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 [Rp dirigé] - Les Portes II

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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 566
◈ YinYanisé(e) le : 20/12/2016
Aliénor Vaughan
Sam 28 Mar 2020, 23:16


Image réalisée par Armando savoia

Les Portes II



Aliénor était assise à son bureau. Elle était censée faire ses devoirs mais son regard était porté vers sa fenêtre. Elle fixait le jardin. Deux de ses sœurs étaient en train de peindre, tranquillement. Ses yeux les regardaient sans les voir. Elle était en train de songer à ce rêve qu’elle avait fait, si… perturbant, et aux mains de Priam sur elle. Elle rougit. « Plaît-il ? » demanda son garde du corps. Il était allongé sur le lit de la Comtesse. Il lisait un livre bien trop complexe pour qu’elle puisse en comprendre le tiers mais la surveillait d’un œil vif de temps à autres. Depuis vingt minutes, elle n’était plus concentrée. Il n’avait jamais vu un cancre pareil. La mère d’Aliénor avait fini par s’habituer à la présence de Lhéasse. Il savait se montrer correct, même si la Magicienne avait bien du mal avec le fait qu’il ne lâche pratiquement jamais sa fille. Il dormait même avec elle ; dans des lits séparés, certes, mais dans la même pièce. En revanche, ce qui lui plaisait – elle essayait de trouver du positif partout – c’est que le Marquis supervisait les devoirs de la jeune femme. Elle avait fait quelques progrès. Parfois, elle l’entendait même la disputer à travers la cloison. Aliénor était devenue plus difficile, plus renfermée. Néanmoins, il semblait que Lhéasse arrivât à la faire parler. Ça lui fendait le cœur mais les temps étaient difficiles. « Hum ? » fit Aliénor en tournant la tête vers lui. « Vous êtes distraite et rougissante. » Elle le regarda. Il l’impressionnait toujours mais elle essayait de se battre. « Et ? » « Et j’en ai marre de distribuer des maladies ici et là. » « Ce qu’il se passe dans ma tête ne vous regarde pas. » Il sourit et le silence s’installa un instant. Il finit par le briser. « J’espère que vous avez profité de votre rêve parce qu’avant que Priam Belegad ne vous embrasse dans la réalité… » Elle se pinça les lèvres. Il l’agaçait mais elle n’allait pas lui répéter qu’il devait se mêler de ses affaires. À chaque fois, il lui rappelait que, justement, c’étaient ses affaires. Ça ne lui faisait pas spécialement plaisir d’avoir à garder de jour comme de nuit une abrutie fantasque et caractérielle.

Alors qu’elle allait lui répondre, un phénomène qu’elle avait déjà vécu auparavant se produisit. Un halo lumineux sortit du plafond et vint se poser sur elle. Le décor changea, passant de sa chambre à une sorte de labyrinthe. Comme elle était précédemment assise et que rien ne maintenait plus ses fesses, elle tomba en arrière dans un petit cri ridicule. Elle se redressa, en frottant sa robe au niveau de son postérieur et se mit à avancer. Elle sourit, malgré la situation, constatant que Lhéasse ne l’avait pas suivi. « Et toc. » fit-elle, heureuse. Certes, elle ne savait pas ce qu’elle allait trouver au détour d’un couloir, mais ce serait sans doute beaucoup plus engageant que son garde du corps ou son époux.

Une faible lueur attira son regard vers une ouverture, plus loin. Alors que toutes les autres portes semblaient condamnées, celle-ci était grande ouverte. Aliénor observa les motifs qui étaient dessinés sur les battants. Elle se rappelait l’avoir déjà vue, autrefois. Elle s’y engagea. De toute façon, elle n’avait nulle part où aller, sinon. Un long couloir apparut. Elle visualisa le sol en parquet, une bonne odeur de bois tout juste ciré lui arrivant même jusque dans les narines. Une femme l’attendait au bout, des lunettes en demi-lune sur le nez, un chignon serré sur le sommet du crâne. « Bonjour. » dit la Comtesse. « Bonjour. Bienvenue. Puis-je avoir votre nom s’il vous plaît ? » « Euh… Pou… Pourquoi ? Et quel est cet endroit ? » « Je ne peux pas vous le dire mais vous le saurez très bientôt. Quant à pourquoi, c’est pour les dossiers. » « Les dossiers ? » « Oui. Donnez-moi simplement votre nom, vous verrez. » « Euh… D’accord. » Elle ne perdait pas grand-chose à essayer. « Aliénor Vaughan. » « Alié… Vau… Vaughan… Vaughan… » La secrétaire était en train de trier des papiers, de chercher son nom, sans doute. Une fois qu’elle eut trouver le dossier, elle le sortit de ses grands tiroirs et le tamponna une fois. Elle inscrivit quelques notes sur un registre qu’elle tamponna également avant de tendre les documents à la Magicienne. « Par là je vous prie. » finit-elle par dire en lui désignant une porte. « Euh… Merci… » souffla la concernée en se dirigeant vers ce qui semblait être une sortie après avoir pris son dû.

Elle se retrouva dans une plaine d’herbe grasse. Plus loin, il y avait un trône, devant lequel se trouvait une table avec plusieurs aliments. Elle s’approcha et lut l’inscription. Elle hésita. Le fait est qu’elle était gourmande. Elle prit un gâteau. Elle le sentit. Tout avait l’air normal. Elle le porta à sa bouche. Il était délicieux.

826 mots

Résumé:


Déroulement


Hey ♫

Alors, c'est partie pour cette Porte II  [Rp dirigé] - Les Portes II  006

Au premier tour, on commence doucement. Votre personnage fait sa vie quand, tout à coup, un halo lumineux l'embarque aux Portes. Ceux qui ont déjà participé aux Portes, le premier volet, reconnaîtront bien évidemment l'endroit. Les autres, c'est la première fois. Il s'agit d'un labyrinthe et, parfois, sur les murs, il y a des Portes. Toutes semblent closes, barrées, verrouillées, sauf une qui est grande ouverte et semble vous appeler. Si vous voulez regarder sur les battants, il y a des livres de contes, des Faes, des dessins merveilleux.

Votre personnage y va (en fait s'il n'y va pas il reste comme un con dans le labyrinthe quoi xD) et arrive dans un grand couloir. Au fond de ce couloir, il y a un bureau avec un individu (qui change d'apparence et de comportement à chaque fois donc vous pouvez le jouer). C'est une sorte de secrétaire. Il lui demande son identité, fouille dans ses dossiers, tamponne ici et là et lui donne un dossier, rempli de feuilles de papier non déchiffrables pour le moment, en le priant de passer par une porte annexe.

Une fois qu'il l'a passée, votre personnage se retrouve dans une prairie. Il y a une sorte de trône et, devant, une petite table avec du thé et des gâteaux. Il y a marqué "Pour ceux qui ont une petite faim ou une petite soif, en m'attendant". Vous pouvez :
A. Choisir de manger un gâteau
B. Choisir de vous servir du thé
C. Prendre les deux
D. Ne rien prendre
Vous devrez marquer votre choix dans votre résumé. Il y aura peut-être des conséquences.

Une fois là, il vous faut attendre. Vous pouvez discuter entre vous si vous voulez.

Au niveau du premier tour :
Étant donné que j'ai écrit 33 rôles, que les inscriptions datent un peu et qu'il y a pas mal d'absents, j'ai décidé de faire comme ça :
> Les 5 premiers jours sont exclusivement réservés à ceux qui se sont inscrits (je donne la liste plus bas) qui, une fois qu'ils ont posté, vont aller poster ICI pour déclarer leur rôle.
> Les 5 derniers jours, plus personne n'a d'exclusivité. Tout le monde peut venir, inscrits ou non inscrits. Pareil, une fois que vous avez posté, vous venez déclarer votre rôle dans le sujet ci-dessus.
Le but, bien sûr, est d'essayer de jouer les 33 rôles ^^

Juste : deux personnages maximum par joueur (j'accepte trois si VRAIMENT vous êtes sûr de votre coup). Si vous avez des DCs secrets je ne vais pas vous courir après mais vaut mieux voir petit plutôt que de ne pas réussir à poster. Étant donné que c'est un rp d'histoires et de liens, ce serait cool qu'on puisse développer les choses =) UN personnage par message.

Je le dis maintenant mais il y aura des artefacts à trouver et des petites quêtes annexes (bon j'ai prévu 50 milliards de trucs encore quoi xD). Au niveau des gains, ce sera différent du précédent RD mais ce sera intéressant quand même ^^ Toujours 10 jours pour poster.

Sur le halo et sur les conséquences : Un halo va donc éclairer votre personnage. Cependant, c'est tout ce dont son entourage et lui-même se souviendront. Il ne se souviendra pas avoir vécu une aventure dans le Monde des Contes AVANT que le conte en question ne sorte. Ce sera un ouvrage mondialement reconnu ^^ Donc en gros : un halo lumineux l'éclaire deux secondes, s'arrête et votre personnage reprend sa vie comme si de rien n'était. Quand on aura fini le RD, le livre de Contes sera publié et, seulement à cet instant, votre personnage se souviendra de ce qu'il a vécu ^^ C'est pour éviter de bousiller vos chronologies ^^

Sur les personnages : Si vous choisissez un homme, votre personnage sera un homme. Idem pour une femme. Le personnage ressemblera toujours plus ou moins à votre personnage initial (il sera reconnaissable quoi pour quelqu'un qui le connaît) SAUF dans le cas de la Bête qui est euh... une bête XD (mais si jamais vous réussissez à obtenir le baiser d'amour, pouf !). Votre personnage assimilera son rôle (dans mon deuxième post, la Fae expliquera) mais après, en fonction de sa force, il pourra avoir des dissonances. Ex : Votre personnage aime un autre personnage qui est son ennemis dans le Conte. Il pourra lutter quoi. Si ça agace la Fae, elle fera un retour en arrière pour vous remettre dans le droit chemin. Si ça l'intéresse, elle vous laissera faire !

Sur Disney : Alors, vous pouvez regarder les films d'animation Disney si vous voulez MAIS j'ai totalement changé les liens et parfois même les personnalités des personnages de base en mixant tous les univers donc ce n'est clairement pas une obligation. Mais voici la liste, au cas où. Je vous ai mis des petites vidéos aussi en-dessous si ça vous aide visuellement mais, comme j'ai dit, le personnage prend le physique du vôtre en grande partie, sauf quand indications précises, donc voilà ^^
- Le bossu de Notre-Dame | Frollo & Quasimodo
> Frollo
> Quasimodo
- La Belle et la Bête | La Belle, la Bête & Gaston
> Gaston
> La Belle et la Bête
- Mulan | Shan Yu, Shang & Mulan
> Shan Yu
> Shang & Mulan
- Blanche Neige | Blanche Neige & La Méchante Reine
> Blanche-Neige
- La Reine des Neiges | Elsa, Anna, Hans & Kristoff
> Hans & Anna
> Elsa
> Kristoff
- Alice aux pays des merveilles | Le Chapelier Fou
> Le Chapelier Fou
- Hercule | Hercule & Hadès
> Hadès
> Hercule
- Aladin | Aladin & Jafar
> Aladin & Jafar
- La petite sirène | Ariel, Eric & Ursula
> Ursula
> Eric et Ariel
- Le Roi Lion | Mufasa & Scar - en Humain
> Scar
> Mufasa
- Cendrillon | Cendrillon & Madame de Trémaire
> Madame de Trémaire & Cendrillon
- Pocahontas | Pocahontas, Ratcliffe & Kocoum
> Ratcliffe
> Pocahontas
> Kocoum - C'est l'indien qui meurt 8D
- La belle au bois dormant | Aurore, Le Prince Charmant & Maléfique
> Aurore et le Prince Charmant
> Maléfique 8D
- La Princesse et la Grenouille | Docteur Facilier
> Docteur Facilier

Règles générales


- Vous devez noter votre nombre de mots en bas de votre message. Celui-ci doit faire au minimum 720 mots.
- Il est souhaitable que vous fassiez un résumé de votre messages, avec vos choix s'il y en a à faire.
- Points importants : Les points de spécialité ne comptent pas. les pouvoirs sont ceux du personnage (donc s'il n'en a pas, le vôtre n'en a pas non plus). J'attends cependant du Fair-Play (si vous avez un doute sur une action, mp le joueur pour savoir s'il est d'accord). La langue de base n'est pas prise en compte. Tout le monde se comprend sans aucune difficulté.

- Vous avez jusqu'au 07 avril 23h59, heure française, pour poster votre message. Comme je l'ai déjà dit, n'attendez pas la dernière minute pour poster parce que ça fera fouillis. Au premier tour ça va, à partir du deuxième vous allez vite déchanter si vous vous y prenez le dernier jour et que tout le monde fait pareil.

Comptes


Les inscrits, seuls à pouvoir poster jusqu'au 2 avril 23h59, sont : Priam - Laëth - Kaahl - Un personnage de Dev - Anwen - Neah - Leleïth - Kitoe - Daé - Asra - Endora - Otobis - Lara - Kjell - Samuel - Gideon - Cahhli - Azaar - Sêth - Bellada - Jil - Jasmin - Esmerald - Adam - Dhavala - Moi

Ensuite, donc à partie du 03 avril, peu importe si les inscrits ont posté ou non, tout le monde est libre de venir dans la limite des rôles disponibles jusqu'au 7 avril 23h59.

Gains


Les gains de base sont ceux des quêtes pour votre nombre de messages. Après, vous allez rapidement vous apercevoir que je vais en distribuer pas mal tout au long de l'aventure donc ça sera avantageux ^o^



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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

~ Eversha ~ Niveau V ~
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◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Dim 29 Mar 2020, 03:41



Une porte empruntée, un échec de plus… L’Eversha loin de chez lui parcourt, bien malgré lui, le vaste monde qui l’entoure. Jadis ambitieux de découvrir le même monde qu’il foule à présent, le jeune homme n’a de pensée que pour la terre qui l’a vu naître. Trop tôt Dhavala a quitté les siens et il lui tarde maintenant de se trouver en terrain familier. Il y a bien trop longtemps que ce chasseur solitaire a ressenti la quiétude d’un repos serein et la nuit à venir n’offrira nulle exception…

Tout a commencé par un halo de lumière, promesse de l’inconnu et de l’aventure d’une vie. Dhavala, alors un jeune homme insouciant, emprunta sans réserve ce portail vers le monde des portes, mais le rêve tourna au cauchemar. D’abord, la première porte mena l’Eversha débordant d’innocence au beau milieu d’une sanglante guerre entre les anges et les démons. Ensuite, à peine remis de cette expérience traumatisante, le jeune homme emprunta une porte qui, espérait-il, le ramènerait chez lui au Rocher au Clair de Lune. Cet espoir ne se réalisa pas.

Chaque porte empruntée transporte le voyageur égaré dans un monde qui n’est pas le sien, pour ensuite repartir via le halo de lumière au monde des portes. De porte en porte, Dhavala découvre à la dure le monde au-delà des frontières de son pays d’origine, oubliant petit à petit jusqu’à sa propre identité. Avec du recul, il est maintenant évident que l’Eversha est la source de la plupart de ses malheurs. Son manque d’éducation, son insouciance et son agressivité engendrèrent bien plus d’ennemis que d’amis.

