Le renouveau, voilà un bien jolie mot, une belle annonce, quelque chose de positif qui pouvait redonner goût à la vie. Cela annonçait le changement, dans un sens plus que positif, bizarrement, ce mot me faisait surtout penser au printemps, je ne pouvais réellement savoir pourquoi. Enfin bref, c'était ce mot qui était mis en avant ce jour-là. Le renouveau, c'était le nom de la fête à laquelle nous allions assister dans Aeden, sur la grande place, autour des huit titans. Je me disais que c'était l'occasion de s'amuser un petit peu sans oublier bien évidemment le but de cette fête, il fallait garder en mémoire ce pour quoi nous allions tous être réunis, peuples confondus. C'était sans aucun doute une sorte de suite à la commémoration déjà faite il y a quelques temps. Ça avait été d'ailleurs la première fois que j'avais pu voir notre nouvel empereur du tout, Kevne, un Élémental de la terre, tout comme Hélior. Bon, cette commémoration avait plutôt été forte en émotion, celle-ci devait sans doute être plus joyeuse, c'était sans doute pour ça qu'elle avait été appelée "Le renouveau". En revanche, je me demandais bien pour quelles raisons nous ouvrions nos portes à tout le monde cette fois-ci, non pas que cela me dérange, bien au contraire, j'allais pouvoir sans doute faire quelques nouvelles connaissances. Cependant, tout choix fait par la haute sphère ne laissait rien au hasard, s'ils avaient décidé que cette fête serait ouverte à tout peuple confondus, exceptés surement aux magiciens et aux sorciers. Pour les sorciers, je pouvais comprendre, cela fait belle lurette qu'ils tentent de nous envahir mais qu'ils n'y parviennent pas. Les magiciens, en revanche... Bon, je devais l'accepter, je n'avais pas tellement le choix de toute façon. De plus, pour Hélior, c'était sans doute mieux que les magiciens ne soient pas présents, j'essayais de lui faire comprendre que la plupart méritaient le bénéfice du doute, faire une amalgame n'est pas une solution, mais il ne le comprenait pas, il n'était sans doute pas encore prêt. En même temps, cela ne faisait pas tellement longtemps qu'il avait été transformé d'humain à Élémental de la terre, sa blessure était encore toute fraîche.

Enfin bref, nous avions tous décidé de venir à cette fête. De mon côte, je n'avais pas tellement le choix, je représentais l'élément de l'eau. En tant qu'esprit élémentaire, je me devais d'être présente, et puis, je savais que c'était Anwen qui avait organisé cette fête, il était donc extrêmement important que j'y aille. Il y a des personnes que je n'avais pas trop envie de voir, malgré tout, je me contenais, me disant que j'allais pouvoir revoir des personnes en qui je tenais énormément. Personne ne pouvait savoir qui allait venir. Je me disais qu'avec un peu de chance, je reverrais de vieilles rencontres. Je me prépara donc comme il se devait, avec une robe d'un bleu plus foncé que d'habitude. J'avais décidé, pour une fois, de prendre une couleur plus sobre, moins criarde. Mes cheveux étaient regroupés en une longue tresse en épis de blé tombant sur le côté droit de mon visage. Pour sans doute la première fois de ma vie, je me maquilla un petit peu, me donnant une peau un peu plus blanche que d'habitude, ce qui faisait mieux ressortir mes yeux bleus azur. J'avais décidé de m'habiller en fille pour une fois. Il est vrai qu'en dehors des fêtes ou des bals, je ne mettais jamais de robes, je trouvais que c'était bien trop handicapant pour pouvoir bouger comme je le souhaitais. J'enfila également des talons de la même couleur que ma robe avec un petit noeud sur le côté de mes chaussures. Hélior avait gardé le costume de mon père, avec le temps, il s'était habitué à l'espèce de magie qui devait recouvrir le tissu et que, même après plusieurs lavages, ne partait absolument pas. Ondine avait enfilé une mini robe bleu également, mais d'un bleu différent du mien. Split lui, était toujours pareil, difficile pour un wyrm de porter des vêtements. « Vous êtes tous prêts ? » Ils me regardèrent, me sourirent, et répondirent tous avec un formidable. « Oui chef ! » Enfin formidable... Bon, le positif c'était qu'ils étaient au moins d'accord sur une chose. Je décida donc de le prendre en rigolant. Inutile de s'énerver pour si peu.

