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 [Rp dirigé] - Les portes

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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

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◈ YinYanisé(e) le : 20/12/2016
Aliénor Vaughan
Dim 08 Sep 2019, 21:30


[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 VCP5Bu

Les doigts d’Aliénor étaient en train de parcourir la fiole, jusqu’à cette étrange petite clef. Elle lui semblait magicienne mais, à vrai dire, elle se doutait que ce genre d’objet devait se retrouver absolument partout. Sa vue lui était revenue quelques minutes auparavant, juste à temps pour apercevoir une femme aux cheveux rouges accompagné d’une rouquine, plus jeune, tenant un bébé. Elle avait pu, enfin, observer la personne dont la voix s’était élevée plus tôt. Celle-ci ne lui avait pas fait bonne impression de prime abord. Elle lui avait semblé légèrement irrespectueuse, même si elle avait été rassurée de s’apercevoir qu’elle ne cherchait pas à l’attaquer. Un homme avait pris le relai, bien plus poli et calme. Seulement, entendre son prénom résonner, ensuite, dans la bouche de cette fille agaçante ne lui avait pas plu. Qui était-elle ? Lisait-elle dans ses pensées ? Avait-elle révélé son identité par mégarde ? Non… Elle s’en serait souvenue, malgré le chaos généralisé. À présent que ses yeux fonctionnaient correctement, elle se radoucit. Cette fille blonde n’avait pas l’air d’un monstre et sans doute subissait-elle une panique similaire à la sienne ?

Elle soupira, la pulpe de son index caressant la clef. Elle était distraite. Elle songeait, attendant qu’Ivano revienne avec la dénommée Shandra. Elle recula sa main lorsqu’elle s’aperçut que l’adolescente ne se sentait pas à l’aise avec l’enfant. Elle avait un nombre incalculable de sœurs. Certaines étaient plus âgées qu’elle mais elle avait vu les plus jeunes naître et se développer petit à petit. « Attends, je vais le prendre. » dit-elle à la rousse, tout en tendant les bras. « Là. » murmura-t-elle, une fois que le nourrisson fut contre sa poitrine. « Hé bonjour toi ! » dit-elle à l’adresse de son nouveau pensionnaire. Son index se posa délicatement sur son nez, pour établir le contact. Elle caressa sa joue doucement. « Que fais-tu ici ? » questionna-t-elle. L’interrogation, bien évidemment, s’adressait à l’adolescente aux cheveux roux. C’était elle qui avait l’enfant. Elle n’était pas sa mère, c’était une certitude. Qui était-elle ? Que faisait-elle avec le petit ? « Où est ta maman ? Hum ? Tu as faim ? » Aliénor aimait beaucoup les petits êtres comme lui. Elle aurait voulu pouvoir le nourrir elle-même. Elle fantasmait légèrement la maternité, le lien entre la mère et l’enfant. Elle avait hâte de donner le sein, de voir se refléter l'être qu'elle aimait sur les traits de son bébé. Malheureusement, ce ne serait pas possible. Cela la replongea un peu dans sa mélancolie ambiante. Ses yeux se tournèrent vers la blonde un moment, alors qu’elle pensait à ses rêves brisés. Elle aurait aimé rencontrer le grand amour, se marier avec et puis, après quelques nuits romantiques, tomber enceinte. Son ventre se serait alors arrondi et elle aurait pris soin de l’enfant à travers lui, le temps d’accoucher et de l’avoir près d’elle. « Qui êtes-vous ? » finit-elle par demander. « Et comment connaissez-vous mon nom ? »

Après quelques instants, la tavernière finit par arriver. Elle les regarda un moment. Ivano lui avait raconté ce qu’il savait. « Bonjour. » dit-elle en déposant sur la table plusieurs chopes de bière ainsi que trois plus petits verres dans lesquels se trouvait un mélange rosé. « Cadeau de la maison. » ajouta-t-elle dans un sourire. « C’est ma spécialité. » fit-elle en désignant les petits verres. Elle resta un moment debout, sous le regard d’Aliénor qui frôlait doucement le crâne du bébé, comme si elle voulait le rassurer ou l’endormir. Il lui tenait un peu chaud. Elle aimait ça. Elle baissa un peu son visage vers lui, déposant un baiser sur sa tête. Il sentait l’enfant, quelque chose de particulier et attendrissant. Il était vraiment mignon. « Pour tout vous avouer, je suis contente de voir des étrangers fouler Omi’Ake. » Shandra cachait quelques secrets, notamment sa liaison avec une personnalité importante de l’île. Elle était sans doute la seule personne à l’avoir vu depuis qu’ils étaient arrivés ici. Il était très discret, un véritable fantôme. Seulement, il possédait des dons intéressants, qui pouvaient le rendre bien plus présent. Il ne s’en servait qu’avec elle au grand damne de la jeune femme. Elle ne pouvait pas avouer qu’elle était la compagne d’Aldan. « Je reste ici pour certaines raisons mais j’aimerais autant retourner sur les continents avec ma fille. » Elle plaça son plateau – désormais vide – contre son buste. « Si je peux vous aider en quoi que ce soit, n’hésitez pas à me demander. Je connais beaucoup de monde ici. »

Pendant que la tavernière parlait, Aliénor avait décroché la clef de la fiole. Elle la prit dans sa main avant de l’agiter devant les yeux du bébé. Peut-être que la blonde saurait mieux s’y prendre qu’elle. Elle devait avouer être légèrement perdue dans toute cette intrigue.

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Dim 08 Sep 2019, 21:51

Les portesChelae & Artemios


[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 5Eo7Xo

Chelae ne sut trop comment réagir à la réponse de celui sur lequel elle était tombée. Elle n’arrivait pas à déterminer s’il s’agissait d’une simple constatation dénuée d’intention, ou d’une forme d’impolitesse. Son racisme la poussait à croire que son ton relevait plutôt de la deuxième option. En effet, cet homme ne s’était encombré d’aucune forme de politesse, ni d’aucune manière en particulier, alors qu’ils ne se connaissaient même pas. Décidément, ces inconnus étaient d’une indiscipline aberrante. Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. L’Alfar ne fit cependant aucune remarque et se contenta de soupirer en silence tandis qu’elle se relevait à son tour.

-Oui, vous avez raison…

Attendre. Elle aurait aimé s’en passer et résoudre ce problème de cécité au plus vite, mais comme il disait, ils n’avaient pas le choix. L’Orethi passa sa main sur les membranes grisâtres de ses nouveaux membres. Elle ne cacha pas sa grimace. Quelles étaient ces choses, exactement ? Des ailes, vraiment ? La chose lui paraissait si absurde qu’elle n’en était pas certaine. Pouvait-elle seulement les faire disparaître, ou était-elle condamnée à les porter pour le restant de ses jours ? Que penseraient les siens, si elle rentrait avec ces choses dans le dos ? Avait-elle changé de race ? Cette idée même la dégoûtait. Elle cessa brutalement de les toucher. Elle n’aurait pas dû. Cela lui aurait épargné tous ces songes cauchemardesques. Elle soupira encore. Attendre. Mais pour combien de temps ? Était-ce seulement un endroit de passage ? Et si par chance quelqu’un venait à leur rencontre, qu’est-ce qui garantissait qu’il serait clément avec eux ?

-Je ne vois toujours rien. Répondit Chelae. Des gens ? Oui, allons-y. Pouvez-vous juste… me guider, s’il-vous-plaît ?

Elle tendit les bras à la recherche de l’homme. Un bras, une épaule, un torse, à peu près tout lui convenait tant qu’il ne la laissait pas plantée ici.

-Oui, j’ai des ailes… Je… Oui.

Elle lui passa l’affront de l’avoir tutoyée, mais c’était simplement pour s’assurer qu’il ne l’abandonnerait pas. Ses doigts finirent par rencontrer son épaule, et elle s’y accrocha comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage.

-Je crois que vous avez des ailes aussi.

La réponse la plus directe qu’elle obtînt à cette remarque fût un court sifflement, qui fût presque aussitôt suivi par une vive douleur dans sa cuisse droite. Chelae hurla, et ce fût le seul son capable de traverser ses lèvres. Une fois qu’elle n’eut plus d’air, elle n’émit plus un son. Elle s’écroula par terre. Sa bouche était grande ouverte dans une expression d’horreur. Elle cherchait de l’air pour calmer son mal de tête et trouver la force de crier encore, comme si cela allait permettre d’atténuer sa douleur. Elle pleurait aussi. Elle repensait à cette fois où une lame lui avait transpercé le bras, de nombreuses années auparavant. Elle pensait à ses habits, qui étaient définitivement fichus, et à cet idiot qui ne l’aidait pas assez vite à son goût. Est-ce qu’elle allait mourir ? Est-ce qu’on mourrait d’une douleur à la jambe ? Dans ce moment de détresse, ses pensées étaient toutes plus débiles les unes que les autres. Elle en avait honte, persuadée qu’en temps normal, les songes étaient toujours romanesques. Pourquoi avait-elle des idées aussi tordues dans un moment pareil ?

-Aidez-moi !

Néanmoins, l’avantage de cette situation, si l’on pouvait se permettre de l’appeler ainsi, est qu’elle l’aida à recouvrer la vue. Chelae regarda ce qui l’avait touchée : une flèche.

-Non, ne me touchez pas !

Elle ne savait même pas s’il avait tenté de le faire, mais ça ne faisait rien. Il allait lui faire mal. Haletante et transpirant une sueur moite et froide, Chelae usa de ses bras pour se retourner et s’assoir. Elle était complètement affolée à la vue de son sang et de cette tige de bois logée dans sa chair. Elle gémissait et sanglotait comme si c’était la fin du monde ; car pour elle, c’était la fin du monde. Qu’y avait-il de pire que de se retrouver blessée par un quelconque soldat d’une race de fous furieux, en compagnie d’inconnus dans un lieu qui n’apparaissait même pas sur les cartes ?

-Mettez-moi à l’abri de ce sauvage qui nous tire dessus et allez appeler ces gens que vous avez vus ! J’ai besoin d’aide !

Elle-même essayait de se reculer jusqu’à l’arbre, quelques mètres plus loin, mais elle n’allait pas assez vite à son goût. Ses mouvements faisaient bouger la flèche, qui continuait de lacérer sa chair de l’intérieur. Peut-être que la retirer la soulagerait. En théorie, elle savait qu’il fallait tirer d’un coup sec et vite bander la jambe pour stopper l’hémorragie. En pratique, elle effleura le bois du projectile et se remit à hurler. L’Alfar sanglota de plus belle. Elle allait mourir comme ça, c’était certain. Elle allait se vider de son sang et mourir. Était-ce vraiment ce qui allait arriver ? Chelae s’empara de la fiole verte qu’elle avait accroché à sa ceinture un peu plus tôt. Elle en retira le bouchon, approcha le goulot de sa bouche, mais arrêta finalement son geste. Elle hésitait. Elle ne connaissait pas l’effet de ce produit et n’avait pas envie de l’essayer sur elle. A vrai dire, elle avait pensé l’apprendre plus tard, grâce à la folie d’un autre. Reposant la fiole, elle cacha son visage dans ses mains. C’était pitoyable.


[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 5Eo7Xo

-Vous allez bien ? Tenez, prenez mon bras. Tout va bien, je ne vous veux pas de mal.

Artemios resta paralysé. Il ne comprenait rien. Qui était cet homme ? Que voulait-il ?

-મને હવે કાંઈ દેખાતું નથી. Répéta-t-il dans sa langue maternelle. Je… voir non.

-Vous ne parlez pas notre langue ?
Venez avec moi. Ne vous inquiétez pas.

L’Ange passa son bras sous celui de l’Eversha. Il allait doucement pour que ce dernier ne perdre pas son équilibre, qui semblait précaire. Il observait aussi les jeunes bois qui se dressaient sur la tête du rescapé, ainsi que ses ailes grises. Il était confus quant au peuple auquel il pouvait bien appartenir.

Le chemin vers le campement fut long. Artemios avait compris comment garder l’équilibre avec ses ailes lorsque celles-ci étaient immobiles. En revanche, sa vue ne revenait pas, et cela commençait très sérieusement à l’inquiéter. Il voulut faire part de cela à celui qui l’accompagnait, mais il n’avait en fait aucune idée de ce qu’il lui répondait exactement. Il doutait même de parler correctement. Et si ce qu’il disait n’avait aucun sens ?

