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 L'invitation au dîner. | Kaga

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Jeu 19 Mar 2020, 16:56


Hanako inspira profondément avant de s'avancer pour se saisir de l'anse en forme de corbeau. La gorge nouée, elle frappa quelques coups sur la porte avant de se reculer. « Je pense toujours que c'est une très mauvaise idée. » siffla Bae à son oreille, un air courroucé sur le visage. Il était anxieux, ne cessant de bouger d'un pied sur l'autre, comme s'il s'attendait à devoir prendre la poudre d’escampette à tout moment. La blonde soupira en secouant légèrement la tête. « Très bien, dans ce cas, oublie ce que je t'ai demandé ! Ne m'accompagne pas, et rentre bien sagement à l'Auberge. » répondit-elle, pareillement agacée par la couardise de son camarade. A vrai dire, l'Orine était tout aussi nerveuse que son compatriote : sa raison tout entière lui hurlait qu'il s'agissait d'une grave erreur mais elle ne parvenait pas à résister à la tentation. Elle sentait son cœur palpiter dans sa cage thoracique, faisant circuler l'adrénaline et l'excitation dans ses veines. « Et puis quoi encore ? Tu as perdu la tête ? » se renfrogna le garçon. « Si je rentre, c'est avec toi ! Hors de question que je te laisse entrer toute seule dans ce... » Bae sembla réfléchir à une insulte à la hauteur de la crainte que le manoir lui inspirait. Il jeta un coût d’œil à l'architecture sublime mais menaçante du bâtiment. « Ce nid de vipère assoiffées ! » La Hanatsu claqua de la langue en entendant ce commentaire. « Tu exagères ! » « Oui enfin, tu feras moins la maligne quand l'une de ces sangsues t'aura planté ses crocs dedans ! » la mit-il en garde. « Et puis, Hector nous a bien dit d'être prudents ici ! De faire profil bas, ne pas attirer l'attention, et surtout, ne jamais sortir sans le prévenir ! » continua-t-il à murmure avec colère. « Roh tu vois, tu en fais des caisses ! Il n'était pas là quand nous sommes partis ! Et puis, je lui ai laissé une note, il la trouvera bien ! » insista la blonde. « Et si vraiment les choses deviennent trop dangereuses... On aura qu'à sortir dehors ! Regarde, le soleil est encore là. » Le visage de Bae dessina une moue à mi-chemin entre l'ahurissement et l’ironie. « Tu te moques de moi, là, n'est-ce pas ? Le soleil est presque couché et - »

La porte s'ouvrit, coupant court à la dispute des deux Orines. « Mon petit rayon de soleil... Quel plaisir de te revoir ! » s'exclama l'hôtesse en esquissant un sourire ravissant. Voyant la femme qui les accueillit, Bae écarquilla les yeux. Il n'avait pour ainsi dire côtoyé que des belles femmes : la beauté était un trait naturel chez son peuple. Qu'elles soient blondes, rousses ou avec les cheveux verts, il était indéniable que les filles de Maëlith possédaient un charme envoûtant. Ce trait caractéristique était d'autant plus véridique chez les Muses, qui incarnaient la Grâce à l'état pur, telles des messagères de Kennocha. Pourtant, lorsque ses yeux se posèrent sur l'inconnue, ce fut comme s'il redécouvrait la beauté. Une beauté froide, glacée, figée. Hypnotique. « Oh, et tu as amené un ami avec toi ? » demanda l'aristocrate en se retournant vers le garçon. « Je... J'espère que ça ne vous dérange pas ? » Hanako pressa ses lèvres l'une contre l'autre, soucieuse. Avait-elle dépassé les bornes en demandant à son ami de l'accompagner ? Avait-elle contrarié la dame ? Une vague de terreur la traversa à cette idée : elle ne voulait surtout pas la décevoir. La jeune fille fut donc rassurée en voyant la Vampire esquisser un petit sourire en coin. « Non, bien au contraire... Cela fera davantage de compagnie pour ma fille. Je vous en prie, entrez donc. »

La femme à la beauté surnaturelle conduisit le duo jusqu'à un petit salon intimiste. Plusieurs personnes s’y trouvaient déjà, enveloppées dans des peignoirs de velours, occupées à savourer des coupes d’un liquide carmin rappelant étrangement le sang – d’origine humaine ou animale, la question restait pour l’instant sans réponse. Aucun des deux Orines ne portèrent attention à ce détail, bien trop subjugués par la créature qui les conduisait : le danger ambiant leur paraissait nul, inexistant, alors que les yeux envieux se posaient déjà sur leurs silhouettes. « Bien, attendez-moi ici. Je reviens tout de suite avec ma fille… Je suis certaine qu’elle a hâte de vous rencontrer. »
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Jeu 19 Mar 2020, 20:39

Pit of vipers, Kaga, Hanako et Bae

Contrairement à sa mère, Kaga n'aime pas être au centre de l'attention d'une foule, elle a toujours voulu vivre tranquillement après tout, mais aujourd'hui, un dîner à lieu. Un dîner se déroule donc dans le manoir de la maitresse de charbon, plusieurs autre vampire sont là, des personnes que la jeune femme blanche comme neige a déjà pu apercevori à l'occasion ci et là dans le manoir, mais jamais aussi tôt. Ils avaient un petit côté touchant à se cacher sous leurs peignors comme cela, à part sa maitresse et Kaga, ils se cachent tous du soleil comme des enfants, bien que ces enfants pourraient lui arracher la tête pour penser cela. Elle, elle est vêtue d'une robe des plus soyeuse offerte pour l'occasion par sa maitresse, arpentée de coutures dorées là encore pour aller avec ses gants et ses ballerines, elle aime beaucoup l'or et le blanc, on ne peut pas le rater.

