Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez
 

 ☯ Le Conseil des Chefs ☯

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mar 02 Fév 2016, 22:36

Cela sentait le roussi ici. Pourquoi les passants avaient l'air si tendus par ici ? La dernière fois que Pendrake était passé par-là, sur ce minuscule continent – il se demandait parfois s'il méritait vraiment son adjectif – les locaux étaient plus détendus. L'air marin, la majesté des flottes, la gaieté du voisinage, la neutralité du territoire, les papillons, tout ça… Enfin, hormis le cimetière qui n'était réellement pas une attraction touristique, le réprouvé avait connu cette bonne ambiance caractéristique du quartier résidentiel et de ses alentours. Il s'était d'ailleurs toujours promis, un jour, d'au moins s'offrir un bon repas au célèbre restaurant. Y emmener sa muse d'antan aurait été charmant, mais bon. Au moins, il connaissait l'itinéraire menant à la taverne comme sa poche et il fut bien troublé par ces constatations sur le chemin. Y avait-il un beau scénario à décrypter dans le coin ? Cette possibilité excita ses envies de voyeur.

L'important néanmoins était de ne pas trahir cette facette. Il continua alors d'errer jusqu'au lieu de jouvence, quelque fois ses prunelles cristallines fixèrent momentanément un élément du décor, dans l'espoir de percer le mystère. Aucun indice ne vint à lui, mais lui arriva à la taverne et le script commença à prendre forme. L'établissement, rien que de loin, n'était pas bondé, ce qui en soi était un détail remarquable à cette heure significative. Les clients avaient déserté ? Le propriétaire avait pété une durite ? C'était louche, Pendrake avait l'œil pour s'en rendre compte. De même, il était bien étrange qu'une barbare, armée d'une hache, avachie avec sa bière et son saucisson, garde l'entrée. Avec tous ces détails en main, les multiples possibilités s'accumulèrent dans sa caboche. Des scélérats ont pris d'assaut la taverne et ont des otages en attente d'une rançon ? Une réunion importante de la pègre est en train de s'y dérouler ? Le tavernier en avait marre des saoulards et a donc engagé une vigile pour filtrer ses clients ? Le dernier scénario était le plus probable. Avec la première histoire, il aurait déjà entendu parler des embrouilles et le bâtiment serait encore dans un sale état ; à moins que ces criminels soient les individus les plus professionnels du métier. Quant au second conte, il voyait mal les autorités portuaires laisser leurs Némésis virer autant de monde dehors pour on ne sait quel opération de grande envergure. Bref, cette dernière était charmante mais le fait que le proprio ait des soudaines envies de faire entrer son commerce dans le domaine luxueux était davantage réaliste. Mais quand même, il ne faisait pas dans la demi-mesure dans ce cas : de loin, cette réprouvée blonde ne donnait vraiment pas envie de ne serait-ce regarder de travers la taverne. Un coup d'œil vers la hache… Ça n'a pas l'air d'être une hache de lancée. Et encore, avec une force prodigieuse, n'importe quel type d'arme pouvait devenir un projectile dévastateur.

De nature très invasive, Pendrake était bien déterminé à élucider le mystère de la taverne, bien que la présence de la blondinette monstrueuse le dérange. Il avait eu besoin d'attendre qu'une parfaite inconnue – à ses yeux – encapuchonnée ose franchir le pas avant lui. Plus on est de fous, plus on rit. Se convainquit-il ; au pire, s'ils finissent la tête entre les pavés, cela aura au moins le mérite d'être une expérience partagée. Le réprouvé enfila donc le masque – c'est une métaphore – et avança de manière nonchalante. Son regard blasé fixait la pancarte et les voies d'accès fermées, mimant le parfait touriste qui ne comprenait pas la situation sur l'instant. Il ne lança aucun regard aux personnes présentes, il le conserva bien fixe et relevé. Pour relever le tout, il déposa ses mains sur ses hanches, les lèvres pincées en guise de bouquet final.

" ROGER ! Il ne se rappelait vraiment plus si c'était son vrai nom au tavernier, mais par défaut il avait tiré le premier qui lui était passé par la tête. Oh, tête de Kappa ! Depuis quand t'as un gorille à ta porte ?! Faut être de sang bleu pour boire une vinasse de bas étage ?! ROGEEER, j'ai soif ! Le manque de réaction à l'intérieur le stupéfia, à vrai dire cela l'inquiétait un peu quelque part. Mais bon sang, que ce fut vivifiant d'insulter ce bougre. Son discours aurait été radicalement différent s'il avait su ce qui traînait là-dedans… Malgré tout consterné, un chouïa offensé, il se prépara à essayer de pénétrer, mais avant il mata en biais à tour de rôle la tentative d'entrée de l'encapuchonnée, puis la suivit dans son mouvement mais s'immobilisa lorsque ses yeux baladeurs s'attardèrent sur fameux primate… Quelques années plus tard, il rira sûrement de la tête d'épouvante qu'il était en train de faire en reconnaissant la blonde qui l'avait quelque peu malmené – le mot n'était pas assez fort – par le passé. Erza… Murmura-t-il presque trop bas, son nez commença à l'irriter des afflictions qu'elle lui a fait subir, au détour d'une charmante beuverie. Rester sur la défensive, néanmoins, n'était pas dans ses habitudes, même après avoir malencontreusement titiller son interlocutrice. Peut-être que l'abreuver d'un meilleur surnom que "gorille" déjà fera l'affaire, vraiment peut-être. Miss Saucisson, on garde la réserve de bière au lieu de la descendre maintenant ? " Il avait très longuement hésité à lancer des politesses du genre "c'est un plaisir", car il avait appris à cerner un peu le personnage auparavant, et nul doute que ce genre de bassesses n'était pas dans ses cordes. Depuis quand était-il lui-même poli d'ailleurs ? Puis bon, il venait d'affronter le taureau par les cornes, autant garder ses cartes dans sa manche ; surtout que le bestiau en question était lourdement armé…


947 mots ~
(Je suis juste là parce que j'ai l'autorisation d'Erza pour l'embêter, faites pas trop attention ♪)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 02 Fév 2016, 23:33

« Chut » fit Mitsuko à l'intention de Wriir. « Les choses vont commencer à être intéressantes. ». Elle sourit. « Et puis, entre nous, si jamais il vous prenait des pulsions étranges, je me porte garante de votre sécurité. Faites donc ce qu'il vous plaira, ça ne fera qu'appuyer mes propos... ou je m'arrangerai pour que cela les appuie. ». Elle rit, arrêtant de parler. Elle aimait beaucoup observer. De toute façon, il était hors de question qu'elle s'adresse aux autres souverains maintenant. Ils n'étaient pas tous là et elle avait horreur de répéter les choses. Lançant un petit coup d’œil à Caleb, elle compléta sa phrase mine de rien. L'homme avait raison, il était toujours célibataire, « Pour l'instant. ». La Prophétesse faisait son office. C'était amusant car, à chaque Conseil, des Souverains se retrouvaient en difficulté, comme si une malédiction étrange hantait les lieux de réunion. Gaïa disparu, Erine en danger, Mircella désavouée, l'on s'amusait follement. Seth semblait trouver la situation tout sauf excitante. L'ancien majordome semblait avoir pris dix ans en l'intervalle de dix minutes. Déjà soupe au lait de base, il s'enfonçait dans les méandres de sa noirceur. Il était resté Ombre des siècles et des siècles, il savait y faire. Une douce déprime le gagnait et il dut se masser les tempes pour rester concentré. Il devait parler pendant qu'il en avait l'occasion car quelque chose lui disait que tout ceci allait se terminer de façon étrange. D'ailleurs, l'Esprit de la Mort fit un petit mouvement en direction de la porte, qui s'ouvrit à la volée, attirant dans la pièce une jeune femme aux longs cheveux noires. Le battant claqua derrière elle, se refermant sur Erza qui mangeait son saucisson l'air de rien. « Aaliah, quel plaisir de vous voir. Vous vouliez rentrer ? Très bien. Maintenant que vous êtes ici, veuillez prendre une chaise. » retentit la voix de l'Esprit de la Mort d'un ton théâtral. Après tout, plus on était de fous, plus on riait, non ? Et puis, elle était curieuse de voir la réaction de l'Ombre à ce qu'elle allait dire tantôt. « Caleb se demandait justement si vous comptiez vous remarier un jour ? ». Le mariage, c'était tellement d'actualité.

« Je suis navré d'apprendre que d'autres ennuis se sont manifestés dans le monde. » dit soudain Seth pour couper Mitsuko dans ses fantaisies. Il sentait que s'il ne parlait pas, elle allait provoquer un incident diplomatique. Elle en serait même très fière la connaissant. Il rit en se rappelant d'une anecdote qu'elle lui avait raconté jadis puis, finalement, reprit son sérieux. « Excusez-moi mais tous ces événements me laissent sans voix et je préfère en rire qu'en pleurer. Mes gens passent souvent pour des rustres, au même titre que les Réprouvés, mais nous avons appris à vivre simplement et à accepter ce que nous offrent les Ætheri. ». Il sourit, faisant apparaître plusieurs feuilles entre ses mains. Il avait demandé à un Chaman souhaitant se défaire de son autorité de lui trouver quelques documents pour étayer ses propos. « Il est aisé d'avancer que les Dieux ne nous aident pas, n'interviennent pas ou ne font rien pour nous aider. Peut-être sommes nous seulement incapables de comprendre les messages qu'ils veulent nous transmettre ou de constater leurs décisions ? Comment pouvons-nous, à notre échelle, décider qu'un Dieu ne nous aide pas en n'intervenant pas dans un conflit ? Peut-être que, justement, ce conflit est nécessaire au futur, que sans lui, nous serions tous condamnés à mourir ? La religion est très complexe et si nous pouvions comprendre les Ætheri, cela se saurait. Il est très rare de voir un Dieu discuter tous les jours avec un Souverain. Certains se montrent de temps à autre mais peut-être n'est ce là que la pointe de l'iceberg ? ». Il marque une courte pause. « Je suis très fier des us et coutumes de mon peuple en la matière. Je ne prétends pas mieux connaître les dieux qu'un autre mais nous passons beaucoup de temps à prier et, parfois, nous obtenons des réponses. Je serai curieux de savoir si, vous, Yulenka, vous priez. Ou vous, Cocoon par exemple ? Et vous Eerah, priez-vous ? ». Il posa la même question à plusieurs Souverains puis se rabattit sur ses notes. « Voyons... pour parler plus sérieusement. Au début de notre ère, la magie a disparu, épargnant seulement les Magiciens et les Génies. Les Ridere sont apparus pour détruire tout sur leur passage et nous avons donc dû trouver un moyen de ramener le Créateur parmi nous. Personne ne l'a vu mais je vais éviter de douter de ce fait pour me concentrer sur un point plus... important. L'on murmure que, peut-être, Sympan serait à l'origine de tout ceci. Il aurait pu le prévoir, prévoir que l'on aurait besoin de lui, prévoir son retour. Les seuls qui n'ont pas été touchés par la baisse de magie sont ceux possédant la même forme de magie que lui : la magie bleue. Les Ridere sont ses premières créations. Peut-être qu'il a provoqué cette situation pour pouvoir revenir. Peut-être n'est-ce qu'un essai de vengeance. Et pour écraser les autres Ætheri, il a besoin d'ébranler notre foi. Pourquoi ne se montre-t-il pas ? Pourquoi est-ce ce Delta qui se manifeste ? Peut-être que le Créateur a perdu de sa splendeur et qu'il ne peut survivre seul ? ». Seth soupira. Il n'avait rien pour étayer véritablement ses dires si ce n'était les paroles des Esprits et les documents qu'il avait récupéré. Il avait côtoyé Mitsuko après son élévation, il savait que les Dieux avaient besoin de fidèles pour survivre. Il avait vu son état, ce que Zéleph lui avait apporté. Il avait cru en elle, il l'avait élevé. Lui et d'autres et, petit à petit, plus le nombre de fidèles avait augmenté, plus elle avait pu se détacher de sa dépendance. Il finit par lâcher. « Les divins ont besoin de nos prières pour survivre. Sympan a été oublié depuis de trop nombreuses années. Il a besoin de nous. ». Il marqua une pause. Depuis le début de son discours, il marchait dans la salle, faisant des pas lents, mesurés, rythmés à la perfection. Il avait pris en muscle depuis qu'il était de nouveau « vivant ». Les tatouages chamaniques lui allaient parfaitement, habillant son torse tels une œuvre d'art. « Mais, pour moi, quoi qu'il en soit, il représente une menace, que cela soit en la personne de Delta ou en la sienne même. Pourquoi je pense cela ? Parce que d'après les légendes, il a été trahi. Et quelle est la première chose que vous auriez envie de faire si l'on vous trahissait ? Vous venger, d'une manière ou d'une autre. ».

1100 mots
Je poste avec Séléna mais c'parce que j'ai trop de points de rp sur Mitsu xD
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 03 Fév 2016, 01:15

Les esprits commençaient doucement a s'échauffer, cela se sentait. Eerah n'avait pas perdu la moindre occasion de remettre le couvert, ne se privant pas d'envoyer "élégamment" paître la prophétesse qui devait l'agacer copieusement. Malheureusement pour lui, cette dernière n'en avait pas fini. Non sans rappeler à Yulenka le dernier conseil des chefs, voila qu'en plus de Gaïa on venait de déchoir Mircella et Erine dans un même mouvements. Curieuse cette manie qu'avait les peuples de faire leur ménage de printemps royal pendant cette assemblée.... Peut-être était-ce là une nouvelle tradition ? Mais qu'importe au final. Sans que la jeune Impératrice ne puisse l'expliquer, ces révélations brutales semèrent davantage de tensions dans la salle. Pourtant la nouvelle ne lui avait fait ni chaud ni froid.... Mais à vrai dire, elle n'en était pas à sa première fois. Les habitudes se prendraient-elles si vite ? Possible en fin de compte. Elle réprima un soupire balayant distraitement la salle de son regard. Brusquement on avait fait entrée une femme dans la taverne, dénommée Aaliah, et voila même qu'on commençait à déblatérer sur sa vie privée. Le tout en y impliquant un souverain, bien entendu, sinon où était le plaisir ? Mais alors que Yulenka attendait la réaction des personnes ciblées, et se préparait à compter les points, Seth intervint.... Mais il ne sembla pas convaincre un seul instant la vampiresse. Néanmoins, alors qu'il finissait sa réplique, elle esquissa un sourire carnassier avant de finalement lui rétorquer.

-Si j'ai prié les dieux ? Pourquoi ne leur demandez-vous pas directement, vous qui affirmez qu'ils communiquent parfois avec qui bon leur semble ? Néanmoins, dans l'optique où ils vous répondraient, attention à la réponse que vous espérez. Vous pourriez bien être surpris....

Elle avait été une ange fervente et dévouée toute sa tendre enfance.... Elle savait ce qu'était la dévotion et l'inclination totale envers les Aetheri.... Mais cela ne l'avait guère sauvé. Ni elle, ni les siens.... Forte de ses convictions et de son expérience, elle vint planter ses prunelles saphir dans le regard de Seth, pour lui répondre.

-Votre argumentation ne tient pas debout. Et à ce propos, je me permets d'insister, quitte à me répéter.... Peut-on réellement prétendre que des Aetheri, quintessence de puissance et de savoir, puissent disposer de la supériorité et du bien fondé qu'on veut leur prêter, tout en étant incapable de travailler leur message de manière à se faire comprendre du "commun des mortels" ? Nous aurions affaire à de "super dieux" mais qui seraient de grosses quiches en communication, si je puis m'exprimer ainsi ? Bizarrement cette explication ne passe pas pour ma part. Nous autres, simples souverains de différents peuples, malgré nos croyances, nos philosophies, nos langages, nos coutumes, bref, malgré toutes nos différences, nous parvenons à communiquer entre nous, peut-être pas à nous mettre d'accord mais au moins à communiquer.... Et les dieux, eux, n'arriveraient à se "rabaisser" à notre niveau, à faire cet effort ? De qui se moque t-on ? D'un point de vue rationnel, il est bien difficile de donner du crédit à vos idées. Vous reconnaissez que la religion est un domaine complexe, auquel selon vous, nous ne pourrions juste pas comprendre grand chose pour X ou Y raisons. Pourquoi s'acharner à jouer avec une donnée méconnue aussi instable, qui jusqu'ici ne nous a valu que moult ennuies ? Et cette rengaine sur les épreuves inévitables sans lesquelles nous ne serions pas ce que nous sommes aujourd'hui, excusez-moi du peu, mais ce genre de phrase convenue n'avance en rien le débat. Car au final on en revient toujours à la même chose. Les dieux ne seraient pas intervenus pour notre bien, parce que nous devons endurer telle ou telle épreuve ? Parfait mais à ce compte là, ils peuvent tout aussi bien disparaître que, comme l'a dit Eerah, on ne verrait aucune différence. Sympan aurait fait des magouilles et aurait tout planifié pour aménager son grand retour ? Félicitations, vous venez de découvrir là un des traits caractéristiques des dieux. Se servir du monde comme terrain de jeu et de lutte pour le pouvoir. Ce qui renvoie d'ailleurs à mon allusion quant au fait que nous ne sommes que des pions. Absolument rien de nouveau sous la Lune donc. Vous craignez que Sympan ne veuille se venger ? A moins que vous ne cachiez très bien votre âge, je doute que vous fassiez parti de ceux qui lui ont causé du tord à l'époque. Vous basez beaucoup de vos craintes sur des hypothèses, et de manière générale, de la peur de l'inconnu. Vos réflexions et votre argumentation se nourrissent de floues, d'interprétations propre à votre vision des choses, mais final bien peu de concret. Contrairement à vous, je me base sur des faits avérées, des vérités constatables par chacun d'entre nous ici, et qui répondent davantage à la logique et à la raison qu'à la croyance. Je parle de vécu, de concret, d'expérience, et non de probabilités et d'interprétations de parole divine. Peut-être que la vérité qui nous est imposée est fausse. Mais cette vérité a au moins le mérite d'être commune à tous, et non réservé à quelques prétendus hasardeux chanceux que l'on ne devrait que croire sur parole. Si les dieux sont incapables de nous guider convenablement avec tous les moyens dont ils disposent, alors qu'ils cessent de jouer avec nos existences, et qu'ils aillent faire des gaufres !

Sur cette dernière note, Yclipt observa interloqué sa souveraine. Dans un sens il ne s'attendait pas à cela, mais de l'autre, cela ne l'étonnait pas de Yulenka. Les propos de la reine de sang étaient surement très durs pour les fervents croyants présents. Mais elle n'en pouvait plus. Toute cette mascarade commençait à l’écœurer. Finalement, elle était lasse de voir les gens trembler à l'idée de froisser l'égo de tel ou tel dieu. La peur n'éviterait à personne la guerre à venir. Se retourner les méninges à essayer de comprendre des entités qui ne voulaient ou ne pouvaient pas être comprises ne rimait à rien non plus. Marcher indéfiniment sur des œufs n'aideraient pas leur peuple. Il était temps que ces souverains pensent en souverain, et se positionne d'abord par rapport à leur peuple et non à des croyances au finale bien délétères. Ils auraient tout le temps alors de se questionner sur en qui croire et si oui ou non c'est une bonne chose.
1107 Mots

(Est-ce que le coup du "qu'ils aillent faire des gaufres !" ça compte pour le défis d'insulter un Aether devant un de ses fervents fidèles XD ?)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 04 Fév 2016, 11:04

Nastaé croisant les jambes, voyant les retardataires arrivés peu à peu. Ses yeux verts observaient chaque être se tenant autour de cette table, n'en n'oubliant nullement les formes et les contours, gravant dans sa mémoire les visages des souverains. En effet, de nouvelles têtes se présentèrent à eux. La Prophétesse s'attarda sur chacun d'eux, récitant quelques exploits de vie. Ils avaient trouvé le moment pour se révéler à dire vrai... La guerre des Dieux était un conflit qui allait bouleverser le monde, et avec ces nouveaux pontes, il était évident que ce dernier n'avait pas fini de faillir sous les coups de la disgrâce.

Chacun s'exprima plusieurs fois. Il y eut des paroles plus hautes que d'autres, et certains respectèrent avec vigueur leur réputation d'engeance malsaine. L'Ondin éprouvé un détachement alarmant par rapport à cette scène, comme s'il la voyait d'en haut, la subissait en spectateur. Le sujet de Vanille n'avait rien à faire dans cette débâcle et pourtant, ses oreilles entendirent encore son nom. Il était épuisé des frasques de son ancienne collègue, et dès qu'elle fut partit, il œuvra pour la faire disparaître, effacer chaque trace qu'elle ait pu laisser.
En revanche, la surprise pu se lire sur ses traits, par le haussement de sourcil qu'il fit. Des reines furent déchues en plein conseil, comme les années précédente. Le sentiment doux-amer de l'ancienne régente des fées... Descendu par son peuple, par la Prophétesse, renvoyée comme une mal propre. Voilà le tragique destin des incapables. Mircella, Lumi, Erine, Lysis, Gaïa... Tant de nom reflétant l'incapacité croissante des nouvelles générations, avides de pouvoirs, mais perpétrant un fléau sans nom tant leur passivité et leur décadence sont présentes.
Après tout, cela leur restait bien. Lui, ça ne le concernait pas.

Jetant une mèche violine par dessus son épaule, laissant ses longs fils dans son dos plutôt que sur son torse, il attendit le bon moment pour exposer son avis, sa position, et ce qu'il prévoyait pour les siens. En dernier lieu, l'Abyssum fut entièrement d'accord avec le roi des Chamans, aussi éloignés sont leur peuple. Sa voix claire retentit, alors que ses doigts majestueux caressèrent une entaille sur la table « Mon avis converge avec celui du Suprême. Mon peuple et moi-même soutenons nos Aetheri tout puissants, sans l'once d'un doute. Nous ne sommes pas assez éclairés pour nous permettre de dire qu'ils n'agissent pas, que leurs interventions sont inutiles voir bénignes. J'ai preuve que ceux que nous prions, dans notre cité, ont déjà oeuvré pour nous, par des subtilités presque invisibles. Certaines choses n'auraient pas été possible sans eux, sans leur grâce divine. Sans affirmé que Delta est un imposteur, ou que Sympan cherche à nous tester, j'estime qu'il faut prendre toutes ses paroles avec des pincettes, et ne pas se précipité. » Appuyant quelques paroles d'Eerah, le Déchu aveugle, il rebondit dessus « Purger le mal par le mal est quelque chose de particulièrement drastique. Qui sait si Delta, qui que ce soit, ne vous plongera pas dans un chaos similaire voir pire ? Les suppositions sur son bien fondé peuvent être aussi noires et malsaines, que bienveillante. Mais l'assassinat d'Hans est pour moi une menace et plus exactement, pour reprendre les mots de Seth, une vengeance. Il lui a été si... simple de le liquider après tout, a quoi lui servirons nous réellement ? Notre positionnement, notre foi, comment croire une engeance qui se permet autant de mascarade pour nous amadouer, nous rapatrier de son côté ? » Le roi posait des questions auxquelles il ne répondait qu'à moitié, volontairement. C'était un fait véridique pour lui. Delta n'avait pas besoin d'eux. S'il était Sympan, l'envoyé de Sympan, ou une puissance divine supérieure à tous, assimilée comme le créateur, alors il était bien assez puissante pour gagner lui même cette guerre. Son but était de faire faillir la foi des Hommes en les Aetheri, voilà tout « Aussi puissants soit-on autour de cette table, nous n'avons aucun moyen de faire pencher la balance. »

~

Les deux frères gardèrent un oeil sur leurs ennemis, c'est à dire tout le conseil. Les béluas, en particulier, montraient une animosité bestiale les représentant parfaitement dans tout leur caractère primitif. Une race à éradiquer, qu'ils se seraient fait un plaisir de rayer de la liste. Il leur aurait fallu juste un peu plus de temps...
Mélinda ne faisait qu'enfoncer ce peuple dans la bêtise d'ailleurs, au vue des paroles qu'elle débitait à Lord. Un majestueux sorcier comme lui n'avait que faire d'une paysanne, d'un animal pareil. Et a en juger par son comportement, les pensées du Dahlia et du monarque se rejoignirent. L'ignorance était le plus beau des mépris, disait-on. Après tout, Lord n'avait pas perdu la guerre car il était faible, mais parce que Vanille était plus puissante que lui, et la nuance était pleine de sens.
Les deux frères se regardèrent. Oui, il ferait un excellent allié. Mais l'heure n'était pas aux alliances tactiques. Quoi que...

Les Dahlia n'avaient rien de nouveau à dire, ni même d'interrogation au soulever. Ils étaient du côté des Dieux, trouvant la foi dans ce qu'ils voyaient et ceux qui agissaient pour eux. Ils n'avaient pas besoin de se justifier de pourquoi ce camp et pas l'autre. Ce conseil des chefs, outre le positionnement évidemment qu'il donnait, n'était qu'une perte de temps en palabre. Les Aetheri, Delta, ils étaient loin de savoir la Vérité sur eux. Certains accablait le Rehla, voulant lui soutirer des informations, mais c'était une race aveugle des Dieux, aveugle de ce qu'ils pouvaient bien voir et muet dans ce qu'ils savaient. Peine perdu que de le faire parler, pour connaitre une issue vague et indéfinie.

1 000 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 07 Fév 2016, 23:15




La panthère de Bois-Lune avait du mal à croire ce qui était en train de se dérouler devant ses yeux. Abel lui-même n’était pas sûr de bien comprendre ce qui était à l’œuvre en haut lieu, ce qui se tramait entre Vanille Deslyce et Lord, qui étaient ces soi-disant chefs aussi puissants que des rois. Mais il était une question qu’il ne pouvait ignorer. Delta avait posé un ultimatum à tous les habitants de ces terres, et Abel voyait devant lui des souverains faire un choix. Il voyait un monde déjà divisé se scinder en deux sur une question qui les dépassaient sans doute tous. Jusque-là, le bélua avait été silencieux. Sa part animale seule avait manqué de l’emmener sur une voie qu’il n’était pas très sûr de vouloir suivre, faisant naître en lui des images et des pensées agressives à l’encontre des Dahlias. Durant une bonne partie des discours des rois présents, il avait été partagé entre l’envie d’écouter ce que chacun avait à dire, et l’évaluation de sa capacité à planter ses crocs dans un des deux alfars avant qu’il ne réagisse, le transformant en une créature de cauchemar. Après tout, devenir l’un des leurs étaient bien la seule chose que méritaient ces êtres qui n’avaient pas hésité à attaquer sans provocation un peuple que tout le monde s’accordait à trouver pauvre et primitif. Mais peu à peu, ses pensées s’éloignèrent du conflit qui opposait les alfars et les béluas. Il avait peine à l’admettre, mais les récents évènements semblaient présager quelque chose de bien plus sombre encore…

Le fils de Phoebe était conscient de n’être personne au beau milieu de cette assemblée, mais s’il était venu jusqu’ici, ce n’était certainement pas pour servir de meuble pendant que les autres participants à cette réunion parlaient de détruire l’essence même de son peuple. Abel regarda Mélinda, se demandant si elle verrait d’un bon œil son intervention, mais à vrai dire, c’était tellement grave qu’il ne pouvait se résoudre à rester dans son rôle de spectateur. Tâchant de contrôler au mieux la panthère qui ne cherchait qu’une excuse pour dominer son réceptacle, le bélua prit une grande inspiration et tâcha de poser sa voix.
« Altesses, seigneurs et chefs de castes, je me nomme Abel, de Bois-Lune. Pardonnez mon audace, et permettez-moi d'attirer votre attention sur les enjeux de cette question que nous a soumis ce fameux Delta. Certains d’entre vous semblent se rallier bien vite aux idéaux de cette chose, négligent au passage ce qui fait la cohésion, parfois même l’essence même de nos êtres. Je sais que certains d’entre vous aimeraient sans doute voir le peuple animal s’éteindre. Autour de cette table, il en est qui y ont déjà contribué. Mais il en est d’autres avec qui nous avons toujours entretenu des relations cordiales, voir amicales, et j’entends dire les alliés d’hier qu’ils veulent marcher dans les traces de Delta. Personne autour de cette table ne peut contester l’existence de Sympan, ni l’imminence de son retour, mais de là à parler de l’aider à tuer nos dieux ! Etes-vous seulement sérieux ? Est-ce ainsi que vous balayez d’un revers de la main le socle de nos civilisations ? Certains d’entre nous ne vivent que par la grâce des Aetheri. Nous autres béluas, marchons dans la lumière de Phoebe. Altesses, seigneurs et chefs de castes, je n’ai pas peur de le dire devant vous : je tremble d'inquiétude à l’idée que quelqu’un ait le pouvoir de tuer la Lune elle-même. Mais ce pouvoir, maléfique s’il en est, ne saurait me détourner d’elle ! Il ne peut que renforcer ma foi, et si je dois jeter mon corps sur le chemin de ses sortilèges, c’est avec joie que je donnerais ma vie au service de nos dieux ! »
Abel, dont la voix tendait de plus en plus vers le grondement de la bête qui s’éveillait en lui, s’accorda quelques instants pour se calmer, faisant tourner machinalement autour de son poignet les perles qui ornaient son chapelet. La pression qu’il ressentait à l’idée de s’adresser à tous les puissants de ce monde était colossale, mais ses doutes se dissipèrent quand il se rappela qu’il était assis à côté de sa reine, et qu’il parlait, si ce n’était au nom des siens, au nom de tous les habitants de Bois-Lune.
« Il semble bien que ce jour va sceller la destinée de notre monde, et ce que j’imagine être l’avenir n’a rien de réjouissant. Mais nous avons toujours pu nous réfugier dans l’amour et la miséricorde des dieux. Aujourd’hui, bien que je ne voie pas en quoi nous pourrions influencer de la moindre manière ce qui va se jouer, c’est peut-être eux qui vont avoir besoin de nous, de notre foi et de notre confiance. Pour une fois, nous pourrions nous entendre. Le passé est fait de souvenirs parfois désagréables, mais je préfère encore l’ordre qui avait cours jusqu’ici au chaos que nous annonce Sympan. Pensez-y. Dans cet affrontement divin, aucun d’entre nous ne sortira gagnant. Si les alfars nous ont appris quelque chose, c’est que parfois, la seule manière de ne pas perdre une guerre est de ne pas la livrer. Aussi je vous en prie, ne déclarez pas cette guerre à nos dieux. »
Abel se laisser aller contre le dossier de sa chaise, observant l’assemblée un instant avant de poser un regard inquiet sur Mélinda, espérant qu’il n’avait pas trop outrepassé ses attributions. .


Post III - 900 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 09 Fév 2016, 10:48

Je plissais les yeux, pour plusieurs raisons. Pour ce monde, dans ce monde, je n'étais rien de plus qu'un maudit lambda, un pauvre être qui avait commis "une" mauvaise action aux yeux des grands, sans même que l'on nous prévienne du caractère blasphématoire dudit acte, pour se retrouver à errer pour l'éternité à semer la mort selon des plans qui nous dépassaient.

Une victime qui se suicide, un aveuglement qui vous transforme en monstre. Et il fallait respecter ces dieux, vraiment ? Aucune logique, aucune justice, aucune compassion, aucune considération. Je ne les avais jamais priés, aussi longtemps que je me souvienne de mon existence. Vivant, j'étais un esclave, et personne ne m'avait jamais aidé. Mort, j'étais devenu une Ombre. Le terme même de notre race correspondait bien avec l'estime que l'on nous portait : aucune. Une Ombre était le reflet noirâtre de la vie, à la suivre sans aucune marge d'action, destinée à regarder le monde évoluer sans se dévoiler, à ne pouvoir cultiver qu'une chose : le secret.

Or j'étais présent avec l'Esprit de la Mort, qui n'a pas encore prononcé la moindre parole, laissant les vivants pinailler sur qui croire et qui ne pas croire, Aetheri ou Sympan, qui combattre ou qui défendre, avec des explications aussi fumeuses que tirées d'anciennes légendes passées. Je ne doutais pas de l'existence de ces divinités, je ne voyais simplement pas l'utilité de les prier.
Je ne les voyais que comme des entités supérieures, capricieuses, qui devaient s'ennuyer la plupart du temps et au gré de leur humeur provoquer une petite guerre ou un petit miracle, une catastrophe naturelle ou une récolte providentielle. Mais nous n'étions rien d'autre que des fourmis où ils s'amusaient à titiller la fourmilière de leur bâton divin.

Ce Conseil en était la preuve vivante. Un être surgi de nulle part, avait ébranlé leur certitude. Tous ces chefs protégeaient leurs nids bec et ongle, essayant de convaincre les autres tout en essayant de se convaincre eux-mêmes du bien fondé de leur position. Certains agissaient par conviction, persuadés qu'aucune autre alternative n'était envisageable. D'autres par peur, préférant le statu quo ou d'aller minauder chez le plus fort. Au cas où....

Je jugeais tout ceci futile, tout comme ma présence ici. J'en étais d'autant plus persuadé alors que l'Esprit de la Mort me répondait.

"Chut". Elle rit. "Fais ce que tu veux, amuse toi, je te protège". Voilà sa réponse. Elle trouvait ça amusant. Je n'étais qu'une marionnette de plus aux yeux de mon supérieur. Tout ceci n'était qu'un jeu de dupes, un jeu d'apparences, et j'avais déjà assez d'hypocrisie à conserver le secret de notre race pour m'infliger celle-là en sus.

Elle voulait que je m'affiche, que je me ridiculise, qu'elle en vienne à excuser le comportement étrange de son sous fifre pour apparaître comme la redresseur de torts. Non non, je n'allais pas lui donner cette satisfaction. Je n'avais rien à faire ici, et j'étais d'autant plus énervé qu'on ne m'avait rien dit. J'avais été bringuebalé jusqu'à cette taverne puante, et j'assistais à un spectacle de marionnettes ignorant autant les fils qui les reliaient que ceux qui les tiraient.

Je soupirais, alors que la porte s'ouvrit et qu'apparut une femme que je reconnus immédiatement comme étant une Consœur. Bien plus puissante que moi, et donc bien plus haute gradée dans notre hiérarchie. Je ne l'avais jamais croisée auparavant, mais son nom ne m'était pas inconnu. J'avais entendu une Ombre un jour énoncer les différents Gardiens des Sceaux, et je crois bien me souvenir qu'elle était l'une d'eux. L'Esprit de la Mort vint à lui parler de .... mariage ? Sérieusement ? Bouffonnerie, tout ceci n'était bel et bien qu'une mascarade, et je ne voulais pas être un pion à sacrifier pour ce jeu de chefs. J'en avais soupé du sacrifice et du prix à payer pour celui-ci.

Je jetais un coup d'œil à l'assemblée, ou tout le monde entendait tout le monde sans vraiment s'écouter, et plus que jamais le silence de mon Shimi me manquait en cet instant. Je me rendais compte que depuis ma transformation en Ombre, je m'en foutais de leur sort, je me foutais même complètement qu'ils viennent tous à crever, entre eux ou de la main d'un quelconque Dieu. Tôt ou tard ils finiront par mourir, et en cela ils étaient tous pareils.

Cette foutue boisson me donnait envie de leur cracher à la figure l'ineptie et l'inutilité de cette réunion, mais ils ne méritaient même pas que je m'époumone car ils ne comprendraient de toute façon pas. Je n'étais qu'un inconnu insignifiant, et je n'avais pas voix au chapitre. Allez petites fourmis, continuez à décider de votre sort jusqu'au jour où lassé de son bâton, ce ne soit une botte qui vous écrase tous.

Je tournais alors la tête vers L'Esprit de la Mort.

- Avec cette nouvelle arrivée, ma présence déjà inutile n'a d'autant plus lieu d'être. Je cède ma place.

A cause du Roi humain, je ne pouvais pas me téléporter. Il allait falloir que je m'éloigne suffisamment pour retrouver mes pouvoirs. J'étais d'ailleurs étonné de ne pas avoir été désintégré par l'anti-magie du chef de cette race. Encore un secret dont l'Esprit de la Mort avait jugé bon ne pas me révéler.

Faisant pour la pure forme un signe de tête à l'attention de ce dernier, je m'éloignais vers l'entrée, croisant Aaliah sans un mot, bien décidé à quitter la taverne.

985 mots.

Post n°3:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 13 Fév 2016, 15:43

Erza fixait la porte par laquelle était entrée la femme d'un œil mauvais. Elle avait voulu l'intercepter mais il s'était passée une chose curieuse qui l'avait empêché de bouger. Cependant, quand un deuxième curieux vint, elle serra sa main sur sa hache, prête à l'abattre sur lui s'il osait passer la porte. Elle avait beau être plus connue pour les nombreuses blessures qu'elle avait infligé, elle savait encore reconnaître un Roi. Bof, elle ne les visualisait pas tous, surtout les nouveaux, mais dans le lot, il y en avait pas mal qu'elle connaissait personnellement, pour une raison X ou Y. Seulement, quelque chose d'étrange arriva. Le criard la reconnue. Elle leva un sourcil, sa mine pourtant blasée. « T'es qui toi ? Si t'essayes de m'amadouer pour passer, je te préviens, je te coupe en rondelles et j'te bouffe. ». Avec un petit effort intellectuel, elle finit par remettre le type, à peu près. C'est vrai que depuis qu'elle était posée dans sa maison de Bouton d'Or, elle faisait un peu moins la tournée des tavernes mais son passé parlait pour elle. Pas qu'elle était aussi connue que l'Impératrice de la nuit, mais, à vrai dire, elle avait l'impératrice de la nuit du nez cassé pour pas mal d'hommes qui lui avaient cherché des poux, si bien qu'à présent, elle devait elle-même provoquer les autres pour pouvoir se battre. Parce que, à moins d'être fou ou très fort, on ne rivalisait pas avec elle. Quand Erza se battait pour de faux, les dommages étaient souvent plus importants que dans n'importe quel combat réel qu'autrui avait pu mener. « Ah ouais. J'te remets. T'es un Réprouvé, pas vrai ? ». Elle aimait bien discuter avec les siens. Par contre, elle avait beau essayé de faire attention, elle n'avait strictement aucune mémoire des prénoms. Elle se rappelait juste des faces qu'elle avait déjà amoché quand elle avait parlé avec un peu avant de frapper – ce qui n'était pas toujours le cas. « En vrai, tu peux pas rentrer. Désolée, réunion privée. ». dit-elle d'un ton amusé. « Franchement, c'pas que je ne veux pas te laisser entrer, mais y a tout le gratin là dedans. Tu comprends mec... genre les chefs de race... et d'autres péquenauds dont j'ignore tout mais bon, ça, c'pas mes oignons. Et ils discutent depuis trois siècles... ». A vrai dire, elle avait parié avec elle-même que ça finirait en bagarre générale – à laquelle elle aurait pu prendre part bien sûr – mais ça semblait plutôt calme à l'intérieur. « Bon mais ça manque de bière ici. T'as qu'à rester avec moi. J'vais aller chercher du ravitaillement. Tu gardes la porte, okay ? Je reviens. ». Elle se leva, faisant craquer ses articulations et montra son siège à l'homme avec un air qui voulait dire que s'il refusait, son nez allait de nouveau avoir quelques soucis.

Elle poussa la porte, son regard ne s'attardant pas sur la masse compacte de prestances réunies autour de la table. Tout ce qui l'intéressait, c'était d'aller chercher de la bière et du saucisson à la réserve. Autour de la table, Düst se mit à sourire. Elle tombait à pic. Lançant un petit regard explicite à Sherry – qui voulait dire qu'il allait la laisser seule – il se leva pour rejoindre sa future fausse femme. Elle voulait un baiser pas vrai ? Il lui attrapa le bras, exerçant une pression importante pour la faire se retourner. Il se colla à elle puis l'embrassa, au début plutôt sagement, jusqu'à ce qu'il se prenne un peu plus au jeu. Un bisou, c'était trop innocent pour faire réagir qui que ce soit. Elle avait du mal à voir les choses en grand, vraiment. Il se pencha sur son oreille pour lui raconter une blague qui la fit rire. Sauf que de l'extérieur ça ressemblait plus à une proposition indécente. Il finit par la soulever, la plaçant sur l'une de ses épaules comme un sac de patates. « Faites pas attention. De toute façon, chacun sait que les Réprouvés sont des rustres. J'essaye de coller à l'étiquette. ». Il fit un clin d’œil à l'assemblée puis se mit à monter les marches avec son otage sur le dos. « T'es chiant, j'ai promis à un gars de lui apporter de la bière moi. » fit-elle une fois qu'ils furent arrivés dans une chambre prise au hasard. C'était étrange mais Düst semblait un peu ailleurs. Les événements qui s'étaient déroulés dans la salle avaient eu raison de la part plutôt agréable de sa personnalité et bien qu'il ait trouvé son idée amusante, celui de faire croire qu'ils allaient copuler joyeusement pour pouvoir s'éclipser en douce, il trouvait à présent que ce n'était pas une si mauvaise idée. Il s'avança vers elle et elle vit tout de suite que ça n'allait pas. « Oh du calme ! ». « Ferme la, ça sera pas long. ». « p*tain tu crains là... ». S'en suivit une altercation plutôt musclée. Düst était plus puissant qu'Erza en règle générale, quand il avait pleine maîtrise de ses capacités intellectuelles. Là, il n'utilisait pas sa magie et ne réfléchissait plus. Il l'envoya sur le lit qui plia sous la puissance du lancé. Elle l'éjecta dans l'armoire avec son pied dans un boucan royal. Après quelques secondes, la plupart du mobilier n'était plus que de l'histoire ancienne. Il fallait qu'il se calme, sinon elle allait virer folle, elle aussi.

901 mots
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Sam 13 Fév 2016, 18:28

Le discours de Seth avait eu un effet apaisant sur le Déchu, qui semblait avoir laissé retomber la colère froide dont il avait fait preuve. Les paroles sensées et cartésiennes l'apaisaient ; à l'inverse de tout ce qui touchait au ridicule et à l'irrationnel. La Vampire Yulenka enchaîna, en confrontant le Chaman avec brio, puis ce fut le tour de l'Abyssum. Chacun défendait son point de vue avec plus de prestance que ne l'avaient fait Elfes et Élémentals. Après eux, un Bélua pris la parole ; il n'était pas roi, mais une certaine chaleur dans sa voix lui conférait plus de charisme qu'un simple citoyen. Sans surprise de la part d'un fils de Phœbe, le dénommé Abel se positionnait derrière sa déesse, et contre Delta. Difficile de lui en vouloir. Certains peuples étaient plus proches de leurs dieux que d'autres. Les Déchus aussi possédaient leurs propres croyances, et pour avoir été contacté par Kinath quelques fois dans son existence, il pouvait attester qu'il y avait quelqu'un là-haut qui surveillait ses faits et gestes. Il profita d'une pause pour défendre également son opinion auprès du Suprême de l'Au-delà. Il inspira, mais fut coupé par un bruit de verre brisé, alors que s'engouffrait dans la taverne une grande Chouette Effraie, plus massive que deux de ses semblabes réunies. Elle arrêta son vol d'un claquement sec, et se posa devant le Dædalus. Ses yeux perçants fixèrent un à un les participants de la réunion, et s'arrêtèrent sur Seth. « Oui. Les Déchus prient, et leur souverain ne fait pas exception. ». La voix douce et souriante résonna dans la taverne, sans que la créature divine ne fasse le moindre mouvement. « Je guette et je vole, sans que mes plumes ne frôlent leurs êtres, et pourtant ils prient. À l'issue de ce conseil, quoi qu'il en soit, je guetterais et je volerais encore. ». Les paupières de l'oiseau battirent une fois. Eerah était figé, sans un mot. Il connaissait cette voix, ce ton : Kinath. L'Æther de l'Émancipation, comme on aimait souvent la définir, et une proche de feu Antarès si la légende était vraie. Un silence pesant tomba sur l'assemblée. « Les choses s'accélèrent dans les royaumes divins. Qu'il soit su que je me battrais pour qu'un nouvel ordre règne, et que le Père reprenne sa place. ». On entendit comme un soupir, et elle reprit : «  Tout ce temps sans qu'aucun des miens n'ai eut à affronter la moindre résistance ; les Ætheri ont chu dans un carcan d'orgueil et de vanité qui les a éloigné de leur véritable but. Là où nous devions veiller, certains se sont ennuyés, et sont descendus se divertir avec les mortels. ». La main  de l'aveugle se posa sur l'avant-bras de Belle. Ce qu'elle vivait, il est probable qu'aucun Déchu n'ait la chance de le voir à nouveau dans l'espace d'une vie. « Nous ne devons rien concéder à Sympan et à son minion, et ce n'est pas par la terreur qu'ils gouverneront. Toutefois les choses doivent changer, et les lois doivent être ajournées. En combattant Delta, vous refuserez à votre monde l'opportunité d'évoluer et de se libérer de l'autorité coercitive de vos divins. Laissez à Sympan le droit de retrouver ses privilèges, soyez assez fort pour ne pas céder au manichéisme, et peut-être qu'alors nous retrouverons l'équilibre qui a été rompu. ». La grande Chouette fit quelques pas sur la table, et pris son envol, quittant les lieux par la vitre qui avait été brisée. Sur son passage, les morceaux de verre se levèrent lentement, et reprirent leur position originale.

Le silence sembla s'évanouir avec la Déesse. Rapidement, le bruit du vent, les craquement du bois dans la cheminée et les respirations emplirent de nouveau la grand'salle de l'auberge. Eerah resta songeur un instant, puis finit par lâcher : « Les Ætheri ne sont donc pas tous opposés à la venue de Sympan, nous venons d'en avoir la preuve. Combien d'autres se taisent, attendant la conclusion de cette histoire ? Abel, vous avez raison de ne pas souhaiter une guerre, et une guerre ne sera peut-être pas nécessaire. Mais vous vous méprenez lorsque vous taxez de chaos ce qui nous attends après la venue de l'Æther original. C'est également par foi que je ne me battrais pas contre Delta, car tant que nous ne l'aurons pas vécu, il nous est impossible de savoir à quoi ce nouvel ordre peut ressembler. ». Il se recula dans son siège, alors que les conversations reprenaient, avant de se lever pour commander une nouvelle boisson. Alors qu'il songeait à l'implication que pouvait avoir la Déesse dans ce qui se préparait, Erza fit irruption dans la salle. Adossé au comptoir, il eut un sourire. Elle venait de rater quelque chose. Il s'apprêtait à lui apporter à boire quand Düst vint la cueillir. Eerah n'avait pas besoin d'yeux pour voir ce qui se passait, et ses phalanges blanchirent autour de sa chope. Quand ils montèrent à l'étage, elle sur son épaule, riant comme une écolière, il manqua de briser son verre contre le bar en le reposant. Soudain, le Conseil des Chefs, Delta, Kinath, tout ça devenait désuet et sans le moindre intérêt. Cet espèce de bouffon que l'on appelait Roi, non content de se pavaner devant lui, était sur le point de coucher avec elle juste au-dessus de sa tête. Il demeura figé un moment, la mâchoire crispée. La rage montait et avec elle, son ventre se nouait douloureusement. N'y tenant plus, il termina sa chope d'un trait et leur emboîta le pas. Quoi qu'il lui en coûte, il était hors de question que cela se produise.

Quand il parvint en haut de l'escalier, il entendit le fracas des meubles. Aussi sauvage qu'était Erza,  cela ne ressemblait pas au résultat d'un ébat amoureux. En pressant le pas, il posa la main sur la porte à moitié enfoncée, et à l'intérieur, entendit les deux Réprouvés en train de se battre avec une violence indicible. Non, ils étaient peut-être sur le point de se marier, mais ce qu'il se déroulait devant lui, c'était une tentative de viol, ni plus ni moins. C'en était terminé du Déchu mesuré et calculateur. Une rage telle qu'il n'en avait jamais ressentie déferla dans ses veines. Sous sa paume, le bois de la porte vola en éclat, et il entra. D'un geste de la main, il força les deux fauves à se reculer. S'il était plus ou moins capable de maintenir Erza, figer complètement Düst était un exploit qu'il ne pourrait pas maintenir éternellement. Ils pénétra leur esprits prenant le contrôle de leurs muscles pendant un instant. Devant lui, le Roi et sa promise étaient rigides, les mains le long des hanches, tournés vers lui. Il avança vers Düst, habité par une colère froide. « Si j'avais moins de respect pour la femme qui est là, je te planterais une dague dans la gorge. ». Il tourna la tête vers Erza. « Vous croyez que vous pouvez vous moquer de moi ? Que je ne suis qu'un débile qui se laisse berner impunément ? ». Avec une précision chirurgicale, il altéra certaines des capacités physiques du Souverain des Deux Rives. Engourdi, affaibli, et bien plus prompt à la douleur, le combattant qu'il était ne valait désormais guerre plus qu'Eerah lui-même. Il lui ôta sa vue, et diminua sa propre sensibilité aux coups. « On va régler ça une fois pour toute. ». Il pointa un doigt sur Erza, en la libérant de l'emprise qu'il avait sur elle. « Franchement, je sais plus quoi faire pour te convaincre, et vous m'avez poussé à bout. Alors on va jouer selon tes règles. ». Puis il relâcha également Düst, et commença les hostilités en lui assénant un coup de poing en plein visage. « J'en ai marre des bourrins, vous commencez vraiment à me faire chier. ».


☯ Le Conseil des Chefs ☯ - Page 4 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Sam 13 Fév 2016, 20:35

Les prises de paroles se succédèrent dans des échanges qui commençaient à se ressembler. Comme c'était à prévoir, les arguments avancé par les pro Aetheri étaient toujours les mêmes. Une volonté d'afficher une certaine loyauté envers leurs dieux, et surtout une peur récurrente de Delta, Sympan et surtout de l'inconnu qu'ils représentaient. La peur du changement... Il n'était pas dur de deviner que c'était essentiellement cela qui rebutait les gens. L'Impératrice de la Nuit laissa échapper un léger soupir. La peur n'évitait pas le danger, et dans certaine situation, elle empêchait l'avancée, l'évolution. Mais elle ne pouvait pas forcer les peuples à aller de l'avant. Elle ne pouvait pas leur imposer sa vision des choses, toute rationnelle et logique fut-elle. Elle aurait beau avancer les preuves et les arguments les plus irréfutables qu'ils soient, rien ne pouvait raisonner une peur sourde et aveugle. Il fallait laisser les choses couler, laisser les peuples faire leurs propres expériences. Toute situation frustrante que cela pouvait engendrer. Chacun prenait position, jusqu'à ce que l'arrivée impromptue d'un imposant rapace nocturne interrompit le tour de table. Au début Yulenka se demanda si on lui avait envoyé un coursier en express pour lui délivrer un message. Mais c'était quasiment impossible, et surtout elle ne reconnaissait pas le gabarit de l'animal, bien trop imposant.

Mais voila que notre belle chouette prit parole à son tour, pour donner son point de vue et se présenter également comme un Aether. Joignant ses deux mains pour mieux poser son menton par dessus, Yulenka écouta le divin sous forme animal, curieuse d'entendre son point de vue et ce qu'il avait à dire.... Qui ne fit que conforter grandement tout ce qu'elle pensait. En même temps l'Aether de l'émancipation, c'était là l'incarnation d'un principe qu'elle connaissait bien à présent. Une fois sa parole énoncée le volatile divin repartit d'où il était venu, comme une fleur, prenant même le soin de réparer ses dégâts derrière lui. Comme quoi on pouvait être un dieu et travailler proprement ! Eerah vint commenter l'intervention divine qui avait eu lieu, soulignant avec justesse le fait que tous les Aetheri n'étaient pas hostile à Sympan, et reprenant ledit Abel sur ses déclarations. Cela avait étonné Yulenka qu'il y ait autant de subordonnés qui osaient prendre parole ainsi. Néanmoins celui-ci y avait mis davantage les formes, et surtout beaucoup plus de cœur à défendre sa thèse. Mais voila qu'une Erza pénétra dans les lieux arrachant la vampiresse à sa léthargie.

Surement venu chercher de quoi se ravitailler en bière et saucisson, il sembla que le monarque réprouvé fusse pris d'une insatiable envie d'aller lui compter fleurette.... Comme si c'était le lieu et le moment ! Il aurait au moins pu se contenir le temps que la réunion ne finisse et qu'ils rentrent chez eux. La reine ne put s'empêcher de secouer la tête, mais elle ne fit rien d'autre. Elle avait clairement pas l'envie ni la foi d'aller faire remarquer à Düst son manque cruel de sérieux et de crédibilité. Tant pis pour lui. Mais alors qu'ils étaient monté à l'étage, Yulenka aperçu Eerah se crisper. Que pouvait-il bien lui arriver ? Pas le temps d'y réfléchir qu'il s'était levé d'un bond, après avoir vidé sa chope parce qu'il y avait une certaine tenue à avoir, et il se dirigeait vers les escaliers à son tour. La vampiresse se tourna vers son conseiller pour voir s'il avait un complément d'information à lui donner, mais une fois encore, elle fut interrompue dans sa lancée. Un fracas pas possible retentissait d'en haut. Eerah n'avait pas pu monter aussi vite les escaliers et se rendre dans la chambre des deux amants.... Yulenka fronça les sourcils en levant le regard vers la zone d'où provenait les sons. Se penchant légèrement vers Yclipt elle lui demanda.


-Devrions-nous aller voir ce qu'il se passe ?

Inutile Altesse, personne n'a appelé à l'aide....

-Finalement les règlements de compte façon manuelle commencent, moi qui avaient cru que nous n'y aurions pas droit.


Ils ont fait l'effort de tenir jusqu'ici.... Et si je puis me permettre un conseil Excellence, mieux vaut ne pas se mêler des histoires de coucheries d'autrui.

-J'en conviens.... De toute façon nous verrons bien si ça dégénère ou pas.

Étant la seule à ne pas avoir de boisson, parce que les auberges hors celles vampiriques, pensaient rarement à s'approvisionner en sang, une fois n'était pas coutume et Yulenka fit apparaître deux tasses de sang chaud. Elle en offrit une à Yclipt et pris la secondes, y puisant quelques gorgées. Cela fait, et malgré les bruits de lutte qui résonnaient d'une des chambres, la vampiresse reprit.

-A présent nous savons quelle est la réponse quant à la question de manque de communications des dieux... Quand ils le désirent, ils savent très bien le faire, et même de manière explicite. Nous venons d'avoir la preuve qu'ils peuvent communiquer avec nous. Aussi l'obstination des dieux à rester muet, jusqu'ici, est bien une forme de mépris. Avez-vous remarqué ce fait singulier ? Étrange que les dieux qui daignent venir à nous, qui se manifestent et qui communiquent, soient ceux qui encouragent l'émancipation de Sympan.... Car outre la dernière intervention divine.... n'oublions pas que Delta, tout personnage louche qu'il soit et la méfiance qu'il m'inspire, était lui aussi venu à nous nous "avertir". Voila un point qui demande à être médité....

Sa remarque sur les derniers événements faite, Yulenka leva discrètement les yeux vers le plafond, avant de revenir sur l'assemblée, et sa tasse de sang. Elle demeurait attentive à ce qu'il se passait là-haut. Pas que le sort de Düst l'intéressait le moins du monde.... Et elle doutait encore moins que Eerah puisse se débrouiller tout seul.... Mais il lui était particulièrement désagréable qu'on vienne s'en prendre à Erza. Elle lui rappelait un peu Rubis, en plus naturelle, et elle sa manière d'être l'amusait. Pour sûr, elle avait une force digne à décoller les gencives d'un dragon berserker. Mais avec un bourrin royal en rut, et un Eerah courroucé au plus haut point, cela pouvait vite dégénérer dans de sacrées proportions. Deux souverains qui se mettaient sur la tronche, ça faisait des étincelles. Finalement.... Elle se dit qu'au besoin, elle ne se gênera pas pour se payer le culot d'intervenir. Elle se concentra pour rester à l'affut et se tenir prête à être réactive. Yclipt remarqua qu’elle se focalisait sur quelque chose, et ce n'était pas la réunion. Pourquoi ne l'écoutait-elle pas quand il lui disait de ne pas se mêler des affaires de cul des autres ?! Il réprima un soupir. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'ils se calment là-haut....
1192 Mots
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36409
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 14 Fév 2016, 00:04



Mitsuko écoutait en silence les différentes intervention depuis le début. Elle se contentait de regarder celui qui parlait, son visage ne traduisant aucune émotion. Elle saluait quelques prestations en silence, il était certain, mais ne daignait guère y ajouter sa verve. D'ailleurs, elle ne répondrait à personne, ou presque. Ce qu'elle avait à dire concernait « son » peuple uniquement. Elle souhaitait simplement prévenir, avertir. Ce qu'elle allait faire aurait des conséquences. Pourtant, elle avait été Ombre, elle avait senti le néant. Oh dans son cas, la chose avait été spéciale car, quoi qu'il en soit, bien avant sa transformation, elle avait appris à maîtriser parfaitement ses émotions, à se tromper elle-même. Elle avait appris à ne pas laisser son cœur dominer et, aujourd'hui encore, elle était profondément seule. Elle le souhaitait car la raison seule lui apportait la sécurité dont elle avait besoin. Ne jamais avoir à détruire ceux qu'elle aurait pu se laisser aimer à cause de sa puissance, ne jamais laisser quiconque entraver ses décisions, même s'il s'agissait de décisions telles que mettre fin à ses jours ou défier les autres Ætheri. Elle était dissidente et son orgueil ainsi que l'amour du jeu la poussait à des extrémités dangereuses qui n'en demeuraient pas moins excitantes. Certes, l'on pouvait la regarder de haut en disant d'elle qu'elle n'était qu'une enfant capricieuse qui aimait contrôler son monde, mais ce n'était pas un défaut pour elle. Pour une femme ayant tant de connaissances, il n'y avait rien de meilleur que le fait de se sentir perdre pied malgré toutes les précautions prises pour que jamais un tel moment n'arrive. Seulement, à son niveau, ce n'était plus contre les autres qu'elle jouait car, après tout, qui était assez puissant ici pour la défier et la faire trembler ? Personne. Alors oui, elle s'amusait à se provoquer elle-même, à se lancer des défis qui pourraient causer sa perte. Elle n'était même pas sûre, au fond d'elle, de souhaiter soutenir Sympan. Elle se fichait de lui, elle se fichait des Dieux, tout ce qui lui importait c'était de s'amuser, de sentir un frisson parcourir sa peau. Oh elle pouvait bien disparaître sous le coup de sa folie, elle n'aurait aucun regret, si ce n'est celui de ne plus pouvoir entamer une nouvelle partie. Peut-être qu'elle souhaiterait sentir ses mains sur elle une dernière fois également, car quand l'irrationnel rencontrait le rationnel, la fusion n'en était pas moins que la perfection elle-même, une perfection destructrice mais tellement délicieuse. Aussi, dès que l'Impératrice de la Nuit eut fini, elle plaça ses mains sur la table devant elle.

« Depuis la nuit des temps, mon peuple règne sur ce monde dans un silence absolu. Ombres parmi les ombres, nous pénétrons dans vos demeures afin que la ligne de votre vie s'arrête. Vous embrassez alors la mort. Aussi, si chaque être réuni autour de cette table est bel et bien vivant, c'est également grâce à nous, que venons façonner la vie au creux du ventre des femmes, donnant à un nouvel être ce dont il a besoin pour exister. ». Elle posa un instant son regard sur Yulenka. « Certes, les Ætheri manquent de clarté, je vous le concède. Mais,  à votre avis, pourquoi cela ? Ne serait-ce pas là uniquement le reflet du fait qu'ils aient les pieds et les poings liés par ceux qui se font appeler les Esprits du Temple, ces êtres sensés être les gardiens de l'équilibre alors qu'ils n'hésitent en aucun cas à franchir les règles qu'ils ont eux-mêmes établi ? Mais qu'importe, si les Mortels sont assez sots pour les vénérer, alors qu'ils périssent avec eux. ». Elle sourit. « Ce qui me préoccupe dans cette histoire, c'est qu'il ne s'agit là que d'un jeu d'opportunités que j'ai décidé de saisir. Je n'ai que faire de la moral. Je n'ai que faire de savoir ce qui est bien pour ce monde et, à vrai dire, je rejoins certains d'entre vous sur plusieurs aspects. ». Ses yeux se tournèrent vers Caleb un instant. « Le peuple des Rehlas est une énigme car il est capable de les résoudre toutes, ou presque. Le peuple des Ombres est un secret car il en cache un plus honteux. Ce n'est pas Sympan qui a décidé que le suicide serait puni, ce sont deux Ætheri qui ont décidé, de leur propre chef, de condamner cet acte qu'ils jugeaient offensant. Et, depuis des siècles et des siècles, mon peuple, frappé par une malédiction terrible, est condamné à obéir aux volontés de ces deux divins et de réguler la vie et la mort. A cause de ces deux divinités, la plus belle chose qui pourrait arriver à une Ombre est de mourir, d'acquérir enfin la délivrance. Alors ne vous étonnez pas si je choisis de rallier les miens à Sympan. Ne vous étonnez pas si cela fait de nombreuses années que je cherche un moyen d'écraser la volonté de ces divins qui ont empêché des êtres de disposer de leur droit le plus fondamental ; car, si l'on ne choisit pas de vivre, l'on devrait pouvoir au moins choisir de mourir. ». Ses yeux se portèrent un instant sur Seth. « Je ne critique guère vos choix. Comme je l'ai dit, tout ceci n'est qu'une question d'opportunités. Le Mârid m'appuiera dans mes dires. ». Ce faux prince des rêves. Elle ne pouvait le blâmer, elle l'avait libéré du miroir d'Alyss. « Personne ne peut prédire comment se terminera cette histoire. Elle n'en sera qu'une de plus dans les livres parcourant nos Terres. Ceux qui auront fait un choix éclairé y gagneront, les autres y perdront. C'est aussi simple que cela. ». Mitsuko finit la course de son regard sur la Prophétesse. « Je m'excuse de l'embarras occasionné mais je me dois d'avertir les Grands qui demeurent autour de cette table. Mes recherches ont finis par porter leurs fruits et, en ce temps qui semble propice au déclin de certains Ætheri, j'ai trouvé le moyen d'affranchir les Ombres d'une grande partie de leur malédiction. Elles qui étaient, jusqu'ici, privées de leurs sentiments positifs les recouvreront. Malheureusement, elles resteront soumises au fardeau qui est le leur mais seul l'équilibre des naissances et des morts devra être respecté. Il n'y aura plus ni liste ni noms et n'importe qui sera susceptible de mourir n'importe quand. ». Elle sourit à Caleb. Elle était en train de lui promettre des migraines à n'en plus finir. « Comme la lune noire recouvrant la lune blanche annonce le chaos, je vous assure dès à présent que le hasard entrera en ligne de compte très bientôt. ». Elle se mit à fixer Mikaïl. Il était détenteur de la cité la plus protégée au monde contre les Ombres. « Cependant, puisque beaucoup ici soutiennent Sympan. Que préférez-vous ? Mourir parce qu'un Æther en a décidé ainsi depuis le jour de votre naissance ou mourir parce que votre chemin vous a amené à croiser celui d'une Ombre que vous aurez une chance d'affronter ? ». Elle savait parfaitement laquelle elle choisissait. « La seconde solution n'est-elle pas la plus excitante ? ». Elle-même avait invoqué l'Esprit de la Mort qui l'avait précédé. Elle avait choisi de l'affronter et si elle avait appris une chose dans son existence, c'est qu'affronter la Mort était terriblement délicieux. C'est ce qu'elle faisait aujourd'hui, non avec le Souverain des Ombres, mais avec le Dieu lui-même. Elle rit brièvement. « Enfin, je conclurai simplement par ceci : les Ætheri se trouvent à vos côté mais, parfois, par orgueil, bêtise ou que sais-je encore, vous n'en mesurez simplement pas la réalité. Pourtant, en tant que Souverains, vous avez déjà dû vivre pareille expérience. Un homme ou une femme de votre peuple vous fixant, comme s'il vous promettez silencieusement de vous détruire, comme si sa bêtise n'avait d'égal que sa prétention et sa témérité. Vous savez au fond de vous qu'il ne s'agit là que d'un insecte que vous pouvez détruire en claquant des doigts. Pourtant, comme les Ætheri avec leurs fidèles, vous avez besoin de votre peuple pour que votre règne perdure. Alors vous avez le choix : ignorer cet être, le détruire ou essayer de voir si, en lui, brille cette étincelle si spéciale que possèdent certains êtres d'exception. Les Dieux n'ont guère besoin de murmurer qu'ils en sont. Pourtant, ils vous accompagnent chaque jour et vous aident quand ils voient luire en vous ce qu'ils recherchent. ». Elle fixa un instant Yulenka. « Quand je vous regarde, je sens qu'il y a un Æther qui vous protège. Pas parce qu'il vous trouve exceptionnelle, bien que rien n'indique le contraire, mais parce que votre géniteur l'est à ses yeux. ». Elle porta son attention sur les escaliers. « Bien, j'étais simplement venue vous faire part de mon choix. Qu'importe mon amour pour certains Ætheri, mettre fin à la malédiction de mon peuple est chose bien plus importante à mes yeux. C'est le chemin que j'ai choisi, tout en espérant, sans en être certaine, que Sympan se montrera plus clément s'il parvient à ses fins avec les miens. ». Elle fit un petit signe de la tête, se volatilisant de sa chaise pour réapparaître une fraction de seconde dans la chambre où se trouvait Eerah. Elle lui rendit la vue le laps de temps qu'elle resta, reprenant sa forme originelle pour lui sourire et repartir comme si de rien n'était, le replongeant dans le néant.

1561 mots
Désolée >.< Pour me faire pardonner je vous ai mis la musique que j'écoute en boucle depuis hier xD
J'ai rien dit avec Mitsu de particulier sur les précédentes interventions mais je le ferai quand je vais poster avec Seth, c'est à dire tout à l'heure ou demain si je peux =P (ouais parce que Mitsu veut pas franchement rentrer dans le débat et les autres dieux l'impressionnent autant qu'une boite de marshmallow en vrai donc je vais pas faire "WAAAAAAAA *O*" avec elle XD) – et j'amènerai Ninon et le roi des elfes sur son post. Bon me manque Edwina aussi... euh... bon je la calerai quelque part XD Au pire je ferai deux messages :o
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 14 Fév 2016, 02:12

Seth était quelqu'un de mesuré. Il aimait débattre, surtout avec ceux qui ne partageaient pas son point de vue. Il n'avait aucune prétention, gouvernait à sa manière sans penser être le meilleur Souverain. Il essayait d'avoir le maximum de preuves afin de corroborer ses dires mais n'était pas sans ignorer que les documents et les discours pouvaient cacher des mensonges bien plus grands et étendus. « Je dis simplement que, de mon point de vue, pour pouvoir avoir le privilège d'être dans la confidence des Ætheri, il faut en être digne. Si je peux me permettre, pour ceux qui sont déjà passés par là, c'est un peu comme lorsque vous vous présentez au Temple des Esprits. Ils sont maîtres du lieu. Vous devez attendre pour obtenir une audience et vous devez apprendre si vous souhaitez maîtriser la voie qu'ils enseignent. La religion est une voie difficile, c'est un engagement et, bien que cela ne concerne que moi, j'ai choisi de prier les Dieux et d'attendre d'être prêt à recevoir leur message. Et je ne me permettrais pas de les juger car je me considère inférieur et sot en comparaison de ces derniers. ». Il se baissa, remettant une bûche dans l'antre de la cheminée, tranquillement. « Il me semble simplement qu'être fidèle à ceux qui ont créé et façonné mon peuple est un choix bien plus respectable que de leur tourner le dos pour aller voir si l'herbe est plus verte du côté d'un homme qui se dit le représentant de Sympan. ». Accroupi, il regardait les flammes ronger le bois, dansant autour des bûches. « Je ne me considère pas comme un pion en ce qui me concerne. A ce stade, vos sujets sont également vos pions, vu que vous décidez pour eux. Cependant, les cognitions de chacun sont propres à chacun. Peut-être ne suis-je qu'un pion aveugle et sourd par rapport à sa condition mais... quoi qu'il en soit, je suis très heureux ainsi. ». Il se releva, s'appuyant contre la cheminée. « Et je suis certain que leurs gaufres doivent être divine. » sourit-il. Il n'était pas homme que l'on pouvait énerver facilement. Il avait subis bien des tortures, l’œil qui lui manquait en était la preuve, et avait dû courber l'échine une bonne partie de sa vie pour obéir aux volontés d'autrui. Il savait faire preuve de détachements et de calme. Il laissa donc tout naturellement la parole à Nastaé, fermant les yeux un instant pour s'imprégner de la voix de l'Ondin. Le peuple des Océans avait ce petit quelque chose qui était unique, chantant et élégant, sans doute légèrement dangereux. « Je pense, au contraire, que nous pourrons faire pencher la balance. » fit-il doucement. « De par notre existence même, nous avons une importance. Pour moi, ce monde est un tout, et ses fragments sont forcément liés entre eux. Je ne sais quel sera notre rôle mais, aussi minime pourra-t-il être, je suppose que nous ne pouvons, de facto, nous autoproclamer comme inutiles. ».

Seth porta son regard sur Abel, Abel de Bois Lune. Il n'était pas chef de race imbu de lui-même. Il n'était pas non plus orgueilleux au point d'ignorer autrui contrairement aux femmes Taiji qui, si elles enregistraient tout pour mieux s'en servir contre l'orateur ensuite, savaient si bien faire penser le contraire. Il avait été domestique une grande partie de sa vie, et bien qu'il ait été roi de ces derniers de par sa fonction en quelque sorte, il savait écouter chacun car nul connaissait l'avenir de celui qui essayait d'émettre son point de vue. Le faire était déjà courageux, contrairement à ceux qui se taisaient et ne faisaient que ruminer seuls, ne prenant guère le risque de se voir contrariés. Seth sourit devant les émotions qui semblaient de plus en plus s'incarner dans le jeune homme. Il avait la fougue de la jeunesse aux yeux de celui qui avait sans doute trop vécu. C'était une bonne chose. Il valait mieux croire que l'on pouvait changer le monde et ne réussir qu'à en changer un fragment, plutôt que de partir défaitiste et contribuer à sa perte. « J'aime votre façon de voir les choses, Abel. Seulement, il me semble que c'est bien utopique. J'aimerai beaucoup, comme vous, n'avoir à faire aucun choix, mais, malheureusement, Delta nous y oblige. C'est sa fureur que je combattrais demain, car il ne fait aucun doute que ma décision de ne pas soutenir sa cause aura des conséquences. Les Ætheri ne m'ont jamais menacé, lui le fait et je ne lui ferai pas le plaisir de lui obéir simplement parce que la peur m’étreint. Parce que, oui, j'ai peur de ce qu'il va arriver. Je ne sais rien de cet homme. J'ignore s'il est un Dieu ou une autre entité mais je sais que le futur ne sera pas bénéfique aux miens. Nous ne savons, en revanche, rien des actions que pourraient entreprendre les Ætheri contre ceux qui leur tourneront le dos. ». Seth observait la salle, remarquant que l'Ombre qui accompagnait son ancienne maîtresse semblait agitée. Elle, par contre, ne faisait ni ne disait rien. Son caractère voulait qu'elle ne s'attarde pas sur ceux qui souhaitaient sortir de la course. Elle avançait, avec ou sans les autres.

Le bruit de verre mit Seth sur ses gardes. Ce n'était pas normal et, même s'il suspectait fortement la Réprouvée de chercher un moyen idiot de se divertir, il n'était guère sûr qu'elle était à l'origine du son. Et il n'avait pas tort. Une chouette se posa sur la table. Une Déesse. Même si elle n'était pas un Æther vénéré par les Chamans, le respect de l'homme était sans bornes. Il savait à quel point l'élévation était une épreuve difficile et ce que les Dieux avaient dû faire pour acquérir le privilège de se hisser au dessus des Mortels. Ce que dit Kinath attira son attention. Il n'était pas réellement question de soutenir Sympan mais plus d'instaurer un monde nouveau. Ainsi donc Mitsuko n'était pas la seule Æther à être assez folle pour cracher sur ses semblables ? Seth avait l'intention de rester ferme dans sa position quoi qu'il en soit. Il ignorait tout de la décision des divins qu'il vénérait et tant qu'il ne saurait rien, il maintiendrait son choix. Une fois la chouette partie, il sentit la tension qui s'était accumulée dans son corps se relâcher doucement. Il ferma les yeux un instant, réfléchissant avant de répondre un commentaire bref. « Au moins avez-vous eu la chance de connaître clairement la position de votre Déesse. Cela dit, ma position resta inchangée tant que je n'en saurai pas plus sur la volonté des Ætheri que je prie. ». Lorsque la porte grinça, le Suprême de l'Au Delà porta son attention sur Erza qui venait de rentrer. Le fait est que la présence de la jeune femme provoqua plusieurs éléments en chaîne qui firent rire le Chaman. Il n'était pas spécialement inquiet pour elle mais certains scénarios se dessinaient dans son esprit quant à la relation qu'entretenaient les trois individus. A présent, il lui semblait clair qu'ils redescendraient tous légèrement amochés.

Il acquiesça à la remarque de Yulenka. Il trouvait cela étrange que les autres Ætheri ne se manifestent pas. Il murmura pour lui même : « Nous n'en sommes pas encore à la fin de la réunion cependant... ». Et, étrangement, ce fut à ce moment là que Mitsuko prit la parole. Seth la regarda un instant. Il la connaissait depuis qu'elle était presque encore adolescente. Il l'avait vu hésiter, grandir, s'épanouir et devenir ce qu'elle était aujourd'hui. Il savait à quel point elle pouvait se montrer garce et à quel point elle pouvait s'amuser à tromper et à manipuler. Cependant, pour avoir été Ombre des siècles durant, il savait quel était le calvaire qu'enduraient les siens et bien qu'il ne soit pas d'accord sur sa manière de procéder, il ne pouvait que l'approuver dans le fond. Il était certain que la manœuvre lui apportait quelque chose mais il n'arrivait pas à déterminer quoi. D'un autre côté, il était bien plus agacé par le fait de savoir que la chambre dans laquelle se trouvaient Eerah, Düst et Erza devait être sans dessus dessous que par les desseins incompréhensibles de la Déesse, desseins dont il avait l'habitude. Cela dit, ce qu'elle promettait au monde, oui, c'était un beau chaos. Pour un être aussi maniaque que lui, la désordre de demain allait être difficile à supporter. D'un pas mesuré, il se dirigea vers le tavernier pour lui commander à boire. Ce ne serait pas de trop.

1429 mots
Ouais bon... j'arriverai pas à faire moins je crois xD
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 14 Fév 2016, 11:28


    J'avais les mains moites. Posées sur mes cuisses, je préférai ni bouger, ni parler. En fait, je ne le pouvais pas. J'avais beau m'être motivé avant d'entrer, ici, tout était tombé à l'eau. Personne ne me rassurer, et même Kahel avait cet air sérieux qui me terrorisait. Etant roi, je ne pouvais me laisser surprendre. Oui j'avais grave peur, mais non je ne le montrai pas. Sinon c'était cuit pour moi.
    Beaucoup de monde parla et énormément de choses se passèrent. En un laps de temps assez réduit mais qui, à mes yeux, dura une éternité. J'avais peine à croire ce que je voyais. La Prophétesse, la déesse des Déchus, les Réprouvés, le Daedalus trop agacé... Il kiffait Erza ou bien ?
    Plus ça parlait, plus j'avais la gorge sèche. Même Kahel me devançait, sans m'attendre, sans me prendre la main. La main qui était, maintenant, complètement mouillée. C'était terrible. J'avais bien besoin d'un verre. A côté de moi, y avait celui de l'Orishala. Si j'arrivai à tendre le bras... Et attraper son petit verre rempli de whisky... et le boire d'un coup je...
    En moins de temps qu'il me fallait le penser pour le faire, j'avais le verre vide dans ma main. Machinalement, je tournai ma tête vers Kahel, dont le regard disait explicitement quelque chose comme : Toi mon petit, ce soir c'est fessé cul nu. Mais... Mais je voulais pas vraiment le boire en vrai et puis du coup j'avais embrassé indirectement l'Orishala et... Oh mais quelle journée mon dieu...
    “Désolé...” Mon mot n'était qu'un chuchotement pour mon collègue de siège -qui allait clairement me mettre une patate de l'espace, et il en aurait le droit après tout- , et lorsque je reposais doucement le verre, pendant que les conversations allaient de bon train, je me sentis un peu plus valeureux. D'accord, j'avais quand même grave mal au bide, mais j'avais moins peur je pense.

    Je ne pris pas part dans le débat concernant le club Vanille. Je craignais trop les dieux pour m'arrêter sur le sujet d'une mortelle un peu dissidente. Cependant, je ne pouvais me détourner de Drejtësi. Ni moi, ni mon peuple d'ailleurs. Elle était le pilier de notre nation, la protectrice de nos enfants, et lui tourner le dos serait un affront. En revanche, d'après les dires de certains, de la déesse des hiboux elle-même, certains Dieux se ralliaient à Sympan directement. Le bélua qui était opposé à moi au niveau des places, rejetait en bloc l'existence de Sympan. Bon... Ok Sympan était peut être pas terrible pour nous envoyer un Prophète qui tuait des Dieux, mais fallait peut être pas trop le provoquer en le rejetant. Même si j'étais fondamentalement du côté des Aetheri, du moins à cause d'une seule, j'aurai beaucoup aimé voir ce que Sympan avait à nous proposer. Le problème, c'était que l'on devait absolument se positionner. Oh mais ça aussi... Misère de misère...

    La Reine des Ombres, non loin de moi -et que j'aimais beaucoup, sans trop savoir pourquoi- énonça que dorénavant, les morts seront bien mort “Comme lors... de l'extinction de magie alors...” Les temps durs où effectivement, lorsqu'une personne mourrait, l'entièreté de son être disparaissait. Même les suicidés se faisaient morts. Ses mots me frappèrent, restèrent en moi, gravées, comme s'ils étaient d'une importance capitale.
    “Si nous ne connaissons pas l'issu de ça, à quoi ça sert de discuter de tout cela ? On sait qui est pour qui, on choisit notre camps, on connait les idéaux de chacun, on avance dans nos réflexions personnelles, mais rien de plus ne sera fait, lorsque nous rentrerons chez nous non ?” Vas-y je t'en prie, expose donc tes capacités intellectuelles limitées. Tu vas voir ce que ça fait de passer pour un vrai gland “Prenons mon peuple et moi-même en exemple, à tout hasard. Soutenant Drejtësi, l'Aether de la Justice, nous nous battrons pour elle qui nous épaule dans notre quotidien. On la prie, on la voit, on lui rend hommage... Et puis Sympan en vient à gagner. Et après ? Ceux qui ne l'ont pas prié meurent ? Alors que nous sommes considérés comme "ses enfants" ? Nous n'avons même pas la rage contre Delta et le Créateur. Nous soutenons juste Drejtësi pour tout ce qu'elle a fait pour nous depuis des années. Mais nous restons fidèles à l'enseignement du Très Haut. Il serait stupide de notre part de rejeter sa venue. Cependant, nous ne pouvons nous détourner de ce qui nous a construit et protégé jusque là. Pourquoi, dans toute sa grandeur et sa mansuétude, ne peut-il pas le comprendre ? Comprendre que les Humains sont face à un dilemme, comme beaucoup d'entres nous ? Que cette guerre déchire la foi de beaucoup... ?” Je n'arrivai pas a étendre mon regard au delà de tout cela... Qu'est ce que ça allait engendrer ? Allait-il nous exterminer s'il se trouvait être le grand vainqueur ? Je me sentais si impuissant face à ces divins que personne ne maitrisaient... Que même Sympan n'arrivait pas à remettre sous son joug. Etais-je encore trop novice ou trop aveugle ? N'avais-je pas assez d'années d'expériences pour anticiper toutes ces choses ? Après tout, je ne voyais pas mes collègues souverains comme des menaces. Pas aujourd'hui. Comme je l'ai dis, nous étions en train de discuter, de débattre, d'avancer, et peut être m'aideraient-ils à comprendre des choses que je ne voyais pas.

    Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 15 Fév 2016, 22:56







Je me raidis légèrement, plus le temps passe et moins je me sens à ma place au milieu des Grands de ce monde. Je me sens faible, vulnérable et surtout, presque inutile pour mon peuple et le Sin Luxinreïs. Qu'attendait il de moi en me conviant ici ? J'inspire difficilement, mes doigts se crispant sur l'anneau à mon cou à mesure que la conversation, ou la non conversation, peu importe, avance. Ou Stagne. en fait, je n'en sais plus vraiment rien, j'ai mal à la tête, je dois être encore plus pâle qu'à l'accoutumé et je lutte contre un je ne sais quoi de trop flou et trop rapide qui commence également à me rendre nauséeuse. Une question posé à Caleb me plonge dans des pensées lointaine, qui peut-être, ne m'appartienne pas totalement. Et à vrai dire je me coupe de tout ce qui m'entoure en me demandant ce qu'il va répondre. Le Sin luxinreïs remarier ? Je ne sais pas quoi en penser, peut-être, non, impossible. Je sens la chaleur irriguer un instant mes joues alors que mon esprits vagabonde, perdu dans un de ses instants de folie hors du temps. Je m'entends à peine prononcer les mots qui sorte pourtant de mes lèvres et sitôt que je le réalise, il est trop tard.

- Elle a raison, pourquoi ne pas nous marier ?

Ma main se porte à ma bouche à la vitesse de la lumière et je me fige complètement, tétaniser par mon audace, ma folie, mes pensées troubler par la présence de tant d'inconnu si puissant, si dangereux finalement. Le monde est il voué à revivre sans fin guerre et trahison ? Discutions stérile et finalement ennuyante à souhait mais dont la violence me perturbe pourtant. Je n'ose plus regarder Caleb, mes yeux fixe la table, lointain ailleurs qui, je l'espère, me rendra invisible et fera oublier l'indécente proposition qui m'a échapper alors que mon esprit se troublé tel un étang dont on remue la vase. C'est l'arrivée d'un oiseau , suivi par celle, plus anecdotique d'Erza, emmener à l'étage par son souverain, qui me détourne finalement de ma gène. Je regarde l'oiseau, perdu dans de nouveau songe éveiller, surprise aussi. Quel bel animal et qui plus est, il a le don de parole. Il me faut un peu plus de temps en vérité pour réaliser ses mots et je frémit à l'idée d'affronter Phoebe, mais, et si la déesse pensait la même chose ? En cet instant, je ne sais plus vraiment à quel Aetheri me voué, sans compter que le volatile viens de semer un trouble plus grand encore. De nouveau, je me demande ce que je fais ici et la honte d'avoir osé parler d'union à Caleb me submerge. A plus forte raison qu'un ménage à trois semble sur le point de naître au dessus de nos tête, le Daedalus venant de nous quitter à son tour. Me voilà des plus confuse quand à ce conseil. La suite à l'avantage de me forcer à me concentrer sur plus important. Si jamais le Sin Luxinreïs nous demandaient, à nous, Rehlas, de soutenir Sympan, que devrais-je faire moi qui est jurer aux Esprits du temple de les servir ? Je réalise que ma soif de connaissance et de découverte m’entraîne sur des chemins ardue et un instant, je songe à Drejtësi, et elle, qu'elle justice entrevoit elle ? Tant de question et finalement, le néant pour réponse.

- Qu'est ce que je fais ici ...

Un murmure, une fois encore je ne me sens pas à ma place, et c'est encore pis depuis que l'Esprit de la Mort à pris parole, m'offrant une seule réponse. Le chaos que j'entrevois n'en est qu'à ses préludes, bientôt il me faudra m'éloigner du monde et cette seule idée me rend malade. Comme si le fait de savoir devenait un poison, vision des choses que je découvre un peu plus maintenant. J'ai en cet instant l'impression que mon estomac noué m'annonce que sous peu, je serai inconsciente, malade par tout ce que mes oreilles capte, nouvelles ahurissante dont la teneur m'échappe pourtant encore un peu trop. Je finis par me lever, longeant presque les murs, mal à l'aise, demandant l'alcool le plus fort que possède le tavernier, espérant peut-être ainsi oublier, tout simplement.
763 mots

Code by Cocoon pour YY


HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 16 Fév 2016, 22:52

Je me dirigeais silencieusement vers la sortie, me gardant bien de croiser le moindre regard des vivants présents. L'intervention divine d'une chouette avait l'espace d'un instant attisé ma curiosité, mais pas au point de faire le pied de grue en attendant que les esprits s'échauffent un peu plus. Nul besoin d'être un fin observateur pour sentir cette tension palpable entre les différents intervenants, et tous n'avaient pas forcément pour sujet le thème du jour. Les vieilles inimitiés entre races semblaient ressortir, sans compter la couche de rancœurs personnelles entre les uns et les autres.

De toute façon, je ne comprenais pas grand chose aux enjeux, si ce n'est que je le subirai comme tous les subordonnés des chefs de races. Alors que je poussais la porte vers l'extérieur, l'Esprit de la Mort prit enfin la parole. Ses deux premières phrases me figèrent. Elle révélait tout simplement qui nous étions, et ce que nous faisions. Évidemment, on s'était bien gardé de me dire qu'apparemment le secret le plus absolu de notre race était connu de tous ici dans cette auberge, du Roi humain et la légende des zombies jusqu'aux simples accompagnateurs des grands de cette terre. Évidemment.

Ce breuvage me liquéfiait les entrailles autant que les paroles qui parvenaient jusqu'à mes oreilles. Je me retournais, tremblant comme un nouveau né abandonné dans le froid, dardant mon regard vers le chef absolu de notre race. Je sentais ma bouche bêtement entrouverte, aucun mot ne semblant avoir le courage de jaillir, alors que je découvrais, en exclusivité, quelle allait être notre position dans ce conflit, quel allait être notre avenir, si tant est que ce mot puisse coller avec notre condition.

Je regardais alors les différents visages présents dans ce lieu commun, essayant de percevoir sous mon masque, ce qu'ils ressentaient sous le leur.

Les Ombres, la race la plus secrète, s'affirmait.
Les Ombres, la race la plus maudite, voulait briser ses chaînes.
S'affranchir, se libérer ... Tout ceci mêlée à la boisson faisait resurgir en moi les vestiges de mon ancienne race, les Orishas. Serait-il possible un jour que je puisse à nouveau goûter aux bonheurs d'un rire sincère, d'une émotion aussi banale que celle d'une caresse sur la peau, qu'un regard timide se croise au mien pour s'éviter d'une gêne contenue ?
Ressentirais-je quelque chose quand une vie sera ôtée, de mes mains ou d'une autre ? Aurais-je de la compassion, du plaisir, du dégoût ou une certaine satisfaction ?

L'Esprit de la Mort, aussi puissant soit-il, avait-il seulement le pouvoir de s'opposer, et réussir à des siècles, des millénaires même de malédiction ? Pourtant, j'avais envie de la croire, c'était peut-être notre seule chance après tout. Maudit pour maudit, autant risquer de gagner gros au risque de ne pas perdre grand chose. Pour la première fois peut-être, je constatais que nous étions probablement la race qui avait le moins à perdre quelque soit l'issue de ce conflit. Nous ne ressentions aucune émotion positive, aussi à part nous remplacer pour gérer les morts et les naissances, nous ne pouvions pas être plus maudits que nous ne l'étions déjà par ces deux Ætheri insensibles.

Un maelstrom d'émotions me submergeait, contradictoires mais jouissives. Mon geste désespéré allait enfin trouver un second souffle, une seconde chance. Un sourire aussi jubilatoire que ... mauvais se dessinait sur mon visage. J'allais pouvoir me venger de tous ceux qui m'avaient fait souffrir, de mon vivant comme de ma mort. Ces vampires, ces insectes qui ont systématiquement fait en sorte de me pourrir l'existence, ils sentiront le vent de la vengeance souffler sur eux et leur prétendue vie éternelle.

- Même si mon avis n'a que peu d'importance, pour ainsi dire aucune après que l'Esprit de la Mort ait parlé, je ne peux qu'appuyer ses propos. Nous avons enduré tant de souffrances, pour un acte que personne ne sait maudit, et ce quelque soit le motif, que s'il nous est donné l'opportunité d'enrayer ce fléau qui nous ronge, nous mettrons .... je mettrai tout en oeuvre pour y parvenir, à n'importe quel prix, peu importe les conséquences. Comme l'adage le dit à juste titre, aux grands maux les grands remèdes.

L'Esprit de la Mort s'était volatilisé, mais peu m'importait, pas après ce qu'elle venait de révéler. Je n'avais absolument rien à perdre, car même la Mort, la définitive serait en fin de compte une délivrance.

- Il faudra compter avec les Ombres désormais. concluais-je plus pour moi-même.

Post n°4 : 785 mots.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 27 Fév 2016, 22:00

Erza cracha par terre, un peu de sang tâchant le tapis. « Tu fais vraiment chier Düst ! » fit-elle, comme si ça pouvait le raisonner. Le problème avec les Réprouvés, c'est qu'en phase démoniaque, la réflexion n'était pas leur qualité première. Lui se contenta de sourire, les traits de son visage étonnement malsains. Il était certain que n'importe quel enfant croisant sa route à présent aurait fuis en pleurant. Attrapant l'une des chaises qui était encore debout, Erza le frappa avec, le bois se brisant sur la tête du Souverain qui sembla sonné un instant avant de pencher la tête sur le côté, faisant craquer son cou. Le bois l'avait égratigné mais il ne semblait pas s'en soucier le moins du monde, pris dans une frénésie poussée. Il était comme hors de lui ou sous l'effet d'une drogue. D'abord le combat, ensuite il panserait ses blessures éventuellement. Il finit par lui asséner une droite et elle répondit en lui rentrant dedans, sa tête venant percuter le plexus solaire de l'homme. Ils faillirent tomber mais Düst avait un bon équilibre et, finalement, ils finirent l'un contre l'autre, essayant de mettre l'autre à terre sans vraiment y parvenir. Erza allait écraser le pied de l'homme avec son talon quand la porte s'ouvrit à la volée. La Réprouvée n'était même plus sûre que la porte existait encore. La suite fut plutôt floue pour elle. Son corps semblait... léthargique, comme si elle avait perdu toute proprioception. Elle ne comprenait pas vraiment. Tout ce qu'elle comprit, c'est qu'Eerah était en colère. Bon, d'un côté, elle avait obtenu ce qu'elle voulait... enfin, plus ou moins... plus moins que plus d'ailleurs mais bon. Düst semblait bouillonner de l'intérieur. Empêcher un être démoniaque de bouger était du suicide si l'on n'avait pas de plan pour la suite. Heureusement, le Dædalus était loin d'être idiot.

Quand Erza reprit le contrôle de son corps, elle resta un instant sans bouger. Seulement, le poing du Déchu dans la face du Réprouvé eut le don de lui faire hausser les sourcils. Nan mais ça n'allait pas bien hein ? Depuis quand on réglait les problèmes comme ça chez les intellectuels, hein ? Le Souverain, lui, tiqua sous la douleur des phalanges de l'autre dans sa mâchoire, légèrement perdu à cause de sa vision déchue. Visiblement fou de rage qu'un opportun se soit immiscé dans ses affaires, il calcula brièvement la distance, sautant sur Eerah pour le faire tomber à terre et essayer de le maintenir au sol, s'aidant de ses ailes pour avoir plus de force et pour éviter la chute si jamais il ratait l'homme. « Je vais te tuer ! ». Il serra ses mains autour de sa gorge, finissant par lui donner un coup de boule qu'il voulait puissant, se faisant mal en même temps. Il avait envie de l'étriper, véritablement. Il allait lui arracher les boyaux un par un. Il sentait son propre sang couler sur sa peau, pouvait même humer l'odeur caractéristique de ce dernier. Curieusement, ça l'excitait un peu plus, comme un chien enragé qui n'avait pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin. Erza commençait à voir rouge également, cherchant autour d'elle quelque chose ou quelqu'un. Quelqu'un, ça semblait peine perdue. De toute façon, il n'y avait presque que des Souverains ici. Elle allait éviter d'aller chercher les autres et déclencher une guerre mondiale. Elle ne voulait pas être responsable d'un génocide royal. Bien... L'oreiller ou le pied de la chaise ? L'oreiller ou le pied de la chaise ? Elle finit par prendre les deux, enveloppant le pied dans l'oreiller avant de sauter sur le dos de Düst. Elle passa son kit sous sa gorge et le tira en arrière pour séparer les deux, tombant à la renverse sur le parquet. Elle entoura ses jambes autour de l'homme pour qu'il ne cherche pas à retourner se jeter sur le Déchu, serrant un peu plus la prise qu'elle avait sur son cou. Seulement, le Réprouvé lui assena un coup de tête par l'arrière, en profitant pour agripper violemment ses cuisses afin de retrouver sa liberté. Une fois debout, il allait retourner se jeter sur Eerah, en espérant encore une fois tomber juste, mais Erza se releva, jeta l'oreiller et lui envoya le pied de la chaise en plein sur l'arrière du crâne, faisant tomber l'homme à terre, pratiquement évanoui. Un coup à l'endroit exact où se trouvait le bulbe rachidien, en général, ça pardonnait rarement. Furieuse, son arme dans les mains, elle s'avança vers le Déchu pour le calmer aussi si besoin était. Elle voyait plus grand chose à cause du sang qui coulait un peu partout sur sa face, mais c'était pas le moment de pleurer comme une fillette, surtout que Düst n'était pas du genre à rester à terre très longtemps.

799 mots
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

☯ Le Conseil des Chefs ☯

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 4 sur 5Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant

 Sujets similaires

-
» Conseil des chefs [PV souverains]
» ღ Le Conseil des Chefs ღ
» Prologue : Le Sommet des Chefs
» Le conseil de discipline | Susannah
» Destinée, chapitre I : Le Grand Conseil [Mission I]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest-