Ca y est ! Je me suis perdu ! J'en étais sur que ça allait m'arriver. C'est exactement tout moi, ça. Incapable de se repérer où que ce soit. Une vrai quiche ! En même temps, c'est aussi un peu beaucoup d'ma faute. Qu'est ce qui m'a pris d'envoyer paître ainsi en des mots pas gentils du tout, Yrrah – bon ça, j'm'en fous en fait – Nasha et surtout Swiss …. J'dois vraiment pas aller bien en c'moment … c'est d'la faute à l'Autre ! Ca lui a pas suffit d'me voler mes parents et mes yeux, faut en plus qu'elle vienne exprès me trouver pour s'amuser ! Et moi, qu'est ce que j'ai fais ? Fuir comme un lapin, paniquer totalement en perdant la raison et tout sens des responsabilités, oubliant toutes mes belles pensées et mes beaux discours comme quoi j'devais d'venir plus fort, plus adulte, plus responsable et patati et patata et blablabli et blablabla … Et malgré tout ça, qu'est ce que j'ai fais ? Rien ! Incapable d'avoir des pensées cohérentes. Moi qui me targue toujours de vouloir venger P'pa et M'ma, quand leur meurtrière vient sciemment s'présenter à moi, j'essaye même pas d'lui porter le moindre coup pour tenter d'la tuer. J'suis un vrai raté !

… J'sais que j'me l'suis déjà dis plus d'une fois, mais faut vraiment que j'change et que j'm'endurcisse … J'espère qu'j'vais pouvoir obtenir une arme ou quelque chose qui m'soit utile, à cette forge. Heureusement qu'j'ai entendu des gens en parler. C'pas tous les jours qu'une forge ouvre dans l'coin. C'est l'meilleur moment pour avoir des petites réductions sur les produits qu'le gars, il propose. Bon, par contre, quelle idée qu'il a eut d's'installer en plein milieu des Montagnes de l'Edelweiss enneigée ? Il devait vraiment être pas tout à fait net dans son esprit, l'monsieur, quand il a décidé d'élire résidence là-haut. En plus, y'a même pas réellement d'chemin pour y grimper. Il a pensé aux handicapés ? J'parierai que non ! On n'est vraiment pas aidé par la société nous ! Faudrait p't'être monter un groupe de protestation avec toutes les personnes aveugles et qui peuvent pas trop marcher et qui peuvent pas se repérer pour faire entendre notre voix ! … Mouais … j'suis encore en train de délirer ! Aller, réfléchis un peu. Doit bien avoir du monde, à c'Domaine. Donc du monde, ça signifie forcément du bruit ! Donc maintenant … j'arrête de penser et j'écoute !

…

... ni plus ni moins qu'une chasse au trésor. Dissimulés un peu partout en ...

Là-bas ! J'entends une voix ! Ahaha ! J'suis pas si perdu que ça en fait ! Aller, j'continue de tendre l'oreille et j'suis cette voix ! J'devrai ainsi rapidement arriver sur les lieux ! J'vais être en retard, comme d'habitude, ou presque tout le temps, mais c'est pas grave. Au moins, j'serai arrivé en un seul morceau et pas totalement gelé!

Et maintenant, que la chasse aux trésors soit ouverte ! Bonne chance.

Raaah mince ! J'ai pas pu entendre les explications. J'crois qu'il parlait d'une chasse au trésor ? Mais j'sais pas trop c'que ça signifie … Bon, j'suis bon pour demander à quelque moi. Et faut que j'fasse gaffe où j'mets les pieds, parce que j'ai l'impression que y'a des plantes partout, ici. C'bizarre.

Excusez moi ... j'ai pas pu entendre ce qu'on devait faire. Il a parlé d'une chasse au trésor, c'est bien ça?

résumé:

Les yeux d'Edwina se posèrent sur l'ours qu'elle suivit comme s'il s'agissait d'une sorte de bouée de sauvetage. Plutôt effrayante, certes, mais tout de même. Il fallait bien qu'elle se concentre sur quelque chose. Le problème se posa un peu après, lorsque l'animal se changea en homme de nouveau. La Magicienne pencha légèrement la tête sur le côté, ne percutant pas tout de suite les conséquences d'une telle transformation. C'est quand son regard se posa sur le torse du forgeron que l'Ultimage réalisa. Les mots qu'il prononça en devinrent légèrement flous un instant. Les yeux de la jeune femme s'étaient agrandis de quelques millimètres. Elle ne voulait pas voir ça en réalité mais elle restait pourtant immobile. Elle finit par rougir, se demandant pourquoi elle se retrouvait toujours dans ce genre de situation. Alors oui, le soir venu, dans son lit, elle rêvait de romances et peut-être un peu du torse des hommes, même si elle ne l'avouerait pas, mais tant que cela se trouvait dans ses pensées, tout allait bien. C'était quand la réalité rattrapait la fiction que la situation devenait ingérable. Après un moment d'égarement, elle finit par baisser les yeux, se disant qu'elle ne poserait plus jamais son regard sur cet homme. Les joues chaudes, elle se trouvait bien médiocre d'être troublée par un peu de peau nue. Elle arrivait maintenant à tenir tête à l'Empereur Noir mais toujours pas à ce genre de scène. Surtout qu'elle supposait qu'il était réellement nu derrière son fauteuil. Elle regarda de nouveau, comme si son inconscient avait voulu vérifier l'information, mais finit encore plus rouge que précédemment. Les yeux sur un élément quelconque du décor, elle finit par murmurer : « Bien... très... très bien. ». Elle orienta son regard vers la fenêtre en bafouillant deux trois mots « Je vais sortir... oui... » et s'aperçut qu'il y avait là une jeune femme. « Je... je crois que vous devriez vous habiller oui, sinon vos invités repartiront avec une autre vision de votre forge... ». Elle ne pointa pas l'espionne du doigt, préférant rester discrète quant à sa présence.

Amadäus, quant à lui, se demandait si l'homme ours ne lui en voulait pas pour d'obscures raisons, autres que celles qui concernaient le fait qu'il avait atterri au beau milieu de son salon. « Oui... J'aimerai bien vivre avec vous... ». Il avait envie de se marier avec elle aussi mais ça, ce n'était pas trop le moment de le dire. Quelque chose lui disait qu'il ne ressortirait pas d'ici vivant s'il osait parler de ses aspirations dans cette maison. Et puis, il ne savait pas d'où lui venait cette idée. En réalité, il n'était pas très au fait des coutumes vampiriques. Il avait passé une grande partie de sa vie enfermé dans une pièce sombre et depuis qu'il vivait avec Erza, il ne s'était pas vraiment rapproché des siens. Il voulait rattraper son retard mais, comme il n'avait pas eu d'enfance, parfois ses agissements étaient un peu puériles. Il prit la décisions de suivre sa Reine, sang chaud ou non. Il avait pas mal bu déjà mais il ne refuserait pas plus de sang. Il en avait manqué cruellement ces derniers temps. Le Vampire posa les yeux sur l'Ultimage qui répondait à l'Impératrice de la Nuit. « Ce n'est rien... Et puis, il a faillis brûler vif à cause de moi alors... ». Le Vampire fit une drôle de mine. Il ne savait même pas qui elle était avant. Peut-être qu'il n'aurait pas osé... quoi qu'il était vraiment en mauvais point... Elle aurait pu le tuer. « Merci. » fit-il comme un enfant prit en flagrant délit d'impolitesse. Dire qu'il n'y avait pas si longtemps, il avait voulu devenir Empereur de la Nuit comme ses parents. Il était plus risible qu'autre chose à l'heure actuelle. Il n'avait rien d'un prédateur sauvage et ténébreux. « Moi j'ai sommeil... » fit Amadäus pour répondre à Yulenka. Il sentait le sang chaud dans son ventre et ça l'avait assez revigoré pour qu'il se sente à présent à son aise. Il voulait juste se poser quelque part dans le noir, en sécurité, pour se reposer. Cela faisait tellement longtemps qu'il se sentait traqué mais, avec sa Reine dans le coin, il savait qu'il ne risquait rien. Edwina, elle, sourit, soudain intéressée au point qu'elle en oublia presque le torse du maître des lieux et la jeune femme qui les épiait plus tôt. « Je serai ravie de découvrir l'univers de la forge... C'est vrai que puisque nous sommes ici... ». Le seul petit soucis c'est que la Reine ne portait pas de vêtements chauds puisque la température de sa chambre était suffisamment élevée pour qu'elle puisse se promener bras nus. Néanmoins, elle ne le fit pas remarquer, préférant ne pas encombrer ses hôtes avec de menus détails. Sa magie la réchaufferait sans doute de toute façon. « C'est votre père qui s'occupe de la forge, c'est ça ? J'imagine que vous n'avez pas trop le temps avec les affaires royales... ». Elle-même avait presque arrêté de coudre tant elle avait à faire. Cela dit, depuis que les Archimages véreux avaient été éjectés du conseil, Edwina avait un peu plus de moment pour elle puisqu'elle ne devait plus lire des centaines de livres ennuyeux. Un instant, elle imagina Raeden travailler une lame et changea d'idée avant que ça ne dégénère et que son trouble se voit à l’œil nu. Elle ne pourrait réellement plus le regarder en face et se mit à penser à un champ de poireaux.

