant moi étaient des anciens élèves. Il ne se doutaient pas tomber sur ma personne en ce moment de fête. Ne savant plus quoi faire, je pus facilement les neutraliser par une forte personne d'air sur le torse. Je ne voulais pas faire couler le sens en ce moment malgré le fait que j'avais vu le corps de nombreux gardes qui gisaient sur le sol lors de mon voyage. Ils allaient avoir une sentence à leur auteur plus temps. Pour l'instant, il y avait d'autres menaces qui courraient dans les villes. Je regardai la maison qui brûlait rapidement. Je ne pouvais laisser cela ainsi. Cette maison risquait de mettre les autres en danger. Alors, je repoussai l'air autour de la maison pour que le feu s'étouffe. En effet, le feu ne peut vivre sans air. Après un bon moment de concentration, je réussis à éteindre le feu, mais la maison était dans une situation à risque d'effondrement. Je reviendrai pour cela plus tard. Je pouvais sentir que l'air de la ville était désormais contaminé par davantage de fumer que simplement une maison. Je me repartis dans ma course pour venir en aide aux élémentals blessés ou bien, pour m'attaquer à la menace qui entoure la ville présentement.

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Mar 09 Juin 2015, 16:49

« Hum... En réalité... » commença Edwina pensive. « Deux personnes m'ont déjà proposé de le tuer. Moi-même, j'avoue que l'idée m'a effleuré l'esprit, quelques secondes. ». Elle ne pouvait le nier. Mais Gaston était spécial, si violent parfois et si mielleux d'autres fois qu'elle ne pouvait que le détester. Pourtant, malgré ses pensées assassines, elle n'avait pas envie qu'il soit tué, simplement celle de lui faire comprendre qu'elle ne l'aimait pas, qu'elle ne voulait pas de lui. Simplement, elle était un peu trop gentille pour pouvoir supporter d'être la cause du malheur d'autrui. Gaston ne l'aimait pas de toute évidence, mais puisqu'elle n'en était pas certaine, elle préférait ne rien faire pour le moment... juste... laisser s'écouler le temps en priant pour que quelque chose se produise et reporte ou annule les noces. Pensive, elle finit par murmurer : « Seulement, je ne suis pas comme vous, de toute évidence... ». On avait vu reine plus caractérielle envers ses ennemis. Néanmoins, Edwina avait passé la majeure partie de sa vie dans l'Océan. Elle ne haïssait pas les Sorciers par nature, elle trouvait juste qu'ils avaient choisi le mauvais chemin. Elle était bien plus calme sur la question que les Archimages qui voulaient la mort de leurs semblables maléfiques. Pourtant, elle n'aimait pas Lord, il l'effrayait, la rendait mal à l'aise. Cela dit, le voir dans la même position qu'elle, à peu de chose près, contribua à démystifier un peu le monstre qu'il était. Elle était trop crédule pour son propre bien. « Je ne vous aime pas mais je suis triste pour vous. » conclut-elle avant que la situation ne dégénère. Il y avait des Vampires partout et le commentaire de Lord la laissa sans voix. Edwina ne comprenait pas toujours l'ironie et il lui fallait quelques secondes pour saisir le sens. Ce n'était pas les Archimages qui pourraient lui apprendre l'humour, eux préféraient lui enseigner l'histoire et d'autres choses inintéressantes qui ne servaient à rien pour s'intégrer en société. Seulement voilà, maintenant que la jeune femme avait connaissance du massacre, son cœur se mit à battre la chamade et la peur s'infiltra en elle. Alors, d'un geste lent, poussant des plaintes, ceux qui avaient péri du fait des Vampires se relevèrent, encerclant les deux Souverains afin de protéger la moins maléfiques des deux. L'Ultimage ne contrôlait rien, ni les mort-vivants ni les araignées qui se faufilaient par ci par là à la recherche de victimes potentielles. Le regard dans le vide, Edwina savait que ceci était de son fait, sans vraiment qu'elle ne l'ait voulu. La peur parlait pour elle, activait sa magie et elle ne pouvait rien y faire. « Je... euh... ».

Plus loin, Mitsuko n'avait que faire des Vampires. Que l'un d'eux s'approche d'elle et il connaîtrait une mort atroce. Et puis, quoi qu'il en soit, la Démone savait parfaitement que personne n'oserait attaquer la Dame des Abysses. Les Vampires étaient venus mettre le chaos en Aeden. La chose était différente que de s'attirer les foudres des Ondins. La jeune femme aux cheveux rouges sourit. Vanille était une femme sensée. Laisser trop de liberté à sa progéniture n'était pas envisageable. Les enfants n'avaient de cesse de faire de leur vie une véritable honte pour la famille si on ne les bridait pas convenablement. Et puis, ce n'était qu'une question de mariage, non d'amour. L'amour n'était pas une notion importante, du moins, pas pour la Taiji. L'amour n'était que perdition de la grandeur d'une lignée. « Je le souhaite également. » répondit Mitsuko à la dernière phrase de Vanille. « Je vous fais bien entendu confiance quant au choix de vos filles. Aussi, je peux vous proposer deux Taiji qui, j'en suis certaine, auront un grand avenir devant eux. Le premier est un Vampire, fils de Vlad Sparrow. Je ne vous ferai pas l'offense de vous présenter l'homme dont il est question mais son fils, Amadäus, devrait bientôt avoir une place de choix dans la hiérarchie vampirique. ». Vlad avait été par deux fois Empereur de la Nuit, son fils avait toutes les chances de le devenir ou de servir les intérêts de la couronne au plus près de l'Impératrice actuelle. « Quant au second, il ignore encore tout de sa position au sein de ma famille mais je me chargerai de lui communiquer en temps voulu. Il a été élevé, néanmoins, dans une famille de Sorciers renommées, plus par le passé qu'à présent mais tout de même : les Taïmon. Sorcier, il ne l'ait plus mais je pense que cela ne sera pas un problème. Ses ambitions le mèneront loin. ». Et même si ces fameuses ambitions mourraient dans l’œuf, elle se chargerait de les lui asséner de nouveau. La Démone sortit d'un petit sac des parchemins roulés. Elle prit le deux portant sur ceux dont elle venait de parler. « Je vous confie les notes concernant Amadäus et Faust. Vous pourrez les regarder plus en détails dans les jours prochains et, si vous le souhaitez, nous pourrions organiser une rencontre. ». Mitsuko sourit. « J'avoue préférer les placer devant le fait accompli afin de n'avoir à débattre avec eux pendant des jours en ce qui concerne mes descendants. Je peux néanmoins comprendre qu'il vous faille un peu de temps pour que la nouvelle soit acceptée par vos filles, bien que je doute qu'elles puissent vous refuser quoi que ce soit ». C'était une évidence.

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Mar 09 Juin 2015, 22:32

La scène pouvait paraître comique, elle n'en était pas moins cruciale pour Léto. Elle avait besoin de gens plus forts, de gens qui pouvaient la dominer et lui faire comprendre ses erreurs avec quelques échanges par le fer. Et même par la magie aussi, domaine dans lequel l'esprit élémentaire semblait plus à l'aise. La blonde ne s'était effectivement pas trop penché sur la puissance de sa magie, alors que pourtant, la force d'une magie brute pouvait s'avérer explosive… Elle devait y réfléchir, elle avait de pratiques, Lysis était la femme parfaite pour cela. Ainsi, lorsque cette dernière accepta sa requête et l'invita à la contacter ultérieurement, un grand sourire se dessina sur les lèvres de la chamane, ravie au plus haut point.

" Merci, c'est… gentil. Je vous écrirai bientôt ! " Elle ria un peu, elle était vraiment contente.

Son enthousiaste était si intense qu'elle semblait ne pas avoir fait gaffe à la présence d'une autre personne sur les lieux. La blonde s'en mordait légèrement les lèvres, c'était son style de ne pas faire attention aux détails périphériques, surtout lorsqu'elle était aussi obnubilée par ses propres préoccupations. Fort heureusement, Lysis prenait les choses en main quant au jeune élémental du nom de Turik, qui semblait être venue à sa rencontre pour devenir son apprentie, et bien avant qu'elle-même ne fasse sa demande. Léto sourit, cette situation l'amusait : ils étaient un peu venus pour la même raison et surtout auprès de la même personne. Lysis faisait vraiment fureur chez les initiés, cela faisait plaisir à voir.

Alors que l'ambiance se prêtait de nouveau aux festivités – l'une des raisons qui ont poussés Léto à reporter leur duel – les choses semblaient se gâter au loin. La chamane vit les esprits autour d'eux s'agiter, elle les regarda s'afférer à s'éloigner des ennuis. En suivant leur course, elle comprit que ça se passait vers la grande place, là où il y avait du monde, là où il y avait Hayina. Elle fronça des sourcils, que pouvait-il bien se passer là-bas ? L'élémentale de l'air fut la première à agir, leur conseillant de rester en sécurité ici. La blonde refusait de laisser les évènements la dépasser de la sorte, elle annonça qu'elle allait voir aussi, afin de se mettre au parfum.

A en croire à la fois les vivants et les morts, c'étaient des vampires et des élémentals qui se jetaient sur eux. Ils détruisaient tout en Aeden et s'en prenaient également aux civils, toutes races confondues. Léto ne comprenait pas ce que cette faction ennemie signifiait, ni le motif de leur attaque, mais il n'était pas question de les laisser faire du mal, surtout en un pareil moment. La chamane, par chance, réussit à croire un orisha qui faisait partie de la troupe d'Hayina. Elle la questionna à propos de cette dernière et fut rassurée d'apprendre qu'elle ne craindrait rien. Ceci assurée, Léto tenta de se frayer un chemin jusqu'à l'autel, où elle aurait plus de chance de trouver Oberon. Néanmoins, elle s'était fourvoyée : il n'y était pas, à part Tlaalee-Aan et son compagnon spectral, qui tentaient de calmer les esprits agités. A son arrivée, le maître-chaman se retourna directement vers la jeune femme.

" Ton esprit-compagnon s'est en allé par là, il voulait mesurer la propagation de l'incendie. Léto fit un hochement de tête et s'apprêta à partir, elle fut retenue par la main du borgne. Cette guerre n'est pas la nôtre, je quitte les lieux. Ne reste pas trop longtemps. Elle était à la fois peinée et compréhensive.
- Je dois retrouver Oberon et Galick. " Se contenta-t-elle de répondre, une réplique qui ne satisfaisait pas le vieil homme, mais qui ne l'étonnait pas non plus.

C'était le chaos total, elle assistait à des combats tout autour d'elle lors de sa course. Léto voulait aider, mais sans son compagnon elle risquait gros. Elle devait s'habituer à ce nouveau style de combat qu'elle a accepté de s'insuffler, un style qui lui était horriblement efficace. Pour se faire, elle devait trouver l'élémental de métal, qui avait suivi la fumée pour atterrir dans un quartier pas très loin de la caserne. Elle le vit faire face à un bâtiment en proie des flammes, Galick se tenait juste à côté de lui et regardait également la structure se faire ronger par les langues de feu. Léto se rapprocha du duo, sans trop comprendre ce qu'ils fichaient. Le berserker fut le seul à se retourner vers elle, sans pour autant lui expliquer la situation.

" Il y a encore quelques mois, c'était ici que je vivais. Déclara l'esprit, il ne semblait pas peiné mais plutôt agacé de voir son ancienne demeure être démolie de la sorte. Aeden était mon foyer, j'avais fini par l'accepter, tardivement certes, mais je l'avais quand même fait. Il se retourna brusquement, une expression enragée sur le visage. Vampires ou élémentals, personne ne touche à mon foyer ! Je suis mort mais toujours là ! " Personne ne pouvait l'entendre hormis Léto, et les esprits, il s'en contrefichait néanmoins : Galick n'avait pas à chercher loin pour comprendre.

Sans demander la permission et sans plus attendre, il entreprit d'user l'arme de l'esprit pour fusionner avec la chaîne de Léto, lui octroyant le total contrôle de cette dernière ainsi que celui du métal. Alors que l'acier se mêla à la peau de ses mains, elle lança un sourire complice au berserker ; ils avaient du boulot pour satisfaire le caprice du défunt.

" Comme au bon vieux temps, mon gars. Ricana le géant en prenant son bec-de-corbin des deux mains. Comme au bon vieux temps. "


Résumé:



By Jil ♪
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Mer 10 Juin 2015, 14:31

Turik attendait patiemment que son tour vienne, un peu agacé toutefois. Qui était cette personne, qui apparaissait d’un coup, de nulle part, et qui accaparait toute l’attention de la sorte ? Il était quand même arrivé bien avant elle, et pourtant, c’est lui qui était maintenant obligé d’attendre pour pouvoir adresser la parole à Lysis.
Accoudé à la rambarde de l’escalier, il écoutait discrètement la conversation se déroulant quelques mètres devant lui, en jaugeant ses deux protagonistes. Il essayait également d’analyser la présence étrange du mouton, qui avait profité du nouveau venu en déguerpissant.
C’est vrai ça, que faisait un mouton, en centre-ville, et dans le palais qui plus est ? C’était tout sauf naturel. Il savait que certaines personnes avaient la capacité d’invoquer des créatures à leurs côtés. Pour se battre, pour les aider, ou bien juste par pur besoin de compagnie. Ou pour embêter les autres et arriver à leurs fins…Etait-ce ce chaman qui avait invoqué l’animal, afin de prendre avantage de la situation pour pouvoir prendre la parole ? C’était possible, bien que farfelu. Et puis, cette personne ne semblait pas avoir de mauvaises intentions. En la regardant, Turik reporta son attention sur la conversation, oubliant le mouton.

En fait, il était question de duel. Le jeune homme ne savait pas si c’était sérieux, ou bien seulement quelque combat amical, mais le chaman proposait bel et bien un duel à Lysis. Pour Turik, il n’y avait aucun doute que l’Elémentale avait un niveau supérieur et qu’elle n’aurait aucune difficulté à battre son concurrent, dont les mains jointes suppliaient Lysis d’accepter. Celle-ci donna l’impression de réfléchir un instant…Puis recommanda à l’autre de lui envoyer une lettre, ajoutant qu’en ce jour, un duel ne serait sans doute pas l’idéal. C’était bien vrai d’ailleurs, et Turik fut impressionné par le calme et la diplomatie de cette femme, respectant ses devoirs envers son roi. Décidemment, il avait de plus en plus envie de pouvoir travailler avec elle, d’en apprendre plus d’elle. Il voulait vraiment devenir son disciple.

D’ailleurs, elle se tourna enfin vers lui, finissant par la même occasion sa conversation avec l’autre, ce qui fit sourire Turik intérieurement. Patiemment, le jeune homme attendit qu’elle prenne la parole. Avec un air doux, elle posa une main sur son épaule. Un frisson lui parcouru le corps, depuis le point de contact jusqu’au bout des pieds. Il sentit toute la puissance et la bienveillance de Lysis, et, par se simple touché, fut rempli d’une détermination nouvelle.
A lui aussi, Lysis lui demanda d’envoyer une lettre, afin qu’ils se donnent rendez-vous pour parler. Joyeux comme jamais il ne l’avait été, Turik se promis d’écrire dès le lendemain. Il resterait encore à Aeden, tant pis. Peut-être pourrait-il retourner chez son père, finalement. Il ne voulait pas perdre de temps. Et il avait hâte de voir Anwen pour lui annoncer la nouvelle. Pour lui, le fait qu’elle s’adresse ainsi à lui signifiait déjà qu’elle acceptait sa requête. Même si, pourtant, une personne censée aurait su qu’il n’en était rien. Tout restait à faire, même si Lysis semblait encline à l’aider, mais peu lui importait. Tout de suite, il était heureux.

Tandis que les deux Elémentals se regardaient dans les yeux, une légère perturbation dans l’air se fit sentir. Lysis la sentit la première, évidemment. Turik sentait que quelque chose n’allait pas, au loin, sur la place. Un mouvement de foule, à priori, un stress partagé. Il n’aurait su en dire plus. L’Esprit Elémentaire ferma les yeux. Elle devait sans doute observer ce qu’il se passait. La tension grimpait. Elle annonça qu’un danger planait sur la fête et la population, et conseilla à Turik et au Chaman de rester ici, tandis qu’elle amorçait déjà sa descente des marches, en direction du problème.
En fait, pas vraiment. Lysis sauta par-dessus la rambarde, directement dans le vide. Il y avait en dessous d’elle une bonne dizaine de mètres, et Turik se précipita pour regarder, assuré qu’elle gérait parfaitement la situation. Lui qui s’attendait à la voir flotter, comme cela lui été déjà arrivé lui aussi, il fût surpris de la voir entièrement disparaître, s’évaporant dans l’air. Bien qu’il ne la voyait plus, il sentit son énergie se diriger à toute vitesse vers le centre de la grande place. La chamane, elle aussi, annonça sont départ, presque simultanément, et se précipita vers les escaliers, incapable d’imiter l’Elémentale.

Confus, Turik la suivie, ouvrant un maximum ses sens, afin d’essayer de percevoir ce qu’il se passait. Il entendit rapidement plusieurs mots, grandement étouffés par la distance et les cris qui agitaient la foule. Il comprit cependant l’essentiel. Une attaque de Vampires et d’Elémentals rebelles.

« -m*rde ! m*rde, m*rde... »

Il courait à en perdre haleine, dévalant les marches six à six, porté par le vent. Tout autour de lui, des explosions, des cris, des bruits de lutte, s’emparaient de l’atmosphère et changeaient le climat. La peur grandissait, le cœur du jeune homme battait à tout rompre, tapant violemment contre sa poitrine. A sa gauche, un Vampire surgit de nulle part, le visage couvert de sang. Turik l’esquiva, et, envoyant au hasard une violente bourrasque derrière son épaule, continua sa course, sans se soucier de savoir s’il l’avait ou non touché. Il n’avait même pas remarqué que Dakota le suivait de nouveau, lévitant comme elle le pouvait derrière lui pour suivre le rythme. La chienne poussa un glapissement de douleur, et, se retournant, Turik la vit tomber au sol. Elle avait été touchée par une boule de feu perdue, qu’un Elémental déchaîné lançait au hasard sur la foule.

« -Dakota ! Non ! »

Il se jeta sans réfléchir sur sa chienne. Fort heureusement, elle n’était que très légèrement brûlée, et se remettrait vite. Voyant sa chienne dans cet état, Turik fut pris d’un violent accès de rage. Hurlant de colère, il se jeta sur le responsable, sans réfléchir. La colère provoqua dans son corps un changement auquel il ne s’attendait pas. Ses mains se remplirent d’une énergie électrique incontrôlable, et, quand il frappa son adversaire, une énorme décharge les projetas tout deux en arrière. Apeuré, il se releva, et constata avec horreur le corps calciné de l’Elémental. Celui-ci n’était pas mort, mais il avait sacrément dégusté. Bien sûr, Turik connaissait les danger de pertes de contrôle telle que celle-ci, son père lui ayant apprit à les contrôler. Mais cette fois, il n'avait écouté que son instinct. Pourquoi était-ce la foudre qu'il avait utilisé, et pas l'air, comme à son habitude ? Il n'en savait rien. Il déglutit avec difficulté, prit sa chienne dans les bras et reprit sa course. Il ne savait pas vraiment quoi faire, ni où aller.

Résumé Post III :
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Ven 12 Juin 2015, 19:00

« Je ne vous ferais pas cet affront de ne point vous offrir le plaisir de découvrir une vérité autrement que par vos propres moyens. » A quel jeu dangereux étais-je en train de m'adonner ? Mon instinct, que j'avais toujours pris grand soin de suivre, me criait une vérité que je refusais d'admettre jusqu'ici. Je ne devais pas m'égarer d'avantage sur les sentiers de mon histoire. Moi qui avais dans un premier temps apprécié la curiosité qui était sienne, moi qui avais accepté d'échanger quelques paroles avec lui, comme si je tentais de rattraper une erreur dont je n'étais même pas à l'origine, je me sentais idiote à changer d'avis aussi subitement. N'avais-je au fond aucune réelle ligne de conduite ? Étais-je seulement capable d'assumer mes choix jusqu'au bout ? Je lui avais parlé de mes doutes quant à mes origines, des secrets des Eternam, de ce que – en quelque sorte – ressentais au fond de moi. Je m'étais livrée à ce garçon qui se méfiait de moi, comme un enfant qui ne supporterait pas que l'on pense du mal de lui à tord. « Très bien, je ne la mentionnerai donc plus, je vous le promet. » Mais ses rancunes étaient-elles vraiment infondées ? Non. Il m'avait cru sorcière, il était élémental. Deux peuples ennemis depuis l'Ère de la Grande Fronde. Que pouvais-je bien étendre comme argument convaincant face à des siècles d'animosité ? C'était absurde. Et je n'étais même pas certaine de ne pas être malfaisante. Après tout, du sang tâchait les lignes de mes mains et des ombres que j'avais créées hantait mes rêves lorsque je parvenais à dormir. J'étais une légende, sœur d'Ombre, fille de la Mort, ma place n'était pas parmi les vivants et aussi forte peut être ma volonté, jamais je ne pourrais véritablement me fondre parmi les Cœurs-qui-bats… Ma petite entreprise connaîtra la crise… Et cessera. Ce n'était qu'une question de temps, de parole, de rencontre. Et peut-être qu'en ce jour précis, je venais ni plus ni moins que de franchir une nouvelle étape. Celle de l'acceptation.

Allais-je pour autant fuir ce garçon ? Encore une fois, ma décision suivit le sens du vent. Oui, je ne devais plus le laisser s'approcher de la Vérité, mais je pouvais tout aussi bien le conduire à acquérir des connaissances qui ne lui porteront aucun préjudice. « Et bien, cela est assez embarrassant à annoncer, mais effectivement, j'ignore tout de la race à laquelle j'appartiens… Et je n'ai jamais pu rencontrer quiconque qui soit en mesure de me donner des indications exactes ou simplement utilisables… Pathétique, non ? » Un petit rire ironique s'échappa d'entre mes lèvres pincées. Qui aurait pu dire que je mentais sans me connaître ? Je fixais au loin l'horizon, me demandant si mes lendemains seront plus radieux que celui-ci. Je n'étais plus rien depuis ma mort. Rien d'autre qu'un pantin. Les journées s'enchainaient, tout comme les âmes que je voyais passer entre mes mains. Je ne leur accordais même plus tellement d'importance, en réalité… Mon destin était cruel, et je me l'étais choisi. C'était de la folie que de tenter d'y résister. Ma nourrice m'annonçait un grand destin ! Que m'importait-il de servir une grande cause quand tant de sentiments m'étaient interdits ? Moi aussi je voulais ressentir la passion, la joie, l'amour… "Foutaise !", me criait mon esprit. Je mentais à mon propre reflet. Plus rien n'avait d'importance, tout m'était fade, seule ma maudite curiosité continuait à me rappeler que j'existais. Tout n'était que mensonge… Même ce gâteau.

« Et si vous ne connaissez point les Eternam, cela peut-être du à votre jeune âge. Moi-même je n'avais jamais entendu parlé d'eux avant d'apprendre que leur sang coulait dans mes veines. » Et est-ce que me découvrir membre d'une puissante famille avait changé une donnée dans mon existence ? Est-ce que les nouvelles questions que j'avais soulevées et les réponses que j'étais parvenu à obtenir changeaient la donne ? Non ! Rien de tout cela ne m'avait rendu les aliments plus sucrés, les émotions plus variés, simplement un peu plus vivante… « On l'appel le Pur car aucun autre avenir ne s'est offert à lui que l'Enfer. Jamais la magie bleue n'a menacé de tâcher sa puissante magie noire. C'est un homme effrayant qui est à l'origine de tant de malheurs dans ce monde… » Un homme que je ne pouvais éliminer malgré les pouvoirs qui étaient les miens, tout cela car j'avais les mains liés par ce lien d'argent qui nous unissaient, mes frères et sœurs et moi. Je pouvais causer le trépas d'un humain d'un simple geste, mais cela m'était interdit. Lorsque l'on vous a condamné au plus affreux des destins, le simple fait de risquer la punition prend tout à coup une proportion immense. « Malheureusement trop peu de monde ont conscience qu'ils nous entourent au quotidien. » Tout comme personne n'a conscience que la Mort se ballade parmi les vivants. Et je ne pu m'empêcher de sourire tristement à sa remarque… « Des alliés ? Mes parents adoptifs ne se sont jamais occupés de nous. J'ai été mariée à un homme que je ne connaissais pas à l'âge de dix-huit ans. Ma sœur a connu un destin encore plus tragique que le mien. Elle s'est faite décapité sous mes yeux… Je… » Je ne l'ai pas supporté, je me suis suicidé… Je ne sais par quelle force ces mots ne s'échappèrent pas d'entre mes lèvres et je terminais par un long soupire ma phrase… Était-ce de la haine qui m'avait conduite à m'emporter de la sorte ? Du désespoir ? Ma vie n'était qu'une suite d'erreur. Je n'avais jamais été autre chose qu'un outil pour mes proches… Et je serrais les poings, mordillant ma lèvre alors que des tremblements m'assaillaient. Nous avions tous deux de tragiques histoires et pourtant, j'avais la nette impression qu'il ne cherchait à éveiller de la pitié à son égard en moi. Tout comme je ne le tentais pas non plus. A quoi bon ?

« Non… Je ne suis pas ce que tu es… Mais ce feu qui brûle en toi est maintenant ta force. La vie m'aura apprit que toute situation peut être tourné à son avantage. Je ne connais point ton destin, mais les émotions qui t'animent… est un don infiniment précieux. » Je ne savais que faire face à sa détresse. Devais-je me montrer maternelle ? Pouvait-il voir plus en moi qu'une ennemie, que le physique de sa mère à pour qui tant de haine avait naquit en son cœur ? Mon Illusion d'Edel me permettait de manipuler mes émotions, mais également celle de ceux qui m'entouraient. Alors, pour une fois, j'allais utiliser ce pouvoir à des fins louables, seulement afin d'adoucir les tentions qui semblaient s'accumuler en lui. « Ne laisse pas cette haine t'aveugler ou te dévorer. Utilise-là. Je ne suis pas en mesure de te détourner de ce qu'amène ce sentiment, la vengeance, mais tâche de t'en préserver. Ne laisse pas ceux qui t’ont détruit le faire une deuxième fois. » Je pesais chacun de mes mots. Après tout, mon frère cherchait à tuer son Oncle, ma sœur n'avait pour tout autre objectif, durant de longues années, que de me punir d'être responsable de sa mort. Je n'avais jamais ressentit se désir brûlant de faire ressentir aux autres ce que je ressentais, de réaliser ma propre justice, et pourtant, je connaissais si bien ce domaine… Quel était donc l'avenir de ce garçon ?

Post n°VI - 1336 mots



Résumé:
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Sam 13 Juin 2015, 01:02


Quand avais-je commencé à ressentir les émotions qui perturbaient ma tête, qui m’envoyaient vers une toute autre forme de la réalité, une déformation si identique à un rêve? Mircella. Depuis que nous nous étions avoués les maux qui nous tourmentaient, depuis que nos lèvres s’étaient touchés et que ce flot de sentiments variés, intensifiés à un niveau qui comprimait les limites des cieux, elle répondait à toutes mes questions, à tous ce qui avait un lien au plaisir, à l’envie et au désir démesuré. L’Amour n’avait pas enchaîné mon cœur jusqu’à le restreindre à ses capacités maximales, coincé entre d’immenses étaux. Il l’avait libéré de ses lourdes chaînes et, désormais, il pouvait battre aussi fort qu’il le souhaitait, criant, hurlant sa délivrance en se cognant contre mon torse avec cette énergie euphorisante. Le déclencheur de ce renouveau, de mon Renouveau… Je l’avais si longtemps attendu, égaré dans la toile du passé, perdu au cœur d’un Univers forgé de désespoir et de noir. Je l’aimais, je l’aimais. Avec une puissance plus grande, plus immense que l’infinité d’un joli rêve. « Que veux-tu obtenir de moi? », lui murmurai-je au creux de son oreille fuselée, tiraillé entre ces élans qui clamaient une réponse immédiate. Ses joues rougissaient, ses grandes prunelles vertes se détournaient légèrement. La gêne saturait les pores de sa peau. Je voulais écouter les mots qui se coinçaient dans sa gorge, qui peinaient à franchir les extrémités de sa bouche. J’avais une curiosité naturelle envers l’inavoué. « Parle-moi, tu viens de piquer mon intérêt et ma curiosité. » À vrai dire, elle l’avait toujours fait. Tous ses actes, tous ses gestes : aucun d’entre eux ne se ressemblait. Ils changeaient sans cesse au fil des jours, au fil de l’atmosphère et l’ambiance qui s’immisçait, des émotions qui l’envahissaient. Elle me poussait à toujours regarder plus loin, apprendre ce que je n’avais jamais compris, affronter à l’instar de fuir les obstacles.

Une aura de mystère l’enveloppait et, pourtant, des frissons, d’étranges sensations qui me chatouillaient le dos, m’incitaient, tels des signaux silencieux, à penser – non, à affirmer – que je la connaissais mieux que quiconque. Mais était-ce une représentation adéquate et véridique de la réalité? Allez savoir si je réussissais à démêler le faux du vrai sans moi-même m’entremêler dans le nœud. Mais, d’ailleurs, ce qui m’importait, c’était l’Amour que je lui portais, le cœur que je lui offrais sans percuter l’hésitation. « Il… il faut qu’on parte. » J’haussai un sourcil, étonné. Son expression avait changé. Soudainement, elle paraissait nerveuse, agitée, inquiète. Son regard parcourait les horizons. D’un geste de la main, elle m’invita à me lever à mon tour. Je ne comprenais pas, je ne voyais pas la source de sa panique. « Que se passe-t-il? » Mais je connaissais également la vivacité et la précision de ses instincts. L’atmosphère me semblait désormais si lourde, si dure à porter contre mes épaules, m’incitant à me méfier d’un danger que je ne remarquais pas encore parmi les ombres de ces ruelles. Sans prévenir, agissant comme un automatisme, les doigts de Mircella se serrèrent à la manche de mon chandail. Quelques secondes plus tard, nous nous étions envolés au-dessus d’Aeden, voyageant au cœur de la nuit, éclairés par de faibles lanternes en contre-bas. Nous nous éloignons progressivement de la Place centrale, avant que l’Elfe nous dépose sur une branche d’un arbre. Assez haute pour que nous puissions contempler la ville et ses merveilles, le lieu n’avait pas son semblable dans le merveilleux. Cependant, nous n’avions pas la tête à admirer, ne serait-ce qu’un minimum, le paysage qui se dévoilait sous nos pieds. Je me tournai vers elle, faisant face à ses yeux hypnotiseurs, les yeux écarquillés de surprise mêlés à un fond d’inquiétude.

Les frissons, l’euphorie, la joie enfantine : toute cette vague d’émotions indescriptible s’était éteinte en harmonie à notre envol, brisée aussi proprement qu’une vitre lâchée contre le sol. « Pourquoi m’as-tu emmené ici? Que va-t-il se passer? » Une troisième interrogation s’accrocha sur la commissure de mes lèvres. Ma bouche s’entrouvrit dans l’optique de la questionner sur ce qu’elle n’avait jamais eu le temps d’avouer. Mais une autre pensée étouffa celle qui manqua de se faire prononcer. « Finndäal… », murmurai-je doucement. Le jeune Elfe qui m’avait poussé à me rendre jusqu’ici, jusqu’à Aeden, était encore dans la ville, aveugle et sourd face au danger qui menaçait de frapper. « Je dois y retourner. », lançai-je, le ton rapide et saccadé. J’essayai de conserver le plus de calme possible, créer un vide dans ma tête. Mais j’en demeurais incapable. « J’ai un ami qui est resté là-bas. » J’analysais la hauteur entre cette branche et le sol. Je ne pouvais pas sauter, sous peine de me blesser… Peut-être même mourir. « Nous repartirons lorsque je l’aurai retrouvé. » Un sourire se dessina sur mes lèvres. Il était si vivant, si resplendissant à l’inverse de la situation. « Et après, tu auras amplement le loisir de me dire ce que tu as été incapable de compléter. J’attendrai ce moment avec une grande impatience. »Je marquai une courte pause. « Car ça m’a semblé important, même si tu ne l’as jamais dit. » Je quittai le couvert des feuilles en débutant la descente branche par branche avec une agilité certaine. Une fois le pied de l’arbre atteint, je levai les yeux vers le ciel sombre, si calme, si trompeur.

Avais-je réellement besoin de me retourner pour savoir si Mircella me suivait? Non. Car je savais qu’elle suivrait mes pas, comme je le ferais sans hésiter pour elle. Les dangers n’existaient plus lorsque la jeune femme se retrouvait à mes côtés. Seulement le courage et l’adrénaline créer par les soins de l’Amour, sentiment qui, en me précipitant vers la ville, ne m’avait jamais laissé aussi perplexe.

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Sam 13 Juin 2015, 17:46

Un chaos total régnait. Cernés de tous les côtés, les gens courraient, criaient, se bousculaient. Tout semblait flou, incertain, et la panique gagnait les cœurs tandis que les larmes gagnaient les visages. Le feu se propageait à plusieurs endroits, et des odeurs de brûlé se mêlaient à celle du sang qui coulait. Dans la nuit, les hurlements se répercutaient si forts que même la Lune en tremblait.

A chaque fois que Turik tournait le regard quelque part, les mêmes visions s’offraient, ou plutôt, s’imposaient à lui. Des combats, des morts, des familles déchirées. Courant à perdre haleine sans vraiment savoir où, il se laissait guider par la panique. Il regrettait d’avoir raison. Comme il le pensait, la paix ne pouvait pas exister. Les hommes sont faits comme cela. Et lui ne pouvait pas supporter cette haine, cette violence gratuite. Pourquoi la fête avait-elle tournée au désastre ? Qu’est-ce qui avait poussé les Vampires à attaquer ? Et pourquoi certains Elémentals se battaient à leurs côtés ? Bien sûr, Turik n’avait aucunement connaissance de la situation politique actuelle, de leurs conditions, et de tous ces facteurs rentrant en compte. Et c’était peut-être mieux ainsi. Son esprit demeurait neutre, uniquement influencé par sa propre nature.

Il détestait de plus en plus les hommes. Qu’ils soient Vampires, Anges, Démons, Elémentals, Humains…Finalement, ils étaient tous les mêmes. Certes ils se battaient pour des convictions. Mais ils se battaient tout de même. Là, au milieu de toute cette folie, dans un moment aussi dramatique, Turik comprit enfin ce qu’il était. Il n’était pas un combattant. Il ne voulait pas se battre. A quoi bon ? C’était un cercle sans fin. User de sa force n’est pas la solution, elle n’entraîne en retour que plus de violence encore. Le monde tomberait en ruine, si les hommes continuaient.

Le jeune homme, courant toujours comme si sa vie en dépendait – sa vie en dépendait bel et bien d’ailleurs – croisa quelques gardes sur son chemin, apparemment les derniers en vie. Et, au lieu de fuir, au lieu de protéger leur vie, ils continuaient de se battre, eux aussi. Pourquoi ? Pour protéger les civils ? Pour éradiquer la menace et ramener la paix ? Foutaises. Ils étaient payés pour ça. C’est tout ce qui compte pour au moins les trois quarts d’entre eux. Certains se battaient pour leur salaire, d’autre pour la gloire et la hiérarchie, mais combien, réellement, se battaient pour leur roi et pour leur peuple ?

« -Attention ! »

Turik fut bousculé par une large épaule. L’homme n’eut pas un regard pour lui, il continuait lui aussi de se battre. En l’observant, le jeune homme se rendit compte qu’il s’agissait du magicien à l’épine, qu’il avait rencontré plus tôt. Il luttait avec un Vampire. Pourquoi combattait-il lui aussi ? Il n’avait aucune raison valable. Surtout qu’il n’aimait pas les Elémentals. Pourquoi alors combattait-il à leur côté ? Sans avoir le temps de s’attarder d’avantage, Turik se fit de nouveau bousculer par un garde. Tournant la tête, il aperçut, à une dizaine de mètres de lui, Anwen, elle aussi en plein combat, et, encore derrière, Erine White, qui faisait de même. Dans cette partie de la place, une sorte de groupe de résistance s’était formé, repoussant les violents assauts des suceurs de sang et des déserteurs. Turik cria le nom d’Anwen, mais elle était bien trop occupée pour l’entendre et le voir.

Des idées et des pensées contradictoires se bousculaient dans la tête de Turik. Il ne voulait plus se battre, plus jamais. Il était convaincu que ce n’était pas la solution, que cela n’apportait que du malheur et de la souffrance. Que cela n’avait rien de bon, et que ceux qui se battaient n’était que des âmes perdues, damnées. Mais d’un autre côté, voir ici, sous ses yeux, une telle solidarité, un tel dévouement de la part de ces personnes, qui s’étaient alliées pour se protéger, qui défendaient, eux, réellement leurs peuples, ne le laissait pas non plus indifférent. Il ne savait pas ce qui était juste. Il ne savait plus. Il voulait crier sa détresse, sa peur, leurs dire à tous d’arrêter, de se calmer, de partir. Une larme coula le long de sa joue. Il pleurait rarement. Il ne comprenait pas, il ne comprenait plus rien. Ses sens s’embrouillaient, sa vue se troublait. Il était complètement perdu.

« - Turik. »

La main qui se posa sur son épaule le fît sursauter de terreur. Mais, il ne se retourna pas. Il était figé, complètement. La voix qu’il venait d’entendre lui faisait trop mal. Pourquoi était-il ici, lui aussi ? Il n’aurait jamais dû se trouver là. Ils n’étaient plus jamais censés se revoir, du moins pas avant un long moment. Et là, au beau milieu du champ de bataille, son père venait à lui, comme si rien ne s’était passé depuis que Turik avait quitté la maison.

Siegfried se tenait bien droit, un éclat féroce brillant dans son regard. Quand Turik le vit, la boule qui lui tiraillait l’estomac depuis le début des combats redoubla d’intensité. La peur et la tristesse s’accentuèrent, jusqu’à le faire presque physiquement souffrir.
Son père, les yeux d’un doré brillant et profond, releva une des mèches d’ébène de ses cheveux, tombée sur son visage. Comme à son habitude, ses cheveux crépus et électriques n’en faisaient qu’à leur tête. Son visage carré et bien droit était dur, féroce, presque méchant. Il portait son armure, qu’il n’avait pas remise depuis des années, depuis la fin de son service dans l’armée. Il avait quitté l’armée de son plein gré, mais avait de justesse échappé à l’exil grâce à ses services rendus. Dans la main droite, il tenait sa lourde claymore, que lui seul arrivait à manier d’une main. Siegfried semblait lui aussi avoir pris part aux combats.

« - Que fais-tu là ?

- Je te retourne la question fils. Je te croyais parti d’Aeden depuis plusieurs jours.

- J’ai eu…quelques imprévus. Pourquoi te bats-tu ? Tu m’as toujours dit que la violence n’était pas la solution. C’est d’ailleurs pour ça que tu as quitté l’armée.

- J’ai un compte à régler avec les Elémentals. »

Tout un monde s’écroula autour du jeune homme, en une fraction de seconde. Son père se battait…en tant que rebelle ? Aux côtés des Vampires ? La chute fut rude. Turik n’en croyait pas ses yeux, ni ses oreilles. Il se demanda un instant si tout cela n’était pas qu’un horrible cauchemar.

« - Turik. Tu dois te battre. Soit tu es avec moi…soit tu es contre moi. »

C’était un choix qu’il ne pouvait faire. Il aurait voulu mourir, en cet instant, plutôt que de devoir répondre. Aucun des choix qu’il ne ferait ne le sortirait de cet enfer. Être avec son père signifiait devoir tuer des innocents, se battre contre son peuple, pour une raison qu’il ne comprenait pas, et qu’il n’accepterait sans doute pas. Être contre son père…signifiait mourir de sa main.

« - Non…Je ne veux…je ne peux pas choisir. Laisse-moi donc.

- Il n’est pas question que je te laisse. Tu dois faire un choix.

- LAISSE-MOI ! Je ne choisirais pas ! Je ne veux pas me battre, avec qui que ce soit. Ne comprends-tu pas que tout cela est futile ? La mort, le sang, les larmes…Il y en a déjà trop, partout, dans le monde. Je ne veux pas participer à quoi que ce soit qui ferait d’avantage de mal.

- C’est toi, qui es futile. Je ne veux pas te tuer. Et ne peux pas t’expliquer pourquoi je me bats maintenant, en plein milieu d’une bataille. Rejoins-moi, et tu comprendras.

- Non. Tu ne veux pas me tuer, tant pis. Mais je ne me battrais pas. »

Turik n’eut pas le temps de continuer. La conversation s’arrêta nette. Une petite explosion, provoquée par un Elémental, le projeta quelques mètres en arrière, et, lorsqu’il put se relever, son père avait disparu. Il eut beau le chercher, parmi tous ces combattants, il ne le trouva pas. Là, au milieu des combats, et pour la deuxième fois de la soirée, il éprouva une rage intense. Contre son père, contre les Vampires, contre tous ces gens qui se battaient pour la simple raison de se battre. Il se rappela de la rage semblable qui l’avait animé une vingtaine de minutes plus tôt, lorsque Dakota avait été blessée. Et alors, il changea d’avis.

Oui, la guerre est un fléau. Oui, la violence est inutile, et elle amène le malheur, la pauvreté et tout un tas d’autres désastres. Mais, dans ce monde ou les gens ne pensent qu’à eux, ne servent que leur propre intérêt, certains se doivent de se lever, et de s’interposer, pour défendre ces valeurs que sont la paix, le respect et l’égalité. Il faut défendre contre les fous ce qui n’en ont pas les capacités, il faut protéger ceux qui peuvent se protéger eux-mêmes. Il faut être prêt à donner sa vie, si cela peut contribuer ne serait-ce qu’infimement à rétablir l’ordre.

Turik se tourna vers le combat. Un Vampire le prit d’assaut. Il chargea sa paume d’une boule d’air chaude, et tira. Il allait se battre. Quitte à mourir ce soir, il allait se battre, afin de rétablir le calme, afin d’aider ceux dans le besoin. Afin de punir ceux qui le méritaient.

Résumé Post IV ::
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Dim 14 Juin 2015, 01:54

J’haussai un sourcil, surpris par sa nouvelle initiative. « Vous pensez que je ne mérite pas de découvrir la vérité de votre propre bouche? » Elle était à l’origine du souffle de curiosité qui avait traversé ma tête, étouffer les pensées violentes qui m’avaient submergé, aiguisant un fort désir de lever le voile sur les inconnues, les troubles qui voguaient au centre d’une étrange histoire. « Pourquoi? Pourquoi vous ravisez-vous? » Je n’avais jamais souhaité obtenir le Savoir et, pourtant, je n’avais jamais été aussi avide de vouloir connaître quelque chose qui m’échappait. Les dés avaient déjà été jetés : je refusais systématiquement de me satisfaire d’une réponse aussi floue. « Quel est le mal à vouloir connaître la vérité? » Si tant il existait. À vrai dire, je ne le voyais pas, étais aveugle face à sa complexité. Son secret ne pouvait sans doute pas se faire dévoiler avec une si grande facilité, certainement pas à n’importe qui. Mais je continuais d’insister pour obtenir ce que je désirais, quoi qu’il en coûte. Je détestais reculer, lâcher prise sur un sujet qui m’avait piqué plus que je ne l’aurais cru possible. Mais est-ce que la supposée « Sorcière » me laisserait arracher une part du voile, laisser le terrain légèrement ouvert à mes grands yeux curieux? Je ne le penserais pas. Elle semblait déterminer à ne plus s’aventurer plus loin, refermant toutes chances de le découvrir un jour - de ses mots, plus particulièrement. « Vous n’avez pas à me promettes quoi que ce soit. » Je croisai ses yeux : mes iris rouges avaient perdu l’étincelle qui leur donnait un semblant de vie, les flammes ardentes qui dansaient en leur sein s’étaient éteintes. Seul le vide se lisait. « Je n’aime pas vraiment les promesses. Ne vous fatiguez pas avec ces c*nn*ries. » Je n’en dis pas plus, enfermé dans un silence de plomb. Je lui parlais, racontais presque tout ce qui me traversait l’esprit, oubliant toutes mesures de prudence, oubliant les doutes qui pesaient sur sa mystérieuse identité. Faisais-je le bon choix lorsque je lui dévoilais, peu à peu, des parties imprécises, floues, d’une vie qui ne la regardait même pas?  

Je prenais des risques, des risques dont j’ignorais les conséquences. Mais, je prenais un certain plaisir à marcher sur des zones dangereuses, analysant chacune des réactions qui se montraient sur son visage. Cependant, étais-je réellement capable de démêler le vrai du faux? Comment savoir si ses expressions ne s’affichaient pas selon un ordre programmé? Ça me poussait à vouloir relever le défi, à apprendre à lire les lignes de son faciès et, éventuellement, détecter le moindre de ses mensonges et ainsi, me fixer sur elle, sur ce qu’elle était vraiment. C’était un objectif presque impossible à réaliser car, parfois, la jeune femme ne me paraissait pas plus avancée que moi sur la question « Qu’est-ce qu’elle est? » Mon corps se pencha par avant, les yeux plissés, intrigué. « Vous êtes à la recherche d’une identité que vous ne connaissez même pas non? Je ne vois pas en quoi c’est si pathétique. » Je ne cherchais pas réellement à lui donner les impressions que je voulais être compatissant ou que j’avais mes raisons d’avoir pitié de sa condition. Loin de là. « J’ai longtemps cherché qui j’étais, qui je serai. Même si ce n’est jamais allé aussi loin que de ne rien connaître sur mes origines ou sur mon peuple. », avouai-je en murmurant. J’avais été tiraillé entre le Magicien et l’Elémental pendant une longue période, recherchant monstrueusement la valeur de mon existence, le poids que ma vie avait dans ce monde sans lumière. J’avais essayé de ne plus souffrir face à ce changement, une transformation si… brutale et inattendue, aux limites du radical. Un jour, j’avais mené une vie en partie paisible et agréable, inculqué dès mon plus jeune âge aux coutumes raciales de ma mère. Elle m’avait appris les rites des Magiciens, leurs fêtes, le dégoût et la honte que les Elémentals représentent à leurs yeux. Puis, du jour au lendemain, je m’étais retrouvé prisonnier dans le corps d’un être que l’on m’avait appris à détester, à haïr coûte que coûte, sans à avoir à trouver une raison valable de les mépriser. Le suicide m’avait paru, durant un temps, un chemin bien alléchant à plusieurs niveaux. Mais, par manque de courage, je n’avais jamais été capable de le faire jusqu’au bout. Aujourd’hui, je ne le regrettais pas.

« Ne m’en voulez pas si je ne cherche pas à m’intéresser à ces cliques de Sorciers. » Je marquai une légère pause. Une ombre se dessina sur mon visage, presque semblable à un début de sourire. Mais qui pouvait en être certain si j’étais moi-même incapable de décrire ce sentiment? « Si je dois les rencontrer un jour, ça serait pour leur clouer la tête contre un pic, comme le désirait plusieurs Elémentals. » C’était froid, brusque et sanguinaire. J’avalai une autre bouchée de gâteau. « J’espère pour vous que ça n’arrivera jamais. » Mais nous ne pouvions pas se faire d’illusions n’est-ce pas? Sorciers et Elémentals se haïssaient depuis une époque lointaine, depuis la création de ces êtres créés par un sort raté. Les uns comme les autres cherchaient par tous les moyens à s’éliminer. Je ne ressortais simplement pas du lot : je me contentais de suivre la tendance, comme mes instincts me poussaient à le faire. D’ailleurs, ça me dégoûtait de savoir que l’Empereur Noir ait franchi nos portes et se promenait au milieu du territoire ennemi, sans qu’aucune attaque n’eut été portées contre lui. Ça, c’était le summum du pitoyable, les bas-fonds du pathétique – aux mêmes niveaux que leurs existences. Mais pouvais-je réellement jugé l’«attitude correcte » en société, alors que je placotais moi-même avec la représentante de leur race lors de la fameuse Coupe des Nations, malgré que les doutes s’immisçaient encore dans ma tête? Non. Je devais être plus pathétique que n’importe qui d’autre et, cette impuissance me tapait davantage sur les nerfs que d’apercevoir la tête à Lord parmi la foule. « Ça ne m’étonne pas d’un Sorcier. » J’haussai des épaules, désinvolte. « Quoique, Magicien ou Sorcier, quelle est la différence? Ça ne change pas grand-chose qu’il n’ait jamais touché à la magie bleue. Ce n’est que de l’arrogance selon moi. » Lorsqu’un sujet tournait autour des mages, mes avis n’étaient jamais vraiment diversifiés. Elles étaient peut-être différentes, mais ça demeuraient des insultes que je leur crachais au visage. Après tout, je n’étais pas gêné d’insulter en pleine figure la famille de Milady, sans scrupule, ayant à peine conscience des mots qui franchissaient le bout de mes lèvres. Je parlais, comme une sorte d’automatisme qui ne laissait pas la place à un quelconque changement d’opinion. « Pourtant, il y en a toujours qui ne se gêne pas de se montrer. »

Leur Roi me répugnait, éveillait des pulsions meurtrières incontrôlables. Mais, j’essayai de me tenir un peu à carreaux, de l’oublier quelques secondes pour apaiser mon esprit en ébullition. « Pourquoi votre mère vous a-t-elle confié à eux, eux contre n’importe qui d’autre? Ça n’a pas de sens. » Ça n’en avait pas à mes yeux du moins. « Votre famille n’a pas l’air d’être un lieu de plaisir. » Je n’étais pas discret mais, je m’en souciais à peine. « Vous n’avez jamais pensé qu’il serait plus facile de s’en séparer? » C’était très simple à dire, à prononcer en mots. Mais pour ce qui était de mettre cette tactique en action… J’avais tenté et retenté de suivre des méthodes identiques, passer à autre chose sans plus penser à Elle. Cependant, nous n’échappions pas à la famille avec une si belle facilité. Après tout, elle détenait la vérité sur nous, nous poussait à s’interroger sur qui nous étions. Il n’y avait rien d’aisé en ce monde : Ceux qui y croyaient n’étaient que des idiots. « J’aimerais que ce soit le cas, vraiment. » Ma voix se brisa, sans que je ne l’eus souhaité. « Je me souviendrai de votre conseil.», affirmai-je en souriant – un sourire forcé. «Lorsque j’aurais accompli mon but, j’irai de l’avant. » Je lançai un coup d’œil au gâteau à peine entamé. Autour de nous, des cris s’élevèrent, la panique commença à gagner les gens. Des batailles faisaient rage, le chaos s’était installé. « Au fait, je m’appelle Scott. », lançai-je en me levant. « Je ne porte pas le nom de mon père, car il ne m’a jamais aimé. Je ne le connais même pas pour dire la vérité. » Je ne savais pas vraiment où je m’en allais en avouant ça. « Je n’ai jamais vu la famille de son côté, j’ignore à moitié qui je suis. » Je baissai les yeux. « Enfin, peu importe. » Étrangement, ça sonnait …faux … à mes oreilles, comme si j’exprimais un désir refoulé d’en apprendre davantage sur moi-même. Allez savoir pourquoi. « Si vous m’excusez, j’ai un peuple à aller aider. » Aucun « au revoir » fut exprimé ou simplement un vœu de chance pour retrouver son identité. Je m’éloignai de la table, fonçant tête première dans le chaos ambiant.

Je me retournai vers elle une seule fois. Une seule, avant de reprendre mon chemin.

RÉSUMÉ + GAINS:
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Lun 15 Juin 2015, 10:40

Bagaya était folle de rage, et la raison pourrait en être insoupçonnée. Qu'un jeune élémental la traite de vieille ingrate, soit, elle en était même plutôt fière. Qu'un dragon tente de croquer la petite Lili, bien, la gamine était de toute façon la seule responsable de l'agacement du gros reptile et si il lui arrivait quelque chose, cela ne lui fera qu'une leçon apprise dans la douleur. Mais qu'un jeune freluquet puisse sous-entendre que l'Eternam était la parente de l'enfant au cœur d'encre, alors là, non, ça ne passait pas du tout. Ainsi la vieille mégère avait croisé les bras, son regard s'était fait extrêmement dure tandis que le rouge lui montait aux joues. On aurait presque pu imaginer que de la fumée sortait abondamment de ses oreilles. Elle voulait étriper cette erreur de la nature, lui hurler qu'elle n'avait absolument aucun lien de parenté avec cette petite sotte qui l'accompagnait dans tous ses déplacements. Sauf qu'elle ne le pouvait tout bonnement pas, car la Fille venue du Monde des Contes ignorait absolument tout de ses origines littéraires, et qu'elle devait par n'importe quel moyen continuer de croire dur comme fer qu'elle était bel et bien la petite fille de Bagaya. Et ça, la sorcière le savait parfaitement bien, car sans l'enfant, elle devenait une proie facile pour n'importe qui, du fait de sa maigre puissance et masse musculaire. Alors, au lieu de laisser ces mots qui lui brûlaient la langue fuser d'entre ses lèvres, elle serrait fort ses mains sur ses bras et tapait du pied en un rythme rapide, cherchant au fond de son esprit malfaisant – tout en marmonnant des paroles incompréhensibles – une solution de faire payer cet affront au pauvre Raphaël.

Pendant ce temps, la petite Lili, toujours aussi inconsciente de la situation dangereuse dans laquelle elle se retrouvait, continuait son ascension tant bien que mal, malgré les mouvements du reptile, en se fichant royalement des grognements du malheureux Nathaniel. Elle continuait à rire comme si de rien n'était, de sa petite voix cristalline qui devait vriller les tympans des personnes trop proches d'elle. L'enfant n'avait que très rarement l'occasion de s'amuser de la sorte, et son état euphorique n'avait été que renforcée par la présence du gros animal d'une espèce qu'elle n'avait jamais rencontré. Elle pouvait bien se faire croquer une jambe, un bras, ou même la tête, elle n'avait pas conscience de ce qu'elle risquait. « T'es trop drôle Nathou ! Je veux qu'on soit ami ! » Elle était arrivée on ne sait trop par quel miracle à la base de son coup, après bon nombre d'échec qui ne faisaient probablement qu'énerver d'avantage la bête, et s'était lancé dans une démonstration d'affection que les gens appellent couramment "câlin". Si cette dernière ne cessait pas rapidement cette folie, un chaos risquait de naître, dont elle serait la seule et unique responsable, pour le plus grand plaisir de Bagaya qui se fichait finalement de la voire se faire croquer. Elle trouverait bien un moyen de l'invoquer de nouveau…

Et pendant ce laps de temps relativement court où l'attention était centré bien plus sur la gamine insouciante que sur elle, la vieille sorcière avait eu le temps de mettre au point son stratagème. Depuis près de deux minutes, cette dernière était en train de concentrer sa magie entre ses mains calleuses, la rassemblant, la façonnant pour lui donner la forme d'une petite boule noire bouillonnante matière instable. Et à voix basse, elle ne cessait de répéter en boucle la malédiction qu'elle comptait bien jeter sur l'être de l'eau. Oh, cet enchantement n'aura rien à voir avec ce dont elle était capable de créer dans sa jeunesse, mais il sera au combien… handicapant. Et lorsque ce dernier fut fin prêt, elle attaqua, dans son dos, tout en prononçant ces mots afin de sceller le maléfice. « Oh toi que ma magie a frappé, ta mémoire chaque matin te sera remplacé ! » Sauf que… tout ne se passa pas exactement comme elle l'avait prévu. Oui, la magie toucha bien l'élemental, puisqu'il en était prévu ainsi, mais l'incantation, en revanche, n'eut pas l'effet escompté. Un lien magique se forma entre les deux êtres, qu'ils ne pouvaient rompre, et reliaient leurs deux esprits ou plutôt… leurs deux mémoires. Car ce qu'ignorait Bagaya, c'est que le garçon avait déjà quelques problèmes de ce côté là… Et elle sentit ses souvenirs, ses secrets les plus graves, les plus importants, lui être arrachés, copiés, et offert à l'élemental. "Mémoire remplacé", avait-elle dit… Et ce fut par la sienne.

La vieille tomba les genoux et les mains au sol, le souffle court, absolument terrorisée et épuisée. L'emplacement de sa rose. Ce garçon connaissait le lieu précis où était caché la fleure qui lui permettait de ne pas mourir. C'était… Une catastrophe. Elle voulait se relever, l'étriper, lui couper la tête, mais ses forces l'avaient quittés. Lili, inquiète, était descendu finalement du dragon et se tenait à son chevet. Elle pleurait de voir sa mamie dans un si triste état. Elle l'appelait doucement. Mais Bagaya ne disait plus aucun mot.

Post n°3 - 906 mots



Résumé:
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Lun 15 Juin 2015, 15:39


« Une rencontre précipitée serait inopportune. Je préfère autant nous épargner une entrevue fâcheuse dont les conséquences pourraient être encombrantes. Mes filles ne feront la connaissance de vos descendants qu'au jour de leurs noces. » Vanille, un charmant sourire aux lèvres, croisa lentement les mains. Les parchemins, qu'elle tenait un instant plus tôt, avaient disparu, dévoré par la magie avide de la Khæleesi qui jouait d'un artefact aussi délicat que discret. Elle portait toujours le bijou sur elle tant il était pratique, permettant d'avoir à sa guise tous les objets qu'il contenait. Elle prendrait grand soin de lire les notes sur ses futurs gendres dans la soirée, curieuse d'en savoir plus sur eux. « Je ne cacherai pas mes desseins, pour ma part. » Mitsuko avait vu juste : elles n'avaient pas le choix et n'étaient pas en mesure de refuser ce qu'imposait leur mère. « Yun ne posera pas de problème. Elle m'est dévouée, docile et ne prendra pas le risque de me contrarier. Elle fera une bonne épouse, fervente à notre cause, loyale. Elle n'est pas une Chaman ordinaire, venue d'une époque lointaine où sa race était plus raffinée. Elle est charmante et redoutable. » Elle fit une petite pause, le temps d'écarter une boucle cuivrée de son visage. « Mælodya est d'esprit plus sauvage, indomptable et libre. Bien qu'elle ne soit pas facile de caractère, elle m'est très précieuse. Elle est une Sang-Pure ; enfant de mon frère. La clarté de ses origines ont pu laisser s'exprimer les dons ancestraux de ma lignée. » Elle réfléchit un instant. « Elle n'est plus une menace et j'en suis pour quelque chose. Si Yun a choisi de sacrifier sa puissance au profit d'un voyage éprouvant, Mælodya a été privé de la sienne parce que je l'ai décidé. Elle renferme tout de même des talents dont il vaut mieux se méfier en prévision de son retour en force. Son mari devra lui apprendre à l'exclure de son champ d'action, au risque d'oublier de qui il est l'époux lorsqu'il ne contemple pas sa femme. » La cruelle Ondine avait souvent joué du Silence, amusée de voir ses proies revenir près de son Lac, le souvenir de la torpeur qu'ils avaient vécu envolé. Malheureusement pour elle, Vanille n'était pas soumise à ce pouvoir. « Quoiqu'il en soit, l'affaire est réglée. Sans vouloir me montrer pressée, je prône une certaine hâte dans la réalisation de nos projets. La nouvelle d'une alliance entre les Taiji et les Deslyce ne passera pas inaperçu, pas bien longtemps en tout cas. » - « Mère ? » souffla une voix préoccupée. Yun, poupée basanée aux yeux noirs, s'était approchée à pas de loup. « Yun. Je parlai de toi. » - « Ah oui ? » - « Retourne près du Professeur. Aeden est ennuyeuse, nous rentrerons bien à la Cité Engloutie. » Elle dévisagea un instant sa mère avant de s'intéresser à la femme en rouge. Hochant la tête, elle obtempéra.

Lord se permit un très léger sourire. De son regard froid, il observait les morts revenus à la vie et les araignées. « Je m'apprêtais à m'offusquer. » lâcha-t-il dans un souffle. « Les mariages se façonnent dans le sang et la stratégie. Ils sont un choix fait par les plus puissants pour accroitre davantage leur influence. Les Rois et les Reines devraient donc toujours choisir leur moitié, même si la décision est dénuée d'affection. » Il tourna très légèrement la tête vers la Magicienne. « J'allais vous demander qui décide chez mes cousins les Mages Blancs. » Il sourit un peu plus, rictus malsain figé dans la moquerie. « Seulement je comprends que l'on n'autorise pas une femme incapable de contrôler sa magie à disposer de son avenir. » Il jubilait. « J'ai pitié pour vous. » murmura-t-il en écho aux paroles de l'Ultimage. « Malgré tout, vous devriez renvoyer celui ou celle qui vous a dégoté un fiancé comme le vôtre. Un enfant de quatre ans vous aurait trouvé un meilleur prétendant. » Il scruta les alentours. « Pitoyable. » Une Elementale passa trop près de l'Empereur Noir. Un bras autour de la gorge, il la plaqua contre lui. « Cette ville et ses habitants sont pitoyables. Ils ont oublié qui nous étions. » Il releva les yeux sur Edwina. « J'espère que vous serez présente le jour de mon mariage. Je serai très offensé de ne pas vous voir. » Lord était presque certain que la Magicienne, naïve et candide qu'elle était, viendrait. « Vraiment outragé. » insista-t-il. Un bruissement métallique se fit entendre et le Roi Noir disparut dans un éclat de fumée. Il laissait derrière lui la dépouille de la jeune femme, la gorge tranchée et les yeux vides, aux pieds d'Edwina.

Mélinda était partie. Le Professeur, insensible aux événements, buvait un verre de vin en se baladant dans les parages, patientant jusqu'au retour de la Dame des Abysses.

Spoiler:
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Lun 15 Juin 2015, 18:44

« Tu me semble fort perturbée par cette rencontre fortuite, ma chère Milady. » Lucius avait quitté le buffet pour revenir auprès de moi, alors que l'attaque des vampires étaient imminente. Le malin savait parfaitement quand la situation devenait bien trop dangereuse pour lui et se montrait dans ces cas là d'une prudence admirable qui jurait avec sa personnalité habituelle... Mais ce qui m'étonnait encore plus était l'aisance avec laquelle il était parfois capable de lire en moi comme ce dernier le ferait dans les yeux d'un cadavre. Étais-je donc aussi transparente ? « Je vois que je ne peux décidément rien te cacher. Il faut dire que ce garçon m'intrigue à bien des égares. » « Peut-être auras-tu l'occasion de te confronter à nouveau à lui ? J'ai l'impression que vous avez beaucoup à vous apporter. ». Ainsi le sorcier, sous ses aires d'homme peu attentif, avait-il tout suivit de notre discussion ? Je rougissais de honte, alors qu'une vague d'angoisse me submergeait. Cela signifiait-il qu'en réalité, il se doutait déjà que je n'étais pas celle que je prétendais être à ses yeux ? Je ne m'étais pas méfiée de cet être à l'essence maléfique et je redoutais de devoir un jour m'en séparer. Radicalement. Ma magie se mit à bouillir entre mes doigts. Il serait si facile de lui faire croire à une attaque des envahisseurs de la capitale... « Oui... vas-y... Tue-le... Il t'es totalement inutile. » « Non ! Je ne m'abaisserais pas à ton niveau ! » Et le murmure s'envola. « Tu sais, j'ai trouvé ça génial le coup de lui faire croire que tu ne sais plus qui t'es ! La façon dont tu as réussis à le tromper pour l'amener à se dévoiler... c'était... Du grand art. Je t'admire Milady, et j'aimerai un jour devenir ton égal. » Je soufflais. Il n'était finalement pas assez intelligent pour comprendre la portée de toutes les cartes qu'il avait en main. « Merci. J'espère que cette démonstration t'aura été utile. Maintenant, partons. Le temps est en train de tourner à l'orage par ici et aider les élementals n'est certainement pas de notre ressort. » Il acquiesça alors que je devenais de nouveau ombre, l'entrainant à ma suite dans les ténèbres, loin d'Aeden.

Oui, au final, cette journée m'avait énormément apportée. Certes, je n'avais pas été en mesure d'éclairer ce jeune homme sur le chemin de la vérité. Il n'y avait rien de plus à dire que ce que je lui avais déjà révélé et ses paroles n'y changèrent rien. Si ce dernier souhaitait comprendre à quelle race légendaire j'appartenais, il devra y parvenir sans mon aide. Ainsi avais-je continué tout au long de la conversation à lui offrir des réponses qui n'en étaient pas en encore incomplètes. Me retrouver face à un être pourvu d'une curiosité aussi forte que la mienne m'avait également permit d'étudier les réactions d'un être émotif, d'observer la frustration, la colère, la méfiance qui était sienne quand il n'obtenait pas satisfaction. Ainsi serais-je probablement en mesure désormais de mieux mener un interrogatoire, de me rendre plus... vivante. J'avais toujours eu fois en l'observation des Cœurs Battants comme modèle de ma propre conduite. Certes, il me manquait encore bon nombre de données. Aurais-je du me mettre en colère lorsque ce dernier insulta les Eternam, au lieu de rester parfaitement impassible à ses mots blessants ? J'ignorais si une bonne réponse existait à cela. Est-ce que tous les élémentals détestaient autant les sorciers que lui ? Pourquoi n'avais-je encore jamais assisté dans ce cas de guerre entre ces deux peuples ? Je l'ignorais et je voulais en connaître la raison. Ma connaissance des autres races qui foulaient les terres des quatre continents mais aussi et surtout de leurs histoire était bien trop faible pour un être censé préserver l'équilibre de l'Univers. Merci, Scott, pour m'avoir apprit tant de chose en ce jour, pour m'avoir montré à quel point un être abandonné devait se sentir blessé mais aussi haineux et méfiants, je souhaite un jour que nos chemins se croisent de nouveau et que ton sentier te garde éloigner de celui de Bagaya. Et puissent les Aetheri t'être favorables.

Post n°VII - 746 mots


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Lun 15 Juin 2015, 19:30


Raphaël fixait la vieille dans les yeux, baissant la tête pour ça. Elle était vraiment petite, ratatiné par les années. Le plus drôle, c’était qu’elle avait croisé les bras, son regard foudroyant, ce qui le laissait de glace. Ses joues devenaient écarlates, ce qui ne manqua pas de faire sourire narquoisement l’Elémental. Elle lui tapait sur le système, mais elle restait quand même comique. Enfin, vue l’état dans laquelle elle était, il valait mieux qu’il ne continue pas de la provoquer. Elle risquait de faire un infarctus. Il se fichait complètement d’elle, et préférait se concentrer sur ce qui se passait avec Nathaniel. De toute façon, qu’est-ce qu’il craignait ? Mieux ne valait pas attaquer un Elémental sur son territoire, les autres risquaient de rappliquer illico. Mais il était bien naïf de penser ça. Déjà qu’aucun des deux n’avait remarqué l’attaque des Vampires, et des Elémentals renégats, ils en étaient encore trop loin, mais en plus, la vieille avait plus d’un tour dans son sac, et il allait bientôt tous les connaitre, ainsi que chacun de ses secrets.

Il ne manqua pas de remarquer qu’elle serrait les mains autour de ses bras, se retenant sûrement de faire quelque chose contre lui. Elle semblait avoir une haine viscérale contre lui. Mais est-ce que c’était contre lui en particulier, ou simplement contre autre chose ? Elle savait peut-être à quelle race il appartenait. Pourtant, il n’avait rien laissé paraître, et d’autres races étaient là. Enfin, il n’en savait rien. Et, à vrai dire, il s’en fichait pas mal. De toute façon, il allait oublier cette rencontre dans un mois. Nathaniel la garderait en mémoire, mais tant qu’il ne la croiserait pas de nouveau, ça allait vite lui passer au-dessus de la tête. D’ailleurs, l’Elémental s’était tourné vers son ami, et lui demandait de ce calmé. Mais il ne l’entendait déjà plus, la colère bouillonnant dans le moindre de ses gestes et grondement. Il se trémoussait, essayant de la faire tomber. Il réussit plusieurs fois, mais à chaque fois, elle recommençait à lui grimper dessus. Malgré tout, elle réussit à lui grimper à la base du cou. L’un des seuls endroits qu’il ne pouvait pas atteindre sur son corps. Mais la fillette, ou la créature ne l’écoutait pas.

Il finit par poser les mains sur sa taille, soupirant. Un véritable imbécile, doublé d’une tête de mule inconditionnelle. Le rire de la gamine, qui s’égosillait sur son cou vrillait les tympans du dragon, qui, à force d’essayer de la désarçonner, commençait à se fatiguer. Cette gamine était complètement idiote ! Pourquoi continuait-elle de grimper ? Elle aurait dû avoir peur de lui, mais son odeur ne reflétait en rien la crainte, ou la terreur, seulement de l’insouciance. « Rêve toujours ! Les idiotes dans ton genre je les bouffe ! ». S’exclama le dragon en grondant plus fort. Sa queue frappa le sol, laissant une marque, tandis que ses griffes s’enfonçaient dans le pavé. Son long cou sinueux fit des allers-retours, ses yeux cherchant un mur. Il allait l’écraser contre. Et puis, s’il ne trouvait rien, se serait par terre, même s’il risquait de s’écraser un peu les ailes, il survivrait. Il ne supportait pas les câlins qu’elle lui faisait, passant ses petits bras sur ses écailles. Il ne supportait que les contacts avec Raphaël. Qu’avec la seule personne en qui il avait confiance.

Raphaël n’entendit pas le murmure derrière lui, mais Nathaniel vit la boule noire dans la main de Bagaya. Il s’arrêta de bouger, et regarda la vielle, ses pupilles devenant de simples fentes verticales. Il voulut pousser un rugissement pour le prévenir du danger, mais n’eut pas le temps. La vielle lança la boule noire, et elle frappa dans le dos l’Elémental. Le choc lui fit faire deux pas en avant. Une fois arrêté, il voulut se retourner, se demandant ce qui se passait, ne sentant rien au début. Puis, il sentit quelque chose se créer dans son esprit, un lien. Ne comprenant pas ce qui se passait, il ouvrit la bouche pour parler, mais rien ne sortit. Des vagues de douleurs et de souvenirs se déversèrent dans son esprit, le terrassant. Il écarquilla les yeux, et tomba au sol, ne voyant plus rien, ne ressentant plus rien. Il s’effondra totalement, se prenant la tête entre ses mains, criant de douleur. Nathaniel rugit encore, d’inquiétude cette fois, et pencha la tête vers lui, l’entourant de sa queue, formant un barrage. Tout n’était qu’un monde de douleur pour Raphaël. Il ne sentait plus rien à part la douleur. Il ne s’entendait pas crier. Tous ses souvenirs, à qui était-il ? Bagaya ? C’est qui ? Lui ? C’est comme ça qu’il s’appelait ? Mais non ! Il était Raphaël… Non, ce n’était pas sûr. Qui ? Qui je suis ? Qu’est-ce que je suis ? A l’aide ! Le dragon l’entourait, ne se préoccupant plus de rien. Il voulait l’aider, mais comment ? Il n’était qu’un dragon, il ne pouvait rien faire. Son impuissance le désespérait. Il devait l’éloigner d’ici ! Nathaniel l’attrapa délicatement entre ses crocs, et le souleva. Raphaël avait arrêté de crier. En fait, il était tombé dans les pommes. Le dragon s’éloigna de la Sorcière. Il aurait voulu la tuer, mais il n’avait pas le temps. Il devait s’occuper de son ami.

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Le Changement, le renouveau [Rp pour tous]

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