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Sam 05 Oct 2013, 01:00


Le jeune homme aux cheveux roux soupira en passant machinalement une main dans sa longue chevelure. L'acupuncteur semblait être engagé dans une discussion fort longue et passionnante avec d'autres visiteurs, si bien qu'il ne semblait pas vraiment avoir remarqué les deux prisonniers et le Tiregan chargé de garder un œil sur eux, et, accessoirement, de calmer leurs ardeurs. Car si l'Elémentale de Feu paraissait être aux premiers abords une jeune femme bien inoffensive, ses débordements incendiaires n'étaient guère rares, surtout lorsqu'elle était provoquée. Et il semblait que le second prisonnier qui avait atterri dans les mains de Feyd était un vétéran de la provocation, et n'en manquait d'ailleurs pas une pour jeter de l'huile sur le feu, probablement pour avoir une bonne excuse de lui casser le nez par la suite. Quand bien même le Tiregan n'entendait pas voir le tableau de chasse de l'homme s'élargir. Le regard orangé du jeune homme venu du futur balaya les environs du regard, tandis que son esprit songeait à la bonne vieille méthode qui lui avait proposée par Enzel... Depuis qu'il avait contracté le Vaakum, le jeune homme aux cheveux roux n'était guère apte à chercher des noises à qui que ce soit en se servant directement de ses poings, mais peut-être y avait-il de quoi pallier à ses faiblesses dans ce forum...

Et, tandis que l'Elémentale de Feu et le briseur de nez échangeaient de nouvelles piques acides, le regard orangé du Tiregan hésita pendant quelques instants entre le stand d'une forgeronne qui venait d'arriver, et celui d'un maître d'armes accompagné d'un griffon servant apparemment de cible pour les visiteurs souhaitant s'essayer aux armes de jet. Et avisant la foule de gamin au stand de la forgeronne, le jeune homme ne tarda pas à se décider, quand bien même il ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain intérêt pour toutes les créations de la nouvelle arrivante. En tant que Tiregan, cela aurait été un drame que de ne pas être attiré par toutes ces belles armes créées par la maîtresse forgeronne... Un petit sourire d'excitation flottant sur ses lèvres, le jeune rouquin administra deux tapes sur la tête de ses deux détenus, qui cessèrent un instant de se crêper le chignon pour jeter un regard mauvais au Tiregan. Qui le leur rendit, en plus d'un sourire carnassier.

« Bon, les deux glands, on va pas passer la journée à poireauter ici et à s'prendre l'chou. Comme dirait Enzel, non seul'ment les légumes c'est pas ma spécialité, mais la patience non plus. Alors on s'bouge. »

Les deux prisonniers grommelèrent chacun quelque chose dans leur barbe – bah, ce n'était pas de la faute de Feyd si Enzel avait un humour à deux balles – avant de suivre le Tiregan, qui se dirigea vers le stand du maître d'armes, qui semblait occupé à retirer tout objet tranchant à la portée des enfants – et éventuellement des adultes maladroits – et accessoirement à se faire charrier par une belle demoiselle qui ne tarda pas à quitter le stand pour rejoindre la sortie. Une fois parvenus devant le tas d'armes diverses et variées possédées - ? - par le maître d'armes, les deux prisonniers ne purent s'empêcher d'oublier pendant quelques instants leurs différends, pour observer avec fascination tous ces artefacts qui, bien qu'extrêmement différents les uns des autres, servaient tous plus ou moins à la même chose : castagner des gens. Le regard orangé du Tiregan se teinta quant à lui d'envie et d'amertume. Aurait-il été en possession de ses pouvoirs, il aurait été capable d'invoquer toutes ces armes, et de les manier avec l'adresse des individus de son peuple, qui pouvaient également prétendre au titre de maître d'armes par leur habitude à manier tout ce qui était issu de leur Portail du Forgeron. Avec un soupir, il détourna son regard des armes pour le poser sur l'exposant, un jeune homme aux yeux vairons et aux cheveux noir de jais.

« Touche pas, intima-t-il en écrasant sauvagement le pied du briseur de nez, qui s'apprêtait à subtiliser une dague au tranchant effilé. »

La lame tomba au sol dans un fracas métallique, et le jeune homme aux cheveux roux ne put s'empêcher de grimacer. Il s'efforça néanmoins de garder son sang-froid et de ne pas envoyer vertement balader le prisonnier pour une telle maltraitance d'arme et ramassa la lame avec attention. Et il ne put s'empêcher d'examiner la dague avec minutie. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas manié d'arme non issue de sa magie... Le jeune homme fronça néanmoins les sourcils en décelant un défaut du métal, indigne d'un bon travail de forgeron. A moins qu'il ne se soit agit d'une conséquence de la chute de la dague.

« J'espère qu'elle a pas coûté trop cher... commenta le rouquin avec cynisme, en reposant la dague là où le prisonnier l'avait trouvée. 
- Désolé, fit le prisonnier de manière totalement inattendue, autant à l'adresse du Tiregan que du maître d'armes. »


Je jetai un œil vers le stand où j'avais abandonné Feyd et deux de mes prisonniers. Ceux-ci semblaient avoir migré vers d'autres horizons... Peut-être que l'acupuncture les avait suffisamment calmés pour que le Tiregan continue la visite avec eux. Et alors que je m'apprêtai à surveiller de nouveau mes propres détenus, j'aperçus une jeune fille traverser la salle d'un pas pressé, comme si elle avait le feu aux fesses. Ah, nan, pas une jeune fille. Mais Elisha. Quelle mouche l'avait piquée ?

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Dim 06 Oct 2013, 01:29

    La jeune femme regardait avec sympathie la jeune elfe parler de tout et de rien avec elle. Elle avait l'impression d'être comme dans un rêve. Elle n'était pas habituée à voir les choses aussi simplement qu'une enfant. Lorsque Takias avait l'âge de cette elfe, elle était déjà livrée à elle même dans un monde sans pitié et porteuse de dons dangereux qu'elle rejetait et dont elle ne connaissait ni la nature ni les limites. Son enfance s'était arrêtée beaucoup trop tôt et elle souhaitait que cette petite fille puisse en profiter le plus longtemps possible avant de rentrer dans ce monde cruel et dur qu'était celui dans lequel elles vivaient. Elle laissa l'enfant placer ses mains sur sa poigne gauche qu'elle serrait contre le marteau et elle posa sa main droite par dessus celles de l'enfant en commandant au métal de ne pas bouger.

    « Je m'appelle Fonille, Fonille Enetari, et vous mad'moiselle ? Est-ce que votre nom est aussi fort que vos bras ? J'vous imagine vous appelez... Fortecia, ou Forteïs... »

    Takias sourit, Fonille... Ce nom était emprunt de douceur et de force à la fois, un nom d'elfe sans aucune hésitation. Lorsque la petite fille lui fit part de ses essais pour trouver son nom elle sourit de nouveau avant de plonger ses yeux dans ceux de l'elfe:

    "En effet ça représente bien la force mais... c'est un peu trop elfique pour moi, non? Je ressemble à une elfe?"

    Elle lui fit un sourire en écartant ses cheveux de ses oreille et en les tirant pour mimer les traits caractéristiques de la race elfique en exagérant. Elle posa une main sur la tête de l'enfant tout en rigolant et elle guida son premier coup sur l'enclume. Il n'était certes pas aussi fort que celui de Takias mais pour une petite elfe, il était tout de même puissant!

    "Ouah! Quelle force tu as! Ta maman a raison de te garder ton arc petite guerrière, tu feras une combattante formidable!"

    Elle tint le métal à mains nues en faisant un signe à Fonille pour qu'elle retape dessus, puisque cela avait l'air de lui faire plaisir.

    "-Bonjour"

    La jeune Reine tourna la tête le jeune homme qui venait de parler. Elle continua de maintenir la pièce de métal et accorda un sourire au nouveau venu:

    "Bonjour!"

    Elle lui offrit un signe de la tête avant d'observer un peu autour d'elle et de se rendre compte que pas mal de monde commençait à s'approcher et en leur centre, le petit orphelin au regard vif qui serrait contre lui le poignard offert, un sourire radieux aux coins des lèvres. Elle lui fit un clin d'oeil en guise de remerciement avant de se concentrer sur le nouvel intéressé de son stand. Elle l'observait de loin, tout en le laissant regarder ses oeuvres d'un oeil attentif.