923 mots

Spoiler:

Nu comme un vers, comme au tout premier jour de sa naissance. Il n'était pas extrêmement pudique de nature, mais il est vrai qu'il n'avait pas non plus l'habitude de se retrouver à poil devant des inconnues, encore moins dans sa maison. Et par un étrange jeu du sort, la situation paraissait amusée Alice. Comme s'il n'y avait pas déjà assez d'embarras dans l'air ! Oh, bien sur, elle n'avait pas clairement éclaté de rire, mais Raeden connaissait assez bien sa fille pour savoir que le sourire qu'elle affichait n'était pas simplement de façade mais bien quelque peu gentiment moqueur. Il lui fit une grimace, d'un air de dire « au lieu de te moquer de moi, dépêche toi de mener tout le monde dehors !' ». Après tout, quand on devenait parent, on apprenait rapidement à faire de douces remontrances silencieuses pour faire rentrer les choses dans l'ordre le plus rapidement possible. En plus de cela, il sentait très bien que son état de nudité rendait mal à l'aise la femme au contact de feu. Il suffisait de la voir rougir et de l'entendre quelque peu bafouiller pour le comprendre tout de suite.

Le Bélua regarda tout de beau monde gagner la sortie de sa demeure et poussa un soupir, passant une main dans ses cheveux. Pourquoi fallait-il que ce genre de chose arrive aujourd'hui justement ? Son regard se porta sur la fenêtre derrière lui que la femme avait fixé pendant quelques secondes, mais il n'y avait rien et personne. Il secoua la tête et gagna lentement l'étage. Dehors, il entendait la voix de Leaic résonner. Apparemment, ce dernier, en voyant les soucis que rencontrait l'homme-ours, avait décidé de prendre le relais. C'était une bonne chose. Au moins, tout n'était pas perdu. Raeden s'arrêta à la première porte de l'étage et rentra dans la chambre « d'amis », où il avait élu domicile depuis la mort de sa femme. Il ouvrit l'armoire et en sortit de quoi se vêtir, principalement une chemise blanche, une paire de chausse noir en velours et un long manteau taillé, noir. Une cravate noire par dessus tout ça et il était paré. Ce n'était pas vraiment ses habits usuels mais il n'avait pas le temps de faire une lessive, ou de se pouponner, même si ce n'était pas son cas habituellement.

Il quitta la chambre, s'apprêtant à regagner le salon, quand il s'arrêta en haut des marches et fit demi-tour, pour gagner le fond du couloir et pénétrer dans la chambre conjugale cette fois, en l'ouvrant avec une clé qu'il avait récupéré. Sur le seuil il se figea un instant, son regard balayant la pièce, son cœur se serrant. Un nouveau soupir le traversa de part en part et il reprit sa marche, gagnant une nouvelle armoire. Sa main perdit quelques secondes à effleurer la fourrure d'un manteau, comme si ce n'était pas cela qu'il touchait, mais quelque chose d'autre, d'avant. Lentement, délicatement, il sortit le manteau gris de son cintre avant de le plier sur son bras. Sans un bruit, il referma tout derrière lui, marquant une nouvelle hésitation au moment de sortir de la pièce, la tête basse. Puis la clampe tinta doucement en se mettant en place et il reprit sa marche, sans se retourner, aussi silencieux qu'un fantôme.

Il gagna l'extérieur de la bâtisse, se stoppant un instant sur le pas de la porte pour observer les lieux et prendre la mesure de la réaction des gens. Il rejoignit doucement Lindsey, la voyant sur le qui-vive et posa sa main sur la garde de son épée.

Vous pouvez rengainer votre arme et reposer votre bras avec votre bouclier, il n'y a rien à rien … juste quelques désagréments qui sont arrangés maintenant.

Il lui fit un sourire rassurant et reprit.

Pourquoi n'allez vous donc pas rejoindre les autres à l'intérieur de la Serre ? Vous allez manquer la suite des festivités. Et vous verrez, il y fait meilleur qu'ici.

Il la poussa quelques pas, gentiment, d'une main dans le dos, dans cette direction, avant de venir se porter à côté d'Alice, d'Amadéüs et de l'Inconnue. Sans un mot, il déposa sur ses épaules le manteau qu'il avait prit dans sa chambre, celui de sa défunte femme.

Tenez … vous aurez moins froid comme cela.

Il ne la regardait pas. Il ne pouvait pas, c'était plus fort que lui. Cela n'avait rien de dirigé contre elle, mais c'était en raison du vêtement qu'il venait de lui passer. Son regard restait donc droit devant lui, comme s'il observait les gens encore à l'extérieur ou qu'il portait toute son attention sur la Serre.

Nous devrions aller les rejoindre.

résumé:

Yulenka adressa un sourire bienveillant à l'intention d'Amadäus, suite à ses propos. La Forteresse était suffisamment spacieuse pour pouvoir l'accueillir. Et dans un sens, vu sa proportion à se fourrer dans les pires ennuis, cela la rassurerait davantage de le savoir dans un environnement protégé et propice à son épanouissement. Mais une fois encore, elle en se voyait pas lui imposer quoique ce soit. Elle devait soigner son comportement de mère poule vampirique ! Elle souriait doucement à Edwina, veillant à diffuser une chaleur suffisante pour la réchauffer. De son côté, le vampire était visiblement repu, et après avoir bien bu, il sentait le besoin de faire un gros dodo.... Comment voulait-on que Yulenka soigne ses tendances maternelles si on lui offrait mille et une occasion de s'y adonner ?! Et bien entendu ce n'était pas pour déplaire à la jeune fille, qui était prête à aller le border ! Il était de ses cas parfois aussi désarmant que désespérant.... La jeune Impératrice proposa alors à son comparse vampirique.

-Si tu veux Amadäus, dès que mon père sera sorti, tu pourras rentrer dans le salon faire une sieste sur le canapé. La cheminée a été alimenté il n'y a pas longtemps, tu devrais être bien au chaud et en plus au calme. Il te suffira de tirer les rideaux pour être à l'abri de la lumière.

Elle était partie pour l'accompagner et lui sortir un plaid pour le couvrir avec. Quand on disait qu'elle n'aurait pas eu le moindre problème à le border.... Mais la sortie de son père allait changer la donne. Il était sorti avec ce manteau.... Que Yulenka avait tout de suite reconnu. Dès lors la vampiresse s'était figée, revêtant automatiquement ce masque d'impassibilité propre au ressortissants de son peuple, celui qu'ils affichaient dès qu'il y avait le risque d'afficher un émoi qui aurait pu être sujet à interprétations délicates. Car en effet, la demoiselle était très troublée. Elle ne savait quoi dire, ni quoi faire, son père n'étant clairement pas plus à l'aise dans son geste. Pourtant l'un comme l'autre savaient que c'était là la meilleure chose à faire. Ils n'allaient pas laisser la pauvre jeune femme transie de froid, alors que ce manteau croupissait dans une armoire ! Non seulement cela aurait incroyablement cruel mais aussi parfaitement stupide. Mais..... Les souvenirs que colportaient ce manteau.... son odeur.... Ni l'un ni l'autre n'avaient été préparé à cela. Mal à l'aise, la jeune fille dut rassembler tous ses moyens pour se reprendre et briser ce début de silence oppressant. Revêtant dès lors un sourire poli, elle ajouta.

-Voila de quoi vous permettre de profiter des activités d'aujourd'hui sans craindre le froid ! Comme vous l'avez deviné, mon père est ici le maître incontesté des lieux, et de son art. Et fort heureusement car ce n'est pas avec mes capacités et encore moins mon emploi du temps, que cette forge pourrait vivre ha ha ! Je serais une véritable catastrophe pour ces lieux.

D'un geste de la main, elle vint tourner son père face à Edwina. Ce n'était pas le moment pour lui de se laisser submerger par les émotions, il était le pilier de l'événement. Il fallait le ramener à la réalité et à ses obligations.

-Papa, notre invitée ici présente aimerait découvrir l'univers de la forge, je pense que toi mieux que quiconque, seras tout indiqué pour cela. Tu veux bien lui ouvrir ton monde ? Je ne lui serais pas d'une grande aide hélas.

Et elle avait également une furieuse envie de rentrer pour relâcher la pression après l'effort qu'elle venait de faire pour mettre ses troubles de côtés et avoir l'air normal. Elle avait prit sur elle pour débloquer la situation à son père de faire perdurer la performance. Ainsi après s'être excusé auprès de chacun, elle attendit qu'ils lui tournaient le dos pour s'engouffre en quatrième vitesse derrière la porte de sa maison. Bien à l'abri entre ses quatre murs, elle poussa un long soupire de soulagement, avant de plonger son visage entre ses mains. abandonnant un instant ce masque étouffant, elle laissa ses traits dessiner le visage troublé et triste qui avait été si soigneusement caché. Une expression mélancolique s'empara d'elle alors qu'elle contemplait le sol, distraitement. Mais une fois encore, le répit fut de courte durée. Chess l'informa par télépathie des derniers choix de Julia. Cette femme participer en tant que Jury..... Yulenka fronça les sourcils. Sa nature méfiante l'empêchait de ne serait-ce que d'imaginer qu'elle pouvait participer en tout bien tout honneur, désireuse de simplement évaluer les différentes prestations. Non, cela devait forcément cacher quelque chose de mauvais !

Il arrivait parfois qu'on puisse payer bien chèrement une mauvaise première impression. Toujours par télépathie Yulenka demanda à Chess de poursuivre sa mission d'espionnage, et de la tenir au courant. Une chose était sûre, elle devait être présente et même toute proche lors des attributions des notes. Poussant un second soupir fatigué, elle se massa les yeux. Elle n'avait pas vraiment prévu de devoir faire ainsi la police, et elle se demanda si elle n'aurait pas mieux fait de tout simplement l’occire sur place. Cela aurait quand été tellement plus simple. Mais dans toute ses divagations où elle se croyait seule, elle avait complètement oublié qu'elle avait envoyé Amadäus dormir sur le canapé du salon.... Elle ne savait même pas s'il avait suivi son invitation et s'il était là ou pas. Ni même si elle l'avait vu. Pour l'heure, elle en était encore à mettre de l'ordre dans sa tête et dans ses idées.

Post 5 + Résumé + Mots:

Kaahl avait finis par entrer dans une grotte. Piocher un bon coup lui permit de calmer ses nerfs. Il ne supportait pas l'idée que Constantine se soit liée à une Fae et que celle-ci partage son cœur. Il ne voulait pas être un parmi tant d'autres. Ça l'agaçait et il pensait déjà à renforcer son emprise sur l'Ange pour la contraindre à lui obéir et à accepter de ne plus voir cette maudite Shi. Tout aurait pu entrer dans l'ordre si quelque chose d'inattendue ne s'était pas produite. Kaahl sentit la chose, cette maudite chose qu'il haïssait depuis qu'il était enfant, cette chose affreuse qu'il craignait plus que tout, qui faisait se hisser ses poils sur ses bras. Un moment, il n'osa pas regarder mais dû bien s'y résoudre. C'était bien ce qu'il craignait : un chat. Il dut se forcer à ne pas crier d'effroi devant la bête. Il était phobique. On avait essayé de lui inculquer des méthodes pour faire face à cette peur qui n'était ni virile ni digne d'un Sorcier mais rien ne marchait. Il essaya tout de même l'une d'elle, fermant les yeux en tentant d'imaginer que ce n'était rien, que c'était un chien ou un autre animal. Mais il le sentait. Les poils des chats étaient différents, il aurait pu les reconnaître entre mille.

Il sembla à l'adolescent entendre quelque chose non loin, quelqu'un peut-être, mais peut-être que c'était simplement un deuxième chat. Il ne voulait pas prendre le risque d'attirer un félin de plus à lui. Il devait décamper, et vite. Mais comment faire avec cet animal maudit sur ses chaussures ? Un moment, il crut bon de lui asséner un coup de pioche afin de le tuer mais il se dit que si le cadavre était découvert, il pourrait être tenu pour responsable et il avait envie de tout sauf de ça. Il finit donc par prendre son courage à deux mains afin de pousser le chat du pied. Une fois cela fait, il partit en courant, rejoignant la sortie de la grotte il ne sut trop comment. L'adrénaline s'estompant, il se dit, une fois de plus, qu'il était complètement stupide d'avoir peur d'un pauvre chat.

Il ferma les yeux, inspirant calmement mais l'instant de répit fut de courte durée car il entendit un rugissement féroce se répandre dans la montagne. Est-ce que ça ne venait pas de la maison principale ? Il pensa à Constantine. Peut-être qu'elle était en danger ? S'il la sauvait, il pourrait gagner des points et effacer Shi. L'adolescent se mit donc à courir à en perdre haleine jusqu'en bas. Une fois à la maison, il aperçut une fille qui épiait à une fenêtre. Il voulut s'approcher à son tour mais un homme vint réprimander cette dernière. Que se passait-il à la fin ? Intrigué, il abandonna l'idée de jeter un coup d’œil, préférant suivre l'homme.

Quand l'intéressé fit remarquer qu'ils pouvaient vider leur trouvaille dans un panier, Kaahl s'aperçut qu'il avait laissé son sac dans la mine, avec le chat. Il soupira. Décidément, ce n'était pas sa journée. Il était certain d'être nul pour confectionner les objets mais il ferait un bon jury. Il se présenta donc à Leaic, attendant que la jeune fille qui lui parlait ait finis.

« Bonjour, je m'appelle Kaahl. J'aimerai beaucoup être jury. Aussi, si ce n'est pas trop indiscret, j'aimerai bien savoir ce qu'il s'est passé... Ce cri était effrayant, est-ce que nous risquons quelque chose ? »

► Constantine marchait dans la montagne à la recherche de Kaahl. Cependant, au lieu de tomber sur lui,  la jeune Ange se retrouva devant une scène étrange. Un homme essayait de porter à lui tout seul une énorme enclume. Elle le regarda un moment, surprise puis, elle finit par se dire qu'il convenait de l'aider. Son ami devait être sain et sauf, juste qu'elle n'arrivait pas à mettre la main dessus. Peut-être qu'il avait envie d'être un peu seul aussi... Elle ne savait pas et ça l'angoissait.

« Excusez-moi ? Est-ce que vous voulez que je vous aide ? »

Elle n'avait pas vraiment de force alors ne serait sans doute pas bien utile mais c'était le geste qui comptait.

« Moi c'est Constantine. Je suis ici avec ma classe. Vous, vous avez trouvé un gros trésor en tout cas... »

Son visage disparaissait presque dans son manteau de fausse fourrure blanche. Il y avait également de la buée sur ses lunette à cause du froid et ses joues étaient rosées. Elle faisait un peu peine à voir en réalité, comme si le froid était en train de la manger petit à petit.

Spoiler:

« Ah mais je... » commença Edwina sans finir sa phrase. Comment avait-il su ? En fait, ça la choquait que l'on s'intéresse à elle de la sorte. Il aurait pu penser qu'elle avait suffisamment de magie pour ne point craindre le froid. La vérité était toute autre car, malgré la source de chaleur alimentée par Yulenka, l'Ultimage était d'un naturel plutôt frileux quand sa puissance était en veille. La jeune femme finit par se demander s'il savait au moins qui elle était ? Généralement les individus réagissaient différemment avec elle lorsqu'ils ignoraient son statut que lorsqu'ils le connaissaient. Elle avait pris l'habitude de se déguiser en paysanne ou marchande afin de parcourir Cael et de savoir ce qu'il se disait ici et là. Cela dit, plus que le geste, ce qui la perturba, ce fut le regard de l'homme qui, pas une seule fois, ne se posa sur elle. A vrai dire, ça l'arrangeait un peu car elle était encore troublée par les récents événements  mais... Elle baissa les yeux, se disant que ça valait sans doute mieux. Elle enfila le manteau en l'observant. Il était magnifique, assorti à ses yeux bleus gris. La couturière en elle voulait en savoir plus sur ce vêtement, l'observer pour en connaître les secrets. Cependant, elle n'en fit rien. Ce serait déplacé sans doute. Heureusement, Yulenka vint sauver la situation. D'ailleurs, Edwina se dit que cet homme devait avoir l'habitude de côtoyer les puissants, assez pour la considérer comme une femme tout à fait banale. Elle préférait ça, étant toujours gênée lorsque l'on s'inclinait devant elle. Dans le fond, c'était amusant de voir qu'un Bélua était le père de l'Impératrice de la Nuit. Avait-elle été Bélua avant de devenir Vampire ? « Oui merci. ». Edwina sourit, puis finit par rire. C'était amusant de voir que la Reine des Vampires sous-estimait sans doute ses capacités. La Reine Blanche était sûre qu'elle s'en sortirait très bien. Cela dit, ça l'apaisait de savoir qu'elle n'était pas la seule à se désigner comme étant une catastrophe ambulante. « Je suis moi-même très peu douée pour le maniement des armes. Mon ancien maître d'arme n'a rien pu faire de moi... alors en fabriquer une... ». Elle s'imaginait mal y parvenir Elle mettrait sans doute le feu à la forge en aussi peu de temps qu'il en faut pour dire « épée ». Quelque part, parler à Yulenka lui faisait oublier les péripéties précédentes mais quand la Reine retourna son père vers elle, Edwina faillit avaler de travers, baissant immédiatement les yeux. « Oh je ne voudrais pas gêner... Vous avez du monde alors peut-être vaudrait-il mieux que je regarde moi-même... ». Elle jeta un coup d’œil aux alentours, croisant le regard d'un invité qui ne tarda pas à entrer dans la serre. « En tout cas, c'est un jolie propriété que vous avez, Monsieur Liddell. ». Elle évitait toujours de le regarder, ne sachant comment faire. « Je... je suis désolée de vous avoir vu... » finit-elle par dire comme si elle avait besoin de revenir sur le sujet pour clarifier la situation. « Je n'ai vraiment pas fait exprès ! Vous êtes mieux habillé ! ». Elle ferma un moment les yeux, se rendant compte qu'elle s'était enfoncée plus qu'autre chose. « Enfin non... ce n'est pas exactement ça. Je ne dis pas que... enfin, vous êtes très agréable à regarder nu mais... Enfin non... ». Elle aurait voulu se cacher dans un trou de souris. Elle finit par tourner les talons sans rien dire de plus, complètement confuse, allant machinalement se réfugier à l'intérieur de la serre.

Amadäus ne s'était pas fait prier quand on lui avait proposé le confort d'un canapé où se reposer. Une fois le père de sa Reine revenu, homme qu'il craignait un peu pour tout avouer, il disparut pour aller se réfugier dans le salon. Seul, il se mit à sourire. Il était heureux de croiser de nouveau le chemin de Yulenka, même si sa présence avait tendance à le faire se comporter comme un enfant. Depuis qu'il vivait avec Erza, il avait pris en maturité, aussi parce que le fait d'avoir une sœur alcoolique l'avait obligé à grandir pour prendre soin d'elle. Il était devenu plus responsable pendant un temps. Seulement, le fait qu'elle ait fait sa vie et que lui soit obligé de se réfugier dans le Manoir Taiji avait créé une brèche dans son estime de lui-même. Il s'était laissé aller et avait même failli s'éteindre après avoir été jeté de la demeure familiale. Alors en voyant la jeune femme, il avait repris ses vieux réflexes. Il soupira, s'allongeant sur le canapé en attrapant une couverture de laine qu'il trouva non loin. Il la mit sur lui tout en se disant que sa Reine ne pourrait jamais le prendre au sérieux s'il se comportait comme un enfant à chaque fois qu'il était en sa présence. Voulant placer son bras sur ses yeux, il interrompit son geste quand il la vit entrer. Il prit rapidement conscience que si lui l'avait remarqué, elle ne devait pas savoir qu'il était là. Elle semblait fatiguée, perdue. L'homme ressentit une drôle de sensation. C'était la première fois qu'il la voyait ainsi. Ils ne se connaissaient pas énormément, certes, mais il ne trouvait pas la situation normale. Il hésita, ne sachant vraiment s'il devait rester immobile, faire comme s'il ne savait pas qu'elle était là jusqu'à ce qu'elle le remarque ou intervenir d'une quelconque façon que ce soit. Peut-être qu'elle le prendrait mal ? Après tout, elle était la Reine.

Le Vampire finit par se redresser, agrippant la couverture d'une de ses mains. Il s'approcha en silence puis lui posa son bien sur les épaules, laissant ses deux mains sur celles-ci. Il se dit qu'il valait sans doute mieux éviter de l'enlacer comme il avait fait plus tôt. « J'aimerai vraiment devenir un soutien pour vous. Avant je vous haïssais parce que vous étiez assise sur un trône que je pensais devoir me revenir de droit mais ce temps est révolu depuis que je vous ai rencontré. Je me doute que je ne dois pas vous sembler très sérieux ou fiable mais je ferai tout mon possible pour vous servir. ». Il sourit tristement. « Je n'aime pas vous voir comme ça. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais si quelqu'un vous a blessé, je peux m'en charger... ». C'était un peu peine perdue. Avec sa puissance actuelle, il ne pourrait même pas faire de mal à une mouche. Quoi que, lui aussi, avait tendance à sous-évaluer ses capacités. Il finit par enlever ses mains, essayant de changer de sujet. « Vous pouvez dormir avec moi si vous voulez. ».

1114 mots

Spoiler:

Résumé: