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 [Rp dirigé] - Les portes

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Lun 15 Juil 2019, 19:46


Les portes.


Ou est-ce que je me trouvais ? Fatalement, ce fut la première question qui me traversa l'esprit. L'endroit était sombre, limite lugubre et je ne savais pas si j'avais bien fait de prendre ou non ce halo. J'espérais que je pourrais rentrer chez moi après, d'une manière ou d'une autre…
Mais je remarquais rapidement que je n'étais pas seul, il y avait plusieurs personnes avec moi que je ne connaissais pas. Je commençais donc à les regardes attentivement, est-ce que c'était l'un d'entre eux qui avait crée ce portail finalement et si oui, pourquoi est-ce qu'il avait fait cela et surtout pourquoi avoir attiré autant de personnes ?
Mais alors que mon regard circulait de personne en personne, je me figeais un instant. Il y avait bien une personne que je connaissais et ça ne me plaisait pas de la revoir ici. Il fallait que je me cache, mais où ?

J'étais encore figé quand j'entendis une voix, me ressaisissant, j'en profitais pour me fondre davantage dans les personnes présentes. Je fus d'ailleurs surprise de voir Shanxi aussi présent. J'espérais pour elle qu'on ne retournerait pas à notre point de départ obligatoirement, si elle pouvait gagner sa liberté ainsi…
Au niveau de la voix, elle semblait émaner d'une statue. Pourquoi est-ce que le véritable investigateur de ce truc ne se montrait pas ? Il nous expliquait alors que si on voulait, même si certaines avaient été forcées à venir jusqu'ici si je comprenais bien, on pouvait dorénavant partir. Mais il nous le déconseillait, car pour lui on avait beaucoup à gagner ici. Personnellement, je ne cherchais ni gloire ni richesse. Mais j'étais curieuse de voir ou est-ce que ça pouvait me conduire. Et puis, qu'est ce qu'il voulait dire par élu des portes ?
Et je ne peux pas dire que la suite de son discoure me rassurait, il nous expliquait qu'il y avait des portes et ces vrai que j'en avais remarqué quelques-unes en plus de la fameuse porte rouge qu'il avait mentionnée. Mais ma curiosité fut vraiment poussée à haut niveau quand je l'entendis en parler.
Quel mystère pouvait elles cachées, qu'est-ce qu'ont pourraient découvrir ? Certes, quand il parlait de qualité utile au groupe, je ne savais pas de quoi il pouvait bien parler exactement et surtout je me demandais pourquoi on allait en avoir besoin, mais en même temps, je me disais que si je n'y allais pas, ben je ne le serais jamais.

Mais avant d'aller vers les portes, je regardais le centre de la pièce. J'avais remarqué un tas de fioles étrange et il n'en avait pas parlé. Mais quand il eut fini de tout nous expliquer, plusieurs personnes allèrent en prendre. Et finalement, quand je m'en approchai, il n'en restait que deux. Mais on était encore bien plus que ça ! Je finis par pousser un soupir en m'en détournant. Je savais qu'elle avait peut-être une utilité qui ne serait pas négligeable par la suite. Mais je préférais devoir essayer de me débrouiller par moi-même aux lieux que d'autre ne puisse en bénéficier alors qu'elle en aurait peut-être plus besoin que moi… Ou même simplement besoin en fait.

Je commençais alors à regarder les portes, me tenant loin de Lexie, qui j'espérais était trop occupé par ce qu'elle avait entendu pour s'occuper de moi. Il y en avait de toutes les sortes et certaines avaient déjà fait leur choix. Le premier que je croisais représentais des momies je dirais, ce qui ne me rassurait pas, la suivante des livres. Je dois avouer que celle-ci me plaisait déjà mieux. La troisième, le scarabée je reconnaissais, mais pas le signe qui était avec, curieux. Je me stoppai devant la quatrième, c'était un ange et un démon qui se battait. J'aurais aimé la prendre, surtout qu'il y avait pas mal de monde qui avait l'air de vouloir la choisir, mais je préférais évitée, j'en connaissais une qui allait certainement être fort intéresser. La cinquième, des instruments de musique, Shanxi avaient d'ailleurs fait ce choix, je lui fis alors un signe de la main avant de continuer ma visite. J'aurais aimé lui parler, mais il y avait ce sablier et mon choix n'était pas encore fait.
La sixième me fis frissonner, qu'est ce que c'était que ce monstre ? Par compte la suivante m'interpella, il n'y avait rien comparé aux autres. Je regardais vite fait les deux derniers, l'une était garnie de chemin qui se séparaient et l'autre d'une sorte de marionnettiste.
Je décidais d'aller à la porte sans aucune décoration, c'était celle qui m'intéressait le plus. Devant, il y avait une seule personne, une vieille personne marquée par le temps. «Bonjour.» autant le saluer, vu que si j'avais bien compris, on allait passer cette porte ensemble. Je me demandais quand même ce qui nous attendait une fois que cela sera fait.



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Lun 15 Juil 2019, 20:14










Quand j'arrivais dans ce nouvel endroit, je ne pus m'empêcher de sourire. Ça peut paraitre étrange, mais le fait de ne plus être dans un endroit lumineux me plaisait, je me disais qu'ici il allait certainement se passer quelque chose d'intéressant, même si je ne savais pas réellement quoi.
Mais pour le moment, il n'y avait pas grand-chose. D'autre personne, mais je n'y prêtais pas vraiment attention pour le moment. Je préférais me concentrer sur l'endroit que je venais d'arriver. Il y avait une statue, bon ça je m'en foutais un peu à moins qu'elle ne se lève pour venir combattre… Ce serait intéressant tien. Et un tas de potion. À quoi est ce qu'elle allait bien pouvoir servir ? Surtout que quand j'y regardais bien, à mesure que les personnes arrivaient, je ne voyais pas le nombre de potions s'agrandir, du coup je me demandais si on allait en avoir assez pour tout le monde.

Mais le moment de m'interroger sur les potions ne semblait pas être maintenant. En effet, la statue que j'avais ignorée précédemment prit la parole. Celle-ci nous expliquait alors qu'ont pouvaient prendre une porte de sortie, car certain avait été assez idiot à mon sens, de ne pas souhaiter entrée dans le halo. Je me demandais si certains allaient la prendre tienne. Surtout quand j'entendais ce qu'il y avait a gagné à rester. Gloire, richesse et peut être bien plus encore, moi je suis preneuse et en plus ça me permettait d'être loin de chez moi. Hors de question que je prenne cette porte. Et ce même si je ne comprenais pas son charabia sur le fait d'être devenue une élue des portes. Je dois même avouer que si le fait qu'il dise nous avoir choisis me marqua, ce ne fut que très éphémère.

Il continua alors à nous donner des explications, on allait visiblement devoir décider d'une porte, ces vrai qu'il y en avait quelques-unes. Mais qu'est ce qu'il voulait dire quand il disait que celle qui aurait le plus d'adeptes ouvrirait la première page de l'aventure ? Est-ce que ça voulait dire qu'on ne pourrait pas traverser celle que l'on souhaitait ? Si c'était vraiment le cas, je trouvais cela dommage, car certaines ne me plairaient certainement pas, contrairement à d'autres fatalement. Enfin, je suppose que quand on se fait attraper, ou qu'ont rentrent dans un halo, capable de nous menez dans un endroit inconnu, il vaut mieux faire profile bas et suivre les règles… En tout cas tant que je n'en savais pas un peu plus.
J'étais en train de me demander ou est-ce qu'il pouvait voir des qualités chez moi, quand mon regard se porta sur une fille aux cheveux blonds qui restait en retrait un instant pendant que les autres s'étaient mis en route. C'était l'emplumée qui avait foutu le camp ! Je fis un pas vers elle, je pouvais la ramener, mon oncle serait alors content et me lâcherait un peu la grappe. Mais est-ce que c'était une bonne idée ? D'une part, si je le faisais je devrais sans doute prendre la porte rouge. De l'autre, il y avait du monde et je n'étais pas certaine qu'ils me laissent faire ce que je voulais… Et finalement, je ne savais toujours pas qui était notre hôte et je n'étais pas certaine qu'il apprécie que je m'en prenne à un de ses précieux élus… Je tapais du pied en réfléchissant, qu'est-ce que je pouvais faire réellement en cet instant… Attendre. Oui c'est ça, j'allais attendre de voir qu'est ce qui allait se passée, peut être que plus tard, j'aurais une occasion de me saisir d'elle et la ramener.
Pour l'heure, elle s'était dirigée vers les fioles et avait décidé de ne pas en prendre, je me ressaisis alors et m'approcha des fioles restantes. Je ne savais pas encore à quoi elles pouvaient servir, mais quand je vis qu'ils n'en restaient que deux, je les pris et les mis dans mes poches. Hors de question que je rate quelque chose si ça pouvait m'aider.

Puis je regardais les portes, certaines me plaisaient, comme celle avec les momies ou le monstre tentaculaire. D'autres m'inspiraient qu'une indifférence, comme la neutre ou celle avec les instruments. Par compte, celle où je remarquais qu'il y avait pas mal de monde qui commençait à se placer me plaisait réellement. Un ange et un démon qui se battait, rien d'original je peux l'accorder, mais en attendant, c'était celle qui m'inspirait le plus.
J'allais donc m'appuyer sur un mur à coter de la porte. Regardant les personnes qui l'avaient choisi sans faire de pas vers eux. Puis je regardais le sablier, impatiente que ce dernier finit par être totalement vide, j'avais hâte de savoir ce qui nous attendait, même si certains ne semblaient pas réellement pressés de faire un choix…

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Lun 15 Juil 2019, 23:11

Za jura en Zul’Dov. Ce truc lumineux ne voulait pas partir ! C’était agaçant à la fin ! Elle espérait que ce ne soit pas une mauvaise blague. Elle le promettait : si un putain de Réprouvé faisait de la magie pour la faire flipper, elle allait lui péter les dents ! Alors qu’elle continuait à reculer, sa fiole d’alcool à la main, le halo muta et commença à se transformer en une sorte de tornade. « … » C’était le moment de fuir, vite. Za essaya de courir, ce que l’eau lui refusa très clairement. Elle avait beau appuyer de toutes ses forces sur ses jambes, la rapidité dont elle essayait de faire preuve ressemblait à s’y méprendre à une scène comique, exécutée au ralenti. À noter qu’elle ne lâcha jamais son bien, comme s’il valait mieux se faire engloutir par un halo mystique que de perdre l’espoir de pouvoir s’enivrer ensuite. Finalement, le corps de la Réprouvée fut aspiré dans un balai de clapotis et de cris.

