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 [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès

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Lyz'Sahale'Erz
~ Chaman ~ Niveau I ~

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Lyz'Sahale'Erz
Dim 24 Oct 2021, 18:59



Pièce dix-sept


J’étais émerveillé. Je tremblais. Mais j’étais émerveillé. La Reine était prodigieuse ! Des larmes coulaient de mes yeux sans que cela ne me gênât. J’avais eu la peur de ma vie. Je continuais à l’avoir. Mais elle était si grande ! Et si parfaite ! Surtout en homme ! En femme elle était déjà une vraie Déesse pour moi mais en homme elle était d’autant plus impressionnante ! Mais je l’aimais dans les deux cas ! Même si je n’aimais pas les filles et que je trouvais qu’elles étaient chiantes. Et tout ce sang… C’était un sacrifice pour les Ætheri. Ça ne faisait aucun doute ! Chaque parcelle de mon être connaissait à la fois l’horreur et l’extase. Mes tremblements n’en étaient que l’illustration. Je me sentais particulièrement vivant et ancré dans le moment présent. Je n’aurais souhaité être nulle part ailleurs. Léto avait bandé ses muscles et tué tous les prisonniers. Il n’y avait que ça à faire et j’en étais convaincu. Circë avait commencé à évoquer cette hypothèse et la Hǫfðingi avait été d’accord. Et cette force ! Sa colère avait retenti dans les fins fonds de mon être, comme si les fondements même de mon anatomie avaient connu une tempête. Ça m’avait fait l’effet d’un tremblement de terre, même si je n’en avais connu aucun. J’étais sûr que si j’avais pu vivre une expérience semblable, elle aurait été très similaire. Le cœur gonflé de reconnaissance de me trouver dans la même pièce que la Reine devenu Roi, j’avais l’allure folle d’un fanatique. Je ne voyais qu’elle et avais envie de m’agenouiller ou de danser en l’honneur de sa toute-puissance. L’odeur de l’hémoglobine ne me dérangeait pas, bien au contraire. Elle éveillait ma foi. Je n’avais qu’une envie : grandir et devenir le Mior pour me tenir à côté d’elle. Je voulais avoir les mêmes muscles, ou même des plus gros mais je n’étais pas sûr d’y parvenir. Je voulais qu’elle pût compter sur moi et, qu’ensemble, on éliminât les hérétiques des autres peuples. Sauf Dastan. Dastan, j’allais le convertir, d’une manière ou d’une autre. Je regrettais d’ailleurs qu’il ne fût pas là pour assister à ce spectacle. Nul doute qu’il aurait abandonné ses Zaahin pour croire en mes Dieux, les seuls qui existaient vraiment, les seuls vrais Ætheri.

Je me dirigeai vers Sympan, en bombant le torse, pour l’inviter, lui-aussi, dans le sillage de la Reine. J’étais très fier d’avoir Léto comme Hǫfðingi. En plus, et même si ce n’était que dans ma tête, la Dasäha'lha'Melerdi m’avait élu comme protecteur ! Il fallait que je grandisse et je pourrais l’être encore plus. Personne ne lui parlerait plus mal ! Personne n’oserait plus le faire sous mon regard ! Même si elle savait se défendre, ce n’était pas grave ! Je la défendrais encore mieux qu’elle-même à l’avenir ! Et je sauvegarderais les intérêts des enfants divins qui naîtraient d’elle ! Je leur apprendrais à chasser et ils suivraient ma trace pour devenir les plus grands chasseurs de l’univers !

Fort de ma transe idéologique, je posai la main sur le bras de « l’espèce d’Ygdraë ». Je le fixai. « Ramasse un cadavre et fais ce que Léto a dit ! » lui dis-je, d’une voix peut-être plus autoritaire qu’elle n’aurait due. Je me sentais investi d’une mission, ce qui devait me rendre ridicule d’un point de vue extérieur puisque je n’avais pas la puissance des forces en présence. Pourtant, de mon côté du prisme, tout ce qui se passait là était particulièrement important. J’étais convaincu que les Dieux nous regardaient et que nos actes marqueraient l’Histoire. Étant encore jeune, je n’avais pas la sagesse des plus vieux. J’étais un peu égocentré et voulais la gloire. Je me cachais derrière ma religion, parce que tout ce que je faisais était à destination des Ætheri, mais il n’en restait pas moins que je souhaitais devenir quelqu’un de puissant et de reconnu. Je ne me voyais pas passer mon existence entière sans goûter à l'admiration d’autrui. Je voulais briller pour mes actions, devenir grand et réputé.

Je m’approchai d’un cadavre et l’observai un instant. Une fois mort, ça ne ressemblait qu’à un tas de chair. Je pensai à de la viande. Je savais que certains mangeaient leurs semblables. Ça ne m’était jamais venu à l’idée avant aujourd’hui, parce que j’avais été sauvegardé de la mort d’une certaine façon. Elle me semblait à la fois lointaine et étonnement proche. Les Esprits étaient partout autour de moi en temps normal.

Pourtant, je n’avais jamais encore tué ou guerroyé. J’inspirai un bon coup, soufflai, et tirai sur le macchabé.

759 mots
J'ai perdu Tekoa  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 18 943930617

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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Jun Taiji
Lun 01 Nov 2021, 19:15


Image par Eva Sophie

Les Portes III - Pièce dix-huit



« Qu’est-ce que… » Les mots prononcés par Ezechyel moururent sur les lèvres de son autre. L’impact étouffant de Lux in Tenebris apporta au baiser une touche de douleur. Il eut l’impression d’explorer un chemin interdit, qui le mènerait immanquablement à sa propre destruction. Il n’avait pas l’habitude. Personne ne l’embrassait jamais normalement, surtout pas les hommes. En plus, contrairement au brun, il n’avait aucune idée de leur lien de filiation. Il ne ressentit aucune excitation. Entre souffrance et surprise, le sentiment qui s’installa fut de l’incompréhension pure. Un soupçon d’envie lui traversa pourtant l’esprit, l’envie de rester avec lui toute sa vie, de le revoir, d’apprendre à le découvrir. Le fait qu’il voulût plus qu’une relation amicale ne pouvait être écarté mais, pour le moment, il était hésitant, malmené entre plusieurs sentiments contraires ou flous. Aussi, il ne répondit pas aux excuses. Il ne savait pas pourquoi l’autre s’excusait. Pour ses doigts sur sa gorge ? Pour son baiser ? Pour les marques qu’apposaient sur son corps sa magie ? Faute de précisions, il préféra se taire. Il valait mieux qu’il se tînt à l’écart de l’homme et de sa puissance.

C’est, du moins, ce qu’il se dit avant que l’intéressé ne fasse apparaître un artefact qui éveilla sa curiosité. Il écarquilla les yeux devant le changement opéré. Plus imposant, Aimé - puisqu’il s’agissait de lui - paraissait également bien plus carnassier et virulent. « Euh… Oui. Oui je viens. » dit-il, en quittant son enveloppe féminine pour revêtir sa véritable apparence. Les regards de l’autre sur son anatomie ne lui avaient pas échappé et il espérait, ainsi, limiter les risques. Pourtant, au fond, il avait le pressentiment que cela ne changerait rien. Lui-même se sentait envoûté. Il rattrapa donc Aimé et tendit sa main en direction de la sienne. Il la lui prit et lui jeta une œillade hésitante. Il essayait d’oublier la brûlure qui embrasait ses joues. À y réfléchir, il aurait mieux fait de se tenir éloigné, comme il l’avait prévu plus tôt. Pourtant, l’autre dégageait une forme de magnétisme qui le contraignait à avoir envie d’être proche de lui. Il y avait un tout bien trop instable entre eux. « Ârès. » murmura-t-il. « L’autre s’appelle Ârès. » Il avait parlé, étreint par une certitude tenace. « Je crois que nous ne devrions pas le rejoindre. S’il te plaît. » Il tira la main de l’ancien Magicien. « Reste là. » Il regarda un instant ailleurs avant de rejoindre les yeux de son interlocuteur. « Attendons que les autres aient ouvert la porte et suivons-les. » Il le lâcha. « En attendant on peut… regarder les fresques. » proposa-t-il, d’une façon maladroite. Ezechyel se sentait comme une proie devant un chasseur. Il hésitait entre agir et fuir. Pris dans un entre deux, il s’était immobilisé, à attendre que l’autre voulût bien orchestrer leur relation.




Lorsque le battant de la porte qui menait à la prochaine salle s’ouvrit, les corps des morts disparurent. Ezechyel apparut directement dans la salle suivante. Il n’était plus habillé de la même façon. Ses cheveux étaient attachés en chignon. Il portait une armure légère en cuir et une épée se trouvait à sa taille. Une cape était attachée sur ses épaules et tombait mollement jusqu’à ses mollets. Ses sourcils se froncèrent et il comprit où il se trouvait de nouveau. Quelques lunes étaient passées depuis son apparition sur Lagherta, dans le corps d’Aimé. Il y avait rencontré Laëth pour la première fois et, Adam, pour la deuxième fois, bien que ce dernier ne se rappelât alors pas de lui. Depuis, il avait été décidé qu’il s’entrainerait au combat, en vue d’effectuer une mission plus importante que toutes celles qu’il avait eu jusqu’ici. Il devrait s’infiltrer parmi des soldats Magiciens. Le temps ne lui manquait pas, car ses maîtres disposaient de bien des techniques pour défier celui-ci. Ils s’étaient d’ailleurs déplacés vers une île propice à gagner du temps. En effet, pendant que des mois s’écoulaient en son sein, quelques jours à peine advenaient ailleurs. Le principal problème était qu’Ezechyel n’avait pas l’air de s’élargir. Ses muscles restaient fins et il n’avait pas l’allure d’un guerrier. Il était efféminé, grâcieux. Habillé de la sorte, il ressemblait plutôt à un artiste s’apprêtant à entrer en scène. Il n’était pas dénué de charme mais ce n’était pas ce qui était attendu de lui. Il faudrait des années avant qu’il n’arrivât à s’endurcir et qu’il fût prêt. Néanmoins, le Destin le voulait et il le ferait, même s’il n’en pouvait plus d’effectuer des pompes et des abdominaux pour un résultat quasi invisible.

« … » Devant lui, des autels s’étalaient. Il y en avait plusieurs. Sur chacun, le corps d'un mort se trouvait. Les plaies faites par Léto avaient été refermées par magie mais, en y regardant de plus près, il était possible de voir qu’il s’agissait des mêmes individus que ceux qu’elle avait tués. Il observa la femme un instant, comme s’il se rappelait la conversation qu’ils avaient eu, de son point de vue, bien des semaines auparavant. Il lui fit un petit geste de la main, en signe de salutation.

Sur les murs, plusieurs fresques indiquaient la marche à suivre. On montrait d’abord un corps entièrement dénudé. Les cadavres étaient encore habillés. Ensuite, la toilette mortuaire était effectuée et les cadavres massés. L’ensemble était parfaitement limpide.

893 mots

Partez du principe que Circë a suivi mais qu'en passant la porte elle a disparu.
- Ma première partie est sur Ezechyel qui est avec Kaahl.
- La seconde est sur Ezechyel qui apparaît en pièce 18 (plusieurs semaines plus tard, et après le bal de Lagherta et sa rencontre avec Laëth et Adam).


Explications


Et nous voici au tour 20 ^o^

Tout le monde rejoint la pièce 18 maintenant =D

On va commencer à attaquer le vif du sujet, à savoir : la pratique de la thanatopraxie. Les cadavres sont apparus dans la pièce 18. Ils sont installés sur des tables qui ressemblent à des autels. À côté de chaque autel, il y a une bassine et de quoi laver les corps. Les corps sont habillés. Vos personnages doivent :
- Déshabiller leur cobaye (normalement y en a un par personne mais vos personnages ne sont pas au courant et, de toute façon, la porte ne s'ouvrira pas tant que tous les corps n'auront pas été préparés donc ils peuvent s'entraider, se mettre à deux sur un cadavre etc).
- Laver le corps
- Masser et fléchir les membres pour les conserver au mieux.

Des fresques illustrent tout ça o/

Une fois que ce sera fait, la pièce 19 sera accessible ^^

Gains du tour 20


- Nécromancie
ou
- Philtre de pourriture : Il s'agit de la recette d'une potion plutôt complexe qui permet de faire pourrir, lentement mais sûrement, les choses sur lesquelles elle est versée ou le corps de celui qui la boit. Les premiers effets sont visibles à l'extérieur (donc sur la peau pour les personnes). Pour avoir un réel effet sur les individus, il faut que ces derniers l'ingèrent à au moins deux reprises. Elle a un goût semblable à de la réglisse.

Deadline tour n°19


Le dimanche 14 novembre (comme j'ai dit, je vous laisse deux semaines quand même ^^)

Participants PJ


- Erasme : XIX
- Tekoa : XVIII
- Dastan : XVII
- Helsinki : XIX
- Adam : XVIII
- Juvelian : XVII
- Léto : XIV
- Sympan : IX
- Aimé/Lucis : VII
- Astriid : III

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 01 Nov 2021, 23:30


Illustration - Krzysztof Rakowski

Le Tombeau d'Amsès


Oh, non.

Ça recommençait.

Neah prit une longue inspiration, avant de tout relâcher en essayant de se calmer. Il détestait ces téléportations imprévues, celles qui massacraient son emploi du temps et empiétait sur sa vie, au mépris de toute logique. Depuis sa lecture du Conte des Trois Royaumes, il s'était attendu à ne plus en subir de tels agissement, mais comme Omi'Ake dans son temps, l'Ange n'avait aucun contrôle sur ces événements aléatoires. Autant dire que le dernier de ce genre l'avait vu se suicider, tant vouloir amuser la galerie en riant de ses souffrances passées, au point qu'elles outrepasses la barrière de son subconscient. Les choses semblaient différentes, dans cet endroit. L'ambiance était lourde, solennel et surtout, il y avait des corps allongés non loin, sur de nombreux autels. Le Capitaine portait une main à son visage, serrant l'arête de son nez.

Il allait devoir se contraindre, à nouveau, à suivre des directives auquel il n'avait absolument pas envie d'adhérer, c'était certain. Au moins, Mancinia n'était pas en sa compagnie. Il ressentait leur Lien, curieusement puissant, mais son absence était claire. Il ne savait pas s'il devait être rassuré, ou non. Par contre, s'il n'était pas là demain matin, ça allait provoquer des problèmes à la Marquise. À son humble avis, son devoir était de sortir d'ici et il y aurait encore une belle brochette de ... Curieusement, Neah ne vit qu'elle et ne ressentait que son aura claire, tandis qu'il avait relevé les yeux vers les voyageurs. Ignorant tout le reste, la Canine Blanche allait à sa rencontre.

Mademoiselle Sulys, souffla-t-il en prenant ses épaules contre ses paumes. Que vous est-il arrivée ?

Il n'était pas idiot, voyant très bien que l'Aile Blanche n'allait pas bien. Ce n'était pas la peine de lui demander comment elle se portait, mais plutôt ce qui avait provoqué cet état.



Mais.

Oui, mais. J'étais tranquillement en train de mettre une caisse devant l'hospice, avant de ressentir le courant foudroyant parcourir mon corps. Je l'avais sentie, cette main sur mon épaule ! ... J'avais bien dit à John que la magie, c'était vraiment d'la merde. Et j'en connaissais une qui devait s'marrer, du coup. Allez, sois tranquille, Adrien. T'es habitué à ce genre de galères imprévues. Les emmerdes, ça te connais et tu t'en sors souvent avec talent. Autant les prendre avec un grand sourire ! ... Mouais, bon. J'devais admettre qu'il n'y avait aucune matière à rire devant une salle pleine de macchabées. On m'avait prévenu que ça pouvait offenser mes interlocuteurs, même si moi, la Mort, je la trouvais fascinante. Elle ne me dérangeait pas. J'étais habitué à voir des cadavres, à en créer même, mais je n'étais pas chez moi, ici. C'était un saut dans l'inconnu, de plus, j'étais seul. J'imagine que je payais un peu les écarts de Reine.

Bof, pas grave. J'allais essayer de tirer la gueule.

Oui, c'est ça. Ne souris pas. Essaie de prendre un air étonné de ton débarquement soudain, un peu dégoûté. Essaie de ne pas te demander qui ils sont, comment ils ont vécus et comment ils sont morts, s'ils ont soufferts et si c'était intéressant à regarder. Arrête de les observer et regarde les autres, les vivants, tes prochains amis. J'observais un peu qui était là : il y avait de tout, mais je connaissais la tête d'aucun d'entre eux. Enfin, si, mais j'dois partir du principe que ceux-là n'avaient rien à voir avec ceux que je connaissais. Je voyais que certains avaient une sale mine. Ils avaient l'air d'avoir vu des mauvaises choses, de l'autre côté de ce mur. D'autres étaient à deux doigts de tuer avec leurs yeux revolvers, mieux valait-il pas les laisser tirer en premier. Ce n'était pas comme si j'pouvais mourir, mais j'suis pas certain qu'Ezechyel eusse envie de m'avoir dans sa collection très longtemps. Une seconde, c'était Ezechyel, hein, le nom du Dieu de la Mort, ici ? Merde. J'aurais l'air un peu con si j'connaissais pas les bases. Autant ne rien dire, muet comme une carpe. Oui, c'était ça ! Reine avait été assez claire sur les lubies, sacrément douteuses, de certains résidents de cette Périphérie. Son mot d'ordre si un Aether s'amusait avec nous : Fermez sa gueule et suivre l'ambiance. J'avais peu de chance de terminer comme Psyché, mais ça allait être une tâche un peu compliqué pour moi. Combien de temps j'allais tenir ?

Ah, ouais ... Il a pas l'air bien, lui. J'vous aide, attendez.

Okay. J'avais tenu moins de vingt secondes. Je savais être un gars sympathique, de temps en temps. Celui qui tirait le pauvre bougre à bout de bras paru soulagé lorsque je le pris dans mes bras, aisément. Putain, qu'il était léger. Je le mis à moitié assis contre le mur. Il s'était évanoui et en plus, il était extrêmement pâle. Si sa poitrine ne se levait pas, j'aurai été convaincu qu'il était Mort. S'il avait trépassé d'une crise cardiaque, j'aurai fait l'indigner pour savoir de quoi il en retournait. Je tend ma main et tire un peu la peau de sa joue, en espérant que la pincette allait lui rendre des couleurs, ou mieux, le réveiller.

Post I - 860 mots

Résumé:


[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 18 Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
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Élise Iranor
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Élise Iranor
Mar 02 Nov 2021, 21:30


Illustration - Brandon Hix
Les Portes
Troisième Partie

Toute la rancoeur gonflant son coeur et l'horreur dont elle venait d'être victime de l'autre côté semblaient s'être envolés. Il n'était pas question d'oubli, seulement d'un relâchement de pression intense dès que ses pas l'avaient conduite dans cette salle, à l'abri. Ce n'en était pas vraiment un, mais cela lui semblait suffisant pour que son esprit créée une barrière, une sorte de déni, même si de légers picotements au niveau du cou et le tissu jaune imbibé de sang se chargeaient de lui remettre en mémoire la situation. À son passage de la porte, Juvelian s'était pliée en deux, ses mains sur ses genoux, reprenant son souffle, complètement erratique, ayant des difficultés de déglutition. Comment aurait-elle pu croire qu'une sortie à la recherche d'un livre se conclurait de cette manière ? Cela dit, c'était loin d'être terminé, mais elle avait vu assez de choses répugnantes pour que l'envie de poursuivre s'en aille, en dehors de se maintenir en vie. Ce serait vraiment dommage qu'elle se termine ainsi, sans n'avoir rien accompli. L'Alfar observait Helsinki du coin de l'oeil, non loin d'elle. On l'avait bien prévenue que les peuplades extérieures de Drosera ne valaient pas grand-chose, mais elle comprenait désormais pourquoi Neah Katzuta s'était fait un nom chez eux. Les Anges étaient des créatures courageuses, peut-être naïves et ne voulant pas plier devant l'évidence, mais nobles de coeur et volontaires. Elle ne s'était pas attendue à cela, à vouloir être amie avec cette Aile Blanche à l'aura claire.

Non, attendez, pas amie.

Elles s'utilisaient mutuellement, oui, c'était une tournure de phrase plus correcte. Sinon, elle serait la risée de ses condisciples à l'Académie. Quoi qu'il en soit, ces événements étaient un surplus en ce qui la concerne, concluant par se laisser choir au sol, à moitié assise, la paume de sa main contre son front. Son coeur tambourinait contre sa poitrine et puis ... Puis ... Elle le vit. Ce n'était pas qu'il passait inaperçu, mais il était d'un tout autre niveau que l'autre rouquin, même s'il y avait une différence de taille entre eux. Il y eut même un court instant de silence lorsqu'il se pointait devant l'Ange, comme une fleur, avec une démarche assurée. Encore un homme au charisme détonnant, d'où est-ce qu'il sortait tous ? Après avoir brièvement retenu son souffle, Juvelian relâchait le tout. Immobile, elle laissait quelques secondes s'écouler, demeurant là, les membres tremblants, tout en le reluquant en oubliant les signes de retenue et de politesse. Vu comment elle était, on lui pardonnerait bien ce moment d'égarement, avant de détourner les yeux et de balayer la salle du regard. Cette dernière semblait moins abominable que la précédente, mais il y avait des personnes allongées, inertes, autant dire que revoir des cadavres lui retournait l'estomac. Rapidement, ses yeux tombèrent sur la fresque, papillonnant entre les diverses gravures qui, comme dans la Salle des Eaux, devaient indiquer la marche à suivre, même si plusieurs points lui demeuraient obscurs.

À nouveau, de nouvelles personnes avaient disparus, d'autres étaient apparues, un peu comme cette connaissance de son am ... Bref. D'Helsinki. Un Ange, roux, de petite taille, mais avec un physique puissant ... Ce visage. Une seconde, ce n'était tout de même pas En Lyn Irrinol ? Juvelian papillonnait des yeux. Non, la probabilité était vraiment mince, surtout qu'il semblait y avoir de nombreux roux dans les environs, ce n'était pas la peine de s'emballer. Il y avait cette saleté rieuse d'Ygdraë aux boucles rousses, revenue soudainement de Dothasi savait où, ce qui voulait dire que l'autre grognasse était plus ou moins dans le vrai. Où était-elle d'ailleurs ? L'Alfar avait beau la chercher, rien n'indiquait son aura ​... Disparue ? Juvelian penchait légèrement la tête sur le côté, un léger sourire étirant ses lèvres et illuminant son visage souillée de sueur et de crasse. Tant mieux. Au moins, elle, elle était encore là, enfin, dans un état lamentable, mais tout de même là. Ça lui faisait bien plaisir. De plus, peut-être que l'un des garçons en aurait marre et massacrerait un coup les autres oreilles pointues, ce serait d'utilité public. Elle se redressait ensuite, membres encore tremblants et mine déplorable.

Je dirais qu'on a vu la Mort de près ...

De très près, même, dans son cas. En repensant à ce qu'il s'était produit, sa tension retombait à nouveau sous la crainte de voir une lame la massacrée, comme ça avait été le cas dans la Bibliothèque, sans que personne ne bougeasse. En fait, sa tête tournait et elle craignait de rendre ce qu'elle avait précédemment mangé.

Juste deux minutes, vraiment. ...

Si Juvelian y arrivait, car rien n'était moins sûr.

Post XVIII - 780 mots
Joker - 02 | 10

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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Kitoe
Jeu 04 Nov 2021, 23:46

Helsinki
Les Portes III
heavy. - Au/Ra


Oh non.

Avait-elle pensé sans conviction. Le cauchemar ne s'arrêtait pas. Ce cadavre n'allait pas la lâcher avant un moment. Une violente contraction au niveau du cou la força à tourner la tête une seconde, avant qu’elle ne revienne droite. Tant pis. C'était ce qu'il fallait faire. Alors qu'elle s'avançait dans la salle, sa tête continuait de se secouer imperceptiblement dans un "non" au rythme archaïque, qui avait vocation à canaliser son anxiété. Les disparitions et apparitions, devenues routines par ici, ne lui faisaient plus d'effet du tout. Sa bulle quasi-hermétique s’était formée en quelques secondes. Elle n’était pas parfaite, recelait encore de quelques failles, mais au moins ça lui permettait de ne pas exploser. C’était un état d’esprit familier dont elle avait déjà usé par le passé, mais pas pour faire face aux mêmes atrocités, alors il y avait encore un peu d’armure à construire. Helsinki laissait les événements qui ne semblaient pas la concerner à l'extérieur de ses préoccupations. Elle n'en avait plus beaucoup, si ce n'était s'affairer à sa tâche. Rien de plus, rien de moins.

L'Ange prit du temps à réagir lorsque son nom fut prononcé par une voix masculine et familière. Elle préférait regarder par terre, où elle limitait le risque de confrontations malheureuses, mais au bout d'un moment la curiosité et l’aura de son interlocuteur lui fit lever les yeux. Le contact visuel ne dura pas plus de cinq secondes, puis elle braqua de nouveau ses mires sur ses pieds quand elle comprit de qui il s'agissait. Prise de panique, elle prit une grande inspiration pour ne pas défaillir, battit des paupières. De nouveau, elle eut ce violent mouvement de tête sur le côté. Tic nerveux. C’était affreux. Que faisait-il ici ? Elle ne voulait pas qu'il la voit, ni qu'il lui parle. Il n’était pas supposé. Elle aurait aimé devenir invisible, car elle savait de quoi elle avait l’air et ce n’était pas beau. Helsinki avait honte, terriblement honte. Ce qu'il lui était arrivé ? L'Ange réfléchit, mais elle n'était pas capable de répondre. Parce qu'elle n'en savait pas plus que lui, au final.

-...

Son esprit était un bordel sans nom. Ce qu'elle avait vécu jusqu'ici n'avait pas vraiment de sens quand elle y pensait. Alors comment expliquer ? Elle n'avait pas envie de revenir sur ce qu'ils avaient fait. Notamment parce que ça n'était pas très important comparé à ce qu'ils étaient en train de faire. Elle entrouvrit la bouche, mais aucun son ne traversa ses lèvres. "Je ne sais pas". Même ça, c'était difficile à dire. Elle craignait qu'en prenant la parole, sa bulle protectrice se brise, que tout devienne plus réel. S'il n'entendait pas sa voix, c'était un peu comme si ce n'était pas à elle qu'il s'adressait, mais à quelqu'un d'autre. Elle ne voulait pas qu'il la voit aussi stoïque et pitoyable. Elle avait conscience qu'elle n'était plus vraiment elle-même. Pourtant, il fallait bien qu’elle réponde quelque chose. N’importe quoi. D'un mouvement de tête, elle désigna les fresques. Tic nerveux.

-Il faut faire ça.

Elle jeta un œil à Juvelian. Sa lèvre supérieure se retroussa légèrement. La voir ainsi lui serrait le cœur. Mais que pouvait-elle faire ? Si elle ne se pliait pas aux consignes, ça allait encore mal tourner.

-Faites-le aussi, s'il-vous-plait. Elle parlait à l'Alfar comme à l'Ange. Plus vite ça sera fait...

Plus vite ça se terminera. Tic. Helsinki baissa ses yeux vers la main de Neah. Elle avait envie de la prendre et de la serrer. Si elle avait eu moins de barrières, elle aurait même aimé l’étreindre, cacher son visage contre son torse ou son épaule jusqu’à imaginer disparaitre. Mais elle se retint. Plutôt que d'hésiter encore, elle s'avança vers l'une des tables où son cadavre l'attendait. Elle devait le déshabiller. Prudemment, elle posa la main sur le col de sa chemise. Tic. Ses doigts défirent les boutons. Ses gestes étaient lents parce qu'elle n'arrivait pas à aller plus vite. C'était comme si ses muscles étaient ankylosés par le dégoût et la peur. La sensation était cohérente lorsqu'on prêtait attention à son teint plus blafard que d'accoutumée et ses cernes marquées sous ses yeux. Sans compter que si on l'avait touchée, on aurait remarqué à quel point sa peau était moite et glacée. A l'heure actuelle, elle ressemblait davantage à un cadavre que celui qui était allongé devant elle. En parallèle, elle repensait à ce qu'ils avaient fait aux bains et songeait que la nudité, la toilette et les massages étaient des points communs inquiétants. A ce stade, Helsinki était persuadée de mourir à l'issue de ces épreuves, et pourtant, elle était pressée de les terminer. Mieux valait en finir, non ? Probablement. Quant au sort des autres, qu'elle imaginait similaire au sien, elle préférait ne pas y penser sous peine de ne plus pouvoir tenir debout.


805 mots
Plutôt qu'un résumé relativement chiant, je souhaiterais vous montrer trois choses : ceci, ceci ainsi que cela

Stats:



Bijin
nastae:
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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam et Laëth
Lun 08 Nov 2021, 22:36



Unknown

Les Portes ; Pièce dix-huit

En groupe | Dastan



Il l’aurait tué, si personne ne l’avait arrêté. Comme toutes les fois précédentes, et comme toutes les fois suivantes. Il aurait explosé son sale petit crâne de putain de Sorcier sur le rebord du bassin et souillé les eaux de son sang d’impie. Il aurait adressé des prières aux Zaahin pour les remercier de lui avoir permis de supprimer une telle horreur de la surface de la terre, et il leur aurait promis mille fois de poursuivre leur œuvre. Mais non. Non. Il y avait toujours un crétin pour essayer de les séparer. Pis encore, Érasme fut assez stupide pour faire en sorte que leurs regards se croisassent. Et dans ses yeux brillaient les mêmes étincelles que dans les siens. Il eut envie de vomir. Il allait le brûler, puis il irait brûler Amestris toute entière. Un sourire dément enfla sur ses lèvres. Il allait le détruire. Peut-être que ça lui prendrait des années, des décennies, des siècles ou même l’éternité. Peu importait. Pour une fois, il voulait bien être patient. Il le réduirait en cendres. La haute silhouette de Lucius se glissa soudainement entre eux. Un regain de cette horrible sensation se jeta sur le corps de Dastan tout entier. Ce n’était pas lui. C’était ce foutu lieu. Cet endroit de merde. Il n’y avait pas d’autre possibilité. Était-ce une punition pour… pour quoi, au juste ? Il n’avait fait que mourir. Aucune importance. S’il le fallait, il tuerait le Magicien aussi. Il haïssait ce qu’ils lui faisaient, tous les deux. Tous ses sens s’emmêlaient et son corps tremblait. C’était aussi intense que de la rage pure. C’était peut-être juste ça – il l’aurait souhaité.

Il ignora Astriid, jusqu’à ce qu’elle ne le plongeât sous l’eau, grâce à un effet de surprise déséquilibrant. Lorsqu’il refit surface, elle l’avait éloignée des deux Mages. Il lui jeta un regard noir, sans pour autant défier ses ordres. Il avait parfaitement conscience que ce n’était pas en se battant qu’ils pourraient sortir d’ici. Pourtant, il bouillonnait encore. Chaque seconde passée loin d’Érasme l’encourageait à ressasser les souffrances qu’il lui infligerait. Il le supplierait d’arrêter, mais lui continuerait, jusqu’à ce que sa voix ne soit plus qu’un filet éthéré, et son corps réduit à une bouillie de chair et d’os ensanglantés. Les mains de l’Ygdraë ne l’apaisèrent pas. Ses mouvements étaient brusques. Il avait l’impression d’être lavé par les grands coups de langues d’un bicorne trop affectueux. Son regard, fixé devant lui, s’accordait parfois quelques écarts haineux vers Érasme. D’autres fois, il allait en sens inverse, et s’attardait sur les courbes de la rousse. Il grommela : « Au milieu d’une maison en ruines, quelque part chez les Déchus. » Sa mémoire poursuivit son chemin, jusqu’à la silhouette ténébreuse de Val’Aimé. Un frisson mordit ses épaules et étouffa sa colère. « Je sens peut-être la poussière. Vous aimez bien ça, vous, les Elfes, non ? » railla-t-il. À force de fourrer son nez dans de vieux bouquins poussiéreux, on finissait sans doute par en apprécier l’odeur parcheminée.

Docile, il sortit de l’eau et s’étendit où elle le lui demandait. Il ferma les yeux. Il devait arrêter de penser à cet imbécile de Prince Noir. D’abord, ce qu’il ressentait venait de ce lieu. Ensuite, il ne devait pas se laisser détourner de ses principaux objectifs : dans l’immédiat, sortir d’ici, et dans l’avenir, devenir Dovahkiin. Une fois qu’il serait Dovahkiin, il aurait tout le loisir de lâcher son armée contre sa sale face de rat. Cette pensée le détendit. Il poussa un soupir d’aise, presque rêveur, et ferma les yeux. Oui, il allait le terminer. Un sourire satisfait étira doucement ses lèvres, sans dévoiler ses dents.

Cette fois-ci, les mains de la rouquine se firent plus douces. Les crispations qui encombraient son dos se dénouèrent. Il imagina ses doigts courir sur sa peau, et réalisa que c’était la première fois qu’une femme qui n’était pas sa parente le touchait de cette façon. Curieux, il focalisa son attention sur les sensations qui le parcouraient. C’était agréable. Ça détendait, et ça réchauffait tout le corps. Il essayait de résister à cette seconde sensation : c’était encore ce temple qui essayait de faire n’importe quoi. Un long frémissement souffla sur la totalité de son épiderme lorsqu’Astriid l’effleura. En entendant le claquement, il se retourna à moitié, interloqué. « Euh… Ça va pas ? » Il fronça les sourcils. « Qu’est-ce que tu racontes ? » Comme elle ne semblait pas disposée à répondre, il la scruta. Si elle n’avait pas eu les joues si rouges et si elle n’avait pas débordée d’émotions instables, il aurait sans doute insisté. Il ne dit rien : il s’était grandement radouci. Levant les yeux au ciel, il se remit dans sa position initiale et attendit qu’elle reprît. « Aïe ! » s’exclama-t-il au bout de quelques secondes, en se retournant vivement. « Mais ça va pas la tête ? » Qu’est-ce qui lui prenait ? Pourquoi agissait-elle aussi bizarrement ? Il fronça encore les sourcils, puis cligna des yeux. Enfin, un sourire goguenard éclaira ses traits. Il se redressa en ricanant doucement. « Ouais ouais, t’aimes pas ça. » fit-il sur le ton de celui à qui on ne la fait pas. Dès qu’elle eut pris place, il posa ses mains sur elle. « Apparemment y’a pas que les vieux bouquins qui t’intéressent, hein ? » la taquina-t-il. C’était étrange. Une partie de lui éprouvait des désirs d’adolescent, tandis que l’autre s’accrochait à l’enfance. Il commençait à comprendre ce que voulaient dire les adultes quand ils estimaient que les gamins grandissaient trop vite. Il se sentait entre deux eaux. C’était à la fois déplaisant et grisant. Il tenta de faire fi des envies qui l’étreignaient, mais son corps réagissait malgré lui. Il considéra cette évolution quelques instants. C’était la première fois qu’il prenait vraiment le temps de la regarder, parce que c’était une des premières fois que ça arrivait. Un sourire étira ses lèvres. Puis, aussi stupide que peuvent l’être les adolescents, il se tourna vers Lucius et Érasme, moqueur, et lança à ce dernier, en montrant fièrement ce qui se dressait entre ses jambes : « Tu vois, je suis pas un horriiiible homosexuel ! »



Évidemment, rester dans le « vrai monde » eût été trop beau. Ce fut la première pensée qui traversa le Bipolaire. L’atmosphère avait changé : il n’avait pas besoin de détailler la pièce pour savoir qu’il ne se trouvait plus dans la neige, au cœur d’une bataille. Le seul vestige de celle-ci était ses vêtements blancs rougis par la sueur propre aux combats, et les giclées de sang qui tachaient la peau de son visage et de ses mains. Tremblant d’émotion et d’adrénaline, il posa un regard vif sur la salle. Au moins, le décor entretenait des similitudes avec un champ de bataille : des cadavres gisaient. Il regarda à côté de lui. Érasme était là.



Message XIX – 1150 mots

Résumé : Dastan est devenue l'Aether de la gênance. Il a disparu entre la pièce 10 (celle avec les bains) et la pièce 18, pour réapparaître dans la pièce 18. Il est tout ensanglanté, parce qu'il était parti casser du Chevalier à Arcadia avec les Réprouvés et Érasmounet !

Spécialités :
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- Charisme : 9
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 11 Nov 2021, 14:04



Pièce dix-huit


« Qu’est-ce qu’on fait là ? » La voix de Lucius résonnait, en des mots qui ne me plaisaient pas. Si je ne les aimais pas, c’était uniquement parce qu’il en était à l’origine. Il y avait aussi cette odeur d’alcool qui me dégoûtait, enfermée dans sa bouche, imbibant sa langue. « Je te parle, Érasme. » « Ferme-la ! » dis-je, courroucé. J’étais agacé, parce qu’ils nous avaient séparés. Cette sale pute rousse allait me le payer, autant que ce dégénéré à la langue trop pendue. Hurlerait-il, lorsque je la lui arracherai ? Je l’enjambai et attrapai la fiole d’huile. Le liquide tomba sur son torse en une coulée dorée. Mes doigts se posèrent sur lui avec la dureté de ma haine. « Pourquoi est-ce qu’il a fallu que tu interviennes ? » dis-je, d’une voix basse mais pleine de reproches. « Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que tu l’ouvres ? » J’étais injuste. Ça ne m’avait jamais vraiment dérangé jusqu’ici. Seulement, je désirais ardemment entrer en confrontation avec le Réprouvé. Je voulais le frapper, lui faire ressentir l’étendue du sentiment abjecte qu’il éveillait chez moi. « Tu te crois l’émissaire du bien, c’est ça ? » Son cou était si proche, tellement que mes paumes remontèrent et s’entourèrent autour de la gorge du Magicien. Astriid et Dastan étaient, de toute façon, trop occupés à roucouler de façon dégueulasse pour qu’ils vinssent l’aider. Un sourire mauvais se dessina sur mon visage. J’allais en finir avec ce demeuré une bonne fois pour toute. « Lâche-moi. » articula-t-il. Il était, étrangement, très calme, plus qu’il ne l’avait été jusqu’alors. La gêne l’avait illustré depuis le début de cette rencontre. Peut-être que l’alcool l’aidait à ne pas comprendre ce qui lui arrivait ? « Pourquoi est-ce que je ferais ça ? » demandai-je, en serrant. « Moi je te préfère dans cette position, à crever sous mes doigts. » ajoutai-je, en fixant mes yeux bleus dans les siens. J’avais l’impression de lui en vouloir pour de multiples vies en retard, comme s’il m’avait floué un millier de fois. Je le détestais du seul fait de sa naissance.

Ses mains se refermèrent sur mes poignets. « Lâche-moi, je te dis. » Toujours cette voix calme, cette voix irritante. « Tu essayes de me faire croire que les Magiciens ne sont pas tous des merdes apeurées, c’est ça ? » questionnai-je, avec un sourire confiant. Un Mage Blanc ne pouvait rivaliser avec un Mage Noir. Pourtant, sa poigne se serra et d’un geste contrôlé, il fit glisser mes mains et les arracha de sa peau. Mon sourire se transforma en rictus. « Et maintenant, tu vas faire quoi ? » le provoquai-je, alors qu’il s’était redressé. J’étais assis sur ses cuisses et nous nous faisions face sans nous quitter des yeux. « Je vais te tuer. » dit-il, avec effronterie, comme s’il se moquait de moi. « Essaye. » lui lançai-je, à voix basse. J’avais l’impression d’être dans un rêve. Je savais qu’il ne me tuerait pas. Je me sentais étrange, si proche de lui. Il y avait un aspect hautement répulsif mais la lueur pâle de sa Lune m’attirait aussi. Si je voulais vivre, il faudrait pourtant que je l’éliminasse. C’était ma seule certitude. Je m’approchai, en libérant ma main. Je lui agrippai les cheveux, en voyant qu’il ne tentait rien. « Tu devrais te dépêcher d’essayer parce que si ce n’est pas toi qui me tues, c’est moi qui te tuerai. »

La voix de Dastan résonna. Jusqu’ici, ni la claque d’Astriid ni rien d’autre n’avait pu briser notre échange. Comme hypnotisés l’un par l’autre, le reste du monde s’était perdu dans les limbes de notre indifférence. Nous tournâmes les yeux vers lui, d’un même mouvement, comme un homme et son reflet, comme une créature à deux têtes. Nos regards allèrent de son visage à son entre-jambe. Là, nos réactions se scindèrent. Je déglutis, remontai les yeux rapidement et envoyai une œillade furieuse à l’Ygdraë. Innocente hein ? Salope. Elle méritait de se faire violer à aguicher les hommes ainsi. Ça me donnait des idées. Forcément. Lucius, lui, détourna les yeux et se mura dans le silence. Son visage ne changea pas de couleur. Il ne voulait simplement pas voir. « Ça ne prouve rien. Si t’étais pas pédé, tu l’aurais déjà niquée. » décrétai-je. Je souris, mauvais, avant de regarder le Magicien qui était toujours en partie sous moi. « Il t’excite ? Toi aussi tu aimes tremper dans la merde ? » demandai-je. « Ou elle ? T'as envie d'elle ? » Il me fixa, effaré. « T’es vraiment tordu. » me dit-il. « Je suis un Sorcier. Tu t’attendais à quoi ? Moi, contrairement à ce pédé, ce qui me fait bander, c’est de faire souffrir autrui. » « Tu ne fais pourtant de mal à personne, là. » Je grimaçai et lui envoyai ma main dans la tronche pour le contredire.

L’ambiance dans cette nouvelle salle fut différente de ce à quoi le siège d’Arcadia nous avait habitués. « J’aurais préféré que tu crèves. » murmurai-je, à l’intention de Dastan, en constatant qu'il était encore et toujours à côté de moi.

838 mots

Erasme est tordu et a des pensées tordues et violentes. Lucius est relativement calme en apparence. Ils finissent tous dans la pièce 18.

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Sam 20 Nov 2021, 10:17



by Eva Sophie

Les Portes ; Pièce dix-huit

En groupe | Priam & Laëth



Les étincelles du champ de bataille, réverbérations des armures sous le soleil, disparurent au profit d’une lumière douce et dansante. L’odeur, très différente, embauma immédiatement les poumons de Priam. Assis par terre, il tenait fermement son abdomen. Sous sa main, le sang pulsait à intervalles réguliers et s’écoulait entre ses doigts blancs. La sueur collait à sa peau et sa respiration haletait. Chaque souffle lui arrachait une grimace, comme si vivre devenait trop pénible. Sa vision ne lui permettait pas d’envisager son environnement avec netteté. Les sons lui parvenaient de la même façon que s’il s’était trouvé sous l’eau. Tout était étouffé. Il avait du mal à mettre de l’ordre dans ses pensées : elles s’égaraient, s’enroulaient sur elles-mêmes, s’éclataient en kyrielles de réflexions absurdes, trébuchaient. Il comprenait qu’il avait été téléporté, mais il était incapable de dire où et avec qui. Peut-être aussi parce que, la première fois, il était si saoul qu’il n’en gardait que peu de souvenirs. Une poigne saisit son bras. « Priam. » - « Laëth ? » Il distinguait à peine son visage, seulement capable de deviner ses traits et d’en faire une interprétation comme s’il s’agissait d’une poésie sibylline. « Je vais te soigner. » Elle attrapa sa main pour dégager la plaie. Purulente et noircie de magie, elle semblait presque grouiller sous la lumière des flammes. Des éclats d’armure y étaient enfoncés. L’Aile d’Acier inspira. Ce n’était pas grave. Elle allait le soigner. Sa magie était puissante. Elle pouvait le soigner.

Délicatement, elle entreprit de retirer les morceaux de métal. Il grimaça et son corps fut traversé d’une brève torsion. « Ne bouge pas. » Elle fit apparaître un pot qui contenait un onguent propice à la guérison et le répandit sur la plaie de son frère. « L’armure est solide… Tu as dû prendre un sacré coup. » Lorsqu’elle eut fini, sous ses doigts, naquit une lueur blanche. Au fur et à mesure, elle s’intensifia. Ses volutes pénétrèrent la chair avec la douceur d’une plume qui fend l’eau. Lentement, la blessure se résorba, jusqu’à disparaître tout à fait. Elle reforma le métal noir pour redonner une unicité à l’armure. « Voilà. C’est guéri. » Les mains de son aîné dans les siennes, elle le scruta. « Comment tu te sens ? » - « Bof. » - « Quelle idée, aussi… » - « Tu peux parler. » souffla-t-il. Ils se regardèrent, avec sur les lèvres ce sourire qu’ils s’adressaient parfois – cet écrin de connivence. « On est où ? » - « Je crois qu’on est dans un labyrinthe. J’y suis déjà allée il y a… longtemps, si je me rappelle bien. » Des souvenirs de désert, de sable et de vent naviguaient dans les eaux troubles de sa mémoire. Le bal, et puis Léto. Elle frissonna. Peut-être n’était-ce pas aussi ancien qu’elle ne le pensait ? « Je crois que c’est encore une de ces téléportations. Tu sais, comme sur Omi’Ake, ou le jour où on nous a annoncés pour les Élus d’Hel’dra… » Le brun acquiesça. « J’ai hâte, tiens. » souffla-t-il, les yeux fermés. Elle sourit, puis se retourna, toujours accroupie.

Sitôt apparue, elle s’était précipitée vers son frère, sans prêter attention au reste. La pièce comptait plusieurs autels de pierre sur lesquels étaient disposés des cadavres. Des langes et des bassines s’égrenaient régulièrement autour de ceux-ci. Sur les murs, des fresques représentaient un rituel qui consistait à laver les défunts et à les masser. Toutefois, ce ne fut pas ce qui retint le plus son attention. Ses iris verts s’attardèrent sur les visages des individus présents. Nombreux lui étaient familiers. Elle fut rassurée de constater la présence de Dastan et d’Érasme, vivants et a priori indemnes. Lucius se tenait non loin d’eux. Elle repensa à ce qu’il lui avait dit, sur ses rêves et ses impressions. Un drôle de sentiment serpenta dans son palpitant. Le Capitaine Katzuta avait rejoint une des femmes qu’elle avait invitées à la suivre, dans ce désert percé des galeries creusées par les vers des sables. Il y avait aussi Léto, revenue de ce long voyage, et Adam, sans doute aussi désagréable qu’à son habitude, et puis Ezechyel, apparemment troublé, et… L’Ange se leva, le cœur battant. « Kaahl ? » appela-t-elle, sans savoir si elle pouvait lui sauter dans les bras. Elle en mourait d’envie, pourtant. Son hésitation ne dura pas. Elle traversa la pièce et l’attrapa pour le serrer contre elle.



Message I – 741 mots

Résumé : Priam et Laëth apparaissent dans la pièce 18. Comme Érasme et Dastan, ils viennent tout droit du siège d’Arcadia o/ Ils sont en armure noir bleuté, assez légère. Priam est blessé donc Laëth le soigne. Puis elle voit Kaahl et elle lui saute dessus lalala 😊
Niveau chrono : le Lien entre Adam et Laëth existe mais elle n’est pas encore allée informer l’Institution des Liens, donc presque personne n’est au courant. Laëth n’a pas encore revu Kaahl, donc notre rp en cours ne compte pas, mais elle a vécu le Bal (où elle s’est « souvenue » de Léto et de la vie qu’elles ont eu en ne sortant pas du Désert, et qu’elle pense avoir rêvée), le rp au lac avec Adam et Ezechyel et les première et deuxième parties de l’événement d’Hébé. Pour Priam, y’a aucun chevauchement avec d’autres rp, et heureusement, parce que mon cerveau a déjà un torticolis, trois entorses et une fracture.





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Latone
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Latone
Sam 20 Nov 2021, 18:14




Léto rouvrit les yeux et constata avec un certain ennui que son enveloppe charnelle ne se trouvait plus à Zaowa. Elle venait à peine de rentrer du Bal de Lagertha, ses enfants quittaient tout juste ses quartiers pour retourner à leurs occupations quotidiennes. Draaskag devrait être sur la route de Souw'Gar, afin de continuer sa formation au sein de la tribu ; il grandissait vite, mais certainement pas autant que sa demi-sœur. Cette dernière, Nörråke, allait très certainement dévaliser les réserves de pitance pour compenser sa croissance phénoménale. Très souvent, la Hǫfðingi se convainquait que ce n'était pas uniquement dû à la nature particulière de la fille – engeance d'une prophétie – mais plutôt le Taiji qui avait semé une bonne graine de folie en la Sùlfr. Étant donné les deux entités, cela relevait d'une normalité aberrante. Au moins seraient-ils sains et saufs, tandis que les Ætheri l'invitaient, à nouveau, à arpenter les dangers du mystérieux temple.

En l'espace de quelques secondes, la blonde récapitula les précédents événements de cet endroit. Son acte le plus frais ayant été l'apport d'un cadavre dans la prochaine pièce. Dès qu'elle – enfin, "il" – avait franchi la porte, derrière les autres aventuriers, ce furent les ténèbres profondes. Comme si l'endroit l'avait rejeté. Le phénomène ne la décontenança point tant que ça : les têtes allaient et venaient, de différentes temporalités, comme pour la jeunesse du Dieu de la Mort. Cela avait dû être son tour, mais pour une raison qui lui échappait : la Reine ne parvenait pas à se remémorer si cette expérience marquait ses pensées, lorsqu'elle était à Lagertha par exemple. Si Raanu agissait sur leurs souvenirs, l'Æther était peut-être liée de près ou de loin à ce qui leur arrivaient. La Chamane repensa aux quelques dires du jeune Ezechyel : Raanu était sa mère. Circë et Tekoa s'en étaient offusqués, mais Léto comprenait par le biais de Jezekael. Si elle sortait à nouveau d'ici, elle devrait songer à retourner au temple de Raanu…

Alors qu'elle balaya à peine la pièce de son regard acéré, un signe à son attention stoppa son élan. Tel un insecte attiré par la flamme, Léto rejoignit cet homme qu'elle ne pouvait que reconnaître, diablement différent du jeune homme qu'elle avait appris à connaître entre ces murs sertis de fresques colorées. Une fois à sa hauteur, elle lui sourit, même s'il paraissait plus sinistre qu'ordinaire. En présence d'un Æther, les mots pouvaient être à double tranchant, ainsi préféra-t-elle ne pas le questionner davantage sur ses propres réflexions. Si ce n'étaient les mondanités sans importance.

" Le devoir me rappelle en ces murs. " Malgré son sourire omniprésent, ses iris trahissaient ses fermes intentions.

Tout comme lui, la Reine observait les individus qu'elle assassinât sans une once de remords. C'était la marche à suivre. Elle ne saurait dire si leurs Esprits atteindront l'Au-Delà un jour, mais elle priera pour leur salut. Ils étaient préparés, alignés de la sorte, ce qui laissaient suggérer à la Chamane quelques rites mortuaires aussi proches de celles de son peuple. Une brève œillade vers les dessins lui décrivit les étapes, tout comme pour les épreuves antérieures. Il suffisait d'interpréter les signes mais beaucoup d'aventuriers ne semblaient pas comprendre une logique aussi simple. Accoutrée selon les coutumes chamaniques, un simili de couronne cerclait son front. Cette tenue lui donnait des airs de cheffe religieuse, au moins rendrait-elle un peu plus grâce aux Ætheri sans avoir à salir sa peau avec du tissu d'Humain – d'hérétique.

" C'est quoi ce bordel ?! Cette voix l'arrêta dans son mouvement, pourtant prête à démarrer la thanatopraxie. Je suis où, là ?! " Cette apparition lui semblait improbable.

Au nom du Panthéon tout entier, Latone n'arrivait pas à croire ce qu'il lui arrivait. Il y avait à peine une seconde, elle était tranquillement dans sa roulotte, seule, le soir de la veille de son coup de maître. Face au minuscule miroir à disposition, la Marcheuse cherchait à ajuster correctement sa tenue de danse, cette dernière tellement serrée lui broierait presque les tripes à force. Clo avait plaisanté sur le fait qu'elle prenait trop de muscles. Latone pouvait se montrer grâcieuse, elle l'avait été par le passé. En quête de cette alchimie, ce ne serait pas cette stupide combinaison qui l'arrêtera. Ainsi accoutrée, Latone venait tout juste de se convaincre que ce déguisement fera l'affaire. Il ne restait plus qu'à le tester pour répéter les pas de danse autour de la barre…

Ceci étant le plan initial, car il avait suffi d'un clignement d'œil pour se retrouver dans cet endroit austère et exiguë. Colérique oblige, son premier réflexe la fit gueuler d'une voix tonitruante. Elle pivota sur elle-même, perdue et constata qu'elle n'était pas toute seule là-dedans. Il y avait trop de gens, une bonne partie qu'elle ne connaissait pas et qu'elle n'avait – en l'état actuel des choses – pas le loisir ni l'envie d'interagir avec. Les quelques regards à son encontre firent rougir son visage, autant de honte que de rage : ses lèvres s'écartèrent pour laisser place à une denture parée à mordre, tandis que ses iris vaironnes démontraient son embarras vis-à-vis des pans de sa peau dénudée. Elle se tortilla sur elle-même pour masquer le plus possible, resserrer ses jambes l'une contre l'autre, enlacer son buste avec ses bras de guerrière. Tout ce qu'il lui importait sur le moment – en dehors de se barrer – c'était de se protéger.

" Qu'est-ce que tu regardes ?! " Aboya-t-elle au plus proche.

Quoi ou qui ait pu l'invoquer ici venait de la placer aux côtés d'un Ange paré à la guerre et plutôt amoché. Une étrange impression l'enveloppait petit à petit, car Latone semblait l'avoir déjà vu quelque part, ou plusieurs fois. C'était flou. Difficile de réfléchir avec cette chaleur sortie de nulle part. Et cette odeur, ça puait la Mort.


1028 mots ~
Léto présentement n'est plus celle du post précédent : elle revient du Bal de Lagertha et n'a pas encore vu Kaahl à l'entre-vue. Elle porte la tenue royale chamanique. Elle est vers Ezechyel et s'apprêtait à commencer le rite avant l'apparition de Latone. Chronologiquement cette dernière est décalée : elle revient depuis quelques jours du festival d'Aïkisu et n'est pas encore allée à Sequela avec Miles ; donc elle n'a pas connaissance du bordel avec Hébé vu que les Chevaliers ne sont pas encore venus à Ciel-Ouvert. Elle est habillée de cette tenue (sans les oreilles de lapin). Elle est grognon et gueule sur Priam ; Aegeri est effectif entre eux à ce moment-là ¯\_(ツ)_/¯


Spécialités de Léto :
- Agilité : 32
- Force : 68
- Charisme : 50
- Intelligence : 27
- Magie : 35

Spécialités de Latone :
- Agilité : 18
- Force : 19
- Charisme : 20
- Intelligence : 17
- Magie : 20



By Jil ♪
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 20 Nov 2021, 23:30



Pièce dix-huit


Mon bras se tendit sur le côté. Ma main effectua un mouvement que je voulais gracieux, un arc de cercle qui termina son chemin une fois que ma paume fut parallèle au plafond. Mon pied traça une ligne sur le sol. Seul mon orteil le plus long touchait le parquet, comme une caresse. La caresse se métamorphosa en appui lorsque mon poids bascula. Je tournai sur moi-même, en tentant d’oublier la sueur qui perlait sur ma peau, et effectuai encore quelques mouvements avant de m’arrêter. Je grimaçai. C’était médiocre.

J’attrapai l’anse de la carafe et me servis un verre d’eau. Mes omoplates ressortaient tellement qu’il aurait été possible de croire qu’il s’agissait d’une paire d’ailes ne demandant qu’à trouer ma chair, qu’à la déchirer pour s’étendre. Les os de mes hanches se dessinaient autour d’un ventre rentré. Mon estomac n’était plus qu’un organe de survie. Ma langue ne goûtait plus les aliments. Elle ne les aimait plus. Ma gorge se serrait lorsque je les avalais. La nourriture était du poison, un mal qui faisait gonfler ma chair et engraissait ma silhouette. De ce gras, de ces morceaux de viande en plus, je ne voulais pas. J’étais heureuse que ma poitrine ne se développât presque pas. Le peu qu’elle avait gonflé me donnait des sueurs froides. Je ne voulais pas de seins et, si ça n’avait tenu qu’à moi, je les aurais sectionnés. Je comprenais pourtant que mon corps posait de réelles difficultés pour la danse. Certes, je correspondais aux standards et provoquais la jalousie des Sorcières qui tentaient d’aplatir et de modeler leur silhouette sans y parvenir, à grands coups de privations, mais j'étais faible. Je ne ressentais plus ce manque de nourriture. Ce qui venait troubler mes jours était d’un autre ordre : fatigue, maladies fréquentes, manque d’endurance, vertiges, apparence de plus en plus squelettique. Réta, à mes côtés, paraissait bien en chair. Pourtant, en me demandant mon avis, je me serais désignée comme étant la plus grosse de nous deux. Ma perception n’était pas juste. Le gras était mon Démon. La nourriture mon Enfer. Mon corps était un monstre qui hantait mes rêves et occupait mon esprit. Pourtant, depuis mon adoption par l’Empereur Noir, le plus gros de ce qui avait causé mes troubles - ma mère - avait disparu de mon monde, à tel point que je me demandais souvent si Elias ne l’avait pas tout simplement bannie d’Amestris. Eulalie absente, l’anorexie toujours présente.

Je passai le dos de ma main sur mon front. Celle-ci tremblait. Je voulais être danseuse et avais eu la chance d’être choisie pour intégrer à temps partiel l’école de Lagherta. Pour le moment, les cours n’avaient pas débuté. J’avais visité l’antenne plusieurs fois, rencontré les autres étudiants, mais hormis quelques échanges et enseignements de base, nous n’avions pas commencé notre formation. Je partageais ma chambre avec une autre fille à la peau sombre qui avait décidé de ne pas m’adresser la parole au-delà des salutations d’usage. J’étais la Princesse Noire et je l’effrayais. Les bouches s’agitaient derrière mon dos mais personne n’osait s’en prendre à moi de face. Ils avaient tous raison. Si, à Basphel, j’étais impuissante, ce n’était pas le cas sur les territoires appartenant aux Mages Noirs. Une langue pouvait tomber si vite… Quelques grammes en moins sur la balance.

Interloquée, il fallut un moment à mes yeux pour s’habituer au manque de luminosité de l’endroit. Les cadavres, étalés sur ce que j’identifiai comme des tables d’opération, ne provoquèrent pas de réaction de ma part. J’aimais la mort et elle était devenue une nouvelle passion pour moi. Les corps, en mourant, se décomposaient petit à petit, jusqu’à ne devenir que des os. Les os, blancs, étaient fins et élégants. Puis, lorsque le temps passait encore, plus rien ne demeurait. Parfois, j’avais envie de disparaître, de faire de ma silhouette un squelette dénué d’organes et de chair. J’inspirai, en constatant que je n’étais pas seule. Des individus attirèrent mon regard, sans que je ne m’y attardasse pour autant. J’étais une Princesse Noire et je ne devais donner aucune importance quelconque aux gueux des autres races. En théorie. Mes volontés volèrent en éclats lorsque j’aperçus Érasme, accompagné d’un rouquin à l’air aussi rustre que stupide, un rouquin qui ne m’était pas inconnu. Je m’avançai vers eux, fixai l’abjecte créature de la tête aux pieds, puis reportai mon attention sur le Prince. « Prince Érasme, vous devriez être prudent sur le choix de vos accessoires. » dis-je, le menton légèrement relevé. Je fus troublée, ensuite, par la présence de Lucius. Mon attention, pourtant, se porta rapidement vers une espèce de femme bleue qui criait, habillée d'une façon dérangeante. Quel manque d’éducation. Je croisai les bras sur ma poitrine, mécontente. Je n’avais pas encore pris pleinement conscience de ce que j’allais devoir effectuer, ni de l’étrange obsession qui naîtrait de cette expérience.

791 mots
Eméliana va voir Erasme et Dastan (qu'elle trouve nul  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 18 943930617 ). Elle déteste tous ceux qui ne sont pas des Sorciers à l'exception de Lucius. Elle juge fort Latone. Elle est casse-pied et orgueilleuse, comme d'habitude. Elle n'a pas encore vu Astriid.
Elle est après la Nocturne chronologiquement [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 18 2289842337  

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Dim 21 Nov 2021, 01:13



Pièce dix-huit


Je fixai les quelques prisonniers, ressuscités pour l’occasion. D’abord sérieux, un petit sourire amusé tordit mes lèvres. Nous savions tous qui devrait mourir. J’avais des envies opposées mais mon instinct guerrier, venu de racines réprouvées que je ne possédais pas, ne pouvait que me faire apprécier cette situation, celle où il me faudrait tuer. Une partie de moi cherchait le sport, l’autre ressentait une forme de pitié. Le Démon voulait faire durer l’instant. L’Ange désirait qu’il fût bref. Les deux s’accordaient sur la nécessité d’éliminer les entravés. Ma magie, elle, semblait avoir revêtu la robe du mutisme. « Désolé. » dis-je, d’un ton qui ne laissa retentir aucune pointe de remord. J’étais plutôt impatient, en fait. Je sentais l’adrénaline parcourir mes muscles et une tension délicieuse se répandre dans mon ventre. J’allai donc chercher des armes et décrochai deux haches du mur. Là où j’aurais dû me poser des questions existentielles et m’inquiéter de la bonne gestion, en mon absence, du peuple que je gouvernais, mon esprit était focalisé sur d’autres considérations : étais-je capable de les décapiter en un coup et, si oui, qu’elle serait la meilleure technique ?

Dans les faits, ce fut une boucherie.

Lorsque la porte s’ouvrit, le cadavre que je portais sur l’épaule disparut. Le sang qui maculait mon cou et mes vêtements, lui, y resta. Ça ne me dérangeait pas le moins du monde. L’odeur m’enivrait. Elle éveillait des instincts plus primaires, de ceux que je ne ressentais pas ou peu lorsque j’étais Sorcier. Je n’étais pas habitué à laisser une quelconque place à mes pulsions, ce qui créait un déséquilibre dans ma façon d’agir. J’avais besoin de me défouler fréquemment, de façon malsaine, pour conserver un quotidien stable. Toutes les activités qui demandaient un lâcher-prise m’apparaissaient complexes à vivre pleinement, de façon sincère. Le Réprouvé n’avait pas ce souci de contrôle absolu. Il se contentait de vivre et de prendre ce qu’il désirait. J’avais du mal à contrôler ses états d’âme, ses besoins. De la même manière que je m’étais plongé dans le déni avec Aimé, j’acceptais pleinement la présence des effets secondaires de la Couronne et de la marque de mon peuple actuel. Aussi, je laissai mes yeux inspecter la nouvelle pièce. Je m’attardai sur chacune des silhouettes charismatiques de l’endroit. Je sentais un besoin presque viscéral de défier autrui, les plus forts surtout. La perspective d’un possible combat au corps à corps m’excitait, si bien que j’avais déjà l’impression d’avoir du sang sur la langue. Mes muscles réclamaient un travail. Je sentais battre mon cœur dans mes tempes, plus fort lorsque je me mis à observer Adam. À quel point est-ce que je pourrais l’emporter facilement contre lui ? Il ne savait pas se battre mais il était fort. Peut-être l’étais-je davantage actuellement ? J’émis un son proche du grognement, plus bas, plus discret, une sorte de respiration profonde et rauque. J’étais si tenté d’essayer, bien plus que d’effectuer les recommandations des fresques. Et avec Léto aussi. Et avec Neah Katzuta. Et peut-être Pri…

« Hum ? » Mon visage se tourna pour rejoindre celui de Laëth. Comment avais-je pu la manquer ? Dans ma recherche guerrière, j’avais également omis de prendre en considération la présence d’Eméliana. L’Ange, en s’avançant et en m’enlaçant, pourtant, me fit totalement oublier le combat. J’aurais pu chercher à me battre contre elle mais son corps contre le mien éveilla d’autres désirs, tout aussi primaires. Si je refermai sagement mes bras autour d’elle, mes mains dans son dos, ces dernières ne tardèrent pas à commencer à me démanger. « Laëth. » Nous ne nous étions pas vus depuis longtemps. Trop longtemps. Le Mage Noir aurait souhaité discuter longuement, démêler les nouvelles problématiques et vérifier les bases de ses mensonges. Ce n’était pas le cas du Bipolaire. En réalité, en y songeant, je me trouvais chiant en Sorcier, tellement ennuyant et d’une compétence sociale en amour frôlant le néant. Au fond, et j’en étais actuellement convaincu, de vraies retrouvailles ne pouvaient se faire que dans un lit, contre un mur ou sur une table, nus, à haleter en chœur. Et c’était justement l’idée qui s’était imprimée dans mon esprit et qui expliquait la dureté nouvelle de mon entre-jambe. Les explications ? Pour les faibles. Quand je l’aurais fait jouir, elle n’aurait plus besoin d’explications. Et si elle en réclamait encore, je ferais en sorte d’occuper de nouveau ma langue. L’image me plut et mes mains descendirent pour saisir ses fesses. Je la hissai contre moi et pivotai pour la plaquer contre la porte fermée de la salle. Les autres ? Quels autres ? Ils n'existaient plus. Je la regardai, impatient, et finis par plaquer mes lèvres contre les siennes, n’y tenant plus. Les vêtements qui séparaient son bassin du mien étaient une torture. Ma bouche glissa dans son cou. Ma respiration était brûlante. Un air malin apparut sur mes traits. « J’ai envie de te faire jouir. » lui dis-je, sans détour, mes doigts cherchant déjà l’un de ses seins.

830 mots
C'est un Réprouvé [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 18 943930617

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Dim 21 Nov 2021, 18:09

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 18 5l2x
Image par Minhua Fang
Dix-huitième pièce


Sympan sentit un truc sur sa joue. Dans son état de demi-conscience, il s’imaginait une carotte, tenue par un lapin géant. Il disait « Mange des carottes ! T’auras les cuisses roses comme ça ! Je t’assure que c’est très bon, mon lapin. ». Mais il n’était pas un lapin, lui. Il était… Qu’était-il ? Il fit la moue, en acceptant la carotte. « D’accord, je vais la manger, ta carotte. » dit-il, en ouvrant la bouche, comme s’il s’attendait à ce qu’on lui donnât la béqueté. Mais rien ne vint, ce qui le força à ouvrir les yeux. « Tu n’es pas un lapin. » constata-t-il, en fixant un homme brun. « Et tu n’as pas de carotte. » ajouta-t-il, en l’observant. Sans doute en avait-il une, mais pas exactement dans le même genre. Il n’y pensa pas. Il se sentait migraineux. « Tant mieux parce que je n’aime pas ça, pas plus que la salade verte. » En réalité, il aurait continué à détailler tout ce qu’il n’aimait pas, s’il ne s’était pas rappelé de l’endroit exact où il se trouvait. Il leva les yeux, pour constater que le même type de pièce sans fenêtre l’accueillait en son sein. La lumière y était tamisée, ce qui était une chance vis-à-vis de son mal de tête. « Tu n’étais pas là, toi, avant. » Il sourit. « Je m’appelle Sympan, et toi ? » Depuis le sol, il fit le tour des différents visages. Certains étaient déjà occupés avec les corps. Les corps. « Ouais, c’est vrai… » se dit-il à lui-même. D’un côté, il avait hâte. De l’autre, il redoutait. Il n’était pas si courageux. Cela étant, si on lui disait qu’il pouvait y aller sans en subir les conséquences, il se ferait une joie de farfouiller dans les cadavres. Il était curieux de toucher les organes. On disait que certains étaient doux. « Tu pourrais donner une claque au rouquin là-bas, en disant que c’est de la part de Tekoa ? » demanda-t-il, en désignant Dastan. Il fallait bien pimenter un peu leur relation. Il n’avait pas l’intention de tomber dans la routine. C'était ainsi que les couples mouraient.

« Argh putain ! » hurla Læn. Adriæn, derrière lui, posa ses yeux sur le cadavre. « Je crois qu’il est mort. » dit-il, ce qui fit se retourner le faux Magicien avec indignation. « Mais je vois bien qu’il est mort bordel de merde ! » cria-t-il, en l’attrapant par les épaules. « Et il y en a d’autres. » compléta le blond, comme s’il n’avait pas compris leur situation. Peut-être était-il légèrement dérangé. Peut-être. Læn tourna les yeux vers le reste de la salle et s’étrangla à moitié. Il se sentait partir en vrille. Il avait chaud. Des sueurs froides coulaient le long de son échine. Il ne sentait pas du tout du tout cette situation. Qu’est-ce qu’ils faisaient là ? Alors qu’ils étaient en train d’étudier à la bibliothèque à peine une minute plus tôt ? Ils portaient tous les deux leur uniforme de Basphel, ce qui voulait dire qu’ils n’étaient ni l’un ni l’autre habillés pour l’aventure. « Ça me rappelle vaguement quelque chose… » murmura Adriæn. « Bah pas moi ! Comment on fait pour rentrer chez nous ? » Il y avait d’autres gens. Il les apostropha. « Oh ! Je vous parle là ! Comment on fait pour sortir d’ici ! Y a des cadavres putain ! » Ses cheveux bleutés semblaient en bataille - parce qu’il avait passé une heure à se les arracher en tentant de comprendre cette putain de potion qu’il devait reproduire - mais ce qui était le plus visible chez lui, c’étaient ses yeux : ils étaient énormes, exorbités sous la surprise et la colère. À côté de lui, Adriæn paraissait aussi calme que froid, comme s’il ne ressentait rien. Peut-être était-ce le cas. Peut-être avait-il besoin de sensations fortes - vraiment fortes - pour avoir l’impression d’exister. « Calme toi. » dit-il, même s’il adorait voir son ami dans cet état. Ça lui plaisait vraiment. « QUOI CALME TOI ??? » s’insurgea l’autre, avant de repérer deux dégueulasses qui étaient en train de se rouler des pelles contre la porte. En vrai, il aurait bien dégagé le couple pour sortir mais quelque chose le retenait. Peut-être avait-il un soupçon d’instinct de survie en réserve, bien caché sous la folie et la colère ? « RAAAA ! » fit-il. Il se servit de sa main pour s’éventer. Il ne se sentait pas très bien. Ses yeux s’ancrèrent sur une fille qui avait des cheveux bleus. Il la fixa, comme si elle avait la réponse qu’il cherchait.  

774 mots
Y a mon trio de la mort o/



[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 18 4p2e
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Dim 21 Nov 2021, 19:50



[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 18 8au1

Les Portes III


« Au revoir… »

Je le répétais d’un air contrarié, une fois dans la rue, en prenant une voix exagérément féminine.

Quelle sale…

J’aspirai ma joue et la relâchai, avec le bruit de l'agacement. Je n’aimais pas laisser ces deux là ensemble dans la même pièce, même si j’avais la certitude qu’il ne la sauterait pas. Ce serait compliqué dans son état. Est-ce que ça me rassurait ? Absolument pas.

Je levai les yeux au ciel, imaginant une scène mièvre entre les deux. Je ne savais pas comment il était quand il se trouvait avec elle. Je le soupçonnais de jouer les princes charmants, même si, fille de Réprouvés qu’elle était, je l’imaginais plus apprécier un tout autre genre. Ils n’avaient rien à faire ensemble.

En bougonnant, je m’assis à côté d’un massif de fleurs. Mes yeux se tournèrent vers les pétales des rhododendrons. Je coinçai une tige entre mon pouce et mon index et l’arrachai. Aller m’amuser avec des Magiciennes me changerait les idées, même si je n’étais pas certain de le vouloir. En étant Humain, mes priorités n’étaient pas les mêmes mais ça restait tentant, par vengeance.

Je soupirai. Je couchais déjà avec la terre entière. Un peu plus, un peu moins, il n’en aurait rien à faire. Et elle… elle, elle me sortait par les yeux. Je jetai ce que je tenais dans les mains par terre et me relevai. Le plan : enlever la Bague et, plus tard, enlever mes fringues. Je n’eus le temps de faire ni l’un ni l’autre.

Je restai silencieux devant les cadavres. Cette journée risquait d’être merdique jusqu’au bout, je le sentais bien. Alors que j’avançais dans ma vie en dehors de cet endroit, il semblait que tout ici devait se dérouler dans un ordre précis. J’étais sûr que cette salle était la suite logique de la précédente. Il y avait à peu près les mêmes protagonistes. De nouvelles têtes s’étaient rajoutées. Les instructions paraissaient claires. L’hôte, quel qu’il soit, nous guidait bien plus que précédemment. J’allais faire ce qu’il voulait. Lutter ne servirait à rien et…

Mon regard tomba sur Laëth et sur son frère. Je remarquai Kaahl avant elle. Il marchait parfaitement donc… Je levai les yeux au ciel. Je n’avais pas envie de me prendre la tête avec des histoires de temporalité. Je compris qu’ils ne s’étaient pas encore revus lorsque l’Ange fit entendre sa voix remplie d’un amour qui me donnait envie de vomir.

« Super… »

Je la regardai se diriger vers lui. Je me sentais comme un adulte désabusé devant la parade amoureuse de deux adolescents complètement niais. Et vas-y que je t’aime. Et vas-y que tu m’as manqué. Et vas-y que… Ah d’accord.

Je m’éclaircis la gorge et regardai les autres. Pitié, que l’un d’eux les sépare. Je me mis à fixer Priam, d’un air insistant. Puisque l’autre était si dévergondé, il n’y avait pas trente-six solutions. C’était un Réprouvé. Si l’Ange y allait, il risquait de s’en prendre une. Si j’y allais…

J’eus envie de rire mais me retins. Si j’y allais, il y avait de grandes chances pour que ça devienne intéressant. S’il gaffait, il ne pourrait s’en prendre qu’à lui. Si l’Ange pleurait, ça ne serait pas ma faute.

Au lieu d’aller vers eux, je me dirigeai vers Priam, me plaçai à côté de lui et observai le couple, les bras croisés.

« Je crois que quelqu’un devrait les arrêter. Pas que je tienne particulièrement à ma Gardienne mais… quand même. J’ai pas envie de voir ça. »

Je lui montrai mon dégoût et lui tendis la main.

« Je suis Adam. »

J’imaginais qu’elle lui avait parlé de moi. Elle ne m’avait pas spécialement parlé de lui. Nos conversations n’étaient pas des modèles de développement dans la joie et la bonne humeur. Je le connaissais parce qu’il était célèbre. Je savais aussi qu’il avait un artefact qui le transformait en Réprouvé et qu’il avait rencontré Kaahl en femme. C'était une histoire très intéressante.

En l’observant, je me sentis étrangement attiré. C’était léger mais bien présent. Je m’interrogeai. Avait-on couché ensemble à un moment donné ? C’était possible s’il se métamorphosait fréquemment et se rendait à Avalon. Le monde était souvent plus petit qu’il n’y semblait.

« C’est drôle parce que j’ai une idée pour les séparer sans avoir à bouger d’ici. »

Si j’étais en danger, mon Ange devrait accourir, n’est-ce pas ?

« La première fois que j’ai tenté d’embrasser le Professeur Paiberym, il m’a frappé. Même si je pense que les Magiciens, c’est comme les groseilles : faut attendre que ça mûrisse un peu avant de les cueillir, il n’empêche que je n’ai pas trop aimé l’expérience. »

Je m’approchai de lui.

« On a deux solutions d’après moi. La première c’est que l’un de nous deux aille les séparer au risque de s’en prendre une. Comme j'ai dit, c'est pas super agréable. La deuxième c’est que tu me menaces. Ta sœur sera obligée d’accourir. T’auras qu’à dire que j’ai essayé de t’embrasser. Ma réputation parle pour moi. Facile. »

Je lui souris et m’approchai encore. Finalement, j’allais peut-être vraiment l’embrasser. Quitte à créer un scandale, autant y aller franchement. J'allais m'occuper des cadavres mais avant il m'était vital de séparer Laëth de Kaahl de n'importe quelle manière. Si Priam ne jouait pas le jeu, j'irais moi-même foutre mon poing dans la face de l'Ange, et je parlais pas de lui mais d'elle.

847 mots:



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Astriid
Dim 21 Nov 2021, 20:14

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 18 Ebtl
Les Portes III
Pièce dix-huit



Avec un air indéchiffrable, Astriid avait franchi la porte. Là où elle s'était préparée psychologiquement pour faire face à la souffrance des prisonniers, leurs corps inanimés étendus sur des autels l'avait accueillie à la place. De pâle, son visage avait prit une teinte livide et elle avait évité de poser son regard sur ces derniers pour se concentrer sur les vivants. Ils avaient rejoint le plus gros du groupe, ce qui était une bonne chose étant donné qu'il y avait de vrais adultes dans le lot. Ses nerfs déjà écorchés par les récents événements, l'Eskët ne se sentait ni l'envie, ni la force de séparer à nouveau Dastan et son ennemi déclaré. Leur haine viscérale se propageait en vagues si toxiques qu'elle avait préféré prendre de la distance. Ce n'était pas la prudence qui guidait cette décision, ça n'avait jamais été une des qualités de l'Elfe, mais leur promptitude à la violence l'effrayait. Plus encore, ses réactions incompréhensibles lorsqu'elle se tenait proche du Réprouvé la poussait à s'éloigner d'eux. Mortifiée et choquée par sa propre attitude un peu plus tôt, elle avait été incapable de soutenir le regard de quiconque depuis sans que la honte ne brûle ses joues. Aussi, lorsqu'elle aperçut le visage familier de Neah, un soulagement sans nom détendit ses épaules et elle s'approcha de lui alors qu'il parlait avec une petite blonde. Dans le dos d'Astriid, une autre rousse apparaissait.
«Neah.» Sa voix vacilla, l'empêchant d'en dire davantage. Jusqu'à présent, elle bridait ses angoisses comme elle pouvait mais sa simple présence lui faisait perdre le peu de contrôle qu'elle détenait sur elle-même et elle se tut, la gorge serrée, ses yeux fixant le sol en formant le vœu qu'il l'avale et l'emporte loin d'ici. Les terres de Melohorë ne lui avaient jamais paru aussi loin. Comme une fleur, elle s'épanouissait sous le baiser du soleil, le vent dans ses cheveux et l'odeur riche de la terre dans ses narines. Tout cela lui paraissait presque irréel. Ici, ils étaient hors du temps, il n'y avait que la mort et la peur. Grignotée par ces pensées décourageantes, elle rencontra le regard du compagnon de Mancinia et son coeur se réchauffa, ranimé par son aura puissante. L'Ange évoquait pour Astriid la sécurité et bien qu'elle devinât à son expression qu'il prenait tout juste la mesure d'où ils se trouvaient, elle savait que ses réflexes de soldat reprendraient le dessus rapidement. Il saurait quoi faire. Elle leva les yeux sur son interlocutrice. La blonde paraissait si bouleversée que l'Ygdraë craignit une seconde qu'elle ne s'effondre subitement. Une jeune femme se tenait également non loin, l'air non moins chamboulé mais c'est la pointe effilée de ses oreilles qui attira son attention. Lentement, elle inclina la tête. «Je m'appelle Astriid.» La blonde leur indiqua alors les fresques et l'Ygdraë les considéra sans un mot. Le courage lui manquait cruellement mais elle se força à se placer près d'un corps. Les lèvres pincées, elle s'autorisa enfin à baisser les yeux sur le macchabée et la nausée lui tordit l'estomac comme si un nœud de serpents s'y lovait. Ses doigts se crispèrent sur le bord de la table. Comme tout Ygdraë, elle voyait sa propre mort d'un bon oeil puisque cela signifiait œuvrer au Cycle et servir Phoebe sous une apparence végétale. Mais rien ne lui révélait ce que deviendrait ce corps lorsqu'ils auraient terminé les étapes dessinées sur les fresques. Au moins ses souffrances avaient pris fin, songea l'Ygdraë en s'emparant d'une des mains glacée et rigide du cadavre comme pour le consoler, ou se consoler elle-même. Tout ce qu'ils pouvaient faire était les préparer dignement pour ce qui les attendait après.
Une voix forte éclata soudainement, se répercutant sur les murs de la pièce et Astriid observa une femme aux cheveux bleus, arborant une tenue peu en accord avec leur activité. Manifestement, elle était aussi heureuse qu'eux tous d'avoir été tirée de son quotidien pour ce lieu lugubre. Un élan de sympathie naquit en l'Elfe. Il n'était pas dans l'habitude des Ætheri de prendre en considération le moment propice pour envoyer leurs marionnettes dans des intrigues dont ils étaient les seuls à connaître les règles. L'Elfe ravisa son jugement en voyant un couple s'empoigner sans se soucier du reste. Peut-être devait-elle s'inspirer de leur comportement et cesser de se complaire dans cet accablement ? Elle secoua la tête et l'ombre d'un sourire vit enfin le jour. Deux adolescents apparurent à leur tour et c'est à cet instant qu'Astriid aperçut le profil régalien de la Princesse Noire. Un bloc de glace remplaça son coeur et le souffle lui manqua. Eméliana avait l'air parfaitement à sa place et l'Elfe garda ses prunelles rivées sur la rousse avec une fascination mêlée d'horreur tandis qu'elle parlait avec le Sorcier que Dastan abhorrait. Inconsciemment, ses doigts remontèrent pour effleurer sa gorge, à la recherche d'une plaie inexistante. Elles s'étaient manquées lors du bal de Lagherta et alors qu'elle avait désiré la rencontrer, maintenant qu'elle était à seulement quelques pas, cela ne lui semblait plus une si bonne idée. Troublée, l'Elfe baissa les yeux sur le macchabée et commença à le déshabiller en s'efforçant de chasser la Princesse Noire de ses pensées. Ses doigts tremblaient sur la fabrique des vêtements et Astriid tenta de se persuader que ce n'était dû qu'au contact avec le mort.


Message IV | 963 mots

Spoiler:



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Les Portes III ; Pièce dix-huit

En groupe | Lana & Kiara



La main de Lana glissa contre la taille de la jeune fille. Elle remonta le long de son dos, pareille à la vague sur le sable, puis l’écume de ses doigts s’accrocha à ses cheveux. Kiara sentit son souffle chaud dans son cou : un frémissement la traversa. Son cœur battait plus vite et plus fort, avec l’intensité habituelle que lui procuraient ces instants interdits. La porte de la chambre était fermée à clef, mais qu’adviendrait-il si quelqu’un voulait entrer et que le sang coulait contre son cou ? Un frisson d’appréhension, qui s’apparentait vaguement à de l’excitation, lui mordit l’échine. Elle ferma les yeux, dans l’attente du baiser de la Sirène. Ses lèvres brûlantes se posèrent sur sa peau, puis elle sentit la caresse fugace de ses dents. Parfois, la Kælaria faisait preuve de douceur, de patience et peut-être même de tendresse. C’était l’un de ces moments-là. Elle les préférait à ceux où elle la plaquait sauvagement sur un lit ou contre un mur pour la mordre comme une bête. Ses colères saturées de violence l’effrayaient. Ses propres paumes se posèrent sur les épaules de l’adolescente. Elle se sentait fébrile et forte à la fois ; l’incapacité et la puissance voltigeaient ensemble dans des volutes insaisissables. Puis, le froid la saisit. Surprise, elle ouvrit les yeux. La silhouette de l’Ondine avait disparu. « Lana ? » appela-t-elle, les sourcils froncés. S’agissait-il de l’une de ses plaisanteries ? Elle fit la moue. « Ce n’est pas drôle. Rev- » Et personne n’entendit la suite de sa phrase.

Le parfum mortuaire la prit à la gorge. Le sang et le fer se battaient dans ses poumons pour se faire accepter et ne provoquer aucune nausée. Pourtant, son estomac se tordit à la vue des cadavres. Les yeux ronds, affolés, elle scruta chacun des macchabées allongés sur les autels. S’était-elle endormie ? S’agissait-il d’un cauchemar ? Non. La réalité avait ce goût âpre et rude qu’aucun songe n’aurait su reproduire. Alors, un filet amer remplit sa bouche, un haut-le-cœur la secoua, et elle vomit tout son déjeuner. Elle prêta à peine attention à la poigne qui s’enroula autour de ses cheveux pour leur éviter de baigner dans le jus de ses entrailles. Elle toussa. Une main frotta son dos. « Ressaisis-toi. Ça va aller. » La Rehla jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. « Lana ? » Le visage de celle-ci était à la fois pâle et sombre : blême de malaise et marqué par la gravité. Kiara se souvint alors qu’elle avait déjà vu des morts, qu’elle avait déjà tué et que, même si elle ne le lui avait pas avoué, l’expérience avait laissé en elle une plaie indélébile. Les doigts de l’Ondine se nouèrent autour du bras de son amie et elle l’invita à se redresser. « Ce ne sont que des Gælyan. Ils ont eu ce qu’ils méritaient. » Péniblement, la Hautvent acquiesça. Elle n’était pas spécialement d’accord – surtout depuis qu’elle se savait faire partie de ces individus que Lana honnissait – mais préféra ne pas discuter. Elle ne se sentait pas bien du tout.

« On est où ? » - « Je ne sais pas. Mais il y a mon frère et Johannês, là-bas. On devrait aller les voir. » Les iris de Kiara suivirent la direction indiquée par Lana. Les deux garçons, dans leurs tenues de Basphel, semblaient ne pas en mener plus large qu’elles. Le bleu, même, paraissait paniquer. Elle le comprenait, mais comprit à l’expression de son amie qu’elle méprisait l’attitude braillarde de l’Ondin. Son regard glissa vers Adriæn, et sans même qu’elle ne s’en rendît compte, ses joues rougirent. Il avait l’air si calme. Comme elle reportait son attention sur la Kælaria, elle songea que leur gémellité ne laissait aucun doute. Elle aussi paraissait maîtresse d’elle-même. Puis, elle observa chacun des autres protagonistes présents. D’abord, il y avait, étonnamment, beaucoup de monde. Ensuite, plus surprenamment encore, nombreuses étaient les figures connues. Érasme Salvatore, Léto Sùlfr, Neah Katzuta, la fratrie Belegad, dont la sœur était bien occupée avec le Baron Paiberym… Mal à l’aise, la Rehla se détourna des autres. « Oui. Allons-y. » Lana partit devant, et après un dernier regard à son vomi – si choquée qu’elle n’était pas gênée de ne pas le nettoyer –, elle lui emboîta le pas. Trop anxieuse pour se retenir longtemps, elle demanda immédiatement, sans aucune formule de politesse : « Vous aussi, vous êtes arrivés ici… par magie ? » Elle n’osait pas regarder Adriæn, et Læn regardait ailleurs, ce qui instituait, de son avis, une dynamique particulièrement dérangeante. Est-ce qu’ils l’avaient vu vomir ? Le rouge peignit aussitôt ses joues. Elle tira sur la manche de son uniforme.



Message I – 783 mots

Résumé : Lana et Kiara arrivent tout droit de Basphel (elles ont leurs uniformes). Kiara vomit, puis elles rejoignent Adriaen et Laen.


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