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 [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

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◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Sam 13 Fév 2021, 14:11


Crédits : Ritual of Remembering par Cynthia Sheppard
Les portes III - Première pièce


Se retrouver téléportée dans un endroit mystérieux sans aucun avertissement préalable… voilà bien une chose que détestait Aaliah au plus haut point ! Sans invitation. Sans explication. Rien. Catapultée dans une pièce sans indication. C’était d’un incivisme sans nom pour ceux qui en étaient responsables. Seule, elle appréciait déjà moyennement cette façon de se retrouver dans une aventure forcée. Alors, entourée d’individu ! Autant dire qu’elle ne serait pas la meilleure des compagnies d’infortune.  

Combien de temps s’était écoulé depuis qu’elle s’était volontairement exilée du monde ? Elle n’en avait aucune idée et dans l’immédiat, ce n’était pas ce qui la préoccupait le plus. Aaliah s’était lentement isolée de tout contact, même ses derniers alliés et les rares membres de sa famille avaient fini par ne plus s’inquiétait d’elle. Il faut dire qu’elle n’avait pas vraiment mis beaucoup du sien à rétablir le contact. Remballant méchamment ceux qui prenaient la peine de venir la voir et s’inquiéter de son état, ils avaient cessé progressivement de prendre de ses nouvelles. Et c’était tant mieux. L’Ombre se complaisait dans son échec et n’avait montré aucune envie de se tourner vers d’autre but. Son unique ami, le Chaman Zachariah, avait fini par disparaitre à son tour, emportant dans son sillage les jeunes enfants de l’Ombre sans qu’elle ne s’y oppose. Que ferait-elle avec des nourrissons de toute façon ? Elle était vide d’émotion, tout comme d’envie. Sa tour d’ivoire lui convenait très bien.

Aaliah posa le regard autour d’elle, sceptique devant les autres individus téléportés sans leur consentement. A première vue, elle n’en connaissait aucun. Du moins, pas personnellement, mais sa nature lui permettait d’en savoir suffisamment sur eux pour connaitre leur vie passé et leur vie future. Elle fit le tour des gens rapidement, sans attarder. Que faisait-elle là ? Ne pouvait-elle donc rester dans son coin solitaire à se morfondre pour l’éternité ?  A tous les coups, une magie divine se cachait derrière ce tour de passe-passe. Seul un Aether pouvait trouver marrant d’expédier un être solitaire dans une foule. L’Ombre poussa un faux soupir. Elle n’avait guère besoin de respirer, mais avait pris l’habitude de le faire mécaniquement pour passer inaperçu dans les foules.

Elle fit quelques pas, observant ci et là les alliances éphémères pour parvenir à percer le mystère des portes afin de les ouvrir. Résoudre des énigmes… Aaliah n’était pas des plus emballée à cette idée. Elle n’avait pas envie de faire tourner ses méninges, ni même de discuter. En fait, elle n’avait envie de rien et encore moins l’envie de fournir un effort. Aussi, elle observant en silence les murs, les fresques, les objets, émit des hypothèses dans sa tête, mais ne les partagea pas. La jeune femme passa une main sur son visage pour ne plus voir le monde qui l’entourait, cependant ses oreilles restaient trop attentives à son goût. Elle entendit des coups, tentatives inutiles pour tenter de défoncer des portes, des réflexions, des disputes… Certains étaient polis, d’autres un peu moins. Beaucoup semblait se connaître. Pour un peu, elle se serait crue au sein d’une taverne, il lui semblait même percevoir des effluves d’alcool. Quelqu’un devait avoir bu récemment. Puis, elle entendit quelqu’un vomir et ouvrit un œil dégouté par le son de cet acte tellement nature, mais si peu honorable.

« Répugnant » ne put-elle s’empêcher de murmurer en fronçant le nez. Voilà à présent qu’il fallait veiller où l’on mettait les pieds et bien évidement l’individu eut vite fait de franchir une porte. Hors de question pour elle de suivre cet homme, il serait capable de convulser à nouveau et d’épandre le contenu de ses entrailles sur le sol de l’autre pièce. Une porte menant vers un couloir était également ouverte et certains s’empressèrent plus ou moins rapidement selon le caractère à travers cette nouvelle ouverture. Aaliah s’en détourna et préféra déambuler vers un couloir pour tenter de savoir plus sur l’étrange endroit où elle avait été téléportée. Elle y découvrit de nombreuses petites caisses faisant vaguement penser à une boîte à couture sans fin. L’Ombre entreprit de les ouvrir et de regarder à l’intérieur les objets que les mystérieuses boites renfermaient. Peut-être y trouverait-elle une clef, voire un plan. Elle avait de toute façon le temps nécessaire pour explorer ce lieu.

« Beurk, c’est des poils de quoi ça ? » Il y avait vraiment des choses peu ragoutantes dans certaines boîtes.


Post I - 732 mots:

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Babelda
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Babelda
Sam 13 Fév 2021, 20:12


Images par Huang Guangjian
Les portes ; Pièce I
Babelda


Babelda releva le regard vers Daisy. Elle avait un peu de peine pour la petite magicienne, en voyant Grendel se montrer aussi désagréable à son encontre. Elle ne fit aucun commentaire, réalisant qu'elle bénéficiait d'un traitement de faveur de la part de l'enfant. Elle ne comprenait pas pourquoi, d'ailleurs. Elle n'avait rien fait pour le mériter. C'était sans doute une bonne chose. Peu importait : elle ne comptait pas s'attarder en compagnie de ce garnement - elle n'était pas sûre d'avoir la patience nécessaire pour supporter son comportement excentrique.

La jeune femme s'avança dans le couloir, observant ses réflexions la suivre. Au bout de quelques dizaines de pas, elle se rendit compte qu'un autre couloir se détachait de la veine qu'ils avaient emprunté ; il y en avait un autre, encore un peu plus loin. Était-ce un dédale ? Risquait-on de s'y perdre s'y on s'y aventurait sans prendre de précaution ? Dans le doute, elle devrait trouver un moyen de se repérer et revenir sur ses pas si elle décidait de faire machine arrière - elle ne savait pas quel danger se cachait au fond de ce labyrinthe.  La Mousse prit donc le temps de s'observer soigneusement dans la glace. Ce n'était aucunement un trait de vanité ou de coquetterie : elle ne tenta aucunement d'arranger sa tenue débraillée. Puis, ignorant les découvertes qu'était en train de faire le pitre, elle s'avança un peu plus dans le couloir, s'arrêtant de nouveau face au miroir suivant. Là, elle s'observa puis, lentement, posa sa main à plat contre la surface lisse. Au lieu de se heurter à un mur froid, sa paume s'y enfonça comme dans de l'eau. Elle ressortit depuis le miroir précédent, où elle s'était consciencieusement reflétée. Satisfaite de constater qu'elle avait de nouveau accès à sa magie, l'exploratrice se décida à se remettre en route, suivit de Yüna qui s'était mise à observer les alentours - elle s'était accroupie au pied de l'une des canalisation où s'écoulait un filet d'eau en se demandant si celle-ci était potable, puis s'était approchée d'une étrange tablette illustrée qu'elle essaya, en vain, de déchiffrer. « Je suis étonnée que tu connaisses quelqu'un d'aussi excité que ce petit bonhomme. » confia la géante. Babelda haussa les épaules. « Un client, à Mégido. Je crois qu'il m'aime bien. » confia-t-elle, d'une voix un peu désespérée, tout en continuant à avancer pour chercher la sortie de cette prison de pierre.

Grendel, toujours aussi bruyant que d'habitude, était passé en trombe à côté des exploratrices, les bousculant pour les dépasser et parader fièrement dans son nouveau costume improvisé. « Je ne sais pas ce que c'est, Grendel... » répondit doucement la plus calme. « Et nous nous dirigeons vers la sortie. » Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Elle n'avait aucun moyen d'en être certaine, néanmoins. Il y avait bien trop de possibilités, dans la pièce qu'ils venaient de quitter, pour qu'ils soient sûrs d'avoir choisi la bonne issue. Babelda ne sentit cependant pas le besoin de détailler ses craintes avec le gamin, qui déjà trouvait une autre source de diversion, courant vers le félin qu'il avait repéré. Alors qu'elle s'avançait à son tour, Babelda croisa un vieillard qu'elle n'avait pas remarqué jusque là. C'était étrange, étant donné qu'il était aussi imposant que Yüna - encore plus qu'elle, à vrai dire. Elle écouta son étrange monologue et sans qu'elle puisse réagir, la brunette se fit encercler par ses bras musculeux, sa respiration presque coupée par cette étreinte indésirée. « Lâchez-moi s'il vous plait. » bafouilla-t-elle tout bas, sans savoir si elle s'était exprimée suffisamment fort pour qu'il puisse l'entendre. A son soulagement, l'homme fini par la délivrer, se tournant à son tour vers l'Arlequin qui essayait, sans réussite, à apprivoiser le matou. Yüna, qui était restée en retrait pour discuter avec Daisy lorsqu'elle était revenue de la forge, arriva enfin à sa hauteur. « Eh bah. Si j'avais su que tu aimais les câlins, j'aurais - » Babelda, visiblement à bout de cran, leva sa main pour couper court à la plaisanterie de sa supérieure. « Non. » précisa-t-elle, ce qui fit afficher un sourire contrit à la titane : elle devinait sans peine sa détresse, qui suintait désormais par tous les pores de sa peau.