Nous arrivâmes donc sur la grande place, elle était magnifiquement décorée et l'on pouvait y voir clairement la représentation des huit éléments. Je vis immédiatement deux personnes que je connaissais bien, Anwen et Kailyn. Cela faisait quelques temps que je ne les avais pas vu toutes les deux. Bon, d'accord, je voyais Anwen assez souvent avec les réunions du conseil, mais il n'y avait rien d'amical là-dedans, nous étions dans un lieu de travail et il était impossible de discuter entre nous sur des faits divers. Ce que je comprenais tout à fait. Je me dirigea donc vers les deux femmes et m'exclama avec un grand sourire.

- Bien le bonsoir mesdemoiselles. J'espère que je ne vous dérange pas. Hélior ne connaissait pas mon maître, ni Kailyn. Il se tint donc derrière moi, je me décala légèrement et dis. « Je vous présente Hélior, c'est un nouvel Élémental et il vit chez moi à l'heure actuelle. » Bien évidemment, je n'avais pas précisé qu'il y vivrait sans doute très longtemps et que c'était encore un humain il y a quelques mois, je n'avais pas non plus précisé qu'il s'était fait rejeter par sa famille et que je l'avais trouvé seul après qu'un sorcier l'ai manipulé. « Hélior, voici Anwen, mon maître et Kailyn, une amie de longue date. » Idem de ce côté, je n'avais pas précisé que Kailyn n'était autre que l'ancienne reine des fées. Ce n'était ni le lieu ni le moment pour en parler, et puis, de toute manière, ce n'était pas à moi de le faire.

Nombre de mots.:

Je n’étais pas intéressé à assister aux préparatifs de la soirée.

Je n’avais ni l’envie ni la volonté de m’impliquer plus que nécessaire dans les festivités qui accueilleraient plusieurs races distinctes incluant – en priorité – les hautes sphères des autres peuples. À quoi bon participer à un tel événement? À l’inverse de toutes les apparences que j’affichais sur mon visage, ce n’était pas par indifférence que je ne me plaisais pas d’avance à la fête : Je nourrissais une arrière-pensée que la majorité aurait été capable de soupçonner mais qui me trottait pourtant inlassablement dans la tête, à l’origine de la création d’une boucle sans fin dont les répercussions allaient jusqu’à me torde l’estomac. C’était de la crainte. Je n’avais pas envie de venir côtoyer des Magiciens - encore moins des Sorciers – sans avoir l’opportunité de jeter mes ressentiments sur eux, races que j’haïssais le plus au monde dans ces Terres, particulièrement lors de cette soirée où Aeden garderait ses portes larges ouvertes aux étrangers, n’empêchant guère ses… peuples de pénétrer les barrières de la cité et de se mêler à la foule comme bien leur chantaient. Je les détestais : J’en venais même à me questionner sur mes capacités à me contrôler si jamais je me retrouverais en leur présence. Cependant, je me voyais forcé de calmer mes ardeurs haineuses et de prendre un peu sur moi-même pour éviter l’enchaînement consécutif d’erreur sur erreur et être la cause principale d’un chaos sans précédent. Sans compter que je ne pouvais garantir que le Magicien ou le Sorcier deviendrait bel et bien une victime dans un carnage si semblable si jamais les tensions venaient à éclater. Il demeurait une possibilité que ce soit moi qui finisse la tête encastrée dans un mur, vaincu. Alors il serait plus… souhaitable de me tenir à carreaux et de ne rien tenter de stupide. Car j’étais plus intelligent que ça.

Je ne pouvais simplement pas me permettre de me rabaisser à un niveau aussi bas que le leur et prendre sur les épaules toutes les conséquences que des actes pareils entraîneraient à la suite. Il en était simplement hors de question. Je me levai de la chaise avec une si grande brusquerie que celle-ci vint à percuter le sol mais je ne pris pas la peine de la ramasser. Je commençai à faire les cent pas dans l’appartement, évacuant toutes les traces de colère et de rage qui m’embrouillaient la tête, sous le nez et la barbe de la jeune Ange dont le travail fut rapidement perturbé par mes allers et venues incessantes. Si au début, elle tenta d’ignorer ce manège, elle finit par perdre légèrement patience. Elle déposa doucement l’instrument de bois qu’elle accordait sur les draps du lit de la pièce et s’interposa dans ma trajectoire, les bras croisés au-dessus de la poitrine. « Tu peux m’expliquer à quoi tu joues? » L’idée de la contourner et d’ignorer sa question me traversa vaguement l’esprit mais je finis par me résigner, une fois que j’eus atteint sa hauteur, à m’arrêter songeant d’avance qu’elle ne renoncerait pas à son idée de comprendre ce qui ne tournait pas rond. « Je réfléchis simplement. », fut la réponse à laquelle elle eut le droit. La jeune femme poussa un profond soupir mais ne se dégagea pas du chemin. Ce que je lui avais répondu ne semblait pas vraiment la satisfaire comme elle l’entendait. « Ne te moque pas de moi s’il te plait. Je vois bien que quelque chose te préoccupe. Tu veux en parler? » « Non. »

La bâtisse fut plongée dans un silence gorgé de malaise durant lequel nous ne fîmes que nous regarder, ne sachant pas quoi dire ou faire pour repartir une conversation. De mon avis, le sujet précédent était clos : je n’y reviendrais pas et ce, malgré les questions qui voilaient le regard de la blonde. Pour éviter qu’elle ne tente à nouveau de s’interroger sur ce qui me tracassait (car il était clair qu’elle n’était pas tombée dans le panneau. De plus, je n’aimais pas discuter de problème comme tel avec des gens qui ne le comprendraient pas alors autant changer la direction du vent) je pointai du doigt l’instrument de musique dont la forme arrondie ressemblait fortement à celle d’une poire, en disant : « C’est quoi cet instrument? C’est la première fois que j’en vois des semblables. Il est à toi? » Les questions, si anodines et enfantines soient-elles, ne servaient que de leurre pour capter l’attention de Brethil autre part. Mon jeu ne lui avait sans doute pas échappée mais en voyant l’entêtement dont je faisais preuve pour éviter la discussion, elle préféra se joindre à la distraction. « …Oui, il est bel et bien à moi. Ça faisait un certain temps que je ne l’avais pas sorti. Il est normal que tu ne l’aies jamais vu. Ça s’appelle un luth et je compte en jouer un peu dans l’orchestre de la soirée. », termina-t-elle en caressant le manche de bois de l’objet, les yeux perdus dans le vide.

J’haussai les sourcils, surpris. Je n’aurais jamais réellement cru que Brethil puisse être une musicienne dans ses temps libres, mais lorsque je songeai qu’elle en savait si peu sur moi, je ne trouvai rien de surprenant à ce qu’elle aussi préfère garder certains de ses secrets. De toute façon, ce ne sont pas mes problèmes. « Je suis content de l’apprendre. » Ça me laissait complètement de marbre. Cependant, le sourire – quoique légèrement forcé – qui accompagna mes mots sembla satisfaire la jeune fille qui me renvoya aussitôt une mimique identique, mais sincère pour sa part. Jusqu’à ce qu’elle fut prise d’un immense sursaut en lançant un bref regard sur la pendule de la maison. « Et zut! L’orchestre est déjà commencer. Je dois partir maintenant avant que l’on remarque mon retard… » Elle s’empressa de ranger le luth dans son étui et dévala la courte distance entre ma chambre et la porte en courant, l’instrument relevé sur son épaule. Je la suivis vers l’extérieur en marchant à pas lents, la tête dans les nuages.

Je la perdis rapidement de vue une fois que nous eûmes rejoints la Place Centrale parmi le grand nombre de convives hypnotisés par le rythme entrainant de la musique. Je poussai un soupir las, jetai à peine un regard à la danse qui prenait place en ses lieux et commençai à vagabonder dans les rues d’Aeden, les mains dans les poches.



