Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1 ... 6 ... 9, 10, 11 ... 17 ... 24  Suivant
AuteurMessage
Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Sam 10 Juil 2021, 14:36


Les portes ; Seconde Pièce.
Sól


Une fois la surprise passée, le visage de Sól s'éclaira d'un sourire moqueur qui muta bientôt en ricanement face à la réaction de Za lorsque la titanide s'était étalée sur elle. « Bah alors, t'es restée tellement longtemps avec ces bons à rien de sorciers qu'ils t'ont contaminée ? T'es devenue une mauviette toi aussi ? » la railla-t-elle, de soudaine mauvaise humeur. Depuis qu'ils étaient de retour dans cette maudite bibliothèque, la blonde n'avait pas pipé le moindre mot, se contentant de jeter des coups d’œil au rouquin de temps à autre et de faire les gros yeux à tout ce qui se trouvait dans cette salle - comme si elle craignait que quelqu'un s'empare de l'un de ces bouquins pour essayer de la taper avec, pour lui faire rentrer tout ce savoir indigeste dans la tête. A Lumnaar'Yuvon, on se méfiait des érudits autant que des étrangers - l'un comme l'autre étaient dangereux. Une fois sa taquinerie passée, la fille de Réprouvés reporta son attention sur la femme qui venait d'apparaître de nulle part : l'Edmund'Faasnu était de retour. Cela signifiait-il que l'angelotte Belegad referait surface ici également ? La Tynath'thuk fronça les sourcils puis croisa les bras sur sa poitrine. Elle ne savait pas si l'idée la réjouissait ou l'enrageait. L'ambivalance malmenait ses émotions et à chaque fois que Laëth venait occuper son esprit, les remous de l'hostilité se heurtaient à une tendresse profondément ancrée, malgré la trahison passée. Son estomac se contracta douloureusement - comme lorsque le Déchu l'avait questionnée sur sa relation avec la brune. Elle s'était alors contenté de hausser les épaules et de confirmer évasivement qu'elles s'étaient connues, autrefois. Sól chassa la guerrière de ses pensées pour reporter son attention sur la femme aux cheveux blancs. Qu'est ce qu'il lui prenait, à être aussi paniquée, comme ça ? Etait-ce dû à la magie qui l'avait forcée à revenir ici ? Oui, c'était une explication logique. Personne de saint d'esprit ne pouvait apprécier de voyager de cette façon - encore moins lorsque l'on est occupé à une tout autre activité ! L'ancienne Ange se recula de quelques pas, observant les interactions en silence.

Lorsque la Sangsue proposa son marché, la mine de l'adolescente se renfrogna plus encore. « Pff, j'suis pas un buffet à volonté moi, qu'est ce qu'il croit celui-là. » maugréa-t-elle à voix basse - plus un murmure, en réalité : bien qu'elle ne l'aurait jamais avoué à voix haute, elle craignait que le concerné puisse l'entendre et ne décide de lui botter le cul ; il était impressionnant et l'intimidait par son aura. L'orgueil parlait mieux que tout le reste. Il n'empêchait cependant pas le doute de tourmenter l'esprit. Le Vampire avait raison. Ils devaient trouver un moyen de sortir et cette pièce décelait bien des secrets... Peut-être même la clé pour s'évader de cette prison souterraine. L'idée d'enfin retrouver sa liberté et les champs calmes de sa campagne natale la fit vaciller : oserait-elle se vendre à un tel vicelard en échange de cette libération ? Les paroles de Dastan finirent par l'atteindre et elle soupira tout en ébouriffant ses cheveux déjà emmêlés. Sa dernière réplique lui arracha un rire goguenard : « J'prends la plus grosse. Elle serait trop lourde pour ton p'tit cou, Mal'Gogil. » le taquina-t-elle.

Sól s'arrêta un instant. Discrètement, elle attrapa l'un des crânes qui traînait sur les étagères et le glissa dans la poche arrière de son pantalon, laissant sa chemise large dissimuler son arme improvisée. Si cette foutue sangsue devenait trop insistante, elle lui écraserait le squelette en pleine poire et lui martèlerait la boîte crânienne jusqu'à ce qu'il lâche prise... Du moins, c'était son plan - s'il en décidait ainsi, elle n'aurait jamais le temps de se débattre mais elle se confortait dans ses fantaisies. Sól s'approcha de l'homme avec dans le regard toute la méfiance et la défiance qu'elle pouvait puiser en elle. Elle le toisa en silence quelques secondes puis lui tendit son poignet. Elle n'avait aucune idée de quelle partie le Vampire pouvait le plus apprécier mordre alors elle décidait pour lui. « Lis moi ça. » grogna-t-elle.

741 mots.
Sól est avec Dastan puis va voir Clauswitz, elle est aussi aimable qu'une porte de prison alors il peut la grignoter comme un sagouin /sbam.
Désolée pour le retard, j'ai essayé de répondre vite fait aux postes précédents.
A : 15 | F : 20 | C : 6 | I : 11 | M : 9
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37253-davina
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4042
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Dim 11 Juil 2021, 16:23



Deuxième pièces


Je fixai le Vampire à la dérobée, comme si j’avais quelque chose à cacher. En réalité, il m’effrayait. Je ne voulais simplement pas le lui montrer. Je fusillais l’espace du regard tout en gardant le blond dans mon champ de vision. J’avais envie qu’il cramât, comme cet endroit. J’allais pourtant changer d’avis, sur lui uniquement parce que j’attendais la fin de notre entrevue pour réellement incendier les lieux. Sa question me rendit perplexe. J’aurais adoré que Jun Taiji fût mon père. Malheureusement, je doutais que ce fût le cas. Elias n’avait jamais daigné me parler de mes parents. Peut-être ignorait-il lui-même de qui il s’agissait ? Un rictus s’invita sur mon faciès. Je n’aimais pas penser à ça. Je n’étais pas un héritier de sang, comme l’était Eméliana. Dans un élan renfrogné, je lui retournai une question similaire à la sienne, d’une façon ridicule. « Et vous, auriez-vous un lien de parenté avec le Roi des Anges, par hasard ? » Pourquoi avais-je dit ça ? Pour aucune raison valable. C’était la première réplique qui m’était venue et elle n’était en rien pertinente. Je croisai les bras sur mon torse, agacé de ne pas réussir à prendre le dessus sur lui. Je ne me sentais pas à la hauteur et le stress me mettait dans une situation horrible qui me donnait envie de voir la chair de son visage se détacher du reste. Je le haïssais. Je les haïssais tous. « Et si j’aime les vilains trous ? » répliquai-je, ayant à cœur d’avoir à redire et à contredire absolument tout. Pourtant, je me tus vite, lorsque je sentis la morsure se faire. La tête penchée sur le côté, je déglutis et eus rapidement les larmes aux yeux. Les aiguilles du Vampire dans ma carotide contractèrent l’ensemble de mon corps. Je sentis mon sang être ponctionné, glisser de mes veines à sa bouche et ça me fit mal. Pourtant, la douleur était étrangement plaisante, comme les coups de fouet. J’eus envie de plus, chose qui n’arriva jamais puisqu’il se détacha pour me lire le passage demandé. À présent, je le regardais avec envie. Je voulais qu’il recommençât et cela dura jusqu’à ce qu’il abordât le sujet des Phénix. Avant, je ne compris rien, mais la deuxième partie résonna dans mon esprit. Réta. Réta était-elle un Phénix ? Parce qu’à chaque fois que je la tuais, elle revenait à la vie. Pourquoi elle ? Pourquoi pas moi ? C’était injuste. Je fronçai les sourcils en sentant soudainement la main acérée, aveugle et meurtrière de l'énervement s'emparer de moi. Cet endroit allait brûler parce qu’il n’apportait rien de bon. Cette connaissance était stupide ! Tout était stupide ! « Oui. » répondis-je à sa dernière réplique en me reculant. Je contournai l’allée principale pour me diriger vers des étagères remplies de vieux parchemins, vers le fond de la salle. Je les fixai, l’œil presque absent. Je les haïssais tous et le feu les emporteraient. Si je brûlais avec eux, alors je saurais si j’étais un Phénix ou pas. Si Réta l’était, je devais l’être, parce qu’elle était nulle. Je fis glisser mes doigts sur le papier et fis jaillir quelques flammèches de mes mains en m’y reprenant à plusieurs reprises. La combustion fut rapide tant le papier était ancien et sec. Je regardai le blanc se teinter de noir quelques secondes, obnubilé, avant de revenir vers la porte où les symboles ne demandaient qu’à être trouvés. Ni vu ni connu, ou presque, car les Dieux voient tout.  

Lorsque je revins vers Cyrius, il était occupé à tracer des correspondances à la peinture sur le mur, un livre dans les mains. Je soupirai de façon bruyante pour qu’il me remarquât. Il semblait concentré sur la reproduction d’une fleur. « Oncle Cyrius ! » finis-je par me plaindre. « Attends. » dit-il tranquillement. La concentration se percevait sur son visage. Il n’avait jamais été bon à ce jeu-là. Enfant, il n’arrivait pas à reproduire les lettres ni même à dessiner sans trembler gauchement. Les autres orphelins se moquaient de lui pour ça. En grandissant, son corps n’avait jamais été stable, bien que de nombreux progrès eurent été constatés, grâce au travail et à la magie. Il avait la grâce d’un cygne qui marche sur la terre ferme. Il n’y avait que lorsqu’il jouait de la musique ou commandait un orchestre qu’il semblait grâcieux ou dans son élément. « Parle, maintenant. Qu’a-t-il dit ? » « Il m’a raconté des histoires débiles qui ne sont même pas vraies et m’a dit qu’il appréciait ton geste. » Je n’étais pas assez clairvoyant pour comprendre la portée de ces secrets. Surtout, je préférais les ignorer, empli de jalousie.

770 mots
Erasme met le feu à une rangée du fond de la pièce après être allé voir Clauswitz. Cyrius, pendant ce temps, a réussi à trouver les trois symboles du haut de l'image, la croix, l'œil et la fleur, qu'il a tracé à la peinture sur le mur.

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Lyz'Sahale'Erz
~ Chaman ~ Niveau I ~

~ Chaman ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 285
◈ YinYanisé(e) le : 19/12/2019
Lyz'Sahale'Erz
Dim 11 Juil 2021, 17:17



Deuxième pièce


« Oui, Raanu ! » répliquai-je avec conviction, en le fixant d’un regard motivé. Il fallait que je ressemblasse à un Zawa’Kar prêt au combat. Aucun d’eux n’aurait faibli face à l’adversité, surtout pas si des hérétiques avaient été en jeu. J’en avais un à punir mais, avant, je devais m’imprégner de connaissances pour pouvoir répondre correctement aux volontés de l’Æther. Ce raisonnement, que je tenais actuellement, n’aurait pas valu à mes yeux dans un tout autre contexte. Si les adultes m’avaient demandé de tanner la peau pour être capable de respecter les désirs divins, j’aurais essayé de trouver une parade, en me confondant en arguments divers et variés contre ce sort. J’étais fait pour chasser ! La nature m’appelait ! Les Dieux me préféraient en train de courir ! Et cætera.

