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 ☯ Le Conseil des Chefs ☯

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Dim 17 Jan 2016, 20:52

« Vous êtes sûr de vous cette fois ? » demanda Edwina à son maître des potions. « Oui. J'ai posé mes affaires en haut d'une étagère où mon fils ne peut plus se rendre. ». La jeune femme sourit. L'aventure qu'il lui était arrivée la dernière fois qu'elle avait fait appel à cet homme ne devait pas se reproduire. Confiante, elle prit le verre et le but. « Excusez-moi de vous demander ceci mais, pourquoi avez-vous besoin d'une potion qui vous empêche de ressentir les effets de l'alcool ? ». C'était mal, très mal, et la Reine Blanche en avait parfaitement conscience. Le sort du monde était au plus mal, elle le savait, mais il n'empêchait que rencontrer Lord était une occasion trop belle pour manquer de lui rappeler qu'il ne la dominait pas. Les deux Souverains se voyaient, parfois, et il n'était pas rare que les échanges se terminent par des envolés d'ivresse. Ils ne se supportaient pas mais leurs deux races étaient liés. C'était comme être obligée de côtoyer son contraire et, contre toute attente, d'aimer ça. Elle détestait Lord, elle le haïssait, mais à son contact elle était débarrassée de toute obligation. Et puis, il y avait quelque chose en lui qui l'intriguait. C'était comme un air d'autrefois qu'elle aurait oublié. Quoi qu'il en soit, elle pensait souvent à un moyen de le mettre dans l'embarra. Il était sa cible favorite et, pour tout avouer, sa seule cible. Jamais elle ne se serait permise de se comporter ainsi avec quelqu'un d'autre et personne n'éveillait en elle un besoin aussi significatif de... Oh c'était assez étrange. Elle voulait qu'il souffre. Pas d'une souffrance maléfique et destructrice, non, il s'agissait plus d'une souffrance qui porterait atteinte à son ego démesuré. Elle devait, en plus de cela, prouver au monde que les Magiciens ne se laisseraient jamais écraser par les Sorciers. « J'ai l'intention de boire en compagnie de l'Empereur Noir. Cette fois, je voudrais juste éviter de sombrer... ». « Astucieux. ». N'est ce pas ?

C'est donc sous les effets de l'élixir que l'Ultimage entra dans la taverne. On lui avait dit qu'elle pouvait également servir d'auberge si le Conseil durait trop longtemps mais elle pensait que ce ne serait pas nécessaire. Peut-être se trompait-elle après tout ? Il y avait du beau monde, comme d'habitude, et elle se contenta de sourire poliment comme elle l'avait déjà fait à l'entrée du bâtiment, tout en cherchant sa cible des yeux. Lord était là, bien évidemment. Ce qui l'amusa c'est qu'il restait justement une place de libre à ses côtés, entre lui et Eerah, le Dædalus. Cette place serait sienne. Garder ses amis à proximité était aussi important que de le faire avec ses ennemis. Elle avait donné rendez-vous à Evey ici-même. Elle ne serait pas assise près d'elle mais tant pis, ce n'était pas plus mal d'avoir plusieurs points d'appuis. La Magicienne pourrait apercevoir des choses qu'elle-même ne verrait sans doute pas de sa place. S'installant tout en prenant garde de ne pas froisser sa robe bleue clair, elle salua le Roi des Déchus : « Ravie de vous revoir, Eerah. ». Puis, elle tourna la tête vers Lord. « Vous semblez toujours aussi déprimé et terne, Empereur Noir. J'ai amené quelque chose qui pourrait vous ravir. Vous pourrez vous targuer d'avoir vidé les caves Magiciennes de plusieurs bouteilles d'un excellent cru. J'imagine que vous vous doutez que je ne les ai pas empoisonné. Je me suis dit que l'on pourrait en avoir besoin... ». Elle sortit de sa besace plusieurs contenants qu'elle posa sur la table, en proposant une à Eerah. Il ne manquait plus que des verres mais, après tout, elle ne pouvait pas tout faire, Lord devrait mettre un peu la main à la pâte. Cachée derrière le masque de sa comédie, elle commençait à exceller dans son rôle de reine. On ne pouvait pas dire que sa vie privée s'en porte autant mais peu importait. « Elle a quand même réussi à me faire mettre un caleçon » entendit alors la jeune femme. Ses yeux s'écarquillèrent doucement. La voix recommençaient à la hanter... Ce n'était vraiment pas le moment. Elle se demandait qui pouvait être ce pervers qui ne cessait de la harceler avec son caleçon et l'anatomie féminine... Apercevant Yulenka, elle hésita à lui demander comment allait son père, mais s'abstient. Elle devait éviter de songer à des sujets qui pourraient la déstabiliser, surtout avec Lord si proche d'elle.

Ninon était légèrement en retard mais c'était parce qu'elle venait d'apprendre une terrible nouvelle. Elle devait attendre confirmation car si tel était le cas, la donne pourrait bien changer de nouveau. C'était un élément à prendre en considération.

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Dim 17 Jan 2016, 22:35


D’apparence sereine, l’Ange Noir dissimulait plutôt bien les tourments de son esprit, préférant garder dans son cœur ses appréhensions et ses doutes pour paraître assez calme et assurée devant les têtes couronnées de ce monde. Néanmoins, elle était inquiète et craignait de faire un faux-pas qui serait impardonnable aux yeux de son Souverain qui était bien le seul dont l’opinion lui importait réellement. Elle se rassurait dans la pensée qu’elle ne serait qu’une discrète accompagnatrice, spectatrice des jeux de la politique et de ses subtilités. Elle peinait encore à croire qu’elle allait rencontrer tous ses Rois et toutes ses Reines qui possédaient presque un côté chimérique pour la douce jeune femme, qui entendaient leurs noms sans les voir, comme les personnages d’histoires rocambolesques. Elle s’attendait déjà à frémir devant l’Empereur Noir, à jalouser les charmes de la Vénus, à s’étonner face à la complexité du Marid. Prisonnière de sentiments contraires, elle était à la fois terrifiée, curieuse et impatiente. Belle s’étonnait d’être de plus en plus proche du Daedalus car même si leurs rencontres demeuraient évasives et formelles, leurs chemins se croisaient de plus en plus souvent, à mesure qu’elle gagnait en importance. Passer quelques instants auprès de son Seigneur était une idée qui la rendait nerveuse et à chaque fois, elle manquait de renverser quelque chose si elle ne tombait pas elle-même. Dormir dans la même pièce, partager deux ou trois moments d’existence avec le Roi … Belle s’en remit au bons conseils de Prudence, éprise de paresse, pour être certaine de réussir à s’endormir tant elle redoutait de passer des nuits blanches à se faire un sang d’encre. L’étrange Déchue aux yeux fatigués lui tendit simplement un petit sachet d’herbes à « utiliser avec modération, précaution et parcimonie ». Belle choisit de ne pas poser de question. Au moins, elle passa des nuits d’un sommeil remarquable. L’angoisse revient quand Eerah la réveilla. Il était temps de se mettre en route.

Vêtue d’une robe longue et fluide au drapé pâle et d’un grand manteau blanc, Belle suivait Eerah sans dire un mot. Elle s’en voulait de donner l’impression d’être terne et taciturne mais elle était trop nerveuse pour articuler quoique ce soit. Elle salua tant bien que mal l’étrange jeune femme qui campait devant la porte de la taverne, un saucisson et une chope de bière dans les mains, une hache à ses côtés. Une fois à l’intérieur, en élève sage et disciplinée, la Déchue choisit de s’incliner face aux Souverains à qui le Daedulus avait manifesté une once de respect. Les jambes tremblantes, elle suivit Eerah jusqu’à comptoir, commandant la même chose que lui par automatisme tant elle se sentait incapable de faire un choix par elle-même, de réfléchir. Elle avait faim mais son estomac était trop noué pour qu’elle avale quoique ce soit. D’un pas empressé, elle s’assit sur la chaise à côté de celle de son Roi. Installée à la table, elle osa un regard sur les présents. Elle sentit une pointe d’Envie s’emparer d’elle à la vision de la Vénus qui, sans surprise, était d’une beauté à couper le souffle. L’Empereur Noir dégageait une aura tellement sombre qu’elle sentit sa gorge se nouer La Déesse Totem était d’une apparence brute et sauvage mais Belle la trouvait très belle. Curieuse, elle attarda davantage son regard sur l’homme et la femme qui se tenait à un bout de la table, silencieux. Elle jeta un coup d’œil surpris à Eerah, un éclat interrogateur au fond de ses iris mauves. Elle ignorait qui ils étaient. Pourtant, elle se sentait troublée. L’homme … Quelque chose qu’elle ne parvenait pas à expliquer la rendait mal à l’aise mais terriblement intriguée. Un autre homme accrocha ses yeux : l’Orishala. Si elle n’avait pas eu un minimum de contrôle, elle aurait certainement rougi. Bien heureusement, elle se contenta de le dévisager un instant, soulagée que Victoire ne soit pas dans les parages. Celle-ci ne saurait pas comment se tenir dans une pièce remplie de Rois.

Toujours aussi anxieuse, Belle croisa lentement les jambes, écoutant sans rien dire l’Ultimage qui venait tout juste d’arriver. A son plus grand étonnement, elle s’installa à côté du Roi Noir et se mit à discuter avec lui. Décidemment, elle était loin de comprendre tout ce qu’il se passait dans les parages. Le teint blême, elle se dit qu’il valait mieux boire un peu.

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Lun 18 Jan 2016, 00:03



La Prophétesse avait longuement contemplé les Chefs de Race. Il était temps qu’elle vienne – de nouveau – à leur rencontre. Aux yeux de certains, elle était certainement un oiseau au plumage noir, créature de mauvaise augure et annonciatrice de déluges, de morts et de révolutions. Elle sourit. Elle était tellement plus que ça et ils étaient loin de se douter de son implication dans les grands traits de leur Histoire. Elle songea un instant à son existence, à son œuvre. Elle réfléchit brièvement à l’avenir, à ce futur dont elle voyait toutes les possibilités mais une seule voie méritait qu’on se batte pour elle. Egarée dans ses méditions, elle s’éclipsa pour apparaître au beau milieu de la table, assise sur les genoux. Créature de mirage et de songe, elle avait une saveur d’irréel. Joli petit brin de femme aux longs cheveux clairs et aux grands yeux pâles, elle croulait sous une longue robe aux mille et un voiles colorés. Elle ne se présenta pas. Elle n’en avait pas besoin. La plupart d’entre eux était assez censé pour croire en sa réalité. Les autres risquaient d’être éprouvé dans leurs croyances lorsqu’ils confronteraient ses paroles aux évènements. Doucement, elle hocha la tête en guise de salutations générales, avant de murmurer d’une voix claire et douce : « Certaines choses qui n’auraient pas dû être oubliées ont sombré dans l’ombre, faute à la négligence de Souverains inattentifs qui se croyaient plus puissants et importants qu’ils ne l’étaient. » Une entrée en matière dont la Prophétesse avait le secret. « Soyez plus prudents et avisés que vos prédécesseurs. Comprenez que vous n’êtes pas seuls. Des puissances obscènes ont toujours été à vos côtés. Elles ont participé à chaque grand instant de votre Histoire. Les plus sages d’entre vous auront remarqué leur présence. » Elle posait son regard, tour à tour, sur chaque personne présente. Tout le monde n’était pas encore arrivé. Ce n’était pas dommageable. Son message était retranscrit dans l’esprit de toutes les personnes concernées. « Ne sous-estimez pas ces Chefs. Ils sont à votre image : des Rois. » Leurs forces pouvaient être terrifiantes. « Ne faites pas les erreurs du passé. Ne les oubliez pas. Ne vous voilez pas la face. Voyez-les. » Ils ne se doutaient pas que leurs propres rangs s’éclaircissaient pour rejoindre ces camps alternatifs. « Ils sont les dirigeants des Castes. » D’un geste éthéré, elle se releva. « Ne croyez pas leur essence. Ils n’appartiennent plus au sang de leur naissance. » Elle marqua une brève pause avant d’ajouter, d’une voix plus forte. « N’attendez pas les Démons. L’Impératrice s’est estimée trop bien pour le trône et l’a quitté dans un grand fracas, créant l’anarchie au sein de sa nation sans chef. » Elle eut un léger sourire. En quelques enjambées légères, elle sauta sur le sol. Elle restait encore un peu, le temps de faire les présentations.

☯ Le Conseil des Chefs ☯ - Page 2 Banniy10

Un homme passa la porte. Grand et séduisant, il avait les cheveux bruns et portait une fine armure de cuir, sublimée par quelques pièces de métal et de fourrure. Il laissa ses yeux noirs glisser sur l’assistance, un léger sourire aux lèvres. « Souverains. » dit-il de sa voix basse. « Jarod Lan. » se présenta-t-il en s’installant près de la Vénus. « Il est le Pendragon » souffla la Prophétesse sans ouvrir la bouche, murmurant les mots dans l’esprit même des Rois. « Il est le Roi de la nation militaire des Dragonniers. » L’intéressé fit d’ailleurs un geste au tavernier, qui lui servit immédiatement une bière. Quelques instants plus tard, une femme arriva. Aussi belle que rayonnante, elle avait de longs cheveux blonds et portait une robe élégante aux teintes sombres. Elle prit la peine de saluer chaque Souverain, les uns après les autres, selon les us et coutumes de leurs propres peuples. « Elle se prénomme Dame Astrid Beren. » précisa Yeul. L’étrangère irradiait d’une aura blanche et tendre. « Elle est la Duchesse d’Arcadia, à la tête d’un ordre de Chevaliers indépendants connus sous le nom d’Ordre d’Hébé. » C’était la Caste qui avait le plus fait parler d’elle puisque les Chevaliers sans couleur avaient été aperçu auprès de Delta avec les Mord’th. Astrid était suivie de près par une autre femme, plus plantureuse. Elle avait les cheveux bouclés et noirs et une mine charmeuse. Elle portait une tenue de voyageuse, à ceci près que des pierres et des fils d’or et d’argent parcourraient sa tenue. « Bonsoir à tous. » Elle sourit particulièrement à Astrid. « Les petits nouveaux sont déjà presque tous là. » se moqua-t-elle, sans malice. « Rhenis d’Avada. » Elle aussi salua chaque autre Souverain. « Elle est la Reine d’Opaleha, dirigeante d’une nation nomade nommée les Enfants de Yanna. » Elle s’installa près de la Duchesse. « Il ne manque plus que … » Elle ne finit pas sa phrase, préférant soupirer. Jarod eut un petit hoquet. « J’espère qu’il ne viendra pas. » - « Vain espoir que celui-ci. Bonsoir à tous.» Accoudée près du tavernier à siroter un verre de vin, une jeune femme souriait. Elle était petite et fine et ne semblait pas avoir plus de quinze ans. Ses épais cheveux rouges tombaient, sauvages, le long de son petit minois. Adorable et charmante, elle dégageait pourtant un petit rien d’inquiétant. D’une démarche lente, elle alla s’asseoir sur la dernière chaise libre près de Lily-Lune. Yeul la contempla une seconde avant de dire : « Il s’agit du Maître, dont l’allure n’est que mensonge. Ne croyez rien. Nul ne sait qui il est. Il dirige le Temple de Rhéa Latia, un royaume religieux. »

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36409
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Lun 18 Jan 2016, 04:16

Nul besoin de s'arrêter sur ceux qui étaient déjà présents. Mitsuko avait ignoré totalement sa fille en passant devant elle et n'avait pas l'intention de changer quoi que ce soit à son comportement envers elle. Elle ne devait pas savoir. Personne ne le devait, excepter un être à part, spécial, lié de la plus merveilleuse des manières aux Ombres : Seth. La jeune femme s'arrêta pour regarder Wriir un instant. Elle ne lui avait expliqué que le strict minimum avant d'arriver ici. Si elle l'avait choisi, c'était uniquement parce que ses pensées concordaient avec les siennes. A quoi bon prier les Ætheri, ces bourreaux qui avaient fait des Ombres des êtres dévastés par le poids des remords et de la culpabilité ? Elle sourit. Elle faisait partie de ces deux entités devant qui ils devaient courber l'échine mais, à vrai dire, ce qu'elle cherchait à faire dans la manœuvre était simple : écraser Ezechyel. Il était actuellement faible et le priver de ses fidèles aurait des conséquences néfastes qui la vengeraient de tout ce qu'il avait entrepris par le passé pour lui nuire. Elle l'adorait mais, malheureusement, il ne faisait pas bon être aimé d'elle. L'amour, la vie, la mort et la haine étaient indissociables chez les Taiji. « Je vous conseille de boire quelque chose. » lui dit-elle d'un ton qui ressemblait plus à un ordre qu'à une proposition. Il serait surpris. S'il lui obéissait, il retrouverait l'intégralité de ses fonctions vitales, ses émotions, ses besoins, ses désirs, tout ce à quoi il avait dû renoncer depuis son suicide. « Aussi, si vous survivez, je vous dirai où elle est. ». Elle s'interrompit pour lui laisser le temps de comprendre de qui elle parlait sans n'avoir aucun doute sur la question, puis fit un léger signe de tête. « A présent, excusez-moi, l'on m'attend à l'étage. ». Elle tourna les talons sans plus d'explication, rejoignant Seth, le Suprême de l'Au Delà qui avait élu domicile dans l'une des chambres. Sur le lit, il fumait tranquillement, torse nu, le corps couvert de dessins chamaniques. Son pantalon de cuir lui seyait à ravir. Quand il vit la jeune femme, il se redressa, ne comprenant pas. A moins qu'un peuple ait changé de Souverain entre hier et aujourd'hui, cette créature n'avait rien à faire ici. « L'Esprit de la Mort n'est plus. Il faut croire que le jeu des Ætheri vient à bout des plus puissants, même des élus d'Ezechyel. ». Elle lui en voulait de son choix. Elle lui en voulait pour tellement de choses qu'il devrait souffrir des siècles avant qu'elle daigne ne plus le tourmenter. Seth resta silencieux, ce qu'il faisait toujours lorsqu'il ne comprenait pas toutes les subtilités. Mitsuko reprit quelques secondes sa véritable apparence. « Je vois. Ce n'est pas très réglementaire si je ne m'abuse. ». « Et qui m'en empêcherait ? Les Esprits du Temple, Grands Gardiens de l’Équilibre ? Allons donc, ils sont bien trop occupés à fuir la menace que représente Delta pour s'occuper de mes actes. ». « Tu pourrais regretter de prendre leur puissance à la légère, ma chère. ». Elle émit un petit rire. « Je sais pour quel camp ton cœur balance, Seth. Nous serons ennemis dans ce combat. ». « Alors c'est en ennemi que je te propose de fumer avec moi, le temps que cette salle se remplisse. Je n'ai pas envie d'attendre en bas, dans un silence pesant, que les retardataires arrivent. ». « Dire qu'un chant pourrait tous les tuer... » murmura Mitsuko d'un ton amusé. « Ils verraient le Sin Luxinreïs s'éclipser et se douteraient de tes sombres desseins. Et puis, ce n'est pas ton style. ». « Tu as raison. » sourit-elle. « Tiens, l'on me chuchote que la Grande Prophétesse vient d'arriver. ». « Quel dommage que les Démons ne puissent être représentés à ce Conseil. ». « Pourrais-tu cesser de me révéler ses dires avant même qu'ils ne sortent d'entre ses lèvres ? ». Il marqua une pause. « Cela dit, si tu avais à ta connaissance la finalité de cette guerre, j'aimerai l'entendre. Je ne souhaite pas que mon peuple souffre de ma décision. ». « Malheureusement, je n'ai aucune information à te communiquer. J'ignore ce qu'il en sera mais je pense que vu vos croyances, tu fais le bon choix. Cela donnera à Ezechyel assez de force pour ne pas disparaître en fumée. » fit-elle, cyniquement. « Tu es cruelle. Je m'étonne même que tu ais réussi à te marier. ». Seth se leva, faisant disparaître ce qu'il avait dans les mains. « Prête ? ». « Oh si je m'ennuie, je titillerai l'un ou l'autre. D'ailleurs, je te déconseille d'approcher le Roi, j'ai condensé son anti-magie afin qu'elle ne tue pas l'Ombre que j'ai amené avec moi et, accessoirement, ne nous prive pas d'un éventuel spectacle sanglant. Cependant, quiconque lui rentrera dedans subira des dommages immédiats. Annihilation totale de sa magie et évanouissement assuré, un vrai délice pour les yeux. ». « Je saurai quoi faire si l'un d'eux m'agace. ». « Les Ætheri ne sont pas là pour vous retenir cette fois. Peut-être que certains verront une menace dans les chefs de caste et voudront les annihiler avant que le monde n'entende trop parler d'eux. ». « Tu ne bougeras pas, n'est ce pas ? ». « Pas le moins du monde. ».

Ils descendirent dans la salle, ensembles. Il ne manquait plus grand monde et ils avaient décidé de faire l'effort d'attendre ceux qui ne tarderaient guère à arriver. S'asseyant à côté de Caleb, après avoir jeté un petit coup d’œil aux Chefs de Castes et à la Grande Prophétesse, la jeune femme lui murmura doucement, juste assez pour que ses mots arrivent aux oreilles de la charmante Vénus. « Alors, comment se porte votre nouvelle compagne ? ». En temps normal, les apparitions publiques de l'Esprit de la Mort se déroulaient toujours sous les traits de la Grande Faucheuse, mais puisque la neutralité allait tomber et que son identité n'était guère révélée sous cette apparence factice, Mitsuko avait décidé de changer un peu les règles. N'était-elle pas la Déesse de la Justice, après tout ?

Seth resta debout, n'ayant, pour le moment, aucune envie de s'asseoir.

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Lun 18 Jan 2016, 16:22

« Le Conseil va bientôt débuté, Empereur. » Nastaé regardait la grande place de sa cité, à travers la fenêtre de son palais. Tout avait été refait. Depuis le départ de Vanille, les grands travaux de réaménagements et d'ouvertures ont laissé un édifice radieux et bien plus accueillant. La chambre du monarque donnait directement sur la ville, comme un œil qui ne cessait de scruter les moindres faits et gestes de chacun « Je sais. » Zackary, son majordome, présenta alors sa coiffe que le roi attrapa du bout des doigts. Son corps était rachitique, et ses longs bras paraissaient tels des fils, des lames de rasoir, aussi tranchant que fragiles « Donnerez vous satisfaction au peuple, de votre décision ? » , « Comme d'habitude Zackary, comme d'habitude... » Le ton las, suivit d'un soupir, laissaient un homme éprouvé par la vie et les joutes. Pourtant, les Ondins étaient constamment dans une arène, et se battre leur permettait de garder la tête hors de l'eau. C'était à celui qui dévorerait l'autre en premier.
Depuis la guerre avec les sorciers, ces derniers apparaissaient moins fréquemment en ville. Les Sirènes étaient encore en colère, et malgré la paix instable actuelle, d'énièmes rancœurs pouvaient éclater. Nastaé s'était, volontairement, tenu hors du conflit personnel de sa congénère, lorsque celle-ci était sur le trône. Il savait qu'elle allait épargner ceux de sa race, ça lui suffisait pour continuer sa vie. Enfilant un dernier voilage, recouvrant la pâleur de son corps par la transparence de ses habits, il coupa le tout d'un grand sari violet, allant de pair avec ses longs cheveux coiffés d'une broche en nacre. Beaucoup de ses bijoux étaient en fait des armes, mais seul un Ondin avisé et renseigné pouvait distinguer la vérité.

D'un geste, il se rendit alors au lieu de rendez-vous. Rien n'avait changé. Devant l'édifice où tous se réunirent, l'éphèbe distingua un visage connu « Bonjour ma chère... » Le sourire qu'il esquissa péniblement avait quelque chose d'aussi sincère que carnassier. Depuis la porte, plusieurs voix s'élevèrent, ainsi que des bruits « Hum... On dirait que je me fais désirer... Vous restez ici pendant toute la cérémonie ? Quel dommage. » Taquinerie aussi gentille qu'il pouvait l'être, il gardait d'Erza de très bons souvenirs pourtant. Un sauvetage in extremis lors d'un marché de noël un peu trop alcoolisé. Elle avait une force non négligeable et qui, depuis ne s'était pas taris « J'espère vous retrouver à la sortie. » L'Ondin ne toucha pas cette poignée de porte sale et certainement visqueuse, se servant d'une magie pour ouvrir et fermer le pan de bois miteux.
L'antre dans lequel la réunion se tenait était aussi ignoble que putride. Des cabanes en bois, à même le sol, où se mêlait une odeur pestilentielle de musc et de... mâle.

Posant une main sur sa hanche, il courba celle-ci, haussant un sourcil par la même occasion. Non, vraiment, quelle basse cours. Les gens étaient aussi négligents qu'ils en avaient l'air. Si encore il aurait pu s'entendre avec l'un d'eux... Mais même pas.
« Bonsoir chers Souverains... » Sa voix était de velours, alors que ses mots narguaient les êtres dans la salle. S'approchant doucement, ne remarquant même pas l'homme de la plèbe derrière son comptoir, il alla directement s'asseoir sur une chaise déjà tirée. Hors de question de toucher cela aussi. Par habitude, il prit place au bout de l'assise, droit et sans expression. A côté de lui se trouvait Yulenka, vieille vampiresse d'un autre temps, aujourd'hui révolu. Dans ses souvenirs, il l'avait connu en début de son règne. Aujourd'hui, tout cela n'était que flou et bel espoir perdu. La jeunesse s'était envolée avec l'insouciance. Les peuples étaient devenus machiavéliques. Dans un rictus équivoque, soulevant quelques tensions sans pourtant y mettre de mots dessus, il esquissa un léger sourire à l'intention de Lord, laissant entrevoir quelques dents pointues, et pas des moindres. Ses Chanceliers avaient un goût... Presque trop âcre pour son palais raffiné.

La porte s'ouvrit à nouveau et entra alors deux hommes « Allons-y. » Les frères avancèrent, et vinrent se mettre un siège à côté de la reine des Ombres et son piètre accompagnateur. Ils ne saluèrent la salle que d'un hochement de tête, préférant esquisser quelques regards entendu avec des alliés. L'un des deux regarda Mélinda, osant lui sourire caché sous un voile de niaiserie presque menaçante. A ses côtés se tenait un chien de meute, qu'il n'ignora pas dans sa fourberie. L'autre resta calme et droit, attendant le début.
Spoiler:

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Lun 18 Jan 2016, 16:28


Sherry avait grandi. Son mari serait le seul à pouvoir en témoigner. Comme tant d'autres, elle avait enduré les pires balafres de l'humanité. Déchue, elle avait dû fuir les plus forts assaillants, craignant en permanence pour les siens, et pour cette famille qu'elle se devait de protéger. Toutefois, elle s'était redressée, et prônait une émancipation semblable de tous ses congénères. Les épreuves apportaient confiance et responsabilités, à ceux qui étaient prêts à en porter le fardeau. La justice n'a pas lieu d'être prononcée, car ici bas, elle appartient à l'individu qui regarde, qui juge, qui prend part. La justice peut être aussi meurtrière que le plus sanglant des tyrans, du moins aux yeux tendres de la réprouvée quoique purgés de l'insouciance qu'elle s'évertuait à défendre jadis. La rousse l'avait appris à ses dépends ces dernières années, et l'attaque armée qu'elle avait menée dans Stenfek prouvait ses dires et ses idées. Pour un bien commun, il fallait donner l'exemple. La miséricorde était considérée comme un signe de faiblesse, un pardon que ceux à avoir souffert du mal ne pouvaient lui pardonner. Concernant les récents événements, voire l'attaque qu'ils avaient subi par les monstres de glace censés détrôner les dieux.. ils étaient tous marqués au fer rouge, et le peuple était celui à en avoir le plus souffert, et dont il ne fallait pas attiser le courroux.

La paix n'existait pas, ce qui n'est pas nouveau. D'aucuns, les plus pessimistes notamment, diraient fièrement que '' c'est le malheur qui prend une pause'', et ils attendent, dans une sorte de lattent désespoir, qu'il sorte de nouveau ses griffes. D'autres, au sang chaud, sortent les armes et les empoignent pour essayer de prendre en main leur propre destin. La paix n'existait pas, mais on peut s'efforcer à la construire. Elle ne sera jamais que le fruit de nos efforts, et sans eux, elle est voué à demeurer une vague utopie que certains peuples n'ont jamais connu. Elle est l'aboutissement de sacrifices, ainsi que d'ententes mutuelles. Autrement, le monde serait plongé dans une guerre constante, qui ne n'aurait pour fin que la destruction. De tout. Et combien comprenaient ce que ça impliquait vraiment ? Ceux qui se trouvaient à ce conseil sûrement.. Ceux qui cherchaient à apaiser les tensions inter-raciales qu'installait le doute, la peur, au coeur du chaos ; contrairement à d'autres qui ne rêvaient que de les amorcer.

Elle prenait part à la politique depuis peu, et se chargeait de diplomatie. Elle avait retrouvé Ell' le matin même pour s'entretenir ensemble de quelques sujets délicats, et avaient tardé plus que prévu.. La jeune femme ne recourrait pas aux poings, et préférait par une démarche de persuasion, faire plier peu à peu les gros chaînes résistant au vent contraire de la raison. La hiérarchie de son peuple était indubitablement une méritocratie, et elle la jugeait pertinente pour cela. Les titres et les descendances n'avaient que faire parmi les leurs. Il fallait gagner sa place par ses actes, et pas uniquement avec de belles paroles qui jamais n'aboutiront. Elle arborait une profonde empathie envers les siens, à laquelle elle mêlait l'orgueil d'en faire partie. Dans cet état d'esprit, elle fit des choix. Elle était arrivée aussi loin que grâce à eux. On l'avait reconnue, et elle faisait ses preuves dans la cour des grands. Elle ne crut pas être conviée à ce conseil, étant donné le peu d'expérience qu'elle jugeait avoir. Les réprouvés étaient rejetés par la plupart, et ce n'est que grâce à de preux guerriers qui montrèrent l'exemple qu'ils s'étaient aujourd'hui légèrement élevés. L'emblème de la nation devait être fort, et pour l'heure seule Volen l'était à ses yeux. Il voulut toutefois lui faire exercer ses premiers devoirs ; il voulut qu'elle l'accompagnât. Elle ne refusa pas ce privilège qu'il lui accordait. À l'inverse, elle désirait en tirer pleinement profit, malgré la chute évidente qui risquait d'être la sienne.


Elle était l'une des retardataires, et maudissait les raisons se cachant derrière. De nombreuses questions affluaient dans son esprit tandis qu'elle pressait le pas pour y arriver au plus vite. Ses ailes ne lui étaient pas d'une grande utilité une fois au coeur du continent, et le peu de population dans les axe, lui permettait même une course plus fluide. Recoiffant ses fils roux qu'elle avait attachés, elle salua Erza à l'entrée avant de faire irruption dans la bâtisse, son souffle légèrement haletant. Elle fit attention à ne pas trop se faire remarquer, mais dû avouer s'être laissée déstabiliser par l'incroyable tension qui planait dans la salle. Des visages qu'elle ne reconnut guère se trouvaient là. « Bonsoir » fit-elle respectueusement. Elle longea quelques sièges, ayant aperçu son souverain. Elle salua d'un geste de la tête l'Orishala, sachant les liens récents qui unissaient leurs deux peuples, ainsi que la souveraine des Orines qu'elle reconnut comme tant d'autres sans ne jamais avoir eu d'entrevue particulière avec ceux-ci. Elle prit place aux côtés de Volen, ce dernier lui ayant réservé un siège. « Extrêmement navrée pour mon arrivée tardive. J'ai eu quelques.. problèmes en chemin. J'espère ne pas avoir raté quoique ce soit » Les hostilités n'étaient pas lancées a priori…

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Lun 18 Jan 2016, 21:28

« Non non non, je vais être en retard ! Pas aujourd'hui » J’avais reçu une lettre de la reine Edwina me disant que je pouvais l’accompagner au conseil des chefs des autres races.  Elle m’avait donné le point de rendez-vous et l’heure où elle viendrait sur place. Je devais être à  l’heure pour ne pas gêner la reine par rapport à moi. J’étais presque arrivée et je ne voulais pas être la dernière à arriver au conseil des chefs de race. Je m’étais mise dans une tenue délicate et approprié pour aller dans ce genre de conseil où toute la haute hiérarchie était présente aujourd’hui.

Quelques heures après mon arrangement de coiffure, je me dépêchais de me rendre dans ce lieu pour discuter et comprendre ce qu’il allait devenir de notre monde. Il fallait que je sois très attentive à tout ce qu’ils disaient et bien comprendre le comment du pourquoi. Je déglutinais un peu, car c’était la première fois que j’allais rencontrer ces personnes. Je devais être courtoise, polie et force de proposition si on me demandait mon avis, mais je pense que ce sera Edwina qui dira ce qu’elle pense de tout cela. J’étais là pour l’aider mais aussi, parler au nom des magiciens comme elle. Puis, j’arrivais au lieudit et je poussais la pousse doucement pour entrer dans ce lieu.  Il y avait déjà beaucoup de monde dans cette salle, et déjà installée à une table, bon, je devais me calmer. Je pris une grande respiration pour prendre la parole avec une voix douce : « Bonsoir Messieurs, Mesdames. Veuillez m’excuse de ce retard, j’espère que je ne suis point en retard pour commencer. » Je m’inclinais doucement la tête et le buste pour me faire un peu pardonner de mon grand retard par les chefs de races. Je me dirigeais vers la reine pour lui quelques mots avant de m’installer parmi les autres personnes de renommée, pour avoir un autre appui sur les races. Je n’allais pas être sur les pieds d’Edwina tout le long : « Veuillez m’excuser, Reine Edwina, de mon léger retard. »

Je vis qu’elle était assise près de l’Empereur Noir, était-ce une bonne idée ? Peut-être, et je savais qu’elle ‘était très intelligente, c’est que l’Archimage Nylmord m’avait dit une fois. Je devais lui faire confiance concernant ce point. Dans la salle, je vis des personnes que je connaissais déjà : L’elfe Eternel, Mircella, Miles, une Orisha que j’avais rencontré dans la tour inconnue et cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu. Je vis au loin la reine des Vampires, qui était bien connue. Il fallait que je salue Mircella, je devais quand même bien faire cela, mais elle était occupée à parler avec  la reine des Béluas, donc je n’avais pas très envie de les embêter. Peut-être plus tard, je pourrais lui parler un peu et pour lui prendre de ces nouvelles.

Miles n’était pas très loin de moi, mais je décidais de prendre place comme les autres personnes autour de moi. Je décidais de m’installer non loin de lui, si possible. Je me sentais mal à l’aise sur le coup, mais je pense que cela irait beaucoup mieux dans quelques minutes, lorsque tout le monde sera bien installé. Mais je décidais de prendre la parole pour lui prendre des nouvelles, je le saluais doucement : « Bonjour Miles, j’espère que vous allez bien depuis le temps que nous ne sommes pas vues. Je doute que tu me reconnaisses sur le coup. » Je lui souris doucement avant de tripoter mes mains tellement que j’étais anxieuse pour le conseil. Je redressais doucement et je regardais les personnes qui étaient autour de moi. Je vis des personnes que j’avais lu dans les livres et d’autres dont je ne connaissais pas du tout. Il fallait que j’apprenne à bien converser et connaitre les personnes dans cette pièce. Je pense que ce serait un bon exercice pour prendre la parole. Je respirais un bon coup avant de prendre un verre de vin qu’on m’avait proposé. Je restais calme et j’écoutais les conversations des autres chefs de races. C’était presque l’heure du temps de parole …

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Mar 19 Jan 2016, 04:56

Elle relisait le bout de papier pour la sixième fois. Elle levait les yeux vers le serviteur qui s'était incrusté avec douceur. C’était un jeune Ange aux traits délicats et presque efféminés. Il était clair que cet enfant n'était pas un guerrier, mais l'apparence pouvait être parfois trompeuse. Elle déposait la lettre à l'écriture fine et sûre sur le bureau, reportant son attention sur lui.

-Tu peux répéter ?
-Votre présence est demandée pour une réunion spéciale.
-Où et quand ?
-Sur le continent du matin calme, dans l'une des rues commerçantes. On m'a fait dire de trouver l'atmosphère d'une taverne calme et mouvementée à la fois, mais que la dame à l'extérieur ne pourrait être manquée.
-Est-ce tout ?
-Il faudra vous présenter à la pénombre. L'Élu sera déjà là-bas, il devait passer chez les humains pour y rencontrer d'ordre personnel.
-Euh… D'accord. Donnez ma confirmation…

Le servant s'inclinait et la remerciait avant de quitter. La guerrière se sentait mal à l'aise. Elle ne comprenait pas pourquoi on demandait sa présence dans un tel lieu. Et encore moins avec l'Élu et le roi des humains ? La nervosité gagnait sa petite personne. Elle prit le temps de fermer les yeux un instant, méditant pour apaiser son être le temps de bien réfléchir à la suite des évènements. Elle était curieuse de savoir ce qui apportait une telle rencontre dans un lieu qui lui semblait aléatoire et surtout neutre. Elle avait l'étrange sensation que ce ne serait pas aussi facile et simple qu'elle ne le croyait. Le tout était si mystérieux qu'elle ne pouvait qu'en être nerveuse.

Avec l'aide d'Anicia, Nithael trouva des vêtements propres, confortables et simples. Elle n'avait jamais été portée sur les broderies ou même les accessoires qui pouvaient attirer trop l'attention. Il n'y avait que deux bijoux qui étaient visibles et un caché. D'une part, une bague sans écriture à l'apparence toute simple se trouvait autour de son cou. Le bijou simpliste était retenu par un cordon de cuir, caché sous la chemise. D'autre part, une bague d'acier encerclait son majeur, une pierre bleue scintillante semblait briller d'une magie de téléportation. Le dernier bijou ressemblait à une broche à la tête de dragon calme à l'œil de saphir. De ce même objet émanait de la magie, celui qui lui permettait d'appeler son armure.

Habillée de noir et de bleu royal, elle laisserait une impression fade et effacée face aux autres convives, mais elle ignorait encore ce fait. Elle ne portait aucune arme à sa ceinture ou même dans son dos, ni même la moindre présence d'une armure. Elle n'avait pas besoin de l'avoir en permanence. En cas de problème, elle n'aurait qu'à les interpeller, mais encore une fois, elle serait bien inutile face aux forces qui seraient présentes. Si quelqu'un ou quelque chose décidait d'attaquer la taverne, il y aurait plusieurs personnes bien plus compétentes pour ‘'protéger'' ou réagir. Ceci ne l'empêcherait certainement pas de se défendre. Elle finit par poser les yeux vers la fenêtre, observant le soleil qui déclinait lentement. Il serait bientôt l'heure de se rendre à la destination. Une nouvelle fois, elle sentit la nervosité frapper à nouveau sa personne. Ce n'était quand même pas tous les jours qu'on était convié à une réunion secrète, mais elle était loin de se douter à quel point serait sa surprise. Elle allait attacher sa longue chevelure d'argent quand elle en rejeta l'idée, les laissant cascader sur ses épaules. Elle fit un pas vers l'avant et activa sa bague, ressentant le picotement de la téléportation.

En moins de deux, elle se retrouva dans les rues commerçantes. L'activité du jour mourrait peu à peu et une toute nouvelle vie semblait prendre place. La plupart des boutiques fermaient pour la nuit. Elle vagabondait lentement pour trouver ledit endroit quand elle entendit trois hommes se plaindre de la présence d'une femme. Elle les avait jetés dehors sans la moindre douceur. Étrangement, elle se douta que fût peut-être par là-bas qu'elle devait se diriger. Après une rapide discussion et l'échange d'argent, elle eut l'endroit exact, mais s’y rendre fut plus long qu'elle ne le crut. Elle ne pouvait pas manquer la grande blonde qui semblait faire office de chienne, installée confortablement sur une chaise. Une impressionnante hache attira son attention, signe qu'elle n'était certainement pas inoffensive et son habit le confirmait. Elle lui offrit un signe de tête, déclarant qu'elle était ici pour retrouver Kahel, l'Élu des Anges. Même si ses ailes n'étaient pas visibles, il était dur d'ignorer l'aura angélique.

Elle ne s'attarda pas énormément à l'extérieur, pas qu'elle ne désirait pas discuter avec la jeune femme, elle aurait eu bien des questions, mais l'aura que cette dernière la dissuada à elle seule Nithael de s'arrêter, sans parler qu'elle entendait des voix venant de l'intérieur et pas d'une. Poussant la porte de l'auberge, elle se sentit écraser sous les présences qui remplissaient l'espace. Chaque personne ici présente dégageait à elle seule une aura de suprématie et Nithael se demanda encore une fois ce qu'elle faisait ici. En observant rapidement les alentours, elle compta facilement une trentaine de personnes, pour la plupart inconnus à ses yeux, mais les identités furent rapidement reconnus soit par légende ou par les noms qui étaient échangés ouvertement. Elle se trouvait en plein conseil des chefs.

Que faisait-elle ici ?

Son regard acier qui ne pouvait pas cacher la surprise et le malaise qu'elle ressentait face à son insignifiante présence, parce que oui, elle n'était absolument rien face à toutes ces têtes qui se trouvaient ici. Elle trouva un peu de réconfort dans les rares visages familiers donc elle prit la peine de saluer d'un hochement de tête respectueux avant de se mettre en mouvement pour rejoindre son souverain. Elle ne prit pas place à l'une des chaises, préférant rester debout derrière Kahel et Mikaïl.

-Pardonnez mon retard Élu.Murmura-t-elle doucement. Souverain Mikaïl. Salua-t-elle respectueusement.

Aussi silencieuse qu'elle le pouvait, elle tendait l'oreille aux conversations, essayant de voir si elle avait manqué quelque chose d'important.


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Mer 20 Jan 2016, 16:25


Le Conseil des Chefs
Rp spécial


Düst était plutôt calme. Il s'était préparé à devoir accueillir amis et ennemis. Aussi, il se contenta de répondre aux salutations quand on le saluait et à ne rien dire dans le cas contraire. Il n'était pas là pour se prendre la tête avec les menstruations de chacun, il avait déjà sa « femme » pour ça et ses quatre filles. Quoi que, il soupçonnait Erza de les avoir tout le temps. Faisant une légère grimace qui se conclut par un sourire, il continuait à jouer le rôle de celui qui tient les festivités. En réalité, il n'était que celui qui avait décidé de tous les réunir. Si l'Empereur Noir et l'Impératrice Démoniaque pouvaient s’entre-tuer quand cette dernière serait arrivée, il en serait ravi.  

A l'extérieur, Erza était moins posée. Elle faisait des commentaires sur chaque personne qui passait la porte. Ça allait du style vestimentaire à l'essence même de l'individu. Quand Lord passa, elle murmura un joli « Mevee Dok » avant de cracher par terre, une fois qu'il fut rentré. Elle avait assez joué au ballon avec la tête de ses sujets pour savoir que même pour ça, les Sorciers étaient d'une médiocre qualité. Ça ne rebondissait pas énormément. L'Elfe éternelle et sa suivante la firent un peu sourire. Les Elfes... elle ne savait pas trop quoi en penser. Pour elle, les Elfes, les Faes, c'était du pareil au même, des débiles qui dansaient main dans la main pour faire pousser des haricots magiques à la pleine lune. Bon après, les Rois avaient un charisme non négligeable, ce qui aidait au maintien de la politesse chez la jeune femme dans la plupart des cas. Mais bon, voilà quoi, elle ne pouvait pas contrôler ses pensées et en bonne indignée qu'elle était, c'était un peu le souk. En voyant passer la Déesse Totem, elle se dit qu'elle piquerait bien l'un des trucs qu'elle avait dans les cheveux. Bof, t'façon, elle avait déjà essayé de porter des bijoux et ça n'avait pas été une grande réussite. La Vénus la crispa. Elle la haïssait tellement... mais elle était tellement belle qu'elle n'avait jamais osé lui dire ces quatre vérités à celle là. Erza fit la moue avant de boire de nouveau une gorgée de bière. Pour Caleb, les choses furent un peu différentes. Instinctivement, la Réprouvée se dit qu'il avait une tête à commettre un attentat. Elle allait le surveiller. Ce mec était louche, elle le sentait, lui et sa compagne. Puis il y eut un duo un peu étrange. Elle ne connaissait ni l'un ni l'autre mais la politesse n'allait pas les étouffer ceux là. Quand elle vit Abel, par contre, elle ne put s'empêcher d'imiter un grognement. « Grrrr » fit-elle avant de croquer dans son saucisson. Il était mignon celui-là avec sa peau de bête. Puis vinrent les Vampires. Erza n'avait jamais rien eu contre eux et puis la Reine la faisait rire. Elle se contenta donc de faire un coucou, attendant qu'ils rentrent pour bailler dignement, la bouche grande ouverte dans un bruit caractéristique, bâillement qui accueillit le Roi et l'angelot qui lui servait de gardien. Les Anges... tous des frigides. Elle était certaine qu'il n'en avait même pas, de saucisson. Quant à l'Humain, vu qu'elle ne se servait jamais de sa magie, elle le kiffait déjà. Il avait une bonne tête, la tête de quelqu'un qui allait finir par vomir dans un coin. Erza ricana et salua la Reine des Elémentals et son acolyte. « Bonsoir mes jolies. ». La pauvre brunette, elle semblait aussi à l'aise que l'Humain. Ils vomiraient sans doute ensembles, ce serait plus convivial comme ça. Sa compagne pourrait lui tenir les cheveux aussi. Les suivants ravirent la Réprouvée au plus haut point. « Nan en fait je suis dehors parce que Düst avait peur que tu te perdes en chemin ! » fit-elle à Eerah avec un grand sourire narquois. De toute façon, il était aveugle, il ne pouvait pas vraiment voir sa face. « Ouais l'est là. Il n'attend que toi. Je crois qu'il ne s'est pas remis de notre dernière visite à son domicile... ». Enfin, sa visite à elle avec le corps du Dædalus surtout. Elle laissa donc son... bof elle ne savait pas vraiment comme qualifier le Déchu... elle le laissa rentrer quoi. Arriva un grand et musclé gaillard. Ça lui donnait envie de toucher ses fesses, voir si elles étaient aussi dures que le reste. Cocoon avait la tête de l'emploi pour être son meilleur ami. Au moins, elle ne risquait pas de lui casser le poignet en lui serrant la main. « Ouais l'est là. » répéta-t-elle tout en faisant un signe à l'accompagnateur, moins musclé, de l'Orishala. Décidément, Düst avait du succès et, ce, dans toutes ses identités. Devant la motivation du Souverain, elle lui sourit. « Hé mec, si tu t'ennuies, reviens me voir. ». Un peu ennuyée de voir tous ces gens passer, elle finit par saluer tout le monde de la même manière, à la chaîne. Elle fit une grimace en voyant passer des personnes qu'elle ne connaissait pas mais, finalement, fut sauvée de sa monotonie par l'arrivée de sa princesse, alias le Maître des Abysses. « Bonjour princesse. » fit-elle avec un petit sourire. « Eh oui, Düst avait peur que je fasse un incident diplomatique. Je ne vois pas pourquoi mais, vous savez, les hommes Réprouvés sont un peu arriérés. ». C'était le seul qu'elle avait vouvoyé depuis le début. En réalité, c'était plus par jeu. « Je serai là, je vous attendrais. ». Elle lui fit un clin d’œil et retourna à sa bière, saluant entre deux gorgées les gens qui venaient. Est-ce que ça se terminerait un jour ou pas ? Elle mit plus d'entrain à saluer Sherry mais ce n'était pas fameux non plus. Elle était fatiguée de dire bonjour. Elle n'avait jamais été aussi polie de toute sa vie.

A l'intérieur, Düst finit par se lever. Il manquait la Reine des Faes mais ils pouvaient toujours commencer sans elle. La Grande Prophétesse avait annoncé plusieurs choses, une qui ravissait le Seigneur des Deux Rives, une autre qui le faisait un peu grincer des dents, bien que cela réponde à plusieurs doutes qu'il avait eu lors des événements passés. « Bienvenue à vous, chefs de races, et à vous... chefs de castes. Comme dit dans la missive, je n'ai fait que vous inviter ici. Je ne présiderai pas la séance donc ne vous attendez pas à ce que je serve d'arbitre entre vous. Il m'a semblé juste important de nous réunir pour parler de ce qu'il se passe actuellement et qui, je pense, semble incontrôlable. Delta a demandé aux citoyens de faire un choix, tout en remettant en cause le bien fondé de notre souveraineté. Ce choix, nous devons également le faire et vite. Les peuples de tous les horizons semblent déboussolés et nous devons donner une ligne de conduite claire. ». Il ne savait pas trop ce qu'il espérait mais il ne faisait aucun doute qu'ils ne tomberaient jamais tous d'accords. « J'avais pensé qu'ensembles nous aurions été plus forts pour vaincre la menace ou nous rallier à elle mais j'aimerai entendre votre avis sur la question. Nous ne savons presque rien de ce Delta mais il semble avoir la puissance nécessaire pour tuer les Ætheri. A moins que cela ne soit qu'une mascarade, un test des Dieux... ». Le problème était tellement flou. Il regarda un moment la Prophétesse. Il était suspicieux envers les chefs de castes. « Quant aux Démons... peut-être devrions-nous nous en inquiéter légèrement. ». Déjà qu'ils étaient indomptables avec quelqu'un à leur tête, sans, ça allait sans doute devenir pire. « Aussi, je vous présente Sherry Shinee. Elle gouvernera bientôt à mes côtés donc veuillez la considérer comme mon égale. ».

1300 mots
« sale chien »

Explications


Hey o/

Du coup c'est mon dernier message en mode "maître de cérémonie" vu qu'il n'y a pas de PNJ qui gère le rp. Vous pouvez donc vous en donner à cœur joie, avancer des arguments faux/vrais, danser la salsa, boire... enfin, vous avez le droit de faire des choses quoi XD Un peu tout. Je n'attends pas que tout le monde se comporte comme un enfant de cœur ni que tout le monde choisisse le même camp xD Bon faudra que HRP vous choisissiez un camp quand même mais voilà voilà, là si vous avez envie de vous crêper le chignon ou jouer aux dominos, ça sera parfait. Bon, cela dit, voilà, vous allez passer pour un débile si vous faites un atelier couture xD Si vous avez envie, vu que le conseil se déroule le soir, vous pouvez décréter que vous voulez aller dormir un peu plus tard et reprendre le matin ensuite (Eerah a décrété que c'était une taverne auberge donc je suis xD). Enfin, y a pas d'obligations vraiment xD (désolée à ceux qui ne dorment pas, pourrez jouer au scrabble en attendant au coin de la cheminée, ça fera un peu ambiance intimiste... D'ailleurs j'aimerai trop faire un rp pour tous qui serait une sorte de voyage organisé.. ce serait mon rêve... xD J'vais faire ça... je ne sais pas quand mais je vais le faire *O* ). Vous pouvez aussi être contre les chefs de caste en mode "C'est qui ceux là là? Oh! C'est une réunion de chefs ici, pas d'affranchis qui ont décidé de s'autoproclamer chefs !" ou vous pouvez aussi vous dire que comme c'est la Prophétesse qui les a introduit, c'est qu'ils doivent être importants. Bon, comme vous voulez quoi XD

Du coup, Cocoon a posté le plan de table dans le sujet qui parle du conseil dans discussion entre joueur. Il a essayé de prendre en considération tout ce que vous aviez dit dans vos postes donc normalement y a pas de fautes =) Quand vous aviez rien dit il a placé un peu au pif xD

Voilà voilà :o

PS : en fait j'ai pas fait Düst répondre à Sherry mais on va dire qu'il lui a dit que son retard n'était pas grave. Juste que j'ai grave manqué de place sur la fin =_= mais je m'amusais grave bien avec Erza XD

Déroulement
du RP


Juste la règle des 72h. Sinon voilà voilà ^^
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Mer 20 Jan 2016, 17:05


Le fait d'assister à un conseil des chefs était un événement totalement nouveau pour moi. Cela ne faisait que peu de temps que j'étais devenue l'Impératrice du Tout et mon expérience était donc assez limitée. Je ne pouvais pas réellement savoir si j'allais être utile lors de ce conseil, et si je pouvais ne pas me laisser déstabiliser face aux autres souverains qui, pour la plupart, régnaient depuis fort longtemps. Ce conseil avait donc plusieurs enjeux. Le premier était bien évidemment de trouver une solution face à nos problèmes, après tout, si nous avions tous été convoqués, ce n'était pas pour déguster une tasse de thé tout en chantant, mais bien pour régler la menace qui pesait sur notre monde. Le deuxième enjeu était de prouver aux autres races que les Elémentals avaient leur mot à dire et qu'il était hors de question que nous soyons encore une fois humiliés par mes semblables. Et enfin, le dernier était totalement personnel puisqu'il s'agissait de prouver à moi-même que j'étais capable de communiquer et de faire valoir mon opinion face aux monarques. J'étais extrêmement déterminée, toutefois, l'angoisse qui régnait en moi était autant voire plus forte que ma détermination. Heureusement, je n'étais pas seule, Lysis, l'esprit élémentaire de l'air m'accompagnait. Elle m'aidait énormément pour canaliser mon stress et me redonner un brin de confiance. C'était sans doute ce qui me manquait le plus. J'allais devoir travailler sur ce défaut et je trouvai que le conseil des chefs était un excellent moyen pour me permettre d'évoluer.

Mon manque d'assurance se vit rapidement lorsque je me mis à saluer les autres souverains. Je lançai un petit bonsoir assez faible qui eut comme réaction quelques retournement de têtes sans plus d'attention. Bon, le côté positif était que personne n'avait fait une mine de dégoût en me voyant, c'était déjà un bon point ! Remarquant sans doute l'état dans lequel j'étais, Lysis tenta de me rassurer en me disant que tout allait bien se passer. Elle rajouta également que Kevne et mes proches seraient fers de moi. Je ne pus m'empêcher de lui sourire. Même si l'angoisse ne disparut pas, le fait d'entendre ses mots me redonna une légère touche de confiance et de détermination, je pouvais le faire, j'en étais capable ! Je répondis donc à mon amie d'une voix douce et posée.
«
tu as raison, tout va bien se passer, je suis autant à ma place ici que le sont les représentants des autres races.
»
Les mots de Lysis m'avaient énormément touchés, elle semblait compter sur moi, elle aussi, je ne devais pas la décevoir. Il était loin le temps où personne ne connaissait mon nom, où personne ne me regardait et me parlait. Je n'étais pas nostalgique de ces moments là puisque j'avais eu du mal à accepter la solitude dans laquelle je vivais, mais tout était allé bien trop vite. J'avais gravi les échelons à une vitesse peut-être normale, mais elle restait bien trop rapide pour moi. Je savais que je pouvais parvenir à m'habituer au fait d'être devenue l'Impératrice du Tout, il me fallait simplement un peu de temps.

Je ne pris pas place sur une chaise, préférant attendre un petit peu, me disant que nous allions sûrement rester longtemps dans la même position, je laissais mes jambes libres le temps que je le pouvais, de plus, j'avais légèrement peur d'attirer l'attention sur moi en me déplaçant, je préférai donc rester près de la porte, attendant que le reste des conviés arrive. Un homme se présenta dans l'auberge, je fus subjuguée de voir un physique si... parfait ! Je dus lever la tête pour parvenir à voir son visage tant il était grand, une grande prestance émanait de son corps et je me sentis extrêmement faible face à lui. Je n'avais pas de mots pour le décrire tant j'étais étonnée de voir un tel homme. La magie disparut lorsque le concerné s'adressa à nous d'une façon assez spéciale. Je ne pouvais réellement savoir s'il était en colère ou bien s'il se jouait de nous, mais dans tous les cas, je sentais que nous allions passer une très longue soirée à ses côtés. Je ne répondis pas face à sa remarque qui était pour moi... extrêmement immature. Je le reconnus quelques secondes après avoir fini de le contempler de haut en bas. Cet homme n'était autre que l'Orishala, ma fille étant amie avec la sienne, je lui avais écrit une lettre qui n'avait pas plu du tout au souverain. Je devais avouer qu'il n'avait pas eu tort et que ma peur avait obscurci mon jugement. D'autres personnes arrivèrent et certaines me donnèrent des petites pulsions de colère pour des raisons diverses. Je sentais que je n'allais pas me faire beaucoup d'amis lors de cette soirée, ils étaient tous si différents de moi, beaucoup semblaient hautains et maniérés, heureusement, il demeurait quelques exceptions comme Eerah, le Daedalus qui était venu me saluer, je me mis à rougir et lui répondis d'une petite voix. « Enchantée de faire votre connaissance. ».

Je fus extrêmement heureuse lorsque je vis entrer Nithael. Elle ne me remarqua pas et alla sans doute voir son souverain. Je fis un signe à Lysis avant de me diriger en direction de mon amie. Je lui touchai l'épaule avant de la saluer d'une façon peu royale. « Salut ! Comment tu vas ? Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureuse de te voir. » Je ne pus m'empêcher de l'étreindre, Nith comptait énormément pour moi et le fait de la voir me rassurait. Tout comme Lysis, c'était une grand amie et je savais que je pouvais compter sur elle. Nous n'eûmes que peu de temps pour discuter, la personne qui semblait être l'hôte de la soirée, nous accueillit. Je me positionnais donc sur une des dernières chaises restante aux côtés de Lysis, écoutant son discours pour le moins inquiétant. Je préférais attendre avant de prendre la parole, afin de préparer mes arguments et ne pas me faire ridiculiser face aux autres. L'angoisse reprit le dessus lorsque l'hôte nous expliqua qu'un certain Delta serait capable d'anéantir les Aetheri. J'avais énormément de mal à penser que cela soit possible, toutefois, je me disais que rien était inébranlable et que tout pouvait changer. Je chuchotai dans l'oreille de Lysis quelques mots. « Tu y crois toi ? »
Post n°2:
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Mer 20 Jan 2016, 20:12


L'Elfe Éternelle n'était pas arrivée en avance sur les autres pour rien, mais il ne s'agissait pas non plus d'une volonté de se placer là où elle le désirait. Et pour cause : elle s'était simplement avancée vers le milieu, là ou ses alliés pourraient l'entourer. Là ou Lumi ne se sentirait pas trop à l'étroit et angoissée d'être devant toutes ces figures puissantes. Pendant quelques instants elle redouta sa réaction et quand elle sentit sa main glisser sous la table, elle la serra avec affection en lui accordant à nouveau un regard se voulant réconfortant. Ici, elle ne pouvait agir comme bon lui semblait, mais délaisser la charmante argentée était tout simplement inenvisageable. C'était de sa faute. Elle lui avait demandé de venir ici sans véritablement lui laisser le choix d'accepter ou de refuser. Aujourd'hui, elle devrait en subir les conséquences et en porter l'entière responsabilité. Alors qu'elle s'apprêtait à croiser les doigts et attendre de pied ferme les autres souverains, une arrivée la fit presque soudainement se redresser. Mélinda. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'étaient pas croisées, à cause des souffrances endurées par son peuple récemment. Mircella n'avait pas osé poser de questions ; après tout, la Bélua savait pertinemment que si de conseils elle avait besoin, la porte du peuple sylvestre lui serait grande ouverte.

Il était peu commun pour elles de se tanner de longues cérémonies, ainsi elles s'enlacèrent courtoisement pour se saluer, et une fois que la jeune femme fut assise à ses côtés, la blonde des bois ne put que constater l'amabilité du souverain des Sorciers, qu'elle avait déjà croisé plus d'une fois dans sa vie et sur lequel énormément de rumeurs couraient. L'Elfe ignorait s'il était bon de se mêler de leurs histoires, mais ne pouvait en aucun cas laisser celle qu'elle considérait comme une amie s'énerver seule. La fixant dans les yeux, elle les ferma ensuite, comme si elle souhaitait l'apaiser. Cela ne servait à rien d'engager les hostilités avec un homme pareil. Et au fond d'elle, elle voulut poursuivre sur le fait que son agacement reposait sans doute sur leur récente défaite et à l'idée que sa fiancée se soit fait la belle au dernier moment. Seulement, il y avait des choses qu'il était sûrement meilleur de garder à l'intérieur, d'autant plus que Mircella n'était pas du genre à savourer la rancoeur. Le pardon était une vertu inégalable. L'ignorance, parfois, passait au-dessus. Sans grande gêne, elle prit ensuite des nouvelles de la Vénus qu'il était rare de croiser même dans les grands événements. Elles ne se connaissaient pas plus que cela, mais ça n'allait pas les empêcher de discuter en attendant que les autres arrivent. Les Orines restaient proches des Elfes. Elles ne pouvaient le nier, ni l'une, ni l'autre.

Saluant progressivement les arrivants au fur et à mesure qu'ils franchissaient les portes et s'installaient, la jeune femme continuait de serrer à intervalles réguliers la paume de sa petite protégée. Affichant un sourire bienveillant au Daedalus pour sa présentation en bonnes et dues formes, elle le remercia chaleureusement. Il n'était pas commun de voir un roi se soucier autant de son image, et c'était une des qualités que l'on ne pouvait décemment retirer au Déchu. L'arrivée de l'Orishala, si elle se voulait emplie de mauvaise humeur et de cynisme, fit l'effet d'une brise à l'Elfe. Après tout, ce ne serait que le début des hostilités, et ce n'était pas un petit sarcasme qui allait mettre le feu au poudre. Prenant le soin de le saluer également, elle n'en manqua aucun, pas même ses ennemis, et cela en quittant bien entendu le sourire qu'elle abordait auparavant. Être polie, bien entendu. Sotte et peu réfléchie, hors de question. Les chefs de caste évoquèrent en elle une certaine curiosité, qu'elle mourrait de satisfaire. Seulement, elle devrait se retenir un peu plus longtemps. Juste un peu plus. Observant les retardataires, presque malicieuse, elle ne put s'empêcher de lâcher une petite joute télépathique à sa congénère. « Ne sois pas trop tendue. Regarde, au moins, tu n'es pas arrivée en retard. ». A vrai dire, la seule idée de l'imaginer en retard et complètement sous la pression lui donnait envie de rire et de pleurer en même temps. Un véritable ascenseur émotionnel. La ponctualité lui importait en vérité assez peu. Tout vient à point à qui sait attendre.

Une fois que le Seigneur des Deux Rives ait de nouveau exposé la situation, l'Elfe prit quelques secondes pour remettre en place ses idées correctement. Le discours du Réprouvé n'avait rien d'inquiétant, oh, non. Il se contentait de narrer ce qui allait leur tomber sous le nez, et paniquer serait une bien mauvaise décision. Elle ne tiqua pas véritablement sur l'absence des Démons et de ce qui pourrait en ressortir, non. Elle avait son propre avis sur la question, et ne pensait pas inutile de le donner pour le moment. Pendant sa réflexion, des voix la firent sursauter, et elle reconnut celle de l'Impératrice du Tout. Haussant un sourcil, elle fut prise dans une certaine incompréhension. Etait-il vraiment l'heure de parler de la pluie et du beau temps ? Autant il était acceptable de le faire dans la mesure où personne ne se trouvait encore sur les lieux, comme Mircella avait pris l'initiative de le faire avec la Venus, autant maintenant que leur avis était demandé.. Elle ne saisissait pas. Mais se contenta alors de tousser presque significativement, alors qu'elle allait prendre la parole. Jaugeant ses mots une dernière fois, elle souffla par télépathie à Lumi ces quelques mots. « Souhaite moi bonne chance. ».

Et se redressant doucement sur son siège, elle commença. « Pour ma part, pour les Elfes plus précisément, nous n'irons point à l'encontre des Aetheris. ». Elle fit une légère pause avant de reprendre. « Les prières n'ont pas été exécutées pendant des millénaires pour que nous leur tournions le dos de manière si brutale. ». Elle, avait eu l'occasion de voir des Dieux. Phoebe, Ezechyel.. Elle connaissait leur puissance, et ne doutait pas une seule seconde qu'ils puissent être vaincus. Seulement, elle plaçait sa foi en eux pour toutes les épreuves qu'ils avaient mis sur son chemin, tous les obstacles qu'elle avait enjambé et toutes les réussites de son passé. Aussi, bousculer les croyances de tout un peuple serait chose compliquée. Les convictions du peuple sylvestre étaient ancrés dans les Âges. Mircella n'était pas casanière et contre le changement. Mais elle préférait, dans le doute, préconiser la sécurité à la folie des grandeurs. Si certains se rebelleraient, alors ce ne serait pas leur cas. Et, se retournant vers la Bélua, elle souffla un coup. « Phoebe n'est pas dans nos mœurs par hasard et l'abandonner de la sorte serait une trahison que je ne me permettrais pas. ». Ou tout du moins, pas tout de suite. La décision devait être prise, et pour l'heure, elle semblait parfaitement immuable.
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Mer 20 Jan 2016, 20:54

Mes paroles ne tombaient guère dans l'oreille d'une sourde. La reine me répondit à mes paroles par un sourire et par un court message parlé de notre langue raciale. Je la connaissais très peu. Je n'avais jamais pris le temps de la connaître par ailleurs. Nous avions nos vies et nos histoires qui ne suivent guère le même chemin. Elle était destinée pour devenir reine et moi, j'étais destiné à découvrir qui j'allais devenir. J'avais beaucoup travaillé pour monter jusqu'à ce rang, mais je n'avais pas réussi à démontrer mes preuves auprès des autres chefs des races. J'espérais avoir les compétences ainsi que la force de soutenir la reine dans ses propos. L'enjeu de cette rencontre était beaucoup plus grand qu'on puisse l'imaginer. L'avenir du peuple des élémentals était jouer autour de plusieurs tables installées rapidement. J'allais m'installer au centre gauche des tables pour ainsi réserver nos emplacements à la reine et moi. J'avais trouvé cela particulier que la reine ne me suivait pas, mais je ne pouvais l'empêcher de faire ce qu'elle voulait. Après notre arrivée, je vis plusieurs têtes rentrées que je ne connaissais point. J'avais tant de choses à apprendre et j'allais devoir faire un cours accéléré pour identifier tous les représentants de chacune des races. La majorité des gens que je connaissais était principalement due par leur rang de chef de rang. J'avais connu Cocoon dans le passé, mais aucun autre chef n’avait été à ma rencontre.

Après que tous les gens furent installés sauf ma reine, le roi des Réprouvées énonçait la raison de cette assemblée ainsi que son rôle dans cette assemblée. Sa présence n'était pas celui de guide durant cette rencontre. Il était là au même rang que nous. Bien que j'étais préparé, je sentais une certaine peur et de l'angoisse au fond de mon être. J'avais eu vent du dernier conseil et cela avait plutôt mal tourné pour les élémentals. Je m'imaginais que cela ne pouvait pas être pire que la dernière fois... Après qu'Érine avait finalement pris place, je ne savais trop quoi dire. Il aurait fallu qu'elle aille à la rencontre de l'ange après le conseil et non à son début. Il était préférable de rester humble et de se tenir correctement envers les autres. Le fait d'entamer une conversation de ce type dans ce lieu était presque humiliant. Bien que je restais calme physiquement, j'étais paralysé de l'intérieur. La cérémonie commençait plutôt mal à mon avis. Cependant, je soutenais mon idée que la reine avait pris le temps de s'informer de tout ce qui passe en ce moment dans le monde pour répondre correctement lorsque le temps allait venir. Cependant, cette pensée n'était qu'un rêve. La reine me demandait au creux de l'oreille si cela n'était pas que des bêtises. J'aurais voulu rester de glace devant ces paroles, mais cela me dépassait complètement. J'ouvris grand les yeux en regardant rapidement la reine. J'aurais tant voulu pouvoir lui communiquer par l'esprit sans que cela paraisse trop mal, mais je n'aurais guère le faire. La reine n’était nullement prête à cette rencontre autant intellectuellement que psychologiquement. Je me demandais quoi faire. Est-ce que je devais prendre le devant en parlant au nom de la reine? Je n'étais que son second dans cette situation. Cependant, contrairement à elle, j'avais vu les manifestations de Delta et la menace était réelle à mon avis. Il avait énoncé qu'un Aether était mort. Bien que je n'avais pas de preuve de cela, je ne voulais pas encore qu'un second Aether pour réagir. Lorsque j'entendis tousser, je levais mes yeux vers la reine des Elfes. Pendant son discours, je pus prendre mon calme. Je ne voulais pas que la situation se dégrade davantage. J'allais faire la chose qui me semblait être impossible jusqu'à ce jour, parler au nom des Élémentals. Je serrais la main de la reine et fit un grand sourire. J'espérais que ma reine allait me suivre. Je me soulevais pour me mettre debout devant les autres chefs de races. Je tenais à donner mon opinion debout pour que tous puissent entendre convenablement mes paroles.

- Salutation à vous, cher chef de race et leur second! Je me nomme Lysis Ventus, esprit élémentaire de l'air, au service de l'Impératrice du Tout. Je prends la parole suite au discours de l'Elfe Éternelle, car j'approuve cette dernière. Les Aetheri sont réelles et nous, peuples des élémentals, sommes liés à ses dieux élémentaires qui sont très proches des Aetheri. Par conséquent, comme nous soutenons ses dieux jusqu'aux périls de nos vies, nous ne serons, nous non plus, contre les Aetheri et le peuple des élémentals sera fier de les soutenir dans les épreuves à venir.

Bien que j'avais fait preuve de courage en réagissant de la sorte, je sentais mes jambes faiblir à chacun de mes mots. Je détestais être devant une scène et encore plus devant autant de personnes aussi hauts gradés. Je retournais m'asseoir silencieusement en essayant de cesser les tremblements qui parcourraient mes jambes et mes bras en ce moment. Je n'avais nullement honte de ce que j'avais dit, mais j'avais fait ce que j'aurais voulu faire dans l'ancien conseil, parler au nom de ma race, de mon sang.  

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Mer 20 Jan 2016, 21:45




La taverne vint peu à peu se remplir au fur et à mesure de l’arrivée des souverains des races les plus importantes des terres du Yin et du Yang. Abel rendit leur salut à la plupart d’entre eux en inclinant légèrement la tête, marquant son respect sans toutefois se rabaisser. A l’intention de certains autres, comme l’Elfe Eternelle Mircella Rumblee et celle qui l’accompagnait, ainsi qu’au Daedalus, il traça un croissant de lune sur son torse avant de fermer les yeux un instant dans une révérence plus marquée. Le peuple elfique avait toue son affection, et, même si Abel ne portait pas particulièrement les anges déchus dans son cœur, il se devait se saluer les paroles bienvenues de leur souverain à l’égard de la Lionne. Lorsque le roi Mikaïl fit son entrée, le fils de Phoebe prit une inspiration légèrement plus profonde que les précédentes, sondant son cœur en s’attendant à perdre son lien avec l’esprit animal qui l’habitait. C’était là une sensation très désagréable qu’il avait déjà ressentie plusieurs fois, lors la triste ère où la magie s’était éclipsée, ou lorsqu’il s’était rendu près des villes principales du peuple humain. Mais le gardien fut surpris de voir l’animal persister, ignorant totalement l’aura du roi. Ou une étrange force était à l’œuvre pour contenir son pouvoir, ou il avait trouvé un moyen de ne plus parasiter les esprits alentours, mais quoi qu’il puisse en être, Abel était bien heureux de ce revirement inattendu. Il se tourna vers Mélinda, un léger sourire aux lèvres, avant de reporter son attention sur les autres participants. La présence d’un grand nombre de personnes dans un espace si restreint avait eu le don de réchauffer quelque peu l’air ambiant, et le bélua laissa glisser la peau de son prédécesseur le long de son siège, révélant une tunique verte assez primitive, et un chapelet orné de trois perles d’os entouré autour de son poignet. Ce fut alors qu’il remarqua la présence d’Elune, une rehla qu’il connaissait bien pour être son amie et consœur de la Coterie. Abel aurait aimé la saluer et lui demander des nouvelles de son peuple, mais la bienséance de mise à un sommet diplomatique de cette importance lui imposait une certaine sobriété, au nom de laquelle il n’adressa à la lectrice d’étoiles qu’un regard entendu rehaussé d’un sourire chaleureux. Malheureusement, il n’allait pas arborer cette expression bien longtemps.

Alors que tout le monde était presque arrivé, les deux frères alfars firent leur apparition. Contrecoup bien prévisible de l’absence d’anti-magie chez le roi humain, la panthère à plaques qui observait la situation avec un œil avisé se montra nettement moins passive, lançant ses forces à l’assaut des défenses mentales du bélua qui eurent peine à résister à la colère de la bête. Les deux Dahlias vinrent s’asseoir, gratifiant certains souverains de regards en coin, puis l’un d’eux se tourna directement vers les béluas. Abel sentit tout le poids du défi qu’il allait devoir surmonter alors que la panthère déchaînée gagnait du terrain. Fixant l’alfar sans ciller, les yeux fauves d’Abel ne laissèrent aucun doute quant au mépris qu’il lui inspirait. Sans s’en rendre compte, le bélua venait de dessiner cinq profonds sillons dans la table avec les griffes qui étaient apparues au bout de ses mains dont la peau s’était assombrie. Ce ne fut qu’en constatant qu’il perdait peu à peu le contrôle que le gardien détourna le regard, jetant un coup d’œil discret en direction de la Lionne, sifflant une insulte à peine audible dans le dialecte de son peuple. Au fond de lui, il aurait voulu que Mélinda bondisse par-dessus la table pour arracher aux Dahlias leur sourire d’un bon coup de patte, mais il savait qu’elle était bien plus sage et avisée que lui, et qu’elle n’en ferait rien. Le bélua aurait aimé être capable de tant de maîtrise, mais il avait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir approcher la sagesse de sa reine.

La prophétesse, qu’Abel aurait juré avoir déjà aperçue quelque part, leur fit part de quelques révélations, et le bélua ne cacha pas son plaisir lorsqu’il apprit que les démons étaient plongés dans le chaos. Il n’avait malheureusement pas une assez bonne vue d’ensemble pour comprendre qu’il ne s’agissait pas réellement d’une bonne chose. Quant au fait de connaître la position des uns et des autres vis-à-vis des Aetheri, il laissa le bélua perplexe. Les élémentals et les elfes ne tardèrent pas à prendre position en faveur des dieux. Abel aimait la Lune de tout son être, et pas une seule seconde il ne pourrait s’imaginer aller contre elle. Si un être avait bel et bien le pouvoir d’attenter à la vie de Phoebe, cette seule pensée suffisant à lui glacer le sang, ils devaient mettre tout en œuvre pour l’empêcher de nuire. Abel posa une patte crispée contre son chapelet, grattant ses perles du bout de ses griffes. Il n’avait pas le pouvoir de parler au nom de son peuple, mais il savait que Mélinda en penserait probablement autant. Suspendu aux lèvres de la Lionne, Abel n'attendait que de ponctuer d’un grondement féroce la décision de sa reine.


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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Jeu 21 Jan 2016, 01:52


Si depuis qu'ils étaient entrés dans la taverne, Eerah avait eu l'occasion de remarquer quelques personnages discrets, il n'avait pas eu d'effort à faire quand vint le tour de l'Orishala. Fidèle à lui-même et à sa réputation, le Titan brilla autant par sa présence charismatique que par son humeur de chien. D'un autre côté, il pouvait se le permettre ; même dans le cercle fermé des Reines et Rois de ce monde, il faisait figure de perfection. On ne pouvait réellement lui reprocher que son instabilité émotionnelle quand il en venait aux femmes, ou – comme dans le cas présent – son manque de tact. Toutefois, le danger ne viendrait pas de lui durant ce conseil. Orishas et Déchus se battaient pour la même cause, la Liberté, que chaque race avait décidé d'honorer à sa façon. Il était accompagné d'un autre membre de sa race. Quand ils passèrent à proximité, le Dædalus leva sa chope et fit un léger signe de tête. L'Ultimage ne tarda pas à faire son entrée, et lorsqu'elle vint s'asseoir à côté du Déchu, il la salua chaleureusement. Elle était une amie et une alliée de poids, quelles que soient les circonstances ; leur alliance était probablement l'un des moteurs principaux de l’expansion Déchue. « Bonjour, Edwina. Tout le plaisir est pour moi. ». Il écouta avec un fin sourire le dialogue qu'elle entama avec l'Empereur Noir. Il courait un certain nombre de bruit sur ces deux-là, depuis quelques temps ; des rumeurs d'un couple contre nature ou d'une rivalité trop cordiale pour être acceptable. La vérité était évidemment plus complexe que ça, et la tension qui régnait entre les deux était sans appel. Il tourna la tête vers Belle, et la sentit crispée. Elle qui était d'un naturel anxieux, le Conseil devait jouer sur ses nerfs. Eerah posa une main dans son dos, se voulant apaisant. Pour être certain de son effet, il lui insuffla le calme dont elle avait besoin. Télépathiquement, il fit un court résumé des forces en présence. « Les deux personnes, là-bas, sont ce qu'on appelle des Rehlas. D'aucuns les considèrent comme des légendes, mais c'est un peuple qui existe bel et bien. Là-bas, c'est une Ombre. Ils sont sensés être neutres, mais il y a fort à parier que le Conseil de ce soir les force à revoir cette position. ». En quelques phrases, il lui communiqua l'essentiel de ce qu'il y avait à savoir sur ces peuples, réservant le reste pour une explication ultérieure plus approfondie.

C'est le premier événement hors-norme de la soirée qui le força à s'interrompre, lorsque Yeul, dit la Prophétesse, fit son apparition. Tout au long de son existence, il ne l'avait croisé que trois fois, et la dernière remontait à un son premier Conseil. Elle était rarement porteuse de bonnes nouvelles. Quand il comprit qu'elle s'apprêtait à introduire les Chefs de Castes, il se redressa sur son siège. Les activités de ces groupuscules restaient brumeuses, même pour lui, et il n'y avait aucun doute que certains dans la salle n'avaient simplement jamais entendu parler d'eux. Que les meneurs de ces peuples de l'ombre décident à se joindre au Conseil des Chefs était une bonne chose. Afin de se faire une idée plus précise de ces personnages, il emprunta la vue du Tavernier, qui jusqu'ici s'était contenté de fixer, un peu ahuri, une vingtaine de célébrités mondiales investir son établissement. Jarod Lan, Astrid Beren, Rhenis d'Avada ; leurs noms, titres, auras, odeurs et apparences étaient d'ores et déjà gravé dans sa mémoire. Il n'en serait que plus facile de les retrouver à présent. Le dernier en revanche lui causait plus de problème. Le Déchu avait eu vent de son existence à plusieurs reprises, et les récents événements avaient placé l'Ordre de l'Étoile Froide sur le devant de la scène. Le « Maître » avait l'apparence d'une enfant insolente. Impossible de savoir s'il s'agissait vraiment de son apparence, d'une marionnette, ou d'une illusion extrêmement performante. Si cette dernière hypothèse s'avérait être vraie, et qu'Eerah lui-même ne parvenait à la percer, alors ils risquaient d'avoir un problème plus concret qu'une guerre divine. Après cette courte introduction, les quatre personnages prirent place, et quelques autres personnes  entrèrent dans la taverne en s'excusant pour leur retard. La réunion n'ayant pas été fixée à une heure plus précise que « dans la soirée », le concept de retard était tout relatif.

Ce fut finalement Düst qui prit le premier la parole. Il résuma en quelques mots le sujet de la réunion, et les sujets susceptibles d'être abordés, comme la très probable Guerre en devenir que les escarmouches entre Anges et Démons avaient fait germer. Après lui, ce fut au tour de l'Elfe Éternelle de réagir. Sans autre forme de cérémonie, elle annonça que son peuple se battrait au côté des Ætheri. Intéressant. Pas de discussion ou d'argumentation, une simple déclaration de but en blanc. Si tout le monde se contentait de ça, le conseil ne durerait pas le temps d'un repas. Après elle, une autre personne parla, et Eerah sentit ses sourcils s'arquer légèrement en s'aperçevant qu'il ne s'agissait pas de l'Impératrice du Tout mais de sa seconde. C'était triste à dire mais les Élémentals restaient fidèles à leur réputation. Aujourd'hui encore, l'épisode d'un de leur compatriotes quittant le Conseil avant sa fin restait gravé dans les mémoires. Heureusement pour elle, la jeune femme tenait un discours sensé, qui n'était toutefois pas plus riche que celui de la Reine des Elfes ; on pouvait le résumer ainsi : « Puisque jusqu'ici, ils n'avaient pas été anéantis par les Ætheri, alors c'est que ceux-ci ne devait pas être si mauvais. ». On pouvait tenir le même raisonnement à propos d'un volcan endormi ou d'un typhon. Fallait-il vraiment attendre de le voir ravager ses terres avant de prendre des mesures ? C'est le moment que choisi Eerah pour intervenir : « Avant de me positionner à mon tour sur le sujet de ce soir, je voudrais simplement attirer votre attention sur le fait que le responsable des événements liés aux Masques d'Or se trouve ici, en la personne du Maître, que je salue par ailleurs. La question qui me taraude est : Est-il prévu que nous fassions quelque chose à ce sujet, ou plutôt devons nous appliquer la même tactique qu'avec Vanille Desclyce, et le regarder pavaner sans rien dire ? ». Le roi Déchu sourit, l'air gêné, à la fois d'avoir à énoncer une évidence et de constater qu'une fois de plus, personne ne semblait avoir prévu de lever le petit doigt. « Mais cela étant dit, c'est très cordial à vous de l'avoir invité tout de même, Prophétesse, c'est une façon comme une autre de nous rappeler qu'au final, tout cela a bien peu d'importance, n'est-ce pas ? Du moment que chacun se positionne dans une guerre à laquelle il ne participera pas. ». Il marqua une courte pause. « Pour rappel, les Ætheri ont toujours fait ce que bon leur semble. Rarement dans notre intérêt, de surcroît. Ma réalité, la voici : J'ai un peuple à diriger, des bouches à nourrir, une économie à faire tourner. Si demain l'univers est dirigé par une nouvelle superpuissance, la belle affaire. Imaginez donc qu'au sortir de cette réunion, la moitié d'entre nous se positionne du « côté » de Delta, et l'autre moitié du « côté » des Ætheri. Que se passera-t-il ensuite ? Une créature sur deux des terres du Yin et du Yang se verra vaporisée ? Non, je ne pense pas. Je pense que le monde continuera de tourner, comme il l'a toujours fait. ». Eerah se pencha un peu plus sur la table. « Maintenant, je vous demande de réaliser cette simple équation. Nous sommes face à un dilemme. Choisir entre une myriade de dieux plus ou moins présents, qui ont par le passé prouvé maintes et maintes fois qu'il en allait de leur amusement personnel que d'envoyer telle ou telle catastrophe à la surface de la terre, et Sympan, qui n'est autre que l'Originel, celui qui a créé ces mêmes Ætheri. Ils ont essayé de le détruire, il est revenu. Ils l'ont enfermé, il s'est échappé. On vous l'a rapporté comme à moi, le Temple est endeuillé, et Hans a été éradiqué. Notons également que contrairement à ce que semblent croire certaines personnes ici, il ne s'agit pas du combat d'un millier de divins contre l'unique Sympan, car lui aussi possède ses propres disciples parmi les Ætheri eux-mêmes ; je citerais pour l'exemple, et je pense que l'Ultimage pourra appuyer mes propos, Suris, qui, si l'on en croit la légende, l'accompagne depuis la création du monde. Et il y a fort à parier qu'il existe d'autres cas comme celui-ci. Ajoutons à cela ceux que l'on nomme Maîtres du Temps, gratifiés par Sympan du don d'échapper à la vue des Dieux. Il ne s'agit pas d'un combat, mais de la débandade d'une flopée d'enfants turbulents et apeurés alors que leur père rentre enfin à la maison après les avoir laissés jouer pendant des années. ».

Il soupira, se pinça l'arrête du nez. « Notre problème n'est pas de savoir si l'univers ira mieux une fois contrôlé par Sympan ou les Ætheri. Notre problème se nomme Delta, et lui possède un impact bien physique et immédiat sur notre monde. De la même façon que Delix, Orion, le Maître – vous ne m'en voudrez pas, je pense, de vous citer en exemple – ce dont nous devons nous soucier n'est pas des dieux, mais de ces mortels qui menacent l'équilibre de notre monde par leur puissance absurde tant elle est disproportionnée. Pensez à Vanille, qui riait il y a peu de temps au nez et à la barbe de tous ceux présents ici, allant même jusqu'à se rendre à Somnium sans arme ni protection. Pensez donc à cette « enfant », que l'on accueille en grandes pompes et qui, je le sais, doit sourire d'un air supérieur en m'entendant parler, sachant qu'aucun d'entre nous n'est en mesure de lui causer le moindre mal. Ce sont ces personnages là, plus que les dieux, qui me préoccupent aujourd'hui. Et dans ce chaos de monstres de puissance et de prétention, jaillit Delta, un homme qui est à même de vaincre les Ætheri eux-mêmes, et qui ne demande en échange, pour nous débarrasser de ce genre de personnages, que de jurer allégeance à une entité si gargantuesquement supérieure à nous que nous n'avons probablement pas la moindre idée de ce qu'elle représente réellement ? Arrêtez de tergiverser, et donnons l'occasion à cet homme de purger notre monde d'erreurs de la nature comme cette chose ici présente. ». Et de ponctuer sa phrase en désignant le Chef du Temple de Rhéa Latia, comme on pointe du doigt une pèche gâtée dans une corbeille de fruits.

Petite Note de Vanille : Eerah est le seul - avec Mitsuko et Caleb mais ils ne comptent pas eux - à être au courant de l'implication du Maître. Attention à vos réactions, on ne croit pas les yeux fermés quelque chose qu'une seule personne soutient. On débat, certains peuvent le croire, d'autres non, d'autes penser que ce n'est pas le sujet, etc.


☯ Le Conseil des Chefs ☯ - Page 2 GqzDWY

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Jeu 21 Jan 2016, 17:41

La plupart des souverains des peuples majeurs foulant ces terres étaient arrivés, et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne m'attendais pas à autant de monde. J'en comptais plus d'une trentaine, pas moins, même si certains dirigeants étaient venus accompagnés un peu à l'image de l'Esprit de la Mort. Quand cette dernière m'abandonna au rez-de-chaussée après m'avoir intimé sans trop d'ambages d'aller m'abreuver, je ne m'étais mêlé à personne, conservant cet invisible anonymat pour observer le jeu des alliances et des animosités.

Si certaines personnes ici présentes semblaient mal à l'aise, ou pas à leur place pour pareil Conseil, d'autres affichaient une décontraction et une désinvolture que leur prestance seule les autorisait à faire. Ils se savaient puissants, et ils avaient raison de ne pas s'en cacher. Je n'étais pas doué pour ce genre de réunion, ces démonstrations de pouvoirs, ces jeux et enjeux politiques affichés ou cachés, et je ne comprenais toujours pas la raison de ma présence ici.

Je n'en étais que plus silencieux, car l'Esprit de la Mort ne m'avait pas précisé si toutes les personnes ici présentes étaient informés de notre existence. J'en doutais alors que je vis entrer le Roi Humain, et les légendes qui circulaient autour de nous et de leurs morts, et je fus d'une certaine manière soulagé que personne ne vint à ma rencontre pour engager la conversation. Je m'éloignais cependant de ce souverain, la désagréable sensation de me frotter à l'anti-magie aidant fortement dans mon choix.
J'aurai bien été incapable de préciser quel peuple j'étais censé représenter. L'Orishala était présent, et il aurait vite pu confirmer le fait que je n'avais pas été convié pour représenter son peuple.

Je dirigeais mes pas vers le comptoir, évitant les groupes qui s'étaient spontanément formés et commandant une quelconque boisson que la tavernier apeuré saurait me servir, avant de retourner à ma place. Pourquoi l'Esprit de la Mort m'aiderait à la retrouver, qu'avait-elle à y gagner ? Était-ce un nouveau test, pour vérifier si mes anciennes émotions de vivant avaient ou non disparu ? Impossible, j'avais rencontré Lhyæræ en tant qu'Ombre. Même de cela elle était au courant. Même dans notre intimité, nous n'avions aucune réelle Liberté. Ma condition d'Ombre me dégoûtait de plus en plus, j'avais troqué une servitude pour une autre bien pire encore.

Je faisais tourner dans son contenant le liquide ambré qui s'y trouvait, l'air songeur. Pourquoi m'avait-elle demandé de le boire, l'Esprit de la Mort avait-elle besoin que je fasse semblant de me saouler pour me consentir une faveur. Le ratio risque / gain semblait trop en ma faveur, mais au point où j'en étais, je n'avais pas grand chose à perdre.
Derrière l'Esprit de la Mort qui était entretemps revenue, je bus d'une traite la boisson visiblement alcoolisée et .... rien ne se passa. Formidable.... Tout ceci n'était que pour conserver les apparences aux yeux des souverains. Soit.

J'en venais déjà à penser à autre chose quand je sentis ce liquide pourtant si anodin de prime abord s'écouler dans mes entrailles, réveillant des sensations, des douleurs, des plaisirs que je n'étais pas censé connaître.
La réunion avait déjà débuté, mais je m'appuyais à m'en briser les phalanges sur le dossier de la chaise où se tenait l'Esprit de la Mort. Je me sentais défaillir, mon cœur pulsant à tout rompre alors que ma respiration se faisait haletante. Elle m'avait pris par surprise, et je n'en comprenais pas la raison. Voulait-elle que je paraisse "vivant" au cas où les choses empireraient ici, pour continuer à cultiver le secret sur notre race ?... Si d'une simple boisson elle pouvait me faire recouvrer tout ce qui m'était interdit, pourquoi étions-nous maudits, pourquoi avions-nous mérité tout cela finalement ?...

J'avais à peine entendu ce que le maître de cérémonie avait évoqué, si ce n'est la menace que ce dénommé Delta avait sur nous, et les Aetheri en particulier. Vinrent ensuite la décision collégiale de ces deux femmes de continuer à soutenir les dieux actuels, de façon concise et tranchée. Je ne pus m'empêcher d'afficher un sourire narquois, il était bien aisé pour elles de s'afficher comme défenseurs de dieux qui n'avaient jamais dû les maltraiter, les maudire, les bannir pour l'éternité. J'étais condamné à tuer, à ôter la vie pour grossir nos rangs, justifiant mes actes pour un soit disant Équilibre dont je n'en voyais même pas l'horizon.

Mes nouveaux sentiments se bousculaient en moi, un trop plein venu remplir une coquille vide qui n'était pas faite pour. J'allais sans l'once d'une convenance vider mon sac, cracher à la figure de ces vivants faussement bienséants ce qui se passaient dans l'ombre de leur misérable vie, quand un souverain prit miraculeusement la parole, et m'empêcha de commettre un impair et une humiliation pour le maître de ma race. Celui-ci prit plus longuement la parole, et je dus reconnaître que ses paroles étaient autant pragmatiques que censées. Il gouvernait un peuple, aussi n'avait-il pas à décider du sort d'entités qui le dépassaient complètement. Cependant, il y avait des menaces plus réelles, plus concrètes que les Aether eux-mêmes, que ce soit les démons ou certains des chefs de castes ici présents.

Tout ceci me dépassait, je ne comprenais pas un traître mot de ce qui était ce "Maître" et ce qu'il avait fait, qui était l'erreur de la Nature qu'il pointait du doigt, et à dire vrai, je m'en fichais un peu. Contrairement à lui, je m'intéressais plus à améliorer notre condition, car contrairement aux autres races, nous n'avions pour ainsi dire rien à perdre. Nous tuer, la bonne blague, nous n'attendions que cela. Nous asservir, un peu plus encore à dire vrai ? La belle affaire. Je n'avais jamais prié les dieux jumeaux tout en reconnaissant leur existence. Prier ceux qui m'avaient maudit, je n'étais pas encore prêt pour rejoindre les occupants de notre Asile.

Je n'avais cependant pas tout mon esprit pour le moment, ce fichu breuvage ayant désorienté mes sens. J'avais juste assez de jugeote pour me taire et laisser l'Esprit de la Mort décider de l'avenir de notre race, en espérant qu'il soit similaire au mien. Si ce n'était pas le cas, peut-être me laisserai-je aller à un commentaire assassin. Avec un peu de chance, je me ferai désintégrer sur place, et j'en aurai fini avec ma malédiction. Mon seul regret serait alors de ne pas l'avoir revue, une dernière fois, et l'entendre prononcer mon nom avec cette hésitation touchante.

Je m'approchais de l'Esprit de la Mort, à quelques dizaines de centimètres de l'arrière de sa tête, suffisamment pour lui murmurer :

- Pourquoi m'avoir fait boire cela ? Je n'étais déjà pas très utile ici comme Ombre, je crains d'être un danger maintenant que tout se bouscule ainsi à l'intérieur de moi.

Les secrets des Grands me dépasseront toujours ....
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