Le Dîner de l'Apocalypse

« Je crois que ça va. » Circë l’avait murmuré, ses lèvres tournées en direction de l’Ange, comme si elle était en train de lui confier un secret. « Ça faisait longtemps… » Elle ne savait pas si elle était contente de le revoir ou non. Il était le premier homme avec qui elle avait… après… « Vous hum… J’ai entendu que… » Elle stoppa sa phrase. Elle avait entendu son surnom. Le Boucher. Elle n’était pas sûre qu’il s’agît de lui, bien qu’il ne dût pas exister beaucoup d’Isiode Yüerell sur les Terres de Sympan. Elle ne pouvait simplement pas imaginer que ce fût lui. « Qu’avez-vous fait depuis la dernière fois que nous nous sommes vus ? » L’Ygdraë avait la fâcheuse tendance à disparaître. Les Ætheri aimaient visiblement faire de sa vie des pérégrinations. Elle ne cessait d’être tirée aux quatre coins des continents, alors même qu’elle était censée faire partie des individus les plus protégés du Monde Divin.

Lorsque la réponse d’Ezechyel arriva, elle prit délicatement la feuille entre ses doigts. Elle hésita. Elle n’était pas certaine de vouloir connaître sa réponse. La finesse de ses mains avait quelque chose de fragile. C’était comme si, au moindre instant, ses os auraient pu se briser. L’intervention de Kaahl Paiberym la tira de son dilemme. « M… Merci. » Elle n’était pas certaine de comprendre. Comment… Avait-il lu en elle ? Savait-il ? Si oui, comment ? Dans quelles circonstances ? Non. C’était impossible parce qu’il n'y avait que très peu d’individus au courant. Elle ne s’était pas amusée à raconter son malheur au premier venu. Devaraj savait. Isiode savait. Adam. Qui d’autres ? Les Esprits. « Vous… » Elle aurait bien essayé de savoir mais elle supposa qu’elle se faisait des idées. Zane Azmog avait été un Roi craint. Beaucoup d’Anges, mais pas que, vivaient encore les contre-coups du traumatisme de la Terre Blanche. Elle pouvait très bien avoir subi des pertes durant le Génocide. Elle posa doucement le mot sur la table, pour pincer l’ongle de son index entre son pouce et son majeur. Elle resta ainsi quelques secondes, avant de se replonger dans le choix qu’elle avait à faire. Ses yeux céruléens remontèrent vers Ezechyel. Elle les baissa rapidement. Elle se tendit un instant puis déplia le contenu. Son regard lut les lignes. Elle porta lentement sa main à sa bouche et déglutit. Peut-être qu’ils ne parlaient pas du tout de la même chose. Parce qu’elle se rappelait parfaitement de…

Elle se mit à écrire. Pouvez-vous me résumer le contenu de vos rêves ? Il n’y avait pas que ça. Et étiez-vous dans le labyrinthe, lorsque les révélations sur Hel’Dra ont été faites ? Elle ne s’en rappelait plus très bien, comme s’il s'agissait d’un rêve. Il y avait eu la suite, au cœur de la bibliothèque d’Ilios. Elle continua. Oui. Et vous-même ? Elle allait bien. Enfin… Elle n’en savait rien. Sa vie lui échappait, parfois. Elle fit passer le mot.

495 mots

Résumé:

Le Dîner de l'Apocalypse

Thème

Comme si elle avait été piquée par un insecte, Astriid sursauta quand la vieille femme qui la fixait l'invectiva soudainement. Elle ne s'était pas attendu à une réaction aussi vive et le rouge monta à ses joues alors qu'elle commençait à bafouiller, embarrassée d'avoir provoqué la colère d'une vénérable ancienne. Cependant, cette dernière s'était déjà détournée d'elle pour houspiller ses voisins avec un rictus mauvais aux lèvres. L'Ygdraë soupira doucement, soulagée de ne pas avoir à lui répondre car elle n'avait pas bien compris l'offense qu'elle avait pu commettre à son égard. Il y avait vraiment des caractères surprenants à cette table. Alors même que cette pensée traversait son esprit, une blonde fit une apparition spectaculaire en jurant comme une poissonnière, attirant plusieurs regards. Craignant de s'attirer ses foudres à elle aussi, la rousse préféra détourner les yeux, feignant d'hésiter sur quelle entrée déguster. Elle avait suffisamment à faire avec la tornade rousse à côté d'elle, elle ne souhaitait pas envenimer les choses, bien qu'à certains endroits, il était déjà trop tard. L'Elfe coula un regard vers leurs hôtes, surprise qu'ils ne tempèrent pas les ardeurs des invités. Au contraire, ils semblaient apprécier ce moment et Astriid s'interrogea sur les raisons qui avaient mené à ce dîner. Elle fut soulagée quand elle vit le blond refaire surface, il avait un peu l'air vitreux et de la tapenade décorait son front mais au moins il ne se mit pas à vomir dans son assiette.
Dastan à ses côtés s'offusqua soudain de la réponse de la bleue, ramenant son attention sur son plus proche entourage. Elle gloussa à l'insinuation de Cendre, quelle drôle d'idée. Son voisin n'avait pas prit la chose avec autant de philosophie et l'Ygdraë eut une moue surprise à sa virulente réaction. Sans réfléchir, elle répondit aussi vivement que lui. «Mais pas du tout ! L'amour, c'est ce qu'il y a de plus beau !» Comment pouvait-il dénigrer un pouvoir aussi puissant et magnifique que celui de l'Amour ? Elle ne pouvait supporter que ce garçon demeure ignorant plus longtemps. Astriid s'empara d'une main de Dastan et déclara avec une ferveur digne d'une fanatique d'Isahora. «Tu comprendras quand tu auras des papillons dans le ventre en voyant l'élue de ton coeur ! Et pourquoi s'engager dans une guerre si ce n'est pour protéger ceux qu'on aime ? Être amoureux, c'est ce qui nous donne de la force et ce qui nous rend meilleur !» L'Ygdraë s'exprimait avec force, ses yeux brillant de la force de ses convictions alors que ses pensées s'égaraient vers Valÿn. Que n'aurait-t-elle pas donné pour qu'il soit ici avec elle, il aurait compris lui. Elle libéra finalement la main de Dastan avant de se rappeler un de ses termes qu'elle n'avait pas compris. «C'est quoi un Dovakhiin ?»
L'Ygdräe se tourna ensuite vers Djinshee pour lui répondre, non sans avoir levé les yeux au ciel en entendant la pique du bipolaire. Franchement, qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre. «Non, ce n'est pas à moi non plus.»
Puis ravie que Dastan lui pose la question, Astriid récupéra son origami qu'elle avait soigneusement replié. «Le mien dit : «Tu es le rayon de soleil quand le ciel est sombre.» Et c'est vrai que j'arrive à arracher des sourires à tout le monde, tiens la preuve !» Sans attendre sa réponse, l'Ygdraë fondit sur le roux pour le chatouiller en riant aux éclats.

Le dîner de l'Apocalypse

Thème

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 6
- Force : 9
- Charisme : 7
- Intelligence : 7
- Magie : 7

Touché. Cette Alfar avait visiblement adopté la même stratégie que la mienne envers Eibhlin, mais avec bien plus de panache. L'ironie de la situation ne m'échappa pas et je décidais de faire honneur à ma voisine, au contraire de l'autre acariâtre. «Pardonnez-moi pour mon attitude déplaisante, Jade. Certaines personnes de votre peuple peuvent être si aigris qu'ils ne peuvent qu'éveiller la mauvaise humeur chez leur interlocuteur.» Culotté ? Un peu. Les rebuffades de l'Alfar n'étaient dues qu'à ma persistance mais, pour ma défense, j'avais été mal éduqué. En tant que Vampire, je ne demandais pas le consentement de mes partenaires avant d'échanger avec eux - et plus si affinités - si bien que la voir réfractaire à toute discussion avec moi ne me faisait ni chaud ni froid. Si mon fessier n'avait pas été collé à cette chaise et sans toute cette plèbe autour de nous, je me serais sans doute amusé davantage avec elle pour entendre ses cris. Ou gémissements, je songeais en regardant à la dérobée Isahya. J'oubliais toujours que certains appréciaient la morsure. Ca m'était égal, leur souffrance me procurait autant de satisfaction que leur plaisir, sinon plus. La sorcière lança une pique mais je la laissais glisser sur moi, j'avais du mal à prendre au sérieux ses propos insensés sur le supposé potentiel de mon camarade.
Reportant mon attention sur Jade, je lui offris un sourire amical. J'avais envie de lui mentir mais j'étais las de ces jeux stériles. «Recommençons depuis le début, je m'appelle Dorian, Dorian Lang. J'ai bien peur de ne pas avoir d'emploi fixe pour occuper mes nuits. J'en suis réduit, comme vous l'aviez deviné, à sucer des vierges. » Quel dommage qu'elle ne le soit pas. «J'ai le malheur de ne pas être maître de mes pulsions et je suis bien heureux que du sang soit disponible à volonté à ce dîner, sans quoi vous auriez vu un tout autre visage que je méprise profondément. Et vous ? Que faites-vous dans la vie ? Mis à part donner des leçons aux imbéciles arrogants.»
Alors qu'elle me répondait, mon attention fut soudainement attirée par un homme debout. En toute autre situation, cela ne m'aurait pas étonné mais mon postérieur désespérément fixé à ma chaise m'empêchait de feindre l'indifférence et je jalousais sa liberté de mouvement. Il était à peine vêtu, pour Lubuska savait quelle raison et en l'observant davantage, je compris qu'il était connu mais sans me rappeler son identité. Il dégageait un magnétisme semblable à celui de Magnus, mais en bien plus développé. Ce fut sans doute la raison pour laquelle je tus la remarque impertinence qui menaçait de sortir alors qu'il s'installait aux côtés d'Isahya. Aussitôt, je plissais les yeux devant son attitude familière avec la brune. Je n'aimais pas ça et je surveillais leurs échanges après l'avoir salué sèchement d'un mouvement de la tête. Était-ce vraiment nécessaire qu'il mît ses muscles en évidence ? Contrarié, je croisais les bras. La Sorcière, avec son air parfaitement insupportable de petite dinde satisfaite, commenta une ressemblance entre lui et moi je laissais échapper un ricanement sidéré. Complètement délulu cette folle. C'était pour ça que je ne me lassais pas de boire son sang, ça avait l'avantage de la faire taire.
Sans les lâcher du regard, je répondis au garçon au chiot. «C'est votre odeur. Elle m'est familière.» Dans un bruit de vaisselle cassée, le chiot s'évada pour s'élancer sur la table. Si j'avais été plus leste, je l'aurais attrapé pour lui briser le cou.