Quant il s’approcha pour arracher mon sang à mes veines, j’eus une sorte de mouvement de recul que j’essayai de réfréner. Malheureusement, ça me faisait peur et je ne pouvais pas le cacher. Je voulus me débattre, surtout que j’avais déjà la plaie que m’avait faite le roi des hérétiques. La peur de mourir n’était pas ce qui m’effrayait mais plutôt celle de souffrir. La morsure ne fut en rien agréable. Je laissai échapper un gémissement qui ressemblait à la dernière plainte possible d’une proie venant de se faire attraper par son prédateur. Je me sentis englobé par le Vampire, manipulé par lui. La peur, mêlée à la douleur, me paralysa totalement et je me mis à penser à des choses sans logique : à A’Hawé qui chassait à mes côtés, à Léto qui venait m’aider, à Devaraj qui revenait du Néant sous forme de Suceur de Sang. J’avais l’impression de flotter ailleurs. Je sentis à peine le mouvement de corps du chat qui me guidait sur mes mollets. Sa fourrure, pourtant, était d’une douceur qui n’avait rien à voir avec la morsure. Le sang ne me faisait rien mais c’était la sensation qui était dérangeante. Je ne pus m’empêcher de comparer le Vampire à une sorte de parasite, une sangsue dégoûtante. Étaient-ils des hommes ou des animaux ? Pouvait-on chasser les Vampires comme l’on chassait les ours ? Mon esprit s’égarait.

Lorsqu’il se détacha de moi, je portai instinctivement la main à mon cou, les sourcils froncés par le picotement que sa beuverie avait engendrés. La trace n’était qu’une de plus et le sang ne tarda pas à coaguler, pour former deux croutes bien visibles, au-dessus des marques de dents d’Érasme. Ça n’allait pas tarder à s’infecter et j’aurais la cicatrice à vie. Je retiendrais la leçon à l’avenir : les Sorciers étaient bien plus sales que les Vampires, de véritables nids à maladie.

Ces pensées s’effacèrent lorsque Clauswitz se mit à lire. Mes poils se hérissèrent sur mes bras lorsque je compris qu’il était en train de parler du Cycle. Mes yeux s’écarquillèrent de stupeur. Ces informations étaient secrètes ! Il ne devait pas les confier à des non-Chamans ! Seules les Ombres avaient le droit de partager la vérité ! Choqué, je restai sans bouger, sentant mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine. D’un même temps, je compris facilement que ce qu’il prononçait ne m’avait jamais été inculqué par aucun Chaman. Qu’était-ce donc que la Trinité ? Et Amsès ? Et Bétrâm ? Je ne connaissais qu’Oni, un Æther plus jeune. Je plissai les yeux sous une réflexion trop dense pour moi. J’aurais été constipé que mon visage n’aurait pas pris un air différent. Rempli de doutes, j’essayais de me répéter le Cycle : Edel et Ezechyel. L’Âme, le Corps et l’Esprit. Était-ce ça la Trinité ? Et le Néant ? Personne ne m’avait jamais parlé du Néant chez les vivants. Il y avait bien des bruits parmi les Esprits, qui murmuraient que c’était là où avait été l’ancien Roi. J’avais décidé de croire au Néant ainsi mais je ne connaissais rien de lui. Je savais juste que l’Esprit de Devaraj n’existait pas et que le Néant, du coup, devait être un endroit horrible qui amenait une réelle disparition. La mort, soudain, m’était apparue comme bien plus effrayante, si elle cachait un non-endroit pareil. Le Destin était-il plus fort que le Cycle ? Le Cycle appartenait-il au Destin ? Je m’en voulais soudain de ne pas assez écouter lors des leçons théoriques. Et si j’avais simplement oublié ce qu’on m’avait dit ? Et si c’était quelque chose que personne sur Awaku No Hi ne savait ? Je ne savais pas ce que je préférais. Le mieux était de penser que ces écrits étaient faux, qu’ils avaient été placés là par un Dieu vengeur !

Je repartis de là avec du sang en moins et des problèmes en plus. Raanu n’avait pas l’air de vouloir éclairer ma voie, finalement.

793 mots
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38027-lyz-sahale-erz
Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1021
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Dim 11 Juil 2021, 17:59



[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 Gu56

Les Portes III


Un sourire amusé apparut sur mes lèvres. Si Jun était mon père, il y aurait comme un léger problème dans mes relations. En fait, s’il était réellement mon père, il valait mieux que personne ne sache jamais, surtout pas Ârès. M’interdirait-il de coucher avec lui si c’était le cas ? Le « mal » était fait, ça ne servirait à rien de ne pas continuer dans ce cas de figure. Il valait mieux oublier l’information et continuer nos activités, surtout que nous ne risquions pas de pondre un enfant incestueux au regard de nos rapports et de nos sexes.

« Ce serait dommage. Je ne désespère pas de le mettre un jour dans mon lit vous savez. »

Ce qui était vrai mais hautement incompatible avec les mœurs coincées de mon partenaire. Je l’imaginais très mal parler de moi avec son père pour comparer leur vécu de mes coups de reins. Je trouvais ça toujours sympa de discuter de cul mais les imaginer en train de le faire avait un aspect comique. Les deux hommes à côté me paraissaient plutôt être de ceux à n’avoir rien à se dire et à parler peu plutôt que de ceux à s’esclaffer en chœur.

« Vous n’êtes pas très drôle. »

Je l’avais dit mi-sérieux mi-amusé. Ça n’empêcha pas la grimace qui apparut sur mon visage, à imaginer ses canines sur moi. Il marquait un point. Il y avait plusieurs peuples desquels je me méfiais pour ce genre de pratique : les Vampires, les Evershas et les Sirènes. J’avais raison de le faire, parce qu’on ne savait jamais ce qui pouvait leur passer par la tête. L’appel du sang, l’instinct ou le désir de prouver à l’homme son infériorité, étaient autant de facteurs à prendre en considération. Je n’étais pas fou. Certains étaient mieux à quatre pattes qu’à califourchon, ne serait-ce que pour éviter de se faire étrangler pour de bon par son amant ou son amante.

« C’est sûr. Après, voilà, je proposais, c’est tout, pas de quoi se sentir outré. »

Nous nous étions bien amusés chez les Vampires, avant qu’Ârès ne dégénère et essaye de se suicider. Clauswitz ne faisait visiblement pas partie des plus fêtards du lot. Il aimait la musique classique et la réflexion, ce qui en soi était une bonne chose mais ne se prêtait pas du tout à ce que je voulais faire avec lui. En changeant d’approche, peut-être réussirais-je un jour à le convaincre. Il me paraissait clair à présent que pour l’intéresser il fallait faire preuve d’intelligence et de subtilité. Le défi me semblait intéressant à relever à long terme. D’ici une dizaine d’années ou une vingtaine d’années, peut-être serait-il dans mon lit, les crocs plantés en moi pendant que je serais planté en lui ?

« Je ne souffre pas des morsures. »

Généralement, ça m’excitait plus qu’autre chose et cette fois-ci n’y coupa pas. Je dus me tenir pour ne pas chercher à tripoter le Vampire contre son gré. Il se serait vengé d’une manière ou d’une autre et je n’étais pas un adepte des relations non-consenties, même s’il aurait pu me repousser sans problème.

Simplement, je devais avouer que le plaisir que je ressentais lors de cet acte qui en effrayait d’autre était semblable à une forme de jouissance qui m’alla parfaitement. Ça aurait été mieux selon ma technique mais puisqu’il ne voulait pas, je devais faire une croix dessus.

« Vous mettez beaucoup de temps… »

C’était agréable mais je commençais à comprendre que je n’en ressortirais pas indemne. Arracher le Vampire à ma gorge était une mauvaise idée en soi. J’aurais pu tirer sur ses magnifiques cheveux blonds pour le dégager de là mais qui sait quelle partie de mon anatomie lui serait restée entre les dents ? Il valait mieux être patient et le laisser faire, même si je commençais à avoir des vertiges.

Quand il me relâcha, je me sentais nauséeux et fiévreux, tout en ayant froid en même temps. C’était désagréable et la partie qu’il me lut, courte, ne me parut que très lointaine et inintéressante. Je savais déjà tout ça. Les jumeaux mouraient en même temps et c’était un fait assez connu. Quant aux liens qui pouvaient les sauver, je ne les avais pas tous en tête mais je savais que le Lien avec une Orine en faisait partie. Je n’avais pas de jumeaux moi-même, en plus de ça.

En quittant Clauswitz, ça n’alla pas mieux. Je m’assis par terre, proche de la porte de sortie, blanc comme un linge.

1052 mots:



[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 Ezpg
[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 1844408732 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34469-adam-pendragon
Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 571
◈ YinYanisé(e) le : 20/12/2016
Aliénor Vaughan
Dim 18 Juil 2021, 17:08


Image par Isabela Homitchi


Deuxième pièce


Za ouvrit la bouche, comme si elle avait eu envie de dire quelque chose mais, finalement, après un temps à fixer Léto, referma ses lèvres calmement. L’ordre avait été efficace. Ça lui avait cloué le bec en deux secondes, ce qui était un record parce que la Réprouvée avait la fâcheuse tendance à n’en faire qu’à sa tête et à parler au-dessus du volume sonore recommandé pour quiconque avait envie de garder son ouïe performante. Elle serra les dents, comme recommandé, mais poussa quand même un cri quand le tout craqua. Ça n’aurait pas été son interlocutrice, elle aurait sans doute cherché à casser la gueule du faiseur de douleur. Cependant, elle ne pouvait nier que la jeune femme avait une aura toute particulière. Ce n’était pas ce qu’elle trouvait le plus impressionnant. Le plus extraordinaire chez elle résidait dans son anatomie. Ses muscles étaient tout simplement épatants. Za avait longtemps été admirative des muscles d’Erza et avait désiré devenir comme elle des années durant. Pourtant, elle ne s’en sentait plus réellement capable à présent. Elle se contentait d’observer et de rêver à cette imposante musculature. Léto en avait une semblable. Ces femmes étaient taillées dans du roc. Au combat, il était clair qu’elles passaient devant tout le monde. Au fond, Za ne se sentait pas d’être ainsi. Elle était juste… différente. « Merci. » dit-elle, alors que l’apaisement la parcourait toujours. Elle n’aimait pas trop ce sentiment. C’était dans ces moments de calme qu’elle se rendait compte qu’elle préférait agir sans réfléchir. Lorsque son esprit ne s’agitait pas et qu’elle ne débitait pas mille conneries à la seconde, des souvenirs d’Erza, plus anciens, resurgissaient : le fait qu’elle avait été Humaine, puis sauvée par un Génie qui l’avait transformée. Ce que l’Impératrice des Deux Rives avait été avant de devenir Réprouvé était bien différent de ce que le monde connaissait d’elle.

Une fois que son épaule fut plus ou moins fonctionnelle – étant donné que la douleur n’était pas partie miraculeusement – elle s’appliqua à dévisager un peu plus sa « sauveuse ». C’était aussi celle qui l’avait mise dans le pétrin mais, perdue pour perdue, vu où ils étaient tous, un peu plus ou un peu moins ne changerait pas grand-chose à la donne. « T’es connue non ? » Elle n’en savait rien. Elle n’était pas très douée pour remettre les gens, à vrai dire. À présent qu’elle était terrée dans le Château des Dames Noires, ça n’allait pas s’arranger. « Je m’appelle Za au fait. J’ai eu la mauvaise idée de croire un putain de traducteur et il a accepté pour moi le mariage avec le Roi Noir. Mais c’est pas à cause de ça que je suis dans la merde. C’est juste que ces gens-là, les magiques, ils savent tout. Donc l’autre bouseux, non seulement il n’a pas écrit ce que j’ai dit mais, en plus, ce que j’ai dit a fini par revenir aux oreilles du Roi qui a décidé de me punir. » Elle soupira et se releva. « Bref, maintenant je suis enfermée dans un château avec des pouffiasses et les autres Réprouvés ne peuvent plus m’encadrer. » dit-elle, avec une voix étrangement calme. « La bouffe est bonne au moins. » Elle haussa les épaules et partit à la recherche de la position de Clauswitz pour se faire mordre, comme tout le monde. Elle prit un livre au hasard.

Une fois devant le Vampire, elle le fixa. « T’as l’air pas trop bête. » dit-elle, en guise d’introduction. Il sourit. « Effectivement. Vous, en revanche, c’est une autre affaire. » commenta-t-il, avec une franchise qui n’horripila pas la jeune femme. « J’ai une question avant qu’on passe à tout le tralala. » « Allez-y. » « Comment fait-on pour devenir Vampire ? » L’interrogation l’intrigua. « Eh bien… Il faut qu’un Vampire vous trouve intéressante déjà. Ensuite, il y a une période de chasse et de séduction qui s’installe, jusqu’à ce que vous vous livriez à lui et qu’il vous morde jusqu’à la mort. À ce moment-là, il vous fait glisser une goutte de son propre sang entre les lèvres et la mort s’écarte pour laisse place à la vie. Pourquoi ? » « Comme ça. » fit-elle, avec une expression vague. « Vous envisagez de devenir Vampire ? » « J’envisage rien. Je… réfléchis. » « Vous ne pourriez plus profiter des plaisirs de la chair. Les Réprouvés comme vous aiment la nourriture… La charcuterie, le fromage, les pommes de terre, tout ça disparaîtrait de votre horizon. La bière n’aurait plus de goût, pas plus que le sexe. » « Mouais. » « Cependant, ce sont d’autres considérations qui s’offriraient à vous… Sans parler de la magie… Vous acquerrez une force de persuasion intéressante. » « Vous me transformeriez ? » « Moi ? Non. » « Pourquoi ? » « Vous ne m’intéressez pas. » « Et si je réussis à vous intéresser ? » « Je recherche avant tout des Enfants cultivés et intelligents. » précisa-t-il, pour briser ses espoirs. « Ouais bah… Je pourrais l’être. » Il sourit, incrédule. « Pourquoi pas alors mais le jeu est moins amusant si vous avez envie de devenir une Vampire de prime abord. » « Bah… Je n’ai plus envie maintenant. » « Malin. » dit-il, avec sarcasme. « Alors ? Que voulez-vous que je vous lise ? » demanda-t-il pour s'éloigner du sujet de conversation premier. « Ce passage-là. » « Bien. Avant de devenir Vampire, il serait déjà intéressant de voir si vous aimez le Baiser. Penchez la tête je vous prie. » « Mouais… »

921 mots


[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 Wmln
[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 3298876942 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34361-alienor-vaughan
Invité
Invité

avatar
Dim 18 Juil 2021, 17:36


Image par Len-Yan

Les Portes III  - Première Pièce



Llewel DéléisLe menton relevé, l’air méprisant, le regard froid et le port altier ; en réalité, l’Alfar possédait tous les atouts qui seyaient à mon sens aux Dames Noires. Il ne lui manquait que les frusques ridicules dans lesquelles paradaient les pimbêches de l’Empereur. Je me retins cependant le commentaire désobligeant qui me brûlait les lèvres, cela risquait de l’outrager - ou pire, de lui plaire - et je n’avais envie ni de l’un, ni de l’autre.

« La famille Eraishah ? Intéressant… Je ne m’attendais pas à croiser une chasseuse d’artefact, mais, après tout, quel meilleur endroit que celui-ci pour en dénicher un, n’est-ce pas ? »

Les activités de la Dynastie Eraishah - et leurs accointances avec la Coalition de l’Ombre - étaient de notoriété publique. Leurs membres entreprenaient souvent des voyages vers d’autres contrées, à la recherche de reliques perdues. Il me semblait qu’ils en avaient même fait leur fonds de commerce. Mais ma famille les méprisait ; nous prônions la pureté de notre sang et de notre lignée, alors quoi de plus normal que de dénigrer  ces êtres abjects qui s’acoquinaient avec les habitants du monde extérieur. Quant à moi, j’éprouvais un peu de jalousie pour ces Alfars libre de parcourir le monde, loin de l’ambiance funeste de La Majestueuse.  

«Je suis ravi de faire votre connaissance (c’était faux, évidemment). Je suis Llewel Déléis. »

Celle qui nous rejoignit avait une prestance qui en disait long sur ses capacités. Elle rayonnait d’une aura puissante qui me donnait la chair de poule. Je n’arrivais pas à soutenir son regard de glace. Aussi, profitai-je de l’intervention du vampire pour prendre congé.

« Je ne vous retiens pas davantage dans votre mission. Peut-être aurons nous l’occasion de nous reparler plus tard. »

Je fis volte-face et m’éloignai sans demander mon reste. Les quelques mots échangés avec l’Alfar me donnaient à réfléchir. Le soi-disant Prince Noir semblait avoir dit vrai : Niklaus avait choisi l’une des nôtres pour épouse. Cette nouvelle était tout à fait surprenante, d’autant plus que mes leçons m’avaient révélées la tension des relations diplomatiques entre nos deux patries. Mais peut-être me trompai-je ? Peut-être ma mémoire me faisait-elle défaut ? Il m’arrivait d’être distrait lors des explications de mon précepteur, il était alors plus que probable que ma mémoire n’ait pas capté les subtilités du cours de géopolitique. Ce qui m’étonnait davantage, c’était l’absence de rumeurs dans les rues de Drosera. Les mariages arrangés avec les peuples extérieurs n’étaient pas courant, et ce genre d’informations circulaient habituellement sur toutes les bouches. Pourtant, je n’avais rien entendu corroborant ces faits. J’en vins presque à me demander s’il ne s’agissait pas là d’un secret d’Etat. Dans ce cas, comment expliquer que cette Juvelian fût au courant ? Je l’ignorai.

Arrivée à l’autre bout de la bibliothèque, j’examinai l’offre du Suceur de Sang. Je n’avais que faire de ces livres et de leur contenu. Il s’agissait probablement d’histoires tarabiscotées à propos d’un peuple disparu, ou de récits miteux dans lesquels ils vénéraient leurs dieux, et tout cela ne m’intéressait pas. Je n’avais qu’une seule véritable passion : la musique. Les autres sujets - fussent-ils enseignés par mon précepteur - me paraissaient ennuyeux. Mais bien loin de convoiter la connaissance, c’était la morsure qui m’attirait. Cette pratique était une drogue à laquelle je n’avais pas encore goûté. Je saisis un livre au hasard et m’approchait de l’individu. Mon coeur battait fort. Je voulais m’abandonner totalement à lui. Je voulais ressentir cette sensation d’extase et ce sentiment d’abandon dont j’avais tant entendu parler. J’imaginais déjà ses crocs s’enfoncer dans ma chair, le sang pulser hors de mes veines, et mon corps se vider de toute vie. Je n’avais pas envie de survivre au Baiser de la Mort. Je désirais m’endormir, pour toujours. Je rêvais de mourir et de disparaître à jamais.

« Bonjour, lançai-je, lorsque ce fût finalement mon tour. Je suis intéressé par votre offre. Pourriez-vous me lire ce passage ? »

Je lui tendis un ouvrage à la couverture de cuir noir. Je l’avais attrapé au hasard sur une petite étagère qui traînait sur le passage. Je n’avais même pas cherché à le déchiffrer ; j’aurais remarqué, sinon, les lettres d’argent qui formaient mon nom. Peut-être y aurais-je également jeté un oeil, si j’avais aperçu les notes de musiques dessinées sur sa tranche. Mais je me foutais bien de ce que je tenais entre les mains. Seul m’importait la douceur de sa morsure. Alors, sans attendre sa réaction, je saisis mon couteau et, d’un geste si familier qu’il me paraissait naturel, me tranchai les veines du poignet.

« Voici mon paiement. »

Le sang carmin s’écoulait déjà abondamment de la plaie alors que j’approchai ma main vers les lèvres du vampire.

A côté de moi, le chat qui ne me quittait plus émis un ronronnement en se frottant contre mes jambes.

Post V : 800 mots

Llewel répond à Juvelian. Il se fout un peu d'apprendre le contenu des livres mais il a envie de se faire mordre. Il attrape donc un livre sur une étagère (son livre menteur) et le tend à Clauswitz pour qu'il le déchiffre. Il se taillade le poignet et l'offre au vampire en échange.

