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 [Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.

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Mitsu
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Mitsu
Mar 16 Sep 2014, 23:38


[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  876949validationpartieIVEvent1

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  431614Chteaurppourtous

« L'on raconte que ce palais fut pendant longtemps le sujet d'une dispute entre mon ancêtre et sa sœur jumelle. Chacune le désirait car il devait revenir au possesseur du cristal maître, celui ou celle qui réussirait à retrouver tous les morceaux du dit cristal. ». Mitsuko sourit, au bras d'un homme qui ressemblait trait pour trait à l'ancien Mârid, Naram-Sin, l'un des disparus de l'ère du Chaos du Cristal. Cet homme l'écoutait, calmement, sachant parfaitement tout ceci pour l'avoir vécu jadis. « Et le palais a été séparé en deux après un simple vœu à l'un des génies les plus puissants de ce monde. ». Elle le regarda un moment, lui se contentant de sourire mystérieusement. Ils étaient arrivés à l'une des rambardes, donnant sur la salle principale où le banquet avait lieu. Des Ridere se trouvaient ici, aussi inoffensifs que des humains. Les étranges pierres qu'ils possédaient jadis, d'un bleu étincelant, n'étaient plus incrustées dans leur cou. Pourtant, les édifices prévus à cet effet étaient toujours présents. Ils n'avaient pas de pouvoir, aucun, mais ne possédaient pas non plus d'anti-magie, contrairement aux humains. Ils avaient d'autres facultés sans doute mais elles restaient mystérieuses, inaccessibles. La jeune femme se tourna vers son cavalier. « Qu'allez-vous faire à présent ? ». Il ne répondit pas tout de suite, commentant simplement l'architecture. « C'est amusant qu'un Dieu ait désiré compléter à nouveau le tableau. A vrai dire, je n'ai jamais rien trouvé de spécial à ce lieu, si ce n'est sa gardienne, Zora. Sa réincarnation devra retrouver ses fonctions un jour ou l'autre, le plus vite possible. Il demeure ici des choses que les êtres ne doivent pas voir, découvrir. Des... secrets, nous les appellerons ainsi. ». Les invités commençaient à entrer, certains tremblant de peur face aux Ridere. Pourtant, ces derniers ne voulaient aucun mal au peuple. Ils souhaitaient, au contraire, s'intégrer, même si cela semblait impossible pour le moment, ne serait-ce que pour la barrière de la langue. Personne ne les comprenait et ils ne semblaient comprendre personne à leur tour. Mais ils étaient là, discutant entre eux, ne semblant pas se rappeler des actes terribles qui avaient été les leurs. L'homme posa l'une de ses mains sur le ventre légèrement arrondi de celle qui revêtait la couronne des rêves et qui, de ce fait, était aussi génie que lui. « Je vais... me fondre dans la masse. Cela a toujours été l'un de mes jeux favoris. Seulement, ce ne sera pas par choix cette fois. Mon retour parmi les vivants m'oblige à perdre la puissance que j'ai acquis au fil des ères. Tout ceci me chagrine mais, quelque part, me fascine. Ce sera amusant de me hisser de nouveau en haut de la hiérarchie des miens tout en me cachant dans une ou plusieurs races. J'aime agir sur le monde, provoquer, initier, terminer. ». « Vous n'irez pas le lui expliquer, n'est-ce pas ? ». « Non. Il le découvrira de lui-même. ». Souriant, il lui tendit un bras qu'elle prit, les deux individus descendant les escaliers de marbres jusqu'à la salle où jouait un orchestre.

En réalité, nul ne savait comment ni par qui tout ceci avait été organisé mais un grand nombre d'individus avait reçu un carton d'invitation, non signé. Tous ici savait que Sympan était revenu, mais nul ne l'avait vu, si bien que la nouvelle commençait à devenir une sorte de fable, de conte, de légende. Beaucoup se disait mais rien ne semblait être la vérité. Mais, après tout, ce qui comptait était surtout le retour de la paix. Une occasion de la fêter dans un édifice nouvellement apparu ne se ratait pas. Aussi, outre le côté luxurieux de la soirée, où robes de toutes les couleurs se mouvaient ici et là, il y avait un côté plus... amusant. Enfin, tout dépendait, bien entendu, de quel côté de la balance l'on se situait. Au beau milieu de la forêt enchanteresse se déroulait une chasse particulière. Il fallait y trouver un individu, perdu au beau milieu de la forêt. La nuit pouvait être un handicap mais de petites lucioles semblaient toutes prévues pour guider les individus. Le gain était une danse avec la personne trouvée et le jeu pouvait se recommencer autant que les individus le trouvaient amusant. Quant à l'autre moitié, dans le sous-bois maudit, la teneur était toute autre car il fallait réussir à blesser l'individu que l'on espérait « capturer ». En plus d'une danse, celui qui marquait – bien sûr de façon superficielle, la peau de l'autre, avait le droit à un service, à un gage, valable dès à présent ou plus tard.

Sortant dehors, Mitsuko sourit à son cavalier. « Nous nous reverrons bientôt mon cher. ». « Ne vous perdez pas dans la forêt, cela serait dommage. ». La jeune femme rit avant de disparaître entre les branches de la forêt enchanteresse. Sa robe blanche en faisait une cible facile, mais il ne valait mieux pas se fier aux apparences.

830 mots

Pour les personnes ayant participé aux groupes de la partie IV de l'event:

Explications Générales:

Gains:

++:

Résumé de mon rp:
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Jeu 18 Sep 2014, 15:50

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  876949validationpartieIVEvent1

« Hum. ». Mitsuko fixait la bâtisse qui s'élevait à la place du château des cavaliers sans tête. La démone était accompagnée d'une sorcière, une sorcière portant également son nom : Mitsuko Elyzabeth Taiji. Cette dernière n'avait pas marqué l'histoire et elle devait être la seule, l'unique. D'ailleurs, si l'ancienne reine du mal l'acceptait en sa compagnie, c'était pour remédier à ce petit détail, cette légère erreur dans la lignée parfaite qui était la sienne. Il y avait un autre soucis également : Erza, mais son tour viendrait. La Réprouvée était encore jeune et son ancêtre ne s'inquiétait pas pour la suite. Beaucoup de choses avaient changé depuis qu'elle était revenue d'entre les morts et ses manigances étaient peu à peu révéler. L'Au Delà dont elle cachait l'entrée depuis des siècles, son implication dans l'ère du chaos du cristal, même si elle n'en avait dit mot à beaucoup. Les choses se découvraient peu à peu, étape par étape, des choses prévues depuis des ères et des ères. Elle sourit. Bientôt, ils seraient de nouveau réunis et le monde connaîtrait bien des tourments. En attendant, elle devait se contenter de ce qu'elle avait, ce qui était déjà fabuleux en soi : sa famille au complet était à présent réunie, sa lignée, ses descendantes, toutes les unes à la suite des autres faisant de nouveau partie de ce monde, du monde des vivants. Le futur serait... exquis. La démone s'avança, suivit d'Elyzabeth. Elles portaient exactement la même robe, rouge pour l'une, noire pour l'autre, longues, un haut col fait de plumes s'élevant derrière leur tête. Regardant un moment la sorcière, Mitsuko finit par lui lâcher doucement : « Vous devriez vous divertir, je vais visiter les lieux. Profitez ma chère, car demain, je vous assure que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour donner à votre prénom toute sa grandeur. Il ne manque que vous, votre gloire, vos conquêtes. ». Puis, sans un mot de plus elle tourna les talons pour emprunter un escalier qui la mena dans l'un des couloirs.

Mitsuko souhaitait marcher longuement dans ce palais, simplement parce qu'une partie lui avait appartenu. Une partie de lui avait été son territoire durant de nombreuses années, celui des forces ténébreuses. Ses conseillers avaient marché ici, ses ordres avaient été donnés ici, elle était même probablement née ici. Elle sourit. Dire que cet édifice avait été séparé en deux. Elle aurait dû en finir avec Kazuki lorsqu'elle en avait eu l'occasion. Non, elle ne l'aurait pas pu. C'était amusant comment le hasard d'une naissance pouvait tout changer. Kazuki était sa jumelle, elle ne pouvait la tuer, pas plus qu'elle-même aurait pu la tuer. Cette particularité faisait que les guerres entre le bien et le mal n'auraient jamais pu se terminer. Si l'une mourrait, l'autre également. Le chaos. Voilà ce qui aurait déferlé, ce qui déferlerait sans cesse à présent. Aussi, elle se perdit dans les couloirs, contemplant cet endroit si familier et si étranger à la fois.

Mitsuko Elizabeth Taiji, quant à elle, avait pris un verre de vin. La gloire. Elle n'était jamais venue frôler son être et ce malgré toutes ses tentatives. Elle ne s'était jamais sentie « à l'aise », comme si elle n'arrivait pas à trouver sa voie. Elle soupira, préférant se tourner vers un groupe de Ridere. Leur façon de parler était étrange, elle n'avait jamais vu cela auparavant. S'arrêtant un instant devant eux, ils la fixèrent, avant d'étirer leurs lèvres déjà disgracieuses en temps normal. Ils semblaient désolés, avoir envie de faire bonne figure. Pourtant, la sorcière pensait qu'ils n'étaient pas ici pour rien. Les premières créatures de Sympan. Ils devaient savoir où celui-ci se trouvait. Elle posa son verre avant de faire un geste vers la piste de danse à l'un des hommes présents. Il comprit, lui tendant son bras. Il semblait s'être accoutumé à ce temps, à cet espace, et il savait danser. Elle en était étonnée, comme si... comme s'il était capable de s'adapter. Néanmoins, là n'était pas sa principale priorité. Certains individus risquaient de vouloir s'en prendre à ces premiers hommes, mais elle ne pouvait pas, simplement parce qu'ils l'avaient fait rejoindre le monde des vivants en un sens. Elle dansa donc avec lui, ne pouvant communiquer autrement. Le monde se remettrait de tout ceci difficilement, elle le savait. La reconstruction se ferait pourtant, comme toujours et, elle, Mitsuko Elizabeth Taiji, devrait trouver une place, glorieuse si possible.

739 mots

Spoiler:
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Rosée du Matin
~ Fae ~ Niveau III ~

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Rosée du Matin
Jeu 18 Sep 2014, 17:01

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  876949validationpartieIVEvent1



Fruits des Bois avait récupéré sa capacité à changer de taille, aussi, avait-il pris celle d’un pigeon pour pouvoir porter sur son dos la petite fée épuisée. A virevolter entre les fleurs pour les écouter parler, Rosée avait les ailes quelques peu fatiguées… Il faut dire qu’elle avait été ravie d’entendre une fleur lui adresser la parole, elle qui pensait que les fleurs d’ici ne discutaient guère. Elle avait commencé par une campanule pour finir par discuter avec un rosier de futilité et de méfait. Beaucoup d’humain ne faisait pas vraiment attention à eux et la petite fée fut horrifié d’apprendre combien de plantes avaient péri sous les pieds affolés des gens ou d’ignoble créature nommé Ridere. Heureusement, tout semblait être revenu dans l’ordre, pour une raison mystérieuse. Le ciel était de nouveau agréable à regarder et la petite fée s’était laissé guider par son ami pour découvrir ce monde sous un nouveau jour…

« N’empêche, faudrait retourner au jardin ! J’ai plein plein de chose à raconter à mes fleurs et mon p’tit buisonnichou me manque. Il va déprimer s’il ne me voit pas.
Crunch crunch
Comment ça tu y vas ? C’est pas le chemin !
Cruuuunch !!
Carton ? C’est quoi ça comme répon… »

Rosée du Matin n’eut pas le temps de terminer sa phrase, qu’elle dut s’accrocher au pelage du souris papillon pour ne pas valser par-dessus bord. Plutôt bon conducteur, Fruits des Bois parvint se réceptionner dans une branche avec une agilité chanceuse plus que talentueuse. Même lui n’en revenait pas d’être parvenu à éviter la chute libre, bien qu’ils se trouvaient toutefois en équilibre précaire. L’étrange carton rebondit sur la tête de la petite fée qui se gratta les cheveux tout en lisant la ravissante écriture qui le garnissait.

« Crunch ? demanda la souris
Invi…ta… tion… déchiffra-t-elle. Oh…. Il y a à manger.
Cruuuuuuuuuunch
Non, mais pas dans le carton, goinfre ! Là où il y a l’invitation. C’est marqué : venez manger… Oh, et il y a même de la musique. C’est cool ça la musique
Crunch ?
Je veux bien y aller, mais c’est où Invitation Palais du Millénium ? Tu le sais toi ?
Crunch crunch ?
ah bah, oui, attends, j’vais demander le chemin à la p’tite fleur… Euh… mais on descend comment de l’ar… »

Sblaf !

Quelques branches et une nuée de pollen plus bas, la petite fée secoua la tête et s’excusa auprès de la fleur malmenée. Celui-ci ne lui en voulut guère et lui conseilla même le chemin à prendre pour atteindre le Palais. D’après les rumeurs de certaines plantes, le lieu était nouveau. La petite fée était curieuse de découvrir cela. Toutefois, la pâquerette l’avertit d’une probable présence humaine. C’était la fête là-bas, il y avait plein de pieds maladroits. Rosée du Matin grimaça quelque peu, jusqu’ici, elle n’avait pas été écrasé… Il serait mal venu de l’être durant une festivité. Cependant, Fruits des Bois trouva les arguments pour la décider. Musique et nourriture, cela fallait tout de même la peine d’y faire un tour, ne serait qu’un simple coup d’œil. Rosée grimpa à nouveau sur le dos de la souris papillon et pris la direction donnée.

Quelque coup d’ailes plus loin, la bâtisse se dessina à l’horizon pour le plaisir des yeux de la petite fée. C’était magnifique et elle invita son ami à accélérer la cadence. Pour le motiver, elle le prévint qu’un retard conséquent signifiait moins de nourriture, les convives n’attendant certainement pas après lui pour gouter les plats qui seraient mis à leur disposition. Il n’en fallu pas plus pour voir un Fruits des Bois se transformer en éclair et fendre le ciel à vive allure pour pénétrer à l’intérieur du château en faisant du rase-tête et de l’évite luciole. Sauf qu’arrivé à l’intérieur, il ne sut comment freiner, perdant le contrôle de ses ailes.

« Droit… gauche… bas… ‘tention tête ! » tentait de le guider la petite fée qui finit par fermer les yeux de peur.

Finalement, une pirouette de trop fit valser la petite fée du dos de sa monture. Fruits des Bois termina sa course dans une corbeille à fruits… Ce qui ne fut pas pour lui déplaire. La poire qui vola en éclat, elle, n’était probablement pas tout à fait du même avis. Rosée du Matin, quant à elle, fit un petit pouf dans un étrange liquide.

« Pardon, pardon, pardon, lança-t-elle en tournant dans le verre à la recherche d’une sortie. C’est par où qu’on sort de là ? couina-t-elle après trois tours.

~767 mots
Résumé:


♪ Chante ♫
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Merci  Kaahl  nastae
:◄♥►:

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Jeu 18 Sep 2014, 18:14

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  876949validationpartieIVEvent1

Enfin, tout semblait être enfin terminé. J’avais pu passer quelques semaines parmi le clan des Malkavian, mais à mon grand regrets, ma tête ne s’y trouvait pas et je n’avais pas non plus eu la chance de découvrir une quelconque information qui m’aurait parût intéressante voir importante. Certes, la vie parmi les vampires m’avait énormément plu, et cela m’avait permis de réaliser le point sur les évènements passés, sur ce que j’avais appris et enduré, de connaître un peu mieux les us et coutumes de ces buveurs de sang… Mais jusque là, rien de vraiment concret, rien qui ne me permette de faire avancer mon histoire… Une fois que le passage vers le château avait été remit en état, il m’avait fallut partir et reprendre ma route… Mais vers où ? Je n’avais nul part où aller, tout autant que je ne savais où chercher. Milady n’était toujours pas revenue dans ma vie et je me sentais particulièrement seule sur ces terres encore bien détruites… Parfois, je me mettais à regarder l’immensité du ciel, des heures durant au milieu d’un endroit inhabité, comme si cet acte inutile aurait pu me donner les réponses à toutes mes questions… Un sentiment étrange m’envahissait au fil des jours qui s’écoulaient, si semblables les uns aux autres… Celui d’être perdue… et terriblement seule… Cela ne m’était encore jamais arrivé, de mon vivant et de ma mort, si bien que je ne savais comment m’adapter à ce que je ressentais si fortement, et qui s’intensifiait. J’avais bien un but, il est vrai, et je donnerais sans hésiter un seul instant la moitié de mon âme pour y parvenir… mais les continents me semblaient soudain si vastes… et les peuples si nombreux… les lieux où chercher innombrables… Et je n’avais personne pour m’aider. Encore une fois, ma sœur m’avait abandonnée sans laisser la moindre trace, où le moindre indice quand à l’endroit où elle se trouvait désormais. Pire encore, mes souvenirs d’elles me semblaient étrangement flou… et il m’arrivait presque d’oublier son visage ou encore ce que nous avions déjà effectué ensembles… Il me fallait la retrouver, avait de totalement l’oublier.

Je marchais depuis un bon moment en direction des Yggdrasils, souhaitant m’assurer de leur bien-être… Il me semblait désormais y avoir une sorte de lien entre les arbres-mondes et moi, de plus, je souhaitais m’assurer que mon sacrifice n’aura pas été vain… Et puis de tout façon, c’était la seule activité que je m’étais trouvée à réaliser. Je trainais des pieds sur les chemins de terres, une cape sombre jetée négligemment sur mes épaules. Cela devait bien faire plusieurs semaines que je n’avais pas prit soin de ma personne, à tel point que je ne prenais même plus la peine de revêtir l’une des apparences que m’offrait le pendentif de Neriel. C’est donc sans ma tête que j’arpentais la route, espérant qu’ainsi personne n’oserait m’aborder et entamer une discussion que je n’aurais pas le cœur à poursuivre. Curieusement, alors que je m’approchais du la voie principale qui amenait jadis au château des Cavaliers sans Tête, les voyageurs se firent de plus en plus nombreux, et j’en surpris plusieurs dans des habits de fête de gala. Il y avait-il une quelconque réception mondaine dans les environs ? Chacun se pressait et riait de bon cœur, dans un esprit de joie non dissimulé. C’était de plus en plus intriguant… et ma curiosité, bien que moins développée que celle de Mili, ne me permettait pas d’ignorer une telle intrigante situation. Je me mis donc à suivre un petit groupe hétéroclite, tous vêtus de costumes de soirée et de robes de bals.

Peu après, nous arrivions à un immense château, que je n’avais jamais vu auparavant. Chacun semblait s’approcher des portes de ce monumental édifice munit d’un carton, que j’analysais comme étant une invitation… Invitation que je n’avais évidemment pas en ma possession, mais que je comptais acquérir incessamment sous peu.  Si il y a bien une chose que j’avais toujours appréciée du temps où je vivais encore chez feu mes parents, c’était bien ce genre de soirée où les jeux, la nourriture et l’alcool était à foison. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas eu la chance de participer à l’une de ces Grandes Occasions, et je ne comptais certainement pas passer mon chemin sans y avoir laissé mon emprunte. Un dilemme se posa alors à moi… Je n’avais ni carton, ni tenue adaptée afin de me fondre dans la masse… Il me fallait donc me procurer les deux… Je me plaçais alors discrètement derrière un arbre… attendant simplement qu’une pauvre ignorante s’approche d’un peu trop près…

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Jeu 18 Sep 2014, 18:32

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Ombeline avait vu l'invitation et s'était rendue au Palais du Millénium sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être voulait-elle changer d'air ? Sans doute désirait-elle oublier ? Ou encore retrouver le sourire ? Ce sourire si innocent et naïf qui n'avait plus reparut sur son visage depuis bien trop longtemps. Tout ces évènements restaient gravés au plus profond de la jeune humaine qui ne parvenait pas à s'en défaire pour son plus grand malheur. Arborant une expression plus neutre et morte que jamais, la rouquine avait la vague impression de faire tâche au beau milieu de ces nombreux sourires joyeux. Comment faisaient-ils ? Qu'ils lui confient leur incroyable secret pour paraître heureux ! Hantée par un profond sentiment de solitude, la jeune femme saisit une coupe abandonnée, esseulée, perdue dur une table. Comme elle. Perdue au sein de cette foule. Cette fichue robe l'encombrait. La petite humaine baissa les yeux sur sa tenue et ne put retenir une grimace. Elle savait parfaitement pourquoi elle passait tout son temps vêtue de pantalons, les robes lui semblaient bien trop gênantes et inutiles. Poussant un petit soupir las, Ombeline releva la tête et observa l'assemblée avec attention. Les Rideres se mêlaient aux autres peuples comme si il ne s'était jamais rien déroulé. Ils semblaient simplement freinés, dans leur élan de socialisation, par la barrière de la langue. Bien que ces êtres aux si étranges sourires lui paraissent parfaitement aimables, la jeune femme ne put s'empêcher de les revoir, détruisant et anéantissant tout sur leur passage. Détournant finalement le regard, ses prunelles vertes se posèrent sur un étrange couple venu danser. Un Ridere et une jeune femme valsaient tranquillement, semblants peu préoccupés par les regards de la foule étonnée, au milieu des convives. Tout le monde semblait apte à vouloir entamer une réconciliation bienvenue. Mais comment faire lorsque l'on acceptait pas d'oublier ?

Ombeline s'apprêtait à quitter la salle, désireuse d'échapper à cette ambiance chaleureuse un court instant, lorsque quelque chose atterrit dans son verre. Quoi qu'en y regardant de plus près, il ne s'agissait pas là de quelque chose mais bel et bien de quelqu'un ! La petite humaine porta la coupe à ses yeux et ne put retenir une petite exclamation de surprise en voyant une minuscule fée tourner en rond dans le breuvage pétillant. Relevant la tête, non sans une certaine stupeur, la jeune femme vit un étrange animal patauger au beau milieu d'une corbeille de fruit. L'humaine se désintéressa de la fée, partit récupérer le bien étrange animal et apporta finalement une réponse au problème de la captive.

-Je vais vous faire sortir de là. Lança t-elle doucement à la prisonnière avant de se diriger vers la sortie.

La jeune humaine dévala quelques marches au pas de course, manquant trébucher à cause de cette si embêtante robe. Une fois qu'elles furent hors du château, Ombeline s'agenouilla à même le sol sans se soucier de toute la saleté qu'elle étalait sur ses vêtements et vida le verre dans l'herbe, juste au-dessus de sa main pour y réceptionner la jeune fée. Une fois qu'elle eut récupéré cette dernière, la rouquine la plaça à hauteur de vue et l'observa avec curiosité, oubliant presque instantanément son humeur auparavant morose.

-Etes-vous blessée ? Demanda t-elle soucieuse, sans remarquer la silhouette sans tête cachée derrière les arbres.

Ombeline se remit finalement sur ses pieds, la fée et le curieux animal nichés au creux de ses mains, et observa l'endroit où ils se trouvaient. Zut. Ils paraissaient perdus. Quelle idiote ! Elle n'avait pas pensé à regarder autour d'elle avant de partir délivrer la fée. De grands arbres majestueux s'élevaient autour d'eux alors que quelques silhouettes zigzaguaient aisément et furtivement entre les troncs. Allons bon. Que se déroulait-il ici ? Piquée par la curiosité, la petite humaine sentit toutes ses sombres pensées se dissiper les unes après les autres, comme chassées par la curiosité et cette belle vision de la forêt enchanteresse. Rivant finalement ses prunelles vertes sur la fée, la petite humaine reprit la parole, esquissant même un léger sourire.

-Navrée j'ai oublié de me présenter, je me nomme Ombeline... Savez-vous ce qui se déroule dans cette forêt ? Demanda t-elle finalement après une courte pause.

N'ayant lu l'invitation qu'en diagonale, elle ne s'était pas attardée sur les points concernant la forêt enchanteresse et les sous-bois maudits. Bien mal lui en avait prit... Il ne restait plus qu'à espérer que la petite fée et son fort étrange animal en sache plus qu'elle. Qu'était donc, d'ailleurs, ce curieux animal ?


749 mots

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Jeu 18 Sep 2014, 18:46

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  876949validationpartieIVEvent1

Beaucoup d’évènements, bon et mauvaix, m’étaient arrivés depuis le retour du Dieu Sympan… Personne ne l’avait vu et pourtant… La magie revenue… je ne pouvais douter de son existence. Désormais, je me savais également pourvue d’un frère… ainsi que d’un nouveau mystère à résoudre… celui de ma naissance et de celle de Melody. Nous avions un nom, n’étions pas des « Madley » mais des « Eternam »… Que c’était-il passé durant notre enfance ? Pourquoi Romulus nous avait-il oublié ? Je ne savais ce qu’il était advenu de lui après notre aventure auprès de ce savant fou… mais il ne cessait d’hanter mes pensées… J’avais un frère sorcier… qui avait souffert… et je l’avais considéré comme un fou… Encore un membre de ma famille pour lequel je n’avais pas été présente, que j’avais oublié… Mon esprit ne se souvenait plus, mais mon âme s’était rappelée, elle. Qu’aurait été mon existence si j’avais continué à croire en ce douloureux mensonge ?! J’aurais aimé pouvoir retrouver nos « parents » et leur poser toutes ces questions qui me torturaient l’esprit… Pourquoi nous avoir caché la vérité ? Pourquoi ne pas nous avoir avoué qu’ils ne nous avaient pas enfantés de leurs chairs et de leurs sangs ? Je comprenais alors bien mieux cette certaine distance difficile à accepter pour un enfant qu’ils s’efforçaient toujours de garder avec nous… Ceux que j’appelais « Père » et « Mère », que j’avais profondément aimé et que j’avais voulue rendre fier… ne m’avaient probablement jamais considérés plus que comme un moyen comme les autres d’agrandir leurs richesses… Oui, ils nous avaient élevés dans le secret le plus total, avec une éducation stricte, nous enseignant tout ce dont nous aurions à leur sens besoin le jour où ils pourraient nous « rentabiliser »… Tous mes souvenirs d’enfance merveilleux s’effondraient au fur et à mesure que je me les remémorais… Melody et moi n’avions été que de simples marchandises, dont il fallait prendre soin pour en tirer le meilleur profit une fois que nous serions bonnes à marier. Jamais ils n’avaient pensés à notre « bonheur » et notre « bien-être »… Et cela provoquait en moi une triste profonde qui ne faisait que s’ajouter à mon lot quotidien de détresse morale…

Et ma sœur dans toute cette histoire ? Était-elle au courant de tout cela depuis le début ? Connaissait-elle l’existence du nécromancien qui partageait notre véritable sang ? Il me fallait plus que jamais la retrouver, alors qu’auparavant je faisais tout mon possible pour retarder notre inévitable prochaine confrontation. Je voulais des explications, comprendre qui j’étais, quel était mon véritable passé, pourquoi cette sensation d’avoir vécue toutes ces années dans une vie qui n’aurait pas du être la mienne me martyrisait l’esprit au point qu’une forme de folie me guette. Retrouver Melody, puis Romulus, et faire la lumière sur toute la vérité. Puisse le grand Ecem me venir en aide ! Le souffle chaud de Sweety sur mon épaule me ramena doucement à l’instant présent. Je me trouvais sur le dos de Saïko, qui battait l’air de ses grandes ailes aux plumes rosées, nous amenant en direction du Palais du Millénium. Alors que je me trouvais encore en compagnie du peuple du Seigneur des Deux Rives, une invitation pour une soirée mondaine m’était parvenue. En temps normal, jamais je ne me serais rendue dans un tel lieu peu favorable aux membres de ma race. Il m’avait déjà été plutôt difficile de simuler ma joie lors de la fête organisé par ces êtres aux ailes colorés, et il n’avait pas été dans mon intention de réitérer l’expérience. Je n’aspirais qu’à retrouver le calme du Royaume des Abimes afin d’effectuer mes recherches en paix, tout en reprenant mon rôle de Grande Faucheuse comme j’en avais l’obligation. Mais lorsque j’avais relue attentivement le carton à l’écriture fine et soignée, un indice me frappa l’esprit. Ma sœur avait toujours été friande de ce genre de gala, et je me doutais que si par chance elle avait eu vent qu’un tel événement se produisait, la Dullahan aurait tout donné afin de pouvoir y pénétrer et y participer. Je m’étais donc décidée à m’y rendre, me parant d’une robe rouge sombre pour l’occasion et préférant emmener mon puma et mon dragon avec moi. Des souvenirs d’une soirée affreusement gênante dans un certain manoir m’avaient servis de leçon… et il était hors de question que je ne prenne mes précautions… Il ne me restait alors plus qu’à chercher ma petite sœur… et qui sait, peut-être même que notre frère sera également présent… Du moins je l’espérais secrètement… Car je le sentais au fond de moi… Une fois la famille réunis, plus rien ne nous sera impossible.

785 mots

Résumé:
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Jeu 18 Sep 2014, 19:28

J'eu vent d'une fête qui se déroulerait au Palais du Millénium pendant une de mes missions suicide.Je ne connaissais aucunement cet édifice qui se dresserait à la place du Château des Cavaliers sans tête. Je décida d'y aller, cela faisait longtemps que je n'avais pas pris part à des festivités, depuis l’avènement du printemps pour être précis. Ça  avait malheureusement tourné assez vite au vinaigre, j'espérai que cette fois ci ça allait mieux se terminer. Je pris ma forme d'ombre afin d'y aller au plus vite, je préférais arriver avant que l'endroit ne sois trop emplis de monde, je ne supportait pas les foules.

Je décida de reprendre forme humaine un peu à l'écart afin de ne pas me faire remarquer, j'utilisa l'illusion d'Edel afin de me faire ressentir un allégresse factice. Depuis que la politique d'ouverture de notre race à cesser d'être nous devons nous cacher en permanence, paraître pour des simples humains. Je partit en direction de l'endroit où se trouvait la fête, tant qu'a être venu autant tenté d'oublier la déprime, un court moment du moins ...

Une fois arriver je me dirigea instinctivement vers le buffet ou je pris seulement quelques fruits que je ne connaissais pas. Je le goûta afin de voir dans quelles recettes je pourrais le mettre, avant de me rappeler en mâchant la chair insipide du fruit que je ne n'avait plus le sens du goût. Je vis quelques personnes pas loin autours d'un homme qui mangeait le même fruit que moi, il en croqua une bouché et avala en faisant le fière ... avant de déchanté en avalant un cruchon de vin avec une drôle de tête. Le rassemblement éclata de rire en voyant ça.

Ça semble être très acide, pensais-je.

Je m'approcha du groupe et demanda ce qu'il se passait. Une femme me répondit.

Il a parié qu'il arriverait à manger un citron et il a perdus, dommage il vient de perdre vingt pièces.

Vingt pièce ? Je peux jouer ? Je suis un peu en manque d'argent pour le moment.

Si tu veux, dit-elle en haussant les épaules.

Je pris un de ces fruits qu'elle appelait citron et le croqua à pleine dents, ne pouvant sentir le goût j'étai sûr de gagner. Quand je l'eu les personnes autours de moi me regardèrent tétanisé, je souris et tendit la main en attendant l'argent, un homme me donna un bourse en me disant.

Normalement on enlève la peau.

Ah, bon ? lui répondis-je. Je le saurais la prochaine fois.Sur ces paroles je m'éloigna en rangeant la bourse dans mon sac.

Je m'éloigna du centre des festivités en allant vers un petit chemins boisé. Je croisa un groupe de personnes en tenues de soirée et des cartons d'invitation à la main. Il fallait donc une invitation pour venir ? Je ne le savais pas, je me dis que décidément je n'étais pas fait pour ce genre de grandes soirées. Je m'approcha du bords de la route et me dis que si je n'étai pas invité je pourrait au moins bien m'habiller pour qu'on ne me remarque pas. Je troqua mon tour de cou rouge sang contre mon écharpe blanche, changea mon haut a manches longues contre un haut a manches courtes et mis mes manchettes noir à bordures rouge. Je mis un pantalon correcte et changea mes trois ceintures contre ma ceinture avec la boucle en forme de crâne d'âne. Je n'avais pas ressortit cette tenue depuis le défilé sur la plage de sable fin.

Une fois apprêté je retourna vers la fête, mais sur le chemin j’entendis un bruit. Je m'arrêta, sur mes gardes, prêt à sortir mes lames jumelles que j'avais laissé dans mon dos.


605 mots

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Ven 19 Sep 2014, 13:10

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  876949validationpartieIVEvent1

Cemilia remonta sa robe au niveau de la poitrine, le plus discrètement possible. Évidemment, personne ne lui prêtait attention, depuis son recoin volontairement sombre, mais elle aurait été bien atteinte dans son amour-propre si quiconque avait eu la mauvaise idée de tourner la tête dans sa direction à l’instant précis où elle se débattait assez peu élégamment avec sa robe.
Sa robe. Rouge comme ses cheveux, transformant l’orisha en un feu-follet vivant, et taillée avec un décolleté profond et une fente transversale qui dévoilait toute sa jambe gauche.
À vrai dire, ce n’était pas précisément sa robe.
Dès qu’elle avait eu vent de la fête qui se déroulait au beau milieu de la forêt, dans une bâtisse qui était apparue un beau jour à la place du légendaire château des cavaliers sans tête, – lui-même détruit pendant la récente guerre, de sinistre mémoire – Cemilia s’était précipitée en direction du continent mystérieux qui était le lieu précis où trouvait lieu un tel événement. Pour une fois, la jeune femme avait considéré qu’il était de son devoir de s’habiller en conséquence, à savoir porter autre chose que ses éternels vêtements de cuir si pratiques pour se mouvoir en toute facilité. Or, elle ne possédait rien d’autre que ces vêtements en question – même la robe qu’elle avait portée au concours de la Miss du Yin et du Yang avait été revendue par ses bons soins par souci de ne pas être encombrée par trop de bagages.
Ceci dit, Cemilia avait récemment fait un bond en avant dans la civilisation : à la suite de son sauvetage périlleux d’un enfant sur le Port, les autorités avaient décidé de lui offrir généreusement une maison sur le Port même, dans un quartier tout à fait correct, ce qui relevait de l’exception dans cette région où les rues étaient sales et où toutes les poubelles étaient vomissantes de détritus. La maison était charmante, et Cemilia s’estimait hautement satisfaite de ne plus devoir se payer une auberge à chaque fois qu’elle se rendait sur le continent.
Mais, malgré tout, la jeune femme n’avait pu se résoudre à se plier à la loi des citadines : aucun vêtement d’apparat ne venait égayer sa garde-robe, aussi avait-elle été obligée, pour l’occasion spéciale qu’était la fête au nommé Palais du Millénium, de faire avec les moyens du bord. Une petite intrusion dans la première maison  vide qui s’était dressée sur son chemin dans le village voisin, et le tour était joué.
Elle n’avait pas volé la robe. Jamais elle ne s’encombrerait d’une telle charge durant son long voyage de retour au Port, d’autant qu’elle ne tenait pas spécialement à aller jusqu’au continent du matin calme juste pour déposer dans son placard une robe qu’elle ne remettrait sans doute jamais.
C’était un emprunt.
C’était d’ailleurs sans doute pour cela qu’elle la serrait tant au niveau de la poitrine, et que si elle ne faisait pas attention, elle allait…

Cemilia se tira de ses pensées et s’avança dans la lumière, se composant un visage serein et ouvert. Aujourd’hui, elle se comporterait telle une personne tout à fait normale, loin des petits tracas sans importance, telle la destruction du monde, ou des morts à chaque coin de rue. Sa propre ironie fit grimacer l’orisha ; en effet, elle avait elle-même constaté non sans consternation que, dans les villes qui avaient été plus ou moins épargnées par les conflits, de nombreuses personnes ignoraient avec précision ce qui se déroulait au-delà de leurs murs, et s’en inquiétaient d’ailleurs peu. La première fois qu’elle avait réalisé cela, Cemilia n’avait pu que grincer des dents et maudire ces bourgeois engoncés dans leur propre fadeur.
Mais là n’était pas la question. La guerre était finie, le monde pansait ses plaies, et Cemilia ne voulait plus s’inquiéter de tous les tracas qui auraient pu la clouer au sol pour le restant de sa vie. Elle voulait s’amuser, jouer avec la peur, faire un pied-de-nez à la mort.
Elle voulait s’envoler.

Mettant fin à ses réflexions héroïques, Cemilia regarda autour d’elle et ne tarda pas à repérer le clou de la soirée, ceux que personne ne pouvait quitter du regard, tant la fascination qu’ils dégageaient était puissante : les Ridere.
Les Ridere, mais bien loin de leur état de destruction massive qui les avaient animés durant toute la période de la guerre. Paisibles, inoffensifs, ils bavardaient entre eux, si semblables à des humains, mais si différents en même temps.
Évidemment, le premier réflexe de Cemilia lorsqu’elle les vit fut de porter la main à sa hanche, qu’un pan de robe masquait à peine ; elle y avait attaché son poignard, d’un naturel trop méfiant pour se débarrasser totalement de ses armes. Elle avait affronté ces créatures, elle avait croisé leur regard de glace, d’un bleu froid, mortel. On n’oubliait pas un ennemi, peu importe son allégeance présente.
Mais une fois le premier choc passé, la jeune femme parvint à se raisonner : s’ils avaient été invités, c’était qu’ils ne présentaient réellement plus aucune menace, et il aurait été bien impoli de sa part de déclencher un combat au beau milieu des festivités – de plus, n’avait-elle pas dit qu’elle était là pour s’amuser ? Par ailleurs, elle ne put empêcher son esprit d’établir un parallèle entre ce brusque changement de comportement des Ridere avec sa propre folie qui, malgré sa perte de terrain ces dernières semaines, avait fait de sa vie un enfer des mois durant. N’avait-elle pas été elle-même une véritable machine à tuer, assassinant de sang-froid ennemi comme allié, sans faire de différence ? Le souvenir obscur de la bataille de Dhitys refit surface, une fois de plus, et Cemilia l’occulta précipitamment.
Aujourd’hui était un jour de fête. Elle ne laisserait pas son esprit lui jouer des tours.

959 mots.


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Rosée du Matin
~ Fae ~ Niveau III ~

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Rosée du Matin
Ven 19 Sep 2014, 13:13

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  624590validationpartieIVEvent2



A sa question, ce fut une voix féminine qui lui répondit. La petite fée leva les yeux à la recherche du visage de celle qui lui parlait. Elle n’avait pas l’air méchant, encore que cela ne signifiait rien et avec les cheveux aussi roux qu’elle. Les points communs, c’était important. Elle lui promit de la sortir de là, ce qui ravi la petite fée bien désespérée dans cet étang miniature sans sortie et sans poisons rouges. L’aimable humaine dévala alors des marches, secouant plus encore la petite fée qui après avoir fait un tour au fond du verre décida de s’accrocher plus fermement au rebord. Elle dut même s’agripper à en avoir les doigts blancs lorsque la jeune femme bienveillante manqua de trébucher. C’était bien sa veine, elle était tombée sur une maladroite !

« s’couer pas ainsi ! » couina-t-elle, effrayée.

Elle se demanda même si finalement la jeune femme souhaitait bien l’aider… Vu d’ici, ce n’était pas si évident ! Essayait-elle de la noyer ? Sans même la prévenir, elle renversa sa prison. La petite fée suivit le même mouvement que le liquide, sauf qu’elle ne termina pas sa course dans l’herbe. Elle atterrit sur une main plutôt douce tandis qu’une voix lui demanda si elle allait bien.

« Kof, kof ! fit-elle d’abord en recrachant le liquide avalé. Je… je crois que ça va. »

Rosée du Matin se redressa sur ses petites jambes et tapota son corps pour vérifier que tout était bien en place. Ses ailes pendaient mollement dans son dos, trop mouillées pour espérer s’envoler de suite. Elle les secoua brièvement pour chasser la majorité des gouttes. Elles sécheraient bien toute seule, le plus important était qu’elles furent intactes. La petite fée porta une main à sa robe, regardant le pétale qui n’avait guère apprécier le bain forcé. Il ne tenait plus vraiment en place, comme si elle avait rapetissé… Elle était un peu triste d’être ainsi mal habillé, elle qui appréciait tant d’être coquette. Rosée regarda autour d’elle. L’avantage d’être petite et agile de ses doigts, c’était qui lui suivait d’une feuille ou d’une fleur pour se confectionner une toute nouvelle robe plus jolie encore. Ses cheveux, par contre, était catastrophique. Des mèches commençaient à boucler sous l’humidité sans aucune cohérence. On aurait dit qu’elle venait de se réveiller après une nuit agité : elle avait les cheveux en pétard…. Mouillé, le pétard, bien évidemment. La petite fée finit par se retourner et lever la tête pour observer l’humaine bienveillante qui l’a sortie du pétrin.

« Moi, c’est Rosée du Matin… se présenta-t-elle tout en regardant vers la forêt pour répondre à la question de la jeune femme. Non, je sais pas, mais je peux demander aux fleurs et… oh ! Fruits des Bois ! Qu’est-ce que… »

Elle fronça les sourcils puis tendit le doigt vers les poils de la souris papillon pour identifier la substance qui le couvrait. L’animal se lécha les moustaches avec une avidité qui permettait à la petite fée d’avoir une idée sur l’origine de cette panade. Rosée porta son doigt en bouche et goûta… C’était de la poire… enfin, ce qui en restait.

« T’as explosé une poire ! Et le respect de la nature ?
Cruunch
Comment ça, c’est elle qui t’a explosé ? T’es entier toi, te signale !
Crunch Crunch
Comment ça, t’as perdu ta queue ? Ah… oui effectivement, elle n’est plus là…. »

La petite fée regarda l’arrière train de son ami, désormais dépourvu de queue. On donc était-elle passée ? Elle pencha la tête, intriguée devant l’étrange phénomène. Elle trouva un petit bout rose et chercha la suite. Rosée du Matin comprit alors. Dans sa chute, le pauvre animal s’était mélangé la queue avec les ailes et la compote de poire collait le tout. Elle tira doucement sur la queue et écarta les ailes de la créature afin de tout lui remettre en place correctement.

« Tadaaaam revoilà ta p’tite queue ! » s’exclama la fée joyeuse devant ses prouesses d’infirmière.

La souris papillon en fut très contente, grinchant des dents avec envie devant ce membre retrouvé. Il faut dit que sans queue, le pauvre n’avait plus d’équilibre et déjà qu’il n’était pas très stable avec… Il l’attrapa dans ses petites pattes et entreprit de la lécher pour en ôter les dernières traces de poire. Profitant qu’il se nettoyait, la petite fée descendit de la main de la jeune demoiselle pour aller interroger un pissenlit afin de savoir ce qui se passait dans cette forêt. Elle revint rapidement auprès de la dénommée Ombeline, non sans s’être changée avant. La fleur avait accepté de lui prêter quelques pétales et se retrouvait donc désormais vêtue d’une magnifique robe aux reflets dorés.

« Ils jouent ! déclara-t-elle. Faut se courir après et attraper l’autre. Ça a l’air amusant, mais je suis bien trop petite moi pour courir après les gens. Tu crois que je peux courir après les lucioles ? Au moins, c’est plus facile, elles brillent alors on les voit mieux » termina-t-elle dans un petit rire amusé.

~849 mots
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♪ Chante ♫
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Merci  Kaahl  nastae
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Ven 19 Sep 2014, 16:31


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« Vous êtes divine, Khaeleesi. » Tirée de ses rêveries, la Dame des Abysses décrocha son regard d'une silhouette lointaine pour scruter durant un instant le visage souriant et moqueur d'un homme particulièrement doué pour agacer son entourage. Vanille se tourna doucement tout en laissant glisser ses doigts sur la pierre froide de la rambarde du balcon. Vêtue d'une longue robe bustier aux nuances argentés, la soie soulignait la silhouette fine de la jeune femme. Ses cheveux étaient remontés en un chignon serré d'où ne s'échappait d'une unique boucle cuivre. Un diadème rehaussé de diaments pointait doucement de la coiffure. « Professeur. J'aurai du m'en douter. Êtes-vous ici pour la beauté du Palais du Millénium ou seulement pour m'irriter davantage ? » Innocent, le Magicien pencha la tête sur le côté, l'air surpris. « Je suis irritant, moi ? » Douce et sensuelle, la jeune femme s'approcha du Maitre du Temps. Loin d'être idiot, un brin méfiant, ce dernier restait prudent face à la tigresse. « Vous donnez de nouveaux sens à l'obssession et au harcélement. Depuis combien de temps me poursuivez-vous de la sorte ? Des décénies ? Des ... siècles ? Depuis toujours ? » Le Professeur rit. Il avait évidemment compris. « Le Temps est une mesure relative pour moi. J'ai eu envie d'en savoir plus sur vous. » - « Et de m'observer depuis ma naissance ? Vous êtes un malade. » Elle tourna les talons. « Oh, arrêtez ma belle ! Je sais que vous m'adorez. » Il s'évapora dans une nuée de fumée pour réappraitre en un battement de cils devant la Sirène. Muette et impassible, elle scrutait le brun de ses grands yeux verts. « Accepteriez-vous d'être ma cavalière, ce soir ? » Vanille sourit. « Vous n'êtes qu'un fou. » - « Ca fait parti de mon charme. » - « Je vous tuerai. » Le Professeur dévisagea la Reine, pensif. Théatral, il offrit son bras à sa compagne d'une soirée. « C'est la plus belle promesse que vous pouviez me faire. » murmura-t-il.

« Qui observiez-vous, tout à l'heure ? » s'enquit le Professeur alors qu'il arpentait les couloirs, Vanille à son bras.  « Un mensonge éhonté. Un homme se plait à se balader, vêtu de l'apparence d'un autre. La femme qui l'accompagne est une démente qui ne peut, de toute évidence, pas s'empêcher de vivre dans son souvenir. Peut-être que ça leur plaît de se comporter comme des enfants capricieux. Quoiqu'il en soit, puisque je connais la vérité au sujet de mon très cher ami, je ne peux que ... » Elle soupira. « En tout cas, beaucoup vont se poser des questions. Ce sera peut-être amusant mais jamais autant que si l'homme, a qui on a pris l'apparence, venait lui même.» Le Mage Blanc réfléchit à toutes ces paroles. « Vous ne semblez pas apprécier que l'on vole le faciès de  cet homme. Est-ce ... un ami ? » - « Du tout. » Le moins que l'on puisse dire était qu'ils entretenaient des relations assez conflictuelles pour ne pas dire malveillantes et malsaines. « Ils sont juste trop à prendre son visage. C'est assez pathétique.»  - « Libre à eux de chercher à exister par le biais d'un autre. » - « Je prie pour que personne n'ait la même idée à votre sujet. » - « Vous seriez enchantée de me voir à chaque coin de rue. » - « Peut-être qu'eux au moins je pourrais ... »   Elle s'interrompit, suggestive. « Vous avez du mal à supporter de ne pouvoir m'atteindre, me manipuler. » Elle sourit. Si cela l'agaçait de ne pouvoir le tuer tant il était puissant, elle n'était pas tout à fait d'accord sur la question de la manipulation.

« Hum. » - « Tout à fait charmant. » Les Ridere flânaient par dizaine. Il pouvait paraitre étrange de voir ces créatures, calmes et sereines, attracctions principales d'une grande réception, alors qu'elles avaient tué tant de monde et causer tant de peine. Vanille ne s'en préoccupait pas vraiment. Elle ne les avait jamais craint. Certains risquaient tout de même de voir la présence des Ridere d'un mauvais oeil. « Envisagerez-vous de vous entourer de quelques uns de ses Ridere ? Je doute qu'ils soient de très bonne compagnie. » La Sirène ne répondit rien. « Tenez. Buvons ... » A quoi trinquer lorsque l'on se nommait Vanille Deslyce ? Le Professeur n'avait pas de réponse. Dans un rire, il porta sa coupe de vin à ses lèvres tout en tendant l'autre à Vanille. « Buvons simplement. Je ne vous propose pas de danser ?  » - « Faites comme elle, demandez à un Ridere. »  

Spoiler:
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Ven 19 Sep 2014, 20:10

Cela faisait quelques temps qu'Ageman avait disparu de la circulation. Ses plans s'étaient effondrés du jour au lendemain sans qu'il ne comprenne bien pourquoi. Son contrôle de la magie avait disparu peu à peu sans aucune raison et avec, tout l'avenir qu'il avait imaginé. Il se souvient encore avoir dû se terrer comme jadis. Rendu inoffensif, faiblard, inutile. Cela le dégoûtait d'avoir ainsi expérimenté une vie d'humain, sans maîtrise magique. Mais cela n'était pas arrivé qu'à lui. Tout le monde en avait semble-t-il fait les frais. Puis sans plus d'explication, la magie revint. Il l'avait ressentie renaître à travers lui. Comme si un membre qu'il aurait perdu serait réapparu. Cette analyse n'était sans doute pas loin de la vérité. La magie faisait autant partie de lui qu'un bras ou un organe. Retirez-en un et vous voilà infirme.

Ses pouvoirs retrouvés, le sorcier retrouva aussi l'espoir qu'il puisse continuer ce qu'il avait commencé. Mais il dû modifier une bonne partie de son planning. Ce qui venait de se passer n'avait pas de précédent et sa curiosité maladive le poussait à en savoir d'avantage. Pour l'instant seuls des rumeurs, des hypothèses. Ageman n'avait trouvé aucune source fiable. Comment délier le vrai de l'inventé? Certaines personnes devaient le savoir. Et c'est en le traquant qu'il s'était retrouvé devant cet immense Palais.

Allant de pistes en pistes, l'adepte brumeux avait eu vent de la disparition du château des cavaliers sans têtes et de l'avènement d'un nouvel édifice en son lieu et place. Une grande fête y avait semble-t-il lieu. Si tôt après le retour de la magie, un palais inconnu apparaît et tout le monde s'amuse? Le sorcier n'y croyait pas. Et même s'il se trompait, que le palais n'avait rien à voir avec les événements récents, sa simple apparition était suffisamment intrigante pour qu'il s'y intéresse.

Le Palais semblait gigantesque de l'extérieur. Et encore cela ne représentait qu'une façade. L'intérieur ne devait pas être en reste. Une multitude de serviteurs devait être nécessaire à son entretien. Mais un tel bâtiment ça ne se construit pas en une nuit. Même avec l'aide de la magie il aurait fallut quelqu'un d’immensément puissant. L'adepte supposait que ce lieu venait d'ailleurs. Peut-être là où doit se trouve le château des cavaliers sans tête actuellement.

Une fois devant la grande porte, le sorcier joua avec ses pouvoirs retrouvés. Un craquement dans l'air se fit entendre et un éclair de foudre illumina les fenêtres. Ageman ne contrôlait pas encore la foudre, mais il pouvait la créer. Il fallait juste éviter les accidents trop voyants. Pour l'heure il fut satisfait et pénétra dans le Palais accompagné d'une forte odeur d'ozone.

Le Hall était spacieux et les murs recouverts de tableaux divers. Pas de portraits particuliers pour en savoir plus sur le propriétaire des lieux, Ageman soupira. Il rabattu sa capuche et retira sa longue veste qu'il pendit à un grand porte manteau. De ce fait il dévoila son bel apparat qu'il avait dû voler plus tôt. Un ensemble élégant de tissu bleu nuit et de broderies rouge et dorés.
Il laissa aussi sa lance dans un coin mais garda sa dague cachée sur lui. Puis sans se presser, il se dirigea vers la pièce d'où émanait de la musique. Outre l'orchestre, plusieurs personnes s'y trouvaient. Le sorcier fixa tour à tour chacun d'entre eux, dont ce couple qui trinquait et qui l'intriguait. Mais plus important il y avait là plusieurs être qu'il voyait pour la première fois. Il en avait toutefois beaucoup entendu parler ces temps-ci. La description qu'on lui en avait fait correspondait. Autant qu'à ses soupçons quant à cet endroit.
Une femme dansait avec l'un d'eux. Ils étaient donc inoffensifs à présent et cette femme devait en savoir sur ces humanoïdes. Il s'approcha, frôlant les deux danseurs.

Voici donc les Rideres. Donnez m'en un et je m’attellerai à découvrir leurs secrets.

636 mots

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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Eerah
Sam 20 Sep 2014, 02:57

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L’ombre de la forêt s’étendait bien au-delà de ce qu’on pouvait en voir. C’était un voile ténébreux, qui recouvrait les sons, les odeurs et les sensations, pour ne laisser filtrer qu’une litanie enchanteresse qui rendait justice au nom de la futaie. S’y cacher pouvait aussi bien se révéler impossible, tant l’atmosphère qui y régnait était une et unique, ou au contraire, dissimuler tant et si bien dans la brume de sens qu’on s’y perdait soi-même. Mitsuko ne passait pas inaperçue – ce n’était certainement pas son objectif – vêtue de blanc, et arrondie par la maternité. À quelques pas, progressant entre les troncs et les racines comme il l’avait l’habitude de le faire, le Déchu glissait, flirtait avec l’ombre en silence, semblant attendre l’instant propice. Il hésitait. Avançait, puis reculait. Tendait la main, pour la refermer aussitôt. Le petit jeu durait depuis plusieurs minutes déjà, quand bien même il était persuadé qu’elle l’avait depuis longtemps pressenti arriver. Mais elle ne se tournait pas, elle ne le pressait pas, et c’était bien là la preuve qu’elle respectait son trouble. Qui n’aurait pas été troublé ? Après tout ce qui s’était passé, tout ce qu’il avait vécu grâce et à cause de cette femme, il ne pouvait qu’appréhender un contact de plus. Tapi dans l’obscurité, torturé, alors que torturées étaient ses mains, en proie au doute et à l’Envie, à ce péché qui lui avait été légué. Puis enfin, après une attente interminable, son soupir trancha avec celui du vent, et quelques pas plus tard, il se tenait derrière elle, à distance de bras, la bouche entrouverte, encore fébrile. Il hésita un instant, sembla se raviser, puis finit par lâcher, en fourrant les mains dans ses poches : « Maman ? ».

Noé en avait bavé, depuis quelques temps. La vie active n’avait rien d’une sinécure, encore moins pour un Déchu de la Paresse. Il avait passé son temps à éviter toute activité, à éviter toute forme de pensée trop aboutie, et à éviter la vérité. Après cette nuit, en compagnie de la seule femme qui l’aurait surement un jour compris, il s’était enfui. Sur le coup, en se réveillant aux côtés d’Elisha, c’était la seule solution qu’il avait pu envisager. Ses souvenirs avaient beau lui faire défaut quant à ce qui s’était passé la nuit précédente, mais nul besoin d’être un génie pour comprendre ce que se réveiller à côté d’une demoiselle aussi nue et ivre que lui impliquait. Il était resté à distance, passant de temps à autre à proximité du Sanctuaire pour observer la Magicienne, et il avait vu les signes qui ne trompaient pas. Plus de retour en arrière possible, et plus d’alternative pour le Déchu, quand il deviendrait bientôt ce que d’aucun nomment un père.

Bien sûr, c’était impossible. Inenvisageable, stupide et hors propos. Il n’avait rien d’un père. Il n’avait rien d’une personne responsable, et il était le premier à le reconnaitre. Peu importe qu’il finisse abandonné, jeté à la rue, livré à lui-même, cet enfant aurait toujours de meilleures chances de survies qu’avec lui comme tuteur. Oui, il s’était enfui, et malgré ce que tous trouveraient à y redire, c’était surement la meilleure décision de sa vie, ou du moins, la plus avisée. Elisha était une bonne personne, une femme sincère, juste, et bien qu’un peu désaxée – tout comme lui – elle avait tout pour donner à cet enfant les chances qu’il méritait. La justesse de son choix n’avait pas épargné à Noé la tristesse d’un nouvel échec ; c’était ce qui l’avait mené jusque-là, jusqu’à sa mère. Maintenant qu’il pouvait la considérer de près, peut-être pour la première fois, il en perdait jusqu’à ses mots. Des mots qu’il avait répétés, revus, corrigés et appris depuis plusieurs semaines. Il était une souris qui s’était enhardie dans sa colère contre le chat, tétanisée à la vue de ce dernier, comprenant à la dernière seconde son erreur. Mais il fallait qu’il lui demande, il fallait qu’il le lui dise. « Je… ». Il s’en voulait mortellement, à présent. Que pouvait-elle faire à ses malheurs ? Et que voulait-il exactement qu’elle puisse y faire ? Rien, il ne voulait rien de plus que des réponses, mais les questions elles-mêmes étaient insensées, si insensées qu’il peinait à les poser. « Je m’appelle Noé, je suis ton… Votre fils, euh…». Il ne connaissait même pas cette femme. C’était sa mère, et il ne reconnaissait pas son visage, sa voix, son odeur. Pourtant le lien était là, il le sentait, et c’est cette infime sensation, cette attache inexplicable qui le poussa à ajouter : « J’ai merdé, maman… ». Une boule se forma dans sa gorge et ses yeux s’embuèrent. Il aurait voulu lui dire qu’il avait honte de lui, de ce qu’il était, qu’il avait honte de sa race, de ses parents adoptifs, de ses amis. Il aurait voulu lui dire qu’il avait honte de la vie qu’il avait mené, des choix qu’il avait faits, des chemins qu’il avait emprunté. Il aurait voulu lui dire à quel point haïssait tout ça, et lui demander pourquoi ; pourquoi elle l’avait fait ainsi. Mais sa voix était brisée et ses cordes vocales le trahissaient. Rageusement, il frappa du pied une pierre, qui alla percuter un tronc, un peu plus loin. Tout ça, il ne pourrait jamais lui dire, parce que ça n’avait aucun sens.


Amusé et impressionné, Eerah suivait, avec les yeux d’une centaine de convives, les exactions d’une nouvelle Taiji. Ça ne pouvait être que ça ; il reconnaissait ce pas, cette aura, cette façon d’exister comme si elle constituait un élément clé d’un grand tout. Du coin de l’œil, il avait vu la première d’entre toutes s’éclipser dans les couloirs. Sachant ce qu’elle était capable de faire d’un coup d’ongle bien placé, ce n’était pas plus mal qu’elle s’isole un peu de la foule de badauds. Pourtant, il se promit d’aller la voir à l’occasion. Leur dernière rencontre avait été brève, et certaines questions demeuraient. Cette femme, comme toute celles qui portaient son nom, exerçait une fascination étrange sur le Déchu. Chaque fois qu’il en croisait une, à la faveur de ses voyages, il avait l’impression de tourner une nouvelle page d’un roman, regorgeant une fois de plus d’indices cruciaux pour démêler l’intrigue. Quelle intrigue, cela restait à voir, mais s’il était bien une famille qu’il valait mieux avoir avec soi que contre, c’était bien les Taiji. Aussi il posa son verre dans un tintement, et s’engagea sur la piste de dance, prenant également la direction du groupe de Ridere. Les motivations de la femme en robe noire étaient claires : Ils avaient un long chemin à parcourir pour intégrer ces créatures à la société, et comme tout chemin, il prenait sa source en un pas. Ce pas, c’était une simple danse. Avisant une des femmes au sourire décharné, il s’inclina, et proposa sa main.

Un murmure parcouru les rangs des Ridere, et finalement, la jeune créature qu’il avait invité lâcha une parole inintelligible, tout bas, et saisi sa paume avec douceur. Le handicap du Déchu n’en était plus un ; il n’avait pas besoin de voir pour comprendre. Sans ce sourire, sans ce visage torturé, elle était aussi vivante que lui, aussi frêle et agile que n’importe quelle autre femme. Sans un mot, ils commencèrent à valser doucement. Les pas étaient simples ; ils se calquaient sur les mouvements de l’autre, jusqu’à parvenir tous deux à se synchroniser. Il ne la voyait pas, ne connaissait pas encore sa langue, mais la dance était un langage universel qui se passait de mots et de grammaire. Dans ses effleurements, il lisait cette Envie d’être intégré au monde. Dans ses hésitations, il lisait sa peur du rejet. Dans ses faux pas, il lisait son histoire, cette attente, emprisonnée dans les glaces. Après un mouvement du concerto, ils s’étaient présentés l’un à l’autre. Au deuxième mouvement, ils dialoguaient déjà, sans utiliser de mot. A quelques pas du premier couple sur la piste de dance, ils tournaient, glissaient et pivotaient, profitant de l’instant pour passer outre les différents qui avaient pu les opposer.

1347 Mots.


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Sam 20 Sep 2014, 11:48

[Rp pour tous] L'avènement d'un édifice.  87694910



Et Zut.

Pourquoi faut-il toujours que je me perde ? Ce n’ets pourtant pas si difficile de se repérer. Bien qu’avant c’était Ulysse qui ouvrait le chemin et m’indiquait par où passer, je l’ai vu faire des millions de fois, donc étant plus intelligente que ce stupide crétin, je devrais réussir à m’orienter au moins une fois dans ma vie ! Je regarde les arbres autour de moi. Ils se ressemblent tous, et rien ne me donne plus envie de donner un coup de pied accusateur dans l’un d’entre eux. Mais je ne le fais pas. Pas par respect, mais parce que j’ai encore besoin que mes pieds me portent.
Je marche depuis plusieurs jours, j’en suis désormais certaine. Je ne me rappelle pas de ce qu’il s’est passé. Juste d’avoir quitté le palais vampire sans les informations que je voulais ; Et après ? Je sais plus. Mes pieds me guident, je marche sans but, sa rencontrer personne. La brume s ‘épaissit autour de moi et je croise mes bras pour poser les mains et frictionner mes épaules. Où suis-je ? je commence à m’énerver. En plus comme d’habitude, je me perds en forêt, avec bien évidemment personne aux alentours !
Je lève mon regard vers les bois sombres. Différentes teintes de marron et de noir dessinent un paysage pourtant splendide. Je laisse échapper un long soupir mais quelque chose me distrait. Une tache de blanc. Du blanc dans ce paysage sombre. Rien de plus voyant en soi. Cette tâche s’agrandit au fur et à mesure de mes pas et j’en distingue une jeune femme. Mais qu’elle inconscience lui est passée dans l’esprit pour s’habiller en blanc et venir ici ? Je fronce mes sourcils. C’est une proie facile.

Arrivant dans le dos de la jeune femme, je pose ma main sur son épaule. De ma voix forte et plutôt rocailleuse, je m’exprime alors, essayant d’être convaincante.
Toi ! Dis moi où je suis immé…
Ma voix se perd quand la femme se retourne, et je la lâche aussitôt, comme électrisée. Je n’ai jamais vu pareille puissance et beauté émaner d’un corps si chétif. Ma bouche s’ouvre, laissant ma mâchoire inférieure se casser la figure. Mes yeux sont plus qu’écquarquillés. Je ne sais d’un coup plus quoi dire ni quoi faire. Je n’ai pas peur non, mais mon instinct me dit que quelque chose cloche. De toute façon tout cloche toujours avec moi. Mes pas se reculent d’eux même. Je lève ma main devant moi, comme une sorte de bouclier inutile. Je bégaie, rien n’ose sortir de correct. J’opte pour la fuite. C’est lâche, mais cette personne est vraiment vraiment trop… anormale.
Je continue de déambuler un moment dans la forêt et la brume, puis j’atterris enfin au bout de ce bois. Un immense palais se dessine devant moi. Grandiose. J’y pénètre enfin après quelques minutes de marche supplémentaire. J’ouvre alors deux portes qui sont devant moi pour finalement déboucher sur une sorte de salon aristocratique. C’est ce que j’en déduis tout du moins puisqu’une sorte de réception semble s’y tenir. Des êtres particulièrement difforment dansent au milieu de ceux plus humains. Mon regard se pose alors sur une table. Une table où de la nourriture et surtout de la boisson y est déposée. J’avance d’un pas lent et mesuré avant de finalement atteindre mon but : boire. J’attrape un verre et le remplit de ce qui semblerait être du punch. Tant pis, espérons que cela assouvisse ma soif.
Je le vide d’un trait et me ressers un deuxième verre de ce breuvage sucré avant de le vider lui aussi. Je sens ma gorge s’humidifier et je sais que ma voix ne sera plus rocailleuse avant un moment. Souriant en passant ma langue sur mes canines, je regarde les convives, les scrutant tous, essayant de chercher quelqu’un pour me distraire. Puis mon regard s’arrête sur la silhouette d’une femme dansant avec une de ces créatures et mon sourire s’étire pour devenir amusé. Je m’avance vers cette même femme tandis qu’un homme passant par là parle de « Ridere ». Je le regarde interloquée et, lui attrapant l’épaule je lui demande alors :
Un Ridere ? Qu’est-ce donc ? Oh, et dis moi où je suis aussi.

Un ton impérieux pour une feme, rien de bien choquant en soit. De toute façon, une sorcière n’a peur de rien.

(c) Code par Nartiifiice.



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Sam 20 Sep 2014, 14:14

La brume enveloppait le monde. L'immense portail, éventré par le flux de nouveaux arrivants, s'accrochait péniblement aux murs qui le soutenaient. La paix était revenue ; les gens étaient heureux. Ils piaillaient et gazouillaient, tels des oiseaux percevant les premières lueurs de l'aube, battaient frénétiquement des ailes pour se faire remarquer. Elros trouvait cette attitude pitoyable. La paix ne resterait pas. La paix ne pouvait pas rester. C'était un cycle : un jour la quiétude d'une journée illuminée, le lendemain le chaos d'une nuit trop sombre. Il était idiot de se réjouir de manière aussi exorbitante. Certes, l'on pouvait se trouver soulagé, et même satisfait, mais l'on ne devait pas oublier que tout ne tenait qu'à un fil, que tout n'était qu'en équilibre précaire, tel un funambule, et que le moindre faux pas pourrait tout faire basculer. Le Palais du Millénium en était la preuve concrète. Apparu suite à une ère mouvementée, supprimant de par sa prestance le Château des Cavaliers sans Tête, divisé par le Bien et le Mal, il ne subsistait à la déchéance que grâce à une barrière de protection. Et qu'était-ce, face à la puissance de certaines personnes de ce monde ?

Quelques heures plus tôt, au Fjörd...

« Où te rends-tu ? » Le Vampire se retourna, tout en réajustant le col de sa chemise. « Au Palais du Millénium. » Kirna haussa un sourcil intrigué, posant sa main pâle sur une petite table ronde. « C'est loin. » - « Pas tant que ça. » Depuis quelques temps, une gêne les opposait. Elle avait appris qu'il voulait changer de Clan, aussi un mélange de curiosité, d'antipathie et de méfiance l'habitait. On ne valsait pas de maison en maison de la sorte. Pis encore, il était rare que l'on se trompe lors de son premier, et normalement dernier, choix. Mais, visiblement, Elros dérogeait à la règle. Le Clan Lasombra ne lui convenait pas. D'ailleurs, quand elle le regardait bouger, l'entendait parler, elle voyait bien qu'il n'avait rien d'un chasseur sanguinaire. Il demeurait un Vampire, mais un Vampire différent de tous ceux qu'elle avait pu croiser. Elle capta son regard vairon. C'était peut-être ça. « Je pensais que tu n'aimais pas les événements mondains. » - « Non. Mais j'ai un pressentiment. » Elle repoussa une mèche derrière son oreille. Que de mystères. « Très bien. » Nouveau mutisme. « Bon, il faut que j'y aille. » lâcha-t-il, brisant le silence. « Oui. Peut-être à plus tard. » Elle sortit de la pièce, son épaisse chevelure brune dansant entre ses reins. Elle n'avait pas oublié de lui poser sa question ; ce n'était simplement pas le bon moment. Elros resta avec une étrange impression de déjà vu, puis il partit.

Palais du Millénium, en soirée...

Effectivement, il n'était pas spécialement un adepte des réunions où tout le gratin doré et croustillant de la société aimait à se pavaner. Pourtant, à la vue du carton d'invitation, il avait senti que s'y rendre était nécessaire. Aussi, il se mêla à la foule pour pénétrer dans l'enceinte du lieu. Certaines personnes étaient déjà en train de danser ; d'autres discutaient autour d'un verre. Il repéra aussitôt ceux dont on prononçait le nom sans trop savoir ce qu'ils étaient : les Ridere. Regroupés, quoi que l'on put en voir quelques uns se mélanger à la diversité, ils parlaient ensemble, dans une langue qui n'avaient de sens pour personne. Ils étaient en tout point semblables à ceux qui les entouraient, si l'on occultait l'énorme et difforme sourire qui déchirait leur visage. Ils paraissaient inoffensifs, et c'était ainsi que l'on les présentait, après tous les forfaits qu'ils avaient commis.

Il poussa un soupir, sans trop savoir si celui-ci était atterré ou conciliant. Il releva légèrement la tête, passa sa main sur la jambe gauche de son pantalon noir, et parcourut la salle du regard. Ce fut alors que ses yeux se fixèrent sur une personne, et qu'il crut reconnaître un visage. De taille moyenne, elle était vêtue d'une robe argentée, et ses cheveux roux étaient relevés en un chignon sophistiqué, surmonté d'un diadème. Elle lui rappelait terriblement quelqu'un. Il était certain d'avoir déjà croisé cette femme. Peut-être un soir, aux abords d'une rivière... Une certaine Perle, une drôle de princesse, d'abord éplorée puis tranchante. Néanmoins, il se dit qu'il devait rêver, et qu'il ne pouvait s'agir de cette même personne. Ne voulant pas paraître trop insistant ou importun, il détourna le regard.

Il s'apprêtait à se diriger vers le buffet lorsque, se retournant plutôt vivement, il percuta une personne avec violence. Il recula de quelques pas, surpris. Une jeune femme à la robe aussi rouge que sa chevelure se tenait face à lui. « Excusez-moi, mademoiselle, je ne vous avais pas vue. » De grands yeux le toisaient. « J'espère ne pas vous avoir fait mal. » Il arqua un sourcil interrogateur, ses yeux inharmonieux étudiant le faciès de sa locutrice. Il se rendit compte que les siens aussi étaient dépareillés. L'un bleu ciel, l'autre vert sapin.

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Sam 20 Sep 2014, 15:48

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Jamais aucun individu ne prendra le contrôle de ce château. En examinant son invitation et la foule occupant à présent les lieux, Oberon doutait désormais de l'assurance de la déesse. Que Phoebe se soit fourvoyée, c'était fortement possible. La mention même du dénommé "Palais du Millénium" ferait écho chez les plus avides de pouvoir. Il connaissait l'histoire de cet endroit, de ce qu'il avait engendré avant de disparaître. Sa renaissance, voilà un tracas qui allait faire beaucoup de bruit, et pas dans le bon sens du terme.

Bien que le rôle de l'Élémental se cantonnait à protéger l'accès aux Yggdrasils, le fait que le palais se retrouve, un jour, sous le joug de plusieurs mains n'arrangera pas sa tâche. Peut-être que cette mission qu'on lui avait confié n'était plus d'actualité maintenant. Qu'importe, Oberon voulait s'en assurer de ses propres yeux, quitte à devoir se fondre dans une masse compacte de vivants.

Et quoi de mieux que d'y aller accompagner ? Il est vrai que le gris ne souhaitait pas attirer les regards en se pavanant, seul, comme pour farfouiller là où il n'y était pas autorisé. Galick croisa son chemin et se mêla à sa compagnie. Le Berserker, bien qu'il n'ait pas été invité et qu'il n'ait pas la tenue adéquate – se trimballer en pagne avec ses armes n'étant pas la norme – ne se gêna pas pour suivre son camarade. Le géant parlait de tout et de rien sur la route. Ils ne s'étaient pas croisés depuis tout ce chaos et Galick avait des tas de choses à régurgiter maladroitement à cause de sa mâchoire difforme. Quand il eut fini, Oberon se rendit compte qu'il était, lui-même, mieux placé pour les racontars des derniers évènements. Il s'abstint pour autant : n'évoquant pas les elfes d'Émeraude, pas plus que les Yggdrasils et Phoebe. Il connaissait la tendance du Berserker à faire mûrir les rumeurs là où il ne fallait pas. En soi, ce n'était pas un problème pour Oberon, mais il venait découvrir des secrets qu'il préférait garder pour lui et en user au moment opportun.

Pour l'heure, il souhaitait découvrir les dégâts qu'avait causés le Palais du Millénium sur la populace. Pour se faire, il dut répondre présent à cette espèce de bal organisé en son sein. Mal lui en prit de savoir qu'il allait devoir troquer ses quelques loques assez miteuses pour une tenue plus chic. Sauf qu'Oberon n'avait rien de tel en stock, si ce n'est son uniforme de brigade qui faisait plus carré que ses autres possessions. Et puisqu'il n'était pas d'humeur à faire des emplettes juste pour une soirée, il se contenta d'enfiler l'uniforme brun et de partir sur-le-champ. Il était de l'armée après tout, cela lui faisait une bonne excuse pour se trimballer avec cette tenue ; puis, il avait l'air plus présentable, accoutré de la sorte, ce qui en fit une source de moquerie de la part de Galick.

Les deux compères entrèrent dans l'édifice, simultanément avec le reste des convives. On prit le Berserker pour le garde-du-corps de l'Élémental, ce qui servit à le laisser vagabonder tant qu'il ne cause pas d'ennui. Galick fit bien de se retenir, il n'était pas du genre à chercher les ennuis. Ils entendirent parler de jeu à l'extérieur, impliquant une chasse de deux types, mais aucun d'entre eux daigna y accorder son temps : Oberon était présent pour une toute autre raison que de s'amuser, alors que Galick souhaitait profiter des mets et de la boisson. Ils se calèrent donc près des tables à cet effet. Le gris croisa les bras, observant le désastre qui se produisait dans cette pièce.

Des personnes de tout horizon se mêlaient à leurs ennemis d'antan, comme s'ils étaient présents dans un conte pour enfant, ouvrant l'acte final des festivités. Si Oberon n'avait, concrètement, aucune animosité passé avec les Ridere, certains convives firent bien la bêtise de dépasser les bornes. Il repéra notamment un couple de sorciers qui étaient un tantinet trop curieux envers ces êtres de glace. Si cela ne tenait qu'à son sang élémental et à sa haine envers les experts de la sorcellerie, il n'esquissa aucun geste hostile : ce n'était ni le lieu, ni le contexte pour ce genre de bassesses. Quant à savoir comment on a réussit à réunir la majorité des êtres raciaux en un unique lieu, ça, c'était encore à découvrir.

" Les Ridere. " Souffla, de consternation, son partenaire géant.

Oui, ces créatures apocalyptiques attiraient définitivement trop l'attention. Oberon lorgna notamment une femme dansée avec l'un d'entre eux. L'attention se reporta notamment sur eux : la sienne, celle de Galick, des autres. Et parmi ces autres, une femme rousse qu'il connaissait que de vue et qui partageait pourtant le même rôle dans ce palais. Oberon jeta un regard inquisiteur à la gardienne des Yggdrasils, accompagné d'un autre homme dont il se fichait complètement. L'Élémental se retint pour autant de l'aborder, ignorant complètement si elle était venue par devoir envers les Yggdrasils, par curiosité ou juste pour se détendre en retour de l'invitation. Il ne la connaissait pas et ne comptait pas plus les embêter – elle et lui-même – avec cette histoire des arbres divins.

" Ecoute les conseils autour de toi : va te chercher une Ridere. " Répondit l'Élémental en retour aux plaintes successives du Berserker qui ne savait pas où se poser.

Oberon se savait être de piètre compagnie et ne lui en voulut pas de chercher une meilleure occupation. Ce qui était cocasse, c'est que Galick partageait pas mal de points communs avec les fameux Ridere : le sourire omniprésent et la taille gargantuesque. Le Berserker avait beau s'être fait humilier par l'un d'entre eux au Port, il devait avoir quelques affinités avec eux, Oberon n'en douta point. Quant à surveiller les débordements près de la piste de danse, il laissa le loisir à la gardienne rousse de s'en occuper, que son rôle lui sied ou non : deux protecteurs des Yggdrasils dans la même pièce n'étaient pas nécessaires.

Le fils du métal s'éloigna donc du hall, s'enfonçant dans les artères adjacentes. Le palais était immense, il ne connaissait que le chemin menant à la cave. Néanmoins, aucun signe ne lui était parvenu d'un quelconque danger et les Yggdrasils savaient se défendre seuls. L'Élémental préféra donc analyser les autres recoins du château, se familiarisant avec lui, retenant chaque détail qui lui permettra de se repérer. Il n'avait pas une mémoire photographique mais un bon sens de l'orientation, c'est que la vie de nomade désertique avait cet avantage de forger les meilleures capacités.

Plus qu'une simple exploration, Oberon voulait s'assurer que personne tissait de mauvais desseins ici. Peu d'invités allaient s'aventurer au-delà des limites, par respect pour la soirée, mais il fallait tout pour faire un monde. Il fut donc point surpris de croiser les pas d'une femme – encore une rousse, ma foi ! – qui vagabondait dans les couloirs. L'Élémental remarqua bien vite la curiosité luisant dans les prunelles de la visiteuse en rouge, mais il y avait aussi autre chose, un petit truc qu'il ne parvenait pas à identifier. Tout ce qu'il put donc accomplir pour le moment, c'était de lui "barrer" la route : non pas qu'il cherchait réellement à l'arrêter, mais il faisait face à elle et elle face à lui. La musique résonnait à peine ici, si ce n'est grâce à son ouïe quelque peu affûtée par le métal de ses boucles en pointes. Le gris ne décolla pas ses lèvres, pas plus que son expression faciale qui ne dériva point du sombre neutre habituel, il n'était pas le genre à ouvrir de lui-même la conversation, pas plus qu'à l'arrêter si elle l'ignore complètement ; ses gantelets griffus se reployant dans les poches de son uniforme. Tout ce qu'il voulait, c'était des réponses sur ce qu'il se passait réellement dans ce palais. A cela, la femme en robe rouge semblait être en adéquation avec les lieux, ce fut tout ce qu'il put comprendre.


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