Ne souhaitant pas se heurter à une seconde attaque sournoise de cet acabit, Babelda déclencha l'Umbra Ora pour passer inaperçue. Désormais tranquille, elle entreprit d'analyser les alentours à la recherche d'indices. Presque aussi impassible que le chat qu'elle se mit à détailler, elle oublia le raffut causé par le duo d'hurluberlus derrière elle. « Mmh... » laissa-t-elle échapper, pensive. Le félin la scrutait en retour. Son regard était celui d'un être doté d'intelligence. Il se tenait droit, rigide, immobile, tel un prince sur son trône. A son tour, Babelda claqua des doigts à plusieurs endroits différents pour tenter de distraire l'animal : il resta d'un stoïcisme imperturbable. Elle fit le tour de la caissette contenant son trésor, tentant de décrypter les étranges symboles semblables à ceux sur les tablettes qu'avait observé Yüna : elle n'en compris pas le sens. Elle s'intéressa ensuite à la pile de bijoux à l'intérieur de la caisse. Elle s'y pencha un instant puis se mit à la recherche d'autres bijoux, à offrir à la bête - elle en avait déduit qu'il s'agissait d'une sorte de passeur, qui leur ouvrirait la voie en échange d'une offrande qui lui plairait. Elle n'en trouva aucune. Cela signifiait-il qu'elle devait lui en donner un qui lui avait appartenu ? Le trésor de l'animal était, à l'image de sa tenue, fait d'or et de pierres précieuses. C'était sans doute un tribu nécessaire pour que le chat accepte de les laisser passer à l'étape suivante. Fronçant les sourcils, Babelda glissa la main dans sa poche. Elle en ressortit une relique endommagée, scindée en deux, en forme de scarabée. Ce n'était pas en or mais c'était là l'objet avec le plus de valeur qu'elle possédait sur elle. Depuis quelques jours, elle avait eu le pressentiment qu'elle devait le porter avec elle. C'était peut-être la raison. Et puis, il y avait l'illustration de cet insecte sur le coffre : peut-êytre était-ce un signe supplémentaire. N'ayant d'autres pistes, la Rehla déposa l'objet sur la pile déjà existante. Le félin la toisa sans bouger. Non, ce n'était pas un tribu suffisant, visiblement. La jeune femme poussa un long soupir. Peut-être que la grande salle qu'elle avait fui, plus tôt, contenait un bijoux suffisamment précieux pour les goûts du matou ? Tandis qu'elle émettait cette hypothèse et qu'elle commençait à faire demi-tour, elle aperçu les éclats d'or qu'avait fait tomber Grendel en manipulant son arme comme un fou. Puis le bijoux qu'avait confectionné le vieillard. Bouche-bée, elle écarquilla les yeux. Cet homme en était-il arrivé à la même conclusion qu'elle ? Sous ses airs de pitre, était-il en fait doté d'une intelligence supérieure à la moyenne ? Impressionnée, Babelda attendit qu'il aille déposer le présent à sa place. Il n'en fit rien : la jeune femme voulut intervenir mais, avant qu'elle en soit capable, un second animal fit son entré et résolu son souci à sa place.

La porte s'ouvrit.

Babelda papillonna des yeux. Elle était partagée entre un profond agacement contre ses loufoques compagnons et l'admiration qu'avait le Destin pour guider ses pions là où il le voulait.

1299 mots
Babelda est avec James et Grendel. Elle a activé Umbra Ora pour passer inaperçu et essayer de trouver la solution calmement, mais finalement, lorsqu'elle commence à comprendre ce qu'il faut faire, les autres arrivent à ouvrir la porte par un total hasard. Elle est à la fois impressionnée et désespérée par leur performance.
A : 10 | F : 11 | C : 11 | I : 19 | M : 20
Elle a déposé sa moitié de relique sur le tas de bijoux.


Merci Kyra nastae

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Mar 23 Fév 2021, 22:27



Unknown

Les Portes ; Première pièce

En groupe | Cal



Cal ramena son regard sur Léandra. L’ombre tournoyait toujours dans ses yeux océaniques, comme une tempête se bat au creux des flots. Il avait envie de ravager le monde, sans hésitation ni pitié. Il avait envie d’annihiler tout ce qui était et de créer ce qui n’existait pas. Il voulait être comme eux, et mieux encore. Il voulait les dépasser, les surpasser et les voir trépasser. Il voulait le pouvoir, la vengeance et l’absolution. Il voulait des choses sans savoir pourquoi ; et son ignorance, à l’image de son impuissance, alimentait sa véhémence. Il ne savait rien, il ne pouvait rien ; il voulait tout savoir et tout pouvoir. L’aveu de perdition de la Génie fit écho au sien et redoubla son ire. « Coincés ? » réussit-il à répéter, malgré la présence écrasante de l’Empereur Noir. Ses iris glissèrent jusqu’à lui. Il l’intimidait et conférait à son instabilité la force de s’asseoir sur sa raison. Ses émotions ne lui offraient pas de répit et il comprenait que, si rester avec lui assurait sa survie, cela mettait aussi en péril sa santé mentale. Le Djinn trembla et recula, sans savoir s’il cherchait à s’effacer pour se faire oublier ou à s’éloigner pour éviter d’exploser.

Il demeura muet. Quand on est idiot et qu’on a la conscience amère de l’être, on se tait – malheureusement, de son avis, la plupart des imbéciles ne mesurait pas l’étendue de leur bêtise et aimait se répandre en paroles inutiles. Aussi inutiles que les babillages d’Esther au sujet de la Princesse Eméliana – en tout cas, Cal n’en voyait pas le but. Peut-être qu’il lui manquait des éléments. Peu importait. Il voulait sortir d’ici, rejoindre ce qui était connu et- Ses pensées s’arrêtèrent nettes. Le désarroi les écarta toutes et s’installa sur le trône de ses ressentis. Ce n’était pas lui. C’était lui sans l’être. Lui, il aimait l’inconnu. Il aimait l’aventure, le risque, le danger ! Il s’en riait. Il s’en riait ! Des larmes sans réalité fusèrent jusqu’à sa cornée. Il les retint tant bien que mal. Il se perdait, il s’était perdu. Ses souvenirs égarés semblaient tirer vers eux celui qu’il avait été. Il avait l’impression que sa personnalité s’éloignait. Un vide intense le traversa. Le regard d’Elias Salvatore le transperça. Il vacilla. Je ne sais plus. Pourtant, une mécanique plus forte que sa détresse lui sauva la mise : « Cal. » Cal. Ce n’était personne. Le Vautour le devinerait sans doute. Il connaissait peut-être peu de choses des Génies, mais il ne serait certainement pas surpris. Ils étaient tout le monde, n’importe qui et personne à la fois.

Le demi-scarabée épousa parfaitement le creux de la pierre. Le Sylphe s’approcha, curieux, et observa le bijou. Il était d’une grande beauté. Il ne lui rappelait rien de particulier, mais provoquait en lui un écho intriguant. Si sa négativité persistait, une pointe de positivité s’invitait. En cela, il croyait se reconnaître. Il n’aimait pas se morfondre. Il aimait la vie – celle qu’il avait eue, en tout cas, mais peut-être pas cet entre-deux au sein duquel tout existe sans être atteignable. Le Grand Chaos l’extirpa de ses réflexions dès qu’il prit la parole. Nul ne pouvait faire fi de son magnétisme, et surtout pas Cal. Il avait du mal à suivre sa pensée rapide et bondissante, mais il s’accrochait. Le regard baissé sur son plan, il en admira les tracés. Une logique se cachait-elle réellement derrière celui-ci ? Il en doutait, mais ne dit rien.

Lorsque la figure d’autorité de leur groupe donna son ordre, le Génie blêmit. Tout esprit d’aventure le quitta et une angoisse irritante consuma aussitôt ses entrailles. Se séparer. Se séparer. Son regard ricocha jusqu’à Esther. Il ne voulait pas se retrouver seul. Il lui était terriblement désagréable de le reconnaître et de l’admettre, mais il ne voulait pas être seul – lui qui avait été si solitaire, et qui l’était encore, quand il se croyait invulnérable. Il avait l’impression que quitter la Génie le conduirait à sa perte. Évoluer dans un univers qu’il connaissait mais dans un état qu’il ne maîtrisait pas le plaçait dans une situation périlleuse. La moindre « nouveauté » pourrait être synonyme de son trépas. Ses iris allèrent de l’un à l’autre de ses compagnons, pour suspendre leur course sur la Génie. « C’est plus prudent si je te suis. »



Message III – 724 mots

Résumé : Cal est toujours en PLS. Et toujours avec Léandra et Elias. Mais il est prêt à aller chercher une demi-relique de scarabée ! Eh ouais ! (oui bon ok il sert à rien mais promis, il va s'améliorer avec le temps /sbam)

Note : Je vous demande pardon pour le temps de réponse. Il s'est passé pas mal de petits trucs dans ma vie et je me suis laissée déborder nastae

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam et Laëth
Jeu 25 Fév 2021, 08:07



Unknown

Les Portes ; Première pièce

En groupe | Dastan



Laëth. Dastan se demanda ce que Sól savait d’elle. À quel point lui était-elle familière ? Il avait toujours entendu dire qu’elles avaient été très proches, lorsqu’elles vivaient toutes les deux à Lumnaar’Yuvon. Certains disaient même qu’elles étaient comme des sœurs. Toujours là l’une pour l’autre, toujours à s’épauler et à se soutenir – deux Anges contre le reste du monde. Puis, la Belegad avait déserté. Le regard du rouquin alla de l’une à l’autre. Sól connaissait-elle son véritable prénom ? La question le taraudait. Lui-même connaissait extrêmement peu sa sœur. Il avait mieux conscience de la saveur de ses absences que des effets de sa présence. Pourtant, ce qu’il en avait vu semblait lui indiquer qu’elle n’était pas nécessairement ce qu’elle laissait paraître. Ou qu’elle n’était pas ce qu’on aurait voulu qu’elle fût. Ou qu’elle ne voulait pas être ce que l’on désirait d’elle. Les trois, peut-être. Freyja. Indésirée, indésirable, rejetée, rejetable. Son nom n’avait rien d’anodin. Néanmoins, personne n’avait daigné répondre à ses questions. Tout le monde avait prétexté que c’était soit du passé, soit des histoires de grandes personnes. Pourtant, quelques années auparavant, Laëth avait été une enfant. Priam aussi. Tout le monde semblait l’avoir oublié.

Son regard s’attarda un instant sur l’Edmund’Faasnu et l’homme qui se tenait près de son aînée. Il allait pivoter, lorsque son regard croisa celui de l’Aile d’Acier. Il y lut la surprise, l’amour et la déception. « Ouais, t’as raison. » À l’image de Sól quelques secondes plus tôt, il se détourna. Leurs pas les guidèrent jusque devant une salle remplie d’armes. La pièce adjacente contenait une bibliothèque bien garnie – Dastan savait que c’en était une parce qu’il en avait vu à Keizaal. Elle ne lui inspirait pour autant aucune confiance. Les livres étaient dangereux. Ses parents le lui avaient dit : ils pouvaient retourner la tête. Et puis, surtout, lire, c’était une activité de péteux qui avait du temps à perdre. Ses iris se fixèrent sur le contenu de la salle qui les intéressait, Sól et lui. Il y avait principalement des boucliers et des arcs, tous drôlement décorés. Ce n’était pas au goût du Réprouvé, qui préférait les objets épurés et bruts. Il s’avança et essaya de pousser la porte. Impossible. « Putain c’est quoi cette merde ? Pourquoi ça s’ouvre pas ? » Alors qu’il sentait la colère monter, il leva les yeux et nota la présence des scarabées, ainsi qu’un emplacement vide. Il plissa les yeux. « Hum. Tu crois qu’il faut trouver le même scarabée ? On devrait peut-être se mettre à sa rech- » Comme il se retournait, il s’interrompit net. Quelqu’un avançait vers eux, et ce n’était pas n’importe qui. Elias Salvatore.

Dans la vie d’un Bipolaire de Lumnaar’Yuvon, il y a, entre autres, deux grandes constantes : la haine des autres et la volonté de prouver sa supériorité. Au sein du microcosme que représente le village, ces deux constantes se maintiennent sans problème. L’entre-soi facilite leur épanouissement. Ailleurs, il y a la réalité. Elle est comme un mur, et ces deux constantes, parfois, s’y heurtent avec fracas. Ce fut exactement ce qui arriva à Dastan. Il n’avait jamais rencontré quelqu’un d’aussi puissant et d’aussi menaçant à la fois que l’Empereur Noir – l’Edmund’Faasnu, aperçue plus tôt, ne validait qu’un seul de ces critères. S’il vouait aux Sorciers une détestation sans précédent, qui lui donnait envie de les brûler vif ou de leur faire subir cet aigle de sang dont il avait rêvé, face à leur chef, il se trouva bien démuni. Les griffes de la peur se refermèrent sur son cœur et piquèrent son instinct de survie. Les Manichéens haïssaient les Mages Noirs. L’inverse devait être vrai ; malheureusement pour les deux jeunes, ils n’étaient pas en position de tenir tête à Elias Salvatore. Ils ne pouvaient même pas en nourrir l’espoir, à moins de vouloir démontrer l’étendue de leur stupidité. Dastan voulait surtout survivre. Il tuerait Elias plus tard. Sans lui demander, il attrapa la main de Sól et la tira à sa suite. Il espérait qu’elle n’avait rien vu – c’était peu probable – parce qu’il craignait qu’elle lui reprochât de se comporter comme un lâche. Et lâche, il ne l’était pas. Simplement, il ne voulait pas y laisser la vie. Il ne voulait pas qu’elle mourût non plus.

Un sifflement – celui que la blonde utilisait pour attirer les Cerfeuils domestiqués – perça l’air. C’était Laëth. Elle venait de lui sauver la mise, encore. Bien décidé, il se dirigea vers la porte par laquelle elle venait de passer. Cependant, ils ne furent pas assez rapides. Parvenus juste devant, elle se ferma dans un bruit sourd. « Putain de bordel de merde ! » L’enfant lâcha la main de son amie et tapa du pied. « On aurait dû la suivre tout à l’heure ! » s’exclama-t-il, accusateur. « Pourquoi t’as pas voulu ? » Ses yeux frappèrent Sól avec toute la colère qu’ils portaient. « Maintenant, on est coincés ici avec tout sauf des Répr- » Il s’interrompit et, à nouveau, plissa les yeux. C’étaient des Réprouvés, ça. Ça se voyait, à leur façon de se mouvoir et, surtout, aux insignes de Gona’Halv que portait l’un d’entre eux. Brusquement, un sourire éclaira les traits du Belegad. « Regarde ! » Une fois de plus, sans rien demander à personne, il attrapa Sól par le bras et la traîna à sa suite. Ils entrèrent dans la bibliothèque.



Message II – 900 mots

Résumé : Dastan ava vers la pièce 3. En voyant qu'Elias s'en approche, il s'en va. Il veut prendre la même porte que Laëth & co mais elle se ferme sous son nez. Il aperçoit alors Solheim et Priam, qu'il reconnaît comme étant des Réprouvés, et court pour les rejoindre. Il passe la porte de la pièce 2. Tout du long, il est avec Sol.

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- Charisme : 7
- Intelligence : 10
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Mer 10 Mar 2021, 13:28


Les Portes III  - Première Pièce



EstherAucun mouvement ne vint émousser l’impassibilité de l’Empereur Noir. Son visage semblait de marbre tant ses traits demeuraient figés dans son habituelle expression austère. Un bref instant, je songeai que les émotions n’avaient pas prise sur cet homme, comme si, elles aussi, craignaient le courroux qu’il pourrait leur infliger si d’aventures elles venaient à le trahir. Un triste sourire naquit sur mes lèvres ennuyées : si mon apparence était factice, réels paraissaient mes sentiments. Et malheureusement, nul d’entre eux ne semblaient ébranler le coeur du Grand Chaos. Mais je ne pouvais me résoudre à accepter cette conclusion fatale pour oublier ce que j’avais entr’aperçu dans l’intimité du Rêve. Tout n’était pas perdu. Du moins, voulais-je le croire.

Je lui emboîtai le pas jusqu’à la porte qu’il avait désigné ; il s’agissait d’une paroi transparente offrant une vue dégagée sur les richesses qu’elle renfermait. Mes yeux se baladèrent entre des armes ouvragées et des protections colorées aux symboles ésotériques. Ces objets, visiblement couvert de feuilles d’or, devaient valoir un certain montant - et je m’étonnai qu’aussi peu de gens se fussent intéressés à ce trésor. Les mortels faisaient habituellement preuve de bien plus d’avidité pour ce genre de babioles. Je contemplais les alentours à la recherche d’un indice quant à la manière de déverrouiller l’accès ; sur notre gauche, une rangée de scarabées se suivaient en file indienne ; l’un d’eux était manquant. La solution était on ne peut plus simple mais sa réalisation s’avérait plus compliquée. Et lorsque Elias fit apparaître une moitié de relique entre ses doigts, je lui jetai un oeil interrogateur. Pourquoi était-il en possession de ce colifichet ? Savait-il où nous étions ? Pis, était-il à l’origine de notre apparition en ces lieux ? Les questions se bousculaient dans ma tête mais aucune n’eut la force de traverser mes lèvres closes.

Tout ne fut pas aussi simple que nous avions pu l’espérer. Le mécanisme qui condamnait l’entrée n’était pas dupe et requerrait que nous trouvâmes l’autre partie du coléoptère. Alors, je découvris le fin stratège qu’était l’Ultimage des Ténèbres. Il s’exprimait à voix haute, énumérant les hypothèses et certitudes que nous avions, afin de déterminer un plan d’actions ou - tout du moins - une direction à suivre. Puis, aussi naturellement que s’il posait son regard sur nous, il nous intima de nous plier à son commandement. Ce n’était qu’une simple phrase, une banale proposition, mais elle avait supplanté toutes les autres possibilités.

« Bien, qu’il en soit fait selon les désirs de Sa Majesté Impériale. »

Un hochement de tête entendu répondit au propos du Sylphe et nous quittâmes le roi sorcier. Les quelques pas qui m’éloignèrent de lui étaient des plus durs. Mon être refusait de se séparer de la chaleur de son corps et la protection de sa magie. Mais je tins bon, consciente que je me devais d’être irréprochable.

« Alors, Cal, c’est ça ? Je suis désolé de t’imposer la présence de mon futur époux, je sais qu’il peut être intimidant. Mais je pense réellement que nous pouvons compter sur lui. »

J’étais convaincue qu’il n’était pas qu’un monstre sanguinaire, une bête assoiffée de sang et de désolation. Il avait un coeur ; les accords de la mélodie dont il m’avait fait grâce étaient sans appel. Je refusais de m’avouer avoir été trompée par mon phantasme. Et je voulais croire qu’il était celui que je voulais qu’il fût.

« Si je ne m’abuse, ta métamorphose doit être plutôt récente, non ? Tu risques d’avoir des difficultés à rester hors de ton habitacle aussi longtemps alors n’hésites pas à te retirer dans ton habitacle dès que tu ressens les premiers signes… Je veillerai à ce qu’aucun mortel ne vienne t’asservir. »

Les difficultés que rencontraient le Génie me rappelaient les situations de mon existence. Je songeai qu’à sa place, j’aurais apprécié avoir une personne pour me guider. Les Sylphes étaient bien trop souvent abandonnés à leur triste sort. J’eus soudain la certitude qu’il était de mon devoir de faire quelque chose pour eux. Je notai mentalement de plancher plus intensément sur la question lorsque nous serions sorti d’ici.

L’affection que je portais à Cal était presque celle d’une mère face à un enfant. Il me paraissait si faible, si fragile, que je craignais que le vent l’emportât dans son sillage. Ce semblant d’instinct maternel éveilla le fantôme d’un souvenir, qui disparut avant que je ne pusse m’en saisir. Il s’évapora comme une bulle à la surface de l’eau, et disparut dans l’immensité de l’oubli.

« Il n’y a rien dans cette pièce, déclarai-je en balayant la salle du regard, allons plutôt voir ce qui se cache dans les couloirs là-bas. »


Post III | 764 mots:
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Sam 22 Mai 2021, 10:47


Image par Eva Sophie

Les Portes III - Première pièce



« Oui ? » demanda-t-il, en apparaissant. Jun était en train de chercher des livres dans une énorme bibliothèque. Elle n’existait nulle part. Il l’avait créée, juste pour le plaisir de chercher ce qu’il désirait. Il était là depuis quelques jours, à parcourir les tranches des livres. Il les lisait systématiquement. Comme il s’empêchait lui-même de trouver rapidement, c’était un véritable exercice. Ça lui plaisait. Ça lui rappelait la Bibliothèque Monde, la Bibliothèque d’Ilios. L’odeur des ouvrages le satisfaisait pleinement. Derrière lui, il y avait un petit meuble d’environ soixante centimètre de haut et trente centimètres de large, avec trois étagères. Il flottait. Dedans, plusieurs livres avaient déjà été positionnés. On y trouvait des titres comme : La vie sexuelle de Margueritte Hautbourg ; Les zones érogènes ; Juste une fois pour essayer ; Histoires interdites ; Les petites friandises de Calek Ærios ; Anatomie du corps des peuples ; Crie-le trois fois. « Hum… Attends deux secondes. » répondit Jun, après avoir saisi un roman. Il lut rapidement la quatrième de couverture et décida de le placer sur l’étagère. « Qu’est-ce que tu fais ? » « J’essaye d’éveiller la sexualité d’une Orisha. » L’autre se tut un instant. Il trouvait son frère bien compliqué. « Tu es un Dieu. Tu pourrais simplement te présenter… » Comme aucune observation ne vint, il continua. « Tu ne m’as pas fait venir pour ça j’imagine ? Sinon je repars. » « Non, ce n’est pas pour ça. » La mine de Jun venait de s’assombrir légèrement. « Je ne suis pas satisfait ! » « Pas satisfait de quoi ? » L’aîné avait vécu beaucoup trop de choses entre temps pour être encore capable de savoir à quoi faisait allusion le faux brun. Ce dernier grimaça, comme s’il refusait de l’admettre. « Mon petit jeu. » « Oh ! Mais je te l’avais dit. » clamât-il, avec un air victorieux. L’autre fut bougon. « Oui bon. Ça va ! Je ne suis pas habitué. » « C’est vrai que tu manques d’expériences, contrairement à moi. » Jun fit la moue. « Tu restes le petit frère malgré tout. » rajouta-t-il. « Oh ferme-la ! » L’autre rigola. Ils ne s’entendaient pas souvent, car leurs intérêts divergeaient parfois, mais ils restaient tout de même frères.

« Tu as mis des biographies de Déchus de la Luxure ? » demanda-t-il, après un rapide coup d’œil sur l’une des étagères. « Oui. » « C’est vrai que c’est toujours inspirant. Tiens, je vais rajouter un livre de mon cru. » « Lequel ? » « La vérité sur la Bûche Sauvage. » Jun leva les yeux au ciel. « Qu’est-ce qu’il y a ? Il faut rendre à la Bûche Sauvage ce qui lui appartient. Cela fait bien trop longtemps que le Monde croit qu’il s’agit d’un Ange. C’est d’une incohérence… » « Depuis quand l’incohérence t’affole-t-elle ? » « Bon mais peu importe. » conclut-il sur ce sujet, en plaçant l’ouvrage dans le meuble. « Je vais t’aider. Amsès me sera reconnaissant comme ça, même si je ne veux rien avoir affaire avec votre histoire d’amour. » « Ce n’est pas une histoire d’amour… » « Oui oui. Allez. Voyons ce que tu as fait… » Il analysa la situation. « Hum… Vraiment, séparer les groupes c’est le meilleur moyen de les perdre. » « Je voulais qu’ils découvrent tout. » « En mourant dès la deuxième pièce ? » Jun reprit son manège avec les livres. « Les pratiques débridés d’un peuple oublié » lut-il, à voix haute, avant de venir garnir l’étagère. « Bon. Ce que je te propose, c’est de reprendre ta base, en changeant quelques petites choses et en créant d’autres événements. » Ezechyel pensa que son frère n’était pas l’Æther de ses domaines pour rien. Dès que l’on parlait de compétition ou de jeux, son visage s’illuminait. Il adorait organiser et créer des choses. « Je vais ramener tout le monde sauf les Humains dans la première pièce et ils évolueront ensemble. Je vais faire des ajustements… Peut-être enlever certains individus et en rajouter d’autres… Il faut garder… hum… » Il ne demanda pas pourquoi les Humains étaient à part. C’était une évidence.

Explications


Départ : Vos personnages se trouvent dans la pièce 1, sur ce plan : >> ICI <<. Je le remettrai toujours mais regardez le bien car il vous sera utile pour toutes les explications qui vont suivre. Les traits noirs entre les pièces et les couloirs indiquent que c'est inaccessible pour le moment (parfois, vous allez même arriver dans un couloir et il faudra encore se casser la tête pour entrer dans la prochaine pièce, comme c'est le cas entre la pièce 1 et la pièce 4 par exemple 8D). Peu importe ce que votre personnage était en train de faire, il est téléporté dans la pièce 1. La température est d'environ 25°. Il n'y a pas de fenêtres. Ce sont des torches (beaucoup) qui éclairent l'endroit. La magie est présente partout dans la pièce 1. Au niveau de la chronologie : peu importe celle de votre personnage (ils peuvent tous venir d'un point du temps différent - bon évitez de vous avancer trop dans l'avenir de votre personnage quand même, mais si vous voulez, il peut venir de son propre passé xD). Il se rappellera de cet événement lorsqu'il l'aura terminé et quand vous voudrez ensuite.

Avancer, ouvrir les portes et quitter : Aucune magie personnelle ne marche pour ouvrir les portes. Il faut résoudre leurs énigmes pour pouvoir avancer. De même, on ne traverse pas les murs, on ne se téléporte pas. C'est possible de se téléporter mais uniquement dans une même pièce. À chaque étape, il y a une porte rouge qui apparaîtra si votre personnage veut partir. Partir signifie ne pas revenir et quitter le Rp.

Le contenu de la pièce n°1:

Ouverture des potes : Je vous dirai comment la porte choisie s'ouvre et ce sera à vous de jauger en fonction des spécialités de votre personnage et de sa race ce qu'il est capable ou non de découvrir/faire.

PNJ : Vous pouvez jouer un PNJ en plus de votre personnage si vous le désirez.

Deadline


À part pour Mancinia et Maximilien qui n'ont pas de deadline, la deadline de ce premier tour est :
Dimanche 30 Mai à 18H

Gains


Pour Mancinia et Maximilien : En solo donc de leur côté. Ils auront les gains des salles + les gains de quête normaux quand viendra l'heure de compter le nombre de messages total.

Pour le groupe : On fera au fur et à mesure mais :
- À la fin de chaque pièce, vous aurez le gain de la salle.
- À chaque tour ou tous les deux tours, étant donné qu'il y a la deadline, que le rp est en groupe etc, vous aurez un gain que vous pourrez déclarer directement.
- À la fin du rp, vous aurez les gains de quête correspondant à votre nombre de messages.

Tour 1 : Dès que vous avez posté, vous pouvez déclarer un point de force (c'est pour récompenser le courage des joueurs de recommencer 8D /sbaf).

Nombre de mots


720 mots minimum.

Participants et Jokers


À voir en fonction de la semaine qui arrive o/

Si votre personnage était déjà dans le RP, il est simplement ramené dans la pièce n°1, sans oublier ce qu'il a vécu jusqu'ici.

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Sam 22 Mai 2021, 16:32


Image par Len-Yan

Les Portes III  - Première Pièce





Llewel DéléisLa joue contre le bois verni, je répétai un morceau sombre et grave. Les notes s’échappaient au rythme du mouvement de l’archet sur les cordes pincées. Mes doigts squelettiques, meurtris par les heures d’exercice, s’agitaient sur le manche. Les accords sonnaient la tristesse qui marquait les tréfonds de mon âme. Je m’abandonnai tout entier à la musique. Elle était la seule chose qui me maintenait encore en vie dans ce monde terne et gangrené. La mélodie me libérait de la noirceur de mes pensées. Mais chaque jour, elles revenaient à l’assaut, plus forte et néfaste. Elles s’insinuaient furtivement à la manière des ronces pour me lacérer de leurs épines empoisonnées. J’étais tout à leur merci ; une proie qui se débattait en vain, tandis que la vision de la Mort s’imposait comme une solution acceptable. Mes yeux clos s’emplirent de larmes. Elles s’écoulèrent sur mon visage en écho à ma souffrance. Qu’importe mes efforts, je ne me sentais pas à ma place. Je n’appartenais pas à ce peuple, pas à cette famille, pas à cette époque. J’étais étranger à ce monde qui m’avait conçu et personne n’était à même de comprendre le mal qui me rongeait. Un supplice si oppressant et redoutable qu’il n’était vaincu que par une blessure plus perçante encore - et mon corps avait été un terrain fertile pour les accueillir. Les cicatrices qui déchiraient ma peau orageuse étaient tant de panacées qui permettaient de chasser - pour un instant seulement - le mal-être qui m’étouffait. Et si mes dagues avaient d’abord hésité à se planter dans ma chair, elles étaient devenues de plus en plus résolues.

Trois coups secs sur la porte de ma chambre brisèrent l’harmonie de ma ritournelle, et le chant du violon cessa.

« Qui est-là ? lançai-je avec autorité

— C’est Eldred, jeune maître. Monsieur Votre Père requiert votre présence.

— Très bien, un instant » articulai-je d’une voix inébranlable.

Un soupir silencieux s’échappa de mes lèvres. Je rangeai précautionneusement l’instrument dans son étui de cuir noir. C’était mon bien le plus précieux - un héritage familial que j’avais trouvé dans une pièce encombrée de bibelots - et j’en prenais le plus grand soin. Chassant mes larmes d’un geste de la main, je m’efforçai de revêtir le masque qui m’était assigné par les miens : celui du fils prodige destiné à un brillant avenir. Au yeux de tous, j’étais un individu prétentieux et arrogant prêt à tout pour gravir les plateaux. Un rôle qui m’avait été imposé. Et depuis, les décisions ne m’appartenaient plus. J’étais probablement trop faible, trop lâche - ou trop aimant peut-être - pour refuser à mes parents les ambitions de leurs rêves. Je déverrouillai la porte et fis face au majordome de la famille. C’était un alfar au teint de pierre et aux longs cheveux nivéens, noués en queue de cheval. Son visage, grêlé par les vestiges d’une supposée maladie, était dissimulé derrière une barbe de soie. Il m’observait de son éternel visage inexpressif. Je le soupçonnai depuis des années d’appartenir aux Ailes de Dothasi sans toutefois réussir à faire tomber sa couverture - ni à comprendre ses motivations.

« Ou est-il ?

— Dans le salon. Je n’ai pas tous les éléments, mais il semblerait vouloir s’entretenir avec vous par rapport aux résultats de votre dernier examen.

— Je vois… Merci, Eldred. Vous pouvez vaquer à vos occupations, je m’en vais le rejoindre de ce pas. »

Je n’en avais pas envie, mais il était vain de lutter. Mes mots n’avaient guère plus de valeur que celle que mes parents leurs accordaient. Je m’enfonçai dans le couloir qui menait au double escalier, présumant déjà de la teneur de la discussion. Mon père me raconterait tout le bien qu’il pensait de l’Ordre du Lotus Rouge et de mon Art, m’exhortant à me concentrer davantage de vraies disciplines. La déception que je lisais dans son regard lors de nos disputes quotidiennes arrachaient à mon coeur des pleurs silencieux. Sa lignée se perpétrait depuis des générations au sein de l’Ordre du Lys Noir et il ne s’imaginait pas un seul instant que je pusse me soustraire à la règle. Pourtant, il était autant démuni que moi face au tournant que prendrait ma vie. La Déesse était la seule à même de faire ce choix, et je l’intimai, dans le secret de mon âme, de me guider vers la voie que je désirais suivre. Je ne pouvais cependant me résoudre à porter l’opprobre et la désillusion de ma famille.

Une explosion de lumière m’aveugla tout à coup. Ma vision fût masqué par un épais voile d’une blancheur éclatante.

« Qu’est-ce qui se passe ? »

L’air fût soudain plus frais. Des sons étranges se réverbérèrent sur les murs - et des voix franchirent le rideau du silence. Mes yeux papillonnèrent dans l’espoir de vaincre cette soudaine cécité et il me fallut plusieurs dizaines de secondes pour m’habituer à la pénombre. Lorsque je pus enfin décrire les environs, je restai stupéfait : ce n’était plus les murs de la demeure familiale qui se dressaient devant moi.

Post I : 828 mots
Note : Ce RP se déroule avant la transformation de Llewel en Ombre
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Lun 24 Mai 2021, 13:46



Première pièce


« Érasme… Approche. » Je regardai Cyrius et son corps penché sur un objet que je voyais mal. Ses doigts étaient joints en leurs extrémités et il n’arrêtait pas de les bouger frénétiquement, les collant et les décollant dans un rythme qui ne résonnait que dans sa tête. Il ressemblait à un enfant. J’étais le seul enfant de la pièce, bien que nous fonctionnions de la même façon au niveau de la gestuelle. Il était aussi empoté que je l’étais. En sa présence, je ne me sentais pas tout puissant. Il m’écraserait d’une pichenette si l’envie lui prenait. J’en prenais peu à peu conscience, comme si mon développement psychologique commençait à se mettre en place lentement mais surement. J’avançai vers lui et, dès que je fus proche, il se redressa. Ses mains se placèrent sur mes bras, pour m’attirer vers ce qu’il regardait avec tant de fascination. Il s’agissait d’un pipeau enchanté. « Qu’en dis-tu ? » Il jubilait et la lueur dans ses yeux était magnétique et folle. Pendant que j’admirais l’instrument de musique, ses prunelles se posèrent sur moi, mon visage et mon corps. Il aimait ce que j’étais devenu, si semblable à mon père biologique. J’étais une sorte d’Empereur Noir de substitution pour lui, un autre que lui à chérir et à protéger. Il ne doutait pas du lien qui nous unissait, nous aussi. C’était une obligation. Nous étions trempés dans le Chaos jusqu’au plus profond de nous. J’étais, de loin, celui qui avait le plus de prédispositions à la colère et au mal immédiat. Cyrius avait transformé ses pulsions pour qu’elles ne s’illustrassent que dans ses spectacles tragiques. Je ne doutais pas qu’il lui arrivait de les mettre à profit autrement mais, pour un Sorcier, il était relativement conciliant et ouvert. Bizarre mais calme. « Je l’aime bien. » déclarai-je. « Alors il sera à toi ! » « Sera ? » « Tu n’as pas encore le niveau. » Ma mine s’assombrit. « Mais ne t’inquiètes pas. » chantonna-t-il, en me tapotant les bras. « J’ai trouvé une solution pour que tu ne perdes pas tout ce que je t’ai enseigné hors d’Amestris. » « Oui ? » « Tu verras. » Il se mit à ricaner, avant de se perdre de nouveau dans la contemplation de mes traits. Je ne le savais pas mais il espérait secrètement être là le jour où je croiserais le Baron Paiberym. Il n’y avait pas qu’à lui que je ressemblais. Ça le remplissait d’une certaine allégresse. Il avait du mal à cacher cette dernière. Nous nous réfléchissions tous, comme des miroirs maudits.

Alors que nous étions tous les deux dans cette position toute particulière, nous vîmes se projeter du plafond un halo blanc. Nous n’eûmes pas le temps de faire le moindre commentaire. Se faire happer par la lumière était une expérience on ne peut plus étrange pour un Sorcier, bien trop habitué aux ténèbres. Lorsque le téléporteur nous lâcha, nous n’étions plus à Amestris, mais au cœur d’une étrange salle. Cyrius se redressa, resta un instant immobile, comme s’il subissait une forme de défaillance psychique, puis prit un air sérieux que je ne lui connaissais pas. « Reste à côté de moi. » me dit-il. Mon père lui avait parlé de quelque chose de semblable. D'après ses dires, il s’était retrouvé dans un endroit similaire, qu’il avait décrit avec une précision chirurgicale. Le Chancelier des Ténèbres était donc certain qu’il s’agissait du même endroit. Il fit glisser son regard jusqu’à l’un des murs, pour constater la présence de scarabées. Quant à moi, je n’étais ni effrayé ni fasciné. Je me demandais simplement si là se présentait l’occasion de faire quelques mauvaises actions. Même si mon corps était celui d’un adulte, il me restait difficile d’en contrôler toutes les nuances. Ma démarche demeurait particulière et des douleurs diffuses subsistaient. Comme plusieurs Sorciers étaient au courant, ainsi que les domestiques, je m’amusais à accentuer mon mal pour me faire plaindre, créer une proximité et en profiter. J’avais pu coincer deux servantes sous moi et leur souffler des horreurs. Être le Prince Noir me donnait une forme d’immunité, même si l’on me menaçait d’appeler l’Empereur Noir. Je savais ce qui me pendait au nez. Je l’avais déjà entendu modifier légèrement le ton de sa voix pour que quelques zestes d'autorité y apparussent. Sans qu'il ne s'énervât jamais, j'en avais tremblé comme une feuille et m'étais mis à pleurer. Je n’avais pas hâte que ce jour se produisît de nouveau mais je n’arrivais pas à m’arrêter de semer le malaise et le chaos. J’aimais ça. Certains insectes, lorsque je les brûlais, faisaient un bruit qui me réjouissait. Je voulais entendre la même chose chez les hommes et les femmes.

Même si ce n’était pas le moment, je sortis mon pipeau de la poche de ma veste et me mis à en jouer d’une façon si fausse qu’elle en était extrêmement désagréable. Je fixai ce qui devait être un Alfar ou un Ygdraë. Cyrius, lui, semblait attendre.

771 mots

Erasme est avec Cyrius. C'est un Chancelier des Ténèbres. Il est puissant mais plus bizarre et macabre que violent. Normalement, il devrait chercher à aider.

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Lyz'Sahale'Erz
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Lyz'Sahale'Erz
Lun 24 Mai 2021, 20:36



Première pièce


« Cela fait partie du respect de la nature. » J’écoutais, avec une forme d’impatience. Combien de fois m’avait-on dit et répété la même chose ? Je n’avais pas le recul nécessaire pour comprendre que la tradition orale était importante et qu’il était tout aussi crucial de répéter les bonnes paroles à la jeune génération. « Utiliser la peau de l’animal et tout ce qui le composait avant sa mort, c’est faire honneur à son corps. Nous ne devons rien gâcher car ce serait une insulte à Phoebe. » J’étais assis sur une peau de bête, le coude enfoncé sur mon genou, le menton appuyé contre ma paume. Je savais tout ça ou, du moins, j’avais l’impression de le savoir. En pagne, j’étais accompagné dans mon apprentissage par d’autres enfants et adolescents. Nous allions pratiquer, d’ici quelques minutes, le tannage de la peau d’une biche qui avait été chassée plus tôt. Un Mior avait dépecé la peau et celle-ci se situait sur un établi. Autour de nous, d’autres peaux se trouvaient, plus ou moins avancées dans le processus de tannage. Ici, plusieurs étaient recouvertes de sel, là-bas certaines étaient étendues au-dessus d’un feu particulier. Des feuilles de chênes servaient à lui donner une résistance spécifique et à calmer la morsure des flammes. Il ne fallait pas que les peaux brûlassent. Plus loin, un Chaman plus expérimenté s’occupait de frotter des peaux avec un couteau-croche afin d’enlever la mixture que l’on appliquait dessus après que celle-ci eût séché. À quelques mètres, le cuir de l’animal avait été ficelé sur des cadres en bois, afin qu’il pût sécher. « C’est aussi la raison pour laquelle vous devez manger ce qui est chassé et remercier les Dieux pour le fruit de la chasse et le sacrifice de la bête. » Le professeur s’arrêta le temps d'une seconde. « Et comprendre que toute vie dans la matérialité a une fin. » Nous le savions tous. Néanmoins, nous ne visualisions que les Esprits de ceux qui nous ressemblaient, pas ceux des animaux ou des plantes. J’étais trop inexpérimenté pour que la question me passât par la tête. J’étais convaincu que les bêtes devenaient aussi des Esprits et cette évidence ne souffrait pas du constat de la réalité : je ne les visionnais pas. « T’as pas réussi à convaincre la petite de rejoindre Mior hein ? » me souffla un autre Chaman à côté de moi. Il parlait d’A’Hawé. Je me renfrognai. Ça ne le regardait pas mais ça me fit penser qu’il avait raison : je ne pouvais pas côtoyer une Raya trop longtemps. Elle risquait de me contaminer avec tous ces trucs inutiles. Comme j’avais mon air pas content, il continua. « Hyara a envie que tu contribues à sa première fois. Je serais toi, j’accepterais. » « Les filles, ça ne m’intéresse pas. » laissai-je échapper un peu trop fort. Le regard du professeur et ceux du reste de la classe se posèrent sur moi. J’aurais aimé disparaître. Je disparus.

J’étais toujours dans la même position, par terre, en tailleur, le coude sur le genou et le menton reposé sur ma paume. Torse nu, avec pour seul vêtement mon pagne, je fixai avec des yeux ronds les alentours. « Mais qu’est-ce que c’est ? » J’avais déjà été attiré dans un traquenard semblable il y avait quelque temps. Quand la Reine s’était adressée à moi, j’avais comme fondu. Je ne me rappelais pas la suite. Cette fois, ce n’était pas un dîner. Mes disparitions d’Awaku No Hi devenaient de plus en plus fréquentes en y pensant. Lorsque j’avais été attiré autour de cette table, ma nourrice m’avait ensuite accusé d’être parti vadrouiller dans la forêt. J’avais eu beau essayer de lui expliquer, ça n’avait rien donné.

Depuis que j’étais ici, je ressentais une forme de vide. Je n’avais pas tout de suite percuté mais lorsque mon cerveau comprit, je me mis à paniquer. « Mais ! » Il n’y avait pas d’Esprits. Nulle part. Aucun Esprit. Personne avec qui discuter, personne pour me surveiller. Juste des êtres faits de matérialité. Je me demandai alors si ce n’était pas un sortilège de notre professeur, afin de nous apprendre une leçon sur ce qu’il venait de dire. Je touchai mon corps un peu partout, comme si je voulais être sûr d’être bien présent et vivant. Le son d’un instrument de musique créa chez moi un désagréable malaise. Comme le talent de l'interprète égalait ma patience, je me mis à crier. « Tu vas t’arrêter oui ? Tu me casses les oreilles ! » Je l’avais dit bien avant de tourner les yeux vers lui. Lorsque je le fis, ce fut la silhouette d’un autre qui attira toute mon attention, un blond qui semblait aussi maladif que les Oracles.

788 mots

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Mer 26 Mai 2021, 06:45


Image par Isabela Homitchi


Première pièce



Za rageait intérieurement. Elle se rendait compte que même si elle l’avait souhaité, elle aurait été incapable de faire ce que ces foutus Sorciers attendaient d’elle. Elle marchait sur des œufs à chaque fois qu’il fallait entreprendre quoi que ce fût. Alors, certes, elle pouvait grogner et se débattre - ce qu’elle faisait - mais elle comprenait que ça n’arrangerait pas ses affaires. Elle resterait dans son coin de palais. Elle serait l’épouse honteuse et on lui interdirait peut-être l’accès à l’extérieur. C’était déjà un miracle qu’elle pût se déplacer aux différents événements. Elle se demandait comment les Mages Noirs pouvaient l’y autoriser. Étaient-ils conscients qu’elle pouvait créer le scandale ? Sans doute. Sans doute avaient-ils déjà prévu cette possibilité. Si elle avait cru, au début, qu’ils n’hésiteraient pas à la tuer pour faire un exemple, elle pensait maintenant qu’ils attendaient surtout qu’elle prouvât au monde que les Réprouvés n’étaient pas sortables et pas civilisés. En soi, peut-être. Ils avaient leurs us et leurs coutumes. Le fait qu’ils priassent les Zaahin et ne reconnussent pas l’existence des Ætheri creusait déjà un fossé entre eux et les autres. Comme une épine de résistance, ils se révoltaient contre le système religieux mondial. Ils auraient pu être envahis depuis longtemps pour cette unique raison : convertir ce qui sort de la norme, ce qui gêne, ce qui peut éveiller les consciences et créer le doute.

La guerrière avait donc décidé - pour combien de temps, la question se posait - d’essayer de s’ouvrir légèrement, de tenter d’être compétente dans ce qu’on lui demandait. Malheureusement, ce n’était pas une réussite. Les danses lui semblaient trop compliquées. Elle n’aimait pas cette proximité froide qu’il y avait entre son partenaire et elle. C’était comme faire semblant d’être amis sans l’être. Lorsqu’elle dansait, avant, à Lumnaar’Yuvon, c’était parce que l’événement était festif et joyeux. Elle connaissait tout le monde. Même si parfois elle donnait un bon coup dans le pif de l’un, ça faisait quand même partie de ce vis-à-vis chaleureux. On buvait, on dansait, on se défiait et on baisait. Les Mages Noirs ne semblaient pas connaître cet état de proximité. C’était comme s’il y avait un mur entre eux et les autres. Les couples se tenaient côte à côte sans qu’aucun lien ne semblât les unir, si ce n’était celui du malaise. C’était comme si le corps, jamais, ne pouvait réellement s’exprimer, comme si l’esprit dominait et privait l’individu de tout ce qui était naturel, instinctif, vital. Un jour, prise d’une intense réflexion, elle s’était demandé si au cœur des coquilles d’huître qu’ils étaient, l’animal était encore vivant. Et surtout, quelle idée d’avoir une étiquette si compliquée. Elle n’aimait pas faire des courbettes, que ce fût de la tête ou d’ailleurs. Elle ne voulait se soumettre à personne. On ne respectait pas l’Impératrice des Deux Rives à cause de son rang hiérarchique ou de son titre nobiliaire. On la respectait parce que sur le champ de bataille, elle pouvait arracher la tête des Goleds plus vite que personne d’autre. On la respectait pour sa légende. On la respectait - surtout - parce qu’elle protégeait le peuple. Elle était sa Mère. Et Za regrettait de ne pas avoir assisté aux changements récents. Elle se demandait comment Erza avait-elle pu laisser un blanc-bec lui voler la vedette. Peut-être était-ce la « vieillesse » ? Ce mystère l’obsédait. Ici, elle n’avait rien à faire, rien à se mettre sous la main. Dans d’autres circonstances, si elle avait été libre, elle se serait simplement contentée de roter après avoir bu quelques pintes. Parfois, elle pensait à sa fille. C’était néanmoins un sujet tabou. Elle avait du mal à réaliser. Elle ne l’avait pas vu longtemps. Elle n’aimait pas savoir qu’à peine née, celle-ci fût l’objet d’un chantage à son encontre. Sa raison lui disait de l’abandonner. Ses émotions parlaient différemment, aussi parce qu’elle était la fille de Priam. Si elle n’avait pas aimé l’Ange, elle l’aurait probablement laissée là, en se disant qu’elle aurait une meilleure vie sans elle. Elle n’était pas faite pour être mère. Elle ne comprenait pas quelque chose : elle était le clone d’Erza, un clone parfait. Puisque la Souveraine n’avait pas daigné apporter une descendance à la branche principale des Taiji, sa fille à elle était la nouvelle Mitsuko Taiji. Elle était bien plus qu’un otage, captive des Sorciers. Combien de Mages Noirs Aria cramerait-elle pour récupérer son dû ?

Alors que Za s’arrachait les cheveux face à sa propre incompétence, son œil capta un mouvement. Elle se mit sur la défensive, ce qui ne servit à rien. Face au pouvoir des Dieux, elle était impuissante. Elle fut donc catapultée dans une pièce qui n’avait rien à voir avec la décoration à la fois chic et froide des Sorciers. Au lieu de se lamenter ou de chercher midi à quatorze heures, un grand sourire se dépeignit sur les traits de la blonde. « Ah bah ! C’est pas trop tôt ! » Elle l’avait déjà vécu, ce phénomène. Le halo annonçait la couleur : de l’aventure à ne plus savoir qu’en faire, des dangers, des rencontres. Tant mieux parce qu’elle en avait sa claque de rester dans sa chambre de princesse. Son enthousiasme ne décrut pas lorsqu’elle comprit qu’il y avait ici des Mages Noirs. Elle ne savait pas de qui il s’agissait, même si l’un d’eux ne devait pas être n’importe qui. Elle se tourna vers un brun. « Tu vas voir, ça va être génial ! Mais t’as intérêt de ranger tes oreilles pour pas te les faire scalper ! » Et elle se mit à rire, comme si sa réplique était une blague vraiment tordante. Elle était trop contente, même si sa robe noire - certes simples mais robe quand même - ne se prêtait pas franchement au maniement de la hache.

972 mots
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Mer 26 Mai 2021, 09:21



Unknown

Les Portes ; Première pièce

En groupe | Dastan



La pièce dans laquelle Sól et Dastan pénétrèrent présentait une telle quantité de livres que le jeune Réprouvé se sentit mal à l’aise. Il n’avait pas la moindre idée de comment déchiffrer un seul symbole. Son père savait lire et écrire. Il lui avait proposé plusieurs fois de lui apprendre. S’il reprenait la ferme familiale, il lui faudrait être alphabète, sans quoi il ne pourrait réaliser que peu de transactions. Cependant, il s’en moquait, et répétait à qui mieux-mieux qu’il ne récupérerait pas l’exploitation, puisqu’il serait Dovahkiin, et que de toute façon, lorsqu’il serait Roi, les Réprouvés n’auraient plus besoin de l’extérieur pour commercer. Ils feraient tout entre eux, sans lire ni écrire. Lire et écrire, c’était un truc de Sorciers, de Magos, et de toutes ces autres sous-races qui avaient besoin d’utiliser la magie pour survivre – ou pas, d’ailleurs, mais la vérité importait peu à ses clichés racistes bien aimés.

Toutefois, au cœur de cette alcôve de culture, le Bipolaire ne se sentait pas très bien. Il avait l’impression d’être particulièrement démuni pour affronter les Zaahin savaient quoi. Il éprouvait sa vulnérabilité, dans un contexte qu’il n’avait jamais envisagé. Il avait bien pensé prendre des dérouillées lors d’entraînement aux combats ou même pendant de vraies batailles. Se sentir faible face à des livres, en revanche, cela ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Pour la première fois de sa vie, il regretta de n’avoir pas accepté d’apprendre à lire et à écrire aux côtés de son père. Il déglutit et jeta un regard en coin à Sól. Savait-elle lire, elle ? Sinon, ils allaient entièrement devoir se fier aux autres. Quelle était la probabilité pour que les deux Réprouvés adultes sussent déchiffrer des lettres ? Ses yeux glissèrent sur les autres protagonistes. Devoir s’en remettre à des membres d’autres races – ces mêmes races d’abrutis qui avaient besoin de magie pour se sentir exister – coûtait particulièrement cher à son ego réprouvé.

Il fut sauvé par le gong.

D’un coup d’œil, il la reconnut. La première pièce. « Nom d’un bicorne ! » Il se tourna vers la salle d’où ils venaient. La porte n’avait pas bougé. Elle était fermée. Il tapa du pied. « C’est quoi ce bord-Eh ! » En même temps qu’un autre jeune garçon, il s’insurgea quant à l’horrible son produit par un adolescent brun : « Ouais, tu vas nous péter les oreilles longtemps avec ta merde ? On s’entend plus penser ! » Comme son allié de fortune, il se retourna un peu trop tard. Le jeune homme n’avait rien d’impressionnant. En revanche, celui qui l’accompagnait ne donnait pas du tout envie d’avoir l’air discordant. Le rouquin ouvrit la bouche pour la refermer aussitôt. Puis, il gonfla les joues et fronça les sourcils. Des Sorciers. Des putains de Sorciers. L’Empereur Noir avait trimballé toute une colonie avec lui ou quoi ? Le garçon jeta une œillade aux torches fixées contre les murs. Il aurait fallu en prendre une et tous les cramer. Comme dans son rêve ! Y penser le galvanisa à nouveau. Toutefois, il n’agit pas : la prestance du blond le dissuadait de tenter quoi que ce fût à leur égard. L’impulsivité manichéenne coulait dans ses veines, mais il n’était pas parfaitement stupide. Néanmoins, si les Mages Noirs essayaient d’attenter d’une façon ou d’une autre à l’intégrité de Sól ou à la sienne, il n’hésiterait pas une seule seconde. Il se le promettait.

Ses iris bondirent jusqu’au jeune homme qui s’était exprimé au même sujet que lui. Les yeux plissés, il le dévisagea. Ce n’était pas un Réprouvé. Cependant, Dastan décida que ce devait être quelqu’un d’à peu près fréquentable. Il s’en prenait aux Sorciers : aux yeux du Bipolaire, cela lui valait déjà quelques mérites. Une interrogation vint toutefois troubler le cours de ses pensées. Y avait-il, dans cette première pièce, des gens qui étaient déjà là plus tôt, hormis son amie et lui-même ? Où étaient passés les autres ? Étaient-ils restés dans les salles ? Le garçon fit un tour sur lui-même. Il se stoppa net lorsqu’il reconnut un profil inoubliable – assorti d’un rire gras tout aussi mémorable. « Za ! » s’exclama-t-il. « Regarde, Sól, c’est Za ! » Ils ne l’avaient pas vue depuis des lustres. Le sosie d’Erza était engoncé dans une robe sorcière. Le Belegad fronça les sourcils, et son regard s’assombrit.



Message III – 725 mots

Résumé : Dastan est avec Sol. Ils réapparaissent dans la première pièce. Il râle contre Erasme, dévisage Tekoa, puis remarque Za.

Spécialités :
- Agilité : 9
- Force : 11
- Charisme : 7
- Intelligence : 10
- Magie : 8




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Babelda
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Babelda
Mer 26 Mai 2021, 13:33


Images par Karmen Loh
Les portes ; Première pièce
Babelda


Babelda écarquilla les yeux. Le poids qui pesait entre ses bras disparut, comme si elle n'avait jamais tenu la dépouille de l'Arlequin. Comme pour soutenir la thèse du mirage, ses yeux s'ancrèrent à ses mains vides. Il n'y avait aucune trace de Grendel. Déboussolée, la Caeli releva la tête. Elle accrocha d'abord le regard interloqué de Yüna qui, comme elle, n'était pas certaine de comprendre ce qui leur arrivait. Puis elle remarqua l'absence de Daisy, l'illusionniste qui avait accompagné le Farceur. L'Humain et son drôle de compère aux poils roux avaient également disparu. Ou plutôt, c'étaient elles qui avaient disparu de la salle des enfers dans laquelle elles s'étaient engouffrées. Elles étaient réapparues dans la première salle - celle dans laquelle elles avaient atterri, quelques dizaines de minutes plus tôt. Consternée, la Rehla observa les alentours. « Que vient-il de se passer ? » demanda-t-elle à la Lyrienne. Il y avait une fêlure dans sa voix qui témoignait de sa détresse émotionnelle. Grendel venait de mourir dans ses bras, elle en était certaine. Le choc était déjà fort et lui laissait sur le cœur une étrange émotion qu'elle ne saurait pas décrire - elle devrait apprendre à l'apprivoiser, se familiariser avec avant d'être en mesure de la nommer. Mais ce n'était pas le pire. Non, ce qui la bouleversait davantage encore, c'était la certitude qui l'étreignait désormais : des scènes semblables à celle qu'ils venaient de vivre se répéteraient encore à l'avenir. La présence de l'un apporterait la mort de l'autre, encore et encore. Bien que l'idée la révulse, une petite voix dans sa tête la pressait de se remettre de ses émotions. Le deuil, avec le temps, deviendrait une émotion qu'elle côtoierait régulièrement et qu'elle finirait par appréhender comme d'autres découvrent le bonheur ou la colère. « Comment sommes-nous revenues ici ? » demanda Babelda dans un souffle. Elle devait se changer les idées, ne pas rester bloquée sur ce qu'il venait de se passer. Elle préférait se concentrer sur l'étrange phénomène qui l'avait ramené à son point de départ. Avaient-elles trop tardé à rejoindre la porte qui s'était ouverte ? Non : Daisy et le vieux vicelard ne s'étaient pas dirigés vers la sortie non plus et, pourtant, elle ne les trouvait nulle part dans la salle. Alors, quoi ? Avaient-elles perdu le combat qu'elles avaient menés, tandis que les autres avaient été jugés aptes à continuer l'aventure ? Et qu'en était-il de Grendel ? Son corps reposait-il encore dans la salle voisine, allongé par terre, sans vie ? Cette vision imaginaire crispa la brune qui se mordit l'intérieur des joues et serra les poings. « Je ne sais pas... » répondit Yüna d'un air aussi perplexe que le sien. « Est ce que tu vas bien ? » s'inquiéta sa supérieure en observant son état. La Mousse inspira profondément et hocha de la tête. Essuyant ses mains sur son pantalon - comme si ce geste pouvait la débarrasser de la sensation atroce qui l'habitait - elle se redressa, acceptant la main que lui tendit la titanide.

Babelda s'intéressa finalement aux visages de celles et ceux qui se trouvaient dans la première salle. Certains lui étaient déjà familier : elle les avait aperçu avant de s'éclipser, suivie par le petit arlequin et leur vadrouille. D'autres, en revanche, étaient inconnus. Réalisant qu'il y avait d'autres jeunes enfants, d'un âge similaire à celui du clown, la Rehla se sentit bouillir de rage. Quelle divinité s'amusait donc à envoyer des enfants dans un endroit pareil ? Quel dieu cruel s'amusait à le faire deux fois ?

Décidée à ne pas répéter ses erreurs passées et ne pas se lancer tête baissée dans une épreuve qu'elle ne comprenait pas, l'Enfant de Yanna se tourna vers sa camarade. « Il faut réussir à rassembler des informations sur les autres pièces. » déclara-t-elle. « Poser des questions aux autres membres qui se sont aventurés ailleurs. » suggéra-t-elle. S'éparpiller chacun de leurs côtés n'était pas une bonne idée. Ils en avaient fait l'expérience et payé le prix : s'ils étaient entrés à plusieurs dans l'hôtel en ruine, alors peut-être auraient-ils pu mieux s'en sortir. Peut-être que Grendel n'aurait pas eu à subir un sort semblable à celui qui l'avait affligé. « Je vais demander à ceux qui sont par-là. » informa-t-elle. « Toi, demande aux autres, là-bas. »

Babelda s'approcha de l'Ange qu'elle avait reconnue. Elle avait l'air apeuré mais la rehla n'était pas certaine de savoir s'il s'agissait de l'effet du lieu ou de sa condition naturelle. « Est-ce que vous allez-bien ? » demanda la Tilluiel d'une voix qu'elle voulait apaisante - un effort pour gagner sa confiance et paraître moins indifférente que d'habitude. « Vous aussi, vous êtes allé dans une autre pièce, tout à l'heure ? Pouvez-vous me dire ce qu'il y avait, derrière ? » questionna-t-elle.

850 mots
Babelda : A: 12 ; F : 12 ; C : 12 ; I : 19 ; M : 20
Babelda et Yüna vont vers les personnes qui étaient déjà présentent et essayent de rassembler des informations sur les différentes salles pour savoir ce qu'il y a derrière et se mettre d'accord sur la meilleure marche à suivre


Merci Kyra nastae

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Kitoe
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Kitoe
Mer 26 Mai 2021, 20:23

Helsinki
Les Portes III
Le temps était infiniment long. Couchée contre le sable, Helsinki laissait sa pensée dévaler le fil de ses sombres réflexions. Même si elle le désirait à cet instant précis, allait-elle vraiment finir sa vie ainsi ? Ensevelie et étouffée par une tempête de sable ? Il fallait croire que oui. C’était dommage, pour ne pas dire assez pitoyable. Mais bon. Il était, de toute manière, trop tard pour retourner en arrière. Elle n’était plus maitre de rien.

Elle assimila la force qui la tira vers le haut à l’apparition d’un vers venu pour la dévorer. Helsinki poussa un cri de terreur, malgré le sort qu’elle avait décidé d’accepter. Son instinct l’appela à s’agripper à la première chose que ses doigts touchèrent, à savoir du tissu. La voix qui lui parvint malgré le vacarme lui fit comprendre qu’elle s’était trompée. Elle n’était pas seule. Le cœur battant à tout rompre, elle s’accrocha un peu plus fort à sa prise. Les yeux maintenus fermés, elle n’assimilait pas ce qu’il se passait. L’Ange se laissait porter par les éléments et son impulsion. Lorsque ses pieds touchèrent le sol, Helsinki batailla pour ne pas perdre l’équilibre. Ouvrant enfin ses paupières, l’astre du jour l’éblouit à nouveau. Shanxi lui apparut comme un rayon de soleil avec lequel elle se dépêcha de renouer un contact physique.

-Oui, je… Balbutia-t-elle. Ce qu’il venait de se passer l’avait tellement retournée qu’elle avait du mal à savoir quoi faire ni quoi dire. Ça va. Merci.

En réalité, elle tremblait de tous ses membres. Les yeux dans le vague, alors que le calme reprenait, elle prenait conscience de ce qu’elle venait de vivre. Cela l’effraya, autant que ça la contraria. Si Méryl avait été là, elle l’aurait secouée comme un prunier, et elle aurait eu raison. Quelle idée d’avoir ce genre d’état d’esprit, de partir passive, défaitiste, et d’accepter la mort dès qu’une menace se présentait ! Elle avait failli mourir et elle venait de mettre en péril celle de la Titanide qui l’avait sauvée. C’était tellement… ridicule et égoïste de sa part.

-Nous devrions aller les aider. Indiqua-t-elle à son amie.

Helsinki était soudain déterminée. Ils ne s’en sortiraient pas si elle n’y mettait pas du sien. Elle en avait assez de n’être qu’un fardeau.

Seulement, il ne suffit que d’un battement de cils pour que le décor ne change à nouveau. L’environnement, tamisé, avait repris une température plus décente. Après quelques secondes d’adaptation, elle comprit qu’elle était retournée dans la première salle.

-Shanxi ?

Elle fit un tour sur elle-même. L’Ange n’était nulle part. Inquiète, Helsinki chercha d’autres membres du groupe précédent. Leur était-il arrivé malheur ? Cela l’angoissait rien qu’à l’envisager. S’efforçant de garder son sang-froid, la rescapée analysa lentement la situation, jaugeait les individus avec lesquelles elle était coincée, encore, en ce lieu. Elle n’était pas vraiment capable de distinguer les nouveaux venus de ceux qu’elle avait déjà croisés. Craintive, elle dévisagea l’inconnue qui s’approchait d’elle.

-Oui, je crois…

Difficile à croire vu sa tête, ses vêtements encore pleins de sable et son coup de soleil. La femme avait l’air gentille, ce qui rassura l’Ange. Peut-être pourraient-elles s’entraider ? Avant de répondre, Helsinki déglutit. Sa gorge était affreusement sèche.

-Nous nous sommes retrouvés dans un désert. Nous avions des sortes de tablettes à retrouver et un point à atteindre. Mais il y avait des créatures terrifiantes, un dragon et des vers géants… Elle marqua une pause, elle-même confuse. On a été attaqués, mais je crois qu’on s’en est sortis, avant que je ne me retrouve ici. Elle se pinçait nerveusement le bras. Mais les autres ne sont pas là. Enfin… pas tous. Vous ne les auriez pas vus ?

Elle décrivit Shanxi et ceux dont elle se souvenait. Elle se rendit compte que l’exercice était plus difficile que ce qu’elle pensait. Tout était passé tellement vite.

-Je ne sais pas si… Elle se tourna vers la porte qui menait au désert. Ils sont peut-être encore là-bas. Mais ce serait dangereux d’y retourner…

Dilemme. Elle ne voulait pas risquer des vies à cause de sa décision et l’idée de retomber nez à nez avec les bêtes qui se trouvaient là-bas la faisait frissonner. Et en même temps, elle ne voulait pas abandonner son groupe par simple peur. Imaginer que ses coéquipiers fussent encore sous ce soleil de plomb, à la merci de ces monstres, était de la pure torture.

-J’ignore comment cette porte a été ouverte.

Seule, elle n’était pas sûre d’être très efficace. Sa faiblesse et son incapacité à prendre des décisions la rendaient inutile en l’état. Elle n’était qu’un pion qui n’attendait qu’à être bougé.

-Désolée. Je ne sais pas quoi faire.

Il lui était réellement difficile de parler d’autre chose tant elle était inquiète. Pourtant, son interlocutrice devait avoir ses propres problèmes, et Helsinki voulait aussi l’aider.

-Et vous ? J’espère que votre salle n’était pas aussi dangereuse…

Auquel cas, elle ignorait comment ils s’en sortiraient.

822 mots
Helsinki décide de se prendre un peu en main. Elle retourne dans la pièce I et parle avec Babelda.

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Bijin
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Jeu 27 Mai 2021, 07:03

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 5 8l0a
Image par Re°
Les Portes - Partie III



« Euuuuuuuuuuh. » C’était, à peu de chose près, la réponse que Sam avait donnée lorsque l’une des deux femmes lui avait demandé son identité. Face à ce groupe, il était difficile pour lui d’établir encore sensoriellement sa propre existence, si ce n’était à cause de la gêne qu’il ressentait. C’était comme si son cœur s’était figé d’un coup. Haruki et Séléna étaient impressionnants aussi mais ils avaient ce côté… Disons qu’ils savaient s’effacer, pour n’être plus que des silhouettes à la fois présentes et absentes. Quant à Jun, le Rehla ne comprenait pas tout ce que l’on racontait sur lui. Certes, il était imposant, comme un père, mais il ne ressentait rien de particulier en le contemplant, ni peur, ni hésitation, ni répulsion. Il ne ressentait rien si ce n’était les émotions normales de l’attachement. Il aimait son père et ses drôles de manières, ce qui ne semblait pas être le cas des habitants de Lua Eyael, sans qu’il ne comprît pourquoi. Un jour, il s’était dit que pour enfanter avec une Constellation remplie d’Étoiles, il devait posséder une magie secrète mais il n’avait pas poussé la réflexion plus loin. Dans son imaginaire, les Étoiles étaient des créatures vivantes et conscientes. Peut-être l’étaient-elles ? Seuls les Rehlas plus expérimentés savaient. Sam, lui, se contentait d’imaginer le ciel nocturne rempli de couleurs et d’astres brillants communiquant les uns avec les autres.

La suite le sortit de sa torpeur, lorsque la femme entreprit de le laver. Il se sentit tel un objet entre ses mains, incapable de bouger tant elle exerçait sur lui une forme de pression et de tension. Elle ne faisait pas exprès mais Sam n’était pas encore taillé pour faire face. Le peu de magie qu’il possédait avait été aspiré. Il ne l’avait pas senti consciemment mais quelque chose en lui avait disparu : ce lien unique qu’il possédait avec les Étoiles. C’était un lien qu’il n’avait jamais encore développé, puisqu’il ignorait jusqu’à son existence. Il se laissait aller à l’instinct, dansant lentement entre les obstacles de la vie qui lui avait été confiée récemment. C’était un cadeau, de recevoir la vie. D’autres diraient le contraire mais Sam était content d’exister. « Euuuhh… » finit-il par articuler, comme s’il cherchait à trouver une explication ou à se justifier. Il n’avait pas l’habitude. Jun lui avait montré comment se laver mais, depuis, il le faisait tout seul, bien qu’il ne fût pas pudique pour deux sous. C’était même tout l’inverse. Il ne jugeait pas le corps comme devant être caché. Cela dit, ce n’était pas la nudité son problème, mais bien les auras réunies de tous. Il n’avait pas la force de lutter et le déni lui tendait les bras. Il n’y avait pas d’animosité dans cette pièce, heureusement, sinon il aurait sans doute eu la peur de sa vie. Mais même. Il se sentait troublé, arraché à une existence de simplicité, à une existence dans laquelle il existait, tout simplement. Dans la vie qu’il avait eue, avant de les rencontrer, il avait une personnalité, le plaisir de choisir et d’exposer son opinion aux autres. Là, il sentait que même s’il objectait au fait d’être lavé, son avis ne serait pas ou peu pris en compte, voire peut-être même pas entendu.

Aussi, il fut soulagé lorsque les bains disparurent au profit de la première pièce qu’il avait visité. Ici, il y avait plus de monde. Bien sûr, la puissance de certains s’imposait d’elle-même mais il n’était plus seul pour faire face. Il avait des alliés, même si ces derniers ne devaient pas penser être ses alliés. Ça le rassurait. Il pouvait de nouveau être invisible, dans sa petite bulle de sécurité ou l’on ne viendrait probablement pas lui parler. Il se mit donc à observer, écoutant les conversations en essayant de faire fi du son déplaisant d’un pipeau. Jun lui avait déjà murmuré que l’important en présence d’un groupe était d’en saisir la dynamique. Le Rehla n’était pas très intelligent alors il ne comprenait pas grand-chose. Il y avait pourtant de quoi exploiter. Certains ne s’entendaient pas et ne s’entendraient probablement jamais. D’autres étaient semblables et se soutiendraient sans doute envers et contre tout. Parfois, la raison n’a pas sa place au cœur d’un groupe. Il lui semblait percevoir des auras mélancoliques, comme si des monstres, des ombres ou des ténèbres tournaient autour de quelques individus. C’était surtout inconscient. Une partie du groupe avait l’air heureuse d’être ici, l’autre non. Il y avait aussi ceux qui n’avaient pas l’air de s’en soucier.

Finalement, la seule personne qu’il « entendit » réellement fut une jeune femme. Elle lui parut « semblable ». Ce n’était pas parce qu’elle lui ressemblait, dans le sens commun. Non, c’était bien plus profond. Il sentait qu’avec elle, il pouvait être lui-même. Il s’approcha donc et attendit que l’Ange eût fini de parler. « Excusez-moi… Juste… Je voulais vous dire que j’étais dans des bains, après les deux statues de chien. Il y avait un rituel qui consistait à se baigner et à se laver mutuellement. »

842 mots
Sam est avec Helsinki et Babelda =D
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Sól
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Sól
Sam 29 Mai 2021, 23:04


Image par Neuntoterx
Les portes ; Première Pièce.
Sól
Sól soupira. Maintenant qu'ils étaient ici, elle ne savait pas quoi faire. Elle avait appris à lire, en secret, lors de ses escapades dans l'étrange maison de poupée qu'elle avait récupéré. Elle avait passé des heures à essayer de lire et d'écrire en Zul'Dov, afin d'être capable de rédiger une lettre à Laëth. Ses efforts n'étaient que laborieusement récompensés et, souvent, elle s'emportait contre la majordome qui essayait de l'instruire, lui balançant ses livres et ses plumes au visage, l'incendiant de grossièretés dans sa langue natale. Cependant, elle portait ces leçons telle une honte, comme si elle craignait qu'on puisse lui reprocher d'avoir essayé d'étudier. Elle ne voulait surtout pas qu'on la compare à l'une de ces mauviettes de Keizal - comme si le savoir, la connaissance devenait une tare répréhensible, et non pas un atout. Sa faute était double : en plus de lire, elle avait usé d'un procédé magique - quelque chose qui l'avait d'abord rebuté mais auquel elle s'était fait, avec le temps : c'était là-bas qu'elle avait revu Laëth pour la première fois après son départ, qui avait motivé ses allés-et-venus réguliers. Voyant que ses appels envers l'Ange se heurtaient à un silence douloureux, elle avait songé à cessé de se rendre dans la maisonnette. Finalement, c'était la charge de travail et d'entrainement suivant son baptême qui avaient réduits le nombre de ses voyages. La Zaam renâcla dans un râle dédaigneux en lorgnant sur les étagères de livre. Elle avait le sentiment de ne surtout pas laisser deviner au Belegad ses petites escapades secrètes, comme s'il pourrait la juger différemment en apprenant son secret. « Et qu'est ce que tu veux faire avec ça, dis-moi ? » demanda-t-elle au rouquin, comme s'il était fautif. « Tu veux sortir de là en balançant des livres sur la porte ? » se moqua-t-elle. « Ou bien les cramer ? Mmh, c'est peut-être une bonne idée, à condition qu'on ne finisse pas en barbec' nous aussi. » fit-elle, acerbe : sa taquinerie s'était transformée en accusation aussi rapidement que ses sentiments s'étaient rebiffés contre le rouquin. La Zaam ne maîtrisait toujours pas l'équilibre entre ses deux moitiés et elle pouvait basculer d'un extrême à l'autre.

La magie s'abattit de nouveau sur la blonde et son ami. Cette constatation lui arracha un froncement de surprise et son agacement précédent ne fit que s'amplifier davantage. « Ardyr ! » pesta-t-elle avec colère : elle ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait et cela l'agaçait. Pire, elle était la victime d'un putain de magot qui s'amusait avec ses nerfs, et elle était incapable de lui casser les dents pour le faire cesser de jouer avec elle. Si les autres se laissaient trimbaler d'un endroit à un autre, ce n'était pas son cas et si elle parvenait à trouver le fautif, elle n'hésiterait pas une seconde à lui mettre son poing en pleine figure - du moins, c'es ce qu'elle s'imaginait. Cherchant une cible à accuser, elle toisa la foule qui les entourait. Elle repéra sans difficulté un homme blond à l'air chétif. Vu sa faiblesse, ce devait être un putain de mage. Peut-être celui qu'elle cherchait ? Son envie de lui fracasser la tête diminua légèrement : il dégageait une aura qui lui imposait un respect qu'elle n'admettait pas. Elle qui ne jurait que par la force ne pouvait s'imaginer fuir devant le regard d'une telle brindille. Heureusement, elle n'eut pas à se confronter à ses propres sentiments bien longtemps. Lorsqu'un crétin qui se croyait musicien lui cassa les oreilles, elle lui lança un regard noir mais garda le silence, laissant son camarade l'insulter.  

L'arrivée de la sosie d'Erza attira l'attention de la Zaam. Elle n'hésita pas une seconde à se diriger vers elle lorsque Dastan la lui désigna. Au moins, avec Za, on était sûr de ne pas atterrir dans une bibliothèque à deux balles, pas comme avec ces péteux de Keizal ! « Bah alors, qu'est ce qui t'est arrivée ? » railla-t-elle la blonde, une fois arrivée à son niveau. « Tu te trimbales en tutu maintenant ? » continua-t-elle en toisant la Réprouvée. « Ces putains de mages noirs t'ont retourné la parole dis-moi. Tu dois plus avoir aucune fierté Réprouvée pour accepter de te saucissonner dans un de ces trucs. » ajouta la Zaam en pointant du doigt l'instrument de torture qui semblait particulièrement inconfortable.

Sol est avec Dastan. Elle va parler à Za.
A : 15 | F : 17 | C : 6 | I : 11 | M : 9
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[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès

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