"Je vous présente ma plus jeune née, dis ton nom trésor.",  la principale concernée pose ses mirettes sur le duo faisant clairement tâche ici. Ils ont quelque chose d'assez plaisant à l'œil, mais surtout à l'odeur pour tout dire, du sang frais, voilà sans doutes comment les jeunes vampires de la salle les voient, Kaga comprise, inconsciemment du moins. L'odeur du sang dans les bols lui provoque un long, très long moment de doutes sur la démarche à suivre. Sont ils invités au dîner ou sont ils le dîner ? Elle interroge du regard sa mère, la fille de blanc s'attache vite aux gens, rien que leur dire son nom la font s'attacher à eux, mais s'ils vont servir à étancher sa soif elle ne le veut pas, cela pèserait bien trop sur sa conscience. "Chérie ne soit pas rude avec les invités ~", le voilà, le fameux lien du sang que redoutent les jeunes vampires. C'est un sentiment assez … agréable en faite, de se laisser guider de a à z aux ordres de quelqu'un que l'on aime. Peut-être que kaga est détraquée, mais cela n'empêche qu'elle se présente en s'inclinant légèrement.

"Je m'appelles Kaga Mikori, fille d'Amarie, enchantée.", sa maîtresse n'a pas répondu à sa question, sans doutes que cela dépend de l'issu du diner. Que peuvent-ils bien leur faire à manger à ces invités, les vampires ne se nourrissent-ils pas exclusivement de sang ? Parlant de ça, sans doutes que sa soif du liquide écarlate est devenu trop visible malgré ses efforts, parce que l'un des vampires, pas un de ses frères, tend la main vers elle pour l'inviter à manger, cherchant à toucher son épaule. Sa maîtresse a été très claire, elle ne doit dégainer ses armes en présences d'autres vampires étrangers à la famille sous aucun prétexte, sinon elles seront à nouveau confisquées. Ne voulant pas être privée de ses bébés à nouveau, elle utilise sa magie pour se rendre intangible à sa main et donc se passer de son contact pour se diriger vers la table. User aussi bêtement de la magie pour garder deux bouts de métal à sa ceinture, un défaut qu'Amarie adore.

C'est vers un de ses frères qu'elle se dirige pour recevoir sa part, ne voulant pas aller vers d'inconnus - bien qu'elle ne le connaisse pas plus que cela - pour se sustenter. Gorgée après gorgée, elle essaye de ne pas devenir obnubilée par son goût, de ne pas foncer à la gorge des deux invitées pour en avoir du plus frais, la faim est devenu en peu de temps son plus grand ennemi. "N'est-elle pas adorable ? Une vraie princesse des neiges.  Installez-vous je vous en pris, nous allons bien trouver quelque chose que vous  pouvez ingérer.", pourquoi faut-il que sa maitresse pointe les deux sièges à côté de la blanche comme neige ? Est-ce volontairement fait pour la tourmenter ? La tester peut-être ? Qui sait à quel jeux Amarie veut que sa fille s'adonne. Dans le brouillard le plus totale, cette dernière essaye malheureusement de faire la conversation avec ses voisines, cela sera bien plus facile pour elle que de le faire avec les autres inconnus à cette table intéressés par ses compétences plus que par ce qu'elle dit.

Sa première et pitoyable tentative commence par "Quel sont vos noms ?", c'est un miracle qu'elle n'ait pas changé d'avis en milieu de phrase, cela aurait mené à une bien étrange situation. La dernière goutte de sa boisson passe le seuil de ses lèvres en attendant que sa question soit répondu, de tout les vampires ici elle faisait vraiment tâche avec sa tenue blanche, surtout avec tant de sang autour. Combien de temps avant qu'elle ne devienne rouge ? Ou plutôt, qui craquera en premier ?
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Ven 20 Mar 2020, 11:03


« Alors, comment l’as-tu rencontrée, déjà ? » demande Bae, suspicieux. Désormais hors de portée de la beauté Vampirique, son esprit semble sortir peu à peu du brouillard dans lequel elle l’avait plongé : ses soupçons refaisaient surface, ses craintes l’obligeaient à se montrer plus prudent. L’emprise qu’avait la femme était cependant trop forte : malgré ses doutes, il n’éprouvait toujours pas l’envie de s’en aller, de fuir, comme l’aurait voulu sa raison. « Je l’ai rencontré sur le marché nocturne, hier soir… » répondit Hnako d’une voix rêveuse. La blonde avait passé davantage de temps avec la tentatrice, son contrôle se faisant plus complet sur la demoiselle que sur son acolyte : la buveuse de sang avait distillé en elle son poison envoûtant, la rendant totalement dénuée de sens critique et d’esprit de survie. « Je voulais me trouver de nouveaux vêtements : après avoir abandonné nos Kimono sur les terres du Lac Bleu, je n’avais plus rien de convenable à me mettre sur le dos. Je ne pouvais assurément pas me présenter à mon futur maître en portant ces guenilles que Hector et Eden nous ont donné ! Alors… Je suis allé en chercher de nouveaux et… C’est là qu’elle est apparue… » Le souvenir de cette rencontre semblait transcender la demoiselle, dont la mine rêveuse faisait presque regretter au garçon d’avoir raté la scène. « Elle m’a conseillé d’acheter cette robe-ci. Qu’est ce que tu en penses ? » demanda l'écervelée en tournoyant sur elle-même pour montrer le vêtement. Bae eut tout juste le temps de penser qu’elle avait l’air beaucoup trop cher pour leur maigre bourse. La Vampire était cependant revenue en compagnie de son Enfant, coupant court à la discussion des deux invités : dès qu’elle était là, ils ne pensaient à rien d’autre qu’à elle.

« Elle est ravissante. » confirma la musicienne en reportant son attention sur la jeune fille vêtue de blanc. Pour être honnête, elle n’avait pas prêté d’attention à cette figure de porcelaine, bien trop obnubilée par la mère. Quant à son avis, il était biaisé par l’opinion de cette femme charismatique. Elle ne pouvait qu’acquiescer à ses dires, même s’ils entraient en contradiction avec ses propres pensées : assister au repas d’un être de la nuit aurait habituellement effrayé la demoiselle. Ce soir-là néanmoins, la scène lui paraissait tout à fait anodine : elle ne réalisait aucunement qu’elle et son meilleur ami risquaient de finir en dessert pour la famille qui vivait en ce lieu.

Les deux Orines prirent place à côté de la jeune fille qu’ils venaient de rencontrer, un de chaque côté. « Je m’appelle Hanako, enchantée ! » salua la plus enthousiaste en adressant un large sourire à sa voisine. « Bae. » répondit sobrement le garçon en lui adressant un simple geste de la tête. L’adolescent ne parvenait pas à défaire ses yeux de la Mère. Plus il l’observait, plus l’envie de lui poser son énigme se faisait sentir. « Quel âge as-tu ? » demanda la Hanatsu en se tournant vers la fille de neige, abandonnant sa posture polie. « Est-ce que tu as beaucoup de frères et sœurs ? » continua-t-elle. Elle était curieuse, désormais. « Nous, nous n’en avons jamais. Enfin, c’est un pu compliqué… Parfois, nos mères enfantent avant de retourner à notre village natal, mais… Ce ne sont pas vraiment nos aînés. La plupart du temps, on ne les rencontre même pas… » Une pointe de tristesse semblait vibrer dans la voix de la blonde, comme si cette constatation la peinait. « Mais j’ai grandi avec Bae depuis que je suis née ! C’est comme s’il était mon frère ! Et puis, il y a Ran aussi ! » Etrangement, la pensée de son amie ne peina pas l’Orine : son attention était tellement tournée vers l’inconnue qu’elle n’éprouvait rien d’autre que de la fascination pour elle.

Finalement, quelqu’un apporta de la nourriture : une corbeille de fruit joliment décorée. Les végétaux semblaient succulents, gorgés d’eau et bien sucrés. Hanako en avait déjà l’eau à la bouche. « On peut commencer ? » demanda-t-elle, impatiente : elle était soudainement affamée. Après avoir obtenu l’accord de la maîtresse de maison, l’Orine piocha un fruit orangé, à la peau douce et velue, et croqua à pleine dents dedans. « Mmh… C’est délicieux. » déclara-t-elle avec un sourire gourmand. Se retournant vers Kaga, elle tendit la nourriture. « Tu veux goûter ? » proposa-t-elle. Bae, lui, opta pour une simple pomme. Il regardait, suspicieux, la table qui semblait être dressée mais dont certains détails le dérangeaient, comme l’absence de couverts ou d’assiettes. « Vous ne mangez pas ? » demanda le garçon, presque inquiet. « Nous avons un régime particulier. » expliqua la dame avec un sourire ravissant. « Mais ne vous privez surtout pas. »
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Ven 20 Mar 2020, 12:25

La politesse veut que malgré son envie de ne pas s'attacher à de futur bouts de viandes, Kaga doit répondre aux questions posées par la dénommée Hanako. Elle n'était pas aussi attrayante que sa maîtresse, c'est certain, mais elle a tout de même l'envie très prononcée chez les vampires de les captiver, même un tout petit peu. Ses iris incandescentes passent en revues l'orinne étalant sa vie et ses questions sans retenues, si c'était aussi simple de parler à autrui de son vivant, la fille blanche comme neige l'aurait fait depuis longtemps. "J'ai vingt-et-un ans.", les quelques ricanements de ses confrères vampires tombent dans l'oreille d'un sourd, elle préfère se focaliser sur les invitées plutôt que sur les étrangers. Elle pointe trois des plus jeunes vampires à la table, bien qu'ils aient déjà au minima deux décénnies en temps que suceur de sang au compteur. Ces derniers hochent brièvement la tête, comme pour valider ses déductions et la révélation de leur lignée. "Ces trois là sont mes seuls frères à cette table, mais on a une dizaine de frères et de sœurs.", on peut dire qu'elle a gagnée une sacrée famille, c'est triste que l'orinne n'ait pas cette chance, mais avec l'attention que lui porte sa maitresse, peut-être qu'elle sera bientôt un membre de la famille, d'une manière plus saine que l'autre.

La tentative de la nourrir la fait sourire, elle ne sait tellement rien sur les vampires que cela en est hilarant vous ne trouvez pas ? La jeune vampire passe sa main devant sa bouche pour rire un petit peu, dévoilant ses paumes gantées et le symbole qui les ornent. elle profite que la jeune femme lui tends sa main pour délicatement saisir son poignet, laissant sa faim parler pour une fois et peut-être lui montrer qu'ici est tout sauf un endroit sûr pour de si jolies minois. Elle retire le fruit de sa main captive, dépliant un à un ses pour en approcher un près de ses lèvres. "Merci pour l'invitation, permettez moi d'en prendre une gorgée.", elle utilise ses gants pour avoir une petite ronce d'acier sur le bout de ses doigts, puis pour faire une petite entaille sur l'extrémité de son majeur, son sang en perlant donc. Cela lui demande une force surhumaine pour ne pas se jeter sur elle, l'optique qu'elle va dans un sens la vider de son sang à un moment ou à un autre l'aidant grandement à ne pas franchir la limite. L'aliénation de sa mère doit aider à ce qu'elle ne se défende pas, Kaga ne fera pas l'essaye de cette compétence aujourd'hui semble-t-il, ou pas sur cette orinne du moins, sur l'autre par contre, mh ~.

Elle enroule sa langue autour de son doigt, frissonnant de tout son être lorsque le divin liquide coule sur cette dernière, un sursaut de sa mâchoire lui faisant craindre qu'elle ne la referme trop brutalement avant qu'elle ne la contrôle et ne se contente que de ce petit jeu. C'est en regardant les jaloux de la salle qu'elle laisse en paix la main de Hanako, il ne faudrait pas entamer le repas de sa mère aussi nonchalamment, de toutes manières son aliénation étant plus forte que la sienne, cela ne fonctionnerait pas. La question de Bae, si elle a bien entendu son nom, à moins que cela soit un surnom, la fait se tourner vers lui. Il n'est pas trop mal, c'est vrai, un peu froid pour tout dire, mais il est dans une situation des plus dangereuses, de quel aliénation va t'il se soumettre ? Au fond d'elle, elle espère que cela soit de la sienne, pour pouvoir le laisser repartir et avoir un marqué, mais si c'est de sa mère ou d'un vampire de sa lignée, cela lui va également, ils partageront avec elle et cela sera une bonne occasion d'apprendre à mieux connaître les enfants d'Amarie. Cette dernière enroule ses bras autour du coup de la neigeuse, sans doutes s'en sert elle pour attiser la jalousie dans le cœur de ses invités, mais Kaga n'en a cure, elle ne se plaindra jamais de pouvoir être ainsi cajoler. Dans l'incapacité de rougir, elle ferme les yeux pour profiter de l'instant, envoûtée comme n'importe qui le serait par la brûlante passion de sa mère à la beauté glaciaire avant de les ouvrir avec flegme, son regard voilé toujours dirigé vers sa proie. "Dites moi, Bae c'est cela ? On m'a dit qu'un orine a une énigme que personne ne doit résoudre, est-ce vrai ?"
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Ven 20 Mar 2020, 22:43


Hanako se contenta d'observer la jeune femme s'emparer de son poignet et manipuler ses doigts pour lui faire lâcher le fruit juteux qu'elle avait entamé. Le liquide sucré était d'ailleurs étalé autour de sa bouche, perlant de ses lèvres le long de son menton. Elle ne pensa pas à l'essuyer, pas plus qu'elle ne songea à récupérer son membre : elle était totalement obnubilée par cette poupée animée. « Une gorgée ? » répéta-t-elle, sans être certaine de comprendre ce à quoi elle faisait allusion. Ce n'est qu'une fois que la ronce la coupa et que la Vampire s'approcha qu'elle comprit : ce régime particulier dont avait parlé la Mère... C'était son sang. Si la blonde avait été dans son état normal, elle se serait sans doute défendue, aurait essayé d'appliquer l'une des techniques martiales que lui enseignait Hector ou aurait tout simplement retiré sa main de le sortilège de la séductrice. Mais non : l'emprise était presque totale. L'Orine se contenta de grimacer et de rentrer la tête dans les épaules, gênée par la douleur qu'elle ressentait au bout de sa pulpe digitale. « Je... Hum... » Hanako fronça les sourcils. « Bon appétit ? » L'inflexion était devenir interrogative : elle n'était pas certaine de devoir l'encourager lorsqu'elle était celle qui servait de repas, mais ne savait pas quoi dire d'autre. Faisant la moue, elle retint également sa respiration. « Ce n'est rien. Ce n'est qu'un petit mauvais moment à passer... » se répéta-t-elle pour endurer la douleur. Elle ne voyait pas comment certains pouvaient parvenir à apprécier cette sensation : elle-même n'avait jamais rien expérimenté d'aussi désagréable... Enfin, si l'on omettait les événements des dernières semaines.

« L'énigme est faite pour me lier à ma future maîtresse. » expliqua patiemment le garçon avant de croquer dans sa pomme, son regard plongé dans celui de son interlocutrice. « C'est quelque chose de très important, pour nous... Il ne faut pas qu'elle soit trop difficile, pour laisser une chance à notre prétendant, mais elle ne doit surtout pas être trop aisée... » continua-t-il après avoir avalé sa bouchée. « Durant notre enfance et notre adolescence, les Muses et nos Mères nous aident à en créer tout un éventail. Les enfants commencent avec de simples devinettes mais, en grandissant, cela devient une véritable défense pour nous. » Le blond releva le regard sur la femme qui enlaçait encore son Infant. « Si l'on ne répond pas juste à l'énigme du premier coup, le Lien ne pourra jamais avoir lieu. Alors, il faut être... Extrêmement prudents. » Ses paroles traînèrent légèrement. Pourquoi révélait-il tout ceci, déjà ? Et puis d'abord, comment Kaga avait-elle découvert leur Race ? Leur peuple n'était pas des plus communs et ils ne disposaient d'aucun traits caractéristique -à part leur beauté, peut-être, mais cette particularité n'était pas propre aux leurs- si ce n'étaient leurs tenues. Or, les deux enfants de Maëlith avaient pris soin de se changer en quittant les terres du Lac Bleu. Outré, Bae se mit face à sa camarade. « Hana ! Tu leur as dit que nous étions des Orines ! » L'interpelée écarquilla les yeux, comme si elle réalisait soudainement l'erreur qu'elle avait commise. « Je... » Un seul coup d’œil de l'hypnotiseuse suffit pour apaiser l'accusée, qui se détendit sur sa chaise. « Elle me l'a demandé. » se justifia-t-elle simplement. « Voulez-vous que je vous pose mon énigme ? » demanda alors la blonde d'un air excité, comme si l'idée de se retrouver liée à l'une de ces personnes la ravissait. « Tu es une fille. » rappela le blond. « Bon eh bah, t'as qu'à la leur poser, toi ! » rétorqua la jeune fille. Bae esquissa un mouvement de recul, comme si l'idée le choquait profondément. « Moi ? Mais, je suis promis à quelqu'un d'autre et... Et de toute façon, elles ne sont même pas sur ma liste et... » Le garçon papillonna des yeux. « Et... » Les arguments, qui bourdonnaient dans son esprit quelques secondes plus tôt, semblaient s'enfuir à toute vitesse, le laissant béat devant les deux femmes qu'il voulait, tout au fond de lui, impressionner. Le regard incandescent de la Mère l'impressionna trop, aussi se contenta-t-il de baisser la tête vers sa descendante. « Voulez-vous essayer d'y répondre ? »
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Sam 21 Mar 2020, 15:44

La jeune vampire doit bien se l'admettre, c'est amusant de voir les deux orinnes hausser le ton pour des questions de confidentialités, de réservations et autre. Cela serait un moyen rapide et efficaces de se mettre l'orinnes dans la poche si elle réponds correctement à sa question, mais Kaga est sans doutes l'une des pires personnes pour répondre à des devinettes. Les casses-têtes et autre jeux d'esprits ne sont clairement pas sa tasse de sang, une partie d'échec aurait pu valoir le coup, ou même un bon vieux tarot, mais non pas une devinette. "Desolé, mais je vais refuser je ne suis pas très douée avec les devinettes, je veux bien l'entendre cependant.", une manière bien polie de dire qu'elle est bien trop stupide pour risquer de gâcher sa chance, mais rien n'empêche qu'elle en apprenne plus sur ses invités avant qu'ils, et bien, ne soit plus là pour répondre à ses interrogations.

"Mais je suis curieuse, "vos" mères ? Muses ? Je penses qu'en échange des quelques réponses que l'on vous donne sur nous, vous pouvez bien éclairer nos, ou du moins ma, lanterne", la maîtresse de maison se détache enfin de sa très chère fille, qui aurait cru qu'elle grandirait si vite en quelques discussions ? Croisant jambes et bras, la jeune femme de blanc prend son temps pour formuler la suite de sa phrase, comme sa maitresse avait l'habitude de le faire avec elle. Elle peut se permettre de tester différentes approches sur eux, ils ne seront bientôt plus de toutes manières, non ? "Qui donc a la chance de t'avoir promis à soi, Bae ? J'en serais presque jalouse si ma maitresse ne m'avait pas clamée avant que je ne te rencontre.", en milieu de phrase, elle s'est levée et s'est dirigée vers l'un des frères qu'elle a pointé plus tôt, lui murmurant quelque chose que sa maîtresse lui a elle même murmuré un peu plus tôt.

Il semble que les vampires de la salle s'impatiente et veulent tous croquer dans ces poseurs d'énigmes, mais cela serait mal connaitre la mère de Kaga, prenant la parole après un petit éclaircissement de voix, elle la met à l'envers envers ses colocataires sous les ricanements de ses enfants, "Et si nous vous montrions le Fjord ? Ce n'est pas tout les jours que l'on a des invités autant en profiter.", oh que oui elle a osée. La lignée de la vampire trépigne d'impatience, la jeune fille blanche comme neige allant au plus près des deux proies, de toutes évidences ce sera elle qui croquera la première. Il n'y a pas tant de chemin entre le manoir et le lac du Fjord étant l'objectif de sa maitresse, alors la jeune couturière essaye de poser le plus de question possible avant d'y aller, s'ils le peuvent, "Si les vêtements de Hanako ont été choisis par ma maitresse, les votre Bae sont de quel contrée ?", "Pourquoi une fille orinne ne peut pas poser sa question à une autre fille ?", "Vous avez des spécialités ?", la curiosité d'Amarie est contagieuse, on dirait que Kaga lui a piqué ce vilain défaut et en profite pour le contenter.

Le Fjord est un endroit magnifique, parfait pour mourir rapidement, Kaga en est certain. Elle n'a pas envie de tuer des personnes aussi jolies et sympathique, en apparence du moins, mais ils sont déjà soumis à l'aliénations de sa maîtresse, ne sont-ils pas condamnés déjà ? Voués à tenter de la retrouver ? Elle ne sait pas comment fonctionne l'aliénation dans les détails, mais pour l'heure ce n'est peut être pas ce qui importe le plus.
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Dim 22 Mar 2020, 09:18



Bae fronça les sourcils. Il ne s'était pas attendu à recevoir un refus de sa part. Depuis sa naissance, on n'avait cessé de lui dire à quel point son peuple était rare et convoité, précieux pour celles et ceux qui convoitaient leur dévotion sans pareil. Entendre un non en proposant de poser une énigme n'était donc pas quelque chose qu'il avait cru possible. Et pourtant, voilà que la sage demoiselle admettait ne pas être à la hauteur... Il se sentit un peu vexé dans son orgueil - si la fille pensait ne pas avoir besoin de répondre, en était-il de même de la Mère ? se désintéressait-elle de lui ? n'avait-elle cure de se l’approprier ? Bae aurait tant voulu qu'elle le convoite de cette façon... Oui, pour cette femme, il aurait volontiers ignoré la volonté du Mars et de sa Liste. Il aurait oublié Cassiopée et tous les rêves qu'il s'était fait pour leur avenir à deux...  Contrarié, le blond fit la moue mais se mit tout de même à réfléchir à l'énigme qu'il allait poser. « Lorsqu'on ne me connait pas, je suis. Dès que l'on m'a découvert, je ne suis plus. Que suis-je ? » Hanako, en entendant ces paroles, se mit à sourire. Elle aussi connaissait cette énigme, comme beaucoup d'autres Orines de Maëlith. Les deux blonds l'avaient entendu pour la première fois ensemble, lorsque leurs mères avaient essayé de les initier à l'Art Noble de leur race. Il s'agissait souvent d'une devinette que les Mères proposaient à leurs enfants, dans leur jeune âge. Une sorte de petite tradition, si bien que tout le monde dans leur village connaissait ces quelques vers.

« Oui, nos mères. » répéta la Hanatsu avant de comprendre la source de l'interrogation. « Oh, pardonne-moi, je me suis mal exprimée... » continua-t-elle en affichant une expression désolée. « Nous avons chacune une mère respective mais pas de père. » Du moins, pas comme on pouvait l'entendre dans le sens traditionnel. La naissance des Orines était tout aussi particulière que celle des Vampires, bien que la demoiselle n'en ait pas la moindre idée. « Alors souvent, c'est comme si l'on grandissait entourées de plusieurs mamans ! » expliqua-t-elle patiemment, reprenant une mine enjouée. « Les Muses sont les femmes du village qui conseillent le souverain. » intervint Bae. Lui aussi voulait attirer l'attention de la favorite. « Elles ont toutes un talent inégalé dans un Art. Ce sont de véritables artistes, que chaque Orine espère un jour être capable d'égaler. Malheureusement... Si elles ont accédé au poste de Muses, c'est bien parce qu'il s'agit des meilleures dans leur domaine ! » « J'aimerais tellement être aussi belle et aussi talentueuse que la Muse Euterpe. » avoua Hanako d'une voix rêveuse, reposant son coude sur la table et son visage poupon dans le creux de sa paume. Ses yeux se posèrent sur l'hôte. Elle était persuadée qu'elle aussi était une musicienne talentueuse. Peut-être même davantage que l'Euterpe. « Je suis promis à Cassiopée Atlan. » répondit le garçon, heureux de voir la fille des neiges s'intéresser enfin à lui. Il résista à l'envie soudaine de la suivre et resta sagement assis.

« Le Fjord ? C'est une excellente idée ! Nous n'avons pas encore eu la chance de le visiter ! » s'exclama l'apprenti combattante en se redressant. « Ah bon ? » Bae semblait tracassé par quelque chose. Et pour cause, un fragment de souvenir lui était revenu : lui et Hanako, discutant devant un lac... Le Fjord... N'avaient-ils pas passé plusieurs jours ici, à visiter les environs ? Non... Non, sans doute pas... Il devait sans doute confondre... Puissante était devenue l'hypnose : rester sous l'aura de la Mère le faisait tomber sous ses filets, le piège se refermant peu à peu autour de lui. « Oui c'est vrai, allons-y dans ce cas ! » affirma la proie en se levant à son tour de table. Au lieu de rejoindre Hanako, qui s'était rapprochée de Kaga, le garçon se plaça de l'autre côté de la Vampire.

Le vent soufflait à l'extérieur. La nuit avait fini par tomber, faisant disparaître les derniers rayons de l'Astre du Jour. Les deux Orines frissonnèrent : ils n'avaient pas apporté de quoi se couvrir pour parer la fraîcheur nocturne. « Oh, pardonnez-moi... Ma tenue n'est vraiment pas adaptée pour faire votre rencontre... J'ai un peu honte. » réalisa soudain le blond en laissant tomber son regard sur la tenue de voyage qu'il portait. Si elle était neuve et d'assez bonne facture, il ressemblait à un miséreux face aux élégantes tenues que revêtaient ses compagnons. « Nous n'avons pas eu d'autre choix que d'abandonner nos kimonos. Trop reconnaissable en ces temps dangereux, vous comprenez ? » demanda-t-il, comme si le contexte de sa race était évident pour tout le monde. « Nous avons donc refait notre garde-robe chez les Magiciens. Ce n'est qu'une tenue de voyage, ça ne représente pas vraiment leurs tenues traditionnelles. » Hanako passa un bras sous celui de l'interrogatrice. Le remarquant, Bae se hâta de faire de même. « Les femmes ont d'imposantes mais somptueuses robes à crinolines, et les hommes portent des costumes bien repassés ! » se remémora la jeune fille. « Oh, c'est très simple ! Une Orine doit servir un maître du sexe opposé ! Je ne pourrai donc poser mon énigme qu'à un homme, puisque je suis une fille. Bae, lui, doit poser la sienne à une Dame, qui deviendra sa maîtresse. » expliqua la demoiselleà la question suivante. « Mais les garçons sont tellement rares, dans notre peuple... C'est une sorte d'anomalie, apparemment. » Le concerné grimaça. Il n'aimait pas être qualifié de la sorte. Même si la politique concernant les hommes dans leur race était devenue légèrement plus souple, cela n'empêchait toujours pas les commentaires blessants à son encontre. Il n'en voulait pas à Hanako. Il savait qu'elle l'appréciait profondément, comme un frère malgré son sexe. « Oui, chaque Orine développe un Art qu'il perfectionne ! » reprit Bae pour attirer à nouveau l'attention de celle qu'ils avaient pris en otage. « Nous sommes tous les deux des musiciens. Moi, je joue du Hurdy-Gurdy et Hana - » « Moi, je joue du kalimba ! » s'écria la musicienne en mimant le geste de jouer avec ses pouces. « Et toi, joues-tu d'un instrument ? » questionna la curieuse. « Ou bien as-tu un autre talent ? »

« Tu as dit que tu répondrais à nos questions en échange de nos réponses ! » rappela Bae. « Est ce que c'est vrai que les Vampires ne supportent pas la lumière du jour ? » « Et qu'ils aiment pas les oignons dans leurs plats ! Et que même que ça les brûle s’ils en touchent ! » « Et qu'ils craignent l'eau bénie et les pieux de bois ? » « Et que si tu répètes trois fois de suite l'incantation "Bouh vilaine chauve-souris, moi j'ai pas peur des choux pourris", ils ne peuvent pas venir te faire de mal ? » Si l'on apprenait beaucoup de choses à Maëlith, l'imagination débordante des jeunes filles créait parfois des mythes bien farfelus.
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Lun 23 Mar 2020, 13:56

Tant de question, c'est si gratifiant d'être celle qui doit y répondre, même si la plupart sont juste des croyances qu'elle même pensait vrai il y a pas si longtemps. La dernière la fait beaucoup rire par ailleurs, quelle genre d'enfant imaginerait quelque chose comme ça ? Il faut quand même avoir une imagination sacrément fertile pour ça, non ? " Vilaine chauve-souris ? J'ai l'air d'une vilaine chauve-souris pour toi Hanako ?", Kaga fit mine d'être vexée et se rapproche du mâle, semble t'il rare en plus de cela, est-ce que son sang est donc plus gouteux que celui de son amie ? Peut-être, elle en a déjà l'eau à la bouche rien qu'à l'envisager, elle aurait sans doutes déjà plonger ses crocs dans son cou si sa maitresse n'était pas là pour l'en empêcher. "Hormis pour la lumière du jour, aucune croyance que vous avez dit n'est vraie.", elle passe dans le dos de Bae, enlaçant sa taille et posant sa tête sur son épaule, oh bons dieux qu'elle a faim. Sa voix comme par automatisme se fait plus distante, on peut dire mielleuse, mais les attentions qu'elle reflète réellement sont loin d'être des plus douces. "Comment pourrait-on craindre de l'ognon dans nos plats lorsque l'on se nourrit selon un régime bien spécial ?..".

Elle passe ses doigts le longs du bras pour aller jusqu'aux épaules, défaire un peu sa tenue pour avoir un plein accès à son cou, continuant de le bercer de ses mots, du moment qu'elle en a encore bien évidemment. "Je connais bien les vêtements des magiciens, j'en étais une avant, les votre sont très jolis, néanmoins j'aimerais bien voir un de vos kimonos si l'occasion se représente.", bien que cela impliquerait qu'elle ne le vide pas de son sang entièrement. La mère passe également à l'action avec la femelle orinne, lui prenant la main et l'enlaçant également pour mieux se rapprocher de son cou et y entrer ses crocs sans même qu'elle ne s'en doute. C'est le top-départ pour commencer le festin et kaga n'y manque pas un instant, depuis le temps qu'elle désir poser la marque de ses canines sur le cou du poseur d'énigme.

La texture, le gout, tout était bien meilleur que les petites gouttes qu'elle a volé à l'orinne ou le sang des bêtes qu'on lui offre, un sang pris de ses propres actes est bien plus gratifiant. Il faut que sa mère le lui ordonne pour qu'elle lache enfin prise, le partage qu'elle voulait faire au début l'avait complétement quitté une fois le nectar en gorge, peut-on vraiment l'en blâmer après tout ? C'était si bon, addictif même, elle veut se précipiter sur lui à nouveau pour le remordre, mais sa maîtresse lui a ordonné autrement, même elle a cédé sa place aux plus jeunes une fois la première gorgée bu. C'est insoutenable d'obéir à un ordre malgré la faim, mais au moins elle a été la première à en profiter, si l'orinne s'en sort, cela ne sera pas sans avoir la marque de la jeune vampire, sans qu'elle ne sache jour après jour où il se trouve et comment il se trouve.

La mère de la jeune vampire tachée de sang lui prends son visage entre ses mains, nettoyant les babines de son petit chaton assoiffé, comment une si mignonne chatonne pourrait vous faire du mal hein ? Enfin, celle là le peut, sur le papier. Elle tends ses petits bras pour essayer d'attraper le tissu avec le sang de l'orinne dessus, obnubilée par son odeur avant qu'une autre odeur viennent briser celle du sang. Un invité supplémentaire semble-t-il, pas que Kaga s'en soucis, elle a juste faim, mais sa maîtresse, un peu plus. "Les enfants venez ici.", ordre encore une fois impossible de refuser, mais pendant qu'elle le donne, kaga arrive enfin à attraper le tissu et à le serrer contre elle, l'air joueuse. Bien vite son regard se tourne plus vers les orinnes que sur le nouvel arrivant, elle a encore faim ...
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Mar 24 Mar 2020, 17:12


Hanako secoua vigoureusement la tête. « Oh non pas du tout ! » s'exclama-t-elle. « Au contraire tu es... » Aussi belle qu'un manteau de neige immaculé. La blonde avait souvent lut cette comparaison dans la littérature qu'elle avait étudié. Autrefois, elle ne pouvait que s'imaginer ce que cela voulait dire : avec l'aide de ses enseignantes et de sa mère qui lui avaient décrit et peint la scène avec autant de précision que possible, elle s'en était fait une vague idée. Mais ces représentations n'égalaient aucunement la réalité. Après avoir visité les Terres du Lac de la Transparence, à la saison des neiges, elle comprenait désormais ce qu'il y avait de si beau et si transcendant dans ces paysages incolores, dont la pureté semblait figée, intacte pour une courte éternité, avant que la chaleur ne revienne récupérer son territoire. « Tu es magnifique et tu n'as rien d'un animal ! » rassura-t-elle sa nouvelle amie. Était-ce là la réalité ou un simple fragment d'une illusion solidement tissée ? Bae frissonna ; malgré la basse température, ce n'est pas à cause de celle-ci. Les mains sur ses hanches et le souffle dans sa nuque semblent éveiller un instinct enfoui en lui. Comme s'il pressentait ce qui menaçait d'arriver. Bien loin de redouter ce funeste destin, une pointe d'impatience lui enserrait la poitrine. Pire qu'un enfant devant lequel on agiterait une sucrerie. Docile, il pencha légèrement la tête sur le côté, laissant libre accès à Kaga. « Hum... Peut-être... Peut-être si votre repas en a lui-même mangé avant ? » essaya-t-il de dire lorsque celle-ci lui demanda comment de l'oignon pourrait se retrouver dans son assiette. « Oh ce serait avec joie ! Nous pourrions repasser et vous montrer nos kimono ! » La voix de Hanako lui semblait lointaine. L'attention entière du garçon était tournée vers la fille des neiges. Il avait finalement tout oublier, à part la pression de ses mains sur ses épaules, sur son cou. Le blond s'offrit totalement à la prédatrice. Lorsque ses canines percèrent la barrière de sa peau, un frisson se mit à dévaler son corps entier. Un soupire lui échappa. A sa propre surprise, la morsure était loin d'être désagréable. Bien au contraire. Il y avait quelque chose d'inexplicablement attrayant. Il désirait que jamais cette sensation ne s'arrête... Et pourtant, bien malgré lui, Bae sentit les dents de sa bienfaitrice se retirer de sa chaire. Fort heureusement, il ne fallut pas attendre longtemps pour que quelqu'un d'autre prenne la relève, son corps paré d'une nouvelle trace de morsure. Dans cette délicieuse transe, il n'entendit pas les gémissement de sa camarade.

« Qu'est ce que... Qu'allez-vous faire ? » demanda Hanako, tandis que la Mère Vampire l'attrapait délicatement par la main. Un sourire bordait ses lippes pleines, hypnotiques. « Shh... » murmura-t-elle, plaçant ses bras autour de sa silhouette. Un léger pincement au cœur la fait vaciller. Un sentiment de peur l'envahit, d'une étrange façon ceci dit : comme assourdie, brumeuse, un mauvais pressentiment qui s'incruste sans dépasser les limites de l'arrière de sa conscience. Lorsque la Créature de la Nuit accèda à son liquide vital, un gémissement fit vibrer sa gorge. Celui-là n'avait rien d'agréable, ceci dit. Le corps étranger brûlant sa peau. Elle tenta de repousser son agresseuse avec des gestes mous, dénués de toute force, mais celle-ci la contraint d'un seul regard à recoller ses mains à son corps. Malgré l'apparente docilité, la panique se diffusait dans les veines, tandis que les buveurs s’enchaînaient, aspirant peu à peu sa vie. Avant de fermer les yeux, une silhouette familière attira son œil. Puis : le rideau noir.

Hector pesta en serra le parchemin laissé par sa protégée. « Bordel ! » siffla-t-il, sentant la panique et la colère le gagner. « Qu'est ce qu'ils comprennent pas ces sales mioches dans "Ne pas adresser la paroles à des inconnus" ? » Le Chasseur jeta la note dans le feu puis se dirigea vers une armoire, d'où il sortit son attirail magique. Se hâtant, il s'empara de quelques artefacts qu'il glissa dans ses poches puis d'une craie avec laquelle il traça des arcs et arabesques sur le plancher. Une fois les runes terminées, il s'empara d'un mouchoir de poche appartenant à Bae, ainsi que d'un éventail qui manquerait sans doute à Hanako. Peu importait : s'il les retrouvait, ces items seraient les derniers de leurs soucis tant il les engueulerait. L'homme s'approcha de la cheminée et récupéra une flamme qui se mit à dévorer les deux objets. Il se déplaça ensuite au centre de son dessin puis récita une étrange incantation, dans une langue méconnue. Bientôt, la salle fut emplie d'une lueur rougeoyante et, la seconde suivante, le mage avait disparu.

Le Corbeau réapparut, bien loin de l'Antre. Son regard se posa aussitôt sur les silhouettes devant lui. Il n'eut besoin que de quelques secondes pour analyser la situation et comprendre la situation dans laquelle ses disciples s'étaient fourrés. Il grimaça, à la fois inquiet et agacé par les problèmes qui se profilaient. Avisant Hanako, évanouit - il ne pouvait imaginer qu'elle fut déjà sans vie - dans les bras de l'une de ces maudites sangsues, il décida qu'il se devait d'intervenir auprès d'elle, puisque Bae tenait encore sur ses jambes. Sans tergiverser, il s'élança d'un saut magiquement amplifié. En l'air, il s'empara d'une bille qu'il lança en direction du garçon. Hector ratterrit à quelques centimètres de la Hanatsu. Avec rapidité, il colla son poing dans le visage du nuisible qui s'abreuvait encore au corps inanimé, le forçant à lâcher prise. Avec agilité, il s'empara de la blonde puis se retira prestement, dégainant sa longue épée de sa main libre, prêt à se battre si l'un des Vampires essayait de s'emparer à nouveau de la victime. Pendant ce temps, la bille qu'avait lancé le Chasseur éclata en un nuage de fumée, un aigle géant apparaissant au milieu. L'animal fusa sur sa cible et referma ses puissantes griffes sur l'Orine, blessant au passage le geôlier qui tentait de garder jalousement son repas. Avec une souplesse aérienne, l'animal effectua un demi-tour puis se replia vers son maître. Ce dernier sauta dans les airs, rejoignant le dos de l'Aigle qui s'envola dans le ciel étoilé, déversant une effluve qui rendrait, à n'en point douter, plus sauvages encore les créatures qui rodaient dans les alentours.
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