Note : Ce RP se déroule avant la transformation de Llewel en Ombre
Revenir en haut Aller en bas
Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5277
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Dim 18 Juil 2021, 18:43

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 8l0a
Image par Re°
Deuxième pièce



« Oui, c’est bien mon père. » chuchota Sam. On voyait dans ses yeux qu’il parlait d’un être qu’il jugeait précieux pour lui. Beaucoup de choses lui faisaient penser au Taiji : le vent dans les herbes rouges proches de leur maison, le son des carillons, l’odeur du riz fumant, le bruit des cascades, le froissement des vêtements, la lune et les étoiles. « Est-ce une mauvaise chose ? » demanda-t-il, sans obtenir la moindre réponse. Au lieu de quoi, il se laissa guider par le Vampire et connut une nouvelle proximité avec quelqu’un. Il ne résista pas. Au contraire, il entoura ses faibles bras autour de la Créature de la Nuit, comme pour lui dire qu’il l’acceptait comme il était et que, malgré la douleur, tout allait bien et irait bien. Les yeux faits d’eau de Sam s’en gorgèrent davantage et un frisson le parcourut de la tête aux pieds. Il n’aimait pas la morsure, c’était désagréable. Ça faisait mal. Ça le l’effraya portant pas, dans la mesure où il ne vit pas le sang gicler de son cou. Il sentait les cheveux de Clauswitz et il lui aurait suffi d’un simple geste pour les caresser, geste qu’il ne fit pas, malgré l’envie qui le tiraillait. L’aura du Seigneur Eorgor était très loin d’être apaisante. Pourtant, il aurait pu se montrer bien plus impressionnant. Sans doute n’avait-il pas envie de le briser avant d’en avoir élucidé tous les mystères ? Sam ne le saurait jamais mais, une chose fut certaine : le Vampire ne but presque rien, malgré la saveur particulière du sang, celle que l’innocence lui conférait.

Lorsque ce fut fini, Sam releva les yeux vers Clauswitz. Il lui semblait que l’homme était différent, à présent, comme si une partie du Rehla se trouvait maintenant en lui et que, grâce à ça, ils étaient liés. Le fils de Jun quitta pourtant ses pensées pour se concentrer sur la lecture que lui fit l’homme. Il paraissait tellement cultivé que ça l’impressionnait. Lui aussi voulait connaître des choses, bien que Jun n’arrêtât pas de lui répéter qu’il en saurait trop bien assez tôt. C’était vrai. La vie d’un Rehla était bien plus triste que joyeuse. Le poids du Destin était considérable. Les actions à entreprendre étaient parfois terribles. L’incapacité de se soustraire à son devoir en détruisait plus d’un. Le Destin n’était pas bénéfique. Il était, simplement.

« Le Paradis… » répéta Sam. La légende lui parut belle. Un lieu qui serait le berceau de la vie, bien avant la naissance, quelque chose au-delà de l’existence. L’imagination du Rehla n’était pas très performante en images. Il vivait surtout selon ses sens. Ce Paradis, il avait envie d’y aller, de le découvrir, de le sentir et de l’expérimenter. Mais si un tel endroit existait bel et bien, alors il s’y était déjà rendu, avant même d’ouvrir les yeux sur les Terres de Lua Eyael. Il ressentit une forme de tristesse lorsqu’il comprit que si l’endroit existait alors… Alors il l’avait oublié. Pourquoi ? Pourquoi devait-on oublier un lieu comme celui-ci ? Était-il dangereux ? Était-il en dehors de toute perception ? Il ne se posa pas ces questions, bien sûr, mais il les pressentait aux portes de sa conscience. Et cet Au-Delà, dont l’Enfer aurait tiré son nom ? Le Rehla ne comprenait rien aux histoires de Trinité, ni à celles de Dies Irae. Un Sorcier aurait davantage pu s’emparer du terme. Lui n’était ni un Sorcier, ni un savant. Il avait ouvert les yeux sur le monde il y avait peu de temps.

Quand Clauswitz eut terminé sa lecture, le Rehla posa ses prunelles presque transparentes sur lui. « Merci d’avoir lu. J’ai beaucoup aimé le son de votre voix. C’était très inspirant, même si j’aurais adoré en savoir plus. » Il lui sourit et fila, après lui avoir assuré qu’il saluerait effectivement son père pour lui, s’il n’oubliait pas entre temps, ce qui était fort possible. Un jour, peut-être, dans dix ans, il se rappellerait cette anecdote et s’empresserait de délivrer le message à l’ancien Rehla qui sourirait d’amusement. Mais le temps, pour les Rehlas est une chose relative, encore davantage pour les Ætheri.

De retour dans la pièce principale, Sam aperçut Adam, par terre. L’homme lui semblait aussi haut et large qu’un géant, même dans cette position. Le Rehla alla vers lui et se glissa dans son dos, après s’être agenouillé. Il l’entoura de ses bras. « Vous voulez que je vous parle du Paradis ? » demanda-t-il.

746 mots
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5277
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Dim 18 Juil 2021, 22:19

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 Awnl
Image par Eva Sophie
Les Portes - Partie III
Pièce n°2


Clauswitz regarda Léto d’un œil perplexe. Quelle étrange façon de demander. « Peut-être que je ne suis pas consentant, vous savez. » lui dit-il. « Et ne vous inquiétez pas pour mes dents. J’aime quand ça croque. » Il plaisantait, bien entendu. Il préférait quand la peau était douce et tendre, quand elle était charnue mais pas trop, juste de quoi déguster et sentir les rondeurs céder sous les pointes de ses canines. Il s’approcha, huma son odeur et but son sang. Il ne le faisait pas que pour se nourrir, non. Il n’avait déjà plus soif. Simplement, boire le sang d’un individu laissait une trace, en plus de lui donner un aperçu de qui il était, de ce qu’il était. Les choses étaient parfois étonnantes. Ensuite, une fois qu’il avait bu quelqu’un, il était capable de le repérer, de le sentir.



Le suivant fut un garçon roux, avec un regard de combattant – ou de chieur. « Autant qu’une hache dans un Goled. » murmura Clauswitz avec un sourire étrange. Il aurait pu effacer les traces de son passage dans la peau de ses visiteurs mais, à vrai dire, il n’avait pas envie d’utiliser sa magie pour ça. Ce serait la gâcher. Le sang coagulait généralement après l'ouvrage de ses dents, parce qu’il était délicat là où certains Vampires arrachaient la chair en même temps. Si, par malheur, il trouait l’artère un peu trop et qu’une hémorragie se déclenchait, ce ne serait pas si terrible d’après lui. Quelqu’un trouverait bien le moyen de soigner le mourant. Peut-être. Ou pas. Qu’importe. Le Vampire sourit devant cet adolescent en devenir. Sa perte de moyen était presque émouvante. Clairement, il n’en ferait pas son Enfant. Pas assez subtile. Trop maladroit. Néanmoins, certains de ses comparses seraient probablement intéressés par ce qui semblait être un entrain et une ambition certaine. Il le voyait dans ses prunelles et il le sentit d’autant plus dans son sang. Il lui lut le passage et, avant qu’il ne le quittât, il lui dit quelques mots. « J’espère que vous irez loin. Ça pourrait s’avérer intéressant pour la suite. »



« Mais certainement. » répondit-il à l’Alfare, d’une façon polie. Clauswitz aimait la noblesse, l’élitisme. C’était un homme de science mais également d’apparat. Il aimait les grandes réceptions où chacun essayait de tirer son épingle du jeu. Les cartes s’abattaient les unes après les autres, les pièces maîtresses se déplaçaient. Tout se mouvait devant ses yeux pour son plus grand bonheur. Alors, forcément, il appréciait le charme des Alfars. Il s’approcha et amena ses lèvres dans son cou doucement, avant d’y planter ses canines lentement. Il ne but qu’un peu, malgré le goût. Il se redressa, s’essuya les lèvres et procéda à la lecture.



« Vous êtes nombreux. » constata-t-il, en s’approchant de Babelda. « Je me demande pourquoi. Est-ce qu’il y aurait des informations que seuls les… » Ses lèvres étaient presque collées à l’oreille de la jeune femme, si bien que son murmure s’y perdit. « … Rehlas pourraient être amenés à trouver ? » Il s’écarta. « Ne vous inquiétez pas. Je ne dirai rien. J’étais comme vous avant. » Elle l’intéressait. Il était toujours attiré par les Enfants de la Lune. Leur connaissance le touchait. Il aurait aimé les détourner, les transformer, tout en sachant que c’était impossible ou presque. « Hum… Penchez la tête, ce sera plus facile. » Il avait envie de la vider entièrement et de lui faire couler du sang entre les lèvres. De la tuer pour la faire renaître. Et elle serait à lui. Malheureusement, il devrait se restreindre et il en avait conscience. Une fois qu’il lui eut prélevé un peu de sang, il lui lut le passage.



« Les Réprouvés, toujours aussi polis. » commenta le Vampire avec un sourire sarcastique. « Votre poignet ? Vraiment ? » Pourquoi pas. Il n’aimait pas mordre là. Le sang coulait abondamment, certes, mais il était bien moins facile de protéger les tissus et ce qui rendait la main fonctionnelle face à ses canines aiguisées. « Bien. » souffla-t-il en attrapant sa main. Il étudia la zone et, au lieu de mordre, sectionna simplement la peau pour tailler la veine en surface. Il amena son épiderme à sa bouche et se contenta de le sucer. « Vous devriez entourer un tissu autour de votre poignet avant de mourir d’hémorragie. » conseilla-t-il en observant ce qu’il devait traduire à présent.



Le son des battements de cœur de l’individu parvint aux tympans de Clauswitz avec une netteté délicieuse. Le sang pulsait dans ses veines. Le Vampire n’avait plus soif depuis longtemps. Il ne buvait plus vraiment, en réalité, et se contentait de quelques gorgées, simplement pour tous les connaître un peu plus. « Certainement. » dit-il, sa voix envoûtante ne le quittant jamais lorsqu’il s’agissait de faire usage de politesse. Il jeta un coup d’œil sur l’ouvrage, devinant que les motivations de son interlocuteur étaient toutes autres. Il était facile de lire en lui. Très honnêtement, le nouvel arrivant n’avait pas la puissance d’intéresser le Seigneur Eorgor mais celui-ci appréciait tout de même la prise de risque et cette curiosité pour le Baiser. Son geste – celui de se couper – fut néanmoins inattendu. Il n’avait plus besoin de le mordre, alors. « Hum. » Clauswitz amena la peau de l’adolescent à sa bouche et lécha le sang avant de le sucer. Il se retira et fixa l’Alfar, les lèvres légèrement rouges. « C’est votre gorge que je veux. » finit-il par trancher en s’approchant. Il fut rapide à rejoindre son cou, rapide aussi à planter ses dents à l’intérieur de lui. Ce jeu l’amusait mais il resterait sans doute plusieurs jours sans rien boire. Il se sentait comme après un véritable festin, rassasié à n’en plus pouvoir. Il ôta ses dents et amena ses lèvres à l’oreille de celui qui s’était tranché les veines. « Vous aimez ça, le Baiser ? Ou non ? » demanda-t-il, avec une lenteur délicieuse, avant de s’écarter pour de bon et de rendre le livre à son propriétaire. « Soignez-vous, sinon vous allez mourir. »

1015 mots

Les spécialités la la la:

Explications


Coucouuuuu !  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 442

C'est parti pour le tour n°8 ! =D

Du coup, Clauswitz a bien bu et il est content o/

On va faire un dernier tour dans cette salle là avant de repasser à la salle n°1 pour aller dans une autre pièce ensuite ^^

Je pense que le premier à poster peut déjà remarquer que sa flambe xD Si le feu se densifie, il va falloir soit l'éteindre, soit trouver trèèèès vite la phrase pour pouvoir sortir. La pièce est vraiment composée d'éléments secs, vieux et qui conduisent le feu avec une grande facilité.

Comme promis, Erasme se chope une malédiction (ce sera le cas pour tous ceux qui détruiront des objets ou offenseront les Dieux ; Y a plusieurs malédictions donc si vous voulez les collectionner hein... 8D). C'est la première malédiction (elle tombera sur tous ceux qui feront du caca en premier) :

La Malédiction de l'Âme : Erasme sera touché par un mal incurable. De façon totalement imprévisible, il sentira une vive douleur au niveau de sa cage thoracique, comme si son cœur, soudain, était bloqué par un caillot de sang. Serrement, malaise, sueur, impression de mourir, anxiété, tous les symptômes dureront quelques longues secondes.

Dans tous les cas, que tout le monde meure ou qu'une solution soit apportée, je prendrai mon post PNJ pour nous faire rejoindre la pièce n°1 ^^ Tout le monde gardera ses souvenirs de toute façon. Et si les gens meurent bah... le prochain gain sera une insensibilité au feu xD Faites vos jeux o/

Pour le retour à la pièce n°1, vous pourrez changer de personnage si vous voulez [par contre le décompte des "participations PJ" repartira de 0 pour le nouveau personnage].

Gain tour n°8


Vous avez le choix (enfin, ceux qui se sont fait mordre ont le choix). Le premier est un demi-gain xD :

Paranoïa : Votre personnage va être hanté par Clauswitz, au point de l'apercevoir parfois. Le souvenir du Baiser créera des réactions physiques chez lui, surtout avant de s'endormir, en fonction de ce qu'il a ressenti durant ce dernier. Cela dit, lorsque votre personnage sera en danger, la cause du danger apercevra aussi Clauswitz, comme une ombre menaçante pouvant l'amener à fuir. [Tout dépend des stats du danger en question par rapport à celles de Clauswitz]

OU

La peinture au bout des doigts : Après avoir dessiné en l'air l'un des quinze symboles [déterminer lequel] votre personnage est capable de produire de la peinture depuis le bout de ses doigts. Il peut soit dessiner directement avec, soit la faire couler dans un récipient.

Deadline tour n°8


Le dimanche 25 juillet à 18H.

Participants PJ


- Llewel : VI
- Erasme : VII
- Tekoa : VII
- Za : VII
- Dastan : VI
- Babelda : V
- Helsinki : VII
- Sam : VII
- Sol : IV
- Adam : VII
- Juvelian : V
- Léto : II

Jokers utilisés


- Dastan : I
- Juvelian : II
- Sol : III
- Babelda : II
- Llewel : I
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1708
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Mer 21 Juil 2021, 22:43

Helsinki
Les Portes III
Elle avait en quelques sortes pris goût à l'activité. Le nez plongé dans les ouvrages, qui restaient indéchiffrables, Helsinki s'était comme enfermée dans une bulle afin d'ignorer le reste du groupe. Uns à uns, elle déroulait les parchemins et feuilletait les livres en prenant soin de ne pas les abîmer. C'était parfois impossible. Le temps avait fait son travail, dévastateur. C'était comme si certaines pages étaient faites de sable qui se désagrégeait dès qu'elle perturbait la structure. A ces documents, elle ne s’essayait pas longtemps. L'Ange se sentait incapable de mettre fin à ces milliers d'idées, de connaissances et de mots. Elle n'en connaissait toujours pas le contenu, mais ça ne faisait rien. Même si elle n'avait pas mérité d'en apprendre une parcelle, cela ne voulait pas dire que l’information était sans importance. Investie, l'Ange ne tarda pas à trouver le symbole du chat, qu'elle s'empressa d'aller dessiner près de la porte. Elle était passée à un niveau supérieur : puisqu'elle ne serait jamais tranquille ici – comme si le destin cherchait à tout prix à la traumatiser de tout – elle avait finalement choisi d'opter pour l'individualisme. Elle n'aimait pas trop cette option, mais elle pensait qu'en arrêtant momentanément de s'occuper des autres, elle parviendrait finalement à avancer. Elle était fatiguée de cette histoire, alors qu'elle savait que leur mésaventure était loin d'être terminée. La première pièce était bordée de tellement de portes... c'était désespérant. Mais Helsinki essayait de ne pas se démonter. A pas vifs, elle se dirigea vers une nouvelle étagère. Là-bas, au fond de la pièce, il y avait une odeur de fumée, comme si quelque chose brûlait. Il y avait aussi un bruit de souffle mêlé à des crépitements qui lui rappelaient ces soirs où Méryl allumait un feu dans la cheminée. Ça faisait beaucoup de critères laissant penser à la présence d'un feu en fait, très exactement derrière l'étagère qu'elle était en train de fouiller. L'Ange s'empara de plusieurs documents puis se pencha pour voir à travers le trou qu'elle avait créé. L'odeur de brûlé s'intensifia. En regardant sur le côté, elle en découvrit l'origine : des langues incandescentes léchaient le bois et se propageait sur les pages qui à une vitesse affolante. Helsinki recula, terrifiée, et rentra dans la bibliothèque derrière elle, qui faillit se renverser sous son poids. Elle se questionna sur la réalité de ce qu'elle venait de voir, mais son nez ne pouvait pas la tromper : il y avait un incendie dans les manuscrits. Dans un élan précipité, elle contourna le premier obstacle pour voir si elle pouvait étouffer les flammes avant qu'elles ne deviennent incontrôlables. Une goutte de sueur coula le long de sa tempe. L'Okan avait appris qu'il y avait deux manières principales d'éteindre un feu : l'arroser ou bien l'étouffer à l'aide d'un linge, de préférence humide. Elle ne possédait aucun de ces moyens et tout ce qui se trouvait autour d'elle étaient des objets inflammables.

Cela voulait dire plusieurs choses. La première était qu'ils allaient perdre des centaines et des centaines d'informations importantes provenant d'âges immémoriaux. La deuxième était que s'ils n'agissaient pas vite, non seulement tous ces papiers brûleraient, mais eux avec, par la même occasion. Enfin, la troisième était que les éléments permettant de sortir d'ici se trouvaient dans cette même paperasse. Cette dernière idée horrifiait Helsinki plus que n'importe quelle autre. Car cela voulait dire que si certains d'entre eux étaient déjà dans les flammes, alors ils étaient d'ores et déjà foutus.

A la fois blême et rouge à cause de la chaleur, Helsinki s'empara d'autres bouquins et les empila dans ses bras. Elle en effritait beaucoup mais à ce stade, elle s'en fichait. Le plus important était de mettre un maximum d'entre eux loin de la source destructrice.

-Il y a le feu ! S'écria-t-elle sur son chemin retour vers la porte.

Pour que tout le monde entende, elle le répéta plusieurs fois.

-Il faut sortir d'ici ! Il faut protéger ces livres et trouver les symboles !

Elle le criait à qui voulait bien l'entendre, mais dans l’idéal, elle s’adressait à tout le monde. Arrivée à la porte, elle interpella le garçon blanc et le Déchu pour le leur répéter. Elle encra ses yeux dans ceux du premier, hésita davantage pour le second. En tous les cas, son regard suggérait un ordre, bien que l'on y décelait surtout de la peur. Elle courut vers un autre groupe pour annoncer la même chose, puis au passage, attrapa le bras de la Titanide. Pourquoi elle ? Parce qu'elle était sa figure salvatrice – et sûrement parce qu'elle avait des grands bras pour porter plein de livres, aussi. Elle en appela d'autres, les incita à mettre du leur. Elle se fichait de qui ils étaient, de leur statut, de leur prestance. A l'heure actuelle, le seul élément qui pouvait la tuer, c'était ce feu ; pas la honte, ni l'embarras, ni la crainte ou l'abus de pouvoir. Helsinki n'avait pas envie de mourir.


827 mots
Helsinki trouve le chat. Elle trouve aussi l'incendie et se transforme en alarme incendie WIUWIUWIUWIU bougez vos fesses ! Elle interpelle qui vous voulez (et notamment Sam, Adam et Léto, vous avez pas le choix /sbaf/).

Stats:



Bijin
nastae:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34531-kitoe
Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

~ Rehla ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 772
◈ YinYanisé(e) le : 20/04/2015
Babelda
Ven 23 Juil 2021, 12:28


Images par Karmen Loh
Les portes ; Seconde pièce
Babelda

Babelda cherchait au travers des étagères, sur les murs de la pièce ou les bureaux de lecture, fouillait même le sol à la recherche d'une trappe secrète. Elle devait retrouver ce masque. Rien ne lui disait avec certitude que l'objet se trouvait bel et bien dans la pièce : peut-être s'agissait-il tout simplement d'un indice futur, une trace laissée ici pour affronter les épreuves qui les attendraient dans d'autres pièces... Une mise en garde contre le danger, comme une façon de contempler leur mort imminente. Pourtant, l'intellectuelle n'en croyait rien. Elle était persuadée que la tête de coyote se cachait quelque part ici, n'attendant que d'être dénichée par l'un des aventuriers du labyrinthe enseveli. La présence de crânes bleutés entre les rayonnages ne faisait qu'appuyer son intuition. La jeune femme continua donc à fouiller, s'arrêtant parfois pour reprendre son souffle. La Morsure avait laissé sur elle un impact plus grand que ce qu'elle avait cru. Elle ne savait pas s'il s'agissait de l'effet du Baiser ou de la perte de sang. Elle n'avait pas l'impression que la sangsue se soit abreuvé abondamment sur elle, mais peut-être était-elle simplement sensible... La chaleur du lieu et l'absence de gourde n'aidaient pas à sa situation. Elle devrait vite trouver un endroit où enterrer sa pierre de Confluence pour pallier à ce problème, mais pas tant qu'elle n'aurait pas mis la main sur ce qu'elle convoitait. La Rehla exhala un long soupir, attendant que la nausée passe, pressant une main sur sa tempe gauche. Elle repensa à ce que lui avait murmuré le Vampire et un long frisson la parcouru. Sa révélation la perturbait. Ainsi, il avait lui aussi été un Enfant de la Lune ? A croire qu'il en était tombé amoureux, pour désirer en devenir l'esclave. Quoi que. Entre le peuple des buveurs de sang et des réceptacles de la ligne du temps, qui était réellement soumis à la Reine de la nuit ? Si les uns ne pouvaient marcher que sous ses rayons, les autres étaient contraient à exhausser sa volonté sans aucune forme de rébellion possible. La jeune femme repensa ensuite à sa première déclaration, lorsqu'il avait deviné son appartenance au peuple des clairvoyants. Beaucoup ? Elle avait reconnu Sam, ce jeune garçon aux traits si doux qu'il semblait que les étoiles n'avaient pas encore déversé leurs poisons sur lui. Y en avait-il d'autres, disséminés au travers de cette foule d'anonymes ? Peut importait, en réalité. Si leurs missions se rejoignaient, ils pourraient révéler leurs identités respectives mais, dans le cas contraire, nul besoin de se dévoiler à l'autre.

La Caeli se remit en marche, ses yeux furetant d'un coin à l'autre, lorsque l'étagère sur sa droite se mit à basculer dangereusement, menaçant de se renverser sur elle. La femme aux cheveux châtains laissa un hoquet de surprise lui échapper. Sa réaction première fut de s'immobiliser, mettant ses bras au dessus de sa tête en guise de protection - non pas que cela aurait été utile si la bibliothèque s'était réellement renversé sur elle : elle se serait fait aplatir, incapable de supporter le poids du meuble. Le cœur battant, l'exploratrice recommença à respirer tandis qu'elle se rassurait en constatant que l'étagère s'était bien stabilisée et ne risquait plus de l'écraser. Fronçant les sourcils, elle se remit à avancer - et ce fut là qu'elle le vit. La pointe fine d'un museau noir. La jeune femme écarquilla les sourcils puis se précipita vers l'une des étagères - quelques livres en étaient tombés mais pas le masque, qui trônait encore fièrement entre quelques manuscrits rescapés. Fébrile, la brunette s'empara de l'objet puis le détailla, curieuse. Allaient-ils rencontrer une créature momifiée comme tout à l'heure, en souhaitant ressortir de la salle ? Ce serait étrange, les statues auraient déjà dû être présentes... La jeune femme grimaça : il ne servait à rien de se triturer l'esprit en conjectures hasardeuses. Mettant l'objet sous son bras, elle longea les étagères en sens inverse, le chat qui était apparut à ses côtés la suivant fidèlement en ronronnant bruyamment.

Babelda posa les yeux sur la jeune femme qu'elle avait sollicité en réapparaissant dans la première pièce. Son cœur manqua un battement en entendant ses dires et en se retournant pour constater qu'une épaisse fumée s'élevait depuis l'une des rangées voisines à celle qu'elle venait d'emprunter. Elle resta plantée là, stoïque, incapable d'esquisser le moindre geste tandis qu'une peur panique lui pressait le ventre. « Jane ! » La concernée releva la tête vers le visage de Yüna. « Il faut sortir d'ici, vite ! Cherche dans les livres ! » lui indiqua-t-elle en prenant exemple sur la blonde qui les avait alerté. Pendant une seconde, la chétive ne sut comment réagir, se sentant débordée par la crise, tétanisée et ne sachant pas par quoi commencer. Finalement, elle cessa de réfléchir et se laissa guider vers une étagère au pas de course, récoltant un livre. Elle répéta l'opération trois fois puis distribua lesdits ouvrages afin que les autres l'aident à chercher : chacun d'eux contenait l'une des clés.

872 mots
Babelda continue à chercher le masque. Elle le trouve finalement grâce à Helsinki qui manque de lui renverser l'étagère dessus. En revenant vers le groupe, elle constate le feu et va chercher des livres qui contiennent des clés - elle en distribue deux au hasard, elle peut en donner un à votre perso.


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34452-babelda-tilluiel
Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1021
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Ven 23 Juil 2021, 16:16



[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 Gu56

Les Portes III


Je sentis une présence dans mon dos, subtile et douce. Un peu plus et j’aurais cru rêver. Le frôlement me parut à peine vrai, surtout dans mon état. Je me sentais faible et j’avais envie de dormir, comme un Paresseux. J’envisageais d’ailleurs une longue sieste réparatrice le temps pour les autres de s’occuper d’ouvrir la porte. Avec un peu de chance, d’ici une heure ou deux, on pourrait passer à la suite. La question que je me posais était celle-ci : où allions-nous ? Vers quoi celui qui nous avait « invité » voulait-il nous mener ? Sur Omi’Ake, le contexte avait été posé rapidement. Ce n’était pas le cas ici. Le tout était énigmatique. Je n’aimais pas la complexité et Laëth n’était même plus là pour me divertir.  

« Le Paradis ? »

Je l’avais répété avec une voix plus basse que d’habitude. J’avais envie de prendre le jeune homme, de le lover contre moi et de m’en servir comme ours en peluche. L’une de mes paumes lui attrapa d’ailleurs doucement la cheville. Mon pouce caressa sa peau tranquillement.

« Si tu as envie de m’en parler, je t’en prie. »

Sa voix me bercerait sans doute.

J’étais conscient de devoir me reprendre mais, quelque part, j’aimais assez cet état. Je fantasmais actuellement sur ma faiblesse et la possibilité que quelqu’un puisse profiter de mon état pour me dévêtir et me faire l’amour. La réalité aurait pu être moins émoustillante si un inconnu s’y était risqué mais j’avais des goûts très larges et désirais beaucoup. Mon consentement était presque toujours acquis. Ça devenait de plus en plus dur à trouver, quelqu’un capable de me plaquer contre un lit ou un mur sans que je ne joue la comédie. Même l’Empereur Noir était moins fort que moi, ce qui n’excluait pas la possibilité de lutter l’un contre l’autre. S’il gagnait souvent, c’était parce qu’il était vicieux et jouait de son agilité pour se soustraire à mes tentatives.

Une odeur étrange arriva jusqu’à mes narines. Ça sentait le brûler. Pourquoi ? Mon cerveau avait du mal à se concentrer en raison du manque de sang. J’aurais aimé rester en état flegmatique, avec comme seule pensée celle d’un pervers venant profiter de ma faiblesse. Malheureusement, l’Ange que j’avais failli violenter plus tôt confirma mes doutes.

« Merde. »

Je l’avais murmuré, plus pour moi que pour les autres. Je ne possédais aucune magie qui aurait pu contrer les flammes et il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que si cette porte ne s’ouvrait pas, nous risquions tous de brûler. J’avais le choix : soit j’essayais d’aider à déchiffrer les symboles, ce qui me semblait être une mauvaise idée vu mon état vaseux, soit j’essayais d’éteindre le feu d’une manière ou d’une autre. Je n’étais pas en forme mais il valait mieux que je m’évanouisse en essayant d’aider, plutôt que je m’évanouisse en restant assis comme un con par terre.

Je me levai en essayant de passer outre la danse de la pièce autour de moi. Je la voyais tanguer et disparaître par endroit quand ma vision se floutait. Je fis apparaître une boîte de chocolat dans mes mains et mangeai quelques Lily-Lune. Le sucre aida à me stabiliser. Je la tendis à Sam sans réfléchir quand j’eus fini.

« Certains vont chercher à ouvrir la porte et d’autres vont m’aider à éteindre le feu. »

Je l’avais dit tout haut pour qu’on ait une base, même si je savais que quelques personnes avaient déjà commencé à chercher les symboles. Pour le moment, je jugeais que ce n’était pas la peine de savoir si quelqu’un parmi nous avait allumé le brasier ou si c’était une énième épreuve de l’endroit. L’important était surtout de survivre.

« Ok… »

Que faire ? Je pouvais…

Je réfléchis cinq minutes avant d’avoir une idée. Certes, je ne contrôlais pas l’eau mais je pouvais faire apparaître un bassin qui en était rempli. Je tendis ma paume. Un savon y apparut. Je le jetai par terre dans la zone la plus dégagée que je trouvai et un bain en bois s’imposa, sorti de nulle part. Je n’avais pas de seau mais ce n’était pas grave. J’allais faire avec mes habits.

J’enlevai tout sauf mes sous-vêtements, trempai les tissus dans l’eau et me dirigeai aussi vite que je le pus vers l’incendie afin d’essayer d’étouffer les flammes. Le problème c’est qu’en raison de la morsure du Vampire, je me sentais vraiment faible. Je suais mais ce n’était pas tant à cause de la chaleur qu’à cause de mon état comateux. Mon chat ailé me suivait sans s’approcher de l’incendie pour autant, comme s’il cherchait à m’encourager avant tout. J’étais moite, blanc et tremblant.

778 mots:



[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 Ezpg
[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 1844408732 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34469-adam-pendragon
Élise Iranor
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 88
◈ YinYanisé(e) le : 05/06/2021
◈ Âme(s) Soeur(s) : Sur un chemin confus et illusoire
◈ Activité : Étudiante en Médecine
Élise Iranor
Sam 24 Juil 2021, 14:57


Illustration - Brandon Hix
Les Portes
Troisième Partie

Son appréhension était au sommet, son coeur battant dans sa cage thoracique et son esprit aventureux la maudissant quelque peu de s'être engagée, de manière inconsciente, dans une telle aventure. Il lui était désormais impossible de reculer et, dans tous les cas, cet l'homme l'intimidait assez pour ne pas vouloir lui tourner le dos avant de lui avoir donner ce qu'il désirait. Prenant une inspiration, avant de le laisser mettre sa tête comme il l'entendait, Juvelian essayait de serrer les dents au moment de la douleur, vive, mais brève, qui lui étreignit le corps. Donner de soi pour accéder à la connaissance, tel était une vérité que l'on apprenait au sein de sa Famille. C'était même un dogme apprit par tous les Alfars, c'était ce qui leur permettait d'accéder au sommet et d'écraser la concurrence. Ceux qui hésitaient étaient ceux qui restaient en bas de l'échelle sociale. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Écoutant attentivement la traduction du passage, tout en essayant de remettre de l'ordre dans ses idées, la demoiselle avait l'impression d'apprendre un Secret bien gardé, tout en étant certaine de ne pas en comprendre les tenants et les aboutissants. Mettant sa main sur son cou, elle ressortait des étagères d'un pas chancelant. Qu'est-ce que ça coûtait … Sa tête lui tournait quelque peu, ne lui permettant pas de comprendre la relation immédiate entre les choses. Prenant un ouvrage au hasard, elle se laissait glisser sur le sol, dos contre une étagère. De l'Alikir. Peut-être. Elle devait vraiment essayer de noter quelques petites choses dans son carnet, on ne savait jamais ...

À son retour, certains avaient repris leurs recherches, d'autres discutaient tranquillement. On aurait dit une de ses classes d'au-delà de la Majestueuse, où une partie travaillait consciencieusement aux tâches désignées, tandis que les autres savouraient la réussite d'autrui, tout en récoltant les lauriers. Foi d'Alfar, il n'était pas question que d'autre subtilise les mérites qui lui revenait. Enfin, elle se disait ces paroles, mais elle-même n'était pas en très bon état, dans l'immédiat. C'était le moment de voir qui était le plus méritant et le plus inutile. Tandis que ses mains s'adonnaient au recopiage, n'ayant ni l'esprit ni la force de réaliser des énigmes, Juvelian essayait de comprendre ce qu'avait voulu dire la blonde concernant le couloir les ayant conduits au Désert. Pouvaient-ils sortir d'ici en empruntant un des couloirs ? Ce serait tout de même délicat, dans sa tenue et sans orientation, de se repérer là-dedans. Il paraissait que la chaleur y était incroyable, la demoiselle se demandait si c'était vrai, mais au-dessus de son envie d'exploration se trouvait d'autres interrogations, plus inquiétantes. Est-ce que ses suppositions étaient correctes ? Est-ce qu'on remplaçait les disparus par des nouveaux ? Dans ce cas, il devait y avoir des morts et de nombreux pièges, dans les environs. Ce n'était pas une bonne nouvelle, à ses yeux. cela voulait dire qu'elle pouvait mourir. Ce serait une immense perte, surtout après tous les efforts qu'elle avait réalisés ces derniers temps. Non, pas question !

Perdu dans les ouvrages où elle ne comprenait rien, son esprit perdu dans de vagues suppositions, Juvelian ne se trouvait ni rapide, ni efficace, ayant une somnolence assez élevée soudainement, avec une odeur sec dans les narines et l'envie de boire une immense carafe d'eau fraîche. Qu'est-ce qu'elle donnerait pour ...

... Quoi ?

Éberluée, l'Alfar n'en croyait pas ses oreilles pointues. Un incendie, ici ? Elle bondit, voyant presque blanc durant un moment tant elle n'avait pas été prête à cette perte de sang, même amoindrie sans le savoir. Autant dire qu'elle avait l'impression que ses jambes étaient de l'eau.

Qui est l'abruti qui a osé faire ça ?! demanda-t-elle en Llandreri.

Ça ne pouvait être qu'un de ceux-là, qui ne comprenaient rien au Savoir ! Elle cherchais le Déléis de son regard assassin. Qui sait si ce n'était pas lui ? Elle n'aurait pas du le renseigner sur sa Dynastie. C'était un coup bas exprès ! Dans la précipitation, on lui remis un ouvrage. Que faire ? Ce n'était pas comme si son état lui permettait d'aller aider. Il fallait accélérer le mouvement pour ne pas sombrer avec les flammes. Elle avait envie d'hurler et de sauver les livres plus que les êtres vivants, mais ... Elle ne voulait pas se laisser mourir non plus, elle ne voulait pas être remplacée aussi vite dans cet endroit ressemblant à un Jeu douteux. Pas question. Ouvrir, chercher à la vitesse maximale que ses capacités le lui permettait et mettre la main sur le symbole. Elle le devait.

Post VI - 820 mots
Joker - 02 | 10

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38970-elise-iranor-la-fil
Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Dim 25 Juil 2021, 08:09


Les portes ; Seconde Pièce.
Sól

« Pff, n'importe quoi ! » pesta la blonde tout en retournant vers le centre de la pièce. Elle avait sur le visage un air féroce qui témoignait de son agacement. « Qu'un ramassis de conneries ! » continua-t-elle à maugréer, jetant un coup de pied dans un gravillon qui avait eu la mauvaise idée de traîner par terre. Lorsque le vampire avait tranché sa peau, la douleur l'avait rendu irritable. Bien évidement, elle n'avait pas laisser entendre de plainte : elle était une guerrière, une vraie, elle était habituée aux blessures ! Alors une petite coupure de rien du tout, c'était pas ça qui allait la faire se comporter comme une chochotte. Par contre, s'être fait pomper le sang pour un charabia auquel elle n'avait rien compris, ça avait été suffisant pour la mettre en rogne. Pendant un instant, la rustre avait songé que la sangsue s'était peut-être payé sa tête. Elle avait hésité à lui donner un coup sur la caboche à l'aide de l'arme improvisée qu'elle avait dégoté mais finalement, elle s'était retenue : un seul coup d’œil à l'enfant de la nuit avait suffit à la dissuader. Il ne s'était pas beaucoup nourrit sur elle et elle ne voulait pas lui donner un autre prétexte pour qu'il lui prenne l'envie de continuer son festin. Le sang des guerriers - et par conséquent, le sien - avait forcément meilleur goût que celui de tous ces raplaplas qui étaient passés avant elle. Elle l'avait vu d'assez près, pas besoin qu'il se jette de nouveau sur elle.

Avisant son compagnon à la chevelure flamboyante, Sol le rejoignit. Elle pressait contre son poignet un bout de tissu qu'elle avait arraché à sa tunique. « Tien Mal'Gogil, fais un nœud s'te plait. » fit-elle en lui tendant sa blessure. « Serre fort. » ordonna-t-elle, les dents serrées. La blonde soupira bruyamment, les narines dilatées. Elle grogna plus qu'elle ne parla. « Qu'est ce qu'il t'a dit l'autre abruti là-bas ? Il t'a donné des indices pour se casser d'ici, à toi ? » demanda-t-elle. « Moi il m'a causé de trois péquenauds, j'ai rien compris. A moins qu'ils se pointent pour nous sortir de ce merdier, j'en ai rien à carrer de leurs histoires à l'eau de rose. Cette bibliothèque doit encore appartenir à un Magot à la con, pour qu'il y ait des conneries pareilles d'écrites sur des livres. » insulta-t-elle, de mauvaise humeur. En réalité, elle avait saisi l'importance des protagonistes. Sans qu'elle n'en soit certaine, il lui avait sembler capter un nom familier - Sympan - qui lui avait mit la puce à l'oreille. Ce texte avait parlé des divinités auxquelles croyaient les étrangers. Cela n'avait fait qu’accroître son agacement.

Quelques changements avaient opérés durant son absence. Plus de livres étaient apparus - elle en resta soigneusement éloignée - et d'autres explorateurs avaient entrepris de peindre des symboles sur la paroi des murs, à la manière des tablettes qu'ils avaient aligné de l'autre côté de la porte. « Quoi, encore une énigme ? » s'impatienta la blonde. « On pourrait pas juste casser cette vitre en verre ? » s'indigna-t-elle. Un bon coup de pied ou de hache et le tour était joué, selon elle. A quoi bon se donner une migraine pour pas grand chose. Vraiment, c'était se donner bien du mal pour rien que d'avoir voulu revenir dans cette bibliothèque de malheur ! Ils n'étaient pas plus avancés qu'en y entrant. La prochaine fois, elle le jurait aux Héros, ce serait elle qui choisirait la porte, et ce serait pour aller dans un trou à rat comme celui-là !

« Hein ? » L'alarme de l'autre pochtronne lui fit écarquiller les yeux. Effectivement, lorsqu'elle y fit plus attention, l'odeur caractéristique du feu lui parvint aux narines. « Merde, manquait plus que ça ! » siffla la bipolaire. Du feu. Dans une petite salle. Ils allaient tous finir rôtis à point. Et ça, c'était hors de question ! Sans réfléchir, la Réprouvé s'approcha de la sortie et commença à marteler la barrière, abattant ses poings, parfois ses pieds sur la surface qui ne bougea pas d'un millimètre malgré ses efforts. « Merde merde merde ! » pesta-t-elle de nouveau en se retournant. Elle allait apostropher ses voisins pour leur ordonner de venir l'aider à dégommer cette porte, lorsqu'elle vit ce qu'était en train de fabriquer le Déchu. Elle fronça les sourcils mais finalement, jugea que sa technique avait plus de chance d'aboutir - c'était pas avec les muscles atrophiés de la bande de bras cassés qu'elle allait réussir à faire tomber le mur de leur prison. Sans la moindre hésitation - la pudeur n'était pas une notion très développée dans sa culture - la Tynath'thuk retira son haut et le plongea dans l'eau du bain avant d'imiter le Pendragon.

831 mots.
Sól rage et va finir par aider Adam.
A : 15 | F : 20 | C : 6 | I : 11 | M : 9
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37253-davina
Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3867
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Dim 25 Juil 2021, 10:59



Unknown

Les Portes ; Première pièce

En groupe | Dastan



À son grand soulagement – et sans mauvais jeu de mots –, Dastan ne fit pas pipi dans son pantalon. Cependant, la morsure de Clauswitz ne le laissa pas indifférent. Il éprouva une drôle de sensation. Outre le fait qu’elle était particulièrement troublante, elle n’avait rien de désagréable. Elle était même plutôt chaleureuse. Un feu semblait ronronner dans son corps. Un feu un peu trop brûlant, peut-être, et piquant. Un peu comme une poussée d’adrénaline empreinte de torpeur. Il avait à la fois envie que le Vampire retirât ses crocs et les laissât pour l’éternité. Face à cette constatation, un élan de panique lui broya le cœur. Hors de question de devenir l’esclave sangsuel de ce bouffe-gens ! L’orgueil et le ressentiment martelèrent l’enclume de la peur. Il était un Réprouvé. Ses ancêtres s’étaient battus pour obtenir liberté et indépendance. Venir à l’encontre de leurs sacrifices lui était intolérable. Alors que l’enfant s’apprêtait à essayer de se dégager, le Vampire le relâcha. Ses yeux tombèrent presque immédiatement sur le livre, si bien que le rouquin se contenta de le fixer, plus hébété qu’en colère. Dès qu’il avait retiré ses lèvres de son cou, la sensation de la morsure s’était évanouie.

Il l’écouta parler, trop perturbé pour souffler ne serait-ce qu’un mot. Pourtant, ce qu’il disait trouvait un écho dans son esprit. Ce qu’il lisait décrivait l’Edmund’Sdan. Oui, il en faisait un semblant de description, mais travestissait tout le discours qui aurait dû être tenu à ce sujet. Il évoquait des noms d’Ætheri, ces engeances païennes et barbares que les Zaahin avaient sans doute détruit des millénaires plus tôt. Comme s’il revenait soudainement à lui, le petit Bipolaire serra les poings. Sa mâchoire se tendit et ses iris s’assombrirent. Avait-il véritablement accepté de se faire mordre, pour ça ? Pour écouter un ramassis de conneries ? De la propagande des autres peuples ? Prêt à clamer haut et fort son mécontentement, il se figea sous le pouvoir des paroles de Clauswitz. Une lueur surprise chassa une grande partie de son ire, et il considéra le blond avec un mélange de curiosité et d’intérêt. Puis, de la méfiance. Qu’est-ce qu’il en savait, d’abord ? Le roux plissa les yeux, puis glissa, du bout des lèvres : « Merci. » Sans demander son reste, il tourna les talons – peut-être un peu trop vite pour un si brave guerrier.

De retour dans la pièce, il fut rapidement accosté par Sól. Heureux de retrouver un visage connu – et de constater qu’elle était encore en vie –, il lui sourit. Tandis qu’il récupérait le bout de tissu, il s’aperçut qu’elle avait préféré être mordue au poignet. Un vague sentiment de honte le chatouilla. Lui, il s’était laissé mordre le cou. Sans rien dire, l’enfant pinça les lèvres et entreprit de bander la blessure de la blonde. « C’est assez serré ? » demanda-t-il pour s’assurer que l’ouvrage lui convenait. Elle avait l’air de très mauvaise humeur, ce qu’il comprenait. Le Vampire semblait lui avoir raconté autant d’inepties qu’à lui. « C’est clair. » Le Kiir’Sahqon fronça le nez. « Il m’a parlé de l’Edmund’Sdan, mais la version Ætheri. Quand je serai Dovahkiin, plus personne ne croira à ces trous du cul inexistants. » grommela-t-il. Il aimait se laisser aller à ce genre de rêveries. Toutefois, pour devenir souverain, il lui fallait sortir de cet enfer. La même grimace dépitée peignit ses traits lorsque, comme son amie, il constata qu’il fallait encore résoudre une énigme pour quitter cette maudite pièce. « Tu sais quoi ? Cette bibliothèque doit pas appartenir à un Magot, mais à un putain de Sorcier. Y’a qu’eux pour construire des trucs comme ça là. Pfff. » Une boucle rousse voleta devant ses yeux. Il croisa les bras. Casser la vitre aurait sans aucun doute été et plus rapide et plus efficace. Mais bon. Les autres appréciaient visiblement de se compliquer la vie.

Quand la vie ne se compliquait pas d’elle-même. La fumée piqua les narines de l’enfant à l’instant même où une femme criait au feu. Il ricana. La situation n’avait rien de drôle, mais il venait de songer qu’au moins, les Mages Noirs allaient mourir rôtis tels des cerfeuils sur une broche, comme dans son rêve, et ça, c’était jouissif. Il glissa un regard vers le Prince Noir et son acolyte, bien heureux d’imaginer leurs chairs carbonisées. Néanmoins, il allait finir de la même façon qu’eux, s’il ne partait pas de là. Un vent de panique souffla sur son cœur. Le jeune garçon se précipita derrière Sól. D’un même mouvement, ils se retournèrent, et eurent la même idée. Dastan se rua aussi vers le bain, retira ses vêtements, les trempa dans l’eau et courut vers Adam. À Lumnaar’Yuvon, on éduquait les enfants aux ravages des flammes. Tout le monde pouvait conter l’incendie déclenché par Jun Taiji mais, surtout, tout le monde devait savoir prévenir et endiguer les feux qui pouvaient se déclarer dans les champs, par accident ou à cause de fortes chaleurs.

Le petit Réprouvé s’activait autour des flammes, déterminé à prouver sa bravoure et à sortir de là vivant. Mais alors qu’il se déplaçait de quelques centimètres pour étouffer un autre pan de l’incendie, une gerbe brûlante jaillit en sa direction. Il n’eut que le temps de pousser un cri et de tendre les bras devant lui – vaine protection – avant de sentir la morsure enflammée de- Il cligna des yeux. Il n’était pas brûlé. Il n’était pas… Le feu avait reculé. Sidéré, il fixa le point duquel celui-ci l’avait attaqué. Il n’y avait plus rien. Il s’était tout simplement écarté. Dastan déglutit et regarda ses mains. Est-ce qu’il venait de…? Nutaar’Kra.



Message IX – 727 mots

Résumé : Dastan parle avec Sol puis aide Adam à éteindre le feu. Par la même occasion, il découvre qu'il contrôle le feu (bon sautez pas de joie, il a 8 en magie et c'est un Réprouvé de Lumnaar'Yuvon, donc même s'il le voulait, il pourrait jamais vous sauver /sbam).

Spécialités :
- Agilité : 10
- Force : 12
- Charisme : 7
- Intelligence : 11
- Magie : 8




[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 1628 :


[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 10 2289842337 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34615-priam-belegad-aux-i
Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Dim 25 Juil 2021, 11:36




Cette sauvageonne ressemblait bien à la Dovahkiin, même si un œil plus ou moins avisé remarquerait aussitôt la différence notable dans la prestance. Oh, Léto ne jugeait pas la force de la dénommée Za, mais il était clair que l'aura d'Erza lui avait laissé un souvenir plus marquant. Ceci étant, avec toutes ces énigmes et dangers, il valait mieux se faire des alliés parmi les plus hargneux. Comme pour les Zawa'Kar, au risque de se faire dévorer par négligence.

" Je suis Edmund'Faasnu, Léto. " Ayant reconnu l'accent de Lumnaar'Yuvon, peut-être que ce nom lui dirait quelque chose. Cela avait bien marché avec les guerriers de Gona'Halv, au moins.

Plus sa mémoire absolue faisait son effet, plus la Sùlfr remettait les protagonistes présents en place. La plupart n'était pas de la "première" vague. Y aurait-il une sorte de roulement ? Léto ne comprenait pas encore très bien tout le système de cet endroit. Tout ce qu'elle en savait, c'était que le Temps s'était distordu pour elle et qu'elle n'avait plus qu'à recommencer. Le filet de sang le long de son cou fit son petit effet et calma les afflictions de son esprit. Elle avait promis à l'Ange de la protéger et la présence du Hyggja lui intimait d'agir, à nouveau, en tant que leader des siens.


" C'est vraiment si bon que ça, la cuisine Sorcière ? Elle ne se souvenait pas avoir encore eu une entrevue avec le Salvatore, juste de leur cocasse rencontre au Fessetival. Je m'arrangerai avec le Roi pour visiter ce fameux château, cela te fera une poufiasse en moins à supporter. " Son sourire était franc, ses dires sincères, et son franc parler calquer sur les mœurs Réprouvées. Il y avait toujours moyen de négocier entre couronnés.

Cet interlude passé, les iris de Léto se focalisèrent sur l'idée bien précise de sortir d'ici. Étant arrivée en cours de route et ne désirant pas stopper les plus téméraires dans leur démarche, la Chamane ne sut point par où commencer. La première fois qu'elle était arrivée ici, elle avait tenté de défoncer la porte avec son grand marteau, sans succès. À croire que les architectes avaient étudié sa colossale force pour y résister. C'était frustrant ; Léto n'aimait pas se retrouver démunie à ce point. Ses muscles étaient son meilleur atout ! Elle se frotta la tête, le choc de la téléportation conjugué au Baiser mettrait encore un chouïa de temps à s'épuiser. Il n'y avait alors plus qu'à agir.

Un miaulement l'attira avant qu'elle n'ait eu le temps de faire un seul mouvement. Ce serait donc son chat ailé ? Il ne ressemblait pas du tout à Quezac, ce dernier étant un énorme patapouf à poils longs. La blonde avait noté les quelques félins traînant dans leurs pattes. Si on supposait que Helsinki n'avait vécu que quelques heures – à peine – depuis le couloir, Léto n'avait donc, en théorie, pas raté grand-chose. En soi, rien que cette information la dépassait. Le chat fuit sa caresse, il valait mieux pour lui tant il ne semblait avoir que la peau sur les os.

Elle renifla. Oh. Son regard se releva. Ça sent l'hérésie.

Les Ætheri avaient décidé de dresser un bûcher en leur honneur. Quelle ironie de la retrouver de l'autre côté du ponton. Tss, ils avaient osé l'isoler de leur mysticisme pour l'arracher encore plus violemment de la réalité. Et maintenant, elle devait se prêter à leur jeu ? Se souvenaient-ils, au moins, de ce qu'il s'était passé lorsque la foi de la Sùlfr s'effritait à leur égard ? L'agacement commençait à la gagner, tel un reliquat de l'Hozro Bleue encore ancré en son Âme. Ce qui allait en ressortir ne risquait pas d'être bon augure. Fort heureusement, le toucher de l'Ange sur sa peau lui procura un semblant de baume, même si la Souriante ne put que constater l'effroi sur le visage de la jeune blonde. La Hǫfðingi se ressaisit.


" Je compte sur toi pour nous faire sortir d'ici. " Léto n'avait plus le temps de comprendre ce qu'elle devait chercher dans ces étagères ou ces bouquins, l'autre objectif requérait bien plus son concours.

Guère intimidée par la chaleur des langues rougeoyantes, la Chamane se dirigea vers la source de l'incendie. Deux jeunes la dépassèrent à vive allure, parés à se rendre utiles pour sauver – au moins – leur peau. Ce constat arracha un maigre sourire à Léto. Elle devait bien admettre qu'ils auront tous besoin d'esprits aussi véhéments pour dominer les flammes de la domination. D'une épaule solide, elle soutint Adam et étala un peu de sang sur sa peau ; il avait l'air trop mal en point et risquait, à tout moment, de tenter d'étouffer le cœur bleu rien qu'avec son corps.

" Courage ! " Insuffla-t-elle autant à Pendragon qu'aux deux Réprouvés.

L'idée d'user de ses propres apparats la traversa aussi, mais sa tenue actuelle ne risquait pas d'être d'un grand secours. Le tissu était trop léger et trop court. Une alternative la traversa en repassant en revue ses options, après avoir compris que le bain n'était point présent à son arrivée. Dans sa main se forma une gemme magique et elle la dirigea un peu autour du feu : des rayons bleutés s'abattirent sur le sol et le mur afin de former une bonne couche de glace. La chaleur faisant son œuvre, celle-ci se convertit en liquide et chercha à noyer la source. Léto profita de l'initiative du rouquin pour assaillir le feu affaibli d'autant plus. Tant que sa propre magie s'emballerait, l'ignition ne vaincra pas.


977 mots ~
Léto encourage Helsinki à ouvrir cette fichue porte. Elle aide Adam à se ressaisir avec son sang et utilise une magie de glace pour arroser progressivement l'incendie.

- Bain de sang Si Léto est recouverte de sang (celui de ses ennemis ou alliés), son corps commence à se régénérer lentement ; la vitesse de régénération dépend de la quantité de sang la recouvrant. Si des alliés se trouvent autour d'elle, ils bénéficieront également de la régénération, mais de manière moindre.
- Une pierre élémentaire de glace : Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales de glace.
Si jamais Adam, on a ça pour survivre:

Spécialités :
- Agilité : 32
- Force : 65
- Charisme : 50
- Intelligence : 26
- Magie : 35



By Jil ♪
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34266-latone#672534
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 10 sur 24Aller à la page : Précédent  1 ... 6 ... 9, 10, 11 ... 17 ... 24  Suivant

 Sujets similaires

-
» [Rp dirigé] - Les portes
» [Rp dirigé] - Les Portes III - Couloir entre la pièce 1 et la pièce 9
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 2
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 10
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 16
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw-