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 [Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.

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Lun 29 Sep 2014, 21:38

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  - Page 3 848672624590validationpartieIVEvent2


Cette confrontation se montrera insupportable. Il avait suffi à Oberon de croiser le regard de cette femme pour le comprendre. Elle n'était pas simplement une humaine, il flairait un côté atypique, quelque chose de surnaturel. La magie coulant dans ses veines et baignant le moindre pore de son épiderme bouillonnait à chaque rencontre de ce type. Oui, elle était définitivement une personne que l'ex-elfe n'aurait jamais voulu croiser la route. Du moins, c'était l'Oberon d'antan qui aurait immédiatement fait demi-tour, sans prendre le risque de se faire repérer, évitant tout contact étranger. L'Oberon d'aujourd'hui semblait différent, peut-être uniquement guidé par l'honneur que lui avait offert une déesse en perdition. Il ne savait plus trop où se raccrocher, son instinct lui intimait de faire front, de comprendre, puis de partir. Ni plus, ni moins.

Or, la rousse allait attirer le "plus" plutôt que le "moins". Son comportement, son rire, sa neutralité soudaine, tout trahissait chez cette femme cette pensée qui mûrit en son esprit : Elle est dangereuse. Le gris n'en resta pas moins tout aussi morose que tout à l'heure. Rien ne le faisait plus peur que sa propre maladie, ce n'était pas les menaces saupoudrées de conseils qui allaient le faire déchanter. L'Élémental restait inflexible, peut-être trop, mais comment faire autrement lorsqu'on est imprégné du métal ? Malgré sa passivité naturelle, il n'aurait jamais été aussi droit et fixe s'il n'avait pas été métamorphosé. Alors que là, c'était bien le cas : le contact des doigts sur sa joue eurent beau lui faire froncer les sourcils, il demeurait aussi affûté que d'habitude. Sa propre attitude l'effrayait à vrai dire.

Peut-être que cette femme avait en fait raison : s'il restait aussi immobile, sûrement était-ce dû à ses propres délires. Le Kurbus n'était pas avare en hallucinations variées. De là à parler de fantasme, difficile à affirmer au vu de sa libido presque aussi inexistante que sa propre empathie. Le seul détail qui le tiqua fut toutefois une odeur : sa maladie pouvait bien tromper sa vue, ce n'était pas le cas pour son odorat. Du parfum ? Cette odeur provenant vraisemblablement de la trentenaire lui fit réveiller des émotions étranges, dérangeantes. Cela lui rappelait les effets d'une drogue… aphrodisiaque. Ce n'était arrivé que, très, rarement d'en subir les effets, les souvenirs d'Oberon à ce sujet n'étaient pas craquelés ; c'était même tout le contraire. D'ordinaire imperturbable, cet élément intrusif eut le don de lui faire perdre le fil conducteur de la discussion. En retour, il se retint du mieux qu'il pouvait de respirer, attendant patiemment qu'elle cesse de monopoliser l'échange afin de porter sa main à son nez, le bouchant complètement.

" Je n'aime pas votre parfum. "

Le fils du métal était un indéniable moqueur, de type froid, direct, sans état d'âme. Bref, un vrai saligaud l'exilé. Il ne pouvait pas nier aimer ça – le sarcasme, pas l'aphrodisiaque. Ce qui était sûr, c'est que c'était une véritable bataille que livrait Oberon en ce moment. Tous ces gestes et cette arme lui indiquaient que la rousse était une manipulatrice, et pas n'importe laquelle pour se permettre de traîner dans un palais qu'elle-même relatait les dangers. Elle était bel et bien liée à cet endroit. Quant à savoir le rôle qu'elle y jouait…

Les réponses qu'il chassait, elle devait sans aucun doute les avoir. Pas toutes, une bonne partie cependant. Il ne restait qu'à lui tirer les vers du nez. Plus facile à dire qu'à faire, le saboteur s'en doutait bien, mais avait-il d'autres choix ? Il ne pouvait pas fuir du fait de la proximité des deux protagonistes, il ne pouvait pas laisser passer cette chance d'au moins rapporter un ersatz de vérité de cet endroit. La raison primaire de son retour en ce lieu lui tendait les bras, à lui d'aiguiser suffisamment sa langue pour remporter cette joute.

" Risquer de mourir ne fait plus parti de mes craintes depuis fort longtemps. Mais cela, elle ne pouvait le savoir… à moins que ? Si je me suis perdu dans ces dédales, c'est par devoir. " Il prit une légère bouffée d'air via la bouche, pas facile de respirer en se bouchant les narines.

Des tas de suppositions lui accablaient son système nerveux. Discerner le vrai du faux et vice-versa était presque peine perdu vu l'état dans lequel venait de le plonger cette vagabonde. Non pas qu'Oberon était pleinement obnubilé par la luxure du parfum – juste un petit peu – seulement les interrogations qu'on lui posait lui faisait comprendre que c'était lui l'intrus, pas elle. "Par devoir", une piètre excuse pour quelqu'un qui n'était rien de plus qu'un gardien d'un lieu dont il ignorait quasi-tout.

Selon Phoebe, c'était un très vieil édifice que celui-ci, contant en son sein l'occupation partagée par deux reines d'autrefois. Si cette femme affirmait avec assurance ressembler à cet endroit, est-ce que ça voulait dire ce qu'il venait de comprendre ? … C'était pratiquement impensable, même si ce monde avait fini par lui montrer de très nombreuses teintes. Une aberration de plus ne serait pas de trop dans ce monde de fous. Son regard d'acier ne flancha donc point. Elle lui avait posé une question, rien de mal à y répondre franchement.

" Je veux découvrir qui a organisé ces festivités. Jamais aucun individu ne prendra le contrôle de ce château, se rappela-t-il, encore une fois. Cela pouvait être elle, cela pouvait être n'importe qui. Les raisons seront encore pires à démêler. Vous ressemblez effectivement à ce Palais. " Finit-il par confirmer au bout d'un bref silence, le but de cette phrase volontairement nébuleux.

Avec sa maigre existence condamnée, Oberon ne pouvait guère affirmer des théories avec autant d'aisance que les grands du Ying et du Yang. Oh non, il n'était rien, cela lui convenait. Néanmoins, le gris a quand même été poussé à devoir participer à ce jeu que semble vouloir organiser les êtres de ce monde. Que cela lui plaise ou non, il est ancré dans cette partie depuis le retour de Sympan. Et avec la cadence avec laquelle ça se déroulait, l'Élémental ne doutait aucunement qu'il finira par s'empêtrer dans de bien pires situations.


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Mar 30 Sep 2014, 01:16

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  - Page 3 876949validationpartieIVEvent1

J'admirai ses grandes ailes noires battre dans l'air tandis qu'il s'approchait de nous. Slydr revenait d'un moment de solitude comme j'avais l'habitude de lui en offrir aussi souvent qu'il en avait envie et, visiblement, il ne rentrait pas les mains vides. Le bec vide, plutôt...

Je venais à peine de sortir de Prison. L'endroit était moins abîmé que je ne l'avais pensé. Sous-tirant des informations aux quelques sorciers que j'avais croisé, j'avais réussi à les assembler pour me faire une idée de ce qui s'y était passé et, visiblement, notre Empereur Noir, aussi agaçant me semblait-il, avait réussi ce qu'il était attendu de lui : protéger Prison et son peuple. J'avais appris qu'il avait participé à l'organisation des différentes races pour la sauvegarde de notre monde et je devais avouer malgré mes préjugés à son égard qu'il méritait amplement sa place.

Mes craintes et fantasmes liés à l'état de mon unique chez moi étaient à présent écartés et je pouvais continuer ma quête de la Vérité, serein. J'étais sortis, avais invoqué Yshäel et étais parti lorsque, pas plus de quelques dizaines de minutes après que le Thêor ait amorcé sa course folle, le grand Oiseau Noir des Enfers était apparut dans le ciel, point sombre dans l'horizon.

Il se posa sur mon épaule avec toute la majesté dont il pouvait faire preuve, repliant tranquillement ses ailes tandis qu'il était déjà bien installé et stable. Yshä s'était arrêté à son approche. Le Siri finit par tendre le cou pour m'inviter à me saisir de la lettre qu'il avait trouvé et qui m'était fort probablement adressée.

C'était une invitation. Un bal, organisé par un mystérieux inconnu, dans un endroit complètement nouveau. Moi qui avais visité tous les lieux les plus abordables des terre du Yin et du Yang au moins une fois, je ne pouvais qu'être intéressé ! Un bal ! Mon cœur de mondain me poussait plus que mon dégoût pour les gens simples ne me repoussait.

Yshä repartit au triple galop - si tant est qu'on puisse parler de galop pour un reptile - en direction de l'ancien Château des Cavaliers sans tête. Le Palais du Millénium était ouvert et je n'allais pas me gêner pour accepter l'invitation.

En arrivant, je me redressai et Yshäel s'arrêta, les quatre pattes en avant pour freiner. L'édifice était immense et imposant. Je ne savait rien de ce lieu. Pourtant, le nom « Palais du Millénium » ne m'était pas inconnu, mais je n'avais jamais eu l'occasion de me renseigner plus en détail que ses quelques mentions ici et là dans de vieux livres.

La puissance qui s'en échappait était palpable. Pas de doute : ce lieu avait été celui d'un grand souverain. Peut-être même de plusieurs !

Je me sentais écrasé. Un jour peut-être serai-je suffisamment puissant pour ne pas être impressionné par de telles reliques du passé dont l'histoire semblait résonner tel l'écho depuis ses murs inspirait le respect.

Un instant, je contemplai ce qui me semblait être la gloire sculptée d'un ou de plusieurs des puissants monarques de quelques temps immémoriaux.

Finalement, je me penchai sur le côté, inspirant à Yshäel le départ pour la forêt avoisinante. Elle n'avait pas changé. Il s'agissait bien du sous-bois maudit. Ainsi, un pan entier de la carte s'était fait écrasé par un nouvel édifice mais les régions alentours n'avait subit aucun changement. Comment était-ce possible, je l'ignorais. Mais la Vérité était là, devant mes yeux, et je devais l'accepter.

Une fois les quelques arbres passés, je fis s'arrêter Yshäel. Tandis que je descendais de son dos, Slydr vint se poser sur mon épaule. Le regardant calmement, je lui lançai :

- Désolé. Je sais que tu es aussi curieux que moi de découvrir ce lieu, mais je ne peux pas encore t'emmener dans ce genre de réceptions. Il nous faut attendre de rencontrer Dame Shiro. Elle saura nous aider à nous comprendre et alors je pourrais t'emmener en toute sécurité.

Ce n'était pas tant mes paroles qu'il comprenait mais il lisait dans mon âme les excuses que je lui adressais. Et il prit son envol. Yshäel me fit un léger signe de la tête avant de s'élancer à son tour pour profiter de la grande liberté que je lui offrais. Je continuai seul en direction de l'orée de ce modèle réduit de forêt.

Tandis que je marchai, je jetai un coup d'œil à mon accoutrement. Pour l'occasion, j'avais ressorti mes vêtements élégants. J'étais habillé d'un pantalon rouge bordeaux, décoré de fines broderies de bleu et d'argent, ici et là. En haut, je portais un habit de lin sur lequel semblaient s'être glissés tel des serpents des fils d'or et de blanc. Enfin, j'étais recouverts par un manteau de cuir intelligemment stylisé par des coutures originales, plus nombreuses que le strict nécessaire ne l'aurait voulu.

Ce n'est qu'en relevant la tête que je la vis. Impossible pour moi de ne pas reconnaître cet habit étrange qu'elle portait ainsi que... Son absence de tête...

Melody Madley - Melody Eternam, aurais-je du dire - était légèrement dissimulée derrière un arbre. Encore trop loin pour que qui que ce soit me voit, je fis un léger détour histoire d'être dans son dos. En quelques enjambées discrètes, je fus vite suffisamment proche pour comprendre la situation. Visiblement, un homme qui ne m'était pas tout à fait inconnu était à quelques mètres de la jeune Dullahan qui attendait son heure pour lui sauter dessus alors qu'il ignorait tout de sa présence.

Calmement, je m'approchai dans son dos. J'ignorai si elle avait déjà perçu ma présence, mais si cela était le cas, elle ne le montra pas une seconde et, lorsque je posai ma main sur son épaule et que les premiers mots sortirent de ma bouche, j'ignorai encore la réponse alors que je sentais un frisson la parcourir. Était-elle prise au dépourvu par mon apparition soudaine ou bien était-ce mon identité qui la surprenait ?

- Qu'est-ce que tu fais ? lui demandai-je sur un ton dur. N'as-tu donc jamais appris les bonnes manières. Tu pense que c'est une bonne façon d'aborder un bal mondain que de commencer par tenter d'assassiner quelqu'un ?

Elle se retourna et me fit face. Bien sur, je savais qu'elle ne pouvait me parler, mais je savais aussi que faire rater sa tentative la contrariait.

Je ne lui laissai pas le temps de réagir et enchaînai :

- Je ne dirai pas que je suis content de te voir, mais disons que cela ne me déplaît pas de trouver une de mes sœurs sur mon chemin. Accepteras-tu d'être ma cavalière pour ce soir ? Avec un peu de chance, Mili sera là, elle aussi...

Je lui tendais déjà mon bras avec élégance. Il lui suffisait de le saisir pour accepter ou de partir pour refuser. Mais, à vrai dire, elle savait à présent que j'avais un œil sur elle et puisqu'elle était là, ce n'était pas pour rien. Je devinai aisément, d'un rapide coup d'œil à sa tenue, qu'elle espérait trouver quelqu'un à qui voler la robe pour paraître plus élégante en public. Mais puisque je ne le voulais pas, il ne lui restait plus qu'une solution pour avoir l'air chic : accepter de se balader au bras d'un cavalier bien habillé...

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Mar 30 Sep 2014, 09:04

La jeune femme prit du temps à se relever, elle semblait s’être assoupie contre l’arbre, aussi l’ange s’excusa intérieurement de la déranger pour une bêtise pareille.  Il aurait très bien pût retrouver son chemin seul. Sans doute. Il entendait d’ici les fanfares, la musique ainsi que les rires et chansons dus aux festivités. Cependant, il était toujours plus agréable d’être accompagné que de marcher seul, et il ne préférait prendre aucun risque, il n’était pas connu pour son sens de l’orientation. Un léger bruit de pas l’avertit de la présence d’au moins une personne proche d’eux, mais il n’eut pas le temps de se retourner dans cette direction, qu’une jeune femme rousse et d’humeur, à priori très joviale, fit son apparition devant eux, déposa un baiser sur la joue de la femme aux cheveux blancs avant de repartir aussi rapidement qu’elle était apparue. « Au moins certains profitent de la fête. C’est déjà ça» Un croassement se fit entendre à quelques pas derrière la jeune femme. Décidemment, il y en avait du monde qui préférait sortir visiter la forêt au lieu de rester dans le hall. Après tout, le nombre d’invités ou ne serait-ce que la présence des ridères pouvaient gêner pas mal de monde. Une femme, beaucoup plus froide et cassante que celle qui venait de s’enfuir en riant, prit l’autre femme à la taille. Elle ne semblait ni chaleureuse, ni bien intentionnée, mais l’humaine se laissa faire. Son ton était impétueux, possessif. Il la dérangeait, quoi qu’il ait pu faire, il avait fait quelque chose qui la dérangeait. Au vu de la manière dont les deux femmes se comportaient, il supposa qu’il y avait une histoire entre eux deux et qu’il valait mieux ne rien dire à ce sujet. Elle se proposa pour les ramener au château, bien qu’elle ne fût pas enchantée de le faire. Qu’importe, elle ne le supporterait pas longtemps et lui de même, il n’avait aucunement l’intention de les gêner. L’ange hocha la tête en signe d’acquiescement, et se mit à suivre les deux jeunes femmes. Il mit une légère distance entre elles et lui afin de laisser tranquille, et d’éviter que la seconde ne lui reproche son comportement intrusif. Précaution qui s’avéra finalement inutile puisqu’elles ne dirent pas un mot du trajet, il devait encore être trop proche à leur goût. La fraîcheur commençait à se faire sentir, et il fut heureux de voir qu’ils arrivèrent rapidement à l’édifice tant recherché. Les adieux se font rapidement, car même si elle suppose poliment qu’ils se reverraient peut-être un jour, l’ange présumait qu’elles souhaitaient toutes deux le contraire. Cependant, courtois comme il l’était, il ne laissa présumer aucun de ses soupçons et répondit en souriant. « Merci, profitez bien de la fête. » Il regarda les deux femmes pénétrer dans le palais, avant de s’y rendre à son tour.

Le hall était encore plein de monde, de nombreuses personnes se complaisaient au buffet, profitant de l’abondance de nourritures et de boissons. L’ambiance festive régnait dans le palais, comme si tout le monde avait oublié les horreurs qui avaient ravagés ce monde. C’était sans doute pour le mieux, tout le monde avait le droit à ce moment de joie. Les rideres étaient toujours présents, ils semblaient toujours inoffensifs tentant tant bien que mal de s’intégrer. Certains curieux s’approchaient prudemment d’eux cherchant à percer leur mystère, ou tout simplement profiter de leur présence. L’ange tourna son regard vers la piste de danse, cette fois elle n’était pas vide. Certains couples la foulaient pleins d’entrain et de grâce, d’autres plus amateurs se débattaient pour ne pas paraître ridicule. Tous y prenaient du plaisir à leur manière. Certains duo étaient plus intéressants que d’autre, l’ange remarqua un déchu dansant avec une ridere. Tiens, qui se ressemble s’assemble comme on dit. Il fallait néanmoins avouer qu’il se débrouillait très bien, ses pas étaient calculés, inspirés, fluides. Deux personnes de culture totalement différentes, si on pouvait parler de culture ridere, dansant l’un contre l’autre sans pouvoir ni se parler, ni se comprendre. Cela avait quelque chose de poétique. L’autre groupe intéressant était composé de deux hommes et une femme enchaînant pas de danses et acrobaties. Ils étaient doués, aucun doutes là-dessus, et ils effaçaient la plupart des autres danseurs tant ils étaient en rythme avec la musique. L’ange décida de rester autours de la piste pour profiter du spectacle.
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Mar 30 Sep 2014, 15:38

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Dommage pour nous, mais les festivités ne pouvait durée qu’un temps. Maya semblait bien s’amusé... Même si peu de monde se trouvait dans le sous-bois maudit... Il fallait dire que l’idée de se faire blesser pouvait en faire peur à plus d’un et vu que c’était en quelques sortes le but du jeu dans cette partie, il n’était pas étonnant que peu de monde se trouve en ses lieux... Même si le but était de blesser superficiellement. Moi-même je n’avais pas trop envie d’être blesser même pour une simple égratignure. Je laissais donc s’amusé ma cousine encore un petit moment avant de la retrouver pour lui dire qu’il allait bientôt être temps de partir.

Milo lui était toujours dans le palais, il avait pris une pause dans sa tentative de conversation avec les Ridere. Il était compliquer de déchiffrer les code d’une race quand on ignorait tout du dialecte qu’elle employait. Mais nul doute qu’il avait dans l’espoir d’y arriver un jour prochainement... Sans compte qu’il n’était sans doute pas le seul à tente l’expérience. Il savait que d’autre gens s’amuserait à faire la même chose et qu’un jour les Ridere ne serait plus une simple source de curiosité ou de peur encore pour certain. Il espérait même qu’un jour ses êtres si particulier devienne une race ami qui maintenant libère de leur destin maléfique, aiderait à la pérennité des terres du Yin et du Yang.


Toujours était-il que je finissais par le rejoindre aussi pour lui dire qu’il était temps de partir. C’était assez étrange de les voir tous les deux un peu triste de partir. L’un comme l’autre, ils avaient trouvé quelques choses d’amusant. Mais ils étaient tous les deux au courant qu’on ne ferait que passé. Il y avait beaucoup de chose à faire. Car, même si les terres du Yin et du yang était sauvé, beaucoup d’endroit était toujours dans un état assez triste et beaucoup de criminel en tout gens avait profité pour se sauver et pour faire encore plus de méfait. C’était donc pour moi le moment idéal pour reprendre le travailler et de retrouver tous ses criminel en cavale avant qu’il ne fasse plus de mal.

C’est quand même dommage qu’on doive partir si vite, j’aurais bien voulu trouver un ou deux type.

Je suis d’accord, j’aurais bien voulu rester un peu plus longtemps pour tenter de converser avec les Ridere.

Je sais, mais il y a beaucoup à faire et le boulot ne risque pas de manquer. Maintenant qu’on à échapper à la fin du monde... Si je peux le dire ainsi et il est temps de ramener l’équilibre qui régnait avant tout le bordel qui s’est passé.

Mes deux compagnons étaient tristes de quitter la soirée si rapidement, mais par chance, ils comprenaient tous les deux les raisons qui me poussaient à faire cela. Ce n’était pas drôle de les faire quitter ce petit moment de plaisir et si cela ne tenait qu’à moi, je les aurais bien laissé s’amusé, mais les uns comme les autres on avait beaucoup à faire et je ne parlais pas seulement de chasse au criminel. Mais de nos autres responsabilités... Alors on finissait par quitter ce qui était devenu le palais du millenium... C’était étrange comme l’ambiance était devenue un peu maussade... Au point que pendant un moment, je me disais qu’il aurait été plus simple de faire demi-tour et de retourner au palais. Mais on était déjà arriver devant notre navire qui allait nous conduire vers le continent dévasté ou on allait rejoindre Aeden.

Alors une fois à bord, il était impossible faire marche arrière. Je savais que même si mes compagnons étaient un peu tristes de partir si vite, il ne m’en voudrait pas trop. Apres tout, il y allait y avoir d’autre occasion de s’amusé, j’en étais sûr et donc je ne devais pas trop m’en vouloir... Une fois arrivé à la maison, chaqu’un d’en nous préparait ses affaires. C’était un peu étrange, mais on avait des choses à faire les uns et les autres de nos côtés. Milo devait retourner à Basphel ou il suivait des cours et Maya elle voulait revoir quelques amis qu’elle n’avait plus vu depuis longtemps et qui avec la guerre voulait avoir de leur nouvelle. Moi, j’allais bientôt me préparé pour passer le test pour devenir un esprit élémental. Je n’étais pas sûr d’être encore prête, mais je devais en tout cas m’entrainer pour l’être...


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Mar 30 Sep 2014, 18:00

A la manière d'une quelconque divinité, mon instinct fonctionnait par l'impératif à force de signes plus ou moins subtils mais pour le moins clairs. Dans le cas présent ce furent les yeux bleus, presque glacés, d'un ange qui m'attirèrent car si l'éclat de sa présence en ce lieu se révélait atténuée par l'exotisme et la variété des invités, il était difficile pour l'alfar que j'étais de ne pas l'identifier. Rien de tel que de naître de l'autre côté de la balance pour déceler l'aura des plus purs représentants du camp d'en face. Mon imagination se mit à travailler, mais je n'attendis même pas d'en voir le résultat pour déterminer qu'il me plaisait, mon instinct parlait et mon choix était fait.

Je commençais donc à orienter subtilement les pas de notre danse, il s'agissait de ne pas perturber la pièce par l'arrivée de ce nouvel acteur. Finalement j'en vins à la distance souhaitée, je fis donc un léger signe à Catherine et...

D'un geste souple elle lança l'un de ses foulards, lesté celui-ci, en direction de l'ange ; à la manière d'une corde le tissu s'enroula autour de son poignet. Catherine s'éloigna de moi, tournoyant comme emportée par une vague invisible, entraînant avec elle la proie qu'elle venait de ferrer. Aussitôt je me plaça sur la trajectoire et l'intercepta, dénouant le tissu pour en stopper la course et en créer une nouvelle. Le regard de cet ange était perdu, confus, le changement de rôle avait été rapide et il ne s'en était qu'à peine rendu compte ; il ne fallait pas lui laisser le temps de se remettre tant qu'il n'aurait pas, inconsciemment acquis le texte. Il devait être guidé par les pas, par les notes et les mouvements. Son style ne devrait s'exprimer qu'une fois la pièce correctement mise en route. Je l'entraînait dans ce qui, extérieurement, ressemblait à une ronde et le fit tourner, tourner... puis brusquement je le lâchais. Encore en mouvement il tomba entre les mains de Catherine qui prit aussitôt le relais. Elle avait quitté Acélion qui, prit par le jeu, avait à son tour convié une personne à notre ballet. Il s'agissait d'une représentante de cette étrange espèce ; connaissait-elle le principe ? Croyait-elle qu'il s'agissait d'une coutume ? Aucune idée et cela n'avait pas la moindre importance en réalité. En revanche cela me faisait grand plaisir que mon vieil ami se prête aussi bien à cette petite improvisation, je le savais zélé mais il était rare qu'il exprime, fut-ce corporellement, autant d'entrain. A moins qu'il n'agisse que pour jouer son rôle, tel un acteur donnant la réplique pour l'argent. Auquel cela était d'une tristesse. Je me laissais gagner par l'illusion et choisis la première hypothèse. Une nouvelle pirouette et nous changeâmes à nouveau de partenaire, nos deux « élus » furent moins surpris et commençaient, bon gré mal gré, à s'adapter à l'épreuve, il n'en faudra pas beaucoup plus...

Ma cavalière faisait preuve d'une adaptation assez intéressante, reproduisant nos pas sous la lumière de sa propre expérience, je me fis un devoir de l'imiter tout en gardant un œil sur l'autre duo. Un ange, l'innocence incarnée selon certains et l'un des individus les plus retors de ma connaissance (toujours avec son masque d'ailleurs), le spectacle était assez amusant.

Catherine invita une dernière personne à nous rejoindre, une jolie brune aux yeux violets dont le manque d'assurance, sur la piste sautait aux yeux. J'ignorais sur quels critères ma sœur avait bâtit son choix mais je faisais confiance à son instinct. Nous changeâmes à nouveau de cavaliers et je me retrouva à nouveau en compagnie de notre premier invité.

« Je vous prie d’excuser nos manières mais cette pièce ne saurait être aussi réussie sans un peu d'improvisation. »

Il y eut encore quelques pas endiablés où nos participants commencèrent à s'investir mais très rapidement l'orchestre nous rappela à l'ordre en diminuant là le son, là le rythme. C'est donc avec la mauvaise grâce d'amants voyant l'heure de se séparer venue que nous finîmes par mettre un terme à cette danse. Nous saluâmes la foule aussi largement que possible pour conclure cette prestation.

Nous nous éloignâmes ensuite de la piste que dont nous nous approprions l'espace depuis bien trop longtemps pour profiter un peu des autres bienfaits de cette nuit. Dans mon cas un peu de discussion.

« Je vous félicite pour votre prestation, ce n'est pas donner à tout le monde de tenir le rythme ainsi. Mais j'en oublie mes manières... je me présente : Castellan de Lussac, pour vous servir. »


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Jeu 02 Oct 2014, 10:41

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  - Page 3 624590validationpartieIVEvent2

Je réfléchissais. Décidément, tergiverser de longs instants pour un acte pourtant basique était devenue l’une de mes mauvaises habitudes, et il me faudra songer à m’en débarrasser un jour ou l’autre. Alors que je me trouvais toujours caché derrière un arbre, un jeune homme bien innocent à l’allure quelque peu… particulière… vint se poster à quelques mètres de moi. Certes, il portait des habits d’hommes, mais lorsque l’on avait un but précis à atteindre, la vie m’avait appris qu’il fallait savoir faire abstraction de ses dégoûts personnels. J’observais alors attentivement sa tenue, tentant de m’imaginer dans ses habits, et finis par conclure que cela ne m’irait pas si mal que cela, et que ce changement d’apparence pourrait même en être amusant. Mais bien entendue, ma conscience n’en avait pas profité pour se décider sur ce qui était juste ou non, et je me tenais toujours aussi immobile, me demandant si il était juste ou non de détrousser un pauvre simplet de la sorte, uniquement pour satisfaire ma curiosité et mon bon plaisir… Hors, quelque chose en moi me criait que rien n’était trop « mal » lorsqu’il s’agissait de remplir un besoin insatiable. En l’occurrence ici, celui de participer à cette grande fête donnée dans ce somptueux château. Il me fallait me décider avant que ce dernier n’ait l’occasion de s’enfuir… L’attaquer sur le champ ou bien chercher une autre solution qui sera potentiellement plus simple à exécuter ? J’avais déjà frappé des humains à coup de pelle sans en ressentir au final le moindre remords… mais mes coups étaient portés par ma rage, dans un esprit de pure vengeance ! Ici, je ne lui en voulais d’aucune façon, et son accoutrement ne me laissait pas présager en lui un quelconque marchand ou bien bourgeois… Et plus je réfléchissais, plus le temps passait et moins la solution me paraissait évidente. Ma proie allait décidément me filer sous le nez !

Et j’étais si absorbée dans mes pensées que je ne le sentis pas approcher, et ce fut dans un sursaut que je me retournais au son de sa voix, que je reconnaîtrais entre toutes. Romulus. Mon frère. Cette pensée me paraissait bien curieuse et… étrangement nouvelle… mais je chassais bien vite cet absurde question qui s’était inscrit dans mon esprit. « Avais-je un frère ? » Oui, assurément puisque ce dernier se trouvait devant moi et que je l’avais instinctivement reconnue comme tel. Et même si un sombre brouillard mental m’empêchait d’accéder à un quelconque souvenir nous concernant tous deux, la vérité était la Vérité, et je ne pouvais concrètement pas m’y opposer. Si ma tête s’était trouvée sur mes épaules, mes joues se seraient probablement empourprées. Romulus, le seul homme sur ces terres dont je supportais la présence. Je tentais de lui répondre afin de me défendre de ses propos, avant de me rappeler que mon apparence actuelle ne s’y prêtait guère. Alors, dans un claquement de doigts, j’usais du pouvoir de Neriel afin d’adopter l’apparence de ma maîtresse… et me retrouva dans celle d’une gamine de neuf ans. Oh Aetheri des Farces tout puissant ! Pourquoi me faire subir cette épreuve ! Étrangement plus rougissante que mes cheveux, je levais les yeux vers celui que je pouvais alors qualifier beaucoup plus facilement de « grand frère » désormais. Mes pupilles vert péridot se plongèrent dans les siennes, et avec la petite voix d’une fillette, que je détestais profondément en cet instant, je lui servis l’excuse la plus ridicule que j’aurais pu retrouvé, rendant à la scène quelque chose de particulièrement comique.

« - C’est pas moi ! Je trouvais ces habits juste jolis ! », lui dis-je avec un sourire des plus innocent, me mordant la lèvre et me maudissant de ce cruel manque d’esprit ! J’avais l’impression de perdre tous mes moyens face à lui et je détestais particulièrement cela ! Comme si mon esprit retournait des années en arrières, vers une vie que j’aurais du vivre mais qui ne me semblait pas être le cas… Oh ma mémoire était si floue sur mon passé ! Il me proposa ensuite de devenir sa cavalière pour le bal, en soutenant que nous pourrions rencontrer notre sœur… Rien que de penser « notre » sœur me donnait une impression plus qu’étrange et je fis malgré moi la grimace en réfléchissant, tout comme je le faisais en étant enfant. Pourquoi n’avais-je donc pas eu cette idée seule ?! Bien sûre qu’il me suffisait d’accompagner en tant que femme l’un de ces messieurs présents ! Et si cet homme pouvait se trouver être de ma famille, cela en devenait même agréable.
Mais je ne pouvais tout de même pas m’y rendre sous cette apparence… Je claquais alors à nouveau des doigts, pensant en mon fort intérieur, soit à prendre mon apparence la plus âgée pour aiguiller la situation, soit ma véritable, quitte à me poser quelques problèmes de communication. Mais comme toujours, la magie n’en fit qu’à ma tête et je me retrouvais avec le visage de celle de qui je tiens mes ordres. Et pourquoi diable rougissais-je toujours autant ?! Cela en était terriblement agaçant ! Sa présence me perturbait-elle à ce point ? Il me fallait éclaircir ce point, et avec un peu de chances, quelques valses et verres plus tard, la Vérité me frappera.

« - J’accepte avec joie ! Et il me semble que Milady devrait venir. Elle n’aime peut-être pas ces festivités autant que nous, mais sa curiosité devrait nous réunir. Allez, allons-y ! », lui lançais-je toute joyeuse, omettant volontairement de revenir sur ma précédente attitude. De toute façon, si Romulus voulait des réponses, les questions tomberaient sous peu… Et je me ferais un malin plaisir à éviter de lui répondre. Si ce dernier souhaitait des excuses, il pouvait bien aller chercher de la poudre de fée ! Je le trainais alors d’un bon pas franc vers les marches du Palais, me préparant à vivre l’une des soirées les plus inoubliables de toute mon existence de Dullahan !

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Jeu 02 Oct 2014, 11:23

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  - Page 3 624590validationpartieIVEvent2

Je me tenais là, face aux grandes marches du Palais du Millénium, dans une grande robe de satin bleue nuit, qui s’accordait à merveille avec ma sombre chevelure. Sans être magnifique, l’on pouvait me qualifier de « belle ». C’est en tout cas ce que je pouvais en juger en observant les regards de ces messieurs se poser avidement sur mon corps… et cela me gênait affreusement. J’étais une femme mariée ! Comment osaient-ils me fixer ainsi et me dévorer de leurs yeux dans une lueur que je jugeais malsaine ?! Comme j’aurais aimé que mon mari soit à l’instant à mes côtés, à me tendre son bras comme son éducation le lui commandait, faisant de moi sa cavalière pour cette grande et belle soirée… Une femme ne devrait pas se rendre dans un endroit de ce genre en étant seul ! Cela avait été une erreur de ma part ! J’aurais du demander poliment à Romulus de m’offrir cette faveur… mais aurait-il seulement accepté après tout ce qui venait de se produire entre nous ces derniers temps… Combien de temps s’étaient écoulés entre le moment où je le vis disparaître et cet instant présent ? Des mois ? Des années ? La peur me rongeait… celle de ne plus le revoir… Je perdais la notion de mon espace temporel, tout comme les souvenirs de ma mémoire corrompue et disloquée… Parfois, je me mettais à rire faussement sans comprendre, à ressentir des émotions alors que je n’avais pas voulue utiliser ma magie… Petit à petit, le contrôle de mon être ne me semblait plus m’appartenir, et je sombrais dans une sorte d’état mental instable… Tout cela à cause d’une rencontre et d’une Vérité dévoilée. Je ne savais plus qui j’étais, ce que j’étais. Plus personne ne semblait désormais avoir connaissance de l’existence des Ombres, et il me semblait parfois moi-même oublier que j’en étais une. Je m’étais mise à avaler de la nourriture, feintant d’en ressentir le goût… puis à faire semblant de dormir, usant de mon contrôle des rêves sur ma propre personne… Et plus mes pouvoirs prenaient en puissance, plus il m’était difficile de les contenir. J’avais l’intime et affreuse conviction d’être sur le point de me consumer et de disparaître dans le néant…

Saïko poussa un faible feulement tout en frottant sa lourde tête contre ce qui devait être ma jambe, accompagné de Sweety qui me gratifia d’une petite léchouille au creux de mon cou. Ils s’inquiétaient tous deux de mon état, comme le ferait tout animal pour leur maître… J’aurais aimé être capable de communiquer avec eux, de les rassurer, mais malheureusement j’en étais bien incapable… Étais-je seulement capable de quoi que ce soit… Mon état empirait alors que je restais immobile, ne parvenant à se faire mouvoir ce corps fantomatique afin de pénétrer au cœur des festivités. D’ailleurs, pourquoi étais-je venue là ? Ah oui… Melody. Son prénom résonna plusieurs fois à l’intérieur de ce qui devrait être ma boîte crânienne, tandis que je tentais péniblement de me rappeler quel était mon but premier. De plus en plus régulièrement, je me perdais en sombres pensées, mais à la différence de mon état habituel, revenir dans l’instant m’était de plus en plus long et pénible. Je caressais doucement les têtes de mes compagnons, sachant que mes gestes seront bien plus efficaces que mes mots. Même parler me semblait une activité dépourvue de sens… Je ne savais plus pourquoi j’étais ici, même si le fait que cela ait un rapport avec ma sœur me soit devenu évident. Mes souvenirs étaient si troubles ! Je fis un premier pas en avant, aussitôt suivit par le puma. Félin bien trop grand pour se mouvoir à son aise dans ce genre de réception ! Du concret. Je devais me rattacher à quelque chose de concret afin de rester dans la réalité. Saïko et Sweety étaient donc mes sortes d’ancres, rattachant le navire à la terre ferme et l’empêchant de dériver. « - Mon grand, veux-tu bien adopter une taille plus petite et te placer sur mon épaule ? Tu risques d’effrayer les invités. » Il gronda, mécontent de devoir se rendre moins impressionnant et un peu plus inoffensif. Je savais pertinemment que l’idée que les hommes présents ne m’approche pas lui plaisait beaucoup, et il m’obéit à contrecœur, voletant jusqu’à mon épaule qui n’était pas occupée par mon dragon. Ainsi bien entourée, je tentais de revêtir l’un de mes plus beau sourire fictif et entrait à l’intérieur de l’immense demeure. Peut-être qu’ainsi, mon but premier finira par m’apparaître…

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Sam 04 Oct 2014, 00:33

Je finis par me dire que ce n'était que le fruit de mon imagination, je repris ma route vers le centre des festivités. Mon étrange tenue passait relativement inaperçu contrairement à ce que j'aurai pensé, seul deux aristocrates à l'air sévère  me regardèrent d'un œil méprisant typique de cette classe sociale. C'était un couple dont l'homme grands et mince respirait le mépris, il écartait les gens de sa canne au pommeau en or et semblait dégoûté de se retrouver avec des personnes qu'il devait considéré comme des moins que rien. Sa femme n'était guère mieux, elle était potelet et marchait en levant le menton tout en relevant son grand manteau à col haut. Je m'approcha un peu trop près et mes armes déchirèrent un petit morceau de vêtement de la femme. Elle le remarqua et se retourna en me criant dessus qu'elle pouvait me faire exécuté rien que pour l'avoir regardé de travers. Je la laissa faire en levant les yeux au ciel, puis je partit quand elle commença à me parler de sa ligné et de ses titres. Elle semblait ne pas avoir remarqué mon départ et continua à crier dans le vide.

Encore ce genre personnes qui vantent leurs mérite alors qu'il ne font rien pars eux même, je pourrais agresser la femme devant son mari et il ne ferait rien de peur de se briser le petit doigts, pensais-je.

Je continua a déambuler dans la foule en faisant attention à ne blesser personne avec mes lames jumelles. Je regarda ce qu'il se passait autour mais ne vis rien qui suscita mon intérêt. Je me dis que j'allais finalement partir quand je vis une jeune femme s'adresser à l’aristocrate que j'avais remarqué plus tôt, elle semblait l'avoir pris pour un membre du personnel. Son air outré était assez drôle à voir, je regarda la scène en riant intérieurement. Puis à un moment un éclaire s'échappa de ma jeune femme, embrasant la tenue de son interlocuteur. La femme avait l'air gêné puis disparut sans crier garde, laissant la torche humaine s'embraser. Voyant que le feu ne diminuait pas je le poussa dans une fontaine juste à côté ainsi que ça femme. Suite à ça je m'en alla en riant de façon moqueuse.

Je décida d'observer un peu les convives afin de repérer peut-être une personne dont j'avais la connaissance, je ne vis malheureusement personne. En marchant je ne regardait pas devant moi et percuta quelqu'un, je failli trébucher mais réussi à me rattraper en équilibre sur un pieds ... avant de tomber lamentablement. J'ouvris le yeux et vis une jeune femme au cheveux roux flamboyant et yeux de même couleurs, je la reconnus, c'était la jeune femme qui avait embrasé l'aristocrate que j'avais éteint de façon brutal. Je me releva et lui tendis la main pour l'aider à se redresser à son tour. Quand elle fut de retour sur ses pieds je me présenta en faisant mon habituel révérence.

Bien le bonjour mademoiselle, Heatosse pour vous servir. C'est bien vous qui avez déclarer l’incendie de tout à l'heure ? Bravo en tout cas, ce genre personnes rabat joie évitera d'embêter le monde suite à ce petit incident et la baignade forcer qu'ils ont fait dans la fontaine. En disant ça je regarda du coin de l'oeil la fontaine où j'avais poussé le couple. Si je puis vous demander votre nom mademoiselle ?

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Sam 04 Oct 2014, 15:53

Le trio de danseurs était des elfes, ou Alfars, l’ange avait du mal à les distinguer. Cela se voyait grâce à leur différence au niveau des oreilles. Le regard de l’un d’entre eux croisa celui de l’ange perdu dans ses pensées. On y sentait la joie, la passion de son métier, l’envie de fasciner et d’éblouir. On pouvait aussi y remarquer de la malice, qui ajouté au léger sourire apparent sur son visage laissait prévoir que les règles de la danse allaient bientôt être modifiés. L’ange n’en fût pas déçu, puisque répondant au signal de son ami, un morceau de tissu s’enveloppa autours de son poignet, et avant qu’il n’ait pu dire le moindre mot, il fut main dans la main avec le premier danseur. Son sang sembla se pétrifier sous l’effet de la pression et de la surprise, il se surprit baladant son regard de droite à gauche cherchant ne serait-ce qu’à comprendre ce qui se passait.  Confus, perdu, étonné et légèrement agacé de la tournure des évènements, il se laissa néanmoins prendre au jeu puisque de toute façon, il n’avait pas réellement le choix.

Il n’était pas habitué à se donner ainsi en spectacle, d’autant qu’il ne connaissait en rien les mouvements que lui imposaient l’homme. Ainsi, ses premiers pas étaient imprécis, hésitant, il fixait l’elfe cherchant à savoir où il voulait en venir. Le contraste de talent et d’habilité entre les deux hommes étaient des plus flagrants. Toutes les passes, feintes de son cavalier lui semblaient si faciles, si naturels, alors que pour lui, cela demandait une quantité de concentration qu’il n’était pas habitué, et qu’il ne s’attendait pas à devoir fournir pour de simples pirouettes. Les passes s’enchainèrent, l’ange s’habituant peu à peu au rythme qu’on lui imposait. Ne se trouvant pas suffisamment à l’aise pour tenter des acrobaties, il ne s’impliquait pas tant que ça dans la danse et laissait son cavalier guider ses pas. Lorsqu’il commença à prendre ses marques, l’homme l’envoya valdinguer à l’autre bout de la pièce. Cette fois réceptionné par la femme du groupe, l’ange s’adapta plus rapidement. Il devait même avoué qu’il commençait presque à en apprécier la chose. Il ne tarda pas à changer de nouveau de partenaire, dansant cette fois avec le troisième membre du trio. Ce dernier était l’opposé des précédents, son caractère froid, et abrupt se ressentait dans ses pas. Certes, il était doué, mais sa technique était différente. Il était plus rapide, plus direct. Certains disaient qu’on pouvait connaître une personne sans même lui parler, il suffisait de danser avec elle pour en connaître tous les recoins de sa personnalité, et l’ange commençait à comprendre celle de son partenaire. S’agissant des deux êtres précédents, Reaven ne savait rien de leur identité, il n’était même pas sur de l’espèce à laquelle ils appartenaient, cependant, concernant ce troisième individu, l’ange avait suffisamment côtoyé les elfes pour savoir qu’il n’en faisait pas partie. Trop sombre, froid, non, il n’était définitivement pas un elfe, il devait donc être un Alfar. Et les deux autres devaient probablement en être aussi. La différence de style – bien que parler de style pour l’ange serait très légèrement présomptueux – était intéressante, et pour le moins amusante. La bienveillance et la gentillesse de l’ange combattait le pragmatisme et la rudesse de l’Alfar dans cette danse aussi étrange qu’étonnante.  Après un ultime changement de partenaire, l’ange retrouva le premier membre du groupe. Cette fois, il tacha de faire meilleur figure, suivant de mieux en mieux les pas et le tempo du jeune homme. « Si vous le dîtes » L’ange n’était pas persuadé que sa performance d’improvisation permette une quelconque amélioration de la réussite de la pièce, mais il ne fit pas part de son appréhension et continua à danser.

Quelques minutes plus tard, la danse se termina et l’ange suivit le groupe s’éloignant ainsi de la piste. Il en profita pour récupérer son souffle. L’épreuve n’avait pas été si éprouvante physiquement, mais ajouté à l’effet de surprise, et de concentration qu’elle obligeait à fournir cela la rendait étonnamment fatigante. L’homme qui l’avait entraîné dans cette danse se présenta comme étant Castellan, la fin de son nom sonnait comme un s’il était un quelconque propriétaire d’un domaine, ou peut-être s’agissait-il d’un noble mais le plus probable étant encore que ça soit son nom de scène. « La prochaine fois que j’irais voir un spectacle de danse, rappelez-moi de me méfiez des femmes avec des foulards. On ne se méfie jamais suffisamment des foulards. » L’ange ponctua sa phrase d’un large sourire amical et jovial avant de s’emparer d’un verre remplie d’eau. « Quant à moi, je me nomme Reaven. » Il vida le contenu de son verre d’un trait. « Je suppose que vous avez vu de nombreux endroits et spectacle avant celui-ci, comment trouvez l’endroit et les festivités ? » Castellan avait l’air d’être le genre d’homme à aimer les choses théâtrales, comme tous les artistes d’ailleurs. L’ange regarda un instant son verre vide. « Par contre, cette danse m’a assoiffé, seriez-vous intéressés par un passage au buffet ? Nous serions surement plus à l’aise pour discuter. »

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Sam 04 Oct 2014, 22:37

Mon sourire s'accentua avec les paroles de l'ange ; il avait beau être, techniquement, du camp opposé ce Reaven se montrait bien plus courtois et adaptable qu'un démon, lequel avait quand même été payé. Enfin... tout cela était du passé, aucune importance en réalité. Ceci dit il n'avait pas l'air très convaincu de son ajout à la performance :

« Les spectacles les plus beaux et les mieux réalisés ne valent jamais ceux qui surprennent, dans le bon sens j'entends, surtout si le public pense qu'il peut participer. Lorsque vous regardez de bons artistes vous vous dites : ils sont vraiment bons ; mais lorsque vous présentez avec eux c'est tout autre chose. »

Dans la pratique on appelait cela : flatter l'orgueil ; l'individu se retrouvait sur le feu des projecteurs et passait brièvement dans les rangs des artistes, un plaisir qui générait de la jalousie et l'envie d'être le prochain choisis. Un spectacle marchait toujours beaucoup mieux si le public pouvait espérer en être ; je n'étais pas certain que cela marche avec un ange ceci dit.
Nous nous frayâmes un chemin au travers de la foule pour atteindre la sécurité relative du buffet, Catherine et Acélion partant chacun de leur côté pour profiter de la fête, ou pour en apprendre d'avantage sur leur cavalier respectif c'est selon. Je ne cherchais pas à les rejoindre, chacun se devait de profiter d'un peu de temps seul de temps à autre... et puis nous saurions nous trouver si le besoin s'en faisait vraiment ressentir. Je saisis un verre d'un geste léger et m’emparai de la première bouteille venue pour m'en servir une rasade avec toute la délicatesse possible.

« Je ne puis vous rassurer hélas, les foulards ne sont que notre dernier tour en date. J'ai connu une femme qui intégrait le public à son spectacle en se faisant passer pour une ancienne maîtresse, désormais mère d'un enfant illégitime. »

C'était probablement le meilleur moyen de commencer une scène comique, les gens portés sur ce genre d'activités ne maîtrisaient pas bien l'improvisation, surtout si leur épouse était dans les environs. Dans ces cas-là il était parfois de coutume de donner un généreux pourboire à l'artiste pour que la nature du spectacle soit révélée ; il fallait bien vivre.
Mon regard se perdit dans les profondeurs de ma boisson, un obscur vin aux ingrédients inconnus dont l'aspect se révélait plaisant, un violet sombre et particulièrement trouble. J'en ingérais une gorgée pour le goûter. C'était épais, sucré mais pas très alcoolisé.

« Je n'ai hélas que peu d'expériences pour ce genre de fêtes, en tant qu'artiste, notre troupe n'est pas assez connu pour mériter l'attention de pareille demeure. Je ne dois d'être présent ici que par les connaissances d'un bon ami. »

Le métier de baladin n'était pas un calvaire mais il était difficile pour un nombre réduit d'artistes de vraiment parvenir à se faire entendre, surtout quand les dits-artistes sont des alfars ; qu'on le veuille ou non notre race n'est pas réputée pour le divertissement sans arrière-pensée.

« En tant qu'invité elle... est intéressante d'une certaine manière. »

Ce n'était pas un lieu de divertissement mais bel et bien une joute politique et diplomatique qui se jouait ici ; les rideres montraient leur force et leur richesse aux peuples venus s'en enquérir et ceux-ci retournaient le message par force phrases à double-sens, propos libre d'interprétations et, parfois même, rang de l'enquêteur. Les gens n'étaient donc pas ici pour se distraire, ou plutôt pas les personnes dites importantes, ou mandatées par des personnes importantes ; le reste n'était qu'une plèbe jouant un rôle de décor dans cette scène d'envergure. Personnellement je prenais un malin plaisir à sortir de mon rôle de meuble ; par le biais d'une danse improvisée par exemple.

« Le lieu est plus particulier, sa nature est directement liée à certaines légendes anciennes. »

Le sujet ne m'intéressait guère en réalité, du moins pas à l'heure actuelle, l'endroit était réputé sauvage amis il était ici tout ce qu'il y avait de plus apprivoisé, donc moins propice à susciter ma curiosité. Une anecdote me revint cependant en mémoire concernant les anges, puisque j'en avais un à proximité il pourrait être judicieux de se renseigner :

« Dites moi, vous autres les anges êtes réputés être les gardiens des mortels ; n'ayant jamais entendu parler d'anges gardant des miens, je suppose qu'il y a des restrictions. Pourriez-vous m'en parler un peu ? »

Je réprimais d'instinct le vague espoir qui se formait, je m'étais pourtant juré de ne plus tomber dans ce genre de pièges et voilà que j'y plongeais à pieds joints ! Irrécupérable. Cela dit n'était-ce pas, finalement la beauté même de ce genre de sentiments ? Je me frappais mentalement le front. Voilà que le poète que j'étais, tentait de raisonner l'homme pragmatique ; je commençais à comprendre ce que ressentaient Acélion et Astolf, ça n'était pas plaisant.




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Dim 05 Oct 2014, 12:24

Les pas de la femme semblaient résonner sur le sol froid, et le reste être évincé par la beauté froide qu'elle dégageait. Le doute en lui ne fit que s'accroître, tant la ressemblance entre cette étrangère et la mystérieuse Perle paraissait ne plus tenir qu'à un fil ; une lueur dans le regard, la teinte des cheveux, une vague expression sur le visage. Pourtant, son parfum et sa voix frappèrent ses sens, et tout hésitation disparue : c'était elle et non une autre. Le flottement n'avait plus sa place. Elle se pencha pour se saisir d'une coupe de vin, interrompant sans vergogne les deux connaissances, et il reconnut là l'insolence dont elle avait pu faire preuve. Un mot d'excuse et, affublée d'un sourire qui en disait assez long pour le Vampire, elle repartit d'où elle était venue. Cependant, une nouvelle incertitude s'immisça dans son esprit. Ou plutôt... une question. A quoi jouait-elle ? Il porta à nouveau son verre à ses lèvres, et déversa quelques gouttes du liquide contenu dans sa gorge.

Les paroles de Cemilia le secouèrent, et lui aussi cligna des yeux. « D'accord. » S'il l'avait voulu, il n'aurait pas eu le temps de rebondir sur le reste de sa réplique. Visiblement gênée et peu désireuse de s'étaler sur le sujet, elle fit parvenir un rire jusqu'aux oreilles de son interlocuteur, et enchaîna aussitôt avec son autre question. « La fin de la guerre et des malheurs ? » Il eut un sourire, dans un souffle bref, et secoua la tête, un sourcil plus levé que l'autre, les yeux légèrement plissés. Néanmoins, il n'ajouta rien, et la laissa finir. Il baissa les yeux sur sa coupe, avant de les relever vers elle. « Est-ce un crime ? » Ses lèvres s'étirèrent faiblement, tandis qu'il songeait, non sans un pincement au cœur, qu'il aurait pu être tout à fait autre chose, et considéré tout à fait autrement. « Hum... » Le sang n'aurait pas été aussi délectable, ou tout du moins pas s'il s'avait glissé sur sa langue, tentant d'exciter ses papilles. « Si ta vie se résume à cela... elle est bien courte, et certainement dénuée d'intérêt. » Ses lèvres s'étirèrent dans un sourire narquois. « Méprisable, aussi, si tu crois réellement que la guerre et le malheur font marche arrière lorsque la paix est déclarée. » Il posa son verre sur le buffet, et tendit la main vers une grappe de raisin, dont il arracha l'un des fruits. « Je peux en manger autant que j'en veux, ils auront toujours le même goût fade et poussiéreux. » Considérant quelques instants la bille pourpre, Elros ajouta : « N'est-ce pas malheureux ? Pourtant, nous sommes soi-disant revenus à une époque paisible, débarrassée du malheur. » Il porta le met à sa bouche et ne put que constater la véracité de ses paroles quant à son goût. « Ce n'est qu'un exemple minime, j'en conviens. » A nouveau, il sourit. « Tout ça pour te signifier qu'il est stupide de prétendre que le malheur et la guerre n'ont plus d'emprise sur notre monde. Ils sont là au même titre que le bonheur et la paix, seulement les gens préfèrent s'aveugler. Il est toujours plus simple de voir ce que nous voulons voir, d'entendre ce que nous voulons entendre. » Il passa une main sur son menton, songeur. Que voulait-il voir ? Que voulait-il entendre ? « Disons que nous sommes dans une période d'équilibre précaire. Tout peut très bien basculer demain, et nous plonger à nouveau dans un chaos total. C'est un cycle. Les Hommes sont incapables de vivre en harmonie durant l'éternité, et l'éternité refuse d'accueillir à jamais l'harmonie. »

Sans le malheur, la guerre, le désespoir, que deviendrait la vie de la plupart des gens ? S'accrocherait-on autant, se battrait-on pour la survie ? Comment un simple individu s'érigerait-il au rang de héro ? Quelles histoires, quelles légendes seraient contées aux enfants de tous les peuples ? Comment les plus puissants et les plus ambitieux pourraient-ils décider d'asseoir leur pouvoir autrement que par la guerre ou en semant le désespoir ? Il soupira. « Enfin... je ne crois pas que ma vie puisse t'intéresser outre mesure... Elle n'a rien d'exceptionnel. » Il croisa les bras, à son tour peu désireux d'en dire plus. En quoi sa vie et son passé pouvaient-ils concerner une parfaite inconnue ?

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 05 Oct 2014, 13:33

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  - Page 3 624590validationpartieIVEvent2

En ce monde, existent peu de choses que la Génie présente dans ces bois déteste : le contact physique non souhaité par elle et l'impolitesse. Un tutoiement : la plus exécrable façon de s'adresser à un inconnu. Le peuple des mages noirs serait-il en déclin, bercé dans le stoïcisme par une bande d'incapables se laissant atteindre par le non respect et l'oisiveté ? Depuis quand les sorciers n'avaient-ils pas marquer l'histoire de leurs sombres faits ? Une erreur, une ignominie. Mitsuko regarda cette femme partir en courant, pensant qu'elle faisait effectivement bien de s'en aller. Les faits d'Orion et de Jun étaient balayés par des comportements dérangeants, comme si les Magiciens se mettaient à invoquer la lune noire. Lord fera sans doute un Roi exemplaire, mais qu'en sera-t-il de son peuple ? Elle s'interrogeait, regrettait l'homme qui avait juré de la voir mourir. Jun avait de l'ambition, de sombres projets. Orion... oh Orion, elle avait passé tellement de temps à le rendre fou qu'elle n'avait jamais douté du futur désastreux qu'il répandrait. Mais là était l'équilibre. Les Anges devaient sauvegarder et réparer ce que les Démons détruisaient ou souhaitaient détruire. Les Sorciers devaient répandre le chaos. Les Magiciens sauvegarder des reliques à la puissance dévastatrice. Chacun avait sa place et, malheureusement, elle voyait bien que le monde déclinait, que les choses n'étaient pas ce qu'elles devaient être. Mais, bientôt, tout ceci allait changer. Elle y veillerait.

Elle continua sa route, s'enfonçant un peu plus dans la forêt. Maintenant qu'il était de nouveau parmi les vivants, les choses n'allaient pas tarder à changer. Son ancêtre ne devait pas le retrouver, pas maintenant et elle était certaine qu'il ne le voudrait pour rien au monde, du moins, pour l'instant. Mais Mitsuko avait hâte de voir se déferler sur le monde la valse machiavélique de ces deux individus, unis et liés par des pactes et des souhaits défiant l'âge de la plupart de ceux qui dansaient dans le Palais du Millénium. Elle avançait doucement, consciente du fait d'être suivie. Mais qu'importe, elle était patiente. Il finirait par se révéler, chose que l'individu fit. Aussi, elle se retourna, observant Noé sans qu'aucune expression n'apparaisse sur ses traits. Elle attendait qu'il parle, chose qui ne fut guère révélateur de la situation. Seulement, sa situation, elle la connaissait déjà. Un petit sourire naquit une fois qu'il eut finis. « Je sais très bien qui vous êtes, Noé. ». Les présentations étaient inutiles, même si elle appréciait de le rencontrer enfin, en face à face. Il n'avait été qu'un amas de magie, de cellules, une âme dans un corps qui grandissait petit à petit, formant un homme, empruntant des caractéristiques à ses deux parents mais évoluant à sa manière, se forgeant un caractère, un destin. Elle ne pouvait savoir actuellement ce que serait son futur mais la chose la plus important qu'il devait retenir, était celle qu'elle allait lui confier. « S'égarer n'est guère important lorsque l'on est un Taiji car cette seule caractéristique fait que la grandeur finit toujours pas nous rattraper. Ceci est notre malédiction, comme condamnés à faire de grandes choses, à s'élever parmi les mortels, à se hisser au sommet, ou tellement proche de celui-ci que les deux deviennent synonymes. Croyez-moi Noé, si vous êtes perdu aujourd'hui, cela changera avec le temps. Vos erreurs deviendront vos forces et bien que je ne puisse vous dire ce qu'il convient de faire à présent, n'oubliez jamais que celui qui naîtra sera également un Taiji. ». Elle rit, semblant amusée, le fixant calmement. « D'ici quelques temps, certains de vos frères et sœur se hisseront jusqu'à la royauté ou terriblement proche de cette dernière. Ce n'est qu'une question de jours, de mois, avant que ce qui fait de nous des Taiji s'éveille dans l'esprit de ceux qui portent ce nom. Vous verrez, un jour, vous saurez où se trouve votre place. Je la connais, cette place, mais il vous revient à vous et à vous seul de la trouver. Cela sonnera comme une révélation. La paresse n'est pas forcément une faiblesse, elle peut se révéler être une grande force. ». Elle s'approcha, posant l'une de ses mains sur la joue de son fils, plongeant son regard émeraude dans l'acier du sien. « Et, malheureusement pour ces Terres, elles contiennent bien plus de Taiji qu'il est possible d'en supporter. Les temps futurs s'avéreront amusants. Vous verrez. ». Elle le lâcha, murmurant simplement. « Au revoir Noé. ». Puis elle tourna les talons.

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Mer 08 Oct 2014, 01:37

Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis Melody changer de forme devant mes yeux. Surprise qui se traduisit par l'inhabituel haussement d'un sourcil, ce qui pouvait probablement être la manifestation la plus impressionnante d'un tel sentiment sur mon corps. Autant dire pas grand chose...

Mon cerveau fonctionnait tout à fait normalement et il ne fallut pas réfléchir longtemps pour deviner le pouvoir de métamorphose que ma jeune sœur semblait visiblement disposer - chose fort à propos lorsqu'il s'agit de faire apparaître une tête là il n'y en a pas... Cependant, le corps qu'elle sembla choisir était vraiment... Décalé... Il ne me fallut pas trente ans pour déduire à partir du caractère que je lui connaissais qu'elle ne l'avait pas « choisi ». Un sort de changement d'apparence, certes, mais encore bien mal contrôlé.

La petite fille qui se présentait à présent à moi avait bien plus les allures de la « petite » sœur qu'elle était par rapport à moi mais elle n'avait pourtant rien à voir avec celle de mes souvenirs. Mais je commençai à me poser de véritables questions quand elle réagit enfin, bloquée dans ce corps ridicule.

 « De... Beaux habits ? » répétai-je dans mon esprit pour moi-même. « C'est donc tout ce qu'elle a à me répondre ? Et pourquoi diable se tortille-t-elle de la sorte ? Aurait-elle récupéré l'esprit de cette jeune fille en même temps que son corps ? C'en devient ridicule...  »

Si cette jeune fille n'avait pas été ma sœur, j'aurai retiré mon invitation sur le champs et l'aurai plantée là. Il était hors de question que je me balade dans une soirée mondaine avec une cruche au bras... Mais puisqu'il s'agissait de ma famille et que je la savais plus fine que cela en temps normal, je m'obligeai à passer au-delà et à lui laisser une chance de se rattraper.

Soupirant, je lui lançai en levant les yeux :

- Je vais faire comme si je n'avais rien entendu...

Repensant à ma résolution de rester indulgent, je lui fis ma proposition avec calme, tout en espérant qu'elle ait une solution pour son... Sort raté...

À ma grande surprise, elle en avait visiblement une puisqu'elle changea de nouveau d'apparence  pour devenir une ravissante jeune femme aux cheveux roux. Je ne pus m'empêcher de lui sourire, exprimant véritablement ma satisfaction, ce qui ne me ressemblait pas. Depuis que j'avais retrouvé Mili et Melo, il me semblait avoir retrouvé une raison de sourire de temps à autre... Je ne le faisais pas exprès, en vérité, et était incapable de le reproduire pour d'autres situations. Mes sœurs étaient en quelques sortes privilégiés : elles étaient les seules en ce monde à avoir le droit de voir un véritable sourire se dessiner sur mon visage, bien que ce ne soit pas aussi gentillet et agréable que sur ceux des autres.

- Je préfère ça, lui lâchai-je, toujours rayonnant.

Elle prit les devant et tandis que je me mettais à marcher à ses côtés, je lui tendis le coude avec galanterie.

Tout en nous dirigeant lentement vers le cœur des festivités, je me mis à parler calmement :

- Les soirées mondaines sont autant un moyen de danser sur une musique raffinée que celui de faire la rencontre de personnages importants, que ce soit des puissances ou simplement des gens du peuple qui attirent notre intérêt de manière personnelle.

Marchant d'un pas lent et synchronisé, nous arrivâmes calmement aux portes du palais, entre-ouvertes, et je fis un signe de la main en baissant la tête pour inviter la jeune Dullahan à entrer la première. Elle ne me fit pas l'affront de refuser - les Aetheri soient loués - et je la suivis rapidement.

Elle s'était arrêtée après quelques pas et je pus aisément me glisser à son côté pour lui offrir de nouveau mon bras.

Je la dirigeai calmement vers le buffet et fut presque étonné de constater à quel point elle était familière avec les codes de l'élégance. Elle n'eut aucune difficulté à sentir mes impulsions et nul personne nous dévisageant n'aurait pu deviner que le buffet était mon idée. Il semblait que nous avions décidé d'un commun accord sans même nous concerter.

- Quelque chose vous fait envie, madame Madley ? m'exclamai-je en désignant d'un discret coup d'œil les mets et boissons disposés pour le bon plaisir des invités.

J'imaginai que le nom Eternam leur était encore trop peu familier. Je préférai donc la mettre à l'aise en employant celui qu'elle avait entendu la plupart de sa vie... Et de sa mort, d'ailleurs...

Tandis que je me proposai de la servir, je jetai un regard rapide autour de nous. À différentes reprises, je sentis ce frisson familier tandis que mes yeux passaient rapidement sur quelques personnes.

Un ver de vin blanc à la main, délicatement tenu au point qu'il semblait presque voler devant moi tant ma main se faisait discrète pour le soutenir, je tournai dos au buffet et Melody fit de même. Je glissai mon bras délicatement mais sans grande douceur pour autant avant de tirer avec calme et légèreté pour la ramener près de moi. En vérité, ce fut presque inutile puisqu'au moment même où elle sentit l'impulsion de mes muscles, elle fit un pas de côté d'elle-même pour venir se coller à mon épaule.

Du regard, je désignai discrètement quelques personnages avant de lui expliquer :

- Tu vois la dame qui danse avec un des Ridere, là-bas ? C'est une sorcière. Je reconnais ce regard légèrement méprisant que nous partageons et qui est généralement dirigé vers le reste du monde. Elle semble ne pas être n'importe qui et pourtant je n'ai jamais entendu parlé d'elle.

Mes yeux se déplacèrent et je poursuivis :

- Regarde à côté d'elle à présent, près du groupe de Ridere qui semblent plantés comme des arbustes sans savoir quoi faire. Cet homme en noir qui les étudie est un Sorcier, lui aussi. Mais il doit être jeune. Il a encore cette once d'hésitation qui caractérise tout ces nouveaux venus dans notre race qui ne savent pas encore s'ils ont choisi le bon chemin ou non et qui risquent à tout moment de basculer du côté des magiciens. Je l'ai reconnu précisément à sa curiosité, nature inhérente à notre peuple.

De nouveau, mon regard sembla glisser sur les invités avant de se poser sur les deux jeunes femmes que j'avais vu entrer dans le palais quelques secondes plus tôt et qui dansaient à présent ensemble.

- Curiosité du hasard. Tu vois ces deux danseuses ? Celle de droite s'appelle Lumi. Je l'ai rencontré il y a peu au Jardin du Savoir. Une jeune humaine très intelligente. Je ne sais pas encore ce que je vais faire d'elle mais je sens que c'est un personne de choix dans mes relations... Et la personne que tu vois à ses côtés est assurément une sorcière. Certes encore un peu perdue - ça se voit dans ses yeux - mais dont l'intelligence est évidente. Cependant - petite particularité - Lumi m'avait avoué il y a peu avoir été en contact avec une Sorcière avant moi. Et bien je pense que nous détenons à présent le visage de cette dernière. Comme quoi... La vérité finit toujours par se révéler à nous.

Je pris bus une gorgé de vin tout en laissant mes yeux me balader. Mais soudain, mon regard se posa sur une personne en particulier et tout en sentant un décharge électrique me traverser le corps, je recrachai soudainement mon vin, tant j'étais choqué par la vision qui m'apparaissait.

Melody du s'interroger et je me redressai et attrapait une serviette de tissu pour m'essuyer le visage tout en tentant de recouvrer mon calme mais mes yeux fixaient toujours la même chose.

Finalement Melody suivit mon regard avant de me demander ce qui n'allait pas.

- L'homme là-bas, au côté de la ravissante femme rousse : il s'agit de Lord. Le Seigneur Lord, Empereur Noir des Sorciers, rien que cela...

Je le fixai un instant, perdu dans mes pensées, avant de les exprimer à haute voix à Melody.

- Je ne l'aime pas. Bien sûr, mon ressentit est infondé. Je ne le connais pas bien et il se fait assez discret. Mais le sentiment qu'il me renvoi ne me plaît pas. Pas autant que celui que me renvoyait l'Empereur Valkan, son prédécesseur. Cependant, il n'occupe pas cette place pour rien. Il est indéniablement un des Sorciers les plus puissants actuellement. Par ailleurs, la réputation de l'Empereur Noir n'est absolument pas exagérée. Quand un homme aussi sombre, important et maléfique est dans les parages, c'est rarement pour des futilités. S'il est là, c'est pour une raison. Je ne peux m'empêcher de me demander laquelle. Est-ce qu'il vient pour un Sorcier présent ici ? Ou bien pour de la diplomatie ? Dans ce cas, y a-t-il d'autres personnes importantes dans cette pièce que je n'aurais pas reconnu ? Il pourrait très bien être ici pour préparer quelque chose. Mais je ne vois pas bien en quoi attenter à un bal censé rassurer le peuple peut bien lui servir... En bon stratège qu'il doit être, j'imagine qu'il aime que la populace soit étouffée dans un trop plein de confiance et d'apaisement pour mieux frapper.

Melody se permit de me faire part de son avis sur la question. Finalement, mes yeux retombèrent sur Lumi tandis qu'un sourire amusé mais faux s'étirait sur mon visage.

- Melo ? Et si nous jouions un peu ? Que dirais-tu de nous former une image ? Tu joues le jeu et je fais de même. Et là... C'est mon tour de jeter les dés ! achevai-je avec un sourire emplis de défi totalement véridique puisque jeté à l'attention de ma partenaire pour ce bal.

Écartant les bras, je m'exclamai :

- Servantes !

Aussitôt, mon l'ombre s'élargit et mon serviteur en sortit. Habillé en majordome, comme à son habitude, il se tourna vers moi. Il avait toujours ce visage de monsieur-tout-le-monde, fermé et calme. Il fit un léger salut et je lâchai à l'attention de Melody :

- Pour ce soir, il s'appellera Nestor.

Sans plus de détails pour elle, je commençai à expliquer à mon Serviteur de l'Ombre ce que j'attendais de lui.

Quelques minutes plus tard, je l'observai s'éloigner pour aller à la rencontre de la jeune humaine et de sa cavalière Sorcière. Quand je le vis s'approcher, les interrompant, et attendre qu'elle lui accorde de l'attention pour leur offrir une révérence, je m'imaginai ses paroles :

- Mon maître vous salut, Dame Lumi. Monsieur Eternam est ravi de vous voir ici et se permet de vous demander si vous accepteriez de venir avec votre amie au buffet pour échanger quelques politesses, si toutefois cela ne vous importune pas trop.

Tandis qu'il terminait sa conversation avec la jeune Lumi et et qu'il revenait nous apporter la réponse, je tournai la tête vers Melody :

- Et toi ? Tu vois des connaissances que tu aimerais me présenter ?

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Mer 08 Oct 2014, 12:23

J’écoutais mon frère parler calmement, n’était pas de nature bavarde, tout en le conduisant d’un pas de plus en plus pressé vers le Palais. J’avais hâte de pénétrer dans ce lieu qui reflétait tant la puissance des grands de ce monde. Certes, je n’aspirais absolument pas à devenir une personne importante ou pour qui plus rien n’était impossible d’un point de vue de sa force ou de ses capacités magiques, mais je n’en restais pas moins irrémédiablement attirée et intéressée par eux. Je me demandais bien ce qu’il en était pour Milady et Romulus. La recherche de puissance était quelque chose que l’on retrouvait chez bon nombre de personnes, et que je savais particulièrement présent chez la communauté des sorciers… Mais je me dis que j’aurais tout le loisir d’en apprendre plus sur lui au fil de la discussion. Comme il était étrange de sentir une personne proche de sois sans rien savoir d’elle ! Mais c’était en même temps particulièrement fascinant, et ma curiosité ne cessait de m’en demander plus. Je voulais savoir, apprendre, comprendre cet être que je savais au plus profond de mon âme faire partit de ma « famille », bien que je détestais ce terme.

« - Et compte sur moi pour te faire danser, cher frère. Il est hors de question que je reste assise toute la soirée et tu viens de t’engager en tant que mon cavalier. » J’aimais cette activité à la fois sportive et artistique. Sentir le monde tourner autour de moi, avoir l’impression de voler et d’être en dehors de l’espace-temps. J’aspirais à cela. Ne plus être dépendante des caractéristiques physiques de ce monde, d’atteindre un état de liberté total, à la fois du corps et de l’esprit. Je ne savais pas encore comment cela était possible, ni même si ce n’était pas qu’une simple utopie, mais si un jour je trouvais l’occasion de m’emparer d’un tel pouvoir, rien ni personne ne pourra m’arrêter. Mais il suffit de me plonger dans cette douce rêverie, j’avais un moment particulièrement agréable à vivre et je comptais bien m’y adonner pleinement. Nous étions arrivés aux portes du Palais, et j’acceptais volontiers de pénétrer la première à l’intérieur, puisque la coutume le veut. Je m’arrêtais cependant quelques pas plus loin, afin que le sorcier puisse me tendre à nouveau son bras. Par chance, il savait parfaitement aligner ses pas sur les miens, afin que notre démarche paraisse équilibrée et naturelle.

Maintenant, il était grand temps de nous diriger vers le buffet, place propice à l’observation de ceux qui nous entouraient. Et comme un seul homme, nous nous dirigeâmes vers l’emplacement des boissons. J’avais la curieuse impression de ne pas avoir besoin de lui exprimer mes désirs pour que ceux-ci soient exhaussés, et cela m’était particulièrement agréable. De plus, Romulus me gratifiait d’une expression que je pourrais qualifier d’agréable, ce qui ne faisait qu’ajouter un plus au charme de la soirée. Je grimaçais toute fois en entendant le nom de Madley, ne me considérant déjà plus depuis longtemps comme tel. Ce nom ne me rattachait qu’à mon triste passé, qu’à mes faux parents, qu’à mon imbécile et traitre de sœur, et je l’avais renié. Et n’étant pas de nature à cacher mon ressentis, je ne me privais pas pour en faire part à mon frère, tout en acceptant sa proposition. « - Un verre de rouge, s’il te plait. Et je ne suis pas une Madley. Ce n’était qu’un faux nom donné par de faux parents, il n’a aucune valeur à mes yeux. Merci de ne pas l’utiliser, je ne suis pas Milady. » Mon regard avait été bien mauvais pendant quelques secondes, et j’avais craché la fin de ma phrase tel un serpents, son venin. J’étais Melody. Une femme libre de toute attache, et je me fichais de posséder tel ou tel nom de famille. Mais je repris rapidement une expression joyeuse et bien plus agréable à l’œil.

Romulus entreprit ensuite de me montrer diverses personnalités présentes à la soirée, ce dont je feintais de m’intéresser, afin de ne pas paraître désagréable et impolie. Il semblait par ailleurs obnubiler par les sorciers, ce que je comprenais aisément mais trouvait particulièrement ridicule. Moi qui n’appartenais à aucun peuple, je me contrefichais pas mal de savoir qu’un tel était vampire, un tel magicien, un tel démon ou sorcier. Ils étaient tous à mes yeux des humanoïdes aux personnalités toutes aussi différentes les unes que les autres, et peu importe leur origine. Certes, cela permettait de savoir un peu si la personne à qui l’on parlait était à même de nous égorger ou de nous offrir une fleur, mais en soit, cela ne changeait pas grand chose à la façon dont je les regardais.

Toutefois, je devais admettre que ce cours magistral était assez intéressent, car j’ignorais jusqu’ici que les sorciers pouvaient très bien devenir magiciens. Je me demandais alors ce qu’il en aurait été pour Milady et moi… Assurément, elle aurait été Magicienne… Mais moi… Toute ma vie, j’avais agis librement, mais pour le bien des autres… Jusqu’à ce que je sois marié et que je tue sans aucun remords tous ces riches bourgeois. Pouvais-je encore dire qu’aujourd’hui j’étais « gentille » ? Non… Et cela allait même à l’encontre de mes pensées et de mon code de conduite. Il n’y avait ni bien, ni mal, tout n’était toujours qu’une question de point de vue. Alors peut-être aurais-je été le premier être à atteindre le parfait équilibre entre la nature d’un magicien et celle d’un sorcier… Et alors que je me perdais à m’imaginer, magie blanche dans une main et magie noire dans l’autre, Romulus eut une réaction tout à fait déplacer pour un tel endroit et manqua de s’étouffer. Je le fixais avec un regard interrogateur et réprobateur, avant de comprendre ce qui avait bien pu le mettre dans cet état… Son roi. Un sorcier à un bal, il est vrai que l’image était bien curieuse, mais il m’apparut en fait tout à fait logique de le voir ici, et j’en fis part à mon frère. « - C’est l’avenir qu’il prépare. L’on apprends toujours énormément de choses à une soirée mondaine, et il aurait été bien stupide de sa part de ne pas s’y montrer. « Garde tes amis proches, et tes ennemis encore plus proches. » Si j’étais moi-même un jour à la tête des Sorciers, ce qui j’espère n’arrivera jamais, je tenterais de séduire la Reine des Magiciens… » Certes, ce ne serait pas une tâche facile, mais cela permettrait de frapper fort de l’intérieur, et de blesser tout un peuple pour des siècles. Là encore, je ne réfléchissais qu’aux faits, ne me souciant guère des conséquences que cela pourrait avoir sur le monde. Cela serait mauvais pour les magiciens, mais bon pour les sorciers. Un mal pour un bien, en sommes, peut importe le camp.

Il me proposa ensuite d’entamer un petit jeu. Je trouvais l’endroit fort approprié pour cela et étalait un large sourire, qui pouvait paraître sadique, sur mon visage. A mon grand étonnement, il invoqua une sorte de majordome depuis son ombre ! Intéressent… J’observais ce bel homme en costume de soirée… en me disant curieusement qu’il était bien dommage que je n’aime pas les hommes. Et le dénommé « Nestor » partit ensuite en direction de la jeune humaine et de sa compagne sorcière. Je me demandais bien où voulait en venir Romulus, mais assurément, cela sera être des plus divertissant et amusant. Il me posa ensuite une question que me mit particulièrement mal à l’aise, et je me mordis la lèvre inférieur tout en croisant vivement les bras, non sans avoir terminé d’une seule gorgée la fin de mon verre auparavant. Si je connaissais quelqu’un ici… Non. Je n’aimais pas me lier à qui que ce soit et si j’avais accepté son invitation, c’était uniquement car nous avions des liens du sang. Certes, il y avait eu Kanaë, mais je ne lui avais pas reparlé depuis longtemps… Alors je fis la moue et tentais une réponse que j’espérais satisfaisante. « - Non, et même dans le cas contraire, les rencontres que j’ai pu faire ne son pas intéressantes pour toi. Je n’ai pas besoin de choses aussi inutiles que des amis. C’est encombrant, vois-tu. » Et je me resservis un verre, sentant les effets de l’alcool doucement agir sur mon organisme.

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
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[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  - Page 3 876949validationpartieIVEvent1

Clauswitz regardait sa femme fixer son absence de reflet dans l'un des grands miroirs du château Malkavian. Elle n'en avait toujours fait qu'à sa tête et, quelque part, c'était aussi pour cela qu'il l'avait épousé. Ils ne s'aimaient pas mais leur union datait d'un temps aujourd'hui révolu, du temps où il détenait au creux de sa main la régence du trône vampirique, du temps où elle était puissante, bien plus qu'en ce présent. Pourtant, depuis qu'elle faisait de nouveau partie de son espèce, il voyait en elle bien plus que son épouse, il voyait un avenir commun. A vrai dire, il avait souhaité qu'elle ne retombe jamais dans la condition qui était la sienne, dans ce cercle infernal, cette malédiction, mais elle était adulte. Elle avait fait son choix. Il sourit, se disant qu'il la préférait ainsi : dangereuse, l'aura de pureté étant la sienne sous sa forme angélique ayant complètement disparu de ses traits. Non, à présent, la jeune femme était une créature de la nuit et, plus que tout, une nouvelle née. Il la sentait instable, prête à se jeter sur n'importe quelle proie passant à sa portée. C'était amusant, excitant pour l'homme qui se tenait ici, d'un intellect supérieur à la moyenne. Oui car la soif n'était qu'une pulsion, une chose que l'on ne pouvait contrôler au commencement. Il devrait lui apprendre, lui réapprendre. Bien sûr, Clauswitz savait qu'Edelwyn était ambitieuse, qu'elle ne se contenterait pas de se fondre dans la masse des Vampires de ces terres. Pourtant, son ascension serait lente, bien plus que la dernière fois. Elle ne pourrait gouverner le clan avec lui tout de suite, il le savait. Aussi, il avait pris une décision, et non des moindres : il prendrait de son temps pour l'aider à se maîtriser, pour faire d'elle la femme qu'elle souhaitait devenir. Petit à petit, elle retrouverait sa puissance, elle retrouverait ses pouvoirs. Petit à petit, les vampires du clan la considéreraient de nouveau digne de se présenter à sa tête. Néanmoins, ce temps, il devrait le partager avec la direction des Malkavian. L'homme était loin d'être idiot, il savait qu'il ne pourrait tout gérer seul. Il devait trouver un vampire, un vampire capable de diriger à ses côtés, de diriger en son absence si cette dernière était une obligation. Il sourit. « Vous êtes splendide Edelwyn, comme toujours, ne vous inquiétez pas pour cela. ». Elle se retourna, souriant à son tour. « Tout comme vous l'êtes également Clauswitz. ». Une lueur de tristesse passa dans son regard. « Comme il est navrant de se rappeler ô combien de temps nous avons perdu. Le statut d'Ange m'a tant déplu et c'est à vos côtés que j'ai toujours souhaité me tenir. Mais, à présent, je ne suis qu'un poids supplémentaire sur vos épaules. Auparavant, j'étais une tentation pour tous les vampires du château, vous m'avez pourtant supporté. Mais, à présent, la soif me gagne de façon si incontrôlable que je me demande si je ne suis pas encore plus inutile. ». Il passa l'une de ses mains dans les cheveux blonds de sa femme. « Ne dîtes pas de sottises. Vous grandirez, petit à petit, comme chaque vampire nouvellement transformé. ». Elle ferma les yeux. « J'ai peur Clauswitz, peur de ne pas réussir à redevenir celle que j'étais jadis. ». « Allons, nous avons l'éternité pour cela ma chère. Et je doute que votre caractère ne supporte l'outrage d'un seul siècle sans retrouver votre puissance d'antan. Cela sera long mais je suis votre époux et en tant que tel, mon soutien vous est offert d'office. ». Il s'approcha doucement de la peau de son cou, y posant ses lèvres un moment. Puis, après s'être écarté d'elle, il réajusta sa cravate. « Allons y. ».

Le château des cavaliers sans tête avait fait place à un nouvel édifice, ou, plutôt, à l'un de ces monuments qui avaient traversé le temps. Tellement que la plupart des individus présents ne devaient guère avoir conscience de ce qu'il représentait au juste. Le vampire voyait l'avenir comme une guerre certaine. L'on chuchotait partout que Sympan était revenu mais nul ne l'avait encore vu. Seulement, il arriverait à un moment où les questions commenceraient à s'éteindre et où certains profiteraient de ce silence pour s'autoproclamer élus du dieu originel. Nul ne craignait ce qu'il ne voyait pas, ce qu'il n'entendait pas. Si l'Æther ne se manifestait pas, des dérives seraient pratiquement remarquées. Clauswitz avait hâte de voir cela...

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