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 [Rp dirigé] - Les portes

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Dim 04 Aoû 2019, 19:10


Sylbille hocha la tête d'un air entendu. Elle avait écouté silencieusement les arguments des uns et des autres après s'être approchée du groupe formé par les inconnus, fronçant les sourcils lorsque quelque chose lui paraissait peu judicieux, acquiesçant aux commentaires allant dans le sens de son opinion. Pourtant, bien vite, les convictions de la brune vacillèrent après que certains se soient exprimés, leur charisme naturel aidant sans doute à la faire douter. Raeden faisait d'ailleurs partie de ces derniers : sa réaction lui paraissait étonnante, bien qu'elle comprenne la logique. Certains continuèrent à donner leur avis, essayant de ranger la foule de leur côté ou au contraire en soutenant l'idée la plus populaire. La chasseuse avait néanmoins cessé d'écouter ces débats, son attention tournée vers son époux. Elle avait froncé les yeux. « Tu es sûr de toi ? » demanda-t-elle à l'ailé, la mine soucieuse. Une part d'elle-même avait le sentiment  que ce n'était pas la bonne marche à suivre et, même si son premier élan était de se ranger à l'avis général, cette petite voix récalcitrante au fond de sa tête l'empêchait d'être totalement convaincue du bien fondé de cette démarche. « Je veux dire... Se battre pour les démons ? Est-ce vraiment une bonne idée ? » Plus la Gandr y réfléchissais, moins elle était convaincue. « Je comprends l'idée d'essayer de rallier des Anges à votre cause, sur nos terres. C'est même une noble cause et, selon moi, la meilleure chose à faire. Mais est ce que rejoindre le rang des démons est réellement la bonne stratégie ? Ne vaudrait-il pas mieux... Et bien, simplement s'entretenir avec les anges et essayer de régler ce conflit de façon diplomatique ? Comme tu l'as souligné, les anges d'ici se sont simplement imposés et n'ont donc aucune légitimité. Si, en plus de cela, nous leur expliquons la situation, peut-être accepteront-ils de rentrer sur nos terres et de rejoindre vos rangs ? » Sylbille marqua une petite pause, mal à l'aise. Elle avait l'impression de dire des bêtises. Raeden était un excellent stratège, il avait beaucoup plus d'expérience et sans doute avait-il déjà réfléchi à toutes ces possibilités, sans doute avait-il pensé à d'autres problématiques qui ne traversaient même pas l'esprit de l'Orisha. Mais en venir à une solution aussi radicale... Ca lui paraissait insensé. Se mordant la lèvre, elle se força néanmoins à continuer son raisonnement et à exposer son avis, bien que seul son époux et les quelques personnes autour d'eux puissent l'entendre. « Même si tous n'acceptent pas de se soumettre de nouveau à la souveraineté, peut-être parviendrons-nous à en convaincre une grande partie. Plus que le nombre de survivants qui resteraient après avoir subit un conflit face aux Vils. A ce prix là, même la solution de la relique me semble plus sage... » Sylbille soupira tout en grimaçant. D'une main, elle se pinça l'arrête du nez, au niveau des yeux. Une migraine venait troubler sa concentration. « Dans tous les cas, tu as raison sur un point : il ne faut pas mettre en danger les plus faibles, ceux qui seraient incapables de se défendre si un combat éclatait. » Instinctivement, le regard hétérochrome de la chasseuse se posa sur Aurore à qui elle adressa un petit sourire. « Nous ne voulons pas qu'il arrive quoi que ce soit à des innocents, n'est ce pas ? » demanda-t-elle en s'adressant à l'immaculée. L'intervention d'un rouquin qui s'était adressé à son mari lui fit alors remarquer la créature qui s'était posé sur l'épaule du brun tandis qu'elle parlait avec la rescapée. Elle fronça les sourcils mais ne dit rien.

Werdna soupira, dégoûtée par ce qu'elle entendait. L'idée même de devoir s'allier avec les démons la révulsait, la rendait malade. Ça semblait... Contre nature. Pourtant, elle savait que les siens avaient désespérément besoin de renforts. Et ces anges affranchis représentaient peut-être l'aide qui leur permettrait de vaincre les démons. Si son impulsion première aurait été de se mettre à la recherche de cette relique, les arguments la faisaient douter. Venaient s'ajouter à cela une magie puissante contre laquelle elle ne pouvait pas luter. Finalement, elle soupira puis se tourna vers la demoiselle, toujours à ses côtés. « Que comptez-vous faire ? »








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Merci Kyky  nastae
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Dim 04 Aoû 2019, 20:22










Je ne savais pas réellement ou est ce que nous étions arriver, mais ce que je voyais me plaisait. A trop rester sur les terres blanches, je n’en pouvais plus de cette attitude passive. Mais quand la voix se fis de nouveau entendre, j’ai cru que j’allais m’étranglée.
Que des démons veulent faire sécession, en soit-ce n’était pas réellement étonnant. Bien que beaucoup restait fidèle à notre monarque actuel, il serait stupide de se dire que tous ne lui veulent aucun mal, bien au contraire, certain serais sans doute ravis de voir sa tête tombée de leur main pour pouvoir prendre leur place.
Mais entendre qu’ils voulaient vivre en paix, juste entre eux sans pervertir personne. Non, mais ils étaient malades ? je veux bien que ça n’amusait pas tout le monde, mais ils semblaient tournée le dos à tout ce qui faisais de nous des démons…
Et mon humeur ne s’arrangea pas quand j’entendis que les anges avaient débarquer, eux aussi voulait vivre sans leur monarque de l’époque et si un premier accord fut trouvé, il ne dura pas et eurent plus de cran à mes yeux que les nôtres. Peut-être que les anges ici n’était pas autant poule mouiller que ceux de notre continent ? Mais bon, il ne faut pas croire que ça va changer grand-chose pour moi. Surtout qu’à l’heure actuel ils étaient, en tout cas pour moi, à leur juste place. Il suffisait de faire comprendre cela à leur condisciple de cette ile et réveiller un peut les nôtres.
Car d’accord, ils avaient visiblement décider d’agir par après, mais est ce que ce n’était pas trop tard ? ils étaient restés inactif pendant quelques siècles et après avait subit un premier assaut qui n’avait pas été à leur avantage. Même si malgré tout ils avaient eu une certaine victoire, la situation n’était à mon sens pas encore à leur avantage… Et maintenant il y avait encore ce dernier conflit en court actuellement, j’aimais le fait que ce serais une victoire totale, j’étais même curieuse de voir la tête des anges qui retournerait sur le continent et qu’ils verraient ou en étaient les leurs…
Quant à l’artéfact qui pourrait mener une paix durable, je n’écoutais pas réellement, même si a la limite je m’en prendrais bien à ceux qui voudrait le retrouver. Une paix entre ange et démon, mais quelle blague.

Une fois que la voix eu fini de parler, tous rentrèrent rapidement dans un débat, certain voulait aider les anges, d’autre les démons et bien évidement il y avait des utopistes qui voulait aller chercher le fameux masque.
Je remarquais aussi que certain était exaspérée par ce choix que nous avions à faire, simplement car ils jugeaient que ce n’était pas leur affaire et c’est vrai que je ne savais pas à quelle race appartenaient la majorité des personnes ici présente, mais il était clair qu’il y avait une certaine mixité, du coup le fait qu’ils se disaient qu’ils n’avaient rien à faire ici n’avait rien de surprenant.

Mais il eu un propos qui retient mon attention. Bien sûr certain prenait leur décision par leur affinité, même si beaucoup semblait vouloir rechercher la relique. Mais certaine personne pensait que cette relique ne donnerait qu’une trêve temporaire. Il n’avait pas totalement tort, mais au moins ça remettrait de l’ambiance dans quelques années.
Mais non, ce qui me marqua le plus, c’était le fait que si les démons gagnaient, un million d’ange environs regagnerait le continent…
Au début, je voulais rejoindre le camp des démons, pour moi c’était logique après tout. Mais en même temps, est ce que c’était vraiment bon qu’autant d’ange retourne chez eux, alors que contrairement à ceux que je connais, ils sont en forme et habituer à se battre ?

Je me retrouvais face à un profond dilemme. Sois-je regardais pour donner la victoire au mien et ainsi ils gardaient leur territoire qui après tout leur appartenait. Ou je les sacrifiais en quelques sorte. Car s’ils venaient à perdre, il pourrait rejoindre le continent, affaiblissant encore plus les anges et nous fortifiant davantage. Que ce n’était pas des démons fidèles à la monarchie ça après tout ce n’était pas vraiment mon affaire après tout. «Pas mal d’argument je dois dire et il faut avouer que beaucoup savent se montrée convainquant. Mais s’il y a bien un truc qui ma marquer… C’est le fait que je n’ai pas envie qu’un million d’emplumée blanc débarque sur le continent…Quel ironie…» Oui, c’était ironique, car mon choix allait allez vers les anges. Qu’ils gardent cette ile, nous on avaient les terres blanches et leur peuple du continent au creux de nos mains, je ne voulais pas que cela change.
Maintenant, je ne pouvais qu’espérée que le choix nous appartienne réellement. De ce que j’avais entendu, beaucoup était plutôt pour chercher cette fameuse relique, ce qui était le choix qui me plaisait le moins.


814mots

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Dim 04 Aoû 2019, 20:34

Lhyæræ avait sorti son stylet, tenant l’enfant d’une main, l’arme de l’autre. Ce n’était pas pour le découper mais pour se défendre si jamais l’un des individus présents dans cette immense plaine essayait quoi que ce soit contre elle. « Tu en penses quoi ? » demanda-t-elle à l’enfant. Elle se doutait qu’il ne lui répondrait pas. D’ailleurs… « T’es de quelle race ? » ajouta-t-elle, en le tournant un peu dans tous les sens. C’était une vraie question. Elle regarda autour d’eux, avisant un puits. Elle s’en approcha et se pencha pour contempler sa profondeur. « J’espère que tu sais nager si jamais tu es un Sorcier. » dit-elle avec un sourire mi mauvais mi amusé. Cet endroit l’intriguait. Elle n’en avait pas franchement peur puisqu’elle était habituée à un milieu étonnement pervers et élitiste. Sans parler de sa race, elle traquait des tueurs en série ; elle avait même été l’épouse – l’était sans doute encore – d’un Roi particulièrement meurtrier. Elle ne s’en rappelait pas. Son mari actuel était puissant mais les hommes n’avaient aucune importance, après tout.

L’Ondine s’assit sur le rebord du puits et posa Lémon sur la pierre tiédie par le soleil. C’était agréable. Comme elle n’était que très peu vêtue et qu’il s’agissait visiblement d’une guerre, il fallait qu’elle trouve une solution. Elle plissa les yeux et avisa une femme un peu mieux lotie qu’elle. Elle usa du contrôle du tissu pour la dévêtir, au grand damne de celle-ci qui vint vers elle dans un râle presqu’enragé. Il y avait de quoi mais Lhyæræ s’en fichait. Elle la convainquit de repartir lorsqu’elle attrapa l’enfant, menaçant de le jeter à l’eau si elle ne lui laissait pas ses habits. Elle sourit, se disant que les bébés avaient un pouvoir bien mystérieux sur les adultes et entreprit de se déshabiller pour revêtir la tunique de la femme à présent dénudée. Elle était un peu trop large pour elle de manière générale, sauf au niveau de la poitrine où l’Ondine se sentait serrée. Elle ferait avec, c’était mieux que rien. Un peu à l’écart, elle n’entendait pas tout ce qu’il se disait et, à vrai dire, elle s’en fichait. Elle avait simplement réagi en voyant Jil s’exprimer, un peu plus tôt, lui répondant. « Oui et toi Jil ? Toujours aussi pipelette à ce que je vois ! Adam ? Non, mais c’est gentil. » Il ne valait mieux pas qu’ils se retrouvent ensemble. Elle allait le jeter au fond du puits, sinon. Avant de partir, la Sirène libéra de nouveau les seins de la Lyrienne. Elle était mieux sans rien, ça lui allait bien et si n'importe qui l'approchait pour de mauvaises raisons, elle le mangerait.


Aurore, elle, suivait toujours Sylbille comme son ombre. Les deux femmes se retrouvèrent au côté de Raeden et l’Ange se mura de nouveau dans son mutisme. Il l’impressionnait trop. Elle avait la sensation d’être un imposteur, en plus de ça. C’était compliqué à gérer en temps normal mais aujourd'hui d'autant plus. La prestance de l’homme la protégea néanmoins de la plupart des intervenants. Comme il accaparait son attention, elle devenait comme hermétique aux autres. Il y eut juste une faille avant qu’il ne prenne la parole. Ses yeux se posèrent sur le visage étrangement craquelé d’un inconnu qui semblait lui intimer personnellement une idée. Sa phrase avait été clairement prononcée mais c’était comme si, au fond d’elle, elle était convaincue par ce qu’il disait, qu’elle y adhérait pleinement. Elle le trouva attirant, plus que l’Ange, un moment. Lorsque Raeden parla, elle refocalisa son attention sur lui et la maintint sur sa personne comme elle put. Elle ne savait pas trop. À vrai dire, petit à petit, son instinct et son expérience venaient à bout des emprises. C'était comme une lente douche froide, chaque goutte glacée venant creuser les convictions qui lui avaient été intimées par autrui. En repensant aux Démons, à leur Roi en particulier, ses sourcils se froncèrent et elle fit quelques pas en arrière, alors même que Sylbille essayait de donner son point de vue. Elle ne voulait pas se battre avec les Démons, peu importe les conséquences ensuite. Aurore se mit à trembler de la tête aux pieds, prise dans une tourmente qui ne fit que s’accentuer lorsqu’un autre Ange prit la parole. Avaient-ils tous perdu la tête ici ? C’était hors de question. Non. Non. Et non ! Les paroles rassurantes de l’Orisha à son égard n’y firent rien. Les yeux de l’Ange cherchèrent une solution, son esprit bouillant entre la peur et le flou qu’avaient produits les différentes interventions. Elle se mit à sangloter comme une enfant avant de trouver ce qu’elle cherchait. Elle courut aussi vite qu’elle le put jusqu’au puits et monta sur les pierres, ne tenant pas compte de la femme qui s’y trouvait déjà. Là, elle se plaça vraiment au bord. « Je… Non ! Nous ne pouvons pas nous battre avec les Démons ! Vous êtes fous ! Tous ! Vous ne savez pas ce qu’ils font… ce qu’ils nous font ! » Ses traits exprimaient son trouble, sa peine, la traitrise qu’elle ressentait vis-à-vis de ses pairs, de ceux qui disaient se battre contre les Démons mais qui n'avaient pas hésité à se ranger de leur côté. Y avait-il que ça qui les intéressait ? Renforcer leurs rangs ? À n’importe quel prix ? Pourquoi ne voulaient-ils pas tout simplement exterminer les Vils et ramener les Anges ? Pourquoi devaient-ils se contenter des choix évoqués ? « Ne faites pas ça ! Sinon... Sinon je saute ! »

856 mots

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Shanxi
~ Ange ~ Niveau II ~

~ Ange ~ Niveau II ~
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Shanxi
Dim 04 Aoû 2019, 20:39


Les murs du sombre dédale tombaient, et si les prunelles des Élus avaient à peine eut le temps de s’accommoder de l’obscurité, la lumière les violentait désormais. Shanxi porta instinctivement une main à son visage pour protéger ses yeux de ce changement des plus brutal. Le sol froid avait cédé sa place à des herbes bien grasses, et le plafond, à un ciel azuré à la fois familier et inconnu. Des plaines verdoyantes s’étendaient à perte de vue. La vertueuse aurait juré rêver si la voix singulière de leur hôte n’avait pas à nouveau coupé court à sa contemplation. Un nom. Celui du lieu qu’ils foulaient. Un autre. Celui du peuple qui l’habitait. L’ange ne pu d’ailleurs s’empêcher de tiquer à leur mention. Son expression se décomposait à mesure que le récit de la statue évoluait. Le temps lui paraissait suspendu, et son désarroi incommensurable, à en oublier de respirer. Il y a quelques jours à peine, la jeune femme avait échappé aux griffes des Vils. Ses poignets et ses chevilles portaient encore la marque de son asservissement. Quant à cette liberté que ses frères et sœurs désiraient plus que tout, elle lui paraissait bien amère soudainement. Avait-elle réellement quitté une prison pour une autre ? Non. Elle ne pouvait pas y retourner. Ce serait la fin cette fois-ci.


Les avis fusaient déjà, tandis que Shanxi se murait dans le silence. Son désespoir atteignait des sommets, mais ne l’empêchait néanmoins pas d’écouter ce que les Élus avaient à dire. Une femme au visage marqué par le temps s’exprima en première. D’autres suivirent. Les avis divergeaient autant qu’il y avait d’individus, et très vite, une sensation de malaise gagna la vertueuse. Ses pensées allaient et venaient au même rythme que les idées leur étaient communiquées. Elle lui étaient insufflées, puis disparaissaient aussi vite qu’elle étaient venues, parfois chassées par la peur, parfois par le dégoût. Shanxi s’attarda néanmoins plus sur les paroles d’une jeune femme aux cheveux blonds, qui rejoignait les dires d’un autre. Ses mots coulaient lentement, telle une douce mélodie. L’ange entendait chaque syllabe prononcée, et si de prime abord le son de sa voix semblait l’apaiser, elle lui fut pareille à un coup de poignard dans le cœur l’instant qui suivit. S’allier aux Démons de cette Île ? Non. Elle ne pouvait pas avoir dit cela. Shanxi n’avait pas pu entendre cela. Elle devait se tromper. Comment pouvait-elle sincèrement suggérer d’entrer en guerre contre ses frères et sœurs ? L’emplumée se remémorait alors les paroles pleines de promesses que certains vertueux prisonniers des Vils tenaient à l’égard de leur peuple. Tout ce sang versé.


Certains d’entre eux avaient connu un bien triste sort pour le simple fait d’avoir refusé de nuire à leurs pairs. Aujourd’hui, les Anges libres semblaient être bien plus enclins à la violence, et à la mise à morts de leur frères et sœurs que ceux qui se trouvaient contraints de les achever sous l’emprise des démons. La nausée la gagnait aussi vite que sa détresse la submergeait. Son cœur battait si fort que la jeune femme le sentait dans tous ses membres, et celle-ci pourrait jurer qu’il était également la cause de la douleur qui s’éveillait de nouveau dans le bas de son dos. La jeune femme avait toujours pensé que ce que ses frères captifs, et elle-même, avaient été forcé à faire était dû au contexte dans lequel ils se trouvaient. Se plier à la volonté de leur ennemi naturel ou mourir. Pourtant, personne n’était menacé cette fois-ci. La mort ne planait pas au dessus de leurs têtes. Ils avaient la claire intention de souiller leurs mains du sang de leur peuple, par choix, et non par obligation. Simplement car une statue avait mentionné l’existence d’un traité entre les Vils et les Vertueux, ils étaient prêts à partir en guerre dans l’espoir de ramener une poignée d’Anges. Combien de morts auraient-ils sur les bras avant que l’un des deux camps décide de capituler, si capitulation il y aurait. Et enfin, quelle garantie avaient-ils que les Démons respecteraient les termes de ce contrat s’ils venaient à remporter cette bataille ? Allaient-ils vraiment laisser ce qu’il resterait des emplumés s’en aller ? Après tout ce sang versé, comment pouvaient-ils être sûrs que les enfants de l’œil n’allaient pas décider d’achever ou d’asservir les survivants ? Peut-être était-ce la réalité du peuple vertueux à présent. Chaque âme prisonnière avait désiré, et désirait encore aujourd’hui cette liberté, qui finalement, était tout aussi déroutante que le fracas des chaînes qui s’entrechoquaient, alors qu’ils exécutaient la besogne démoniaque.


Shanxi peinait à reprendre contenance, tandis que les Élus des Portes continuaient à débattre. Une autre femme à la chevelure d’ébène avança elle aussi ses idées, démontrant ainsi son désaccord avec quiconque voulait rallier la cause de cette guerre. En réalité, plus que ses paroles en elles-mêmes, le simple fait qu’elle soit opposée à l’idée de s’impliquer dans ce conflit apportait un peu de réconfort à la vertueuse. Il y avait bien du vrai dans son discours, bien que l’emplumée peinait à rejoindre son avis quant au fait de retrouver ce fameux masque et d’ouvrir des pourparlers avec les deux camps. Cette paix-là, l’ange la trouvait injuste. Après ce que son peuple avait enduré, l’idée que ces Anges et ces Démons fassent simplement table-rase lui était inconcevable. S’ils ignoraient le génocide qui avait touché le peuple Angélique, Shanxi, elle, ne pouvait pas en faire abstraction. Son désir d’égaliser les pertes et les peines prenait le pas sur son jugement, et elle le savait. Il ne pouvait en être autrement. Quant au fait de rejoindre son peuple dans cet affrontement, la jeune femme ne pouvait nier son état qui ne jouait clairement pas en sa faveur. Ses prunelles passaient sur ceux qui avait exprimé le souhait de se ranger aux côté des vils, puis sur une femme qui s’adressait au reste du groupe. La vertueuse, quant à elle, demeurait en retrait.


989 mots.

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Dim 04 Aoû 2019, 21:13


Les portes.


Je fus assez déçue quand je compris que pratiquement personne ne c’était intéressée à la porte que j’avais choisie. Bien sûr, si on voulait être intègre, on ne pouvait pas forcée les gens à faire un choix qui n’était pas le leur… je me demande si j’aurais l’occasion de savoir ce qui se cachait derrière la porte que j’avais choisie un jour ou si j’allais faire une croix dessus…
Je regardais alors l’endroit où on se trouvaient. Vu la porte qui avait été choisie, il n’y avait rien de surprenant, même si cela restait désolant.
J’écoutais alors attentivement les explications qui nous était donner. Le nom de l’ile et le fait qu’elle n’était pas encore connue du continent me surpris un peu, mais en même temps je ne connaissais pas encore grand-chose du monde extérieur, alors le fait que tout n’était pas encore découvert. Mais comment est ce qu’autant d’ange et de démon avait pu disparaitre sans que jamais personne ne s’en soucie. Bon ils étaient certainement moins nombreux au départ, c’est juste qu’au fils des siècles leurs nombre a augmentée, mais quand même.
Mais moi qui ne connaissait notre peuple que par ce que m’avait dit les démons, vu que je commençais seulement à avoir l’autre cotée du récit réellement. Ce qui me surpris le plus, ces le fait que les nôtres étaient passée à l’attaque pour une guerre de territoire. À mes yeux, ils n’avaient pas totalement tort quand ils disaient qu’ont ne pouvait laisse des être vil s’étendre, mais j’avais un peu du mal à nous voir portée le premier coup. Je ne savais pas si cette voix nous disait toute la vérité, pour moi il y avait peut-être une donner qui nous manquait, mais c’était peut-être et même surement en fait, dû à mon manque de connaissance…

J’écoutais alors ceux qui voulait choisir un camp. Rapidement, je remarquais qu’ils essayaient de convaincre les autres et une migraine se fit ressentir aussi. Je n’arrivais pas vraiment à comprendre pourquoi, mais c’était assez désagréable. J’avais des lors du mal à me concentrée sur ce qui était dit. Je comprenais l’argument de combattre pour le camp qu’ont ne voulaient pas voir revenir sur le continent. Mais combattre les anges au cotée des démons étaient quelques choses qui me révulsais. Je comprenais aussi cette femme qui avait piqué sa crise. Enfin, pour les non anges et démons en tout cas.
Peut être que la relique était la meilleure des solutions. Si on arrivait à mettre la main sur ce fameux masque, alors il n’y aurait pas de conflit, enfin il n’y en aurait plus. Et on ne prendrait pas le risque que le rang des démons soit renforcé… Mais quelque part, savoir qu’ici il y avait des anges qui pouvait nous être utile, ne serais ce pas stupide de ne pas au moins les prévenir ? quelqu’un avait émis cette idée, alors pourquoi pas. On les aidait, on les prévenait et peut être accepterait ils d’envoyer des guerriers pour nous venir en aide sur le continent. D’accord ils avaient tournée le dos à la monarchie, mais c’était il y a des siècles et on ne leur demandait pas de revenir sur leur mode de vie, mais plutôt d’aider les leurs. Enfin, c’était ce que je pensais, mais rien ne disait qu’une fois sur le continent ça ne leur serait pas demander, même si ce serais assez ingrat finalement.
Et la migraine qui s’intensifiait, ce n’était vraiment pas simple. Tout le monde continuait dans ses argument, certain donnèrent simplement leur choix sans vraiment essayer de convaincre les autres. Je m’étais figée en entendant le choix de Lexie, elle avait fait le choix de combattre les siens… Je me doutais qu’elle avait été toucher par l’argument d’avoir plus de démon sur le continent.

Finalement, je soufflai un peu et chercha du regard une personne qui m’intéressait réellement. Shanxi se trouvait un peu plus loin et je m’approchais d’elle. «Bonjour, tu à l’air d’aller bien depuis la dernière fois que je t’ai vue.» Et autant dire que ca faisais un moment maintenant. Car certes j’avais fui les terres blanches récemment donc fatalement on n’avait pas pu se voir. Mais en même temps, maintenant que j’y pensais un peu plus, ça faisait un moment que je ne l’avais vu sur l’ile non plus. Bon, l’ile n’était pas petite et depuis l’émeute mes sorties avaient été plus que limitée du coup ça avait dû jouer. Mais j’espérais qui ne lui arrivait rien de fâcheux.
Finalement, je regardais les autres continuer à débattre. Est-ce qu’il y avait vraiment un bon choix ? ou est ce qu’il valait mieux rester en dehors de tout cela comme ça avait été annoncée par certaine personne ?




© Great Thief sur Epicode


785 mots

Resumée:
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Dim 04 Aoû 2019, 21:51

« Aaah. » Kagamiko venait de s’allonger dans l’herbe grasse. Ses yeux se portèrent vers le ciel. Il était bleu et de gros nuages blancs le parcouraient, sans pourtant jamais sembler vouloir passer devant le soleil. La température était bonne, idéale pour la sieste. Pourtant, au-delà de son comportement qui pouvait paraître frivole, l’Orine savait que ce ne serait pas un somme qui se jouerait ici. Elle ferma les yeux. Elle avait dû rattraper Saya plus tôt. Lorsque l’Ange leur avait demandé leur identité, celle des deux qui avaient les cheveux longs avait filé sans rien ajouter. Il lui avait fait peur, sans aucun doute. La jeune femme à la coupe carrée avait alors pris un petit air désolé. « Ne vous en faites pas, elle reviendra se présenter. Je m’appelle Kagamiko Azumono, enchantée. Je suis une Orine, tout comme Saya. » Elle avait souri puis s’était excusée avant de partir dans la direction qu’avait pris sa consœur. Ça ne lui ressemblait pas du tout de s’enfuir comme ça. Justement, en temps normal, elle était la première à se mettre en avant lorsque quelque chose tournait mal et qu’il fallait agir avec poigne. Malheureusement, le décor avait changé et les deux Orines n’étant pas ensemble, elles s’étaient retrouvées chacune d’un côté. Kagami avait pris la décision de se coucher. Si elle commençait à marcher, il y avait peu de chances qu’elles puissent se rejoindre dans la foule qu’il y avait. Beaucoup d’individus attiraient l’attention et elles semblaient bien insignifiantes, toutes les deux. Couchée à côté d’un homme qui regardait l’herbe avec intérêt, elle essaya de lui adresser la parole. « Je trouve que c’est un endroit vraiment joli. C’est dommage qu’une guerre s’y déroule… » L’Orine n’était pas idiote au point de ne pas avoir peur de la guerre. Elle ne l’avait jamais vécue personnellement mais elle avait du mal à croire à toute cette histoire, après réflexion. Peut-être était-elle en train de rêver ? Après un moment, ses yeux tombèrent sur le visage crispé d’une jeune femme. Elle ne disait rien et semblait totalement perturbée. Kagami se leva alors et lui tendit le reste de ses étoiles en sucre. « Je sais que ça ne va sans doute pas suffire mais quand je suis triste, je mange. Prenez-les. Peut-être qu’elles sont magiques et qu’elles vous rendront le sourire. Peut-être que nous sommes dans un rêve, vous savez. Je ne veux pas croire que nous allons faire la guerre… pas sous un ciel comme celui-ci. Tout me paraît si étrange, rien que l’histoire de cette porte rouge… Bon mais si jamais vous avez besoin de quelque chose, je suis là. Je m’appelle Kagamiko Azumono. » dit-elle dans un sourire avant de lui faire un petit signe de la main et de se déplacer un peu. L’Orine aurait bien aimé écouter tout le monde mais c’était au-dessus de ses forces. Comme sa mère le lui avait déjà dit Lorsqu’un débat éclate, seul l’avis de ton Maître a de l’importance ! En parlant de Maître, elle savait que le sien était ici. Elle avait entendu, un peu plus tôt, les paroles suivantes : Non mais Priam ! Forcément, celles-ci avaient attiré son attention. Pourtant, entre la situation actuelle et le fait qu’elle n’arrivait pas à déterminer si tout ceci était réel, elle ne savait pas comment se comporter. Peut-être était-ce ça, qui avait fait fuir Saya ?

« S’il vous plaît, descendez de là. » Kagami aurait reconnu la voix de sa semblable entre mille. Il faut dire qu’avant son intervention, son œil s’était porté naturellement vers une jeune femme brune, en équilibre sur le rebord d’un puits. La menace d’un suicide ne passait jamais inaperçue tant elle était sérieuse. L’Orine avait d’ailleurs commencé à s’avancer vers un autre endroit pour savoir si elle ne pouvait pas prêter main forte à une femme qui allait accoucher et avait stoppé son mouvement dès que la menace avait fusé. Saya, elle, s’était approchée du puits, doucement, une main tendue en avant, pour montrer qu’elle était pacifique. « Je comprends. Moi aussi la situation me perturbe. Je n’irais pas combattre avec les Démons si vous ne le voulez pas. » Ça lui coûtait de dire ça. Elle avait entendu la position que prenait Raeden, avait subi l’hypnose de certains, cru en une apparition divine également, un peu plus tôt. « Une femme va bientôt accoucher, vous ne voulez pas venir voir ? Ce serait vraiment dommage que vous sautiez alors que la vie est sur le point d’advenir… » Kagamiko rejoint Saya du même pas lent que sa consœur avait pris plus tôt. Les deux Orines étaient tendues mais chacune essayait de rendre son visage le plus apaisant possible, en souriant, doucement. « Je comprends la situation, ce n’est jamais facile. » Vu les propos que la brune avait tenu, elle devait faire partie des Anges qui avaient été capturés par les Démons. Kagami réalisait qu’ils n’étaient vraiment pas dans un rêve. Ça l’effrayait et quelques larmes coulèrent de ses yeux. Elle essaya tout de même de maintenir son sourire en place. Elle avait vu Priam et elle ne voulait pas qu’il meure ici. Jamais. D’autant plus qu’il voulait la paix. « Nous voulons tous la paix. C’est ce que nous obtiendrons. Il y a plein de manières… Nous pouvons aller chercher ce masque ou essayer de discuter avec les habitants de cette île. Je suis sûre que les Anges s’en sortiront à la fin. Vous venez chercher le masque avec nous ? »

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Dim 04 Aoû 2019, 22:53


"Je... Je ne sais pas." répondit timidement l'Orine à la question que lui avait posé la jeune femme. Elle était trop apeurée pour être capable de prendre une réelle décision, encore moins une décision raisonnée. En tant que fille de Maëlith, ce genre de querelles raciales ne l'atteignaient pas. Elle devait simplement s'intéresser aux volontés de son futur maître et suivre son jugement. Si elle avait pu établir un Lien avec un homme, elle aurait pris la décision qui l'aurait le plus comblé, qui aurait au mieux servit ses intérêts. Malheureusement, toutes ses tentatives pour trouver son élu s'étaient soldées par des échecs. La brune se trouvait donc désemparée, dépassée par la situation, nerveuse à la simple idée de devoir faire un choix pour elle même, de devoir prendre son destin en main. "Je... Je ne veux pas me battre." admit-elle timidement. Elle était une adepte des arts, pas de la guerre. Elle n'avait aucun talent avec des armes ni même aucun don magique pour se défendre et si le groupe se lançait dans une guerre à laquelle elle ne voulait pas prendre part, elle serait tout simplement incapable de survivre. "Peut-être ferais-je mieux de simplement emprunter la porte rouge et de rentrer..." confia-t-elle. Oui, c'était sans doute la meilleure chose à faire. La seule option censée ! Tout ça la dépassait de bien trop loin. "Oui, je pense que je vais m'en aller. Merci beaucoup pour vôtre aide et pour vos soins..." commença-t-elle en s'adressant à l'Ange avec un sourire. Elle s’apprêtait à dire ses adieux lorsque le discours insensé d'une jeune femme qui avait grimpé sur un puis la coupa dans son élan. Avec effroi, elle l'observa sans oser bouger. Elle ne savais pas quoi faire, pas comment agir. Idiote, elle cligna des yeux. Finalement, deux jeunes femmes prirent les choses en mains, essayant de la faire redescendre. Aussitôt, Sun-Hi sentit naître une admiration pour ces deux demoiselles. Elle les avait entendu dire faire partie de son peuple et cela rendait la chose plus impressionnante encore pour l'Orine. La gorge nouée, elle les observa de loin sans trouver le courage d'intervenir.

"Je m'appelle Miha !" avait simplement répondu la brune, jugeant peu nécessaire de préciser son nom de famille. A la place, elle adressa un sourire aux deux humaines qu'elle avait rejoint. Bientôt, le changement de décor et les indications de la voix lui indiquèrent que la porte qui avait été choisie n'était pas celle devant laquelle elles s'étaient arrêtées. "Dommage, je suis certaine que ce qui se cachait derrière notre porte aurait été bien plus intéressant." finit-elle par dire en haussant les épaules. La guerre entre Anges et Démons ne l'intéressait guère. Même si le peuples des Immaculés possédait un lien privilégier avec sa race, elle s'était toujours sentie insensible aux combats mené par les immaculés. Les Humains avaient leurs propres préoccupations et la brune ne perdait pas de temps avec ces histoires qui ne la regardaient pas directement. La fille du désert se mit à déambuler entre les uns et les autres, écoutant ce qu'il se disait sans prendre part au débat. Elle eut le temps de réaliser que le groupe semblait vouloir se décider à rejoindre le camp des Vils -une décision qui lui semblait tout de même sotte, il n'était pas prudent de s'allier à ces perfides créatures des enfers- avant que l’exclamation d'un homme ne l'attire, brisant le charme de l'homme qui était en train de s'exprimer et qui lui donnait finalement envie de s'impliquer dans le camp des monstres. Aussitôt, elle se dirigea vers la femme sur le point de donner la vie. "Je peux aider." dit-elle d'une voix qu'elle voulait rassurante. Autour de la femme, il n'y avaient que des hommes. Aussi, elle les ignora quelque peu pour se diriger directement vers la concernée. Elle lui sourit gentiment, bien qu'elle fut troublée par la tentative d'assassinat qu'elle était en train de perpétrer quelques instants avant d'être rejointe. Miha se racla la gorge et esquissa un sourire. "Je suis sage femme." expliqua-t-elle. Apprentie, techniquement. Mais dans cette situation, et à moins que quelqu'un d'autre ne se porte volontaire, elle était peut-être la personne la plus qualifiée pour l'aider.

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Dim 04 Aoû 2019, 23:25

Les Portes



Il n’avait aucune idée où ils étaient. Jasmin aurait pu se moquer de la condition physique de sa maîtresse en ignorant la sienne, mais il ne le fit pas. Assis dans son fauteuil, il attendit quelque chose, un signe, une emprise, une volonté qui n’était pas la sienne pour se décoller du cuir qui sied si bien à sa peau bleue. Finalement la Voix d’outre-Monde se fit entendre pour la seconde fois et conta l’histoire du lieu mystérieux. La grotte était-elle une île ? Il ne comprenait rien ; il aurait fallu qu’il se base sur le regard de sa sorcière bien-aimée bien embêtée à présent. Elle s’était tue et ne l’appelait plus. Que lui était-il arrivée ? Est-ce que Jasmin s’en souciait vraiment ? La flamme dans l’âtre valsait tranquillement. Tandis qu’il profitait du calme plat de l’étendu de son univers, les doigts joints, la Dame s’évertua à rayer sa clef contre un caillou qu’elle avait trouvé par terre. Sa vue n’était plus recouverte d’un voile noir. Elle écoutait à présent tout en exerçant ses mains, se vengeant de l’affront du génie à sa façon. Les diverses magies qui proliféraient influença clairement son choix qu’elle exprima en même temps que d’autres, convaincue. « Je me battrais avec les démons. » Une braise de l’âtre se fendit dans l’air. La mâchoire du génie se crispa. Il avait entendu certains des discours, était même motivé à se ranger dans leur rang. Était-ce vraiment de lui ? Il aurait aimé s’en foutre plein la pièce de leurs idéaux et de leur volonté ; mais dans un sens, il n’avait pas son mot à dire. Il n’était rien sans un souhait. Il se releva de son fauteuil avec la lassitude d’un vieillard et alla s’asseoir à sa nouvelle table où un bol d’eau trônait en son centre. Il l’attira à lui et se concentra, les mains plongées dans l’eau. Il n’avait aucune technique, il improvisait toujours. Parfois le feu lui révélait des choses qu’il ne comprenait pas, d’autres fois c’était l’eau. L’eau était toujours claire que son élément opposé, Jasmin arrivait à percevoir des détails dans sa lecture plus facilement  grâce à la réflexion des corps qui s’animaient à la surface. « Je suis convaincu que nous devons aider les démons pour défaire le sort des Anges mais je crains que la bonne volonté qui me hante soit fausse. » Il commença à mouvoir l’eau en effectuant des cercles au cœur même du bol et se retira. « J’aimerais voir les conséquences de ce choix. » Les ondulations d’un tel cycle durèrent le temps qu’une branche soit consommée par le feu. Une forme s’agita malgré la quiétude de l’eau. C’était lui. Lui en train d’emprunter une porte. Quelle porte ? Il pensa à la porte rouge dont parlait tout le temps la Voix impérieuse mais ne put réellement le confirmer puisqu’il ne distinguait pas les couleurs. La silhouette disparut, le sylphe releva le menton. Peut-être était-ce un tour de l’esprit, après tout son monde n’était qu’une vieille illusion. Une interprétation sordide de son ancienne cuisine. Néanmoins et malgré ses nouvelles convictions, il sentait qu’il pouvait regretter une telle prise de décision. Il vota pour le silence, résigné à subir plutôt que de choisir.



Le jeune eversha était à côté d’elle quand elle s’éveilla brièvement et soutint son regard océan qui le captiva ; elle était en vie ! « Vräska. » répéta-t-il tout en articulant. C’était difficile, il fallait qu’il coince et torde sa glotte pour arriver à prononcer le « r » correctement, ce qu’il n’avait pas l’habitude de faire. Elle se rendormit immédiatement. « જાગો, વૃષ્કા ! » Réveille toi, Vräska ! tonna-t-il, les mains déposées sur l’une de ses épaules graciles. Alors qu’il se concentrait sur elle, le monde autour d’eux changea. Ils passèrent d’une grotte à peine éclairée à un paysage en pleine journée. Tout était trop onirique pour qu’il ne se croit pas dans un rêve et il resta coi malgré l’explication vive de la terrible Statue. Il accepta tout simplement ce changement d’état sans se poser trop de questions. Tout ce qu’il savait et qui l’importait vraiment était sa famille, peut-être là quelques parts. Quoiqu’il ne les avait pas vu. Il se releva, jeta un coup d’œil à la vivante à ses pieds. Plusieurs groupes s’étaient formés autour d’eux et ils parlaient avec véhémence. Esmerald ne les comprenait, ce qui ne l’empêcha pas de conclure qu’il était même plutôt effrayé de ce qu’ils dégageaient tous. Soudain, il la vit. Sa maîtresse. Son sang se glaça. Elle ne faisait pas attention à lui et ne l’avait certainement pas vu. C’était mieux ainsi. Que dirait-elle si elle le voyait là ? Il se souvenait des sorts des esclaves étrangers aux piloris et ne souhaitait pas vivre le Chant de la Pluie. Pas ici, pas loin de sa famille, pas sans leur dire au revoir. « તમે અહીં રહો, હું પાછો આવીશ. » Tu restes là, je reviens. dit-il à l’attention de l’évanouie. « હું મદદ લઈશ. » Je vais chercher de l’aide, se persuada-t-il. Il sentit qu’il devait emprunter la Porte unique et rouge mais le devoir qu’il s’imposait depuis qu’il l’avait vu s’étaler par terre l’en interdisait. « કોઈ મારી મદદ કરી શકે ? » Est-ce quelqu’un peut m’aider ? Il ne parlait pas fort, il ne voulait pas que sa maîtresse l’entende. Il répéta sa question timidement. Une femme enceinte fut rapidement le centre de mille attentions. Il songea au corps de la fille inanimée mais vivante tout en se disant qu’elle n’aurait pas cette chance de vivre sans sa voix. Les pansements dérisoires qu’elle avait sur le visage tomberaient à la minute où elle bougerait. Qui sait quel mal pouvait la ronger. « Madame, excusez-moi ? » Il tenta la langue de ses maîtres, l'obien syliath, pour l’interpeller mais ne vit pas de réaction. « મેડમ, તમે મને મદદ કરી શકો છો ? » Madame, est-ce que vous pouvez m’aider ? Il était à son niveau, tentant de capter son attention avec des gestes vifs mais passifs. « એક છોકરી ત્યાં પડેલી છે, તેના માથાને સ્પર્શ કરવામાં આવ્યો છે. » Une fille est couchée là-bas, sa tête a été touchée. Il se caressa le front jusqu’à former une bosse avec sa paume. Il décida de se frapper avec, pour plus d'impact. Le coup ne fut pas agréable. « મને લાગે છે કે તે સારી નથી, તેણી ઘણી સૂઈ જાય છે. » Je crois qu’elle ne va pas bien, elle dort beaucoup. Puis il indiqua le corps étendu plus loin, à côté de la foule. Un corps dont personne ne songeait, comme bien d’autres. Seulement, il connaissait à présent la voix, le regard et le nom de ce corps qu’il ne pouvait ignorer. « હું, નીલમણિ. » Moi, Esmerald. Il se montra, pensant faire comme Vräska. Après tout, il l’avait compris. Est-ce que cette dame le comprendrait ? Il désigna de nouveau le corps de la fille et se mit à courir dans sa direction, pour attirer la blonde vers eux. La question des choix lui paraissait secondaire, il n’était pas assez cultivé pour nourrir l’appétence d’une voie plutôt que d’une autre.




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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Dim 04 Aoû 2019, 23:56

« Aliéno… » Friedrich essaya de rattraper la Magicienne, en vain. Depuis qu’ils avaient atterri au beau milieu de la plaine, les deux protagonistes s’étaient rapprochés, écoutant les différents avis qui étaient émis. Le jeune homme n’était pas bon pour s’exprimer et Aliénor avait peur de ses opinions. Elle avait parfois l’impression qu’on la jugerait si elle disait tout haut ce qu’elle pensait tout bas. Elle n’était pas sûre d’elle, non plus, ce qui jouait en sa défaveur. La Comtesse avait du mal à faire des choix parfois et ses hésitations lui avaient déjà fait manquer de belles occasions. Bien entendu, auparavant, avant les mauvaises nouvelles qui s’étaient succédé récemment, elle avait su se comporter avec légèreté, sans aucune peur du lendemain. Elle avait déjà menti, avait déjà eu des instants de folie et avait ri comme une idiote face à ses chutes et ses maladresses. Pourtant, ce n’était plus vraiment le cas aujourd’hui. Elle se sentait perdue et prisonnière. Les débats devenaient virulents mais ni Friedrich ni même Aliénor n’osaient y prendre part. Ils étaient baladés entre différentes eaux et la seule chose qui avait fait sourire les Magiciens jusqu’ici avait été l’apparition d’un énorme mouton, mouton qui avait d’ailleurs servi de promontoire à certains orateurs, dont un particulièrement impressionnant qui avait attiré l’attention en exerçant une pression sur les vêtements de ceux qui l’entouraient. D’autres n’avaient pas hésité dans le choix de mots virulents, se donnant en spectacle au point de choquer légèrement les deux Magiciens. Aliénor avait eu une certaine éducation et elle était systématiquement punie lorsqu’elle employait des grossièretés. Ce n’était pas le cas de tous les peuples. Chez certains, la violence et la méchanceté régnaient. Peut-être la jeune femme était-elle un peu naïve, à l’image de Friedrich qui n’avait toujours pas capté la présence de Bellada, pris dans le tourbillon de tout ce qui se déroulait autour de lui. Il se sentait nauséeux et ne tenait que parce qu’Aliénor était à ses côtés. Il ne voulait pas mal paraître mais d’un côté, il commençait à atteindre ses limites.

Le drame se produisit lorsqu’un jeune homme roux prit la parole, indiquant que sa vie était beaucoup trop précieuse et intéressante pour qu’il prenne part à ce qui se déroulait ici. Précédemment, en prenant conscience des enjeux, les deux Magiciens avaient paniqué, l’un comme l’autre. Certains Élus étaient restés calmes, comme s’ils vivaient ce genre de scénarios tous les jours, mais ce n’était pas leur cas. Aliénor avait même pensé brièvement à Nikolski – puisque son ami aimait écrire des histoires – mais elle l’avait bien vite oublié face à la situation catastrophique. Elle ne savait pas si l’île d’Omi’Ake était liée à la porte des Anges et des Démons mais elle regrettait soudain de s’être arrêtée devant celle-ci. Friedrich pensait exactement la même chose. La jeune femme n’était déjà pas bien courageuse, le Magicien, lui, l’était encore moins. Seulement, il se passa quelque chose dans l’esprit d’Aliénor face à cet homme vaniteux. Sans même écouter la suite de ses paroles, elle se précipita dans sa direction et lui envoya sa main dans la face en y mettant toute la force dont elle disposait – c’est-à-dire pas grand-chose. « Vous vous prenez pour qui, vous, hein ? Nous sommes tous dans le même bateau je vous signale alors un peu de tenue ! » Friedrich, voyant l’ampleur que prenaient les événements, décida de courir pour rejoindre la Comtesse. « Aliénor ! S’il vous plaît… » fit-il, ayant du mal à contenir les tremblements dans sa voix. Il n’avait pas l’habitude d’intervenir ainsi. Il avait peur de se faire frapper en retour en s’interposant. « Non ! » dit-elle. « Nous sommes tous en danger ici ! On nous parle de guerre, d’Anges, de Démons… et… ce masque… Mais s’il était vraiment là, depuis des siècles, ils auraient bien fini par le trouver non ? Comment nous, qui venons de débarquer à l’instant, pouvons-nous croire que nous y arriverons ? Ils sont deux millions sur cette île ! » Elle était totalement paniquée, prête à frapper de nouveau le roux s’il tentait quoi que ce soit – même s’il ne tentait rien d’ailleurs. Pour être honnête, elle avait trouvé ça drôlement plaisant, si bien qu’elle en aurait surement honte après coup s’ils survivaient. « Et puis… Vous savez vous battre, vous ? Parce que moi non ! Je ne sais pas voler non plus… Alors face à des êtres qui se déplacent dans les airs et qui connaissent parfaitement l’endroit je… je… Je ne sais pas, d’accord ? » Elle semblait totalement désespérée, ce qui produisit exactement le même effet sur Friedrich qui ne sut pas quoi répondre.

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Mar 06 Aoû 2019, 20:01




Le Souverain des Chamans leva les yeux vers le haut du puits dans lequel il avait atterri. Il ignorait royalement ce qu'il se tramait en ce lieu. A vrai dire, il s'en foutait. Quant on se fait posséder par l'Aether de la Folie à plusieurs reprises, on perd légèrement la notion de responsabilités. Même si son état mental était déjà dégradé avant qu'il ne soit traumatisé par cette expérience, Devaraj n'en restait pas moins tout à fait insensible aux priorités du monde des Vivants. Son désintérêt politique était complet si bien qu'il pourrait peut-être commencer à rivaliser avec la neutralité imposée de l'Esprit de la Mort. Il y avait au dessus de lui une espèce de folle hystérique qui menaçait de se suicider et lui cassait violemment les oreilles. Le Chaman leva les yeux vers elle et lui sourit comme un enfant, grimace de psychopathe travaillée depuis des siècles. «Oh oui suicidez-vous, ça nous fera du calme. Plein de bonnes choses arrivent aux gens qui se suicident, vous verrez !» Crétine ignorante, pensa-t-il en sentant monter en lui un racisme particulièrement acéré. Il haïssait profondément ces idiots qui se débattaient comme des vers immondes pour rester en vie alors qu'en réalité, le Monde des Morts était bien plus éternel et bien plus grand. Ils finiront bien par savoir... Devaraj ricana tout seul en jetant un coup d'oeil dubitatif vers l'individu qui se trouvait à ses côtés. Il s'agissait d'un homme au teint gris dont les orbes enfoncées brillaient d'une lueur dégoutante. Ses longs cheveux noirs pourrissaient dans l'eau pendant que leur propriétaire flottait l'air de rien, impassible. Ce dernier ne lui inspirait pas confiance et pourtant... il en fallait beaucoup pour le perturber. Devaraj décida d'ignorer le malaise qu'il ressentait face à cette créature, pour le moment. Il devait se concentrer sur ce pour quoi il était venu ici en premier lieu : Circë et Lilith. «Vous pouvez arrêter de crier ? Tiens salut Râmses. Tu es devenu hystérique maintenant ?» répliqua-t-il aux trois autres femmes qui semblaient être autour du puits, ainsi qu'à son clone qui venait de lancer une centaine de pièces d'or dans le puits en hurlant quelque chose dans la langue Orisha. Ignorant les conséquences qu'auraient un tel acte, le Chaman -qui se croyait toujours dans un rêve- commença à escalader les pierres gluantes et humides.

Une fois sorti de son antre, il se mit debout sur le bord du puits et contempla la foule d'un air haineux. Aucun d'entre eux n'étaient réels de toute façon, ce n'était qu'un rêve. Ou peut-être que non. Il ne pourra jamais en être certain, ce qui rendait la réflexion particulièrement inutile à ses yeux. Il suffisait de choisir sa propre réalité. Devaraj jaugea la situation. Sa tunique trempée était salie par l'eau croupie et lui collait au corps de façon désagréable. Le Chaman s'en débarrassa en jurant. Il n'aimait pas abimer ses vêtements -déjà qu'il n'en avait pas beaucoup. Par chance, les pigments chamaniques avait résisté à sa baignade forcée. Peut-être qu'il était nu aux yeux du monde, mais le Chaman se sentait parfaitement habillé sous l'attirail de ses multiples tatouages protecteurs. Il semblait y avoir une histoire de guerre entre Anges et Démons ? Encore. C'était lassant. Les yeux éthérés du Fumeur Macabre voyaient le bien et le mal de façon très altéré et pour lui, la notion d'équilibre résidait surtout entre la vie et la mort. Mais tout ces peuples étaient trop terre à terre le nez dans leur merde pour s'en rendre compte. S'il voulait être un très bon croyant et un excellent chaman, il aurait pu rajouter que le bien résidait dans la volonté des Aetheri uniquement et le mal partout ailleurs. C'était l’extrémisme sous sa forme la plus pure qui voyait le jour au sein de son peuple, sur l'Île Maudite. Mais le Suprême de l'Au-Delà avait, ironiquement, quelques problèmes de foi. Le but de son apparition en ce lieu était d'ailleurs très éloigné des affaires de cette stupide statue parlante. Devaraj envisagea pendant quelques secondes de la détruire, puis il se recentra sur ses problèmes prioritaires.

Du haut de son point de vue, il aperçut d'abord Circë et en ressentit un grand soulagement. Puis ses yeux accrochèrent Ezechyel un peu plus loin. Il croyait aussi avoir entrevu Lilith et certains de ses clones, mais il pensait avoir tout son temps devant lui. La chronologie temporelle des rêves n'avait souvent aucun sens, si bien qu'il ne ressentait pas le besoin de se dépêcher. S'il avait regardé derrière lui, il aurait pût s'apercevoir que la créature venait de bouger pour ramasser une des pièces d'or tombées au fond et qu'un semblant de vie dangereuse semblait l'animer. Le Chaman n'en fit rien et préféra se précipiter vers Ezechyel pour le téléporter sous le nez de la Princesse, bousculant tour à tour les personnes regroupées autour des deux Elfes. Visiblement perturbé, il se mit à lui parler en murmurant ou en s'exclamant tour à tour. «Bonjour ! Vous allez bien ? J'espère que non. Je croyais que vous étiez censé la protéger.... C'est fini tout cette histoire maintenant ? Ya plus que moi qui a la garde ?» Il sembla rire un instant mais vira au ton menaçant. «Je ne crois pas. Non ? Si ? Bon écoutez, je suis très occupé en ce moment. Tout ce que je sais c'est que s'il lui arrive quelque chose, je vous retrouve et je vous tue. Mais il ne lui arrivera rien, parce-que vous êtes un grand et sage guerrier tout à fait capable de remplir cette mission. C'est moi le Fou dans l'histoire, pas vous ! Oh, est-ce-que vous avez donné l'artéfact que je vous ai confié à l'Yggdrasil ?» En fait, il semblait parfaitement persuadé de ses dires et semblait porter l'Ygdräe en haute estime. Son regard dévia sur Siruu qu'il reconnut malgré son ridicule déguisement. Les Sorciers avaient des lubies bizarres dont il ne fallait pas chercher l'origine bien loin. Et puis que ce soit lui spécifiquement, qui rencontre Circë... Qu'est-ce-que le Destin faisait bien les choses ! Ce rêve devait probablement être aussi une prémonition du futur. Il devra en discuter avec son Oracle. «D'ailleurs ça compte pour vous aussi, Sirh Juuka Belhades.» Le Sorcier était sous couverture magicienne ? Devaraj n'en avait absolument aucune idée et il s'agissait du dernier de ses soucis. Pour lui, Siruu n'était ni un Sorcier, ni un Magicien ; il était seulement et simplement le gagnant de la Coupe des Nations et l'élu de Raanu.

Devaraj se tourna vers la jeune femme et mima un air à la fois vexé et rieur. Il devait lui faire la morale, mais il ne savait jamais comment s'y prendre avec elle. Leur relation était délicate et fragile et Circë n'était pas très ouverte. Pas avec lui en tout cas. Pourtant il avait fait preuve de toute la diplomatie dont il était capable... Il faut dire que les Aetheri ne lui laissaient pas souvent une grande marge d'actions. «Vous êtes ma femme ? Très drôle. Non, en vrai c'est plutôt  intelligent comme argument, je suis fier de vous ! Oui ! En fait j'avais prévu de vous ramener avec moi en sécurité mais comme je vois que vous êtes très débrouillarde et en bonne compagnie, je vais vous laisser ! Je ne dis pas non pour être votre mari d'ailleurs, mais vous devriez éviter de raconter ce bobard devant certaines personnes. Genre elle par exemple !» Il pointa outrageusement du doigt Lilith. «Bon si vous avez besoin d'aide vous trois, il suffit probablement de hurler DEVARAJ trois fois pour me le faire savoir. Je crois.» Il se dandina nerveusement et continua son monologue. «Je ne sais pas trop. Je ne sais pas ce que je fais ici. J'étais tranquille en train de dormir puis un de mes gardes s'est fait possédé par un Aether et- oh c'est trèèèèès compliqué. C'est un rêve. Je peux vous toucher, mais vous n'êtes pas réels. C'est qu'il s'en passe des choses dans ma tête ! Mais j'imagine que je peux toujours aider les gens dans un rêve ? Oui oui !» Prit d'un élan de paternalisme, il détacha de son cou cinq ou six amulettes à l'effigie d'Edel, Ezechyel et Raanu, qu'il distribua -de force- à Circë, Ezechyel et Siruu, persuadé qu'il devait faire cela où un malheur arriverait sous peu aux trois concernés dans la vraie vie. «Franchement les jeunes, vous ne devriez pas partir à l'aventure nu comme un ver ! C'est d'une imprudence mortelle ! Tenez ceci et ça ! Comment ça non ? C'est un ordre !» Le Chaman se débarrassa ainsi de toute ses amulettes et petits totems ambulants, ainsi que de ses shurikens qu'il gardait attachés à son cou depuis que Petit Caleb avait manqué de se trancher la patte avec. Ce chat était dangereux, même pour lui-même... Le regard du Chaman se perdit un instant ailleurs. Puis Devaraj regarda Aryæ. «Vous devriez brûler ce jouet, il est maudit ! Et faire attention à votre chat. Il faut se méfier des chats ! Oh ! Un autre jeune ! Il est avec vous ?» demanda-t-il à Ezechyel en voyant l'Elfe blond qui accompagnait une jeune fem- Son visage enjoué se durcit brutalement. «Mère ?»

Un voile sombre couvrit ses yeux pendant qu'un bref silence s'installait. Il venait de remarquer la jeune blonde et se rapprocha brusquement d'elle pour détailler son visage avec ses doigts. L'espoir violent se changea en désarroi puis en rage. Sa mère, la vraie, était bien plus belle et charismatique ! «Non. Ce n'est pas vous. Mais vous êtes qui ! Espèce de chienne d'imposture !» Comment osait-elle emprunter l'apparence sacrée d'Edel et en plus avoir l'air aussi ridicule, stupide et faible ! C'était un outrage honteux à la face de la Déesse -et de sa mère au passage, mère sur laquelle il rapportait tout l'amour et l’idolâtrie qu'il n'arrivait plus à donner à Jun. D'autres inconnus gravitaient aussi autour de sa précieuse protégée. Vermines. Ils risquaient d’abimer sa protégée, peut-être. Ou de la salir. Cela l'agaça. Il souleva la sorcière par le cou et la secoua comme un prunier. «Hérétique ! Et vous ? Vous je veux pas vous voir à moi de dix mèt- hum. Bon en fait je vais vous exterminer tout de suite, ça ira plus vite.» Comme ça, plus de menace ! Des situations extrêmes valaient bien des solutions radicales.

Pendant ce temps, le monstre qui venait de sortir du puits, invoqué par les pièces d'or de Râmses, se dirigeait inéluctablement vers Däsaalm et Lilith. Ceux qui tentait de l'entraver mourrait sur le champ. L'être immonde poussait des gémissements à fendre l'âme et réveiller les morts. «AaaaaaaaaaahaaaaaaaaAaaahouuuu...» Le Suprême de l'Au-Delà se retourna brusquement au son horrible qui venait de résonner dans ses oreilles. Il rechignait depuis le début le moment où il devrait s'approcher de Lilith et avait peut-être inconsciemment rallongé exprès sa discussion avec Circë et ses compagnons. Ce n'était qu'un rêve mais il était d'un réalisme à couper le souffle et parler à sa sœur le rebutait profondément. Les iris fantomatiques du Chaman se rétrécirent, ne laissant que deux orbes unies dont le vert brillait anormalement. Ce qu'il vit lui retourna le cœur et lui fit perdre le peu de moyen qu'il lui restait. Il ne savait pas ce qu'il trouvait le plus dérangeant : que l'individu du puits s'en prenne à sa sœur et à son fils chéri ou bien que la puissance de la chose qui venait de sortir du puits soit une pure provocation à son intention. Un sentiment d'urgence disproportionnel le prit aux tripes. «Poussez-vous !»

Trop tard, la chose venait d'enfoncer un poignard sorti du néant dans la cuisse de Lilith. Puis il empoigna Ragnar et le jeta comme un sac quelques mètres plus loin, avant de s'en prendre aux quelques personnes qui semblaient s'être rassemblées autour de Lilith. «Kalamisahn'Helma gö'haram !» Ne touches pas au Sacré ! - hurla Devaraj, qui eut pour simple réflexe de s'enfermer lui, sa sœur et ceux qui voulaient l'aider dans un énorme cercle de pics de glace que sa colère provoqua jusqu'à créer un véritable cocon. L'attaquant possédait une magie qui lui était propre et qui lui faisait peur. Il n'avait jamais ressentit un flux de ce genre, pas même devant un Aether et la pression que le monstre exerçait pour franchir la barrière de glace lui arracha un haut de cœur.

Désormais en sueur et l'air hagard, Devaraj dévisagea bizarrement les personnes enfermées avec lui.  Ses lèvres serrées prononcèrent avec rancœur quelques mots. «Elle ne peut pas accoucher ici. Il faut l’amener à la Porte Rouge.» Sinon ? «Sinon...» Son visage vira au teint paranoïaque-psychopathe avide de sang. «Je vous mange.» déclara-t-il tout à fait sérieusement sans en être perturbé. Perturbé, il l'était déjà depuis sa naissance...  Il avait volé la réplique à un esprit quelque peu étrange qui n'arrêtait pas de répéter qu'il voulait manger les autres et qu'il avait faim. Le Chaman se mordit les lèvres et souleva le corps de sa sœur. Elle semblait consciente mais elle perdait du sang. Cela le surprit un instant de voir la quantité de liquide pourpre qui s'échappait de son corps. Fascinant... Ce n'était qu'un rêve, pourtant. Le Chaman se tourna vers le Déchu qui était présent. «C'est amusant... Vous avez l'air énervé ! Vous voulez savoir qui est le coupable ? Moi probablement, au commencement en tout cas. Mais par contre en ce qui concerne le père involontaire et son état actuel...» Il plissa les yeux, insistant bien sur le dernier mot. Puis il fit apparaître un pantin qui portait les traits de Jun. «C'est lui ! Défoulez-vous autant que vous voulez ! Si un jour vous voulez l'exterminer, je suis assassin bénévole.» Mais l'assassin pour le moment, c'était cette chose informe qui venait de poignarder sa sœur !

Dans sa colère, il perdit tout à fait le contrôle de sa magie et commença à rendre tangible la quasi-totalité des fantômes présents sur l'Île. Des pics de glace sortaient brusquement de la terre pour former une barrière entre lui, Lilith, les quelques individus capables d'aider cette dernière et le monstre qui les attaquait. Les affres sulfureux de sa magie se déchainaient alors qu'il essayait de se concentrer. Des illusions macabres voyaient le jour dans les esprits des plus faibles, tirées de leurs plus grandes peurs et cauchemars, pendant que d'autres voyaient ressortir en eux leurs plus bas instincts. Qu'ils crèvent tous ! Le Chaman se voyait bien détruire cette île stupide ; qui n'était de toute façon qu'un rêve idiot dont il ne réussissait pas à comprendre les aboutissants. Rien n'avait de sens... Ça encore, c'était normal. Mais son regard de spécialiste -ou sa paranoïa- lui disait que quelque chose clochait dans toute cette incohérence ! Pourquoi Jun n'était là pour prendre soin de Lilith ? Il avait la puissance d'un Aether alors que Devaraj n'avait que sa force et ses dons de mage pour gérer la situation. Et encore... Sa magie n'obéissait à rien, surtout pas à lui. Un problème qui impliquait Jun, ce n'était plus un simple problème mais une crise majeure dans l'histoire de l'humanité. Devaraj paniqua complétement, panique qui se répercuta tout autour de lui tel un virus enragé. Le Monde des Morts se mit à apparaître à tel endroit et à disparaître ailleurs brutalement, des combattants d'outre-tombes commencèrent alors à se jeter sur tout ce qui bougeait. Quand au résident du puits, il restait impassible et continuait de s'acharner sur le cocon de glace dont la résistance commençait à crouler, ainsi que sur tout ce qui passait à proximité de ce dernier. Devaraj frémit. La vague pensée de Circë toute seule au milieu de la tornade qu'il venait de provoquer lui glaça le sang. Le Chaman relâcha sa défense le temps de situer à nouveau l'emplacement de la Princesse et de tenter de la protéger toujours derrière des barres de glaces. C'était idiot. Il était véritablement en train de protéger des gens contre lui-même ?!

Un orage de neige se déchaina brutalement sur la scène, ensevelissant les imprudents sous des mètres entiers de flocons glacés. Le puits se déchira en deux depuis l'intérieur et disparût dans une crevasse. Leur père était un menteur, comme d'habitude. Il devait avoir dit qu'il s'occuperait de Lilith, ce qui était faux et maintenant, elle était en train de mourir. Devaraj ne discernait plus très bien la réalité et ne voyait que le sang qui lui maculait les mains. Ce n'était qu'un rêve, alors il ne se faisait pas vraiment d'état d'âme concernant sa sœur. Les Chamans ne craignaient pas la Mort. Mais Devaraj détestait l'impuissance et il avait l'impression d'avoir raté le test qu'on lui avait envoyé. Lorsqu'il rencontrait un échec, c'était toujours la faute à Jun -évidemment. Une sourde rage l'envahit. Ce n'était pas à lui de s'occuper de Lilith ! Ce n'était pas lui qui l'avait rendu comme ça ! Il croyait avoir fait la part des choses avec ses problèmes familiaux, mais il fallait croire que son père avait le don de réveiller les pires sentiments de son âme. Amer, Devaraj se leva en silence et emporta Lilith à travers la porte rouge, ayant déjà en bouche un chapelet de jurons si cette fichue sortie ne le ramenait pas où il avait besoin d'aller. Autant dire que le Temple d'Ezechyel allait brûler un million de fois si le concerné ne montrait pas le bout de son nez pour s'occuper de sa fille là où elle devait se trouver, c'est à dire sur l'Île Maudite.

Il était persuadé d'avoir échoué quelque part, car visiblement le rêve ne tournait pas correctement. Peut-être aurait-il dû se concentrer sur Lilith et non Circë ? Ou l'inverse ? Amshloumkarhya lui avait pourtant donné de bonnes indications... Et si tout ceci était véritablement réel ?

3050 mots  
Pour ceux qui ne sont pas assommés par mon pavé [coucou Adam j'espère que je te décomplexe un peu de ta longueur 8D], voici un autre pavé d'explications !:




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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Jeu 08 Aoû 2019, 00:16


Image réalisée par Armando savoia

Les portes


Iseult était restée silencieuse lors des premières prises de paroles. En réalité, elle n’avait rien à faire de ce que ces gens disaient. Ce problème ne la concernait pas. Elle n’avait pas une once d’intérêt pour lui. Des Anges mourraient ? Des Démons aussi ? Bien. C’était le Cycle. Il ne lui appartenait pas de le juger. Elle n’avait même plus une once d’amitié pour ceux de son ancienne race. Elle se fichait de tout, ou presque. Il restait, en fait, profondément ancré dans son esprit, un unique désir. Seulement, il était source de souffrances. Elle l’ignorait, autant qu’elle le pouvait. Ses yeux d’un bleus glacés couraient sur le visage des différents protagonistes, admirant leur Clepsydra. C’était le seul moyen de paraître intéressée par les paroles qu’ils débitaient. Elle avait envie de leur souffler qu’ils n’avaient aucun poids, que leur Destin était tout tracé et que, dès leur naissance, le jour de leur mort avait été choisi. Certes, en de rares occasions, les choses évoluaient.

L’Ombre allait partir, jusqu’à ce qu’elle tombe sur une anomalie. Il y en avait un, parmi eux, qui n’avait pas de Clepsydra. Il était indisponible, juste… absent. Elle tiqua, fixant l’homme encapuchonné d’un regard à la fois sombre et lumineux. Sombre parce qu’elle l’était, elle. Lumineux parce qu’il semblait être une exception pour le moins intéressante. Elle avait déjà été frappée par l’existence d’Âmes dorées précédemment. Une absence de Clepsydra, c’était la première fois chez un Mortel. Les pensées d’Iseult filèrent vers les explications logiques possibles. Elle doutait que sa magie lui fasse défaut pour cet unique être. Elle doutait aussi du fait que le Dieu de la Mort permette à quiconque de faire échapper à la mort un Vivant sans son consentement. Edel était-elle responsable ou était-ce Ezechyel qui était à l’origine de l’anomalie ? Cela ne semblait pas lié au Phénix. C’était différent. Juste improbable. L’Ombre remonta la généalogie de l’intéressé. Elle sourit, un sourire factice qu’elle conserva jusqu’à l’arrivée d’un autre être anormal : l’Orphelin de la Mort. C’était de plus en plus intéressant. Deux en une journée. La généalogie était limpide, là-aussi. Étonnante. Cela dit, elle n’eut pas l’occasion de rester. Le Cycle l’appelait, et il était bien plus important que les deux frères. Il était sa priorité. Cette chose sortie du puits n’était pas importante à ses yeux, pas plus que cette brune qui menaçait de se suicider quelques temps plus tôt. Ce n’était pas son heure et c’était noté juste au-dessus de sa tête. Aucun doute n’était possible sur ce point. Iseult finit par se fondre dans le décor, devenant totalement invisible pour ceux qui, de toute façon, étaient actuellement trop occupés pour s’apercevoir de sa disparition.

_________________________
[Rp dirigé] - Les portes - Page 10 QS81tN

Alaster avait fini par s’endormir. Tous ces débats lui avaient retourné le cerveau. Le Cœur Vert et son silence lui manquaient. Jun n’était pas aussi bavard que ceux-là, même s’il parlait plus que lui. Ce n’était pas bien difficile étant donné que ses activités favorites dans les pâturages étaient de méditer et de somnoler. Il aimait bien sentir les rayons du soleil sur sa peau alors qu’il était dans un état de transition entre veille et sommeil. C’était plaisant et chaud.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, il n’était clairement pas au même endroit. Il se trouvait dans une pièce et un homme attendait simplement qu’il se réveille pour lui adresser la parole. Une fois que ce fut fait, il ne perdit pas de temps. « Bonjour. Je ne sais pas comment vous avez fait pour vous endormir dans de telles conditions mais bienvenue à Borndor. » Alaster attendit qu’il lui en dise plus. Dans sa vie, il avait expérimenté cet étrange phénomène : moins vous en dîtes, plus votre interlocuteur est bavard. Bien sûr, il fallait au préalable que ledit interlocuteur ait envie de communiquer, sinon c’était peine perdue. « Je suis l’un des Démons chargés d’accueillir les étrangers qui arriveront ici. C’est écrit dans la prophétie. » Le Déchu se demanda de quelle prophétie il parlait mais n’eut pas la foi d’utiliser la Mémoire des Rêves pour chercher des indices dans ce qu'il s'était produit précédemment. Il se doutait d’avance que ce qu’il avait manqué le rendormirait aussitôt. C’était un peu idiot parce qu’il avait manqué des interventions particulièrement spectaculaires. D’ailleurs, il ne comprenait pas pourquoi est-ce qu’il était trempé. Il avait froid.

Comme le Démon le vit fixer ses vêtements, il lui sourit. « Nous allons vous donner de quoi vous changer. Après, si vous le voulez bien, vous pourrez aider à la vie de la Cité. Nous vous logerons si vous travaillez. Avez-vous des talents particuliers ? » « Et les autres ? » « C’est la volonté de la prophétie. Je n’en sais pas plus. Je suis juste les ordres. »

780 mots


Points de spécialité et choses utiles:

Résumé:


Explications


Coucou   [Rp dirigé] - Les portes - Page 10 46

Alors, plusieurs choses. Jil vous a fait ICI des petites images pour répartir les groupes visuellement ^^ J'aimerais que vous les placiez en haut de vos messages de préférence pour que chacun puisse savoir qui est dans quel groupe ^^

Comme j'ai dit, je vous laisse libres de réagir pleinement, à moitié ou pas au post de Dev' en fonction de votre situation. Il n'y aura plus de choix pour le moment. Vous êtes libres de rester avec votre groupe ou de faire des sous-groupes (ou même de partir tout seul dans votre coin mais faudra pas pleurer si votre personnage n'a personne pour le soigner 8D). Aussi, je tiens à préciser que c'est normal que votre personnage finisse par mourir. C'est une suite logique au rp et ceux qui seront "morts" aideront les autres (vous aurez même la trame, chanceux hein ? /sbaf). Donc pas de panique au fil des tours. Ne mourrez pas dès ce tour par contre.

Aussi important pour tout le monde :
- Il faut que vous mettiez la position de votre personnage sur la CARTE. Y en a deux, celle qui est la plus proche de la réalité niveau forme c'est celle de Jil ; vu que la mienne est ... symétrique XDD Mais bon, vous avez compris l'idée quoi ^^ Vous vous servez des 2A, 2B, 2C etc pour nous dire où se trouve votre personnage =)
- L'île fait 74km de haut et 74km de large. Le vitesse moyenne de marche d'un Humain est de 4 à 5 km par heure. Du coup vous voyez un peu en fonction de votre personnage, en combien de temps de marche il peut traverser une case. Bien sûr, les personnages magiques peuvent aller plus vite ^^
- Je vous laisse libres de rendre votre personnage aveugle à ce tour-ci ou au prochain tour en fonction de ce que vous préférez.
- Les combats débuteront au prochain tour. Ceci dit, mettez quand même votre nombre de vie dans votre résumé. Pour ceux qui se demandent de quoi je parle : C'est par là. Cela dit, si jamais la magie de Dev vous touche et que votre personnage ne pare pas, vous perdez une vie dès ce tour là ^^
- Des ailes grises vont apparaître dans le dos de votre personnage en mode "SURPRISE" quand vous en aurez envie, à vous de les gérer xD Les créatures ailées de base sauront les ranger facilement et s'en servir facilement. Les autres risquent de galérer ^^
- N'oubliez pas que vous avez les potions aussi ^^ LA
- N'oubliez pas que tant que Dasäalm ne remet pas une pièce dans un puits, Tommy est encore là et représente une vraie menace. Je le ferai bouger sur la map pour rigoler 8D Pour l'instant il est en 2A
- Pour ceux qui veulent/doivent réagir à Dev sans traumatiser le personnage pour le reste de ses jours, vous avez une jolie petite créature qui vient de poper > ICI
- Les Anges et les Démons de l'île parlent le commun. Certains parlent encore leur langue d'origine mais ce n'est pas très compréhensible parce que la langue a évolué des deux côtés.

Les Ombres :
Vous obtenez des cibles. Je crois qu'il n'y a pas d'Ombres niveaux IV donc ce sera que du suicide mais, en gros, vous êtes réquisitionnées par le Cycle pour pousser au suicide un ou plusieurs PNJ de votre choix. Ça prendra plus ou moins longtemps. Si vous le désirez, je vous filerai des informations intéressantes que votre personnage pourra apprendre en poussant l'être au suicide. Il ne dira rien aux autres mais ça pourra aiguiller les joueurs sur certaines intrigues, pourquoi pas ^^

Je vous conseille de lire tout ce qui suit, même si ça vous concerne pas (je suis moyennement douée dans l'art de la répétition xD) :

[Rp dirigé] - Les portes - Page 10 VCP5Bu

Concernés : Toupinou - Sol - Mani - Alba - Lilith - Vräska - Datura - Asclépios - Aryae - Sylbille - Lhyaerae - Althaea - Miha - Esmerald - Jasmin - Aliénor

La Voix, qui n'a pas parlé du coup, mais on va l'appeler "La Voix", vous a téléporté au fur et à mesure [si vous voulez réagir à Dev ou pas] dans la Cité des Anges (vous pouvez y arriver que le tour prochain si vous voulez). Ces derniers ne sont pas surpris de vous voir et vous font comprendre que ce sont les Dieux qui vous amènent et que vous devez les aider pour les petites tâches de la Cité. Vous croiserez peut-être quelques fanatiques qui vous parleront de la fin du monde, liée à l'avenir de cette île, du besoin d'exterminer les Démons etc. Après, dans l'ensemble, on vous confie des tâches diverses en fonction de vos compétences, liées ou non à la guerre. Vous voyez qu'il y a des enfants dans les rues. Les rues sont claires et lumineuses. A vous de voir ce que vous faites, ce que vous cherchez, si vous avez des questions etc. Si votre personnage pose une question à un PNJ sur quelque chose d'important, n'hésitez pas à m'envoyer un mp pour que je vous donne l'information. Vous êtes libres. J'ai des petites choses en réserve si vous creusez mais en fonction de ce que vous ferez, je m'adapterai [Ouais en fait y a des intrigues mais après elles seront, ou pas, faites, en fonction de vous ^^]. Bref, vous trouvez tous les lieux qu'on trouve dans une Cité : un palais, des tavernes, des places, des temples, etc etc.

La cité des Anges s'appelle Vashjra.

[Rp dirigé] - Les portes - Page 10 QS81tN

Concernés : Alaster - Sauvanne - Jacob - Shul - Ragnar - Aurore - Shanxi - Saya - Sun-Hi - Friedrich

Pareil, la Voix téléporte votre personnage au fur et à mesure [en fonction de si vous voulez réagir à Dev]. Dans tous les cas, quand vous arriverez (ce tour-ci ou le tour-prochain), les Démons ne seront pas surpris de vous voir. Ils ne sembleront pas spécialement maléfiques, plutôt disciplinés. Ils ne vous offriront pas des cookies non plus hein mais ils vous parleront normalement, tranquillement, en vous expliquant où vous êtes. Ils vous donneront des choses à faire en fonction de vos compétences en vous disant que c'est votre Destin. Si votre personnage se balade un peu dans la cité démoniaque - elle est plutôt sombre mais propre - il pourra tomber sur des PNJ qui parleront d'une prophétie sur l'avenir de l'île, comme quoi ce seraient des étrangers qui viendront régler le conflit etc. Balladez-vous. Il y a un peu tous les lieux qu'on peut trouver dans une ville. Pareil que pour la cité des Anges, j'ai prévu quelques petites intrigues que vous pourrez sans doute soulever si vous êtes curieux donc mettez vous dans la peau d'un personnage qui veut en savoir plus ; bien sûr, en fonction du caractère de votre perso ^^ Pareil, si vous voulez en savoir plus au fil des prochains tours, n'hésitez pas à m'envoyer un mp avec les questions que pourrait poser votre personnage à des PNJ etc.  

La cité des Démons s'appelle Borndor.

[Rp dirigé] - Les portes - Page 10 5Eo7Xo

Concernés : Bellada - Anwen - Rosée - Lucius - Dhavala - Aylivæ - Lexa - Dasäalm - Râmses - Pandore - Aaron - Siruu - Jämiel - Priam - Chelae - Artemios - Lysium - Gabrielle - Lara - Aria - Circë - Kagami

La Voix peut vous avoir téléporté un peu plus loin ou pas ; pas dans une cité en tout cas (téléportation pour ceux qui veulent vraiment éviter le traumatisme). Après, globalement, vous êtes libres de vos actions. Juste, sachez que le masque est quelque part s'il existe. S'il existe (ouais j'insiste sur le "si"), vous n'allez pas le trouver accroché à une branche d'arbre ou par hasard entre deux rochers xD C'est une intrigue un peu plus complexe que ça.

[Rp dirigé] - Les portes - Page 10 PGRbAf

Concernés : Théodore - Laëth - Lexie

La Voix a pu vous téléporter plus loin ou pas, selon votre choix. Dans tous les cas, pas dans la Cité. Si vous croisez des Anges, ils vont vouloir que vous vous battiez avec eux direct, sur le champ de bataille. Après, vous êtes libres d'essayer de convaincre les gens, de parler avec eux, de faire ce que vous voulez ^^ Dans tous les cas, le but reste de faire tomber la cité adverse.

[Rp dirigé] - Les portes - Page 10 Wmzx0E

Concernés : Mertle - Kjell - Brethil - Kitoe - Jil - Kaahl - Raeden - Za - Karsath - Maeve - Elyot - Ezechyel - Hans - Kahel - Adam - Neah - Edelwyn -Werdna

Idem que ceux qui sont pour les Anges

=== Dans tous les cas, pour les personnages intelligents - ou ça dépendra, ça peut marcher avec d'autres spé - je vous donnerai des indices par mp si vous vous approchez de quelque chose, intrigue ou objet, pour votre prochain tour ^^ ===

Si vous avez envie de changer d'avis
C'est possible mais il faut tenir compte du contexte, c'est à dire que si de base votre personnage a été téléporté dans une des deux cités, si vous voulez aller vous battre, il faudra que vous en sortiez par exemple [sauf si votre objectif c'est, soudainement, de faire exploser ladite cité]. Bref, vous êtes libres du moment que c'est cohérent et que vous l'indiquiez pour qu'on sache sur qui tirer 8D

J'espère n'avoir rien oublié. En tout cas, si vous avez des questions, n'hésitez pas =)

Règles


- Cf mon premier message. N'oubliez pas de mettre vos points de spécialité et autres informations utiles à jour ;D N'oubliez pas que vos persos ne parlent pas tous la même langue. N'oubliez pas les inimitiés entre races aussi =)

- Vous avez jusqu'au 24 août 23h59, heure française, pour poster votre message. Comme je l'ai déjà dit, n'attendez pas la dernière minute pour poster et lisez régulièrement ;D Bonnes vacances à ceux qui partent. Soufflez un coup, faites des piques-niques. Cœur sur vous <3

Comptes


Voici donc les combattants de l'extrême, qui ont fait 3 messages :

Iseult & Alaster - Bellada & Mertle - Toupinou & Jacob - Anwen - Ezecheyl & Elyot - Priam & Laëth - Kjěll & Sauvanne - Za & Shul - Dhavala - Aria - Raeden - Brethil & Lucius - Kaahl - Aurore & Lhyaerae - Lexa & Théodore - Althaea - Jil - Aliénor & Friedrich - Sylbille & Werdna - Chelae & Artemios - Shanxi - Dragonifer - Dasâalm  & Râmses - Adam - Kitoe - Jersey & Tyliane - Kahel & Hans - Kagamiko & Saya - Byzance & Vräska - Lysium & Datura - Pandore & Aaron - Mani & Sol - Alba - Jämiel - Lilith & Ragnar - Rosée - Aryae & Circë - Edelwyn - Miha & Sun-Hi - Gabrielle & Lara - Ludaulth - Aylivae - Karsath & Maeve - Lexie -  Fox & Yrrah - Esmerald & Jasmin - Siruu - Neah & Asclépios - Lémon

Se rajoute ce tour ci : Velena & Cramique

Gains


Il y a un sujet spécial pour les gains. N'oubliez pas de les déclarer au fur et à mesure. Love  nastae

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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

~ Eversha ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 915
◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Jeu 08 Aoû 2019, 03:44



[Rp dirigé] - Les portes - Page 10 5Eo7Xo

Dhavala ne patienta pas longtemps à écouter les arguments de ses compagnons. Il était évident qu’il n’y aurait aucun consensus. Même si les discours les plus inspirants étaient possiblement affectés par de la magie, cette magie ne donnait pas aux mots prononcés un quelconque sens pour un Eversha issu des territoires reculés du Rocher au Clair de Lune.

Mais c’est quoi un démon !

Le jeune homme se sentit plusieurs fois interpelé par l’une ou l’autre des positions, mais il perdait rapidement son intérêt par manque d’explication. Le temps que l’Evergrim réalise sa confusion, un autre discours enrobé de magie était prononcé et le phénomène se répétait. Ça devint vite très agaçant et Dhavala ne perdit pas plus de temps.

Un sujet bien plus digne d’intérêt était pour lui la recherche de la relique perdue. Ça, c’était simple, compréhensible et rassembleur. Peu importe d’où on venait, un truc perdu, c’était un truc perdu. On le trouve, ou on ne le trouve pas. Peu importe l’issue, Dhavala aurait élargie ses horizons et fait ses premiers pas dans le monde de l’exploration. C’était cette paix d’esprit qui motiva le jeune homme à prendre les devants.

« Le mieux est de commencer nos recherche au sud. Ça va nous éloigner des combats. »

L’Eversha n’avait pas fait plus de quelques pas en direction des plaines du sud qu’il se retrouva téléporté. Le jeune homme n’y connaissait toujours rien à ce type de magie, mais après quelques fois, cette sensation très particulière de perte d’équilibre et d’estomac perturbé ne laissait plus de place au doute. Ce n’était jamais très agréable, surtout que Dhavala ne l’avait vraiment pas vu venir ce deuxième recourt à ce mode de déplacement en si peu de temps.

Il fallait croire que la précédente téléportation sur l’ile n’était que pour changer le décor en attendant la décision de chacun. Peu importe qui tirait les ficelles derrière ces soi-disant Élus des Portes, il avait de la magie à revendre et il ne se gênait pas pour démontrer l’étendue de ses talents.

J’imagine que ça évitera la peine de marcher jusqu’au camp choisi. Reste à voir où j’ai atterri…

C’est alors que Dhavala réalisa qu’il n’y voyait plus rien depuis la téléportation. Il s’en suivit alors d’un vigoureux juron en Grymwyn, dont la traduction approximative se voulait la qualification du soleil comme étant l’enfant bâtard de Phoebe. C’était un juron plutôt léger, fréquemment employé par les chasseurs quand un reflet du soleil affectait leur précision à l’arc.

L’Eversha se frotta vigoureusement les yeux, mais sans succès. Il se déplaça donc, d’un pas déterminé, espérant ainsi apprendre s’il s’était retrouvé dans une sorte de caverne ténébreuse. Le jeune homme trébucha alors sur un objet dont la forme et la texture ne pouvaient avoir d’appartenance qu’à une racine exposée. Le visage contre terre, Dhavala réalisa très tôt que les rayons du soleil apportaient leur chaleur au côté exposé de son visage et que la consistance terreuse du sol ne pouvait provenir que d’un environnement extérieur.

Le juron qui suivit, cette fois dans un Grymwyn bien plus rural, était de nature beaucoup plus vulgaire. La traduction approximative de celui-ci se voulait s’être retrouver dans l’orifice se situant entre les fesses de la déesse de la nature et de la lune. Ce n’est qu’après un certain temps, et plusieurs expressions trop intimement lié à la culture Eversha pour être traduites, que Dhavala retrouva son calme.

« Il y a quelqu’un avec moi ? Je n’y vois plus rien. Eh… Je suis Dhavala. Hum… Je voulais aller chercher la relique perdue… Eh bien… S’il y a quelqu’un qui veut me faire du mal, ça vous ennuierait de me le dire ? En même temps, il faudrait être assez idiot pour répondre à ça… »

Aussitôt retrouvé, aussitôt l’Eversha perdit son calme. Il était très perturbant de perdre la vue aussi soudainement et sans raison, alors l’ancien chasseur reprenait sa manie de se parler à lui-même durant la désagréable attente de connaître la suite. Dhavala se tut rapidement, alors qu’il pesait le pour et le contre de continuer à parler à voix haute.

J’imagine que c’est une punition pour avoir voulu me séparer du groupe. C’est injuste !

C’était une bien étrange punition de couper la vue, dans une ile en pleine guerre, après avoir pris la peine de faire un long monologue sur l’importance de la présence des élus et d’autres paroles du genre. Il allait faire quoi le tigre sans sa vue ? Parce qu’un tigre aveugle normal, ça meurt ! En fait, pas mal n’importe quel animal aveugle, ça meurt. Sauf peut-être les chauves-souris.

Mais tout le reste meurt !

Énumérer mentalement tous les animaux qu’il connaissait qui n’avait aucune chance de survie en cas de cécité calma Dhavala assez pour prendre une position plus sécuritaire sur le ventre, n’exposant ainsi plus ses organes vitaux au premier venu. C’était probablement inutile, mais c’était un truc à faire et il n’y en avait pas des tas de trucs à faire dans cette situation.

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Jeu 08 Aoû 2019, 15:05


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Ma décision était prise. Je ne changeais pas d’avis concernant les choix donnés. Je ne voulais pas être aux côtés des Anges ou des Démons. Depuis la guerre des Anges contre les Déchus, j’avais appris à être neutre. Alors, je décidais de prendre le choix d’aller chercher la relique, qui pourrait ramener la paix dans ce monde. Cependant, est ce que la relique existait réellement ? Telle était la question. Cela pouvait être un piège ou bien un simple mythe. Nous devions bien faire attention alors. Trouver une relique devait être plus compliqué de prévu. Cherché cet objet dans ce monde inconnu, cela pourrait nous prendre des heures, voire des jours entiers. Par Phoebe, puissions avoir de la chance aujourd’hui. La Voix nous avait dits que nous allions nous séparer en plusieurs petits groupes. Non ! Il fallait rester ensemble, rester souder pour éviter d’avoir de grandes pertes.

Cependant, je n’étais pas le genre de personne qui aimait s’exclamer devant une foule. Je n’avais pas le charisme suffisant pour le faire. Et ce n’était pas dans mon caractère. La Voix nous téléporta dans un nouveau monde, bien différent de la grande place de couloir. Il nous fit entrer chacun notre tour dans cet univers totalement différent des Terres du Yin&Yang. Alors que je fus téléportée, je me rendis compte que ma vue était inexistante. Il eut un grand rayon de lumière pour ma part et puis, plus rien du tout. Je clignais des yeux, touchais mes paupières. Je fis le geste plusieurs fois, avant de prendre que j’avais perdu la vue. Oh non ! Les Dieux étaient vraiment sans pitié avec nous, aujourd’hui. Je paniquais fortement pendant quelques minutes, avant de reprendre mon calme. Je fis une série de méditation, mélangée avec un cycle de respiration avant de calmer mon cœur.

Je devais procéder par étage maintenant : où étions-nous ? Je tournais sur moi-même. Pas de murs. Je ressentis une légère brise, me caresser le visage. Donc nous étions à l’extérieur. Je me baissais doucement pour toucher quelque chose de tangible. Je fis que nous avions des rochers, de la terre et des herbes. Bon. C’était un bon point. Soudain, j’entendis une voix assez éloignée de moi. Je pus reconnaître la voix de Dhavala. Cependant, il était vraiment loin de moi. Je compris que nous n’étions pas tous téléporter au même endroit, et pas en groupe aussi. Je ne pus m’empêcher de crier à mon tour : « Dhavala, tu es la aussi ?! Attends, ne bouge pas ! Il faut que nous restions en groupe pour avoir plus de chance de rechercher la relique, mais aussi de se défendre ensemble. » Enfin, c’était plus facile à dire qu’à faire. J’essayais de me diriger vers Dhavala doucement pour essayer de comprendre le terrain. Soudain, je tombais en percutant une autre personne. Mon petit sac en cuir fit tomber la potion rose que j’avais récupéré tout à l’heure. Je l’entendis rouler, mais elle était proche de moi. « Oh excusez-moi, je suis désolée. Je ne vous ai pas vu… Enfin, pas entendue ! »

Je restais à genoux pour récupérer mon sac et le contenu. Une fois que j’avais récupérer le tout, je tâtais la fiole rose. Mais à quoi servait-elle ? « Et puis mince, tant pis. » Je bus quelques gorgées du liquide rose. J’attendis un résultat, mais rien ne venait pour l’instant. « Mais qu’est que ce sont ces conneries au juste ?? On me donne cette fiole, mais elle ne m’est pas utile. » Le fait de ne pas avoir la vue, ne me permettait pas de connaître le terrain, voir les ennemis et les problèmes venir. Si je devais lancer ma magie, je pourrais tuer une personne ou plusieurs personnes facilement. Tant que ma vue ne serait pas revenue, je ne pourrais pas chercher la relique efficacement, ni me défendre et les autres. Saleté de divinité ! Je me relevais doucement et je continuais de marcher en direction de Dhavala. « Il faut que nous restions en groupe, il ne faut pas s’éloigner les uns des autres, sous peine d’avoir des problèmes si nous rencontrions des individus pas très gentils. » Je l’avais crié bien fort pour que tout le monde puisse m’entendre. Cependant, je ne savais pas combien de personne était dans cette zone.

Je continuais de marcher à petit pas pour m’approcher de mon ami. J’y allais doucement afin de ne pas tomber dans un piège ou bien dans un trou. Puis, dans mon dos, je sentis une douleur intense. Je tombais à terre, recroquevillé sur moi-même. « Mais qu’est qui se passe ? Est-ce l’effet de la potion ? » Non, c’était différent… Alors, quelque chose sortit de mon dos. Je passais mes mains dans mon dos et je compris que des ailes m’avaient poussé sur mes omoplates. Mais qu’est que c’était encore ce tour de malheur ? Elles étaient déployées au maximum et je n’arrivais pas à les plier pour que ce ne soit pas vue par nos ennemis, s’il y en avait. « Eh bah, il ne manquait plus que cela… » Je me remis debout et continuai de marcher. Je ne pouvais rien faire d’autres. Même le fait de me transformer en totem, cela ne m’aiderait pas à retrouver la vue. Donc, je me créais une longue canne en glace pour me guider à travers le paysage pour rassembler du monde.

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Shanxi
~ Ange ~ Niveau II ~

~ Ange ~ Niveau II ~
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Shanxi
Jeu 08 Aoû 2019, 16:02


[Rp dirigé] - Les portes - Page 10 QS81tN



La jeune femme était plongée dans ses réflexions, mais prêtait tout de même une oreille attentive au débat qui suivait son cours. La tournure des événements lui retournait l’estomac. Une voix la sortit néanmoins de sa torpeur. Une voix à laquelle Shanxi prêta assez rapidement un visage lorsque son regard rencontra celui de son interlocutrice. Elle lui tendait quelque chose, et si l’incompréhension pouvait se lire sur son faciès tandis qu’elle lui parlait, l’ange finit par vaincre son hésitation et accepter le présent que lui faisait cette jeune femme. Elle aussi ne semblait pas vouloir de cette guerre, et quelque part, le savoir lui apportait un grand réconfort. L’ancienne captive n’eut hélas pas le temps de s’exprimer sur le sujet, ni même de remercier sa bienfaitrice, que celle-ci s’éloignait déjà. Si l’appréhension semblait prendre toujours plus de place tandis qu’elle portait l’un de ces petits aliments en forme d’étoile à ses lèvres, la solitude, en revanche, n’eut pas le temps de la gagner, car l’instant qui suivait cette rencontre, la jeune femme retrouvait l’une de ses sœurs prisonnières. Elle l’avait d’ailleurs aperçue plus tôt dans la salle des portes ; visiblement, elle avait également été embarquée dans cette histoire. Un faible sourire se dessinait alors sur ses lèvres en guise de réponse. « Je ne pensais pas te revoir. Surtout pas en de telles circonstances. » Elle balaya le groupe du regard, ne dissimulant aucunement son ressenti quant à la situation dans laquelle elles se trouvaient. Et Althaea ? Que pensait-elle de tout cela ?


Shanxi le lui aurait bien demandé, entre autres choses, mais son attention fut assez rapidement détournée du sujet lorsqu’elle aperçut un jeune homme qui s’était approché et semblait essayer de capter son attention par la gestuelle. Il parlait, tout du moins sa bouche articulait des sons, mais l’ange ne comprenait pas un traître mot de ce que celui-ci pouvait lui dire. La jeune femme échangea un regard bref avec sa comparse, cherchant l’étincelle de compréhension qui semblait lui faire défaut. Elle essayait de se concentrer sur ses paroles du mieux qu’elle le pouvait, mais il était évident que cet homme ne parlait pas du tout la même langue que l’emplumée. Celui-ci semblait également l’avoir compris, puisqu’il recommençait à gesticuler de plus belle face au silence de la vertueuse. Ce n’est que lorsqu’il désigna le corps inerte d’une adolescente à quelques pas de leur position, que l’ancienne captive comprit enfin ce que le jeune homme essayait de lui dire. Du moins, si elle ne comprenait toujours pas les mots en eux-mêmes, au moins connaissait-elle à présent ses intentions lorsqu’il l’avait abordé.


« Tu viens ? » fit-elle à l’intention d’Althaea, avant d’emboîter le pas après l’homme. En quelques foulées, ils purent rejoindre la jeune fille, et à peine étaient-ils arrivés, que la jeune femme s’agenouillait à côté de l’adolescente. Elle n’eut nul besoin d’observer plus que ça la condition de cette petite pour comprendre la source de ses maux, qui était bien évidente puisqu’elle souillait son visage. Shanxi aurait bien demandé au jeune homme ce qui avait pu arriver à cette pauvre enfant, mais la communication leur faisant actuellement défaut, elle préféra immédiatement s’atteler à sa tâche, retirant alors délicatement le tissu qui était posé sur sa blessure pour en déterminer l’ampleur. L’ange ne put s’empêcher de ressentir un immense soulagement, le laissant même paraître sur son visage, lorsqu’elle constata la chance que cette fille avait eue dans son malheur. « Ça va aller. Sa blessure n’est pas très importante, je devrais pouvoir la soigner. » Elle savait bien que son interlocuteur n’allait pas comprendre ce qu’elle venait de dire, mais la vertueuse avait quand même jugé bon de lui faire part de son ressenti, si cela pouvait le rassurer d’une manière ou d’une autre. Shanxi entama alors immédiatement le processus de soin, usant de sa magie pour arrêter le saignement dans un premier temps, et enfin, si son énergie le lui permettait, refermer cette plaie.


La jeune femme s’évertuait tant bien que mal à se concentrer uniquement sur cette tâche malgré les bruits environnants, qui se faisaient de plus en plus présents, et la fatigue qui ne faisait qu’alourdir ses membres. Les voix s’élevaient toujours plus, tandis que d’autres venaient s’y ajouter, et si jusqu’à présent ce tintin-mare n’avait pas réussi à saper les efforts de l’ange pour secourir l’adolescente, les cris qui vinrent percer ses tympans parvinrent à détourner son attention un court instant. Celui-ci lui suffit amplement pour se décider à écourter ses soins afin d’éviter à cette enfant d’autres blessures qui lui seraient peut-être moins clémentes cette fois-ci. Elle capta alors l’attention de l’homme qui l’avait amené ici, le désignant du bout d’un de ses doigts, qu’elle retourna ensuite vers elle-même, avant d’entourer les épaules de l’adolescente pour la soulever. La vertueuse ne pouvait qu’espérer que celui-ci allait comprendre et l’imiter, car dans tous les cas, elle ne pourrait porter cette petite seule.


821 mots.

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Jeu 08 Aoû 2019, 19:18


[Rp dirigé] - Les portes - Page 10 Wmzx0E

Le regard de l'Ange tomba sur l'Orisha. Elle avait des doutes quand au choix qu'il avait mis en avant. Il pouvait la comprendre. Elle n'était d'ailleurs pas la seule à émettre des hésitations sur ce qu'il avait dit. Neah aussi espérait qu'il avait pris le bon parti et était sur de lui, même s'il s'était quand même rangé à ses côtés. Il était vrai qu'il n'était pas aisé de prendre le partie de faire camps avec les Démons quand on était membre d'une race bénéfique. La paix aurait toujours été préférable mais il ne pouvait pas se permettre de rester Ad vitam aeternam sur l'ile pour être sur qu'elle soit maintenue en place. L'Anjonu avait froncé les sourcils lorsqu'il avait vu un peu plus tôt le roux s'en prendre à la Vil. Même si elle était ordinairement une ennemie, ce n'était pas le moment de s'en prendre les uns aux autres. Il y aurait bien d'autres occasions et surtout il y avait bien d'autres dangers plus importants.

Raeden jeta un coup d'oeil à l'être qui s'était perché sur son épaule. Il ne lui répondit rien, se contenant simplement d'hocher la tête dans un assentiment silencieux. Il reporta son attention sur Sylbille, lui répondant et répondant par la même occasion à Neah.


Il semblerait que la diplomatie a déjà été tentée. Si on en croit ce que nous a dit la Voix, la paix régnait jusqu'à ce que les Anges décident que les Démons ne pouvaient pas vivre.

Pour lui, il n'y avait que peu de doute quand au fait que les Anges étaient très probablement des Extrémistes qui n'avaient pu supporter l'idée de vivre sur la même l'île qu'une engeance démoniaque. Etrangement, les Démons lui paraissaient beaucoup plus raisonnés et accessibles. Après, ce n'était pas parce qu'il se rangeait au côté des Démons qu'il ne comptait pas prendre contact avec les Anges.

Mais rassurez vous. Je pensais quand même essayer de rentrer en contact avec les Ailes Blanches d'ici. Tenter de jouer sur les deux fronts pour ne pas se retrouver totalement pris au dépourvu.

C'est quand il vit Aurore paniquer et menacer de se suicider qu'il réalisa qu'elle n'avait probablement pas suivi tout le cheminement de pensées qu'il avait eu et  qu'elle s'était arrêtée au mot « Démon ». Avec ce qu'elle avait vécu et subi, il n'était absolument pas étonnant qu'elle réagisse de la sorte. Il aurait du être plus prévoyant sur ce genre de choses. Jurant, il se préparait déjà à intervenir pour éviter un drame quand les choses partirent en grand n'importe quoi. Il y eut l'apparition de Devaraj qui sortit du puits, comme si de rien n'était – ou presque, il était quand même ruisselant et crade d'eau stagnante – avant de se mettre à apostropher et voir même agresser certaines personnes. A cette occasion, Raeden remarqua d'ailleurs la présence de Lilith qui visiblement était bien partie pour accoucher durant cette aventure. Mais rapidement, son attention se focalisa sur l'être qui avait suivi le Suprême de l'Au-Delà dans sa remontée. Mais qu'est ce que c'était que ça ?!

Et là, le grand n'importe quoi vira au cauchemardesque. L'Être attaqua Lilith, Devaraj réagit en les protégeant, elle et d'autres autour d'elle ainsi que lui-même, dans un cocon de glace …. Avant de probablement totalement perdre le contrôle de ses pouvoirs – en même temps, au vu de son instabilité psychologique, ce n'était pas plus étonnant que cela en fait – et d'impacter tout le monde ou presque. Certaines personnes avaient déjà été téléportées ailleurs, sans qu'on en sache les raisons. L'Être était toujours là, accompagné maintenant de visions d'horreurs, de pensées morbides, d'esprits à tout va et d'un déluge neigeux. Raeden fit apparaître un orbe lui permettant de créer une bulle protectrice pour ceux qui n'auraient pas été téléporté et qui seraient encore en danger. Il aurait très bien pu se téléporter lui-même ailleurs mais ce n'était absolument pas son genre et surtout, quelque chose lui disait que l'Être n'allait pas s'arrêter là si personne ne l'arrêtait avant. Il n'avait aucune idée de qui elle était ni de son but mais au vu de la réaction du Suprême de l'Au-Delà, elle n'était pas de son fait. Son origine venait-elle du gars – visiblement clone du Suprême, comme si ça ne suffisait pas d'avoir un original – ayant balancé des pièces dans le puit en faisant il ne savait quelles incantations ? Il ne fallait jamais faire ça dans un monde magique !


TROUVEZ MOI UNE PIECE !

Hurla-t-il tandis qu'il faisait apparaître Bûcher. Le fouet était retors, il le savait mais à situation extrême, arme extrême. Prenant son envol - il ne fit pas attention que ses ailes n'étaient pas les blanches habituelles, mais grises et démoniaques - pour se porter un peu à hauteur de l'Être, il fit un mouvement brusque du poignet pour que la lanière vienne s'entortiller autour du cou de l'agresseur. Après la pièce, il faudrait probablement un puits mais il ne pouvait pas être partout à la fois et pour le moment, il fallait qu'il s'occupe de l'Être ou tout du moins le distrait assez pour éviter une hécatombe. Il ne pouvait pas s'éparpiller partout sous peine de ne réussir nul part. Il fallait mettre des priorités et étant l'un des personnages parmi plus puissants des Elus des Portes - en tout cas, de ce qu'il avait pu voir - il jugeait que c'était de sa responsabilité d'agir pour protéger les plus faibles, entre autre.

Résumé:

Récap':
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