Une fois arrivés, l’Ange installa le renne sur un tabouret et lui proposa, en articulant bien, s’il désirait quelque chose à boire. Boire ? Artemios secoua la tête. Bien qu’il ait un peu faim et tout aussi soif, il se sentait incapable d’ingurgiter quoi que ce soit. On lui dit encore autre chose, mais ne comprit pas. Il cligna les yeux. Sa vue semblait revenir. Il continua donc de battre des paupières jusqu’à ce qu’il puisse y voir clair. Soulagé, il observa l’endroit dans lequel il avait finalement atterri et se rendit compte qu’il était entouré d’hommes porteurs d’ailes blanches et duveteuses. Exactement comme celui qu’il avait vu combattre sur la porte. Nouvel élan de panique. Il ne voulait rien avoir à faire avec la guerre. Il devait s’enfuit. Oubliant qu’il était sur un tabouret, il le renversa, se prit les pieds dedans et tomba en avant.

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Lun 09 Sep 2019, 12:53

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Saya essaya de se reprendre un peu. Il fallait qu’elle contrôle ses émotions. L’aveuglement la rendait fébrile autant que les protubérances qui étaient apparues derrière son dos. À l’aide de sa magie, elle essaya de se calmer. Elle inspira et expira, comme elle l’avait étudié au sein de Maëlith. Sa poitrine se souleva doucement et s’apaisa ensuite. Pourtant, quelque chose changea totalement sa vision de la situation. En effet, ses bonnes résolutions partirent en fumée lorsqu’elle entendit, au loin, une voix familière. Elle ne l’avait guère beaucoup écoutée, jusqu’ici, mais son propriétaire était son futur maître, celui pour lequel Marcus Araé, son Roi, l’avait envoyée ici. Elle l’aurait reconnu entre mille. Alors, elle sentit une énergie nouvelle poindre en elle. Elle n’aurait pas dû le quitter, plus tôt. C’était sans doute orgueilleux de sa part mais elle pensa qu’il aurait besoin d’elle. Saya se fraya donc un chemin, dans le noir le plus complet, jusqu’à la zone où elle avait entendu le fameux son. Il lui semblait que l’endroit était agité. Aussi, elle finit par poser ses mains sur quelqu’un. « Pardon. Je cherche Raeden Liddell. » « Qui ? » « Un homme, très grand, très beau, musclé. Ses cheveux sont bruns, longs. Il était ici il y a quelques minutes. » « Il est parti rencontrer notre chef, Ingoas Pārivāḷa. » « Pouvez-vous me guider ? » demanda-t-elle. Il acquiesça dans un mouvement qu’elle ne vit pas. Il lui prit le bras et l’entraina à sa suite.

Ingoas regardait le nouvel arrivant d’un œil vif. Il constata sans mal l’apparence et la couleur de ses ailes. Ainsi donc était-il l’un des Élus de la Prophétie ? Le chef soupira quand fut évoqué ce pacte. « Si vous le souhaitez. » dit-il. « J’aurais préféré m’en passer, voyez-vous. Nous avons bâti ici un équilibre que nous ne pouvions pas espérer en Enfer, à l’époque. La forme démoniaque a été bannie et nous avons trouvé une formule pour restreindre nos bas instincts et vivre en paix. Certains se sentent contraints mais la plupart des habitants de la cité sont heureux ainsi. Ce bonheur a été brisé par l’arrivée des Anges ici. Ils ont grapillé le territoire, petit à petit et en possèdent à présent plus que nous. » Il marqua une pause. « Je sais que vous êtes un Ange. Ne vous fatiguez pas à le cacher. Les Démons de votre Monde doivent encore en être à l’état de brutes sans merci mais ce n’est pas notre cas, ici. S’il y a un camp à rejoindre, c’est le nôtre, croyez-moi. Ce faux Ange d’Aldan conduira les autres à leur perte. Il ne se bat que pour ses idéaux. »

Saya était arrivée en cours de route. Elle avait recouvré la vue mais ses ailes impromptues rendaient ses mouvements toujours compliqués. « Raeden ! » fit-elle lorsque sa main se referma sur le bras de l’Ange.

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Kagamiko était un peu perdue, totalement aveuglée. Ses bases de Zul’Dov l’aidèrent néanmoins à comprendre ce qu’il en était. Il la prenait pour quelqu’un d’autre. Za ? Était-ce un diminutif pour Erza ? Non, il n’aurait pu les confondre. La Reine des Réprouvés était un véritable colosse selon ce qui se murmurait à Maëlith, bien plus haute et large qu’elle. Za… Qui était cette Za ? Sa compagne ? L’Orine s’imagina quelques instants le bonheur que ce serait de faire en sorte que leur couple se porte pour le mieux. Elle pourrait faire des petits gâteaux en utilisant les moules qu’elle avait acheté plus tôt, organiser la maison et les aider dans leurs objectifs – bien que Priam resterait, évidemment, prioritaire. « Oui. » dit-elle lorsqu’il parla de sa cécité. Ce n’était pas pratique. Sa vue manquant, ses autres sens étaient en alerte. Elle n’avait aucune expérience en termes de combat. Kagamiko aimait faire la cuisine, s’occuper du quotidien, s’assurer que tout était en ordre. Ce n’était pas une Orine guerrière. Elle avait appris à manier ses armes mais jamais sur un champ de bataille. Aussi, la situation actuelle lui faisait-elle peur.

Elle se redressa avec l’aide de l’Aile Blanche. C’était assez étrange de le considérer comme un Ange. Il avait des manières rustres, typiquement réprouvées. Elle avait hâte de le servir. Elle finit par avouer. « Je suis une Orine. J’ai été éduquée pour vous appartenir. C’est Marcus Araé, le Roi de ma race, qui m’a envoyée pour que nous soyons liés. Je pensais vous trouver à Bouton d’Or mais vous n’y étiez déjà plus. » Le temps n’était pourtant pas à la parole. Kagami aurait aimé se focaliser sur Priam mais ils n’étaient pas seuls. Les mots s’élevaient ici et là et l’ambiance était tendue.

Quelques longues minutes plus tard, elle était aux côtés de Priam dans le camp angélique. « Vous allez bien ? » demanda-t-elle à l'homme, ainsi qu'à la femme blonde. Elle avait clairement paniqué lorsqu’ils avaient été touchés, qu'il avait fallu courir et s’en voulait de ne pas avoir su au moins protéger l'enfant de Réprouvés, même si le lien n’avait pas encore été créé. Elle venait tout juste de retrouver la vue et était toujours essoufflée.

830 mots

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Lun 09 Sep 2019, 15:30

    [Rp dirigé] - Les portes - Page 15 Wmzx0E

    J’étais plongé dans un état végétatif de type trois sur mon échelle personnelle, élaborée après avoir observé de longues heures des Déchus atteints de Paresse. Je ne dormais pas mais c’était tout comme. J’étais immobile, mes pensées tournant en boucle, comme la mâchoire d’une vache ruminant son herbe, encore, encore et encore, dans un rythme lent et répétitif. Il y avait autre chose que j’aimais lent et répétitif parfois. Je ne pouvais pas empêcher mes parties basses d’être à l’affût, c’était ainsi. Les fesses de Jil étaient réconfortantes et le sexe était un moyen comme un autre de guérir n’importe quel état émotionnel. Pourtant, à cet instant, c’était plus un réflexe qu’une réelle volonté. Mon corps était habitué. Mon esprit, lui, était au fond du trou.

    Pour être honnête, j’avais l’impression d’avoir raté ma vie. Ma mâchoire se serrait toutes les trente secondes. Quel âge avais-je ? Quel était mon quotidien ? Je n’en pouvais plus. Je venais de me prendre une claque. Pendant que je me levais tranquillement le matin, m’abreuvant de mon café dans un environnement charmant, pendant que je réalisais toujours la même chose dans un confort plein et entier, en me disant que je n’étais pas si mal loti, il y avait le reste du monde qui tournait. Et elle. La Colère obscurcissait sans doute mon jugement mais je me sentais comme le dernier des abrutis, incapable de quoi que ce soit.

    Les seins de Jil m’arrachèrent un sourire qui se figea dans une expression fausse. Ça me faisait plaisir, tout comme de l’entendre parler, mais j’avais commencé à haïr ce type sorti de nulle part et sa tête hantait mes pensées. Je devais oublier. Je devais mettre ça dans un coin de ma tête et ne plus jamais y toucher.

    Adam : « Si tu veux. »

    J’avais accepté sa proposition d’une voix qui ne sonna pas aussi enjouée que je l’aurais souhaité. Tout me semblait fade et je comptais inconsciemment sur Dragonifer pour faire rire Jil pendant que j’étais occupé à ressasser. Je croquai dans la courge un peu mollement avant que mon regard ne soit attiré par quelque chose de nouveau. Jil avec des ailes. En temps normal, sans doute aurai-je trouvé la chose prompte à quelques propositions juteuses. Faire l’amour dans les airs était un art chez les Déchus de la Luxure depuis des millénaires. De nombreux spectacles avaient lieu dans les maisons de plaisir. J’avais déjà pratiqué. C’était difficile puisqu’il fallait se concentrer sur les sensations tout en rendant l’ensemble beau à regarder. Il fallait, en plus, éviter de s’écraser au sol. Les ailes étaient également très sensibles quand on savait s’y prendre correctement. J’avais plusieurs ouvrages consacrés à la jouissance par ce biais.

    La joie de Jil se communiqua tout de même. Elle semblait si extatique devant l’apparition de ces ailes grises que ça m’amusa. Ce n’était pas une question qui se posait beaucoup pour mon peuple. J’étais né avec. Je ne me rendais pas vraiment compte de leur côté fantastique. Je ne les utilisais pas tant que ça non plus. À Basphel, les occasions étaient rares.

    Adam : « Je ne me rappelle plus vraiment. J’imagine que j’ai appris quand j’étais bébé. »

    Je m’étais frotté la nuque. C’était une bonne question. J’aurais aimé l’approfondir mais mon esprit bouillonnait toujours. Le gris de mes ailes ne m’étonna pas plus que ça. Un homme avait déclenché une sorte d’apocalypse quelques temps plus tôt et je n’étais pas aussi détendu que Jil. Elle s’amusait, toujours, à chaque seconde de son existence. Je guettais parfois des signes de faiblesse, parce que je voulais être le premier à aller la réconforter, mais je n’en avais jamais distingué. J’étais sans doute à un haut niveau de je-m’en-foutisme en temps normal mais, aujourd’hui, c’était différent.

    Adam : « Je t’apprendrais si tu veux. »

    La Lyrienne avait une imagination débordante. Je n’étais pas mal non plus dès qu’il était question de sexe. C’était navrant cette spécialisation dans un seul domaine. La littérature me fascinait aussi mais je me rendais compte que la quasi-totalité de mon temps servait à ça : songer aux plaisirs charnels. Je me décevais moi-même.

    Mes pensées volèrent néanmoins en éclats lorsque je sentis vibrer l’air. Jil emmena Dragonifer dans les bosquets. Je suivis. La situation semblait accentuer sa détermination et sa bonne humeur. Un mur glacé enveloppa mon faciès. Il était hors de question que je me laisse faire cette fois. Je n’étais pas dans le même état d’esprit qu’elle. Je n’avais aucun courage normalement. Je fuyais les conflits comme la peste. Je tenais à ma vie calme et posée. Pourtant, le mur de ma monotonie venait de se fissurer dans un bruit crissant. J’étais en colère.

    Accroupi jusqu’ici, je me relevai lorsqu’il fut évident qu’un homme approchait de notre position. Mes yeux étaient noirs, mes sourcils froncés. Je me fichais bien, à ce moment-là, de tout ce qu’on avait pu m’enseigner sur les dangers des Artifices de Lucifer. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres et la silhouette guerrière s’effondra instantanément. Le corps s’agita en des mouvements qui semblaient désarticulés et il n’y avait bien que les limites physiques de celui-ci pour empêcher son propriétaire de simplement se disloquer. Enlever le sens du toucher était pire que tout. C’était un rendez-vous avec la douleur, voire avec la mort, pour celui qui s’en voyait privé. La panique faisait faire n’importe quoi et sans récepteurs sensoriels, les maux n’étaient plus envoyés au cerveau. Plus de réactions censées. J’aurais pu brûler ce corps sans que cet Ange ne s’en rende compte.

    Les yeux dans le vide, je me perdis dans la contemplation de ce pantin désarticulé, imaginant l’homme que j’avais croisé plus tôt à la place de celui-ci.

    957 mots

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Shanxi
~ Ange ~ Niveau II ~

~ Ange ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 873
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◈ Activité : Architecte [Rang II]
Shanxi
Lun 09 Sep 2019, 16:01

[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 QS81tN



Son dos la faisait souffrir tandis que le poids de la jeune fille venait s’ajouter au sien. Et si l’étrange duo peinait à transporter l’adolescente, sa disparition soudaine ne manqua pas de désarçonner l’ange, qui leva alors les yeux avec surprise vers le garçon. Shanxi balaya aussitôt leur environnement à la recherche de la rouquine, sans pour autant pouvoir la trouver. Elle avait juste disparu. Comme ça. Au moins, le calme semblait-il partiellement être de retour, bien que la neige avait complètement enseveli leurs pieds et rafraîchi l’atmosphère. Si l’adolescente était encore dans le coin, il ne fallait pas tarder à la retrouver. Du moins, c’est ce que l’ancienne captive aurait fait, si la panique ne s’était pas saisie de son être lorsqu’elle se tourna vers le jeune homme qu’elle avait aidé, et ne trouva que le néant. En fait, même le paysage qui ravissait ses prunelles il y a quelques instants à peine n’était plus. La vertueuse remonta instinctivement ses mains à son visage, comme pour s’assurer que ses paupières ne puissent être simplement fermées. La réponse fut des plus déroutantes, et n’apporta que plus de questions en réalité. Le souvenir qu’elle conservait de son temps passé captive des cellules que ses frères et sœurs avaient bâti sur leur propre terre sous le joug des Enfants de l’œil n’était pas aussi sombre que ce manque de stimuli visuel qui provoquait sa détresse.


Ce n’est que lorsqu’elle entendit une voix qui lui semblait plus ou moins familière que Shanxi reprit contenance. Faute de pouvoir s’appuyer sur son sens le plus précieux, l’ange tendait l’oreille. Peut-être que l’adolescent avec qui elle se trouvait il y a un court instant était toujours là. Peut-être que la jeune femme n’avait pas bougé d’un pouce finalement. La vertueuse essayait alors de se remémorer le nom de son compagnon. Lui avait-il donné au moins ? Il fallait dire qu’elle n’avait pas compris un traître mot de ce que celui-ci lui avait pu dire jusque là. Une sensation de nausée la gagnait soudainement alors qu’elle s’évertuait à déterminer sa situation. Shanxi trouva un mur du bout de ses doigts contre lequel elle s’appuya afin de conserver son équilibre. Un mur ? Il ne devrait pas y en avoir pourtant. La jeune femme aurait bien approfondi sa réflexion, mais son mal semblait l’emporter sur elle, non content de simplement abdiquer, elle n’eut d’autre choix que de l’expédier de la plus simple et inconvenante des manières. Quelque part, l’ancienne captive se réjouissait de sa malnutrition, qui ne pouvait qu’écourter son malaise. L’ange se redressa aussitôt que celui-ci fut passé, mais n’osait pas s’éloigner de la structure que ses mains parcouraient pour autant. Au lieu de cela, elle préféra la longer.


Elle avançait avec une certaine appréhension, plaçant sa main libre devant elle au cas où il y aurait un obstacle sur sa route. De nombreuses voix qui lui semblaient lointaines lui parvenaient. Ses doigts se glaçaient au contact du mur qu’elle frottait de sa paume. Son autre main, qui assurait sa sécurité, se remplissait à son tour. Shanxi tâta la pierre durant un court instant. À en croire ses sens, l’ange se trouvait dans un angle. Non sans hésiter, la jeune femme reprit alors son avancée qui finit par la mener à ce qu’elle désigna comme étant une porte. L’ancienne captive s’évertuait alors à chercher la poignée de celle-ci. Le métal qui effleura brusquement sa peau lui arracha un frisson. Quant au grincement que son abaissement provoqua, il lui glaça le sang, pour la simple et bonne raison qu’il n’était pas de son fait. Sa vue avait beau lui faire défaut, le mouvement de recul qu’elle eut à ce moment-là aurait probablement été le même que si elle avait pu être témoin de la scène. Naturellement, la vertueuse ignorait tout de la personne qui se tenait devant elle. Si tant est qu’il y eût bien quelqu’un. Elle n’en était pas certaine, et finalement, seul le son de sa voix la conforta. « J’arrive juste à temps visiblement. » C’était un homme, ça elle pouvait le dire. « Si vous aviez pu arriver tous en même temps, ça aurait été plus simple pour nous. Enfin bon. » La jeune femme ne saurait dire, ou même ne serait-ce que supposer ce qui était en train de passer, et le silence qui s’installait alors, bien que bref, l’inquiétait d’autant plus. « Il va peut-être falloir vous changer. Suivez-moi, je vais vous trouver des vêtements secs. » Shanxi serait bien incapable d’accomplir ce qu’il lui demandait. L’ange entendait les pas de son interlocuteur s’éloigner lentement, l’abandonnant à sa confusion. Si elle se pensait déjà livrée à elle-même, ce n’était pourtant pas le cas. L’enfant de l’œil s’était visiblement rendu compte que sa convive ne l’avait pas suivi, et était par conséquent revenu la chercher.


802 mots.

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Lun 09 Sep 2019, 16:17


Image réalisée par Shin jong hun
Les portes
[Karsath & Mæve]

[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 5Eo7Xo

« Monsieur le Dévoreur de Fæs ? » Aucune réponse. Depuis la chute de l’homme, celui-ci n’avait plus fait un mouvement. Était-il mort ? Inconscient ? PARALYSÉ ? « Monsieur le Dévoreur de Fæs ?! Êtes-vous blessé ?! Êtes-vous décédé ? Avez-vous besoin d’ai… » « Veux-tu bien te taire, petite créature ? » Oh. Il était en vie. Était-ce une bonne chose ? Mæve l’ignorait mais l’idée d’être coincée avec un cadavre était déplaisante. Emprisonnée sous la cape de l’individu, elle commença à gigoter pour s’extirper du vêtement. En vain. Toujours aveugle, elle ne parvenait pas à trouver la sortie. De plus, le tissu était beaucoup trop lourd pour son corps minuscule. « Monsieur le Dévoreur de Fæs, pourquoi ne bougez-vous donc plus ? » Elle entendit un gros soupir et la masse sur laquelle elle s’était assise se souleva. Elle perdit l’équilibre et commença à chuter avant de se rattraper in extremis à la chemise du grand monsieur. De son côté, Karsath était à quatre pattes et tâtait le sol, vraisemblablement à la recherche de quelque chose. Être dépourvu de la vue lui déplaisait. Il n’était pas accoutumé à pareille situation. Cette perte de contrôle lui été amère. Tout comme d’être loin de sa maîtresse. Il espérait sincèrement que l’Aerchise s’était mise en sécurité et qu’elle n’allait pas au-devant de dangers. Enfin, sa poigne se referma sur un long bâton : sa canne-épée. Heureusement pour lui, son objet fétiche l’avait suivi dans sa longue et terrible chute. À présent, il se relevait douloureusement, s’aidant de sa canne et de l’objet mou mais compact qui avait arrêté sa chute. Il savait de quoi il s’agissait mais ne releva pas, ne voulant pas effrayer davantage la Fae. Pourtant, il n’y avait pas de doute possible. Cette texture… l’odeur pestilentielle qui en émanait… C’était un corps. Le Mur passa le revers de sa main sur sa joue pour essuyer le sang qui ne lui appartenait pas. Il ne fit qu’étaler la substance sur sa peau. La couleur du liquide avait bruni sous l’influence de l’oxydation. Elle contrastait incroyablement avec la peau pâle et morbide du Mur.

Aveugle, il tendit sa canne en avant. S’il avait pris l’habitude de s’en servir comme d’un appui auparavant, à présent il s’en servait comme étant le prolongement de son bras. Avant chaque pas, il glissait la pointe de l’objet sur le sol pour cartographier l’environnement. Il n’était pas bête et il ne voulait absolument subir la situation. Lentement mais surement, il se mit en marche vers une direction inconnue mais à l’opposé du fracas d’armes et des cris guerriers qui leur parvenaient. Il sentait que sa chemise, cachée sous sa cape, se faisait tirer à des moments. C’était Mæve qui escaladait le buste du Mur pour sortir vers l’extérieur. Il la laissait faire, peu préoccupé par un si petit être. La Fæ, elle, vivait un instant épique. Sur son front, des petites gouttes de sueur faisaient leur apparition. Entre ses petites mains, elle pinçait le vêtement fortement pour s’assurer une bonne prise. Ses infâmes ailes, qui avaient remplacé les siennes, étaient beaucoup trop lourdes. Lentement, elle se hissa au sommet du buste gigantesque. Sa petite tête bouclée jaillit du col sombre du Mur. « Enfin ! » s’exclama-t-elle, l’air conquérant avant que sa bouche ne forme un rond parfait. Puis une moue de pur dégout fleurit sur son visage mat. « Tous ces corps… » Son ton était triste. Le front de Karsath se plissa. « Tu vois ? » « Oui… » Elle aurait préféré rester aveugle. Cette vision d’horreur était atroce. Des mouches se posaient sur un amas sanglant. Les os étaient fracturés, les visages déformés. La douleur était immortalisée à tout jamais. Des ailes blanches. Des ailes noires. La bataille faisait toujours rage au loin. Allait-on enterrer les morts ? Faire une prière à leur égard ? « Guide moi, dans ce cas. » disait le Mur alors que sa canne se plantait dans la joue d’un mort. Il cessa d’avancer et aida la Fæ à s’extirper complètement du vêtement. « Je ne sais pas dans quelle direction nous devons aller… » Karsath posa sa canne à la perpendiculaire du sol. Ses deux mains étaient tranquillement posées l’une sur l’autre sur le pommeau. Il attendait. Mæve n’avait pas à discuter. Elle regardait autour d’elle pour constater la désolation de l’endroit. Ils étaient à découvert, au bord d’une falaise. Ils avaient eu beaucoup de chance que leur chute soit stoppée : ils étaient à deux pieds du précipice. « Très bien. » dit-elle résignée. Elle ne voulait pas rester ici. L’endroit sentait la mort à plein nez. Elle ferma les yeux et se concentra, prenant difficilement taille humaine.

Quand ce fut fait, elle plaça la main du Mur sur son épaule et prit la tête de la marche. Ils étaient désormais plus rapides. La Fæ slalomait entre les dépouilles pour ne pas avoir à leur marcher dessus. « Là ! Des abrutis d’Anges ! » entendirent-ils au loin. Un projectile sombre fondit dans leur direction. Mæve n’eut guère le temps d’identifier l’objet. Elle était simplement paralysée par la surprise et la peur. Karsath eut pour réflexe de créer un bouclier magique autour d’eux mais il n’était pas assez rapide. La flèche démoniaque se nicha directement dans la cuisse de la Fæ. Elle chuta, emportant avec elle le Mur. À terre, Karsath constata que son acolyte ne bougeait plus. Il caressa son corps avec précision, cherchant où et comment la Fæ avait été touchée. Enfin, ses mains rencontrèrent la flèche. Il laissait cette dernière à sa place, ne voulant pas causer d’hémorragie, et tira leurs deux corps vers un amas de cadavres. Il sentait que leurs assaillants approchaient. Il entendait leurs voix et leurs pas. Il avait tout juste le temps de recouvrir entièrement le corps de la Fæ d’autres individus et se cacha lui-même dans l’invisibilité. « Putain ! Mais ils sont passés où ces connards ? » « Tu es sûre d’avoir touché la fille ? » « Tu es miraud ou quoi ? Bien sûr que je l’ai touché. Tiens ta langue où je te la taille, compris ? » « Grognasse ! Ils ont pas pu aller très loin. Bouge ton cul. On va les avoir. » Les pas s’éloignèrent en courant juste à temps. L’invisibilité du Mur n’aurait pas pu tenir encore très longtemps, même s’il se tenait immobile. Il se précipita vers la Fæ pour la libérer des morts puis passa ses deux mains sous son corps. Difficilement et lentement, il la souleva et fit quelques pas avant de la reposer. Elle était vraiment très lourde. Ou alors il n’était pas très musclé. De son côté, la Fae n’était pas morte mais simplement inconsciente. Un gémissement traversait ses lèvres, indiquant un retour difficile à la réalité.