Elle retomba lourdement sur les fesses, ce qui provoqua une forte secousse dans l’ensemble de sa colonne vertébrale. « Dreell ! » souffla-t-elle, avec hargne. Heureusement, son coccyx n’avait pas pris. Entièrement nue, armée de sa bouteille d’alcool et entourée d’eau, elle resta hébétée quelques instants, passant tout de même une main un peu au-dessus de ses fesses pour se masser maladroitement. Elle n’était pas seule ici, ce fut sa première constatation. Des gens discutaient, se questionnaient. C’était qui tous ceux-là ? Elle était sûre qu’ils n’étaient pas des Réprouvés, pas de Lumnaar’Yuvon en tout cas. Elle n’aimait pas trop les étrangers, hormis les Anges, voire quelques Démons, ceux de là où elle vivait. Les autres, elle ne pouvait pas les piffer. Où est-ce qu’elle était au juste ? Lorsqu’une voix s’éleva, peu après qu’elle se soit redressée tout en continuant à se masser les fesses, elle eut sa réponse. Elle jura de nouveau et cracha par terre, ne sachant comment faire face aux informations reçues. C’était trop gros pour être une blague, à présent. L’avait-on confondue avec Erza pour qu’elle atterrisse ici ? Un coup d’œil rapide aux alentours lui prouva que non. Il y avait même un individu totalement débile qui venait de se prendre l’imposante statue. Il était aveugle ou quoi celui-là ? se questionna-t-elle, sans se rendre compte que ça aurait très bien pu lui arriver, fine comme elle était. Le décor avait un petit aspect de fin du monde, si bien qu’elle commença à flipper, vraiment. Elle ne savait pas où elle était. Les Portes ? Oui et alors ? Ça lui faisait une belle jambe ! Et elle ne croyait pas du tout à cette histoire de porte rouge ! Ça se trouve, c’était la pire et ceux qui oseraient la passer seraient désintégrés. « Dreell ! » répéta-t-elle comme s’il s’agissait du seul mot qu’elle connaissait. Le fait qu’elle soit à poil, pas rasée pour un sou – parce que ce n’était pas franchement dans les coutumes locales, les cheveux en bataille, à moitié tressés, à moitié libérés, ne la dérangeait pas le moins du monde. Elle avait d’autres soucis.


Alors qu’elle cherchait quoi faire, avançant d’un pas hâtif avec la prestance d’une moule et la démarche d’un bûcheron mal réveillé, elle vit deux visages connus. Elle se redressa légèrement. L’un d’eux avait sa préférence pour une raison parfaitement bestiale. Sans se poser plus de questions, notant au passage qu’il y avait du monde autour de sa cible, elle se dirigea vers elle et lui sauta dessus. Za n’était pas très souple et il y avait une chance sur cinq qu’elle se pète les genoux avant de pouvoir s’accrocher à l’homme. Pourtant, elle parvint à entourer son bassin de ses jambes – avec l’élégance d’un crabe des marais – et à se coller à lui. La seule option qui lui semblait envisageable dans ce moment où ils allaient probablement tous mourir, était de lui vider son sac. « Priam ! » Elle était si contente de le voir, tellement qu’elle ne fit pas dans la dentelle quant à ses projets. « Io loost gildarr kom slyna vath sil ! » Comment il allait ? Ce qu’il avait fait depuis la dernière fois ? Bonjour à Laëth ? Non. Ça, ça lui semblait secondaire, un peu comme la foule de ceux qui se trouvaient là. Il y avait beau y avoir une petite grand-mère, un barbu à l’allure envoûtante, un Ygdraë vraiment séduisant et un monstre répugnant, entre autres, Za ne voulait que Priam, totalement incapable de réfléchir à des choses cohérentes. C’était un Ange ? Bof, il pouvait bien faire une exception aujourd’hui ! Il y avait du monde ? Bof, ils trouveraient bien un petit coin tranquille. Il fallait choisir une porte ? Il pouvait bien le faire après. De toute façon, elle était sûre qu’ils allaient mourir. Cet endroit était bien trop glauque. Elle offrirait ses cadeaux plus tard.

____________

Shul était dans son lit. Le halo le happa. Le Réprouvé fixait toujours le plafond sans trop le voir, jusqu’à ce que deux neurones semblent se connecter entre eux. Quelque chose avait changé, non ? L’instant fugace ne dura qu’une seconde, l’homme reprenant ensuite sa contemplation monotone, attendant que le sommeil vienne le chercher.

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Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

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Sól
Mar 16 Juil 2019, 10:21


« Huh ! » Sól tomba sur le sol à plat ventre, son souffle coupé par le choc et la rudesse de la chute. Lorsqu’elle releva la tête pour essayer de comprendre ce qui lui était arrivé et protester contre son frère, elle fut sous le choc de réaliser qu’elle ne se trouvait plus à Lumnaar'Yuvon. Pendant quelques secondes, la curiosité l’emporta sur l’appréhension. Elle se trouvait dans un drôle d’endroit, avec de haut murs grimpant jusqu’à un toit arrondi –quelle drôle d’idée de donner une telle forme à un bâtiment, pensa-t-elle. Puis la crainte commença à s’imposer à elle : l’Ange n’avait aucune idée de l’endroit où elle avait atterri et bien que d’autres individus apparaissent progressivement aux alentours, aucun d’entre eux ne lui était familier. « Máni ? » essaya-t-elle d’appeler, comme si prononcer ce prénom pouvait l’invoquer à ses côtés. Le charme n’eut néanmoins aucun effet et la blonde se retrouva seule, bien qu’entourée d’inconnus. Certains s’étaient mis à parler, mais la réprouvée ne comprenait pas un traitre mot de ce charabia. Sans doute usaient-il de ce langage commun dont elle avait tant entendu parlé sans prendre le temps de s’y intéresser. Le cœur battant à cause de la peur qui la gagnait, Sól s’empara de son arme d’entrainement qu’elle avait lâché en tombant. Ne sachant quoi faire d’autre, la fillette alla s’asseoir près d’un mur, les jambes repliées contre sa poitrine. Ses yeux se remplirent à nouveau de larmes tandis que sa lèvre inférieure se mettait à trembler dangereusement.

Máni resta un instant pour observer la lumière où, quelques secondes plus tôt, il avait vu sa sœur disparaitre. Son ventre son contracta sous l’angoisse. Dans quelle merde s’était-il fourré ? Lui qui s’était imaginé échapper aux remontrances de ses parents en entrainant Sól, voilà qu’il n’était plus très serein face au traitement qu’il recevrait en rentrant. Il était à peu près certain que sa famille n’apprécierait pas d’apprendre qu’il l’avait perdu en la projetant dans un danger potentiel. Les bipolaires l’avaient déjà perdu une fois, éprouvant leur patience, et voilà que le diablotin venait de réitérer leur pire cauchemar. Le brun soupira, se balançant d’avant en arrière sans oser prendre de décision face à cette lumière qui attendait toujours. Finalement, il se résolu à faire demi-tour. S’il partait faire une ballade, il pourrait prétendre avoir laissé sa sœur ici et ne pas savoir ce qui lui était arrivé. Oui, voilà qui semblait être une bonne option. Sans plus y réfléchir, le petit diable se mit en marche pour rejoindre le sentier menant au centre du village. « Niedamir ! » L’un des gamins installés à la bordure du champ et qui les avait observé s’entrainer avait crié cela pour prévenir le démon, qui dû se tourner vers lui pour comprendre de quoi il parlait. Le faisceau lumineux s’était mis à grossir et il était désormais sur le point de l’engloutir. Sans réfléchir, le pécheur déploya ses ailes et commença à prendre son envol, mais fut avaler avant d’avoir vraiment pu décoller.

Il fut téléporter à quelques pas de sa sœur mais ne s’en rendit pas compte. Battant toujours de ses ailes rachitiques, il fonça droit sur le mur où s’était réfugiée sa moitié et s’y écrasa dans un craquement douloureux. « Drell ! » cria-t-il de douleur tout en glissant jusqu’au sol. « Máni ! » L’Ange s’était approchée aussitôt qu’elle l’avait reconnu. Avant qu’il ne puisse la repousser, elle lui sauta au cou, son visage humide des larmes qu’elle avait fini par verser. Encore sonné, le brun se laissa enlacer. « Wo het ? » demanda-t-il en clignant des yeux. Sól n’eut pas à répondre, une voix s’élevant de nulle part pour apporter les réponses qu’ils attendaient. Ces explications ne rassurèrent néanmoins pas le duo, la première trouvant le lieu toujours aussi terrifiant, le second pensant encore à la punition qui l’attendait si ses parents se rendaient compte qu’ils avaient disparus de leur champ. « Mu drein elhen het. » Pour quitter cet endroit, ils devaient trouver cette porte rouge… Màni n’avait aucune idée d’où pouvait se trouver cette satanée porte de sortie, mais il était bien déterminé à la trouver avant qu’ils ne soient à nouveau téléportés ailleurs. Chancelant car toujours un peu sonné par sa collision avec le mur, il se remit sur ses jambes et commença à marcher dans une direction avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’une impasse. Il fit donc demi-tour, suivi de près par la blonde qui sanglotait silencieusement. Se faufilant à travers la foule d’inconnus, ils se frayèrent un chemin. Lorsqu’ils virent la première porte, sur leur droite, l’Ange couina et s’approcha de son jumeau, glissant sa main libre dans celle de son frère pour trouver du réconfort. « Ansjos ! » Máni mit immédiatement fin à ce contact avant d’accélérer le pas. Le duo arriva finalement vers une seconde porte, engloutie par un étrange monstre à tentacules, qui n’avait rien de rassurant. Sól rentra dans le dos du démon qui s’était subitement arrêté, ses yeux attirés par la nudité d’une poitrine rebondie. « Azuma… » souffla-t-il entre ses dents. Sa sœur, comprenant ce qui allait se passer, essaya de protester timidement mais Máni la gratifia d’un geste équivoque : qu’elle le laisse tranquille ! « Siiv zol ai ! » Sans plus s’intéresser à la trouble-fête, il s’approcha de l’attrayante poitrine. Il ne comprenait pas un traitre mot à ce qu’elle racontait, mais si elle lui laissait voir ses seins, il était prêt à tout accepter. Malheureusement, un homme vint gâcher son plaisir en couvrant le corps de la demoiselle. Ce crétin était armé d’un drôle de bâton, ce qui fit ricaner le garçon. Ce chieur pensait sérieusement se battre avec cet espèce de cure-dent ? Ridicule. Bien évidemment, l’enfant ne se rendait pas compte que lui-même, seulement équipé d’une épée en bois, ne donnait pas meilleure impression. « Gowno ! » s’exclama-t-il à l’encontre de l’homme.

Sól, pendant ce temps, s’était éloignée, à la recherche de la porte rouge. Elle déboucha sur une sorte de salle où une table et une statue occupaient l’espace. Hésitante, elle choisit de continuer sa route tout droit. Son oreille capta néanmoins des mots de Zul’dov, attirant son attention. En se retournant pour chercher qui avait parlé, ses yeux s’agrandirent. « Dovahkiin ! » s’exclama-t-elle en se mettant à courir vers la silhouette blonde. Arrivée auprès de la jeune femme, elle prêta plus d’attention aux deux personnes qui l’accompagnaient. Dès qu’elle eut reconnu les faciès des enfants Belegad, la fillette se figea, comme frappée par la foudre. Ses yeux étaient rivés sur l’Ange. « Laëth ? » demanda-t-elle d’une voix qui ne lui ressemblait nullement.

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Mar 16 Juil 2019, 21:00

Kagami porta plusieurs petites étoiles en sucre à ses lèvres, sans vraiment s’en apercevoir, de façon automatique, comme si elle cherchait à s’occuper les mains pour éviter que son cerveau ne panique. Saya était arrivée juste avant elle et avait de la farine dans les cheveux et un peu partout sur ses vêtements. Il fallait bien l’avouer, elle n’était sans doute pas faite pour la cuisine. Ça ne la détendait qu’à moitié et la farine avait un petit côté pernicieux à ne pas bouger d’un iota malgré l’inclinaison du paquet, jusqu’à s’échapper en avalanche de ce dernier sans crier gare. Un peu inconsciemment, les deux Orines se rapprochèrent l’une de l’autre. Elles avaient peur. « Tu crois qu’on est toujours à l’auberge ? » « Je ne pense pas, Kagami… Ou alors il y avait une salle secrète bien dissimulée… » En effet, l’endroit était bien trop imposant pour être une partie de l’auberge. Kagami n’en avait pas douté un seul instant mais poser des questions à sa consœur la rassurait légèrement. « Tu sais où nous sommes ? » « Pas la moindre idée… »

Si, au début, il y avait très peu d’individus, d’autres êtres ne tardèrent pas à arriver, ce qui provoqua un effet mouton chez les deux Orines qui se collèrent d’autant plus, comme si elles avaient peur qu’un froid hivernal leur tombe dessus. Lorsqu’une voix retentit de nulle part, Kagami pivota pour enfouir sa tête dans le cou de Saya, en murmurant de façon un peu ridicule : « Je ne veux pas mourir Saya ! » Ça aurait été ridicule dans d’autres circonstances mais les deux jeunes femmes n’avaient jamais rien vécu de tel dans leur courte existence. Elles avaient quitté Maëlith il y a peu et leur voyage avait été plus agréable que semé d’embûches. Elles n’étaient clairement pas prêtes à affronter une grosse voix qui leur parlait de gloire et de puissance. Elles étaient des Orines et, par conséquent, leur propre postérité leur était égale. « Kagami regarde ! » fit Saya, tout à coup. « Quoi quoi ? » demanda l’autre. Elle aurait préféré être encore dans l’auberge à faire des gâteaux. L’Orine aux longs cheveux châtains se décala légèrement et alla s’accroupir en face du mur. Il y avait une petite fiole rosée. Celle à la coupe au carré l’imita, toujours dans une sorte de déni naïf. « Tu crois que c’est un ingrédient pour faire des gâteaux ? » « Non… C’est une sorte de… Je ne sais pas trop… Nous allons la prendre avec nous. » « Tu me donnes la main ? » Kagami était une véritable maman poule dans à peu près toutes les situations, sauf celles qui étaient un peu trop intimidantes pour elle. Là, elle redevenait une enfant. Saya était bien plus constante, son caractère s’affirmant dans les moments d’incertitude, même si elle n’en menait pas large actuellement. Prendre la main de sa semblable la rassura un peu aussi. « Allez viens, nous allons essayer de trouver une porte. » « Moui. »

« Je me demande ce que nous faisons ici… Pourquoi est-ce qu’on serait des élues ? » dit Kagami en fixant, par dessus son épaule, deux hommes qui leur emboitaient le pas sans le savoir. Ils sentaient bon la fleur d’oranger mais lui semblaient un peu étranges, sans qu’elle ne sache exactement pourquoi au juste. Ils s’exprimaient dans une langue qu’elle ne connaissait pas du tout. Sur le chemin, il y avait beaucoup d’objets, en plus ou moins bon état. Saya réfléchit un instant. Elle avait une hypothèse mais hésitait à en faire part à sa semblable afin de ne pas provoquer chez elle une fausse joie inutile. Peut-être que cela avait un rapport avec leurs maîtres ? Peut-être qu’ils étaient ici ? Kagami tenait toujours son paquet d’étoiles en sucre. Elles passèrent devant un meuble vide et une imposante statue. « Je ne sais pas mais on ne va pas s’approcher de ça, en tout cas… » murmura Saya avant de la contourner. Elle guidait très clairement le duo, l’Orine à la coupe au carré laissant ce rôle à son amie bien volontiers.

Quelques pas plus tard, elles approchaient d’un cul de sac. « Je me dis que c’est peut-être pour… je ne sais pas, nous préparer à servir nos maîtres ? Peut-être que c’est ça dont parlait cette étrange voix… On en sortira peut-être gr… » « Saya ! Regarde ! » s’exclama Kagami en pointant son doigt sur un homme qui aidait un enfant. Un peu plus tôt, elles avaient croisé la femme de ce dernier sans s’en apercevoir. L’Orine aux longs cheveux se figea net, comme si elle venait de se prendre un mur. C’était amusant mais, en découvrant Raeden, elle se fit une seule réflexion : si Ren était là, elle aurait rougi comme jamais elle n’avait rougi auparavant. Elle n’osa rien faire d’autres, sous le regard interrogateur de Kagamiko qui commençait à se dire que si Raeden était ici alors peut-être que Priam aussi. Sa peur diminua drastiquement et elle tira sur le haut de Saya pour la forcer à marcher. La plus petite des deux aborda l’Ange. « Vous avez besoin d’aide monsieur Liddell ? » Dans l’esprit de celle qui était destinée au Délaissé, c’était le chaos. Elle ne savait plus quoi faire, tout à coup. Devait-elle lui dire ? Avait-elle le droit de l’observer en restant muette ? De profiter du lien non encore créé pour apprendre à le connaître un peu ? Il était tellement… impressionnant, même dans cette position. Elle n’était plus très sûre d’être à la hauteur. Et ce corps… Elle était certaine qu’elle pourrait tenir en trois exemplaires à l’intérieur de cet homme.

952 mots

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mer 17 Juil 2019, 00:01

Après quelques pas de plus, elle tomba sur une porte qui l’inspira davantage que toutes les autres. Dire qu’elle était ici par hasard aurait été mentir.

Jun écarté, elle s’était rapidement de nouveau sentie bien plus maîtresse de ses moyens. Elle était ainsi. Il fallait lui imposer des limites. Sinon, millimètre par millimètre, elle empiétait sur les possessions d’autrui, sur leur vie, sur tout ce qui leur appartenait. Edelwyn se croyait faite pour régner et voyait la vie d’une façon toute particulière. Elle devait apprendre à manipuler finement pour arriver aux résultats qu’elle souhaitait. Tout n’était qu’une question de variables. Chacun pensait avoir un libre arbitre mais ce fondamental n’était qu’un mythe. Cependant, elle n’était rien, qu’une goutte d’eau au milieu d’un océan infini. Rien ne la démarquait et elle ne pouvait tirer son épingle du jeu sans un travail acharné. Jun lui était de loin supérieur, c’était un fait. Néanmoins, dès qu’il n’était plus présent, elle envisageait de le doubler, de l’écraser, de lui faire comprendre qu’elle dominait le jeu. Orgueilleuse ? Peut-être. Elle s’était aussi mise en tête de séduire Elias, d’une manière ou d’une autre. Il n’était pas le seul sur la liste. L’important lui semblait d’avoir le maximum de cartes en main, d’éliminer les mauvaises au fur et à mesure et de ne garder que les excellentes pour gagner n’importe quelle partie. Elle s’envisageait Reine, Impératrice, Maîtresse, Marionnettiste, mais n’était que faiblesses et livre ouvert. Ils devaient bien rire d’elle, ceux qui la voyaient faire. Elle pensait être discrète mais ne l’était en aucune manière tant ses projets étaient lisibles, basiques et stupides. Elle n’avait pas l’étoffe de ses prétentions ; pas encore.  

Cela étant, elle avait bien observé le meuble, et le gamin qui y avait pris deux fioles. Il était bien plus facile de s’en prendre aux bambins. Quel âge pouvait-il bien avoir ? Un peu plus d’une dizaine d’années, peut-être. Elle n’en était pas sûre. Certains peuples ne répondaient pas aux règles du sien. Elle ne connaissait pas tout, loin de là, même si elle aurait aimé. Elle le suivit donc en silence, gardant les yeux fixés sur lui afin de ne pas le perdre. L’endroit ne lui inspirait pas confiance mais elle le préférait de loin au regard impérieux de Jun. À cette pensée, elle frissonna. Cet homme était trop magnétique pour son propre bien. Elle avait beau faire la fière, il provoquait chez elle des sentiments contraires voire paradoxaux. Elle n’était pas certaine de tous pouvoir les comprendre.

La Sorcière, qui avait à cœur de bien paraître, dans sa petite robe blanche de noble dame, fut obligée de se jeter à terre pour éviter un animal. Une chèvre ? Un chat ? Elle n’eut pas le temps de voir qu’elle rencontrait déjà le sol après un mouvement brusque, vif et plus instinctif que réfléchi. Avec un peu de jugeotte, sans doute aurait-elle pu simplement se décaler sur le côté pour laisser filer l’animal. Elle venait de s’écorcher le genou et de trouer le tissu. Avec peine, elle se releva et se mit à longer les murs. Heureusement, elle n’avait pas perdu l’Ygdraë des yeux. Il s’était arrêté un peu plus loin, devant la fameuse porte qui l’inspira bien plus que celles qu’elle avait croisé jusqu’ici. Eu égard aux décorations de ces dernières, ce n’était pas bien difficile. Le fait d’être une Élue des Portes, d’après la statue, gonflait quelque peu son ego. Bien sûr qu’elle l’était. Cela n’aurait pu être autrement. Elle essayait de se rassurer sur ses propres capacités alors qu’elle s’approchait de l’enfant. Était-il entré dans l’adolescence, déjà ? Elle avait du mal à le savoir. Peut-être pas. Tant pis, elle avait une idée et allait s’y tenir. Elle verrait bien. Par politesse feinte, elle attendit que le gamin ait fini de parler avec deux femmes qui ne l’inspiraient pas le moins du monde. Elle se sentait étrange en leur compagnie, sans savoir réellement pourquoi. Après un silence prolongé, elle se pencha légèrement – il faut dire qu’elle n’était pas très grande de base – pour placer son visage à la hauteur de celui du garçon aux cheveux clairs. Ses longues boucles blondes vinrent entourer ses traits et elle lui sourit, ses yeux émeraudes légèrement pétillants. Elle semblait être une gentille poupée de porcelaine, bien inoffensive. C’était ça, le piège. « Dis-moi, je t’ai vu prendre deux fioles tout à l’heure. Je n’ai pas pu en avoir et je me demandais si tu aurais la gentillesse de m’en donner une. » Elle marqua une pause. « Nous pourrions faire un échange si tu préfères. Que dirais-tu de… hum… » Elle fit une petite moue. « Un bisou ? » C’était un peu quitte ou double. Les enfants pouvaient avoir des réactions totalement diverses sur la question. Sans doute n’était-ce pas très malin. Elle avait des progrès à faire.

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Mer 17 Juil 2019, 15:50

« Attention ! ». La voix qui s'élevait derrière nous nous firent tourner la tête dans un même mouvement à Oriane et moi. C'est alors que l'on pouvait voir le précédent rayon lumineux nous suivre d'un mouvement vif, emportant les pavés sur son passage. Les yeux écarquillés, nous prîmes chacune notre envol pour fuir l'étrange apparition soudain menaçante. Cependant, celle-ci n'en démordait pas et continuait sa course incessante, emportant absolument tout sur son passage, sans distinction de matière, causant l'envol de plus en plus de Déchus cherchant à fuir le dangereux halo. Oriane s'étant séparée de moi entre deux bâtisses, j'avais pu constater que c'était moi que cette lumière suivait. Les dégâts étant déjà important, je fis un battement d'aile vers l'avant afin de freiner mon avancée, me contentant d'attendre le halo, poignard en main, ignorant ce qu'il m'attendait par la suite. Je voyais le rayon grossir toujours plus, englobant un diamètre toujours plus important, jusqu'à me retrouver à l'intérieur. Les yeux fermés, j'attendais que quelques choses se passe. Ce fut une voix d'outre-tombe qui me les fit rouvrir, remarquant alors que je me trouvais dans un lieu complètement fermé, probablement bien loin d'Avalon. Quoi que.... Posant pieds au sol, je pouvais voir amoncelés un tas imposant de gravier, pavés et autres débris, vestiges de la cité Déchue. Je me pinçais alors la lèvre inférieur. Si j'avais pénétré le halo plus tôt, tout serait encore en place. Comment expliquer ça aux autorités ? Les autres se débrouillerons très bien sans moi. Les paroles prononcées par cette Voix venues de partout et nulle part à la fois avait piqué ma curiosité. Il y a des personnes bien plus dévorées d'ambition que je ne le suis. Mais les secrets enfouis ont toujours ce soupçons de mystère qui ont tendance à réveiller cette méchante curiosité qui m'emmène parfois là où les ennuis se trouvent toujours. Je déployais les ailes pour me sortir plus rapidement de mon couloir sans issus et fini par me trouver devant l'une de ces portes. Je l'observais un instant. Les dessins qui l'ornaient ressemblaient à un dédale. La seule fois où je m'était trouvé dans un labyrinthe j'avais failli mourir. Je continuais mon inspection. Je devais faire vite, le temps m'était compté et j'ignorais combien j'en avais. Après l'inspection rapide d'une quatrième porte qui m'avait attirée du fait de son ornement composée de nombreux livres à l'allure de vieux grimoires secrets. Pourtant je savais, du fait des autres couloirs que j'avais pu voir, qu'il y avait d'autres portes. Malheureusement, passant devant l'imposante statue, je voyais qu'il ne me restais plus beaucoup de temps. Quelques portes avaient déjà les faveurs d'un certain nombre de personne. Je tournais le regard vers la portes aux livres. Cependant une voix enjouée m'en détourna. J'avais déjà vu ces portes là. Elles ne m'avais pas réellement inspirées. Professeur à Basphel ? Ce devait être une personne de confiance. Peut-être que ça valait tout de même le coup d'essayer. D'autant qu'elle semblait réellement sure d'elle.



Sauvanne avançait tranquillement, ayant déjà oublié la lumière qui s'était matérialisée face à elle Du moins, jusqu'à ce qu'elle entende un bruit de défrichement derrière elle. En se retournant elle put alors ainsi voir cette même lumière qui la suivait, désherbant la terre derrière elle. Poussant un cri de détresse, la Kirottu chercha à s'enfuir, tentant vainement de battre de ses ailes atrophiées pour échapper à ce mortel halo. Un nouveau cri effrayé lui échappai alors que la lumière l'englobai. Elle se recroquevilla sur elle même rapprochant ses jambes de sa poitrines à l'aide de ses bras, cachant son hideuse face entre ses genoux, avant de finalement se relever en se recevant les dernières brindilles récoltées par le halo. Elle observa alors les lieux, plaquant les mains sur sa bouche pour retenir un cri. Où se trouvait-elle ? Il n'y avait pas une once de nature que celle que le halo avait rapporté avec lui. Elle avait peur. La Voix qui s'adressait à elle – ah ! Non à eux, elle entendait d'autres gens – lui faisait peur. Soudain ses yeux brillèrent alors qu'elle avançai à petit pas vers ce qu'il semblerait être le cœur de la salle. Des gens... La Fae déglutit. Elle avait du mal à y croire. Mais en même temps elle redoutait ce moment plus que tout. Peut-être que l'un d'eux pourrait briser sa malédiction ? Mais en même temps, le voudraient-ils vraiment ? Elle tendit ses mains devant elle et les observa de manière alternative à celles de ces hommes et ces femmes. Les siennes étaient si longues, si blanches... Alors, son regard se posa sur une créature. Qu'était-ce que cela ? Ce n'était pas une Fae. Et pourtant il était aussi terrifiant qu'une Kirottu. Est-ce que ça voudrait dire qu'elle n'aurait pas à se cacher ? Que les gens l'accepterait malgré sa forme et qu'elle pourrait devenir une belle Fae bien plus facilement qu'elle ne le croyait ?
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Mer 17 Juil 2019, 22:28

« Oh ! Bonjour mon cher Monarque Démoniaque. » fit Pandore à l’intention d’un petit homme bedonnant. « Eh bien… à ce que je vois, vous vous êtes relâché ! Il va falloir penser à faire plus de pompes, sinon l’Impératrice des Deux Rives va gagner au prochain concours ! » Elle sourit, se dirigeant droit vers une femme à l’allure bizarroïde. Cependant, dans la tête de la Déchue, tout était normal. La voix ? La statue ? Cet étrange endroit ? Elle n’avait pas franchement remarqué. Elle se croyait au beau milieu d’une réception. Aussi, elle attrapa le bras trop long de Sauvanne afin de le serrer chaleureusement. « Mon cher Niklaus ! Mais où est donc passée cette barbe légendaire ? J’ai entendu dire que vous prendrez épouse bientôt. C’est bien ça ! Vous en êtes à combien au juste ? Une petite vingtaine, non ? Dîtes donc ! Dommage que Dame Caël Deslyce se soit rétractée à la dernière minute ! Oh la voilà justement ! » Pandore fit quelques pas en dansant en direction d’un monstre répugnant qu’elle n’avait pas l’air de voir comme tel. Après une courte révérence, elle se mit à caresser le crâne chauve du Mur, ses yeux verts pétillants d’admiration. « Votre crinière est si impressionnante, Grande Dévoreuse ! J’aimerais tant en posséder une semblable ! J’étais justement en train de discuter avec Lord il y a quelques secondes. Je crois qu’il n’a toujours pas avalé votre trahison ! Une petite arrête coincée au fond de la gorge, je présume. Peut-être serait-il préférable de lui envoyer un petit présent de réconciliation, non ? » Elle s’approcha un peu, pour murmurer, comme une confidence : « Ce serait sans doute préférable pour toutes ces pauvres femmes rousses qui sont obligées de se teindre les cheveux chaque jour s’il pouvait vous oublier un peu. » Puis, à la manière dont elle était arrivée, Pandore disparut dans des mouvements ressemblant vaguement à de la valse, en moins élégant. Elle se déplaça comme ça, jusqu’à se remettre droite. Sa tête tournait un peu. « Ouh la ! Il semblerait que j’ai bu un peu trop ce soir ! Mais vous savez ce que c’est ! On fait la fête et on oublie de s’arrêter ! On se dit "Un verre en plus, ce n'est rien", et ensuite, c'est le drame ! » confia-t-elle à un mur. Elle le trouvait très peu bavard alors, elle s’éloigna de ce malotru. Ses yeux se posèrent ensuite sur son mari ! « Eeon ! » cria-t-elle avant de courir se jeter dans ses bras. Elle caressa sa joue en le regardant. « Oh ! Tu es particulièrement doux ce soir ! » dit-elle à l’intention de Lucius. « Je me disais… Ce serait peut-être le moment de faire un enfant ! Qu’en dis-tu ? » Elle réfléchit. « J’ai vraiment envie que tu me mordes partout dans le cou, et les fesses aussi ! J’aime tellement ça ! Enfin, pas ici, il y a trop d’illustres invités, mais un peu plus tard dans la soirée… lorsqu’on fera cet enfant ! » Elle se détacha de lui pour aller saluer un petit garçon. « Bonjour beau-papa ! » dit-elle. Elle parlait d’Eerah Von Dreth, le père de son mari. « Impératrice des Deux Rives, c’est un honneur ! » fit-elle à l’attention de la poupée qu’il tenait. Elle s’éloigna encore, continuant à tourner sur elle-même, comme si elle dansait avec un cavalier qui menait le jeu.

En chemin, Pandore plaça sa main au creux du bras d’un vrai homme, cette fois. « Bonsoir Devaraj. » fit-elle à l’adresse d’Aaron. L’Ange fixa la demoiselle d’un air un peu perdu. Il souhaitait retrouver Aurore et Sylbille. Malheureusement, il ne les avait pas vu. Il prenait sur lui, vraiment. Cet endroit réveillait ses peurs. Bien entendu, il avait été rassuré de constater qu’il n’y avait pas de Démons mais tout ceci ne lui disait rien de bon. « Euh je ne… » À vrai dire, après toutes ces années de captivité, il ne connaissait pas l’état du monde. Il ne savait pas de qui elle parlait. « Vous devez me conf… » « Vous semblez avoir la forme ! Un peu pâlichon néanmoins. Où sont donc passées toutes vos peintures ? » Comment savait-elle tout ceci ? La question n’était pas dénuée d’intérêt. « J’ai croisé la Reine des Abysses il y a peu. Je vous déconseille d’essayer de la séduire ce soir, Lord n’est pas loin. Il pourrait le prendre comme une déclaration de guerre ! » L’Ange sentit une lassitude sans fin l’enserrer. Il ne comprenait rien. Il ne se sentait pas la force de résister à cette femme aux cheveux en bataille, qui l’attirait doucement mais surement dans une direction.

Lorsque le duo arriva à la porte que Pandore avait inconsciemment choisie – une porte surmontée de plusieurs momies – celle-ci lâcha enfin l’Ange pour se diriger vers une grand-mère. Aaron fixa cette dernière avec un mauvais pressentiment. La Déchue n’avait pas l’air de se formaliser outre mesure. « Impératrice Blanche ! » s’exclama-t-elle en déposant un baiser sur le front de Mertle. « Où est donc passé votre voile ? Vous savez, vous ne devriez pas vous promener ainsi dénudée ! Vous pourriez attirer les convoitises de certains messieurs ! J’ai vu le Monarque Démoniaque d’ailleurs il y a peu ! Sincèrement, il n’est plus aussi séduisant qu’avant ! On voit que le trône ça ne réussit pas à tout le monde ! Il a des brioches à la place des abdos ! Ah la la ! Cocoon, au moins, il avait la patate quand il régnait encore ! Quand vous appuyiez sur son ventre, vous aviez l’impression d’avoir un roc en face ! De quoi s’écorcher la main ! J’essaye de faire en sorte qu’Eeon s’y mette mais, vous savez comment c’est, avec les diplomates ! » dit-elle d’un ton démonstratif.

Aaron se demandait clairement ce qu’il faisait là. Depuis qu’il l’avait croisée, il n’avait pu finir une seule phrase. L’Ange, comme s’il préférait oublier, se mit à contempler la porte. Il amena ses mains sur les reliefs de cette dernière, se rappelant des paroles de la statue. Il ne souhaitait pas la gloire mais si son expérience ici pouvait rendre justice à son peuple alors il était prêt à courir le risque. Pourtant, il constata que ses doigts tremblaient encore. Il devait se renforcer. Il le fallait. « Hum… » Il n’y avait rien de particulier dans ces reliefs, juste ces formes étranges et indéfinissables, comme du brouillard. Il ne voyait pas le rapport avec la momification. Il soupira.

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Jeu 18 Juil 2019, 15:07

    En toute franchise, je n’ai jamais été le genre d’homme que l’on appelle à l’aide en cas de problème. Attention, ce n’est pas de la lâcheté, quoi que peut-être, mais rares ont été les occasions durant lesquelles j’ai dû me battre, pour de vrai. Basphel est une école ayant la particularité d’avoir une très bonne protection ainsi qu’une position géographique difficile d’accès. Pour ces raisons, en tant que professeur, j’ai eu à cœur de m’enfermer entre les murs de la cité à chaque fois que le monde d’en bas connaissait des troubles. Il fallait bien continuer l’enseignement dans tous les cas. Fort de mes excuses, je menais donc une existence paisible, avec des journées similaires, dans une forme de monotonie où cours et sexe s’enchaînaient, laissant place parfois à quelques sorties désintéressées. Je n’étais donc par prêt à ce qui allait se produire.

    Après avoir fait quelques pas, bien décidé à trouver quelqu’un qui serait à même d’expliquer cet étrange phénomène, je me retrouvai nez-à-nez avec la directrice de Basphel, Avril d’Ovipa. Cette femme est vraiment… Comment l'expliquer en quelques mots ? Si elle vous dit quelque chose, quoi que ce soit, vous opinez forcément. Cela ne sert à rien de lutter. Je ne faisais pas exception aux milliers d’autres à qui elle avait déjà donné un ordre. Ainsi, lorsqu’elle me dit que si je n’entrais pas dans la lumière, ce halo risquait de détruire une partie de l’architecture de Basphel, et qu’elle ne le souhaitait pas, je suivis la direction de son index sans chercher à comprendre. L’autorité de sa voix, son ton, son regard aveugle, toutes ces choses faisaient que ses paroles étaient d’or et ses commandements sans appel. Au lit, elle devait savoir ce qu’elle voulait mais je n’osais pas imaginer quoi que ce soit, des fois qu’elle puisse lire dans mes pensées.

    Adam : « … »

    Mon regard se posa sur une imposante porte rouge. Veste de costume toujours à la main, habillé pour travailler, j’avais l’impression de me trouver dans une sorte de jeu sexuel très étrange. J’avais déjà participé à des événements grandeur nature où tous les participants évoluaient dans des sortes de labyrinthes et devaient faire œuvre d’intelligence pour accéder à certaines parties plus réjouissantes. Je m’étais toujours dit qu’il me faudrait organiser ça un jour. Si je n’étais pas professeur, sans doute aurais-je déjà ouvert un établissement comme ça. Après, cacher mon identité en en donnant la gérance à un autre pouvait être une idée.

    Je me mis à marcher. Si je pensais au cul, c’est que tout allait pour le mieux. Personne ne semblait me vouloir de mal et tout le monde avait à peu près la même mine que moi. Je réfléchissais néanmoins à cet endroit. Je me doutais qu’il ne s’agissait pas d’un jeu sexuel mais qu’était-ce ? Un défi secret organisé à Basphel ? Quelque chose de plus grand que j’avais totalement manqué dans les actualités ? La vengeance personnelle d’une de mes anciennes conquêtes ? L’idée n’était pas si folle. Certaines avaient une réelle dent contre moi et j’en soupçonnais d’autres de vouloir marcher dans les traces des puissants rien que pour me porter atteinte. Je ne comprenais pas qui avait inventé cette règle stupide qui consistait à ne pas pouvoir partir dans la nuit, sans même un au revoir.

    Ce fut lorsqu’une voix rauque retentit que je me mis à vraiment avoir peur. L’endroit n’était déjà pas rassurant mais le son provenant de partout et nulle part à la fois me glaça d’effroi. Certains avaient l’air de bien le vivre mais ce n’était pas mon cas. Je me mis à marcher vigoureusement dans une direction prise au hasard, tournant à droite pour me retrouver soudainement face à face avec une hideuse statue aux contours verdâtres. Je reculai de quelques pas, choqué par la chute d’un enfant. Malheureusement pour lui, je n’étais pas en état de lui venir en aide. Mon intelligence semblait être partie en vacances, loin de mon cerveau. Je n’arrivais pas à réfléchir convenablement et la seule vision qui me vint en tête fut celle de mon Mur. S’il avait été là, il aurait été ravi d’entendre les propos de cette statue. Je ne l’étais pas. Je voulais qu’on me rende ma vie simple et monotone. Je n’avais pas envie d’être un élu et de me battre pour le monde. J’avais trop parcouru les livres d’Histoire pour savoir que la plupart des combattants finissaient six pieds sous terre. Peu de héros pour beaucoup de morts. Je savais que j’étais plutôt de ceux qui mourraient. Je ne voulais pas mourir.

    Je tournai à gauche, me retrouvant face à un tas de gravats qui me semblaient appartenir à Avalon. J’écarquillai les yeux, essayant de ne pas paniquer. Il y avait des pavés comme ceux-là dans toutes les villes, c’était sûr. Aucune main divine n’était venue raser la cité des Déchus. En réalité, je n’en savais rien. Les propos tenus par Avril n’avaient rien de rassurant. Et s’il y avait eu plusieurs halos du même genre ? Et si les individus visés avaient lutté et que les dégâts étaient considérables ?

    Une voix familière me tira de ma torpeur, celle de Jil. Je l’avais vu peu de temps avant, seins nus. Comme un écolier à la recherche de sa maîtresse, je réduisis la distance qui me séparait d’elle. Je n’étais visiblement pas le seul à avoir vu une lumière dans l’obscurité. Un homme, encapuchonné, me fit frissonner. Le noir de sa tenue ne me rassurait pas, ce qui n’avait pas l’air de gêner un enfant à l’air trop taquin pour son âge. Un élève du charbon ? Je ne l’avais jamais vu. Par contre, deux autres personnes me semblèrent plus familières, dont un Déchu.

    Je m’approchai de Jil, la prenant par la taille d’un geste peut-être un peu brusque. Je lui aurais bien proposé de la prendre contre cette porte à l’allure diluvienne si je n’étais pas aussi perturbé. Pour une fois que je ne pensais pas à ça.

    Adam : « Jil, tu dois venir avec moi. Il faut que nous partions tout de suite. On ne peut pas rester là. J’ai un très mauvais pressentiment. S’il te plaît… »

    Si le courage avait un visage, il n’aurait certainement pas le mien.

    Adam : « Promis la prochaine fois je te laisserai jouer avec l’électricité… »

    1051 mots

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Jämiel Arcesi
~ Alfar ~ Niveau II ~

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Jämiel Arcesi
Jeu 18 Juil 2019, 18:09

Les portes
En tailleur, fusain en main, Jämiel jetait régulièrement des œillades au rideau de lumière qui lui faisait face afin de croquer du mieux qu'il pouvait le faire le phénomène. Cependant il finit par s'attarder sur lui. Le halo commençait à s'agiter étrangement, arrachant au sol ses pavés sans éprouver le moindre signe de faiblesse. L'Alfar commençait soudain à s'inquiéter, fixant l'apparition bleutée avec des yeux effarés, incapable de faire le moindre mouvement. Ce fut lorsqu'il vit la lumière se déplacer dans sa direction qu'il se levait avec précipitation, abandonnant son matériel sur place, ces dernières disparaissant dans la lumière mouvante. Il eut à peine le temps de se tourner pour appeler Abigaëlle qu'il subit le même sort, ignorant alors si la Sarethi avait même pu l'entendre et le voir disparaître.

Il avait suffit d'un clignement d’œil, et le voilà dans un lieu en rien semblable à celui où il se trouvait précédemment. Où se trouvait-il alors ? Il tourna sur lui-même afin de poser un regard circulaire sur les lieux. Il était totalement enfermé avec ses seules affaires qui l'avaient précédés pour l'aider. Une voix caverneuse le coupa dans ses pensées. Une voix qui attira rapidement son attention. Un sourire se dessinait doucement sur ses lèvres à mesure qu'il s'abreuvait des paroles de celui qui énonçait les règles et les gains de cette épreuve. Jämiel s'avançait vers ce qu'il semblait être le centre de la pièce. Gloire, richesse et connaissance. Façonner le Monde. Il fixa alors l'imposante statue qui trônait en son centre. Qui que soit la figure représentée, la prestance que l'homme de pierre dégageait suffisait à vouloir rester à distance. Entre crainte et respect, la limite était infime.

Une voix à ses côtés le tirait de sa contemplation. Il fut étonnement aussi surpris que rassuré de trouver sa cousine en ces lieux. Voir une présence familière lui faisait se sentir quelque peu moins en terrain inconnu. Mais il était surtout ravi. Car alors les promesses offertes par cette voix un peu plus tôt et les règles qui avaient été énoncées prenaient soudain une toute nouvelle dimension. Une nouvelle saveur. « Pareil pour toi. », répondit-il simplement avant de la laisser s'éloigner vers la table sur laquelle reposait toute ces potions. Elles n'étaient pas difficile à manquer avec cette couleur. Tous le monde c'était jeté dessus avec une vitesse étonnante. Il aurait pu en faire de même. Seulement, avec les gourmands qui se servaient deux fois – il ne les blâmait pas, il aurait sans doute fait de même – et le nombre de participants qui paraissait bien plus nombreux que la quantité de potion disponible, il se prit quelques instants avant de se dire qu'il laisserait les potions aux autres. Les plus charitables partageraient les leurs et au moins il ne se ferait pas agresser pour qu'on lui vole la sienne.

Ne restait plus que le problème de la porte. Un regard rapide sur le sablier au pied de la statue lui fit prendre conscience qu'il s'était trop attardé sur le problème des potions et qu'il devrait faire vite pour choisir sa porte. Il se souvenait en avoir vu en se dirigeant vers le centre de la pièce. Mais il n'avait pas réellement vu en quoi elles différaient. Il fit alors demi-tour, reprenant la direction de chacune d'entre elle. Il fit d'abord face à une porte surmontée d'une immense main tirant des ficelle à la manière des marionnettistes. Un sourire se ficha sur ses lèvres. Une porte qui ferait fuir n'importe qui. Personne n'aime être le jouet des autres. Pourtant il y avait quelque chose qui lui plaisait là-dedans. Il continua son chemin en direction de la porte suivante qui commençait à rassembler un petit groupe qu'il ne prit même pas la peine de saluer. La sculpture représentait la confrontation entre un Ange et un Démon. Un sifflement lui échappait alors. C'était tellement banal à un point qu'il se demandait comment cela se faisait que tant de monde se trouvait ici. Sans plus tarder, il quittai les lieux pour atteindre une nouvelle porte ornée d'aucun motif. Il n'y avait rien. Juste la porte. « Voilà qui est intéressant... ». Chacun pouvait laisser libre-court à ses théories sur une porte dont le battant est ornée d'un motif. Cependant, quelle théorie énoncer sur une porte vide de tout dessin ? Ce pouvait être à la fois tout et rien. Et apparemment il n'était pas le seul à voir les choses ainsi.
© ASHLING POUR EPICODE




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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Jeu 18 Juil 2019, 20:34


La lumière s’intensifia lentement, au début. Siruu comprit trop tard qu’elle était en train d’absorber les livres et autres papiers des archives. Des dizaines et des dizaines de textes étaient désormais à l’intérieur de la colonne. Ce n’était pas un mécanisme normal. Il y avait autre chose. Le sorcier recula, effrayé, tandis que le halo grandissait, recouvrant toujours plus des étagères. Cela lui fit penser à Elmendora Borgia. Ancienne Chancelière des Ténèbres peu renommée, les livres d’histoires disaient qu’à son époque, des rumeurs avaient couru sur sa magie. Un sort expérimental raté aurait fait disparaître la majorité de son salon dans une explosion lumineuse de grande envergure. Ce fil de pensée souleva une question, en l’esprit de Siruu. Et si, en cet instant, se produisait un phénomène similaire ? Et si les livres s’évaporaient là ?

Il savait de source sûre que chacun de ces textes historiques était assuré. Certains valaient quelques centaines de pièces d’or, tandis que d’autres pouvaient être estimés à des sommes difficilement imaginables pour l’individu commun. Siruu n’était pas fortuné. Sa situation financière pouvait se résumer en quatre étapes : tout d’abord, il avait survécu en autonomie avec Améthyn, qui gagnait son argent en vendant des poteries. Puis, il avait réussi à obtenir son logement à Amestris grâce à Lysium, qui l’avait endetté dans le processus. Après cela, il avait pu faire effacer son emprunt légalement, en risquant sa vie à Taelora. Et enfin, la Coupe des Nations était arrivée, pouvant lui servir d’ascenseur social. Tout au long de sa vie, il s’était débrouillé pour manger, boire ou conserver une hygiène raisonnable. Les empoisonnements comme le journalisme représentaient un gagne-pain non négligeable. Jusque là, il avait toujours évité les problèmes pécuniaires, non sans efforts. Alors, ici, il ne contemplait pas juste des parchemins en train disparaître sous la lumière. Il y voyait sa chute. Les Fortas-Petraliphas lui demanderaient de rembourser la valeur des objets endommagés. Il serait ruiné, et aurait à travailler durant des siècles pour ne serait-ce qu’éponger sa dette. Assommé à cette idée, Siruu arrêta de bouger.

Oubliez les histoires de lumière, de tunnel vers l’au-delà et de souvenirs d’enfance. Siruu s’arrêta à la première étape, car il fut transporté à un endroit bien différent du récit qu’on en fait habituellement. Il n’était pas mort. Tous les textes étaient là, étalés sur le sol. Ils risquaient d’avoir été endommagés dans le processus, mais au moins, aucun n’était réduit en poussière.

Où était-il ? Il n’en savait rien, pas plus que les autres. Il y avait bien la voix, qui leur expliquait quelque chose, mais Siruu ne l’écoutait que d’une oreille. Il était plus occupé à s’inquiéter pour son avenir, et à ranger les parchemins, accroupi. Certains avaient partiellement cédé sous le poids et l’âge. Il n’avait plus qu’à espérer que tout soit en suffisamment bon état pour qu’on ne le poursuive pas en justice.

Après avoir trié tous les documents par ordre alphabétique – quand alphabet compréhensible il y avait, le sorcier se sentit rassuré. Il se massa les tempes, en haussant un sourcil. C’était étrange. Changer d’apparence avait été si naturel qu’il ne s’était pas senti gêné par cette architecture faciale radicalement différente. Sans doute était-ce un bon signe.

Le temps défilait à une vitesse surprenante. Il était censé faire un choix, c’est ça ? Siruu se redressa en faisant la moue. Quel que soit ce phénomène, il n’avait pas la moindre envie de rester. On avait parler d’une porte pour quitter, non ? C’était laquelle, déjà ? Il ne s’en souvenait plus. Tant pis. Il ferait sans. Le blond — maintenant brun — passa une main dans ses cheveux et se dépoussiéra. Il lui restait probablement deux à trois cents secondes, à en juger par le sablier gigantesque, près de la statue. Non loin, il y avait un meuble vide. Le mage noir avait cru y voir des potions, il y a quelques minutes, lorsqu’il rangeait ses papiers. Tout le monde avait dû s’y précipiter. C’était normal. Lui aussi aurait été un morfal, s’il s’était laissé l’occasion.

Siruu commença à chercher une porte qui l’intéresserait, en déambulant au milieu de cette pièce. Les murs étaient particuliers. Surtout aux angles, en fait. Il valait mieux ne pas s’amuser à se frotter les doigts contre. Oh, et il y avait ces imperfections, contre certaines des façades. Le sorcier en vit quelques unes, sans s’arrêter. Il avait autre chose à faire. Pourtant, son attention finit par se fixer sur l’une d’elles. On aurait dit un bouton. Siruu regarda le sablier. Il aurait le temps de vérifier, non ?

Une fiole au liquide rose en main, il sourit. Quel genre de potion cela pouvait être ? C’était dur à dire, mais un examen plus approfondi était envisageable. En tout cas, ça devait avoir un rapport avec les Portes. Il voyait mal un simple philtre d’invisibilité — ou autre — finir dans une cache au milieu d’un tel lieu par hasard.

Le temps filait, et Siruu n’avait toujours pas fait son choix. Les autres s’étaient divisés en petits groupes. Certains n’étaient composés que de quelques individus, tandis que d’autres donnaient l’impression d’être une petite foule agglutinée autour de l’une des Portes. Sur quels critères est-ce que les gens choisissaient, au juste ? La beauté des gravures ? C’était ridicule.


877 mots.


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Ven 19 Juil 2019, 11:43

Une masse sombre s’écrasa sur le sol. Byzance sentit comme des milliers d’aiguilles le traverser. Son corps n’était plus que brouillard et sa douleur immense. Forme diffuse, il lui semblait être entraîné dans un puits sans fond. Ses souvenirs tressautaient, en noir et blanc. Il voyait l’Île Maudite, son lui d’avant, Devaraj, les autres. C’était trop lourd à porter. Il avait fini par se suicider. Personne ne tenait à lui, de toute façon. Il n’était qu’une anomalie née d’une magie ténébreuse, anormale et incompréhensible. La folie qui illuminait le regard du Suprême de l’Au-Delà le rendait affreux, macabre, exubérant et incontrôlable. Qui pouvait savoir si, demain, l’homme ne déciderait pas de tous les éliminer ? Et il était une partie de cet être abominable ? Non, il n’avait pas voulu être une telle chose et attendre la fatalité. Il avait donc décidé qu’il choisirait sa mort et que c’était maintenant. Malheureusement, le cycle l’avait rattrapé, la terreur et la souffrance également. Il resta là, presque invisible pour le commun des mortels, à se morfondre sur son existence et sur son acte. Il se sentait mal, fatigué, affamé, assoiffé, dénué de toute envie autre que celle que tout s’arrête pour de bon. La voix de la statue n’était qu’un brouhaha dans un fond sonore insupportable. Il fallut beaucoup de temps à Byzance pour se calmer et reprendre ses esprits. Les voix s’étaient tues, étrangement. Il ne comprenait pas leur mode de fonctionnement, elles pourtant si promptes à le pousser à bout, à l’écraser, impitoyablement. Il n’en entendait plus qu’une : celle qui pleurait. Elle était discrète, comme une musique dysharmonique qui ne pouvait jamais lui faire goûter au silence absolu, un silence qui aurait été apaisant.

Lorsque Byzance reprit une forme humaine, après un long moment à souffrir, il se sentit mieux. Il n’arrivait pas encore à opérer une transition rapide, quand bien même le corps matériel était-il le cadeau des Ætheri après la fin de l’Ère de la Renaissance du Dieu-Roi et donc l’état normal passée la punition des débuts. « Byzance ! » fit la voix autoritaire. « Qu’as-tu fait encore ? Tu crois que c’est une bonne idée ? Je te signale que j’ai vu Dasäalm et Râmses ! Ainsi que Néfertiti ! » « Oh non, pas Néfertiti ! » fit l’anxieuse. « On ne pourra jamais se débarrasser d’eux… Devaraj est trop fort et, bientôt, ses clones domineront le monde. » L’homme ferma les yeux, essayant de se concentrer sur autre chose. Devant lui, il y avait plusieurs protagonistes, et une imposante porte. Il s’approcha doucement d’Aaron Lemingway. C’était une faculté particulièrement utile que de savoir à coup sûr qui était les différents protagonistes autour de lui. Il devait néanmoins garder le secret. Depuis qu’il était Ombre, il avait découvert bien des choses, notamment le fait que tout n’était pas ce qu’il semblait être. Certains Rois avaient été remplacés par des êtres manipulateurs qui les avaient tués depuis bien longtemps et avait simplement endossé leur identité. Personne ne savait. Les Ombres oui, mais elles ne pouvaient parler. « Est-ce que vous trouvez quelque chose d’intéressant ? » dit-il après avoir vérifié que son Clepsydra n’était pas sur le point de s’éteindre. Il n’y avait rien de plus troublant que d’entamer une conversation avec un être qui allait bientôt mourir ; c’était étrange de se dire que d’ici quelques jours, il ne serait plus.

________________

Une fois arrivée vers Shän, Vräska prit un air mystérieux. « Tu ne devineras jamais ce que je viens de découvrir ! » « Est-ce que ça a un rapport avec cette lumière, là ? » fit l’Orisha avec un sourire. Il était difficile de rater le halo. Il marquait le ciel. La rouquine prit un air un peu déçu. « Oh ça va ! On a qu’à dire que tu as été la première à le découvrir et que ça fait de toi la détentrice originale de l’information. » « Oui voilà ! » dit-elle dans un rire amusé. « Par contre… C’est normal, ça ? » L’Orisha vit tout de suite sur le visage de son amie que la légèreté venait de faire place à de la stupeur. « Quoi ? » dit-elle en se retournant. « Oh par les Dieux ! » ajouta-t-elle avec une prononciation rapide qui marquait sa surprise et une peur grandissante. « Mais qu’est-ce que ? » « Cours ! » cria Shän qui n’était plus dans une phase interrogative mais plus dans un essai de survie. Le halo avait muté et était en train d’aspirer absolument tout sur son passage. Les pavés, les buissons, les murets, rien n’était épargné. Vräska prit ses jambes à son cou mais ne fut pas assez rapide. Les entraînements quotidiens en compagnie de ses amies n’avaient pas fait d’elle une guerrière. Elle restait une adolescente non entraînée. Lorsqu’elle fut aspirée, elle se retrouva aux Portes. Néanmoins, elle n’eut pas le temps d’entendre les explications de la voix en provenance de la statue. Un pavé avait heurté sa tête et elle s’étala par terre sans plus de cérémonie.

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Ven 19 Juil 2019, 15:47

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Les Portes


Ils sont les invisibles, ceux qui agissent dans l’ombre. Ils sont ceux qui tirent les ficelles et défient les Ætheri. Ils sont ceux qui endossent le masque des possibles et font d’une seconde une éternité. Ils sont les enfants de la Déesse du Désir, les protégés d’Elzédor et d’Harabella. Se propage l’insurrection.

Alba avait fini par se faire engloutir par la lumière. Lysium risquait d’être agacé par les dégâts que le halo avait produit dans la pièce. Le Djinn haussa les épaules, changeant d’apparence pour faire face à son nouvel environnement. Qu’est ce qui peut bien faire peur à un Génie, hum ? L’absence de magie est une réponse facile. La destruction de l’habitacle aussi. La jeune femme, qui ressemblait maintenant à une Ygdraë en pleine adolescence, tenait le journal dans sa main. « Hum… » fit-elle, songeuse. Tout ceci n’était pas prévu. D’un œil perplexe, elle fixa les alentours. Il valait mieux avoir une apparence plaisante dans ce genre de situations. Elle espérait qu’un chevalier viendrait la protéger de tous les dangers. Le désir pouvait engendrer des miracles, après tout.

Intriguée, la demoiselle tendit l’oreille lorsqu’une voix venue d’outre-tombe résonna. Les Portes. L’endroit ne lui disait rien. Il ressemblait plutôt à un dédale lugubre dans lequel un sadique aurait plongé des cobayes. Étaient-ils des souris ? Elle se le demandait. Elle n’aimait pas se sentir manipulée. Laisser le choix du départ était le meilleur moyen de ne pas le provoquer. Normalement, elle était l’individu qui devait tenter les autres. Elle devait perdre les Rêveurs et les forcer à souhaiter pour que sa puissance se développe. Le fait que les rôles semblent inversés ne lui plaisaient pas. Cependant, l’idée ne lui semblait pas dénuée d’intérêt. Cette voix promettait monts et merveilles : gloire, richesse, connaissance, l’obtention de ce que les individus présents désiraient, de façon directe ou indirecte. Elle se demandait si un Génie n’était pas derrière tout ça, un Génie puissant et joueur. Curieusement, elle n’arrivait pas à dire si elle avait peur ou non. Elle était curieuse mais, d’un même temps, extrêmement fatiguée, de cette fatigue interne et impossible à combler. Sans doute son appétence pour les énigmes prenait-elle doucement le pas sur le reste. Alba se déplaça, à la recherche d’une porte qui lui conviendrait.

Alors qu’elle avançait, elle sentit soudainement le Lien du Rêve. Lysium était ici. Elle eut dans l’idée de ne pas le rejoindre tout de suite. Elle attendrait probablement qu’il soit dans le besoin. Quand il éprouverait de la difficulté, elle viendrait le trouver. Ses services n’en seraient que plus précieux ainsi. Ce n’était pas le fruit d’une réflexion quelconque, ce genre de comportements semblaient simplement inscrits dans ses gènes. Aussi, alors même que son maître était présent, à côté d’un meuble presque vide, elle continua sa route, gageant qu’il ne la reconnaîtrait pas. Et si c’était le cas ? Hum. Elle aviserait. Il valait mieux demander pardon que la permission. Elle sourit à cette pensée, se déplaçant dans le lieu d’un air enfantin. La vérité c’est que, parfois, elle haïssait tous ceux qui l’entouraient. Elle les regardait comme des nuisibles, se sentant supérieure d’une quelconque manière. Il y avait des choses, dans son esprit, qui la convainquaient de sa spécificité. Sans doute avait-elle tort mais elle sentait, au fond d’elle, qu’elle avait un destin, qu’elle n’était pas ici par hasard. Ses énigmes avaient une logique indiscutable et, un jour, elle saurait de quoi il en retournait exactement. En attendant, elle peinait à se faire remarquer. Tant mieux, il était toujours préférable d’être discret dans un premier temps.

Arrivée à une certaine porte, elle s’arrêta. Un homme venait de poser une question qui ne lui était pas adressée. Ça ne l’arrêta pas et elle répondit à la place de l’interlocutrice attitrée. « Qui peut savoir, hum ? » Elle se le demandait, en réalité. Y avait-il des complices parmi la foule, des gens qui savaient et qui manipulaient les autres ? Elle se mit à contempler la porte. Y avait-il une bonne réponse ? Et, surtout, elle se demandait si le résultat ne serait pas tronqué. Elle imaginait comme il devait être facile pour un individu capable d’attirer tout ce monde ici de se cacher derrière l’illusion d’un choix. Était-ce la même chose qui les attendait derrière toutes les portes ? Y avait-il réellement plusieurs possibilités ? Elle l’ignorait et ça commençait à l’agacer. Pourtant, il était hors de question qu’elle prenne la porte rouge.  

742 mots

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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
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Aliénor Vaughan
Ven 19 Juil 2019, 17:56

Aliénor et Friedrich tombèrent par terre, lui sur elle. Il s’était littéralement jeté dans le halo et, à l’arrivée, son élan avait emporté la jeune femme qui avait poussé un cri aigu. Sans savoir pourquoi, la Magicienne avait pensé un instant à Harald. Elle fut décontenancée en voyant que ce n’était pas lui mais quelqu’un qu’elle ne connaissait pas le moins du monde. Elle se mit à hurler de plus belle, frappant le jeune homme tout en se débattant pour retrouver sa pleine liberté. Le blond ne sut pas comment réagir, encaissant les coups en essayant de se protéger, ce qui ne faisait qu’aggraver la situation. Il s’appuyait sur elle, touchant des endroits normalement interdits et rougissait comme une pivoine, les yeux humides, en essayant de défaire ce qui avait été fait. Il bafouilla quelques excuses qu’elle n’entendit pas, tenta de se relever mais retomba aussitôt et, finalement, réussit à rouler sur le côté, aussi surpris qu’essoufflé. « Je je je… Je ne… » « Mais qui êtes-vous donc ? » fit Aliénor. Sa poitrine faisait des mouvements saccadés et quand il s’aperçut que c’était ça qu’il regardait, le corset de sa robe blanche donnant une vue pigeonnante, Friedrich voulut disparaître dans un petit trou. « Friedrich… Je suis Friedrich ! Ward ! Je suis… Je vous ai vu et enfin bon… Je voulais vous apporter un panier ! Oui voilà ! Un panier ! » Comme elle bougeait, il plaça de nouveau son avant-bras devant son visage, ayant peur qu’elle le frappe encore. « Pour… Parce que… Enfin… » Ah la la. Il perdait tous ses moyens. Il faut dire qu’il n’avait pas été bien malin depuis le début de leur entretien. D’abord en colère, surtout à cause de l’étonnement, Aliénor finit par se calmer, fixant cet homme qui s’enfonçait de plus en plus dans des méandres incongrus. Un temps passa avant qu’un sourire n’apparaisse sur son visage et elle se mit à rire. Il en resta hébété. « Je ne… » « Excusez-moi. Je vous ai pris pour un voyou. » dit-elle. Elle se remit à rire, ce qui lui fit du bien. Sa vie n’avait rien de rose, en ce moment. Elle passait ses jours à ressasser les occasions manquées. Peut-être que si elle avait été un peu moins fantasque, plus réaliste et directe, elle aurait été déjà mariée, aujourd’hui. Si elle avait pu dire les choses, tenter sa chance, parfois, sans doute aurait-elle pu être heureuse. Malheureusement, le hasard venait de la déclarer fiancée de Lord. Elle imaginait les sévisses que le Roi des Sorciers lui ferait subir. Elle s’imaginait enceinte de cet homme. Et si elle donnait naissance à un Sorcier ? Elle n’était pas certaine de pouvoir l’encaisser.

Quand la voix retentit, un long frisson se propagea dans le corps de Friedrich. La même chose se produisit dans celui d’Aliénor mais ils ne réagirent pas du tout de la même manière. Le jeune homme avait peur, et la peur le paralysait. La jeune femme, elle, avait une vision différente. Ce qui l’aurait effrayée en temps normal la stimula. Elle n’avait plus grand-chose à perdre, en réalité. Cette voix ou Lord ? À choisir, elle préférait la voix car, après tout, rien n’indiquait qu’elle était maléfique. Niklaus, lui, l’était, au plus profond de sa chair. Dans une situation si affreuse, les complexes de la Magicienne lui semblaient bien lointains. Elle n’y pensait plus, pour l’instant. Elle avait un rapport étrange à son corps, et ce depuis qu’un vieux monsieur avait comparé ses cuisses à des jambons. Bien sûr, elle se comparait sans cesse à ses sœurs, ce qui n’arrangeait rien. Aujourd’hui, cependant, elle décida de se faire plus aventureuse. « Vous viendriez avec moi, pour chercher une porte ? » demanda-t-elle à Friedrich qui, entre temps, avait perdu toutes ses couleurs. Il était pâle comme la mort. Il avait peur. Il leva les yeux vers elle. « Je crois surtout que je vais chercher la porte rouge… » Elle se pinça les lèvres. « J’ai besoin que vous m’accompagniez. S’il vous plaît. Vous n’avez pas envie d’essayer ? » « Euh bon… D’accord. » dit-il après s’être gratté la tête d’un air un peu bête. Elle sourit. « Friedrich Ward, c’est ça ? » « Oui. » « Aliénor. » dit-elle, en lui tendant sa main. Il ne sut pas trop quoi en faire alors il se releva et l’attrapa pour l’aider, même s’il ne fut que d’une piètre efficacité. « Venez. » proposa-t-elle d’une voix douce, en lui faisant signe. Il se mit à la suivre, se demandant ce qu’il faisait au juste. « Vous étudiez aux Palais ? » lui demanda-t-elle. « Euh non… pas vraiment. Je ne… » « Ce n’est pas grave, vous savez. » Elle marchait simplement, se laissant guider au petit bonheur la chance. Inconsciemment, et malgré les cris de plusieurs personnes qui essayaient d’attirer les autres vers leur porte, Aliénor et Friedrich débouchèrent devant celle où il y avait le plus de monde. Les yeux de la jeune femme fixèrent les dessins. Ils représentaient une scène de guerre opposant Anges et Démons. Puis, ils se baissèrent vers les différents protagonistes et s’écarquillèrent devant une femme totalement nue. Aliénor porta sa main à sa bouche dans un petit cri de surprise. Friedrich, lui, regardait un monstre, tétanisé, si bien qu’il n’avait même pas remarqué Bellada, sa grand-mère.

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Ven 19 Juil 2019, 18:35

Les Portes

Allaient-ils trouver le repos une fois la lumière franchi ? Le sylphe disparut, avalé par une entité lumineuse qui le dépassait lui et sa maîtresse. Il pensa ressentir un soupçon de joie mêlé à de la stupeur. Il était bien trop jeune pour apprécier les doux faisceaux mortels. Était-ce seulement possible ? Pouvait-il mourir ? Le seul corps qui le rattachait à ce monde était un stupide objet, d’une stupide pièce, appartenant à un stupide père. Lorsqu’il s’était réveillé pour la première fois en tant que Lui, il s’était senti misérable. Il aurait pu habiter l’un des médaillons de sa mère ou son bâton de berger, non. Il avait suffi que son âme trouve cette Clef pour qu’il décide d’y « vivre » à jamais. Et désormais, elle était en possession de cette femme énigmatique qui désirait. Elle avait déjà formulé un vœu qui l’avait renforcé dans son rôle de Génie. Avec une prétention qui grandissait dans le cœur bleu du menteur, il en voulait plus. Il écouta avec attention les échos du Gardien tout en levant le nez pour apprécier la grandeur de l’endroit.

Tandis qu’il regardait le sablier se retourner avec une consternation nouvelle - comme allait-il s’en sortir ? - la Dame qui figurait toujours à ses côtés lui glissa « Suivons-là. » tout en désignant du bout de son petit nez une silhouette qui se dégageait de la masse sans montrer d’intérêt aux potions au centre. Ils se mirent donc dans les pas de l’intrigante femme qui utilisait à présent une immense carte. La Sorcière resta planter loin d’elle, maugréant qu’il lui en manquait une à elle aussi. « Qu’est-ce qu’elle fait... » Jasmin ne percevait pas grand-chose, son étrange myopie l’empêchait d’être une aide efficace dans l’observation. Tout autour d’eux, des gens se mettaient à clamer l’importance de prendre une porte plutôt qu’une autre. Des voix étaient rapidement étouffées dans la cacophonie environnante tandis que certaines supplantaient le reste. Si la destinée du génie ne tenait qu’à lui, il se serait déjà précipité vers les timbres les plus emblématiques de la foule pour être à l’abri d’une surprise indésirée. Ils se rapprochèrent de la paroi rocheuse lorsque l’étrangère en eut terminée. La Sorcière examina l’emplacement vide et l’endroit où le bouton était enfoncé. Elle tenta d’elle même de trouver une autre poche dans la roche sans y parvenir. Le temps s’écoulait. « Maîtresse, il faut qu’on y aille. Sinon, nous serons sans Porte. » Il voulut garder une expression calme mais l’intonation de sa voix dénotait de sa réelle intention. Elle soupira, résolue. « Je souhaite voir ce que les autres ne voient pas. » Le frisson qui parcourut l’échine du génie le chatouilla assez pour qu’un sourire s’épanouisse sur ses lèvres. Une brume d’un bleu clair entoura la tête de la commanditaire. Quelques étincelles s’échappèrent des cotons de magie bleue. Un grelot tinta.

« J’ai honte. Où que je regarde, je les vois. Tu te rends compte que certaines personne ne portent rien ? » Elle était pivoine, se couvrant la vue pour éviter de rencontrer la quéquette d’un innocent sieur ou la pilosité de certaines dames. Sa pudeur amusa le génie qui la suivait toujours. « Tu sais, si tu veux voir ce que les autres ne voient pas, il faut te découvrir le visage. » - « Je n’ai pas envie de voir le pénis d’un malotru. » - « Alors lève-la tête, cela t’apprendra à ne pas regarder tes pieds. » Elle suivit le conseil, la tête carmine. Jasmin se pencha à son oreille. « Concentre-toi sur les murs. » Ce qu’elle avait du mal à faire, les balanciers de ceux qui ne portaient pas de culotte finissaient toujours par attirer son attention. Enfin, elle en vit une alors qu’elle s’apprêtait à abandonner. Elle s’y dirigea d’un pas preste, déclenchant le mécanisme. La Dame rangea la fiole dans sa veste et Jasmin l’attira enfin vers la Porte qu’il avait choisi. Un groupe s’était formé juste devant l'entrelacements des tentacules. La dame émit un petit cri. « Jasmin, je ne vois plus rien. » Personne ne lui répondit. « Jasmin ? » Le sylphe s’était évaporé. Elle tâtonna l’espace, contournant un mur de plumes et rencontra une forme de bâton. « Quelqu’un peut m'aider ? »


Esmerald était aussi déboussolé que perdu. Où était-il ? Où est-ce que sa mère était ? Il était persuadé de l’avoir vu dans cette étrange apparition venue du plafond. Est-ce que sa mère était seulement capable de faire ça ? Il en doutait à présent, la mine apeurée au beau milieu de ce joli monde. Quand la voix retentit, il ne sut quoi faire. Des objets ici-et-là tombaient du plafond sans qu’il n’y eut de trou. Il tenta de se rapprocher du centre pour prendre une potion mais reçut un coup à la tête, ce qui le ravisa aussitôt. Soudain, il crut voir un visage qui lui était familier. Il courut et se perdit de nouveau. La statue était devenue un phare qu’il n’osait approcher, alors il resta un bon moment à sa place. Son cœur était emporté dans un tourbillon de mal-être qu’il ne pouvait combattre. Ce n’était pas lui, mais les autres.

Le sablier était presque écoulé. Recroquevillé sur lui-même, contre un coin, il se redressa quand il entendit un corps tomber non loin de lui. L’esclave prit peur, venait-on de frapper cette personne ? Il n’avait absolument rien vu. Les yeux embués de larmes, il se rapprocha de la forme au sol. Ce n’était pas la seule allongée, il y avait à bien y regarder d’autres corps dont personne ne s’occupait. Il s’accroupit au près d’elle. Peut-être qu’elle possédait quelque chose qui le sauverait plus tard. Elle devait être morte, vu la pierre qui lui était tombée sur la tête. Il dégagea l’objet du drame et chercha une ceinture ou une poche à fouiller. Avant qu’il ne mette la main sur un quelconque objet, il vit sa cage thoracique se relever. Elle était en vie, peut-être. Il n’était pas certain. Sa vision pouvait lui jouer un tour. Il décida de la retourner, difficilement mais sûrement. Le corps ne restait pas en place puisqu’elle n’avait pas la bonne position pour alors il décida avec ses deux jambes de faire le contre-poids. Il vit une blessure et défit un bout de sa tunique dans lequel il cracha, comme faisait sa mère quand il se blessait. Enfin, il se mit à tamponner l’endroit qui saignait et laissa le carré de tissu là, tel un pansement. Il tenta d'interpeller quelqu'un pour leur apporter l'aide dont ils avaient besoin en effectuant de grands gestes.




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