RÉSUMÉ:

nombre de mots:

Post 1:

Céles:

Robe à Lysis (cheveux similaire, mais blanc):

A la lueur incendiaire du soleil couchant, les longs cheveux de la Khaeleesi se teintaient de reflets d'autant plus ardents et brûlants. Les boucles rousses ondulaient lâchement le long de la peau nue de sa gorge et de ses épaules, pour s'effondrer dans le creux de ses reins. Une large ceinture de soie noire soulignait la finesse de sa taille et tranchait avec l'ampleur des manches tombantes, des voiles évasés où s'achevaient la robe. Le kimono parme évoquait vaguement les Orines. Malgré les lointaines origines du style du peuple de Maëlith, la Sirène portait le vêtement d'une façon si sensuelle que l'on ne pouvait la confondre. Dans un léger sourire qui ne laissait rien présager de ses pensées, Vanille contemplait la Grande Place d'Aeden, le vert de ses yeux glissant sur les bâtisses subtilement éclairées par le crépuscule. Elle n'appréciait ni la Cité ni ses habitants. La première manquait tellement de rafinnement tandis que les seconds démontraient des aptitudes souvent peu convaincantes, à quelques rares exceptions près. Rêveuse, elle se mit à caresser du bout de ses doigts de porcelaine les deux anneaux qui se balançaient tranquillement au bout d'une chaîne en argent. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'elle ne laisse le bijou glisser dans son corsage. « Que fait-on là, déjà ? » maugréa tout bas Yun, loin d'être ravie de se trouver dans l'enceinte de la Capitale élémentaire. La Chaman faisait la moue, mine accentuée par le rouge intense avec lequel elle avait peint ses lèvres. D'un geste impatient, elle ajusta sa tenue, une robe courte dont les nuances blanches et dorées mettaient en valeur la chair basanée. « Ce sont les obligations qu'engendrent la diplomatie. » répondit doucement Vanille, d'une voix claire et basse. « Alors pourquoi suis-je là, moi ? » - « J'avais cru comprendre que tu souhaitais être plus proche de moi et des hautes sphères. » Yun battit des cils, perdue entre deux réflexions. « Vous allez me présenter comme votre fille ? » - « C'est ce que tu es, Yun. » - « Je ... » La jeune femme était à court de mots, surprise. « Je ne t'ai pas assez mise en avant. Tu es trop restée au Palais. Pourtant, tu mérites bien plus d'être presentée comme une Princesse des Mers. » - « Cette reconnaissance fait-elle suite au sort de Nausicaa ? » - « Pourquoi ? Est-ce que cela t'embarasserai ? » Yun sourit, malicieuse. « Non, au contraire. Je ... Par tous mes Aetheri, encore celui-là. Mère, vraiment, je pense que vous devriez ... » Elle s'interrompit, consciente qu'il était délicat de formuler le moindre conseil teinté d'avertissement à une femme comme Vanille. Le regard qu'elle lui accorda conforta Yun dans cette idée et, boudeuse, elle baissa la tête tandis que la Sirène relevait la sienne pour scruter le nouvel arrivé. Le Professeur était égal à lui même. Charmé par ce qu'il voyait, il sourit. « Vous êtes ravissante, ma chère Khaeleesi. J'espérai vous trouver ici, aujourd'hui. » - « Bonsoir. J'ignorai que vous auriez l'audace de vous montrer à Aeden. Les personnes comme vous sont assez mal vu, dans les parages. » - « Je ne m'en inquiète pas. Tout d'abord, je ne suis plus vraiment un Magicien. Surtout, je suis certain que j'aurai rasé la ville entière avant qu'un Elemental ait le temps de prononcer la moindre insulte jusqu'au bout. » - « Magicien, êtes-vous certain ? » - « Menu détail ma belle. Je sais que je suis. »

Yun détaillait le Professeur d'un oeil mauvais. La plus petite bride de son comportement laissait transparaitre l'animosité qu'elle lui portait. Lentement, elle croisa les bras pour manifester davantage son désaccord face à l'idylle naissante qu'elle percevait. Ses efforts restaient vains car ni Cole ni Vanille ne lui portaient la moindre attention, trop accaparés par le dangereux jeu de séduction qui s'était installé entre eux depuis leur première véritable rencontre.  « Et ... Qui est cette jeune renfrognée ? » - « Ma fille, Yun. » Il haussa les sourcils. « Réellement. Puis-je m'enquérir de sa paternité ou dois-je me taire pour éviter une énième gifle ? » - « J'ignore de qui il s'agit, elle ne veut pas le dire. » - « Pardon ? » - « Je ne m'embarasserai pas d'explications, je suis certaine que vous allez vous faire un malin plaisir à trouver la réponse par vous-même. » Il rit, loin de se soucier des états d'âme de la demoiselle. D'une certaine manière, il connaissait déjà la réponse à sa question. D'un geste élégant et un brin théatrale, il invita Vanille à marcher à ses côtés. Dans un sourire, elle posa sa main sur son bras et ils se mirent à flâner en discutant, Yun sur les talons. « Vanille ! » tonna une voix forte à l'accent exotique prononcé. Une femme féline à l'allure sauvage s'avanca, longue tignasse en bataille parée de plumes et de perles. « Melinda. Comment vont mes cousins de la terre ? » - « Bien bien, petite Sirène. J'aime voir que tous les hommes-animaux se joignent à la douleur commune de nos terres. Nos peuples devraient se réunir plus souvent, Khaeleesi. Tous les enfants de Phoebe sont bercés par une même origine qui les rapprochent. » Son regard papillonna sur Cole. « Qui est votre ami ? » - « Je suis le Professeur, enchanté. » Il tendit la main. Mélinda la serra sans hésitation mais sans détacher son regard du Magicien. « Le Professeur quoi ? » - « Juste le Professeur. » - « Vous avez bien un nom. » - « Il ne rime à rien, de la même manière que beaucoup se cantonne à la Lionne pour vous. » La Bélua resta muette quelques instants. « Vous avez de drôles de fréquentations, Vanille mais ce type me plait. » Cole se tendit sensiblement. « Je ne voulais pas vous vexer. » se navra la Déesse Totem, croyant à tord être responsable de l'attitude du Maître du Temps. « Ne vous inquiétez pas, Majesté. Je ne vous tiens rigueur de rien mais je tiens à vous signaler que vous allez bientôt prendre conscience de la bizarrerie des relations de notre amie commune. Si ma présence pourrait déranger ceux qui se doutent de ma race, son existence à lui risque de hérisser quelques poils. » Les deux Reines et Yun tournèrent la tête, jusqu'à croiser la silhouette d'un homme connu et réputé pour des faits peu louables. « Oh. Il est venu. » soupira Mélinda. « La fête risque de tourner au vin aigre à tout instant. » Vanille écarta délicatement une petite mèche qui chatouillait ses joues pour la glisser à son oreille. Elle ne semblait guère atteinte par la vision. « Tant pis pour lui. »

L'Empereur Noir était de l'autre côté de la place, entouré par une demi douzaine de ses hommes les plus forts et les plus vaillants. Vêtu de noir et l'air toujours aussi morose, il scrutait les environs, impassible.

Spoiler:

Passé la cérémonie de commémoration des âmes défuntes, il était temps de changer d'air et de laisser place au renouveau. Kevne, l'Empereur du Tout souhaitait renouer les liens avec certaines races, mais aussi conclure des échanges commerciaux. J'approuvais les idées de notre souverain, même si le courant ne passait pas vraiment entre nous suite à l'opposition de notre élément respectif. Je me devais d'être soumise au fils de la Terre au risque d'être neutralisée même si je pouvais me protéger avec la maîtrise de l'eau. Le problème avec moi, c'est qu'en apparence j'étais calme, mais pourtant je déteste rester en place. Je ne supporte pas de rester là sans rien faire, il fallait que je bouge. Je décidais d'aller rejoindre la brigade des Archers pour leur donner quelques indications pour protéger Aëden, aussi aussi les souverains conviés au renouveau. « Archers, il est temps de se préparer pour la cérémonie qui va suivre sur la Grande Place. » Il me regardèrent tous. « Je ne veux pas vous priver de cette fête non plus. Vous pourrez être dans la foule et parler avec les invités, à condition de garder un œil sur ce qu'il se passe, je vous fais confiance. » Je respirai calmement, fixant fièrement mes archers. « Ne vous en faites pas, je vais également veiller sur la sécurité des invités. Nous resterons en contact grâce à nos compagnons respectifs. » Je leur souriais à tous, heureuse de les voir motivés, mais aussi déterminés. Je ne pouvais qu'être fière d'eux.

Je portais une main au niveau du collier que mon frère m'avait passé pour que je puisse changer de tenue rapidement. Je pourrai passer de l'uniforme rouge et or des Archers à l'uniforme vert bouteille et or des Dragonniers à ma robe de cérémonie. Actuellement, je portais mon uniforme rouge et o, c'était un pantalon rouge moulant avec un tee-shirt rouge moulant aux broderies et contours dorés. J'avais aussi des protèges avant-bras  en cuir rouge brodés d'or. Mon uniforme de Dragonnière était similaire, mais en vert bouteille à la place du rouge. Il y avait deux petites différences, en plus du tee-shirt j'avais une longue veste sans manches et aussi des gans de protection.

Il était temps pour moi d'y aller, mes compagnons venaient de me rejoindre pour me le signaler. Axel était toujours en mode bad boy avec son pantalon court blanc bouffant, sa veste sans manche et son échappe blanche. Slania, elle, était vêtue de son habituel kimono blanc délicatement pailleté. De plus sa coiffure était très belle tout en étant complexe et la seule chose qui donnait un peu de couleur à son portait c'était ses yeux bleus cristallins et les fleurs de cristal bleu dans ses cheveux blanc. Sierra, l'Elfe, avait fait des efforts, elle portait actuellement une robe courte assez florale qui devait sûrement être la création de Slania. Luane, par contre, était vêtue d'une longue robe noire. Emoree avait it un peu plus de couleur qu'elle. Et pour finir Darius, l'Ange Déchu, avait mit un pantalon noir avec une chemise blanche déboutonnée. Je regardais ensuite mes fabuleux dragons, ils étaient tous aussi nobles les uns que les autres. Le plus petit dragon était rouge orangé, il me regardait d'un air de dire qu'il fallait que je songe à changer de tenue. Je me concentrais sur le collier en pensant à ma robe de cérémonie. Je tournais sur moi même tendis que la robe blanche et dorée apparaissait sur mon corps. Pour finir, un traîne fine et dorée apparut pour sublimer le tout. Erebus me grimpa sur l'épaule et n'arrêtait pas de passer son regard sur moi, puis mes autres dragons. « Ne t'en fais pas Erebus, je ne vais pas les oublier. » A l'aide d'un de mes pouvoirs  je rapetissais Kinoë, Laïka et Sheitan. Je pris mon fidèle dragon des Cieux dans les bras avant qu'il ne prenne place finalement sur mon épaule. Sheitan n'hésita pas et s'élança dans les bras de mon jumeau Axel qui le rattrapa de justesse. Slania, avec une grande délicatesse, prit Laïka la dragonne blanche dans ses bras. Nous étions enfin près pour s'avancer vers la Grande Place d'Aëden.

Nous nous retrouvâmes tous ensemble, mes compagnons et moi même, sur la Grande Place d'Aëden. Il y avait déjà beaucoup de monde, mais aussi quelques personnes que je reconnaissais et d'autres que je ne connaissais pas. Etant assez polie, je saluais respectueusement les personnes que je croisais. Je divaguais tranquillement avec mes compagnons, étant tout de même attentive aux agissements suspects. Si jamais quelque chose d'anormal se passait, je demanderai de l'aide aux fées élémentaires de la Foudre d'avertir les autres Esprits Elémentaires.