Maintenant encore, voilà que le chasseur s’apprêtait à passer une nuit sans repos. La nuit de pleine lune était imminente. Où qu’il fût, l’Astre de la Nuit, symbole de Phoebe, allait renforcer le Totem de Dhavala. En temps normal, le voyageur aurait tâché de se cacher au regard de l’astre lunaire, mais en ce soir, il hésitait.

Et si je commençais à faire ce qu’il me plaît, à moi ?

C’est à la dure que Dhavala apprit qu’en terre étrangère, il devait faire preuve de considération et d’un respect inexistant dans les contrées reculées du Rocher au Clair de Lune. Probablement même qu’on vivait ainsi dans les communautés du Rocher. Or, si c’était là un enseignement requis pour que Dhavala retrouve le chemin vers chez lui, la récompense ne s’était toujours pas manifestée.

Depuis quelque temps, c’est la pensée inverse qui s’accaparait de plus en plus de place dans la tête de l’Eversha. Plutôt que de faire de son mieux pour n’être un voyageur de passage et d’une compagnie aussi agréable que possible, peut-être était-il temps de conquérir un territoire qui deviendrait le sien, imitant son grand-père avant lui.

L’histoire funeste du clan Himsaru avait enseigné à Dhavala ce qu’il en coutait lorsqu’un Eversha un peu trop ambitieux s’attaquait à des forces le dépassant, ce qui encore aujourd’hui, servait au chasseur de guide quant à sa conduite. Ce soir, toutefois, il hésitait à suivre la sagesse que lui avait enseignée l’histoire. Il serait si simple pour un Eversha de son expérience de se laisser baigner par les rayons lunaires et de profiter du gigantisme que Phoebe accordera au Totem du tigre de Dhavala.

***

Les heures précédents l’apparition de la pleine lune dans le ciel s’assombrissant avec le déclin du soleil, Dhavala resta immobile dû à son indécision. Il aurait dû faire usage de ce précieux temps de clarté pour monter son camp, passant ainsi une nuit bien plus confortable. Toutefois, l’idée de profiter de la nuit pour chasser, sans égard pour quiconque, comme il le faisait jadis des forêts vierges du Rocher au Clair de Lune, le rongeait.

Deux voix se battaient dans la tête de l’Eversha. L’une se voulait empreinte de bonté et de compassion. L’autre, se portait garante de la soif de sang en et du plaisir personnel. Dans l’indécision, le temps jouait en faveur des sombres désirs du chasseur. Il suffisait du premier rayon de lune pour qu’un tigre géant s’abatte sur la région. À quoi bon faire de son mieux pour gagner l’estime des autres, si ce n’était pour résulter d’adversaires de toute façon ? Pourquoi ne pas mériter cette ire populaire ? La différence se résumait par un estomac satisfait, plutôt que de maigres rations de racines et de plantes.

Dhavala s’apprêtait à se délaisser de toute compassion, quand un halo de lumière, on ne peut plus familier, l’enveloppa. C’était une apparition qui différait des apparitions précédentes. D’habitude, Dhavala devait invoquer ce passage vers le monde des portes. Il ne se manifestait pas tout seul… sauf pour la toute première apparition.

C’était un signe. Peut-être était-ce un signe de Phoebe. Peut-être était-ce une coïncidence. Quoi qu’il en soit, cette fois, le halo lui était apparu directement dessus, alors il n’y avait pas moyen de l’éviter ou de rassembler des affaires. Dhavala se contenta de se laisser transporter par le monde des portes, où il se dirigea machinalement vers la porte ouverte. Après des douzaines de visites, l’emplacement perdait de son charme, si cet endroit vide de vie pouvait même en avoir. Seule intéressait vraiment la destination pour le jeune homme incertain de ses propres désirs.

***

C’est en parcourant un couloir que Dhavala commença à se demander où il était. D’habitude, emprunter une porte menait à un monde extérieur. Pourquoi donc était-il toujours à l’intérieur ? La question ne trouva pas de réponse, si ce n’est qu’au bout du couloir, il y avait une structure en bois, derrière laquelle se trouvait une femme d’un âge visiblement avancé.

À la fois incertain de la marche à suivre et indifférent par ce développement, l’Eversha s’arrêta devant la structure de bois, qui comptait sur sa surface diverses feuilles de papier couvertes d’encre. Ce n’était pas la première rencontre entre Dhavala et du papier, mais il avait rarement vu autant de ce matériel concentré sur une si petite surface.


- Nom.
- Dhavala Himsaru.

L’échange de quelques secondes dévoila l’intérêt que se portaient les deux individus présents envers l’un et l’autre. Dhavala n’était pas particulièrement bavard en général, mais encore moins en l’instant présent où il était plus amorphe qu’à l’habitude. C’était peut-être la fatigue, ou l’indécision liée au fait que sa vie n’avait aucun sens. Quoi qu’il en soit, l’Eversha se retrouva avec un dossier rempli de feuilles de papier en main et une invitation à prendre une porte de plus.

La transition entre la porte annexe et la prairie fut beaucoup plus familière pour Dhavala que la précédente transition entre la porte et le long couloir. Le jeune homme était même un peu soulagé de ce développement qu’il jugeait bien plus normal quand il empruntait une porte magique. L’intérêt du chasseur se raviva rapidement lorsqu’il aperçut le thé et les gâteaux. Sans plus d’hésitation, il se servit d’une tasse de thé et d’un gâteau, ne remarquant que par la suite l’annotation permettant ce geste.

Cette fois, l’attention de Dhavala était réellement ouverte au monde qui l’entourait. Jamais encore une porte ne lui avait encore donné à boire et à manger. Il se retrouva ainsi de bien meilleure humeur. Il ajusta ses vêtements de coton pour mieux paraître et attacha ses longs cheveux pour bien dévoiler son visage. L’Eversha pensait toujours à s’abandonner à ses pulsions sanguinaires, mais quiconque le nourrissait avait droit à sa reconnaissance et à son respect, tout particulièrement quand il était question de gâteau.

Résumé:

1237 mots
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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

~ Magicien ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 913
◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Dim 29 Mar 2020, 08:06


Image de Rodrigo_Alexandrino_ICO #
La porte des Contes

Les petits-enfants de la chaumière Ward étaient tous confortablement installés dans le salon, de grands sourires attachés à leurs visages poupons. Certains étaient assis dans le vieux canapé, pèle-mêle avec leurs cousins ; d'autres avaient préféré s'installer dans un fauteuil individuel ou bien à même le sol, sur des coussins ou des couvertures. Orlane faisait partie de ce dernier groupe. Queena était naturellement venue se lover sur ses genoux, recevant ainsi des caresses tendres qui la faisaient doucement ronronner. Quelques autres prétendants aux caresses étaient allés trouver les petits maîtres – on retrouvait les habituels Rose, Lavande, Tulipe et Cactus. Sur la table basse, des tasses remplies de chocolat chaud fumantes et des assiettes remplies de biscuits que les enfants Ward avaient préparés le matin même, sous la surveillance de leur grand-mère. Cette dernière, debout au milieu du salon, était d'ailleurs le centre de l'attention. Elle était en train de raconter une histoire tout à fait captivante, l'une des épopées de la célèbre Odette l'égarée. Non. C'était sous-estimer son investissement que de dire qu'elle se contentait de raconter cette histoire. Elle faisait bien plus que cela : elle vivait cette épopée, rentrant totalement dans le personnage de conte qu'elle incarnait. Tandis qu'elle contait d'une voix tour à tour basse et mystérieuse, rapide et vive, enthousiaste et forte, la magicienne usait de son corps pour illustrer ses propos, mimant les scènes avec passion. « "Je vous en conjure, ma bonne Marraine la Fae : aidez-moi à retrouver le pauvre prince qui s'est fait capturer en voulant venir à ma rescousse !" demanda alors cette bonne Odette. » récita la magicienne avant de faire un pas de côté tout en se tournant du côté opposé : elle venait de changer de rôle et incarnait désormais la puissante Fae. « "Bien mais dans ce cas, tu devraaas – » Avant qu'elle n'eut terminé sa phrase, un halo lumineux, qui ne lui était pas inconnu, était tombé sur elle, la nimbant d'une aura dorée avant de se faire happer dans le néant. Pendant quelques secondes, les enfants restèrent calme, pensant à un tour de magie de leur aïeule. « Elle est passée où mamie ? » demanda finalement le petit Gontran, qui commençait à trouver le temps un peu trop long à son gout. « Je sais pas, je vais aller prévenir Papi. » déclara Orlane et se levant.

Bellada Ward, de son côté, réapparut dans un étrange labyrinthe. L'endroit était, tout comme le faisceau qui l'avait mené jusque là, familier. Cette fois-ci néanmoins, pas de statue bizarre et qui s'exprime d'une voix d'outre-tombe, ni de choix à faire ! L'une des gigantesques portes était déjà grande ouverte, déversant une lumière rassurante. Sans hésiter un instant, la conteuse la franchit, observant au passage les dessins gravés dans la pierre : des livres, des Fae et d'autres illustrations merveilleuses avaient remplacé les anges et les démons. La vieille Magicienne avança à travers le long couloir, d'un petit pas pressé qui faisait résonner ses talonnettes sur le parquet ciré. Puisqu'elle n'avait qu'un chemin tracé, elle le suivit sans tergiverser jusqu'au comptoir où un homme s'afférait à classer des documents. « En retard, toujours en retard, tant de travail et si peu de temps ! Je ne pourrai jamais m'y rendre à temps ! » marmonnait-il tout en tournant sur lui-même, une feuille entre les mains. « Je dois ranger, classer, trier avant de prendre le thé ! Je dois – AH ! Vous ici ! » s'écria-t-il, se rendant enfin compte de la présence de sa petite invité. « Bonjour. » le salua-t-elle avec un sourire bienveillant. « Bonjour ! Bonsoir ! Coucou ?! » Il s'était exprimé en hurlant, comme s'il craignait que la grand-mère ne puisse point l'entendre. Celle-ci plaça ses mains sur ses oreilles en fronçant les sourcils. « J'ai peut-être des lunettes mais pas encore de cornet, mon brave. Mon ouïe se porte bien mieux que ma vue, pas besoin de crier. » expliqua-t-elle patiemment en retrouvant son air chaleureux. Cela n'eut aucun effet cependant. « Un nom ! Votre nom ? Je suis extrêmement pressé, j'ai besoin de votre nom pour mes papiers. » Quel drôle de personnage, pensa la vieille dame. « Je suis Bellada Ward. » « Ward ! Une Ward. Tout plein de Ward. Presque autant que des Vaughan. Tiens, une Ward - deux Ward - trois Ward ! Ca pousse comme des champignons, ces petits-là. AHA ! BELLADA WARD ! » Le secrétaire s'était mis à farfouiller au travers de son bazar et s'était remis à crier en brandissant un épais dossier qu'il tendit à la concernée après l'avoir tamponné et griffonné. « Le thé est par là-bas ! VITE ! Les papiers, je suis pressé ! » Bellada fronça les sourcils. On avait pas idée de congédier quelqu'un de cette façon ! Sans rien ajouter, la Magicienne emprunta néanmoins la porte qui déboucha sur une prairie verdoyante, glissant un coup d’œil au contenu de la pochette : les feuilles laissaient deviner une écriture incompréhensible, des mots sans queue ni tête. Ce secrétaire était fou, visiblement. Comme l'avait dit l'homme, une table recouverte de tasses et de théières ainsi que de gourmandises l'attendait, juste devant un trône. Glissant le dossier sous son bras après avoir lu l'inscriptions, la grand-mère s'empara d'une tasse et de la théière contenant le thé à la rose, et se versa un peu du liquide fumant. Elle en sentit l’arôme avant d'en boire une gorgée. Sa gourmandise, presque aussi connue que son amour pour les potins, eut raison d'elle : elle ne résista pas à la tentation et se servit une assiette de gâteaux avant d'aller rejoindre l'une des deux personnes déjà présentes. Cette jeune fille – dont tous les magiciens connaissaient désormais l'identité – avait sans doute beaucoup de chose à lui raconter ! Bellada en frémissait déjà d'avance. « Bonjour, mademoiselle Vaughan. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi ? Je m'appelle Bellada Ward. Vous connaissez mon petit-fils, il me semble. » En fait, elle en était certaine. « Vous êtes seule ? Pas accompagnée de ce grossier personnage qui vous sert de garde du corps ? Je l'ai aperçu, une fois. Ma pauvre enfant. Ça ne doit pas être facile tous les jours... Bien joué, de vous en être débarrassée ! Tenez. » félicita avec complicité madame Ward, glissant un gâteau supplémentaire entre les mains de la demoiselle, lui adressant un clin d’œil et un sourire.

Post I:


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Avatar de noël : LINOK_SPB
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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3806
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Dim 29 Mar 2020, 09:25



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



Le soleil qui chatouillait ses narines le tira du sommeil. Dans un grognement animal, Priam se retourna et rabattit la couette sur son visage. Malgré ses efforts, sa torpeur se dissipa peu à peu. Une impression étrange le parcourut. Bouche empâtée, gorge sèche, estomac lourd. Il se figea. Les réminiscences de son rêve lui revinrent. En fait, il était d’une étrange clarté. Il se rappelait parfaitement du contact des cuisses d’Aliénor contre ses paumes et de ses lèvres sur les siennes. De tout le reste, aussi. Leurs mains nouées sur la sphère blanchâtre et le flot mémoriel qui les avaient engloutis comme un raz-de-marée. Il fronça les sourcils, une drôle de sensation dans la poitrine. Ce n’était qu’un songe. Juste les fantaisies d’un esprit endormi. Mais c’était ce genre de songe qui vous laisse pantois tant il paraît réaliste. « Hum. » Le fils de Réprouvés jeta les couvertures par-dessus lui et se leva. Il se gratta la mâchoire, puis les fesses. Peut-être devrait-il arrêter de boire un peu de bière chaque soir ? Il avait toujours été sensible à l’alcool. Et si c’était ce qui le faisait délirer durant la nuit ? Ce serait étrange, mais après tout, pourquoi pas ? Il n’était pas médecin, et il avait pu constater que le monde chérissait bien des bizarreries. Nu, l’Ailé attrapa un peignoir qu’il jeta nonchalamment sur ses épaules – plus pour se prémunir contre le froid que par souci de pudeur – et sortit de sa chambre. Il débuta sa matinée comme il les débutait toutes : par le petit-déjeuner. Une fois habillé, il se rendit aux écuries pour s’occuper de ses bêtes. Ce qui avait été exceptionnel mais qui pourrait devenir une habitude se produisit à nouveau : un halo doré apparut et le happa.

Une poignée de grains à la main, Priam se retrouva au milieu d’un dédale familier. Il fit une moue, claqua sa langue contre son palais puis exhala doucement. Il lâcha les céréales, qui se répandirent sur le sol dans un doux crépitement. Encore. Qu’est-ce que ce serait, cette fois-ci ? Une guerre entre les Réprouvés et les Sorciers ? Les Lyrienns et les Magiciens ? Les Puff-Puff Gueurles et l’une de ces équipes d’Alyos au nom tordu ? Il n’en avait aucune idée. Toutefois, il paraissait évident qu’il n’aurait d’autre choix que de participer à l’aventure qui se dessinait. Il y aurait peut-être une porte rouge, comme la dernière fois. Néanmoins, la curiosité le piquait assez pour qu’il n’eût pas envie de rebrousser chemin aussitôt. Il lui fallait emprunter une Porte. Ce qui tombait bien, c’est qu’une seule d’entre elles était ouverte, quand toutes les autres, fermées, protégeaient avidement leurs secrets. L’Aile Blanche se dirigea vers la plus accueillante. Avant d’entrer, il prit le temps de regarder les motifs qui la décoraient. Des livres, des arabesques fantasques, de petites créatures ailées – il reconnut des Faes.

Le couloir était long, mais sa traversée lui parut rapide. Parvenu au fond, il se trouva face à un petit homme en queue de pie bleu tendre. Un grand nez rougi par ce qu’il supposa être les effluves de l’alcool et de broussailleux sourcils noirs lui conféraient un air à la fois sérieux et comique, rehaussé par les deux mèches qui trônaient de façon inattendue sur son crâne. « Bonjouuur Sire ! » entonna-t-il d’une voix forte et enthousiaste. Priam haussa les sourcils. « Rapport du matin ! » - « Euh… » - « Nom et prénom, s’il vous plaît ! » - « Priam Belegad. » répondit l’intéressé sans réfléchir. « Oh, oui, oui oui. » Les yeux plissés et hissé sur la pointe des pieds, il sembla chercher quelque chose derrière le jeune homme. Comme il ne voyait rien, il finit par monter sur le bureau d’un bond agile. « Je ne vois pas votre sœur. » - « Laëth ? » - « Quelque chose comme ça, oui. Elle est pourtant dans mes dossiers. Vous l’avez jetée du haut d’une falaise ? » Il posa ses iris acérés sur l’Ange. « Non ? Non. Non, je ne fais pas ça. » Ce n’était pas l’envie qui lui en manquait, parfois, mais il parvenait encore à se retenir. « Bon, j’imagine qu’elle arrivera. Pas très à zèbre sur les règles, hein ? » bougonna-t-il en descendant de son promontoire. Il tamponna des papiers et griffonna quelques mots dessus, puis tendit un dossier au brun. « Voilà ! Vous pouvez continuer par là-bas. Prends garde, lion, ne te trompe pas de voie ! » - « Euh… merci. » Sans poser plus de questions, Priam attrapa les feuilles – illisibles pour lui – et prit la direction indiquée.

Une vaste prairie s’ouvrit à sa vue. Ébloui, il cligna des yeux, jusqu’à mieux discerner les ombres. Trois silhouettes s’y tenaient déjà, dont une qu’il reconnut immédiatement. Elle lui rappela son rêve, si bien qu’il demeura immobile quelques instants de plus. Bellada, qu’il avait déjà vue la fois précédente, lui faisait la conversation. Un autre homme, aux longs cheveux bruns et aux yeux clairs, se sustentait de la collation laissée sur une table près d’un énorme fauteuil – qui se rapprochait drôlement d’un trône, en fait. Le Belegad fronça le nez, puis finit par s’avancer, sans trop savoir comment aborder la situation. Non, c’était idiot. C’était juste un rêve. La dernière fois qu’il avait vu Aliénor, c’était au bal des Douze Cycles Lunaires, en compagnie de Lord Salvatore. Un frisson de dégoût lui griffa l’échine et, arrivé tout près, il attrapa compulsivement un gâteau pour se calmer.



Message I – 924 mots

Résumé : Priam est téléporté alors qu'il s'occupe de ses animaux. Il va rapidement vers la porte ouverte et décline son identité au secrétaire. Ensuite, il rejoint la prairie. Il reconnaît Aliénor et Bellada, mais pas Dhavala. Il est un peu perturbé par le rêve qu'il a fait à propos d'Aliénor et donc n'interagit avec personne. Il attrape un gâteau et le mange.
Choix A




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Dim 29 Mar 2020, 10:50

Spécialités :
- Agilité :  30
- Force :  31
- Charisme :  23
- Intelligence : 32
- Magie : 40



Physique : Anwen est une jeune femme qui mesure dans les un mètre soixante- dix et doit peser dans les soixante kilogrammes. Son corps est svelte, avec des formes généreuses, mais qu'elle cache sous une grande cape noire en fourrure. Elle n'aime pas réellement montrer son corps aux autres. Elle possède des muscles assez fermes pour tenir une arme entre ses mains. Ses cheveux sont de couleurs marrons, coupés court. Elle aime les avoir court pour que cela ne lui dérange pas pendant les combats. Cela lui donne un visage plus mature, de même. Ses yeux  sont de couleur marrons très clair. Sa peau est un peu halée, mais elle garde la couleur blanche alors qu'elle était esprit élémentaire de la glace. Dans son dos, elle possède des blessures de guerre. Enfin, elle ne vieillera jamais puisqu'elle a acquis l'éternité depuis qu'elle a vingt-trois ans. Donc, elle restera à cet âge jusqu'à la fin de sa vie.


Pouvoirs :
- Esprit du Totem - Aigle Royal
- Règne Animal
- Colère des Anciens
- Contrôle de la Glace
- Télékinésie
- Autres voir la fiche

Armes:
- Sabre normal
- Arc de la foudre
- Estoc Trempée
- Marteau de Guerre



"Anwen, tu vas bien ?" La vieille guérisseuse du village était en train de me parler. Mais j'étais perdue dans mes pensées depuis que cet étrange halo lumineux m'avait emmené dans un autre monde. leur langue était différente, leur us et coutumes ainsi que leur force. Mais ces peuples étaient si différents des nôtres : leur langue était différente, leur us et coutumes ainsi que leur force. Mais l'histoire était semblable à ceux de nos Anges et de nos démons. Une guerre était présente dans ce monde, mais il n'y avait pas que cela... Je n'étais pas entrée dans leur guerre, mais j'étais partie à la recherche d'un masque, dont je n'avais point trouvé. De plus, je m'étais intéressée à l'Histoire de leur peuple, et leur histoire était vraiment compliquée. Cependant, cela me perturbait de savoir qu'il y avait d'autres mondes que le nôtre et d'autres peuples. Kalya n'arrêtait pas de faire revenir dans la réalité, afin que je soigne les chasseurs. Mon esprit essayait de me faire comprendre que quelque chose clochait maintenant. Pendant des jours, j'avais l'impression que ma vie et les scènes du quotidien me jouaient des tours.

"Bon, jeune fille, si tu n'es pas capable de soigner et d'être concentré quelques heures, je t'envoie chercher des herbes dans les montagnes. L'air frais te fera peut-être du bien." Je me levais sans rien dire, et sans la regarder dans les yeux. Je sortis de la grande tente de soin, avec un panier en osier. Je pris mon épée, l'Estoc Trempée en cas de problèmes avec d'autres meutes dans le coin. Depuis que Neeha avait terminé son cycle, beaucoup de meutes avaient disparu, car ils s'étaient entre-tués pour avoir des ressources alimentaires. Ce fut une période vraiment rude... Même le village avait eu des difficultés pour retrouver du gibier... Il fallait attendre quelques semaines avant de revoir des sangliers, cerfs et autres animaux. Je pris la direction de la montagne brune pour y trouver des herbes spécifiques. Nous étions en manque, il fallait bien réapprovisionner les étagères et nos réserves. Nous avions tout épuisé pendant le rude hiver dans le rocher au Clair de Lune. Je marchais pendant quelques heures, avant d'être arrivée au pied de la montagne. Il restait encore quelques plaques de neiges solides, mais la vie reprenait doucement. Soudain, sans prévenir, un nouveau halo de lumière m'engloba et je ne pus m'empêcher de dire : "Non, pas encore !"

En quelques secondes, j'étais de nouveau dans un nouvel endroit... Non. Je m'en souvenais, s'il s'agissait du labyrinthe avec toutes ces portes avec des sigles différents. J'étais de retour dans ce monde inconnu. Je me rappelais que nous avions passé une première porte et nous avait rendu dans un endroit incroyable et nouveau. Mais s'il y avait un nouveau halo de lumière, cela voulait dire qu'il y aurait une nouvelle porte à franchir. Je lâchais mon panier en osier au beau milieu de cette grande pièce. Je regardais autour de moi et je vis une porte grande ouverte, comme cette dernière me disait que je devais venir vers elle. Autour de la porte, je vis des livres, des contes. Qu'est que cela voulait dire ? Je ne pus me retenir d'y aller et de la franchir pour y découvrir encore un nouveau monde, sans doute.

Puis, un long couloir blanc m'y attendait. Je marchais quelques minutes à une foulée correcte et sans pression. Et, je vis apparaître un homme avec une drôle de machine ainsi qu'avec des vêtements suspects... Qui était-ce ? " Bonjour, vous êtes ..." - "Nom et prénom" - "Euh, Anwen Worthington". - "Anwen... Anwen... Ah ! J'ai trouvé votre dossier ?" - " Dossier ?" L'homme ne me répondit pas à mes interrogations. Il tamponna une feuille, voire plusieurs, avant de me tendre ce dossier et de prendre cette porte annexe. Je suivis ces conseils et je pris cette porte avec mon dossier sous le bras. Mais c'était quoi ces conneries encore ? De l'autre côté de la porte, je découvris une petite prairie sympathique. Il faisait beau temps et chaud. Au milieu, je vis un trône avec une petite table devant elle. Je regardais à gauche et à droite pour savoir ce qu'il allait se passer encore une fois. Je m'avançais vers la petite table et je vis des gâteaux appétissants et du thé. Qui pouvait résister à tout cela ? Cependant, je n'avais pas réellement faim... Je pris une tassé de thé chaud que je dégustais avec plaisir. Une fois prise, je remarquais qu'il y avait déjà d'autres personnes en ces lieux.

Au loin, je vis une surprise : "Dhavala !!!" Je m'accourais vers cet homme qui avait bien changé depuis la dernière fois. J'étais agréablement surprise de le revoir dans cet endroit. Tiens ! Cela voulait dire que toutes les anciennes personnes allaient revenir ? Hum, intéressant ! "Comment vas-tu depuis ? J'ai l'impression que cela fait une éternité !" Je lui souris chaleureusement, avant de regarder les autres personnes présentes. Soudain, mon coeur se pinça fortement. "Argh ! " Je vis une vieille dame. Voyez-vous, c'était le genre de personne que vous n'oubliez jamais dans une grande vie. Bellada Ward. Punaise ! Je fis semblant de ne pas la voir, mais cette dernière semblait bien m'avoir reconnue. C'était bien ma veine ! La vieille dame me fit les gros yeux pendant quelques minutes avant de se retourner. Ma foi, je sentais que nous allions avoir une grosse discussion prochainement.

Résumé:
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Dim 29 Mar 2020, 12:27



Les deux scientifiques me suivaient. Ils ne pouvaient déceler l’état de ma jambe. J’usais d’illusions. Il était hors de question que qui que ce fût puisse remarquer la moindre faiblesse chez Elias. Je devais être minutieux. Nous arrivâmes dans une pièce insonorisée par magie. Valera Morguis possédait ce climat froid et détestable qui me mettait dans une humeur exécrable. Je n’avais pas besoin de forcer. Le mal en moi ne demandait qu’à s’exprimer et la moindre contrariété était sujette à utilisation funeste. Heureusement, ce qu’ils avaient à m’annoncer n’était que des bonnes nouvelles. Nous nous assîmes. « Nous aurons très bientôt finalisé le projet. Les navires sont prêts depuis deux jours. Nous faisons les derniers tests de solidité. » « Les runes sont en place également. Nous avons fait plusieurs tests à grande échelle en prenant plusieurs esclaves en cobayes. Nous en avons perdu quelques-uns lors de la première utilisation, soit parce qu’ils se sont désintégrés lors de la téléportation, soit parce que la localisation d’arrivée a été mal calculée. » « Les avez-vous retrouvés ? » « Certains seulement. » Le silence s’installa, légèrement pesant. La femme du duo avait un enfant de trois ans et, depuis qu’elle travaillait pour moi, avait peur de faire un faux pas. Elle mettait un cœur désespéré à l’ouvrage, exécutant le moindre de mes ordres de jour comme de nuit. Beaucoup de bruits couraient sur moi, et celui concernant ma pédophilie avait de quoi inquiéter tous les parents de l’endroit. Plusieurs jeunes adultes avaient, en plus de cela, été mutilés sous mes ordres récemment et, ce, jusqu’à ce que j’obtienne assez de preuve pour condamner la femme du Talleb pour avoir fomenté l’explosion des laboratoires dans l’unique objectif de m’assassiner. Pour le moment, je restais silencieux. Tous savaient que les tortures avaient pris fin mais personne ne se doutait des éléments en ma possession. Le fait que je revêtisse à présent un anneau sigillaire contribuait aussi à distiller la peur. Ceux qui avaient quelque chose à se reprocher commençaient à trembler. Et si j’étais devenu le Kamtiel ? Ils avaient raison d’être horrifiés. « Parfait. » finis-je par déclarer. La jeune femme se détendit légèrement. Je souris d’une façon entendue. Oui, je savais qu’elle était inquiète de ce qu’il pourrait arriver à son enfant. Non, pour l’instant, je ne lui ferais rien, mais qu’elle se méfie, car cela pourrait arriver. Elle se tendit de nouveau. Bien.

Alors que j’allais continuer, un halo apparut, éclairant la pièce, bien trop sombre à mon goût. Je n’eus néanmoins pas le temps de profiter de son bienfait, appelé dans ce qui me sembla être une nouvelle mission. La lumière était reconnaissable, par sa forme, par cette manie rageante d’apparaître au mauvais moment. Je me retrouvai aux Portes. Debout, mes yeux scrutèrent les environs. Je n’avais plus l’apparence d’Elias. Je l’avais senti facilement. Mon corps était moins haut et prenait plus de place. Passer d’un physique grand et rachitique à un physique plus petit et musculeux ne passait jamais inaperçu. Je serrai les dents, conscient que ma soudaine disparition auprès des deux scientifiques poserait des questions. Une once de rage monta en moi, que j’enfermai aussitôt, comme beaucoup d’éléments ces derniers temps, auxquels je n’avais pas envie de penser. Certains morceaux de mon existence dépassaient toute logique. Je n’étais pas assez fou pour penser que le rêve que j’avais fait en compagnie de Devaraj fût l’unique production de mon esprit. Je préférais donc refouler, le temps de prendre la décision de contacter des Chamans afin qu’ils me guident jusqu’à Awaku No Hi.

Je cherchai quelques minutes une alternative. La téléportation ne fonctionnait pas. La porte rouge était non repérable, malgré mes nombreux essais pour la dénicher. Une unique porte était ouverte, mystérieuse et séduisante. Je soupirai, maudissant intérieurement l’Æther, parce que je ne voyais personne d’autre de susceptible de me contraindre avec tant d’efficacité, qui avait décidé de me faire subir ses caprices. Je me dirigeai vers celle-ci, entrai dans un couloir et ne tardai pas à me retrouver face à une enfant. « Bonjour Monsieur ! Est-ce que je peux avoir ton nom ? » Je réfléchis. « Ton vrai nom. » précisa-t-elle, comme si elle avait deviné que je m’apprêtais à en inventer un. « Dis voir. » lui dis-je d’une voix douce. « Est-ce que tu ne saurais pas, par hasard, comment est-ce que je peux rentrer chez moi ? » Elle fit un signe négatif de la tête. « Moi, je veux juste ton nom. Après, tu iras par là et une madame viendra t’expliquer ! » « Ârès Taiji. » dis-je, soupirant de nouveau. Parfois, j’envisageais sérieusement de devenir un Æther, moi-aussi, simplement pour me venger des aventures inutiles et chronophages que ces derniers me faisaient vivre. J’avais une Terre à annexer, des Démons à tuer et des Anges à esclavager. Avais-je réellement l’air d’un homme désireux de se lancer dans je ne savais quelle quête ? Bien sûr que non. Alors pourquoi ? Hum ? « C’est bon, j’ai trouvé ton dossier ! Tu vas voir, tu vas bien t’amuser ! Je suis sûre que tu aimes les jeux de rôles ! » Comme je ne disais rien, elle reprit, sous forme de questions. « Tu aimes ça, toi, les jeux de rôles ? » Je souris. Je ne savais pas si j’aimais ça mais j’étais devenu efficace, oui. « Ça dépend lesquels. » « J’espère que celui-là te plaira ! Allez, c’est par là ! »

Je pris l'incompréhensible dossier qu’elle me tendit et me dirigeai vers un paysage plus verdoyant. Mes yeux tombèrent sur Aliénor Vaughan, sans son garde du corps. Intéressant. Mon sourire s’étira lorsque je reconnus la silhouette d’un homme que je n’avais jamais rencontré mais dont certains parlaient beaucoup ces derniers temps. Les Élus d’Hel’dra ne passaient pas inaperçus même si ce n’était pas pour cette raison que je m’étais renseigné sur lui, ses habitudes, son physique ou même le timbre de sa voix. Les détails étaient importants. Il était le frère de Laëth, après tout. Comme j’étais méconnaissable, je m’approchai de lui, attrapant une tasse pour me servir du thé. À l’observer, il semblait porter son attention sur la femme de Lord. Eh bien. Il fallait qu’il fasse attention. Ceux qui la regardaient plus de vingt secondes risquaient bien plus qu’une simple angine, ces derniers temps. Je me demandai comment l’Ange réagirait si son frère mourrait dans d’atroces souffrances juste pour avoir observé une femme qui ne lui appartenait pas. Je fixai la boisson chaude et huma son parfum, sans la boire. J’allais attendre que d’autres la testent. Je doutais que nous fussions ici pour un assassinat de masse mais le fait que je n’en fusse pas certain devait guider tous mes actes. « Vous savez qu’elle est mariée, n’est-ce pas ? » demandai-je alors.

1140 mots

Elias est en train de vérifier que tout est bien en place pour procéder à l'annexion de la Terre Blanche lorsque le halo vient le chercher. Son apparence sans magie se substitue à celle du Sorcier. Personne ne peut donc le reconnaître, sauf Adam, Laëth, Devaraj, Oriane, Daé et Stan j'imagine. Il passe l'étape de l'enfant et arrive dans la plaine. Il se sert un thé qu'il ne boit pas pour le moment. Il parle à Priam. Choix B.
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Dim 29 Mar 2020, 13:57



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Les Portes II

En groupe



« Laëth, à toi ! » Avec un sourire malicieux, l’Ailée s’avança et frappa le sol du pied en effectuant un ample battement d’ailes pour se donner de l’élan. Propulsée dans les airs, elle rabattit son plumage dans son sillage, jusqu’à le redéployer pour fournir une nouvelle poussée à son ascension. Le vent produit par sa course sifflait à ses oreilles et jouait dans ses quelques mèches de cheveux libres. Une dizaine de membres des expéditions s’étaient rejoints afin de jouer au Loraciēon. Une petite tribune de juges s’était constituée : chacun observait les candidats, assis sur un gros rocher qui fendait la terre. Le but de ce sport était de s’élancer le plus haut possible à l’aide de deux mouvements d’ailes seulement, puis d’effectuer le maximum de figures en un temps imparti : celui de la chute. Il requérait autant de force que d’agilité. Tout ne devait pas se manifester dans la puissance : la souplesse et l’équilibre restaient des maîtres incontestés de cette discipline. Cela n’avait rien d’évident et les plus émérites avaient souvent passé de nombreuses heures à s’entraîner. La jeune femme s’y adonnait parfois depuis le début des explorations, durant son temps libre. Elle n’avait rien d’une experte, mais elle espérait bien battre son record précédent. Cependant, comme un invité indésirable, un halo lumineux fit irruption, perçant le ciel. Il l’enveloppa. Elle disparut.

Filant toujours comme une flèche vers les nuages, Laëth constata avec horreur qu’ils avaient cédé la place à un épais plafond noir. Que…? Dans un petit cri paniqué, elle se roula en boule et étendit ses ailes pour freiner brutalement sa course. La chance semblait de son côté : elle ralentit suffisamment pour toucher le haut de la salle avec douceur et légèreté. Tandis qu’elle redescendait lentement, elle rouvrit un œil et constata qu’elle était en un seul morceau. Le danger était passé. Soulagée, elle détendit son corps et vint se poser avec délicatesse sur le sol. Elle ébroua ses ailes et, comme elle replaçait quelques cheveux bruns et resserrait sa tresse, observa les alentours. Aussitôt, elle reconnut les lieux. De hautes portes encastrées dans les murs du dédale surplombaient le tout. Aucune ne semblait donner accès à ce qu’elle recelait, hormis une. L’Ange se mordit la lèvre. Elle se rappelait parfaitement de sa dernière escapade en ces lieux. Encore un conflit à résoudre ? Quoiqu’elle s’en sentît plus capable que la fois dernière, elle grogna intérieurement. Elle espérait que, comme lors de sa disparition précédente, le temps ne filerait pas. Car il n’était pas question de faire demi-tour. Comme son frère, elle songeait que seule sa participation la ferait partir de cet endroit. Sans perdre plus de temps, elle emprunta donc le couloir, les ailes rétractées.

« Mademoiselle ! Psst, par ici ! » La jeune femme tourna la tête à droite, puis à gauche, jusqu’à ce que quelque chose ne bondît devant elle. Elle recula prestement. « Ah ! Vous m’avez fait peur ! » - « Pardonnez-moi. » Un homme haut et fin, habillé d’un costume or et crème qui évoquait la mode magicienne, lui faisait face. Une flammèche s’était substituée à sa chevelure. Laëth loucha un peu dessus, curieuse, puis reporta son attention sur l’étranger. « Ma chère mademoiselle, puis-je avoir votre prénom ? » Il s’exprimait avec un accent mélodique et employait les mots d’une langue inconnue. « Je… » De toute évidence, il fallait jouer le jeu. « Laëth. » - « Et votre nom, s’il vous plaît ? » - « Belegad. » - « Ah, c’est vous, enfin ! Je vous attendais, tout à l’heure. » Il lui servit un sourire énigmatique qui lui fit hausser les sourcils, puis attrapa sur son bureau des papiers. « Vous m’attendiez ? » Sans répondre, il les tamponna avant d’en donner une partie à l’Ailée. « Merci. » - « Je vous en prie. La suite, c’est par là. Une personne vous attend. Ou peut-être un peu plus. » Avec un jeu de sourcils digne des plus grands tombeurs, il lui indiqua une autre porte. Avec une grimace dubitative, la brune décida de ne pas poser plus de questions. Elle plaça le dossier contre sa poitrine et s’en alla. Elle essayait de lire ce qui était écrit lorsqu’elle passa l’entrée suivante, et déboucha sur une prairie ensoleillée.

Comme elle redressait la tête, elle distingua un groupe de six personnes et s’en approcha. Soudain, pendant une seconde, elle envisagea de s’arrêter et de disparaître. Son cœur s’emballa à une vitesse folle et le sang bouillit si bien à ses tempes qu’elle l’entendit gronder dans ses tympans. Une sensation incaractérisable lui serra les tripes. Elle aurait bien sauté dans les bras de chacun des deux hommes qu’elle fixait, cependant, les voir au même endroit, ensemble, à se parler, annihilait tous ses élans d’amour. A ses yeux, il était évident qu’ils allaient se rencontrer un jour. Elle aurait simplement apprécié pouvoir organiser cela ou au moins y être préparée. Avoir le temps d’aplanir les choses avec Priam, au moins. Tandis qu’elle continuait à avancer, ses pensées fusaient. Que se disaient-ils ? Kaahl n’évoluait pas sous son apparence coutumière. Il n’avait certainement pas dit à son frère qui il était. Non. C’eût été incompréhensible, et surtout, risqué. Et idiot, compte tenu de ce que son aîné devait encore penser de sa personne. Pourquoi lui parler, alors ? Les ongles de sa main droite s’enchâssèrent entre ses côtes tandis que sa paume gauche se crispait autour du dossier. A mesure qu’elle observait la scène, son malaise augmentait. Mobilisant toute ses capacités magiques, elle réfréna l’anxiété et l’étonnement qui la tenaillaient et déversa une vague de joie sur sa personne. « Priam ! » Un large sourire s’épanouit sur ses traits et elle sauta au cou de son frère. Elle n’était pas supposée connaître Kaahl, pas sous cette forme, et avait fait le serment de ne pas trahir son secret. Elle le protégerait donc. Tandis qu’elle serrait son aîné contre elle, elle lui décocha une œillade appuyée par-dessus l’épaule de celui-ci, les yeux plissés. Qu’est-ce que tu fais ? demandaient-ils.



Message I – 1016 mots

Résumé : En pleine partie de Loraciēon, Laëth apparaît et manque de se manger le plafond. Elle emprunte le couloir, parle avec le secrétaire et arrive dans la prairie. Elle voit Priam et Kaahl en train de parler et ça la fait un peu paniquer, intérieurement. Elle se ressaisit et saute dans les bras de son frère.
Choix D





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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Dim 29 Mar 2020, 14:15



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes



Assis, face à l'âtre dans laquelle une bûche était en train de brûler, un parchemin entre les mains, je fixais les lignes qui en noircissaient le papier d'un œil fade. Cela devait bien faire la troisième fois que j'en relisais le même passage. Il ne s'était toujours pas figé dans mon esprit pourtant. J'étais trop distrait. Trop envaillit de pensées parasites. Alisha était de moins en moins présente. J'en ignorais la raison. Elle ne m'en parlait pas. Ça m'inquiétais, bien sûr. Oriane semblait distraite également – pas de la même façon qu'habituellement du moins –, troublée. Elle non plus n'en parlait pas. Ça me travaillait. Depuis mon installation à Avalon, elles étaient un peu devenues ma famille. Je ne pouvais que m'inquiéter lorsque quelque chose les travaillaient. Certes, Alisha a toujours eut une nature indépendante, allant et venant sans se soucier des autres. Oriane... Et bien elle partageait ça avec sa mère, qu'elle l'admette ou non. Néanmoins, je ne suis pas certain que ça explique tout. Un soupir m'échappai. Au moins dans le lot, il y avait Rajiv qui semblait bien se porter. Mieux même. J'avais eu raison d'appeler Oriane. Il est moins ardent qu'à ses débuts j'ai l'impression. Même si Oriane n'est pas encore totalement convaincue. Un sourire m'échappais. Je devais trop m'en faire finalement. Mes yeux se levèrent du parchemin, se posant sur la flamme crépitante. Il y avait quelque chose d'apaisant dans ce silence uniquement brisé par le bois dévoré par la chaleur et la douce lueur qui se dégageait de sa combustion. Toutefois, mes songes furent vite balayés par une lueur bien plus intense et étrangement familière qui ne me laissa aucun choix quand à ma volonté de rester au calme chez moi où de partir à l'aventure avec elle.

« Flûte... ». Ce furent mes premiers mots qui se propagèrent en échos à travers la salle des Portes. La dernière fois j'étais parti pendant un temps certain, dans une contrée inconnue. Je devais bien dire que j'aurais apprécié laisser un petit message cette fois-ci avant mon départ. Certes, j'ignorai bien ma destination. Mais prévenir au moins que je n'étais pas portée disparue. L'inquiétude sur le visage d'Oriane avait été terrifiant. Trop tard cependant. Je m'avançais donc à travers le dédale de Portes. L'endroit était différent de la dernière fois cependant. Il n'y avait personne et aucune des Portes ne semblaient accessible. Je fronçais des sourcils suite à ces constatation. Voilà qui était curieux. Pourquoi étais-je ici alors ? J'eus ma réponse en trouvant la première Porte ouverte. La seule ? Je m'attardais un instant sur les motifs de celle-ci. Des dessins enchanteurs et des livres. Oui, je me souvenais de cette Portes. J'avais hésité à voter pour que l'on aille dans celle-ci. Un sourire illumina mon visage et je ne pris pas la peine de voir si d'autres Portes étaient ouverte, m'avançant à l'intérieur des battants ouverts.

A ma surprise, ce ne fut pas un monde inconnu et inexploré qui m'accueillit, mais une demoiselle, droite sur sa chaise, derrière un beau bureau en bois ciré. Un monticule de papier était posé dessus, ordonné, rangé et disposé comme si un fil de fer eu maintenu la pile. Propre sur elle, la chemise droite sans un pli, les cheveux coiffée en un chignon dont pas une mèche ne dépassait, elle semblait être le genre de femme que je – Kyra – n'avait jamais été, même dans mon passé angélique. Encore moins en temps que Déchue. « Bonsoir. », la saluais-je une fois à proximité. « Bonjour, vous voulez dire. », rétorqua la jeune femme sans même lever les yeux avec une petite voix de souris. « D'où je viens c'était le soir. », répliquai-je immédiatement. Alors seulement elle daigna m'accorder un regard, comme si la contredire avait été un outrage à son rang de gratte-papier. « Votre nom je vous prie. ». Au moins la politesse ne lui était pas totalement inconnu. « Kjěll Oesman » - « Pardon ? », fit-elle alors en arquant un sourcil tout en baissant la tête. Je repris alors, dans un soupir, « Kjell Oesman. K.j.ě.... » - « Huuum... Je suis navrée mais je n'ai aucun Kj... Bref, votre nom n'apparaît pas dans mes registres. », conclut-elle d'un air faussement désolé en se détournant de moi, replongeant dans ses papiers. Cette fois ce fut à mon tour de la dévisager d'un air agacé. « Expliquez-moi alors pourquoi on m'a emmené ici si je ne suis pas dans vos "registres" ? », insistai-je en appuyant sur ce dernier mot. « Une erreur, ou quelque chose dans le genre probablement... Maintenant si vous voulez bien partir, j'ai du travail, moi. », répondait-elle dans une réponse vague, peu convaincue, en me renvoyant d'un geste de la main. Passablement énervé par son comportement, je fis demi-tour en claquant des talons, les poings serrés. Alors je m'arrêtais au milieu du chemin. Et si... ? Je tournais le visage dans la direction de l'administrative. C'était possible. D'un pas rapide, je me dirigeais vers elle et claquais les mains sur son bureau pour attirer à nouveau son attention. Ce qui fonctionna à merveille, celle-ci me dévisageant avec des yeux de poisson-globe effrayé. « Kyra Lemingway. Cherchez Kyra Lemingway. ». Elle ne le voulait pas. Ça se voyait. Mais elle devait le faire. C'était son travail. Et en bonne employée modèle, elle allait donc prendre le temps de chercher - et trouver - ce que je lui demandais. D'un geste lent, elle parcourait du doigt les lignes inscrite. « En effet... J'ai bien une Kyra Lemingway... », confirma-t-elle, presque déçue. « C'est étrange comme prénom, Kyra, pour un homme quand même, non ? », ajouta-t-elle, méfiante. J'exhalai une inspiration d'impatience. « Evidemment que c'est étrange... ». C'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle j'en avais changé. Aussi j'usai de la Peau des Grigori pour changer d'apparence. Ou plutôt, reprendre l'apparence qui était mienne initialement. Problème, les vêtements n'étaient plus vraiment adaptés. « Voilà. Femme-Homme. Homme-Femme. Fomme. Dites comme vous voulez, je m'en fous. ». A présent elle semblait à la limite de blasée. « Tenez. Vous prenez ça, vous tournez ici et suivez le couloir. Vous prendrez la porte au fond. Attendez là bas. », fit-elle en me tendant une liasse de papier tamponnés et griffonnés avant de me renvoyer une nouvelle fois.

Je mis immédiatement fin au sortilège. Me libérant une main en tenant les documents avec les dents, je réajustais la tenue qui s'était dépareillée avec ce changement d'apparence. L'affaire terminée, je les repris en main et portais un regard sur eux avant de hausser un sourcil. C'était un véritable charabia... Et ça sur chacun  des feuillets. J'abandonnais dans un soupir comme je tournai la poignet, entrant dans un lieu auquel je ne m'attendais pas. Je pensais atterrir dans un endroit austère, mais il n'en fut rien. Ce fut une véritable bouffée d'air frais. Quelques visages familiers étaient présents. Des gens que j'avais vu à notre arrivée à Omi'Ake. Je m'avançais vers la table sur laquelle était offerte gourmandises et boissons. Cette entrée en matière était bien plus plaisante. Ignorant quand l'hôte des lieux se montrerai, j'attrapai une théière et en servi plusieurs tasses, en gardant une pour moi, avant d'attraper un biscuit sec que je trempais dans mon thé, écoutant d'une oreille distraite chacun des individus présent. Chacun semblait avoir déjà retrouvé des connaissances. Ou des admirateurs, dans le cas de La Comtesse Vaughan. J'écoutais d'une oreille distraite les paroles de chacun. Un sourire amusé étira alors mes lèvres en entendant le seul qui m'était inconnu. J'hésitais un instant, puis me décidais à approcher , moi et ma tasse, du trio. Je m'adossais nonchalamment aux côtés de l'inconnu et lui rétorqua, « N'est-ce pas ce qui les rends plus désirable justement ? ». Oh, non ce n'était pas par intérêt que j'avais émis cette avis. Mais il suffisait de discuter régulièrement avec les Luxurieux d'Avalon pour trouver une certaine concordance dans les avis de chacun. « D'autant plus lorsque cette dernière est mariée à une personne de haut rang. ». Car le mariage de la Comtesse Vaughan avait fini par être évoqué au-delà du territoire Magicien. J'échangeais un regard à chacun des protagonistes, y compris la jeune Belegad. Le premier dégageait une aura certaine. Bien différente des Angelots. Il attirait le regard, personne ne pouvait le nier, mais je me fis la promesse intérieur de l'éviter au plus que je le pouvais après cette conversation. Quand au second, quoi que son nom commence à s'éparpiller un peu partout sur les Terres du Yin et du Yang, je me souvenais de lui pour une autre raison encore. Je ne pus cacher l'amusement qui m'étreignait en y repensant. Les conditions de l'instant à l'époque avaient fait que je ne m'étais pas attardé sur lui. Les enjeux de l'île dépassaient la condition d'un Ange sur le point d'être violé par une Réprouvée en chaleur. Mais, sincèrement, aurait-ce réellement été non consenti  ? La troisième... Et bien, elle semblait plus apte à suivre les préceptes angélique que son frangin. « A la santé de la Comtesse. », concluai-je en levant ma tasse que je vidai d'une traite.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

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Dim 29 Mar 2020, 14:42


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La Porte II

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J'ai l'impression que cela fait des heures que l'on marche sans faire de pause. Je n'en peux plus. Mes jambes n'en peuvent plus non plus, elles ne peuvent même plus supporter mon propre poids. Oui, à ce point là, tellement que lorsque je me pris le pied dans la racine d'un arbre, je trébuchais à terre sans avoir eu le moindre petit réflexe pour me rattraper. Pour couronner le tout, le Braskä qui dirigeait notre petit groupe d'explorateur se payait ma tête. « Et bien Leleïth, on ne tient plus sur ses pattes ? » dit-il dans un rire moqueur. « Ah ah … très drôle ... » je n'avais pas du tout le sens de l'humour quand je suis fatiguée et encore moins quand j'ai faim … et quand je suis fatiguée et que j'ai faim … je suis infecte. Un bruit sourd vient de résonner non loin de nous. Je vous ais eu ! Vous avez cru que cela aller être une créature sortie des ténèbres qui allait venir nous manger tout cru ? Raté ! C'est juste mon ventre qui fait savoir son mécontentement … Il a faim quoi ! « Tu sais ce qu'il te reste à faire Leleïth ! » « Oui ... » grommelais-je, agacée par son humour à deux couteaux dans la tête. Ce Braskä n'était vraiment pas sympa, il nous obligeait à aller chercher notre propre nourriture si on avait faim, pour nous obliger à nous débrouiller tout seul.

Je me relevais pour aller en direction de la forêt en espérant y trouver quelques fruits à me mettre sous la dent. Mais le problème c'est que je ne voyais pas le moindre fruit, surtout que la nuit commençait à tomber, ce qui rendait les recherches encore plus compliquées. Cependant quelques chose m'interpella, je vis une étrange lumière bleue-blanche m'entourer. Je n'ai pas eu le temps de comprendre ce qu'il se passait que je fus soudainement emportée par lui.

Lorsque je rouvris les yeux, je me trouvais dans un endroit étrange que je ne connaissais pas du tout. Tout ce que je peux dire c'est qu'il y a de nombreuses portes, toutes différentes de part leur gravure respective. C'est bien mystérieux ici, je dois l'avouer. Je ne sais même pas ce que je fais là, ni où je devais aller. Je décidais donc de commencer à explorer les lieux sans savoir où j'allais. Mais bizarrement, mes pas furent comme guidés et ils m'ont amené devant une grande porte déjà ouverte, la seule d'ailleurs. Je pouvais distinguer nettement les gravures qui s'y trouvaient. Il y avait de nombreux livres avec des faes qui semblaient virevolter autour, le tout entrelacé par des dessins merveilleux. Elle m'inspirais confiance cette porte ! « De toute façon je n'ai pas le choix » annonçais-je à haute voix en haussant des épaules. Toutes les autres portes semblaient être verrouillées. Je finis par me décider de pénétrer à l'intérieur.

Je me retrouvais dans un long couloir qui semblait ne pas en finir. Mais fort heureusement pour moi, j'arrivais enfin au bout du tunnel. Mais un truc étrange fonça droit sur moi en criant. « La vache la taille de tes oreilles ! On dirait un perchoir pour oiseaux ! » C'était un homme bien plus petit que moi. Il me tournait autour, faisant limite l'état des lieux de mon apparence. « Oh ! Et cette longueurs de cheveux ! Magnifique ! » Oui, je sais qu'ils sont longs. J'en prends soin tous les jours, je sais donc qu'ils arrivent à mi-cuisse. « Et vos yeux ! » Ce sont juste des yeux de couleurs violettes c'est tout, rien de spectaculaire. Il se positionna derrière moi avant de sauter et de presser ma poitrine. « Ah !!! Mais vous êtes malade ou quoi ! » Criais-je comme une folle avant de tomber à terre en la protégeant avec mes bras. Je lançais un regard furieux à cet homme si hautain en plus il continuait à parler l'air de rien. « Bien » Il prit une sorte de dossier et une plume. « Votre nom ? » « Hellsing » grommelais-je. « Votre prénom petit cœur ? » Petit cœur ? Non mais il est sérieux ! « Leleïth ! Et ne m'appelez plus jamais petit cœur ! » Il me fixait, comme s'il ne comprenait pas ma réaction. « C'est pas de ma faute, vous avez un petit cœur sur votre joue gauche. » Il griffonna sur son papier. « Vos mensurations ? » Hein ! Là s'en est trop. Je me relevais avant de mettre un coup de pieds dans sa tête de pervers. « Vous pouvez … avancez … petit cœur ... » Je n'en peux plus ! Je pressais le pas pour partir loin d'ici et ne plus voir sa tête de psychopathe.

Une fois hors de sa portée, je me retrouve dans une grande prairie verdoyante avec un trône et une petite table devant. Je me dirigeais vers cette table où d'autres individus s'y trouvaient déjà. C'est alors que je vis ce délicieux gâteau. J'avais tellement faim ! Je pris donc un morceau pour le manger sans me faire prier. Il était vraiment bon et en plus il était bien rassasiant ! Et ce petit thé … un délice !



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◊ Poste I ◊ 873 mots
◊ Résumé ◊ Leleïth se fait emportée par le halos, se dirige vers la porte ouverte, pénètre à l'intérieur. Là elle croise un type de petit taille super chelou qui fait l'état des lieux de son apparence et en profite pour presser les melons de Leleïth. Elle tombe à terre, cachant la marchandise tendis qu'il demande son nom et prénom. Avant de la laisser partir, il demande ses mensurations. Leleïth n'en peut plus et lui balance un coup de pid dans sa tête avant de partir.
Elle se retrouve dans la prairie, voit le gâteau et le thé et mange ... elle avait trop faim !
◊ Choix ◊ C
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Kitoe
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Kitoe
Dim 29 Mar 2020, 15:39

Kitoe897 mots
Les portes II
-Et là tu fais comme ça !

Tchac ! Le bruit sec retentit et résonna dans toute la pièce. C’était normal, elle était quasiment vide et tout ici était en pierre : le sol, les murs et le plafond. C’était un sous-sol, quoi. Toki la regardait faire. Son expression indiquait qu’elle n’en avait rien à foutre, mais à vrai dire, ce n’était qu’une expression. Comme la plupart du temps depuis le début de son nouveau processus de copie, Toki prenait l’apparence d’Ellie. Elle s’entrainait également à prendre ses attitudes, d’où sa mine blasée qui indiquait sa profonde envie de faire autre chose que de regarder Kitoe découper cette carcasse. En réalité, elle analysait les faits et gestes de son modèle. La façon dont cette dernière souhaitait lui apprendre plein de choses était étonnante, mais particulièrement intéressante.

-Il faut que ton coup soit sec. Sinon t’arriveras pas à traverser la vertèbre et à la sectionner correctement. Elle leva l’œil pour scruter les réactions de son Reflet. Pas grand-chose, mais ça lui paraissait relativement cohérent. Elle se reconcentra sur son travail et leva haut sa machette. Tu lèves bien haut et BA-… AAAAH !

Aveuglée par un grand flash tombé du plafond, Kitoe ne comprit pas tout de suite ce qui avait pu lui faire si mal à la cuisse. Lorsqu’elle retrouva enfin la vue, la table et la carcasse avaient disparu. La Démone releva vite sa machette pour la retirer de sa cuisse. Elle émit une plainte, serra les dents et siffla quelques insultes. Ça piquait sévère, la lame bien aiguisée l’avait profondément entaillée, et malheureusement elle n’avait rien sur elle pour la soigner. Kitoe utilisa l’arme pour déchirer le bas de sa robe tout en continuant de jurer pour évacuer la douleur. Elle la rattacha à sa ceinture pour éviter de se blesser de nouveau, enroula le tissu autour de sa jambe et le serra comme elle put. Elle grognait. Elle avait encore plus mal maintenant, mais c’était nécessaire. Kitoe leva ensuite les yeux pour tenter de comprendre ce qu’il venait de se passer. Elle fronça les sourcils. Elle connaissait cet endroit. C’était l’endroit des portes. Encore ? Pourquoi faire ? Pour forcer comme ça, c’était qu’on cherchait vraiment à lui faire réaliser quelque chose. Elle gémit. Est-ce que ça faisait partie des plans de lui faire réaliser son destin avec une cuisse fendue ? Bordel de merde, elle était en pleine préparation de nouveaux gâteaux, elle avait autre chose à foutre en ce moment que d’accomplie de grandes choses ! Elle espérait que Toki finirait à sa place, même si elle en doutait fortement. Pour une fois que ce Reflet pouvait se rendre utile, elle était sûre qu’elle ne ferait rien.

En fait aujourd’hui, Kitoe n’était pas d’humeur à réaliser sa destinée. Sans mauvais jeu de mot, elle avait été coupée en plein dans son travail. Pour une fois qu’elle était sérieuse, il fallait qu’on la dérange. Elle soupira. Bon. Plus vite ça serait fait et terminé, plus vite elle pourrait retourner au boulot. Si elle voulait bien que Toki termine de découper la viande, il était hors de question qu’elle commence à faire la pâte à gâteau. C’était la partie la plus sacrée. Sans perdre plus de temps, la Démone fit le tour de l’endroit. Elle boitait, sa jambe était en sang et son bandage déjà complètement imbibé. Heureusement, elle n’eut pas à marcher longtemps et trouva facilement la porte grande ouverte qu’elle devait supposément trouver. Elle ne prêta même pas attention aux motifx qu’il y avait dessus et s’y engouffra sur le champ. Dans la nouvelle pièce, un vieil homme aigri la dévisagea. Qu’elle fût blessée ne le toucha pas le moins du monde. Il l’avait bien remarqué, mais il n’en avait pour ainsi dire rien à carrer.

-Votre nom ?

-Kitoe. Elle ignorait ce qu’il comptait faire de cette information, mais elle s’en foutait. Elle voulait juste qu’il fasse vite.

-Kitoe…

Il feuilleta dans ses papiers, nota des trucs et tamponna d’autres trucs. Kitoe tremblait et transpirait. Elle s’appuyait contre un mur pour soulager le poids sur sa jambe blessée. Il finit par faire un petit tas bien rangé de papiers, le tassa pour d’aucun bord ne dépasse et lui donna le tout. En les prenant, Kitoe les tacha aussitôt de sang.

-C’est par ici je vous prie.

Il lui indiqua la direction et elle y alla sans tarder. Ce qu’elle découvrit ne fut pas une autre salle, mais une grande prairie au milieu de laquelle se trouvaient un trône vide, une table de banquet et des gens. Tout naturellement, Kitoe se dirigea vers la table. C’était autant pour manger un peu que pour trouver quelque chose sur lequel s’appuyer. Elle n’avait pas faim, mais c’était instinctif. Elle ne pouvait pas passer à côté de ça, ce serait du gâchis et faire preuve d’un grand manque d’opportunisme. Doucement, elle se servit, puis s’assit par terre. Elle se sentit un peu mieux. Mangeant son gâteau, elle décida de consacrer ce foutu temps libre à observer les gens. Certains visages lui étaient familiers. Et les visages étaient familiers entre eux, vu comment ils papotaient. Si elle avait été d’humeur, Kitoe les aurait abordés aussi. Elle serait allée voir Mamie Gâteau, ou elle aurait au moins dit bonjour à ceux qui s’approchaient d’elle pour prendre quelque chose à manger. Mais là, elle n’en avait pas envie.

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Mancinia Leenhardt
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◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 29 Mar 2020, 18:57

Dans le silence de la chambre, les rideaux tirés pour dissimuler la clarté solaire, Neah était assis sur le rebord de son lit. Pencher vers l'avant, la tête entre les mains, c'était douloureux. Le moindre clignement des yeux, la moindre lumière, l'idée même de regarder quelque chose lui faisait mal. Il était revenu pour avoir quelques instants de calme, le bruit des armes heurtant avec violence les boucliers lui vrillaient dans les oreilles. C'était délicat de maintenir ses prérogatives, mais il avait insisté auprès du médecin, arguant qu'il n'utiliserait pas sa magie le temps de son rétablissement, à moins d'en être absolument contraint. En s'entraînant sur celle-ci, il s'était simplement rendu malade, comme si son corps ne supportait pas la pression et l'énergie demander. Il ne la pratiquait pas pourtant de manière continue, s'accordant plusieurs jours entre les essais, mais voilà. C'était le point d'arrêt et en bon Soldat, il se devait d'écouter son corps. Il supervisait les choses et continuait son travail, si son état empirait, il serait en arrêt le temps nécessaire. L'Ange ne souhait pas arrivé à cet extrémité. On avait besoin de lui, ce n'était pas le moment d'être absent. Neah se redressait alors, retenant une envie de rendre son repas. Ça ne se limitait pas qu'à ses yeux, le mal rongeait son corps, comme s'il avait été empoisonné. Il ouvrit sa chemise, comme pour ne plus avoir l'impression d'être pris dans un étau, versant de l'eau dans une bassine de porcelaine pour la passer sur son visage.

L'eau froide lui faisait du bien, comme si elle endormait son corps enfiévré. Il en mit dans sa nuque, cette dernière coulant sur le reste de son corps de manière aléatoire. Le Capitaine se regardait ensuite dans un miroir, constatant sa mauvaise mine. Il était blême, les yeux encore rougis, ses traits semblaient épuisés. Si Mancinia le voyait, elle le réprimanderait certainement, mais qui parlerait vraiment ? La fiancée ou la future médecin ? Probablement les deux. Quelle chance ce serait d'avoir sa petite infirmière rien que pour lui, plus tard. Il sourit en fermant les yeux. Penser à elle apaisait ses tourments. Leur Lien n'avait jamais été aussi stable, puissant. Il prenait ouvertement plaisir à le sentir. Comment rejeter ça, de toute manière ? Il vit quelque chose de blanc. Un halo d'un blanc laiteux l'ébloui lorsqu'il émergea du ciel en venant se poser sur lui. Le décor changeait irrémédiablement, passant de l'intérieur de la Caserne à un labyrinthe. Il le reconnu immédiatement. Oh, non. Non. C'était une mauvaise blague. Ce cauchemars n'allait pas recommencer ? L'Ange, légèrement débraillé au milieu de l'antre, regardait à droite et à gauche. Il restait là, quelques instants, à se reprendre durant quelques instants. Seul. Aucun choix. Aucune statue pour fournir des indications. Il fronçait les sourcils en parcourant le lieu, quelque chose le marquait, irrémédiablement ... Toutes les Portes semblaient scellées. Si c'était le cas, pourquoi l'avoir convié ici ?

Il s'arrêtait, un rai de lumière passait devant lui. Une ouverture. Celle-ci semblait lui indiquer un chemin tout tracé que l'Ange n'eut pas d'autres choix que de suivre. Il s'arrêtait un instant pour regarder les battants, essayent de deviner dans laquelle il s'engageait, imposée, contrairement à la dernière fois. Des livres. Des Faes. Du merveilleux. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Neah reprit sa route en y repensant. Ils avaient essayer de mettre un point final à un énorme conflit, lors de son précédent passage. Et ici ... Il se pinçait l'arête du nez. Encore une mission abracadabrante, encore des problèmes ... Un bruit attirait son attention, vers la gauche, il relevait son regard vers l'inconnu qui glissait sur les airs, venant dans sa direction.

Salut ! Ça cogne toujours des clous ?
Sa ... lut ? répéta Neah, sans comprendre. C'est vous qui m'avez amener ici ?
Tirez-vous une bûche, on va discuter !

Est-ce que son cerveau avait fondu ou cet inconnu ne savait pas parler ? Ce dernier ne fit pas grand cas de lui, avant de s'asseoir sur une chaise qui faisait trois fois une taille normale, devant un bureau monstrueux, le tout étant apparu devant lui, comme par ... magie. Ce dernier relevait ensuite son visage vers lui, le regardant de haut en bas.

Vous ne voulez pas ? C'est pas grave ! J'ai besoin de votre nom !
Ma réponse contre la vôtre.
Je ne peux rien vous dire, soupirait son interlocuteur. C'est seulement pour les dossiers. C'est important les dossiers, vous devriez le savoir !
... Neah Katzuta, concéda-t-il.
K-a-t-z-u-t-a. N-e-a-h. Ah, vous voilà. Pratique les noms en K, il n'y en a pas beaucoup. Bien ! Allez-y ! Attachez vot'bouclier avec d'la broche, ça va être bien rempli !
... D'accord ... ?

Ce dernier reprit son travail, tandis que l'Ange le regardait quelques instants, éberlué. Il n'avait strictement rien compris aux propos de cet énergumène. Sans doute travaillait-il pour la Voix ? Ou peut-être était-ce lui ? Ou peut-être qu'il était en train d'halluciné ? Il n'en savait rien. Sans doute valait-il mieux se laisser porter par les événements et continuer son chemin. En quelques pas, il parvint sur une large plaine. Voyant un attroupement, il comprit que le cadre serait bien différent de leur précédente venue. Devant cela, il choisi la prudence. Neah protégeait son esprit, essayant de se concentrer sur des informations futiles, si quelqu'un souhaitait en subtilisé, comme le fait qu'il était totalement tombe amoureux de la cuisine de Mancinia, oui, voilà. Le vent qui soufflait était chaud et agréable dans ses cheveux et sur son torse, cela apaisait son malaise d'un peu plus tôt. Il essayait de ne pas trop plisser les yeux pour combattre la carté de l'endroit, reconnaissant quelques personnalités hautes en couleur. Il s'était immobilisé. Des Démons. Encore. Il sourit, néanmoins crispé. Il y avait du Mal, un peu partout. Il avait tellement envie de les tuer, d'utiliser sa magie et de détruire cet endroit.

... Egan.

Le Naciaze reprenait ses droits dans son langage quand la situation l'agaçait. Une chose était certaine, il n'avait pas l'intention de reproduire les mêmes erreurs, cette fois.

Post I - 1020 mots

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Jil
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Jil
Dim 29 Mar 2020, 19:25


Lentement, l’ombre du toit dévorait le mur du jardin sur lequel de larges fresques enfantines avaient été dessinées. Le soleil s’inclinait sur l’horizon, emportant avec lui les couleurs vives des créatures fantastiques, des plantes imaginaires et des décors hallucinés. Jil se redressa et jeta un coup d’œil rapide au cadran solaire improvisé qu’elle avait installé dans le coin le plus exposé de son potager. L’entrainement n’avait lieu que dans quelques heures encore, et de toute façon, elle avait de la terre jusqu’aux coudes. Elle glissa la carotte qu’elle venait d’arracher au sol dans une des grandes poches de sa salopette, et se pencha de nouveau sur ses plants. La variété qu’elle avait semée cette année avait la particularité de faire trois fois la taille de sa contrepartie normale, aussi n’en avait-t-elle pas autant à ramasser, mais chacune d’entre elle demandait des efforts conséquents pour l’extraire de son emprise. A force de grognements, de jurons et de soupirs exténués, elle avançait petit à petit. Au-dessus d’elle, les battants d’une fenêtre s’ouvrirent grand, et la tête d’une Orisha curieuse en sortit, les yeux avides, avant d’apercevoir l’institutrice à genoux dans la terre, et de lâcher, l’air visiblement déçue :

— « Ah. »

La Lyrienne releva la tête, se gratta la joue – se salissant ainsi plus que nécessaire – et lui adressa un geste de la main :

— « Kethys ! Tu vas bien ? »
— « Bien, bien. Avec le boucan que tu fais, je m’attendais bien à te voir à genoux, mais avec quelqu’un au cul. Elles se débattent, ces carottes ? »

À point, l’une d’elle céda brusquement, envoyant la rousse en arrière. Celle-ci brandit l’impressionnant légume en direction de sa voisine.

— « HA ! Tu vois ! Personne ne me résiste. »

L’intéressée ne dit rien, et observa, les yeux ronds, la bouche entrouverte et la tête penchée, la racine turgescente et provoquante. Avec une moue songeuse, Jil y jeta également un œil, puis étira lentement un sourire évocateur.

— « … Tu veux que je t’en mette une de côté ? »

Kethys s’éclaircit la gorge en toussotant, et agita vivement la main. Sa peau tannée laissait à peine voir la teinte rosée qu’avaient pris ses joues. Elle détourna le regard et se gratta à l’arrière du crâne.

— « Euh, si tu veux. Je ne sais pas comment cuisiner ça, moi, de toute façon. »
— « Tu dois bien avoir une idée, non ? » insista la rousse, « Du moment que tu laves bien avant, et que tu l’épluche, tous les moyens sont bons ! »
— « Bon, bon, je verrai bien si je trouve une recette. Je… demanderai à Hool s’il a une idée. »

Ni l’une ni l’autre ne doutait que Hool, Déchu de la Luxure et bucheron de son état, saurait trouver comment user du légume. Elles échangèrent un sourire, et l’Orisha soupira en lui souhaitant bon courage, avant de retourner à son appartement. En riant sous cape, Jil alla pour ranger la carotte dans sa poche, quand une lumière aveuglante tomba du ciel pour l’envelopper. Elle n’eut que le temps d’émettre un « Ah ?! » surpris, et l’instant d’après, elle était à quatre pattes, au milieu d’un familier dédale de portes et de couloirs grossièrement taillés dans la roche. Elle se redressa en s’étirant, et rangea soigneusement le légume à côté de son semblable, dans la poche le long de sa cuisse. Un sourire irrépressible s’étirait sur son visage, d’une oreille à l’autre. Elle sentait dans l’air l’appel de l’inconnu, le frisson tendu de l’aventure. À moins qu’il ne s’agisse du vent glacial qui venait faire se hérisser les poils de ses bras nus.

Elle ne portait rien d’autre que sa salopette de travail, et une paire de hautes bottes de jardinage. Ses cheveux étaient attachés en un savant nœud inextricable, et elle était en partie couverte de terre. Par rapport à la dernière fois, elle était à peine plus décente à regarder, mais certainement moins propre. La Puff-puff Gueurle se frotta les mains distraitement en parcourant les couloirs, reconnaissant les portes qu’elle avait examiné quelques années plus tôt. Là-bas, il y avait celles qu’ils avaient tous franchi ensemble, elle semblait close et inerte à présent. La grande porte du monstre à tentacules, elle aussi, était scellée, au plus grand déplaisir de la Lyrienne, qui fit une moue déçue. Non loin, en revanche, la lumière chaleureuse d’une plaine filtrait à travers le battant d’une des immenses portes. Sur l’encadrure, des formes de Faes et de livres ouverts. En détaillant les petits corps finement gravés, ses yeux brillèrent, et elle s’élança avec hâte vers la lumière.

Elle atterrit dans une grande salle au parquet en bois massif, et aux murs lambrissés décorés de tentures aux teintes chaleureuses. De grandes étagères ployaient sous le poids d’innombrables livres reliés avec attention, aux titres enjolivés de fines dorures ; à chacun des quatre coins de la pièce, un piédestal en marbre accueillait un chevalet sur lequel un ouvrage épais était ouvert. De temps en temps, une page se tournait paresseusement, comme si un esprit y était accoudé, lisant lentement. Le sol était partiellement couvert d’un tapis moelleux en laine rouge, sur lequel on avait cousu des motifs d’arabesques complexes avec un fil d’or. Au plafond, un lustre flottait sans chaîne, et sur celui-ci, une cinquantaine de bougies courtes brillaient en tremblotant. Au cœur de la pièce, enfin, trônait un large bureau. Il était couvert de piles de papier bien rangées, qui s’élevaient bien au-dessus du crâne de la Lyrienne. Chaque fois qu’elle posait ses yeux sur l’un des détails impossibles de l’endroit, elle laissait échapper une exclamation ravie, ou une onomatopée impressionnée, les yeux pétillants de curiosité. Derrière les formulaires et les recueils, les dossiers et les rapports, un petit homme à l’air sévère l’observait sans rien dire, par-dessus ses lunettes en demi-lune. Après qu’elle ait fait le tour de la salle pour la deuxième fois, il s’éclaircit bruyamment la gorge, et elle se tourna enfin vers lui.

— « Bonsoir, mademoiselle, pourriez-vous… »
— « Bonsoir ! C’est vraiment joli chez vous ! C’est fou ce tapis, il est si moelleux, ça ne vous embête pas que j’aie retiré mes bottes ? Ne vous inquiétez pas, je ne pue pas des pieds. Enfin je ne crois pas ! », ajouta-t-elle, après avoir vérifié elle-même au prix d’une contorsion et d’un reniflement intrigué. « Et là, tous ses livres ! C’est une bibliothèque ? Je peux en emprunter ? J’aime bien lire. Oh, je l’ai lu déjà celui-là ! Et lui aussi. Lui aussi. HA ! Pas lui ! Ni lui ! Il parle de quoi, celui-ci ? Vous portez une perruque ou c’est vos vrais cheveux ? Il y a un fantôme là-bas, ou est-ce que le livre est enchanté ? C’est pas très pratique s’il est enchanté, ça veut dire qu’il décide de quand il tourne les pages, alors il vaut mieux lire à la même vitesse que lui… Moi, je lis vite, alors ça va, mais je me demande s’il continue de lire quand on dort. Peut-être qu’il recommence au début s’il a fini de lire ! Qu’en pensez-vous ? Oh, je n’avais pas vu votre chaise ! Ce qu’elle a l’air confortable… Je peux m’y asseoir ? Non ? Dommage. »
— « Mademoiselle ! »

La rousse s’arrêta un instant, et lui adressa son sourire le plus désarmant. L’intéressé bredouilla quelques mots, et s’éclaircit la gorge.

— « J’aurais besoin de connaitre votre nom, s’il vous plait. »
— « Ah ! C’est Jil ! J-I-L ! »

Il la considéra un instant, avant de reprendre :

— « C’est votre prénom, ça, non ? »
— « Exact ! »
— « Vous n’avez pas de nom ? »
— « Si ! »
— « Bon, alors allez-y, je vous prie, je n’ai pas toute la journée. »
— « Ça marche, à plus tard ! », lâcha-t-elle, avant de prendre le chemin de la sortie.
— « Mais non ! Allez-y, donnez-moi votre nom, enfin ! »
— « Euh, « non » ? »
— « VOTRE NOM. DE FAMILLE. »
— « Ah ! »

Plutôt que de s’embêter à le dire à l’oral, elle alla directement l’écrire sur un morceau de papier, sans considération pour ce qui y était précédemment inscrit. Inutile de le prononcer, pour être obligée ensuite de l’épeler. Les gens n’arrivaient de toute façon pas à le dire. Et ils arrivaient à le lire une fois sur trois. Heureusement, la statistique était de son côté ce jour-là. Après quelques secondes de recherche, le petit homme finit par lui tendre un dossier, en soupirant.

— « Signez-là, et allez-y. »
— « Mais je vous l’ai déjà noté, mon nom… »
— « MAIS VOUS ALLEZ PARTIR, OUI ? »
— « AH ! »

Elle obtempéra et se pencha pour poser un baiser sur le front du secrétaire à bout de nerf. Pris de court, il la regarda s’éloigner d’un pas dansant. Elle sourit, et passa la porte du fond. Elle débouchait sur une prairie ensoleillée, caressée par un doux vent d’été. De grandes herbes ondulaient paresseusement, et partout autour s’étendaient de larges champs aux couleurs brunes et orangées. Non loin, une grande table avait été dressée, et plusieurs invités s’y trouvaient déjà, sirotant une tasse de thé, ou grignotant une part de gâteau. D’emblée, elle en reconnut certains, et alla vers eux de son pas décidé. La porte claquait dans son dos lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait oublié ses bottes à l’intérieur : elle fit volte-face, mais elle avait disparu.

— « Hum. »

Ses pieds nus s’agitèrent dans l’herbe grasse ; c’était une sensation agréable, aussi elle ne se formalisa pas outre mesure. Peut-être auraient-ils l’occasion de visiter à nouveau la salle aux livres en repartant. Elle jeta un œil au dossier dans sa main, et sa couverture déjà tâchée de terre. Avec une grimace, elle tenta en vain d’essuyer la salissure, ne faisant qu’empirer la chose. Elle oublia bien vite cette contrariété en apercevant Bellada. La grand-mère était décidemment fourrée dans tous les bons coups ! Elle alla vers elle en agitant sa main libre.

— « Hé ! Mamie ! »

Une jolie jeune femme se tenait à ses côtés, et l’on pouvait deviner à son port altier qu’elle avait du sang bleu dans les veines. La rousse s’inclina donc du mieux qu’elle put, et lui adressa un large sourire.

— « Bonjour, enchantée ! Moi c’est Jil ! Comment allez-vous, grand-mère ? On s’est perdu de vue la dernière fois, ravie de voir que tout s’est bien passé ! Oh, c’est un gâteau ? Je peux essayer ? Il vient de là-bas, non ? Je reviens, bougez pas ! »

Résumé :


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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Lun 30 Mar 2020, 18:14

    - « Pour avoir beaucoup parlé avec des hommes à propos de ce sujet, je peux certifier que ce n’est pas si courant. »

    J’étais en train de discuter avec un Chaman qui devait avoir une vingtaine d’années d’un sujet particulièrement intéressant. Il était curieux vis-à-vis de moi et comme j’attendais ma nuit de noce, je passais mon temps à découvrir et à converser, totalement nu.

    - « Certains le font mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus courant. Les caresses avec les mains ou la bouche sont plus répandues, aussi parce qu'elles sont plus pratiques. Chez les Déchus, c’est un peu différent puisque nous pouvons contrôler les sens et changer d’apparence. C’est plus facile et les mœurs sont libérées. Personne ne critique ce rôle-là. Je me demande si des races le font… »

    J’avais vécu une grande partie de ma vie sans réfléchir à la question, en traitant les individus un par un, sans considération de race. Tous les goûts étaient dans la nature et c’était parfois chez ceux qui étaient considérés comme les plus frigides que l’on trouvait les pratiques les plus « inavouables ». Pour moi, tout était avouable. Je me rappelais parfaitement cette Ange, amoureuse de moi, qui n’avait pas hésité à inverser la tendance dominante.

    - « Ce serait un peu comme se sentir mal d’obtenir un cadeau. Personne ne se sent faible après qu’un ami lui ait offert un présent. Tant que ça fait plaisir aux deux, celui qui offre et celui qui reçoit, c’est le principal. Surtout que c’est vraiment une zone très sensible. C’est déconseillé d’y aller par la force. Il n’y a que les sadiques qui le font et le partenaire souffre plus qu’il n’en ressent du plaisir. »

    Je pris le calumet qu’il me tendait et fumai.

    - « Certains aiment avoir mal et grand bien leur en fasse mais ce n’est pas vraiment ce que je préfère. En tout cas, la pratique demande du temps, de la patience et de la retenue. J’ai déjà vu des gens pleurer après tellement les sensations sont intenses. C’est une zone très sensible, qui n’est pas à prendre à la légère. Après, comme je t’ai déjà dit, ce n’est pas tous les couples qui la pratiquent. Certains trouvent ça répugnant en s’imaginant je ne sais pas trop quoi. Normalement, si tu es en bonne santé, c’est propre. Ça demande un peu de préparation, c’est tout. Certains n’aiment pas ça non plus. Il faut être ouvert et détendu. Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux ne pas forcer. C’est une question personnelle après. Je pense que la vision dominant et dominé est assez faussée. Ce n’est pas vraiment ça, même si ça me fait plaisir de mettre à quatre pattes ceux qui, d’habitude, ne sont pas très prompts à faire des concessions. »

    Kaahl.

    - « Il y a d’autres choses à faire entre hommes de toute façon. Si tu ressens une attirance particulière pour un homme, il vaut mieux commencer par des caresses et y aller petit à petit. C’est assez nouveau pour celui qui reçoit. On a surtout l’habitude d’être celui qui donne et ça peut mettre mal à l’aise au début je pense. Les Luxurieux non, mais certains vivent de vraies crises identitaires après ça. C’est très loin de l’utilité reproductrice du sexe c’est vrai mais rien ne t’empêchera d’honorer la vie avec des femmes. »

    J’allais continuer à expliquer certaines choses quand un halo lumineux vint m’éclairer. Je n’étais plus sur l’Île Maudite mais dans une succession de couloirs que j’avais déjà vu auparavant. Je me relevai tranquillement et passai l’une de mes mains dans mes cheveux.

    - « Super. »

    J’étais toujours nu, tatoué et peinturluré comme un Chaman. Je me mis à avancer pour arriver devant une porte ouverte. J’entrai dans la lumière et scrutai avec beaucoup d’intérêt le couloir qui apparut. Il y avait des portraits érotiques sur les murs, réellement beaux. Mon regard croisa celui d’une femme qui m’attendait. Elle me demanda mon nom. Je lui donnai. Elle me tendit un dossier et me dirigea vers une porte. J’avais appris, au cours de ma longue vie, qu’il ne valait mieux pas lutter. Il fallait suivre le mouvement, sous peine de finir par se briser quelque chose.

    J’atterris dans un jardin. Je fis rapidement le tour de celui-ci des yeux, repérant les protagonistes déjà sur place. Je grimaçai en apercevant Ârès. Sans doute n’aurais-je pas dû l’imaginer à quatre pattes devant moi avec tant de force. J’avais conscience d’avoir dépassé les bornes et je n’étais pas certain de l’accueil qu’il me réserverait. Néanmoins, ma vie, mes choix. J’étais content de le voir, malgré l’incertitude. J’avais sans doute un peu peur qu’il trouve amusant de m’arracher un bras ou une jambe pour me faire comprendre certaines notions qui me manquaient, comme « prévenir avant de partir ». L’idée de le plaquer contre la table avant qu'il ne m'assassine fit son chemin dans ma tête mais elle n’était pas raisonnable, pas devant tous ces gens.

    Je finis par m’avancer. Mon regard fut dévié par les courbes de Jil, en pleine discussion avec Bellada Ward. Toujours aussi séduisantes, l’une comme l’autre. J’analysai un peu et finis par rire en apercevant son Ange, dans les bras de celui qui devait être son frère. L’envie d’énerver Ârès me titilla soudainement. Pourquoi exactement ? Parce que je jouais les rebelles depuis que je devais porter le poids des secrets de psychopathes paranoïaques faiseurs de génocide ? Peut-être. Je m’approchai de la table, pris une assiette de biscuits et fis un tour pour me retrouver dans le dos de Laëth.

    - « À la santé de la Comtesse ! »

    Je l’avais répété sans savoir de quoi ils parlaient exactement. Les mots avaient été prononcés par un Déchu que j’avais déjà vu. Je le regardai un moment. Le plus dur avec tout ça, c’était de savoir si lui et moi nous avions déjà eu des rapports. Mon attention se reporta sur l’Ange.

    - « Excusez-moi, vous avez faim ? »

    Je lui souris et lançai une œillade au Sorcier. Je croquai dans un gâteau. Dans tous les cas, il allait s’énerver. Un peu plus ou un peu moins ne changerait pas beaucoup le résultat. J’avais envie d’aller voir Jil aussi, avant de me retrouver attaché dans une geôle au fin fond d'une contrée désertique où personne ne me retrouverait jamais.

    999 mots:



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Lun 30 Mar 2020, 23:29


La matinée arrivait à peine à son terme et les élèves se hâtaient hors des salles de cours pour converger devant les portes du réfectoire. Asra, quant à elle, prenait la direction des dortoirs. Ayant un peu de temps libre devant eux avant la reprise de leurs activités, Otoris et la magicienne avaient convenu de se retrouver dans les jardins autour d’un pique-nique avec leurs amis. Il ne lui restait plus qu’à se munir de son déjeuner qu’elle avait laissé dans sa chambre et l’adolescente pourrait rejoindre ses camarades. Assez rapidement, Asra rallia le département de l’Étain, où elle logeait, et une fois son panier-repas en main, elle rebroussa chemin pour atteindre le lieu de rendez-vous. A peine fut-elle arrivée, la disciple blanche constata avec ennui que certains manquaient à l’appel. « Où est Otoris ? Il n’est pas encore arrivé ? » Demanda-t-elle, cherchant le garçon du regard. « Aucune idée… J’aurais pensé qu’il serait arrivé avec toi. »« Non, on avait cours de langue donc on était pas ensemble. » La magicienne marqua une pause, songeuse. « Peut-être qu’il est encore là-bas ? Daïa n’est pas là non plus. » - « C’est vrai que madame Laneïsh a tendance à retenir ses élèves. » soupira le déchu. « On peut toujours aller voir s’ils sont là-bas. » Alors que le trio s’apprêtait à lever le pas, ils virent arriver l’un des retardataires.



« Désolée, on nous a lâché en retard ! » S’exclama l’adolescente à bout de souffle. « Ah enfin ! On allait venir vous chercher. Otoris n’est pas avec toi ? » - « On est sortis en même temps mais il a laissé son déjeuner dans sa chambre, du coup il est allé le chercher. Il devrait pas tarder je pense. » - « Bon, on va l’attendre alors. Venez on va s’asseoir. » proposa le garçon, indiquant un coin d’herbe non loin. « Je vous jure, j’ai cru qu’elle allait jamais nous laisser partir ! » Daïa en riait maintenant, mais ses amis se doutaient bien que sur le moment, ni elle ni Otoris n’avaient dû s’amuser de la situation. « Heureusement que tu avais déjà ton panier sur toi. » Asra se réjouissait de ne pas avoir eu à leur courir après dans toute l’école. Au moins, ils pourraient profiter pleinement de leur temps libre avant d’attaquer la seconde partie de la journée. « Je voulais éviter de retourner au dortoir, et comme on est rarement à l’heure quand on sort de ce cours, j’avais pas trop le choix. » - « J’imagine. Dommage qu’Otoris n’y ait pas pensé.  » - « D’ailleurs, il en met du temps je trouve. » ajouta le déchu tout en s’affaissant un peu plus sur l’herbe. Le reste du groupe ne pouvait qu’approuver. Les dortoirs n’étaient pas si loin, et à moins d’avoir rencontré un problème, le magicien devrait déjà être de retour. « Je vais aller le chercher. » La disciple blanche n’attendit pas de réponse pour se redresser et se lancer à la recherche de son ami. « Dépêches-toi ! » lui lança tout de même l’ailé tandis qu’elle s’éloignait.


Quelques minutes suffirent à ce que l’adolescente ait rejoint le département de l’Étain. Sans plus attendre, elle emprunta l’aile qui menait au dortoir des garçons. Les portes numérotées défilaient devant devant la magicienne, et lorsqu’elle reconnut celle de son camarade, Asra ne se fit pas prier pour signaler sa présence. « Otoris, tu es là ? » demanda-t-elle entre trois coups du dos de sa main. Alors qu’elle s’apprêtait à interpeller un élève qui passait dans le couloir au sujet du retardataire, une étrange lumière la baigna brutalement. Une main devant ses yeux incapacités, la jeune fille eut un mouvement de recul tout aussi soudain, dont la course fut arrêtée par un mur qui heurta assez violemment son dos. Bien que légèrement sonnée, la disciple blanche se redressa presque aussitôt. L’obscurité bien supérieure de ce nouvel environnement la déboussolait quelques peu et la magicienne en vint à se demander si le supplice que ses prunelles venaient de subir n’y était pas pour quelque chose. Elle n’était tout de même pas devenue aveugle ? Non. Elle parvenait tout de même à distinguer quelques formes sombres, et plus elle les regardait, plus celles-ci devenaient claires. La structure avait complètement changé et il n’y avait plus rien qui lui soit familier dans ce décor. Comment était-ce possible ? Ce n’était pas comme si elle avait pu se téléporter.


Asra essayait d’énumérer chaque étape qui composait ces dernières minutes. Elle parvenait à trouver de la similarité que dans les incidents récents impliquant ces fameux halos qui avaient emporté certains élèves, et même des professeurs, les faisant disparaître durant quelques heures. Si la disciple blanche se trouvait bel et bien dans la même situation que certains de ses camarades et enseignants, où cet étrange phénomène avait bien pu l’emmener ? L’adolescente s’éloignait, avec une certaine appréhension, de son point de chute. Elle découvrait de nombreuses portes parsemant les murs qui l’entouraient. Toutes étaient closes, sauf une. Le rapide tour que la magicienne entreprit lui confirma qu’il s’agissait bien là de la seule issue possible. De fait, Asra décida alors de l’emprunter. Celle-ci débouchait sur un long couloir, et si de prime abord, l’adolescente semblait seule, ce n’était pas le cas. Un homme de taille conséquente se tenait derrière un bureau, farfouillant dans ses tiroirs. Il releva néanmoins la tête à l’approche de l’élève. « Oh ! Mes excuses… Vous n’êtes pas là depuis longtemps j’espère ? Tout ces dossiers, il est fort aisé de s’y perdre ! » La jeune fille hésita un court instant, légèrement décontenancée. « Euh… Non ? Je viens d’arriver. » - « A la bonne heure ! » s’exclama le moustachu, accompagnant ses paroles de grands gestes un peu trop brusques au goût de son interlocutrice. « Laissez-moi juste le temps de faire un peu de place… Ah voilà qui est mieux ! » Il arrangea une pile de parchemins avant de les faire glisser au coin de son bureau.


« Puis-je vous demander votre nom, jeune fille ? J’en ai besoin pour trouver votre dossier. C’est déjà difficile avec tout ce bazar alors sans cela... » Asra hocha la tête vivement afin de lui signaler sa compréhension. « Je m’appelle Asra. » - « Asra ? Asra tout court ? » répéta-t-il dans l’expectative. « Oh ! Taiji ! » Elle se sentait presque bête de ne pas y avoir pensé. Il fallait dire qu’elle était toujours aussi déboussolée qu’au départ. « Alors, alors… Voilà, je tamponne ça et tout sera parfait ! » L’homme s’accommoda de sa tâche avec une rapidité qui ébranlerait presque la maladresse dont il avait fait preuve jusqu’ici. Une fois le parchemin arrangé et scellé, il le tendit à l’adolescente. « Tenez, c’est pour vous ! Gardez-le bien avec vous ! » - « Qu’est-ce que c’est ? » Il lui sourit, avant de répondre simplement : « C’est votre dossier. ». La disciple blanche demeurait suspendues aux lèvres du secrétaire, non satisfaite de sa réponse. « Tout vous sera expliqué, ne vous inquiétez pas. » Il fallait croire qu’elle resterait déçue pour le moment. « Et est-ce que je peux vous demander où on est ? » S’il y avait une question à poser c’était bien celle-ci. « Comme je viens de vous le dire, vous saurez tout en temps voulu ! A présent, si vous voulez bien vous diriger vers cette porte, elle vous mènera à la sortie ! » Le moustachu accompagna l’adolescente d’une main dans son dos jusqu’à la fameuse porte. C’était visiblement les seuls à être autorisés à avoir une vraie réponse à leurs questions. Non débarrassée de ses frustrations, la magicienne franchit la porte et découvrit un paysage verdoyant qui la laissa sans voix un court instant, jusqu’à ce qu’elle aperçoive un groupe rassemblé autour d’une grande table, qui se trouvait elle-même au pied d’un trône. Asra entreprit de s’approcher, toujours en quête de réponses, et alors qu’elle arrivait près de la table, ce qu’elle avait prit de loin pour une silhouette vêtues de couleurs vives se révéla en fait être nue. Sans crier gare et plus par réflexe qu’autre chose, il fallait le dire, l’adolescente monta ses mains à son visage afin de couvrir ses yeux. Cela étant, cette manœuvre de préservation n’avait pas su étouffer le cri de surprise que cette vision avait déclenché.


1415 mots.

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Mer 01 Avr 2020, 02:52


Crédits : Armando savoia

Otoris prenait un air grave et autoritaire. « Est-ce que tu as compris, Tobis ? C’est une mission de premier ordre. » Le jeune sorcier se contenta d’opiner du chef, sans oser faire d’objections. Depuis quelques minutes déjà, celui dont il était le clone répétait les ordres et la démarche à suivre. « Mais… pourquoi ? » Otobis ne posait jamais de question, d’habitude. Cette fois-ci, le contexte était propice. « Je dois chercher cet objet super important à la maison au Lac Bleu. C’est Blu qui l’a oublié, et elle a cours donc elle peut pas aller le récupérer. Donc je ne pourrais pas être là pour le pique-nique, et tu devras me remplacer. En d’autres temps, je t’aurais demandé d’aller faire la livraison à ma place, mais tu ne connais pas bien la maison et puis… ça te fera de l’entraînement ! Faut juste faire comme moi. » Otoris parlait par à-coups, ouvrant au passage tous les tiroirs pour récupérer son sac favori.

Son clone n’était pas certain de comprendre. « Mais… tu vas t’y prendre comment ? » L’original mettait leur chambre sens dessus dessous, sans pour autant retrouver ce qu’il cherchait. Sa respiration était saccadée… dire qu’ils avaient sport cet après-midi. « Je passerai par les pontons, t'en fais pas pour moi ! » Otobis n’était toujours pas confiant. Jusqu’ici, les relations sociales qu’il avait entretenues avec les amis d’Otoris s’étaient résumées à de courtes conversations, dont il s’extirpait le plus rapidement possible. Il réussissait le plus souvent, tant personne ne le remarquait. Seulement, cette fois, on ne lui demandait pas d’être invisible. L’idée était séduisante, mais il avait peur de ne pas être à la hauteur. Le garçon sans passé espérait certainement que cette histoire ne dure pas trop longtemps. « Et tu pourras rentrer quand ? »

« D’ici deux ou trois heures, j’espère. Ah, enfin ! » Otoris dépoussiérait ce sac, qui avait été oublié sous le lit. Le désordre et les mouvements brusques du jeune avaient fait peur au chat, cependant. « Mais… Blu pourrait attendre, non ? Qu’est-ce que tu dois chercher pour que ça soit si important ? »« En gros, c’est un MacGuffi — Pépite, non ! » L’original se rapprocha lentement du félin, pour le rassurer. Puis, il lui jeta une pelote de laine afin de le distraire — ce n’était pas ce qui manquait dans sa chambre —. Pépite était autorisé à sortir, mais ce n’était vraiment pas le moment. « Bon, je dois vraiment y aller. Courage, tu vas réussir ! » Puis, Otoris enjambait le chat avant de décamper. Son clone pouvait au moins se réjouir d’une chose : le garçon avait pris soin de fermer la porte derrière lui.

Seul, enfin. Otobis aurait tout de même aimé avoir une réponse complète à sa dernière question, mais ça n’était pas ce que le destin avait prévu pour lui. Oni, et toutes les figures liées à l’avenir… l’apprenti sorcier les priait avec ferveur. Après tout, il était né de rien. Soit il choisissait de se voir comme une anomalie, inférieure à Otoris ; soit il décidait de prendre le contrôle et de voir un peu de valeur dans sa situation. Des points positifs, il n’en manquait pas. On le remarquait rarement. La réputation unique d’Otoris aidait à compenser ce fait, mais, globalement, il était invisible. Cette particularité avait son lot de défauts, mais il pouvait parfois s’en réjouir. Comme pour enfoncer le clou, les dieux avaient eu l’indécence de lui offrir le don d’invisibilité. Ainsi, Otobis avait remarqué qu’il était capable de devenir légèrement transparent. Avec un peu d’entraînement, il pourrait se reconvertir et devenir fantôme professionnel. Et, à ce propos, le garçon avait justement commencé à comprendre deux-trois choses à la magie, quoique toutes ses expériences jusqu’ici demeuraient des succès partiels dans les meilleurs cas. Il avait beaucoup de temps pour lui. Oui, son existence venait avec un certain nombre d’aspects positifs…

Mais aucun d’entre eux ne pourrait l’aider à faire face à ce groupe d’amis. Alors, le clone était là, l’air benêt, à essayer d’imiter l’original devant le miroir. Le souci, c’est qu’il n’était clairement pas aussi lumineux et papillonnant qu’Otoris. C’était une pâle copie. Pâle et transparente, en fait : son pouvoir d’invisibilité avait tendance à s’activer dans les situations de stress. L’ironie en était presque trop forte pour être un hasard. Oui, Otobis croyait au destin, mais ça ne l’empêchait pas de trouver que ce dernier était vicieux.

Et puis il y avait ce livre alfar, sur les enfants de Yanna. Le sorcier ne l’avait pas lu, mais, d’après la quatrième de couverture, il y avait une histoire de bateaux volants qui kidnappaient des enfants pour les soustraire à leur famille. Si seulement l’un d’eux pouvait passer au-dessus de Basphel et prendre Otobis pour l’emmener dans un monde où il n’avait pas à participer à ce fichu pique-nique… il ne connaissait même pas vraiment les élèves avec qui il allait manger ! Vraiment, la seule solution c’était que les enfants de Yanna l’enlèvent. Le souci, c’est que c’était invraisemblable. La cité-école demeurait gigantesque, et le petit blond n’allait certainement pas être repéré même si l’un de leurs navires passait par ici. Puis, en admettant que ce soit le cas et qu’ils veuillent l’emmener : comment procéder ? Il faudrait traverser les couloirs et… non, ce serait tout un processus compliqué. Ou alors, ils utiliseraient leur magie étrange pour tirer des lasers lumineux et effectuer leurs kidnappings. Otobis rit à cette idée. Il devait vraiment lire cet ouvrage.



Par contre, là, c’était moins drôle. Le sorcier jurait avoir vu cette lumière et là, il ne voyait presque plus rien. Après quelques secondes, ses yeux s’étaient enfin adaptés à l’obscurité ; mais il ne lui avait pas fallu autant de temps pour se rendre compte qu’il n’était plus à Basphel. Et si sa pensée avait vraiment provoqué sa téléportation ? Cette histoire lui rappelait quelque chose… oui, quand il s’était mis à enquêter sur les œuvres que lisaient les élèves de quatrième année, il en avait vu une portant sur quelque chose que l’on appelait la pensée magique. Otobis n’avait pas non plus lu le livre en question, mais, pour une raison ou pour une autre, se sentit conforté dans sa croyance.

« Il y a quelqu’un ? » Son propre écho lui répondit. Le labyrinthe semblait grand : il finirait forcément par croiser un enfant de Yanna. D’ailleurs… est-ce que les enfants de Yanna étaient tous des enfants ? Le mage noir haussa un sourcil. Il avait de quoi se sentir au-dessus des enfantillages, du haut de ses onze ans et demi — dont onze années entièrement fictives et chimériques —. Cela dit, l’idée d’être entouré de jeunes âmes était intéressante. Il pourrait leur offrir la sagesse de son expérience.

Otobis retira cet affreux chandail tricoté que l’original avait voulu qu’il porte. Comment pouvait-il autant aimer le tricot ? Les minuscules interstices entre deux mailles avaient quelque chose d’angoissant, pour le clone. Il ne pouvait s’empêcher d’imaginer des monstres ou des araignées, qui sortiraient de ces petits trous. Le mage noir laissa donc tomber le vêtement, et marcha fièrement pendant quelques secondes avant de se figer.

Une des portes était ouverte. Par esprit de contradiction, Otobis essaya d’ouvrir toutes les autres à proximité, mais finit par abandonner. Cette histoire avait tout l’air d’être un piège, mais, visiblement, on voulait qu’il entre ici. Alors, le blondinet remit en place ses cheveux, prit une grande inspiration et avança.

« Dépêchez-vous un peu, je n’ai pas toute la journée. »« Bonjour. » Une secrétaire au visage sec était là, assise. Elle avait l’air débordée, mais son bureau paraissait bien rangé. « Vous êtes une enfant de Yanna ? » Le visage de la dame s’immobilisa deux secondes, ne laissant paraître aucune émotion. « Nom et prénom. » L’élève prit cette absence de réponse pour un oui. « Otoris Dantilleul. » La secrétaire, d’un mouvement méthodique, passa son doigt au-dessus des dossiers. Son visage continuait de regarder droit devant, mais elle semblait absente, comme si elle se mettait à voir avec ses mains. « Je n’ai pas de dossier à ce nom. »« Ah bon ? Mais pourtant c’est vous qui m’avez enle — »« Otobis Sansnom, peut-être ? » Le clone manqua de faire un malaise. Personne ne connaissait ce prénom, si ce n’est l’original. En fait, personne ne le connaissait.

« Oui, Otobis. » Toujours sans poser le regard sur ses papiers, la secrétaire ouvrit un tiroir par télékinésie, et le dossier vint à elle. Elle le tamponna et le tendit mécaniquement au garçon. Otobis Sansnom. Le sorcier était ému, bien que son cerveau lui fit tout de même remarquer que « Sansnom », ça ne sonnait pas très bien. Ce n'était pas grave. Au moins, c'était à lui. « Par ici. » La secrétaire désigna de l’index une porte.



C’était une plaine d’herbe grasse. Otobis se cramponnait à son dossier et sautillait. C’est à ce même moment qu’il vit que le sort d’invisibilité non contrôlé s’était complètement dissipé. Tout allait bien dans le meilleur des mondes et, pour fêter ça, il allait s’asseoir et se servir un verre d’une chose qu’Otoris détestait copieusement : le thé. Le garçon porta la tasse à sa bouche, savourant l’arôme délicatement amer. Pourtant, quelque chose lui faisait mal au ventre. Le goût de la culpabilité ne se mélangeait pas bien à celui du thé. Il était censé retrouver les amis d’Otoris. Certes, il était soulagé de s’être soustrait de cette tâche, mais… eh bien, eux allaient l’attendre.

Otobis continua de boire, cherchant à oublier ce détail. Cependant, comme pour alimenter sa gêne, il reconnut un visage familier. Asra Taiji. Il la connaissait un peu mieux que les autres élèves, puisqu’elle était une amie proche d’Otoris. « Proche » étant nécessaire à préciser, puisque l’original avait la fâcheuse tendance à collectionner les amis, si bien que son clone n’arrivait pas à suivre le fil quant aux relations qu’il était censé avoir. Cela dit, c’était étrange de la voir là. Elle aussi avait été enlevée par les enfants de Yanna ? Ou alors, tout ceci était un rêve tournant au cauchemar. Son désir de s’échapper au pique-nique était si grand que son cerveau avait créé une illusion de perfection, mais la culpabilité le rattrapait et corrompait sa psychose. Cette hypothèse était plutôt probable, finalement. Le sorcier y avait pensé en se rappelant la quatrième de couverture d’un livre de psychologie qu’il n’avait — vous l’aurez deviné — pas lu.

Cette soudaine réalisation poussa Otobis à être plus attentif à son environnement. Parmi Asra et les personnes que son cerveau avait floutés en les jugeant sans importance, il y avait quelques anomalies. Un homme nu et couvert de peintures. Un alfar tatoué. Une vieille dame. Des adultes, en fait. Cette dernière illumination l’effraya au plus haut point. N’était-il pas censé se trouver parmi les enfants de Yanna ? Qu’est-ce qu’il se passait, ici ? Comment devait-il agir ?

Otobis se mit en tête de paraître le plus normal possible. Il était, à ce stade, toujours persuadé d’être en pleine psychose, et espérait que se calmer aiderait à apaiser l’illusion. Tout naturellement, le garçon prit alors quelques autres gorgées de thé, pour finir sa tasse. Puis, repérant près de lui une forme humanoïde assise par terre, il tourna sa tête pour la détailler.

C’était une créature monstrueuse. Ni plus ni moins. Le cou du garçon se verrouilla, comme incapable de pivoter pour faire semblant de ne pas l’avoir vue. Il respirait lentement, son diaphragme ayant des mouvements anormaux. Quitte à fixer cette engeance, autant continuer dans son jeu et faire semblant d’être calme. Alors, d’une voix chevrotante à cause de sa respiration, il articula lentement.

« C’est… un très bon, hmm, thé, n’est-ce pas ? Oui, très... très bon. » Mince. Même en y mettant tous ses efforts, Otobis n’aurait pas pu paraître moins naturel.


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