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 [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage

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Min Shào
~ Orine ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 291
◈ YinYanisé(e) le : 25/03/2022
◈ Âme(s) Soeur(s) : Elle m'attend quelque part.
Min Shào
Mer 08 Mar 2023, 13:04


Fëry
Min-ah & Rose-Abelle


Min-ah observa sa nouvelle rencontre saluer son amie et ses ailes frémirent de plaisir quand elle prononça son nom. Il y avait quelque chose d'intime dans les échanges de prénom. En l'énonçant du bout des lèvres, la Fae se l'appropriait, d'une certaine façon. « Rosa... » Répéta la blonde, timidement. Elle eut un sourire gêné, comme pour s'excuser de lui imposer une telle intimité aussi vite. Min-ah resserra ses bras tendus contre sa poitrine et détourna le regard, lui dissimulant son trouble. Elle ne les replongea dans ses iris que pour admirer sa performance, suspendue à ses lèvres qui avaient retenu une confession.

Min-ah la regarda l'emporter dans son univers. Son cœur bondit quand la danseuse sauta de sa balançoire et acheva sa chute par une autre figure. Les végétaux étaient en perpétuel mouvement. Rosa avait visiblement bien préparé son spectacle. La spectatrice se leva subitement en observant des légumes surgir de la terre, et des fruits prendre la suite. « Oh ! » Laissa-t-elle échapper, ramenant ses poings près de son visage. La Fae ne dansait pas pour elle, mais pour la nature. Ce que les plantes lui donnaient, elle leur rendait généreusement. Bubulle, elle aussi, s'était penchée pour témoigner de son intérêt. Le jardin entier de Min-ah s'était tourné vers la blonde, à l'image de leur hôte.

L'enthousiasme de la Fae augmentait à chaque nouveau mouvement de la chorégraphie. Ses ailes avaient commencé à battre. Ses pieds quittèrent le sol. Min-ah brûlait d'envie de rejoindre la danse, mais elle ne voulait pas la perturber. La Fae commença alors à lui tourner autour en lévitant, mêlant sa poussière à la sienne. Les légumes poussèrent encore plus vite. Une citrouille se métamorphosa en bille, puis en ballon, et d'autres cucurbitacées orangés naquirent autour d'elle. Min-ah ne put résister plus longtemps à l'appel de la gourmandise : elle la regarda esquisser un ultime penché, signifiant la fin de sa chorégraphie, puis se pencha et tira des tomates cerises entre son pouce et son index, qu'elle laissa rouler dans sa main.

Min-ah revint face à Rosa, écourtant la distance qui les séparait. Elle était trop timide pour s'approcher d'elle : il lui fallait un prétexte. Elle tendit la main et piqua une tomate cerise, lui intimant d'en prendre une autre. « C'était magnifique, Rosa. » Leurs regards se croisèrent. La danseuse trouva le courage de lui avouer sa confession et Min-ah la fixa, interdite, tentant de dissimuler sa réaction. Mais ses joues devinrent aussi rouges que les fruits dans sa paume. *Jolie...? Elle dit juste ça pour me faire plaisir...* La situation lui semblait trop belle pour être réelle. Pourtant, son corps réagissait alors même que son esprit érigeait des barrières. « Pour... moi ? Mais... je suis... enfin... » *Banale*, acheva-t-elle mentalement.

Son cœur avait cessé de battre. Rosa avait fait tout le chemin à sa place : elle n'attendait que son approbation. Son cœur criait un grand oui. Mais quelque chose l'interdisait. « Je... » Min-ah avait l'impression de se retrouver en haut d'un ravin. Le vide l'appelait, mais elle ne pouvait se résoudre à sauter. Car une fois la chute entamée, plus aucun retour ne serait possible. La jeune femme s'ouvrirait à elle, ce serait beau, mais elle deviendrait vulnérable à la vue de tous, à la merci des intempéries. Pourtant, Rosa lui inspirait une totale confiance... sa peur était irrationnelle, insaisissable.

Soudain, la nature répondit à ses prières silencieuses. De légères gouttes commencèrent à tomber. Une bruine s'échouait sans bruit sur les cheveux des Faes et les fleurs autour d'elles. « Oh ! Viens. » Pas à pas, Min-ah amorçait le mouvement. Les mots s'étaient précipités au bord de ses lèvres, mais ne pouvaient pas encore les franchir. La Fae mangea le dernier fruit et s'approcha d'elle en volant. Les gouttes n'étaient pas assez épaisses pour être un danger : c'était un autre prétexte. Elle pris sa main. Son corps fut comme électrifié par le doux contact. Min-ah s'envola et l'emporta avec elle. Les Faes s'approchèrent du cerisier et se cachèrent dans un renfoncement du tronc d'arbre, à l'abri de la bruine.

Min-ah laissa son corps communiquer à la place des mots. Elle ne lâcha pas sa prise. Elle s'empara délicatement de sa main libre et entremêla ses doigts entre les siens. L'amoureuse leva la tête vers elle et fouilla son regard à la recherche de la moindre hésitation. Elle n'en trouva aucune. Alors, sa gorge se dénoua. Ses inquiétudes se volatilisèrent enfin. « Je veux tout savoir sur toi. » Elle renforça la pression sur ses doigts. « Ce que tu aimes. Ce que tu n'aimes pas. Ce que tu veux... »

Les joues de Min-ah se colorèrent de rose. Il lui fallait encore un peu de courage. Elle inspira un grand coup et murmura : « Tu es arrivée ici, comme ça, et tu m'as rendue heureuse, juste par ta présence. Je veux apprendre à faire la même chose pour toi ! » Elle avait clamé ses derniers mots. Ses yeux s'illuminèrent. Prise d'une ferveur, Min-ah ferma les yeux et alla poser ses lèvres sur les siennes. Puisqu'elle ne pouvait pas lui dire, elle devait lui montrer autrement. La Fae se délecta des sensations nouvelles qui parcouraient son corps. Leur baiser dura longtemps, d'abord curieux, apposé avec légèreté, puis plus passionné. Min-ah voulait lui faire une promesse. Elle ne détacha ses lèvres que pour la lui offrir dans un souffle : « Rosa... unissons nos jardins et nos cœurs. »


Mots : 951
Deuxième message

Vœu:
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Persée
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Persée
Mer 08 Mar 2023, 17:04

[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 5 43x1
Le Jeu du Mariage
Faust & Persy



La pluie martelait les carreaux sans discontinuer depuis des heures, plongeant le manoir dans une pénombre morose. Les domestiques avaient allumé des candélabres dans chaque recoin de la pièce principale, un salon d'une envergure suffisante pour que les dizaines de jeunes adultes ne s'y sentent pas à l'étroit. Perséphone avait pris place sur le bras d'un sofa et se tenait aussi immobile que si elle faisait partie du mobilier. Elle n'avait pas voulu participer au jeu de cartes dans lequel certains s'étaient lancés pour s'occuper. Ils n'avaient rien prévu en dehors des jeux d'extérieur et l'ennui donnait envie à la violette de dormir. Elle bailla à nouveau quand Marsuline se leva brusquement pour décréter qu'elle préférait avoir des cheveux blancs tout de suite plutôt que passer l'après-midi entière à jouer aux cartes. « Jouons au Jeu du Ruban ! » Suggéra la Magicienne, ses lèvres étirées en un sourire malicieux. Immédiatement, des protestations s'élevèrent jusqu'à ce que l'initiatrice réclame le silence en levant une main. « D'accord, dans ce cas, on va tourner. Ce seront les filles qui poursuivront les garçons. » Cette fois, Perséphone releva la tête. Elle avait prévu de s'éclipser discrètement dans un boudoir ou autre en entendant la proposition de la Magicienne, peu séduite à l'idée d'être poursuivie par une horde de garçons mais la donne venait de changer. L'après-midi se parait de nouvelles saveurs et la chaleur qui empourpra ses joues lui fit presque oublier la sensation désagréable de sa robe mouillée. Son regard fouilla la pièce à la recherche de Faust. Ses paumes devinrent moites d'anticipation. Il lui avait fallu du temps pour qualifier les émotions qui l'étreignaient quand elle le voyait, et il lui semblait qu'il lui faudrait l'éternité pour rassembler le courage de lui en parler. Depuis des semaines, sa stratégie se cantonnait à le fixer éperdument dans l'espoir qu'il soit frappé par l'évidence. Le jeu lui offrait une alternative nouvelle aux possibilités enivrantes. Des murmures fébriles parcouraient l'assemblée féminine et elle les examina une par une pour surveiller si l'une d'entre elles convoitait la même cible.

À l'inverse du salon, le reste de la maison était si sombre qu'on aurait pu se croire en pleine nuit. Il n'y avait pas de fenêtres dans les couloirs et le bruit des pas des joueurs étaient amortis par l'épaisse moquette recouvrant tout l'étage. Ils s'étaient tous éparpillés dans les étages et la violette entendait l'écho de courses au dessus de sa tête ou d'éclats de rire un peu partout. Perséphone ne riait pas. C'était très sérieux. Tout en cherchant le brun, elle réfléchissait à la faveur qui lui serait due. Que pouvait-elle lui demander ? Après tous ces soupirs poussés en songeant à Faust, elle se trouvait dans l'incapacité de trouver une idée de ce qu'ils pourraient faire ensemble.

La violette progressait lentement, ses mains gantées effleurant les moulures sur les murs. Elle avait perdu de vue Faust à peu près dès le début du jeu. Il était rapide, beaucoup plus que d'autres qui se laissaient facilement rattraper par les demoiselles. Une silhouette à l'autre extrémité du couloir jaillit mais elle ne put voir ses traits ou la couleur du ruban qu'elle cherchait, celui de Faust était rouge. Agacée, elle plaqua sa paume sur le mur et d'un seul coup, une rangée de bougies éclatantes jetèrent leurs halos orangés pour éclairer son itinéraire. Elle poussa en silence la porte par laquelle le garçon avait disparu, pénétrant dans une chambre qui n'avait pas dû être utilisée depuis longtemps à en juger son aspect sépulcral et l'odeur de camphre qui flottait dans l'air. « Faust ? » Chuchota-t-elle sans savoir pourquoi elle baissait la voix. Ses pas la menèrent jusqu'aux fenêtres dont elle tira les rideaux, le coeur battant. Sa cachette n'était pas celle-ci. Lâchant un soupir déçu, elle jeta un coup d'oeil désintéressé à l'extérieur. Le climat semblait s'accorder sur son humeur. Et si une autre fille l'avait trouvé avant ? S'il faisait tout pour qu'elle ne le trouve pas ? Alimentant ses doutes en en ajoutant d'autres par dessus, elle se détacha du paysage pour aller s'agenouiller sur le tapis près du lit, froissant irrémédiablement sa robe lavande aux genoux. La joue colée au sol, elle ne rencontra que des moutons de poussière sous le lit dont la vue suffit à la faire éternuer à plusieurs reprises jusqu'à en avoir des larmes accrochées à ses cils.

Message I | 786 mots


Merci Jil  [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 5 009 :
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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Kitoe
Jeu 09 Mar 2023, 18:24

Faust & Persy
Le jeu du mariage
Jonny Greenwood - House of Woodcock


L’annonce du jeu des rubans était arrivée à point nommé. Le brun avait enchaîné deux défaites aux cartes, et en bon mauvais joueur, cela avait commencé à lui taper sur le système. Il avait essuyé les railleries des copains, qui s’étaient délecté de sa mine boudeuse. Les copains étaient tous de joyeux lurons et de grands gaillards, hormis Faust et Aubin, les deux plus petits du lot. D’habitude, la bande passait son temps à l’extérieur, jouant à toutes sortes de jeux de garçons de leur âge. La météo leur avait cependant fait défaut aujourd’hui. Depuis le levé, les garçons comme les filles s’ennuyaient à en mourir. S’ils s’étaient rassemblés ici, c’était pour passer un agréable séjour sous le soleil du printemps, pas rester emprisonné dans ce manoir lugubre ! Il faisait tellement mauvais à l’extérieur que l’on aurait pu parier que la nuit était en train de tomber. En réalité, le jour n’était levé que depuis quelques heures.

L’idée de faire une partie de cache-cache et de course-poursuite réjouissait Faust. Cette fois-ci, il était bien déterminé à ne pas perdre aussi facilement qu’aux cartes. Lui et les autres garçons s’étaient fièrement alignés en attendant de recevoir leur ruban et dès qu’on leur donna le signal, ils déguerpirent comme des lapins, sous conditions de quelques pouffements, bousculades et éclats de rire.

Faust allait à pas de loups dans les couloirs de l’étage, et ce malgré les épaisseurs de tapis qui étouffaient déjà le moindre bruit. Il était conscient que la base du sol restait un parquet grinçant. Le garçon s’arrêta devant un escalier étroit montant jusqu’à une petite porte en bois. Il s’y engagea avec d’autant plus de précautions que précédemment. Son plan était tout réfléchi et si l’une des filles voulait une faveur de sa part, alors elle devrait le mériter. Laquelle d’entre elles oserait s’aventurer jusqu’aux combles ?

Une fois la porte refermée derrière lui, Faust prit une grande inspiration. L’odeur d’humidité et de poussière emplit ses poumons. Pour une raison ou pour une autre, il l’appréciait. La pluie qui s’abattait sur la toiture comblait largement le silence du grenier, où étaient entreposés les vieux meubles et bibelots accumulés au fil des générations. Elle imposait une ambiance reposante, malgré la semi-pénombre dans laquelle l’immense pièce baignait. Le brun se laissa tomber dans un fauteuil, qui projeta un nuage de poussière dans les airs. C’était froid, un peu humide, mais ça ferait l’affaire. La tête penchée en arrière, il ferma les yeux et attendit qu’on vînt le chercher.

Lorsqu’il les rouvrit, il avait froid. La pluie tombait toujours et visiblement, personne n’était venu. Faust soupira et passa une main sur son visage, se dégageant du voile de la somnolence. Il était trop bien caché, ce qui n’était pas si drôle finalement. Le garçon se releva avec difficulté de ce siège sans fond et se dirigea vers l’étage inférieur.

Les rires retentirent dès qu’il retourna dans la cage d’escalier. Le jeu n’était pas terminé et il comprenait que certains de ses amis avaient déjà été attrapés. En revenant au cœur de la partie, Faust ne perdit pas ses précautions. Allant de pièce en pièce, il longeait les murs et s’y plaquait lors de passages en coup de vent des chasseuses. C’était particulièrement grisant lorsqu’elles arrivaient tout près mais passaient sans le voir. Il finit par se faufiler dans une chambre et se cacha derrière la porte. Il sentit une présence s’engouffrer dans la pièce, de l’autre côté du battant.

-Faust ?

Le garçon se mordit la lèvre et retînt son souffle. Du coin d’ombre où il était tapis, il observa la jeune femme. Il reconnut Perséphone, cette fille si discrète et farouche, qu’elle s’effaçait aisément derrière ses comparses. Faust la connaissait un peu. Ils discutaient parfois, mais seulement brièvement. Il la trouvait mignonne et mystérieuse. Parler était facile avec elle. Ce n’était pas comme les autres filles, qui faisaient des histoires pour un rien et ne s’arrêtaient jamais de jacasser une fois qu’on les avait laissé s’engouffrer dans la brèche d’une once d’attention. Perséphone se baissa pour regarder sous le lit. Le brun profita de son dos tourné pour s’avancer discrètement. Posté de l’autre côté du sommier, il s’agenouilla et posa sa tempe contre le sol. Il croisa le regard de la jeune femme et ses sourcils s’arquèrent en un air faussement surpris.

-Vous ici. Malgré la cordialité de son ton, l’espièglerie perçait. Bonsoir.

Il se redressa en même temps qu’elle. Une main dans le dos, il tendit l’autre au-dessus de sa tête, exhibant fièrement son ruban.

-Est-ce cela que vous cherchez, mademoiselle ? Il recula d’un pas. Dans ce cas, venez le chercher.

Il aurait pu fuir à toute vitesse et la semer, mais il trouvait bien plus amusant de la provoquer. Faust était un peu plus grand qu’elle, suffisamment pour que le ruban fût trop haut pour ses mains. Sans la quitter des yeux, il recula encore et quitta la pièce.

822 mots



Bijin
nastae:
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Claer
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Claer
Ven 10 Mar 2023, 11:02


Image par Inconnus ; Inconnu & Inconnu.
Le jeu du Mariage
Zeryel & Marie Jane ; avec Moon et Zachary

Marie-Jane se tourna vers Zachary. C'était à son tour de se prêter au jeu et le garçon subissait, depuis le dernier quart d'heure, les questions et gages de la timide. « Action ou vérité ? » demanda-t-elle de sa voix fluette, avant d'attraper son verre de limonade et de le siroter. Sans grande surprise, le blond réclama une action : l'adolescent semblait vite s'ennuyer et n'aimait pas choisir l'autre alternative, sans doute trop calme pour son tempérament exubérant. Cela contrastait avec l'atmosphère sereine et calme qui entourait sa voisine, qui n'avait choisit que de répondre aux questions posées par son autre voisin de table. Reposant sa boisson, la Rose pinça ses lèvres l'une contre l'autre. Elle commençait à tomber à court d'idées. Elle l'avait déjà défié d'imiter un joueur de claquettes, de faire quelques pompes et d'improviser un discours d'Empereur Blanc. Il s'était débrouillé avec plus ou moins de brio pour relever ses épreuves. Non pas que la gentille tenta de lui tendre des pièges : son objectif était qu'ils passèrent tous un agréable moment. Parfois, elle avait peur de manquer d'originalité et que ses camarades ne s'ennuient. Elle savait que ses parents possédaient un bar, à l'intérieur de la maison. Elle avait songé à le défier de boire un peu. Elle s'était ravisée : si le tumultueux avait eu vent de la boisson alcoolisé, elle craignait qu'il n'en fît qu'à sa tête et qu'il les força tous à siphonner la bouteille. S'ils s'y mettaient, ils finiraient par rouler sous la tables, au lieu de jouer à la partie de criquet qu'ils avaient organisés. Marie-Jane porta son regard vers Moon, dans l'espoir de trouver de l'inspiration chez la brune. Elle semblait la supplier du regard, pour lui venir en aide. « Mmh... » fit la timide, se tapotant délicatement le menton, sans qu'aucune idée ne lui vienne. « Tu n'as qu'à... poser une énigme à Moon, à laquelle elle ne parviendra pas à trouver la réponse ! » lâcha finalement la maîtresse du jeu. C'était la seule chose qui lui était passé par la tête. « Si tu y arrives, elle te fera un bisou. » La Walok'Krin esquissa un sourire désolé à sa camarade. Elle ne l'était pas tout à fait. Elle trouvait qu'ils allaient bien ensemble, tous les deux - une sorte d'alchimie inexplicable.

« Et si on changeait de jeu ? » proposa Marie-Jane. Elle se tourna vers Zeryel. Elle se débinait : c'était à son tour de choisir, mais elle avait craint de répondre à une question de trop. Comme souvent, leur sujet de conversation avait beaucoup tourné autour des affaires de cœur et elle avait sentit que la discussion commençait à lui échapper. Elle n'avait pas envie d'en dire trop. Du moins, elle n'avait pas envie que son amoureux comprenne ses sentiments de la sorte. Elle avait un peu peur qu'il ne les partagea pas. Qu'il la repousse, avec toute la bienveillance dont il savait faire preuve, la dévasterait quoi qu'il advint. Devant des témoins, elle n'aurait jamais pu faire semblant, ne jamais prétendre que ses sentiments n'avaient jamais existés. Elle avait besoin d'intimité, pour laisser éclore ce qu'elle ressentait pour l'adolescent. « Pourquoi ne pas faire... Une partie de jeu des rubans ? » proposa la Rose. Ainsi, s'ils se retrouvaient tous les deux, cela lui laisserait la tranquillité dont elle avait besoin...

« Attends, je vais t'aider. » La magicienne s'approcha du faux blond, qui s'empêtrait dans les bandes de tissu. Elle le comprenait : ce n'était pas simple de nouer un ruban autour de son cou. La Rose était allée chercher de quoi jouer et avait offert les rubans à ses deux amis. Timidement, la demoiselle activa ses doigts sous le menton de celui qu'elle aimait. Elle sentait ses joues rosir, jusqu'aux oreilles. Son cœur s'affolait entre ses côtés. Elle essayait de ne pas trop le regarder dans les yeux, pour ne pas se trahir... Quoi qu'elle s'était déjà vendue, en proposant ce jeu. Il était évident que leurs deux comparses se tournaient autour. Cela laissait sous entendre qu'eux deux formaient un autre duo. « Voilà, comme ça, tu es tout beau. » le complimenta-t-elle avant de s'empourprer davantage encore. Elle lissa le col de sa chemise, puis laissa prestement redescendre ses mains.

« Viens Moon ! » La petite jardinière trouva son amie et la prit par la main. Elle l'attira un peu en retrait, pour laisser aux garçons le temps de se mettre en position pour le départ.
785 mots
Pour moi, l'ordre du premier jeu c'était Zeryel > Marie-Jane > Zachary > Moon > Zeryel.
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Min Shào
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Min Shào
Sam 11 Mar 2023, 12:14


Le jeu du Mariage
Chuan & Claer


Assise sur la nappe, je caressais Sergent Croquette avec mon index en écoutant mes amis discuter. Nous nous étions installés dans le jardin du château, tous les six. La famille propriétaire disposait d'un nombre impressionnant d'animaux en tous genre : entre les fleurs, on pouvait voir des lapins gambader aux côtés de cochons d'inde, comme celui que j'avais pris dans mes bras. Son poil était soyeux tant il était dorloté par les propriétaires. Ils parvenaient à tous s'en occuper grâce à notre aide. Le jardin donnait sur des champs de vaches et de moutons. Il était accosté à un grand poulailler et à une écurie. Et dans le château se cachait une volière à l'étage ; des oiseaux de toute la région venaient se nourrir ou échapper aux grandes chaleurs.

Avec mes amis, nous débattions d'un roman que nous nous étions passés tour à tour ; à la fin de l'histoire, le Prince abandonnait son statut et s'enfuyait avec son âme-sœur, une artiste sans le sou, dans un autre Royaume. Certains trouvaient cette fin niaise et irréaliste. Moi, je n'étais pas de cet avis. « Au contraire, le Prince n'aurait pu être heureux sans elle », commentai-je en leur coupant la parole, l'air déterminé. « D'ailleurs, l'auteur le montre en racontant sa demande en mariage ! » L'histoire s'était terminée par une demande en mariage romantique, selon la tradition magicienne. La roturière l'avait entraînée dans le lac. Il l'avait suivie à la nage pour rattraper son ruban et lui avait avoué ses sentiments.

« Il n'avait pas besoin d'argent ou de pouvoir, juste d'un petit ruban à rattraper. C'était une confession simple. Ils se sont peut-être mariés dans une modeste église de village, sans invités ni gâteau... ce n'est pas ça l'important. Tu en penses quoi, Claer ? » Je plongeai mon regard dans les prunelles claires de la magicienne. Son avis sur la question m'importait. J'étais proche de tous les membres de la bande, mais il y avait quelque chose de différent avec elle. J'aimais comment elle prenait soin des animaux. Parfois, je me surprenais à envier ces petites bêtes qu'elle prenait entre ses mains.

Alors que j'écoutais son argumentaire, une idée me vint à l'esprit. Je n'avais pas osé lui confesser l'émoi que je ressentais pour elle, de peur de briser la fragile harmonie du groupe. Mais il n'y avait aucun mal à jouer, non ? « Vous savez quoi ? On va faire le jeu des rubans. Et vous verrez à quel point c'est amusant ! » M'écriai-je. Sergent Croquette sursauta à cause de ma ferveur soudaine. Je le rassurai et sortis une friandise de ma poche, comme pour me faire pardonner. Je la posai près de lui et le libérai de mon emprise. Certains étaient plus enthousiastes que d'autres envers mon idée. Peu m'importait : seul l'accord de Claer me suffisait.

J'enfouis ma main dans notre coffre à jeux et en ressortis des rubans de toutes les couleurs. Je les distribuai à trois personnes ; une fille, un garçon et un à Claer. Je la regardai intensément s'emparer du ruban et souris de toutes mes dents quand elle s'exécuta. « Je vais compter... jusqu'à dix ! Vous avez le droit d'aller partout dans le domaine, même dans les champs. Mais pas dans la forêt, hein ! » Dis-je en appuyant les mains sur mes hanches. Je fermai les yeux et commençai à compter. Je me concentrai sur les bruits de pas de Claer, que j'aurais reconnus entre mille. Ma proposition avait fait mouche : les autres participants détalaient déjà, motivés par mon entrain. Tirées de leur tranquillité, des poules caquetèrent de surprise et se dispersèrent.

...
659 mots avant la réponse de Claer~
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Mar 14 Mar 2023, 06:01

[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 5 Sylvai14
Image : Ghosts of the meadow by Sylvain Sarrailh
Le Jeu du Mariage
Circë & Ezechyel



Devant les portes du château, Ezechyel faisait les cent pas en se mordillant les ongles. À peine quelques minutes plus tôt, il avait proposé à ses amis de participer au jeu des rubans. Séduits par son idée, ils l'avaient tous approuvé à l'unanimité, avant de se donner rendez-vous à l'orée de la forêt qui délimitait le terrain de la propriété. Impatients de commencer à jouer, ils s'étaient convenu de se réunir le plus tôt possible, soit dans moins de cinq minutes, mais le blond était nerveux. Bien qu'il fût celui à l'origine de cet engouement fiévreux, il n'avait pas prévu que Circë et Mircella acceptent aussi de se prêter au jeu. C'était pourtant dans ce but précis qu'il avait suggéré cette activité quand ils s'étaient tous interrogés sur un moyen de passer le temps, mais alors que l'échéancier arrivait bientôt à terme, il regrettait de plus en plus de s'être montré si audacieux. La vérité, c'était qu'il les aimait toutes les deux, et ce, depuis tellement longtemps qu'il se doutait qu'elles n'aient rien remarqué – c'était même tout le contraire. Cependant, il ne savait pas encore vers laquelle se tourner. Son cœur était meurtri par l'ambivalence des sentiments qu'il ressentait, comme un oiseau pris au milieu d'une tempête, ballotté par des vents puissants qui menaçaient de l'emporter. Au fond, il détestait l'incertitude qui ne cessait de le ronger, celle de devoir faire un choix qui lui paraissait impossible. Courir après le ruban de Circë équivalait à renoncer à celui noué autour du bras de Mircella, une alternative qui ne lui plaisait pas davantage que son opposée. Énervé, il lâcha un soupir qui alla s'égarer dans la brise qui soufflait à travers les fleurs et les brins d'herbe éparpillés au sein des champs. Trois minutes. Il ne lui restait que trois minutes afin de prendre une décision; trois minutes pour trancher sur la femme dont il souhaitait obtenir une faveur; trois minutes pour se prononcer définitivement sur l'amour qu'il désirait privilégier. Son regard se riva instinctivement vers le ciel, comme si les nuages pouvaient lui souffler la réponse qu'il recherchait. Il n'en fut cependant rien. Son délai arriva à échéance sans qu'il n'ait le temps d'établir une priorité et se présenta sur les lieux du rendez-vous avec ce dilemme toujours bien ancré en tête.

Au bout de la rangée formée par les garçons, Ezechyel n'osa pas initier un contact visuel avec l'une ou l'autre des deux filles qui avaient attiré son attention. Il faisait semblant de n'être intéressé par aucune d'entre elles pour ne pas leur donner une mauvaise impression, même si, derrière le couvert de sa frange immaculée, ses yeux les épiaient en biais, trahissant l'attirance qu'elles éveillaient chez lui. Son indécision le brûlait à petit feu, mais dès que le premier signal fut lancé, celle-ci céda graduellement le pas à la résignation. S'il ne pouvait choisir par lui-même, alors il laisserait la décision entre les mains du Destin. Il les poursuivrait toutes les deux, mais la première sur qui il tomberait sera forcément la bonne, celle à qui son amour était véritablement destiné. C'était une manière un peu enfantine de confier son futur entre les mains de forces supérieures, mais quel autre choix avait-il? Malgré toutes les années qu'il avait perdu à réfléchir au lieu d'agir, à éviter le sujet au lieu de l'aborder, à garder le silence au lieu de déclarer ses sentiments, il n'avait jamais pu se sortir de cette impasse. Il savait pourtant qu'en optant pour la passivité au détriment de l'action, il finirait éventuellement par les perdre toutes les deux. La patience avait ses vertus pour faire des choix éclairés et songer au meilleur avenir possible, mais elle n'était pas non plus éternelle. Combien de temps accepteraient-elles encore d'attendre qu'il se délivre de ses hésitations? Combien de temps accepteraient-elles encore d'endurer son silence avant qu'elles ne se détournent de lui pour tenter leur chance auprès d'un autre parti? Maintenant qu'il avait la possibilité de s'extirper de cette cage, il devait la saisir avant qu'il ne soit trop tard. C'était pour le mieux, tant pour elles que pour lui. Une fois qu'il aurait déclaré sa flamme à l'élue de son cœur, il cesserait d'y avoir de doutes sur l'identité de sa prétendante. Il en serait également fini du jeu auquel ils s'amusaient depuis des années, à se tourner autour sans jamais oser faire le premier pas.

Dans un écho sonore, le second signal vibra aux oreilles des garçons restés en retrait pendant que les filles couraient se cacher dans la forêt. D'un pas résolu, Ezechyel s'engouffra à l'intérieur de la sylve en écartant soigneusement les branches qui entravaient son chemin. Derrière lui, les rires et les cris de ses partenaires masculins s'estompèrent progressivement au profit d'une sérénité apaisante, à mesure qu'il s'enfonçait à travers les bois.

✠ 799 mots

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Claer
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Claer
Mar 14 Mar 2023, 10:52


Le jeu du mariage
Chuan & Claer
RP lié ; Le jeu du mariage, post de Chuan
« Mmh ? » Claer releva la tête, soudainement rappelée à la réalité. D'une main, elle continua à caresser l'Agnüff qu'elle avait sur les genoux. Elle avait cessé d'être attentive à la conversation de ses amis depuis bien longtemps, préférant dédier toutes ses pensées à Canaille, le bébé Wëltpuff qu'elle avait pris d'affection pour son tempérament extravagant - il ne faisait jamais rien comme prévu et cela amusait grandement la nounou animalière. « Ce que je pense de... » La pré-adolescente essayait de se souvenir des bribes de conversations qu'elle avait entendu. « Ah. » Les paroles venaient de lui remonter en mémoire. Le roman, et sa fin controversée. « J'imagine que ce n'est pas très réaliste. » avoua la blonde. Elle ne partageait pas totalement l'avis de son amie. Mais c'était justement ce qui enrichissait leur relation : leurs désaccords leur permettait d'échanger et de se faire évoluer l'une et l'autre. « Il serait rare qu'un être ayant vécu toute sa vie durant dans l'opulence abandonne tout et s'adapte aussi aisément à une vie de roturier. Mais ce n'est pas le message qu'a voulu faire passer l'auteur. » La mage bleue passa ses doigts dans le pelage bouclés du petit animal, qui bêla de contentement, déclenchant quelques rires attendris. « L'argent ne fait pas le bonheur, voici la morale de l'histoire. » Cela, Claer voulait bien l'admettre et se trouvait même d'accord avec le résonnement. « Malheureux sont ceux qui ne savent pas se défaire de leur richesse et ne savent pas chérir les vrais trésors à leur porté. » L'argent avait la fâcheuse tendance de corrompre beaucoup de choses : les relations qui tournaient autour de cette valeur avaient souvent un goût âpre. Du moins, c'est ce que lui avait appris sa maman. Elle même n'y avait jamais goûté et ne pouvait donc pas apporter un jugement objectif.

La demoiselle esquissa un sourire lorsque sa voisine proposa de se prêter au même jeu que les protagonistes de leur livre. « Oui, ça peut être amusant. » approuva-t-elle, se redressant à son tour. La blonde attendit patiemment qu'on lui assigne un rôle. Lorsque Chuan lui présenta un ruban vert, elle s'en empara et le noua au corsage de sa robe, sur sa taille. Parée à l'aventure, elle releva la tête, échangeant un regard complice avec sa meilleure amie. Elle acquiesça aux règles énoncées puis, dès que le compte à rebours débuta, elle partit se cacher.

La Risva était dans la volière. Euphorique, elle laissa un rire lui échapper. Les oiseaux exécutaient un ballet aérien, au centre duquel elle se trouvait. La mage blanche eut envie de les rejoindre et, aussitôt, elle réalisa que ses deux bras s'étaient changés en une paire d'ailes puissantes et colorées. Sans aucune hésitation, la blonde entra dans la valse. Elle s'envola et se laissa guider par les courants d'air, qu'elle appréhendait avec une facilité déconcertante. A croire qu'elle avait toujours été faite pour voler. Fermant les yeux, elle se laissa bercer, suivant le chemin que les volatiles traçaient pour elle.

Claer rouvrit les paupières. « Chuan ! » appela-t-elle lorsqu'elle réalisa que la brune avait trouvé sa position. « Rejoins-moi ! » l'invita-t-elle. L'espace d'un instant, elle avait oublié leur jeu. Elle s'en souvenait, désormais, mais elle n'était pas dérangée par l'idée que la brune l'attrapa. Peut-être n'avait-elle jamais eu envie de fuir. Sans doute avait-elle secrètement désiré que celle qui hantait ses nuits la retrouva sans difficulté et puisse la rejoindre. Lorsque la brune vint à ses côtés dans les cieux - car la volière n'avait plus de limite, la cage s'était ouverte et donnait sur le monde - elles entamèrent une danse à deux. Après quelques minutes à se tourner autour, Claer retrouva le couvert du sol. Le souffle court, elle s'approcha de la brune. Elle lui attrapa les mains - ses bras avaient perdus leurs plumes - et se mit à courir avec elle. « Viens, allons voir le lac ! »
687 mots
Priaahl in progress
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Jämiel Arcesi
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◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Mar 14 Mar 2023, 12:37

Edel Orgia Nisqa

Toute la journée et celles précédentes, Èibhlin avait veillé de loin aux préparatifs. Elle avait confiance en Andrea. Il était minutieux, attentif, naturellement créatif. Les choses ne pouvaient qu'être bien. Mais c'était plus fort qu'elle. Elle ne pouvait s'empêcher de garder un œil sur l'organisation de la cérémonie comme si c'était elle qui devait s'y atteler. Ce n'était bien sûr pas le cas. Au contraire. Ses efforts étaient ménagés pour ceux qu'elle aurait à fournir cette nuit, le jour qui l'accompagnait, et les prochains mois à venir, jusqu'à la venue de l'enfant béni. Sous la tente, elle passa la main sur son ventre nu, encore plat. D'ici quelques semaines, les choses seraient différentes. Un sourire prit naissance à la commissure de ses lèvres en y songeant. Donner la vie était toujours une épreuve. Certaines n'en réchappaient pas. Il n'y avait pourtant pas plus sacré que participer à l'œuvre d'Edel. Les mères étaient les vecteurs de sa volonté, et pour cela rien ne pouvait justifier une atteinte à leur corps. Du moins, dans la théorie. Toutes les cultures n'étaient pas de cet avis. Èibhlin leva les yeux pour les poser sur sa vis-à-vis. Une femme lui tenait compagnie, et enduisait sa peau d'huiles aphrodisiaques. Chaque parcelle de son corps deviendrait objet de désir. Son parfum suffirait seul à exciter le plus récalcitrants des partenaires. Un rictus tira ses lippes en constatant que même sa comparse était affectée. Une fois cette tâche terminée, on lui tendit un bol plein d'une infusion de plantes et de drogues devant favoriser la fertilité. Ça ne sentait pas très bon, mais Èibhlin l'ingurgita sans réticences. Au moins, ça n'avait pas le goût de l'odeur. En même temps, la femme s'était saisie d'une longue pièce de tissu qu'elle passa autour du corps de l'Élue. Il venait cacher chaque parcelle intime de son corps. Ses fesses. Sa poitrine. Son pubis. Ce n'était pourtant pas pour se protéger des regards des autres. Ils allaient tous la voir nue de toute façon, pour lui passer dessus ou seulement en assistant aux ébats. Il ne s'agissait que d'un accessoire. On accrocha un bijou à son oreille, puis lui peignit les cheveux. « Ça suffira. » fit enfin Èibhlin en voyant la dame de compagnie prête à la coiffer. Elle ne voulait pas que ce soit elle qui s'en occupât. « Merci, vous pouvez me laisser. ». La femme la salua d'un signe de tête avant de quitter la tente.

La tête haute, la clone s'avança dignement au centre du cercle où elle s'agenouilla, en position d'attente. Elle ignora les regards qui suivaient sa silhouette passant trop près d'eux, et la retenue dont ils faisaient preuve pour ne pas altérer le rituel en volant le privilège de l'Élu. La respiration lente, elle se mit à entonner un chant à l'honneur des dieux créateurs. Jusqu'alors solennelle, le bruit de l'herbe froissée sous les pas, derrière elle, fit naître un sourire sur son visage. Il n'y avait qu'une personne qui pouvait se permettre de l'approcher ainsi sans être honni par la suite. Elle ne cessa pourtant son chant qu'au premier frisson qui courut dans son dos, en sentant les mains du blond glisser dans ses cheveux. Il était des moments intimes comme celui-ci qui lui plaisaient. Ils ne menaient pas forcément au coït, mais ils lui demeuraient agréables. Ils lui faisaient oublier tracas et ennuis, et simplement pour ça ils lui paraissaient nécessaires. Les yeux fermés, les mains sur les cuisses, elle échangeait avec l'Orine comme s'il eut s'agit d'une journée standard. La douceur dont faisait preuve Andrea avait toujours su l'apaiser, plus efficacement parfois que ne pouvaient le faire les drogues, car il n'y avait pas de contrecoups avec lui. La tête penchée sur le côté, elle accueillit les lèvres sur sa peau comme un papillon venu lui chatouiller l'épiderme. Le souffle de ses mots la réchauffa plus que le feu à leurs côtés ne le faisait. Elle était heureuse qu'il soit le premier à pouvoir la toucher et l'aimer en ce jour béni. La mention d'un présent l'obligea finalement à relever les paupières. « Oh ! » s'exclama-t-elle en découvrant le bijou, tendant une main en sa direction pour stabiliser le médaillon et mieux en observer les détails. « Il est splendide. » commenta-t-elle finalement lorsqu'il se trouva attaché à son cou. Elle joua un instant avec, du bout des doigts, avant de suivre, inconsciemment, l'invitation du maître de cérémonie et s'appuyer contre son torse. Son cœur se mit à tambouriner plus fort dans sa poitrine, rejoignant ainsi le rythme des tam-tams. En même temps elle fut saisie d'une bouffée de chaleur. Son corps réclamait le sien, toutefois elle se refusait à céder à la précipitation. L'instant était trop sacré pour ça. Et, pour la première fois depuis le début de la soirée, elle plongea ses iris dans le céruléen des yeux d'Andrea. Ils étaient comme les eaux de cette île sur laquelle ils se furent rencontrés pour la première fois. Une main sur la sienne, accompagnant ainsi son geste, elle pinça l'embout du calumet des lèvres. Une seconde s'écoula avant qu'elle ne s'en détache, suivie d'une nouvelle seconde de pause, celle durant laquelle la fumée imprégna ses poumons. Du bout des lèvres, elle souffla la fumée, celle-ci s'envolant en une nuée de papillons brumeux. En même temps, le monde se déforma sous ses yeux. Il lui parut plus intense. Plus prégnant. Plus, tout simplement. Un rire lui échappa. L'euphorie la gagnait déjà. Une main sur la joue de son amant, elle le guida jusqu'à sa bouche qu'il semblait chercher. Son cœur s'emballa alors pour se lancer dans une danse frénétique sous ses côtes, et elle s'installa plus confortablement pour se trouver entièrement face à lui. Là, elle joignit ses mains dans la nuque du blond, jouant avec les mèches qui y retombaient. Régulièrement, un rire enthousiaste ponctuait deux baisers. À l'instant, elle avait oublié le monde autour, la raison de leur présence et celle l'ayant poussé dans cet état, dans les bras de l'Orine. Ses sens étaient tournés entièrement vers Andrea. Seulement lui. Rien ni personne d'autre. Elle se pencha en arrière, sans le lâcher, jusqu'à se retrouver au sol. Pourtant, comme un aimant, son corps se cambrait de façon à maintenir la proximité qu'il avait initié. Elle ne voulait pas se détacher de lui. Pas de suite. Pas alors que les choses débutaient seulement. Elle glissa les mains dans ses cheveux détachés. Elle s'imprégnait de son odeur, l'apprenait, et la retenait, mettant un point d'honneur à être capable de le différencier au milieu des autres, de le deviner proche ou non, sans même le voir. Son bas-ventre s'enflammait sous les caresses et les baisers, et sa volonté pour garder un minimum de contrôle sur sa passion s'étiolait. Elle abandonna alors ses lèvres pour embrasser sa mâchoire et descendre dans son cou. Elle pourrait passer des heures à profiter du corps et de son contact avant que l'Union n'ait lieu. Ce ne serait pas correct ni pour lui, ni pour les autres cependant. Elle saisit la main de son amant, et la guida sous un pli de sa robe, à la naissance de sa poitrine. Elle l'y abandonna. Il saurait trouver le chemin. Un soupir brûlant répondit à la caresse sur son sein avant qu'elle ne retrouve les lèvres du blond. D'une main, elle défit l'attache de sa robe.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




Mots 1230 (oui, oui, bon, hein, voilà)
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Zachary Etheirys
~ Lyrienn ~ Niveau I ~

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Zachary Etheirys
Mar 14 Mar 2023, 19:02


 Le jeu du mariage
Zachary & Moon - avec Marie-Jane & Zeryel


« Attends, Moon. » Zachary se pencha vers la brune, les yeux rivés sur ses mains –qui étaient adroitement levées au niveau de sa poitrine protubérante. Il saisit délicatement le pot d'olives qu'elle peinait à ouvrir et tenta la manœuvre lui-même. « Tu as besoin d'un homme fort ! » Blagua-t-il en se positionnant de sorte à pouvoir mieux forcer sur l'opercule et, en même temps, exposer ses muscles saillants à l'assemblée. Les regards s'étaient tournés vers lui un instant. Zachary était avide d'attention. Son niveau de confiance creva le plafond.

