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 ☯ Le Conseil des Chefs ☯

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
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◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Mer 02 Mar 2016, 22:10


La main tendue vers la poignée, l’Ombre eut un instant d’hésitation. Non pas qu’elle craignait la réaction de la gardienne au saucisson, mais plutôt qu’elle n’avait pas prévu la moindre phrase d’approche pour expliquer son entrée… Et si elle débarquait en plein milieu d’un règlement de compte entre chef de race ? Cependant, elle n’eut guère le temps de réfléchir plus que la porte s’ouvrit sans même qu’elle n’appuyât sur la clinche. Ou alors son frôlement était plus lourd que prévu ! L’Ombre n’eut pas plus le temps d’arquer un sourcil interrogatif qu’elle se retrouva près… de l’esprit de la mort, qui l’interpella aussitôt pour prendre une chaise, maintenant qu’elle était là. Que disait encore sans grand-père ; que c’était une mauvaise idée ? Sur le coup, il serait très heureux de savoir qu’il avait raison. Aaliah allait hasarder un « enchanté » respectueux et mal à l’aise, lorsque la dame à la voix théâtral la déstabilisa d’une simple question plutôt  indiscrète. Elle fronça aussitôt les sourcils, furieuse, mais se retint de laisser sa fureur s’exprimer. Un exercice relativement ardu, aussi, elle agrippa une chaise pour s’installer, griffant le bois en y enfonçant les ongles. Le mariage n’était pas son sujet de discussion préféré, même si le Chaman avait été là, il aurait probablement apprécié ce moment. C’était le genre de chose qui le faisait rire aisément… Et cela avait le don d’irriter l’Ombre encore plus.

« Dites-lui que ma vie de ne le regarde absolument pas… fit l’Ombre en croisant les bras. Qu’il s’occupe d’abord du sien… s’il y arrive. » L’Ombre savait que le dénommé Caleb avait eu quelques déboires niveau mariage et espérait ainsi clore le débat et éviter qu’un autre chef de race ne tentât de la questionner sur ce sujet.

De toute façon, un autre débat reprenait, bien plus important puisqu’il concernait l’avenir des Terres du Yin et du Yang. Et plus précisément, son avenir religieux. L’Ombre n’était pas très Aetheri, elle avait erré longuement perdue, sans réel repère religieux. Il était difficile de croire lorsqu’on portait le poids d’un lourd fardeau. Cependant, depuis quelque temps, ceux-ci l’intéressaient un peu plus. Depuis, qu’un étrange projet, aussi fou qu’elle avait germé dans son esprit. Aussi, elle tendit l’oreille pour tenter de reprendre le court de la discussion. Pour le moment, les chefs de race semblaient encore au stade de l’expression de leur position et argumentait pour défendre ce dernier. Nul doute que cela finirait par une pagaille sans nom, elle espérait juste qu’il n’y aurait plus de transformations étranges comme lors du dernier conseil.

L’oreille attentive, elle ne put faire sans entre la voix de son confrère, bien pessimiste sur son utilité en ce lieu. En même temps, il était dans la nature des Ombres d’être naturelle pessimiste et un brin déprimé. Toutefois, le terme nouvelle arrivée pour la désignée titilla ses tympans quelques peu sensibles à l’impolitesse. Sa voix fusa aussitôt qu’il fut à sa portée.

« C’est moi que tu nommes « nouvelle arrivée » ? ironisa la dame au caractère un brin tempétueux. C’est Dame Aaliah et retient le pour le jour où tu souhaiteras monter des échelons dans la hiérarchie »

Après, peut-être qu’elle ne serait plus là quand ce jour viendrait, mais ça, il n’avait pas encore à le savoir et il se devait de la respecter un tant soit peu. Après tout, elle faisait partie des Ombres les plus anciennes, pour son âge et son rang, il se devait de la désigner par autre chose qu’une simple arrivée. Même si, dans les faits, c’était un peu ce qu’elle était. Pourquoi était-elle encore venue d’ailleurs, mis à part chercher des ennuis? Ses yeux se détournèrent de l’Ombre fuyant pour suivre de nouveau la conversation. Et l’arrivée d’une étrange Chouette Effraie, Aether de surcroit. L’Ombre arqua les sourcils, étonnée par cette présence. Si les Aetheri venaient à prendre part au conseil des chefs chacun leur tour pour exprimer eux aussi leur opinion sur la question, la journée ne compterait pas assez d’heure pour clôturer ce dernier. La Chouette parlait relativement bien pour une créature qui ne possédait pas de lèvres, toutefois elle n’aborda pas plus le devenir des animaux que les chefs de race. Les animaux ne priaient pas, était-ce pour cela qu’on les mettait de côté systématiquement ? Si une guerre venait à se répandre, que deviendrait-il d’eux. L’Ombre resta pensive un instant en songeant à sa louve. Elle ne sortit de ses songes qu’au son de la voix de l’esprit de la mort qui prit la parole. Elle parla de la malédiction, imposée par deux Aetheri, qui leur empêchait de choisir la mort. Elle voulait les libérer de ce fardeau millénaire. L’Ombre resta bouche bée devant le changement qu’elle proposait et sa prise de position envers Sympan. Le terme affranchissement raisonna étrangement au creux de ses oreilles. Aaliah elle-même avait déjà entreprit de passer par là, même si ce n’était pas par rapport à sa malédiction. Une situation qui n’arrangeait donc pas vraiment la Gardienne du sceau. Heureusement, une fois son discours terminé, la femme se volatilisa. L’Ombre regarda son siège vide, ne sachant si elle devait se réjouir de son absence en s’en inquiéter. Zachariah et Ludaulth avait raison, elle aimait se mettre en difficulté… Comme si bâtir un empire n’était pas assez ardu ainsi, il fallait en plus que sa position religion différât de celle de l’actuel Esprit de la Mort… Et bien évidemment, l’autre Ombre soutenait son chef de race. Il était vrai qu’être libérer de leur fléau était une chose qui l’aurait aussi motivé. Mais là, elle avait bien d’autre chose en tête pour se préoccuper de cela. Aussi, elle espérait que personne ne viendrait à demander son avis, surtout son confrère de malédiction. Aaliah tenta donc une fuite furtive en optant, comme certain, pour un aller simple vers le comptoir.

« Vous avez encore du saucisson ? » Pour une fois que la faim du Chaman lui était utile et le lieu propice… Finalement, le choix d’une taverne n’était pas plus mal. Dans un temple, il lui aurait été difficile de commander un saucisson.

1019 mots
post incrute n°2 XD


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Jeu 03 Mar 2016, 00:36

Yulenka réfléchissait aux hypothèses soumises par la reine des ombres. Les Aetheri subordonnés aux esprits du temple ? Cela avait quelque chose d'à la fois impensable et paradoxalement de tout à fait plausible. Dans le jeu des coups tordus qu'affectionnait ce type ultime de hautes sphères, cela ne serait pas si étonnant. Mais là encore, la question n'était pas non plus évidente pour qu'elle puisse l'admettre aussi facilement. Trop de zones d'obscurités persistaient en son esprit. Si les esprits du temple étaient aussi puissants, alors pourquoi ne pas directement supplanter les Aetheri ? Pourquoi leur laisser simplement l'opportunité d'exister et se priver ainsi de croyants ? De même que si les Aetheri étaient détenteur de la toute puissance selon laquelle le respect leur est du, pourquoi ne se sont-ils pas unis entre eux et plus tôt pour renverser les esprits du temple et recouvrir leur pleine liberté ? A plusieurs et via des stratagèmes et des moyens détournés, ils auraient pu en venir à bout. A moins d'être réellement plus faibles que les esprits du temple, mais là encore, on retombait sur la pertinence et le bien-fondé de révérer des dieux finalement plus faibles que d'autres entités. Ce genre d'adorables petits casse-tête, qui pouvait occuper vos soirées d'insomnie.... Mais finalement la vampiresse lâcha.

-Il m'est d'avis que si les uns n'ont pas essayé de se débarrasser des autres, c'est que chacun trouvait son compte dans cette affaire, du moins une partie des Aetheri et des esprits.... Mais tout cela ne sera jamais que supposition, les Aetheri et les esprits seuls savent.


Elle continua d'écouter l'Avatar de la Mort, qui en vint à faire des révélations sur l'origines de leur race. Fichtre, voila qui n'était pas très sympathiques de la part des Aetheri. Et elle avait de très bons arguments sur les décisions qu'elle prenait vis à vis de son peuple, et de la nouvelle politique maison. Elle n'allait pas la blâmer, à sa place elle en aurait certainement fait de même. D'ailleurs son discours sur la manière de mourir lui paraissait intéressante aussi, après tout dès qu'on parlait de braver une fatalité pour un jeu de hasard.... Ce n'était pas dur d'être plus intéressant ! Un fracas retentit du plafond, le combat entre les deux souverains et la raboteuse de gencives de dragon continuait de faire rage. Un exploit que les murs et le sol en soit encore intact d'ailleurs. Mais pour combien de temps ? Les yeux de Yulenka se posèrent de nouveau sur sa consœur qui parlait du rapport avec ses sujets. Combien de fois avait-elle pu voir des regards haineux et dédaigneux parmi les siens ? Elle aurait perdu une éternité à les compter. Mais contrairement à ce que semblait penser la monarque, elle ne se sentait pas si intouchable que ça. Peut-être parce que chez les vampires, les attentats étaient monnaie courante.

Elle continuait de boire sa tasse de sang, mais cela ne s'avéra pas être une bonne idée. Car voilà qu'on lui annonçait qu'un Aether se tenait à ses côtés ou du moins derrière elle. L'impératrice de la Nuit manqua de s'étouffer avec son sang, Yclipt venant lui taper légèrement dans le dos pour l'aider à se remettre. Le problème de Yulenka c'est qu'elle avait un pouvoir qui lui permettait de déceler le mensonge. Et que toute vérité n'était pas simple à entendre.... Retrouvant son souffle, la jeune femme rétorqua pour elle-même.


-Un Aether derrière moi, alors là c'est le comble....

~Le pauvre, je ne lui donne pas trois semaines pour qu'il donne sa démission.~

Tandis que Yulenka maugréait intérieurement sur le fait que les Aetheri n'avait pas su protéger ni son père ni sa famille avant, et que par conséquent elle doutait de leur capacité à pouvoir réaliser cette tâche, la reine des ombres se retirait. Yclipt plaignait l'Aether en question, qui devait être malchanceux pour se retrouver affublé d'une mission pareille. Néanmoins cette révélation turlupinait Yulenka sur un autre point.... Comment cette reine pouvait être au courant qu'un Aether veillait sur elle, et surtout que son père était un être particulier au point d'intéresser un Aether ? Elle aurait bien voulu lui poser la question mais la voila qui avait filer. Quelle poisse. Seth repris la parole, et en revint sur la dévotion et le mérite des dieux. Yulenka fit apparaître un éventail et l'agita légèrement devant son visage, dissimulant la partie inférieure de ce dernier. Et c'était reparti sur l'idée qu'il fallait être digne voire exceptionnelle pour entendre la voix des dieux, etc. L'impératrice pensait que ces mêmes dieux ne faisaient pas tant de simagrées lorsqu'il s'agissait d'envoyer des nations entières pour aller se faire occire en leur nom. Mais elle garda pour elle cette réflexion. Elle avait déjà dit tout cela et elle n'allait pas rabâcher mille fois la même chose. Elle le laissa terminer avant de le reprendre sur un point, qu'elle crut bon de souligner.


-Vous dîtes que nos sujets seraient nos pions, je n'irais pas me prononcer pour les autres mais en ce qui me concerne, c'est très loin d'être le cas. Je communique avec eux, des doléances sont organisées pour des échanges directes, et soyez sûr que si une majorité de vampires en vient à être mécontent de mes services, reine ou pas il me faudra me retirer. Le rapport de force n'est définitivement pas le même. Mes décisions et mes choix ne sont pas des énigmes pour les miens. Après si dans votre culture vous régnez en "dieu" sur vos sujets, c'est une chose qui vous est propre.

Elle n'alla pas plus loin. Après tout Seth avait dis qu'il était heureux en pion à partir de là, il était une cause perdue et résignée à son sort. Ce fut alors au tour de Mikaïl de se mettre sur le devant de la scène.... En vidant le verre de Cocoon ? Yulenka inclina légèrement la tête sur le côté, surprise, avant de masquer un rire silencieux derrière son éventail lorsqu'elle vit le regard assassin que lui jetait Kahel. Finalement, le roi des humains pris parole, exprimant ses doutes et ses craintes. C'était... tellement tentant.... il avait l'air si désœuvré, si désemparé... alors forcément, Yulenka se devait de lui remonter le moral. Refermant temporairement son éventail, elle lui répondit, extrêmement sérieuse, se voulant même persuasive.

-Mais vous avez parfaitement raison Mikaïl. Nous ne savons pas ce qui attend les "perdants" de cette guerre. Et vu les puissances qui vont se déchainer, il n'est pas impossible que les divinités victorieuses décident de punir ceux qui les ont combattus. Extermination, purge, malédiction, de quoi briser des peuples.... Certaines divinités sont peut-être capricieuses et revanchardes. Je n'ose imaginer quels tourments elles nous préparent.... Cette réunion expose les argumentations de chacun c'est un fait. Chacun a sa propre opinion c'est également vrai. Le but est de choisir en son âme et conscience, avec tous les points de vue possible, avec un maximum de données pour orienter et consolider notre réflexion. Mais pour ce qui est de la finalité... Rien ne pourra nous sauver. Il vous faudra compter sur la chance et la clémence des vainqueurs.... Ce qui au vu des rancœurs qui semblent s'être réveillées, n'est pas gagné....

Elle ne doutait pas que les perdants allaient payer une facture plus ou moins salée, cela dit, elle ne croyait pas du tout en une élimination complète et totale des nations perdantes. Cela ne rimerait à rien.... Non pas qu'elle espérait que les divinités se montre compréhensives, même si certaines pouvaient l'être, mais c'est surtout qu'ils se priveraient de croyants s'ils venaient à en tuer un trop grand nombre. Mais elle avait juste envie de faire un peu peur à Mikaïl. C'était méchant mais tellement irrésistible. Elle n'était pas sûre que cela marche, et même si ça marchait, Kahel se dépêcherait surement de rassurer son protégé. Mais ça valait la peine de tenter le coup.
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Sam 05 Mar 2016, 12:04


Toute la magie du monde ne peut pas transformer un hippopotame en poupon. Or Düst ressemblait d'avantage à dix-sept hippopotames-garou berzerk en manque de violence. Malgré tout ses efforts, Eerah ne put pas faire grand-chose pour résister à l'assaut qui suivit son coup de poing. En quelques instants, ils se retrouvèrent tout deux au sol, et le Déchu sentit les éclats qui formaient les restes de la porte lui meurtrir le dos. Son front explosa sous la douleur et sa tête partit en arrière, tapa le sol sans plus de douceur. Il cria de douleur, et fut rapidement happé par la poigne d'acier du seigneur de Stenfek. Quelque part, même sous sa forme démoniaque, il conservait un style de combat très formaté par l’entraînement militaire qu'il avait dû subir ; Eerah lui se battait pour faire mal et gagner. Il remonta violemment son genoux dans l'entrejambe du Réprouvé ; il n'avait besoin que d'un instant d’inattention pour aller fouiner dans la mémoire de celui-ci. Trouvé. Les contours de son corps devinrent indistincts, alors que son apparence changeait. Quand il parla, c'était avec la voix d'une Magicienne paniquée, en larmes : « Volen ! Volen, c'est affreux !.. Azaël, je… Je n'ai rien pu faire, il était à la rivière, et… Oh mon dieu... ». La moindre hésitation était bonne à prendre. Eerah frappa ses côtes et en profita pour se dégager en le faisant passer par dessus sa tête. Il se releva et d'un même élan, donna un coup de pied dans la tempe de son adversaire. Voilà ce qu'on apprends à la Garde d'Avalon : au combat, il n'y a de coup bas que s'il y a des règles, et il n'y a de règles que pour les crétins. Erza en profita pour tenter de le maîtriser, et elle y parvint tant bien que mal. Le Réprouvé se releva une fois de plus, démontant si nécessaire que cette race était décidément plus tenace que le chiendent, et fit quelques pas vers le Dædalus avant de s'arrêter et de chuter dans un bruit mat, à côté du pied de chaise couvert de sang.

Erza se dressait dans son dos, dans un état lamentable. Le Déchu n'en menait pas large non plus, couvert de bleus, haletant. Ses sourcils se froncèrent quand elle ramassa son arme improvisée. Ils se firent face, et lorsqu'elle s'avança vers lui, enjambant presque Düst, gémissant au sol, il leva la main, et l'arrêta. « Alors quoi ? Tu veux me tabasser moi aussi ? ». Sa colère mua en lassitude. « On en est là donc ? L'autre jour, tu te barre en m'insultant sans raison, et maintenant tu te dit que comme si ça ne suffisait pas de me laisser pour ça, il vaut mieux que vous couchiez ensemble au-dessus de ma tête ? ». Il désigna de  la main le roi au sol, une grimace de dégoût sur le visage. « C'est ça que tu préfère, un p*tain de taré prêt à te violer un jour sur trois selon son humeur ? Ouais, vas-y, frappe moi. Franchement, vas-y, ça vaudra mieux. ». La rage qu'il avait pu éprouver retombait doucement, mais ses mains tremblaient sous l'effet de l'adrénaline. Malgré la sueur qui coulait dans sa nuque, un long frisson lui remonta le long de la colonne vertébrale. S’apercevant que Volen relevait la tête en grognant, il lui donna un autre coup de pied, faisant violemment claquer sa mâchoire au sol. Cet homme, cette chose ; il avait l'impression à cet instant que rien au monde n'aurait pu lui inspirer plus de dégoût. « Qu'est-ce que je dois faire, Erza ? Dis moi, dis le moi vraiment. Qu'est-ce que tu attends de moi ? ». En respirant, il entendait le sifflement de l'air dans ses poumons comme s'il avaient encaissé l'assaut d'un buffle ; il devait avoir quelques côtes brisées, son crâne le faisait souffrir plus que de raison, l'annulaire et l'auriculaire de sa main droite formaient un angle bizarre qui ne laissait rien présager de bon, et il avait autant de sang sur les phalanges qu'au coin de la bouche. Avec un grognement douloureux, il écarta les bras comme pour accueillir la Réprouvée, et fit quelques pas en avant. « Vas-y. ».

707 mots.


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Mer 09 Mar 2016, 03:45

Erza s'avança, sourcils froncés, prête à abattre son arme improvisé sur le Déchu. Il y avait des fois où discuter semblait bien vain, tout comme la raisonner. Elle était en colère, surtout parce que le Dædalus avait utilité son frère pour créer la confusion chez Düst. Et si elle n'était pas prête à laisser le Seigneur des Deux Rives régler son compte à Eerah, elle l'était pour le faire elle-même, un peu. Non parce que, il ne fallait pas pousser, elle n'avait pas envie de le tuer, juste de lui faire fermer son clapet. Seulement, elle fut interrompue par les début d'un rire qui provenait du sol. Le Réprouvé était sorti de son état comateux et le réveil était très étrange. Littéralement mort de rire, une main sur son torse, l'autre perdu sur le sol, il riait simplement, semblant parfaitement heureux. « Et ça recommence... » fit la jeune femme comme si elle l'avait déjà vu comme ça. D'un geste de la main, elle jeta le pied de chaise un peu plus loin. Ça ne servait plus à rien de se battre maintenant. Faisant une grimace, elle fixa un instant Eerah. Elle ne pouvait décemment pas le frapper avec l'autre qui jubilait à côté. La scène n'avait plus rien de sérieuse. Il lui donnait même envie de rire. Elle finit par produire une sorte de soupire exaspéré en haussant les sourcils. Elle envoya doucement son pied dans l'échine du Roi. « Bon, c'est bon là ? ». Düst, qui s'était légèrement calmé, se remit à rire de plus belle à la sommation. Quelques longues secondes plus tard, il se calma un peu, de quoi lui permettre d'articuler quelques mots. « Vous me faites vraiment chier tous les deux » fit-il, les yeux fixant le plafond, un zeste de sourire sur le visage. Il tourna la tête sur le côté, crachant du sang. Il avait tellement mal à la mâchoire qu'il ne la sentait plus vraiment. Le son de sa voix était étrange mais il était évident que la phase maléfique était passée. Erza cracha à son tour, l'imitant. Maintenant que l'adrénaline tombait, elle commençait à sentir la douleur, contrairement à Düst qui, lui, semblait un peu ailleurs, dans le monde de la joie et de la bonne humeur. La vérité c'est qu'il préférait en rire qu'en pleurer. Il se redressa, passant sa main sur son visage. Une petite lueur blanche en sortit et ne resta de ses blessures que le sang séché et quelques hématomes. Il n'aimait pas se soigner parfaitement. Les Réprouvés aimaient savoir que le Souverain savait se battre et était assez solide pour survivre à toutes les situations. Le fait qu'il puisse être blessé montrait simplement qu'il combattait à la loyal, sans magie, quand c'était nécessaire. Il finit par se redresser. « Je vais nous chercher des bières ! » dit-il simplement en disparaissant par le trou où se trouvait autrefois une porte. Si Eerah ne connaissait pas encore tout de la culture Réprouvé, il était en train de vivre une facette de cette dernière à savoir : on se bat violemment et une fois que le nuage passe, on redevient bons amis et on boit un coup ensemble. Erza passa une main dans ses cheveux, retirant quelques morceaux de bois qui venaient dont elle ne savait où. « C'est drôle, je ne savais pas que tu savais te battre. ». En vrai elle l'imaginait plus méditer sous une cascade sur la meilleure stratégie guerrière existante ou à jouer aux échecs durant des heures contre lui-même en écoutant des musiciens jouer du violon.

Dans la salle, Düst refit son apparition, regardant brièvement les autres Souverains. Fixant un instant Seth, un petit sourire se dessina sur son visage et il alla lui murmurer deux mots. L'autre sembla totalement désespéré de la demande du Réprouvé mais, après tout, ça ne l'étonnait pas tant que ça. Il finit par lui tendre un petit sachet d'herbes et fit apparaître un calumet dans sa main qu'il lui donna. « Ça s'appelle Revient Intact. ». Le Seigneur des Deux Rives acquiesça. A  vrai dire, il n'avait pas du tout envie d'énerver Seth. Il lui semblait qu'il pourrait maudire son esprit avec quelques sortilèges tirés par les cheveux qu'il exécuterait à la pleine lune. S'arrêtant devant Yulenka il sourit : « Nous nous sommes dits qu'un bain de sang vous plairait. Mais ne vous inquiétez pas, personne n'est mort, pour l'instant. ». Il passa à côté d'Aaliah, faisant reculer le tavernier qui ne savait visiblement pas comment réagir à la vue du Réprouvé. Ses vêtements étaient à moitié déchirés et il dégageait un petit quelque chose d'assez bestial. Il attrapa trois chopes, mit l'herbe et le calumet dans l'une d'elle et envoya l'un des tonneaux de bière sur l'une de ses épaules. S'avançant vers les escaliers il regarda les Rois. « Je vous proposerai bien de vous joindre à nous mais je crois que vous êtes occupés. Et puis, le Dædalus est nu, alors... ». Il ricana avant de tourner les talons. Il ne fallait pas pousser non plus ; il n'était pas si bon perdant que ça.

Il entra de nouveau dans la pièce, se rendant compte qu'il n'y avait plus de table pour poser tout ce qu'il portait. « Cette auberge laisse vraiment à désirer... » fit-il d'un air faussement étonné. Il déposa le tonneau par terre et s'avança vers Eerah, lui tendant les trois choppes, le calumet et l'herbe. Il sortit de nouveau, ouvrit une chambre, empila trois chaises et les ramena dans leur chambre chaotique. Il les disposa en cercle autour du tonneau et fit signe aux deux autres de venir le rejoindre. « Bon. Je pense que nous avons un léger différend. Discutons donc à ce propos et trouvons un arrangement. Toi d'abord. » fit-il à Eerah comme s'ils se connaissaient depuis des années et qu'ils avaient gardé les Weltpüffs ensembles.

☯ Le Conseil des Chefs ☯ - Page 5 555969singatureBLACKOSS

Ninon s'avança vers l'auberge où avait lieu la réunion des Rois. Elle était réellement en retard mais elle avait dû prendre quelques dispositions. Elle s'arrêta à l'entrée, fixant un moment l'homme qui se tenait là. Sa présence la faisait légèrement douter. « Bonsoir... Est-ce que c'est ici ? » demanda-t-elle sans peur aucune du ridicule.
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Lun 14 Mar 2016, 23:54


En suivant du regard le Seigneur des Deux Rives qui quittait la pièce, Eerah ne put s'empêcher de laisser échapper un soupir exténué. « Bande de tarés… ». À tout point de vue, c'était décidément une culture de bourrins. L'un comme l'autre venaient de se faire tabasser, mais de toute évidence, ce n'était pas à ce point un problème. Du moment qu'un des deux pouvait payer les bières à la fin. On avait beau lire tout ce qu'il y avait à lire sur les Réprouvés, difficile de  comprendre réellement leur culture avant de l'avoir testée soi-même. En l’occurrence, le test avait été concluant, et très douloureux. L'adrénaline retombait peu à peu et le Déchu grimaçait de douleur à chaque mouvement un peu trop brusque. Il redressa la tête quand Erza lâcha un commentaire : « Qu'est-ce que tu t'imagine, que je médite sous une fontaine ou que je joue aux échecs contre moi-même en écoutant du violon ? ». Absurde. Les clichés ont forcément la peau dure quand on a reçu une éducation militaire, ou quand on en a pas reçu du tout. Tandis que le roi bipolaire devait certainement se donner en spectacle auprès des autres invités, Eerah se leva, et attrapa un bout de ce qui restait du matelas, avant de le jeter dans un coin de la pièce et de s'affaler dessus. Son nez était en sang, et de là où il était, il ne savait même plus si Erza était encore là. Il ne sentait que le fer et l'hémoglobine, n'entendait qu'un bourdonnement constant, et les quelques vibrations qui parvenaient à ses paumes étaient celles de son propre cœur, qui se remettait difficilement de cet apéritif Réprouvé. « T'es encore là ? ». Bien sûr, débile, si elle était sortie tu l'aurais entendue, t'es pas complètement crétin, crétin. D'une manière générale, lorsqu'Eerah commençait à s'adresser à lui-même, c'était très rarement pour se féliciter. D'habitude, il grommelait et marmonnait dans sa barbe, évoquant ô combien il était intelligent de montrer à une guerrière une scène de danse, en sachant pertinemment que ce genre de chose la laissait de marbre.

Düst ne fut pas long, et il revint avec trois chopes. Le Déchu attrapa la sienne, ainsi que le calumet et l'herbe, et alla s'asseoir sur la chaise qu'on lui proposait. Sans un mot, il déposa le récipient au sol et commença à fourrer la pipe avec un doigté que l'on pouvait deviner comme étant celui d'un habitué. Alors que le Seigneur des Deux Rives venait d'ouvrir la conversation, il termina sa tâche sans répondre, laissant quelques secondes de flottement. Une fois ci-fait, il chercha une allumette, grogna quelque chose d'indistinct, et tira une petite boite complètement écrasée de sa veste. À l'intérieur, deux allumettes sur trois étaient brisées, mais c'était plus qu'il ne lui en fallait pour allumer le calumet. Il tira une bouffée, et fit passer à Düst. « Je vais pas te mentir, le fait que toi et Erza faisiez semblant d'être ensemble, ça me fait pas plaisir. D'abord parce qu'elle a l'air de me prendre pour un retardé – et toi aussi – et ensuite parce que j'ai pas l'impression que vous fassiez si semblant que ça. ». Il attrapa sa chope, but une rasade et faillit tout recracher quand le liquide froid coula entre ses côtes fatiguées. « Sauf que le soucis, c'est que j'ai aucun droit sur elle, sur toi, et j'en ai au final presque pas sur ce que je ressens. ». Il se tourna vers Erza. « C'est un jeu pour que je continue de tourner autour de toi. J'ai compris, je sais. Oui, je suis Envieux, et c'est certainement comme ça que la plupart d'entre nous marchent. Maintenant, au risque de vous surprendre, nous – j'entends, ceux de mon péché – ne somment pas stériles ou voué à la disparition. On est capable d'aimer, de s'attacher, de fonder une famille. Ouais, c'est compliqué, parfois, ouais, il y a des jours où il faudra me coller une claque pour me rappeler que t'es pas ma chose. Mais j'vois pas en quoi ça serait plus compliqué que de se caser avec une reine barbare bipolaire adepte de saucisson, de concours de bras de fer et d'alcool fort. J'vois pas en quoi ça serait plus compliqué que de devoir gérer l'appétit d'un Luxurieux, les crises d'un Colérique, le flegme d'un Paresseux. On est comme ça. Tous. ». Eerah lui-même s'étonnait de pouvoir sortir tous ces mots dans l'ordre prévu. Sa tête lui faisait quand même un mal de chien. « Donc oui. Maintenant, je sais que tu as compris. Je sais que tu es capable de comprendre ce que je vis. Mais si tu continue à m'esquiver, c'est pas pour me garder près de toi, c'est parce que t'es pas prête à tenter quelque chose avec moi, que t'es pas prête à gérer ce que ça implique. ». Il but une autre rasade de bière, la reposa par terre et posa son menton dans ses deux paumes. « Franchement, le coup du couple qui monte à l'étage… Vous êtes pas cools. ».

845 mots.


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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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Miles Köerta
Ven 25 Mar 2016, 12:52

Le Conseil des Chefs
« Régler le problème à la source »

Je me massais les tempes, de plus en plus impatient. J’attendais que l’Orishala reprenne la parole, mais rien ne venait. Il restait silencieux aux côtés de ce Roi sans gêne – oui, et même s’il n’en avait peut-être pas cure, je le dévisageais bel et bien, ce roi des Humains. Après une telle révélation, je m’attendais à ce qu’il me donne des informations un peu plus claires sur la situation de notre Déesse, qu’il éclaire ma lanterne, moi qui m’enfonçait de plus en plus dans la noirceur de la confusion. Mais rien ne vint. Il gardait le silence. Les autres parlaient alors que lui gardait le silence. Je faisais de mon mieux pour ne pas le déranger dans cette réunion, me levant même de ma chaise pour me commander une boisson, histoire de faire passer le stress dans mon gosier. Cela dit, j’étais rendu à jouer nerveusement avec mon verre, sans être capable de me soustraire à mon angoisse. Antarès ne pouvait être morte. Le Titan avait-il dit cela pour réveiller les autres souverains? Pour leur illustrer la menace véritable que représentait Delta? Je me mordis l’intérieur de la joue, apportant, pour une énième fois, mon verre à mes lèvres, écoutant distraitement les discours. Mais, ça ne servait pas à grand-chose. L’information entrait par une oreille pour mieux sortir par l’autre. Je n’apprenais absolument rien, cherchant simplement à comprendre ce qui s’était passé. Les Oracles n’avaient eu de signes de la Déesse et, par conséquent, ils avaient été dans l’obligation de l’annoncer à notre souverain. Mais alors, pourquoi ce dernier n’avait-il rien dit à son peuple? Pourquoi gardait-il une information si secrète? Nous parlions ici de la Liberté, de celle à qui nous devions tout: notre histoire, notre Liberté, tout ce qui faisait de nous des Orishas. Nous ne pouvions lui tourner le dos. Surtout pas en sachant que c’était ce Delta qui était la cause principale de sa déchéance. Rien qu’en pensant que ce monstre ait pu battre notre Déesse me mettait en rogne. Qu’allait-il choisir? À quel clan allait-il offrir sa foi? Les Aetheri, j’peux pas croire… Songeais-je en vidant mon verre, mon coude posé sur le plat de la table et ma main me soutenant la tête.

Un nouveau personnage pénétra alors dans l’auberge et je fus surpris de constater que les entrées continuaient toujours malgré l’heure. Qui était cette personne? Je me mis à considérer l’ensemble de la populace autour de la table, et je finis par conclure qu’il devait s’agir de Ninon, la Reine faeérique. Eh bien, ces affaires avaient dû être sacrément importantes pour qu’elle prenne autant de temps avant d’arriver. Les souverains se jetaient déjà au cou les uns les autres – je ne pus m’empêcher d’adresser un rapide regard à Lord et aux représentants des Béluas – d’autres avaient choisis de s’éclipser en douce pour aller faire on ne savait trop quoi aux étages supérieurs – d’ailleurs, il y avait eu un sacré boucan provenant d’en-haut – d’autres encore se permettaient de boire dans des coupes qui ne leur appartenaient pas – oui, je jaugeais une fois de plus ce nerveux roi des Humains – et certains cachaient des informations capitales à leur peuple – presque coupable, je me mis à dévisager mon Roi. Que fera-t-il, une fois revenu à Médigo? Qu’annoncera-t-il au peuple pour justifier l’absence de la Déesse? Je n’en pouvais plus de cette attente. Je devais savoir. Lentement, je me penchais en direction de l’Orishala, ne détournant pas les yeux de son regard perçant et écrasant, peut-être aussi écrasant que l’était sa présence, voire plus.

« Mon Roi, chuchotais-je doucement. Quand allez-vous informer le peuple pour… Antarès? Pourquoi nous avoir caché la mort de notre Déesse? »

Peut-être avait-il simplement désiré ne pas affoler la population à cette nouvelle… Après tout, avec tout ce qui se passait de nos jours, on était loin de connaître le calme et la tranquillité que nous avions espérés jouir après les agissements de la Khælessi. Tout était en branle, sur une ligne de plus en plus fine et tendue. Il ne suffisait que d’une seule flammèche pour faire embraser les continents en entier. Cela dit, je désirais connaître la réponse de l’Orishala. Pourquoi ce silence, cette abstinence – appelez cela comme vous le voulez – à l’égard de ses sujets?


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Mer 30 Mar 2016, 12:55


Yulenka finissait de savourer son infusion vermeille tout en restant attentive au fracas qui venait de l'étage. A vrai dire, au vu du charivari qu'il y avait là-haut, il était plutôt compliqué de l'ignorer. Mais au bout d'un moment, il n'y eut plus le moindre son. La vampire leva discrètement les yeux vers le plafond, avant de porter de nouveau son regard sur l'assemblée. Y avait-il des morts ou est-ce qu'il y en avait un sur les trois qui était finalement parvenu à assommer les autres ? La question demeurait entière, jusqu'à ce que Düst ne finisse par redescendre prendre de quoi boire, et visiblement pour plusieurs. Il était quelque peu amoché, mais en fin de compte, il avait l'air de s'en être plutôt bien tiré. Quand on savait que là-haut il avait dû faire face à Eerah, et à n'en point douter Erza, il avait eu de la chance d'avoir encore sa mâchoire inférieure accrochée au reste de son crâne. La question était alors, est-ce que Düst était celui qui avait finalement réussi à prendre le dessus sur les deux autres ? L'Impératrice de la nuit avait du mal à le croire. Et surtout.... Elle aurait préféré que ce soit Erza qui gagne !

Bien que nullement concernée par la rixe, cela ne l'empêchait pas d'avoir ses favoris dans la bataille. Mais la conclusion qu'elle venait de faire fut aussitôt balayée par une autre constatation. Si Düst avait mis K.O. Erza et Eerah, il ne serait pas venu chercher de quoi boire pour plusieurs.... Et comme pour la conforter dans ses réflexions, le souverain réprouvé l'interpella, en lui parlant en plus de bain de sang. La vampiresse esquissa un sourire carnassier en lui rebondissant sur ses propos.


-Un bain de sang ? C'est une invitation ?


La question était purement rhétorique. Elle se doutait bien que personne ne serait assez joueur -ou fou à lier-, pour la convier dans des histoires de sang à profusion. Néanmoins, elle avait obtenue une réponse à sa question. Ils étaient tous bien vivant, jusqu'ici en tout cas. Ce qui était en réalité encore plus improbable. Car s'ils étaient vivants et que Düst ramener de quoi boire.... C'était qu'ils allaient être tous les trois à picoler et peut-être même discuter ! Ils avaient arrêté de se battre pour parler ! La vampiresse déploya de nouveau son éventail, et cacha un sourire naissant derrière. Finalement, la fin du monde allait peut-être arriver.... Reportant son attention sur l'assemblée, elle eut l'impression que ses propos sur le prix à payer pour les perdants avaient refroidis les participants. Bon certes, il n'y avait pas à douter un seul instant que ce qui se feraient vaincre allaient très clairement le regretter. Mais il ne servait à rien de se biler pour ça. C'était une chose inévitable, pour laquelle personne ne pouvait rien. Et d'ailleurs pour laquelle personne ne pouvait être responsable. Ou alors... Les souverains et leurs suivants n'en avaient plus rien à dire, et chacun se taisait dans son coin. Yulenka en profita pour se concentrer un peu plus sur les dirigeants des nouveaux pouvoirs émergeant. Elle activa discrètement sa bague d'assassinat et profitant de n'être audible que pour Yclipt elle lui chuchota.

-Est-ce que vous pourriez m'en dire un peu plus sur ces nouvelles puissance ? Bon pour ce qui est des dragonniers et les voyageurs, j'ai déjà mon idée, mais pour ce qui est de ce royaume religieux je demeure plus réservée.... Et cette ordre d'Hébé, de quoi s'agit-il au juste ? D'une secte qui voue un culte aux bienfaits du thé ?

Le conseiller se rapprocha, dissimulant son visage derrière celui de sa reine, et il lui répondit sur le même ton. On était jamais trop prudent.

Très drôle Altesse.... Pour ce qui est de ce mouvement religieux nous savons que très peu de choses, et assez contradictoires en fait. D'un côté ils jouissent d'une bonne réputation car ils construisent des écoles dans des milieux plutôt reculés, et dispensent leur savoir. Et de l'autre certains les décrivent comme fous et incontrôlables. Nos observateurs continuent leur recherche, mais le terrain n'est pas très praticable.

Une manière détournée pour dire que les espions étaient toujours sur l'affaire, mais que ce mouvement n'était pas facile à infiltrer.

Pour ce qui est de l'Ordre d'Hébé, ils se veulent être des justiciers universels si je puis dire. Ils se font un devoir de veiller aux bien-être des populations, et à ces qu'elles ne soient pas lésées par une instance supérieure, qui abuserait et ne respecterait pas ses propres lois par exemple. Ils s'octroient le droit de pouvoir conduire en justice les souverains qu'ils auront reconnus coupable de crime. Mais pour l'heure, impossible de savoir s'ils sont réellement aussi justes et impartiales qu'ils le prétendent.

-Très beau sur le papier mais comme vous l'avez fait remarqué, à voir ce que la théorie donne en pratique. S'ils sont vraiment fidèles à leur parole, et efficace, quelque chose me dit qu'ils vont se faire pas mal d'ennemis.... Pour ce qui est de ce culte.... Renforcez la surveillance.

Un mauvais pressentiment ou une simple méfiance ?

-J'ai ouïe dire que certains Hauts Vampires Tzimisces commençait à lorgner sur eux, de manière discrète mais certaine.... Je préfère éviter les mauvaises surprises.

Cela sera fait.

-Bien

Leur petit échange terminé, Yulenka porta de nouveau son regard sur les membres encore présent. Cette réunion semblait toucher à sa fin. Sans nouvelles interventions de qui que ce soit, elle prendrait congé de ses homologues, et s'en irait. Il n'y avait pas grand chose d'autre à ajouter. Ce conseil avait eu son lot de souveraines déchues et destituées, il avait eu ses prises de bec, plus musclées cette fois, et il avait eu ses échanges et ses révélations. Finalement, on avait réuni tous ce qu'on pouvait attendre de lui.

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Défi S'interroger sur l'Odre d'Hébé et se demander si ce n'est pas une secte se dédiant aux bienfaits du thé
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Lun 04 Avr 2016, 16:23

Edwina regardait dans le vide depuis un certain temps. Elle ne réagissait presque plus à ce qu'il se passait aux alentours. A vrai dire, depuis qu'elle avait entendu un commentaire déplaisant sur Evey, qui l'accompagnait, elle était dans cet état. Elle avait d'abord cherché qui en était à l'origine mais il s'avérait que la chose était belle et bien dans sa tête. Une voix masculine. Il s'agissait forcément de quelqu'un qui était dans la salle. Elle aurait bien continué son enquête silencieuse si des événements divers et variés n'étaient pas intervenus. Dire que certains arrivaient à rester calmes dans ces conditions. Elle le paraissait, mais intérieurement, c'était le chaos le plus total. Elle ne savait plus que penser et, surtout, que dire. L'on venait tout de même de voir se faire remplacer plusieurs Souverains en un temps record, comme si leur puissance, leur parcours, ne voulaient plus rien dire. Troublée, bien qu'elle l'avait déjà vécu précédemment, elle ne pouvait faire autrement que d'y penser. Si demain, la Prophétesse venait lui murmurer que son peuple la reniait et que sa vie était à présent menacée, elle ne savait ce qu'elle ferait. Oh bien entendu, le risque était plus important chez certaines races mais les Elfes n'étaient pas en reste à présent. Les Ætheri avaient leur vision des choses et, visiblement, n'avaient aucune gêne à révoquer quelqu'un du jour au lendemain sans même daigner le prévenir un peu à l'avance. Confuse, la Reine Blanche n'en restait pas moins croyante, que cela soit en Sympan ou dans les autres Dieux. Elle avait néanmoins fait un choix qu'elle jugeait le plus cohérent pour son peuple. Elle espérait simplement ne pas se tromper. Il y avait le risque que Delta ne représente en aucun cas les volontés du Créateur, qu'il ne soit qu'un fou parmi tant d'autres. Préoccupée, elle suivait le débat comme elle pouvait, ses pensées parlant bien plus fort que les autres Rois. On leur imposait la présence de chefs dont ils n'avaient pratiquement jamais entendu parler et, finalement, elle avait juste l'impression que l'on se jouait d'eux. Elle n'avait, certes, pas la connaissance absolue et peut-être râlait-elle intérieurement comme une enfant, mais elle trouvait que la situation dépassait l'entendement. Le tout devenait telle une large farce à ses yeux. Finalement, elle soupira. Elle ne voulait offusquer personne mais elle ne s'était pas attendu à une réplique du Conseil d'Aeden, ou de l'image qu'elle en avait. Tout était trop confus, pas ordonné, les événements arrivaient comme des coups de sabre que chacun devait encaisser. Certains le faisaient à la perfection, d'autres restaient silencieux depuis bien trop longtemps.

Quand Düst réapparut dans la pièce, elle prit conscience qu'elle non plus n'était pas tenue de rester ici si elle n'en avait pas envie. Ils semblaient plutôt bien s'amuser à l'étage et bien qu'elle n'ait aucune envie de les rejoindre, elle commençait à être fatiguée. Elle se dit qu'elle serait sans doute plus à même de discuter de tout ceci le lendemain, après quelques heures de réflexions personnelles et un peu de sommeil. Elle finit donc par se lever lentement. « J'ai besoin de repos en ce qui me concerne. Je ne sais pas si vous avez prévu de dormir ici mais, en tout cas, je vais prendre une chambre et dormir quelques heures. Au cas où certains d'entre vous ne serez plus là demain, je vous souhaite un bon retour chez vous. ». Elle se dégagea de sa chaise et, une fois en face de l'aubergiste, lui sourit. « Auriez-vous l'obligeance de me trouver des vêtements pour la nuit, je vous prie ? ». Ça n'allait pas être chose facile à cette heure là de la nuit s'il n'en avait pas dans l'établissement mais, à dire vrai, il ne rêvait que de ça : sortir d'ici. Le flot de puissances réunit dans un seul coin était réellement écrasant pour sa simple personne. Il acquiesça donc et elle monta après un petit remerciement. Une fois à l'étage, elle entra dans une chambre au hasard, s'asseyant sur le lit en attendant que l'homme revienne avec ce qu'elle avait demandé. Elle inspira tout en fermant les yeux. Le jeu politique était bien trop complexe en ce moment même. Tant de chefs réunis, avec leurs valeurs propres, leurs secrets, leurs caractères, c'était dangereux. La jeune femme trouvait néanmoins que tout le monde était resté plus ou moins calme cette fois ; peut-être parce qu'il s'agissait de quelque chose de plus grand qu'une simple divergence d'opinion entre Souverains ?

L'homme frappa à plusieurs portes avant de trouver la bonne, s'excusant auprès d'Edwina tout en lui tenant une chemise de nuit. « Merci. » fit-elle, attendant qu'il sorte pour commencer à se déshabiller. Dans la chambre, il y avait une bassine remplie d'eau pour faire un brin de toilette. C'était assez rudimentaire mais ça ne la dérangeait pas. Elle n'était pas sûre d'arriver à dormir mais elle essaierait.

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Du coup Edoudou monte dans une chambre et pis commence à se déshabiller avec l'intention de dormir.
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Mer 13 Avr 2016, 18:26

Les Grands ne répondaient qu'aux Grands. Les futilités des Grands n'amusaient ou hérissaient le poil des Grands seulement.

Je comprenais encore moins à présent ma présence ici. C'était ma première réunion avec un tel parterre, et je commençais à réaliser que je l'idéalisais bien trop. Je m'attendais à une cérémonie formelle, emprunte de solennité, d'un tissu complexe de diplomatie, stratégie, d'intérêts communs ou antinomiques.

Non. Rien de tout cela.

Ça parlait de saucisson. Ça parlait de sexe, à demi-mot ou sans la moindre retenue, ça s'éclipsait à l'étage pour je ne sais quelle futilité, sans le moindre respect de ceux qui avaient fait le déplacement. On rentrait dans cette taverne miteuse comme dans un moulin, discutant le bout de gras sur un mariage imaginaire ou pas. Non seulement pour les Souverains, mais ne parlons pas de la catégorie des sous fifres faire valoir dont je faisais partie. Où étais-je donc tombé, et que foutais-je ici à perdre mon temps aussi éternel fut-il ?...

Après avoir pris la parole, aucune réaction tangible, tous semblaient s’accommoder que les Ombres foulaient ces terres dans le secret, récoltaient des âmes à tour de bras et ce depuis des millénaires. Dire que je me faisais chier à garder le secret sur ce que j'étais, tout cela n'était-il que poudre aux yeux ?...

Je me souvenais que l'Ombre qui s'était immiscée dans cette réunion m'avait décoché une remarque cinglante, et je me tournais vers elle, me sentant tenu de lui répondre.

- Dès lors qu'une nouvelle personne franchit la porte d'une réunion déjà commencée, effectivement, il me semble logique de l'appeler "nouvelle arrivée". Quant à monter les échelons, ce n'est ni l'endroit, ni le moment. Je retiens surtout que vous vous permettez de me faire la morale alors je ne m'adressais pas à vous, mais à mon, notre supérieur hiérarchique. Visiblement l'impolitesse n'empêche pas de gravir ces mêmes échelons.

J'haussais les épaules, regardant ce banquet de têtes couronnées.

- Je persiste à dire que je n'ai rien à faire ici. Je suis totalement déconnecté de ce genre de spectacles où tout le monde parle mais bien peu s'écoutent.

Je voyais déjà certaines personnes s'excuser et quitter la tablée. La "séance" était levée, reprendrait un jour, peut-être, une fois que leurs affaires privées seraient terminées. Les vivants avaient besoin de repos, je ne pouvais pas non plus leur en vouloir. D'ici à ce que tout le monde quitte la réunion pour aller dormir, autant dire que je suis l'Aether du pipeau magique !

A dire vrai, la seule raison qui me poussait à rester, était les paroles de l'Esprit de la Mort. Elle m'avait promis en échange de boire ce foutu breuvage, que j'aurai la possibilité de la voir. Sans cela, j'aurai probablement désobéi à l'ordre d'accompagner jusqu'au bout mon chef, et assumer les conséquences qui en découleraient. La "vie" d'Ombre était déjà suffisamment ennuyeuse et morne comme cela pour s'embarrasser des contingences et petits tracas des vivants.

Des groupes se formaient ici et là, à divers endroits de la taverne. Je regardais derrière mon masque son air apeuré, même si une pointe de soulagement éphémère se lisait en ce que sa bâtisse tenait toujours debout après plusieurs heures. Je le comprenais : voir perdre toute une vie de labeur pour un caprice de roi ou reine, sans rien pouvoir dire par dessus le marché, il y avait de quoi s'inquiéter. Bah, ce n'était pas mon problème.

Histoire de passer le temps, j'errais dans les couloirs et pièces principales de la taverne. Entre murmures et huis clos, je n'allais pas de moi-même m'immiscer dans leurs discussions. Nous étions des inconnus les uns aux autres, et mon allure peu avenante ne risquait pas de délier leurs langues. Ces prochaines heures allaient être longues, très longues ...

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1 point en Agilité, merci !
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Dim 17 Avr 2016, 20:44

Erza fit la moue quand Eerah dit exactement ce qu'elle était en train de penser. Et en plus il avait le culot de lire dans son esprit ! Elle se mit donc, tout naturellement, à imaginer des choses totalement salace qui impliquait un Seigneur des Deux Rives, un Dædalus et elle-même, avant de faire un grand sourire douloureux à son partenaire. Même s'il ne pouvait pas le voir, c'était l'intention qui comptait. Puis, ce dernier s'éloigna pour s'affaler sur un matelas. Ah la la, ces Déchus, des petites natures ! « Ouais » répondit-elle quand il demanda après elle. « J'ai pas envie d'aller voir les autres en bas. Ils me foutent la gerbe avec leur prestance et leur air d'enterrement. Ça va bien les discussions mais, à un moment, faut penser à agir aussi. Et puis, sincèrement, cette histoire de Dieux là... je vois pas l'intérêt de se réunir pour dire qu'untel est avec untel. Les peuples se snobent tous les jours, font la guerre ou font des alliances pour un oui pour un non. Moi, je serai Souverain, je dirai à personne avec qui je suis, comme ça, ça m'éviterait de me retrouver à guerroyer avec ceux qui sont pas de mon avis... ». Elle soupira, tapant du pied dans un bout de bois cassé qui gisait déjà au sol. « Et puis, sincèrement, les Réprouvés n'ont besoin de personne pour vivre. On a toujours été rejetés, je vois même pas pourquoi Düst s'embête à discuter avec des races qui, de toute façon, n'en ont rien à faire de nous, autant que nous, n'en avons rien à faire d'elles. ». Elle passa ses mains dans ses cheveux afin d'enlever les quelques débris qui s'étaient mêlés dedans. « Sincèrement, on a tellement de richesse à présent qu'on pourrait vivre en autarcie pendant des siècles sans que ça ne nous pose aucune difficulté. Mais nan... Düst veut discuter, parce que ça fait bien et sérieux. ». Elle finit par se taire quand elle entendit l'autre revenir avec le nécessaire à l'organisation du discours de paix puis s'assit sur la chaise dédiée à sa personne, attrapant elle aussi une chope tout en écoutant les deux.

« Ouais, sauf que, de base, il devait simplement m'embrasser, pas... enfin, voilà hein. » fit-elle avant de boire une gorgée de bière. L'alcool n'était pas très fort mais elle le sentit tout de même passer. Le Seigneur des Deux Rives, lui, semblait étrangement calme. Il se redressa un peu, regardant Eerah. « Je pense sincèrement que tout ceci va au delà des sentiments. Pour moi, tu n'es pas conscient de tout ce que ça impliquerait. Je ne dis pas que tu n'es pas intelligent, je dis simplement que les conséquences seraient désastreuses si je te la laissais et que tu n'en mesures pas l'ampleur. ». Il prit le calumet avant de tirer une taffe, laissant par la suite la fumée s'échapper de sa bouche. « Je ne dis pas que les Déchus ne savent pas prendre des responsabilités mais mon peuple entier pense qu'Azaël est mon fils et qu'Erza et moi allons nous marier. Je ne suis pas certain de vouloir essuyer ce genre de défaite. Il n'y a que Lord pour se laisser voler sa future femme et être incapable d'obtenir réparation. Mon honneur est en jeu dans cette histoire et il est impensable pour un homme Réprouvé de laisser partir sa promise, surtout avec un homme d'un peuple différent. ». Il se recula doucement, appuyant son dos contre le dossier de sa chaise. « Et puis, entre nous, je te vois mal prendre des responsabilités comme celles d'éduquer un enfant. ». Erza se mit à rire. Düst n'avait pas tort sur ce coup là. Eerah avait réagi d'une étrange manière la fois où elle lui avait montré Azaël, comme s'il s'agissait d'une sorte de sac à caca puant. « Bof, de toute façon, je vois pas pourquoi on se prend la tête. Tu m'as bien dit que je pouvais coucher avec qui je voulais du moment que ça s'ébruitait pas. Et puis, Eerah veut pas se marier. ». Le Réprouvé soupira. « Le problème c'est que vous êtes aussi discrets que des Vampires dans un lieu de culte rempli de vierges... ». Il se leva. « Ça finira mal. C'est tout ce que je peux vous garantir, et je ferai en sorte que ça ne soit pas pour moi. ». Il tira une nouvelle taffe avant de lancer le calumet en direction d'Eerah. « Tu peux le prendre comme une menace si tu veux. Réfléchis... est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? ». Puis, sans rien ajouter, il sortit de la pièce. « Ah ben... » fit Erza en se grattant la tête. « Du coup... hum... je suis pas sûre d'avoir tout compris... Il veut bien qu'on couche ou il ne veut pas ? ».

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Dim 17 Avr 2016, 22:53

Eerah demeura interloqué quelques secondes. Cet abruti était en train de lui expliquer quel horrible père il devait être alors que des trois, il était le seul à avoir élevé une petite fille. Düst avait parlé de calumet de la paix, et maintenant, il lui crachait son mépris au visage, en face d'Erza qui, non contente d'être au centre de la polémique, approuvait tout ce que déblatérait le grand con. « Et c'est un Réprouvé violent et alcoolique qui doit me faire une leçon de parentalité ? Tu pense que ce petit est plus en sécurité avec toi ? À quand le jour où tu le tabasseras lui aussi, parce qu'il ne t'auras pas appelé « Monsieur » en rentrant de l'école ? Vous ne savez rien de moi, alors fermez la. ». La colère revenait petit à petit, froide et dévorante. « Ton peuple se fout de savoir si tu te fais piquer ta femme ou pas ; un jour ou l'autre, un gars plus bourrin que toi passera par là, te mettras à genoux, et on oubliera jusqu'à ton nom. ». Il ignora le commentaire d'Erza, qui ne semblait pas comprendre la violence sèche de l'échange qui se déroulait devant ses yeux. Il eut cependant un petit rire railleur quand fut évoquée la « menace ». Le Déchu attrapa le calumet au vol et manqua de le briser en le serrant trop fort. « Ça, j'attendrais la fin pour le constater. ». Et le Réprouvé quitta la pièce. La conversation n'était pas encore terminée qu'Eerah commençait déjà à échafauder son plan. Il pourrait le tuer. En fait, il pourrait le tuer maintenant, alors qu'il descendait les escaliers. Il n'avait qu'à s'occuper de son oreille interne, et avec un peu de chance, il se briserait la nuque sur une marche. Mais ce serait si… Rapide. Non. Il avait besoin de lire l'effroi sur son visage. Erza parla, et il tourna la tête vers elle, son regard vide et son visage neutre. Il était aussi en colère contre elle. Pourquoi avait-elle rit ? Elle n'était pas plus qualifiée que lui pour élever un enfant. Le Déchu songea un instant à évoquer Karii, mais s'abstint. Elle n'avait pas à lui servir de justification. Aussi il n'ajouta rien, soupira. « C'est tout ce que tu veux de moi ? Qu'on couche ensemble ? ». Il se leva et fit craquer ses lombaires en grognant. Puis ses mains s'agitèrent, et doucement, les débris qui peuplaient la salle se mirent à flotter. Ceux qui ne pouvait pas être récupérés se désagrégèrent, poussière, et de nouvelles pièces venaient les remplacer. Une chaise apparut de nulle part, et la porte se matérialisa, née des milliers de copeaux qui avaient volé dans toute la salle. Quelques instants plus tard, la chambre était comme neuve. Le matelas s'était reformé et avait repris sa place sur le sommier, aussi il alla s'y allonger, les mains posées sur les yeux comme si ils le faisaient souffrir.

« Tu l'aime ce type ? ». Il espérait de toute son âme que c'était une question rhétorique. « Enfin peu importe. Qu'est-ce que tu dirais de passer me voir chez moi la semaine prochaine ? ». Changer de sujet ne pouvait lui faire que du bien. « On fête l'anniversaire de Noto. En fait, je sais pas vraiment quand-est-ce qu'il est né, mais ça fait cinq ans qu'on le fait à la même date, donc j'imagine que c'est devenu plus ou moins officiel. ». Il se leva, et se dirigea vers la porte, qu'il ouvrit à l'aide de la poignée, cette fois. « Réfléchis-y, et tu me dis ça avant mon départ ? Bonne nuit, Erza. ». Une fois la porte de la chambre fermée derrière lui, il soupira profondément, et s'attarda quelques instants contre celle-ci. Bon sang que c'était compliqué. En grognant de douleur, il descendit les marches qui menaient à la salle commune, et passa derrière Belle sans prêter attention aux murmures. « Je monte dans la chambre. Si vous avez faim ou soif, commandez ce qu'il vous plaira, c'est moi qui offre. En échange, aucune question. ». Puis il alla rendre le calumet à son légitime propriétaire. « Je crois que ceci vous appartient. Très bonnes herbes, il faudra me confier votre recette. ». Puis après un salut pour le reste de l'assemblée, il se retira et alla s'affaler dans sa chambre. Toute la nuit, des images de Karii vinrent le hanter, la jeune fille posant son regard accusateur sur son père.

752 mots.


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Sam 23 Avr 2016, 11:03







Je pousse un soupir, me sentant ici de moins en moins à mon aise, entre mes paroles déplacés et le reste. Je remercie le tavernier pour le verre qu'il dépose devant moi tout en déposant la monnaie qui correspond à ma commande. Il ne dit mot car déjà, quelqu'un d'autre l'appel et l'envoi ailleurs visiblement. Je ne cherche à comprendre et je profite du calme qui tombe peu à peu, pesant, pour retourner à ma place mais au lieu de tourner ma chaise vers la table, je la retourne pour fixer le ciel à travers la vitre poussiéreuse. De combien de temps disposons nous encore avant que la guerre dont tous parlent ici ne fasse des ravages et surtout, des morts. Beaucoup de morts. Je ferme un instant les yeux, posant mes lèvres sur le bord du verre avant d'avaler un mince filet d'alcool. Le goût est fort et je ne peu m'empêcher de froncer légèrement le nez. M'enivrez est il seulement une solution ? Sans doute pas mais qu'importe, au moins je n'attire l'attention de personne. Pourtant, je ne puis m'empêcher de parler seule, d'une voix très douce et basse surtout afin que nul ne vienne me donner réponse. Si tant est qu'il y en est une.

- Ce conseil en vaut il seulement la peine ?

Sans doute pas. Tous ici se tirent dans les pattes, entre les destitutions et le reste, je ne sais qu'en penser. C'est une mascarade à mes yeux, un peu de poudre aux yeux et les choix que tous vont faire ne semble avoir de sens. Sympan ou les Aetheri ? Moi-même je ne sais vers qui me vouer. Sympan est l'originel si on en crois les récits d'antan mais ce Delta en est il vraiment le porte parole où n'est il qu'un fou de plus, tel la Khæleesi, prêt à mettre ce monde à feu et à sang pour son seul profit ? Et si c'est vraiment le cas, n'est il pas légitime que Sympan reprenne les rennes de ce monde ? Mais en même temps, si les légendes ont une part de réelle, alors les Aetheri se seraient jadis retourner contre lui. Reste à en comprendre la raison. Je pousse un soupir plus bruyant que je ne le souhaiterai avant d'avaler une nouvelle gorgée âcre. Quel que soit le choix de Caleb, je ne sais comment me positionner. Sympan semble véritablement de retour, du moins tout le monde ici, où presque, semble y croire. Mais je soutiens aussi nombre d'Aether et pourtant, certains vont ils choisir Sympan ? Pas les Esprits du temples à ce que j'en sais. Delta aurait réussi à tuer l'un d'entre eux. Je secoue la tête imperceptiblement, ne voyant là qu'un casse tête qui me donne la migraine autant que la nausée. A moins que ce ne soit l'un des effets du contenue ambré que je tiens ?

- Je ne suis pas certaine que la nuit porte vraiment conseil. Pas cette nuit en tout cas.

Je pose mon regard sur Caleb, il est tellement silencieux. A vrai dire, il m'impressionne un peu et je me sens pareil à une enfant qui à encore tant à apprendre. Il sait, cela se voit mais que sait il ? Rien qu'il ne puisse dire et c'est bien là le pis des fardeaux. C'est comme si il avait le pouvoir d'agir mais que des centaines de chaines et d'épées pointer sur lui l'en empêcher. Je touche du bout des doigts l'anneau à mon cou, souvenir du passé où moi aussi, j'aurai peut-être pu agir et pourtant, j'en étais cruellement incapable. Je fini lentement de siroter mon verre, presque couper du monde qui m'entoure, le regard rivé sur un coin de ciel noir dont la poussière collée à la vitre me sépare davantage encore. Je sais ce que je désire et c'est loin de correspondre avec le reste. je fini par soupirer de plus belle, souhaitant égoïstement que Clair de Lune puisse être là. Au moins son ronronnement aurait il pu me couper un peu de mes pensées tumultueuses et sans réponses.

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