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 [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5277
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Lun 14 Déc 2020, 20:29


Image par Eva Sophie

Les Portes III - Première pièce



Il observait le Monde, depuis le dessus… ou le dessous. Il s’en fichait. Tous les Vivants et tous les Morts. Ce qui avait été, ce qui était encore et ce qui serait ; s’il le laissait advenir. Il pouvait se vanter d’être un Æther particulièrement actif dans la vie des Mortels. C’était très loin d’être le cas de tous les autres Dieux. Heureusement, en un sens, sinon les pauvres n’auraient plus eu un seul instant de répit. Il aimait bien les admirer sans qu’eux ne le vissent. Il aimait aussi être parmi eux. Certains Divins continuaient comme avant leur Élévation. Ils se limitaient pour se mêler à ceux qui n’avaient pas leurs facultés. Ils faisaient semblant et, parfois, se convainquaient tellement eux-mêmes qu’ils en oubliaient leur essence divine. C’était amusant de voir certains sombrer de nouveau dans une forme de mortalité. « Ils vont te décevoir, tu sais. Ce ne sera pas la première fois. » Jun leva les yeux au ciel, réflexe ô combien humain, tout comme la déception, finalement. Être un Dieu n’était pas une chose innée. La première pierre mise sur l’édifice de sa vie avait été mortelle. Comment oublier en quelques siècles ce qu’il avait été si longtemps ? Visiter l’Univers était marrant mais il ne se sentait jamais vraiment chez lui ailleurs. Quelques Planètes et Mondes étaient intéressants, proches de celui-ci. Quelques Temps sur les Terres de Sympan avaient une saveur délicieuse qu’il aurait préféré avoir en Véritable Ligne du Temps. Seulement, ce qu’il préférait n’était pas forcément au goût de tout le monde. Grâce à certains Ætheri, il existait. Grâce à lui, certains Ætheri existaient aussi. Il n’y avait pas de fin à la chaîne. Un Dieu, sur un Monde, créait un autre Monde, puis il y créait d’autres Dieux pour l’aider dans sa tâche infinie – ou par solitude – et ainsi de suite. Sympan était le Dieu Ultime de ce Monde. Il n’était qu’un Dieu Créateur parmi tant d’autres dans l’Univers. La réalité devenait vertigineuse dès que l’on commençait à se pencher sur l’infiniment petit ou l’infiniment grand. Les distances étaient difficilement imaginables. Les tailles également ou bien l’écoulement du temps. Les nœuds et les paradoxes ne cessaient de se créer, de se croiser et de s’entrecroiser. Il ne savait pas tout, aujourd’hui encore. Il préférait mille fois manger du riz gluant aux haricots rouges plutôt que de se plonger dans l’omniscience. Peut-être qu’il ne pourrait s’empêcher de ressentir une forme de colère s’il savait tout ? Dans le doute, il préférait mesurer sa gourmandise. Les Anges n’avaient pas tort lorsqu’ils faisaient preuve de tempérance.

« Ils ne me déçoivent jamais. » « C’est ça. » « C’est toi qui es déçu. Tu n’es pas aussi marrant que tu en as l’air. » « Gna gna gna, tu n’es pas aussi marrant que tu en as l’air. » répéta l’autre, en mimant son frère. Il reprit son sérieux. « Raanu risque de regarder. Tu prends des risques en trimballant son Élue dans ton bordel. Elle t’a interdit de l’approcher. » « Elle ne veut pas que je l’approche pour une autre raison. » « Elle ne veut pas que tu trempes ta nouille dans son Élue. Ça se comprend. » Jun avait grimacé à l’expression. Il la trouvait dérangeante. C’était… dégoûtant. « Puis, en réalité, beaucoup d’Ætheri m’en voudraient s’ils se préoccupaient vraiment de leurs Élus. Sans parler de toi, qui organise des jeux à n’en plus finir en poussant des personnes importantes à l’intérieur sans état d’âme. L’un est cyclique, en plus. » « Mes domaines doivent être honorés. Les autres Dieux choisissent qui ils y envoient. C’est une coopération qui marche à la perfection. » Jun ne répondit rien. Il avait raison. Son frère était doué pour faire croire aux autres qu’ils avaient le choix. Quand ils étaient enfants, il le manipulait souvent. Lui était plus naïf. « Alors… Voyons voir… Beaucoup de Rehlas. Tu as choisi quelques combinaisons intéressantes. Ta Déchue n’est pas là ? » « Ce n’est pas ma Déchue. » « Ni la bleue. En revanche, Laëth Belegad est là, elle. Du favoritisme ? » « Non. Sinon je n’aurais pas amené de Démons. J’essaye simplement de leur donner le maximum de chance de réussite, par la diversité. » « Ils vont s’entretuer, comme la dernière fois sur les bateaux. » « En situation difficile, il vaut mieux s’entraider. » « Tu es toujours aussi naïf. » Jun soupira. « Tout ce que je te demande, c’est de ne pas intervenir. » « Ce n’est pas mon genre. » « Je suis sérieux. Plusieurs choses vont se jouer. Je n’ai pas besoin de tes manigances dans une épreuve qui sera déjà suffisamment éprouvante. »

782 mots

Explications


Départ : Vos personnages se trouvent dans la pièce 1, sur ce plan : >> ICI <<. Je le remettrai toujours mais regardez le bien car il vous sera utile pour toutes les explications qui vont suivre. Les traits noirs entre les pièces et les couloirs indiquent que c'est inaccessible pour le moment (parfois, vous allez même arriver dans un couloir et il faudra encore se casser la tête pour entrer dans la prochaine pièce, comme c'est le cas entre la pièce 1 et la pièce 4 par exemple 8D). Peu importe ce que votre personnage était en train de faire, il est téléporté dans la pièce 1. La température est d'environ 25°. Il n'y a pas de fenêtres. Ce sont des torches (beaucoup) qui éclairent l'endroit. La magie est présente partout dans la pièce 1. Au niveau de la chronologie : peu importe celle de votre personnage (ils peuvent tous venir d'un point du temps différent - bon évitez de vous avancer trop dans l'avenir de votre personnage quand même, mais si vous voulez, il peut venir de son propre passé xD). Il se rappellera de cet événement lorsqu'il l'aura terminé et quand vous voudrez ensuite.

Avancer, ouvrir les portes et quitter : Aucune magie personnelle ne marche pour ouvrir les portes. Il faut résoudre leurs énigmes pour pouvoir avancer. De même, on ne traverse pas les murs, on ne se téléporte pas. C'est possible de se téléporter mais uniquement dans une même pièce. À chaque étape, il y a une porte rouge qui apparaîtra si votre personnage veut partir. Partir signifie ne pas revenir et quitter le Rp.

Mur du haut, menant au couloir qui mène vers la Pièce 4 : Au dessus de la porte - fermée - qui mène au couloir, il y a >> une grande fresque << (Image de Rex Cat). Votre personnage, s'il observe bien la pièce, pourra voir que les éléments représentés, sauf les personnes, se trouvent quelque part dans la pièce 1. Il y a donc un lit mortuaire, un masque de chacal, un sarcophage vide, une balance, des tenues traditionnelles, des vases, un cœur dans un bocal, une plume d'or, des coupelles de vivres, un étrange bâton, des coiffes et des sphères.
Sur le côté droit de la porte, il y a >> une autre fresque << (Image par Virginie Salina) qui représente des vases. Aucun d'eux ne se trouvent dans la pièce. Néanmoins, vous pouvez remarquer que, sur la fresque, il y a un trou au niveau de chaque vase.
Il faut être huit pour ouvrir la porte. Quand vous réussirez, cela ouvrira un nouveau sujet.

Mur de droite
- Mur de droite proche du couloir menant à la pièce 9 : Sur le mur de droite proche du couloir menant à la pièce 9, il y a une >> fresque << (Image par Katherine Makoyana) À côté de celle-ci, il y a une fresque plus petite, représentant un individu en train de parler à d'autres. Ces derniers écoutent, assis. La porte menant à la pièce 9 est fermée.
- Mur de droite menant au couloir menant aux pièces 9, 10 et 16 : L'entrée dans le couloir est libre.

Couloir menant aux pièces 9, 10 et 16 : Le couloir menant aux pièces 9, 10 et 16 est une sorte de labyrinthe. Les murs sont recouverts de miroirs à plusieurs endroits. L'espace est tantôt grand, tantôt resserré. Il y a plusieurs points d'eau. L'eau coule dans de petites fontaines et ruisselle au pied des murs avant de disparaître dans des canalisations en or. Sur les murs, on peut également trouver des tablettes de >> ce style << (Image par Julien Reliat). Il y a quelques meubles comportant des bandelettes, cachés derrière des miroirs.
- Couloir proche de la pièce 9 : La porte menant à la pièce 9 est fermée. Sur celle-ci, il y a >> une fresque << (Image par Katherine Makoyana). Elle représente deux femmes en train de pleurer un homme entouré de bandages, ainsi qu'un individu à tête de chacal. C'est la seul indication qu'il y a.
- Couloir proche de la pièce 10 : Sur l'un des murs perpendiculaire (celui du haut sur la carte) à la porte 10 - fermée - il y a une sorte de forge. Le feu brûle et la chaleur est très élevée. De chaque côté de la porte se trouvent des sortes de gardiens, des >> grands chiens noirs << (Image par Emile Rozenthal). Leur crâne est creux et le creux intérieur donne sur les yeux des chiens, creux, eux-aussi. Sous eux se trouvent des canalisations qui se déversent dans un endroit qu'il n'est pas possible de voir. Sur la table de la forge, il y a plusieurs outils mais, surtout plusieurs fois la même >> arme étrange << (Image par Florian Lannes). Elle semble faite dans une pierre bleutée. Elle est capable de couper l'or sans difficulté mais seulement lui. Rien n'est indiqué sur la question. Un grand chaudron se trouve en hauteur, sous la chaleur étouffante du feu. Il se déverse dans une canalisation à environ trois mètres de haut. Les canalisations en question rejoignent les chiens. Nul doute que si un liquide passait par là, il s'écoulerait ensuite par les yeux des animaux puis dans les canalisations au sol, vers on ne sait où. Sous le sol, il y a un système de balance. La porte ne peut pas être ouverte par n'importe quel liquide.
- Couloir proche de la pièce 16 : En approchant de la porte fermée de la pièce 16, votre personnage découvrira >> un chat <<. Celui-ci semble aussi patient que taquin et intelligent. Il fixe les gens avec un air mignon mais supérieur. Il se trouve à côté d'une caissette, dans laquelle il y a quelques objets en or. Lui-même est habillé d'or et de pierres précieuses. Si quelqu'un essaye de s'en prendre à lui, le quelqu'un en question sera téléporté dans la pièce 1. Il n'y a pas d'autres indications.

Mur du bas : Sur le mur du bas, il y a des décorations diverses et variées. L'accès au couloir menant aux pièces 14 et 15 est ouvert.

Couloir menant aux pièces 14 et 15 : Le couloir en lui-même ne possède aucune forme de dangerosité. Il est néanmoins remplis de petites caisses en bois, enfoncées dans les murs, si bien que l'ensemble ressemble à une boîte à couture ou à une table d'épices. C'est presque ça. À l'intérieur de chacune se trouvent des ingrédients. Un petit trou dans chaque boite en bois permet d'insérer son index à l'intérieur et de la tirer vers soi. Trois échelles permettent de monter le long du mur (haut de quatre mètres) pour aller chercher les tiroirs les plus en hauteur.
Couloir proche de la pièce 14 : À côté de la pièce 14 se trouve une forme de mini laboratoire. Un livre est ouvert. C'est un livre de potions. Il vise à obtenir une transformation en chat d'une minute. La porte qui mène à la pièce 14 ne comporte qu'une ouverture, en bas et, en effet, elle semble assez grande pour laisser passer un chat. Il y a plusieurs fioles à disposition, pleines ou vides. La recette énonce et illustre les ingrédients suivants : deux poils de chacal, 5 grammes de poussière de dent de dragon, 25 grammes de sable blanc, 5 centilitres d'eau, 10 centilitres d'Agö (c'est un liquide bleu, présent dans une fiole. Pour le reconnaître, il faut bien analyser le la recette), 10 centilitres de Myrial (c'est un liquide verdâtre, présent dans une fiole. Pour le reconnaître, il faut bien analyser la recette), 5 grammes de poussière de momie, 1 cœur séché, 20 grammes de résidu divin. Le seul ingrédient qu'il n'y a pas dans le couloir est l'eau.
Couloir proche de la pièce 15 : Le couloir continue jusqu'à une large porte. Sur cette dernière sont représentées des symboles illustrant les armes et protections de la pièce 3 (cf plus bas). À côté de la porte se trouvent des trous dans les murs. Ces trous semblent s'enfoncer dans la pierre, inclinés vers le bas et il est impossible d'en voir le fond. Une main peut y entrer mais même en essayant d'y mettre le bras, le bout n'est pas atteint. Au-dessus de ces trous se trouvent des indications. À chaque trou correspond un ingrédient mais sans indication de quantité. Il faudra y aller avec parcimonie. Il y a : du sel, du sable, une plume de phénix, un ongle de Nain, un Omije, un doigt séché, du parchemin, un cri en flacon, un crin de licorne. Tous les ingrédients se trouvent dans le couloir. Une fois que les bonnes quantités seront respectées, deux piques s'avanceront du mur, accompagnées d'un dessin montrant des guerriers, armées des armes et des protections de la pièce 3, tendre leur doigt vers les pointes. Il faudra accepter de se piquer le doigt et être armé pour entrer. Le produit présent dans la pointe est un poison très lent à se révéler.

Mur de gauche, menant aux pièces 2 et 3 : Que cela soit pour la pièce 2 ou la pièce 3, s'il est impossible d'entrer dans les pièces, il est possible de voir à travers les portes. Celles-ci sont aussi solides que transparentes. La pièce 2 est une sorte de >> bibliothèque << (Image par Anna Renauldon). A priori, elle contient des parchemins roulés en boule dans des meubles, ainsi que quelques tables permettant la lecture et l'écriture. La pièce 3, quant à elle, contient, a priori, >> des armes et des protections << (Image par Erin Abeo)
- Partie du mur entourant la porte pour la pièce 2 : Sur le mur, il y a >> plusieurs symboles dont quinze différents << (Imagine par Nikita Yashukov). Il semblerait qu'ils forment des phrases. Néanmoins, ils sont trop peu nombreux pour que les phrases puissent avoir du sens malgré leur répétition. En dessous de chaque phrase, il y a un petit espace permettant d'insérer quelque chose de carré. Sur le côté droit, il y a un meuble. Dedans se trouvent des petites tablettes carrées, autant que de symboles tracés sur le mur. Elles rentrent pile poil dans les cases. Aucune ne correspond à l'un des symboles déjà présent sur le mur. En observant un peu la pièce, le personnage pourra se rendre compte qu'il y a des correspondances entre les symboles sur le mur et les symboles sur les tablettes ici et là. Ils sont toujours regroupés par deux. Chacun des quinze symboles présents sur le mur, a une correspondance avec l'un des quinze symboles des tablettes.
- Partie du mur entourant la porte pour la pièce 3 : Sur le mur, à gauche de la porte, il y a une rangée de scarabées. Il en manque un, dans le mur. Si une moitié de scarabée peut se trouver dans la pièce après de minutieuses recherches [Le demi-scarabée est sous une dalle du sol], l'autre moitié n'est pas ici. Ceux qui ont conservé le gain "Une demi-relique" ont une moitié de scarabée.

Personnages intelligents et Rehlas : Vous recevrez un mp avec quelques explications en plus sur les zones que j'ai laissé davantage floues.

Technique d'ouverture des portes et suite : Il n'y a qu'une façon d'ouvrir les portes. Là où ça va être bien d'être en groupe, c'est aussi de pouvoir recevoir l'aide des Rehlas et des personnages intelligents si jamais vous-même vous péchez sur la façon de faire (j'ai donné moins d'explications dans certains cas exprès, vous pouvez tenter des trucs et voir si ça marche). Dans tous les cas, si votre personnage réussit à ouvrir une porte, vous devrez attendre le prochain sujet avant d'entrer dans la nouvelle zone (que ce soit un couloir ou une nouvelle pièce ^^). Si vous avez un doute sur l'ouverture ou non de la porte, faites-moi coucou ^^

PNJ : Vous avez le droit d'amener un PNJ. Ses stats ne doivent pas être supérieures à celles de votre personnage, sauf pour les personnages vraiment faibles qui vont avoir du mal sans mais, dans ce cas, pas plus de 20 partout (parce que le but c'est la coopération quand même 8D). Vous pouvez amener un PNJ récurent mais il se peut que vous ayez besoin de le sacrifier au détour d'un couloir pour pouvoir avancer. La mort n'est pas une fatalité puisqu'il y a une pièce spéciale mais c'est à vos risques et périls si vous n'arrivez pas à l'atteindre (adieu PNJ o/).

Deadline et gains


Comme déjà indiqué, il n'y a pas de deadlines. Je mettrai la suite le 15 janvier (donc le couloir menant à la pièce 4, le couloir menant à la pièce 9, la pièce 2, la pièce 3, la pièce 9, la pièce 10, la pièce 14, la pièce 15 et la pièce 16 - ça fera 9 nouveaux sujets) mais vous ne serez pas obligés de finir la première pièce d'ici là. Vous allez à votre rythme. Vous pouvez faire l'Event en solo (en message de 1800 mots). Dans ce cas, dîtes le bien et faites quand même attention aux autres, s'il y a des autres avec vous (histoire de ne pas faire de non sens). Après je le redis mais c'est mieux si vous restez en format de groupe (ça dépend de votre temps quoi xD). Vous choisissez votre format de quête (720 mots minimum ou 400 mots minimum) pour ceux qui postent en groupe. Chaque sujet est indépendant du reste donc, à la fin de la première pièce, vous irez déclarer vos gains.

Je donnerai des gains supplémentaires le 15 en fonction d'où votre personnage se sera rendu ^^

Participants


Deccio, James, Léandra, Solheim, Dorian, Dhavala, Maximilien, Calanthe, Mancinia, Circë, Sympan, Anya, Ezechyel, Helsinki, Eméliana, Adam, Daé, Priam, Laëth, Cal, Babelda, Grendel, Lexa, Dimitri, Shanxi, Sam, Kaahlias, Jil, Lardon, Nostradamus.

Vos personnages se comprennent entre eux.

Si vous voulez rejoindre, c'est possible. Passez juste >> par ici << avant pour le dire ^^

Accès possibles à partir de la pièce n°1


- Couloir entre la pièce n°1 et la pièce n°9
- Pièce n°2
- Pièce n°10
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mer 16 Déc 2020, 10:52



Première pièce


Je n’étais plus à Amestris. J’aurais pu attarder mon regard sur des éléments du décor. Pourtant, ce n’est pas ce que je fis. Je restai droit, à contempler celui qui aurait été mon reflet si je n’avais pas eu l’apparence d’Elias. Il était appuyé sur le mur en face de moi. L’une de ses jambes était tendue. L’autre était repliée. La semelle de sa chaussure s’attachait au mur, comme le haut de son corps. Les mains dans les poches, il me fixait aussi. Un sourire arrogant se dessina sur son visage quelques secondes. Lui et moi savions ce qu’il avait perpétré. Il avait conscience du fait que je le cherchais. La situation actuelle, hélas, ne me permettait pas de l’appréhender. C’était pour cette raison que son visage reflétait autant d’assurance et de supériorité. À présent, il ne restait plus qu’à déterminer ce qu’il ferait. Il me tenait. Je ne pouvais rien entreprendre. Je n’étais pas en échec mais, si je bougeais, il ne me raterait pas. J’étais pourtant certain d’une chose : il ne chercherait pas à me mettre mat tout de suite. En lui subsistaient quelques espoirs que j’allais décevoir. Non, je ne le rejoindrais pas dans la voie qu’il avait choisie. S’il continuait, j’allais le tuer. Je ne pouvais pas m’encombrer d’un fauteur de troubles. Ma vie était déjà assez complexe. Pourtant, je n’étais pas sûr de pouvoir l’éliminer. Plus le temps passait, plus il se renforçait.

Je restai de marbre lorsque son sourire se changea en quelque chose de plus inattendu. Son expression était, à présent, douce et chaleureuse. Bien. Le message était clair : il jouerait à être le Baron Paiberym. Je finis par m’approcher de lui. Le regarder sans bouger n’arrangerait pas les choses. « Marquis Paiberym. » le saluai-je. « J’ai entendu dire que le Duc Windsor et vous aviez fait forte impression à Lagherta. » Il sourit, chose que je ne faisais pratiquement jamais en incarnant Elias. « Merci mais je crains que les rumeurs que vous avez entendu à mon propos ne soient légèrement exagérées. » « La modestie ne te va pas très bien. » murmurai-je, de façon que lui seul m’entendît. « Les rides ne te vont pas non plus. » susurra-t-il à son tour. Je le toisai. « C’est amusant, le Temps. Je m’apprêtais justement à tuer quelqu’un qui t’est cher. » J’allais le faire souffrir. « Dois-je prendre ça comme une tentative d’arrêter mon acte ? Je me le demande. » Je le haïssais, ce qui ne m’empêchait pas de désirer qu'il finît par servir mes intérêts. Je n’arrivais pas à déterminer s’il mentait ou non. Le temps des politesses était, de toute façon, révolu. Je m’écartai, à contre cœur. J’aurais préféré que nous soyons seuls.

Je me mis à marcher à travers la pièce, ma longue silhouette observant les murs. Nul doute : pour forcer ma présence, il fallait une puissance significative. Nous étions dans un endroit que je ne connaissais pas. En d’autres termes : nous étions de nouveau les pantins d’un scénario semblable à celui d’Omi’Ake. Dans quel but ? Peut-être était-ce vain mais j’aimais croire qu’un objectif était attaché à chacune de nos quêtes, qu’elles n’étaient pas liées qu’à des caprices inutiles. Je claquai ma langue contre mon palais. Il y avait trois portes, deux couloirs et deux pièces visibles. Je m’approchai de l’une d’elle, remarquant immédiatement qu’il était impossible d’y pénétrer. Trois portes, deux pièces visibles mais inaccessibles et deux couloirs. Où menaient-ils ? Je m’enfonçai dans l’un d’eux et notai que, là encore, il ne faisait que donner sur des zones impossibles à franchir. Il y avait de grandes chances pour que ce fût pareil à l’intérieur du deuxième couloir. Un jeu d’énigmes ? Une enquête ? Était-ce de la logique ? Était-on en train de tester nos habiletés ? Je n’aimais pas cette situation. Je soupirai, en revenant dans la pièce principale. Ârès n’avait pas bougé. Il observait les autres, comme s’il préférait se dégager de toute action. Je savais ce qu’il attendait : il attendait que quelqu’un tentât quelque chose dans l’espoir de le voir succomber avant lui aux probables pièges. C’était une manœuvre stratégique qui avait des avantages considérables. Rapidement, je regardai les murs, le sol et le plafond, à la recherche d’un mécanisme néfaste. Je sentis l’environnement discrètement, essayant de percevoir une odeur qui aurait pu m’indiquer un danger imminent. Immobile, je plaçai mes mains derrière mon dos. Quelque chose me disait que l’analyse des personnes présentes ne m’apprendrait rien de plus sur la situation.

754 mots

Elias (le plus vieux), après avoir discuté avec Ârès qui a décidé de jouer à être Kaahl, part à la découverte de la pièce et des couloirs. Ârès, lui, ne bouge pas et observe.
Ârès a une puissance à peu près égale à celle de Kaahl.

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Maximilien Eraël
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◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016
◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien Eraël
Jeu 17 Déc 2020, 22:22


Les Portes III

Agacé, Maximilien fit claquer sa langue sur son palais. Puis, avec une longue inspiration qu'il expira de même, il balaya la pièce du regard dans laquelle il se trouvait nouvellement. Après un survol rapide des lieux, il put faire un premier constat. Il n'était pas totalement dépaysé. En réalité, il avait l'impression de se trouver dans l'un de ces chantiers de Qaixopia dans lesquels il avait déjà œuvré. Toutefois - là était le deuxième constat - ce n'était vraisemblablement pas le cas. C'était évident, et il ne fallait pas être doué d'une intelligence hors du commun pour le comprendre. Il y avait d'abord, la présence de ces races magiques qui permettaient de conclure aisément qu'ils ne se trouvaient pas dans la ville sous-terraine. Ensuite sa seule présence ici était une parfaite justification, ne s'étant pas rendu en ces lieux de son propre chef. On l'avait contraint à y être par un procédé qu'il avait en horreur depuis quelques temps maintenant. On l'avait enlevé au beau milieu de la journée, en pleine activité, comme s'il n'avait que ça à faire disparaître pour se retrouver au milieu de... Quelque part. Parce que oui, apparemment il devait se rendre disponible à toute heure du jour et de la nuit pour les lubies des autres, ses obligations et ses lubies à lui passant évidemment au second plan de ceux qui s'amusaient à les utiliser comme de vulgaires pions pour leurs jeux grandeur nature. Amer ? Peut-être un peu. Il gardait rancœur de la dernière fois où on lui avait fait un tel coup, qu'il s'agisse de l'aventure comme de la conclusion, et ce malgré la récompense qu'on avait pu lui agiter sous le nez à la fin comme on le ferait à un chien qui a bien écouté son maître. Un rictus mauvais vint peindre la commissure de ses lèvres. Vraiment, ses hommes ne devaient avoir aucun respect pour la masse grouillante du monde pour agir de cette manière. Mettre en jeu des vies pour créer les événements dans des défis loin des regards était un concept qu'il avait du mal à accepter. C'était cacher la vérité, les efforts des uns, et la façon dont se seraient sacrifiés les autres, la seule conclusion étant "un homme, une femme, a disparu dans des circonstances inconnus." et une tape sur la tête pour les survivants.

Pourtant, ce n'était pas comme s'il pouvait s'y dérober si aisément, à son plus grand dam. A l'égal de la fois où il fut prisonniers sur ce navire, aujourd'hui il l'était dans ce qui ressemblait le plus à un temple, à défaut d'une tombe. Ca n'était pas des plus rassurant, il fallait bien l'admettre. Et à en voir les actions des différents protagonistes présents, aucunes des portes n'étaient déverrouillées pour les laisser gentiment s'échapper et retourner vaquer à leurs occupations initiales. Ç'aurait été si simple. Tandis qu'il s'approchait d'une fresque, il laissa un fuir un soupir qu'il ne prît pas la peine de rendre discret. Sérieusement, quitte à l'emmener dans un coin paumé, ne pouvait-on pas l'embarquer dans un coin sympa où l'on n'avait pas besoin d'être sur le qui-vive à chaque seconde ? D'autant que certains individus présents n'aidaient pas à pouvoir baisser son attention.

En même temps qu'il desserrait ses poignets de force, le regard de Maximilien détailla le trio humanoïde, dont deux en parti animalier. A côté du second dessin, ils paraissaient immenses, au point de presque écraser le groupe. Des divins ? Pourtant il ne se souvenait pas d'Aetheri représenté de cette manière ci. Le Kaahi fini par se détourner du mur en captant l'arrivée dérangeante dérangeante de l'Empereur Noir. C'était bien moins par respect que par crainte et méfiance. S'il y avait des êtres auxquels il était mauvais de tourner le dos, c'était bien les Mages Noirs. C'était quand même dingue. Des Sorciers et des Magiciens. Des Anges et des Démons. On croirait vraiment le début d'une mauvaise blague. Au moins il ne s'y sentait pas seul. Son regard coula en direction de la Matasif. On ne pouvait pas dire que leur dernière  - et unique à ce jour - rencontre avait été des plus banale et encore moins convenable. Le Kaahi expira un souffle et posa un oeil sur l'assemblée, énumérant les solutions qui leurs étaient offertes. Partir à l'aventure dans ce lieu inconnu et se balader à la recherche d'une issue en totale ignorance de ce qui les attendait. Non. S'évertuer péniblement à ouvrir l'une de ces foutues portes sans savoir même dans quoi ils allaient s'embarquer. Non plus. Il n'avait franchement pas envie d'à nouveau jouer les guignols pour le bon plaisir de qui que ce soit. Si celui qui l'avait amené ici avait réellement besoin de lui, qu'il lui fasse signe, il était certain qu'il saurait manifester son mécontentement comme lui le faisait en refusant à se plier aux règles imposées. Oui, ce n'était peut-être pas une solution commune et encore moins attendue. Il s'en foutait, mais d'une force. Que les autres s'amusent s'ils le veulent. Lui ne comptait pas se joindre à nouveau à ce genre de galère sans savoir même ce pour quoi on les avait plongé dans cette cave.
©gotheim pour epicode


Mots 859
Maxou bougonne /sbam


We were never welcome here ~ Night time or morning time, we're going strong

Don't you tell me what you think that I can be

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès 3881576816 Vous avez deux nouveaux messages [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès 3881576816 :


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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Ven 18 Déc 2020, 02:37


Illustration - Inconnu
Les Portes
Troisième Partie

Eh bien ? ...

La Prêtresse tenait entre ses mains un ornement d'une valeur démesurée à hauteur du cou de celle qui devait le recevoir et qui avait suspendu son geste, quelques instants, avant d'entreprendre à nouveau de nouer ses cheveux en un chignon sommaire. La célébration battait encore son plein dans ses tympans, les rires des enfants, leurs mains dans les siennes pour danser en sa compagnie ... Tous ses éclats avaient laissés un vide soudain dans une ambiance feutré, progressivement lourde. C'était comme être arraché de son rêve et s'éveiller au petit matin, avec déception. Si Mancinia ne montrait aucune expression, se laissant peu déconcertée d'avoir été arrachée de l'endroit où elle était, son regard avait cédé le ton du bonheur et de l'amusement à celui de la tempête. D'un sourire, mettant tout de même la pince sertie dans les cheveux de la Fille du Soleil, Nina ne pouvait qu'essayer de voir la situation sous un oeil plus conciliant.

On dirait que la volonté des Aetheri converge vers vous.

Demeurant muette, se retenant de dire à voix haute son souhait d'être oubliée lorsqu'elle était Sacrée par l'un, au milieu de sa cérémonie d'intronisation. Désormais Prophétesse d'Ësse'Aellun, elle avait été arrachée des murs de son Temple, en pleine préparation pour la suite des événements pour ... atterrir dans ce qui semblait être un autre lieu de culte. Ce dernier baignait dans une architecture ancienne et décorée, mais dont les contours et les mécaniques ne pouvaient que lui rappeler les méthodes des Enfants de Sympan, ou quelque chose de similaire. Neah. Cherchant brièvement son Gardien du regard, elle prit conscience de son absence. Il semblerait que le Destin ne les veuille pas ensemble dans ce genre de péripéties maudites, sans doute était-ce l'ironie. Heureusement, l'un n'avait pas besoin de l'autre à outrance pour assurer sa défense.

Vous le ressentez aussi, Mancinia ?

Inclinant la tête, elle ne pouvait que comprendre le sens de ses paroles en ressentant la chaleur de l'endroit, l'architecture, l'odeur du sable environnant, cette atmosphère ... Cette impression d'être chez soi.

Vous n'avez pas l'air dépaysée, cela dit.
C'est une expérience qui ne m'est pas étrangère.

Nina se tût, impressionnée. Si elle ne trahissait pas ses appréhensions, la Prêtresse était tout de même déboussolée devant leur soudaine arrivée dans un lieu mystérieux. Sûrement une volonté des Dieux de les mettre à l'épreuve et quelle était-elle ! Être en présence des Sorciers la mettait mal à l'aise, surtout que ni elle, ni la Matasif, ne pouvait ignorer la présence de l'un d'entre eux, en particulier. Mettant son manque d'intérêt à son propos sur le compte de sa récente arrivée, Mancinia repensait à ses anciennes expériences. Par le passé, peu de temps suivant son Éveil et la dernière, par ailleurs, l'avait d'ailleurs conduite à la construction d'un Temple en l'honneur de Sympan et à l'acquisition d'une clé, ironiquement surmonté d'un diamant ... Peut-être n'était-ce pas un hasard qu'elle eut été arrachée au sein d'une autre construction similaire, pour atterrir là ? Non. Cela ne servait à rien de cogiter sur des spéculations hasardeuses, puisqu'à chacun de ces événements, les choses ne cessaient de la mettre très mal au niveau de la logique. Et considérant les événements subis par Neah, entre Omi'Ake, Los Worr do Dur, le Conte des Trois Royaumes ... C'était son tour. Bien, voyons voir cette équipe de l'horreur qui s'agrandissant progressivement. Certains avaient une essence évidente, d'autres un visage qu'elle connaissait bien. Probablement que l'Humaine se serait passée de la présence de nombreux d'entre eux, véritablement indésirables. Au moins, l'organisateur avait de l'humour, ou une très sérieuse envie de voir des cadavres s'accumuler dans les couloirs. S'il y avait des pièges, ils pourraient toujours les pousser dedans.

Si Ësse'Aellun l'entendait, elle le remerciait. Être seule avec Nina lui avait permis de remettre une tenue décente, moins chaude considérant l'endroit où elle se trouvait, mais adaptée à ce nouvel environnement, ainsi que la présence d'une dague à sa taille. Si les derniers Jeux auxquels elle avait participée l'avaient voulu seule et désorienté, ce n'était pas le cas, alors autant choisir des alliés sûrs et ne pas accorder sa confiance aux autres. Mancinia esquissait un pas en direction du premier, suivie de près par son amie.

Del Haftavân.

Ce n'était pas l'unique moment où ils se croisaient, mais en dehors des salutations polies et des observations lointaines, ils n'avaient jamais pris le temps de discuter. Surtout pas depuis le Fessetival, où il lui avait même volé un baiser. Ce souvenir lui arrachait un léger sourire.

Je sens que nous allons vraiment détester ce moment, souffla-t-elle. Je propose que nous l'affrontions ensemble.
Selamat, Del Haftavân.

Au contraire de Mancinia, Nina avait inclinée son buste vers l'avant en signe de salut. En tant que représentante des Aetheri, elle respectait chacune de leurs démonstrations. Les Élus d'Hel'dra étaient parmi elles.

Nina Alaeddine'El'Taslima. Prêtresse de Drëjtesi, ainsi que de Väaramar. C'est un honneur de vous rencontrer.

Post I - 822 mots

Résumé:


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Kaahl Paiberym
Ven 18 Déc 2020, 15:29



Première pièce


J’étais recroquevillée derrière une potiche, à l’angle de l’un des murs. Je fixai le sol, le crâne entre les mains. Je n’avais aucune idée de ce que je faisais ici mais j’avais peur : j’avais peur que tout recommençât. Mon esprit avait commencé à me rappeler la Coupe des Nations vampiriques et la présence de cet homme qui m’avait permis de vivre. Cet homme… J’ignorais qui il était ou, plutôt, je ne désirais pas savoir. Je ne voulais pas m’embourber davantage. Les souvenirs de la Terre Blanche martelaient ma tête. La vision d’Elias perdant ses membres en avançant vers moi, c’était… Le Monarque Démoniaque m’avait tellement effrayée et, entre les deux, je n'arrivais pas à déterminer lequel me faisait le plus peur. Malgré toutes mes bonnes résolutions, je ne pouvais me défaire de ce qui avait été ancré dans ma rétine. Je n’oublierais jamais. C’était la raison pour laquelle, dès que j’étais apparue dans cette pièce, je m’étais cachée. Je ne pouvais pas supporter la situation. Qui le pouvait ? Ce n’était pas anodin. Ce n’était pas drôle. Que faisais-je préalablement ? Je devais me raccrocher à ça. Peut-être qu’en y pensant suffisamment fort, je retournerais à la situation précédente ? Peut-être m’étais-je endormie ? C’était possible. Je serrai les dents. Je ne voulais que personne ne me vît. Peut-être n’était-ce pas réel ? Peut-être l’était-ce ? Je ne pouvais pas me permettre de montrer une quelconque faiblesse. Une Princesse Noire se devait d’être irréprochable. Mon incapacité à l’être me tuait. Pourtant, la peur était plus forte que le reste. Mes doigts ne cessaient de serrer mon crâne. « Réfléchis. Réfléchis. » murmurai-je, d’une voix saccadée et basse. La frayeur faisait trembler mes cordes vocales. Que faisais-je, avant d'arriver ici ? Des flashs me revinrent. J’étais à la bibliothèque, en train de parcourir des livres sur les grands noms des gouvernements étrangers. Je devais les apprendre, puisqu’Elias me l’avait demandé. Il m’avait écrit que c’était important de retenir noms, prénoms et portraits, afin d’éviter de faire des impaires en société. Je ne comprenais pas pourquoi est-ce que ça importait autant pour lui. La plupart était des sous-races qui ne méritaient aucune considération. Qu’il épousât des femmes venues de ces peuples était une chose, qu’il pût envisager de respecter les us et coutumes des autres me semblait être une aberration. Qui avait besoin des Humains ? Leur nombre était de loin inférieur et leur absence de magie les rendait inutiles. Que pouvaient-il apporter ? Quel était leur point fort ? Je n’en voyais aucun, hormis ce Ma’Ahid détestable. À mes yeux, il fallait simplement les anéantir. Ce ne serait pas difficile.

Je respirai. Ce que je pensais n’avait aucun poids. Je n’avais aucune capacité décisionnelle et je me savais faible. Il suffisait d’un regard pour que je m’écrasasse sous l’autorité d’Elias. Il était loin d’être le seul à me faire cet effet. Le gouvernement dans son ensemble me faisait trembler. Je serrai les dents. Manifestement, mes essais ne fonctionnaient pas. Je ne le rentrerais pas à Basphel. Je devais me calmer, analyser la situation. Heureusement, la pièce était éclairée. J’avais une peur bleue du noir. Il était mon ennemi le plus secret, avec ma silhouette. Dans l’obscurité, je n’aurais rien pu faire.

Doucement, je me redressai un peu, longeant la jarre prudemment. Quelques voix s’élevaient dans la salle. J’observai les mouvements. Certains semblaient plus curieux que d’autres. Les discussions étaient de tous ordres. Des gens se demandaient ce qu’ils faisaient là, d’autres avaient l’air plus habitués. Était-ce une sorte de jeu ? Je regardai mon uniforme. Si c’était un jeu, je n’étais pas désavantagée au niveau de la tenue. J’avais décidé de mettre un pantalon pour aller à la bibliothèque. Je pouvais donc bouger plus aisément que si j’avais été en jupe. Mes cheveux étaient attachés en queue de cheval. Je respirai doucement, encore une fois. J’en profitai pour amener mes doigts à mes yeux. Je ne devais pas pleurer. Peut-être que tout cela était une farce ? Peut-être que ça avait été organisé par l’école ? J’en doutais, puisque la majorité des individus était des adultes. Mon cerveau bloquait. Il n’arrivait pas à analyser correctement la situation. Je me sentais nulle. Pourtant, je m’attendais à voir apparaître la Professeure Jil à tout instant, comme cette fois où nous avions visité les sous-sols de Basphel. C’était une expérience que je n’aimais pas me rappeler non plus. Je commençais à croire que j’étais maudite, jusqu’à ce que je visse Elias. « Qu… ? » Que faisait-il ici ? Je faillis courir vers lui mais la peur d’un rejet imminent me cloua sur place. Nous n’étions pas en privé. Peut-être qu’il me fallait le suivre discrètement, jusqu’à ce qu’il me remarquât ? Il était mon beau-père à présent qu'il avait épousé ma mère, après tout. Il m'avait sauvée sur la Terre Blanche, non ?

787 mots

Eméliana s'est cachée en arrivant, derrière une jarre.
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Kitoe
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Ven 18 Déc 2020, 15:37

Helsinki
Les Portes III
Figée depuis qu’elle avait été téléportée ici, Helsinki tentait de comprendre pourquoi le décor autour d’elle avait soudainement changé. Sa main était levée, repliée sur une poignée de porte qui n’existait plus. La porte aussi avait disparu, ainsi que le couloir, les murs blancs, les doux rayons de soleil filtrant à travers les fenêtres et l’atmosphère paisible qui régnait toujours dans la maison des Sulys. Tout avait disparu. A la place, Helsinki se trouvait à présent dans une vaste pièce sombre. Ramenant doucement ses bras contre son corps, l’Ange papillonna des yeux. Elle n’était pas certaine d’être encore dans la réalité. Ou alors elle venait de se réveiller d’un rêve si réaliste qu’elle l’avait cru vrai. Elle ne parvenait plus à savoir. Son esprit était embrumé à la fois par la fatigue et le stress que générait ce soudain changement sur elle. Un profond sentiment de malaise l’envahit. L’odeur de la poussière régnait dans l’air. L’endroit était lugubre et elle n’avait pas besoin de chercher pour comprendre qu’il n’y avait aucune fenêtre ici : la lumière provenait des torches accrochées aux murs. Un frisson parcourut son échine. Ça lui rappelait son ancienne geôle.

Analysant plus précisément les alentours, l’angoisse la gagnait peu à peu. La rescapée fit un tour sur elle-même. Où était-elle ? La pièce était immense et suffisamment dépaysante pour lui faire comprendre qu’elle était loin de chez elle et de tout ce qu’elle connaissait. Elle put néanmoins constater qu’elle n’était pas seule. Cela la rassura une seconde avant que la crainte ne prenne le dessus. Son regard fut attiré par la présence de deux hommes particulièrement charismatiques. Elle ignorait leur identité mais ils lui faisaient réellement peur, surtout le plus âgé, alors elle recula de quelques pas avec précautions. Son instinct lui disait qu’elle allait s’attirer les foudres d’au moins l’un des inconnus ici présents, quel qu’il fut. L’Ange ne savait pas qui ni ce qu’ils étaient ; leurs intentions lui échappaient. Elle aurait voulu appeler Méryl, mais elle n’osait pas. Elle ne voulait pas attirer l’attention sur elle. Les regards interrogés seraient trop lourds pour ses frêles épaules. Elle croulerait et ça ne servirait à rien. Au fond d’elle, Helsinki savait que sa tutrice n’était pas là. Elle se refusait juste de l’admettre. C’était déjà suffisamment difficile de ne pas céder à l’envie de se mettre en boule dans un coin et de fermer les yeux en attendant que ça passe, priant pour que lorsqu’elle les rouvrirait, elle soit de retour à la maison.

« Calme-toi. Respire. »

Elle prit une inspiration, tentant de se remémorer les quelques séances de méditation qu’on lui avait proposé pour sa thérapie. Elle ne croyait pas beaucoup à ces techniques. Du moins, elle n’y arrivait pas. Le silence et le vide qu’on lui suggérait d’atteindre l’angoissaient plus que l’inverse qu’on lui avait décrit. Pourquoi essayait-elle au juste ? Elle savait que ça ne fonctionnerait pas, mais elle tentait désespérément de ne pas céder à la panique. Elle se persuadait qu’elle allait trouver une solution pour rentrer chez elle, ou au moins retrouver Méryl ou n’importe qui d’autre à même de l’aider. Plaçant sa main dans son dos, Helsinki reculait doucement. Quand ses doigts rencontrèrent finalement la surface verticale qu’elle espérait tant, elle plaqua son dos contre le mur. Une boule se formait au creux de sa gorge. Helsinki se concentra davantage sur sa respiration. De son poignet, elle essuyait d’ores et déjà ses yeux pour ne pas céder aux larmes. Ça ne servait à rien. Elle en avait assez de pleurer. Ce n’était pas comme ça que ses problèmes allaient se régler.

« Calme-toi. »

Nouvelle inspiration. Sa gorge se détendit un peu. Elle n’était pas seule. Ils étaient tous dans la même situation qu’elle : aussi perdus. Personne ne savait à quoi s’attendre ni pourquoi ils avaient été envoyés là. Certains d’entre eux s’adressaient déjà la parole. Ils se connaissaient. A moins qu’elle fut la seule à ne rien savoir ? Ça ne l’étonnerait pas plus. Helsinki était totalement perdue dans chaque aspect de sa vie. Si cette idée l’accablait, elle se répétait que ça n’avait pas d’importance. Ils allaient s’en sortir. Elle baissa les yeux. Le mur contre lequel elle se trouvait était parcouru de dessins. Elle passa timidement ses doigts dessus. La fresque représentait des vases colorés. Le mur était creux par endroits, cela lui semblait prémédité mais elle n’en comprenait pas l’utilité réelle. Au moins, ça la distrayait un peu et éloignait ses idées noires.



749 mots

Helsinki est en PLS au niveau de la fresque avec des vases, qu'elle regarde. Elle a peur des gens et n'a pas vu Shanxi.

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Ven 18 Déc 2020, 22:41



[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès Gu56

Les Portes III - Première pièce


Fever

La lumière s’éteignit. Je fronçai les sourcils. Ce n’était pas pratique pour écrire et j’avais hâte de trouver le ou la coupable. J’étais loin de me douter qu’une sorte de communauté loufoque s’était créée parmi mes plans culs réguliers. La bannière « Sauvons Adam » était née en même temps que mon habitude à utiliser la Bague des Humains. Je ne le faisais pourtant pas souvent, juste quand je voulais travailler tranquillement, écrire ou lire. L’objet me donnait toujours autant de fil à retordre. Une fois sur deux, je finissais ivre de désespoir dans le caniveau. Il faisait aussi apparaître l’apparence que je m’étais constituée lors de ma dernière mue. J’avais été d’une humeur exécrable pendant quelques jours, à perdre mes plumes comme un pigeon ayant rencontré un chasseur. Je n’étais toujours pas d’une humeur satisfaisante.

En Humain, je prenais conscience du temps que je perdais à ne rien faire. Je m’étais même fait une sorte d’emploi du temps afin de revoir les bases de mes apprentissages. Je m’y tenais plus ou moins. Dès que le Déchu reprenait le dessus, la feuille volait et j’allais me vider en rigolant de cet idiot sans libido que je devenais une fois la Bague au doigt. Je préférais enfiler d’autres choses et sur un doigt différent. Pourtant, ça me manquait parfois. J’étais plus performant en Humain. J’étais aussi plus caractériel, plus ferme et direct. La Luxure était sensuelle et accueillante. J’aimais paresser nu et rire à poil entre deux parties de jambes en l’air. Ça prenait du temps. Je n’étais pas mauvais en diplomatie grâce à ça. Baiser ses partenaires avait des avantages. Néanmoins, je n’étais pas excellent non plus. Je pouvais mieux faire. Je n’avais pour ainsi dire jamais cherché à entreprendre plus. Ce n’était plus le cas.

Ma volonté de devenir plus performant me fit regarder la jeune femme qui avait commencé à se déshabiller d’une façon étrange. J’étais à des lieux d’avoir envie de la sauter. J’avais juste envie qu’elle s’en aille.

Je soupirai et me levai.

« Allez, ça suffit. J’ai autre chose à faire. »

En me déplaçant, je m’emmêlai une main dans les cheveux. Je râlai. Je n’avais pas l’habitude qu’ils soient si longs. J’avais exagéré. J’avais voulu ressembler vaguement à un Humain, tout en restant blond et m’étais raté sur la conception générale. En plus d’avoir les yeux presque rouges, j’avais un losange de peau plus foncée que le reste au beau milieu du front et les cheveux blancs. Quand j’étais Déchu, je reprenais généralement l’une de mes formes habituelles. En Humain, ce n’était pas possible. J’étais donc condamné à avoir cette tête. Elle ne me déplaisait pas tant que ça. Ça changeait.

« Mais Adam… Je t’ai préparé un spectacle ! »

Mes yeux fixèrent le plafond un instant. Je finis par ouvrir la porte.

« Allez, s’il te plaît. Je n’ai pas envie maintenant. »

La discussion aurait pu s’éterniser longtemps si le décor n’avait pas changé subitement.

**

J’étais à présent au milieu d’une grande pièce. Je soupirai. J’étais dans une tenue approximative. À moitié habillé, à moitié en pyjama. Un pantalon lâche était attaché à mes hanches par un cordon. J’avais des pantoufles aux pieds. Une chemise de nuit ouverte était visible sous une énorme veste sombre aussi douce que confortable. Le tissu de la chemise ressortait, entourant mes mains jusqu’à la base de mes doigts. Un crayon était encore coincé sur l’une de mes oreilles.

« Génial. »

J’avais l’habitude de ce genre de téléportations forcées. Je n’avais jamais pris les choses au sérieux. Je me contentais de voir le positif et de m’adapter. Être flexible m’avait sans doute évité plusieurs crises cardiaques.

« Oh ! Mancinia ! »

Je l’avais appelé depuis l’autre bout de la pièce en la voyant. Je lui souris avec un air espiègle, avant de me rappeler qu’elle ne devait pas me remettre. Tant pis, on verrait plus tard, même si cette situation aurait pu m’entraîner à la diplomatie. Je me demandais ce qu’elle dirait si je lui expliquais les choses. Peut-être qu’elle me gronderait et m’enlèverait ma Bague.

Alors que je réfléchissais dans le vide, à des situations improbables, je trouvai une sorte de bâton doré. Le bout était arrondi et des lignes bleues et dorées se succédaient dessus. Je le pris et commençai à jouer avec, comme un enfant à la recherche d’une occupation. Je supposais que quelqu’un viendrait nous donner des renseignements, comme à chaque fois. En attendant, je fis pivoter mon bâton et commençai à mettre mon index dans toutes les fentes de la fresque aux vases. Ça ne donnait rien mais c’était intriguant, comme la présence de…

« Ah. »

Ârès et Kaahl ? Il fallait que j’embrasse le premier. Le bisou allait devoir attendre.

« C’est drôle parce que ce dessin, c’est exactement la forme de mon tatouage. »

Je l'avais dit en contemplant une autre fresque.

J’avais une énorme croix dans le dos. Elle était à la base de ma vision des Esprits. Je n’avais jamais autant aimé forniquer que depuis que je savais que les morts me regardaient donner des coups de reins. Actuellement, je ne les voyais pas.

827 mots:


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Sam 19 Déc 2020, 00:55

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Les Portes III
Première pièce





«Et c'est pour ça, Bichon, que ta tarte aux oignons pue le cochon. Hé ?» Je clignais des yeux comme une chouette pour m'adapter au soudain changement de luminosité. Des murs. Partout. Des gens. Partout. Trop. Une veine se mit à battre sur ma tempe. Où était passé Bichon ? Où était le reste du Cirque ? Pourquoi y avait plus de ciel ? Je frappais du pied, rageant déjà. Cette situation puait autant que la tarte aux oignons de Bichon et peut-être même plus. Je me grattais le bonnet en essayant de comprendre ce qu'il se passait. Les méninges en ébullition, je finis par comprendre que je ne comprenais rien. Avec mauvaise humeur, je levai la main pour me fourrer le doigt dans le nez avant de me rappeller que je portais un masque. «Crotte de bicorne.» Maugréais-je. La situation commençait à me chauffer.
«Oh tu es là aussi Grendel ?» Fantastique. La voix basse de Daisy s'élevait dans mon dos et je levais les yeux au ciel en maudissant silencieusement l'Aether qui avait foutu cette gueuse sur mon dos. Je fis volte-face et levai les yeux vers l'illusionniste. Elle portait une robe simple blanche et sa tignasse grise ruisselait librement dans son dos. Elle était jolie et ça m'agaçait. La bonne nouvelle, c'est que Daisy avait l'air aussi inquiète que moi, jetant des coups d'oeil fréquents autour d'elle. Ses doigts s'agitaient nerveusement et elle tenta un sourire crispé vers moi. Hypocrite. Je savais bien qu'elle ne m'appréciait pas. Je la mettais trop mal à l'aise. Je l'imitais en prenant une voix haut perchée et elle se figea. C'était rigolo de la voir hésiter entre différentes réactions. Elle était vexée, c'était évident, mais elle était aussi trop polie pour s'emporter contre moi. Je soupirai. «Laisse tomber, tu m'ennuies.» Daisy ouvrit la bouche, puis la referma, en proie à une bataille intérieure évidente. Elle ressemblait à un poisson comme ça. Je ricanais. «Tu sais où on est ?» Finit-elle par demander, choisissant d'ignorer mon insolence. Pff. Même pas drôle. «Sûr que j'sais ! C'est moi qui nous ai transportées ici mon kiki.» Je résistais à l'envie de rire en voyant Daisy froncer le nez. Elle avait deviné que je mentais, elle n'avait pas pu manquer le ton sarcastique qui dégoûlinait de mon masque, mais la Magicienne ne voulait pas rentrer dans mon jeu. Son regard fut attiré par les fresques et elle s'approcha pour les admirer. «C'est fascinant.» Souffla-t-elle, comme si elle y comprenait quelque chose. «Scrogneugneu, bah colles-toi l'nez dessus s'tu veux. J'en ai rien à becqueter de ces trucs sur les murs.»
Je m'éloignais ensuite en grommelant dans mon masque. C'est pas tout mais je devais poursuivre l'entraînement de Douceur moi, j'étais une personne occupée moi, j'avais pas le temps pour ces merdouilles moi. Je levais la tête vers les autres personnes. J'étais bien contente de porter mon masque, je n'en menais pas large là dessous. Certains dégageaient une présence qui était tout simplement écrasante et je prenais soin de ne pas rester dans leurs pattes. «Grendel !» M'appella soudain Daisy. «Putain mais elle va pas me lâcher.» Lâchais-je en pressant le pas. «Grendel ! Attends, ne t'éloignes pas !» Elle voulait que j'aille où exactement cette conne ? J'entendis la Mage Blanche courir pour me rattraper et me saisir le bras. Je me dégageais brusquement. «Pas touche la mouche ! » J'avais envie de lui coller mon pied au derrière. Elle m'ignora. «Il ne faut pas qu'on se sépare, Grendel.» M'expliqua-t-elle avec le plus grand sérieux et en prenant un ton atrocement enfantin. Elle détachait chaque mot avec application comme si j'étais arriérée. «Cet endroit est peut-être dangereux Grendel. Alors il faut surtout que tu évites de toucher à quoi que ce soit d'accord ?» Je lui aurai bien craché à la figure mais une silhouette dans son dos avait capté mon attention. «MAIS C'EST JANETTE !» «Hein ?» Je poussais Daisy sur le côté sans lui prêter la moindre attention et me précipitais vers la jeune femme aux boucles châtains. Dans un élan de joie incontrôlé, je bondis sur elle et me suspendit à sa jambe. Je levais mon masque vers la femme de Yanna - impossible de me rappeler qui était ce foutu Yanna d'ailleurs - heureuse de la revoir. «C'est Grendel ! Tu te rappelles pas ? Paquito ! Bah Paquito en fait c'est une fille ! Du coup on l'a appelée Douceur parce qu'elle est toute douce ! Et elle est rose !» Cette grande gourde de Daisy accouru et me détacha à grand peine car je lui griffais le bras - j'avais été à bonne école avec Mildred. «Excusez-le, c'est un enfant un peu compliqué. Je suis vraiment désolée qu'il vous ait importuné.»



Message I | 834 mots:



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Shanxi
Sam 19 Déc 2020, 16:04


« Ah, madame Taiji ! Vous retournez déjà sur le chantier ? » l’homme qui l’avait interpellée était un magicien affilié, lui aussi, à leur projet de construction de logements pour la vague récente de réfugiés arrivés à Haute-Terre. « Oui, j’ai déjà fini de manger. Et tant qu’à faire, j’aimerais revoir quelques détails sur les plans. Vous y retournez vous aussi ? » lui avait-elle répondu après avoir interrompu son pas le temps qu’il la rattrape. « Non, j’allais juste récupérer quelques outils vu que l’étude du terrain touche à sa fin. » Il marqua une pause. « Enfin, pour cette parcelle là, en tout cas. » L’Okan n’avait pas entendu la fin de sa phrase. Pour cause, son interlocuteur avait soudainement disparu. Du moins, c’était la première conclusion que Shanxi avait faite avant de s’apercevoir que le paysage autour d’elle n’était plus le même non plus. Le géomètre n’avait pas disparu, c’était elle qui avait bougé. L’avait-il suivie, d’une manière ou d’une autre ? Un rapide coup d’œil sur son nouvel environnement lui avait vite apporté la réponse à cette question. La vertueuse n’était pourtant pas seule pour autant. Si elle n’était pas parvenue à nommer certains de ces visages, d’autres, en revanche, lui étaient familiers. Tout comme cet étrange processus d’ailleurs, et l’Ange ne pouvait se réjouir à cette idée. Omi’Ake avait été bien trop pénible pour elle.


La jeune femme avait eu le temps de vider et remplir plusieurs fois ses poumons avec une pointe d’agacement et d’appréhension, avant de considérer une exploration de l’endroit. Pensant rejoindre la Matasif Leenhardt qu’elle avait aperçu, Shanxi commença à s’intéresser aux décorations qui ornaient le mur qu’elle longeait. Une silhouette captura néanmoins son attention, coupant court à son élan. Une enfant ici ? Ce phénomène qu’étaient les Portes lui prouvait une fois de plus une absence de critères dérangeante. Arracher autant de personnes à leurs activités sans leur consentement et les mettre dans des situations aussi délicates et sensibles que l’était l’île d’Omi’Ake était déjà une chose. Et faire subir la même chose à des enfants ? L’ancienne captive ne savait qu’en penser. Y songer lui avait décoché une grimace de dégoût. « Hé, est-ce que ça va ? N’aie pas peur. » l’avait-elle interpellée, tout bas. La vertueuse ne savait pas vraiment pourquoi elle lui avait dit cela. Il y avait clairement de quoi s’inquiéter. « Comment tu t’appelles ? » Ses prunelles quittèrent l’adolescente un court instant pour balayer les environs. « Tu es seule ? Il y a quelqu’un que tu connais ici et qui… serait venu avec toi ? » Elle imaginait bien que non, ou la petite ne serait pas seule. La jeune femme ne savait pas vraiment ce qu’elle ferait si tel était bien le cas. Il ne fallait pas la laisser seule quoi qu’il en soit. Shanxi contemplait l’idée de l’amener aux autres élus. La plupart avaient déjà commencé à se rassembler, un peu plus loin. Une silhouette demeurait en retrait néanmoins, et ce n’est que lorsque l’Okan s’était redressée pour rejoindre le gros du groupe qu’elle l’avait réellement remarquée. Il fallait dire qu’il faisait assez sombre en dépit des torches dispersées un peu partout pour éclairer la pièce. Shanxi plissait les yeux en essayant de distinguer le visage de l’inconnue. Finalement, plus par instinct, ou par crainte, que par son observation, l’ancienne captive  avait commencé à penser que cette femme ne lui était peut-être pas si étrangère que cela. Il lui fallut s’en approcher un peu pour confirmer ses doutes. Helsinki ? Shanxi peinait à y croire. Etait-ce seulement possible ? Sûrement. Ce n’était pas la première fois qu’un nouveau visage venait épaissir la masse des élus des portes. Personne ne pouvait vraiment se fier au processus selon lequel chacun d’eux était convoqué, si tant est qu’il y en est un. L’Ange se rappelait avoir rencontré certains d’entre eux sur l’île d’Omi’Ake, tandis que d’autres lui étaient totalement inconnus. Il fallait croire que se faire aspirer par le halo n’était pas systématique pour tout le monde. Si certains avaient pu entendre parler du phénomène sans pour autant en être inquiétés, rien ne pouvait pourtant garantir qu’il en serait toujours ainsi. Se sentir en sécurité ou exempt lorsqu’un orage gronde pour d’autres était visiblement une erreur. Une que les Dieux leur faisaient payer très cher. « Tu ne devrais pas rester seule. Tu peux venir avec moi si tu veux. » finit-elle alors par proposer à l’adolescente.


745 mots
Résumé & Spés:


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Sam 19 Déc 2020, 16:54




Où avait encore atterri Blondasse ?

L'Ange cligna des yeux. Ce n'était pas normal, elle devrait être chez Oncle Billgrim. Au moins à Gona'Halv. L'Ange fronça des sourcils. Elle était accolée à un mur, comme si elle fut tombée dessus et s'y reposait. Elle pouvait sentir ses vertèbres épouser les contours d'une fresque mystique. Au lieu de sentir l'haleine pestilentielle du Bipolaire, la voilà à se coltiner le renfermé d'une salle moins vide qu'on ne pourrait l'espérer. L'atmosphère était à la fois chaude et refroidie par des forces qui la dépassaient. Il ne fallait pas s'égarer, plus jamais. Remettons les pièces en place. Elle était Lar ; Lardon. Ni Léto, ni Edmund'Faasnu ; pas légitime. Elle pouvait entendre Billgrim lui crier dessus jusque dans ses pensées, avec ses envolées lyriques – à la sauce Réprouvée – sur les valeurs et le courage de la véritable guerrière. Lar ne comprenait toujours pas pourquoi l'Oncle refusait de la croire, ce qui, de fil en aiguille, convainquit tout l'entourage de son prétendu mensonge. Léto renaissait et c'était ainsi. Hélas non, elle n'était que Lar. Lardon. Blondasse.

L'Ange Réprouvée se décolla du mur et ses muscles craquelaient, comme si on la tirait d'un long sommeil. En se massant le cou, ses iris aussi bipolaires que son attitude dardèrent l'assemblée qui se tenait. Elle devrait peut-être reconnaître certaines personnes, mais Lar ne pouvait se permettre de se rattacher à ses racines. Oncle Billgrim ne le lui permettrait pas. Quoique, il n'était point présent… Peut-être pouvait-elle, l'espace d'un moment, s'émanciper de cette vérité qu'il tenait à lui ancrer dans le crâne. Puisque le Temps filait et qu'elle ne bougeait guère de son point de départ, une odeur familière vint la déranger. Le sang, elle en était couverte par-ci par-là. Il était grandement séché et peinait à s'en débarrasser, même en grattant.


" Hmm. " Peau et vêtements s'avéraient maculer du liquide écarlate. Elle s'essuya du mieux qu'elle pût son visage, ce qui était peine perdue. Elle avait l'air d'une bête.

Ne s'en effarouchant guère plus, Lar se retourna vers la fresque. Sa main frôla les vases représentées et elle remarqua les interstices. Elle pouvait y passer au moins un doigt. C'était amusant. Cette architecture touchait une corde sensible chez elle ; la corde artistique. Un choc métallique lui fit prendre conscience qu'elle avait heurté un objet par terre. La Kendov (Guerrière) ramassa ce dernier et analysa cette espèce de masque qui représentait un animal inconnu pour elle, supposément félin. L'ouvrage encré de ténèbres lui envoyait des ondes étranges. D'ailleurs, à sa ceinture, enveloppé dans un épais torchon, elle avait un autre masque, mais il était bien plus doré et beaucoup plus effrayant que celui-ci.

L'attention de la Réprouvée en devenir fut happée par le retour d'un aventurier des couloirs. La silhouette affutée du Sorcier lui évoquait des souvenirs, les migraines revinrent à la charge. Elle se massa la tempe en le fixant droit dans les yeux. Puisqu'il ne disait rien et que personne semblait s'engouffrer sur une piste, cela ne pouvait que signifier qu'ils en étaient tous au même point. Sans lui adresser un mot, Lar enfila le masque de chacal sur son crâne, pas son visage. Et lui sourit gaiement. D'un point de vue externe, cette vision serait aussi incroyable qu'inconcevable. Un autre homme les rejoignit avec son singulier bâton. Elle ne répondit pas à sa remarque, elle ne comprenait pas le lien que son tatouage pouvait avoir.

Pivoter en sa direction lui fit enfin prendre compte de la présence d'une autre porte, adjacente aux couloirs. Celle-ci n'avait rien de réellement particulier et Lar commença à s'impatienter de ce jeu qui ne lui plaisait pas. Des portes identiques, des énigmes et des objets, rien qui l'empêcherait de se contenir. La sanglante Kendov se débarassa des lanières qui enserraient son arme. Autrefois, Oncle Billgrim lui avait laissé un katana car c'était, selon lui, une arme de fiotte d'Orine qui lui correspondait à merveilles. Mais cette fois, ce qui composait son arsenal était un marteau de guerre de facture remarquable. Il lui disait quelque chose, ce marteau. Odon Do Dur… Les maux de tête continuaient de l'accabler, signe qu'il vaudrait mieux agir que réfléchir.


" Bon, quand il faut y aller, il n'y a plus qu'à essayer ! "

Son intention était toute tracée et quiconque ayant l'audace de rester sur sa trajectoire le regrettera amèrement. Lar recula, soupesa le manche du marteau entre ses mains et s'élança sur la porte pour la fracasser d'un coup sec. Le choc lézarda à travers les murs et résonna dans les tympans comme une supplice alarmante. Toutefois, le geste, bien que violent, fut vain et ne fit qu'engendrer plus de regrets chez la Kendov.


838 mots ~
Lar(don), couverte de sang séché, est du côté d'Elias et d'Adam. Elle ramasse le masque de chacal et le porte sur sa tête. Elle cherche à défoncer la porte de la Pièce 9 sans succès.
Petite description : "Lar" est Léto avec la Bague Angélique. Elle est parfaitement reconnaissable, malgré ses traits plus lisses et une chevelure moins éclatante. Elle a une tenue et un arsenal typiquement Réprouvé. Elle a quatre ailes (trois blanches - dont deux aux rebords rouges - et une noire) mais, en l'état, elles ne sont pas déployées.

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Sam 19 Déc 2020, 23:08



Photo study n2 by Tpiola

Les Portes ; Première pièce

En groupe | Laëth


RP précédent : Euh... je verrai /sbam Mais c'est pas trop loin en arrière dans ma chrono. C'est après le rp avec Kaahl (Les Indomptables), c'est sûr.


Plus la musique montait, plus les images se dessinaient avec netteté, et plus les illusions devenaient la réalité. Les notes s’imprégnaient de vivacité, de courage et d’ardeur. Sous les yeux de l’Aile d’Acier, le corps d’une guerrière se mouvait avec la brutalité d’un ours et la grâce d’une panthère. Sur un champ de bataille, elle bondissait entre les macchabées et frappait ses ennemis avec la justesse d’une lame experte. La fin des combats la laissa maculée de sang, blessée et épuisée. Agenouillée, elle garda la tête baissée. Puis, le souffle court, elle la releva et admira le carnage. Un sourire étira ses lèvres asséchées par sa respiration brûlante. Les guerres n’avaient rien d’amusant. Elles étaient comme la vie : d’inévitables combats, que seuls les survivants pouvaient célébrer. C’était ce qu’elle devait faire. Rentrer chez elle. Boire. Manger. Festoyer. Oublier les horreurs qui imprégnaient son âme. Respirer. Chérir son existence. Résister aux aléas, abattre les risques, surmonter les épreuves. Même dans la douleur, tout irait bien. Elle ne tomberait jamais.

La mélodie se tut. Laëth demeura immobile, sa propre respiration haletante. Les illusions du violoncelle étaient de plus en plus saisissantes, et les sentiments qu’elles faisaient naître, de plus en plus intenses. Il n’était pas rare qu’elle terminât un morceau en larmes ou en riant aux éclats. C’était étrange, mais c’était aussi le signe que ses entraînements payaient. Si elle avait d’abord touché à l’instrument par curiosité, et pour faire plaisir à Kaahl, elle avait découvert le plaisir de faire danser l’archet contre les cordes et de sentir les sons vibrer jusqu’au plus profond de son être. Son oreille était devenue le réceptacle de merveilles. Ses doigts avaient gagné en force et en agilité, en profondeur et en précision. Son jeu n’était pas parfait ; parfois, il tremblait sous le coup d’une émotion ou d’une hésitation, ou s’imposait avec une ferveur sauvage. En musique, elle était comme avec tout ce qu’elle entreprenait : elle agissait avec ses tripes, son instinct, sa vitalité. Un peu comme si demain pouvait s’écrouler. Comme si elle n’avait pas le temps pour des instants dénués de passion.

Enfin, l’Immaculée se leva. Elle devait se rendre à la marbrerie. Quelques jours plus tôt, elle avait demandé aux employés de se réunir en début d’après-midi. Tandis qu’elle refermait l’étui de son violoncelle, une sensation qu’elle connaissait trop lui retourna l’estomac. Elle n’était plus aux Jardins.

Elle inspira, puis bloqua sa respiration. Il faisait chaud et sombre. Des torches jetaient sur la pièce des lumières mouvantes. Le jeu d’ombre éclairait des symboles, des fresques et des pourtours de portes – nombreuses, comme dans cette salle où elle avait été téléportée, autrefois. Il esquissait aussi des visages. Elle en connaissait certains. La Matasif, l’Obstiné, une Ange déjà aperçue aux Jardins. Ses pensées fusaient ; et comme nombre de ceux qui avaient été envoyés sur Omi’Ake, elle repensa à cette expérience. Ça lui semblait à la fois terriblement lointain et proche. Il y avait quelque chose, ici, qui rappelait l’île à son souvenir. Les dents serrées, elle se demanda si elle devait pester, s’inquiéter, ou laisser s’exprimer la curiosité qui la tenaillait. Elle n’eut pas le temps de plus s’interroger. Ses yeux verts croisèrent ceux de Kaahl. Ils ne s’arrêtèrent pas, attirés par une autre silhouette. La fin de leur course ne fut pas décevante : Elias Salvatore était aussi présent. Son regard alla de l’un à l’autre des deux hommes. Kaahl et Elias au même endroit. Qu’est-ce que c’était ? Une stratégie pour éradiquer les éventuels soupçons qui pourraient peser sur son identité ? Non. Il lui aurait fallu quelqu’un de confiance. Quelqu’un qui ne le trahirait jamais. Elle ne le pensait pas suffisamment crédule pour qu’il confiât cette tâche à qui que ce fût. Murmurer ses secrets lui était déjà trop pénible. Alors, la vérité s’imposa, et un frisson d’horreur déchira son dos. Ce n’était pas Kaahl. C’était Ârès.

Il n’était pas question de lui sauter dans les bras. Toutefois, même si le Sorcier s’était fait remarquer au Fessetival, et que bien des gens devaient savoir qu’un double maléfique du Baron Paiberym sévissait ici et là, elle n’avait théoriquement aucun moyen de savoir qu’il ne s’agissait pas de son amant. Réagir trop vivement éveillerait peut-être des soupçons – elle en doutait, étant donné les circonstances, mais il valait sans doute mieux se montrer prudente. Aussi, l’Ailée le salua de la main, en assortissant son geste d’un regard mauvais. Pour un spectateur extérieur, elle devait avoir l’air de lui dire bonjour. Si quelqu’un découvrait plus tard qu’il ne s’agissait pas de Kaahl, il croirait qu’elle s’était méprise. Cependant, le Mage Noir ne serait pas dupe. Elle était certaine qu’il avait parfaitement perçu le message qui claquait dans ses prunelles. Elle se souvenait des propos qu’il avait tenus à Priam et qui avaient été rapportés à la Compagnie. Pour cela, elle lui en voulait. Et il lui faisait peur – depuis toujours.

Aussitôt son mouvement exécuté, elle se détourna rapidement et heurta quelqu’un. « Pardon ! » Elle se recula. « Je suis désolée, je ne vous avais pas v- » Le reste de ses propos fut enseveli par le fracas tonitruant d’un marteau abattu contre une porte.



Message I – 864 mots

Résumé : Laëth remarque Mancinia, Max, Shanxi. Elle voit Ârès puis Elias. Elle salue Ârès puis se détourne rapidement, rentre dans Adam (sans mauvais jeu de mots /sbam). Elle s'excuse mais le coup de marteau de Lardon couvre une partie de ses paroles.
Du coup, si j'ai réussi à tout bien mettre dans le bon sens, elle est près de la porte 4 =)

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Dim 20 Déc 2020, 17:10

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« Le démarchage, ça s'est quand même vachement démocratisé... »



Son effarement fut complètement annihilé en raison des — trop — nombreuses fois où un phénomène similaire s’était déjà produit par le passé. Les déferlements au sein d’un environnement empli de fausses intrigues au milieu de gus tantôt déjantés, tantôt plus benêt qu’un amas de fientes firent désormais partie de son quotidien. Ses lèvres se distancèrent en un bâillement prolongé par l’ennui que lui inspirait cette situation. Les mains confortablement installées dans ses poches, il refusa de bouger ne serait-ce que d’un pouce pour l’instant, choisissant de jauger calmement le pétrin dans lequel tous semblèrent se conforter de façon presque insouciante. C'était à se demander pourquoi les irresponsables des cieux s’évertuaient à l’inviter à monter dans ces étranges manèges. D’autant qu’ils s’avéraient pour la plupart particulièrement décevants à l’arrivée. Au moins, les profils qui s’agglutinèrent au fur et à mesure apportèrent son lot de surprises — ou pas — puisque la plupart des têtes qui se manifestèrent ici et là lui étaient familières. Restait à déterminer avec qui il allait bien pouvoir converser pour chasser la désolation qui se gravait lentement dans son esprit. Toutefois, contrairement à d’autres évènements auquel il avait participé, celui-ci contenait ce petit quelque chose en plus qu’il ne saurait définir. Outre le fait qu’ils se trouvaient dans une espèce de chambre close donc l’accès aux autres pièces était scellé, c’est davantage la tournure énigmatique de l’environnement qui affolait ses sens. À première vue, l’organisateur de la cérémonie défendait l’idée que les enquêtes détenaient cette faculté d’enrichir intellectuellement les personnes. C’est vrai que tous en avaient cruellement besoin, lui y compris.

Malgré son dilemme, Deccio se prêta finalement au jeu. Il improviserait ses interventions en fonction du comportement des autres participants, mais pour l’heure, la nécessité de se soutenir mutuellement lui apparaissait plus judicieuse que n’importe quelle motivation égoïste. Cependant, la plus grande stupeur qui le frappa telle une porte qu’on se prenait en pleine poire fut la soudaine apparition d’un de ses anciens camarades qu’il croyait avoir perdu depuis belle lurette. Ce petit blondinet était distinguable entre milles, déjà de par sa dégaine incomparable et aussi d'après son air d’ahuri criant de vérité sur ses facultés cérébrales. De plus, celui-ci se trimballait joyeusement avec une amphore sur le dessus du crâne (hommage à notre Don vénéré), ceci comme s’il s’agissait d’une mode récurrente de chez lui. Le Sairani mit plusieurs secondes avant d’être apte à réagir. Une vilaine grimace déforma ses lippes. « Mais t’es pas mort, espèce de connard ? » Bikbik — le légendaire — tourna la tête de droite à gauche pour essayer de distinguer celui qui n’était pas étranger à son second prénom. Lorsqu’il reconnut son ami d’antan, son visage brilla de mille feux.

À l’image d’un enfant qui retrouvait sa mère après avoir longuement été séparé d’elle, le garçon se rua dans sa direction, profitant d’un excès de confiance de dernière minute pour sauter sur lui dans le but d’atterrir dans ses bras. Le coup étant diablement mal calculé, il se fracassa néanmoins sur un sarcophage qui se dressait dans la pièce, l’ouvrant involontairement de sorte que tous puissent constater qu’il était vide. Son casque en argile se brisa en morceaux à l’intérieur. Pris de panique, le Démon revint rapidement auprès de son camarade en se collant à sa jambe. « Oooh. J’ai déjà tout cassé ! Tu crois qu’ils vont m’enfermer dedans et mettre de la pâte extra-forte autour pour m'enfermer à tout jamais ? Ce serait pas gentil de leur part. Je vais aller m’excuser. » « Et ma question, elle pue le fion ? » Peut-être qu’en l’étranglant à l’abri des regards dans un renfoncement des couloirs, tout redeviendrait comme avant ; sa plénitude, son engouement pour la vie, le taux d’intellect dans l’air à la hausse. Non. Il ne saurait expliquer le pourquoi du comment, mais le plaisir de le revoir était bien réel. Peu importe comment il s’était sorti de ce tragique accident, les faits lui suffisaient amplement. Le laissant un peu de côté pour le moment, Deccio décida d’investiguer à son tour. À l’évidence, décrypter la lecture de ces fresques comportait le plus gros du travail. S’ils parvenaient à les traduire, les objets distillés en flagrance autour d’eux n’auraient plus aucun secret pour eux. Fallait-il simplement reproduire ce qu’ils voyaient avec ce qui leur était offert sur un plateau ? Trop élémentaire à son goût. Mais il ne perdait rien à essayer. Approchant d’un bocal duquel il dégagea un cœur saignant, le détective s’employa à chercher les deux autres constituants qui lui étaient greffés. À l'opposé de ce mur, Bikbik se glissa entre les différentes personnes — en se heurtant régulièrement à eux — avant de tapoter gentiment sur l’omoplate d’un individu. « Excusez-moi, madame. J’ai fait une bêtise là-bas. Vous pouvez dire que c’est de votre faute s’il vous plait ? J’ai pas envie qu’on me fouette encore. Ça pique les chardons. En plus vous êtes bien joli avec ce masque qui fait peur. C'est ça qu'on appelle une mascarade ? » Si seulement s’en était un…


854 mots | Post I:
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Lun 21 Déc 2020, 12:11




Les Portes ; Première pièce

En groupe | Priam


RP précédent : A voir.
RP lié : J'aime pas les Foder de Sorciers (Za).


Finirait-elle par l’oublier ? Priam fixait le plafond, le regard vide et le cœur trop lourd. Assis dans un fauteuil, la tête renversée en arrière, les bras étendus sur les côtés, il tenait une bouteille d’alcool fort. Elle était à moitié vide. Il avait bu à grande rasade, comme un assoiffé. Le monde était flou, et pourtant pas assez à son goût. La douleur persistait, peut-être plus aiguë encore que lorsqu’il était sobre.

Il ne savait plus pourquoi il s’était mis à penser à Aliénor. Les traits de son visage, doux et délicats, s’étaient imposés à lui comme un rayon de soleil qui perce à travers les nuages. Immanquables, inévitables. Avec mélancolie, il s’était rappelé la saveur de ses lèvres, puis la volupté de ses courbes. C’était comme penser à un fantôme. Peu à peu, il se rendait compte qu’elle lui manquait ; il se souvenait qu’il serait probablement amené à la voir de moins en moins. Dame Noire. Épouse de l’Empereur Noir. Intouchable. Ange, il détestait les Sorciers. Réprouvé, il les exécrait si fort que cela semblait dépasser la haine. Des larmes, tant de rage que de tristesse, coulaient sur ses tempes et se perdaient dans ses cheveux. Il serra le poing autour du goulot. C’était injuste. La vie était injuste. Les Zaahin étaient injustes. Dans un cri chargé de colère, le Bipolaire se redressa et jeta brutalement la bouteille contre le mur qui lui faisait face. Elle explosa : ses débris tombèrent sur le sol et le canapé, dans un tintement cristallin ou un son mat.

Il appuya ses coudes sur ses genoux et enfouit son visage dans ses mains. Il la voulait. Il la voulait pour lui seul. Il voulait la ramener ici, la serrer contre lui, l’entendre gémir sous ses caresses et ses coups de reins. Il tuerait tous ceux qui s’y opposeraient. Lhéasse, Elias Salvatore ; n’importe qui. Aucune peur ne rongeait son âme. Il avait le courage de ses ancêtres et la puissance de ses Dieux. Un monstre habitait son cœur : rien ne l’arrêterait, sinon la Mort. Et peut-être qu’elle l’enlaçait déjà, et que le temps resserrerait son étreinte. Peut-être qu’il allait mourir, bientôt. Laëth l’avait prévenu : d’après son connard de Magicien, ceux qui s’approchaient trop près d’Aliénor Vaughan en subissaient les conséquences. Elle lui avait demandé d’être prudent, de faire attention, de ne plus la voir. Il avait refusé. Obéir à des Sorciers ? Courber l’échine sous la menace ? Certainement pas. De toute façon, le mal était sans doute déjà fait. Il n’avait plus rien à perdre.

Alors, il irait la chercher. Il irait la chercher et il foutrait le feu à Amestris. Et il récupérerait aussi Za – suite à la réponse d’Erek, il avait déduit qu’elle ne pouvait être que là-bas. Za aussi, il irait la chercher, et il la ramènerait à Lumnaar’Yuvon. Si ce gamin était bien de lui, il l’élèverait. Il en prendrait soin, il le chérirait et l’aimerait. Et peut-être même s’ils n’avaient aucun lien de sang – un descendant de Manichéen n’avait rien à faire chez les Mages Noirs, et pourtant, le risque qu’il y naquît était immense. Penser à lui le mettait mal à l’aise. Il en voulait à la blonde de ne pas lui avoir dit quoi que ce fût. Le mal était fait, mais… mais. Lorsqu’il avait tenu la fille de Kaahl dans ses bras, Hélène, il avait songé à ce petit être qu’il avait pu engendrer, par mégarde. La main de la culpabilité avait pressé sa gorge.

Il souffla, tremblant d’ire. Puis, il se leva, et commença à frapper tout ce qui croisait son chemin. Les accoudoirs, les coussins, les meubles, les murs. La colère de son peuple de naissance vrillait dans ses veines. Son poing fusa à travers l’un des carreaux : de longues estafilades rouges déchirèrent sa peau blanche. Anesthésié par l’alcool, il ne sentit absolument rien. La boisson le faisait tituber. « Foder ! Kro ! » Aucun mot n’avait le pouvoir de le libérer de ses tourments. Ses mains fendaient hargneusement l’air, à la recherche d’un adversaire invisible. Déséquilibré, il manqua de chuter plusieurs fois, jusqu’au moment fatal : son corps bascula en avant et sa tête heurta durement le coin de la table basse. La peau de sa pommette et de son nez s’ouvrit largement, répandant un sang sombre. À plat ventre, le faux Réprouvé fut saisi d’un haut-le-cœur virulent. Il eut à peine le temps de se redresser sur les avant-bras. Un spasme le secoua : il vomit tout son déjeuner. Comme il posait son bras sur le bord de la table pour se remettre d’aplomb, il cracha pour chasser le goût acide qui imprégnait sa bouche. Sa respiration était bruyante et la sueur perlait à ses tempes. Dans son crâne, des tambours de guerre semblaient résonner à pleine puissance.

De son poing, il frappa le sol. Ce n’était pas le carrelage de son salon de Keizaal. Il regarda autour de lui. Il y avait des torches, des symboles étranges, un bruit d’eau, et beaucoup de monde. Des têtes connues, d’autres moins. Laëth. Des personnages éminents. La connasse de Leenhardt. Le putain d’Empereur Noir. Il eut un mouvement pour se lever afin d’aller lui casser la figure, mais retomba aussitôt sur le sol. Dans un soupir, il se positionna sur la tranche, en appui sur son avant-bras gauche. Cette situation n’avait pas de sens, mais si elle en avait eu un, il n’était pas certain d’avoir pu le trouver. Il avait plusieurs fois été téléporté à son insu. Ce devait encore être l’un de ces putains de jeu. Un rire désabusé franchit ses lèvres. Quelle vie de merde. Il tourna la tête vers sa voisine, dont les doigts couraient sur d’étranges peintures. Il les observa un instant, avant de reporter son attention sur elle. Elle avait l’air frêle et perdue. Il plissa les yeux. Ses prunelles semblaient humides. « Tu chiales ou quoi ? » Visiblement exaspéré, le Bipolaire leva les pupilles au ciel et grogna, avant de se redresser pour s’asseoir. Dos contre le mur, il planta son regard sur la femme. Sa tête lui disait quelque chose, mais il ne savait pas quoi, et à cet instant, il s’en moquait profondément. « Ça sert à rien. C’est pas comme ça qu’on avance dans la vie. » Ses propres cornées étaient encore rouges et ses joues, humides. « Tu devrais plutôt botter le cul à ceux qui te mettent dans cet état. »



Message I – 1078 mots

Résumé : Priam a sa bague et son apparence réprouvée. Il n'est donc pas reconnaissable (sauf par Kaahlias, mais il sera gentil et ne dira rien /sbam).
Il arrive et parle à Helsinki. Il a le visage en sang (cf. l'image) ainsi que la main et le bras droits. Et il pue l'alcool. Youpi 8D

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- Charisme : 26
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Kitoe
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Kitoe
Lun 21 Déc 2020, 21:58

Helsinki
Les Portes III
Absorbée par son observation, l’Ange avait fini par oublier une partie de ses malheurs. Elle n’avait jamais vu ce genre de dessins de sa vie, ces fresques étaient inédites. A force de s’ennuyer à mourir en Terre Blanche, Helsinki avait appris à s’intéresser à des détails stupides pour passer le temps. Après tout le temps qu’elle avait passé à analyser des murs nus, un sol nu et des barreaux, cette nouvelle exploration était particulièrement stimulante.

Soudain, un violent choc et un bruit assourdissant la firent bondir de terreur. Elle poussa un cri. Ses yeux, qui avaient séchés, se remirent à larmoyer de plus belle. Elle ramena ses bras contre elle et voulut devenir une petite souris. Au même moment, on l’abordait. Helsinki baissa les yeux vers l’homme par terre. Ses yeux s’écarquillèrent en une expression terrifiée tandis qu’elle le dévisageait de la tête aux pieds. Son visage était sale et en partie ensanglanté, ses yeux étaient d’une couleur anormale. Qu’avait-il fait pour en arriver là ? Est-ce qu’il était comme ça… tout le temps ? Par nature ? Helsinki ne connaissait pas les affres de l’alcool. La seule fois où elle en avait bu, c’était quand Asborn l’avait forcée, devant Shanxi. Elle avait manqué de s’étouffer et n’avait pas aimé. Ce genre de boisson était à présent synonyme de mauvais souvenir et puis de toute façon, la consommation n’était pas recommandée pour ceux qui ressortaient d’un lourd traumatisme comme le sien. En tous les cas, l’attitude de l’inconnu la terrifiait. Ses mots la heurtèrent. Il dégageait une odeur désagréable qui ne l’aidait pas à être à l’aise. Elle était paralysée.

Pourtant, elle comprenait aussi que ses intentions n’étaient pas mauvaises et ce qu’il avait à lui dire n’aurait pas dû être aussi effrayant. En fait, c’était parfaitement ce qu’elle avait besoin d’entendre à ce moment de sa vie. Se reprendre en main. Il avait totalement raison, mais… il saignait vraiment beaucoup. L’Ange voulait lui demander s’il allait bien et s’il voulait qu’elle appelle à l’aide. Elle s’imaginait Méryl l’accompagner jusqu’à la maison pour nettoyer ses plaies, le panser, lui proposer un bain chaud et des vêtements propres. C’était ce que la Magicienne aurait fait si elle avait été là. Helsinki l’aurait aussi fait si elle avait été sa tutrice. Mais là, non. Ils n’étaient pas au bon endroit et elle avait honte de ne pas avoir les capacités psychologiques pour supporter tout ça. Il lui faisait trop peur. Dans ce cas… il fallait au moins qu’elle trouve quelque chose à répondre, non ? Elle détourna pitoyablement son regard.

-Pardon.

Elle ne savait pas trop pourquoi elle s’excusait, mais ça lui semblait important vu comment ses remarques avaient sonné comme un reproche. Désolée de ne pas savoir quoi répondre, de ne pas être capable de lui montrer qu’elle était inquiète de son état, désolée de chialer. Elle essuya ses yeux.

-Vous avez raison.

Ces trois mots lui arrachèrent la gorge tant il lui fallut du courage pour oser les prononcer. C’était beaucoup plus compliqué que ce qu’il pensait. Elle n’avait personne à qui botter le cul ; elle ne savait juste pas où elle était et là était la source de ses tourments. Néanmoins, elle était trop intimidée pour lui expliquer tout ça. Ses lèvres se scellèrent et son rythme cardiaque s’accéléra. Elle commençait à avoir un peu chaud et le rouge lui montait aux joues. Elle avait caché ses mains derrière elle, entre son dos et le mur, pour les triturer nerveusement. Bon sang, ne pouvait-elle pas lui demander s’il allait bien en retour ? Non, c’était trop difficile, bien sûr. Quelle idiote. Elle n’était même pas foutue de le regarder dans les yeux. Qu’est-ce qu’il lui avait fait ? Rien. Absolument rien. Il n’était pas méchant. Elle ressentait l’envie pressante de s’éloigner de lui mais elle savait ce geste trop impoli pour oser se décaler d’un seul centimètre. Pour qui se prenait-elle ? Était-elle en train de se montrer hautaine envers lui ? Helsinki ne s’était jamais pensée aussi peste. La jeune femme se mordit la lèvre. Elle était coincée et en plus, elle se sentait vraiment stupide à être debout. Après une réflexion infiniment longue sur son droit ou non à s’assoir et l’attitude détestable qu’elle imaginait dégager, elle finit par se laisser glisser jusqu’au sol. Elle découvrit qu’à cette distance, l’homme puait bien plus que ce qu’elle avait cru.

-… Vous êtes blessé. Souffla-t-elle.

Helsinki fixait le sol. Elle n’avait plus poser les yeux sur lui depuis qu’il s’était adressé à elle. Quelle idiote. Quelle idiote ! Evidemment qu’il était blessé. Il le savait probablement lui-même. Resserrant ses bras croisés entre eux, elle planta ses ongles dans la peau de ses bras. Elle était vraiment inutile et bonne à rien. Et à défaut de savoir faire des choses, ses propos n’étaient même pas pertinents. Quelle conne.


809 mots

Vous inquiétez pas, Helsinki ne fait toujours rien o/ Elle a juste réagi à l'intervention de Priam et maintenant elle se déteste /sbaf/

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Bijin
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Mar 22 Déc 2020, 23:12

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès 6zc3
« Les portes fermés, elles le sont pour une bonne raison. »




« Piii piiii piii piiii piouu. »

Un grand gaillard couramment confondu avec la race des titans entra dans une minuscule - du moins pour lui - volière afin d’amadouer les poulettes à venir se réfugier dans leur enclos. Cette fois, il ne s’agissait pas de cette espèce au pelage lisse qu’il appréciait tant caresser. Faut dire que ce ne sont pas les fesses bien rebondies qui manquaient dans sa famille, mais interdiction d’y toucher. Mémé Capuche ne l’aurait jamais toléré. Et lui non plus par ailleurs. Le respect est une valeur qu’il défendait coûte que coûte, et ce n’est certainement pas les coups de canne de Mamie Sandale qui allaient le contredire. C’est qu’elles étaient farouches ces femmes dans la fleur de l’âge ; les premières à le sermonner lorsqu’il s’écartait du droit chemin. Ici, il ne risquait pas de faire trop de bêtises. Et puis ce n’est pas ses galliformes chéris qui allaient entreprendre de lui clouer le bec. Un comble pour des picoreuses.

« Regardez ce que papa vous a ramené mes enfants. Du pain fait maison sur son lit de graines tout droit sorties du jardin. Vous m’en direz des nouvelles. Elles ont spécialement étés cultivés pour vous. » Il croqua dans l’une d’elles. « En revanche elles sont infectes pour les antiquités comme moi. » Il cracha son ballot dans une coupelle.  

C’est comme si elles le comprenaient, car elles envahirent aussitôt son espace vital, sûrement pour se dévorer entre elles dans l'idée de savoir qui aurait la plus grosse part. Ou alors parce qu’il dissimulait un cookie de Nadège ; sa treizième petite-fille en partant de la plus âgée. Ce truc fonctionnait à merveille sur les animaux — et en particulier avec la crème de la crème qui l’accompagnait dans toutes ses aventures ; Sacripan. Un authentique panda roux qu’il eut recueilli à l’époque où il officiait encore comme gradé d’une garnison - désormais démantelé - lors de ses expéditions sauvetages dans les chaines montagneuses. Ce petit était aussi intrépide que malicieux. On lui rappelait souvent qu’il était identique à son maitre. C’est faux. Il savait se tenir lui, quand sonnait l’heure de la sieste par exemple. Chantant en travaillant, le vieil homme poursuivit d’entretenir le bien être de ses trésors, jusqu’à ce qu’un malandrin s’estime assez malin pour tenter de lui dérober sa charrette et ses bœufs. L’asticot se fourvoyait.

« Hé, l’empoté ! Tu veux que j'te souffle dans les noix, histoire de t’apprendre la partition du petit castré ? »

Ne faisant fi de son avertissement, le voleur lui ria au nez avant de claquer les rennes dans le but de faire démarrer la calèche. Saisissant un marteau dans sa main, le géant gagna l’élan nécessaire afin de le précipiter de toutes ses forces sur le coupable. Sauf qu’avant de lâcher son outil comme un bourrin, un incident se produisit ; le décor changea du tout au tout, sa masse sillonnant ainsi l’arène — le conduisant à s’écraser dans un coin du mur. L’objet contondant passa à quelques centimètres d’une personne. Plus de peur que de mal. Se figeant sur place, il resta bouche bée quelques instants.

« Bah… C’est mon anniversaire et j’ai oublié, c’est ça ? Mwhahaha ! C’est super gentil ! Franchement, fallait pas ! » Il s'arrêta, pensif. « Mais sérieusement, vous êtes qui ? »

Ce n’est pas au vieux chasseur qu’on apprenait à viser dans la fente. Sa mémoire avait beau lui jouer des tours quelquefois, à priori, il n’avait rien avoir avec ces excentriques. C’est vrai que sa famille était en si grand nombre qu’elle occupait potentiellement un continent à elle seule, mais il n’omettait jamais un visage familier. Encore moins celles des ravissantes jeunes filles qui encombraient la pièce. Quel bonheur. Le nez retroussé, les lèvres pincées et les joues rosies, James semblait s’imaginer des scénarii interdits au moins de quarante piges. Il ne s’interrogea qu’après coup ; que fichait-il ici, dans cette hutte en albâtre qui suintait la respiration ? La déco aussi puait du cul, au sens littéral comme figuré. De sa grosse voix rocailleuse, le papy demanda son chemin à l’assemblée. Il en profita pour remonter son pantalon, qui se rapprochait dangereusement du sol. Bon Dieu, pourquoi s’était-il servi de sa ceinture pour jouer au traineau avec ces petits-enfants ?

« Bonjour les rustiques ! Vot’ chambre est cosy, y’a pas de soucis. Mais qu’est-ce qu’on fout ici ? C’est à celui qui ramène le plus de donzelles dans sa piaule ? Mwha… »

Il se retint de rire, le biceps arrêté sur le flanc ; réflexe salvateur des multiples coups de sacs à main qu’il recevait de la part de tata Dingo. Oh, mais elle non plus n’était pas là pour le houspiller. Parfait. En tout cas, tous avaient visiblement égaré la clé de leur cave. C’est tout naturellement qu’il se porta volontaire pour les aider à chercher. Il s’arrêta alors à côté d’une jolie brune afin d’engager le dialogue.

« Ça m’arrive aussi, vous savez. De paumer mes cigares dans des endroits humides, j’veux dire. J’vous présente Sacripan, mon choupinou à moi. »

Le panda — vêtu d'un kimono — grimpa sur son épaule. Tout guilleret, il frotta son museau contre la joue du vieil homme. Pendant ce temps, James tenta de décrypter le dessin représentant une femme.

« Hmmm. C’est qu’elle a l’air coquine celle-là. Celui de droite à toutes ces chances. Vous n’imaginez pas tout c’qu’on peut faire avec une plume. »

Ses doigts suivirent les courbes de la demoiselle. Qui sait, elle était peut-être cachotière.

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