YOHIO - Defeating a devil a day

Je fis la moue, déçu par l’attitude de la jeune femme aux cheveux bleus. Je me penchai en avant, afin de la regarder. Elle n’était pas spécialement signifiante mais il y avait quelque chose en elle, musicalement parlant. Kaahl avait remarqué aussi. Je plissai les yeux, mécontent de le voir s’adresser à elle. Je voulus instantanément qu’elle mourût, comme cette idiote de Magicienne qui était installée à côté de moi. J’avais envie de l’étrangler. Elle ne méritait que le néant. Elle était médiocre. Elle ne lui apporterait jamais rien. Cette bécasse au bégaiement facile me débectait. En fait, je me dis que lui enfoncer une flûte traversière dans la gorge ne serait pas une mauvaise idée. Peut-être que, ainsi, elle acquerrait un soupçon de valeur ? « J’espère qu’Elias vous tuera. » lui dis-je soudainement. Elle n’avait pas été d’accord avec mon idée de tuer le Talleb. N’importe qui de sensé aurait souhaité sa mort, à ce péteux, incapable de comprendre la vérité. Je me penchai vers elle, pour lui spécifier les choses. « Si ce n’est pas l’Empereur Noir, ce sera Val’Aimée qui vous tuera. Il vous hait. Comme tout le monde. » Utiliser son manque de confiance en elle m’amusa quelques secondes puis, comme il était venu, mon intérêt se fana. Je pivotai vers la vieille. Je lui fis une grimace. Si elle pensait que je ne savais pas ce qu’elle pensait, elle se trompait. Les vibrations de son corps me parlaient bien plus que des mots. Les mots étaient traitres. Je l’oubliai, pour tourner le visage sur le côté droit, vers l’Humain. Lui aussi n’était que déception. S’il ne voulait pas être danseur, peut-être pourrait-il devenir otage ? En l’attachant correctement à une corde, il me suffirait de le balancer à ma guise pour créer l’effet souhaité. « Dîtes-moi, combien pesez-vous ? » demandai-je.

« Qu’est-ce que vous en savez ? » Cette Ange m’agaçait. « Vous ne connaissez rien à rien ! » Avais-je seulement besoin de leur aval pour buter ce connard ? Un rictus apparut sur mon visage. Elle ne le défendait même pas. Ainsi donc, elle laissait le Sorcier insulter l’homme qu’elle aimait sans intervenir ? Je me penchai en avant, prêt à lui déverser la totalité de ma haine au visage. Pourtant, la voix de la raison m’appela fermement. Si je faisais ça, il m’en voudrait. La frustration monta petit à petit. « Ce n’est pas pour ça ! » criai-je, avant de me redresser. Val’Aimé et Lhéasse étaient présents. Il fallait que je reportasse mon mal-être sur quelqu’un. « Lhéasse ? Il y a une réunion des Archimages ce soir. Val’Aimé ne voulait pas t’inviter mais je pense que ta présence serait préférable. Pourquoi il ne voulait pas de toi ? Oh… je pense que tu le sais. » Je tournai les yeux vers le bras droit de l’Empereur. Un grand sourire un peu fou accueillit son regard. Un tic nerveux fit pencher ma tête sur le côté.

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Cyrius s'adresse à Aliénor. Il fait une grimace à Mertle. Il parle ensuite à Maximilien, à Laëth et à Lhéasse.