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 A pouvoir parler je préfèrerais me taire

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Lun 09 Sep 2013, 20:59

Elleth longe la plage de sable fin tout en contemplant le ciel si bleu et le soleil qui brille à lui en bruler les yeux. Elle est décidée, elle à peur mais elle sait ce qu'elle veut. Et cette volonté lui vient du plus profond de son âme et est née ce jour où elle comprit qu'elle n'était rien d'autre qu'une maladie mystérieuse. Enfin, était-ce vraiment le cas ? N'était-ce pas là un démon qui hanterait son âme dans l'attente d'une mort prochaine de sa part ? Mais si c'était le cas, le démon ne ferait-il pas tout pour essayer de prendre ce dit corps ? Là, ce n'est pas l'impression qu'elle donnait.

Elle était plus, non, Elleth ne savait pas décrire ce qu'elle était. Son caractère était si différent de celui de la jeune femme que cette dernière ne savait que dire de cette chose qui se disait n'être qu'elle. Les mots tournoyaient dans sa tel comme le sable fin s'élevait au rythme du vent qui soufflait doucement sur cette plage faite d'or et de turquoise. Turquoise qui reflétait les rayons chauds du soleil en cet instant.

La jeune femme soupire doucement avant de laisser ses doigts de pieds s'enivrer de la douce chaleur du sable. Elle inspire un grand coup en relevant la tête et en profitant de ces quelques instants de répit qu'elle lui donnait de temps à autre. Mais toujours, toujours ces instants de calme étaient brisés par l'apparition d'une chose étrange ou même d'une personne. Elleth en venait même presque à croire qu'elle était maudite des dieux.

Encore une question qui pouvait avoir mille réponses, les dieux. Existaient-ils ? En l'apparence oui puisqu'elle fut élevée dans cet optique. Mais elle avait du mal à croire ce qu'elle n'avait jamais vu. Et un dieu jamais ne lui est encore apparu.

La douce et chétif elfe reprend sa marche lente en s'approchant plus de l'écume des vagues qui venaient se fracasser sur le sable désormais humide et ce dans un cycle sans fin depuis la nuit des temps. De part ses origines d'elfe elle savait apprécier ces moment de solitude en communion avec la nature qui l'avait vu naître puis se faire rejeter par les siens.

L'enfant de mère nature naviguait presque d'un pas dansant sur la plage tant le silence était roi, tant le calme était là, tant elle était vraiment seule pour une fois. Mais hélas, le moment de bonheur se brisa comme l'écume des vagues. Oui, elle revint, elle parla, mais Elleth n'écouta guère ses paroles, ayant apprit à oublier cette voix qui inlassablement lui répétait les mêmes choses.

Des choses réelles, des vérités qui déchiraient le coeur de l'elfe encore pure et innocente. Ces choses qu'elle ne pouvait accepter revenaient sans qu'elle ne puisse vraiment rien faire lorsqu'elle décidait de parler... La douleur s'accumulait, la souffrance envahit son corps petit à petit, jours après jours. Elle le sait, bientôt elle ne pourra plus contenir ce trop plein d'émotions.

Elleth espérait juste que cela n'arrive pas trop tôt. Enfin, cette espérance fut brisée lorsqu'elle tomba à genoux sous le poids de la douleur. Elle se mit à hurler tandis qu'elle riait aux éclat proférant qu'elle avait raison sur tout: sa douleur, ses inquiétudes, sa vie.

Peut-être ses cris avaient alerté quelqu'un au loin peut-être pas. Qui pouvait le savoir ? Qui pouvait savoir si une seule âme se baladait au même instant que l'elfe sur cette plage ?
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mer 11 Sep 2013, 09:08

Je tombai comme une masse sur le sable de la plage. Mon corps avait percuté le sol, les grains s'envolant sous mon poids. Pourtant, je n'étais plus un sorcier, pourquoi étais-je donc si lourd, pourquoi souffrais-je tout à coup de m'être écrasé comme une masse dans la réalité. Étais-je dans la réalité au moins ? Je devais sans doute pousser des cris de rage mais je ne les entendais pas, ma nouvelle condition me rendant totalement fou. Je savais qu'elle avait été une solution mais je le détestais à cet instant, encore bien plus qu'avant. Il fallait que je trouve Naram, mon roi en d'autres termes même si ce mot m'arrachait les lèvres, et que je le tue. J'étais apparu de nouveau à côté de son océan et se serait dans celui-ci que je le noierai comme un parasite, comme un moins que rien. Il allait payer mes semaines et mes semaines de cauchemars incessants. Étais-ce au moins des semaines ? Comment savoir depuis combien de temps, d'années ou de siècles j'étais enfermé dans ce foutu songe. Frappant du poing le sable, j'entendis pour une fois mon cri, puissant. Le seul problème c'est que je n'étais visiblement pas le seul sur cette plage car j'entendais un autre cri, féminin celui-ci. Mon jumeau aurait-il enfermé un autre cavalier de l'apocalypse dans un rêve, cavalier qui serait réapparu à cet instant ? Je ne le savais mais je doutais que cela soit possible. Avant qu'un autre fou ne décide de tuer les dieux, du temps allait s'écouler. A moins que... Je frappais de nouveau le sol, n'ayant aucune idée de la date précise. Le Mârid aurait pu me faire apparaître à un endroit plus propice à la rencontre d'individus mais non... Pourquoi cette plage au juste ? Seul lui le savait. A moins que je ne le sache aussi mais que, dans mon élan de douleur, les souvenirs de sa symbolique ne me reviennent pas.

J'essayai de me relever, mon corps me paraissant bien lourd tout à coup. Je retombai comme une masse, me retenant de me montrer grossier. Mon esprit avait vécu trop longtemps sans mon corps et je n'étais sans doute pas encore habitué à ma condition de génie, ne pouvant détacher le corps et l'esprit. Les rêves, je les avais à présent en horreur mais pour quelqu'un qui était devenu insomniaque avant de se faire enfermer, je devais avouer avoir rattrapé mon retard de sommeil. Aussi, ça se voyait à ma peau, j'avais bien meilleur mine, même si c'était sans doute bien plus dû à ma nouvelle condition. « Pourquoi tu m'as tué ? ». Je me figeai. Non, j'étais sûr qu'on était dans la réalité. Alors pourquoi ce gosse revenait. Je tournai la tête vers lui, l'un des enfants de l'orphelinat que j'avais brûlé. Il était là, me suivant de mes songes à ma réalité. Je ne souhaitais pas l'entendre, je savais qu'il n'étais qu'une illusion, une illusion que s'infligeait mon pauvre esprit torturé par le Mârid. Il n'avait pas aimé ce que j'avais fait subir à Mitsuko dans un futur qui ne s'était pas encore produit. Sa vengeance contre moi, une nécessité pour l'humanité. Et pourtant... Doucement, les fragments du cristal maître que je possédais se mirent à virevolter autour de moi. Oh oui, pourtant, j'en avais toujours un chiffre certain.

Mon esprit s'étend égaré sur l'enfant et les pierres, j'en avais oublié les cris que j'avais entendu. Je n'étais pas spécialement chevaleresque, même pas du tout, mais bon, tout dépendait avec qui. Je me levais dans un ultime effort, comme si mon corps était bien trop lourd pour que je puisse le soulever de ma propre volonté. L'enfant me suivait, cette illusion que je serai le seul à voir. A moins qu'il ne soit un esprit ? Un fantôme ? Je l'ignorai, ne prenant pas encore conscience qu'il serait ma torture, mon poids. Je n'avais même pas remarqué que j'étais entièrement nu. Mais bon, à vrai dire, lorsque l'on se fait méchamment battre par le Mârid, les vêtements n'y survivent généralement pas. En réalité, je ne me rappelais pas de ce qu'il s'était passé. J'avais tué Aria dans un premier temps pour me venger de ce qu'elle m'avait fait et puis, Naram était arrivé. Il m'avait changé en génie et j'avais été enfermé dans un songe. Mais le reste me paraissait totalement flou.

Je marchais avec difficulté dans la direction des cris, finissant par trouver un « truc » par terre, une jeune fille qui semblait être dans un état de folie avancée. Finalement, elle me ressemblait un peu dans certains moments de mon existence. Le seul truc c'est qu'elle ressemblait à une enfant et que, pour le coup, c'était effrayant. Comment avait-elle pu en arriver là ? Je me penchais vers elle une fois arrêté à quelques pas. « Oh ! Toi là ! On se calme maintenant ! ». Drôle d'entrée en matière mais je me sentais fatigué et le silence me ferait le plus grand bien. Et puis bon, je n'étais peut-être plus l'empereur noir mais je sentais encore cette part de mal en moi, un mal bien plus vicieux qui, cette fois, ne provenait pas de la malédiction de la race mais de mon être, de moi, tout simplement. Je n'étais plus le gentil ange que j'avais été et je ne le serai sans doute plus jamais. « Dis, pourquoi tu m'as tué ? ». Je serrai les dents.
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Mer 11 Sep 2013, 13:57

Elle parlera si elle le devait, mais le silence se fera maître sur son âme tourmentée de mille souffrances. Elle s'amusait encore à ça, détruire tout ce qu'Elleth avait construit, avait rêvé. Des rêves puis une réalité inexistante. Brisée, brûlée dans les flammes de sa maladie, oubliée par le vil qui logeait en son esprit. Elle ne pouvait plus rien faire mais pourquoi diable se laisser faire par elle ? Pourquoi ne pas lutter tel un lion déchainé ? pourquoi être faible et la laisser faire sa volonté ? Questions, questions mais nulle réponse ne vint tant elle était perdue en cet instant.

Son calme venait d'être brisé, elle venait de ressurgir et avec la souffrance qui depuis trop longtemps s'accumulait. Une bombe à retardement, qui ne voulait pas exploser tout de suite, alors pourquoi maintenant ? Pourquoi cet instant précis ? C'est cette plage ! Cette plage qui est maudite ! Elleth jure, elle hurle encore puis s'effondre à nouveau sous son poids.

Le silence qui voulait à nouveau se faire roi sur la plage ne put revenir car une autre personne était là. Un cri, un autre. Effrayant. La jeune elfe n'en a pourtant que faire tant elle est préoccupée par elle. Une autre parole, une autre vérité, des rêves brisés. Elle s'amusait de la souffrance de la gamine. Un rire vil, un mot d'horreur, une autre vérité. Elleth ne sait plus rien faire contre cette furie, elle ne sait pas comment lutter.

La fillette se laisse aller, abandonne sa volonté, abandonne sa lutte et la laisse gagner encore une fois. Elle est faible, elle est trop faible, ce monde n'est pas aussi doux qu'elle le voudrait, alors elle lâche prise pour mourir sous les rires de l'autre. "Douce enfant innocente qui péri ce jour là sous le poids de la souffrance, douce enfant qui depuis toute petite vivait en exilée par les siens. Petite enfant, cesse de lutter, laisse toi aller à la facilité, ainsi tu trouveras un monde meilleur, un monde qui est le tien, un monde de faibles."

Rires, des rires de folie. Elleth n'est plus, Elleth s'en est allée vers un autre monde. Vraiment ? La réponse était incertaine mais l'espoir pouvait faire resurgir la jeune elfe pure et innocente. Mais elle avait lâché, elle venait d'abandonner sa lutte, abandonner la difficulté pour emprunter le chemin de la facilité. Pauvre idiote, pauvre inconsciente, laisser son corps ainsi à cette maladie, la laisser diriger ce qui fut le réceptacle de sa vie. Elleth n'était plus celle qu'elle était...

Mais la réflexion fut coupée par une parole prononcée par un inconnu. Qui était-il ? Pourquoi cet ordre là ? A elle ? La jeune elfe voit rouge, colérique de nature, elle se relève avec lenteur pour plonger ses yeux rouges de colère dans ceux de cet inconnu qui semblait crispé.

A cause de sa petite taille, elle devait relever la tête pour mieux le voir. Il était grand mais c'est tout ce qu'elle arrivait à déceler. Offrant un sourire totalement fou à cet inconnu, elle parla. "On me demande de me calmer ? Mais je ne suis plus l'autre, faible et pleurnicheuse qui aurait surement hoché la tête en obéissant. Je suis une autre, je suis forte et personne ne me demande rien."

Elleth s'approche et se met sur la pointe des pieds pour être à peu près à la hauteur de l'inconnu. "Pauvre ami, dit-elle d'un ton fou, tu ne sais pas à qui tu t'adresses, tu ne sais pas ce qu'il risque de se passer si je m'énerve. Elle n'est plus et rien ne pourra plus m'arrêter. Je suis libre de ma prison !" puis elle rit aux éclats en se reculant.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Jeu 12 Sep 2013, 17:18

Je soupirai, finissant par détourner le regard pour m'asseoir sur le sable de la plage, les yeux à présent fixés sur l'océan. J'avais sans doute l'air d'un snobinard mais j'étais fatigué et l'enfant imaginaire qui se trouvait à mes côtés ne faisait rien pour améliorer la situation. Au contraire, il l'envenimait en plus de cette enfant aux allures effrayantes. J'avais envie de voir Ritournelle. Pas que ma femme ne me manquait pas mais j'avais plus de faciliter à me confier avec l'elfe qui, au final, ne me voudrait jamais de mal. Oh Svana non plus, ce n'était pas ça, simplement, elle était déjà ancrée dans le jeu politique et, pour une fois, je voulais m'en éloigner. Je n'étais plus roi et j'avais à présent mon pire ennemi comme souverain. Je rêvais de vengeance, bien sûr, mais de calme aussi. La boutique de l'elfe était calme, pleine d'herbes en tout genre. Je pourrai y aller et peut-être que l'enfant cesserait de me harceler. Étais-je au moins dans la réalité ? J'en doutais de plus en plus. Au final, cette dernière n'avait pas grand chose à envier aux rêves, mais peut-être était-ce cette part répugnante en moi qui parlait, la part de génie. Je ne vivais plus, je n'avais plus besoin de me nourrir et je savais que si je mangeais, tout me paraîtrait fade. Je ne savais même pas où était mon habitacle ni comment cela se faisait-il que je puisse être dehors sans que personne ne le possède. A moins qu'il soit déjà possédé ? J'étais nu alors il n'était visiblement pas sur moi, donc, forcément, ailleurs. Bien, j'avais un habitacle, quelque part, mais je ne savais pas où. Était-ce normal que je puisse m'en éloigner ainsi ? J'avais mille questions et le seul à pouvoir y répondre était absent. Alors quoi ? Il voulait jouer au chat et à la souris avec moi ? A celui qui trouverait l'autre le premier ? Je soupirai de nouveau, tournant enfin mon regard sur l'enfant maléfique.

« Les pleurnicheuses aussi, ça m'énerve. » Et puis, que racontait-elle avec son « je ne suis plus l'autre » ? Qui était l'autre ? Je me demandais comment allaient mes enfants d'ailleurs. Pas que j'étais un père exemplaire mais simplement parce que, d'une certaine manière, je les aimais. En même temps, on ne peut pas s'occuper de sa famille et d'anéantir les dieux en même temps, ce n'est pas chose possible. L'un ou l'autre à la fois. D'ailleurs, je me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire à présent. Déjà parce que toutes les personnes ayant un minimum de culture auraient certainement peur de moi, ensuite parce que je ne doutais pas que certains chercheraient à se venger du mal que je leur avais fait. Néanmoins, je me mis à fixer étrangement l'enfant, oubliant mon fantôme qui ne cessait de me demander pourquoi je l'avais tué. « Et toi, sais-tu au moins à qui tu t'adresses ? ». Je lui avais demandé ça sans prétention aucune. Je ne savais même pas pourquoi j'étais encore là. Ah oui, sans doute cette sorte de migraine, cette sensation d'être sans être réellement. J'étais passé d'un statut qui me prédestinait à mourir d'ici quelques longues années à un statut d'éternel. Cela m'énervait. Ce n'était pas la première fois pourtant mais je détestais ça. Avoir l'éternité devant soi signifiait ne plus apprécier la vie, surtout chez les génies. Chaque jour semblait être une torture et le plaisir ne se trouvait que dans la malice des vœux que faisaient les imbéciles. Je n'avais pas envie d'être un génie comme les autres. « Bref, on s'en fiche. Qui est l'autre dont tu parles ? Ta sœur ? Ta mère ? ». Je n'avais franchement pas envie d'être perspicace aujourd'hui. Je l'avais été bien trop longtemps, toujours à imaginer ce que mes adversaires me préparaient, toujours à avoir cinq coups d'avance. Je ne savais pas à quelle époque on était et je pensais, en tout cas, que l'on devait me croire mort ou disparu. Je pouvais donc profiter du calme de la plage, du bruit de l'océan. J'avais envie de dire à cette étrangère que vu la façon dont elle se comportait, ce n'était pas étonnant qu'on l'enferme. Cela dit, je me retins. Je n'avais pas non plus envie de me battre. J'avais l'impression que ma magie était rouillée, ce qui me disait que j'avais rêvé bien trop longtemps. Je demandais alors : « Qui est le roi des sorciers actuellement ? ». Au moins, peut-être pourrait-elle m'aider sur ce point ?
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Sam 14 Sep 2013, 22:30

Pleurnicheuse ? Elle une pleurnicheuse ? Elleth, ou plutôt "l'autre", vit encore plus rouge qu'avant et grogna en jurant. Elle n'était pas du tout une pleurnicheuse, loin de là ! Elle était un lion, une personne qui allait de l'avant en laissant derrière elle cette personne faible, qui elle était pleurnicheuse. Elleth rit encore puis croise les bras sur sa poitrine tout en défiant du regard l'inconnu. Un sourire vil vient naitre sur ses lèvres tandis qu'elle échafaude des plants plus tordus les uns que les autres. Elle souhaite le voir souffrir, le voir mourir pour ces affronts qu'il venait de faire.

Elleth la douce elfe n'était plus et Elleth Sa Majesté venait de naître sous le pinceau du destin et de la maladie. Cruelle réalité mais elle était bien là, malheureusement. La fillette regarde l'inconnu la fixer étrangement. Elle lui tourne le dos et met un temps avant de répondre. En faite non, elle ne répond pas car une grande douleur vient lui traverser la tête. Sous le poids de la souffrance elle prend sa tête entre ses mains. Un grand cri veut sortir de sa bouche mais elle se refuse à se laisser aller comme ça, elle ne veut pas montrer sa faiblesse.

La folie la prend alors, une folie due à la douleur de l'autre qui veut revenir en se torturant. Un combat, c'est un combat qui s'engage entre les deux Elleth. De folie elle se retourne, un sourire qui n'est plus très sain sur le visage, les yeux dilatés et un rire sombre qui résonne. Ses mains, c'est comme si elle ne les contrôlaient plus, se détachent de sa tête en viennent pendre le long de son corps. La jeune elfe ressemblait à une poupée, à une marionnette dont on tirait les ficelles dans l'ombre.

"Bien sûr que je sais qui tu es, dit-elle d'un murmure, bien sûr que je sais que tu es cet homme là."

Elle rit encore avant d'avancer d'un pas chancelant vers le grand inconnu. Elle a du mal à marcher, son corps ne lui répond plus, il se mouvai de son propre gré.
"Elles ? Qui sont-elles ? Mais je ne sais pas mon bon ami, je ne sais pas. Car suis-je moi ? ou ne suis-je pas moi ? Dis moi qui suis-je."
Une troisième personne. Hélas oui, une troisième personne venait de faire son entrée dans la tête d'Elleth. Sa maladie avait évoluée mais pas dans le bon sens et cette personne était la folie des deux êtres réunis. Pauvre enfant qui voyait sa vie devenir un cauchemar.

L'inconnu s'assoit dans le sable et Elleth le regarde étrangement. Elle vient de remarquer la nudité de l'homme et trouve cela étrange, enfin, trouverait puisqu'en ce moment elle ne peut pas vraiment réfléchir... "Pourquoi te le dirais-je ?" dit-elle sur un ton de défis fou.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Lun 28 Oct 2013, 14:34

Avais-je trouvé sur ces terres une personne encore plus folle que moi ? Sans doute mais peut-être ne voulais-je pas entendre la réponse à cette question car, après tout, si celle-ci était négative, cela m'aurait effrayé, sans aucun doute. Je soupirai, ayant l'impression de parler avec du vent, avec une tarée qui ne m'apporterait rien de bon hormis des problèmes. Et, justement, je n'en avais pas réellement besoin. J'étais bien assez écrasé par ceux que j'avais déjà. Je fixais son corps, ses mimiques, tous les signes qui m'indiquaient qu'elle n'avait pas toute sa tête. Qui était-elle au juste ? Qu'était-elle ? Je pensai un instant à Ritournelle puis fis disparaître son image de mon esprit. Je ne savais rien de mon interlocutrice et, bien que j'admettais facilement avoir un talent inné pour me mettre en danger de mort, je n'arrivais pas à me faire à l'idée que mes actions pourraient toucher ceux que j'aimais. Pouvais-je seulement aimer ? Je n'étais qu'une machine, qu'une chose créée pour obéir aux ordres. Pourtant, je m'étais débarrassé de mon statut d'esclave, du moins, jusque là. Je finis par sourire, étrangement calme par rapport à la situation qui se présentait à moi. Ainsi ne voulait-elle pas me dire qui était le roi des sorciers ? Voulais-je réellement le savoir au moins ? La situation allait sans doute me faire rire aux éclats. J'étais certain que l'on se trouvait dans le même contexte que celui qui avait succédé à Orion : un souverain qui se présentait comme un sauveur, comme quelqu'un qui n'aurait rien eu à voir avec le roi précédent mais qui, en réalité, lui aurait obéis comme un petit chien bien obéissant. Si seulement j'avais su, j'aurai effectivement pu me tordre de rire. Valkan, c'était lui qui avait détruit Earudien sous mes ordres. Quel hypocrite. Mais, pour le moment, mon esprit ne pouvait avoir de telles considérations. De plus, je n'avais pas du tout envie de reprendre ce trône. Mon existence même était menacée et j'avais, en quelque sorte, de la chance d'être tombé sur cette gamine. Je finis par dire gentiment. « Il n'y a pas de raisons particulières. Cela dit, généralement, lorsque l'on pose une telle question sur une information si facile à donner, c'est qu'on a aucune idée de la réponse. ». Je ris, fixant les vagues comme si c'était elles mes véritables ennemies.  

« Au final, ne t'inquiètes pas, je ne sais pas plus qui je suis que tu ne sais qui tu es. Alors je ne vois pas comment je saurai qui tu es au juste. Pour moi, tu n'es qu'une gamine avec un comportement compliqué. ». J'avais aimé me plonger dans la complexité du monde, la complexité des relations diplomatiques, j'avais aimé créer des conflits, manipuler, mais, qu'en était-il à présent ? Je voulais juste que les créatures de ce monde soient plongées dans le même chaos que celui qui régnait en mon cœur. Génie, je détestais cette essence, je détestais cette race. Je songeais, me demandais ce qu'était devenu le monde, combien de temps j'avais dormi, si je pourrai refaire surface sans être menacé de mort à chaque seconde. Peu importait sans doute. Les créatures maléfiques sont faites pour faire le mal, point. Je me tournai vers l'enfant, ou l'adolescente, qu'en savais-je ? « Tu veux faire le mal ? Ca te plairait de le faire à mes côtés ? ». Après tout, n'avais-je pas besoin de voir le monde ? N'avais-je pas besoin de me défouler, de me dérouiller ? Peut-être que Naram m'avait changé en génie pour que je reste tranquille mais ce n'était en aucun cas mon objectif. Et puis, ainsi, je pourrai sans doute mieux juger cette étrange fille sur laquelle le destin m'avait fait tomber. Ne disait-on pas que les Hommes se rapprochaient lorsqu'ils construisaient – ou détruisaient – quelque chose ensembles ? Ne devais-je pas m'amuser un peu avant d'écrire à Masha pour lui signaler que j'étais toujours vivant ? Ne devais-je pas sonder ce monde quasi-inconnu avant d'entrer dans les rangs que le Mârid voulait me voir rejoindre ? Mais ils rêvaient tous, j'allais être tel le fou, le mât, j'allais n'en faire qu'à ma tête, être moi, évoluer dans ce monde avec l'objectif d'en effrayer les foules. « De toute façon, tu as trois choix. Soit tu pars, soit tu te joins à moi, soit tu es contre moi. Le dernier cas te coûtera, je te préviens. J'ai brûlé vifs des enfants et je peux recommencer. ». J'étais patient, relativement, mais il y avait une limite à tout et bien que je n'attaquais jamais sans raison, je n'hésitais pas lorsque c'est moi que l'on essayait d'attaquer. « Quel est ton peuple ? ». Après tout, autant le savoir. J'avais sans doute contribué à l'anéantissement des siens d'une manière ou d'une autre. Seulement, elle me paraissait tellement instable qu'elle devait se ficher des siens.
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Ven 01 Nov 2013, 14:58

Le jeune demoiselle semble se calmer et va rejoindre l'inconnu, assit sur le sable. Elle soupire doucement en regardant de ses yeux vides l'immensité bleue devant elle. Qui est cet homme ? Pourquoi tant de lassitude dans sa voix ? Et sa nudité, parlons en de sa nudité. Pourquoi ? Elleth se posait des questions sans vraiment se les poser. Elle était vide de toute réflexion, son cerveau, déjà très endommagé, venait d'en prendre un coup avec l'apparition de cette troisième personne. Les bras branlants le long du corps, elle laisse le silence passer après les paroles de l'homme.

Doucement, tout doucement, elle tourne la tête vers lui. Son regard est vide de tout mais son sourire est toujours présent. Étrange gamine folle. Si elle n'arrivait pas à vaincre cette maladie ravageuse, elle pourrait finir par se suicider. Et le suicide, c'est une chose bien futile, si puéril. Il fallait être sacrément perdu dans les limbes du désespoir pour vouloir mettre fin à sa vie. La mort était une chose inévitable et même si elle mettrait longtemps à arriver, elle viendrait. personne n'est immortel et tant mieux. Qui voudrait vivre longtemps avec le poids du monde sur ses épaules ?

La jeune fille parle, un murmure presque entièrement masqué par le bruit des vagues, mais sa voix est douce comme toutes les voix des elfes. Il n'y avait que pureté en ce peuple même si elle commençait à gagner la noirceur des Alfars.

- Compliqué est un mot si vague...

Silence, clapotis des vagues et chant du vent.
Une mélodie commençait à retentir dans la tête de l'enfant. Une douce mélodie créée par les sons naturels. Elle ne l'avait jamais entendu mais elle était belle, apaisante. Les deux autres semblaient partir, doucement, se retirer au son de cette mélodie magique. Elle écarquille les yeux, perdue de retrouver son corps, de se retrouver. Elle regarde en vitesse autour d'elle, ses souvenirs étant un peu flous. Puis elle se rappel l'homme nu et les questions qu'il venait de poser.

- Je... De toute façon je suis perdue et déjà le mal est en moi. Alors le faire ou le subir n'a aucune importance.

Elleth s'assoir dans le sable, les jambes repliées, la tête sur ses genoux, en position fœtal. Elle laisse ses yeux contempler le bleu de l'eau se mêlant au bleu du ciel.

- Tu es si cruel, pervertit, n'est-ce pas ? dit-elle avec calme, la mort te suit on dirait. Mais... Je ne veux pas être ton ennemie, alors être ton alliée serait judicieux.

Elle soupire en fermant les yeux.

- Je suis une Elfe, étrange pour une personne malade et si proche de tuer des gens, pas vrai ? Mais et toi, qui es-tu ?

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