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 Le Changement, le renouveau [Rp pour tous]

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Sam 18 Avr 2015, 00:48

Les secondes filaient et je n’étais plus en mesure de supporter le temps qui s’écoulait. J’avais été cueilli jusqu’aux limites de la patience. J’avais observé les festivités sans sourciller et ce, malgré les vagues écœurantes de l’ennui que je nourrissais sans être forcément conscient que je leur apportais la nourriture dont elles avaient besoin pour grandir et se répandre en puissance et en influence dans ma tête. Plus ce dégoût prenait de l’ampleur, plus il contrôlait mes sens et mes actes, me laissant de plein gré tirer vers l’arrière – vers la route de la colère.  Puis, de la haine, de la rage. Mon corps fut entravé de secousses, qui ressemblaient plus fortement à des frissons, que je maîtrisais à grand peine.

C’était l’Empereur Noir en chair et en os.  

Peut-être était-ce la force du ressentiment que je n’arrivais pas à manipuler : à la conserver en moi, à l’avaler sans rechigner. Mais je n’osais pas encore avouer quelle était la seconde possibilité qui se tendait à mes côtés. Le problème venait de moi. Je vivais dans la haine, je la laissais monter dans les veines de mon corps sans lui opposer une forte volonté à l’empêcher d’agir comme elle le souhaitait. Je me délectais des crépitements des flammes que je voyais apparaître sur la paume de main, sous forme de petites étincelles lumineuses. J’avais une envie folle, presque meurtrière de les laisser aller, d’observer leur déchaînement lorsque je croisais le regard froid de ce roi. Je me questionnais aussi, sur plusieurs points. Que faisait le chef du peuple Sorcier au cœur de la ville où je n’aurais jamais cru possible de le voir mettre un jour les pieds? Selon mes idées, mes croyances sans doute, il n’avait pas sa place à Aeden. Ni dans la cité, ni dans l’ensemble de l’île.

Même la possible présence de Mage blancs me réjouissait (ce n’était pas vraiment le terme que j’aimais employer car leur venue ne me plaisait pas) davantage que les Mages noirs, aussi pénible et difficile que cet aveu eut lorsque qu’il me traversa les neurones. Cela dit, si je pouvais m’exprimer en d’autres mots, je dirais que je supportais les Magiciens à un niveau que les Sorciers n’atteindraient jamais, même si, à la base, c’était deux races que je détestais tout autant. D’ailleurs, Mages blancs ou noirs, quelle était la majeure différence entre eux mis de côté la magie qu’ils utilisaient? Rien, absolument rien du tout. De chaque côté de la balance, ils nous considéraient – les Elémentals – comme de simples expériences ratés, de malheureuses personnes s’étant vu frapper par un sort qui n’avait jamais fonctionné. C’était ça, le plus important.

Je mourrais sous les pulsions qui me poussaient à aller frapper le Sorcier. Les poings serrés, la mâchoire crispée, nous pouvions tous avoir la sensation que j’étais décidé à le faire, sans regrets. Cependant, je ne bougeais pas d’un centimètre. Je baissai les yeux, je respirai de grandes goulées d’air pour apaiser le feu qui s’agitait dans mon corps et éclaircir mes idées. Je ne pouvais pas commettre un délit aussi stupide et irréfléchi. Ça ne serait que de la folie dans un état pur. Il n’y aurait aucune différence entre le suicide et mes actes si je me décidais à me déchaîner sur l’Empereur Noir, entouré par ses semblables, maintenant. Je ne livrerais pas une bataille à sens unique où ma défaite n’était que le seul scénario possible. Je n’étais pas encore prêt à faire face à la mort. Encore moi une mort que j’aurais attiré délibérément sur moi.

Quelqu’un me percuta de plein fouet. La bulle que je m’étais créé fut instantanément briser. Je détournai aussitôt mon attention sur l’Empereur Noir, concentré sur l’inconnu qui m’avait poussé. Plusieurs répliques cinglantes étaient posées sur ma langue. Ce n’était qu’une question de seconde avant que je les balance toutes, sans la moindre pitié. J’écarquillai les yeux, surpris de ne voir qu’un grand vide, là où un être vivant aurait dû être placer. Celui qui m’avait percuté n’était pas ici. Je plissai les yeux, intrigué par la plausible explication qui se cachait derrière la poussée ressentie. Je levai les yeux, fixant un par un les gens rassemblés autour de la place, essayant de repérer parmi eux le responsable de ce phénomène.

Avant que mes iris carmin se vident soudainement de toute expression, rivés sur une silhouette au loin.
C’était… Elle.

Mon esprit s’embruma, envahit par une fumée opaque, mélange entre la colère, le dégoût… et la crainte. Je me précipitai sur elle, oubliant tout : l’Empereur Noir, la foule, la musique. Je ne voyais plus qu’elle et ses longs cheveux ébène flottant dans son dos. Je ne pensais plus qu’aux souvenirs liés avec son Destin, les moments de joie et surtout, de tristesse, de douleur. Que faisait-elle ici? « Toi… » J’étais étonné que je puisse encore parler dans une telle situation. Ma voix tremblait, prise par de violents élans de fureur. « Qu’est-ce que tu fous là? Tu as un sacré culot de te venir jusqu’ici. M’abandonner ne t’a pas suffi? Ta vie est devenue si misérable que tu ne trouves rien d’autre à foutre que de replanter le couteau dans la plaie? » Je lui pris l’épaule et, dans un geste brusque, la forçai à me faire face, à me regarder dans les yeux. « Tu es pitoya…» Je m’interrompis si abruptement que ça donnait l’impression que je n’avais jamais ouvert la bouche. Mon visage se colora de teintes pivoines alors que je lâchais l’épaule de cette femme, les yeux agrandis par le choc et la surprise. Je ne reconnaissais pas son visage. Je ne l’avais jamais vu auparavant.

Ce n’était pas… elle. Ce n’était pas ma mère. J’avais accosté et insulté une parfaite inconnue.

Je détournai aussitôt le regard, sous le poids du choc. Qu’avais-je fait? Je m’étais laissé emporter si aisément par la colère : j’avais été persuadé que c’était elle et je m’étais lancé sur la femme sans la moindre hésitation, les yeux noyés par les flammes de la rage. Maintenant, que devais-je faire? Qu’est-ce que je dois faire pour réparer mon erreur? Je reculai de trois pas, le corps tremblant. « J-Je… Ce n’est pas… » Les mots se coinçaient dans ma gorge : pensées et paroles se mêlaient dans ma tête comme les vents furieux d’un ouragan. « Dé-désolé. J’voulais pas… dire ça… » Mon cœur cognait si fortement dans ma poitrine que ça faisait presque mal. Le monde commençait à tourner dangereusement. J’étais plongé dans un état de panique que je ne contrôlais pas. « Vous… vous êtes pas celle que j-je pensais que vous étiez. »

Pourquoi me sentais-je aussi coupable? À vrai dire, je n’en avais aucune idée. Mais si ma tête n’aurait pas été si embrouillée et perturbée, j’aurais reconnu à la seconde même l’identité de la femme qui se tenait devant moi.

Et je n’aurais jamais eu à regretter ce que je lui avais balancé.

RÉSUMÉ:
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Dim 19 Avr 2015, 05:09

Céles:
Lorsque l'homme se retourna avec un grand sourire, Céles vint avec un teint légèrement rouge. Elle n'était pas venue au contact d'un homme venant de l'extérieur d'Aeden depuis très longtemps. Elle espérait ne pas faire de gaffes en ce jour important. Malgré qu'elle avait un petit malaise envers les hommes au plus profond de son être, elle était capable de le gérer avec lui. Il dégageait une bonne énergie selon elle. La réponse du jeune homme a fait en sorte que Céles se sentit plus à l'aise. Il semblait aussi gêné que lui. Il devint légèrement rouge à son tour. Céles ricana légèrement à la réponse du jeune homme. Elle ne riait nullement de sa réponse. Elle se détendait simplement en ce moment. Elle ne trouvait pas qu'il était mal habillé son habit avait tout de plus convenable. Il est vrai que de plus beaux habits existent, mais il serait beaucoup moins confortable.

- Ne vous inquiétez pas! Vos habits vous vont très bien. Personne ne remarquera que c'est vos habits de tous les jours, sauf moi.

Céles fit un grand sourire des plus honnête et brillant. Elle restait aux naturelles avec lui. Une demande vint de la part du jeune homme. Elle fut dès plus surprise. Son visage qui avait pali redevint légèrement rosée à sa demande. Est-ce qu'elle devait accepter? Qu'est-ce que le monde dirait en la voyant danser. Elle était au service d'un esprit élémental. Est-ce qu'elle lui en voudrait de danser avec cet homme? Elle hésita un peu et l'Orine décida de penser à elle avant de penser aux autres pour l'une des premières fois. La main qui s'était légèrement levée précédemment allait se poser dans la main de l'homme. Cependant, elle fut interrompu par la venue d'une dame par accident. La main de l'orine se rétracta rapidement et devint gêné. Elle ne savait plus quoi faire face à la situation. Puis, l'homme s'exclama en disant que la danse était simplement reportée. Céles fit un signe de tête et décida simplement de rester au comptoir et prendre un petit breuvage pour passer le temps.


____________________

La jeune femme aux yeux vairons prit les devants à se présentant ainsi que celui de son ami. Après ce moment, je me calmais naturellement. Le fait de mettre un nom sur un visage les rendait plus humains. Mon regard d'un blanc pur revint à la normale avec un teint plus gris et avec une pupille bien visible. Pendant qu'elle parlait, je profitais de prendre une autre gorgée de ce breuvage rougeâtre. Il était délicieux, mais il ne fallait pas que j'en abuse non plus. Puis, je réalisai qu'elle avis omis de mentionner de témoigner son opinion sur ma demande. Elle ne voulait peut-être pas que je la nettoie après tout. Elle avait le droit, après tout, je n'étais qu'une pure inconnue pour elle. Elle pourrait envisager le pire comme le fait d'empoisonner le contenu de l'eau lors du nettoyage. Qui sait où sa pensée avait pu vagabonder dans le monde immense de l'imagination. Ce fut le tour de l'homme de se présenter. Leur nom ne me disait rien, je ne les avais donc jamais vus et cela en était des plus normal. Au moins, ce que je ressentais d'eux me laissait présager qu'ils n'étaient guère magicien ou sorcier ce qui était un bon parti pour le moment. Pendant un moment, je les vis discuter entre eux. J'avais l'impression de déranger dans leurs retrouvailles. Je les regardai parler entre eux et je profitai simplement de les regarder. Lorsque l'homme proposa de nettoyer la robe d'Hayina. Je me demandais comment réagir. La demande venait du jeune homme et non de la jeune femme.

- Je crois que c'est la jeune dame Hayina qui devrait me répondre à cette question et elle ne semble pas en avoir  besoin par l'omission de sa réponse.

Je ne voulais pas être mal polie, mais, comme j'avais l'impression d'être de trop dans cette conversation, je décidai d'annoncer mon départ.

- Je suis désolée, mais je vais devoir vous laisser...

Je pris quand même un peu dans grâce à mon contrôle de l'eau dans un verre pour le faire léviter dans ma main avant d'approcher ma main pour que le liquide touche la robe.Je ne pourrai sûrement pas effacer l'entièreté de la tâche, mais elle allait être beaucoup moins visible ainsi. Je retirai ma main avec l'eau pour voir que la tache était désormais beaucoup plus pâle. Avec un infime petit coup de vent, l'eau s'évapora de la robe pour la rendre complètement sèche. Je redéposai l'eau rosée dans un verre avant de me retourner vers mes compagnons du moment.

- Votre tâche parait beaucoup moins ainsi. J'espère que vous allez profiter de la cérémonie! Et, en effet, Aeden est un endroit merveilleux!

Avec un délicat sourire, j'inclinai ma tête et me dirigeai vers la sortie. Je voulais prendre un peu l'air. J'avais été enfermé depuis un bon moment déjà et l'air frais de la soirée me ferait un plus grand bien. Je me rendis calmement à l'extérieur. J'étais devant le château pour regarder la beauté de la ville. Quelle belle soirée! Je levai la tête vers le ciel qui avait très peu de nuages. Je n'avais même pas besoin de magie pour modifier l'environnement en ce jour de cérémonie. J'espérais que cela allait continuer.

4ième posts:
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Dim 19 Avr 2015, 12:00

Et une fois de plus, Turik se retrouvait sur la grande place d’Aeden, entouré d’une foule compacte et bruyante, au lieu de commencer son voyage à travers le monde. Décidemment, la ville ne semblait pas être disposée à le laisser partir. Cette fois, c’était une autre sorte de cérémonie à laquelle il assistait. Plus une sorte de banquet, finalement, auquel tous les peuples du continent étaient invités. Sans doute le roi avait-il jugé raisonnable d’établir de nouvelles relations, de nouvelles bases pacifiques et solides entre les peuples, ce qui était tout à son honneur.
Le jeune homme admirait ce roi, optimiste, fort, qui misait sur l’union de l’avenir plutôt que sur les querelles du passé. Mais quant à lui, il doutait quelque peu. Rien n’était toujours tout beau, tout rose. Une paix totale et prolongée ne pouvait exister, même avec toute la bonne volonté du monde. Il existait, et existerait toujours, parmi les hommes, des détraqueurs de l’ordre, des marginaux, des fous. Et, consciemment ou non, ces hommes-là empêcheraient l’installation d’une paix solide et durable.

Le monde ne peut malheureusement qu’assister à la séparation des peuples, au déchirement des races. C’est ainsi. Il n’y a pas de science exacte, mais les hommes sont faits comme cela. Peut-être qu’un jour, cela changera. Mais il faudrait pour cela qu’un événement gigantesque ait lieu, un événement tel, qu’il rassemblerait les peuples et les souderaient à jamais, les forçant à s’entraider, à s’associer pour leur survie. Tant qu’il ne serait pas confronté à une menace directe, les touchant tous, jusqu’au dernier, les hommes ne comprendraient pas l’utilité de vivre ensemble. Et pour le moment, malgré que le monde ait déjà subi nombre de catastrophes, rien n’y faisait.

Et puis, plus simplement encore que tout cela, les Aetheris se régalent bien trop à observer les querelles des hommes pour essayer d’arranger la situation de quelque manière que ce soit. Un monde sans guerres, sans conflits, serait pour eux comme une pièce de théâtre sans action, sans intrigue. Une froide comédie ou la fin est prévisible, connue à l’avance, ou la bienséance et le fade jeu d’acteur font s’ennuyer le spectateur. Une tragédie est tellement plus délicieuse. Que se passera-t-il ? Qui mourra quand frapperont les coups de l’acte final ? Qui se tiendra debout, lors de l’ultime salut au public ? Tous ces acteurs, grouillant de par le monde, finiraient tôt au tard par renverser la situation de la pièce. Le schéma actanciel change, et la représentation se poursuit.

En tout cas, la place principale d’Aeden était noire de monde. Plus encore que lors des marchés hebdomadaires. Turik se déplaçait avec difficulté, se frayant un chemin comme il le pouvait à travers la foule compacte, afin de gagner le centre de la place, ou il comptait se servir au buffet. L’humeur générale était plutôt bon enfant, finalement. Autour de lui, les gens s’esclaffaient, mangeaient et buvaient bruyamment, conversaient entre races. Une atmosphère festive régnait réellement, et, contrairement à la cérémonie de la Commémoration, rien ne semblait se passer mal. Pourtant, il y avait forcément ici certaines personnes mal intentionnées. Si le banquet était ouvert aux autres races, il était fort possible qu’un magicien ou un sorcier soit là, dans le but de tout gâcher, comme ils savaient si bien le faire. Turik n’avait certes rien contre eux en particulier, mais son père et quelques vieux Elémentals de la ville lui avaient déjà racontées des histoires sordides, à propos des relations entre sa race et les leurs.

« -Et toi. »

Quand la main de celui qui avait parlé toucha l’épaule de Turik, celui-ci se retourna vivement, apeuré. Il se retrouva nez-à-nez avec le même homme qui l’avait abordé plus tôt dans la journée, dans le parc. Un magicien, justement. Il l’avait d’abord cru agressif, avant que celui-ci ne vienne quémander son aide pour une simple épine dans le pied. Mais il n’en restait pas moins un mage.

« -Je voulais te dire…Euh…te remercier, pour…pour tout à l’heure. Avec l’épine. Tu m’as sorti d’un foutu pétrin.

- Pourtant, ce n’était qu’une simple épine. Ne pouvais-tu pas l’enlever tout seul ?

-Un simple " De rien " aurait suffi. Foutu Elémental… »

Et l’autre tourna les talons, avant de s’enfoncer dans la foule. Turik s’en voulut quelque peu d’avoir répondu aussi froidement. Après tout, l’homme n’était, à priori, pas foncièrement mauvais. L’Elémental resta planté là un instant, dans un moment d’absence passager. Puis, après quelques secondes, et revenant à lui, il reprit son chemin, vers le buffet principal.
Arrivé devant l’immense table, il fut surprit de tous les mets délicieux à sa disposition, disposés dans des plateaux d’argents croulants sous le poids de la nourriture. Il prit une assiette, et se servit copieusement.
Pendant une bonne demi-heure, il resta là, assis à une table, à manger ce qui lui passait sous la main, attrapant au passage les coupes de vins, de champagne, ou d’autres boissons qu’il ne connaissaient pas, et que les serveurs apportaient aux invités avec la souplesse et la rapidité du vent lui-même. Puis enfin, rempli, il eut une idée. Un tel festin devait sûrement être l’occasion idéale pour croiser des gens. Et, comme ce banquet avait été organisé par la couronne, les Esprits Élémentaires devaient sans doute s’y trouver. Il fallait qu’il trouve Anwen. Il voulait lui parler, absolument. Et il voulait aussi rencontrer l’Esprit du vent, dont elle lui avait parlé. Il souhaitait tellement apprendre d’elles. Maîtriser les éléments comme elles. Anwen lui avait déjà dit qu’il possédait un « potentiel ». Il ne savait pas exactement ce qu’elle avait voulu  exprimer, il ne pouvait que supposer. Mais il fallait qu’il les voie.

Il se leva, remis son assiette et sa coupe vide à un serveur passant par-là, puis se dirigea d’un pas décidé dans la foule. Et s’arrêta. Il n’avait aucune idée d’où trouver la femme qu’il cherchait. Elle pouvait être n’importe où, sur cette place, noyée dans ce flot tumultueux, absorbée par ses devoirs d’Esprit. Turik leva la tête…Au loin, dans la nuit déjà levée depuis un certain temps, on pouvait apercevoir l’ombre inquiétante du château. Il décida de commencer par là. Un lieu important ne pouvait être que remplis de gens importants. S’il ne trouvait pas ce qu’il cherchait, il pourrait toujours demander.

Arrivant au bas des marches, Turik aperçu une jeune femme, seule, qui semblait contempler le ciel sans nuages. Elle lui disait quelque chose, il l’avait déjà vu. Puis, fouillant dans sa mémoire, un sourire ravi éclaira son visage, la chance lui souriait. Il n’en n’était pas sûr, mais cela ne coûterait rien d’engager une conversation.

Il grimpa les premières marches, et s’adressa à la femme, dans un ton plus qu’enthousiaste.

« - Veuillez m’excuser, mademoiselle ? Etes-vous bien dame Lysis ? L’Esprit Élémentaire du vent ? »

Resumé : Post I:
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Dim 19 Avr 2015, 19:39

Je n'étais décidément pas à ma place ici, voilà la seule pensée qui parvenait à franchir la barrière de mon esprit depuis plusieurs longues minutes. J'étais considérer par beaucoup comme sorcière, et me voilà au milieu de la cité des élémentals. C'était surréaliste de non-sens, tout autant que Mircella et sa visite à Drosera ! Et pourtant, j'étais curieuse. Curieuse de découvrir les eus et coutumes de ce peuple dont j'avais perdue de vue depuis fort longtemps les deux seuls représentants avec qui j'avais eu l'occasion de converser. Et ce devait être la seule chose qui me poussait à rester. Quand à mes compagnons… que dire et penser de leur joie bien visible d'être à cette fête ? J'avais fini par abandonner l'idée de tenir en place mon dragon et mon puma, ainsi, je les voyais tous deux voleter en tout sens et s'approcher dangereusement du buffet, bien que je leur avais donné l'interdiction formelle de s'en approcher. Quand à Lucius… « Dis-moi, mon cher, je m'inquiète un peu de te voir aussi insouciant… Est-ce que tu sais au moins ce que représentent les élémentals pour les sorciers ? » Il se retourna vers moi, un large sourire tordu sur le visage – qui aurait terrorisé n'importe quel enfant – et me répondit tout naturellement… « Mais bien sûre que si, ma chère ! Mais puisque je suis accompagnée d'une personne aussi formidable et puissante que vous, je suis certain de ne craindre absolument rien et me laisse tout simplement aller à la détente ! »

Si mes poumons existaient encore, je me serais probablement étouffée avec ma salive en entendant ces mots. Je n'avais rien de la sorcière surpuissante qu'il semblait croire que j'étais, mais comment le lui faire comprendre… et surtout, accepter ? « Je vois. Mais je t'en pris, tâche de te montrer prudent. Je ne tiens vraiment pas à ce qu'un incident éclate. Ma dernière sortie dans une ville importante s'est plutôt mal finit. » Et il acquiesça, tout sourire, bien que je fus persuadée qu'encore une fois, mes recommandations quitteraient son esprit à peine sa tête retournée. Quelle folie m'avait-elle prit lorsque j'avais décidé de l'emmener avec moi ? A moins qu'il ne m'ait tout simplement pas laisser le choix… Et cela lui ressemblait bien. Je n'avais pas encore l'habitude de côtoyer quelqu'un au quotidien, si bien que je ne savais pas réellement comment agir avec lui. J'avais toujours été seule, ou bien accompagnée d'animaux, que je pouvais au final facilement gérer… Bien qu'aujourd'hui, il me semblait leur avoir céder un peu trop facilement. Mais vivre avec un humanoïde, surtout lorsque l'on est une Ombre, n'a absolument rien d'évident. D'autant plus que ce monsieur là me prend pour une sorcière. Comment lui expliquer que nous ne nous rendons jamais à Prison ? Comment lui cacher indéfiniment le fait que je ne me nourris pas, que je ne dors pas, que je ne respire pas ? Tant de complications dont je n'avais pas vraiment besoin… Et je le regardais s'éloigner, se dirigeant vers le buffet, me demandant jusqu'à quand je réussirais à lui mentir…

Soudain, alors que je me perdais dans mes sombres pensées, je sursautais. Une voix venait de s'adresser à moi. Celle d'un garçon, que je ne savais définir comme en colère ou troublé. Et il me retourna d'un geste ferme, auquel je ne résistais pas. Ma méfiance naturelle s'était réveillée, et j'avais peur. Peur que tout ce que je craignais n'arrive. Je le fixais, cet élémental, mes pupilles vertes totalement dilatés. Ses paroles, je ne les comprenais pas. Me confondait-il avec quelqu'un ? Je ne pouvais dire mots… quand son visage me donna la bonne réponse. Effectivement, il m'avait bel et bien prise pour une autre, et je ne pouvais qu'en être soulagée. Mais il semblait si… perturbé… Je ne pouvais pas ne pas réagir, ne pas tenter de le calmer. Se confondre en excuses, voilà quelque chose que je ne connaissais que trop bien. Alors, d'un geste qui se voulait maternel, je lui saisis les épaules, parlant d'une voix à la fois douce et forte. Pourquoi me sentais-je soudain si responsable de ce qui venait de se produire ? « Ce n'est rien, ne t'en fait pas. Cela arrive à tout le monde de confondre une personne avec une autre. En revanche, cela semble fortement te perturber… Puis-je savoir ce qui te met dans cet état ? » Je le laissais respirer quelques secondes, avant d'enchainer, ayant réfléchit à ce dont il m'accusait un peu plus tôt. Je ne savais si je visais juste… mais cela ressemblait beaucoup à de la haine d'un enfant pour son parent… « Et dis moi… quelle est cette personne à qui tu semble avoir tant de chose à reprocher et qui me ressemble ? Si ce n'est pas trop indiscret, bien sûre. Mais il me semble avoir tout de même le droit à quelques explications. » Ma curiosité s'était éveillée, tout comme cette sorte d'instinct maternel si puissant qui me torturait en temps normal… Je voulais savoir… Mais je voulais aussi l'aider.

Poste n°2 - 835 mots



Résumé:

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Lun 20 Avr 2015, 18:23


« Mais pourquoi la ville des élémentaires ? On va s’ennuyer là-bas. » Donnant un coup de pied dans un caillou présent devant lui, le petit garçon continu de marmonner exprimant son mécontentement sans que personne ne puisse pourtant comprendre ce qu’il dit. Le regardant avec un air amusé, sa sœur sourit avant de prendre la parole. « Tu vas voir, tu peux dire ce que tu veux, je te promets qu’on va s’amuser. Je sais pas si tu le sais, mais en ce moment y’as une fête à Aeden. Et si y’as une fête, ça veut dire quoi à ton avis ? » Toujours une expression boudeuse sur le visage, Marron relève néanmoins la tête vers sa sœur avant de parler d’une petite voie hésitante. « Il va y avoir beaucoup de monde ? » Le sourire de Châtaigne s’agrandit et elle acquiesce d’un petit signe de tête, gardant le silence afin de laisser son frère continuer de réfléchir. «Et si y’as beaucoup de monde, ça veut dire qu’on va pouvoir faire plein de bêtises ? » Cette fois-ci, l’expression de Marron change et ce n’est plus une petite mine boudeuse qui est visible dessus mais un grand sourire chaleureux. En réponse à cela, sa sœur reprend la parole. « C’est ça. Je ne sais pas encore sur quoi porte la fête, mais je suis sûre qu’une fois arrivé on va trouver des trucs à faire. Je sais pas pour toi, mais j’ai bien envie d’embêter quelques élémentaires moi. » Le jeune garçon opine rapidement de la tête en guise d’accord et sans un mot de plus, les deux enfants se dirige vers la cité.

Quelques heures plus tard ils arrivent enfin à destination. S’arrêtant aux portes de la ville, ils restent quelques secondes à regarder l’agitation devant eux. « Bon… Tu veux qu’on fasse quoi en premier ? » Marron regarde sa sœur avec un regard plein d’espoir cependant, quand la fillette se passe la main dans les cheveux c’est avec une expression perplexe sur le visage. « Ben, j’en sais rien en fait. C’est grand Aeden et je suis jamais venue ici avant, donc je sais pas vraiment ou on pourrais aller. » Tout en faisant courir son regard sur la foule devant elle, elle laisse s’écouler plusieurs seconde avant de reprendre la parole. « On a qu’à suivre les gens, ils semblent tous aller dans la même direction, donc doit y avoir quelque chose par la non ? Et puis sinon, ben on aura qu’à marcher au hasard dans les rues de la ville à un moment ou à un autre on trouvera ce qu’on cherche. J’espère en tout cas. » Châtaigne rigole un instant en réponse à sa phrase, très vite suivie de son frère. Après quelques instants passé à rire, les deux enfants se reprennent et se mettent à suivre la foule de gens présent devant eux. Il ne leur faut alors qu’une dizaine de minute pour rejoindre le centre de la ville et le cœur de la fête.

Regardant autour d’eux, Châtaigne serre un peu plus fort la peluche leur servant de réceptacle avant de sourire mystérieusement. « Tu sais quoi ? Je te propose un truc. On choisit quelqu’un au hasard dans la foule et c'est lui qu’on embête aujourd’hui. » Le jeune garçon rive un instant son regard dans celui de sa sœur avant de sourire à son tour. « ça me semble être une bonne idée ouais. T’as une idée de qui on va choisir ? » Haussant les épaules elle se tourne de nouveau vers la foule la survolant du regard. Il ne faut pas longtemps avant qu’elle ne se retourne vers son frère son expression malicieuse toujours présente sur son visage. « On a qu’à avancer et trainer dans la foule. Tôt ou tard y’as bien quelqu’un qui va venir vers nous. » Et sans attendre de réponse de son frère elle se glisse dans la foule, Marron la suivant de près.

Mots & résumé :
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Lun 20 Avr 2015, 19:11

Punaise ! Je n’étais pas douée dans mes gestes et ce n’était pas le moment de faire des bêtises dans cet endroit aujourd’hui. Alors que j’étais dans cette fête pour découvrir un peu les élémentals, nos ennemis depuis la nuit des temps, mais je voulais savoir à quel point ils étaient aussi dangereux que nous le disait. Je vis des élémentals avec une puissance inouïe et cela me fit peur, réellement peur, car je me disais que je ne pourrais jamais les battre, à mon niveau aujourd’hui. Alors que j’étais invisible pour visiter un peu la Grande Place d’Aeden et peut être me balader dans les rues des habitants, mais pour l’instant, c’était un peu mal barré pour moi. J’étais tombée un jeune homme et qui avait à peu près mon âge et qui était aussi un magicien. Je pouvais le voir dans ses yeux et je ressentais en lui quelque chose qui me ressemblait aussi. Je lui souris mais mon invisibilité ne marchait plus et j’avais honte de me trouver comme cela, devant tout le monde et surtout que j’étais parterre. Le jeune homme me sourit et m’aida à me relever doucement. Il semblait être très gentil, et donc je me sentais beaucoup mieux maintenant, car je n’étais plus seule dans cette fête.

Puis, il m’emmena dans un endroit un peu plus calme pour me parler. J’ai cru qu’il allait me parler gentiment mais ce ne fut pas le cas. Il me hurlait sévèrement car il avait peur que tout le monde découvre qu’il était un magicien et que ce serait ma faute dans tous les cas, si ses amis «élemental » comprenait qu’il était réellement. Non mais il me prenait pour qui … Me crier comme cela devant tout le monde, de quel droit il pouvait dire cela ? Une colère prit le dessus mais je dus me calmer pour éviter de le tuer aujourd’hui et cela ne ferait pas plaisir à la Reine des magiciens, de savoir que des magiciens ne s’étaient pas bien tenu dans une fête officielle… Je respirais un bon coup et je pris la parole avec une voix glaciale et marquante pour qu’il comprenne bien : « Je n’ai rien à faire de ta peur de te faire découvrir, que tu es un magicien, cela ne m’empêchera pas de dormir la nuit… Ne t’inquiète pas pour moi. De plus, si tu as peur de tes amis découvrent qui tu es réellement, moi je n’appelle pas cela des amis. Si tu avais du cran et du courage, tu aurais dû leur dire que tu étais un magicien au lieu de fuir et de cacher à ta véritable. Mais tu vas me dire pourquoi j’étais invisible dans mon cas… Car j’avais envie de trouver des informations sans réellement que l’on me voit et j’avais envie aussi de ne pas être réellement à cette fête… Sur ce, je te laisse et va rejoindre la jeune femme qui t’attend pour danser ! ».

Voilà qui était dit. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas exprimé comme cela. Je quittais la conversation et je décidais de me ressourcer un peu après avoir tant parlé. J’allais au buffet et une étrange personne m’aborda… « Tiens, Cybélia … Ma très chère sœur … Cela fait bien longtemps que je ne t’avais pas vu … Enfin, je peux dire que je ne t’ai jamais rencontré avant aujourd’hui. » Je bus une gorgée de jus d’orange, oui car je n’aimais pas l’alcool, malheureusement. Cybélia engagea la conversation sur le fait de notre mère. Ah, je n’aimais pas trop parler d’elle, j’avais compris que je mettrais beaucoup de temps à la retrouver dans les terres du Yin&Yang. Cybélia continua de parler de notre mère en disant qu’elle voulait me protéger de sa transformation en vampire. Dans un sens, je pouvais comprendre mais elle aurait pu envoyer une lettre pour nous dire que tout allait bien et qu’elle était toujours vivante dans un sens. Je respirais puis ma sœur me disait que je pourrais la voir prochainement, lorsqu’elle aurait terminé de discuter. « Pardon ? Je pense que je n’ai pas très bien compris ce que tu viens de dire, Cybélia ? Tu es en train de me dire que ma mère est très présente aujourd’hui ?? ». Je ne pus m’empêcher de regarder autour de moi pour la voir, mais elle avait tellement changé que je ne pourrais peut-être la reconnaître maintenant.

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Jeu 23 Avr 2015, 18:52


Silencieux et songeur, Lord ne semblait prêter aucune attention à Edwina. Il n'avait d'ailleurs cillé ni à son approche ni à ses mots, comme si elle n'avait pas la moindre importance, comme si elle n'était pas là. De longues secondes s'écoulèrent avant, qu'enfin, l'Empereur Noir ne se décide à décrocher son regard de sa fiancée pour accorder un coup d'œil aussi froid que méprisant à la Magicienne. Il eut un sourire mauvais. « Ma chère Ultimage. Vous, ici ? Quelle surprise. Cette audace nouvelle est surprenante, de votre part. » articula-t-il lentement, le ton cinglant. « Je crois savoir que votre peuple n'est pas plus le bienvenue que le mien, dans la région. » Il laissa ses yeux vagabonder sur la foule. Il soupira, bien qu'il n'ait guère l'air ému, plutôt animé d'une désolation feinte. « Regardez ces gens. Ils tremblent à notre vue, de peur ou de rage, de ressentiment ou d'effroi. Ils nous détestent et ne comprennent pas l'insolence dont nous faisons preuve en nous présentant chez eux. Ils aimeraient tant que le gouvernement agisse, qu'il démontre sa puissance en relevant l'affront , en prenant les mesures adéquates. Je ne saurai dire s'il me faut rire ou les prendre en pitié. Les braves Esprits Élémentaires préfèrent s'occuper de leur vie insignifiante plutôt que d'agir selon les fonctions qui leur ont été dévolues. Cette autorité est vraiment … pitoyable. Oui, c'est navrant. J'aurai honte à la place de ce peuple devant l'incapacité affligeante de mes élus à saisir les problématiques préoccupantes. Je ressens presque un certain déchirement devant tant de consternation. » Il rit brièvement, sec. « Je ne comprendrai jamais pourquoi certains sont prêts à vous tolérer, vous autres les Mages Blancs, mais ne songent à accepter ceux qui abordent la couleur sombre. Votre race est responsable de la majorité de la création de ces créatures. Je prends grand soin à rappeler aux miens qu'il convient d'éliminer ces aberrations dès leur naissance accidentelle. Les Sorciers refusent l'existence de ces erreurs, ainsi ils sont peu à pouvoir porter amertume à la Prison. » Lord croisa les mains dans son dos, avant de se pencher sensiblement sur Edwina, l'air carnassier. « Vous devriez prendre vos responsabilités à l'égard de vos … enfants. » Il remarqua la présence du petit Ashi, mais détourna bien vite les yeux. L'enfant n'était rien ; Edwina était fascinante. Lord n'appréciait en rien cette femme aux cheveux noirs, ils étaient destinés à être les meilleurs ennemis. Cependant, il adulait presque le tableau qu'ils offraient à la vue des Elementals. Les Souverains Blanc et Noir, réunis, à Aeden.

Mélinda arqua les sourcils, surprise. « Est-ce que c'est l'Ultimage qui discute avec l'Empereur Noir ? »  Yun secoua la tête. « Ces personnes sont folles. » murmura-t-elle dans un souffle. La Déesse Totem haussa les épaules. « Libre à elle de se jeter dans la gueule du loup. Au moins, Lord est occupé et ce n'est pas à nous importuner. » - « Je crains qu'une rencontre avec Lady Nilsson ne mette davantage le Roi Noir dans une humeur massacrante. » souligna Vanille, bien que la situation ne la laisse de marbre. « Il doit ressentir mon essence, ou tout du moins la partie qui l'intéresse. » continua le Professeur, souriant. « Croyez-vous qu'il passera ces nerfs sur l'Ultimage pour si peu ? » Il était un Magicien de naissance, après tout. « A moins qu'il ne décide qu'un petit attentat sur Aeden soit plus excitant. Cela ne m'étonnerait même pas. » - « Ne soyez pas si pessimiste, Mélinda. » - « Je n'aime pas cet homme. » - « Je crois qu'ils sont peu à lui porter une quelconque estime en ce monde. » La discussion continuait, allure de débat. La Khæleesi ne participa plus à la conversation, perdue dans ses pensées. Quelques instants s'écoulèrent avant qu'elle ne murmure un « restez-là » à ses proches et qu'elle ne s'éloigne pour rejoindre Lord et Edwina. « Je me demandais quand vous daignerez m'honorer de votre présence. » reprocha le Sorcier lorsqu'il vit sa promise se joindre à lui, ravissante, le sourire aux lèvres.

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Ven 24 Avr 2015, 01:49

Ma respiration, devenue si mécanique et instable lors de ma légère crise de panique devant les yeux de la femme, se calmait à un rythme lent et irrégulier. Une fois, je parvenais à inspirer et expirer avec une cadence moyenne puis, l’autre seconde, mon souffle s’accélérait soudainement, cognant mon cœur avec violence sur mon torse déjà douloureux. Je n’arrivais pas à me défaire de son image. Je ne voyais plus que son visage dans celui de celle qui se dressait en face de moi, alors que je savais, que je savais que ce n’était pas elle. Mais la forte ressemblance entre les deux m’était impossible à ignorer aussi aisément. Elle faisait ressurgir en moi des sentiments que j’avais longtemps caché, terré dans un coin sombre de mon esprit, nourrissant la crainte de les revoir un jour rejaillir. Je n’aurais jamais cru que ça se manifesterait aussi rapidement, aussi sauvagement. C’était à peine si j’étais parvenu à maîtriser le feu qui s’agitait dans mes veines, prêt à quitter le bout de mes doigts, s’impatientant à l’heure où je craquerais pour me déchaîner. Apercevoir de nouveau l’Empereur Noir dans la foule ne m’avait pas été d’un immense soutien pour reprendre le contrôle, encore moins lorsque j’étais toujours confronté à cette personne. Cependant, je refusais de me laisser entraîner sur cette voie. Je voulais brimer cette rage, cette colère, cette haine et l’apaiser. Même si la tâche d’avait rien de si simple à réaliser et que je ressentais encore et toujours les dernières traces du ressentiment.

Le monde avait cessé de tourner. Le sol était de nouveau stable. La panique s’échappait de mes veines, en symbiose aux secondes qui s’écoulaient. Je pouvais désormais fixer la femme sans vivre la terreur qui me montait par la tête lorsque je voyais le reflet de Mère se refléter sur son visage pâle. Son expression n’avait rien de semblable aux pincements de lèvres méprisants et dégoûtés que ma mère adorait affiché quand je me retrouvais en sa présence. Deux années s’étaient écoulées depuis, depuis que je n’avais plus été obligé d’endurer toutes ses petites mimiques. Mais je ne me doutais pas que si nous venions à nous rencontrer à nouveau aujourd’hui, rien n’aurait réellement changé. Je ne m’attendrais pas à recevoir une quelconque forme de culpabilité ou d’inquiétude au cœur de ses prunelles vertes, tout le contraire de la femme qui prit le temps de se pencher, les doigts accrochés sur mes épaules, en essayant de comprendre la source de ce problème. Comme l’aurait fait le premier adulte venu, je supposais. Je ne lui faisais pas suffisamment confiance au point de me dévoiler à elle, de lui confier des tourments qu’elle ne comprendrait sans doute jamais. Les adultes se ressemblaient fortement sur ce point et je n’avais pas envie d’entendre des paroles hypocrites franchir le bout de ses lèvres. Cependant, elle avait raison sur une chose, une seule : je lui devais quelques explications pour justifier la violence de mes actes à son encontre, confondue ou non avec celle qui faisait partie intégrante de mes pires cauchemars. Je poussai un soupir en convergeant légèrement mes iris vers son visage, que je percevais comme étant faussement compatissant, pointé vers le mien.

Je n’avais pas besoin de lui raconter l’ensemble des détails de ma vie, sur mon existence, mais je pouvais, à la limite, lui dévoiler que le strict nécessaire et minimum, quitte à lui mentir directement en pleine figure. J’étais un peu fatigué par ces faux-semblants que je lançais régulièrement au nez et à la barde deux que je rencontrais et je n’avais pas l’énergie pour construire un mensonge bien ficelé, mais je n’étais pas prêt à accorder davantage à une adulte qui ignorait tous des épreuves  et des obstacles que je gravissais à mon quotidien en passant à l’unique famille qui me restait. Je fermai les paupières quelques secondes pour me donner un peu de courage avant de les ouvrir à nouveau et de me lancer, aussi vague et flou que possible sur les informations que je préférai taire et cacher. « Ç-ça va mieux, je peux vous l’assurer. Vous ressemblez simplement à-à une personne que je connais et avec qui mes relations sont… disons, assez mouvementées. »Ma voix sonnait bien fausse à mes oreilles et je doutais que la femme se laisserait facilement berner par des paroles aussi incohérentes et imprécises que celles-ci. Ça risquait même, d’ailleurs, d’attiser davantage sa curiosité à mon égard, plus qu’auparavant. Mais c’était la seule chose que je pouvais lui donner. Je marchais déjà sur un terrain fortement piégé, dangereux. Un sourire, aussi vrai que pouvait l’être ma voix, se dessina sur mes lèvres alors que j’ajoutai à toute vitesse : « Ne vous inquiétez pas pour moi. Tout va bien. » Alors que rien n’allait, visiblement.

Mon estomac gronda, me rappelant brusquement et subitement la faim, conséquence de ne pas avoir mangé depuis un certain moment. « …Vous devez avoir faim non?, lançais-je soudainement, passant rapidement du coq à l’âne.  Moi, j’ai la dalle. Ça vous dérangerait pas de manger un truc? » J’essayais de détendre un peu l’ambiance, oublier la violence et la souffrance lié à mes souvenirs, à rejeter la colère  qui s’engouffrait en moi et me faire pardonner pour ce que je lui avais lancé. Et échapper aux questions qui devaient certainement lui démanger la commissure des lèvres. J’aurais simplement pu partir, faire demi-tour et m’éloigner le plus rapidement possible. Mais, d’un autre côté, je refusais de m’engager sur la voie la plus facile – la plus lâche –, sans doute pour satisfaire mon orgueil que je niais de posséder. « Votre visage m’est un peu familier quand même. Est-ce qu’on se serait déjà vu quelque part? » Peut-être qu’en jouant ainsi, je parviendrais à me défaire du malaise qui m’empreignait à chaque fois que je la regardais et assouvir la curiosité qui me prenait lorsque je tentais de comprendre pourquoi elle ressemblait tant à ma mère. Et ne plus la voir comme tel, mais comme elle est réellement. Une réalité qui me ferait sans doute plus de mal que nécessaire, mais une véritable image de sa personne.  Car s’il y avait du vrai dans cette scène au milieu de cette rue d’Aeden, c’était que ses traits me disaient vraiment quelque chose, sans que je parvienne à mettre le doigt dessus. Et c’était d’autant plus frustrant que mon incapacité à camoufler ma perturbation évidente.

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Sam 25 Avr 2015, 11:57

Le Changement, le renouveau [Rp pour tous] - Page 3 Tatoua17

Je me trouvai avachie sur ma chaise, une plume d'ébène dans les mains tandis que le son crépitant de cette dernière, emplis ma chambre. J'écrivis d'une calligraphie penchante la suite d'une aventure démentielle et récemment vécue, tout en modifiant le contexte ainsi que les protagonistes. Cependant, le retranscrire n'est guère aussi intéressant que si nous sommes dans le feu même de l'action.  De profession écrivaine de jour et assassin et d'autres de nuit, je me suis réfugiée à l'intérieur de a plus ardente température des contrées du Yin et du Yang qui sont les Enfers, dans une petite auberge - tavernagiste de luxe. Je posai mon outil pour m'étirer quand je pus ouïr un bruit clapotait ma vitre. Je me levai et m'approchai de ma unique fenêtre pour voir un corbeau au pelage d'un blanc immaculée. J'avais une envie de le réprimander juste pour le plaisir mais m'interrompis dans mon élan en apercevant un morceau de parchemin, accroché à sa patte. A mon grand désespoir, j'ouvris la fenêtre en lâchant un las soupir. Je le lui ôtai et commençai à étudier l'écriture fortement élégante qui ne pouvait qu'appartenir à la noblesse. Je regardai le charognard, puis constatant qu'il n'osa prendre l'audace d'une parole, je me mis à le lire. C'était une invitation pour une fête dans la contrée du crépuscule. Rien en soit d'impressionnant jusqu'à ce que mes prunelles furent captivées par un autre style qui m'était plus familière. C'était elle qui indiquait la mission de ce jour qui était de m'y introduire en tant qu'élémental de glace, en le prétendant d'un niveau qui devait me correspondre afin de prendre des renseignements sur l'ancienne reine, Takias et celle de son successeur, Kevne qui va en profiter pour renouveler les liens commerciaux avec les chefs de divers races qui auront la capacité ainsi que l'audace de s'y présenter. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Rien de plus aisé, même si cela méritait un compte rendu. Je me demande bien en quoi ces informations vont -ils soutenir notre patrie ? La Haute hiérarchie est une classe importante dont il ne valait mieux ne pas y porter résistance et apporter ce qu'ils quémandent sans la moindre discussion si on tenait à notre vie. J'annonçai à Raven qu'il pouvait affirmer la quête qu'on m'avait attribué avant de pivoter sur mes talons pour faire face à mon armoire. Je l'ouvris afin d'y glisser mes doigts lutines sous les différentes matières des tissus vestimentaires que je possédai. Je saisis une robe d'un unique bleu ciel où on pouvait distinguer un dégradé de blanc. Je l'enfilai avant de me contempler dans le miroir. Je rajustai et nouai le haut en forme de bustier qui mis en valeur ma généreuse poitrine tandis que la robe longeait mon corps telle une seconde peau. Je mis un châle de même teinte et m’apprêtai à quitter la salle avec mon habituel manteau noir mais j'avais négligé mon apparence, en ce qui concerne la coiffure. Du coup, je retournai sur mes pas pour prendre un peigne sur ma commode de nuit, peignant ma chevelure qui avait bien poussée puisqu'elle m'arrivait maintenant au dessus de la poitrine. Je les attachai en un chignon, tout en laissant deux mèches s'étendre pour encadrer mon visage. Je me regardai une seconde fois et remarquai que les bottes n'allaient nullement avec l'apparence que je désirai faire reflet à l'égard de mes futurs spectateurs. J'examinai donc le sol à la recherche de mes sandales pour les enfiler. Satisfaite du résultat, je m'éclipsai dans l'ombre des ténèbres, la tête enfouie dans la pénombre de ma capuche afin de dissimuler mon identité.

Des heures s'écoulèrent semblable à des grains appartenant à un sablier mortel avant que je parvienne à ma destination. J'abaissai ma capuche afin d’admirer l'endroit qui me procura une étrange sensation. Il y avait un magnifique crépuscule qui surmenait le décors où divers espèces se trouvaient déjà en ce lieu pour faire la fête ou pour converser les uns, les autres. Je m'en approchai d'un pas hésitant comme le ferait probablement une novice élémental de la glace dans mon genre. J'y plaçai une certaine retenue pour camoufler ma démarche qui se rangeait plus dans la tentation et la corrigeai mes traits pour qu'ils soient plus naïfs. Je m'avançai, me mêlant de plus en plus à la foule, quand un serveur me percuta par mégarde à cause des autres personnes. Il s'excusa et ayant point connaissance d'une nouvelle élémentale, il me déclara d'un timbre qui gardait une pointe de professionnalisme :

- Veuillez excuser ma curiosité gente demoiselle, toutefois, c'est la première fois que j’aperçois votre présence en ce lieu mais peut-être, est-ce que je m'avance de trop et que cela soit une erreur.
- Non, le rassurai-je d'une voix timide ainsi que les joues empourprées d'un embarras.

Quelle galère, d'ailleurs pour dénicher une pensée qui me permit d'y jouer ce rôle sans contrainte !

Votre mémoire et votre vision ne rentrent guère dans la duperie. C'est bel et bien, la première fois que je franchis cette contrée et étant nouvelle, j'espérai faire aisément la rencontre de mes semblables.
- Eh bien, ma foi, vous aviez choisi votre moment mademoiselle ...
- Hirveä
- Hirveä, un nom peu commun et très joli.
- Je vous en remercie pour un tel honneur  mais je ne pense en rien le mériter.
- En tout cas, j'espère que les invités vous accueilleront avec autant de vertus et de courtoisie dont vous faîtes preuve à mon égard. Je trouve, néanmoins, dommage que vous ne puissiez voir la reine Takias. Apparemment, elle serait enfermée dans une bibliothèque pour assouvir sa soif de connaissance mais après cela, ce ne sont que des rumeurs incertaines.
- Je vous remercie encore pour votre bonté.

Je pris un des verres qui était exposé sur son plateau.

Cependant, je vais vous laisser afin de faire connaissance de cet entourage. En tout cas, je serai ravie de vous revoir.
- Il en va me même pour ma personne.

Joignant mes actes à mes propos, je continuai ma route, les oreilles attentives à toutes les informations qui pourraient m'être utiles. Étant quelque peu fatigué par la marche et les moyens de transport que j'ai usé pour parvenir ici, je décidai de m'installer sur un petit banc de marbre, en prenant l'air perdu, comme égaré où cas où, il y aurait la présence d'un aimable individu qui aurait le courage d'entamer une discutions avec moi, malgré mon aspect refroidissant.


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Mer 29 Avr 2015, 14:01

« Tu aimes les fêtes, n'est-ce pas Mimi ? ». C'était une drôle de question. Mircella était en train de ranger sa demeure, de replacer les lettres dans les tiroirs, de déplacer les peintures de la petite ange pour les remplacer par des nouvelles plus prononcées. Elle mit donc un temps à répondre à la question de la petite fille qui s'impatientait dans son coin, assise sur le fauteuil. L'espace d'un instant, l'Elfe se mit à réfléchir aux fêtes auxquelles elle s'était déjà rendue. Drosera comptait-elle comme tel ? Cela s'était terminé en un carnage sans nom, une tempête de morts, un ouragan de décès tous aussi violents les uns que les autres. Et plus important, elle se souvenait surtout de la joie immense qu'avait éprouvé la Morte à se rendre à un événement pareil, ne serait-ce que pour donner un coup dans l'Alfar qu'elle détestait tant et le voir manger la poussière. La blonde des bois haussa les épaules, ne sachant quoi répondre, ignorant là ou la gamine voulait en venir, car pour une fois, elle voyait vraisemblablement plus loin que le bout de son nez. « Oui, j'apprécie les fêtes Julia. Mais pourquoi tu me demandes ça maintenant ? ».

En plein après-midi, une fête ne pouvait se tenir. La plupart du temps, c'était en soirée, là ou tout le monde se libérait pour aller se détendre un peu. Et à bien y réfléchir, Mircella n'avait tout simplement pas le temps d'y aller. Elle devait s'occuper encore de certains préparatifs à Earudien et plus important, avait un rendez-vous avec l'un des Elfes de la Cité. Il l'attendait de pied ferme, refusant tout retard de sa part, même si elle était d'une ponctualité effrayante. Ses mains se baladèrent sur la surface de son bureau, le débarassant, puis elle ouvrit les fenêtres pour laisser entrer un peu plus d'air frais. Décoiffée par le vent, même si elle ne se coiffait pas vraiment, la Morte poursuivit, un sourire naissant sur son visage de petit démon. « Il y en a une qui se tient à Aeden. Tu sais, ils ont leur nouveau roi là. ». Sans détourner les yeux de sa tâche, la jeune femme lui répondit. « Sais-tu au moins de qui tu parles quand tu dis Ils ? ». Les élémentals. Elle doutait que la gamine prête attention à leur existence, tout comme à celle de n'importe qui d'autre. « On s'en fiche nan ? C'est une bonne occasion de s'amuser, tu penses pas ? ».

L'Elfe fronça les sourcils. « Si tu veux t'amuser comme tu l'as fait à Drosera, ce n'est même pas la peine que je pense à t'y emmener. ». Puis elle franchit la porte, amenant plusieurs papiers à celui qu'elle devait rencontrer. Cependant, leur entretien ne fut que de courte durée, et elle revint avant la tombée du soleil. Encore pleine d'entrain et d'énergie, elle ne sut cependant si elle devait aller à Aeden. Elle ne connaissait ni la ville ni ses environs, bien qu'elle soit sûre qu'elle la trouverait en un rien de temps. Mais qu'y ferait-elle ? L'idée de rencontrer à nouveau la Dame des Abysses la fit sourire. Elle s'y trouvait sans doute, comme à toutes les fêtes. Surtout s'il s'agissait d'un couronnement, elle ne la voyait pas rater cette occasion. Posant sa main sur son épaule, la petite fille à la longue chevelure blanche poursuivit ce qu'elle avait commencé. « J'sais à quoi tu penses. Mais on va être en retard si tu te grouilles pas de te préparer. T'es pas n'importe qui, tu vas pas y aller comme ça quand même ! ». Pas n'importe qui.. Ce n'était pas faux. Elle jeta un coup d'oeil à sa tenue actuelle, remarquant de nombreuses tâches de couleurs différentes et lâcha un profond soupir. Elle n'appréciait pas vraiment devoir changer de vêtement inutilement, mais cela était obligatoire pour se rendre à un tel endroit. Attrapant la première robe venue, elle voulut l'enfiler quand elle fut coupée par la petite. « T'es pas drôle. Je t'ai pris une robe plus jolie moi ! ».

Puis elle la sortit. Une robe de toute beauté, ressemblant à celles des princesses de contes de fées, d'un doré éclatant. Avant d'être subjuguée par sa splendeur, une question sortit de la bouche de l'Elfe. « Ou l'as-tu eue ? ». La gamine se mit à rire. « On s'en fiche non ? T'inquiète, je l'ai pas volée. ». Puis elle la laissa l'enfiler. Une fois chose faite, elle détacha complètement ses cheveux, les laissant onduler jusqu'en bas de ses fesses. La petite Ange arriva dans la pièce à ce moment précis. « Vous rendez-vous quelque part ? ». Mircella s'agenouilla à son niveau. « Oui, mais tu peux venir si tu veux. ». Bam. Ce fut le bruit de la tête de Julia qu'elle alla frapper d'elle-même contre le mur. Elle qui se voyait complètement tranquille à une fête ou personne ne la connaissait… Ah, elle avait bien trop rêvé. Après avoir habillé les deux petites de deux robes, l'une noire et l'autre blanche – je vous laisse deviner qui avait la noire -, elle ouvrit la porte et les invita à déployer leurs ailes pour voler à ses côtés. Elles atterrirent enfin à la fête qui battait son plein, et le premier réflexe de Julia fut de foncer sur un buffet après avoir bousculé deux enfants. « J'te retrouve plus tard ! ». L'être sylvestre se mit à observer ce qui se trouvait autour d'elle, sans grande attente. Elle ne put cependant que voir un tableau qui la fit frémir. L'Ultimage aux côtés de l'Empereur Noir. Tout cela n'avait tout bonnement aucun sens, et elle craignait de voir cette jolie fête devenir un véritable cauchemar. Que quelqu'un vienne la sauver, et vite..


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Mer 29 Avr 2015, 15:12

Il mentait, cela se lisait clairement sur son visage. Mais étais-je en droit de le forcer à s'exprimer ? De l'obliger à me dire la vérité sur son état mental actuel ? Absolument pas, et je détestais ça. Je n'avais aucun pouvoir sur cet élémental, et pire encore, je devais même me montrer extrêmement prudente quant à mes agissements envers lui. Il était perdue, encore en proie à tant d'émotions qui m'étaient familières, puisque les seules que j'étais capable de ressentir. Et ma culpabilité ne s'en retrouvait qu'accentuer. J'étais responsable de son état, moi qui ressemblait tant à une personne dont je ne connaîtrais jamais l'identité, moi qui étais incapable de faire quoi que ce soit pour ne serait-ce que tenter de le soulager. J'étais… pitoyable… Moi qui aspirais à devenir une Gardienne, un membre important de ma race, je me sentais soudain encore bien faible et inexpérimenté pour tenir un tel rôle… Quand serais-je donc enfin prête ? Je doutais de mon, était incapable de converser convenablement avec autrui, peinais grandement à m'occuper de Lucius et se sentais mal à lui mentir alors que c'était pourtant quelque chose qui devait m'être depuis longtemps naturel. Cacher mes origines, toujours, protéger le Secret à n'importe quel prix, même à celui de ma propre existence. N'étais-je au final guère plus que l'instrument de notre Régent ? J'avais la mine d'un fantôme et semblait aussi convaincue par les propos de l'adolescent qu'un ange invité chez un démon à prendre le thé. Tout n'était qu'un jeu d'apparence et de non-dit, auquel je me devais de me plier. Soit. Il me fallait accepter mon inutilité.

« Vous m'en voyez ravie. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous aider, n'hésitez pas. » Mais bien entendue, il me répondra assurément qu'il n'y avait rien que je ne puisse faire. Alors je lui offris un autre sourire, tout aussi faux que les précédents, me forçant à paraître la plus agréable de compagnie possible. « Et bien, ma fois, il est vrai que je n'ai pas encore eu le temps de goûter aux mets de votre citée ! » Il faisait de son mieux, le pauvre petit, afin de détendre un peu la situation. Et je ne pouvais à mon tour que ne faire semblant de l'y aider… Pour une Ombre, avaler de la nourriture revenait à aspirer du sable et de la terre. Les plats n'avaient aucune saveur, et disparaissaient dans les ténèbres qui composaient notre corps, pour peu qu'ils nous traversent purement et simplement. Mais au moins, peut-être que ce geste me permettra de rassurer cet enfant… Nous étions arrivés à auteur du buffet et j'observais alors une étrange situation. Lucius, se tenant devant de succulents desserts et jouant à pile ou face pour savoir lequel il avalerait. Je détournais rapidement le regard. Espérant retarder le plus possible le moment où quelqu'un nous découvrirait sorcier.

Mais malheureusement, ma réputation semblait déjà m'avoir précédée… Que devais-je répondre à cette question, qui ne fit que me rappeler la situation précaire dans laquelle je me tenais ? Mentir de nouveau ? Alors que le risque que quelqu'un me reconnaisse était si grand ? Je tournais entre mes doigts une mèche noire de mes cheveux, me mordant la lèvre jusqu'à en oublier de cacher à mon tour mon malaise. J'allais finalement lui répondre la vérité, quand Lucius s'approcha subitement de nous. J'avais complètement omis le fait qu'il possédait en ce moment une oreille de bélua chien sur le crâne, ce qui lui donnait une ouïe un peu plus fine que la moyenne ! Et cette erreur allait peut-être me coûter gros. « Comment ? Vous ne connaissez donc pas la grande sorcière Milady Eternam ? L'une des médaillés de bronze à la Coupe des Nations ? C'est une honte, jeune homme ! Et j'exige réparation ! » Il avait pratiquement hurlé ces mots, alors que je remarquais déjà plusieurs élémentals s'étant retournés vers nous, et chuchotant entre eux, les yeux rivés sur mon visage. A cet instant, j'aurais voulue me faire toute petite, disparaître de la surface de la terre, me fondre dans les ombres et retourner à grande vitesse au Royaume.

Mais je me devais de tenter de rattraper la situation, même si ma crédibilité ne serait certainement pas totale. « Il divague ! Je ne suis que sa jumelle, Melody ! Ne faites pas attention à ses propos, l'alcool lui sied très mal ! » Et j'attrapais le fou par le bras, avant de le pencher vers moi pour lui chuchoter quelques ordres à l'oreille. « Lucius ! Pour l'amour des Aetheri ! Cesse de nous annoncer comme sorcier en plein dans la ville des élémentals ! Il en va de notre sécurité ! J'ai beau être puissante, je ne pourrais pas nous défendre contre toute une population qui aurait soudainement décidé de venger leur peuple sur nous ! » Je priais intensément pour que ce dernier ait enfin compris la leçon, alors qu'il m'offrait son plus beau sourire, dévoilant au passage son deuxième œil, celui qu'il prenait pourtant si soin de cacher. Et son visage s'assombrit soudainement, devenant bien plus sérieux. Il se redressa, me fixant à son tour, avant d'acquiescer et de se retourner vers le jeune élémental. « Oh c'est vrai ! Pardonnez-moi de cette erreur ! Il est si difficile de vous différencier ! Je m'en retourne donc à mes affaires. Veuillez m'excuser. » Et il repartit dans la direction des desserts. L'enfant allait-il seulement nous croire ?

Poste n°3 - 902 mots



Résumé:

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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Ven 01 Mai 2015, 02:48

Ses yeux de cristal suivaient mes mouvements, attentifs, observateurs. Dans leur creux brillait une étincelle dépourvue de la moindre énergie, étreinte par ce qui rapprochait sa source d’un profond ennui lors d’une journée inintéressante, lassante. Mêlée à une touche subtile d’inquiétude, d’hésitation. Comme s’il regrettait d’être incapable de cacher sa lassitude, comme s’il en avait honte. Alors qu’il n’y avait aucune raison de se plonger dans un tel tourment. Pourquoi sentait-il ce besoin étrange d’alimenter une inquiétude infondée? De me regarder avec des yeux arrondis par une sorte de respect craintif? Je ne détenais pas la réponse, je ne comprenais pas son comportement. L’être qu’il était m’intriguait, poussait ma curiosité à des niveaux insoupçonnés alors que je lui lançais de bref coup d’œil dans sa direction pour ne me buter qu’au final à sa posture de soldat, à sa posture impeccable. Il tentait de se rapprocher d’une perfection dont je ne voyais pas vivement l’intérêt de tenter d’atteindre, de vouloir atteindre. Il était aussi immobile qu’une statue de glace mais aussi expressif qu’un jeune enfant. Même à cette distance, je voyais qu’il désirait s’exprimer, ouvrir la bouche et me parler honnêtement. Mais pour une certaine justification, il n’osait pas le faire, il ne n’osait pas me parler. L’atmosphère était emplie de malaise, d’une gêne qui devenait de moins en moins supportable au fil des secondes. Alors je me décidai à briser une bonne fois pour tout ce silence, entendre ce qui chatouillait ainsi le bout de sa langue. S’il avait peur de s’exprimer, je le ferais à sa place. « Si tu as quelque chose à me dire, dis-le. » Mon ton n’était foncièrement sec ou brusque au point de l’intimider mais, il n’était pas assez doux pour dissiper la timidité de son regard, le soupçon de terreur qui illuminait ses iris. Cependant, il finit par reprendre son courage à deux mains et ouvrit la bouche. Sa voix, aussi faible qu’un murmure, manqua de disparaître entièrement dans le vent, porté par les souffles glacées qui parcouraient la région. « Vous me semblez bien préoccuper et tendu. Ça m’inquiète. Puis-je vous suggérer une méthode pour vous détendre un peu dans une atmosphère plus festive et attrayante? » Depuis que je l’avais rencontré, après la Coupe des Nations, j’avais essayé de lui faire tomber tous ces vouvoiements et ses politesses excessives mais, de ce que je voyais présentement, il était plus têtu que je le croyais.

Une fois ces mots ayant franchi sa gorge, quitter ses lèvres, ses yeux se posèrent immédiatement vers le sol, honteux, terrifiés. Je me figeai sur place, les sourcils froncés. J’étais intrigué. Il me donnait l’impression qu’il attendait une quelconque réprimande, un quelconque coup. Mais rien de vint. Les difficultés que je rencontrais à tenter de le comprendre, à tenter de cerner la personne qu’il était, devenaient plus éprouvantes, plus complexe. Je ne faisais rien pour essayer de l’intimider, je ne faisais rien qui puisse ressembler à une menace ou s’apparenter comme tel. De quoi avait-il si peur? Mon attention était toute portée sur le jeune Elfe qui n’osait plus détacher son regard de la terre désormais. Je ne disais rien, je lui laissais une ouverture large ouverte pour l’inciter à poursuivre sa lancée. Mais il s’obstinait à conserver le silence. Puis, comme s’il fut sujet d’une révélation, la jeune créature sylvestre s’exprima soudainement, la voix plus tremblante, la voix plus hésitante : « Nulle dans mes intentions de vouloir vous forcez. » Son ton était si formel. Trop formel. Je ne m’y habituerais jamais, je ne me ferais jamais à l’idée que son rôle principal puisse être de me servir, de répondre à mes ordres. C’était trop à endurer pour moi. Je ne souhaitais pas que ses responsabilités empiètent sur sa véritable personnalité, qu’il ne désire atteindre le niveau de perfection uniquement pour me satisfaire. Je lui laissais toute sa liberté, je lui laissais accomplir ses désirs comme il le souhaitait. Mais l’Elfe ne semblait pas s’en rendre compte. Je me forçai à lui envoyer un sourire, un sourire qui se voulait rassurant, apaisant. Ma tentative ne fut pas ce que j’appellerais un immense succès mais en dépit de sa fausseté, ça parvint à apaiser un tant soit peu la pression qui pesait sur les épaules de Finndäal. « Tu n’as pas besoin de toutes ces formalités. » Il était sur le point de rétorquer. Je ne lui laissai pas cette chance. « Qu’as-tu à me proposer? Je suis ouvert à toutes tes idées. Un peu de plaisir ne me ferait sans doute pas de mal. » Je disais ça mais je ne le pensais pas vraiment. Est-ce qu’une quelconque fête réussirait-elle vraiment à poser un frein temporaire sur l’avalanche de pensées diverses qui m’assaillaient l’esprit? Peut-être. Je pouvais toujours essayer. J’apercevais encore le malaise transparaître dans les yeux de Finn mais cette fois, il parvenait à me regarder dans les yeux sans se détourner, sans essayer de fuir. Ce n’était pas grand-chose mais c’était un début comme un autre non? Un mince sourire s’esquissa sur ses traits, brisant ce masque sérieux qu’il avait forgé, lui offrant un visage aussi impatient et excité qu’un enfant. Comme s’il avait attendu le moment où j’accepterais de l’écouter, d’entre ses propositions, avec une grande impatience. Il en était tout énervé, il peinait à cacher sa joie évidente. Son sourire s’élargit davantage. « Avez-vous entendu parler de la fête qui se déroulera en Aeden, l’île du peuple Elémental? J’ai toujours désiré aller voir la ville de mes propres yeux sans avoir à me fier aux textes que je lis dans les livres. Observer ces architectures, accroître mes connaissances sur ce peuple, visiter l’intérieur d’une cité que j’imagine comme étant grandiose, unique? » Ses yeux étincelaient d’une passion que je n’avais jamais aperçu dans son regard auparavant. « Je désire tant y aller… » Il s’interrompit abruptement. Son visage se colora de rouge pourpre, gêné d’avoir franchi les limites du nécessaire, d’avoir laissé ses émotions l’envahir, le contrôler. Encore une fois, il baissa les yeux. « Mais si vous ne voulez… »« Ce n’est pas la peine de te tracasser. Nous y allons. » S’il y avait quelque chose que je détestais plus que tout, c’était de devenir le frein qui s’interposait entre les rêves de mon entourage. Je n’étais pas un adorateur d’une foule massive, ni des fêtes en général mais ça, ce n’était qu’un détail que je pouvais facilement encaisser, endurer, sans rechigner. Je le faisais simplement pour un ami. Les iris de Finn s’allumèrent à nouveau, plus brillants que jamais. « C’est vrai? » Mon sourire s’agrandit. Il me faisait tant penser à un enfant dans ces conditions…

De nature sérieuse et solitaire, il essayait d’afficher continuellement ce masque de jeune homme mature, responsable. Cependant, il se laissait si facilement submergé par de vives émotions qui transparaissaient son visage. Peu importait toutes les apparences qu’il tentait si férocement de conserver, il avait gardé, peut-être à son insu, une âme d’enfant. « Je ne reviens pas sur mes promesses. » Je pris les devants, emmenant le jeune Elfe au portail du Parc et nous disparûmes du continent au matin calme pour atteindre Aeden.

~~~
 

La soirée battait à son plein. Une grande foule s’était amassée à la Place centrale, dansant sous le rythme de la musique entraînante de l’orchestre, profitant du généreux buffet ouvert aux invités. Je me faisais petit dans la foule, autant par difficulté à me sortir du malaise qui se créait en moi par la présence de bon nombre de gens à mes côtés que par mes désirs à ne pas me faire reconnaître ici comme un participant à la Coupe des Nations. Tout l’inverse de Finn qui se jeta directement sur le buffet, les yeux brillants. Je poussai un soupir, légèrement nerveux, avant de me lancer à sa poursuite, me frayant un chemin dans la foule, murmurant quelques excuses lorsque je fonçais sur quelqu’un. Jusqu’à ce que je m’arrête à mi-chemin, les yeux écarquillés par la surprise. Soudainement, j’avais oublié Finn qui se précipitait pour manger, j’avais oublié le malaise qui m’envahissait, qui me faisait perdre toute confiance. Car je l’avais aperçue dans la foule.

Elle me tournait le dos, elle portait une robe magnifique aux riches couleurs dorés mais peu importait les vêtements qu’elle portait, je la reconnaissais. Je la reconnaîtrais entre mille. Je marchai à grands pas dans sa direction, contournant ceux qui se dressaient sur mon passage, avant d’atteindre sa hauteur et de poser la main sur son épaule. « Mircella!» Je déglutis péniblement, ne sachant pas quoi lui dire, quoi faire. Alors j’optai pour la méthode la plus simple, la plus anodine. « Je suis content de te revoir.» Je lui offris un large sourire. Sincère, honnête. Car j’étais bel et bien heureux de rencontrer une personne qui m’était si familière.

Et plus encore.

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Ven 01 Mai 2015, 08:28

Il est vrai que le jeune magicien avait pris un ton assez élevé contre son confrère mais pourtant il le devait, car depuis son arrivée, son instinct lui faisait ressentir une certaine haine contre les magiciens mais Nyuuto ne savait pas d’où cela pouvait bien provenir. Malgré tout vu le jeune âge de la magicienne, il ressentait une certaine compassion car il savait très bien que ces paroles pouvaient être blessantes. Mais une chose semblait lui faire changer d’avis, comment avait-elle fait pour ne pas paraître aux yeux de tout le monde ? Serait-ce l’un des pouvoirs qu’il avait lu et qu’il pouvait utiliser car c’était son peuple qui le possédait ? Ce n’était ni le moment ni le lieu pour parler du secret de son peuple, car oui il respectait néanmoins les liaisons diplomatiques avec les autres peuples même s’il ne connait pas la nature de ces-dernières. Le magicien regardait avec un air qui exprimait déjà l’excuse qui allait venir, mais ces paroles était pour le moins froide et cassante.

Si vous saviez. Je n’ai pas peur de mes amis au contraire, j’ai peur de ce que je suis, de la façon dont je pourrais réagir si on s’en prenait à moi. Mais bien sûr tu ne me connais pas… pas encore. Tu ne peux me comprendre sur le moment mais je pense que tu vas y réfléchir.

Lorsque Nyuuto vit la jeune magicienne s’en aller, il resta d’abord pendant un petit lapse de temps sur place à se demander s’il a été vraiment nécessaire d’avoir une discussion de ce genre avec une de ses confrères. Il repartit donc vers la fête, d’abord et restait un peu à l’écart, son esprit était bien ailleurs. En effet, la discussion avec la magicienne lui rappela un souvenir qu’il aurait préféré ne plus se remémorer. Car oui le passé de Nyuuto le hantait, à chaque instant, malgré tous ses dispositions à l’oublier, il n’y parvint pas. C’est l’une des raisons de son voyage d’ailleurs, car quand il voyage, le jeune magicien arrive à ne plus être partiellement hanter par son passé. Un serveur ce porta à lui pour lui offrir un verre dans un autre breuvage, il remarqua comme même que le regard du jeune élémental était bien fort nerveux en présence du magicien. Nyuuto prit la coupe et le remercia gentiment, car oui il est vrai qu’il n’est pas réellement au courant de la situation, surtout que la plupart des élémentals s’étaient retourné vers l’Ultimage et celui avec qui elle parlait. Une chose était sûre pour Nyuuto, c’est que la soirée était principalement tournée vers ses deux êtres. Il regarda ensuite comment les autres le regardaient, discrètement naturellement mais il regarda comme même et vit que lui aussi était bien surveiller. Le magicien aurait bien voulu faire un scandale pour savoir comment les élémentals allaient réagir à sa provocation, mais il ne fit rien, préférant passer au moins une grosse partie de la soirée au calme. Peu à peu il avait oublié la jeune femme à qu’il avait proposé de danser, c’est lorsqu’un joueur de flûte s’approcha non loin de lui qu’il se rappela qu’il avait promis une danse. Nyuuto se leva donc du fauteuil où il était assis et partit en direction du comptoir, ses pas étaient silencieux et il en profita même pour arriver discrètement à côté de la jeune femme avant de s’exprimer.

Deux verres s’il vous plait, pour moi et la jeune femme ici présente.

Le barman ne semblait pas réellement enchanter que Nyuuto vint le parler une nouvelle fois, puis le magicien se tourna vers la jeune femme voyant sa réaction, il se mit à sourire en sachant très bien qu’il avait pu au moins l’étonné. Le barman revint avec deux verres rempli encore de ce breuvage et Nyuuto en prit un avant de tendre le verre vers la jeune femme.

Il me semble que j’avais promis une danse, non ?

Et c’est là où il se mit à rire, car oui le rire pouvait chasser les pensées les plus tourmentées.

HRP:
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Lun 04 Mai 2015, 21:01

L'être sylvestre à la longue chevelure dorée se tenait là, au beau milieu de la foule, les mains croisées vers son bassin, tentant d'arborer un visage on ne peut plus adapté à un soir de fête. Elle masquait sa peur dans un sourire peu à l'aise, saluant les quelques Elfes qui passaient devant elle, qui lui accordaient une quelconque reconnaissance. Sa main alla replacer une longue mèche de ses cheveux ondulés derrière son oreille fuselée, avant que la vision de Lord et d'Edwina ne lui revienne en milles. Etait-il vraiment utile de lutter contre l'idée que les ennemis majeurs des élémentals se trouvaient en ces lieux ? Elle n'était pas bien placée pour le dire, s'étant rendue à Drosera en tant que simple touriste, sous l'effet d'un changement d'apparence dont seule elle avait le secret. Pourtant, eux, ne tentaient même pas de se fondre dans la foule, non. Ils s'affichaient, comme ça, sans aucun ressentiment, sans aucune appréhension. Ils ne ressentaient rien. Et pour autant qu'elle le sache, ils ne s'entendaient pas mutuellement. S'unissaient-ils dans le but de causer un malaise dans le coeur des élementals ? Elle ne voyait que trop mal l'Ultimage agir ainsi. Elle était bien trop innocente, bien trop… Trop. Pour que ce soit réel.

Passant une main sur son coude, la jeune Elfe tenta de s'apaiser doucement, de penser à autre chose qu'à cette tension, qu'à cette bataille qui chatouillait tous les peuples présents. Il s'agissait d'un couronnement, alors.. alors peut-être était-ce normal que les Rois et les Reines se trouvent en ce lieu. Elle doutait cependant de croiser Enaldus dans un endroit pareil. Poussant un léger soupir, elle voulut se retourner pour chercher la petite Morte dans la Foule. Elle s'affairait près du buffet, dévorant tout ce qui se trouvait sur son passage, bousculant ceux qui avaient l'audace de se trouver sur son chemin. La voir s'amuser ainsi détendit lentement les nerfs de la jeune femme, qui ne se relaxa pourtant que quelques secondes, avant qu'elle ne sente la pression remonter. Une main se posa alors sur son épaule sans crier gare, et ce fut elle qui sursauta et recula de quelques pas, cherchant la source de cette tape. Et quand elle la trouva, ses yeux se mirent à briller, éblouis par la vision de son semblable qu'elle appréciait tant, qui se tenait la devant elle. « Oh, Ezechyel. ». Elle joignit à nouveau ses mains, l'observant, l'admirant presque. « Je suis désolée d'avoir sursauté comme ça. Ce n'est pas dans mes habitudes. ». Elle sembla baisser les yeux quelques instants, avant de les relever, le gratifiant d'un sourire des plus radieux.

« Je suis également très heureuse de te revoir, Ezechyel ». Son coeur battait la chamade à la seule vue de cet être qu'elle chérissait tant, à l'idée de se retrouver à nouveau proche de lui. Et sans qu'elle ne s'en aperçoive, elle approchait sa main de son épaule, la lui caressant tendrement, sans doute par habitude. « Je ne savais pas que tu aimais venir dans de tels endroits. Je ne te connaissais pas festif. ». Elle afficha ensuite une mine timide, observant la foule qui dansait, s'amusait et valsait dans tous les sens, quelque peu envieuse. Puis elle se reprit. « Est-ce que les élémentals font parti de tes proches ? ». Elle-même… n'en connaissait qu'Alyska et une seule autre, qui s'était enfermée l'on ne sait ou pour faire l'on ne sait quoi. La Reine. Elle avait disparu, s'était retirée de son trône avant même de laisser une chance à l'Elfe de mieux la connaître. Cependant, dés lors qu'elle touchait ses armes, elle ne pouvait s'empêcher de penser à cette dernière, la remerciant intimement de lui avoir confié la garde de tels objets. Elle les considérait comme de véritables extensions d'elle-même, à présent.. Mais tenait bien plus au jeune homme en face d'elle. Héliana se trouvait là, juste à côté d'elle, s'interrogeant sur l'identité de celui qui, a ses yeux, faisait très clairement la cour à sa maîtresse. « Pardonnez moi, mais puis-je savoir qui est ce jeune homme qui vous met en émoi ? ». Mircella se sentit rougir à une vitesse incroyable, couvrant rapidement la bouche de la petite Ange. « Il s'appelle Ezechyel. ». Elle se redressa, doucement. « C'est vrai que vous ne vous connaissez pas. Voici Héliana, elle vit avec moi depuis un bon moment maintenant. Julia est aussi dans le coin, mais elle est occupée sur le buffet, c'est une véritable goinfre. ». Passant une main dans la chevelure flamboyante de la gamine, en lâchant un très léger rire, elle la vit la fixer étrangement. « Ne désirez-vous pas danser ? ». Puis, avant de les jeter vers la piste de danse, attrapant la main d'Ezechyel et celle de sa maîtresse, elle les lia. Pour le Meilleur et pour le Pire.


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Mar 05 Mai 2015, 19:28

Le ciel magnifique accompagnait ce jour de fête. Un ciel qui était digne d'être admiré comme un enfant admire son nouveau jouet. Tant de gens en ce moment discutaient ensemble en ignorant le spectacle qui se trouvait dans le ciel. D'où j'étais, je pouvais voir le banquet se réaliser avec merveille. Je m'étais éloigné de la foule puisque j'étais mal à l'aise de rester au travers tout ce monde et surtout avec la présence du roi des sorciers et la reine des Magiciens. Ils étaient mes pires ennemis. J'avais juste envie d'intervenir pour les faire sortir d'Aeden ainsi que tous leurs semblables. Cependant, cette fête était ouverte à tous. Je ne pouvais les faire sortir de la sorte s'ils n'ont rien fait. M'éloigner d'eux me soulageait au plus haut point. Pendant que je contemplais, je sentis quelqu'un s'approcher de moi. Une énergie familière, car elle était de même nature que moi, mais qui m'était inconnue. Il devait donc s'agir d'un élémental d'air que je n'avais pas encore rencontré. Je ne fis comme si de rien n’était jusqu'à ce qu'il m'adresse la parole. Mon regard d'un blanc pur descendit des cieux pour revenir sur terre. Un jeune homme aux cheveux longs et foncés était non loin de moi. Il était en bas des marches. Nous aurions pu être dans une histoire d'amour des plus banales.

- Bonsoir jeune élémental! Je suis bien la personne que vous recherchez. Venez donc me rejoindre.

Pendant que ce dernier grimpait pour me rejoindre, je regardai les gens qui festoyaient. Je pouvais entendre le brouhaha de la foule au loin. J'étais trop loin en ce moment pour percevoir le sorcier et la magicienne. Je ne pourrai rester ici éternellement. Je me devais de les surveiller. J'avais un mauvais présentement. Pourquoi venir chez ces pires ennemis sauf pour prévoir un mauvais coup. Bref, je revins au présent lorsque le jeune homme était non loin de moi. Je l'invitai à s'approcher de la rampe pour admirer la fête de loin.

- Quelle belle soirée pour fêter la venue du nouveau roi, vous ne trouvez pas?

Je fis un sourire en coin avant d'entamer une vraie conversation.

- Votre venue n'est sûrement pas sans raison. Puis-je savoir qui vous êtes et ce que vous désirez à celle qui connait la source de votre magie?

C'était une drôle de façon de parler, mais je m'amusais un peu. Il fallait bien s'amuser par moment. Je détournai le regard de la place publique pour regarder le jeune homme qui avait une belle apparence.

---------

Céles attendait le jeune homme dont elle ne connaissait toujours pas son nom. Elle espérait qu'il revient pour continuer sa conversation. Cependant, le temps était long. Elle n'avait toujours pas de signe de lui. Elle ne put s'empêcher de se retourner pour regarder autour d'elle pour le percevoir. Cependant, l'orine ne le voyait pas. Plein d'idée lui vint à l'esprit. Elle pourrait aller à sa recherche, mais elle ignorait où il se trouvait. Il y avait beaucoup de monde et elle ne savait pas à qui elle pouvait faire confiance. Elle avait gardé une certaine crainte des inconnus. Le fait d'aller à la rencontre de cet homme l'avait plutôt sorti de ses habitudes. L'autre option qui lui semblait le plus sensée était d'attendre son retour. Elle resta là, assise devant le bar. Elle profitait pour boire un verre d'un nectar assez fort. Céles n'aimait pas trop tout ce qui était alcool, mais elle préférait faire comme les autres que d'être vue différente. Elle buvait tranquillement le breuvage. Elle ne vit aucun signe de l'homme pendant un long moment. L'orine s'imaginait bien qu'elle avait été mise de côté. Après tout, elle n'avait rien d'extraordinaire. Sans maître, sans passé, sans avenir, elle n'était rien d'autre qu'une femme de ménage au chevet d'une élémental. Un long soupire sorti de sa bouche pour soulager ses pensées. Elle faisait partie des orines, mais elle n'était pas comme les autres. Sans maître à son âge, elle ne pouvait imaginer un tel scénario. Alors, qu'elle finisse son verre, un homme vint en commander un autre. Céles fit le saut. Elle était tellement encrée dans sa tête qu'elle n'avait pas entendu la venue du jeune homme qu'elle attendait.

- Vous m'avez fait peur.

Elle souffla un bon coup avant de mettre un magnifique sourire aux lèvres.

-Merci pour le breuvage! Pour votre danse, cela me ferait un grand plaisir.

Céles prit une gorgée du breuvage avant de se lever. Elle s'inclina légèrement et s'avança au travers des gens pour se rendre sur la piste de danse. Elle attendait ainsi la venue de l'étrange inconnu. Lorsqu'il fut plus prêt, elle s'inclina une nouvelle fois.

- Avant de commencer cette danse, je tiens à me présenter. Je me nomme Céles. Et qui ai-je l'honneur d'avoir pour cavalier pour cette danse?

Céles attendait que l'homme fasse les premiers pas pour commencer cette danse tant attendue.

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