« Ah, oui, euh... action ! » S'écria-t-il en se retournant vers Marie-Jane. Il avait tendance à oublier sa présence tant celle de Moon prenait toute son attention. Ses boucles blondes masquèrent son visage quand il se pencha sur le pot et poussa de toutes ses forces en contresens. Ses biceps se gonflèrent... et l'opercule ne bougea pas d'un pouce. Le visage de Zachary, heureusement caché par ses cheveux, se déconfit. « Une énigme ? » Zachary se redressa d'un coup sec.

Il reposa le pot et se leva en même temps. Pour faire diversion et faire oublier son échec cuisant, il leva les bras et posa ses doigts sur son crâne, dans un geste dramatique. Il fit mine de réfléchir si fort que son cerveau aurait pu fumer. Il fit une pirouette et s'approcha de Moon, se remémorant en même temps une énigme de son livre du mâle alpha. De cet angle, il avait une vue parfaite sur ses atouts. Il fallait qu'il se concentre pour aligner la moindre phrase. « Je suis la cause de nombreuses guerres. » Zachary mima une posture de soldat. « Mais sans moi, la paix n'existerait pas. » Il se tourna vers les autres, pour voir s'ils avaient déjà une idée de la réponse. « Enfin, je suis l'ambition de toutes les femmes. Qui suis-je ? » Il alla s'accroupir près de l'Orine, un éclat pervers se lisant dans ses prunelles.

Son cœur battait dans ses tempes. A l'idée d'obtenir un bisou de la belle, Zachary devenait fou. Il la fixa intensément et poursuivit : « Tu as trois choix... et si tu perds, je choisis où tu me fais un bisou. » Le blond avait bien une idée, mais chaque chose en son temps. Dans son livre, il était écrit que le premier baiser scellait le sort des hommes dans la séduction. Les femmes étaient fort romantiques : Zachary, lui, se décidait au premier coup d'œil. En attendant de rencontrer les heureuses élues, il s'était entraîné sans retenue avec ses cousins au cours de son adolescence. A chaque mauvaise réponse, son moment de gloire approchait. Zachary secouait la tête et une flamme passionnelle s'embrasait dans son regard.

Il haussa les sourcils de manière suggestive quand elle épuisa sa dernière chance. « C'était l'amour... » répondit-il. « Tu me dois un bisou...» Le blond mourait d'envie de l'embrasser sur la bouche, mais sans intimité, il avait peur de gâcher sa cartouche. Alors il eut une autre idée. Zachary enleva son haut et se redressa sur les genoux. « Sur le nombril. » Cette situation aurait de quoi nourrir ses fantasmes pour des semaines, et elle en connaissait la raison autant que lui. « Action ou vérité...? » Lui demanda-t-il quand elle eut honoré son gage. « Hum... action...» Il réfléchit. Ensuite, ce serait au tour du tatoué. « Tu dois faire une pichenette sur le front de Zeryel ! » S'écria-t-il, ravi de sa brillante idée. Le jeu se poursuivit et Zachary observa les deux adolescents avec attention. Il n'appréciait pas ce garçon. Le blond détestait la concurrence, surtout quand elle était de taille.

Marie-Jane décida de mettre fin au jeu et de passer à autre chose. Il accepta avec un enthousiasme non-dissimulé. D'habitude, c'était lui qui faisait les premiers pas... et les deuxièmes, troisièmes, et les suivants. Pour une fois, les rôles allaient s'inverser ! Il commença à nouer son ruban, puis regarda avec envie Marie-Jane qui dorlotait Zeryel. Le garçon fit mine de s'empêtrer dans les siens et se tourna vers Moon. « J'y arrive pas non plus... » dit-il d'une voix exagérée, l'air coupable. Cette fois, elle mordit à l'appât. Le blond fut électrifié tout entier au contact de sa peau sur la sienne. Comme à chaque fois qu'elle s'approchait trop de lui, son entre-jambe réagit comme un serpent contrôlé par un charmeur. Il rassembla toutes les forces dont il était capable pour ne pas lui sauter dessus, serrant les poings. Il ferma les yeux et se concentra. « Le serre pas trop... il faudra que tu puisses me le reprendre. »

La chaleur de ses mains disparut. Il releva ses paupières et observa longuement sa chevelure accompagner ses mouvements alors qu'elle repartait. Il se tourna vers Zeryel.  « Pssst ! J'crois que c'est bientôt ton moment », lui souffla-t-il en se relevant. Il avait déjà une idée de sa future cachette. « Tu devrais devenir son amoureuse. Vous allez trop bien ensemble ! Ce serait trop adorable. » *Et surtout, éloigne-toi bien de Moon*, poursuivit-il intérieurement. Sur ce, il tourna les talons et détala en direction de la maison, ayant pour projet de se cacher dans le cellier –en éparpillant des indices plus qu'évidents sur le chemin, juste au cas où Moon avait du mal à le trouver. S'il avait pu, il aurait placardé un énorme panneau indiquant sa position.

862 mots
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Susannah
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
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Susannah
Mer 15 Mar 2023, 21:20

[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 5 Q6fg
Le Jeu du Mariage
Læn & Susannah



« Susannah, tu as ton ruban ? » Dans le miroir, Susannah croisa le regard du metteur en scène sans cesser d'appliquer du rose sur ses lèvres. « Evidemment. » Celui-ci, violet à cœurs bleus, était noué en évidence sur son poignet. « Répétition dans cinq ! » Il disparut sans remarquer que la bleue levait les yeux au ciel. Son reflet, lui, montrait un faciès inflexible, d'une gravité qui refoulait l'enfance dans l'ombre. Une tiare niellée d'argent ondulait sur ses cheveux relevés en couronne tressée.

Assise au bord de la scène, ses mains posées à plat derrière elle et les pieds se balançant à quelques centimètres du sol, Susannah écoutait les directives d'une oreille distraite. Elle savait jouer dans la version revisitée d'un Conte. Elle connaissait son rôle, il n'était pas difficile à jouer. Le décor dans son dos représentait une salle de bal et, le budget du club de théâtre étant ce qu'il était, tout était fait main. Il suffisait d'une touche de magie pour créer l'illusion d'opulence. Il en faudrait davantage pour la convaincre de se prêter à la suggestion de l'homme agitant ses feuilles sous le nez des acteurs. « Je ne courrai après aucun garçon. » Articula-t-elle froidement en concentrant tout son dégoût sur ce mot. En passant en revue ces derniers, elle aperçut Johannês. Ses sourcils se rejoignirent en une ligne ombrageuse et elle envoya le menton dans sa direction comme pour le provoquer, le pousser à agir s'il l'osait. Une tension indéfinissable n'avait cessé de croître au fil des jours, tissée sur une haine mutuelle qui prenait sa source elle ne savait où mais qui ne pouvait mener à rien de bon. « Il y a un avantage à la clé, le garçon sur lequel tu auras mis la main te devra une faveur. » Fit le metteur en scène en frottant ses mains. « ... » « Bien, c'est parti alors, tous en place ! » Se hâta-t-il d'ajouter, profitant de son hésitation pour envoyer sa troupe sur les planches.

De mauvaise grâce, Susannah s'aligna avec les autres filles. Elle se débarrassa de ses chaussures d'un mouvement sec, jugeant qu'elles gêneraient sa chasse plus qu'autre chose. Si elle devait jouer, alors elle gagnerait, n'était-ce pas ainsi que la princesse aurait raisonné à sa place ? Un craquement dans l'air marqua le premier départ et ils s'évanouirent tous dans le décor. Elle fixait son regard sur un seul d'entre eux, prenant note de la direction qu'il avait prise. Aussi, dès qu'un second craquement sonore retentit, elle fut la première à s'élancer sur ses traces. La scène était vaste, plus que ne l'était l'espace réservé au public, et elle s'engouffra à travers l'une des baie vitrées ouvertes sur une fausse terrasse extérieure. Une odeur de peinture fraîche montait à ses narines et une pâle clarté lunaire baignait le jardin qui s'étendait en bas d'une volée d'escaliers. Quand elle se retourna, la bordure de la scène était toujours visible malgré le chemin parcouru, comme si le décor bougeait autour d'elle plutôt que si elle se déplaçait elle-même.

Un mouvement en contrebas la fit sortir de cette observation qui ne la surprenait nullement. Johannês pouvait toujours fuir, il ne lui échapperait pas. Ils devaient tous jouer le jeu, même si ça ne leur plaisait pas. Avait-il deviné être sa cible ? Probablement. Susannah ne s'était jamais cachée de son animosité et n'attendait en réalité qu'une occasion pour une confrontation inévitable. Elle survola les escaliers d'un bond et fut en quelques foulées près d'un grand bassin rectangulaire. Sa main effleura le dos d'une des sculptures en papier disposées à intervalles réguliers sur les bords du bassin. « Je sais que tu es là. » Lança-t-elle dans la pénombre. Tranquillement, la bleue longeait le bassin, scrutant les environs jusqu'à le voir, sa silhouette se découpant distinctement sur le pan en bois peint en bleu sombre, clairsemé de quelques étoiles. Il était plus réel que tout le reste mais elle avait quand même envie de le toucher pour s'assurer qu'il n'était pas en papier comme le reste. Elle arriva jusqu'à lui sans se presser, sûre de sa victoire, et leva les yeux sur lui. Elle l'avait toujours trouvé ridiculement trop grand et elle lutta contre l'envie de se dresser sur la pointe des pieds. « Est-ce que nos personnages se détestent autant que toi et moi ? Est-ce que tu penses qu'ils pourraient bien s'entendre ? » Un sourire amusé remonta les coins de ses lèvres. « Tu penses qu'il y a une réalité où on n'a pas envie de s'entretuer ? C'est une théorie intéressante. Tu me donnerais ton ruban pour vérifier ? » Sa paume de main s'ouvrit entre eux. « Ou est-ce que tu as peur de ce que je pourrais te demander ? Tu veux essayer de deviner ce que j'ai en tête pour toi ? Il paraît qu'on réfléchit mieux dans son bain. » Elle le poussa brusquement en arrière dans le bassin mais aucune éclaboussure ne jaillit sous lui. Il n'y avait que des boulettes de papier bleu pour amortir sa chute. Gloussant, Susannah s'accroupit au bord et pencha la tête sur le côté. « Alors ? » Elle s'empara d'une boulette de papier et visa la tête de Johannês pour le simple plaisir d'aggraver son cas.

Message I | 924 mots


[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 5 7qoc
Merci Jil  [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 5 009 :
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 15 Mar 2023, 22:07


Fëry

Oriane accompagna sa réponse d'un signe de la tête. « Non, ça va, merci. » se voulut-elle rassurante. Mais, et en même temps qu'elle prononça ses mots, un nuage doré se forma dans son champ de vision qui se rapprochait lentement de son visage, jusqu'à finalement lui chatouiller les narines et la faire éternuer. Lorsqu'elle releva les yeux brillants vers sa congénère elle sourit, amusée, en constatant ses changements rapides d'humeur. D'abord l'inquiétude. Rapidement après la gêne. La curiosité. Encore une fois la gêne. De ces réactions, la rousse en vint à la conclusion que sa vis-à-vis ne pouvait qu'être aussi douce qu'une plume, tant dans ses mots que dans ses gestes. « Non, ce n'est pas mon Jardin. ». Un Jardin était trop contraignant quand on vivait de liberté comme le faisait Oriane. « Je ne crois pas qu'une Fæ l'entretienne en fait. Ce n'est pas la première fois que je viens ici et je n'y ai encore croisé personne. » ajouta-t-elle tout en posant son regard sur la nature autour, comme si de cette seule hypothèse surgirait la propriétaire des lieux, uniquement pour la contredire. Elle glissa ses mains dans le dos et se rapprocha d'un pas. « Jusqu'à aujourd'hui. » compléta-t-elle avec malice en se plaçant à côté de la blonde. « Mais nous serons deux à être intruse dans ce cas, si jamais je fais erreur. » souffla-t-elle ensuite, rieuse, avant d'effectuer un pas en avant pour s'éloigner de sa paire. En vérité, elle espérait que ce jardin soit inhabité. Elle ne voulait pas qu'on la dérange aujourd'hui. Pas tant qu'elle était au côté d'Helsinki. Les papillons s'agitaient dans son ventre et diffusaient une douce chaleur dans tout son être. « Moi c'est Oriane. » fit-elle, un nouveau sourire étirant ses lèvres à la proposition que lui fit la blonde. « Ce sera avec joie. » s'exclama-t-elle en s'emparant de la main de sa comparse, l'entraînant à sa suite. Ce premier contact réel eut l'effet d'une vague de chaleur en son sein, venant frapper son âme dans une houle tranquille. « Viens, je veux te montrer quelque chose ! ». Elle n'avait pas encore fait le tour du territoire, cependant, et bien qu'elle aimât particulièrement cela, elle ne désirait pas l'aventure cette fois. Pas ce genre d'aventure tout du moins. Elle ne désirait qu'Helsinki ; le velours de sa voix ; la douceur de sa peau. Et pour cela elle allait lui montrer ces lieux qui l'enchantaient, comme la blonde enchantait son âme.

«
Maître Cerisier est le roi de cette prairie. Il veille sur tout ce qui s'y trouve, nourrit les résidents et les protège. » fit Oriane en levant les yeux vers le ligneux comme elles avançaient sur le tapis de pétales blancs à son pied. Elle avait finalement relâché Helsinki. À présent, elle sautillait en amont, les mains dans le dos. Par de rapides frémissements des ailes, elle survolait le sol de quelques centimètres. À chacun de ses pas dans les airs, une fine poussière argentée tombait de la plante de ses pieds pour illuminer le sol. « Est-ce que tu as un jardin à toi ? » l'interrogea-t-elle ensuite en se tournant vers la blonde, continuant son avancée en marche arrière. « D'où viens-tu d'ailleurs ? ». Elle était curieuse. Elle voulait tout connaître de la Fæ. Qui elle était. Ce qu'elle aimait et n'aimait pas. Ses activités favorites. En passant sous un muguet, Oriane s'amusa à faire tintinnabuler ses clochettes en levant le bras de sorte à toucher chacune d'elles dans un seul mouvement. « Veilles-tu sur un Élu ? Un jour j'aimerais avoir la charge de l'un d'eux. ». Par-dessus sa voix, le son se répandit en une douce musique dans les airs. La main tendue vers le ciel, elle la maintint ainsi quelques secondes, sans plus bouger, les yeux levés vers les premières étoiles du crépuscule. Elle n'avait pas vu le temps passer. « Tout le monde dit être prêt à décrocher la Lune pour l'offrir aux personnes qu'elles aiment. » fit-elle, toujours immobile, dans un étrange sérieux. Lentement, elle referma le poing. « Je ne les comprends pas. Je trouve les étoiles tellement plus belles. Leur scintillement les rend si envoûtantes. ». Elle baissa le bras et fit à nouveau face à Helsinki. « Captivantes. ». Elle leva les yeux vers sa partenaire et lui sourit avec toute la tendresse qu'elle éprouvait pour elle. « Je préfère offrir des étoiles, même s'il me faut les voler au ciel pour cela. » ajouta-t-elle en tendant la main pour en dévoiler le contenu. Une lumière pure se dégageait de l'étoile qui se trouvait dans le creux de sa paume. Elle attendit que la blonde s'en saisisse avant de sautiller de quelques pas en arrière, heureuse. « Allons-y. » reprit-elle alors en s'éloignant, dissimulant avec difficulté la joie qui l'étreignait. Sur son passage, ses ailes, lumineuses, dessinaient un chemin telle une aurore. Un fil à suivre pour la retrouver dans cette végétation qui s'était assombrie. Elle avait hâte que le soleil disparaisse entièrement. La Lune brillante ranimerait la beauté du jardin en couvrant la végétation d'argent.

Oriane se posa sur la feuille charnue d'un chardon. Celle-ci s'illumina des teintes de l'arc-en-ciel. La lumière se répandit en une onde le long de la plante jusqu'à ses voisines. En face, un étang s'étendait sur plusieurs mètres de long comme de large. Un saule pleureur en couvrait une partie. Quelques lotus flottaient, une fleur au centre de chacun. « Dès que j'en ai l'occasion, je viens ici. Le monde y est calme et nombreux sont les endroits où l'on peut se réfugier pour un peu de tranquillité. » commenta-t-elle en allant chercher la main de sa paire.
©gotheim pour epicode


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Jeu 16 Mar 2023, 07:37

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Le Jeu du Mariage
Faust & Persy



Perséphone ravala sa surprise dans un souffle brusquement inspiré. Elle se releva rapidement en s'aidant du lit, les yeux verrouillés sur Faust comme s'il était trop risqué de cligner des yeux, qu'il pouvait disparaître en un battement de cils. Toute couleur quitta ses joues. « Faust. » Sa voix rauque était à peine plus haute qu'un murmure. Son coeur tambourinait dans sa poitrine aussi douloureusement que si une main invisible le pressait pour aller plus vite. La vue du brun l'avait presque paralysée. Il lui semblait que sa présence envahissait la pièce, mais qu'il restait aussi insaisissable qu'un lambeau de vent. Qu'importe, elle se ferait chasseuse de tempêtes s'il le fallait. Ses sourcils se froncèrent dès qu'il amorça un mouvement de recul. « Attends. » Supplia-t-elle, son expression se déformant aussi soudainement, un mélange de peur et de fièvre mêlés. « Non, attends ! » Fit-elle plus fort. Elle grimpa à quatre pattes sur le lit et le traversa à toute vitesse avant de le perdre de vue.

Le couloir était de nouveau mal éclairé mais des rais de lumière mouvants s'accrochaient par moments sur eux. Elle tendit les mains mais le manqua d'un cheveu. Elle n'avait jamais eu de très bon réflexes, n'avait jamais été en en grande forme physique. Peu soucieuse de ses habitudes alimentaires ou à prendre soin d'elle, elle était prompte à tomber malade. Elle savait déjà au contact humide de sa robe contre sa peau et de ses cheveux mouillés sur sa nuque que la maladie s'installait tranquillement en elle comme chez une amie.

Ils étaient désormais près de la rambarde d'escaliers quand un bruit de course lui fit faire brusquement volte-face, au risque de perdre Faust de vue. Le visage de la fille se dissipait dans l'obscurité mais son identité n'était pas un problème. Le problème, c'était sa présence et son évident intérêt pour la même cible. Avant qu'elle puisse ouvrir la bouche, Perséphone ferma la distance entre elles d'une foulée et referma son poing sur le col à dentelles de sa robe. « Je ne partage pas. » L'informa-t-elle froidement. Ses gestes démentaient son ton calme et elle fit basculer la fille dans le vide, la rambarde s'effaçant comme une illusion sans être d'aucune aide à la victime. Son cri aigu s'estompa mais la violette ne s'attarda pas pour voir où son corps s'était écrasé. Son attention s'était de nouveau fixée sur Faust et elle avança d'un pas glissant. « Je ne laisserai personne s'immiscer entre nous. Tu es à moi. » Un nouveau pas plus tard, elle était à un souffle de lui mais elle ne le regardait plus. Ses yeux étaient rivés avec avidité sur le ruban qui dansait au dessus de leurs têtes. Sa main s'apposa sur le torse du garçon et elle se dressa sur la pointe des pieds pour essayer d'attraper le bout de tissu. Ses dents jouèrent comme des violons grinçants quand le ruban s'échappa hors de sa portée. Après quelques vaines tentatives, la violette céda à l'agacement. Elle empoigna brusquement la gorge du brun. « Tu ne devrais pas jouer avec moi. » Et comme précédemment, elle le poussa dans le vide mais s'accrocha à lui dans sa chute. Sa poigne sur son cou se détendit et ses bras s'enroulèrent tendrement autour de sa nuque. Ils tombaient lentement, mais les contours de l'intérieur de la maison étaient flous, prolongeant leur chute en gardant le sol inaccessible tant que Perséphone n'avait pas décidé de le rejoindre. Ses paumes encadrèrent avec douceur les joues de Faust. Un sourire un peu fou jouait sur ses lèvres. « Donne-moi ton ruban. » Susurra-t-elle. « Tu regretteras si tu ne le fais pas. Tu n'as pas idée de ce que je suis capable de faire, dans un cas comme dans l'autre. » Elle n'avait pas besoin de posséder un ruban pour l'enchaîner dans sa chambre et le garder pour elle seulement. Elle préférait obtenir son consentement, mais elle aurait ce que son coeur chérissait d'une façon ou d'une autre. « Donne-le moi et je te ferai oublier toutes les autres. » Ses doigts remontèrent pour se perdre dans la tignasse brune et elle s'empara de ses lèvres dans le même temps.

Message II | 737 mots


Merci Jil  [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 5 009 :
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Ven 17 Mar 2023, 17:19



Le jeu du mariage


Maya & Min

Maïa gigotait sur le sol, encore et encore.

« -Non je n’irais pas ! Pleurait-elle, je n’irais à cette rencontre de jeu du ruban ! C’est n’importe quoi ! »

Quelque chose était étrange avec sa voix mais elle ne saurait mettre le doigt dessus. Etait-elle surexcitée au point de se surprendre à crier ? Non, secoua-t-elle vivement de la tête elle n’irait pas à cette coutume stupide !

« -Enfin Maïa, la grondait son père cela a toujours été la coutume chez les magiciens pour rencontrer son partenaire. C’est comme cela que ta mère m’a mit au défi de ne jamais détourner le regard d’elle et que j’en suis tombé amoureux.
-C’est ridicule ! Et que se passera-t-il si le garçon me demande de lui offrir ma virginité ?! Rougissait-elle à cette éventualité. Je n’ai que dix-sept ans enfin !
-Justement, intervint sa mère, à ton âge ça faisait déjà deux ans que j’étais courtisée par ton père. C’est d’autant plus étonnant que l’amour ne t’intéresse pas autant. »


Maïa continuait de bouder dans son coin. C’était pas de sa faute si aucun garçon ne l’avait jamais intéressé, ni qu’aucun d’eux ne s’approchait d’elle pour ce genre de relation. Elle n’y connaissait rien et elle ne savait même pas comment s’y prendre pour en aborder ne serait-ce qu’un seul.

« -Je sais même pas si j’aime les filles ou les garçons tellement je suis à l’ouest dans ce domaine, bougonna-t-elle.
-Et bien c’est justement l’occasion de voir ce qu’il en est ! Souriait son père, tant qu’il est gentil avec toi et compréhensif envers ton handicap, tout me va !
-Quel handicap ? S’étonna Maïa en fronçant des sourcils.
-Heu…, se surprit à rougir son père, le fait que tu sois difficile à vivre !
-Papa ! S’écria-t-elle en se levant pour lui courir après. »


Sa mère les observait en riant, secouant sa tête de désespoir par leurs bêtises. Elle réceptionna sa fille dans ses bras alors qu’elle passait à côté d’elle et lui fit un gros câlin avec son mari qui leurs faisaient des chatouilles.

Quelques jours plus tard, c’était l’heure de la fameuse cérémonie avec les filles qui avaient les yeux bandés et les garçons qui leurs couraient après. Soupirant elle regarda autour d’elle, espérant en voir un qui lui semblerait facile à approcher.

« -Min, entendit-elle crier, Trouve moi une jeune fille qui soit intéressante d’accord ? Je me fiche de son physique ou de sa race, je veux juste quelqu’un qui ne soit pas ennuyeux. »

Elle n’entendit pas la réponse du jeune garçon mais ce dernier se démarquait physiquement pour Maïa. Elle se prit a espérer que ce soit lui qui l’attrape, qui la touche, qui lui donne son premier baisé. La magicienne ne voulait pas commencer par une relation trop intense mais elle voulait prendre son temps avec son futur partenaire. Ce garçon semblait avoir son âge en plus, peut-être pourrait-elle lui faire confiance pour lui faire découvrir l’amour ?

« -Attention le jeu va bientôt commencer, commenta soudainement l’organisateur en la faisant sursauter de surprise par son intervention, que chaque candidat s’approche. Les filles, vous pouvez vous mettre à courir ! »

Maïa jeta un dernier regard au garçon qui l’intéressait, espérant qu’il l’intercepte, qu’il la voit et elle se mit à courir aussitôt qu’elle en eu cette certitude. Elle devait se faire discrète pour ne pas être trouvé par quelqu’un d’autre. Si elle pouvait l’avoir d’un simple regard alors pour elle, cela signifiait qu’elle venait de trouver son grand amour. Maïa riait pendant qu’elle courait à travers les arbres, elle entendait les autres filles crier le nom de leurs partenaires. Maïa n’en avait aucun et elle avait jeté son dévolu sur quelqu’un qu’elle ne connaissait même pas, un simple échange de regard lui avait suffit pour qu’elle prenne sa décision. Au pire si cela ne marcherait pas entre eux, tant pis, songeait-elle avec un frisson d’excitation vers la découverte de ce sentiment amoureux qu’elle ne connaissait pas encore. Mais Maïa pouvait faire comme les autres filles, elle pouvait très bien crier son prénom pour qu’il l’a trouve. Prenant son courage à deux mains, l’apprentie magicienne cria le prénom qu’elle avait entendu.

« -Min ! Se surprit-elle à chantonner, retrouve moi, Min ! Tu verras on fera pleins de choses ensembles ! On apprendra à ce connaître ! On partira à l’aventure, on découvrira les mystères de l’amour et du monde ! »

Maïa souriait pendant qu’elle courait se cacher derrière les ruines d’un puits. Son cœur battait la chamade de sa course et de son envie de connaître ce garçon. Qui sait jusqu’où leur relation pourrait aller ? Elle n’avait même pas commencé que Maïa se surprenait déjà à penser au futur avec lui. Ils pourraient partir en quêtes en amoureux ? Découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles cultures ? Qui sait avoir même des enfants plus tard et se marier ? Tant de choses pouvaient être vécus à deux. Elle qui pensait il y a quelque jours à peine de se foutre complètement de l’amour, la voila entrain de fantasmer sur son avenir avec un garçon qu’elle ne connaissait pas.

Maïa jeta un coup un coup d’œil pour voir où en était son partenaire et elle fut surprise de le voir la regarder avec un grand sourire sur le visage. Elle trébucha au moment où il s’apprêtait à prendre son foulard. Elle lui adressa à son tour un grand sourire.

« -Attrape-moi et je serais à toi, lui lança-t-elle comme défis avant de fuir à nouveau. »

Elle n’eut pas à courir pendant très longtemps et heureusement puisqu’elle commençait à fatiguer. Le garçon la rattrapa facilement et Maïa éclata de rire avant de rougir et d’en perdre sa voix par son touché sur sa peau.

«-Apprenons d’abord à nous connaître d’accord ? Lui proposa-t-elle soudainement timide. Je souhaite pouvoir en savoir plus sur toi. Qui es-tu ? »

Maïa se surprit à pencher sa tête sous son touché pendant qu’elle parlait. C’était si doux, si agréable d’être avec quelqu’un qui ne se moquait pas d’elle. Mais pourquoi se moquerait-on d’elle ? Se demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Oui elle n’y connaissait rien à l’amour et avait du mal avec les garçons. Elle était encore plus mal à l’aise lorsqu’il s’agissait de sexe. Ses parents avaient bien tenté une approche à ce sujet puisqu’elle en avait l’âge mais rien que le mot la faisait rougir alors de là à passer à l’acte… Il lui en faudrait beaucoup pour se débarrasser de cette timidité. Que penserait ce garçon si il savait à quel point elle était nulle à ça ? La laisserait-il tomber avant même de commencer à se connaître. Non elle ne voulait pas ça, songea-t-elle horrifiée. Si ça ne marchait pas avec lui, alors elle resterait seule toute sa vie. Il n’était pas question qu’elle soit couverte de honte deux fois à cause de l’amour et tant pis pour la lignée de sa famille. Elle dirait qu’elle ne voudra jamais d’enfants si c’est ainsi et que de toute façon, elle avait déjà passé dix-sept ans de sa vie seule donc autant continuer ainsi n’est-ce pas ?

« -Oh Min, soupira-t-elle de tristesse, promet-moi que l’on essayera jusqu’au bout cette relation et que si cela ne nous conviendra finalement pas au bout de plusieurs années, on passera alors à autre chose mais je ne veux pas que cela se termine avant même que ça ait commencé. Je ferais de mon mieux alors essayons d’apprendre chacun l’un de l’autre d’accord ? Tout ce que je veux c’est apprendre à te connaître et ensuite on verra si cela peut coller entre nous. Je n’ai encore jamais été avec personne alors je ne veux pas bâcler ma première relation. Si je peux avoir confiance en toi pour évoluer ensemble, ça me convient tout à fait pour débuter notre relation. Alors dis moi, qui es-tu pour avoir su m’intriguer d’un simple regard ? »

Malgré ses mots, Maïa fut prise d’une pulsion dès qu’elle posa sa question et simplement pour explorer davantage ses sentiments, elle posa ses lèvres sur celles du garçon. Un simple touché, tellement doux qu’elle se demanda si cela pouvait s’appeler un baisé...

1372 mots
Vœux : Apprendre à connaître Min.
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Zeryel
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Zeryel
Dim 19 Mar 2023, 16:59

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Fëry
Moon & Zeryelle



Zeryelle jouait distraitement avec sa nourriture. Ça avait toujours été ainsi. Quand son cœur battait pour quelqu'un, c'était comme si tous ses autres organes oubliaient comment fonctionner normalement. Ses poumons refusaient de diffuser l'oxygène dans son être, sa cervelle devenait du chou et son estomac se rétrécissait en devenant si difficile que le seul appétit acceptable devenait celui des baisers. Ses joues chauffèrent à l'insinuation sur Ludoric et Placide et elle n'osa pas relever, trouvant soudain son brocoli fascinant à observer. Elle craignait que Moon ne perçoive l'envie qui teintait ses prunelles et ne s'en offusque ou pire, s'en moque.

Elle releva les yeux quand Moon l'appela. Aussitôt, un sourire germa sur ses lèvres et son fessier se percha au bord de sa chaise. « C'est la surprise ? » Demanda-t-elle avec des yeux plein d'espoir. Intriguée, Zeryelle se tut. Sa bouche s'entrouvrit et ses yeux s'écarquillèrent. Sous le choc, ses joues s'empourprèrent violemment. Intérieurement, c'était le chaos, un chamboulement de la taille d'un tsunami. Elle aurait voulu arrêter tout, et rembobiner le temps pour réécouter sa confession, autant de fois que nécessaire pour la graver dans sa mémoire, pour la savourer, encore et encore au risque de s'en rendre malade.

Il lui semblait qu'elle aurait dû dire quelque chose en retour, c'était l'occasion ou jamais de lui avouer ses sentiments, de lui dire combien son cœur battait la chamade les quelques minutes qui précédaient leurs rencontres ou comme mêmes les fleurs les plus majestueuses du jardin lui paraissaient ternes et fades quand Moon n'était pas dans les parages. Au lieu de quoi, elle demeura la bouche ouverte comme une carpe à regarder la Fae s'approcher d'une barre en métal plantée à la verticale. Zeryelle referma le bec d'un coup sec quand son regard s'égara sur les pans de peau dévoilés par les fentes sur les côtés de sa robe. Maladroitement, ses doigts se refermèrent sur un verre d'eau qu'elle avala d'un coup pour réhydrater sa gorge asséchée. L'eau jaillit par ses narines quand la danse langoureuse de la brune débuta. Toussant et crachant, elle plaqua une serviette sur le bas de son visage dont la couleur ivoire jurait avec la teinte d'un rouge soutenu de ses pommettes.

Dans une envolée de drapés et de jambes élancées qui donnèrent à Zeryelle le tournis, Moon s'éleva quelques pieds au dessus de la terrasse extérieure, sa silhouette baignant dans l'aura chatoyante si atypique de la Poussière mais c'était de la colonne d'un noir d'obsidienne qu'elle ne pouvait détacher son regard, de la façon dont elle épousait le creux entre ses cuisses. Les ondulations de son bassin n'avaient qu'une interprétation possible et elle sentit le sien s'éveiller brutalement, lancé d'éclairs brûlants. Pétrifiée par les réactions de son corps, incapable de savoir comment réagir, elle regarda Moon s'approcher d'elle avec un choc qui frôla l'effroi quand les caresses s'échouèrent sur elle comme si elles avaient le pouvoir de lui faire prendre feu. Combien de fois avait-elle imaginé ça ? Plusieurs scénarii avaient souvent enflammé ses rêveries, son préféré était celui d'un pique-nique au bord de l'eau où, après une balade en barque, elles se seraient allongées dans l'herbe pour échanger des baisers. C'était oublier combien Moon pouvait être surprenante.

Dès que sa robe chuta au sol, Zeryelle cessa de réfléchir. Elle se vit se lever, hésiter quelques secondes face à Moon, intimidée. Son souffle était bloqué quelque part dans sa gorge. Elle leva une paume tremblante entre elles. La poudre d'or s'y était accumulée sur sa commande. Elle y plongea son index et son majeur et, rivant ses yeux dans ceux de la brune, appuya la pulpe de ses deux doigts dans le creux de sa gorge, juste au dessus de ses clavicules. Avec une lenteur pénible, ils descendirent et s'arrêtèrent à la base d'un obstacle de taille, rehaussé astucieusement par l'armature en tissu. Il lui sembla qu'un gouffre infernal allait s'ouvrir sous ses pieds pour l'avaler si elle cherchait à vaincre cette montagne mais ça n'avait plus d'importance. Reculer maintenant n'était pas envisageable. Plaçant sa main libre sur sa taille, elle entraîna ses deux doigts dans le sillon étroit entre ses seins pour s'y frayer un chemin. Dans le même temps, elle se pencha pour verrouiller ses lèvres sur les siennes et la fit reculer jusqu'à la barre. Un sourire triomphal éclairait son visage, aussi heureuse d'être sortie de sa torpeur que si elle revenait victorieuse après avoir pourfendu un dragon. Sa bouche était dévorante, elle avait des goûts variés et elle descendit dans le cou de la brune, courut le long de son épaule et ses dents s'accrochèrent sur la bretelle. Elle s'arrêta, peu habituée à ce type de vêtements. Zeryelle était plus naturelle, elle portait rarement des sous-vêtements, soit par oubli, soit parce qu'elle ne le jugeait pas nécessaire mais son opinion commençait à se modifier. Ces petits bouts de tissu présentaient un net intérêt qu'elle se sentit idiote de ne jamais avoir vu avant.

« Je... » Croassa la blonde, la langue empâtée d'avoir oublié son principal usage. « Je n'ai jamais dansé comme ça. Tu veux bien m'apprendre ? J'aimerais que tu me guides, parce que je veux danser avec toi. C'est normal non, comme... » Elle prit une brusque inspiration et s'empêcha de baisser les yeux. Ça ne pouvait pas être plus difficile que de combattre la terrible nuée de coccinelles qui avait voulu ravager leurs plants de tulipes la saison dernière. Zeryelle s'était alors montrée d'un courage exemplaire, alors elle pouvait bien le dire. C'était difficile quand la poitrine de Moon lui lançait des appels qui lui retournait les sangs mais Moon était plus qu'un corps sculpté par les Ætheri, et céder à cette tentation n'était pas respectueux, pas selon la morale de la blonde. C'était sa main qu'elle voulait, passer de longues heures en silence à admirer le soleil repeindre le ciel en descendant dans la ligne de l'horizon. Alors, elle reprit. « Parce que je t'aime aussi, alors je te suivrai même autour de cette barre. » Elle se recula d'un pas et cette fois, c'est sur elle-même qu'elle fit pleuvoir la poussière iridescente. En quelques secondes, ses vêtements se fondirent dans sa peau brunie par le soleil et un bandeau doré recouvrit sa poitrine tandis qu'une jupe arachnéenne retombait sur ses cuisses. « Je ne suis pas aussi jolie que toi mais tu l'es assez pour nous deux. » Le compliment qu'elle avait tenté de lui faire lui parut idiot une fois prononcé et elle baissa les yeux, gênée.

Message I | 1165 mots


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Zeryel
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Zeryel
Dim 19 Mar 2023, 19:23

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Le Jeu du Mariage
Marie-Jane & Zeryel ; avec Moon & Zachary



Assis avec ses amis, Zeryel arborait un air légèrement pincé. Il trouvait ces jeux un peu ridicules mais face à Marie-Jane et Moon, ses réticences s'était envolées en fumée. S'il ne fallait que ça pour faire plaisir à son groupe d'amis, alors il se plierait à leurs futilités, même s'il aurait préféré échanger quelques passes de Puffball avec Zachary pour se dégourdir les pattes. Même si le blond tenait des propos souvent déplacés qui avaient le don de lui hérisser la crinière, il en était venu à le considérer peu à peu comme une connaissance relativement amicale. Il se persuadait qu'à force de temps et d'efforts, il cesserait d'être aussi détestable et deviendrait quelqu'un de bien, comme lui.

Le menton dans sa paume de main, son regard glissa sur les filles. Il n'aurait pas été contre un moment seul avec l'une d'elles non plus, peut-être pas à jouer au Puffball, mais à bavarder. Il appréciait les deux. Elles avaient un caractère doux qui les rendait aussi impossibles à détester qu'Alcide. De ce fait, le manège de Zachary ne lui échappait pas plus qu'il ne lui plaisait. Il tournait autour de Moon comme un loup autour d'une biche et cela provoquait par automatisme chez Zeryel le besoin irrépressible de se mettre en travers de son chemin. Il se retenait toutefois, de justesse, mais tant que la brune n'émettait pas d'objection et ne montrait pas de gêne, il restait au repos, attentif. S'il remarqua comme il louchait bien souvent sur la poitrine plantureuse de Moon, il garda là encore le silence, mais pour d'autres raisons. Bien malgré lui, il lui arrivait que ses propres mires dérivent malencontreusement sur ces attributs. Reprendre Zachary aurait été de la mauvaise foi et il se contenta de prendre un air légèrement boudeur, prêtant peu d'attention à l'énigme qu'il posait. Il haussa néanmoins un sourcil sévère ensuite. « Hé, ne la force pas à t'embrasser là où elle ne veut pas ! » Protesta-t-il, trébuchant sur les mots tant il était outré par son comportement. Il maugréa ensuite des propos inintelligibles et prit l'assiette de biscuits pour mordre plus sauvagement que nécessaire dans l'un d'entre eux. Il lança un regard noir à Zachary avant de pivoter sur le banc pour offrir son front à la brune. « Vas-y, tu peux y aller, ça me fera pas mal. » Peut-être crânait-il un peu. Peut-être tressaillit-il aussi en recevant la pichenette. Le premier qui le lui ferait remarquer se prendrait un coup de bec. L'oisillon grandissait de jour en jour, et il serait bientôt autant à craindre qu'un de ces légendaires rapaces qui tutoyaient le ciel qui faisaient trembler le reste du règne animal.

« Bonne idée. » Approuva-t-il, accueillant la suggestion de Marie-Jane avec soulagement. Passant les mains sur ses reins, il se cambra pour faire craquer son dos. « Le jeu des rubans, c'est la course poursuite, c'est ça ? » Ravi de savoir qu'ils allaient quitter leur assise, Zeryel se leva, un ruban dans les mains. Il n'avait pas encore poussé la réflexion jusqu'au bout et ce ne fut que quand la rose s'invita sous son nez pour l'aider à nouer son ruban qu'il fit fonctionner ses neurones. Il baissa les yeux sur elle, se demandant après qui elle irait. Est-ce que Zachary était son type ? Est-ce que Zachary était le type de qui que ce soit ? Si elles avaient un peu de bon sens, c'était lui qu'elles pourchasseraient. Malheureusement pour elle, il ne comptait pas se laisser attraper si facilement. Etudiant le visage de son amie, il prit note des plaques rouges l'émaillant. « T'as chaud ? » Lui demanda-t-il, compatissant. « Tu ressembles à un petit cochon, tu le savais ? » Il se mit à glousser, attendri. Ces petites bêtes étaient adorables, comme Marie-Jane. « Bois un peu avant le jeu, il ne faudrait pas que tu t'évanouisses. » Lui conseilla-t-il enfin.

Il vrilla ensuite son regard sur le blond qui se dandinait près de Moon. « Regarde-moi ce nigaud. » Grinça Zeryel, agacé. Il prit le coude de l'adolescente. « N'hésites pas à lui dire non s'il te demande de faire quelque chose qui te dérange, d'accord ? Sinon, appelle-moi, je viendrai à toi, on s'en fiche du jeu. » Il avait légèrement gonflé le torse en disant cela, comme s'il était déjà investi d'une mission de sauvetage de demoiselle en détresse, et oubliant au passage que c'était de toute façon à eux de faire une faveur à celles qui déroberaient leur ruban.

Zeryel sautillait sur place pour s'échauffer. Mauvais perdant, il prenait la compétition très au sérieux malgré ses propos précédents. Il pivota vers Zachary quand celui-ci lui adressa la parole. « De qui tu parles ? » Perplexe, il regarda les filles qui attendaient qu'ils partent se cacher et grimaça un sourire gauche dans leur direction. Dès que Zachary détala, il jura entre ses dents et courut aussi vers la maison, accélérant pour ne pas être à la traîne.

La sueur perlant sur son front, il monta les marches quatre à quatre, mesurant ses respirations pour ne pas se laisser avoir par un vicieux point de côté. Il tâchait de réfléchir en même temps à la meilleure cachette. En bas, il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et devina que les filles étaient déjà sur leurs talons. Sur la pointe des pieds, il s'engouffra rapidement dans la première pièce venue et déboucha sur une salle de bains. Après avoir jeté un regard circulaire sur l'aménagement, il enjamba la baignoire et s'y allongea en essayant de faire le moins de bruit possible. Il tripota un instant le ruban autour de son cou, se demandant qui allait le trouver. Il secoua la tête. Personne n'allait le trouver parce qu'il était trop fort, tellement fort qu'il n'avait pas remarqué les empreintes boueuses de ses pas et qu'il aurait fallu être aveugle pour les manquer.

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