Résumé::

Je suis désolée de la longueur et des temps de réponses, si je vous handicape pour votre avancée, vous pouvez jouer Taki en PNJ, je sais que ce n'est pas le but des rps pour tous mais vu mon rythme je préfère ça plutôt de de trop vous ralentir, après si ça ne vous gêne pas j'essaierais de répondre avec plaisir le WE!^^
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Lun 07 Oct 2013, 04:24

Je levai mes yeux vers le jeune homme, étonnée mais nullement gênée par sa question impromptue. Après tout, l’hypothèse n’était pas totalement stupide, il paraît que les femmes ont tendance à être légèrement plus susceptibles quand elles ont leurs règles. Personnellement, je suis déjà tellement désagréable en temps normal que ça ne se remarque pas, en fait. Enfin, pas que je sache. En fait… J’ai sans doute plus tendance à déprimer qu’à m’énerver, dans ces circonstances-là. Mais comme c’est que quatre jours par mois, je m’en plains pas trop. Toujours est-il que pour le coup, non, je n’avais pas mes règles, ni rien d’autre qui aurait pu expliquer ma soudaine propension au pétage de câble. Rien, hormis ces quelques trucs peu avouables et un peu flous que l’intervention de Charlie – malgré la remarquable stupidité dudit animal – avait rendus un peu moins obscurs dans mon esprit. Mais pas plus avouables. Et je me doutais qu’assister à un échange télépathique à sens unique avait dû soulever quelques interrogations chez le jeune homme, quand bien même l’attaque du tabouret semblait avoir un peu trop secoué ses neurones. Et visiblement, il n’avait pas pigé le rapport présent entre ma – très - mauvaise humeur et le fait qu’on émette des suppositions sur ma vie sexuelle… Quoiqu’il n’avait pas eu droit à la partie Charlie, mais seulement à la ‘provocation’ du prisonnier qui m’avait initialement fait péter un câble. Peut-être bien que ça aurait suffi pour qu’il comprenne le truc, s’il avait été un type tout à fait normal, mais il y avait un bon bout de temps que je savais que ce n’était pas tout à fait le cas - et sans doute que c’était l’une des raisons pour lesquelles je l’appréciais autant, finalement. J’aurais certes préféré pouvoir mettre tout ce merdier sentimental sur le compte de menstruations un peu trop douloureuses, mais je ne m’en sentais pas vraiment l’envie. Non pas que ça me dérange particulièrement de causer de ça, ce truc me paraissant tout à fait naturel – et étant accessoirement la seule preuve tangible que j’étais bel et bien une fille et non pas une espèce d’hybride de asexué de porc-épic et de lapin nain – mais simplement parce que le mensonge, c’était pas mon truc.

- Même pas, soupirai-je. C’bestiau ferait juste mieux de s’mêler de son cul, pour une fois…

Ouais, on faisait moins évasif, comme explication. Mais il valait mieux profiter du fait qu’Ercan n’ait vraisemblablement rien pigé que de lui expliquer en long en large et en travers le pourquoi du comment de mon comportement ridicule. J’aurais été bien incapable de le faire, de toute façon. Je doutais même d’en être un jour capable, en réalité… Même lorsqu’il ne s’agissait que d’amitié, je ne parvenais ça exprimer mes sentiments que de manière ultra-détournée, tout en sachant pertinemment que c’était ridicule. La seule fois où j’avais plus ou moins presque réussi à être honnête avec quelqu’un à propos de ce que je ressentais pour lui, c’était une nouvelle fois l’élémental qui avait été l’objet de cette exception, au milieu des ruines de la cité des elfes où j’étais allée le chercher. Certes, mes sentiments n’étaient pas aussi emberlificotés et ambigus qu’à présent, ou du moins je n’avais pas fait part de cette partie-là de la chose, mais j’avais déjà eu un mal fou à les exprimer. La niaiserie, les trucs mielleux, très peu pour moi… Cette fois-là pourtant, en tentant d’empêcher le jeune homme de sombrer et de s’abandonner à je ne sais trop quels démons intérieurs, j’avais fait l’effort d’agir de manière un peu différente. Ou peut-être que ce n’était pas vraiment un effort, en fait, et que le problème était justement venu de là. Méfiez-vous des bons sentiments…

Quoi qu’il en soit, je ne pouvais pas totalement donner tort à Charlie, pour une fois. Sur tout ce bordel de sentiments, que je ne pouvais pas vraiment ignorer, mais aussi en ce qui concernait le fait qu’effectivement, le schmilblick tel qu’il était parti risquait de ne jamais avancer. Hors de question évidemment que je fasse part de mes sentiments à Ercan. Hors de question que quelqu’un d’autre lui en fasse part pour moi – et Charlie moins que n’importe qui. Et hors de question que cette situation gênante et pénible dans laquelle je m’étais fourrée toute seule ne persiste. m*rde, j’avais l’air totalement con, à me torturer les méninges avec un truc pareil. Je me prends la tête pour un rien de manière générale, avec mes questions existentielles et tout le bordel, mais pas avec ça. Ça ne me ressemblait absolument pas, je ne m’étais jamais préoccupée de ce genre de trucs ; et c’est sans doute finalement ce qui me laissait si démunie face à tous ces sentiments nouveaux qui m’emmerdaient plus qu’autre chose. Evidemment, j’avais toujours fui l’amour comme la peste – faut dire que l’exemple donné par papa magicien et maman sorcière ne faisait pas très envie – je ne pouvais pas m’attendre à ce que ça me retombe sur le coin de la gueule sans que j’aie rien demandé. Ça m’aurait pas mal plu de rester célibataire toute ma vie, ça m’aurait fait une anecdote amusante à raconter à mes enfants… Oui, enfin non, du coup. Mais, bien que légèrement désorientée et indécise, je savais une chose : en aucun cas je ne voulais être le cliché de l’abrutie niaise et énamourée qui attend désespérément que son prince charmant lui accorde un regard pour rougir et partir en courant – je ne sais pas s’il y a vraiment des filles qui font ça, en fait, mais bon. Mes sentiments bizarres ne regardaient que moi, du moins tant que je n’avais pas décidé de les clamer à la terre entière – ce qui avait relativement peu de chances d’arriver, en fait -  autant ne pourrir ni ma vie ni celle des autres avec. Et donc, faire abstraction, comme je faisais abstraction de tout un tas d’autres trucs chiants. Profiter de la présence du jeune homme, qui ne s’était même pas barré malgré mon comportement incompréhensible, et qui allait sans doute finir par se demander où était passée la Elisha de d’habitude – en fait, je me posais la question aussi. Mais finalement, il ne tenait qu’à moi de me comporter un peu moins comme une gourde susceptible…

- En fait, c’est la solidité d’ma licorne que j’testais,
répondis-je le plus naturellement du monde, levant un regard bien moins embarrassé vers le visage du jeune homme.‘Paraît que si au bout de trois coups elle tombe ou perd des morceaux, c’est qu’il faut la remplacer. Du coup c’est bon, ça va, elle est encore en bon état… Bon, peut-être pas niveau raisonnement, par contre. Franchement, j’ai une tête à aimer les filles ?

Je regrettai presque instantanément ma question posée pourtant sans arrière-pensées, réalisant qu’elle pouvait plus ou moins laisser deviner la nature de la conversation que j’avais eue avec Charlie. Quoique, venant de la licorne, une telle question pouvait aussi tomber de nulle part, dans le simple but de me mettre les nerfs en pelote, et je me doutais que le jeune homme n’était pas passé à côté de cette fonction ‘casse-burnes’ de mon animal de compagnie. Cela dit, ma question était en elle-même plutôt stupide : je n’étais pas certaine qu’il faille avoir une tête particulière pour aimer les filles, en fait. Ni pour aimer les garçons. N’importe quelle tête pouvait bien aimer n’importe quelle autre tête, en fait. Et les corps suivaient, parce que deux têtes qui se baladent toutes seules c’est bizarre. Mais vu la tronche que je tire en temps normal quand on me parle d’amour – quoi qu’on ne m’en parle pas si souvent -  sans doute qu’il est assez difficile de m’imaginer aimer quelqu’un ; qu’il soit fille, garçon ou escargot.

- Enfin, grommelai-je, plus pour moi-même que mon interlocuteur, est-ce que j’ai vraiment une tête à aimer quoi qu’ce soit, en fait ?

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Ven 11 Oct 2013, 22:27

L'agitation était à son comble. Le bruit était extrêmement élevé, aussi. Tout cela me mettait légèrement mal à l'aise, étant bien plus habitué au calme et au silence. Mais, comme c'était important autant pour les Protecteurs du Bonheur que pour les commerçants qui s'étaient installés ici, je me voyais mal leur faire défaut. Et puis, c'était l'occasion de me changer les idées, et je ne pouvais pas dire non à cela. De toute façon, j'y étais, je n'allais pas repartir tout de suite... C'était plutôt joyeux, bon enfant, et à peu près tout ce que j'avais pu (entre)voir m'attirait tel un aimant. Des objets que je n'avais jamais vu, des animaux autant effrayants que fascinants, de nombreuses professions totalement inconnues... J'avais pu embrasser du regard une bonne partie de cet imbroglio monstrueux, et tout cela avait vivement attisé ma curiosité. Bien sûr, comme il fallait commencer quelque part, n'ayant pas la faculté de me démultiplier, j'avais choisi ce stand d'armes que tenait une jeune femme. Celle-ci ne parut pas s'apercevoir de notre présence, au début, tout du moins. Elle continua à discuter avec la petite fille, sans trop se soucier de ce qu'il y avait autour d'elles. Puis, à mon grand étonnement, elle apprit à la petite fille à bien se placer devant une enclume, et l'aida même à frapper un coup dessus (un coup plutôt puissant, d'ailleurs, au vu de l'âge et du gabarit de l'Elfe). C'était pour moi assez étonnant. Pourquoi une si petite Elfe devrait-elle faire cela ? Peut-être était-ce juste afin qu'elle voit d'un œil nouveau le métier de forgeron. C'était assez amusant tout de même... Lorsque je saluais le forgeron, celle-ci me rendit ledit salut, et, même si elle reommença à s'intéresser à l'Elfe, elle ne cessa dès lors de me regarder du coin de l’œil.

Pour ma part, je lui souris, puis recommençais à regarder les armes, laissant mon regard vagabonder un peu partout, regardant les plus infimes détails sur les sabres exposés, essayant de me faire une idée du poids ou de la puissance de telle épée ou de telle hache... Beaucoup d'armes m'intriguèrent par leur forme peu commune, mais aussi par l'espèce de puissance qui se dégageait de la plupart d'entre elles. Elles contenaient comme un pouvoir caché, ce qui me donnaient matière à réfléchir sur la façon dont elles avaient été enchantées. J'essayais aussi de deviner quel pouvoir pouvait être caché dedans, et même si j'avais quelques suppositions, elle me semblaient presque toutes infondées, car ce que je ressentais ne collait pas vraiment avec ce que j'avais en mémoire. En tout cas, tout cela était troublant. Je laissais mon regard se promener encore un peu, avant d'être surpris par les senteurs alléchantes d'un sabre exposé à quelques centimètres de moi. Il m'étonnait, et pas qu'un peu. Je me tournais vers la jeune femme et, après une seconde d'hésitation, je lui dis, en montrant le dit sabre :

-Puis-je ?

Ce qui voulait dire : puis-je le tenir un instant, afin de mieux l'observer, et, éventuellement, d'essayer ses atouts ? Mais ça, je me doutais que le forgeron l'avait bien compris, l'évidence étant tellement forte... Pour le moment, mon compagnon restait en retrait, et allait de plus en plus loin à mesure que les curieux affluaient autour du stand. Je ne me faisais pourtant pas de soucis, il m'attendrais.


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Sam 12 Oct 2013, 14:49

    La jeune Reine aida la petite fille a abattre le marteau une troisième fois sur l'enclume, avant de la laisser observer de l'autre côté du stand les armes et autres outils de forge, tout en gardant un oeil protectrice sur la petite elfe. Elle s'approcha du nouveau venu en observant ses mouvements. Il semblait être émerveillé par les armes comme beaucoup, mais il y avait quelque chose qui déplaisait à Takias en lui. Quelque chose qu'elle rejetait, sans arriver à mettre la main dessus. Elle s'en rendit compte lorsqu'il releva la tête et que leur regard se croisèrent. Il indiquait un sabre en demanda:

    "Puis-je?"

    Lui attendait sa réponse mais Takias resta muette quelques instants en se rendant compte que c'était un Magicien qui se tenait devant elle. Elle serra son poing droit pour ne pas agir sans réfléchir. Elle avait appris à se contrôler depuis le temps, mais elle avait pris ce nouveau venu pour un Ange et non pour un Magicien, aussi la rencontre des regards avait surpris la jeune Elémentale. De plus il venait de s'intéresser à une arme que seul un Orisha pouvait manier. Elle ravala sa salive et réussit à esquisser une réponse moins brutale que ce qu'elle aurait voulu dire:

    "Ce n'est pas le genre d'armes qu'il vous faut... mais si vous voulez quand même le prendre. Je ne serais pas responsable de ce qui arrivera..."

    Son ton était sec et froid, elle était passé du jour à la nuit entre son amusement et ses nombreux sourires en compagnie de la petite Elfe et maintenant qu'elle se tenait devant un Magicien. Pourtant au fond d'elle, elle ne voulait pas être trop dure avec le Magicien mais cette haine était trop ancrée en elle pour daigner l'étouffer. Se dire que ce pauvre mage d'apparence si gentille pouvait transformer une petite humaine en ce qu'elle avait été lui donnait la nausée. Car si beaucoup d'Elémentals comme elle en ressortait vainqueur et maître de nombreux dons, beaucoup n'arrivait pas à les contrôler et se laissait dévorer par leurs éléments, tuant autour d'eux ou se tuant eux même. Un imprégné sur trois y laissait la vie après en avoir pris bien d'autres. Un enfant sur trois faisait une croix sur une vie paisible et humaine, pour devenir un "monstre" rejeté de sa société, voir même de sa famille. Et un enfant sur trois, ça fait beaucoup d'enfant au final... Elle venait de se rendre compte que ses yeux pourpres et haineux n'avait pas quitté le Magicien depuis tout ce temps, elle les détourna et aspira une grande dose d'air. Avant de s'approcher d'armes un peu plus loin. Elle les indiqua silencieusement au jeune homme avant de regarder que la petite Elfe encore présente ne s'amuse pas avec des objets trop dangereux. Une fois rassurée, elle laissa son poing droit s'enflammer pour décompresser un peu... elle laissait ses flammes parler doucement. S'appuyant contre le mur derrière son stand elle continua d'observer le Magicien en se frottant de sa main enflammée le menton, d'un air songeur. Les armes qu'elle avait "conseillé" sans un mot au jeune homme étaient tout aussi variées que les autres, il y avait des sabres, des épées, des dagues, des arcs et des wakizashis, toutes sortes d'armes mais réservées aux puissances blanches, et non neutres comme le sabre qui intéressait quelques instants auparavant le jeune Mage.
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Sam 12 Oct 2013, 21:43

Le forgeron aida encore la petite Elfe à frapper sur l'enclume, une fois, deux fois, trois fois... Elle ne s'arrêta que lorsqu'elle me vit en train de regarder toutes les armes entreposées, comme pour s'assurer que je n'abîmerai ni ne volerai rien. Ce qui était, somme toute, parfaitement naturel. Seulement, je ressentais comme un malaise, même si je ne l'expliquais pas. Les yeux de la jeune femme me mettaient dans l'embarras, et je ne voyais pas du tout pourquoi. Pourtant, ils n'avaient pas l'air haineux... Je ne comprenais pas... Peut-être lui rappelai-je quelqu'un, quelqu'un qu'elle n'avait pas forcément envie de voir, ou qui lui rappelaient de mauvais souvenirs... Ou tout simplement, un proche mort. Je ne savais pas et ne pouvais pas savoir. Et ce genre d'énigme me turlupinait, évidemment... Je voulais savoir ce qu'on me reprochait, les querelles, inachevées ou pas, ne m'intéressaient pas et ne servaient à rien. Mais je ne pouvais lui demander brutalement et sans tact la raison pour laquelle elle me regardait de cette façon, cela aurait été impoli, et puis, si elle n'avait pas l'intention de me regarder étrangement, c'eût été gênant... Mais, alors que je demandais poliment s'il m'eût été permis de regarder un sabre de plus près, le visage de mon interlocutrice se ferma, devint sombre. Elle resta un  moment muette, me regardant avec des yeux orageux, esquissa un mouvement la bouche puis jeta, presque avec méchanceté :

"Ce n'est pas le genre d'armes qu'il vous faut... mais si vous voulez quand même le prendre. Je ne serais pas responsable de ce qui arrivera..."

Je restai perplexe. Pourquoi devenait-elle si abrupte et sadique ? Elle m'avait conseillé de prendre une arme que je ne pouvais pas utiliser, ce qui m'aurait probablement conduit à la mort. Ce n'était pas vraiment le geste premier d'une commerçante envers un éventuel client... C'était pas vraiment bon pour les affaires ce genre de trucs... En plus, elle semblait vraiment en colère contre moi, son souffle était saccadé. Je sentais parfaitement que quelque chose (de particulièrement grave) la mettait en colère contre moi. Mais quoi, cela, c'était une énigme largement plus difficile à résoudre. En plus, elle respirait la puissance, en cet instant. Je la sentais capable de tout détruire sans que personne ne l'en empêche, et ce, seulement par ses poings. C'était assez impressionnant, d'ailleurs. Je ne savais pas qui était cette femme, mais, une chose était sûre, si elle arrivait à me toucher une fois, avec ou sans magie, il me serait difficile, voire impossible, de survivre. C'était ce que je redoutais, qu'elle passe à l'attaque subitement... Puis, une idée me vint. Serait-il possible que... La jeune femme me montra un assortiment d'armes qui, d'après son geste, devrait pouvoir mieux me convenir. Mais je n'en avais rien à faire, pour le moment. Je comptais bien avoir des réponse aux questions que je me posai. Le forgeron prit alors une grande bouffée d'air puis disparut derrière son stand. Après une ou deux minutes de silence, je décidais de la suivre. Je pris la précaution, néanmoins, d'aller du côté opposé au sien. Je la retrouvai appuyé sur un mur derrière son stand, en train de faire flamber sa main. Cela confirmait ma théorie. Je restai à quelques pas d'elle, par précaution.

-Selon moi... Selon moi, il n'y a que deux races qui peuvent me haïr rien qu'en me regardant. Les Sorciers, et les Élémentals. Les Sorciers ayant tendance à attaquer sans réfléchir les gens de ma race, j'en déduis assez facilement que vous êtes une Élémentale.

Je la fixai quelques secondes, puis repris :

-Mais, vous savez, je ne suis pas plus responsable d'une quelconque transformation que l'un de vos armes exposées... Pour ma part, je ne considère pas votre race comme une ennemie... C'est la faute des Magiciens, évidemment, si des Humains vivent un véritable enfer, et que la plupart de ces Humains meurent, en entraînant parfois certains de leurs compatriotes. Mais je ne pense pas qu'il soit bon de mettre tout le monde dans le même sac... Il faut savoir relativiser, prendre du recul. Vous ne pouvez vous mettre à haïr tous ceux qui sont du côté de quelqu'un que vous haïssez. C'est bête, et cela gâche du temps et de l'énergie. Ensuite, loin de moi l'idée d'excuser la faute de certains de mes compatriotes...

Bon, ben j'espérais tout de même qu'elle ne prendrait pas ça mal... Ce n'était pas de la provocation (heureusement pour moi) mais j'essayais de remettre les choses en place, là où elles devraient l'être. Je me mêlais sûrement de quelque chose  qui ne me regardais absolument pas, de politique hautement supérieure, mais enfin... L'armée de petite fourmi arrivait à bout du grand éléphant comme on disait... Je ne redoutais plus la puissance de cette femme, maintenant. Si l'envie lui disait de me péter la tronche, eh bien je ne pourrai résister, mais je pensai bien que quelques personnes viendraient lui dire de se calmer...

-Et puis, la personne qui a organisé ce petit festival est une Magicienne, savez-vous ?


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Dim 13 Oct 2013, 01:25

Kyo était à nouveau à la recherche d'un stand qui pourrait plaire aux petits enfants ou tout simplement convenir à la recherche qui l'avait conduit à ce Forum des métiers. Le petit groupe s'émerveillaient toujours un peu devant les stands qu'il voyait malgré le fait que ce soit à la va-vite. Kyoto continuait encore à se lécher les babines à chaque fois qu'il s'agissait d'un stand de pâtisserie mais ce n'était toujours pas l'heure du gouter.

Les métiers étant variés, ils n'avaient pas forcément besoin de se rapprocher pour pouvoir compléter les choses merveilleuses ou horribles que l'on pouvait faire avec. Bien entendu, la conception du merveilleux et de l'horrible dépendait toujours de la perception de chacun. Donc quand les petits orphelins qui accompagnaient l'alfar voyaient par exemple des armes, ils voyaient avant tout les actes horribles qui se sont produits et qui les ont amenés à être ce qu'ils sont aujourd'hui, des personnes privés de leurs chers parents. Et Kyo était loin d'être bête et le remarqua bien évidemment. Lui-même avait été dans cette situation même s'il était vrai qu'il était un jeune adulte au moment des faits. Mais l'expérience lui avait appris que ce ne sont pas les armes à proprement parlé qui commettent les crimes mais ceux qui s'en servent. C'était comme la magie. Il espérait vraiment qu'un jour, ces jeunes enfants comprendraient cela car en grandissant, ils devront apprendre un minimum à se défendre que ce soit par les armes ou la magie.

Ils passèrent justement devant le stand d'une forgeronne mais voyant qu'elle était déjà bien occupé, il se dit qu'ils reviendront plus tard pour le bien des enfants. En attendant, comment s'occuper ? Ce fut par le plus grand des hasards qu'il tomba sur un stand qui risquait de l'amuser. Déjà rien que le nom était amusant :
« Revaldi, le Majestueux Paladin Blanc. »

Au moins, ce dernier avait surement entendu dire qu'il existait plus d'un type de paladin. Mais Kyo n'avait jamais supporté ce genre de paladin car ils criaient au monde entier qu'ils ne sont à la recherche d'aucune récompense pour leur actes alors qu'en fait, ils cherchaient tout simplement à être mondialement célèbre et vénérer pour ces fameux actes.

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Lun 14 Oct 2013, 00:38

La jeune femme à la chevelure claire répondit simplement aux questions, les unes après les autres, contentant ainsi la curiosité de ses spectateurs en culotte courte. Puis, vint le moment des adieux, car elle devait partir vers sa prochaine mission. D’un geste théâtral, elle disparut simplement de son stand, faisant par la même disparaître les nuages qui servaient d’ornement. On entendit s’élever de nombreuses exclamations de surprise et d’incompréhension chez les plus jeunes, qui ne tardèrent pas à harceler de question leur accompagnateur.
« Comment elle a fait ?
Etait celle qui revenait le plus souvent. Lucain calma alors ces jeunes âmes dissipées d’un geste de la main, laissant à Tinuviel le soin de fournir quelques éclaircissements supplémentaires.
« C’est de la magie, les enfants. Vous savez, les grandes personnes peuvent faire beaucoup de choses grâce à elle… comme disparaître.
- Moi aussi je veux faire de la magie.

Lança une petite voix. L’elfe sourit.
« Tu es un peu jeune, mais ça viendra.
- Et moi aussi ?
- Oui, toi aussi. C’est valable pour vous tous.
- C’est pas vrai, moi, je peux pas.

Dit un enfant humain, qui était resté en retrait jusqu’alors. Tinuviel lança un regard embarrassé à l’ange, qui esquissa un sourire à son tour. Il passa la petite fille qu’il tenait toujours dans les bras à la jeune femme et croisa les bras.
« C’est vrai, les humains ne peuvent pas se servir de magie. Mais ils ont d’autres ressources.
- Ha ! Ils sont quand même plus faibles ! On peut faire ce qu’on veut !

S’exclama le démon, en lançant un regard vicieux au garçonnet. L’ange s’approcha de l’enfant humain et s’agenouilla à côté de lui, sans cesser de regarder le petit démon.
« Pas tant que je vous surveillerais. Ici, il y a des règles de conduite et elles s’appliquent à tous.
Il se releva et ébouriffa la tête des deux enfants. Puis, la marche au travers du sanctuaire reprit. Le groupe visitait de nouveau stand, interpellaient les intervenants. Tout se passait bien. Lucain en profita donc pour discuter avec Tinuviel.
« Alors, tu as décidé de ce que tu allais faire, finalement ?
- Hé bien… C’est vrai que voir tous ces gens… ça donne des idées.
- Comme quoi, par exemple ? Qu’est ce que tu as préféré ?

Elle tourna les yeux vers l’ange, sans changer de posture toutefois.
« La médecine.
Dit elle, d’une voix teintée de mystère.
« La médecine ? Heh, c’est bien. Mais c’est très long à apprendre…
- Oui, je sais… C’est pour ça qu’il me faudrait un professeur.
- Ah oui, c’est sur que sans une personne qualifiée, pour t’enseigner les choses, tu auras beaucoup de mal à t’en sortir.

L’ange eut un petit rire de convention, comme Tinuviel le regardait, manifestement atterrée qu’il n’ait pas perçu ses sous entendus.
«  Mmh. Fit elle, perplexe. D’ailleurs, je pensais demander à quelqu’un, de me prendre en apprentissage.
- Bonne idée ! Tu pensais à une personne en particulier ?
- Oui, quelqu’un de compétent.
- Formidable ! Qui ça ?
- Toi, bien sur.

Il y eut un silence. Et puis, il rit. Elle sourit. L’affaire était conclue. La journée continua ensuite, dans l’ordre et la discipline. Enfin, la discipline… cela restait à voir.
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Lun 14 Oct 2013, 23:11

Aucune des questions du jeune 'homme' aux cheveux argent ne trouvait de réponse affirmative auprès d'Elisha, et cela ne manquait bien entendu pas d'accroître son incompréhension. Pour commencer, la jeune femme s'était enfuie du forum après avoir frappé un type alors qu'elle ne s'était même pas cassée un doigt, elle ne comptait apparemment pas ses orteils – étrangement, l'ironie n'avait pas échappé à l'Elémental – et pour finir, elle n'avait pas ses règles. Pourtant, quand bien même lui-même se classait dans une catégorie totalement à part hormonalement parlant, il lui semblait bel et bien qu'il avait plusieurs fois assisté à ce phénomène de susceptibilité accrue de la gente féminine en période menstruelle... Et quand bien même Elisha n'était pas ce qu'on pouvait appeler la subtilité incarnée, se défouler ainsi deux fois de suite sur de pauvres innocents peut-être pas si innocents que cela – dans le fond, qu'ils soient innocents ou non, Ercan s'en fichait éperdument – ne lui ressemblait guère. Quoique, pouvait-il réellement affirmer ce qui ressemblait et ce qui ne ressemblait pas à la Magicienne ? Il l'avait certes côtoyée pendant plusieurs heures au cours d'une mésaventure en forêt, puis lors d'une expédition en montagne, mais cela n'était au final que peu significatif à côté des années que comptait la vie d'Elisha. Et il ne savait guère pourquoi, mais cette pensée dérangeait l'Elémental. Connaissait-il réellement la Magicienne ? Cette question, qui était étonnamment normale pour quelqu'un d'aussi excentrique que lui, remuait en lui des sentiments qui lui étaient désagréables. Aussi préféra-t-il l'oublier, rangeant tout cela dans une partie de son esprit où se trouvaient encore les nombreux éléments de la réalité qu'il fuyait encore, malgré les résolutions qu'il avait prises – mais il aurait été illusoire de croire que le jeune Eren était capable de changer du jour au lendemain.

Or donc, Elisha n'avait pas ses règles. Elle avait juste une licorne un peu trop encombrante sur le dos. Ce qui, en soi, aurait pu être la seule et unique cause à son énervement, au vu du caractère de l'équidé. Et aussi invraisemblable cela puisse paraître, le jeune 'homme' aux cheveux argent arrivait parfois à partager l'exaspération de la Magicienne, non pas à cause de l'animal de cette dernière, mais à cause de celle dont il avait écopé la compagnie plus ou moins volontairement, et qui s'avérait être aussi ch*ante que Charlie. Songeant ainsi aux heures de prise de tête auxquelles il avait eu droit à cause d'une certaine insomniaque Réprouvée, Ercan décida donc arbitrairement de mettre le pétage de plomb de la Magicienne sur le dos de la licorne, omettant au passage que le pétage en question avait commencé avant que l'équidé ne vienne enquiquiner sa maîtresse – chut, l'Elémental voyait les choses comme ça l'arrangeait, et ce n'était pas nouveau. Pour lui, considérer les choses ainsi facilitait immédiatement la compréhension. Parce que sinon, il n'y aurait guère eut d'intérêt à tester la solidité du Charlie, qui semblait être à la hauteur des espérances de la Magicienne d'un point de vue solidité – à défaut de l'être d'un point de vue supportabilité.

L'esprit quelque peu illuminé par cette déduction – carrément à côté de la plaque, mais passons – le jeune 'homme' esquissa un sourire ironique, tandis que ses sourcils, qui n'avaient cessé de se hausser et de se froncer durant les instants précédents, se relâchèrent, regagnant enfin leur position naturelle. Enfin, pas pour très longtemps, étant donné que la dernière question de la demoiselle suscita de nouveau quelques interrogations dans l'esprit d'Ercan. Qui, décrétant qu'il s'était déjà pris la tête pour un quota d'au moins vingt quatre heures, décida de chasser toutes ces questions métaphysiques de son esprit pour ne laisser que les pensées qui lui venaient naturellement sans déménagement de neurones. Charlie pouvait penser qu'Elisha avait une tête à aimer les filles... grand bien lui en fasse. L'Elémental refusait de creuser la question. Trop de travail neuronal tue le travail neuronal. Et Elisha pouvait aimer ce qu'elle voulait, ce n'était pas lui qui allait lui en empêcher, qu'il s'agisse de garçons, de filles, de licornes, de coquilles Saint-Jacques ou de quenouilles. Lui qui tenait tant à sa liberté n'allait pas s'amuser à brider celle des autres.

« Là, pour l'moment, t'as une tête à pas grand chose, fit le jeune 'homme' de but en blanc. P'tetre que si tu t'la prenais moins, elle s'arrangerait, poursuivit-il avec un sourire narquois. »

Ce qui marchait pour lui marcherait peut-être pour Elisha, non ? Ne pas se prendre le chou, ne pas se poser de questions trop existentielles – un maximum de trois par jours, incluant celle de la paire de chaussette le matin – voilà qui était plutôt facile à vivre. D'accord, par moment, il s'aventurait lui-même dans les chemins sinueux de la métaphysique, mais jamais trop souvent pour que cela lui pourrisse la vie. Car il abandonnait avant que les choses n'en parviennent à ce stade. Généralement. Il était quelque peu paradoxal que l'Elémental donne ce genre de conseils à celle qui l'avait exceptionnellement vu se perdre dans un maelström de pensées, de questions et de sentiments contradictoire, mais après tout... le paradoxe était l'apanage d'Ercan Eren.

« On plante une tente ? demanda-t-il brusquement en jouant distraitement avec l'un des anneaux d'argent qu'il avait téléportés avec lui. »

Sauter du coq à l'âne, c'était aussi l'une de ses spécialités. Mais ce qu'il voulait vaguement dire par là, c'était qu'il était quand même l'un des exposants du forum, et qu'il voulait plus ou moins savoir si Elisha comptait passer le reste de sa journée là. Quoique, étant exposant ou non, si telle était l'intention de la Magicienne, rester là ne le dérangeait pas plus que ça, en fait.

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Mar 22 Oct 2013, 17:47

    La tête appuyée contre un des piliers de marbres du sanctuaire, la jeune femme laissait libre court à ses émotions... les flammes de ses poings dansaient doucement sous le joug de sa colère. Elle détestait les magiciens mais elle aurait du s'en douter. Le Sanctuaire était un des endroits avec le Lac de la Transparence où elle était sûre d'en trouver. Elle aurait du s'y préparer mais elle n'avait pas réussi à le repérer tout de suite et la surprise s'était accumulé sur sa vieille colère. Absorbée dans ses pensées elle n'entendit pas arriver le fameux magicien derrière elle et elle fit presque un bond en entendant sa voix:

    "-Selon moi... Selon moi, il n'y a que deux races qui peuvent me haïr rien qu'en me regardant. Les Sorciers, et les Élémentals. Les Sorciers ayant tendance à attaquer sans réfléchir les gens de ma race, j'en déduis assez facilement que vous êtes une Élémentale."

    La jeune Reine se retourna rapidement et les flammes de ses poings s'agrandirent en sentant l'aura de magie blanche qui émanait du jeune homme. Le regard dédaigneux et haineux de la jeune Elémentale de s'attardèrent pas sur le mage. Elle le laissa continuer en fixant le mur, ses poings brûlants comme des torches.

    "-Mais, vous savez, je ne suis pas plus responsable d'une quelconque transformation que l'un de vos armes exposées... Pour ma part, je ne considère pas votre race comme une ennemie... C'est la faute des Magiciens, évidemment, si des Humains vivent un véritable enfer, et que la plupart de ces Humains meurent, en entraînant parfois certains de leurs compatriotes. Mais je ne pense pas qu'il soit bon de mettre tout le monde dans le même sac... Il faut savoir relativiser, prendre du recul. Vous ne pouvez vous mettre à haïr tous ceux qui sont du côté de quelqu'un que vous haïssez. C'est bête, et cela gâche du temps et de l'énergie. Ensuite, loin de moi l'idée d'excuser la faute de certains de mes compatriotes..."

    Il allait trop loin. Beaucoup trop loin? Il ne se rendait certainement pas compte qu'il avait devant lui la Reine des Elémentals et qu'elle l'aurait tué pour moins que ça. Non, il ne le savait pas. Il ignorait tout d'elle et malgré cela, il se permettait de la conseiller, de lui expliquer des vérités qu'elle ne connaissait que trop bien. Les flammes grignotaient petit à petit les bras de la jeune femme et elles étaient montées jusqu'aux épaules lorsqu'elle se décida enfin à plonger ses yeux de couleur pourpre dans ceux de son interlocuteur. Elle ouvrit la bouche et fit quelques pas vers le mage. Son aura magique s'était décuplé en quelques instants mais elle se maîtrisait. Ce n'était pas une explosion de magie comme lorsque elle laissait sa colère s'emparer d'elle. Elle inclina la tête sans quitter le magicien du regard; avant de dire:

    "Qui croyez vous être pour me faire la morale? Pensez vous que je ne connaisse pas votre race? J'ai mes raisons de me comporter comme je l'ai fait, et dans votre intérêt il valait mieux que je sorte m'aérer quelques instants que de rester à l'intérieur. Vous pensez que je ne sais pas me maîtriser, n'est ce pas? -elle eut un petit rire sarcastique- sachez que si je ne savais pas me maîtriser, ce sanctuaire ne serait plus qu'un tas de cendres fumantes."


    Elle cessa d'avancer et stoppa ses flammes qui disparurent dans une fumée légère.

    "Mais ce n'est pas ce que je souhaite. Je vous déteste tous autant que vous êtes. Et cela ne pourra changer, croyez moi. Mais j'admire ce que certains mages font pour les enfants ici et c'est la seule et unique raison de ma présence. Vous avez mal pris mon changement de comportement tout à l'heure, mais j'ai été aussi aimable que je le pouvais. Vous auriez croisé ma route quelques années auparavant, mes flammes se seraient précipiter sur vous avant même que je n'ai pu m'en rendre compte. Je n'ai pas réagi seul tout à l'heure, l'élément qui me compose s'est lui aussi matérialisé car il réagit en présence de mages qu'ils soient noirs, ou blancs. C'est la raison pour laquelle un Elémental déteste ces deux races... il peut y avoir un point de vu moral, je vous déteste à cause de ce que vous engendrez sans vous en rendre compte. Mais il y a aussi un point de vu magique très difficile à maîtriser: l'élément vous déteste parce que vous l'avez enferme dans un corps. Et cet élément réagira toujours. Certains moins que les autres ou de façons différentes. Mais un Elémental réagira toujours en votre présence. Bien que je connaisse quelques amis qui ont réussi à dompter leur élément avec facilité et côtoient des Magiciens, mon élément profondément ancré en moi et partageant ma colère à votre égard, ne cherchera qu'à vous tuer..!"

    Elle accentua les deux dernières syllabes avant de tourner les talons. Dos au magicien elle reprit une dernière fois:

    "Aussi l'acte que vous venez de commettre peut s'apparenter à un suicide si vous n'étiez pas tombé sur une personne qui maîtrise aussi bien ses éléments que ses émotions, contrairement à ce qu'il paraît au dehors."

    Elle repassa dans son stand sans plus se soucier de son client. Elle était venu pour présenter ses oeuvres et non pour les vendre, aussi se moquait-elle de perdre une personne qui lui aurait rapporté. Au moins elle avait pu lui expliquer ce que peut ressentir un Elémental en présence de mages. Que l'Elémental apprécie ou non les mages noirs et blancs, son élément ne lui facilitera guère la rencontre et le combat intérieur n'en sera que plus coûteux pour l'Apprenti.

    gains:

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Sam 26 Oct 2013, 11:44

Assurément, la jeune femme n'était pas heureuse de me voir. Peut-être s'imaginait-elle qu'après avoir fui, la discussion en serait resté là, et que je serai parti sans me poser plus de question. Mais ce n'était pas vraiment mon caractère, et, pour le coup, il faudrait bien qu'elle s'y fasse. Mais là, elle semblait vraiment furieuse. Je savais que la cohabitation entre Elémentals et Magiciens/Sorciers était exécrable, mais de là à me regarder avec des yeux brûlants si intensément, les mains semblables à des torches dont la flamme augmenterait en chaleur et en grosseur, un léger tremblement qui la secouait m'indiquant qu'elle se retenait de déverser son feu sur moi... Vraiment, elle n'aimait pas mon peuple. Et donc moi, par la même occasion. Mais pourtant, j'étais décidé à comprendre ce qui n'allait pas. Certes, certains Magiciens transformaient quelques Humains en Elémentals, mais aucun des gestes n'étaient voulus (du moins j'en étais convaincu) et cela offrait à ces Humains qui se montraient assez forts pour surmonter la puissance magique qui pénétrait en eux une chance d'améliorer leur condition de vie, car ils ne sont plus, à partir du moment où ils ont dompté leur élément, un sujet de méfiance et de défiance pour les races magiques. Peut-être que cela leur causait un grand déchirement. Je n'en savais trop rien. Mais je ne pensais pas que cela devait mener à une pareille guerre entre les deux races (dans le sens où, si un membre de ces deux races se rencontraient, ils essayaient autoùmatiquement de se tuer).

La jeune femme, qui, jusque-là s'était contenté de regarder le sol ou le mur, ne croisant mon regard qu'une pou deux fois releva enfin la tête et plongea son regard brûlant dans le mien, son aura magique se décuplant autour d'elle, sa puissance magique se reflétant dans chaque parcelle de son être. Elle aurait pu être terrifiante. Personnellement, je ne la voyais pas comme cela. Furieuse, oui. Intimidante, non. Certainement pas. Je ne savais pas pourquoi elle ne me paraissait pas menaçante. Peut-être n'avais tout simplement pas envie de la voir dans ce sens. Elle fit quelques pas vers moi.

"Qui croyez vous être pour me faire la morale? Pensez vous que je ne connaisse pas votre race? J'ai mes raisons de me comporter comme je l'ai fait, et dans votre intérêt il valait mieux que je sorte m'aérer quelques instants que de rester à l'intérieur. Vous pensez que je ne sais pas me maîtriser, n'est ce pas? -elle eut un petit rire sarcastique- sachez que si je ne savais pas me maîtriser, ce sanctuaire ne serait plus qu'un tas de cendres fumantes."

Je soupirais.

-Je ne pense pas être quelqu'un de bien grand, surtout au vu du titre. Mais ce titre, je n'en ai nul besoin. L'on n'a pas besoin d'être un chef de race afin de se soucier des autres ou, comme vous dites, de leur faire la morale.


Elle continua.

"Mais ce n'est pas ce que je souhaite. Je vous déteste tous autant que vous êtes. Et cela ne pourra changer, croyez moi. Mais j'admire ce que certains mages font pour les enfants ici et c'est la seule et unique raison de ma présence. Vous avez mal pris mon changement de comportement tout à l'heure, mais j'ai été aussi aimable que je le pouvais. Vous auriez croisé ma route quelques années auparavant, mes flammes se seraient précipiter sur vous avant même que je n'ai pu m'en rendre compte. Je n'ai pas réagi seul tout à l'heure, l'élément qui me compose s'est lui aussi matérialisé car il réagit en présence de mages qu'ils soient noirs, ou blancs. C'est la raison pour laquelle un Elémental déteste ces deux races... il peut y avoir un point de vu moral, je vous déteste à cause de ce que vous engendrez sans vous en rendre compte. Mais il y a aussi un point de vu magique très difficile à maîtriser: l'élément vous déteste parce que vous l'avez enferme dans un corps. Et cet élément réagira toujours. Certains moins que les autres ou de façons différentes. Mais un Elémental réagira toujours en votre présence. Bien que je connaisse quelques amis qui ont réussi à dompter leur élément avec facilité et côtoient des Magiciens, mon élément profondément ancré en moi et partageant ma colère à votre égard, ne cherchera qu'à vous tuer..!"

A ces mots, mes yeux se firent plus durs.

-C'est donc votre philosophie, à vous, les Elémentals ? Vous décidez de tuer ceux qui appartiennent à la race qui est celle de vos « bourreaux », des personnes qui ne vous ont strictement rien fait, comme cela, sur un coup de tête ? Parce que vous pouvez passer vos nerfs ? Vous ne trouvez pas ça, disons... Complètement immoral et imbécile ? Pas du tout ?

Oui, on pouvait être furieux. Oui, on pouvait en vouloir aux gens, à toute nation, au monde entier. Oui, et même si ce n'était pas très sage, se venger de quelqu'un qui nous a fait du mal, à nous ou un autre. Mais ce n'était certainement pas correct de tuer tous ceux qui se rapprochaient de près ou de loin de ceux qui nous ont fait du mal. Je savais que je prenais des risques en disant cela, mais il fallait que mon indignation sorte.

"Aussi l'acte que vous venez de commettre peut s'apparenter à un suicide si vous n'étiez pas tombé sur une personne qui maîtrise aussi bien ses éléments que ses émotions, contrairement à ce qu'il paraît au dehors."

Je conservais le silence, et la vis se rendre vers son stand encore fumante du fait de sa magie. Je décidais de ne pas la poursuivre partout, et laissait tomber pour le moment. Je m'adossais en soufflant au même pilier que l'Elémentale. Eh bien, on pouvait faire de ces rencontres ici... Alors que je fermais les yeux, je sentis un corps onduler vers moi. Je vis, comme je m'en doutais, Astomaseth qui venait vers moi.

-Ça va ?
"-Parfaitement, pourquoi dis-tu ça ?"
-Ne te fiche pas de moi, je sais très bien que tu as eu une conversation disons... Enflammée avec celle qui tient le stand.
"-Oui, nous avons un peu discuté... Elle n'aime vraiment pas les Magiciens. Mais ne t'en fais pas, tout va bien."

Astomaseth garda un silence soucieux mais ne répondit rien.


Résumé et gain:
 
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Dim 27 Oct 2013, 11:00


Les détenus de mon groupe ayant fini d'admirer les différentes plantes et graines amenées par Younès, et de lui poser des questions plus ou moins existentielles, je leur fis signe de me suivre, puisque j'estimais que planter des graines, c'était beau, mais il n'y avait pas que ça à faire dans la vie. Si certains des criminels que je surveillais semblaient avoir trouvé un certain intérêt à l'activité professionnelle de l'agriculteur, je voyais bien que d'autres s'ennuyaient à mourir, et étaient prêts à s'endormir les uns sur les autres... Balayant la salle du regard, réfléchissant aux stands que je pouvais montrer à mon groupe de clampins en manque d'inspiration pour le futur, j'avisai la chevelure flamboyante de Feyd, qui se tenait devant le stand d'un maître d'armes. Allons bon, qu'est-ce qui lui était encore passé par la tête... ? Quoique, démontrer aux deux prisonniers bagarreurs dont il avait la charge que se battre pouvait être un métier ne pouvait pas leur faire que du mal, dans la mesure où cela restait raisonnable. Sinon, il ne manquait plus qu'un tueur à gages pointe le bout de son nez au Sanctuaire... Mon regard gris acier dériva vers un autre stand, non loin, qui était celui d'où j'avais vu partir Elisha quelques minutes plus tôt. Un stand de joaillerie, derrière lequel se tenait une Humaine aux cheveux longs et soyeux, qui semblait être occupée à expliquer la confection de l'une des œuvres d'art que l'un des visiteurs regardait avec attention, des étoiles brillant dans ses yeux. Il me semblait avoir vu une seconde personne s'occupant de ce stand, mais celle-ci étant absente, je préférai reporter à plus tard ma visite au stand de bijoux. Avec des criminels à ma charge, mieux valait plusieurs paires d'yeux pour veiller à ce qu'aucun d'entre eux n'ait de mauvaise idée devant un certain nombre d'objets de valeur...

Mon regard dériva encore un peu, allant se poser sur les stands consacrés à la médecine. Aurais-je été seul, peut-être en aurais-je profité pour y faire un tour, mais je doutais que ce genre de choses intéressait vraiment mes détenus. Des médecins, ils en voyaient assez souvent au Sanctuaire pour avoir une idée de ce qu'était le métier, et de savoir si oui ou non ils pouvaient envisager la chose comme alternative professionnelle... La voix de l'un des mes détenus me sortit de mes pensées :

« Hé Enzel ! Tu veux pas nous emm'ner voir là-bas ? »

Je suivis l'index de l'homme du regard pour aviser le stand de forge installé plus tardivement que les autres. Moult armes toutes aussi finement travaillées les unes que les autres étaient exposées sous le regard admiratifs de la plupart des visiteurs. Nul doute que celui ou celle qui avait donné naissance à toutes ces armes possédait un talent inégalé, mais j'avais beau chercher, je ne voyais aucune trace de l'artisan, qui avait étonnamment abandonné ses armes pour disparaître je savais où. Je savais que la suggestion de mon détenu était tout sauf innocente, mais je n'avais pas non plus d'arguments à lui opposer pour éviter le stand en question, d'autant plus que celui-ci m'intriguait. Autant par la disparition de son responsable que par les armes qui y étaient exposées.

Et alors que j'entraînai mes détenus en direction du stand d'armes, une lueur fugace attira mon regard, comme une étincelle de magie qui avait pris feu. J'avisai, en retrait par rapport au stand d'armes, deux individus, dont la discussion ne paraissait pas être des plus sympathiques, ainsi que la fumée s'échappant de la main de l'un des deux interlocuteurs. Qui s'avérait être la responsable du stand de forge, ainsi qu'une jeune femme au teint diaphane, aux cheveux ébène aux reflets ocres et aux prunelles écarlates. Aurais-je été un peu plus porté que je ne l'étais sur les clichés, nul doute que je l'aurais prise pour une Vampire, mais j'étais assez bien placé pour savoir qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences... Encore fumante de magie, la dame aux cheveux soyeux revint se placer à son stand, et je laissai mes détenus fureter ça et là en observant le travail que l'artisane, tandis que je rivai mon regard sur l'homme aux cheveux noir de jais avec lequel s'était entretenue la forgeronne. Adossé à un pilier, apparemment quelque peu dépité, le jeune homme fut rejoint par un Koal, qui semblait être son compagnon. Jetant un bref coup d'oeil à mes détenus, histoire de vérifier qu'ils ne faisaient pas de bêtises, je m'approchai à mon tour de l'homme aux yeux ambrés, nonobstant le regard empli de curiosité que me lança Feyd, qui venait de ramener ses deux prisonniers au stand de la forgeronne.

« Tout va bien ? m'enquis-je auprès de l'homme aux cheveux noir de jais. »

J'avais beau être chargé de la surveillance d'un groupe de détenus, il était également en mon devoir de Protecteur du Bonheur de veiller à ce que les choses se déroulent pour le mieux au cours de cet événements organisé par notre association. Aussi mieux valait-il régler les problèmes précocement – si il y en avait – plutôt que de les laisser se développer. Et au vu de la tronche qu'avaient tiré les deux interlocuteurs à la suite de leur discussion, j'osais imaginer que tout n'était pas amour et arcs-en-ciels – non pas que j'ai la prétention de faire en sorte que tout le monde aime tout le monde, mais je voulais au moins faire en sorte que personne ne tente de trucider personne dans l'enceinte du Sanctuaire.

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Lun 28 Oct 2013, 22:00

Le petit groupe de Kyo se retrouva donc face au stand d'un paladin blanc. Ce dernier osait, comme tous les paladins blancs, se vanter. Il se présentait comme étant « le Majestueux Paladin Blanc ». Aucun des membres du petit groupe ne semblait apprécier sa vanité. Même s'il semblait naturel de vouloir quitter ce monde en y laissant un quelconque héritage, c'étaient avant tout aux autres de juger cet héritage. Se donnait soi-même ce genre de surnom relevait donc bien plus de la vanité que de la vérité.

« C'est quoi la différence entre un paladin blanc et un paladin noir ? » demande alors l’aîné des petits elfes.

Revaldi se mit à rire. Il fallait dire qu'à la base, le principe du paladin était celui du paladin blanc. Et donc pour ceux-là, l'apparition de paladin se faisant appeler paladin noir ou paladin rouge les avaient dérangés pour leur recherche de gloire. Avec des agissements différents, il ne suffisait plus de se prétendre paladin pour que les gens voient en eux des âmes généreuses prête à vous aider juste pour le plaisir d'aider.

« La différence est que nous les paladins blancs agissons réellement pour le bien des gens. »

Ce fut au tour de Kyo d'avoir un sourire en coin. Il osait dire que c'était cela la différence alors que la vérité était que les paladins blancs cherchaient la gloire personnelle alors que les paladins noirs recherchaient la paix. Mais l’aîné des elfes étaient vraiment plus intelligent qu'on pouvait l'imaginer.

« Si vous avez la possibilité d'affronter un dragon, le feriez-vous ? »

« Bien sur que oui. »

« Même si ce dragon protège et s'occupe d'enfants ? »

« Je tue le dragon et amène les enfants dans un orphelinat. »

« Si vous agissiez pour le bien des gens, vous auriez épargné le dragon. Kyo, on a un ami malade qui est resté à l'infirmerie. Tu veux bien qu'on aille le voir ? »

« Bien sur. Allons chercher quelques pâtisseries avant. »

Ils repartaient donc en direction d'un stand de pâtisseries en ignorant dorénavant le vantard.

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Mar 29 Oct 2013, 06:37

Une tête à pas grand-chose. Si l'on y songeait, c'était étonnamment bien résumé. Quoique probablement ce n'était pas vraiment voulu par le jeune homme... Qui, d'une certaine façon, n'avait globalement pas tort non plus. Même si en soi, il ne m'apprenait pas grand-chose  : je me prenais trop la tête, pour tout et n'importe quoi et de manière quasi-continuelle, c'était pas vraiment une nouveauté. Et j'avais beau savoir que ça ne menait à absolument rien, une partie de mon esprit ne pouvait pas s'empêcher de retourner s'empêtrer joyeusement dans ce fouillis de réflexions et questionnements  inutiles que j'avais un mal fou à chasser de ma tête. Mais d'une certaine façon, j'aimais sans doute mieux me prendre le chou que planquer les problèmes dans un coin de mon cerveau pour ne pas avoir à les considérer. Même si je ne résolvais pas grand-chose, j'avais plus ou moins conscience des trucs qui clochaient, et ça empêchait en général qu'ils me pètent à la gueule par surprise. Bon, en général, hein, je dis pas que ça marche à tout les coups, d'autant plus qu'il y a des trucs que je préfère définitivement éluder  ; mais parfois, à force de tourner et retourner les machins en long en large et en travers, ils finissent simplement par perdre leur importance. Ou au moins par paraître plus banals.

N'ayant pas particulièrement envie de faire l'éloge de la prise de tête au jeune homme – parce que tenter d'imposer à qui que ce soit un mode de pensée aussi chiant aurait été plutôt pas sympa – je me contentai de hausser les épaules, et levai de nouveau mes yeux vers l'élémental. Qui, visiblement, tentait de me suggérer implicitement de bouger de notre bosquet pour rejoindre le Sanctuaire – ou pour partir faire de la luge dans la montagne de l'Edelweiss enneigée, qui sait. Quoique il était aussi possible qu'il souhaite réellement monter une tente, allez savoir avec Ercan...

- J'serais pas contre, déclarai-je, préférant répondre à la question du jeune homme plutôt qu'à celle qu'elle sous-entendait. Mais j'ai pas d'tente... Au pire, on éventre quelqu'un, et on dort à l'intérieur  ?

Je marquai une pause, me demandant une fois de plus s'il était très réglementaire pour une magicienne – et protectrice du bonheur de surcroît - de tenir de tels propos. Probablement que c'est moi qui me serais retrouvée éventrée si Mérédith avait entendu ça... Quoique non, elle est bien trop calme, gentille, patiente et tout le bordel pour faire ce genre de truc. Enfin, pas en public en tout cas. Nul doute néanmoins qu'elle saurait me faire regretter ma désertion et mon attitude relativement déplorable, j'imagine qu'elle aussi a finit par piger que j'ai la culpabilisation facile... Et, si elle décider de me virer purement et simplement de l'association pour éviter d'autres débordements du genre, je risquais d'en être quelque peu contrariée. Voire peinée. Ça me tient à cœur, tout ça, mine de rien. Mais j'imagine que Mérédith le sait aussi.

- Mais ça plairait pas à la directrice, j'crois. Et puis, c'est pas l'heure de dormir... Barrons-nous donc de là.

Je me levai donc et attrapai le poignet du jeune homme pour le relever à son tour, sans prendre la peine de lui demander son avis. Ce n'était pas la première fois que je l'empoignais de la sorte, à vrai dire, il devait finir par s'être habitué... Moi, toujours pas, cela dit ; et même si le geste avait été naturel et spontané à la base, je m'étais sentie bien moins à l'aise dès lors que sa peau avait été en contact avec la mienne. Il y avait un truc qui ne tournait pas rond chez moi, décidément... Un truc qui ne tournait pas tout court, même. Tentant malgré tout de ne pas laisser paraître ma gêne – j’estimais m’être suffisamment ridiculisée pour la journée, voire pour la semaine – je retournai vers le Sanctuaire, entraînant l’élémental avec moi. Je ne le relâchai qu’une fois parvenue à proximité de son stand, et adressai un vague signe à Yuan avant de chercher du regard ceux que j’avais plus ou moins abandonnés en partant.

Evidemment, Mérédith n’avait pas traîné pour prendre la situation en mains… Et pour embarquer mon groupe de prisonniers au passage. Enfin, elle avait sans doute bien fait, celui à qui je les avais temporairement confiés n’étant sans doute pas vraiment apte à ce genre de mission – quoique au vu de mon comportement, je ne devais pas paraître très apte non plus, en fait. Retenant un soupir, je me dirigeai vers la directrice et les détenus qui l’accompagnaient, sans embarquer Ercan avec moi – vu la manière dont mon self-control disparaissait lorsqu’il se trouvait dans les parages, mieux valait que je sois seule si je comptais récupérer ma troupe. J’eus néanmoins un instant d’hésitation en croisant le regard légèrement froid de Mérédith lorsque j’arrivai à sa hauteur, consciente que j’avais tout de même dû la foutre un peu en rogne pour qu’elle quitte son habituel air bienveillant – ne serait-ce qu’un instant – mais je finis malgré tout par me décider. Il ne manquait plus que je me mette à avoir peur d’elle…

- Excusez-moi, j’pourrais les récupérer ? J’ai p’t’être un peu déconné, mais j’le referais plus.


- Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée,
fit la jeune femme, sans se départir de sa douceur et de son sourire habituels. Vous, hum… Ne me semblez pas être suffisamment responsable pour que je prenne le risque de vous les confier de nouveau, je suis navrée. Comprenez-moi, je ne voudrais pas risquer un nouvel incident…

Je croisai le regard désolé du prisonnier tacheté, qui visiblement et de manière totalement incompréhensible avait choisi de prendre mon parti. Je n’avais pas été particulièrement tendre avec lui lorsque j’avais découvert le résultat de son entrevue avec l’alchimiste, pourtant… Mais je le connais depuis un petit bout de temps maintenant, celui-là. Parce que je passe une partie de mes journées au centre de détention à discuter de tout et de rien avec ceux qui se sentent pas l’envie de m’envoyer chier, et que je me suis toujours plus ou moins bien entendue avec lui. Et donc visiblement, il n’était pas totalement en accord avec Mérédith sur ce coup là, mais il se garda néanmoins d’émettre un quelconque commentaire, conscient sans doute qu’il ne fallait pas trop contrarier la chef suprême s’il comptait retrouver un jour sa liberté.

- Ouais, j’comprends très bien,
lâchai-je. Parfait… Connasse.

Le dernier mot avait été à peine murmuré, de manière à ce que personne ne l’entende distinctement. On se défoule comme on peut… Sans rien ajouter, je tournais les talons, immédiatement suivie du détenu tacheté qui fut intercepté par la directrice avant de m’avoir rejoint. Ah ouais, il m’aimait bien décidément ; du moins assez pour se faire mal voir de celle qui pouvait décider de le relâcher ou non. Curieux type…

- C’est bon, j’devrais pouvoir en gérer un, quand même, fis-je en plantant mes yeux bleutés dans ceux de la jeune femme. J’lui casserais aucune dent. Ou j’réparerais.

Sans attendre de réponse, je tournai de nouveau le dos à Mérédith et saisis le jeune homme par le bras – décidément, c’était la journée – pour l’entraîner avec moi jusqu’au stand des Eren. Retourner faire la gueule sous un bosquet ne m’aurait pas déplu, à vrai dire, mais je me doutais qu’il fallait tout de même que je fasse preuve d’une certaine maturité si je ne voulais pas être jartée de l’association à coups de pied au cul. Et puis, maintenant que j’étais libre de toute contrainte – ou presque, parce qu’il y avait quand même un mec tricolore qui me collait aux basques – j’avais plus vraiment de raison de m’enfuir… A moins que le prisonnier en question ne soit contagieux. Quoi qu’il en soit, la teinte singulière que la potion de l’alchimiste avait donnée à sa peau ne semblait pas vraiment s’en aller pour le moment ; restait simplement à espérer pour lui et sa réputation que ce ne serait pas éternel… Quoique, la couleur n’étant pas si vilaine, je pouvais toujours l’accrocher dans ma chambre en guise de décoration s’il restait ainsi.


Résumé :
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Mer 30 Oct 2013, 00:15

Les petites elfes avaient donc demandé à Kyo s'ils pouvaient tous ensemble rendre visite à un autre enfant qui étant malade avait été obligé de rester à l'infirmerie du sanctuaire. En même temps, comment pouvait-il refusé une demande comme celle-là ? Avant celle, ils devaient aller à un stand que Kyoto allait énormément apprécier. Et oui, il s'agissait d'un stand de pâtisserie. Mais le hasard allait réserver à l'alfar une bonne surprise. Ils se demandèrent lequel de ces stands feraient l'affaire. Un stand spécial attira leur attention. Ce dernier était voisin d'un stand tenu par un homme habillé comme un pingouin comme le dit une expression célèbre. Au lieu d'aller au stand de pâtisseries, ils allèrent d'abord à l'autre par curiosité.

« Excusez-moi monsieur mais quel est votre métier ? » demanda l’aîné des petits elfes. Il était vraiment très curieux cet enfant. Était-ce bien ou mal ? Seul son avenir nous le dirait.

« Je suis majordome dans un restaurant de luxe. »

Kyo était soudainement curieux. Il avait vaguement entendu dire que c'était en quelque sorte les serviteurs de leur maître mais qu'ils étaient payés pour cela.

« En quoi cela consiste-t-il ? »

« Là où je travaille, je suis chargé d'accueillir les clients, de leur retirer les affaires en trop pour manger s'ils le désirent comme un manteau par exemple. Je m'occupe aussi des réservations et d'amener les clients jusqu'à leur table. »

« Pourquoi faut-il réserver ? » demanda à nouveau le petit elfe.

« Pour être sur d'avoir une table de libre pour manger. Ce système permet au restaurant de s'assurer d'avoir toujours une table de libre pour ceux qui ont réserver. »

Kyo souhaitait réellement en savoir plus car il avait peut être trouvé une vocation pour son petit frère. En même temps, il fallait dire que le génie avait déjà le costume.

« Et les majordomes personnels dans les résidences privés font à peu près les mêmes choses ? »

« Pas exactement. Cela dépend du maître qu'ils servent et du reste du personnel. De façon sur, ils leur arrive aussi souvent de faire le service et de s'occuper un peu du ménage. Il peut leur arriver aussi de servir de cuisinier, de jardinier et de raccommoder les vêtements de leur maître. Comme j'ai dit, cela dépend du maître. »

« Accepteriez-vous dans un futur proche d'apprendre votre noble métier à quelqu'un ? »

« Si je le sens motivé, bien sur. Tenez, voici mon adresse personnelle. Votre visite risque moins de déranger chez moi qu'au restaurant. »

Kyo prit donc la carte de visite puis s'inclina légèrement pour le remercier. Ils allèrent donc ensuite au stand de pâtisseries d'à coté. Le pâtissier leur expliqua qu'il travaillait dans le même restaurant que le majordome. Mais lui en plus de présenter son métier et de chercher un élève, il était aussi là pour faire la promotion du restaurant à qui acceptait de l'entendre. Ils promirent donc de venir y manger un jour et les enfants promirent aussi de réfléchir à exercer ce métier quand ils seront plus grands. Ils repartirent donc avec des pâtisseries. L'alfar du retenir Kyoto de manger les siennes avant d'être arrivé au chevet du petit malade.

Une fois arrivé à l'infirmerie, le médecin vérifia d'abord les pâtisseries des visiteurs avant d'accepter de les laisser passer. Il précisa tout de même que par précaution, ils ne devaient pas donner plus de deux pâtisseries au jeune patient.

Les petits elfes racontèrent à leur ami ce qu'ils avaient fait dans la journée en n'oubliant surtout pas de préciser que leur nounou de la journée leur avait promis de tous les amener au jardin animalier dans un futur proche. Bien entendu, malin comme il était, l’aîné des elfes avait expliqué de telle façon qu'en l'écoutant, on se disait automatiquement que la promesse concernait aussi le petit malade. Kyo ne releva pas l'erreur se disant que s'il irait mieux à ce moment-là, ça ne lui ferait pas de mal d'y aller aussi. Ils passèrent encore du temps avec le malade en mangeant les pâtisseries jusqu'à ce que celui qui avait confié les enfants à l'alfar fasse sa réapparition. Ce fut à ce moment-là et après que les enfants lui aient rappelé sa promesse que le trio repartit.

Spoiler:
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