Post V | 1099 mots

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Lun 09 Sep 2019, 21:23


[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 Wmzx0E

Ils volaient. Littéralement. C'était prodigieux. Même si Drago ne voyait rien de ce qui se passait au début, il s'amusait comme un petit fou. Peu à peu, la vision du Fae était revenue et il avait encore plus pu apprécier le spectacle ! Ca, c'était un mode de déplacement qu'il n'était pas prêt d'oublier ! Finalement, ils se retrouvèrent assez loin de la zone de conflit et Jil décida qu'il était temps de s'arrêter. C'était elle la cheffette du petit groupe, il n'y avait pas de doute là dessus et le petit poulpe était prêt à la suivre où elle voulait. Il fut donc déposé de son perchoir improvisé et se mit à tanguer quelque peu, déséquilibré par les grandes ailes qu'il avait dans le dos. Il n'avait vraiment pas l'habitude d'avoir de tels appendices ete sa démarche, déjà gauche habituellement, était encore plus cacophonique à cet instant. Sa démarche de pingouin ou de manchot – il ne savait pas la différence – le faisait rire même s'il tanguait parfois dangereusement au bord du précipice. Il se demandait ce que cela faisait de voler. Il essaya de battre des ailes mais tout ce qu'il réussit à faire, ce fut de les faire traîner encore plus sur le sol poussièreux.

Lorsqu'il se retourna, la Lyrienne était en train de faire un gros câlin au Déchu. La position étrange de la tête de ce dernier vis-à-vis des attributs de la jeune femme passa totalement inaperçu aux yeux du petit être. Lui aussi, il voulait câliner et réconforter les autres. Il se précipita donc à leur rencontre et serra dans ses petits bras et ses tentacules les deux adultes comme il pouvait. Bon, il n'atteignait pas vraiment plus haut que leurs genoux mais il ne s'en formalisa pas, tout content d'aider par son action. Lorsque cela fut fini, il s'agit à son tour par terre, il attrapa un morceau de bois et se mit à jouer avec avec ses appendices faciaux. C'était une petit manie qu'il avait, une façon de passer le temps et de s'amuser. Parfois, il essayait de faire faire des figures à ce qu'il tenait ou bien des mouvements particuliers de plus en plus vite. Il avait même tenté de jongler avec une fois.

Quand Jil fit apparaître des courges, il applaudit. Il ne se souvenait pas en avoir déjà mangé mais ça ne pouvait être forcément que bon. Il croqua donc dedans à pleines dents, se régalant de se délicieux repas. Puis la Lyrienne bascula en arrière et il sursauta, ayant eu peur pendant quelques secondes qu'elle ne tombe dans le vide. Mais elle aussi venait soudain d'avoir des ailes. Ils étaient tous ailés ! C'était trop chouette ! Ils allaient tous pouvoir voler dès l'instant où ils sauraient s'en servir. Le Déchu pourrait leur apprendre. Mais avant que l'Illuminae ne puisse dire quoique ce soit – de toute façon, il avait la bouche encore pleine de courges – la Rousse s'était levée et s'était jetée dans le vide. Drago se précipita au bord du gouffre, se couchant à la limite du vide. Son cœur balançait. Ce qu'elle était en train de faire avait l'air vraiment trop fun. Toutefois, le temps qu'il prenne une décision, elle s'était déjà de nouveau téléporté à leurs côtés. Le temps qu'il se redresse et les rejoigne, elle avait fait disparaître ses ailes.


Oh ! Comment tu as fais ? Tu pourras m'apprendre ?

Il aimait ses nouvelles ailes mais il fallait reconnaître qu'elles n'étaient pas vraiment très pratiques pour le moment. Il n'eut cependant pas le temps d'obtenir une réponse parce qu'il flèche venait de frôler la Basphelienne. Certainement un tireur à l'arc qui l'avait confondu avec un chevreuil mais quand même ! Ca pouvait être dangereux. D'ailleurs, elle l'avait tout de suite mis à l'abri en demandant à Adam de garder un œil sur lui. Le visage de Dragonifer se tourna vers l'homme à ses côtés. Jusqu'à présent, il n'avait pas été très bavard. Il donnait envie au Kirottu de le réconforter. Il invoqua donc un nouveau weltpuff et le poussa vers le Déchu.

Câline le, tu verras, ça fera du bien. Et puis en plus, il est tout doux !

Mais l'attention de l'Abjecto était focalisée ailleurs. Un homme courait dans leur direction. Adam s'était relevé d'un bon à son approche. L'homme trébucha et se mit à danser la guigne par terre. Drago et le weltpuff penchèrent la tête sur le côté et observèrent la scène, n'y comprenant pas grand chose. Etait-ce un rituel pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux venus ? Il n'en avait pas la moindre idée. Pour ne pas paraître mal poli, Dragonifer se laissa tomber par terre à son tour et se mit à imiter les mouvements désordonnés de l'homme en espérant que cela fonctionnerait pour communiquer avec lui.

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Lun 09 Sep 2019, 23:01


[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 VCP5Bu

Le cœur de Tyliane battait à toute vitesse. Elle venait d'échapper de peu à une crise cardiaque. Elle en avait encore des palpitations, des sueurs froides et des points noirs devant sa vision qui était revenue. La nouvelle détentrice de Lémon avait failli le faire tomber même pas deux secondes après l'avoir eu dans les bras ! Comment était-ce possible ? Etait-ce le destin qui s'acharnait sur eux ? Elle hoqueta et rata une respiration quand la femme changea d'apparence. Pendant un instant, elle avait vu le bambin flotter dans l'air sans aucune attache pour le retenir. Et ce n'était pas ses ailes et ses maigres forces qui auraient pu éviter quoique ce soit. La Lumia se mit à tourner autour de la Génie comme une abeille en furie, prête à fondre sur elle et à l'attaquer à la moindre autre mise en danger du bébé. Ses tentatives de dissuasion ne servaient évidemment absolument à rien mais au moins, ça avait le mérite de lui donner l'impression de faire quelque chose.

Elle fut quelque peu soulagée quand l'humain passa dans les bras d'une autre femme. Même si elle paraissait un peu hagarde, au moins n'avait-elle pas failli lâcher Lémon dès les premières secondes où elle l'avait eu dans les bras. Même si elle ne semblait pas très bavarde et un peu éteinte, au moins avait-elle plus de prise sur le nourrisson. La Lumia aurait bien aimé voir réapparaître la porte rouge mais en même temps, au vu des derniers éléments, elle n'était pas certaine que cette dernière les laisserait tranquille s'ils la franchissaient une nouvelle fois. Et pourtant, elle aspirait de tout son être à ce que tout ceci s'arrête. Un bébé n'avait absolument rien à faire dans une guerre. Déjà qu'il se retrouvait à présent affublé d'ailes tel un angelot alors qu'il était humain. Comment allait-il pouvoir vivre une vie normal après cela ? C'était mal barré. Mais avant de penser aussi loin dans le futur, il fallait réfléchir à l'instant présent.

Ils rentrèrent dans une taverne et rejoignirent deux autres femmes. La première en profita d'ailleurs pour disparaître, ce qui ne chagrina aucunement Tyliane. Lémon décida que c'était l'instant de se réveiller, à l'instant où il changeait une nouvelle fois de bras. Il babilla joyeusement et tenta d'attraper de ses petits doigts boudinés l'index posé sur son nez. La façon dont la magicienne s'adressait à lui et le tenait contre elle rassura grandement sa gardienne. Finalement, tout n'était peut être pas perdu. Par contre, les choses risquaient d'être très longues si pendant toute la durée de l'aventure, elle était dans la totale incapacité à communiquer avec les adultes. Ordinairement, cela ne la dérangeait aucunement. Mais il fallait aussi dire qu'ordinairement, il n'y avait pas un risque de danger et de mort à chaque coin de rue. Et évidemment, il n'y avait pas d'enfants dans la taverne avec qui elle aurait pu communiquer.

Lémon, lui, s'en moquait royalement. Il s'était fait une nouvelle amie et tout ce qui l'entourait éveillait sa curiosité. Le poids des ailes dans son dos avait tendance à tirer quelque peu sur ses muscles mais étant donné qu'il était bien installé, ça ne le faisait pas non plus souffrir. Ces dernières bruissaient doucement dans la brise qui balayait la salle à chaque fois que la porte d'entrée s'ouvrait, comme mues par leur propre conscience. Son attention se focalisa sur la clé quand cette dernière fut agitée devant son visage. Une nouvelle fois, il tendit les mains en avant pour se saisir de cet objet inconnu. Voyant que tout se passait bien, Tyliane décida de prendre un peu le large, non pas pour abandonner le bambin mais au contraire, pour essayer de trouver une solution à leurs problèmes. Elle se mit donc à parcourir la salle. Evidemment, comme elle l'avait deviné, aucun gamin ne se trouvait dans les parages. Il fallait qu'elle trouve une solution. Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas la main qui se tendit vers elle et l'attrapa par ses nouvelles ailes.

Elle se débattit violemment quand elle réalisa soudain une chose. Elle redevint totalement immobile et tourna la tête vers son agrippeur. Pour l'attraper, il fallait la voir. Il n'y avait pas d'autres solutions. Si ce n'était pas un enfant, cela ne signifiait qu'une seule chose, c'était qu'il s'agissait d'un adulte ayant gardé son âme d'enfant. Enfin la chance lui souriait. Elle déchanta cependant quelque peu quand elle eut observé ladite personne. C'était un benêt. Elle aurait aimé quelqu'un avec toutes ses facultés mentales, ça aurait été plus simple. Cependant, après moult gestes et paroles, elle réussit à faire amener le grand benêt auprès de ces dames.


Bébé Lémon. Vous gentil lui. Lui, bébé.

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Lun 09 Sep 2019, 23:51


[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 VCP5Bu


Une de ses comparses, bien plus forte que lui ne l’était, l’aida et Jasmin lui en fut reconnaissant. Il la voyait, dans son feu et la ressentait, seulement il n’eut pas la force de sortir pour la remercier de le porter. Il n’avait pas pensé qu’on pouvait lui rouler dessus avec un chariot ou des bœufs, il était bien trop éloigné de ce monde pour prendre tous les paramètres en compte. Dans son univers, les moutons étaient de retour dans le pré, quel étrange événement. Eux qui avaient disparu depuis si longtemps réapparaissaient, bénis du départ de la sorcière. Était-ce lié ? Le phénomène était énigmatique et coïncidait malgré tout avec le sixième et dernier vœu, Jasmin ne pouvait que lier l’hypothèse de la fin du contrat. Assis confortablement dans son fauteuil, il songeait lui le jeune sylphe, aux aventures qui l’attendaient sur cette île qui ne figurait sur aucune carte. Il se releva, contourna la table où se tenait le bol d’eau et tenta de voir les moutons dans les pâturages qu’il supposait de l’autre côté du portail. Leurs bêlements étaient forts et rythmaient chaque pensée, quand soudain, il entendit un aboiement. Il se colla à la vitre, abasourdi. L’avait-il inventé, pouvait-il rêvé ? C’était tout bonnement incroyable. Un signe qu’il envisageait de bonne augure. Il sentit le berger en lui se débattre pour sortir de là. Il se dépêcha d’aller ouvrir la porte massive en bois et lutta en vain. Le génie se dirigea de nouveau vers la fenêtre et siffla, du moins, il essaya. Aucun son ne parvint à sortir d’entre ses lèvres, une soif soudaine finit par l'en décourager . Il était à bout de force, affaibli. Il était prisonnier de cette pièce. Seulement pour les appeler il était contraint, son besoin était par essence intangible. L’eau de son bol ne coulait pas, elle était statique. Un souffle lui intima d’aller se rasseoir sur son trône douillet devant l’âtre. Tout son monde était ébranlé par la venue de ce chien dans la nuit noire et quand la cheminée l’aspira pour faire face à son nouveau Maître, il ne fut pas prêt.