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La Robe d'Alyska:

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Résumé:

La cérémonie venait tout juste de ce finir, l’homme, dans ses appartements, s’occupait de nettoyer sa lame après l’attaque des rebelles que le peuple Elémental venait de subir il y a peu. Apparemment certains n’appréciaient guère le nouveau gouvernement et surtout le nouvel empereur du tout, ce fameux Kevne. Kain n’en avait aucunement entendu parlé, nulle part, et ce aussi loin qu’il puisse remonter dans ses souvenirs. Mais c’est lui qui allait remplacer Takias désormais.
Perdu dans ses pensées, le morceau de chiffon passait et repassait sur son immense lame, effaçant les dernières traces de sang maculant cette dernière. Kain ne savait que penser de ce nouveau souverain, un brin de méfiance voire de mépris ce faisait sentir à la vue de ce dernier. Le fils du feu connaissait bien mieux Takias et avait un profond respect pour elle, il connaissait ses capacités, mais du nouveau il ne connaissait strictement rien et il allait devoir faire ses preuves avant que le guerrier ne le considère comme son souverain légitime. L’avenir le lui dira.

Un léger grognement ce fit entendre avant que l’homme ne repose sa lame. Il n’allait plus en avoir besoin pour aujourd’hui, du moins normalement. Après la cérémonie pour les défunts, venait la soirée en l’honneur de Kevne. Si cela n’aurait tenu qu’à lui, Kain ne serait pas venu, mais Alyska comptait sur sa présence cette nuit et il ne pouvait pas refuser et risquer de la décevoir. Son arme rangée, il ne lui restait désormais plus qu’à changer ses habits, enlever son armure et la cape brune recouvrant cette dernière. Posant les diverses pièces la composant, il se retrouva alors devant sa garde robe pour choisir quoi mettre, chose qu’il faisait assez peu souvent, sans compter le peu de vêtements dont était composée cette même garde robe. Une grimace tira le visage de l’homme dans son choix. Devait-il vraiment faire un effort de présentation ? Il n’eut pas le temps de se questionner plus avant que quelqu’un frapper à sa porte. L’homme le laissa donc entrer. C’était un jeune Elémental du feu, ce dernier venait lui transmettre un message de la part de l’Esprit Elémentaire de la glace, Anwem, lui demandant s’il pouvait poster des hommes près de la grande place. L’intéressé semblait agacé, mais répondis tout de même, en un grognement, qu’il allait s’en charger. Une fois le messager partit, il revint ensuite à son choix d’habits pour la soirée.

Un sourire étira les lèvres de l’homme-dragon à la vue de son ami, celui-ci avait revêtu son costume rougeoyant avec cette fameuse queue de pie ce terminant en une petite flammèche. L’ensemble lui allait plutôt bien, mais le voir dans une telle tenue était toujours un choc lorsque l’on connaît le personnage. A tel point qu’Hakan ne put s’empêcher de la charrier à ce sujet. Aux mots du dragon, Kain l’envoya balader avant de lui répondre que c’était le plus confortable entre celui-ci et son habit d’officier. Le rouquin rigola joyeusement, suivit plus tard par son compagnon, tous deux se dirigeant vers la soirée qui devait déjà avoir commencée.
S’avançant en direction de la fête, l’officier croisa quelque uns de ses hommes sur le chemin, saluant ces derniers, l’homme leur indiqua d’ouvrir l’œil ce soir et de se préparer à tout et n’importe quoi. Même sans Anwem, l’Esprit du feu aurait lui aussi placé des soldats pour surveille l’événement.
Et finalement, ils arrivèrent sur place, aussitôt Hakan se sépara de son acolyte, le laissant parmi la foule d’invités. Certains d’entre eux le reconnaissaient comme étant l’un des conseiller d’Aeden et lui offrir alors le salut qui lui était dû. Serrant les dents, Kain les saluèrent à son tour par pure obligation, avant de s’en éloigner rapidement. Du regard, il rechercha activement Alyska, cette dernière devait se trouver dans les environs.
Enfin, le fil du feu réussi à retrouver la fille de la foudre grâce à sa chevelure flamboyante. Fendant les invités qui lui faisaient obstacle, Kain réussit alors à la rejoindre. Elle n’était pas seule, plusieurs personnes étaient près d’elle, ses compagnons, mais aussi ses enfants, leurs enfants. L’homme s’approcha encore de quelques pas, prononçant alors quelques mots.

Alyska… Je suis là.

HRP:

2ieme post: