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 Le Changement, le renouveau [Rp pour tous]

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Mer 20 Mai 2015, 20:36

Tels de bons vieux amis, les deux Elémentals de feu discutaient tranquillement entre eux, une discutions vive, chaleureuse et des plus animés pour ceux qui se trouvaient autour. Un sourire large et des plus amical fendit le visage du guerrier, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas affiché une aussi bonne humeur et un si franc sourire face à une personne. Kain semblait avoir trouvé là un véritable camarade et ami, ce dernier n’étant autre que le frère d’Alyska, Axel qu’il ce nommait. D’ailleurs celui-ci avait de forte ressemblance avec cette dernière, ce malgré leur différence d’élément. En premier lieu, on ne pouvait faire abstraction de la crinière rouge et flamboyante qui entourait le visage des deux jumeaux, faisant de ceci leur signe distinctif majeur. Venait ensuite, bien naturellement, les petits signes habituels, tel la forme de leurs yeux ainsi que les angles et la forme de leur visage. On pouvait ainsi facilement devinez leur évident lien de parenté.
Continuant alors de parler, une brève pensée arriva jusqu’au mercenaire quant à Axel. Ce dernier lui rappelait étrangement son compagnon dragon, Hakan, mais en beaucoup moins embêtant, ce qui n’était pas pour lui déplaire cela dit, loin de là. D’ailleurs, le guerrier se demanda, durant un court instant, ou celui-ci pouvait bien être en ce moment, bien qu’il en avait une très vague idée. Enfin, pour le moment, Kain reporta son attention sur ses deux enfants, après qu’il leur ait posé la question de leur élément, curieux de savoir auquel ils appartenaient maintenant qu’ils avaient grandi et qu’ils étaient en âge de le recevoir. D’un regard, il les vit assez fermés, froid, voire quelque peu retissant quant à lui répondre, mais malgré tout, ce fut son fils qui finalement lui répondit, et d’un ton fort peu agréable au goût de l’Elémental de feu, leur père. Kain apprit donc que ses deux enfants étaient tous deux du même élément, à savoir la terre. Serte ce n’était nullement le feu ou la foudre comme il avait put le souhaiter intérieurement, mais au moins la terre était toute aussi bien et, de plus, cela n’était pas un élément tel l’eau ou la glace. Dans un tel cas, leur père aurait été fort déçu des deux jumeaux. Ensuite, après cette nouvelle, restait maintenant à s’occuper du ton qu’avait employer Dragon. Kain n’en laissa rien transparaitre, mais intérieurement un brin de surprise et d’étonnement se fit à la réflexion de son fils, ce accompagné peu après d’une brève once de fierté à son égard. Il s’approcha alors de ce dernier, un rictus affiché sur ses lèvres, avant de poser une main sur l’épaule de son fils et de lui répondre tranquillement en se penchant vers lui.


Au moins t’as tu répondant gamin. Mais tu devrais garder cette rancœur pour tes ennemis plutôt que pour moi. Même si je ne vous ais pas vus depuis que vous avez grandi, ce n’est pas comme si vous ne m’aviez jamais vu de toute votre vie. Au moins je lui là désormais. De plus, j’étais bien présent lorsque vous n’étiez encore que des nourrissons qui se tenaient au creux de mes bras.


Se redressant, il espérant ainsi que leur différent soit finis et qu’ils pourraient établir une relation de famille à peu près convenable.
Ce fut à ce moment là qu’une voix se fit entendre dans le dos de l’Elémental du feu.


Hé Kain ! T’es là ! Heureusement qu’on te repère facilement mon gars.

Hakan. Ce dernier s’approcha de la petite famille, s’arrêta un instant et regardant tour à tour Atheria et Dragon avant d’émettre un léger sifflement tout en continuant de plus belle.


Salut à vous deux, mini Kain et mini Alyska.

Riant un instant, il riva son regard vers Athéria dans un premier temps.

Hé bah… t’es presque encore plus belle que ta mère ma jolie !


Enfin, vint le tour de Dragon.

Et toi mon gars tu…Heuu…

L’homme-dragon stoppa sa phrase un instant, observant Kain et son fils, avant de commencer à pouffer.

Ah non, oublis ça mon grand, j’allais dire une bêtise héhé.


Un soupir sortit alors d’entre les lèvres du mercenaire tandis que son poing se resserra, un simple mot se fit entendre alors.


…Hakan…

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Latone
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Latone
Mer 20 Mai 2015, 21:22

Il y avait quelque chose dans ses yeux qui lui titillait l'esprit. Leur premier échange n'avait été, certes, qu'un lamentable échec, dû au comportement maladroit de la chamane et de la dureté naturelle de l'élémentale. Mais depuis que Léto s'était de nouveau retrouvée à "l'affronter", outre le fait de s'inquiéter pour les possibles dommages occasionnés par le mouton, elle capta une sorte de déjà-vu dans le regard attendri de l'esprit élémentaire. Après, elle n'avait pas bonne mémoire et peut-être même que son cerveau lui jouait des tours sous l'effet extatique, mais tout de même, c'était étrange. Malgré cette moindre gêne, elle fit en sorte de ne pas perdre la face inutilement, elle avait un but pour être venu d'aussi loin.

Au moins, son intervention bien qu'inutile eut le mérite de lui confirmer la forme de Lysis. Face à ce soulagement, Léto ne se rendit pas compte qu'elle était en train de sourire. Elle pardonnait si facilement à ceux qui lui ont fait du tort ; encore plus envers ceux dont le sermon était justifié. Enfin, ce n'est pas comme si Lysis lui avait vraiment fait du mal – si ce n'est de grandement l'impressionner en la soumettant avec sa maîtrise de l'air – mais l'empathie naturelle de la jeune femme lui avait quand même dicté la prudence, au cas où cette ville ne lui réserve trop de surprises... Et l'action qui venait de se dérouler sous ses yeux en était déjà une.

" Un mouton aussi près du palais, c'est vrai que ce n'est pas normal. Enfin ça pouvait être normal chez vous, s'il y a une coutume élémentale ou quelque chose comme ça, mais vu votre réaction cela n'a pas l'air d'être le cas, donc… ce n'est pas normal, d'accord. Léto s'attarda alors sur sa propre réaction qui, il faut dire, manquait de mordant pour une guerrière aguerrie. Désolée de ne pas vous avoir prévenue au fait, ça m'a tellement surpris que je suis restée bêtement sans bouger… Votre robe serait encore neuve si je l'avais fait. " C'était son style, de s'inquiéter pour tout et n'importe quoi, même sur les détails minimes.

Quoiqu'il en soit, après ce vibrant phénomène des plus palpitants, la blonde avait fini par oublier la raison-même de sa venue et Lysis fut donc bien avisée de la lui demander personnellement. Le duel ! Oui, la situation actuelle prenait tout son sens quand on rebranchait indirectement ses deux neurones actifs. Pourtant, bien que Léto fût enthousiaste à l'idée de répondre avec honneur et dignité aux "attaques" de l'élémentale, l'ambiance ne s'y prêtait plus vraiment, avec notamment la disgrâce de son adversaire. Du coup, la chamane se renfrogna un peu, ne voulant pas brusquer les choses au risque que Lysis le prenne mal, et réagisse en conséquence. Léto n'avait clairement pas l'envie de se faire rabaisser une nouvelle fois, elle risquait de perdre de sa ardeur à force. La jeune femme ne savait bien évidemment pas comment amener tout ça, elle se retrouva alors un peu à blablater pour rien.

" Oh si, cette fête est vraiment amusante, et les vôtres sont charmants. Enfin, je dois avouer que je n'ai parlé qu'à une élémentale depuis mon arrivée – vous, en fait – j'en connais un autre d'élémental, il est fait de métal par contre, et il est mort, c'est mon esprit-compagnon. Là il m'a un peu lâché, mais je vais bien finir par le retrouver, j'espère. Bref, vous avez été gentille avec mon amie, pour sa robe, et malgré la baffe qu'elle vous a mise par erreur, alors ça va, je prends plaisir à être ici. " Comme d'habitude, cela aura mis un peu de temps à trouver son point final.

A mesure qu'elle parlait, son sourire se dissipait encore un peu plus et son regard trahissait davantage son embarras : elle était indécise, et avait même peur de cette indécision. Devrait-elle rester et annoncer son intention de jouter contre Lysis, au risque de se faire rembarrer pour l'impolitesse engendrée ? Ou devrait-elle retourner auprès d'Hayina et s'expliquer quant à l'abandon de son essence ? Pire, devrait-elle chercher Oberon, et ne pas le retrouver, et se faire surprendre par Hayina qui pourrait alors prendre mal son comportement de fuyarde ? Tous les scénarios tordus et inimaginables s'accumulaient dans sa petite tête, et ça commençait à un peu trop déborder à son goût. Léto finit par se gratter les cheveux, comme les fois où elle avouait ses bêtises ou son embarras. Quitte à être là, autant faire la demande, écouter la réponse, et illico quitter ce lieu pour rejoindre l'orisha. Oui, c'était définitivement un bon plan, reste à savoir si elle le suivra jusqu'au bout ; comme ce n'est pas souvent le cas, il fallait le préciser.

" Pour tout vous dire, je suis venue vous battre. C'était une introduction extrêmement mal choisie et dangereuse, elle dut lutter intérieurement pour se rattraper du mieux qu'elle pouvait. Ce que je veux dire c'est que vous êtes forte, ça il n'y a aucun doute : vous avez failli me faire mettre un genou à terre, et sans bouger en plus ! Elle souriait sans s'en rendre compte de son soudain enthousiasme, ce qui était bon signe en soi. Si ça ne vous dérange pas, vous voudriez bien faire un duel avec moi ? Un autre jour bien sûr, pas tout de suite, pas ici, ce n'est pas vraiment l'idéal. Mais si je reviens, vous vous battrez contre moi, s'il vous plait ? " Elle joignit ses mains par réflexe, comme si elle lui suppliait ; elle en avait raté tellement des occasions comme celle-ci…

Il était inutile de s'attarder sur les raisons de cette demande : déjà parce que Lysis devait s'en douter, et puis en plus Léto avait cette envie qui lui brûlait la langue depuis tout à l'heure, il fallait qu'elle se lance une bonne fois pour toute… et c'était enfin chose faite. Elle avait l'air peut-être d'une gamine un poil capricieuse, mais tout cela était enrobé d'un profond respect pour cette élémentale qui devait maîtriser une puissante magie pour la mettre mal à l'aise. Léto avait besoin de se battre pour apprendre, et de se battre plus particulièrement auprès des meilleurs.


Résumé:



By Jil ♪
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Ezechyel
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Ezechyel
Ven 22 Mai 2015, 00:35


Ses mots décrivaient l’exact même de mes pensées, de mes réactions face aux changements. Ou plutôt, à la nouveauté, à la découverte aveugle de quelque chose que je n’avais jamais vu auparavant. J’avançai sur le chemin en tâtant, en posant le bout du pied contre le sol pour me créer une idée précise de sa stabilité, de sa dureté. Qu’il ne s’effondre pas sous mon poids, qu’il ne me lâche pas dans un territoire hostile, méconnu. Je tanguais encore, toujours, entre la peur et la joie, l’euphorie et la terreur. De sensations qui s’étaient à peine éveillés, de sentiments qui faisaient surface alors qu’ils avaient été terrés, enseveli sous des tonnes de souffrances et de peine que j’avais terminée par les oublier. Qui entre nous pouvait se vanter de connaître tous ces mécanisme complexes qui commençaient à se mettre en route dans nos tête, faisaient réagir nos corps avec une telle violence? Qui détenait la réponse aux sentiments qui nous assaillaient sans relâche au moindre regard échangé, dans le creux de ses yeux? Personne. C’était de nouvelles impressions, de nouvelles sensations qui se réveillaient, qui poussaient mon âme à s’avancer vers la sienne. Rien que pour elle, rien que pour l’obtenir. Je voulais toujours avoir plus, surpassé les limites, transgresser des règles qui, pourtant, demeuraient inexistantes. Le baiser que nous avions échangé avait été trop bref, trop rapide. Juste assez long pour ouvrir l’appétit, pour stimuler les envies et le désir de croquer la chair d’un met gourmand. Ma gorge s’asséchait, mon cœur tambourinait sur ma cage thoracique, chaque battement plus douloureux, plus puissant que son prédécesseur. Un simple contact, son corps entre mes bras… c’était loin de me suffire, de me satisfaire. Plus. Encore plus, toujours plus. Je fermai les yeux, me laissai dévier par les effluves de son doux parfum des bois. Mon étreinte se resserra autour de sa fine taille, dans un geste qui, malgré toute l’affection que je pouvais sentir entre mes doigts, pouvait se comparer à un acte possessif, égoïste. Pour empêcher à quiconque s’approchait de nous de me la prendre, de la dérober sous mes yeux alors que je la contemplais, jamais fatigué de l’éclat de ses yeux. Je le savais pourtant. Je savais que nous étions seuls au cœur de la ruelle déserte. Ensemble, tous les deux. Peut-être avais-je simplement peur. De la voir se glisser entre mes mains comme un filet d’eau, craignais qu’elle disparaisse en nuage de poussière, qu’elle ne souhaite m’abandonner. Je voulais croire en son Amour, je croyais en ces sentiments comme je ne l’aurais jamais fait avec un autre. Nous partagions réellement nos émotions, nous étions en harmonie avec notre prochain. Avec elle, nous formions un tout, nous créions un nouvel être si différent, si peu semblable à ce que nous étions.

Lorsque ses lèvres s’approchèrent des miennes, dans une lenteur qui me faisait envier l’instant du contact, qui me faisait si mal à la fois de par son avancement si peu rapide, que son souffle me frappa au visage, doux et apaisant, un frisson descendit la courbe de mon dos. Les battements de mon cœur s’affolaient, prenaient une soudaine ampleur. Mais cette fois, mon corps ne demeura pas paralysé, aussi immobile qu’une statue de pierre. Il bougea, animé par une énergie nouvelle, s’avança vers celle qui l’attirait indéniablement, sans qu’il n’y ait d’échappatoire.

Mais il n’était pas question de fuir, non?

Je lui redonnai son baiser, redoublai l’intensité, accentuai l’avidité et la passion par ce simple contact entre nos lèvres. La musique devint plus forte. Le son des violons, des instruments à vent et des percussions s’attaquèrent directement à mes tympans, aussi bruyants qu’un tintamarre qui me plongeait plus en profondeur dans notre Univers. Les lumières d’Aeden ne furent jamais aussi brillantes et éclatantes. Elles me rendaient presque aveugle, brouillaient les horizons, les environs, pour converger vers un unique point. Mircella. Ses yeux émeraude étincelaient, soudain animés par des flammes à la fois dangereuses et tentantes, comme si elles me défiaient à affronter leur chaleur. Un risque que je n’hésitai pas à prendre, quitte à me brûler les doigts, en me rapprochant de ces lueurs ardentes. Mes mains glissaient sur la peau lisse de son visage, je ne parvenais plus à me détacher de son regard. Elle m’avait emprisonné, hypnotisé dans un état second. Je ne pouvais me libérer des barreaux qui se dressaient sur mon chemin. … Non, ce n’était pas la meilleure façon de décrire ce que je ressentais. Il n’y avait aucuns obstacles entre elle et moi, je ne souhaitais en laisser aucun se mettre sur la voie, nous séparer l’un de l’autre. Je ne pouvais pas comparer ces sentiments à une cage, à une prison. C’était tout simplement… indescriptible. Toutes ces émotions, tous ces frissons. Il n’y avait rien qui puisse être l’égal, semblable, à ce que nous vivions, à ce que nous partagions par l’intermédiaire de ce baisser qui rompait les barrages érigés.

Elle était mienne et j’étais simplement sien. « Je ne sais pas non plus ce qui nous arrive. », lui murmurai-je à l’oreille. « Mais n’est-il pas plus tentant de le découvrir par nous-même? » Je terminai le baiser interrompu et reculai d’un timide pas avec un immense sourire aux lèvres. Mes doigts se glissèrent dans les siens, les serrèrent pour garder le contact. Je ne voulais plus défaire ce lien, je ne souhaitais plus la relâcher. Je voulais poursuivre ce baiser mais, le grondement sourd de mon estomac me ramena rapidement à la réalité. Je baissai les yeux, gêné par le bruit qu’elle avait sans doute perçu, les joues rougissantes. Ma voix s’éleva dans un murmure, aussi timide qu’un jeune enfant. « … Je commence à avoir faim. » Elle l’avait deviné, c’était certain. « Que dirais-tu d’aller manger un gâteau? » Sans attendre une quelconque réponse de part, je l’entraînai dans la foule, passai entre les gens qui dansaient pour aller rejoindre le buffet. L’odeur des pâtisseries étaient si fortes, trop fortes. Ça ne faisait que me rappeler la faim qui me tenaillait l’estomac. Je me tournai devant elle, me perdit dans ses magnifiques iris. Mes lèvres s’entrouvrirent, ne laissant passer que quelques mots. « Tu préfères vanille ou chocolat? »

RÉSUMÉ:
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Ven 22 Mai 2015, 12:15

La Vérité… Quelle importance peut-elle avoir, quel poids celle-ci peut-elle prendre lorsqu'il est question d'une race dont personne n'a connaissance ? Nous, les Ombres, étions sans cesse condamnée à mentir sur nos origines, même si ce n'était parfois que par omission. Nos lois nous interdisaient strictement de révéler à qui que ce soit l'existence de notre peuple, de convier un étranger dans notre Royaume, jusqu'à même simplement mentionner le Cycle voir ce qu'il y a après la mort… Et ce jeune élémental me demandait de lui dire la vérité… C'était… Illusoire. Je ne le pouvais tout simplement pas. Et moi qui m'étais cru être une relativement bonne menteuse, la compagnie de Lucius m'avait rendu la tâche encore plus ardu qu'elle n'aurait du l'être. Ces erreurs me coutaient chers, et je continuais à m'interroger sur sa présence à mes côtés. Sweety et Saïko ne m'avaient jamais causée de problèmes que je ne pouvais résoudre simplement et rapidement, mais ce n'était pas le cas du sorcier aux goûts si morbides. Il était humain, avec ses défauts et son don de parole, capable de prononcer des mots dans une ville ennemie à son camp sans même se soucier un seul instant des conséquences. Et je ne pouvais pas me débarrasser de lui. Il m'arrivait même parfois de me demander si sa présence auprès de moi ne relevait pas de la malédiction des Ombres, et qu'il n'était qu'une épreuve de plus dans mon existence éternelle qu'il me fallait parvenir à réussir. Je soufflais profondément, expirant un air fictif de mes poumons tout aussi inexistants… Et plongeais mes prunelles vertes dans celles de l'élémental de feu, visiblement perdu et hors de lui. Si je ne pouvais lui dire toute la vérité, deux choix s'offraient à moi. Risquer de m'enfoncer plus profondément dans le mensonge ou ne lui donner qu'une infime partie de ce qu'il désirait savoir. Et j'ignorais quelle solution était la meilleure ou devrais-je dire la moins pénalisante des deux… « Écoute. Peut-être que Lord est ici, mais il est puissant et ne craint pas grand chose. En revanche, les sorciers qui lui sont hiérarchiquement inférieurs n'ont rien à faire ici et ils ne sont pas stupides. Je ne suis pas une sorcière. » Et je faillis ajouter, "même si je pouvais l'être et aurait même probablement du"… Mais cette partie de ma phrase se perdit entre mes lèvres.

Le nouvel Empereur venait de terminer son discours, que je n'avais écouté que d'une oreille discrète, bien trop préoccupée par ma situation actuelle. La haine se lisait dans son regard tout autant que l'incompréhension. Et ces yeux dans lesquels je me reflétais me mettaient mal à l'aise. Ce n'était qu'un enfant… Et je me demandais si Capucine réagirait avec la même véhémence lorsque mon courage sera assez grand pour que j'ose aller à sa rencontre… « Non, je ne suis pas ta mère, et je ne sais pas ce qu'elle t'a fait, mais je ne te veux aucun mal. » Sa révélation m'avait fait l'effet d'une pierre jetée en pleine poitrine. Son ton était si… froid… qu'il était évident que ce garçon ne portait certainement pas sa maman dans son cœur et qu'elle lui avait probablement fait du mal. Comment une femme pouvait-elle abandonner et blesser un être qu'elle avait porté dans son ventre ? Moi-même qui n'ai porté que peu de temps ma fille et qui ai du m'occuper de son âme, je souffrais atrocement de ne pas avoir eu la chance de la mettre au monde et continuais inlassablement à prendre soin d'elle dans l'ombre. J'étais tout ce qu'il y avait de plus sincère, je ne lui voulais pas de mal, mais je me doutais que sa méfiance envers moi ne cessera pas de si tôt… Tout ceci, je ne le devais qu'à mon incompétence, à mon incapacité à m'adapter rapidement à une situation. J'avais beau savoir réfléchir, je manquais cruellement d'agilité d'esprit… Et c'était un handicap que je ne pouvais pas me permettre d'assumer plus longtemps en tant que Passeur. « Je me doute que tu ne porte pas les sorciers dans ton cœur, je connais un peu l'histoire de ton peuple. Mais je n'ai rien à voir avec ces vieilles querelles, sache-le. » Je le fixais au fond des yeux et mon ton avait été d'une neutralité des plus totale. Des faits, je n'avais fait qu'énumérer de simples faits. Au moins je ne risquais pas ainsi de fâcher d'avantage mon jeune interlocuteur.

« J'accepte bien entendu ton offre et je te remercie de me donner une autre chance d'acquérir ta confiance. » J'attrapais, hésitante, une part de ce qui me semblait être un gâteau au chocolat. Et je croquais à l'intérieur, feintant l'appétit. Pour une Ombre, manger était totalement inutile et les aliments n'avaient aucun goût. J'avais l'impression d'avoir avaler un morceau de bois mou et garder le sourire amical que je m'efforçais de garder fut soudain une épreuve d'une extrême difficulté. Mais soudain, un éclair de lucidité me frappa, un point commun que j'avais découvert assez récemment et auquel je n'avais pas encore eut le temps de réfléchir. Et ce n'était autre que ma naissance ainsi que celle de ma sœur. « Tu sais, moi aussi je suis née de la magie. Pas allié à un élément, mais dans tous les cas, j'ai été créée. Ma mère ne pouvant plus avoir d'enfant, elle a demandé à notre oncle de trouver une solutions à son problème, et je ne connais pas tous les détails, mais il a réussit. » Je le laissais ensuite méditer sur cette révélation que je venais de lui offrir, en espérant que cela me permettrait de créer une brèche dans ce mur de glace qui nous séparait. Et pendant ce temps là, non loin de nous, Lucius continuait encore de s'empiffrer de victuailles et alcools en tout genre, alors que je le voyais clairement en train de lorgner sur une paire d'oreilles qu'il semblait déjà s'imaginer posséder… La situation me laissait un arrière-goût amère, et j'espérais n'avoir aucune autre catastrophe à relever d'ici la fin des festivités…

Post n°4 - 1000 mots



Résumé:
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Sam 23 Mai 2015, 20:55

Le contact des lèvres de son semblable contre les siennes la fit vibrer de toutes part, tant qu'elle eut du mal à retenir quelques tremblements. D'abord doux, tendre et sensuel, il ne tarda pas à s'enflammer, être en proie à une passion qu'elle n'avait jamais connu, qu'elle découvrait en ce moment même et dont elle ne tarderait pas à manquer. Elle le voulait, elle le voulait tellement qu'elle n'aurait jamais pu le céder à qui que ce soit. En ce moment même, il était à Elle, et à personne d'autre. Il lui appartenait complètement et nul n'aurait su les séparer. Elle n'imaginait le laisser s'en aller à présent, il faisait partie intégrante de sa vie maintenant, et le bonheur qu'il lui apporterait ne saurait être comblé par quelqu'un d'autre. Jamais en un siècle de vie son cœur n'avait palpité d'une telle allégresse, ne trépidait d'impatience de le retrouver chaque fois qu'elle le quittait. Elle frémissait à l'idée même de se retrouver dans ses bras, souffrait le martyre dés lors qu'elle en quittait l'entre ouverture. La Haute Elfe sentait sa chaleur l'envahir, son courage et son enthousiasme se transmettre à elle et elle l'acceptait avec une joie sans pareille. Ses sentiments commençaient à se développer beaucoup plus vite qu'elle ne l'aurait pensé, et quand le baiser prit fin, ce fut une véritable torture de ne pas le reprendre avec autant de fougue, car une fois la flamme allumée, il est relativement ardu de l'éteindre, et il ne tiendrait qu'à lui de procéder en ce sens ou non.

Découvrir.. Le découvrir l'excitait terriblement. Elle revoyait l'exaltation des premiers jours, des mots qui résonnent dans votre esprit pendant des jours, de la véhémence de chacun de ses gestes qui signifient tout à coup le Monde entier à vos yeux. Elle qui n'avait eu le bonheur que de vivre ce déchaînement que quelques jours, sans qu'il ne se transforme en véritable Amour, priait pour que ce soit bel et bien le cas, que son emportement ne la quitterait jamais. L'inclination qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre n'aurait su disparaître en un coup de vent, et même si elle ignorait l'origine du trouble qui prenait possession de son corps dés lors qu'elle l'apercevait, elle ne le rejetait pas. Elle le fixait, le visage apaisé, oubliant tous les problèmes, tous les obstacles qui se trouvaient sur son chemin. Elle l'adorait, à un point qu'elle n'aurait su expliquer, qui ne pouvait être défini par aucun texte, aucun poème, aucune déclaration aussi belle puisse t-elle être.

Ce n'était plus la gravité qui la maintenait au sol, et elle aurait été prête à tout donner pour ces beaux yeux, pour s'imprégner encore et encore de sa personne jusqu'à ce qu'elle ne perçoive en elle que l'ombre de ce dernier, qu'elle soit une deuxième partie de son âme. Et un bruit vint perturber leur romance, leur petit moment de rêve qui n'appartenait qu'à eux, laissant place à un très léger rire. Depuis qu'ils étaient arrivés à Aeden, de nombreux mets les invitait à les dévorer sans retenue, mais de surprise de se revoir en un tel lieu, ils n'avaient pas osé y toucher. Aujourd'hui, cela se ressentait, et une fois qu'elle put s'arrêter au côté de celui qu'elle aimait devant le buffet, son ventre fit exactement la même constatation que son esprit. « Heureusement que tu me l'as proposé. Je ne pense pas que j'aurais pu tenir encore longtemps le ventre vide ! ». Observant rapidement les gâteaux présents sur place, elle ne put cependant cacher sa gourmandise manifeste, hésitant pendant de longues secondes. Et une fois que ce fut décidé, elle se retourna vers son congénère.

« Chocolat ! ». Un large sourire d'enfant sur le visage, une fraîcheur à en faire pâlir les plus innocents garnements. Elle respirait la pureté, la joie, la gaieté. Saisissant sa part, elle se redressa doucement, remarquant alors enfin sa main, jointe à celle d'Ezechyel. Elle qui aurait éprouvé une gêne sans pareille en se baladant ainsi avec quelqu'un d'autre n'en était que plus heureuse. Allant s'asseoir à une table ou elle s'invita directement aux côtés de l'Elfe, elle posa sa tête sur son épaule. Qu'est-ce que cela pouvait faire, si on les voyait ensemble ? Elle n'avait pas honte de celui qu'elle chérissait et se serait damnée pour une autre étreinte. Ils ne s'affichaient pas, non. Ils vivaient ensemble un véritable rêve éveillé. Les lumières de la fête soulignaient avec merveille les traits un peu trop sérieux du jeune homme qu'elle connaissait par coeur. Ils rayonnaient, étincelaient au beau milieu du nombre incalculable d'invités, et il était rare de voir Mircella dans un tel état de béatitude mais surtout aussi sincère.

Un silence s'installa entre eux alors qu'elle se détachait très légèrement de ce dernier pour prendre un bout de sa part de gâteau, ne pouvant retenir sa jubilation face à cette nourriture que son estomac réclamait tant. Mais elle se stoppa dans son élan, reconsidérant la position dans laquelle elle était, se tournant vers son congénère. « Désolée, je suis un peu une grande enfant devant tout ce qui est gâteaux, et parfois même les spectacles de rue. ». Elle baissa légèrement les yeux. « Je n'ai pas eu l'occasion d'en profiter quand j'étais un peu plus jeune. ». Elle s'arrêta, souriant à nouveau. « Alors autant en profiter maintenant ! ». Replaçant sa longue robe à la traîne dorée, elle s'approcha un peu plus de l'oreille d'Ezechyel pour lui murmurer quelques mots que seul lui pouvait entendre, que personne ne devrait venir gâcher. « Je suis bien avec toi, ce soir. Il n'y a rien qui m'aurait fait plus plaisir que de te retrouver. ». Et elle entrelaça leurs doigts à nouveau, le coeur léger. « Ce serait te mentir de te dire que tu ne m'avais pas manqué. Je ne te l'ai jamais demandé après tout, mais ou habites tu en temps normal ? ». Elle, vivait à Earudien. Mais elle ne pouvait décemment se téléporter à chaque fois aux côtés de l'Elfe, de peur de s'immiscer de trop près dans sa vie privée. Mais si quelqu'un d'autre s'y trouvait qu'elle.. Elle ne préférait pas y penser, une pointe de jalousie la gagnant, serrant sa gorge, et son regard s'assombrissant. « Enfin, si ça ne te gêne pas.. ». Elle n'osait pas.


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Dim 24 Mai 2015, 16:31


Quelle étrange femme…

Plus le temps s’écoulait entre elle et moi, plus la discussion se prolongeait encore et encore, plus l’impression devenait forte. Elle amenait …quelque chose qui faisait naître le doute, engendrait l’hésitation à propos de sa nature qui semblait si… contradictoire. Une sorcière, ne se comportait pas ainsi en présence d’un Elémental. Encore moins si ce n’était qu’un jeune enfant à ses yeux, encore moins si celui-là même cherchait la provocation, cherchait à la déstabiliser, à l’insulter. Pourquoi n’agissait-elle pas? Ne semblait pas ressentir de haine envers moi, envers toute la ville? Qu’elle n’affichait même pas une parcelle de dégoût? Je serrai les dents. Elle ne semblait pas être prête à entrer dans le jeu, à entrer au cœur d’une relation aussi primitive, aussi détestable entre mage noir et Elémental. Comme si rien ne la touchait vraiment, comme si rien ne la concernait directement. C’était frustrant, énervant. Devant elle, je semblais être ce que j’étais : un enfant. Un gosse stupide qui s’amusait à paraître confiant, sûr de lui. Alors qu’il n’en ait rien, qu’il ne cherche que des problèmes en usant d’une attitude puérile. Qui ne cherchait qu’à découvrir ce qu’il détestait, que la majorité de son peuple haïssait depuis la nuit des temps, pour se défouler contre eux, pour cracher son malheur au visage de ceux qui ne voulaient rien entendre, rien comprendre. Mais la fierté que je possédais refusait d’écouter la Vérité sur ma position : elle niait que mes actes n’étaient que des enfantillages de gosse troublé, perturbé par des événements qui dataient de deux ans. Deux longues années…

Je fermai les yeux. J’avais cru avec naïveté que le passé n’avait plus d’incidence sur la vie que je menais, qu’il avait été repoussé dans un coin de ma tête. Oublié, perdu. Mais, j’avais eu tort sur l’ensemble de la ligne. Aveuglé par une lumière que je ne saurais décrire comme étant noire ou bien blanche. Avais-je progressé depuis que Mère m’avait abandonné? Depuis que j’avais mis les pieds une toute première fois en Aeden? Le plus troublant, le plus douloureux, c’était que je ne possédais même pas un semblant de réponse. Seulement… un vide abyssal. « Alors qu’est-ce que vous êtes, hein? Pourquoi n’êtes-vous pas capable de dire la vérité? » Parfois, l’ignorance avait plus de valeur que le Savoir. Les secrets n’étaient pas tous créés pour être divulgués au premier qui voulait tout connaître, pour être su de ceux qui n’avaient pas à connaître. Mais le seul problème, c’était que j’ignorais où arrêter, quand arrêter. L’abandon n’avait jamais vraiment fait partie de mes principes. La curiosité, au contraire, si. Alors, je continuerais, continuerais jusqu’à obtenir une réponse qui me satisferait. « Je sais que vous ne l’êtes pas. », murmurai-je lorsqu’elle mentionna ma mère. « Mais je n’ai pas pu m’empêcher de vous comparer à elle. » Il n’y avait rien. Pas de « désolé » à la fin de ma phrase ou de pardonnez-moi. Vu dans son ensemble, ce n’était que des mots placés l’un à la suite de l’autre. Mais, quiconque qui était assez malin pour lire entre les lignes, percer le ton de ma voix pour le déchiffrer, comprendrait que ce n’étaient que des excuses cachées insérées dans une phrase banale.

Mais les doutes qui persistaient sur la nature de Milady m’empêchaient de prononcer mes « regrets », explicitement. Peut-être n’était-ce qu’une habituelle fourberie de Sorcier, une manipulation que seule la femme possédait le secret? Les hypothèses n’étaient pas à écarter. Cependant, le ton de sa voix, l’expression de ses yeux émeraude… me poussaient à croire qu’elle était sincère… et honnête dans ses propos. Jusqu’à un certain point. « Ça ne vous affecte pas d’avoir remporté la troisième place à la Coupe des Nations en leur nom? Au nom des Sorciers? » Elle affirmait ne pas être un mage noir, elle affirmait que ces querelles n’avaient rien à voir avec elle. Alors pourquoi avait-elle accepté de participer à un tel événement, à une telle compétition qui faisait la fierté d’un peuple sans elle-même ressentir de la fierté pour la race, ce sentiment d’appartenance, d’euphorie? Sans être… une sorcière elle-même? Ça paraissait si improbable, si… impossible. Je ne trouvais pas d’autres termes pour décrire une chose pareille. Par la suite, elle me remercia de lui avoir offert une deuxième chance, un moyen supplémentaire de se rattraper après la tornade que son ami avait laissé derrière lui. Je croisai les bras, souriant sur la commissure de mes lèvres. Sans joie. « Profitez-en. », chuchotai-je, la voix tressautant, hésitante. « Mais je ne supporterais pas une trahison. » Même si je suis habitué à me faire abandonner. Le reste de mes mots se coinça dans ma gorge avec un goût amer, une odeur putride. Je ne savais pas comment je réagirais si je venais à apprendre qu’elle m’avait menti, que toutes ses paroles n’étaient qu’un tissu de beaux mensonges  ficelés. De la colère, de la peine? Je ne cesserais jamais de danser entre ces deux émotions, coincé dans un cercle sans fin, sans échappatoire pour m’extirper de l’Enfer et du chaos de ma propre tête.

J’enfouis une bouchée de gâteau pour oublier cette pensée, pour porter davantage d’attention à la suite du dialogue de la jeune femme. Je manquai de m’étouffer à la seconde où elle déclara n’être qu’une création de la magie de son oncle. C’était… un être vivant créer de toute pièce par des pouvoirs qui me poussait à vouloir connaître la nature exacte de la magie mise à l’œuvre, pour former définitivement Milady. « Comment est-ce possible? », balbutai-je à voix basse. « C’est impossible… » Je n’arrivais plus à déceler le vrai du faux. C’était… trop. Beaucoup trop. L’impossible n’existait pas réellement. Il y avait simplement des prouesses difficiles à réaliser …et d’autres plus simple. C’était ce que je croyais. Je levai les yeux vers elle, plantai mes iris rouge flammes au cœur de ces pupilles vertes. « Quel genre d’être êtes-vous? » La question avait quitté mes lèvres sans même que j’en sois conscient. Mon ton n’exprimait aucun dégoût palpable. Seulement… de la curiosité. Une interrogation que tout enfant aurait posée. « C’est pour ça que vous vouliez garder le secret? » J’avais hâte d’entendre sa réponse.

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Mar 26 Mai 2015, 11:12

Je ne savais plus où donner de la tête et je craignais sincèrement de commettre un autre imper incessamment sous peu.  Pour une Ombre, parler d'elle revenait à parler d'une légende, et je m'étais décidément aventurée sur un terrain particulièrement glissant et pentu. La question restait toujours la même, éternel problème dont je ne suis jamais parvenu à découvrir la solution… Où pouvait bien se trouver la limite entre ce que je pouvais révéler sur ma personne et celle qui m'amenait à devoir jongler habilement entre mensonge assumé et morceau de vérité déguisé ? Ce garçon ne me voulait pas de mal et sa curiosité semblait peu à peu prendre le dessus par rapport aux autres émotions négatives qu'il avait développé un peu plus tôt à mon égard. Beaucoup de mes frères et sœurs se contentaient d'éviter tout contact avec les vivants, ne les approchants que le jour de leur mort, tels des oiseaux de mauvaise augure… Mais ce n'était pas mon cas et cela ne l'avait jamais été. Je ressentais sans cesse cet étrange besoin de côtoyer ceux dont le cœur bat encore et que les émotions positives influent régulièrement tel des marées. Ainsi avais-je peut-être l'impression de ne pas être uniquement qu'un outil au service du grand Cycle ? Je l'ignorais et mieux valait-il que je ne réponde pas à cette question. « Je pourrais te dire avec beaucoup de facilité que la Vérité est une notion qui se mérité, mais tu me semble être un garçon bien trop curieux pour te contenter simplement d'une telle réponse… » Répondre sans vraiment le faire, tourner autour du pot, détourner la conversation à son avantage. Tant de moyens que j'avais appris à manier avec délicatesse auprès de mon frère. Mais je n'étais pas pour autant une Maîtresse dans l'art de manier la parole, bien que cela me serait des plus utile.

Et à la nouvelle évocation de sa génitrice, le jeune élémental me sembla de nouveau… troublé. Pourquoi baisser d'un ton si ce n'est que parce qu'il se remémorait de sombres souvenirs ? Et qu'avais-je bien pour moi à lui ressembler autant ? Ma propre curiosité était plus forte que ma raison et plus je m'interrogeais sur cette banale coïncidence et plus mon désir d'en apprendre plus et l'idée de retrouver cette femme afin de m'y confronter me prenait, viscéralement. Pourtant, je savais pertinemment que cela ne pourrait rien m'apporter de bon, que le propre d'une Ombre était de ne jamais se mêler des affaires des autres, de respecter cette neutralité suprême que nous dictais notre rôle au sein de l'univers. Mais au delà de l'être maudit que j'étais devenu, il restait en moi une part de la femme que je fus autrefois, de celle qui avait soif de connaissances, de découvertes mais aussi, et sous une certaine forme, de pouvoir et de contrôle sur ceux qui m'entouraient. Je n'avais certes plus le panache qui me qualifiait à l'époque, mais tous ces traits de caractères n'avaient pas disparus sans laisser de trace. Je manquais d'assurance, peut-être même plus simplement de force, mais certainement pas d'ambition, puisque j'espérais prochainement être en mesure d'intégrer le conseil des Gardiens des Sceaux. « Ne parlons plus d'elle, si tu le souhaite. Je ne tiens pas à te mettre plus dans l'embarras que tu ne sembles l'être déjà. Si tu souhaites m'expliquer ce qui te la rappelle tant chez moi, je t'écouterais car il est légitime que cela m'intéresse. Mais je ne te forcerais pas la parole. » J'avais la nette impression de le manipuler ainsi, comme un parent qui ferait croire à son enfant qu'il le laisse sur place dans le seul but de l'effrayer afin que celui-ci ne s'éloigne plus. Je culpabilisais de laisser parler ma curiosité de cette façon, mais comment en aurait-il pu être autrement ?

« A vrais dire, ma participation à cette Coupe des Nations relevais du hasard. Quant à mon choix de concourir pour les Sorciers… Il n'a été influencé que par mon désir de comprendre mes origines. "Y a-t-il vraiment du sang de sorcier en moi ?" Voilà la seule question que je me suis posée. » Étais-ce la vérité ? Ni Romulus, ni Bagaya ne m'ont poussé à me présenter à cette compétition, et je ne me souviens pas moi-même des véritables raisons qui ont fait que je m'y suis présentée sous une appartenance au clan des mages noires. Ma mémoire, encore une fois, me faisait défaut… même si je soupçonnais effectivement que tout cela ait un lien avec mon besoin maladif de comprendre si un présent alternatif dans lequel je serais une sorcière était effectivement envisageable. « Personne ne supporte la trahison et elle est à l'origine de bien des décès dans ce monde, je peux te l'assurer. Certains sont simplement plus clément envers les traitres que d'autres. » Je souris malgré-moi, énigmatiquement, en songeant à Agnus Dei, notre actuel régent du Royaume et Gardien du Sceau de la Trahison. Si l'un des grand Domaines de la Mort était celui-ci, parmi les sept que nous avions, ce n'était certainement pas du à un hasard quelconque. Mais mes pensées s'égaraient déjà, alors que je continuais à avaler sans aucun plaisir apparent les bouchées de ma part de gâteau que je me forçais à avaler.

Et alors que j'avais osé aborder le sujet plus que mystérieux de ma naissance, je semblais enfin avoir fait mouche auprès de l'enfant. Dans un premier temps fort troublé, il avait ensuite relevé la tête afin de me fixer de ses pupilles, d'un regard franc au cœur duquel une étincelle de curiosité était née. C'était désormais le moment de dévoiler le panel de mes capacités oratoires. Point trop n'en faut. Voilà quelle serait ma ligne de conduite, d'autant plus que mes propres informations étaient toutes aussi floues que le secret de notre existence à Melody et moi-même. « Ce que je suis, je ne le sais pas vraiment moi-même. Sache que je suis une descendante de la Famille Eternam, qui a pour particularité d'être secouée de bon nombre de malédiction. » Je pris une pause, le temps de le laisser sonder son esprit. Avait-il entendue parler de Bagaya et de son désir d'annihiler les Élementals ? J'espérais bien que non. « L'une d'elle veut que chaque femme donne naissance à trois enfants, ni plus, ni moins. Ma mère, une magicienne, ne pouvant plus enfanter après qu'elle ait mit au monde mon frère ainé, s'est tourné vers son cousin par alliance, un sorcier au pouvoirs obscures, scientifique de surcroit. On l'appel Le Pure. » La seule énonciation de son nom me perturbait, et je ne pu m'empêcher de resserrer mes doigts fins autour du verre que je venais de saisir… « Je suis encore à la recherche de la vérité, mais il se trouverait qu'il ait réussis à insuffler la vie dans le ventre de ma mère. Et par deux fois. Mais il voulait un tribu en échange de cette prouesse… Chose qu'elle ne pu pas lui offrir. Alors, pour nous préserver de son courroux, notre mère nous abandonna, ma sœur et moi, à des gens de confiance. Et je n'en sais pas plus pour le moment… » Je le laissais à nouveau méditer sur mes paroles, tandis que je me perdais moi-même dans le labyrinthe de ces révélations encore récentes. La Vérité était une nouvelle fois au cœur des débats.

Post n°5 - 1214 mots



Résumé:
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Mer 27 Mai 2015, 12:34

Le château, là, dans la nuit, avait quelque chose de magique. Son ombre se détachant de l’obscurité du ciel, il projetait de son imposante stature et sur tout Aeden une protection réconfortante, régnant sur la ville. De chaque côté, les tours pointues et crénelées s’élevaient, cherchaient à se détacher du reste de la bâtisse, comme cherchant à atteindre l’une des étoiles brillants si loin au-dessus.
La nuit était belle. Il n’y avait peu, voir pas de nuages, les étoiles scintillaient férocement, luttant avec acharnement pour attirer les regards des hommes plus bas. Les hommes, qui, pour la plupart, étaient occupés à manger, boire, et rire entre eux, sans se soucier du féérique spectacle se jouant au-dessus de leurs têtes.

La femme que Turik avait accosté contemplait elle-aussi le ciel. Elle était seule, sans aucune compagnie, et le jeune homme se demanda bien pourquoi. Elle était belle. Il ne parvenait pas à bien savoir pourquoi, il n’arrivait pas à la décrire physiquement. C’était bien la première fois d’ailleurs, qu’il était dans l’incapacité de détailler le visage d’une femme. Il ne voyait ici qu’un tout, un ensemble merveilleux, qu’il contemplait sans parvenir à comprendre.
Bien sûr, il avait remarqué ses cheveux d’un blanc argenté, flottant tranquillement au gré du faible vent, ou ses yeux bleus, purs comme du diamant. Mais il ne gardait pas que de simples images d’elle, il lui semblait juste que chaque élément, chaque partie de son corps ne formait qu’une seule et unique part, une harmonie parfaite, une beauté pure. Turik n’avait jamais vu une femme de la sorte, et il en fut troublé.

Quand la femme lui parla, confirmant son identité, Turik en fut troublé. Sa voix résonna en lui, son écho tremblant dans chaque fibre de son corps. Il rougit, en se demandant pourquoi elle l’affectait autant. Il finit simplement par croire que leur élément commun lui jouait un mauvais tour.
Quand Lysis l’invita à la rejoindre, Turik ne se fit pas prier. Il grimpa deux à deux les marches qui le séparaient du Maître Elémental, essayant de se hâter sans en avoir l’air.

Il laissait Lysis parler. A vrai dire, il n’osait pas directement lui parler, maintenant qu’elle avait entamé une discussion. C’était un peu bête. Puis, l’Esprit Elémentaire lui demanda la raison de sa venue. Il fut forcé de répondre, cette fois. Calmement, il lui expliqua la situation, choisissant ses mots afin de ne pas l’ennuyer.
Il lui expliqua donc qu’il souhaitait devenir plus fort, qu’Anwen lui avait conseillé de venir la voir, et qu’il se présentait donc aujourd’hui afin de devenir son disciple, si toutefois elle l’acceptait. Lysis, elle, se contentait de le regarder, pendant qu’il expliquait sa situation. Savoir les yeux bleus de la dame posés sur lui rendait Turik vraiment nerveux. Quand il eut finit, il leva les siens, cherchant à croiser son regard.

Puis, d’un coup, tout fut chamboulé. Turik ne compris rien de ce qui se passa ensuite.
Il sentit un frisson monter le long de son dos .Il n’avait pas remarqué la présence du mouton, derrière Lysis, et sursauta si fort quand celle-ci poussa un cri de douleur, qu’il failli en tomber à la renverse. En revanche, il capta très bien la colère de la femme, dont les cheveux s’agitaient plus violemment en même temps qu’un vent fort se levait autour d’eux. Quand le vent retomba, Turik eut à peine le temps d’apercevoir une larme, unique, coulant le long de la joue de Lysis, qu’une voix derrière lui le fit de nouveau sursauter, plus fort encore. Les deux personnes semblaient se connaître. Elles parlèrent ensemble, poliment, mais lui, restant en retrait sentait dans l’air une forte tension, émanant de l’un comme de l’autre. Il préféra reculer de quelques pas, observant la suite.
Il ne savait pas trop s’il devait se racler la gorge ou parler pour signaler sa présence, ou s’il devait garder le silence. Il choisit donc la deuxième option, tout en restant près d’eux. Il n’avait pas eu de réponse de la part de Lysis pour l’instant, alors il attendrait.

Résumé : Post II ::
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Sam 30 Mai 2015, 02:57


La Vérité… se mérite? Effectivement, je ne me satisferais jamais d’une réponse aussi vague et imprécise. Ma curiosité avait été piquée. Je ne renoncerais jamais à essayer, encore et encore, de percer ses mystères et ses secrets. Pourtant, je continuais à avoir des réticences, en ne lui accordant pas un brin de confiance. Sorcière ou autre humanoïde? C’était la question qui s’agitait sur le bout de mes lèvres. « Alors éclairez-moi. » Je voulais entendre sa réponse, qu’elle m’offre les explications, la justification, de sa propre bouche. Autant je ne pouvais empêcher mes instincts et ma haine de la détester par suspicion d’être un mage noir, qu’elle éveillait toute ma concentration, captait mon attention. Elle exprimait ses pensées de manière à me laisser confus et qui, par ce fait, me poussait à vouloir en apprendre plus, aiguiser mon Savoir, rebâtir les bases de mes connaissances pour y ajouter l’improbabilité qu’elle semblait représenter. Sur ses ressemblances physiques dérangeantes, gênantes, en commun avec ma génitrice. Je serrai les dents. Pourtant, le Savoir du monde n’était pas une priorité à mes yeux. Je cherchais à obtenir vengeance, obtenir réparation pour ce que j’avais enduré au cours de deux longues années. Apprendre ou savoir… Aucun de ces termes ne pouvait me rapprocher de mon seul objectif. Mais cette femme… troublait mes convictions, ne cessait de remettre en question mes certitudes pour les changer en doute.

J’étais prêt à relever le défi, à abattre les murs qui se dressaient sans me défaire de la méfiance, du ressentiment laissé par les possibilités de son appartenance aux Sorciers. Qui se cachait, en vérité, derrière le nom de Milady? Pourquoi ressentais-je toutes ces émotions lorsqu’elle se trouvait à mes côtés? Elle n’était, peut-être, qu’une sorcière qui s’amusait à manipuler l’esprit d’un enfant, l’esprit d’un Elémental sans réel intérêt. Mais je continuais à l’écouter, à demeurer assis sur la chaise, un morceau de gâteau en main. Je baissai les yeux quand Elle fut une nouvelle fois mentionnée. Que voulait-elle apprendre de plus sur ma mère, sur celle qui, malgré la confusion, ne lui ressemblait même pas sur le point de la personnalité? À moins que je puisse y inclure la manipulation mais, comment pouvais-je en être sûr? La femme paraissait sincère sauf que, d’un autre côté, les Sorciers avaient la réputation d’être d’adroits comédiens, aussi fourbe que des serpents. « Il n’y a rien de nouveau à dire sur elle. » Mon ton était froid, plus glacial que tout à l’heure. « Elle vous ressemble physiquement mais, elle n’a aucun lien avec vous. » Ça imposait une fin à toutes les invocations sur celle que je désirais oublier, éliminer de mon existence. Je ne serais pas le premier à me plaindre de son absence ici, au cœur d’Aeden.

Je pris une bouchée du gâteau. Ma colère bloquait la délicatesse et le goût sucré du dessert. Je ne profitais plus des mets offert par la Cité. Je mangeais pour compenser simplement ma faim, taire les grondements de mon estomac que je n’entendais plus. Je plissai les yeux, stoppant mon geste à mi-chemin. Je reposai la part de la pâtisserie sur l’assiette, les doigts tremblants. « Donc, vous avouez avoir des doutes sur vos origines de sorcière. » Je levai les yeux au ciel, réfléchissant quelques instants. « Est-ce que vous ignorez à quelle race vous appartenez? C’est l’impression que ça me donne… » Je faisais sans doute fausse route. Qui pouvait ignorer ses origines au point de ne plus connaître son identité, ce qu’il ait? Cependant, ses manières de s’exprimer, la tournure de ses paroles… Tout semblait, de mon avis, porter à croire qu’elle ne savait plus qui elle était. C’était l’unique conclusion que je parvenais à tirer mais, encore une fois, difficile de trier les mensonges de la Vérité. Mais ma curiosité grandissante, ma témérité de m’aventurer sur des sentiers escarpés me convainquait de garder le silence, d’écouter la suite de ses mots. Je restais assis, sans prononcer un mot. Je souris, plantant mes iris flammes dans les siens. Qui pouvait supporter les coups de poignard dans le dos? « Les Sorciers ont, pourtant, un certain don pour cet… art. Comme plusieurs autres, mais pas aussi habile que les mages noirs. »

Je pouvais sans problème m’utiliser comme exemple, même si ma situation ressemblait davantage à une ironie, une mauvaise blague envoyée par les Aetheri pour transformer ma vie en Enfer qu’une trahison comme nous entendions parler. Moi, était un ancien Magicien prometteur aux yeux de ma mère – mon père n’avait jamais daigné le reconnaître, comme s’il s’en était déjà soucié d’ailleurs – qui poursuivait une seconde partie de son existence dans la peau d’un Elémental, une race qui avait toujours été la honte des mages blancs et qui, désormais, vouait une haine viscérale envers son peuple d’antan. Je pouvais en rire, me moquer de ce tordu revirement du Destin. Cependant, je ne trouvais pas la force, ni le courage d’essayer d’en plaisanter. J’étais simplement en colère contre le monde, contre deux peuples pour m’avoir fait souffrir pendant si longtemps. Milady continua son discours, faisant mention du nom d’une certaine famille. « Eternam? » Je fouillais dans ma tête, à la recherche d’un souvenir lié à eux au cours du silence de la jeune femme. « Ça ne me dit rien. Jamais entendu parler. » Mais qu’est-ce que ces gens venaient faire dans son histoire? J’attendis qu’elle me l’explique elle-même, la tête appuyée contre la paume de ma main, le coude posé nonchalamment sur la table. Je l’écoutais me parler des malédictions qui pesaient sur les membres de cette famille, je l’écoutais me mettre dans la confidence d’une tradition, une tradition qui voulait que la mère enfante trois enfants. De sa propre mère qui avait échoué, de l’aide son oncle, de l’abandon de sa sœur et d’elle-même pour les protéger du danger. Je ricanai. « Un Sorcier surnommé le Pur? Quelle bonne blague. »

Mon rire n’avait rien de commun à celui qui se satisfait du malheur des autres, du malheur d’un possible mage.  Mais un rire où baignait la colère surtout mais, également de la tristesse. Le sort qui l’avait frappée était presque semblable au mien. « Je suppose qu’il ne faut pas s’attendre à grand-chose de la part d’un Sorcier. Tous les même, peu importe les miracles qu’ils accomplissent pour les autres. » Je marquai une courte pause, les mains serrées en poings. Je les observais, je regardais les petites étincelles orangées grésiller sur ma peau. « Contrairement à moi, vous avez eu la chance d’être soutenue par des alliés. Moi pas. » Je ne voulais pas réellement m’apitoyer sur mon sort, même si c’était l’impression que ça donnait. Une simple transformation avait su tout changer, à faire naître le dégoût et le mépris de celle qui avait clamé de ne jamais m’abandonner, quoi qu’il puisse arriver avec Père. Ce n’était que de l’hypocrisie. « Vous n’êtes pas devenue Elémental après tout. » Est-ce que je me détestais pour ce que j’étais devenu? Je ne le penserais pas. Mais tout aurait été plus simple si je ne l’avais pas été… Je baissai les yeux. Les étincelles de feu avaient disparu. Elles étaient à présent loger dans mes iris, violentes, incontrôlable. Pourtant, des larmes perlaient en-dessous de mes yeux, presque invisible pour ceux qui n’y s’y attardait pas. Mais pour Milady, c’était un tout autre scénario. « Pour moi, ça a tout changé. Je les déteste, je les haïs tellement…  » D’un geste rageur du revers de la main, j’essuyais mes pleurs, énervé par mes propres faiblesse. Cependant, personne ne pouvait être sûr que j’avais parlé des mages en général lorsque j’avais affirmé les détester ou de quelque chose de bien plus personnel. Même moi était incapable de trancher entre les deux possibilités. Ou de les accepter les deux.

RÉSUMÉ:
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Sam 30 Mai 2015, 03:06


Son choix fut donné avec enthousiasme, une gaieté identique à celle d’un enfant. Son sourire ne cessait de s’élargir devant le morceau de pâtisserie enduit d’un doux glaçage au chocolat qui éveillait notre faim, la gourmandise de quiconque regardait ce gâteau. Les lumières de la ville, jumelées avec harmonie aux rares éclats que projetait la lune, baignait son visage de porcelaine, faisait ressortir ses traits pour donner vie à ses expressions d’émerveillement, de pur bonheur. Sa nouvelle énergie, le plaisir qui miroitait au milieu de ses iris avaient une influence capable de m’atteindre, capable de me faire ressentir des sentiments aussi vifs, aussi enfantins que ceux qu’offraient les actes de l’Elfe aux cheveux dorés, au cœur de mon esprit. Je ne pouvais que la désirer avec une plus fervente détermination, une envie plus qu’irrésistible qui égalait le stade de la folie. Ma main se serra davantage dans la sienne, plus fort. Tel une peur, une inquiétude injustifiée de rompre le contact entre nous. Sa joie, son adoption d’une personnalité d’enfant... Ça m’amusait. Je sentais encore plus de nouvelles sensations monter dans mes veines, alimentant un côté, une seconde facette de moi-même que je connaissais à peine, qui était demeurée inexplorée. Chocolat donc? Je m’en souviendrai. Je souris, détachant mes doigts des siens pour qu’elle puisse tendre son bras et prendre sa part de l’appétissant dessert. Les parfums qui se dégageaient du gâteau faisaient réagir mon estomac. Les grondements de mon ventre devenaient plus sourds, tandis que la jeune femme m’entraînait vers une table. Les yeux posés sur le gâteau, Mircella s’arrêta soudainement à mi-chemin de son geste, ses pupilles émeraude revenant vers mes iris, gênée. Mon sourire s’agrandit.

Effectivement, ça ne lui ressemblait pas de réagir avec une telle… prestance devant un morceau de nourriture, qu’elle m’avoua avoir rarement eu la chance de goûter par le passé. C’était pareil pour moi. Les plats raffinés de grands cuisiniers, les généreux desserts fabriqués de la main de talentueux pâtissiers… Rien de tout ceci avait marqué mon enfance, avait fait partie de mon enfance. Cependant, la vie avait été créée pour être vécue, pour tenter de nouvelles expériences et goûter aux événements qui sortaient du quotidien ou de la banalité. Qu’il ne s’agisse que d’un morceau de gâteau au chocolat ou d’activité plus intense encore, ayant plus d’adrénaline à libérer. Je déposai un baiser contre son front. Le temps semblait s’être arrêté autour de nous. Je profitais de chaque frisson que ce contact engendrait sur mon corps, chaque courant électrique qui voyageait entre nous, circulant dans nos veines, affolant notre cœur respectif. Je reculai avec lenteur, riant soudainement aux éclats avec sincérité et bonheur. « Alors ça sera une nouvelle expérience pour nous deux. » Je passai ma main à travers ses boucles dorées, lançant un clin d’œil à son égard. « Notre seul ennemi, c’est le sucre. Essayons de ne pas trop en abuser. Nous ignorons ce qu’il peut faire contre nous. » D’un geste rapide, je lui volai un bout de gâteau que j’avalai rapidement. Elle m’avoua, par la suite, son plaisir d’être auprès de moi. Je la serrai dans mes bras, laissant un court silence s’installer. « Passer tout ce temps sans te voir m’est insupportable. », admis-je en rougissant légèrement. « Mais sache que je partage également tes sentiments. » Je levai les yeux, contemplant un bref instant la lune, haute dans le ciel. « Je n’ai pas encore de domicile fixe. Je préfère voyager, découvrir de nouveaux horizons et obtenir plus de connaissances par moi-même, voir le monde de mes propres yeux au lieu de me référer au contenu d’un livre. »

J’aurais pu rester à Earudien, demeurer dans la Cité et passer des heures, voire des jours, enfermé dans la Bibliothèque pour aiguiser ma soif du Savoir. Mais ça ne me représentait simplement pas. À mes yeux, il n’y avait pas meilleur érudit que celui qui avait déjà connu ces mystères pour en parler, pour partager ses découvertes. C’était ce en quoi je croyais. Pour satisfaire ma curiosité naturelle pour les connaissances, écrire une nouvelle définition au mot inconnu. « Je sais qu’un jour, je devrai retourner à Earudien. », avouai-je dans un murmure. « Ma place est sans aucun doute parmi notre peuple. » Je me tus quelques secondes. « Présentement, Je n’aurais aucun mal à trouver une maison. Particulièrement à Earudien. » Remporter une deuxième place lors que d’une épreuve dans le cadre de la Coupe des Nations m’y aiderait facilement. Comme plusieurs choses qu’apporte une certaine popularité. Je poussai un soupir. « Cependant, je préfère profiter de mes voyages encore un moment avant de songer à y revenir. » Je caressai son visage, le sourire aux lèvres. « Que ce soit pour les Elfes, un avenir meilleur pour notre peuple ou pour toi. Je continuerais à chercher ma place, réfléchir à ce que je pourrais apporter aux habitants. » Lorsqu’elle était à mes côtés, j’avais le sentiment fou de pouvoir soulever des montagnes, gravir l’impossible et vaincre l’imbattable. Elle transformait toutes mes hésitations en conviction. Elle changeait mes doutes en force, mes peurs, en courage. « Je compte également  rejoindre la famille Rubis. », lui dis-je avec sérieux. Mes paroles allaient plus loin que de simples réponses à sa question si banale. « Comme l’a fait mes parents et tous mes ancêtres avant eux. Après toutes les tragédies que nous avons vécues, les Elfes ont besoin de se sentir en sécurité chez eux. Nous ne pouvons plus craindre de vivre dans notre cité. » Je songeais à la femme qui avait plongé l’ensemble de la ville dans sa paranoïa, dans ses peurs de voir Earudien détruite à nouveau. Mes yeux brillaient d’un désir féroce. « Faisons de notre mieux pour changer la vie du peuple. Ensemble, je sais que nous sommes capables d’accomplir cet objectif. » Je l’embrassai, encore une fois. Je ne pouvais plus m’empêcher de le faire. « Car ensemble, nous sommes capables de tout. »

RÉSUMÉ:
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Sam 30 Mai 2015, 12:28





Le changement, le Renouveau




Je parlais toujours avec Erine et Kailyn sur des problèmes quotidiens et autres sujets de discussion que je n’avais pas eue avec elles depuis des mois au moins. Je n’avais pas trop l’occasion que leur parler, car je voyageais beaucoup dans notre monde et j’aimais les autres même s’il croyait que je n’étais qu’une personne fait de glace. Je parlais à Hélior, le compagnon d’Erine, qui avait quelques problèmes avec son passé. Il disait qu’il voulait se venger par rapport à un fait que je n’avais pas eu connaissance pour le moment. Le jeune élémental de la terre ne comprit pas pourquoi il n’avait pas le droit de se venger en devenant puissant, il voulait juste retrouver les personnes qui lui avaient fait du mal… Moi, j’avais pensé à la vengeance lorsque j’étais plus jeune, lorsque j’étais devenue une élémental de l’eau. J’avais eu envie de tuer ma famille, pour leur comprendre qu’elle était ma douleur depuis que j’étais partie de la maison à cause d’eux, sans me laisser de chance, sans me laisser leur prouver que je pouvais maitriser mes pouvoirs. Peu de parents qui avaient vu leur enfant se transformer en élémental, ne pouvaient les garder auprès d’eux, car les humains ne comprenaient pas l’essence magique en nous. Hélior n’avait pas envie de suivre les conseils de son maitre, Erine, elle lui expliqua que cela ne servait à rien de se venger pour une action passée. Elle lui raconta son épisode avec son père, qui était touchant, mais c’était autre chose lorsque j’étais présente lors de cette scène… Une scène qui m’avait beaucoup marqué et qui restait à jamais dans mon cœur. Kailyn était restée silencieuse depuis un bout de temps, à quoi pouvait-elle penser ? Evey ? Je lui souris et je lui touchais l’épaule doucement, en lui disant que j’étais là pour elle en cas de besoin.


Le petit monde parlait, riait, et dansait pour certain. L’atmosphère était bien meilleure que je ne pouvais le penser. Je m’écartais d’Erine et Kailyn pour voir les gardes qui nous protégeaient durant toute la soirée. Ils faisaient bien leur travail, je les récompenserais à la fin de la fête. J’allais prendre des nouvelles pour savoir s’il y avait vu des personnes dangereuses autour de la grande place. Je me dirigeais vers eux… Mais, quelque chose me perturba énormément … Les gardes n’étaient pas à leur place, je les cherchais dans les endroits où ils pouvaient être, pour nous surveiller. Mais il n’y avait personne, je les voyais plus ! Puis, au détour d’une ruelle sombre, dans la grande place, non loin de la foule et du grand monde, un garde me prit par le bras. Il était en sang, j’avais l’impression que son corps n’allait pas tenir bien plus longtemps, dans quelques minutes, il sera mort. Je pris le garde dans mes bras pour essayer de soigner ses blessures, avec le peu de chose que j’avais sur moi. Je déchirais ma robe et j’essayais de stopper l’hémorragie, mais dans un élan de courage, l’homme prit la parole : « Ma Glaciale, mon esprit élémentaire de la Glace, je suis désolée… Je … Je n’ai … Je n’ai pas pu sauver sur les autres gardes… Je … » - « Ne parle plus ! Tu vas te vider de ton sang… Reste tranquille, je vais te soigner sur le champ. » - «  La mort m’attend et ma famille aussi, ils m’attendent de l’autre côté de la rivière… Mais avant de partir … Je dois vous dire que … que… que les Vampires nous ont attaqué par surprise. Nous avons rien vu venir de notre côté et pourtant nous étions prêts à les accueillir. Mais ils furent aidés par d’autres personnes de notre race… » - « Que veux-tu dire ? » -  « Les déserteurs… Les élémentals qui sont partis de notre race, je ne savais pas qu’ils en avaient autant de déserteur dans notre race… Excusez-moi Madame … »

Le garde n’avait plus la force de vivre, il s’éteignit dans mes bras comme une flamme. Ma robe était tachée de sang, j’avais l’impression que j’avais tout perdu à cet instant, comme si les Aetheris avaient voulu faire quelque chose. Puis, la fumée arriva à mon nez et je compris que la révolte allait bientôt commencer. Des maisons furent en feu et cela se propageait rapidement. Il fallait que je prévienne les autres esprits élementaires. Je courrais vers la grande place et j’allais vers Kain. Ils étaient avec sa famille, mais tant pis ! « Kain, j’ai besoin de ton aide ! MAINTENANT ! » J’avais à peine terminé ma phrase que les vampires débarquèrent autour de nous, la pagaille commençait. Ils ne furent pas seuls dans leur révolte. Des Elémentals déserteurs étaient à leur côté et l’un d’eux cria de toutes ses forces :

- LA GUERRE N’EST PAS TERMINEE !!!!




Les précisions


- Les vampires ont fait des dégâts autour de la place, loin de la foule.
- Presque les 3/4 des gardes se font fait tuer.
- Les ennemis sont des Vampires et des Elementals déserteurs ainsi que le feu qui vient rapidement vers la Grande Place.
- Ceux qui ont plus de 15 points d'intelligence peuvent présentir un danger non loin.
- Vous pouvez  vous défendre, car ils ne font pas la différence entre ceux de leur race initial et les autres. Ils veulent faire le plus de dégâts possible.


N'oubliez pas que vos posts doivent faire minimum 640 mots.
Ce rp pour tous se finira le 15 juin !




Code by Cocoon pour YY
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Sam 30 Mai 2015, 15:32

Dans toutes les histoires de contes de fae, il y a toujours un moment donné où l'élément perturbateur est amené à pointer le bout de son nez. En général, cela arrive après la scène d'introduction, qui nous sert à présenter les différents personnages de notre récit. Cet élément perturbateur, qui peut prendre plus ou moins d'envergure, plus ou moins de complexité, est toujours destiné à amener les protagonistes dans une situations complexe, qui les poussent à prendre des décision, faire des choix et parfois même des sacrifices. Et c'est exactement ce qui venait de se produire dans le récit des aventures de Bagaya Eternam à la fête des Élémentals. La vieille femme, l'air renfrogné, un œil inspirant la crainte, l'autre l'agacement, observant les mésaventures d'une petite fille aux cheveux blonds qui venait de se retrouver dans une très fâcheuse posture. Accrochée aux écailles du grand dragon rouge, elle était brimbalée sans efforts par la créature mystique qui tentait tant bien que mal de là déloger de son cou, à grand renfort de menace. Mais la gamine, qui manquait quelque peu d'intelligence, trouvait au contraire sa situation fort amusante et ne se privait pas d'en avertir l'assemblée. « Youpiiiii ! Encore ! T'es drôle toi ! Je t'aime bien ! Manèèèèège ! » Et elle riait à gorge déployée, ce qui ne devait pas vraiment arranger l'état de nerf dans lequel était son "nouvel ami" au souffle puissant. Dépitée par l'idiotie de celle qu'elle avait choisit – même si elle ne vous l'avouera jamais – comme sa protectrice, la vieille sorcière marcha d'un pas lent vers le centre des festivités, alors que déjà, quelques élémentals et invités s'étaient retournés pour observer ce qui pouvait donc bien arriver à ce pauvre dragon.

« Lili ! Saute dans les bras de ce morpion et lâche le gros lézard ! » Son ton avait été autoritaire, de celui que l'on ne pouvait pas ignorer, et auquel on ne pouvait encore moins désobéir. Les rires de la demoiselle cessèrent sur le champ, secouée par l'ordre prononcé sèchement, tandis que la petite se lança en arrière, directement dans les bras de Raphaël. Une fois au sol, sa mine dans un premier temps déconfite, Lili réagit telle l'enfant qu'elle était, prise en flagrant délit de bêtise. « Pardon… Je ne voulais pas être méchante… » mais comme le résume si bien ce proverbe… Chassez le naturel, il revient au galop. Et la gamine ne mit que d'infimes secondes avant de retrouver son entrain habituel, sa joie de vivre et ce grand sourire sur son visage. « Mais c'était super drôle ! Tu t'appel Nathaniel alors ? Moi c'est Lili ! J'ai huit ans ! Tu es joli tu sais ! C'est la première fois que je vois un dragon comme toi ! » Et elle aurait pu continuer très longtemps en éloges ainsi, si Bagaya ne l'avait pas coupé aussi sec. « Si tu t'attend à c'que j'te crache un merci, mon loupiot, t'as qu'à bouffer la vase qu't'as dans l'gosier ! » Elle s'était bien entendu directement adressée au propriétaire en question, et signifiait par ses paroles qu'elle connaissait bel et bien les usages de politesse qui s'appliquaient dans le cas d'un sauvetage mais qu'elle refusait purement et simplement de les appliquer envers un être faisant partit d'une race qui ne devait pas exister à ses yeux.

Et pendant ce temps, alors qu'elle avait échappée à la surveillance de tout ce beau monde, une petite fille téméraire s'était lancée dans l'escalade d'un mastodonte de muscles au caractère bien trempé. Toute cette histoire commençait à prendre une tournure quelque peu… explosive… et c'était pour le plus grand plaisir d'une personne présente dans l'ombre, qui attendait patiemment son heure afin d'entrer dans la lumière, de briller, et de se lier à celle qu'il appellera bientôt "maîtresse". Sveziest était son prénom, alfar était sa race. Et malade était son esprit. Car l'homme, pourtant brillant, ne supportait plus la doctrine de son peuple… Et avait en lui une nouvelle personnalité que saurait reconnaître l'enfant venu du monde des Contes… Et qu'elle acceptera. Pour le meilleur et pour le pire… Surtout le pire.

Post n°2 - 726 mots



Résumé:
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Sam 30 Mai 2015, 20:06


Raphaël s’attendait à ce que la gamine est peur, pourtant elle criait de joie. Elle avait l’air d’avoir un léger pet au casque. Ou alors elle ne se rendait compte de rien. Enfin, elle refusait de lâcher prise, malgré le fait qu’il le lui demande, et que Nathaniel continue de gronder et restait immobile. Puis vint l’intervention d’une femme. Et pour préciser, une vieille femme. Il ne la voyait pas, concentré sur la gamine, mais rien qu’à la voix, n’importe qui aurait pu deviner. La fillette lâcha sans même attendre, ou prévenir, et lui tomba dans les bras. Il la rattrapa, et fit deux pas en arrière pour essayer de se stabiliser. Il n’était pas très fort, et heureusement que la petite était légère, car il se serait écrouler. Mais tout se passa bien. Il la déposa par terre, et se tourna vers la vieille. Elle l’avait traité de morpion. Soit, il s’en fichait pas mal, tout comme du manque de politesse. Tout ça lui passait toujours au-dessus de la tête. L’Elémental tourna la tête vers la petite, Lili apparemment, qui s’excusait, mais elle ne tarda pas à reprendre son sourire jovial. Elle se mit à parler à Nathaniel. Ce dernier lui lança un regard noir, prêt à la dévorer sur place si elle recommençait ses singeries. « Ferme-là, et va te faire voir ». Lui répondit-il. Raphaël, bien qu’incapable de comprendre, sut ce que le dragon pensait, et espérait que rien de désastreux n’allait se produire. Il arrivait à tenir son compagnon, mais combien de temps ce dernier lui obéirait-il ?

Ses pensées furent rapidement détourner par la vieille qui s’adressa à lui, d’une manière tout aussi polie que la première fois. Encore une fois, Raphaël s’en moquait, mais n’allait sûrement pas se laisser faire. Il n’aimait pas non plus qu’on lui marche sur les pieds. Par contre, Nathaniel détestait la façon avec lequel elle parlait à son maître. Il se mit à grogner. « Un merci serait cool, mais de la part d’une vieille ingrate, je suis pas sûr que ça vaille quoi que ce soit ». C’était téméraire, mas il s’en foutait. Il était parfaitement calme, mais n’avait pas la langue dans sa poche. Etant concentré sur la vieille, et ses réactions, il ne faisait plus attention à la gamine, malgré le fait qu’il l’ait vu s’échapper, il n’y avait pas fait attention. Encore une fois elle se remit à grimper sur Nathaniel. En sentant les premiers contacts des petites mains sur sa patte, le dragon se contracta. Il tourna la tête vers la gamine, et se remit à gronder. « Je vais te tuer ». Dit-il sur un ton menaçant. Il avança sa tête vers elle, prêt à fermer ses mâchoires autour d’elle. Soudain, il se prit une giclé d’eau dans la figure. Raphaël avait fini par entendre la gêne du dragon, et avait réussi à créer, puis contrôler l’eau pour la lui envoyer dans la figure. Heureusement, ses pouvoirs avaient réussi à lui obéir. Nathaniel se tourna vers lui en grondant, vexé que son ami lui fasse ce coup-ci. Lui qui détestait l’eau.