Une forme bleue, semblable à la flamme d’un Ignis de Caelum s’extirpa de la clef. Elle vacilla jusqu’à trouver un tabouret de libre où le feu prit forme. Un vieil homme possédant des grosses lunettes, aux cheveux blancs presque bleus, s’adressa à la personne derrière le comptoir qu’il ne savait pas situer. Ce n’était pas un maléfice qui le rendait myope, juste sa condition de nouveau né. « Un verre de quelque chose, pourquoi pas une choppe de bière comme ceux-là et un plateau de fromages, s’il vous plaît. Je ne sais pas vous, mesdames, mais moi j’ai terriblement faim. » Il se tapa le bide, la mine joviale et chercha d’un rapide coup d’œil celle qui l’avait aidé, il n’avait pas réellement besoin de voir pour distinguer un semblable. « On dit que c’est le ventre plein qu’on arrive le mieux à réfléchir et moi, personnellement, j’y crois. Par contre, je n’ai pas un rond en poche. Dites-moi, madame, - il regarda la tavernière – est-ce -… Oh. » Il se sentit attiré en arrière par un gros sac-à-dos et faillit tomber jusqu’à ce qu’une brave femme qui passait par là, le rattrape. Il rit. « Je me fais vieux dites donc. Merci. Mais qu’est-ce donc là ? Ah, des ailes. Fort bien. » L’avait-il imaginé pour son personnage ? Il l’ignorait. Peut-être. Cela l’incommodait plus qu’autre chose mais cet atout sorti de nulle part se confondait à merveille dans le décor de la Cité des Anges. « J’ai une question madame, car je vous ai entendu tandis que j’amusais le gosse et je me suis demandé pourquoi est-ce que vous souhaitiez retourner sur le continent ? N’est-ce pas rêver d’un meilleur gazon ailleurs ? » Il y avait beaucoup de soupirants, qu’il s’agisse de la rouquine, de la blonde, de la rêveuse, de l'ange ou de la tavernière, Jasmin aurait pu se lier à n’importe qui ; mais la femme au bébé avait désiré plus ardemment, sans compter sur l’aide précieuse de l'autre génie, évidemment. Il était devenu le Rêve, à portée de main. N’était-ce pas étrange, d’ailleurs d'être aidé par un être de la même nature que lui ? « J’imagine qu’on a tous sa définition du bonheur. » Il sourit. Un homme, accompagné d'une toute petite chose qu'il tenait dans la main - Jasmin distinguait à peine mais la ressentait - arrivèrent.



[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 VCP5Bu


La neige s’entassa sur ses épaules, il ne pouvait continuer ainsi car il avait terriblement froid, faim et son dos le faisait souffrir. Alors qu’il peinait à porter Vräska, il la vit disparaître et s’arrêta. Son regard sombre se balada tout autour de lui. Impossible. Il fit comme la femme, il se tourna et se retourna jusqu’à en avoir le tournis. Brusquement, il fut emporté lui aussi. Plaqué au sol sur les pavés, il eut à peine le temps de comprendre où il était que le monde devint aussi noir qu’une nuit sans lune, une nuit sans Phoebe. Il prit peur, exacerbant la proie qui sommeillait en lui. Son totem ne s’était jamais manifesté jusqu’à présent et d’aucun doutait de son appartenance aux peuples des Evershas pour cette raison. Il était âgé et n’avait connu aucune transformation. Pourtant, il l’avait déjà ressenti, comme maintenant. C’était instinctif, aucune logique n’était viable en cet instant. Quelqu’un lui attrapa ce qu’il lui servait de dos et le tira en arrière, le faisant souffrir. Il hurla. « Je vous en supplie, aidez-moi. » Il allait être tué, il en était certain. « Je vous en prie... » On le relâcha, c’était un dément. Il luttait seul contre tous, se roulant sur les pavés, pliant ses nouveaux artifices sous son poids. Il se releva, tituba. Des voix l’entourèrent, il n’était pas seul ; il ne comprenait pas leur langue. Peut-être qu’ils parlaient comme Vräska. Il pensa à elle et tout son corps s’envenima. Il allait disparaître, c’était certain. Sa peau se tendit, ses os se brisèrent. Sa voix s’emporta et se mua. On tenta de le maintenir sur place, il sentit des mains sur son front. Il ne percevait rien, pas même un rayon. La blonde, où était-elle ? Où était la femme qui avait aidé la rousse ? Elle seule pouvait le guérir, il en était persuadé ! Pouvait-elle le réconforter de sa lumière ? Il n’en pouvait plus. « Bloonde-bêêêêêê ! » Ses cordes vocales pénétrèrent la peau de son gosier et l’étouffèrent. Il mua, le timbre était plus rauque et plus fort. Plusieurs personnes le soulevèrent.




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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4049
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Lun 09 Sep 2019, 23:53



[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 Wmzx0E

Lorsque je retrouvai la vue, j’étais seul. Ma peau me tirait. J’avais la furieuse envie d’arracher ma chair factice. J’étais de mauvaise humeur et je me demandais pourquoi, au juste, j’avais essayé de sauver ces deux femmes. D’un geste agacé je repositionnai la capuche sur ma tête. Les choses auraient pu s’arrêter là. J’avais besoin de soins, je m’en rendais compte. J’avais aussi besoin d’effacer mes faiblesses. Un instant je pensai à retrouver Aurore et Sylbille afin de les assassiner. Je me ravisai. Ce n’était pas une renonciation éternelle. Ce n’était simplement pas opportun. Je devais sérieusement réfléchir à ce que j’avais fait jusqu’ici. Un moment je pensai à Lord. Son obsession pour la Dame des Abysses avait causé sa perte en grande partie. Il restait puissant et connaissait des jours meilleurs mais elle lui avait fait plier le genou plus d’une fois, sans parler de ce tableau grandeur nature qui trônait dans son salon. Mes pensées glissèrent vers mon père. Il avait connu une soumission quasi-identique. Il était hors de question que cela m’arrivât. Les choses auraient pu s’arrêter là. J’aurais pu continuer à songer à mon avenir, à pointer du doigt mes faiblesses afin de les ranger dans la case « à éliminer », j’aurais pu y placer ma femme et mes enfants et j’aurais pu continuer tranquillement mon chemin. Seulement, un Ange crut qu’il était en son pouvoir de m’attaquer. Cet Ange, visiblement la plus insignifiante, répugnante et stupide créature que Sympan n’ait jamais façonnée de toute sa vie, se souleva doucement du bosquet où il était caché, à une centaine de mètres d’un camp, et décocha sa flèche en ma direction. Où se croyait-il ? Chez les Réprouvés ? La magie, non ? Je venais de survivre à une explosion de produits magiques hautement toxiques et cette… chose, m’attaquait avec une flèche ? Croyait-il réellement qu’il allait réussir à me toucher ? Je me décalai prestement sur le côté, ma tête se tournant dans sa direction. Que pensait-il ? Je m’entraînais tous les jours pour être capable de prendre la succession de l’Empereur Noir. Je m’entraînais tous les jours pour devenir si puissant que personne n’oserait jamais contredire mes ordres, même absurdes, et lui… oh lui il pensait pouvoir s’en sortir indemne. C’est ça ?

Un rictus hideux parcourut mon visage. Deux longues aiguilles apparurent dans mes mains. Voulait-il parier ? Je n’aimais pas utiliser les armes mais celui-là m’avait passablement agacé. Il se croyait bon à l’arc ? Désirait-il savoir ce que je pouvais faire avec ce que je tenais dans la main ? Alors que j’avançais, il banda de nouveau et tira. Je me décalai une nouvelle fois rapidement sur le côté. Il ne comprenait pas. J’étais bien plus agile qu’il ne pouvait l’imaginer. Je poussai même le vice à continuer tranquillement mon chemin en sa direction, ne laissant paraître ni peur ni colère. J’étais simplement constant. Pourtant, d’un coup, mon bras s’activa. Il me suffisait de calculer sa trajectoire probable. L’aiguille finit en plein dans son œil et traversa son cerveau. Les choses auraient pu s’arrêter là mais… eh bien, j’étais toujours de mauvaise humeur. J’avais souvent entendu des légendes sur la colère de certains puissants. J’avais envisagé, jadis, que celles-ci pouvaient être un poil exagérées J’avais toujours eu de l’ambition mais pas au point de croire que je pourrais provoquer un carnage. Je m’étais trompé. Je combattais pour les Démons, non ? Au diable la Magie Bleue.

Je continuai tranquillement ma route jusqu’à atteindre le campement. Ils n’étaient pas nombreux, une trentaine de soldats angéliques tout au plus. L’un d’eux devait être plus puissant que les autres mais le niveau me sembla tout de suite aussi médiocre que celui de l’homme qui gisait plus loin. Je leur rendais service, finalement. La guerre, ce n’était pas très drôle. Il valait mieux trépasser. J’espérais presque un petit merci à la fin. Je penchai la tête sur le côté, étudiant la situation. J’attendis qu’ils me voient, qu’ils se désorganisent et s’agitent. C’était comme verser de l’eau dans une fourmilière. Ça grouillait. « Il fait beau, n’est-ce pas ? » leur dis-je. Leurs armes se tordirent, en même temps que leur raison. Ils étaient angéliques, ils auraient pu essayer de s’en sortir. La magie blanche était efficace contre Lux in Tenebris mais malheureusement, dans ce monde, il y avait deux catégories de personnes : les faibles et les forts. Ils étaient faibles. D’une maladie de l’esprit, je passai à une maladie physique. Je voulais qu’il souffre le temps que je les finisse tranquillement avec l’aiguille qu'il me restait. Qu’ils étouffent dans leur chair putréfiée, cela me donnerait un rythme martial. Le sang ne me gênait pas, au contraire. Le rouge éveillait un amour inconditionnel en moi pour le massacre. Ils n’avaient rien fait mais c’était ainsi, la guerre. J’avais choisi un camp, je m’y tenais. Je trouvais tout ceci barbare mais, encore une fois, c’était ainsi, la guerre.

Une fois que ce fut fait, j’usai de mon contrôle du tissu pour détacher d’un cadavre de quoi laver mes armes, ramenant à moi la deuxième aiguille d’un geste de la main. Je me mis à fredonner une comptine que j’avais apprise à ma fille, quelque chose de léger, pendant ce temps là. À présent, j’allais étudier un peu la carte. Mon objectif était plutôt simple : téléporter tout ce joli petit monde par l’intermédiaire de la Magie des Runes. J’avais tout ce sang à disposition et il aurait été bête de ne pas s’en servir avant de ramener les morts à la vie. Ils seraient mes jouets et je comptais bien envahir la cité angélique en me servant d’eux. Encore une fois, les choses auraient pu s’arrêter là.

942 mots

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Mer 18 Sep 2019, 01:24


Image réalisée par Armando savoia

Les portes


[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 QS81tN

Alaster inspira un coup, usant de sa magie pour faire disparaître le voile sombre qui lui obstruait la vue. Ses yeux retrouvèrent le faciès envoûtant de la jeune femme. « Eh bien… » fit-elle, quand elle comprit que son état avait changé. Il lui sourit, un peu embêté. « Puis-je savoir votre nom ? » lui demanda-t-il. « Isabella Pārivāḷa, je suis la femme du chef. » affirma-t-elle. Il haussa les sourcils. « Je me disais aussi que vous ne sembliez pas être n’importe qui. » Elle rit. « Mon mari est gentil pour un Démon mais évitez de chercher à courtiser sa femme. » Il la fixa, un peu étonné. « Ah non. Ne vous méprenez pas, je vous trouve très belle mais vous n’êtes pas vraiment mon genre. » « Vous avez un genre ? » « Oui. Plutôt petites et blondes. » dit-il, sans vraiment réfléchir. Le fait est que la femme qu’il devait épouser à la base – et qui avait disparu du jour au lendemain après lui avoir promis son entière coopération – était de ce type là. D’ailleurs, à bien y réfléchir, celle qu’il avait rencontré ensuite lui ressemblait vraiment beaucoup. Ça devait être ça. Il devait avoir une préférence pour les personnes blondes aux yeux verts, plutôt petites. Il se força à se ramener dans le droit chemin. Le problème du Déchu, c’est qu’il avait tendance à vite se perdre dans ses pensées et, par la même occasion, à s’assoupir. Comme il dormait beaucoup, parfois, il doutait assez de la réalité. La frontière entre réalité et rêve était bien complexe à ses yeux, d’ailleurs. De temps en temps, il passait de l’un à l’autre sans même s’en rendre compte, son rêve prenant racine dans la réalité ou la réalité prenant racine dans son rêve. « Enfin… Je ne suis pas là pour ça. Est-ce que… À qui pourrais-je parler de façon utile ? » « Cela dépend de ce que vous voulez savoir… » murmura-t-elle.

Iseult observait le couple en silence, toujours dissimulée. Cet homme arrivait à égayer légèrement l’existence de la pauvre créature qu’elle tenait au creux de sa main fantomatique. Ce ne serait pas assez pour changer son Destin. Le Destin était immuable dans la grande majorité des cas. Elle cachait des choses. Ils discutaient, beaucoup. Il était patient et, quelque part, le fait qu’il ne parle pas tant que ça, incitait visiblement ses interlocuteurs à se confier. D’ailleurs, plus le temps passait, plus son débit de parole diminuait. Bientôt, il sembla à l’Ombre qu’il était fatigué. Isabella finit par lâcher quelques paroles qu’Alaster nota dans sa mémoire. « Vous devriez vous rendre chez Shun Darg. C’est un dissident politique, opposé à celle menée par mon mari. Il sait beaucoup de choses. » « C’est étonnant que vou… » Alaster n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Un bruit sourd venait de retentir un peu plus loin, suivi de quelques cris et de ce qui ressemblait à un mouvement de foule. L’ancien soldat fit apparaître son épée dans l’une de ses mains après s’être levé rapidement, et se mit à courir dans la direction du bruit. « Je devais l’ennuyer… » souffla Isabella, pour elle-même. Elle se sentait usée, triste et usée. Elle souhaitait retrouver sa forme démoniaque, sa véritable apparence. Elle n’en pouvait plus de cette vie et elle espérait que Shun pourrait arriver à quelque chose. Iseult accentua sa détresse et c’est le cœur lourd que la Démone se dirigea vers le bâtiment où se déroulaient les répétitions.

Arrivé sur les lieux, Alaster constata vite que la foule commençait à se disperser. Certains parlaient d’un homme qui aurait demandé à voir le chef, d’un autre qui aurait fini dans un puits. Le Déchu soupira, légèrement las. Il rangea sa lame et se pencha vers un homme pris au hasard. « Pourriez-vous m’indiquer la maison de Shun Darg s’il vous plaît ? » Le renseignement ne fut pas compliqué à obtenir. L’homme semblait jouir d’une certaine popularité. Le Prœliant s’y rendit et, après avoir frappé, fit quelque chose qu’il n’aurait pas aimé que l’on fasse chez lui, à savoir : forcer la porte. Il se retrouva dans un endroit silencieux et inspecta quelques longues minutes le rez-de-chaussée avant de descendre à la cave. « Par Kinath… » susurra-t-il, en se retrouvant devant des étagères et des étagères de potions verdâtres et fluorescentes. Qu’est-ce que c’était ?

Au loin, un groupe fut alerté par des rires. L’un des hommes, visiblement peu enclin à la rigolade, tendit la main vers l’avant. Une magie électrique fusa, dans le but de faire taire la cause de ce chahut.

774 mots

Points de spécialité et choses utiles:

Résumé:


Explications


Coucou ! ^o^

Alors, déjà, qui est où ?
1A : Iseult - Alaster - Jacob - Sauvanne - Raeden - Saya - Shanxi
1B : Dasaalm - Kjell - Karsath - Maeve
1C : Circë - Siruu
2A : Laëth - Lucius - Neah - Kitoe
2B : Jämiel - Drago - Jil - Adam - Lysium - Chelae
2C : Artemios
3A : Dhavala - Anwen - Priam - Ramses - Rosée - Lexa - Brethil - Kagamiko
3B :
3C : Toupinou - Asclépios - Alba - Aliénor
Entre 3A et 3B : Elyot - Ezechyel - Aerya - Datura
Entre 1A et 1B : Ludaulth
Entre 2A et 2B : Aria
Essayez, au niveau des positions, de ne choisir qu'une seul case, ce sera plus pratique je pense  [Rp dirigé] - Les portes - Page 15 46

Ce qui se sait pour l'instant et que votre personnage peut être amené à savoir :
- Il y a une prophétie qui parle d'étrangers venant régler les conflits sur l'île.
- Il y a une soirée musicale dans la cité démoniaque où le chef sera sans doute présent.
- Hans Taiji - le PNJ - possède un marteau qui a façonné sa légende.
- Pavila Macaria est capable d’ouvrir la terre et les légendes racontent que les îles au centre de l'île sont en réalité des créatures qu'elle peut contrôler. Elle s'apprêterait à attaquer la cité angélique en passant par les souterrains.
- Paris Henzi aurait des informations sur le masque. Pandore vient de lui rentrer dedans en 2B.
- Il y a des enfants dans la cité angélique.
- Il semblerait que les Démons n'aient pas le droit d'emprunter leur forme démoniaque.
- Il va y avoir une réunion chez Shun
- La taverne de Shandra se nomme La Passion Amère
- Ingoas parle d'Aldan comme un faux Ange
- Masha Lemingway serait la fille d'Aldan
- Shandra serait l'amante d'Aldan
- Il y a des potions vertes chelous dans la cave de Shun.
- Au niveau de la potion rose : la boire provoque un mal au ventre et quelques hallucinations.

On est toujours en phase COMBAT pour ceux qui ne sont pas dans les Cités. Ceux qui sont dans les Cités vous pouvez, bien sûr, toujours utiliser votre deuxième PNJ pour attaquer. Après, être dans une Cité aujourd'hui, ne veut pas dire survivre demain donc attention à vos petites fesses 8D

C'est tout ! Soyez curieux et entraidez vous  [Rp dirigé] - Les portes - Page 15 002 Au prochain tour, je vous ferai une petite intervention PNJ avec une légère ellipse =)

Règles


- Cf mon premier message. N'oubliez pas de mettre vos points de spécialité et autres informations utiles à jour ;D N'oubliez pas que vos persos ne parlent pas tous la même langue. N'oubliez pas les inimitiés entre races aussi =)

- Vous avez jusqu'au 06 octobre 23h59, heure française, pour poster votre message. Comme je l'ai dit à plusieurs reprise, je pars en Italie donc je laisse plus de temps que prévu - aussi pour que je puisse répondre aux éventuelles questions à mon retour sans que les gens qui en auront posé aient la corde autour du cou niveau réponse.

Comptes


Encore en lice :

Iseult & Alaster - Bellada & Mertle - Toupinou & Jacob - Anwen - Ezecheyl & Elyot - Priam & Laëth - Kjěll & Sauvanne - Za - Dhavala - Aria - Raeden - Brethil & Lucius - Kaahl - Aurore & Lhyaerae - Lexa & Théodore - Jil - Aliénor & Friedrich - Chelae & Artemios - Shanxi - Dasâalm  & Râmses - Adam - Kitoe - Kahel - Kagamiko & Saya - Byzance & Vräska - Lysium & Datura - Pandore - Alba - Jämiel -  Ragnar - Rosée - Aryae & Circë - Edelwyn - Ludaulth - Aylivae - Karsath & Maeve - Esmerald & Jasmin - Siruu - Neah & Asclépios - Velena & Cramique - Dragonifer - Tyliane et Lemon

Se rajoutent ce tour-ci : Lydia Lemingway - Zeli & Zeli - Oomaria - Shapûr & Lancinia - Daé

Gains


Il y a un sujet spécial pour les gains. N'oubliez pas de les déclarer au fur et à mesure. Love  nastae

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Mer 18 Sep 2019, 12:40




[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 5Eo7Xo
Précédement...

La lumière aveuglante du halo se dissipa pour laisser place à une contrée inconnue, dont le paysage était composé de plaines verdoyantes ainsi que falaises et îles flottantes rocailleuses à l'Est. Les deux jumeaux, toujours serrés l'un contre l'autre dans un réflexe de protection et réconfort mutuel, restèrent quelques minutes immobiles. L'un sécha ses larmes pendant que sa sœur regardait autour d'elle, les yeux ronds. «Où sommes-nous ?» La pression meurtrière de la jungle et sa magie malsaine se dissipaient pour leur plus grand bien, mais les deux enfants restaient inquiets. «Ce n'est pas la maison.» Le frère garda la main de sa jumelle dans ses doigts potelés. «Peut-être qu'il s'agit d'une partie de l'île Maudite que nous n'avons pas encore visité ?» Mais il n'y avait pas de Chamans en vue, ni de totems, ni le son lointain, l'écho lancinant des tambours. Par contre, il y avait beaucoup d'Esprits, partout. Ils traversaient le sol ou les arbres, indifférents au Monde des Vivants. «Oh ! » Zeli'Am'Ya poussa un petit cri aigu manifestant sa surprise profonde, en pointant du doigt quelque chose dans le ciel. «C'est quoi ? Un gros oiseau ? » Elle fronça les sourcils. «Il y en a pleins ! Des blancs et des noirs !» Il faut dire que les Anges et les Démons qui combattaient dans les cieux se trouvaient à plusieurs centaines de mètres d'eux, impossible donc de bien distinguer leurs formes. «Viens on va voir !» Mais la soeur n'entendait pas renouveler l'expérience d'une curiosité abusive. Elle gonfla les joues et se planta devant l'imbécile. «Non ! Attend ! C'est peut-être dangereux ! Peut-être que... euh, ils mangent les humains ! Ils ont l'air gros et en plus ils sont en train de se disputer. Zé, je t'ai déjà suivie dans la jungle et à cause de toi nous nous sommes perdus ! Tu te rappelles le Monsieur bizarre qui a essayé de nous tuer ! C'est toujours à cause de ta curiosité ! Après nous allons nous faire gronder... J'espère que maman ne s'inquiète pas pour nous.»

Une bien vaine espérance, elle le savait. «Nous ferions mieux de rentrer ! Regarde, je vais demander notre chemin... Monsieur ? Excusez-moi, bonjour ! J'aimerai savoir comment retourner à la Capitale ?» L'Esprit auquel elle venait de s'adresser arrondit ses yeux, surpris de voir qu'un vivant pour le voir et lui parler. «Vous... mais enfin ! Vous me voyez ?»Sa mâchoire semblait être sur le point de se détacher de surprise. «Euh, beh sûr qu'on vous voit tous. On n'est pas aveugle !» Zé se darda d'un rire idiot et moqueur. Mais ses paroles provoquèrent un remous conséquent parmi le groupe d'Esprits, anciens soldats morts au combat, qui erraient dans cette zone. Tous se regroupèrent brusquement autour des deux enfants, qui ne surent trop où donner de la tête, ni pourquoi ils avaient provoqué une telle réaction. «Comment est-ce possible ?!» «Mais euh... La Capitale ? Vous connaissez ? C'est Zaowa, une graaaaaaaaaaaaaande ville avec des maisons colorés en mosaïques et un palais en pyramide ? C'est l'île du Lac Rouge. Vous connaissez le Lac Rouge quand même ?!» «Ce sont les étrangers de la Prophétie !» «Va-t-on enfin cesser d'assister en spectateurs impuissants à cette ridicule guerre ?!»

 «Messieurs ! Taisez-vous donc, vous ne voyez pas que ces enfants sont perdus ? » Une femme femme aux cheveux roses venait de pousser et bousculer le groupe pour s'y frayer un passage et éloigner les bavards. Elle se planta devant la soeur et se pencha vers elle en souriant d'un air enjoué. «Bonjour ma chérie, comment tu t'appelles ?» «Zeli'Am'Ya ! Et toi ? Tu fais partie de ces gros oiseaux blancs ? Tes ailes sont belles...» L'ancienne Ange sourit calmement. Elle avait traversé le halo à la suite des jumeaux, accompagnée de sa congénère qui était partie en éclaireuse. Il était de leur devoir de veiller sur ces deux enfants, sans toutefois qu'ils s'en rendent compte. «Je m'appelle Anejka, je suis une Ange. Nous sommes des humains, comme vous, mais avec des ailes blanches. Ceux qui ont des ailes noires, se sont des Démons. Je suis une ancienne guerrière comme beaucoup d'entre nous. C'est... hum, un peu compliqué. Vous n'êtes pas sur l'île Maudite. Les grandes personnes qui habitent ici se font la guerre, d'accord ?» Elle avait réussi à glaner des informations auprès des autres esprits. Beaucoup d'informations, à vrai dire, mais les enfants ne seraient pas capable de tout engranger. Tout d'abord, elle tenait à ne pas les effrayer. Ils étaient en grand danger, mais elle ne voulait pas qu'ils en sortent traumatisés. «Écoutez, j'ai trouvé une autre Chamane, comme vous, non loin d'ici. Vous allez la rejoindre pour rester auprès d'elle, d'accord ?»

Les deux jumeaux se regardèrent. La femme en armure avait l'air gentille et douce, un peu comme leur maman, puis elle réagissait mieux que les autres Esprits. Et puis ce serait rassurant d'être en compagnie d'une autre Chamane. Ils hochèrent donc la tête et se mirent à marcher main dans la main à la suite de leur guide, suivis par une vingtaine d'Esprits très curieux. «Mais on est où alors ?» «Sur une grande île, qui s'appelle Omi'Ake !» «Et la prophétie ? C'est quoi la prophétie ?» «Des étrangers comme vous, qui viennent pour mettre un terme à la guerre... Tu sais, il existe un masque magique, il s'appelle le Masque de Yaveäth. J'ai entendu dire qu'il était en bois, d'une beauté époustouflante !» «Tu racontes encore n'importe quoi, personne n'a jamais vu ce masque !» «Tais-toi crétin !» «Surveillez votre langage par tous les Dieux ! Ce sont des enfants qui vous écoutent !» «Oui bon. Eh bien ce masque, celui qui le porte peut rétablir la paix avec. Mais il est caché, dans un Temple Souterrain, et protégé par un terrible Gardien monstrueux !» «Mais non ! Le Gardien est bénéfique.» «Qu'est-ce-que t'en sais ? Tu lui as déjà fais la parlotte ?!» «Mais enfin c'est Paris qui l'a dit.» «Paris dit n'importe quoi depuis qu'il a oublié ses souvenirs.» «Quoi ? Paris a toute sa tête !» «Oh bah tiens il avait l'air bien paumé quand il est ressorti du Temple les mains vides ! On aurait dit qu'il se rappelait même plus de son prénom !» «Peut-être qu'il était simplement secoué par ce qu'il a vu à l'intérieur. J'ai jamais osé rentrer dedans ce bâtiment moi, ça me fout la trouille.» «Bin t'es con ou q- Oh pardon. Tu es idiot ou quoi ?! On risque plus rien maintenant qu'on est morts. En plus t'es un des seuls qui a été fichu de trouver ce Temple et tu me dis que t'es pas entré dedans pour voir ?! Je vais te casser la tête !» «Ça suffit bon sang !»

«Restez ici...» souffla la guide. «Je crois que la Chamane est attaquée. Je vais essayer de la ramener par ici.» Ils étaient au bord d'une île flottante, entre une crevasse et un pan rocheux qui les dissimulaient des combattants qui s'écharnaient dans les cieux. «Cachez-vous bien derrière les rochers.» «Moi je vais faire le guet de toute façon !» «Moi aussi ! Pousse toi !» «Karl, qu'est-ce-que tu fous, reviens ici !» «Je cherche. La dernière fois que je suis venu ici, j'ai trouvé une arme coincée dans un rocher, en évidence. Comme si quelqu'un l'avait laissé ici en le faisant exprès. C'était plus à gauche, je crois... Ah !» «Trop bien ! Fais voir !!» Le jumeau ne laissa à personne le temps de réagir et parcourut la distance qui le séparait de l'esprit, des étoiles dans les yeux, sous le regard horrifiée de sa soeur qui comptait bien rester cachée au sol loin des gros oiseaux dangereux.

1330 mots - post 1 | resumé:

Récap':
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Mer 18 Sep 2019, 17:06




[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 5Eo7Xo

Dasäalm commençait à avoir mal au ventre à force de rire. Le vent insufflé par la vitesse qu'il avait prit à force d'élan l'empêchait de respirer correctement. Il devait se concentrer pour garder le cap vers les ruines qu'il apercevait désormais au loin, à une trentaine de kilomètres de là, lorsque ses sauts étaient au plus haut. Son corps, même boosté par cette étrange potion, avait ses limites. Il aurait dû redescendre au sol pour se calmer et reprendre son souffle. «Ahahaha ! Vous... vous savez quoi ?! Ce qu'il y a de plus drôle actuellement, c'est que je n'ai aucune idée de comment m'arrêter !» Oui, c'était hilarant à ses yeux et ses deux camarades partageaient son rire. Le puissant sort dont il était le détenteur était, à vrai dire, complexe à maîtriser et délicat à utiliser. Il s'était déjà aperçu qu'il pouvait faire rire son entourage en usant de sa magie, mais il était loin d'en comprendre les rouages... Il allait raconter une autre blague quand ses oreilles distinguèrent un bruit électrique et menaçant. Brusquement apeuré, il ne réfléchit pas et fit un bond plus haut, beaucoup plus haut que les précédents. Il n'osait ni se retourner ni regarder au sol de peur d'y voir des attaquants terrifiants. Il voulut s'enfuir et accéléra. Ils ne s'étaient éloignés que d'une centaine de mètres quand un autre son fendit l'air et une douleur fulgurante lui broya la jambe. L'Orisha poussa un cri étouffé. Brutalement brisé dans sa course rebondissante, il chuta sans prévenir au sol. L’atterrissage acheva de le brutaliser. Autant dire qu'il n'avait plus du tout envie de rire... Les lèvres serrées et les larmes aux yeux, il regarda sa jambe et la tige en fer qui traversait son mollet. Le sang coulait déjà en abondance. Il tourna presque immédiatement de l’œil.

Le réveil fût brutal. Venait-on de le baffer ? Il avait l'impression de s'être reçu un bol d'eau glacé sur la tête. L'Orisha regarda en silence autour de lui. Il constata que sa plaie était bandée, qu'ils étaient entourés de cinq personnes et dissimulés derrière ce qui semblait être les murs d'une vieille ruine doublés d'une barrière magique d'invisibilité. Celui qui semblait être le soigneur posa un doigt sur sa bouche en lui intimant de ne pas faire de bruit. Dasäalm remarqua que tout le monde se tenait aux aguets, discrets. L'homme les prit à part, lui et ses deux camarades. «Écoutez. Vous avez été attaqués par des Anges, nous avons déterminés leur position et fait transmettre l'information au poste de commandement. Vous ne pouvez pas rester ici. C'est trop dangereux, vous êtes blessé. Je vais vous téléporter plus à L'Est et vous vous cacherez dans les ruines anciennes. Je crois sincèrement qu'il y a là-bas quelque chose en rapport avec la Prophétie dont vous êtes acteurs. Vous serez en sécurité relative là-bas car personne d'entre nous n'ose y aller. Les ruines sont remplies de lépreux, des individus qui ne parlent pas notre langue et semblent malade et craintifs.» L'homme baissa encore plus la voix. «On entend dire que les habitations surmontées d'un soleil éteint gravé dans la pierre sont maudites. Je ne sais pas quoi en penser. Je suis néanmoins persuadé que seuls vous, les étrangers, pouvez vous rendre parmi ce peuple et comprendre qui ils sont et ce qu'ils cachent.» Dasäalm but un verre d'eau fraiche et mangea ce qu'on lui proposait. «Quelqu'un m'a dit qu'il y avait une bague cachée dans un Temple. Vous en savez plus là-dessus ?» «Une bague ? Pas à ma connaissance... On raconte de drôles de choses sur les îles flottantes, qui seraient des Golems. Il existerait un moyen pour les détruire, mais je ne le connais pas. Je n'en sais pas plus, je suis désolé. La situation est chaotique et nous sommes en guerre, sur le point d'attaquer les Anges... Vous devez partir, le temps presse.» Et avec un bref sourire compatissant, il étendit la main sur eux et les téléporta.

Ils atterrirent dans une pièce en ruine, en compagnie d'une elfe et d'un homme. Dasäalm les regarda, bouche bée. La douleur était présente dans sa jambe blessée. Il chuchota alors à ses amies en parlant très bas. «Puis-je m'appuyer sur l'une d'entre vous ?» Ces deux personnes étaient elles aussi des étrangères, de toute évidence. Dasäalm hésita et finit par pencher pour demander une collaboration. «Bonjour. Je... euh. Pouvez-vous écouter ce que j'ai à vous dire ? Nous- je pense que nous avons besoin d'aide.» Et il leur raconta en chuchotant, tout ce qu'il savait et avait vu jusqu'ici, s'interrompant de temps en temps pour écouter les bruits au dehors, craintif d'une nouvelle attaque.



Râmses eut un hoquet d'horreur en voyant son amie se faire poignarder. Il assista à la scène qui suivit, terrorisé, et la jeune Ange blonde qui les avait déjà tiré d'affaire continua de l'impressionner par son charisme et par la façon dont elle les défendit. «Je... elle a raison. Nous ne sommes pas des espions. Nous ne savons même pas ce qu'il se passe ici ! Excusez la curiosité de mon amie, elle voulait simplement discuter médecine et potions avec vous, n'est-ce-pas ?» dit-il d'une petite voix en se dandinant. Le haussement de voix avait attiré d'autres Anges à l'intérieur de la tente. S'ensuivit une discussion acérée à laquelle il ne fit pas attention. La fatigue l'empêchait de réfléchir. Il reprit seulement Rosée du Matin dans sa main, posa son arbre à ses pieds et s'assit dans un coin sombre de la pièce. Après une durée indéfinie, la soigneuse vint les voir avec une caisse de potions roses. «Je ne sais comment me faire pardonner. Toujours est-il que ces potions vous seront utiles. Elles permettent d'avoir une Forme Angélique, tout comme la Forme Démoniaque, mais à notre façon. Vous deviendrez extrêmement discrets, voire invisible, et votre magie sera quasiment annihilé et indétectable, mais votre intelligence, votre force et votre agilité seront décuplée en proportion.  Cela pourrait vous éviter de nouvelles attaques malheureuses. Prenez en tous une.»




Quelque part, toujours dans la même zone contrôlée par les Anges, une boule de feu fusa en direction d'un jeune homme aux cheveux blancs accompagnée d'une demoiselle et d'un adolescent.

mots - post 6 | resumé + attaques PNJ:

Récap':
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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

~ Eversha ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 915
◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Ven 20 Sep 2019, 14:50



[Rp dirigé] - Les portes - Page 15 5Eo7Xo

Dhavala ne comprit pas la question d’Anwen sur sa capacité à utiliser des ailes pour voler. La jeune Eversha avait passé suffisamment de temps avec lui par savoir qu’il n’avait pas de tel pouvoir. Le jeune homme accepta toutefois sans hésitation d’être porté. Le groupe d’étrangers hostiles était non loin et marcher dans la même direction allait finir en confrontation. Voler, toutefois, permettrait de rapidement dépasser leur position et atteindre le centre de l’ile bien avant eux.

La violence faisait partie intégrale de la vie au Rocher au Clair de Lune et Dhavala n’y était pas étranger. S’il n’avait jamais tué l’un des siens, le chasseur avait tué un grand nombre d’animaux et vu la mort à plusieurs reprises, parfois même d’étrangers au Rocher. Serait-il hésitant à abattre de sang-froid un adversaire ? Aucunement. La mort n’était qu’une facette du cycle de vie, tel que désiré par Phoebe. Les Evershas tuaient pour se nourrir, pour protéger leur territoire et si nécessaire, pour imposer leur autorité sur les autres.

Si Dhavala avait choisi d’éviter la confrontation, c’était parce qu’Anwen avait proposé une solution plus efficace. Ce qui intriguait l’Eversha, c’était le jeune garçon qui s’accrochait fermement à Anwen. C’était petit, ça avait des cheveux blancs et des ailes grises, similaires à celles des chauves-souris et ça semblait paniqué.

« Tu sais ce que tu fais en emportant un enfant en zone de guerre. »

À nouveau, l’Eversha s’exprima en commun, même si son interlocutrice était de sa race. Il n’aimait pas ça, mais c’était l’un des rares enseignements que le jeune homme avait acquis dans sa quête de devenir explorateur. « Le commun est la langue de l’exploration, » disait-on. Pour explorer le monde, il fallait pouvoir parler la langue du monde. Voilà que Dhavala parlait à l’un des siens en commun et il se sentait stupide du coup.

Outre son inconfort évident à communiquer en commun plutôt qu’en grimwyn, Dhavala ne portait que peu attention aux décisions d’Anwen. Elle était maintes fois plus puissante et capable que lui. Si elle décidait que l’enfant ailé et apeuré venait avec eux, alors l’enfant viendrait avec eux.

***

Dhavala n’aimait pas voler. Il reconnaissait l’utilité de la chose, mais il se sentait vulnérable sans le contact du sol sous ses pieds. Évidemment, chercher un masque perdu en plein milieu d’iles flottantes nécessitait un minimum de capacité à atteindre lesdites iles. Bref, le jeune homme n’allait certainement pas passer un bon moment.

Puisqu’Anwen transportait le garçon aux ailes de chauve-souris dans ses bras, Dhavala s’accrochait tant bien que mal au dos de la jeune Eversha qui semblait avoir acquis de grandes ailes aux plumes grises. Ce n’était pas là un pouvoir Eversha, mais un être aussi doué et expérimenté qu’Anwen avait surement d’innombrables pouvoirs hors du commun.

Si le jeune homme ne remettait plus en doute les capacités d’Anwen, il était tout de même impressionnant pour elle de transporter à la fois Dhavala et le garçon ailé en vol. La puissance magique de l’élémentaliste était indéniable, mais le chasseur n’aimait pas laisser sa partenaire accomplir tout le travail. En quoi était-il même utile ?

« ધ્યાન! »
(Grimwyn : « Attention ! »)

Pas le temps pour le commun. Anwen réagit d’ailleurs favorablement à l’avertissement. Le cri du chasseur permit à Anwen d’éviter de peu un projectile tiré depuis le sol. Finalement, le chasseur avait une utilité. Enfin, il était un peu utile. C’était la capacité d’Anwen à réagir aussi promptement qui lui permit de réagir à cette attaque provenant d’un angle mort.

Malheureusement, le projectile n’était pas la seule attaque lancée contre eux et du coin de l’œil, Dhavala aperçu une lumière et ressenti une intense chaleur s’approcher de lui. L’Evergrim réussit de justesse à éviter la trajectoire d’une boule de feu magique en se laissant tomber dans le vide.

Par chance, Anwen volait à basse altitude, justement dans l’espoir d’éviter d’attirer l’attention sur eux. Il fallait croire que la voie des airs ne serait pas un passe-droit pour éviter les affrontements.

***

D’un Totem félin, Dhavala n’eut aucun mal à orienter son corps lors de sa chute de pour minimiser l’impact avec le sol. Anwen ne volait qu’à quelques mètres du sol, mais c’était plus que suffisant pour occasionner de sérieuses blessures si l’atterrissage n’était pas amorti par une bonne posture. Les hautes herbes et le sol meuble suffirent ensuite à permettre au jeune homme d’atterrir sans plus que quelques égratignures bénignes.

Après une courte roulade, le chasseur fut sur ses pieds, où il put enfin trouver la source de cette agression. Il y avait deux, non trois créatures humanoïdes. Elles avaient elles aussi des ailes de chauve-souris, comme le garçon dans les bras d’Anwen, mais noir. Cette fois, pas de buisson ou de grand arbre, l’Eversha était directement dans la ligne de mire de ses adversaires belliqueux.

L’herbe était assez haute à cet endroit, s’élevant à environ un mètre du sol, alors le chasseur eut tôt fait de s’accroupir sous le couvert des herbes pour éviter d’être à nouveau la cible d’une attaque. Dhavala rampa un peu plus loin, afin que sa position ne soit pas connue de ses adversaires. Cette fois, il ne s’en sortirait vraisemblablement pas sans combattre.

Le chasseur se dépêcha d’encorder son arc et d’ouvrir son carquois pour avoir accès à la douzaine de flèches qui s’y trouvaient. C’était des flèches de chasse avec une petite tête en fer. Si elles pouvaient abattre un sanglier, elles pouvaient certainement abattre les êtres ailés… pour peu qu’elles ne portent pas d’armure.

Se déplaçant furtivement vers un point plus élevé, Dhavala se choisit une cible et tira. La flèche atteignit sa cible en pleine poitrine. Sans connaitre exactement la nature de ces êtres, le chasseur ne pouvait cibler un organe en particulier, alors il visa un endroit où il estimait causer le plus de dégât. Visiblement, la flèche s’enfonça sous la peau de sa cible et le cri de surprise du malheureux alerta ses compagnons, mais Dhavala s’était à nouveau enfoncé dans les hautes herbes.

La flèche n’avait, de toute évidence, pas tué sur le coup. Les ailés, ayant maintenant conscience que leur adversaire pouvait répliquer à leurs tirs, se mirent à l’abri et cherchèrent à localiser leur ennemi pour tirer à leur tour. Il s’imaginait que Dhavala allait continuer de tirer. C’était mal comprendre le chasseur qui avait plutôt choisi de porter l’assaut avec son épée. Dhavala surprit ses adversaires en couvrant une plus grande distance qu’ils anticipèrent, pour ensuite porter de puissants coups.

L’effet de surprise permit au chasseur de porter plusieurs coups à ses adversaires, diminuant leur soif de combattre, mais aucun ne périt de ses blessures. L’Eversha disposait d’une expérience trop limitée au combat. Il y avait toutefois de bonnes chances pour que ces assaillants-là ne se relèvent pas.

Malheureusement pour Dhavala, ils n’étaient pas seuls et les cris attirèrent l’attention de plusieurs autres êtres dans les environs…

Résumé:

Points de spécialité:


1149 mots
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Ven 20 Sep 2019, 20:40

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J’étais rentrée tête baissé dans le grand halo de lumière dans la Terre Blanche. J’avais pris l’opportunité de m’échapper de ma prison, afin de retrouver la liberté que j’espérais tant. Je pensais que la lumière était un acte réalisé par les anges, pour nous aider à sortir de cet enfer. J’étais si heureuse de savoir que les Anges nous n’avaient pas oublié. Mon cœur s’était emballé lorsque j’avais senti ma liberté au bout de mes doigts. Je pensais que j’étais arrivée dans un nouvel endroit, où tous les anges seraient là pour m’accueillir. Allais-je retrouver les miens définitivement et reprendre une vie tout à fait normale ? J’avais hâte de découvrir ce qu’il y avait derrière cette colonne lumineuse. Soudain, je me retrouvais dans un environnement si différent de ma tour, dans la Terre Blanche. Beaucoup trop différent même, cela me gênait. Je connaissais bien le monde, je l’avais visité pendant des siècles. Cependant, cette terre m’était inconnue… Mais où est ce que j’étais au juste ?

Je fis quelques pas avant de paniquer complètement. Je ne vis personne autour de moi. J’essayais de me calmer en faisant quelques respirations. Puis, je décidais d’observer mon environnement. Autour de moi, il y avait des terres volantes, beaucoup de terres volantes. Bien sûr, des trous béants se trouvèrent non loin de moi. Je me demandais ce qu’il s’était passé dans cet endroit. Cela ne me donnait pas envie d’y aller. Je pensais fortement que je n’étais pas dans le bon monde. Je devais trouver une personne afin qu’il me réponde à mes interrogations. J’avais besoin de réponses à mes questions. Je ne pouvais pas rester dans cette situation. Par contre, ce qui me faisait peur était que je ne vis personnes près de moi. Aucune grande ville ou bien de cité, pas de bourgs, ni de paysan pour labourer les peu de terres restantes. Il était l’heure de faire une petite expédition afin de trouver une personne et de comprendre ma situation. Au final, je pensais fortement que ce n’était pas une action de mon peuple, mais d’autres choses. Alors, mes ailes se déplièrent. Cela faisait tellement de temps que je n’avais pas faite cette action. Mes ailes se déplièrent aux maximums afin d’éviter les crampes, après cette longue attente. Cela faisait une dizaine d’années que je n’avais pas pris le temps de réaliser cette action. Mes ailes avaient beaucoup de cicatrices, après les nombreuses séances de tortures par les Démons. Je pouvais les régénérer facilement, mais je n’avais pas envie. Je voulais montrer au monde ce que cela nous faisait d’être emprisonné par des Démons, depuis des années. Alors je gardais mes ailes ainsi.

Cependant, je remarquais que j’avais une paire d’aile en plus dans mon dos. Celle-ci était d’une autre couleur… Grise. Je fus extrêmement surprise d’avoir une paire d’aile angélique. Est-ce que je pourrais voler plus vite ? J’étais pressée de les tester, ce que j’allais faire immédiatement. Je dépliais mes ailes d’origines, puis les récentes acquises. Cela me faisait bizarre d’avoir quatre ailes maintenant. Je fis battre mes ailes afin de flotter dans les airs.  Je commençais à voler avec difficulté, puis j'avais retrouvé mes habitudes d'avant d'être enfermée.La sensation de voler me fit du bien. Je me sentais libre de mes mouvements. Aucun démon ne pouvait me sanctionner de retrouver ma liberté. Je me sentais juste désolée pour mes compagnons de cellule, qui n’avait pas eu l’occasion de s’échapper. Je pense que j’étais la seule à avoir pris cette porte de sortie. La tristesse m’envahit aussitôt.

Soudain, une main se posa sur mon épaule droite et je relevais la tête vers l’inconnu. Je fis un bond en arrière afin de me protéger d’une éventuelle attaque. Je n’avais pas d’arme, mais il me restait mes pouvoirs, enfin, des pouvoirs que je n’avais pas utilisés depuis des années. J’avais bien perdu la main… « Etes-vous une personne de la prophétie ? » Je tournais la tête vers lui, avec un visage rempli de surprise… Je ne comprenais pas très bien sa langue. Je savais parler un peu la langue commune, mais ce n’était pas ça. J’avais l’habitude de parler dans la langue des Anges : Le Naciaze. Notre langue s’était perdu avec le temps, à cause des Démons et le fait que les Anges ne naissaient plus. Ils étaient directement capturés à leur naissance et mirent dans des cages dans la Terre Blanche. Personne ne leur enseignait l’écriture de notre race. Ce fut un désastre complet. Tout ça à cause d’eux ! Je repris mes esprits afin de parler un peu dans les deux langages pour me faire comprendre : « Je suis désolée … Je ne sais pas quoi vous parlez… Je viens à peine d'arriver ici..." - "Hum, pourtant, vous avez des ailes dans votre dos... Des ailes angéliques, et même deux paires. Vous ne savez pas ce qu'il se passe sur cette île alors ?"

La jeune femme qui était visiblement une ange, à en juger avec ces ailes blanches et rayonnantes, me donna une foule quantité d'informations afin que je puisse mieux comprendre mon environnement. Cette île était séparée de plusieurs territoires où vivaient deux grands peuples : les Anges et les Démons. Je serrai les dents, car je n'avais plus envie d'avoir à faire à eux. L'Ange continua à me parler en me disant que les Démons essayaient d'envahir la cité Angélique et qu'elle cherchait du monde pour les combattre, ou pour les repousser. De plus, une prophétie était en train de se réaliser comme quoi des personnes étrangères viendraient les aider à en finir de ce conflit éternel. Il fallait dire que c'était la même chose de son côté. Le bien contre le Mal. Les Anges contre les Démons. Une Histoire éternelle et sans fin. L'ange me demanda d'aller l'aider sur le champ de bataille, pour les combattre et sauver la cité et l'île par la même occasion. Je ne pus lui dire non, à cet instant. J'étais prête à faire n'importe quoi pour les sauver et ne pas répéter les mêmes erreurs du passé. L'Ange déplia ses ailes afin de m'emmener dans la zone de guerre. Je n'avais pas forcément l'envergure pour les connaître, mais j'étais prête à faire le maximum pour les aider et à être les vainqueurs de cette guerre.
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