Que la Reine me chargea d’un peu plus d’or me ragaillardie. Je me sentais comme un homme, un vrai, même si c’était lourd. J’avais presque envie de bomber le torse, même si je savais que ça faisait crétin. Et je ne pensais pas qu’une fille était incapable de faire ce que je faisais, pas du tout. Il n’y avait qu’à voir Léto. Seulement, il y avait fille et fille. Et la plupart des filles de mon âge ne pensaient qu’à faire des trucs de nunuches et à embrasser les garçons. Moi je préférais les filles qui chassaient et qui se tenaient à bonne distance de moi, pas comme ces Raya de malheur. Si je pouvais considérer qu’A’Hawé relevait le niveau, je me méfiais quand même. Elle n’avait pas mon âge et était plus une sorte de navet qu’une fille pour le moment. Je réservais donc mon jugement à quand elle aurait un peu grandi.
En entrant dans la pièce, mon regard tomba sur un homme qui n’était pas là non plus avant. Je fis un mouvement de tête, en cherchant l’autre, celui qui était bleu. J’avais l’impression qu’ils se ressemblaient mais peut-être était-ce là le même sentiment qui m’avait déjà saisi lorsque j’avais vu des Ygdraë à Stenfek. Avec leurs grandes oreilles, j’avais eu la sensation qu’ils se ressemblaient tous, comme certains autres étrangers que j’avais pu rencontrer en sortant d’Awaku No Hi. Même les Réprouvés avaient tous une physionomie à peu près similaire à mes yeux. J’avais alors demandé conseil aux Chamans qui étaient avec moi. Ils m’avaient dit que c’était normal, que si je restais plus sur place et que j’apprenais à connaître ces peuples, mon sentiment disparaîtrait. Peut-être que pour les autres races, nous étions aussi tous les mêmes ? Je n’avais demandé à personne, surtout parce que je ne parlais pas les langues étrangères, ni même le commun. Je n’avais pour moi que le dialecte de notre île. D’ailleurs, en y pensant, c’était quand même bizarre qu’on pût tous se comprendre ici. J’allais peut-être enfin pouvoir poser ma question et me libérer du lourd fardeau de la porter et d’y penser souvent.
Mon regard finit par balayer la pièce. Elle était énorme. Jamais je n’avais vu quelque chose de semblable. Même les rares pièces du palais que j’avais pu apercevoir en jouant les curieux et en regardant par les fenêtres n’étaient pas aussi grandes et riches que ça. Par fierté, je me dis néanmoins que l’intérieur de Zaowa devait comporter des salles semblables, que je n’avais pas encore vues. Parce que j’avais bien l’intention de découvrir. Si je devenais le plus grand chasseur de tous les temps, j’espérais vraiment que la Hǫfðingi m’inviterait pour manger des dattes avec elle. On ferait sans doute d’autres choses comme se battre, faire des blagues que seuls les chasseurs et les Reines pouvaient comprendre, parler de la protection de l’île et de ses habitants ou discuter de l’étranger et des têtes similaires des gens qui vivaient en dehors d’Awaku No Hi.
Je m’approchai du buffet, me demandant si ce n’était pas des offrandes aux Ætheri. J’avais déjà fait l’erreur une fois de manger ce qui ne m’était pas destiné, parce que j’avais très faim et n’en pouvais plus d’attendre les adultes, alors je n’allais pas recommencer. Mes yeux coururent sur les différents protagonistes. Léto était en train de discuter avec le grand monsieur qui avait la même couleur de peau que moi. J’aimais bien le noir autour de ses cils. J’allais faire pareil maintenant, comme ça, j’allais lui ressembler encore plus et la Hǫfðingi aurait envie de parler avec moi. Il n’y avait pas qu’eux, bien sûr, même s’ils attiraient le regard naturellement. Je continuai mon tour de piste, indécis sur ce que je devais penser des deux hommes qui venaient de se faire un bisou. Chez les Chamans, dans les orgies, tout le monde embrassait tout le monde. Ce n’était pas un problème en soi. Enfin… Je ne savais pas vraiment parce que moi je ne voulais embrasser personne, surtout pas des filles. Et pas des garçons non plus. C’était dégoûtant.
« Toi ! Tu trouves que je ressemble à elle, là-bas ? » demandai-je, en me tenant droit, à une femme. Celle-ci se trouvait entre le Prince Noir et le rouquin, raison pour laquelle je m’étais approché. Je n’avais pas l’intention de les laisser tous les deux avec elle. Déjà, je ne voulais pas que le roux s’occupât de régler son compte au brun tout seul. Ensuite, moi aussi je voulais être avec eux. Enfin, je ne savais pas ce qu’ils traficotaient et je trouvais ça louche. Peut-être que, finalement, le Réprouvé avait retourné sa veste et voulait aider le Sorcier. Quant à la fille, je ne savais pas ce qu’elle faisait là, mais c’était à elle que j’avais voulu poser ma question, en désignant Léto, assise au bord du bassin. Comme ça, j’allais savoir si les Chamans se ressemblaient tous aux yeux des étrangers. Je n’avais, cependant, peut-être pas choisi un bon point de comparaison. « Sinon, vous faites quoi plantés là ? »
848 mots Tekoa va se placer derrière Helsinki pour surveiller Erasme et Dastan.
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Dim 08 Aoû 2021, 23:58
Image par Minhua Fang
Dixième pièce
Sympan était en tailleur dans son espace personnel. Était-ce une chambre ? C’était difficile à dire. Un hamac était accroché dans les hauteurs. C’était dans ce dernier qu’il dormait la plupart du temps. Il avait bien un lit mais celui-ci était caché – comme la plupart des meubles de la pièce – sous une pile de livres, d’accessoires en tout genre et d’autres babioles à l’aspect parfois très douteux. Souvent, il oubliait ses expériences dans un coin et elles moisissaient. D’ailleurs, il était embêté avec son bambou. Il avait voulu planter dans de la terre un bambou qui vivait jusqu’ici dans de l’eau. La plante n’était pas morte et, au contraire, avait donné de nouvelles pousses. Cependant, il y avait pleins de petits champignons qui ne cessaient de se développer dans le pot, avec une tige blanche et une tête grise, en cloche. Ça l’agaçait un peu parce qu’il ne savait que faire de ces choses – choses qui n’étaient donc pas des bambous, et qui étaient pourtant dans son pot à bambou. Il en avait prélevé un afin de l’étudier, puis avait été distrait par autre chose entre temps, et le champignon avait moisi et disparu. Ça n’avait pas empêché ses comparses de se multiplier. Aujourd’hui, autour de son bambou, il y avait des dizaines de petits champignons. Ça lui donnait l’impression que la plante principale était une sorte de monarque ou d’Æther, vénéré par des fidèles miniatures.
Toujours est-il que Sympan n’avait pas l’esprit à s’occuper de son bambou, bien au contraire. Il avait trouvé, dans une ville quelconque dont il ne se rappelait plus le nom, un livre de sortilèges. Il adorait faire les brocantes et visiter les boutiques. Heureusement, ses parents étaient loin d’être pauvres. C’était d’ailleurs ce qui expliquait l’état de la chambre de l’Ygdraë – qui ressemblait bien plus à un dépotoir qu’à une chambre. C’était relativement propre ou, du moins, c’est ce qu’il n’aurait pas hésité à affirmer pendant des heures à n’importe qui. Lui se retrouvait dans son bazar. Il avait fait plusieurs intoxications alimentaires mais ça n’avait rien à voir avec le désordre. C’était plus… pour la science. Goûter des choses douteuses faisait partie du métier d’après lui. Si un type ne s’était pas penché pour ramasser une framboise et la goûter, personne n’aurait jamais su que ça se mangeait et que c’était bon. Voilà. Bien sûr, il envisageait très sérieusement de prendre des cobayes. Il avait déjà réussi à convaincre quelques enfants de faire ce qu’il voulait, en dépensant de l’argent. Vu qu’il ne les avait pas retrouvés après l’expérience, il ne savait pas quoi en penser. Il avait mis « Résultats non probants » sur le dossier et l’avait laissé dans un coin de sa chambre. Depuis, d’autres dossiers dans le même genre l’avaient recouvert.
Bref. Sym était donc dans sa chambre, en train de lire le manuel de sortilèges. Il n’avait jamais été bon en magie – bon pour pas grand-chose en vérité – mais il croyait dur comme fer pouvoir lancer quelques sorts avec la Recette magique de Mamie Bouba, pour les apprentis magiciens. La page préalable vantait les techniques révolutionnaires de cette grande enchanteresse, spécifiait que le lecteur n’en croirait pas ses yeux et que, pour plus d’efficacité, il était conseillé de payer la formule complète – qui était hors de prix. L’Ygdraë avait donc regroupé tous les ingrédients et s’activait à essayer d’obtenir les résultats escomptés, sans succès. Ça le peinait un peu mais c’était marqué Il suffit d’y croire dur comme fer sur la première page. Il réessaya donc.
C’est dans ce contexte qu’il apparut dans la pièce, en tailleur, à moitié défroqué – parce qu’il avait tendance à ne jamais boutonner ses chemises et à ne pas aimer porter de pantalons dans sa chambre ; en revanche, comme il était frileux des pieds il gardait ses chaussettes – aux pieds d’une femme. Il leva les yeux vers elle, regarda derrière elle, puis à droite et à gauche. Il leva les yeux au plafond et, dans un mouvement lent, se laissa tomber en arrière, avec un grand sourire. Il avait réussi ! Le sort avait fonctionné ! Il était donc particulièrement heureux, même si ce n’était pas exactement ce qu’il avait voulu accomplir. L’expérience, de base, consistait à faire léviter un objet. Finalement, il s’était téléporté d’un endroit à un autre. Il prit une mine perplexe un court instant. Il avait dû oublier un ingrédient et revisiter – sans le vouloir – la recette originale. « Ah je suis trop content. » soupira-t-il, sans tenir compte de l’étrange configuration des protagonistes qui se trouvaient près de lui.
762 mots
Jun Taiji ✞ Æther de la Mort ✞ ◈ Parchemins usagés : 5277 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
« Hé ! Je ne suis pas un énergumène ! » se défendit Ezechyel, en croisant les bras sur son torse. Cela dit, deux secondes après, il envoya un petit sourire amusé en direction de l’Alfare. Il n’était ni blessé ni en colère. À vrai dire, il trouvait même le mot marrant. Énergumène. Le Créateur avait dû beaucoup rire en façonnant celui-ci, si tant est qu’il en fût à l’origine. « Oh je vois. » dit-il, comme s’il calculait. En réalité, il calculait bien, mais dans le vide. Quelques heures n’avaient aucune valeur, surtout s’il ne savait pas par rapport à quel référentiel ils se plaçaient. Généralement, les Maîtres du Temps comptaient en heures glaciaires, même s’il pouvait y avoir d’autres lieux de référence. Lui n’avait jamais vu le Continent des Glaces. Il savait qu’il serait découvert un jour et qu’il était le berceau de la création. C’était pour cette raison qu’il était le référentiel principal pour le calcul du temps à grande échelle. Ça permettait de voyager sans se perdre. Il était un mauvais élève parce que c’était justement ce qu’il venait de faire : se perdre. Il enroula un doigt autour de ses cheveux discrètement, en songeant qu’il était peut-être en train de commettre une erreur, en parlant avec ces aventuriers. Une petite moue apparut sur ses lèvres puis, finalement, après avoir passé en revue toutes les possibilités dans son esprit, il haussa les épaules. S’il n’avait pas à être là, un Maître du Temps plus expérimenté viendrait le chercher ou empêcherait son départ dans la Véritable Ligne du Temps ; ce qui ferait de lui une version alternative vouée à disparaître. Honnêtement, il n’en avait pas très envie. « Disons que je ne pense pas pouvoir ouvrir ces portes seul… » supposa-t-il. « Je n’ai pas encore étudié précisément le contenu de chacune mais… » Déjà, il parlait la langue qu’il y avait partout ici, ce qui faisait que les énigmes n’en étaient pas vraiment à ses yeux ; pour tout ce qui était textuel en tout cas. « En tout cas, la porte qui se trouve là-bas… » Il la désigna du pouce. « … ne peut pas s’ouvrir à moins d’avoir la cape d’éternité, l’arme du temps, le sceptre des chats et le symbole d’Amsès. Vous avez ça ? » questionna-t-il, sans trop d’espoir. S’ils étaient ici depuis quelques heures seulement, ils n’avaient pas dû parcourir tout le temple. Il était énorme.
Jezekael s’approcha de Léto. Il s’assit à côté d’elle et laissa tremper ses pieds dans l’eau. « L’Esprit est une chose complexe… » Il n’était pas pourvu des dons capables de retirer des morceaux infimes de l’Esprit ou de les geler momentanément. C’était ce qu’il se passait en cas d’amnésie. Un fragment se cristallisait à l’intérieur de l’Âme. Sa tâche était précise et, même s’il avait possédé la magie pour… « Surtout, je ne peux pas intervenir sur lui. Ce serait outrepassé mes fonctions. » Il laissa couler son regard dans l’eau. « Vous devriez lui demander, à elle. » Il fit une pause. « Circë. » précisa-t-il. Elle était héritière d’un Empire qui possédait, jadis, l’hégémonie de la manipulation mnésique. En parler le mettait mal à l’aise, parce qu’il appartenait à la famille qui l’avait potentiellement mené à sa perte. Il n’en était pas certain. Il savait que les Eorgor avaient trouvé un moyen de se faire oublier de tous et qu’ils avaient tenu à supprimer ce moyen, pour qu’il n’y eût pas de retour en arrière possible. C’était flou, parce qu’il avait dû subir cette magie, lui-aussi. Contrairement à l’énergumène blond là-bas, il ne possédait aucun pouvoir sur le Temps. Il n’aurait jamais le loisir de le remonter pour constater la vérité. Il se rappelait vaguement d'une histoire d'amour entre les deux familles, quelque chose de compliquée qu'il préféra cesser de chercher. C'était voué à l'échec. « Je me permets de vous mettre en garde, cependant. Cette magie doit être maniée avec précaution. L’Esprit n’est pas un objet ordonné. Il est comme des milliers de fils entremêlés. Vouloir effacer un souvenir en particulier pourrait conduire à en effacer d’autres, par manque de pratique du mage ou simplement à cause des nombreuses connexités et des nombreux liens qui existent entre les différentes expériences de votre vie. » Il se tut deux secondes. « L’oubli est aussi très addictif. Il est semblable à une drogue, surtout pour ceux qui tentent de fuir leurs traumatismes par ce biais. » Il ne le désigna pas mais il pensait à Aimé. Son amnésie ne lui semblait pas dangereuse en soi mais il était certain qu’il en vivait actuellement une. Sinon, l’Empereur Noir ne se serait certainement pas comporté de la sorte. Embrasser devant tout le monde un homme qui était réellement son amant, pour jouer en plus, était risqué. Le Magicien ne semblait pas considérer les risques.
Aimé, ça ne lui allait pas. Ce fut la première pensée qu’Ezechyel eut lorsque l’azuré s’avança vers lui. Il attrapa néanmoins sa main sans se faire prier, même peut-être un peu trop rapidement. Il avait besoin de contact avec lui et, de ça, il en était certain. « Ezechyel. » affirma-t-il, tout en ayant l’impression de lui mentir. « Je… » commença-t-il, avec la ferme intention de discuter davantage. Malheureusement, l’autre pivota et partit. Le Rehla ouvrit la bouche en s’avançant, comme s’il désirait l’interpeler. Il stoppa pourtant son geste et serra les lèvres, visiblement vaincu. Il finit néanmoins par sourire, en se disant qu’il l’aurait bien à un moment donné. Il le prendrait par surprise entre deux bouchées de… « Oh ! » Il sourit. « De la pâte de haricot rouge ! » continua-t-il à s’exclamer, en s’approchant de la nourriture. Il aurait pourtant juré que ce n’était pas là, plus tôt. Il jeta un petit regard derrière lui. « Ah oui, le plus simple pour avancer, je pense, reste de mimer les dessins de la grande porte. Donc… Bon mais je vous laisse regarder ! » Il rit doucement, une lueur espiègle dans le regard. Lui n’avait rien contre le fait d’ôter ses vêtements.
994 mots
Explications
HOP TOUR 11 YEAH ! <3
Donc on va vers la pièce 17 Je laisse vos personnages prendre connaissance de ce qu'il y a à faire 8D
Mur donnant vers la pièce n°17 : Le mur qui se situe en bas (sur le plan), donne sur une porte fermée. Voici un >> visuel << à peu près. La porte est grande et mise en évidence par un escalier. Sur les côtés, il y a deux statues. Ce ne sont pas celles de l'image. À droite, il s'agit d'une femme blonde tenant dans ses mains quelque chose qui ressemble à un semblant de silhouette. À gauche, il y a un homme, qui tient dans ses mains un crâne. La porte est surmontée d'un autre homme. Celui-ci tient dans ses mains une sphère. [En gros, ce sont des représentations d'Edel, d'Ezechyel et d'Amsès]. Des cascades dévalent de chaque côté de la porte et, juste à côté de ces dernières, les pierres montrent des individus procédant à un rituel particulier. Il y a plusieurs scènes : - Sur la première, les personnes se dévêtissent entièrement. - Sur la deuxième, elles vont se baigner dans le bassin. Chacune lave quelqu'un d'autre. - Sur la troisième, elles se massent mutuellement, toujours complètement nues, avec de l'huile contenues dans des flacons près du bassin. - Sur la quatrième, elles se dirigent vers un coin de la salle où se trouve une penderie. Dedans, il y a des vêtements blancs. - Sur la cinquième, elles s'assoient dans un autre coin de la pièce. Il y a, ici, le nécessaire à la coiffure : des peignes mais également des perles dans lesquelles il est nécessaire de faire passer des mèches de cheveux (voire toute la chevelure). Ces perles sont dorées et bleues majoritairement. Chacune doit s'occuper d'une autre personne. - Sur la sixième, elles se donnent mutuellement à manger. - Sur la septième, elles se donnent mutuellement à boire. - Sur la huitième, enfin, elles se placent à genoux devant les statues et se prosternent.
Gains de tour 11
Disparition de la Pudeur : Ce pouvoir permet de supprimer la pudeur - la sienne ou celle des autres.
Deadline tour n°11
Le dimanche 15 août =D
Participants PJ
- Llewel : VI - Erasme : X - Tekoa : IX - Za : VII - Dastan : VIII - Babelda : VI - Helsinki : X - Sam : VII - Sol : V - Adam : X - Juvelian : VIII - Léto : V - Sympan : I
Jokers utilisés
- Dastan : II - Juvelian : II - Sol : IV - Babelda : III - Llewel : IV - Tekoa : I - Za : III - Sam : III
Élise Iranor ~ Orisha ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 88 ◈ YinYanisé(e) le : 05/06/2021◈ Âme(s) Soeur(s) : Sur un chemin confus et illusoire ◈ Activité : Étudiante en Médecine
Mar 10 Aoû 2021, 13:07
Illustration - Brandon Hix
Les Portes Troisième Partie
En plus d'être agréable au regard, l'homme aux cheveux bleus s'avérait apprécier le Savoir à sa valeur et elle ne pouvait qu'acquiescer à ses mots, en croisant les bras, avant de reprendre d'un ton qui se voulait détacher, mais dont on entendit les sursauts sur quelques mots terribles.
— Nous avons eu de la chance de ne pas être blessés, seulement secoués. Des morts, par contre, il y en a eu et d'autres disparitions ... Il en manque quelques uns dans les environs, mais ça semble assez normal, donc ce n'est pas nécessaire de le relever, je crois.
Pour Juvelian, les choses avaient été terribles, car elle n'avait jamais vu d'assassinat, encore moins devant ses yeux. Pour autant, l'idée que l'on puisse contrôler un cadavre était fascinant, mais également abominable, une véritable insulte envers Dothasi. C'était aussi passionnant que terrible. Sans doute serait-elle restée dans un coin à se lamenter, mais elle ne voulait pas paraître faible, surtout que personne ne semblait accorder la moindre importance aux concernés. La vie n'avait pas la moindre valeur aux yeux des étrangers, à part dans ceux de quelques rares attendris. Dans quelques années, l'Alfar Sombre comprendrait que ce n'était pas si impressionnant que ça. Au sein de la Majestueuse, les complots étaient monnaies courantes, disparitions et meurtres sanglants étaient le quotidien des Hauts hauts, même si au sien, la demoiselle n'avait rien connu de similaire, seulement des expositions des faits, si les criminels n'étaient pas assez malins pour se dissimuler, ou se laisser bêtement avoir. Certains étaient tellement puissants qu'on préférait baisser les yeux et ignorer leurs méfaits, visiblement, le monde extérieur suivait la même logique. Dans un sens, cela lui donnait froid dans le dos, même si certains individus étaient polis et dégageait une aura claire. Son sourire se suspendit, sa perception positive de l'individu s'écroulait totalement devant ses manières digne de ...
Juvelian ne savait pas exactement de quoi, mais certainement éloigné de la classe des Alfars. Les étrangers, vraiment, ils étaient des énigmes complexes. Elle aurait aimé lui dire de laisser respirer son compagnon, qui avait été très courageux lors de l'événement, mais après tout, cela ne la regardait pas, même s'il avait des manières de proméxie qui la dépassait grandement. Elle-même avait des amis, mais de là à réaliser de telles expériences avec eux, certainement pas ! La compétition était d'autant plus acharnée que le perdant pouvait recevoir des gages. Son attention se reportait ensuite vers le blond et son aura tout autant magnétique.
— ... La cape d'éternité, l'arme du temps, le sceptre des chats et le symbole d'Amsès, répéta-t-elle tout bas, avant de soupirer. Non, nous n'avons pas ça. Enfin, pas moi, en tout cas.
Ses lèvres étaient pincées. Peut-être ces artefacts se trouvaient dans la précédente salle, ou non ? Même si l'incendie avait été contenu, peut-être que des indices sur leur localisation dans ses souterrains avaient brûlés ? En écoutant le blondinet à nouveau, qui mangeait près du buffet, elle détaillait les dessins assez brièvement en comprenant la situation dans laquelle elle risquait de se trouver, avant de baisser les yeux.
— C'est ... Non.
Un frisson de dégoût lui parcouru l'échine.
— Il n'est pas question que l'on me touche, ni que quelqu'un me touche de cette manière.
Elle mordit dans un quignon de pain, qui lui paru vraiment moelleux compte tenu de la chaleur de l'endroit.
— D'ailleurs, vous avez mentionner Amsès ... Qui est Amsès ? Je ne sais pas quel symbole pourrait être le sien, vu qu'il m'est totalement inconnu. C'est un homme célèbre ?
Tant qu'à faire, ne peut-on pas chercher un moyen d'ouvrir une autre porte, non ?
— Et ... Non, attendez, je reviens.
Juvelian avait lever les yeux au ciel en voyant le spectacle devant eux. Ils étaient puérils, vraiment. Est-ce que tous les hommes de l'extérieur était aussi ... décevant ? Ils étaient loin des garnements obéissants. Heureusement que l'on pouvait compter sur des hommes plus matures. Helsinki, donc. Cette pauvresse était entourée par ... Sincèrement, son aura blanche dépeignait une personne généreuse, mais entourée de hyènes qui ne manqueraient pas de la dévorer à la moindre parole malheureuse. Habituellement, sans doute, aurait-elle regarder le spectacle de la faiblesse disparaître sous les cailloux, mais l'Elfe Sombre savait aussi se rappeler de ceux qui aidaient et, en l'occurrence, celle-ci l'avait déjà sauvée plusieurs fois, même si, jamais, elle ne se l'admettrait à voix haute. Elle s'était approchée, visiblement, loin d'être la seule curieuse sur cette situation, mais si l'un n'osait pas, ce n'était pas sa personne qui allait se gêner !
— Vous la mettez mal à l'aise, relâcha-t-elle, avant d'attraper le bras de la blonde, de sorte à l'éloigner des deux énergumènes qui l'entourait. Dis, Helsinki, tu veux manger quelque chose ? Il y a plein d'ingrédients que je ne connais pas !
Jouer la comédie était décidément plus compliqué qu'elle ne l'aurait cru, elle-même détestant sa voix puérile sur la conclusion de sa phrase, mais c'était un bon moyen de l'éloigner le plus naturellement possible.
Post IX - 833 mots Joker - 02 | 10
Résumé:
Juju réponds à Aimé, puis à Ezechyel, avant de l'interroger, puis va aider Helsinki avant d'essayer de revenir vers lui.
Absorbée par tous les éléments qui décoraient l'immense pièce, elle n'avait pas tout de suite prêté attention à la venue du jeune homme brun. C'était après quelques secondes qu'elle avait senti un lourd regard posé sur elle. En se tournant vers lui, elle sursauta, plongea ses pupilles dans les siennes pendant un dixième de seconde avant de détourner les yeux. Ses joues s'étaient empourprées. Ce bref contact avait suffi à lui faire comprendre que quelque chose n'allait pas avec lui. Un malaise s'instaura et Helsinki ne bougea plus, figée par la peur et la stupeur, tout en se demandant ce qu'il pouvait lui vouloir. Elle ne lui avait jamais adressé la parole depuis le début et elle s'était encore moins approchée de lui. L'Ange avait compris, sans même avoir à y réfléchir, qu'il valait mieux qu'il reste loin d'elle. Elle aurait aimé s'éloigner, mais à la place, elle restait clouée sur place. Elle s'était seulement pressée un peu vers le côté opposé, par crainte d'un contact physique. Comme si s'écarter aurait pu lui causer plus de tort que la sauver.
Lorsque le deuxième garçon fit son apparition de son autre côté, elle ne prit pas le risque de lui adresser le même regard et se contenta d'un coup d'œil. Cernée, la jeune femme se mit à regarder droit devant elle comme une idiote en se pressant de l'autre côté. Que se passait-il ? Qu'avait-elle fait de mal ? Ou de bizarre ? Pour que les deux se comportent ainsi, elle devait être responsable de quelque chose. Sa réflexion affolée s'enfonça dans une série d'idées aussi diverses qu'effrayantes, se remémorant ses actes et ce qui avait pu poser problème, ainsi que les potentielles conséquences qu'elle devrait subir pour ses affronts fictifs. Ses doigts et ses ongles avaient pris d'assaut ses mains dans une série de pressions et de frottements nerveux.
L'arrivée du troisième garçon la fit encore tressaillir, à l'énoncé de sa question. Helsinki fit volte-face, leva les yeux vers Léto, installée un peu plus loin. Est-ce qu'il lui ressemblait ?
-...
Qu'était-elle supposée répondre ? Était-ce une question piège ? Elle connaissait les conséquences que pouvaient engendrer une mauvaise réponse. Elle avait été battue pour ça. Son attention brièvement portée vers la Titanide la rassura un peu. Au moins, elle était à proximité.
-Je ne sais pas... Finit-elle par hasarder. En regardant son visage, elle essayait de se convaincre qu'il ne lui était pas hostile et qu'elle pouvait donner son avis sans risquer gros. De toute manière, il lui fallait parler. Je dirais que vous êtes différents... ?
Et elle espérait que ce n'était pas grave pour lui.
Helsinki effectua un troisième bond lorsqu'elle perçut une nouvelle présence derrière elle. Un jeune homme venait d'apparaitre. La rescapée rougit de plus belle, tourna carrément la tête pour ne pas en voir plus qu'elle ne le faisait déjà. A cause de la panique, la chaleur devînt insupportable. Elle était coincée, parce qu'elle n'osait pas demander pardon ni bousculer les quatre garçons pour s'enfuir. La tête relevée comme pour capter l'oxygène à la surface, elle attendit que le sort fasse son travail, mais rien ne se passa. Peut-être devait elle entamer la discussion ? Elle se tourna vers le premier, le plus malsain, entrouvrit la bouche pour lui demander s'il avait besoin d'aide. Mais heureusement, la mention de son nom mit fin à son court et ridicule calvaire. Helsinki se laissa entrainée hors du carré par l'Alfare.
-Je, euh, oui... Lui rétorqua-t-elle.
Son talent de comédienne n'était pas aussi élevé que celui de son interlocutrice, mais au moins, elle avait tenté de jouer le jeu. Une fois éloigné des quatre étrangetés, Helsinki sentit sa pression chuter. Son cœur se mit à battre fort, comme pour rattraper le temps perdu, et tout son corps s’endolorit soudainement.
-Merci. Murmura-t-elle alors qu'elles s'approchaient du buffet, en tenant précieusement sa main.
Elle n'avait pas faim, mais extrêmement soif. Certains d'entre eux s'étaient déjà servis, alors elle supposait que ce n'était pas dangereux. L'Ange tendit un verre d'eau à sa sauveuse et s'en servit un elle-même. Elle lui sourit, but une gorgée, puis laissa le silence reprendre le pas entre elles. Helsinki se pinça les lèvres. Une question la taraudait, mais elle ne savait pas comment la formuler.
-Pourquoi est-ce que vous m'aidez ?
Cette femme ne dégageait pas une aura spécialement bénéfique et elles ne se connaissaient pas. Helsinki ne comprenait pas quels étaient ses intérêts, s'il y en avait. Peut-être qu'ils étaient pervers. Peut-être aurait-elle dû penser à la contrepartie avant d'accepter sa main tendue, même si elle n'avait pas vraiment eu le choix. L'Ange se tourna ensuite vers la fresque dont d'autres parlaient de reproduire les scènes. Elle les analysa une à une et s'affola.
-Et est ce qu'on est obligés de faire... tout ça pour ouvrir cette porte ? Demanda-t-elle, les joues encore un peu rouges.
Pas qu'elle était pudique. Le problème, c'était les autres et tout ce qu'il leur faudrait faire une fois nus. Elle ne voulait pas que des inconnus la touchent. Les seuls auxquels elle autorisait une telle proximité étaient les gens de confiance. Autrement, c'était perdre le contrôle : tout pouvait arriver, surtout le plus horrible. Ne pouvaient-ils pas s'essayer à une autre porte, puisqu'ils avaient l'embarras du choix ? Ou bien ne serait-ce que retarder le problème ? D'un autre côté, s'ils étaient guidés par ces gens qui allaient et venaient de nulle part, ce n'était peut-être pas pour rien...
-Je ne suis pas à l'aise avec tous ces gens...
Entre ceux qui dégageaient une aura maléfique en la fixant avec insistance et ceux qui s'émoustillaient en la voyant, elle n'avait envie de se montrer à aucun d'entre eux...
950 mots De brèves interactions avec les quatre psychopathes et Juju d'amour. (Au passage, ça me fait penser que si vous voulez la tabasser, la blesser, la violer, la tout-ce-que-vous-voulez, je vous y autorise car je suis un monstre.)
Latone ~ Orisha ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 2293 ◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014◈ Activité : Horticultrice
Ven 13 Aoû 2021, 13:52
" Circë. "
La répétition lui fut nécessaire, tant ce nom lui semblait si lointain. Bien sûr, si Raanu ne pouvait l'écouter, sa Princesse sera plus à même de répondre à cette problématique. L'ocre et écarlate balayèrent un temps la salle, un moment de flottement. L'Ygdraë en question n'était pas là, et ne le sera peut-être jamais. Diverses personnalités convergeaient en cet endroit. Le plus troublant étant que certaines personnes possédaient déjà un lien établi. Le monde était certes petit, mais cette pièce l'était beaucoup plus. Cet édifice pouvait s'étendre encore plus loin, plus en profondeur, provoquer des retrouvailles ou détruire des relations. Un Mesmer sans précédent, même pour la Hǫfðingi. Ce sentiment se faisait d'autant plus ressentir avec les explications de l'Esprit de la Mort, fortement enrichissantes. Un mince sourire prit naissance à la commissure de ses lèvres : l'oubli était une fuite, alors qu'elle avait combattu toute sa vie, envers et contre tous – y compris elle-même – pour ne plus avoir à s'émanciper de ses démons.
" À force, j'ai l'impression de ne même plus faire la différence entre mes propres souvenirs et… les autres.Les conséquences du Geminae, pourrait deviner une Ombre ; mais la nuance était beaucoup, beaucoup plus subtile que ça. Pourtant, c'était bien son reflet qui ondulait sur l'eau.Le jour où je laisserai mon Esprit se faire malmener de la sorte, je ne serai déjà plus moi-même. Pas comme on me voit.Elle releva son attention sur lui, les bras étirés en arrière en guise d'appuis.Mais n'est-ce pas le lot des Maîtres et Maîtresses ?Elle adressa une longue œillade vers leurs compagnons d'infortune ; parader sous l'influence des Ætheri les déconnectait de ces gens, si simples mais sûrement plus heureux et décideurs de leur destin.Venez sur notre Île à l'occasion, les miens mériteraient encore plus vos lumières pour prospérer.Ironique pour des Ombres.Je sais autant écouter que bavarder à durée indécente, vous n'avez pas idée.Elle se retourna vers lui, soudain plus narquoise.En parlant d'addiction, il disait que vos massages l'obsédaient. "Même si elle n'eût point eu assez de détails pour se faire une idée. La vérité était plus burlesque.
~~~
" Tekoaaa.Telle une prédatrice, elle posa ses mains sur les épaules du garçon, attrapant son attention au passage. Elle s'était penchée en avant pour faire un brin face à lui, un grand sourire pleines dents illuminait son visage.Viens avec moi. "Ce n'était pas parce que leur spectacle autour de Bébélsinki l'intriguait, mais ils avaient de plus importantes affaires à résoudre.
La Hǫfðingi entraîna le jeune chasseur – qu'elle reconnaissait depuis son mariage sous l'Aurore Écarlate – jusqu'à la plus grande porte de cet endroit. Surmontée de trois figures hautement intimidantes, ce passage attirait l'œil aguerri des médiateurs ; les Chamans. La suggestion du blondinet n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd, après tout Léto captait le moindre souffle, attentive aux vibrations. Tant que le Silence ne s'abattait, elle pouvait se permettre d'avancer. À bien y réfléchir, chaque nouveau venu dans le groupe semblait apporter une piste à l'énigme. L'ignorer ne serait que malvenue.
" Tu les reconnais, n'est-ce pas ?Elle adressa une brève révérence aux statues d'Edel et d'Ezechyel, sous l'une de leurs formes les plus basiques, d'autant plus pour des Chamans. Elle fixa la troisième représentation, celle qui l'intriguait le plus, avant de s'accroupir à sa hauteur, une main sur l'épaule.Écoute-moi.Un fin sourire apparut.Toi et moi, nous sommes pareils. Sans les Esprits, nous n'avons d'autres choix que de nous laisser guider par les Ætheri, et ne faire confiance qu'à nous-mêmes.Elle désigna l'une des fresques adjacentes, sa main libre effleurant la surface des reliefs colorés.Cette porte décrit une cérémonie à accomplir sous le regard des Dieux. Nous n'avons pas le droit à l'erreur si nous ne voulons pas nous attirer leur colère…Elle reporta son attention sur lui, toujours avec ce sourire caractéristique.Et errer aveuglement là-dedans.Elle baissa un peu plus son ton de voix et observa en biais les autres.Je veux que tu surveilles les plus jeunes du groupe et que tu fasses en sorte qu'ils nous suivent. Personne ne doit bafouer les Ætheri en notre présence. "Sinon, les conséquences seront bien plus dramatiques que ce que ces hérétiques pouvaient imaginer.
Peu de temps après, Léto s'en était retournée vers le centre de la pièce, le plus proche possible, de sorte à pouvoir être écoutée par le plus grand nombre. Certains continuaient de s'empiffrer sans se poser de questions, d'autres cherchaient des indices pour contourner la voie toute tracée. La trinité divine leur désignait pourtant la solution ; il n'y avait pas à lutter contre leur volonté. En tant que leur Élue, la Sùlfr refusait leur comportement inadapté, incorrect. Elle se racla la gorge, ce qui n'était guère utile étant donné qu'elle avait déjà une voix bien puissante.
" Cette éner… personne– encore une autre dénommée Ezechyel, décidemment –a raison. Nous pouvons passer par cette porte grâce aux dessins. Et à mon avis, nous le devrions.Elle posa ses mains sur ses hanches, l'allure fière comme un paon, et se retourna à moitié vers ladite porte.Ce sont les personnifications de la Vie et de la Mort. Étant donné les précédentes pièces, il ne fait aucun doute que nous nous trouvons sur leur lieu sacré. Ces fresques semblent nous guider vers les étapes d'un rituel destiné à leur rendre grâce. Si nous l'accomplissons avec minutie et sincérité, les Dieux aideront.Elle lorgna du côté de certaines personnes.Nous venons tous de contrées lointaines, mais si nous avions été réunis ici, nos différences n'ont aucune importance à leurs yeux.Inspirante, un sourire n'était point nécessaire depuis le début de son discours.Reproduisons le rituel, tous ici présents. J'ignore le nombre nécessaire mais le maximum de volontaires devrait se joindre à nous, même si cela va à l'encontre de vos valeurs.Bénéfiques comme maléfiques pouvaient être têtus, et les enfants inéduqués trop dissipés.Cette expérience n'est pas un hasard, refuser ou fuir ne devraient même pas vous traverser l'esprit. Pas sous leur regard.À leur place, elle aurait honte.Qu'est-ce qu'un fragment de tissu contre votre peau, face à la sentence des Ætheri ? "Quelle que forme qu'elle prendra ; y compris de sa propre main.
Fidèle, la Reine initia son déshabillement.
1115 mots ~ Léto parle avec Jezekael et kidnappe Tekoa pour comploter contre ces hérétiques. Elle revient enfin pour convaincre tout le monde de participer au rituel (jet de dé Charisme ♪)
Priam et Laëth ~ Ange ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 3873 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes ◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Ven 13 Aoû 2021, 16:32
Unknown
Les Portes ; Première pièce
En groupe | Dastan
IMPORTANT : Ce post se déroule avant celui de Léto. Je l'ai écrit dans la voiture, sur mon portable, je suis pas chez moi, j'ai pas d'ordi, donc j'ai demandé à Mitsu si je pouvais poster comme ça et c'est ok. Ça change rien sauf pour Tekoa, Sym et Érasme mais normalement c'est gérable <3
Dastan se moquait de l'Ange. Qu'elle existât ou non ne changeait rien à son existence. Il ne la connaissait pas ; il ne lui voulait ni bien ni mal. Vis-à-vis d'elle, il était dans cet entre-deux à la fois mal maîtrisé et parfaitement connu des Réprouvés ; la neutralité. Ce qui éveillait son animosité démoniaque, c'était l'énergumène qui se tenait à côté d'elle. Il avait envie de l'embêter. De le provoquer, encore plus qu'avec un simple sourire. Une petite pique, un peu de sarcasme, une pointe de moquerie. La femme ne serait, peut-être, qu'un dommage collatéral. Il releva les yeux vers elle. Tout de même, la tension qui la parcourait avait quelque chose d'excitant. Elle avait l'attitude de la proie. Il avait l'instinct prédateur. L'éclat de ses iris muta, cependant, la voix de celui qui s'était battu contre le Mage lui fit tourner la tête. Il regarda la femme qu'il désignait. Un sourire goguenard apparut sur ses lèvres. "Ouais. Différents. T'as des trucs en plus et des trucs en moins." compléta-t-il, sur le ton de quelqu'un qui s'y connaît. Il planta ses dents dans le pain et en avala une autre bouchée. Tranquillement, la bouche pleine, Dastan répondit : "Je mange." Il détailla le garçon. Dans d'autres circonstances, il lui en aurait sans doute proposé. Mais il avait un autre plan. "Et je suis en mission." Il sourit, fier de lui, avant de couler un regard vers Érasme. Cependant, son attention s'accrocha à une apparition. Durant une seconde, il arrêta de mâcher. Puis, il fronça les sourcils et le nez. Qu'est-ce qu'ils avaient tous à apparaître comme ça d'un coup ? La semi-nudité de l'inconnu ne le troublait pas le moins du monde. "Content ? Tu viens d'où, toi ?" Ce fut ce moment que choisit une autre femme pour intervenir. Le Bipolaire fit volte-face, furibond. "Qu'est-ce que t'as, oreilles pointues ?" grogna-t-il. "On lui a rien fait." Il la toisa. Pourquoi s'incrustait-elle comme ça ? S'il ne cessait d'être interrompu, il ne pourrait jamais s'occuper du Sorcier. "C'est ça, fuis, espèce de pleureuse." Pour souligner son mépris, il cracha par terre, là où elle s'était trouvée plus tôt.
Lorsqu'elles se furent éloignées, le rouquin planta à nouveau son regard sur le Sorcier. Il sourit, encore. En fait, la présence de Léto dans un bain et l'apparition de l'homme presque dénudé lui avait donné une idée. Il avait plein d'idées pour le brun. Son cerveau fourmillait. Ça lui donnait presque chaud. Il se tourna vers le jeune combattant. Il serait sans doute un allié. "On devrait faire un jeu. Celui qui gagne peut exiger un service des autres ou leur donner un gage." Il regarda tour à tour les bruns. "Ce serait amusant à trois. Ou à quatre, si tu veux participer." proposa-t-il au jeune homme à l'aura lunaire. "Le jeu, c'est de lancer un défi à l'un d'entre nous. Ça peut être n'importe quoi." Il s'interrompit. "Sauf si ça implique de tuer ou de blesser quelqu'un." Il avait compris qu'ils pourraient avoir besoin des autres plus tard. Il ne le précisa pas, parce qu'il n'avait pas vraiment envie d'admettre qu'il devrait s'en remettre à autrui. Par ailleurs, il doutait que qui que ce fût, parmi eux, eût envie de l'admettre. Le nouveau venu, peut-être. Il lui jeta un coup d'oeil inquisiteur, avant de reprendre : "Comme c'est mon idée, c'est moi qui commence." Il pivota vers le Mage Noir. "On va commencer doucement." Il fallait qu'il s'accoutumât - s'il acceptait de jouer, mais Dastan ne lui donnait pas vraiment le choix. Il doutait que ces saloperies de Sorciers jouassent à quelque chose qui ne soit pas ennuyant. "Je te défie de te baigner tout nu. Là-dedans." Il indiqua le bain, où se trouvaient encore Léto et le mystérieux inconnu. Il avait parfaitement conscience que les Mages étaient de gros coincés. Le défi n'était pas méchant mais suffisamment gênant. "Ça ira ?" Un long sourire moqueur barbouilla sa figure. Malgré lui, il craignait un refus. La honte s'abattrait sur lui si aucun des jeunes n'acceptait de jouer avec lui. Il ne se doutait pas que l'Edmund'Faasnu viendrait inconsciemment soutenir son gage.
Message XI – 750 mots environ
Résumé : Dastan est avec Erasme, Tekoa et Sym. Il leur propose un jeu.
Quand je vois une bêtise plus grosse que moi et que je décide de la faire.
:
Merci Kaahlinou
Adam Pendragon ~ Déchu ~ Niveau V ~ ◈ Parchemins usagés : 1022 ◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Sam 14 Aoû 2021, 19:32
Les Portes III
Mes lèvres s’ourlèrent. Je n’avais aucune idée de qui il était mais il m’amusait.
« Je pourrais t’adopter, c’est vrai. Tu serais mon koala de compagnie. »
Je n’avais jamais eu d’animal de compagnie. Généralement, quand je jouais à ce genre de jeux, ce n’était pas avec de vrais animaux.
« Tu t’appellerais… Barnabé. C’est un nom de koala ça, non ? Et pour les poils ce n’est pas la peine. Je te trouverai un pyjama qui t’ira à merveille et qui sera doux à caresser. »
J’étais tout de même passé du conditionnel au futur.
« Tant que tu ne ramènes pas de femelle koala et que tu ne pisses pas dans les plantes, ça me va. Jil ne serait pas contente si tu venais à tuer les fleurs qu’elle m’a offert et que j’arrive à garder en vie miraculeusement. »
Je la suspectais de passer chez moi les arroser dans mon dos. Ce n’était pas possible autrement. À moins qu’une Fae n’ait élu domicile dans mon jardin ?
La nouvelle pièce me paraissait bien plus accueillante que la précédente. Je la détaillai tranquillement, avec Barnabé dans les bras, jusqu’à ce que celui-ci se remette à parler.
« Ah oui ? »
J’en doutais mais je ne me souvenais pas de toutes mes aventures. Peut-être que ça faisait longtemps et qu’il n’avait pas cette apparence là à l’époque. Peut-être était-ce un ancien Sorcier qui était devenu Magicien entre temps ? Ou un homme qui avait eu la malchance de se faire piéger par un Génie ? Je le détaillai encore, comme si, à force de le regarder, j’allais finir par avoir un déclic. Rien ne vint, à part l’envie de le garder contre moi. Il connaissait mon prénom et la suite m’arracha un sourire.
Je le regardai partir, de plus en plus intrigué. Qui était-ce ? À part mon koala. Je laissai la question hanter mon esprit et posai les yeux sur les éléments du décor qui m’entouraient pour essayer d’en dénicher les secrets. Ils me rappelaient légèrement le harem de Devaraj. Je n’eus pas le temps de pousser ma réflexion plus loin, assaillis par une bête bleue et sauvage qui avait pourtant l’air facile à apprivoiser.
« Si tu veux me monter, on peut toujours s’arranger. »
Je lui souris en plaçant mes mains sous ses fesses pour le maintenir en place. Plus loin, l’Ange que j’avais failli violer se faisait entourer de toute part. Je décidai de ne pas aller l’aider parce que j’avais déjà un gros paquet à m’occuper. Je profitais peut-être un peu de la situation pour le tripoter légèrement, mais s’il ne voulait pas que je le touche, il ne fallait pas me grimper dessus.
« Dis-moi… Si on s’est déjà embrassé plusieurs fois… »
Je m’arrêtai, ayant soudainement une idée en voyant la situation évoluer entre les quatre garçons plus loin, après le sauvetage de l’Immaculée. Ces Anges arrivaient toujours à se sortir d'affaire. Ils étaient l'ennui personnifié.
« Moi aussi j’ai un jeu. Chacun notre tour, on va raconter deux anecdotes. L’une sera vraie, l’autre sera inventée. Il faudra deviner laquelle est la vraie. Ce qu’on fera c’est que celui qui raconte ne dira pas à l’autre si sa réponses est correcte ou non mais au bout de dix, il lui donnera son score. Je commence. »
J’étais certain qu’il allait accepter. Je m’approchai du buffet en réfléchissant.
« Une fois, je marchais dans les rues d’Avalon et j’ai été attiré par une enseigne un peu étrange. J’y suis allé par curiosité et me suis retrouvé dans une soirée à l’ambiance feutrée où des Evershas serpents proposaient des prestations sexuelles très particulières. J’ai passé la soirée là-bas. »
Je passai à la deuxième anecdote après que mes yeux se furent posés sur Léto. Elle venait de saisir l’un des enfants.
« Une fois, je marchais dans les rues d’Avalon avec Jil, une amie à moi, et on a été attiré par une enseigne étrange. Nous y sommes allés et nous nous sommes retrouvés dans une espèce de secte. Il fallait oser passer un portail pour avoir accès au savoir absolu et rejoindre le groupe. On l’a fait. Finalement, on n’a jamais eu le moindre savoir absolu. Jil s’est retrouvée sur un bateau pirate au milieu de la Mer Maudite et j’ai fait un bond jusqu’à Maëlith, la cité secrète des Orines, dans laquelle j’ai dû rester plusieurs jours, le temps que le gouvernement décide quoi faire de moi. Finalement, j’ai été relâché après avoir promis de ne jamais rien dire sur la localisation de l'endroit et c’est comme ça que j’ai connu mon Orine, Blanche-Lune, un sosie de Lily-Lune Araé. Alors ? »
Léto se positionna au centre de la pièce et je reposai Aimé par terre, prenant sa main dans la mienne à la manière des enfants à l’école primaire. J’avais toujours été très tactile mais, lui, je n’avais pas spécialement envie de le lâcher.
Nul doute, la Reine des Chamans n’était pas Reine pour rien. Je souris, en l’écoutant, déjà convaincu.
« Nous sommes tous les deux de votre avis, Barnabé le koala et moi. »
Mon sourire se transforma légèrement alors que je désignai Aimé. Mon regard passa de Léto à l’homme. J’avais de plus en plus envie de l’adopter.
« Allez, les koalas ça ne porte pas de vêtements. »
C’est que cette pièce me plaisait assez. Entre Léto nue et le reste, c’était comme si l’incendie de la bibliothèque et le fait que nous soyons coincés ici n’existaient plus. Pire, je commençais à apprécier le fait d'être coincé ici.
J’enlevai le dernier morceau de tissu que j’avais sans me faire prier, intimant au Magicien-Génie-je ne savais pas quoi de le faire à son tour.
928 mots:
Adam est avec Aimé et décide de suivre Léto dans la mise à nu malgré sa pudeur naturelle
« Tant mieux. » répondis-je à l’attention de la trouble-fête. L’envie de lui arracher les oreilles pour les faire manger à cet abruti de débraillé me traversa l’esprit brièvement. Mon regard se fixa sur l’Ange. « Lâche. » murmurai-je, en articulant les deux syllabes lentement. « Abrutie. » ajoutai-je. Après tout, en quoi cette sale oreilles pointues serait-elle plus rassurante que nous alors même que nous ne lui avions encore rien fait ? La blonde respirait la pureté. L’autre transpirait la suffisance. Une bénéfique. Un semblant de maléfique. Pourquoi venir la sauver ? Un truc de femmes, sans doute. Un rictus méprisant se forma sur mes lèvres. Elles auraient mieux fait de cramer, toutes les deux, ça m’aurait évité de tomber d’accord avec le rouquin, son sourire agaçant et sa prétendue mission. Cela dit, entre ces deux sauvages et l’abruti béat au sol, l’Ange commença à me manquer. C’était dommage. Elle ne saurait jamais ce que je lui voulais.
« Tu sais, chez moi, ceux qui sourient sans raison, on leur agrandit la bouche au couteau pour les aider. D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, les roux étaient cramés à Amestris. » Je souris à mon tour. Je n’aimais pas la lueur dans son regard. Elle me donnait envie de lui arracher les yeux. Sale merdeux, pensai-je, sans songer un seul instant que c’était généralement ainsi que mon entourage avait envie de me qualifier. Il éveillait quelque chose de très primaire chez moi, comme si la haine historique entre nos deux peuples jouait inconsciemment. Avec le brun, l’envie était simple : me battre et lui écraser la face. Avec le roux, c’était bien plus intense. Aussi, son idée de jeu m’arracha un rire bref, condescendant. Croyait-il vraiment que j’allais jouer avec lui ? Peut-être, pour passer le temps, et, surtout, pour lui faire ravaler son petit air agaçant « Et pourquoi il y aurait des limites ? » demandai-je, avant de me raviser. « Non c’est vrai, ce ne serait pas amusant. » Parce que si je devais donner des gages, je demanderais probablement au rouquin de tuer le brun d’une manière ou d’une autre, ou l’inverse, même si je préférais garder le Réprouvé pour moi. Le jeu s’arrêterait donc après une ou deux manches.
Je croisai les bras sur mon torse lorsqu’il jugea que c’était à lui de commencer. J’étais Prince. Il n’était qu’un pouilleux. Ça aurait dû être à moi de débuter. Je ne dis pourtant rien, me promettant de me venger plus tard de l’outrage. Mes yeux filèrent jusqu’au bain et revinrent sur l'enfant. Je le fusillai du regard. « C’est nul comme gage. » déclarai-je. « Y a que les homosexuels qui veulent voir les autres garçons nus. » Je m’approchai. « T’es homosexuel ? » lui demandai-je. « Parce que c’est interdit par la loi. » J’avais entendu une discussion sur le sujet entre deux Sorciers. L’un d’eux voulait durcir les peines, parce que c’était contre nature et dégoûtant. Je pensais pareil. Je pensais même que le fait de subir des attouchements d’une personne du même sexe que soi pouvait être une torture efficace. Le touché se suiciderait probablement après, pour ne pas avoir à porter la marque de la honte toute sa vie.
J’avais l’intention de refuser mais la présence écrasante de la femme aux gros bras coupa court à toute réflexion possible. Je baissai les yeux lorsqu’elle s’adressa au sauvage. Quelle idée, pour une femme, d’avoir cette corpulence. C’était dégoûtant. Je préférais me dire ça plutôt que reconnaître qu’elle était aussi, voire plus, charismatique que mon père. Je la haïssais et l’admirais à la fois, une admiration haineuse et forcée par la différence flagrante de puissance qui existait entre nous. Un jour, je serai plus grand et plus fort et je la tuerai pour me venger. « Tekoa. » murmurai-je lorsqu’ils furent partis, pour me changer les idées. « Ça ressemble à rien. » commentai-je, avant de me tourner vers le roux. « C’est quoi, ton nom ? » Je ne doutais pas que ce serait aussi ridicule que l’autre. « Moi, je m’appelle Érasme. » Il était toujours mieux de connaître ses ennemis. « Et toi ? » Le blond, je ne savais pas encore quoi en penser.
Nos présentations furent coupées par l’intervention générale de la femme musclée. Le même sentiment d’impuissance et d’injustice que précédemment me gagna. Je n’aimais pas cet effet. Je ressentais la même chose lorsque mon père me disait d'effectuer une tâche quelconque. Je ne pouvais pas désobéir. Je soupirai et ôtai mes vêtements d’un air agacé. Sans le vouloir, elle avait arrangé mes affaires, fait que je ne compris que lorsque je me dis que j’avais envie de cacher ce corps aux autres. Je ne le considérais pas vraiment comme mon corps. Il était trop grand, trop encombrant. Les proportions étaient trop élevées par rapport à ce que j’avais eu l’habitude d’avoir. Et il y avait des choses que je trouvais dérangeantes : plus de sueur, plus de poils, plus de tout. Je fixai Dastan deux secondes et me dirigeai d’un pas décidé vers le bassin. J’entrai dedans et me mis à barboter maladroitement. Je ne savais pas nager, personne ne m’avait appris. Oncle Cyrius détestait l’eau et comme j’avais passé le plus clair de mon temps à le suivre et qu’il ne savait probablement pas nager non plus, j’étais resté inculte sur la question. Heureusement, j’avais pied.
Au bout de quelques minutes, je sortis de là et me dirigeai vers le rouquin. Je savourais ma victoire et ça se voyait sur mon visage. « Maintenant, tu vas m’appeler Maître jusqu’à… jusqu’à ce que tu sois plus grand que moi en taille, sans tricher. Pas le droit de monter sur un meuble pour me dépasser. » Je souris. « D’ailleurs je vais rajouter deux règles à ton jeu. Pas le droit de donner un gage deux fois d’affilé à la même personne, sauf si on est que deux. Et pas le droit de faire entrer quelqu'un d'autre dans le jeu sans l'accord des autres. »
J’avais ri. Barnabé avait tout de suite sonné amusant à mon oreille. « Je n’urinerai pas dans tes plantes. Par contre, je ne promets pas de ne pas les manger. » lui avais-je signifié, avant que nous n’entrassions dans la pièce. En lui remontant dessus, quelques minutes plus tard, j’étais toujours dans une optique de jeu. Je ne me rappelais juste pas d’avoir déjà autant aimé son contact par le passé. Je me souvenais de siestes que nous avions pu faire, l’un à moitié avachi sur l’autre, ou bien des cuites que nous nous étions prises. Les soirées alcoolisées avaient été assez nombreuses durant nos études supérieures. Nous étions rentrés chez nous bras dessus, bras dessous, à de nombreuses reprises, lorsque nous ne rentrions pas chacun de notre côté, lui avec une fille ou un garçon. J’avais acheté de quoi atténuer le son à cette époque, afin de dormir la nuit. « Je t’ai monté plus d’une fois aussi. » répondis-je, non sans malice. Toujours habillé, ou à moitié habillé, mais je ne le précisai pas. Il savait, normalement. Il me semblait agir bizarrement mais peut-être était-ce à cause de cet endroit en particulier ? Je venais d’arriver. Je ne savais pas depuis combien de temps il était ici, lui. « Dis-moi, Dadam. Tu ne serais pas en train de me caresser les fesses par hasard ? » Je souris contre son oreille. « En fait, tu peux continuer, j’aime bien. » m’amusai-je. « Ça me rappelle lorsqu’on rentrait du sport et qu’on s’étirait et se massait pour éviter les courbatures. » Et il bandait à chaque fois mais j’avais appris à ne pas m’indigner. C’était normal pour un Luxurieux. Ce serait comme interdire à un Ange de voler. « C’est la deux qui est vraie. » affirmai-je, sans l’ombre d’une hésitation.
Lorsque Léto prit la parole, je lui fis un petit coucou de la main, du haut de ma monture. Je réfléchis à me hisser sur les épaules d’Adam pour être plus grand qu’elle mais avoir sa tête entre mes jambes ne me paraissait pas être une excellente idée. Surtout, il serait bien capable de faire un commentaire déplacé à haute voix, qu’il fût vrai ou faux. « Mais… » Par terre, je décidai de ne pas m’insurger inutilement. Surtout, j’avais envie d’écouter la blonde et ce qu’elle avait à dire sur cette salle. Elles m’intriguaient, la salle et la blonde. J’avais l’impression de connaître la deuxième sans arriver à me souvenir. Je tournai les yeux vers les représentations des Ætheri. Étudier l’endroit me paraissait être une excellente idée. S’il était sacré alors nous n’avions pas d’autre choix que celui d’obéir aux volontés des Dieux. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de penser que ces dessins n’étaient peut-être que de simples décorations. Je haussai les épaules. Nous n’avions rien à perdre à essayer. Au pire, les plus pudiques se sentiraient ridicules à la fin, lorsque nous aurions effectué chaque étape et que rien ne se serait passé. Je regardai Adam se dévêtir. « Oui mais les koalas ça a des poils. » lui répondis-je, avant de sourire. Je me grattai l’arrière de la tête d’une façon frénétique, en pensant aux jeux débiles que nous faisions lorsque nous étions adolescents. Ça ne servait à rien de mesurer la taille de son engin en face d’un Luxurieux. C’était toujours perdu d’avance. Je l’avais compris lorsque nous avions quinze ans. Ça m’avait fait bouder sur le coup mais je m’étais fait une raison. J’avais appris ensuite que ce n’était pas forcément toujours pratique d’en avoir un trop gros. D'ailleurs, ce n'était pas une question de ça dans son cas, plus maintenant. C'est juste que c'était beau. « Frimeur. » laissai-je passer entre mes lèvres. « En plus, si je suis un animal de compagnie, je ne devrais pas avoir besoin de me déshabiller. Ce sont des hommes et des femmes qui sont représentés. » fis-je remarquer, certain d’être dans mon droit. « Mais en attendant que je me décide, voici les deux anecdotes. » Je réfléchis un instant et énonçai les propositions. « Une nuit, je dormais tranquillement dans mon lit quand, soudain, une conquête à toi est arrivée dans ma chambre en pensant probablement qu’il s’agissait de la tienne. Elle a vu que je dormais, l’a mal pris, m’a giflé et est partie sans plus d’explications. » Je souris et passai à la suivante. « Un jour, tu m’as demandé d’aller déposer ton devoir d’Hyriël parce que tu avais un rancard. J’y suis allé mais sur le chemin, j’ai lu ce que tu avais écrit : n’importe quoi. J’ai donc décidé de le refaire en imitant ton écriture et c’est pour ça que tu as eu une bonne note. » J’enlevai ma chemise.
1723 mots Erasme fait le gage. Aimé est avec Adam. Désolé pour la longueur de mon message. J'espère que t'as prévu une grande taille pour Dastan
Différents… Je n’étais pas certain d’être satisfait de cette réponse. Elle ne m’éclairait pas davantage en tout cas. Je soupirai et regardai le roux. Il avait l’air de savoir de quoi il parlait alors je ne dis rien pour le contredire. Je ne demandais pas non plus de précisions. Je n’avais pas envie de passer pour un crétin si la réponse était si évidente que ça. « Je vois. » dis-je, en essayant de prendre l’air d’un sage de chez Nyam. « Quelle mission ? » fis-je. « Moi aussi je suis en mission. » Parce que les Ætheri me testaient à chaque seconde de mon existence. Je ne précisai pas, parce qu’ils étaient tous des hérétiques et qu’ils ne pouvaient pas comprendre.
Lorsqu’un type apparut de nulle part, je me penchai sur le côté pour mieux l’observer. Il avait l’air un peu bizarre. J’avais déjà vu des grandes oreilles puisque certains Esprits en étaient pourvus mais lui était différent de ces faiseurs de morale qui n’aimaient pas beaucoup que je mangeasse de la viande. Je ne savais pas quels étaient mes Esprits préférés mais certainement pas les anciens Anges et les anciens Ygdraë. Ils m’agaçaient, à toujours vouloir m’empêcher de courir dans la forêt ou chasser. Jamais je ne fusionnerais avec l’un d’eux. Plutôt mourir ! « Laissez tomber, ce sont des filles. Les filles ça ne comprend rien. » dis-je, après un silence. « On sera mieux entre garçons. » Enfin… Il y avait le Sorcier et, lui, je ne l’aimais pas vraiment. C’était même plutôt l’inverse, même s’il était tout aussi hérétique que les autres qui ne méritaient que le bûcher. L’aimais-je plus que les deux autres filles, finalement ? Je ne savais pas trop, mais j’étais sûr qu’on pourrait se cracher notre haine au visage sans faire de chichis. Il ne chercherait pas à m’embrasser, ni à me faire m’habiller mieux. Il ne me dirait pas de nettoyer mes dents ni de bien faire mes prières. Il ne ferait pas des danses en bougeant ses fesses non plus et ne rigolerait pas d’un ton trop bizarre avec une voix exagérément aigue. Entre garçons, tout était toujours mieux. « D’accord pour le jeu mais à une condition : il est interdit aux filles. Sinon elles ne feront que se plaindre et pleurer au lieu de faire les gages. »
Je commençai à rire devant la mine du Sorcier mais fus interrompu par deux mains puissantes qui se posèrent sur mes épaules. Mon rire devint un étranglement. Léto. Pour ma défense, ce n’était pas une fille. C’était une Déesse. Alors elle était spéciale. « Moi ? Mais euh… c’est que… » bredouillai-je, toujours aussi impressionné. Lorsque je la voyais de loin, je voulais lui ressembler et l’approcher. Mais lorsque je la voyais de près, j’avais envie de fuir très loin tellement je me sentais écrasé. La Reine pouvait communiquer avec les Ætheri. Sa vie était sacrée. Elle était sacrée. Je n’étais pas prêt à être à ses côtés. Un jour, je l’espérais, nous irions chasser ensemble et elle mangerait à ma table.
Devant l’imposante porte, mes yeux se levèrent vers les représentations divines. « J’en reconnais deux. » affirmai-je. Il était impossible d’ignorer la Vie et la Mort. Ils berçaient notre culture, ses fondements même. Ils étaient les premiers Ætheri que l’on m’avait appris à vénérer. Le troisième m’était inconnu cependant mais j’avais l’impression qu’il était représenté partout ici. Je craignis qu’elle m’interrogeât sur lui mais elle ne le fit pas. Au lieu de quoi, elle s’accroupit. Même ainsi, elle me dépassait. Je bus ses paroles, ma poitrine se gorgeant d’un sentiment nouveau. La Maîtresse des Esprits était en train de me donner une mission et je me sentis tellement fier qu’un souffle renouvelé vint gonfler mes poumons. Je hochai la tête. Je me sentais comme si j’étais dans un rêve, trop impressionné par sa prestance pour croire que c’était vraiment réel mais trop fébrile pour penser qu’il s’agissait d’un songe. Je restai d’ailleurs longtemps à admirer les dessins lorsqu’elle partit annoncer la suite aux autres. Je l’écoutai, bien sûr, parce qu’il était impossible pour moi de faire autrement, mais je devais être certain de pouvoir guider les plus jeunes comme elle me l’avait demandé.
Quand tout fut bon de mon côté, je retrouvai Dastan et Érasme. Le Mage Noir dégoulinait de partout. Je ne prêtai pas attention à son corps. J’avais l’habitude de voir des gens nus sur Awaku No Hi. Je ne possédais aucune trace de pudeur. J’enlevai d’ailleurs mon pagne et regardai le rouquin. « Il faut enlever tes vêtements. Une fois qu’on sera tous nus, on ira dans le bassin. » Le Sorcier allait devoir y retourner. Je le fixai. « Moi je vais laver le roux. Le roux te lavera. Et tu me laveras. » J’étais assez sûr de moi, parce qu’il s’agissait de la volonté des Ætheri. Léto l’avait dit. Nous devions leur obéir. « Ou on peut changer d’ordre si vous préférez et peut-être que le blond pourrait venir avec nous ? » Je réfléchis. « Ou on pourrait laisser les Dieux décider de qui lave qui en tirant au sort ? » J'étais fier et heureux, parce que la Reine avait dit que nous étions pareils. Je me sentais indestructible à présent.
857 mots Tekoa est avec le groupe de garçons, puis avec Léto, puis avec le groupe de garçons. Comme mon texte était aussi long avec Erasme qu'avec Tekoa, j'ai posté Aimé dans le post d'Erasme finalement.
Invité Invité
Dim 15 Aoû 2021, 23:16
Image par Minhua Fang
Dixième pièce
Sym ne comprenait pas grand-chose. Il avait vu la blonde partir avec une brune et provoquer l’ire des autres. Il y avait un type qui devait avoir son âge, ou peut-être plus jeune ou vieux, il n’en savait rien, et deux adolescents. C’était dur pour lui de se faire une idée de l’âge des protagonistes. Avant, il trouvait ça facile puis, lorsqu’il avait découvert que la croissance n’était pas la même partout, tout son monde s’était écroulé. Maintenant, il s’attendait à chaque instant à voir un bicentenaire en embuscade dans le corps d’un adolescent de treize ans. Il s’était longuement interrogé là-dessus, sur la morale de certains comportements et, finalement, sur des notions qui le dépassaient totalement. Évidemment, il n’avait pas réussi à trouver la moindre réponse satisfaisante. Est-ce qu’une jeune fille de huit ans dans le corps d’une grand-mère de quatre-vingt ans devait être traitée comme une enfant ou une adulte ? Est-ce que le cas inverse se traitait-il de la même manière ? Que penser des peuples éternels et de leur descendance ? Sym soupira, les yeux vers le plafond, avant de se rappeler qu’il n’était plus dans sa chambre et qu’il s’était téléporté. Il était content, il l’avait dit. Pourquoi ? Parce qu’il allait pouvoir réaliser beaucoup d’expériences et rencontrer une foule de cobayes.
Forcément, lorsqu’on lui vendit la possibilité de faire un jeu, il accepta immédiatement. Il se redressa même, perdant la vue momentanément à cause de son mouvement bien trop brusque pour son grand corps fragile. Son cerveau marchait plus vite que le reste ; bien qu’il ne fonctionnât que d’une manière relative. Il n’était pas encore très bien développé, malgré des journées passées le nez dans les livres. À vrai dire, les choses se dérouleraient sans doute mieux si Sym se mettait à manger correctement et à faire de l’exercice. Malheureusement, il oubliait qu’il avait un corps et les journées passaient parfois sans qu’il ne daignât lever les fesses de son hamac ou de son siège. C’était mauvais pour sa santé mais il avait d’autres priorités. « Je suis d’accord avec les modalités. » Il n’avait rien contre les filles mais se disait qu’un jeu qu’entre hommes pourrait être intéressant. Il pourrait étudier les rapports entre les mâles d’âge différent et voir sur le long terme s’ils évoluaient. « Au niveau des règles, je veux simplement que ce soit un jeu sur le long terme. Il faudrait que nous instaurions un jour particulier pour nous retrouver. » Il marqua une légère pause. « Je vais y réfléchir. » ajouta-t-il, juste avant l’intervention d’une femme qu’il n’avait pas encore vue jusqu’ici. Il la vit tellement bien qu’il ne cesserait plus de penser à elle durant les lunes à venir. Elle était grande, forte, charismatique. Clairement, il n’était pas prêt pour elle. Heureusement, il était assis. Sinon, il en serait tombé. Il envia le fameux Tekoa. Lui aussi voulait qu’elle le saisît par les épaules et l’emmenât ailleurs. Il avait envie de prendre ses mensurations et de tout savoir d’elle : son plat préféré, son animal préféré, ce qu’elle faisait dans la vie, combien d’abdominaux elle faisait par jour et depuis combien de temps. Lui n’avait pas envie d’être musclé parce qu’il aimait bien sa corpulence actuelle. Ça lui permettait de se glisser dans des lieux improbables. Néanmoins, il était admiratif de sa silhouette. Il n’avait jamais vu quelqu’un comme elle.
« Je m’appelle Sympan. » dit-il, avant de rouler des yeux. « On ne choisit pas ses parents. Du coup, généralement, on m’appelle juste Sym. » Il réfléchit. « Pas Pan, ça fait un peu bizarre. Donc Sym ça ira. Enchanté. » Il avait hâte de voir Érasme faire le gage. Il se perdit d’ailleurs en de multiples théories. Et s’il devait donner un défi, quel serait-il ? Lire tous les mots du dictionnaire d’une langue étrangère ? Avaler un plat original ? Trouver une solution pour son bambou couvert de champignons ? Lui faire un massage ? Il se perdit dans l’univers des possibles, avant de reposer les yeux sur Léto. Toujours par terre, il écouta avant de se lever pour aller constater lui-même ce que disaient les dessins proches de la porte. Il sentit la pierre, passa ses doigts dessus et lécha. L’Ygdraë ouvrit la bouche plusieurs fois, pour tester ce qu’il avait sur la langue. Il ne trouva pas de goût spécifique ou, du moins, ça avait un goût de pierre.
Quand il eut terminé, il revint vers le groupe qu’il avait quitté plus tôt, pile à temps pour entendre les explications de Tekoa. « Je pense que faire une chaîne pour se laver serait le mieux. Tekoa va laver Dastan, Dastan va laver Érasme, Érasme va me laver et je laverai Tekoa. De toute façon, il faudra se masser ensuite. On pourra tirer au sort pour faire des duos à ce moment-là ou simplement inverser celui qui était actif ce qui voudrait dire que… » Il prit le temps de réfléchir pour ne pas dire de bêtise. « Tekoa se ferait masser par Dastan et Dastan se ferait masser par Érasme… À moins que celui qui doit donner le gage n’ait une meilleure idée ? » D'ailleurs... Il savait qu’il y avait un truc qu'il devait dire… Qu'est-ce que c'était déjà ? « Ah oui ! Pour mon histoire de réunion. Ce serait bien qu’on se réunisse tous au moins une fois toutes les six pleines lunes blanches ? Pour faire le point sur notre jeu et passer du temps ensemble. » Comme ça, il pourrait tenir un journal de bord et avoir des résultats concrets pour son expérience. « On pourrait appeler ça le Conseil du Jeu. Comme le Conseil des Chefs mais pour notre jeu. » Il sourit. « Il faudrait y être absolument, même si ça pourrait être n'importe où, même dans un événement mondain ! Il suffirait de le décider ! Pas le droit de ne pas venir ! Celui qui ne vient pas aurait un gage ! Un énoooorme gage commeuh… devenir l’esclave des autres jusqu’au prochain Conseil du Jeu. Ou quelque chose comme ça. »
1000 mots
Résumé:
Sym s'emballe et moi je vais au lit /sbaf
Jun Taiji ✞ Æther de la Mort ✞ ◈ Parchemins usagés : 5277 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Lun 16 Aoû 2021, 22:20
Image par Eva Sophie
Les Portes III - Pièce dix
« Amsès ? J’ai dit Amsès ? » Ezechyel sourit. Il n’aurait peut-être pas dû parler d’Amsès, maintenant qu’il y pensait. Heureusement, la jeune femme eut tôt fait de partir sans poser davantage de questions. Il se mit à rire doucement, en se disant qu’il l’avait échappé belle. S’il n’avait pas touché à la nourriture, les gâteaux à la pâte de haricot rouge lui faisaient réellement envie. Néanmoins, puisque les graphismes de la porte possédaient un ordre, il craignait que ne pas le respecter suffît à laisser cette dernière close. Aussi, il était d’avis qu’il ne fallait jamais manger en étant sale. Manger était un acte sacré à ses yeux. Il fallait préparer minutieusement, faire en sorte que le plat fût beau, s’installer confortablement, prier ou méditer puis, enfin, passer à table, en prenant le temps de savourer chaque aliment. Il n’aimait d’ailleurs pas spécialement parler pendant ce moment. En réalité, il préférait manger seul. Il fallait réellement qu’il aimât la personne pour qu'il acceptât un déjeuner en tête à tête, rythmé d’une discussion. Comme son oreille trainait un peu partout, il entendit Helsinki discuter avec Juvelian. Il s’approcha, prit la main de la première doucement et la gratifia d’un sourire. « Ne vous inquiétez pas. Vous n’aurez qu’à demander à tout le monde de fermer les yeux. Il n’est indiqué nulle part qu’il faut regarder, après tout. » C’était vrai, même si les choses seraient beaucoup moins aisées en étant aveugles. Tout dépendait de ce qu’elle préférait : être regardée ou être plus touchée que le strict nécessaire. La lumière offrait la possibilité de ne pas poser ses doigts n’importe où, ce que l’obscurité ravissait.
Le Rehla leva les yeux vers Léto lorsqu’elle se mit à parler. Imitant Aimé sans en avoir conscience, il lui fit un petit coucou de la main tout en l’écoutant parler. Lorsqu’il le pouvait, il suivait ses envies et ses pulsions. Les occasions n’étaient pas si grandes et, parfois, il prenait quelques libertés, ce qui faisait râler tout Lua Eyael et, il en était certain, les Anciens du château Eorgor. Le problème c’est que ça l’amusait, de les savoir en train de s’arracher les cheveux. La plupart de ses mentors avait jeté l’éponge. Cela dit, au lieu de mal le prendre, il leur rétorquait que ça devait être ce que désirait la Véritable Ligne du Temps. Il avait raison. En tout cas, il aimait bien cette femme. Elle était inspirante et son corps était sculptée. Lui avait beau pratiquer le sport – en fait il avait souvent la flemme – les résultats étaient assez minces. Il aurait aimé de gros muscles mais son corps était incapable d’en produire. Il formait des muscles fins, ce qui lui évitait aussi d’avoir l’air d’une armoire à glaces quand il devait mettre des costumes.
À la fin du discours, il fit quelques mouvements agiles vers le duo composé de Dadam et de Barnabé le Koala, aka Aimé. Il se posta à côté du bleu et le regarda, avant de lui sourire. Il ressentit encore l’impression étrange qu’il avait déjà éprouvée plus tôt. Dès qu’il se tenait à côté de lui, il se sentait bien. Tout devenait plus facile. C’était… comme si la solitude qu’il ressentait normalement disparaissait, comme s’il avait trouvé ce qu’il cherchait. Il se pinça la lèvre, curieux vis-à-vis de cette sensation. « En fait… je crois que je suis amoureux de vous. » dit-il, en ôtant son haut à son tour. Il le plia tranquillement, visiblement très peu affecté par sa déclaration.
« Nos fonctions respectives abîment nos Esprits. » murmura Jezekael. La folie attendait probablement la Hǫfðingi, là où elle ne pourrait jamais l’étreindre lui. La raison devait marquer son être tout entier. Il n’avait pas le droit à l’erreur. Le Cycle devait continuer, toujours. Les rares événements où ce dernier avait cessé avaient provoqué des catastrophes sans précédent. Mais souffrir de raison était aussi problématique que souffrir de folie à ses yeux. Avec l’apparition de la Terre d’Edel, il avait dû se montrer implacable et ne céder à aucune envie, aucune idée. Il savait qu’il pouvait s’affranchir de sa condition mais le désirer était déjà faire preuve de faiblesse. Il ne devait être que force. « Je viendrai. » répondit-il. Il avait déjà prévu de le faire. Leurs deux peuples étaient trop proches pour qu’il ignorât sa semblable. Tous les deux étaient trop liés également. Il n’apparaissait jamais lorsque les têtes couronnées se réunissaient. Il n’avait pour partenaire de dialogue que deux ou trois Souverains. Le reste du temps, c’était devant les Ætheri qu’il s’exposait. Le temps était ce qui lui manquait le plus. Ses yeux rejoignirent ceux de Léto lorsqu’elle parla du fameux « il ». Il n’eut pas plus de réaction à ce sujet mais articula quelques mots à l’attention de la Reine. « Je vous laverai et vous masserai quand le moment sera venu. »
Alors qu’elle discourait, il se redressa, se dirigea vers un meuble et commença à se déshabiller doucement. Il enleva le lourd collier en or qu’il portait. Certains ici n’auraient pu le soulever. Il se défit de ses autres bijoux dont ses boucles d’oreille et du tissu de ses vêtements. Jezekael était taillé dans du roc mais quelque chose en lui était sensuel. De son vivant, à une période de sa vie, il avait connu la richesse et la débauche, avant de devenir thanatopracteur. Là, il avait connu Amsès. Des millénaires après, alors même que l’Æther avait été oublié de tous, lui, ne l’avait jamais oublié ; parce qu’il était encore son disciple. Il ferma les yeux et pensa à l’homme un instant. Il était de ceux à apprécier la compagnie des Mortels et les règles des harems. Il fixa les représentations des Dieux quelques secondes avant de s’avancer lentement vers le bassin et d’y entrer.
932 mots
Explications
HOP TOUR 12 C'EST PARTIE MON KIKI ! YEAH !
Du coup bah... On continue tranquillement le rituel ^o^
Mur donnant vers la pièce n°17 : Le mur qui se situe en bas (sur le plan), donne sur une porte fermée. Voici un >> visuel << à peu près. La porte est grande et mise en évidence par un escalier. Sur les côtés, il y a deux statues. Ce ne sont pas celles de l'image. À droite, il s'agit d'une femme blonde tenant dans ses mains quelque chose qui ressemble à un semblant de silhouette. À gauche, il y a un homme, qui tient dans ses mains un crâne. La porte est surmontée d'un autre homme. Celui-ci tient dans ses mains une sphère. [En gros, ce sont des représentations d'Edel, d'Ezechyel et d'Amsès]. Des cascades dévalent de chaque côté de la porte et, juste à côté de ces dernières, les pierres montrent des individus procédant à un rituel particulier. Il y a plusieurs scènes : - Sur la première, les personnes se dévêtissent entièrement. - Sur la deuxième, elles vont se baigner dans le bassin. Chacune lave quelqu'un d'autre. - Sur la troisième, elles se massent mutuellement, toujours complètement nues, avec de l'huile contenues dans des flacons près du bassin. - Sur la quatrième, elles se dirigent vers un coin de la salle où se trouve une penderie. Dedans, il y a des vêtements blancs. - Sur la cinquième, elles s'assoient dans un autre coin de la pièce. Il y a, ici, le nécessaire à la coiffure : des peignes mais également des perles dans lesquelles il est nécessaire de faire passer des mèches de cheveux (voire toute la chevelure). Ces perles sont dorées et bleues majoritairement. Chacune doit s'occuper d'une autre personne. - Sur la sixième, elles se donnent mutuellement à manger. - Sur la septième, elles se donnent mutuellement à boire. - Sur la huitième, enfin, elles se placent à genoux devant les statues et se prosternent.
Gains de tour 12
- 1 point de spécialité
Deadline tour n°12
Le dimanche 29 août - Je le redis mais comme ça sera la dernière semaine des Event à message unique, je vous laisse tranquilles pour que vous puissiez les faire ^^ Du coup vous avez deux semaines pour répondre ici =)
Participants PJ
- Llewel : VI - Erasme : XI - Tekoa : X - Za : VII - Dastan : IX - Babelda : VI - Helsinki : XI - Sam : VII - Sol : V - Adam : XI - Juvelian : IX - Léto : VI - Sympan : II
Jokers utilisés
- Dastan : II - Juvelian : II - Sol : V - Babelda : IV - Llewel : V - Tekoa : I - Za : IV - Sam : IV
Élise Iranor ~ Orisha ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 88 ◈ YinYanisé(e) le : 05/06/2021◈ Âme(s) Soeur(s) : Sur un chemin confus et illusoire ◈ Activité : Étudiante en Médecine
Mar 17 Aoû 2021, 17:17
Illustration - Brandon Hix
Les Portes Troisième Partie
— Ne rien faire ne signifie pas que ta présence n'est pas un problème, répliqua-t-elle en se retournant à moitié vers l'attroupement masculin, contrainte néanmoins de baisser les yeux pour voir le loustic qui lui adressait la parole. Et puis, vu ce que tu viens de dire, c'est que tu avais une idée derrière la tête.
Sa réplique lui plaisait, elle en était relativement fière. C'est bon, elle venait de retourner la tête de ce gamin, c'était obligé ! Elle était d'ailleurs la mieux placée pour le savoir, vu qu'elle côtoyait cette univers depuis le berceau. Après avoir décoché un dernier sourire dans sa direction, elle reportait son attention sur sa compagne, ses traits redevenant un peu plus stricts. Quand l'un d'entre eux crachait au sol - ce qu'elle ne vit pas, mais entendit distinctement - l'Alfar ne pouvait s'empêcher de se dire qu'ils étaient vraiment bizarres. Sans manières, ni éducation, ce n'était pas étonnant que l'on avait des guerres et des épidémies pour détruire ce surplus d'inutiles. La demoiselle était bien consciente qu'aucun étranger n'aurait la classe des hommes de la Majestueuse, impitoyables et dangereux. Bien plus que la moyenne. Bien que ... certains étaient mignons.
— Je t'en prie.
Juvelian avait clos ses paupières, coupant cours à la dérive de ses yeux, avant de la reporter vers son interlocutrice qui lui tendait une poterie en guise de verre, le prenant avec curiosité. Quelqu'un de son rang était plus habitué aux coupes de cristal, mais dans cette aventure, ce n'était pas le moment de faire la fine bouche, surtout que l'expérience lui serait bénéfique à l'avenir, elle n'en doutait point.
— Ah, merci. J'en avais oublié que j'avais soif.
Elle avait été terriblement perturbée entre l'incendie, l'assassinat, les nouveaux arrivants aux airs magnétiques, ceux qui manquaient et la découverte de cette nouvelle salle qu'elle en avait oublié le plus important, c'est-à-dire elle-même. Ce n'était pas quelque chose que l'on disait et puis, vraiment, tout l'intriguait, en plus de lui causer des sueurs.
— Parce que tu m'as aidée la première.
C'était l'évidence, ce n'était pas quelque chose qu'elle oubliait et ses aptitudes pourraient lui être utiles à l'avenir. Sous ses airs de prétentieuse, Juvelian restait assez ouverte comparativement aux autres membres de sa race. Question Dynastique. Se penchant vers elle en douceur, l'Élue des Portes ne manquât pas de partager ses maigres informations.
— Le premier s'est prétendu être un Prince Noir. Je l'ai entendu, mais rien ne me prouve que c'est vrai. Tout le monde sait que l'Empereur Noir est un monstre, alors soit prudente, d'accord ?
Elle marquait un temps d'arrêt.
— Ah, mais c'est vrai ... ma tante m'a dit que les Anges étaient alliés aux Sorciers. J'avais oublié.
Un excellent moyen de vérifier si ses déductions étaient justes.
— Quant à ce roux minuscule, il ne fait nullement honneur à En Lyn Irrinol Katzuta ! Lui, il est très doué malgré sa taille ridicule !
Chez les Alfars, une majorité de la population adulte était élancée, autant dire que les hommes de la taille du Capitaine ressemblait à des adolescents. Au moins, ce dernier avait causé une puissante impression. Une victoire à leur Épreuve, après avoir défait un Näg encore plus incompétent que les autres, avait soulevé pas mal d'interrogations. Comme un truc pareil avait-il pu l'emporté ? Cet homme avait une ribambelle de titres et d'exploits qui n'avaient nullement manqué d'être décortiqué durant quelques temps, à Drosera. Elle regrettait presque qu'il ne soit pas présent. Leur conversation est alors interrompue. Juvelian voulu avoir le droit de réponse, de refuser, de s'en aller ... mais non. Visiblement, la décision était prise, au-dessus de toute volonté d'en choisir une autre.
— Je ne suis pas à l'aise. À moins que tout le monde ne le devienne aveugles ...
Détourner ses paroles pour ne pas avoir l'audace de dire qu'elle n'était pas une femme facile, contrairement à d'autres, bien qu'elle pensait assurément que ce soit le cas de toutes celles qui allaient se vautrer en compagnie des hommes. En vérité, elle n'en avait rien à faire des Aetheri de cet endroit, elle ne croyait qu'en Dothasi.
— Je ...
Elle rougissait jusqu'au bout de ses oreilles pointues en voyant que certains n'avait aucun sens du mot pudeur, ignorant même si elle devait s'en insurgée, ou être blasée.
— Soit, soupira-t-elle.
Sans doute aurait-elle simplement pu sortir de la salle, dont la porte ne s'était pas close, comme dans la précédente, mais c'était prendre le risque de s'y voir contraindre de manière beaucoup moins douce par une de ces brutes. Intérieurement, elle était contente d'avoir une robe, ce serait plus pratique que tout un équipement. Posant ses affaires sur le côté, Juvelian ôtait d'abord ses sous-vêtement, sans se dévoiler, avant de soulever sa tenue jusqu'au niveau des cuisses et de se laisser glisser, tout en l'enlevant. Question d'habitude. Dommage que ses cheveux ne soient pas trop longs pour dissimuler sa poitrine ... Elle allait y réfléchir, se serait mieux de se concentrer sur ses bras. Voilà, ni vu ni connue. Non, vraiment, c'était une ruse i-m-p-a-r-a-b-l-e.
Dastan fut ravi de constater que chacun était d’accord pour se joindre à son jeu. À dire vrai, il n’en espérait pas tant. L’engouement du nouvel arrivant le réjouit et le conforta dans le rôle de chef de file qu’il s’était attribué. Approuver son jeu, c’était l’approuver lui. Malgré les menaces du Prince Noir, son sourire s’élargit, prêt à fendre son visage en deux parties distinctes. Ses yeux pétillaient de malice et une agitation excitante gagnait chaque muscle de son corps. Que leur jeu fût interdit aux filles lui convenait – du moins, il s’en moquait. Il connaissait des filles qui auraient été ravies de se joindre à eux et qui auraient su relever bien des défis, cependant, il avait remarqué qu’il n’en existait pas au sein de tous les peuples. Effectivement, il se pouvait que celles qui faisaient partie de celui du brun fussent des peureuses qui piétineraient leur bonne humeur. Autant se passer d’elles. Pour répondre, il haussa les épaules.
L’intervention du Sorcier n’entama pas sa joie. Au contraire, il tira une jubilation certaine de son regard assassin. Sans ciller, Dastan le fixa. Son sourire, qu’il avait un peu délaissé, reparut sur un coin de sa bouche, taquin et bravache. « On les crame aussi, les homosexuels, chez toi ? » l’interrogea-t-il. « Chez moi, on brûle juste les Sorciers et les traîtres. » C’était amusant, parce que souvent, ça allait de pair. Par ailleurs, il s’agissait peut-être des deux seules choses que les Bipolaires ne supportaient pas. Même si on prônait l’accouplement entre l’homme et la femme pour fournir de nouveaux guerriers à la nation, les mœurs sexuelles étaient assez libérées – et elles s’étaient sans doute même épanouies lorsque la malédiction avait rendu caduc le modèle familial classique. Il avança vers l’adolescent. « Y’a plus de chance que je te crame la gueule plutôt que je te saute dessus, alors tu ferais mieux de te jeter à l’eau. » Sans l’intervention de la colosse, il aurait pu continuer encore un moment. Il prenait un malin plaisir à embêter le Prince. Bien que d’une facilité déconcertante, la tâche n’en était pas moins stimulante. « Dastan. » lâcha-t-il lorsque le duo s’en alla, sans les quitter des yeux. Cette femme était vraiment impressionnante, au point qu’il s’avérait difficile d’être soi-même en sa présence.
Finalement, son attention revint sur Érasme et Sym. Le premier prénom ne ressemblait à rien, comme son porteur. Le deuxième se référait directement aux croyances hérétiques. Quel duo. Il fronça le nez. Et Tekoa… C’était bizarre aussi. La prise de parole de la Titanide le fit pivoter dans sa direction. En ces lieux, les fausses divinités ne cessaient d’être évoquées. L’agacement fit serrer les dents au Belegad. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui foutre, la sentence de Dieux qui n’avaient aucun droit sur lui ? Ils n’existaient probablement même pas. Par miracle – sans doute par la grâce des Ætheri –, il se tut. De toute façon, peu importait en qui l’on croyait : tous voulaient pouvoir partir d’ici, lui le premier. Ses iris coulèrent jusqu’aux peintures. Un sourire reparut sur ses traits. « Ah, ben… » Il glissa un regard vers le Sorcier. Maintenant, il n’avait plus le choix. Ceci dit, lui non plus – mais la différence résidait dans le fait qu’il s’en moquait. Il n’avait aucune pudeur.
Tandis qu’Érasme se déshabillait, le Manichéen ne le quitta pas des yeux. Il le scrutait comme un juge l’aurait fait d’un accusé, à l’affût du moindre indice. Cependant, il ne le suivit pas jusqu’au bassin. Les bras croisés, il ne bougea pas et attendit patiemment son retour, heureux de l’avoir contraint à une tâche qui ne lui convenait guère. Ce n’était que le début. Pourtant, le sourire victorieux de son opposant rendit fébrile la lueur de supériorité qui teintait ses pupilles. « Quoi ? » Il haussa les sourcils, aussi surpris qu’écœuré. Lui, appeler un Mage Noir « Maître » ? L’avait-il bien regardé, ce trou du cul ? Se croyait-il tout permis parce qu’il avait l’air plus âgé ? Ou parce qu’il était Prince, ou Sorcier ? Parce qu’il était plus grand ? Dastan sentit l’humiliation monter dans ses tripes. Sa fierté bipolaire en prenait un coup. Les Disciples d’Ethelba leur avaient fait du mal, et se référer à eux comme Érasme le souhaitait, c’était… innommable. Il plissa les yeux et fronça le nez. « Très bien, Maître. De toute façon, je serai plus grand que toi. Je suis un Réprouvé. » asséna-t-il, lui qui rasait le sol quand le Mage semblait côtoyer les nuages. Le chemin serait long ; mais le rouquin n’avait pas peur des difficultés. C’était son jeu et, peu importait les règles que les autres ajouteraient ou les gages qu’ils donneraient, il le gagnerait.
Quand Tekoa reparut, il se tourna vers lui. « Ouais, il paraît. » Son regard fila jusqu’au bassin, avant de revenir aux trois jeunes. « On n’a qu’à faire comme ça, alors. » approuva-t-il. L’idée de laver le Sorcier et de se faire masser par lui le débectait au plus haut point, mais il refusait de passer pour un lâche. Il n’avait pas peur de lui ; il le détestait, et un jour, il le tuerait. Et puis c’était toujours mieux que de demander à ces foutus Dieux. Tranquillement, le Réprouvé ôta ce qu’il lui restait de vêtements – il en avait déjà retiré pour étouffer l’incendie de la bibliothèque. Tout en se dirigeant vers le point d’eau, il écoutait Sym. Son enthousiasme le galvanisait. Le Conseil du Jeu. Il sentait qu’ils venaient d’initier quelque chose de grand. « Moi ça me va. Mais comment on se prévient du lieu de rendez-vous ? » Pour lui, qui ne savait ni lire ni écrire, c’était délicat. Il se voyait mal demander à son père de traduire. Et puis, ici, ils se comprenaient tous, mais en dehors… D’ailleurs, comment se faisait-il que… ? Cette putain de magie. Il fit la moue, puis sauta dans l’eau. Cela lui rappelait ses plongeons dans la rivière. Lorsqu’il ressurgit, il se tourna vers ses nouveaux amis, ramena ses boucles vers l’arrière, et demanda : « Justement, pour les gages, comment vous voulez faire ? Chacun son tour, ou bien c’est celui qui en a reçu un qui doit en donner un ? Si c’est chacun son tour, c’est à l’un de vous deux. Sinon, c’est à moi. » Son regard vola jusqu’à Érasme. « Faudrait que tu mettes la tête sous l’eau, Maître, que je te noie. Pardon, que je te lave les cheveux. » Il sourit, insolent, et tendit la main vers un savon posé sur le rebord.
Message XII – 1102 mots
Résumé : Dastan est avec Erasme (je sais pas combien de temps ils vont survivre côte-à-côte x)), Tekoa et Sym. Il se déshabille et va dans le bassin. Comme la question m'a été posée sur le Discord, Dastan a l'air d'avoir environ douze ans. Un jour, je changerai son image, oui o/ Et concernant sa future taille, j'ai rien écrit sur le forum, mais je crois bien que j'avais dit 1m89 donc euh... désolée Dastan, tu mettras des chaussures compensées <3
Quand je vois une bêtise plus grosse que moi et que je décide de la faire.
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Merci Kaahlinou
Adam Pendragon ~ Déchu ~ Niveau V ~ ◈ Parchemins usagés : 1022 ◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Sam 21 Aoû 2021, 21:32
Les Portes III
Je le trouvais de plus en plus étrange. Il m’avait monté plus d’une fois. Très bien mais peu pertinent pour mon enquête. Beaucoup d’individus m’avaient monté. Même si je couchais avec plus de femmes que d’hommes, les premières n’étaient pas en reste. Il y avait des jouets pour ça. Donc, il m’avait monté, n’était pas dérangé par mes caresses et était persuadé que nous nous étirions après le sport. Parlait-il de sport de chambre ou de sport tout court ? Parce que je n’avais jamais été un grand sportif en dehors de ma discipline favorite.
Après… je désirais simplement trouver qui il était pour satisfaire ma curiosité. Au fond, je m’en fichais. Je l’aimais bien comme ça. S’il était fou et s’était inventé une vie m’incluant dedans, ça ne me dérangerait pas le moins du monde. J’avais envie de le sauter, peut-être même plus d’une fois.
« Peut-être mais ça a l’air d’attirer les regards. C’est ça que recherchent les frimeurs. »
Je lui fis un clin d’œil, en constatant qu’il était toujours habillé lui. Je me demandais s’il avait eu de la chance sur le premier tour des anecdotes. Peut-être. Il aurait toujours cinquante pourcent de chance de réussir. S’il ne me connaissait pas, il finirait inévitablement par se tromper.
« Réfléchis mais j’aimerais que tu te déshabilles. »
Je l’avais dit comme ça, avec le même ton que si j’avais évoqué ma dernière visite chez le fleuriste.
J’écoutai les deux anecdotes et mesurai l’une et l’autre. Comme je n’avais jamais fait de devoir d’Hyriël, la première me paraissait la plus vraie. Me semblait-elle véridique pour autant ? Je n’en savais rien. J’avais fait de nombreuses collocations par le passé, avant d’avoir suffisamment d’argent pour devenir locataire seul puis, ensuite, pour devenir propriétaire. J'avais bien aimé vivre avec d'autres. Souvent, il s’était agi de Déchus partageant mon Péché. C’était plus facile ainsi.
« La première est la vraie d’après moi. »
Je le regardai enlever son haut. Ce qu’il y avait dessous était pas mal, assez pour me faire sourire.
« Le bas maintenant. »
J’avais envie de voir ce que j’avais tripoté plus tôt.
Mes yeux se tournèrent vers le blond qui venait d’arriver. Je regardai Aimé, puis le blond, puis Aimé. Il y avait quelque chose d’étrangement semblable entre les deux. Physiquement, ils se ressemblaient un peu mais c’était plutôt dans… leur façon d’être ? Je n’aurais su dire. Tout ce que je savais c’est qu’avoir les deux avec moi ne me dérangeait pas du tout, bien au contraire. Deux koalas pour le prix d’un.
Alors que je réfléchissais à la meilleure configuration possible pour faire plaisir à tout le monde dans notre trio improvisé, je fus surpris par la déclaration du blond au bleu. Je ris.
« Vous savez, si vous êtes amoureux de mon koala, il va falloir me supporter avec. Je ne le laisserais pas partir avec un parfait inconnu. »
Je le fixai plier ses affaires. Il me rappelait Kaahl. Cette manie de ranger correctement ses vêtements avant l’amour était particulièrement agaçante. Ça allait beaucoup mieux depuis qu’il pouvait faire disparaître ses habits avec sa magie. Les choses étaient plus fluides. Sérieusement ? Qui faisait ça au beau milieu d’un moment chaud ? S’arrêter pour faire du tri, déplacer les objets ou nettoyer les surfaces ? Un Sorcier avec ce trouble là c’était à la fois extrêmement mignon et extrêmement bizarre. Heureusement, je pouvais toujours m’amuser avec lui pendant qu’il nettoyait. J’avais vite pris le pli en fait, malgré mon étonnement du début. Je l’avais même forcé à essayer de faire le ménage pendant.
« Je vais aller dans le bain, pour éviter de choquer l’Ange là-bas. »
J’espérais les forcer à enlever le bas ainsi.
« Pour les anecdotes… je vais faire rapide parce que le bassin m’appelle. La première : j’ai couché avec Cælys Deslyce lorsqu’elle était étudiante à Basphel. La deuxième : j’ai couché avec l’ancien Empereur Noir Jun Taiji. »
Je n’avais aucune idée quant à la présence du concerné à côté de moi. Est-ce que ça m’aurait empêché de le dire de savoir ? Non. J’aurais été ravi de le faire devant son nez.
« On fait un jeu. Il vous expliquera. Je ne voudrais pas faire attendre les Ætheri. »
Un sourire amusé germa sur mes lèvres. J’avais toujours su invoquer les Dieux lorsque leurs volontés allaient dans mon sens. Néanmoins, depuis que j’avais foulé le sol d’Awaku No Hi et qu’un Humain vivait en moi, j’avais tendance à être plus prudent. Je ne disais plus à mes conquêtes que la Déesse de la Luxure m’était apparue et désirait nous voir copuler. Déjà c’était une mauvaise approche et, ensuite, j’avais peur qu’elle m’émascule à force d’avoir les oreilles qui sifflent.
Je marchai jusqu’au bassin et entrai dedans calmement. L’eau chaude créa chez moi une relaxation bienvenue. Je n’étais jamais tendu de manière générale, à part de mon endroit fétiche, mais après l’incendie, c’était plaisant. Je passai à côté de Dastan. Il semblait s’amuser avec d’autres garçons. Peut-être que c’était la meilleure chose à faire : en profiter pendant que nous le pouvions. Rien ne garantissait que les choses restent aussi calmes et tranquilles ensuite.
Que la Reine me chargea d’un peu plus d’or me ragaillardie. Je me sentais comme un homme, un vrai, même si c’était lourd. J’avais presque envie de bomber le torse, même si je savais que ça faisait crétin. Et je ne pensais pas qu’une fille était incapable de faire ce que je faisais, pas du tout. Il n’y avait qu’à voir Léto. Seulement, il y avait fille et fille. Et la plupart des filles de mon âge ne pensaient qu’à faire des trucs de nunuches et à embrasser les garçons. Moi je préférais les filles qui chassaient et qui se tenaient à bonne distance de moi, pas comme ces Raya de malheur. Si je pouvais considérer qu’A’Hawé relevait le niveau, je me méfiais quand même. Elle n’avait pas mon âge et était plus une sorte de navet qu’une fille pour le moment. Je réservais donc mon jugement à quand elle aurait un peu grandi. 
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Sympan était en tailleur dans son espace personnel. Était-ce une chambre ? C’était difficile à dire. Un hamac était accroché dans les hauteurs. C’était dans ce dernier qu’il dormait la plupart du temps. Il avait bien un lit mais celui-ci était caché – comme la plupart des meubles de la pièce – sous une pile de livres, d’accessoires en tout genre et d’autres babioles à l’aspect parfois très douteux. Souvent, il oubliait ses expériences dans un coin et elles moisissaient. D’ailleurs, il était embêté avec son bambou. Il avait voulu planter dans de la terre un bambou qui vivait jusqu’ici dans de l’eau. La plante n’était pas morte et, au contraire, avait donné de nouvelles pousses. Cependant, il y avait pleins de petits champignons qui ne cessaient de se développer dans le pot, avec une tige blanche et une tête grise, en cloche. Ça l’agaçait un peu parce qu’il ne savait que faire de ces choses – choses qui n’étaient donc pas des bambous, et qui étaient pourtant dans son pot à bambou. Il en avait prélevé un afin de l’étudier, puis avait été distrait par autre chose entre temps, et le champignon avait moisi et disparu. Ça n’avait pas empêché ses comparses de se multiplier. Aujourd’hui, autour de son bambou, il y avait des dizaines de petits champignons. Ça lui donnait l’impression que la plante principale était une sorte de monarque ou d’Æther, vénéré par des fidèles miniatures. 
« Hé ! Je ne suis pas un énergumène ! » se défendit Ezechyel, en croisant les bras sur son torse. Cela dit, deux secondes après, il envoya un petit sourire amusé en direction de l’Alfare. Il n’était ni blessé ni en colère. À vrai dire, il trouvait même le mot marrant. Énergumène. Le Créateur avait dû beaucoup rire en façonnant celui-ci, si tant est qu’il en fût à l’origine. « Oh je vois. » dit-il, comme s’il calculait. En réalité, il calculait bien, mais dans le vide. Quelques heures n’avaient aucune valeur, surtout s’il ne savait pas par rapport à quel référentiel ils se plaçaient. Généralement, les Maîtres du Temps comptaient en heures glaciaires, même s’il pouvait y avoir d’autres lieux de référence. Lui n’avait jamais vu le Continent des Glaces. Il savait qu’il serait découvert un jour et qu’il était le berceau de la création. C’était pour cette raison qu’il était le référentiel principal pour le calcul du temps à grande échelle. Ça permettait de voyager sans se perdre. Il était un mauvais élève parce que c’était justement ce qu’il venait de faire : se perdre. Il enroula un doigt autour de ses cheveux discrètement, en songeant qu’il était peut-être en train de commettre une erreur, en parlant avec ces aventuriers. Une petite moue apparut sur ses lèvres puis, finalement, après avoir passé en revue toutes les possibilités dans son esprit, il haussa les épaules. S’il n’avait pas à être là, un Maître du Temps plus expérimenté viendrait le chercher ou empêcherait son départ dans la Véritable Ligne du Temps ; ce qui ferait de lui une version alternative vouée à disparaître. Honnêtement, il n’en avait pas très envie. « Disons que je ne pense pas pouvoir ouvrir ces portes seul… » supposa-t-il. « Je n’ai pas encore étudié précisément le contenu de chacune mais… » Déjà, il parlait la langue qu’il y avait partout ici, ce qui faisait que les énigmes n’en étaient pas vraiment à ses yeux ; pour tout ce qui était textuel en tout cas. « En tout cas, la porte qui se trouve là-bas… » Il la désigna du pouce. « … ne peut pas s’ouvrir à moins d’avoir la cape d’éternité, l’arme du temps, le sceptre des chats et le symbole d’Amsès. Vous avez ça ? » questionna-t-il, sans trop d’espoir. S’ils étaient ici depuis quelques heures seulement, ils n’avaient pas dû parcourir tout le temple. Il était énorme. 
Jezekael s’approcha de Léto. Il s’assit à côté d’elle et laissa tremper ses pieds dans l’eau. « L’Esprit est une chose complexe… » Il n’était pas pourvu des dons capables de retirer des morceaux infimes de l’Esprit ou de les geler momentanément. C’était ce qu’il se passait en cas d’amnésie. Un fragment se cristallisait à l’intérieur de l’Âme. Sa tâche était précise et, même s’il avait possédé la magie pour… « Surtout, je ne peux pas intervenir sur lui. Ce serait outrepassé mes fonctions. » Il laissa couler son regard dans l’eau. « Vous devriez lui demander, à elle. » Il fit une pause. « Circë. » précisa-t-il. Elle était héritière d’un Empire qui possédait, jadis, l’hégémonie de la manipulation mnésique. En parler le mettait mal à l’aise, parce qu’il appartenait à la famille qui l’avait potentiellement mené à sa perte. Il n’en était pas certain. Il savait que les Eorgor avaient trouvé un moyen de se faire oublier de tous et qu’ils avaient tenu à supprimer ce moyen, pour qu’il n’y eût pas de retour en arrière possible. C’était flou, parce qu’il avait dû subir cette magie, lui-aussi. Contrairement à l’énergumène blond là-bas, il ne possédait aucun pouvoir sur le Temps. Il n’aurait jamais le loisir de le remonter pour constater la vérité. Il se rappelait vaguement d'une histoire d'amour entre les deux familles, quelque chose de compliquée qu'il préféra cesser de chercher. C'était voué à l'échec. « Je me permets de vous mettre en garde, cependant. Cette magie doit être maniée avec précaution. L’Esprit n’est pas un objet ordonné. Il est comme des milliers de fils entremêlés. Vouloir effacer un souvenir en particulier pourrait conduire à en effacer d’autres, par manque de pratique du mage ou simplement à cause des nombreuses connexités et des nombreux liens qui existent entre les différentes expériences de votre vie. » Il se tut deux secondes. « L’oubli est aussi très addictif. Il est semblable à une drogue, surtout pour ceux qui tentent de fuir leurs traumatismes par ce biais. » Il ne le désigna pas mais il pensait à Aimé. Son amnésie ne lui semblait pas dangereuse en soi mais il était certain qu’il en vivait actuellement une. Sinon, l’Empereur Noir ne se serait certainement pas comporté de la sorte. Embrasser devant tout le monde un homme qui était réellement son amant, pour jouer en plus, était risqué. Le Magicien ne semblait pas considérer les risques. ![[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 12 46](/users/3014/30/04/80/smiles/46.gif)
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En plus d'être agréable au regard, l'homme aux cheveux bleus s'avérait apprécier le Savoir à sa valeur et elle ne pouvait qu'acquiescer à ses mots, en croisant les bras, avant de reprendre d'un ton qui se voulait détacher, mais dont on entendit les sursauts sur quelques mots terribles.
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« Tant mieux. » répondis-je à l’attention de la trouble-fête. L’envie de lui arracher les oreilles pour les faire manger à cet abruti de débraillé me traversa l’esprit brièvement. Mon regard se fixa sur l’Ange. « Lâche. » murmurai-je, en articulant les deux syllabes lentement. « Abrutie. » ajoutai-je. Après tout, en quoi cette sale oreilles pointues serait-elle plus rassurante que nous alors même que nous ne lui avions encore rien fait ? La blonde respirait la pureté. L’autre transpirait la suffisance. Une bénéfique. Un semblant de maléfique. Pourquoi venir la sauver ? Un truc de femmes, sans doute. Un rictus méprisant se forma sur mes lèvres. Elles auraient mieux fait de cramer, toutes les deux, ça m’aurait évité de tomber d’accord avec le rouquin, son sourire agaçant et sa prétendue mission. Cela dit, entre ces deux sauvages et l’abruti béat au sol, l’Ange commença à me manquer. C’était dommage. Elle ne saurait jamais ce que je lui voulais. 
J’avais ri. Barnabé avait tout de suite sonné amusant à mon oreille. « Je n’urinerai pas dans tes plantes. Par contre, je ne promets pas de ne pas les manger. » lui avais-je signifié, avant que nous n’entrassions dans la pièce. En lui remontant dessus, quelques minutes plus tard, j’étais toujours dans une optique de jeu. Je ne me rappelais juste pas d’avoir déjà autant aimé son contact par le passé. Je me souvenais de siestes que nous avions pu faire, l’un à moitié avachi sur l’autre, ou bien des cuites que nous nous étions prises. Les soirées alcoolisées avaient été assez nombreuses durant nos études supérieures. Nous étions rentrés chez nous bras dessus, bras dessous, à de nombreuses reprises, lorsque nous ne rentrions pas chacun de notre côté, lui avec une fille ou un garçon. J’avais acheté de quoi atténuer le son à cette époque, afin de dormir la nuit. « Je t’ai monté plus d’une fois aussi. » répondis-je, non sans malice. Toujours habillé, ou à moitié habillé, mais je ne le précisai pas. Il savait, normalement. Il me semblait agir bizarrement mais peut-être était-ce à cause de cet endroit en particulier ? Je venais d’arriver. Je ne savais pas depuis combien de temps il était ici, lui. « Dis-moi, Dadam. Tu ne serais pas en train de me caresser les fesses par hasard ? » Je souris contre son oreille. « En fait, tu peux continuer, j’aime bien. » m’amusai-je. « Ça me rappelle lorsqu’on rentrait du sport et qu’on s’étirait et se massait pour éviter les courbatures. » Et il bandait à chaque fois mais j’avais appris à ne pas m’indigner. C’était normal pour un Luxurieux. Ce serait comme interdire à un Ange de voler. « C’est la deux qui est vraie. » affirmai-je, sans l’ombre d’une hésitation. ![[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 12 943930617](/users/3014/30/04/80/smiles/943930617.gif)
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