Raphaël croisa les bras, foudroyant Nathaniel du regard. Ce dernier ne baissa pas les yeux, trop peu impressionnable pour ça. « Espèce de sale enfoiré ». L’Elémental finit par se tourner vers la vieille, sachant parfaitement que la petite ne l’écouterait pas, et que le dragon ne resterait pas immobile pendant longtemps. « Si tu pouvais dire à cette gamine de descendre de Nath, à moins que tu veuille la retrouver en morceau ». Ce n’était pas une menace, simplement une prédiction de ce qui risquait de se passer. Il aurait pu essayer de la détacher de son ami, ce qu’il comptait faire si la grand-mère n’intervenait pas. D’ailleurs, il vit du coin de l’œil, que Nathaniel commençait à nouveau à s’agiter, se tournant encore vers la gamine, toujours en train d’essayer de l’escalader. Il leva la patte, et commença à la bouger, essayant de la désarçonner. « Calme-toi mon vieux ! Eh ! Ecoute-moi un peu ! ». Lui cria Raph. Il dit d’une voix un peu plus basse. « Espèce d’imbécile, tu vas nous attirer des ennuis ». Il pensait surtout aux gardes qui entouraient les alentours. Mais il ne se doutait pas que d’autres pouvaient lui faire du mal malgré la foule.


Mot+résumé:
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Mar 02 Juin 2015, 17:34


Tout se déroulait pour le mieux et la fête, qui était en quelque sorte une suite de la commémoration faite quelques temps plus tôt, avait attiré beaucoup plus de monde que je ne l'aurais cru. Même des magiciens ! Je n'aurais jamais pensé que des magiciens oseraient s'aventurer dans la cité des Élémentals alors que la majorité de la population, voire la totalité de la population hormis quelques petites exceptions détestaient, non, haïssaient les magiciens, tout autant que les sorciers. J'étais très heureuse de voir un évènement comme celui-ci car, juste le fait de voir des personnes se parler et rigoler entres-elles me faisait croire que ce monde n'était pas perdu et surtout que la guerre était loin. Toute la population semblait détendue même j'appréhendais un petit peu le contact d'un magicien avec un Élémental, enfin bon, il était inutile d'y penser. Ce n'était pas à moi de m'en occuper, et puis, il ne servait à rien de s'imaginer un plan tortueux pour préserver la vie de chacun alors qu'il n'allait sans doute rien se passer. Je dramatisais un petit peu trop à cette période. La discussion avec Anwen et Kailyn se poursuivait, elle tournait surtout vers Hélior, mon nouveau compagnon, il se sentait un petit peu gêné car il n'aimait pas réellement se retrouver au centre de l'attention. Cependant, je savais que c'était une bonne chose car il pouvait commencer à s'intégrer, et, je savais par expérience que ce n'était pas si simple. Enfin bref, après quelques moments de rigolade, je vis Anwen partir je ne sais trop où. Je décida de ne pas m'en mêler et de rester avec Kailyn, si elle était partie sans dire un mot, c'est qu'il y avait une raison, je n'avais donc aucun droit de la suivre et de lui demander pourquoi elle avait décidé de partir. Je me tourna donc vers Kailyn, qui semblait songeuse, son regard ne se détournait pas d'une personne dont je ne connaissais pas le nom. C'est donc avec douceur que je lui demanda. « Excuse-moi, tu n'as pas l'air d'aller bien, tu es, comme qui dirait, ailleurs. Je me trompe ? » Hélior regarda la jeune fille fixée par la vampire et ne put s'en détacher pendant une bonne vingtaine de secondes. Il gardait la bouche ouverte sans pouvoir la refermer. Étais-ce, le coup de foudre ? Peut-être, je le taquina donc un peu. « Aller mon coco, va nous montrer comment tu dragues une femme toi. » Je rigola un petit peu, contrairement à Hélior qui venait de rougir comme une tomate bien mûre ! Je rigola de plus belle.

Cependant, ces petits instants de bons temps se terminaient car de la fumée se fit sentir et une Anwen particulièrement apeurée ou en colère courrait vers l'esprit élémentaire du feu, à vrai dire, je n'arrivais pas réellement à reconnaître les expressions d'Anwen tant les différences entres elles étaient minimes. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que des vampires arrivent, ainsi que des personnes ressemblant fichtrement aux Élémentals, et franchement, ils ne semblaient pas être là pour faire mumuse avec nous. « Erine, on fait quoi maintenant ? » « C'est très simple, je crois que l'on va devoir se défendre mon cher. » Bien que le moment était mal choisi, je rigola de plus belle. Je prenais la menace bien trop à la légère et les vampires n'hésitèrent pas à attaquer. L'un bondit sur moi et se reçut une pic de roche en pleine tête, ce qui eut comme résultat, un vampire avec des cornes pleines de sang. Beurk ! « Arrête de rigoler vieille folle va ! » Quoi ? Il venait de tuer une personne pour la seconde fois de sa vie et cela ne l'avait pas choqué? Eh bien, il s'habituait vite le coco. « Tu sais ce qu'elle te dit la vieille folle hein ! Kailyn, on va avoir besoin de toi sur ce coup, tu es prête ? » Je créa de l'eau au niveau du sol, nous regroupant ainsi que les ennemis nous encerclant, je créa rapidement un champ de force en dessous de nos pieds tout en prenant soin de laisser les ennemis patauger dans un millimètre d'eau avant de lancer un éclair, électrocutant les vampires et Élémentals ennemis. À peine fussent-ils terrassés que d'autres arrivèrent, décidément,ce n'était pas aujourd'hui que nous allions nous reposer !
Mots + résumé + Gain:
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Mar 02 Juin 2015, 17:55

« Et vous, vous devriez faire attention, Lord. Il se pourrait que si le cœur de l'Ultimage venait à changer de camp, ce soit elle qui prenne soin de vos... enfants, à l'avenir. ». Mitsuko Aria Taiji venait d'apparaître, vêtue d'une longue robe rouge foncé, fendue sur sa jambe gauche. Le regard de la jeune femme était venu se loger dans les yeux de Lord avant qu'un sourire n'apparaisse sur son visage. Ce qu'elle venait de déclarer n'était que le reflet de ce qu'elle souhaitait. Une Syrkell Magicienne était une véritable honte, mais elle ne se faisait pas d'illusions : il en faudrait beaucoup pour qu'une femme aussi pure et naïve qu'Edwina rejoigne le camp des Mages Noirs. Bien entendu, Mitsuko savait qu'elle ne possédait plus sa puissance d'antan, mais son orgueil lui sauvait la mise à bien des égards. En réalité, ceux qui connaissaient l'histoire ne pouvaient savoir si son apparente faiblesse était une farce ou bien une réalité. C'était difficile de percer à jour les desseins et la position de cette femme. Néanmoins, elle finit par détourner les yeux, posant ses rubis dans ceux de Vanille. « Qu'importe, ce n'est pas vous que je viens voir mais la Dame des Abysses. ». En réalité, elle était venue à Aeden en apprenant la nouvelle, celle de l'excursion de l'Ultimage. Quelle folie que de s'aventurer chez les Elémentals, à la hauteur de celle de Lord visiblement. Quoi que, vu les réactions du dit peuple, il semblait à la Démone que leurs ennemis pouvaient les rabaisser à leur guide sans aucun problème. En son temps, une chose pareille n'aurait pu exister. On aurait chasser Edwina et Lord, ou bien pire. Le politiquement correct en devenait répugnant, tellement qu'elle préférait, à bien des égards, rester au sein de sa demeure la plupart du temps. Au moins, ainsi, elle ne constatait pas la déchéance de ces terres. Elle finit par faire un geste de la main, afin de convier Vanille un peu plus loin. Une fois en petit comité, elle n'y alla pas par quatre chemins, ce  n'était pas dans ses habitudes. « Ce n'est guère de royauté que je veux m'entretenir avec vous aujourd'hui mais bien de sang. Votre famille est très ancienne, au moins autant que la mienne. Ma descendante a eu l'idée d'éparpiller notre patrimoine génétique aux quatre vents en créant une foultitude d'enfants mal éduqués que je m'efforce de remettre sur le droit chemin. Cependant, dans cette malchance, il se trouve qu'une chance s'est finalement profilée à l'horizon. Mes descendants, bien qu'instables, sont amenés à faire de grandes choses et, pour ne rien vous cacher, j'aimerai autant profiter de cette opportunité pour élever encore plus le sang de ma famille. ». Elle marqua une pause. « Voyez-vous, je considère bien des familles comme sans intérêt. Mais la votre... la votre a su éveiller ma curiosité par la richesse de ses membres, que cela soit en terme de puissance ou pour d'autres raisons. Je crois qu'il nous serait profitable, à toutes les deux, de nous allier, afin que nos deux familles, unis, puissent continuer le travail que chacune a entrepris jusqu'ici. Gouverner le monde ne se fait pas au hasard et je crains que si la bonté de laisser se faire des mariages d'amour au sein de ma famille me prenait, ce ne serait qu'une cruelle déception. Je veux donc placer toutes les chances de mon côté, et du votre, de ce fait. ». Elle conclut. « J'ai quelques hommes à marier et il me semble que certaines de vos filles sont en âge de prendre époux. Qu'en dîtes vous, ma chère ? ». Elle sourit.

Edwina quant à elle n'avait dit mot, coupée dans son essai de réponse par la Démone qui avait bien plus de répartie qu'elle. Fixant les deux femmes partir, elle se sentait un peu gênée et au lieu de répondre sur des considérations politiques elle dit la première chose qui lui passait par la tête. « Vous n'avez pas l'air de vous aimer, la Khæleesi et vous. C'est un peu dommage... ». Ashi derrière le dos d'Edwina porta sa main à son front. Elle était totalement folle. « Enfin... je n'aime pas mon fiancé non plus remarquez. ». Le Magicien qui devait suivre la souveraine pour en apprendre plus faillit lui dire que ce n'était pas le moment de parler de ce genre de choses, surtout pas avec l'homme qui représentait son total opposé, l'homme qui la haïssait et qu'elle devait haïr en retour. Cependant, il ne dit rien, se rendant compte soudain que la petite soirée devenait étrange, qu'il y avait beaucoup de remous. Que se passait-il ? Un hurlement s'éleva dans l'air.

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