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 [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5277
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Lun 06 Sep 2021, 21:44


Image par Eva Sophie

Les Portes III - Pièce dix



Ezechyel fixait le plafond. La situation était en train de lui échapper et, d’ici, entendre le langage des Étoiles s’avérait difficile. Il n’avait pas son miroir à main, ce qui rendait ses visions partielles voire inexistantes. Il avait encore besoin de l’objet pour s’aider à les provoquer. Pourquoi était-il ici ? Il n’en avait pas la moindre idée. Aveugle quant à sa mission, il n’avait d’autres choix que de se laisser guider par les événements. Il ne pouvait commettre aucune erreur en demeurant ignorant. Un autre Rehla était peut-être à l’œuvre sans qu’il ne le sût. Les choses pouvaient également très bien se jouer en l’incluant en tant qu’homme et non en tant qu’Enfant des Étoiles. Les tiraillements au niveau de son bas ventre lui rappelaient qu’il n’y avait pas que les Astres dans la vie. Pourtant, il aurait aimé ne pas en ressentir, ni rien de ce qu’il ressentait actuellement, tant c’était étrange, tant ça lui paraissait ne pas devoir être. Il craignait un quelconque courroux pour ce qu’il faisait actuellement, sans arriver à en saisir le fondement. « C’est compliqué. » dit-il, en direction d’Adam. Il devait venir d’un passé très lointain par rapport à eux. Il n’avait vu aucune technologie avancée depuis qu’il était ici. Le futur était-il moins évolué ? Devait-il en être étonné ? « Mais cet endroit l’est, n’est-ce pas ? » C’était une vérité, qui ne suffit pas à cacher le tressaillement de ses lèvres lorsque le Déchu appela Aimé. Ezechyel allait fixer le plafond avec bien plus d’application pendant les prochaines minutes. Oublier son corps ne serait pas difficile, du moins, en théorie. On lui avait appris à faire abstraction de ce dernier, surtout lorsqu’il devait voyager dans le Temps. Le processus n’était pas simple. Il fallait s’oublier tout en gardant conscience de chaque atome de son corps pour ne pas en perdre en chemin. La douleur, dans le cas où des parties restaient d’un côté, était atroce. Il fallait ensuite beaucoup de temps pour reconstituer ce qui avait été égaré. « D’accord… La Reine des Magiciens. » Le peuple était apparu lors de l’Ère précédant celle dans laquelle il vivait actuellement.

Il écouta la voix d’Adam conter les anecdotes, en essayant de ne pas poser les yeux ailleurs, ni sur les muscles de Jezekael, ni sur ceux de Léto, ni sur rien. Il tentait d’empêcher un sourire en coin de naître sur ses lèvres à chaque fois qu’Aimé s’approchait trop de certaines zones. En y réfléchissant, cette situation était de plus en plus cocasse. Personne ne l’avait touché ainsi depuis… depuis jamais en fait. « Je pense à la première aussi. De ce que je me rappelle des chevaux, ce serait bien plus de quinze jours de convalescence. » Peut-être qu’il serait mort mais il n’avait pas envie de penser aux détails. Ezechyel tourna la tête vers Léto. Elle avait pris une drôle de position, qui lui fit esquisser un sourire. Il y avait une étrange alchimie entre l’homme et elle, même s’il n’avait pas parlé de tout l’échange et avait l’air concentré sur sa tâche. « Je vais suivre sur la deuxième. » dit-il, en se redressant. Il ne faisait que suivre depuis le début parce qu’il n’en savait fichtre rien. Les Étoiles absentes, elles ne pouvaient chanter pour lui et il était trop troublé pour suivre ses intuitions. Il s’envisageait comme un perroquet et il avait été heureux de constater la fin de son massage, même s’il devait en faire un à présent. À côté de lui, l’homme à la peau foncée ne bronchait pas, malgré les caresses de sa partenaire. Il avait l’air de ne rien ressentir de particulier. Il se laissait faire avec un air tout à fait neutre, le regard dans le vague.

« Sur vous ? » questionna-t-il, n’étant pas sûr de comprendre où elle voulait en venir. Est-ce qu’elle voulait vraiment… ? D’un geste, il laissa la priorité à Adam sur le corps d’Aimé, se contentant d’un bras. C’était comme se toucher soi-même, ce qui avait un côté à la fois attirant et repoussant. « Je vais dire la deuxième ? » Comme il avait été le premier à parler, il avait dû se décider. Néanmoins, il n’eut pas plus le temps de développer, interrompu dans ses pensées par la blonde qui, par la suite, fut emportée par l’homme sérieux. « Mais… » Peut-être que le chauve n’appréciait pas les devinettes. « On devrait les suivre. » proposa-t-il à ses deux compagnons restant.

~

Jezekael fouilla dans la penderie pour en tirer deux tenues qui iraient à la Maîtresse des Esprits et à lui-même. Il la fixa un instant, sans que son hésitation ne perçât son masque de neutralité. Il y avait réfléchi longuement durant le massage, n’étant pas certain de pouvoir l’entretenir sur la question. Néanmoins, s’il y avait bien une Reine avec qui il pouvait partager des informations, c’était elle. Les volontés des Ætheri rythmaient la vie des Chamans également. Ils étaient plus libres – ou instables – que les Rehlas à certains égards, car pris dans les nombreux caprices des Divins. Pourtant, ils agissaient rarement de leurs propres volontés. De plus, il ne voyait pas en quoi ses révélations changeraient quoi que ce fût à la situation. Aussi, après avoir guidé la jeune femme vers la zone appropriée, il commença à parler. « Le blond aux yeux verts, Ezechyel, ne porte pas ce prénom en référence au Dieu de la Mort. » Il prit un peigne et le passa dans la chevelure de Léto. Il pensa d'un même temps à la force qu'elle avait exercé sur lui précédemment. C'était rare, assez pour être noté. « C’est un Rehla et je dirais que, vu l’usure d'une partie de son Âme et d'autres indices, il doit vivre à l’Ère de la Grande Fronde. » Il commença à passer les perles, en essayant d’être délicat. Il l’était, malgré sa force. Le travail de thanatopracteur, couplé à l’agilité nécessaire à l’extraction des Âmes et des Esprits, avait fini par rendre ses doigts habiles, très habiles. « Autrement dit, nous sommes en face d’une version assez ancienne de ce qui deviendra plus tard le Dieu de la Mort. » Il fit une pause, ses doigts s’emparant de nouveau du peigne. Curieusement, cette activité lui plaisait. Elle lui rappelait les tapis de Devaraj, l’enchevêtrement des fils qui les formaient. Les cheveux de Léto étaient comme les liens de la Vie, du Destin et des Relations qui unissaient les êtres. « Son Âme est dorée, ce qui signifie qu’elle a été divisée. » Ce n’était pas étonnant et il en avait pleinement conscience. Ezechyel était un Eorgor. Il était même né avant lui. « Aimé en détient un morceau, comme Ezechyel détient un morceau de celle d’Aimé. Pourtant, Aimé est notre contemporain. » C’était là que les choses devenaient excitantes pour un grand connaisseur du Cycle. C’était comme lui donner un mystère fastidieux à résoudre. « Leurs Esprits semblent également liés. Ils se sont donc forcément croisés à un moment ou à un autre mais aucun ne semble s’en rappeler. » Il laissa là la conversation et devint muet, se concentrant sur sa tâche, comme s’il avait oublié le reste. Il avait omis beaucoup de choses. Le lien de parenté. L’identité d’Aimé. Edelwyn. Le massage de Léto.

1151 mots

Explications


C'est le tour 14 8D Mine de rien on avance hein, bientôt à la troisième pièce  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 14 1628  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 14 1628

Du coup on continue le rituel 8D (ouais vous avez vu, mes indications sont de plus en plus courtes /sbaf).

Mur donnant vers la pièce n°17 : Le mur qui se situe en bas (sur le plan), donne sur une porte fermée. Voici un >> visuel << à peu près. La porte est grande et mise en évidence par un escalier. Sur les côtés, il y a deux statues. Ce ne sont pas celles de l'image. À droite, il s'agit d'une femme blonde tenant dans ses mains quelque chose qui ressemble à un semblant de silhouette. À gauche, il y a un homme, qui tient dans ses mains un crâne. La porte est surmontée d'un autre homme. Celui-ci tient dans ses mains une sphère. [En gros, ce sont des représentations d'Edel, d'Ezechyel et d'Amsès]. Des cascades dévalent de chaque côté de la porte et, juste à côté de ces dernières, les pierres montrent des individus procédant à un rituel particulier. Il y a plusieurs scènes :
- Sur la première, les personnes se dévêtissent entièrement.
- Sur la deuxième, elles vont se baigner dans le bassin. Chacune lave quelqu'un d'autre.
- Sur la troisième, elles se massent mutuellement, toujours complètement nues, avec de l'huile contenues dans des flacons près du bassin.
- Sur la quatrième, elles se dirigent vers un coin de la salle où se trouve une penderie. Dedans, il y a des vêtements blancs.
- Sur la cinquième, elles s'assoient dans un autre coin de la pièce. Il y a, ici, le nécessaire à la coiffure : des peignes mais également des perles dans lesquelles il est nécessaire de faire passer des mèches de cheveux (voire toute la chevelure). Ces perles sont dorées et bleues majoritairement. Chacune doit s'occuper d'une autre personne.
- Sur la sixième, elles se donnent mutuellement à manger.
- Sur la septième, elles se donnent mutuellement à boire.
- Sur la huitième, enfin, elles se placent à genoux devant les statues et se prosternent.

Gains de tour 14


Fil du Destin : Parmi l'ensemble de la chevelure de votre personnage, un cheveu deviendra doré et bleu. Particulièrement discret, il repoussera systématiquement s'il est arraché, même si sa magie sera éteinte le temps d'une repousse d'environ deux centimètres. Il est la marque d'un lien que votre personnage entretient avec [Insérez nom du personnage]. En effet, le Fil du Destin permet d'invoquer l'autre, afin qu'il entre dans la vie de votre personnage à n'importe quel moment. À chaque fois qu'il voudra le voir, pour une raison ou pour une autre, la magie du Fil du Destin agira, soit en le téléportant de façon indiscrète et grossière, soit en le plaçant simplement sur la route de votre personnage. Le Fil du Destin possède un grand pouvoir car il peut enfermer l'autre près de votre personnage si celui-ci ne veut plus qu'il parte et ne cesse de l'appeler.

DESOLEE POUR LES CHAUVES BWAHAHAHHAHAHAHA /sbaf
Ce n'est pas un lien A <=> B. C'est vraiment unilatéral dans le sens où B est la victime de A qui possède le pouvoir (sauf si vous le prenez en miroir bien sûr ^^). Ca dépend, bien entendu, des spé, tout ça tout ça o/
Donc vous devez choisir quelqu'un, qui vous voulez (enfin, vous lui demandez avant mais bref, vous avez compris 8D). Tout ça à cause des cheveux de Léto... x)

Deadline tour n°14


Le dimanche 12 septembre ^^

Participants PJ


- Llewel : VI
- Erasme : XIII
- Tekoa : XII
- Za : VII
- Dastan : XI
- Babelda : VI
- Helsinki : XIII
- Sam : VII
- Sol : V
- Adam : XIII
- Juvelian : XI
- Léto : VIII
- Sympan : IV

Jokers utilisés


- Dastan : II
- Juvelian : II
- Sol : VII
- Babelda : VI
- Llewel : VII
- Tekoa : I
- Sam : VI

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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Élise Iranor
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 88
◈ YinYanisé(e) le : 05/06/2021
◈ Âme(s) Soeur(s) : Sur un chemin confus et illusoire
◈ Activité : Étudiante en Médecine
Élise Iranor
Mar 07 Sep 2021, 22:10


Illustration - Brandon Hix
Les Portes
Troisième Partie

Se laissant savonner en premier, Juvelian restait silencieuse. Était-elle de mauvaise humeur, à présent, de devoir suivre les directives de personnes dont elle ne connaissait rien, sans avoir droit de dire ce qu'elle en pensait ? Probablement. Sa race était l'une des plus fières des Terres du Yin et du Yang et entendre des ordres à son encontre et même, presque, devoir même courber l'échine sans que cela ne soit en mesure de lui apporter quelque chose, voire la mette en danger par-dessus, aurait eu de quoi secouer n'importe lequel des Elfes Sombres. Seulement, Helsinki ne semblait pas vouloir la mettre de côté, alors qui devait elle écouter, exactement ? S'il y avait une chose qui caractérisait les Alfars, c'était leur insolence.

Soit, concéda-t-elle. Je resterais avec toi, dans ce cas.

Elle était repassée au tutoiement, sans comprendre la raison pour laquelle les mots de sa partenaire improvisée lui faisait tant de bien. C'était l'aura caractéristique des Immaculés, mais elle n'y avait jamais goûté. Avec le savon dans les mains, Juvelian rendait la pareil à Helsinki avec douceur, ayant totalement l'impression que cette dernière allait se casser en millier de morceaux. Si tel était le cas, ce serait sa nuque qui serait brisée ensuite. Elle avait un certain magnétisme, mais ne savait visiblement pas le mettre en valeur, à l'inverse de l'Alfar, qui n'en avait aucun, mais qui aurait adorer fédérer autrui sous sa botte. Elle regardait distraitement les garçons hausser le ton et elle trouvait presque obligé que l'un d'eux ne meurt au cours de cette aventure improvisée.

En effet, dit-elle en passant la main dans ses cheveux. Je viens de la Cité des Épines, Drosera. Je suis une Alfar et, si je ne me trompe pas, tu es une Ange.

Sans comprendre l'éventuel sous-entendu émis par son interlocutrice, bien évidemment. Chez eux, cela n'existait pas, du moins, pas à ses yeux. Elle avait encore le temps d'y réfléchir et les relations amoureuses, à moins de l'élever dans la société, ne l'intéressait guère.

Je n'ai rien contre les hommes, mais c'est gênant de se dévoiler ainsi sous les yeux d'étrangers. Je suis bien plus à l'aise avec toi, moi aussi.

Tant pis pour ce que pensait l'autre, là-bas. Il n'y avait pas de mal à être avec des personnes avec qui on se sentait bien, sinon, elle aurait été encore plus désagréable, en demeurant dans son coin. Helsinki lui paraissait être la seule créature à peu près normale des environs. Après une séance de nettoyage qui lui avait clairement détendu l'humeur, il était temps de passer au relâchement musculaire en pratiquant un massage.

Ce n'est pas grave si tu ne sais pas le faire.

Quelle empotée. Cela dit, Juvelian ne pouvait rien lui dire, étant dans la même situation. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire, quand même, pour respecter ce fichu rituel !

Il suffit simplement de glisser ses mains sur la peau.

Merci, mademoiselle évidence. Cette expérience ne serait pas aussi brutale qu'avec les autres, vu les mains d'Helsinki, ce qui la consolait assez. La demoiselle eu un léger rire en soupirant de contentement après quelques passages de sa partenaire sur ses muscles endoloris.

Tu es sûre de mal t'y prendre ? Je te trouve douée !

À son tour, Juvelian enduit ses mains d'huile et prit soin de masser en créant des cercles entre les omoplates et au milieu du dos, sans s'appuyer de tout son poids et en surveillant ses doigts, ne désirant pas la blesser avec ses longs ongles. Si ça avait été un des garçons, elle ne s'en serait certainement pas privée. Pourquoi ? Comme ça.

C'est un curieux tatouage que vous avez là.

Elle ignorait que les Anges pouvaient se permettre ce genre d'excentricité, mais sa réflexion avait interrompue par les étonnements de ceux du bassin.

...

Cet endroit allait la tuer.

Allons-nous habiller avant.

Sa dernière phrase avait été à peine murmurée, puis, elle marquait un temps d'arrêt.

Attends, non, ne bouge pas ... Je te ramène les vêtements.

Sans transition, elle pressait son pas, saisissant les tenues concernées, s'habillant en premier le plus prestement possible avant de revenir à sa position initiale en tendant les vêtements. Elle observait la suite des événements en attendant qu'elle soit vêtue. Certains c'était d'ores et déjà mis au travail, d'autre se prélassant encore entre les mains d'un masseur dont ils ne seraient séparés pour rien au monde. Juvelian eu une moue pleine de réflexion.

Ça va ... Mes cheveux ne seront pas trop longs. On tente trois ou quatre mèches chacune ?

Elle se doutait que la tâche serait longue et laborieuse, surtout quand on n'était plus habitué aux exercices de l'esprit que physique. Juvelian saisi alors une des perles dorées.

Ah, oui, la couleur va bien avec tes cheveux.

Bizarrement, elle s'amusait. La pression était redescendue et, entre la chaleur et la détende de leurs corps, l'Alfar aurait bien été partante pour dormir quelques heures. Elle ne pouvait, évidemment, pas se le permettre. La demoiselle en avait presque oublié le reste. C'était plus commode, plus simple ... Peut-être avait-elle, tout simplement, encore envie de manger.

Post XII - 850 mots
Joker - 02 | 10

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Jeu 09 Sep 2021, 23:56



Unknown

Les Portes ; Pièce dix

En groupe | Dastan


/!\ C'est du Réprouvé, il y a de la violence et des mentions de sexe.



YONAKA – Teach me to fight

Dastan pinça les lèvres. Il verrait, d’ici quelques temps. Il verrait qu’il était grand, et fort, et… et grand et fort ! Si grand et si fort qu’il pourrait écraser Érasme du bout de son gros orteil. Ce jour-là, cette purulence humaine regretterait d’être venue au monde. Il regretterait tellement que son père eût mis sa bite dans sa mère qu’il souhaiterait avoir pu la lui couper et la lui faire bouffer comme punition pour sa naissance non encore advenue. « Ah ouais, Princesse ? » grogna-t-il. « On devrait se battre. Je suis sûr que je te mettrais à terre. » Sans magie, évidemment ; mais un combat sans sortilège représentait tant le cœur de la normalité aux yeux du Réprouvé qu’il ne songea pas à le préciser. Ses prunelles dardèrent des éclairs sur la nuque du Sorcier. Ils n’avaient pas le droit de tuer ou blesser quelqu’un, et finalement, c’était bien dommage. Il plissa les yeux. Mais après tout, ça n’était que dans le cadre du Jeu… Il y avait le Jeu, et l’indubitable et pénible réalité. Ils se reconnaissaient, ils se haïssaient, et ils avaient envie de se soumettre ou de s’entretuer. Entendre ce fils de chiens parler de ses frères et sœurs de sang avec tant de mépris hérissa chaque poil de son épiderme et retourna chaque portion de ses intestins. Il aurait mieux valu qu’il se tût, car s’il continuait à insulter son peuple avec tant d’appétit, Dastan serait dans l’obligation d’agir. Son sang bouillait ; peut-être n’attendait-il que cela, une occasion de lui sauter dessus pour l’étrangler. « Et tu mourras à mes pieds. » trancha-t-il, tout aussi bas. Leurs regards s’affrontaient, inondés d’émotions trop viscérales pour être raisonnées.

Heureusement, le temps vint pour le rouquin d’être lavé par Tekoa. Séparé du Sorcier, il tenta de focaliser son attention sur le garçon. Peu amène, il grommela : « Fais ce que tu veux. » C’était difficile, de se concentrer sur lui, quand tant de rage martelait son cœur. Difficile, mais pas impossible ; et sa conversation aidait, un peu. Son chant aussi, même si Dastan n’y comprenait rien. Il espérait juste que ce n’était pas un truc en l’honneur de ses Dieux de merde. Toutefois, il préféra ne pas demander, comme s’il se doutait que la réponse lui déplairait. Malgré lui, ses yeux demeuraient rivés sur le dos du Prince Noir. Il laverait l’honneur des siens dans la rivière de son sang. « Oui. » D’un coup d’œil, il étudia rapidement le corps de celui qui le lavait. « Toi aussi ? » Çà et là, des cicatrices barraient sa peau tendue par les muscles timides des prémices de l’adolescence. L’apparence de Tekoa faisait vibrer ses cordes guerrières. « Stenfek ? C’est des cons. Ils vont crever tout seul. Mais bon débarras, on n’a pas besoin de gens comme eux parmi nous. » Il croisa les bras sur son petit torse, avant de froncer les sourcils. Une lueur curieuse s’invita dans ses iris et il dévisagea avec d’autant plus d’acuité son interlocuteur. « Attends… T’as pas fait un discours, là-bas ? » Plus il le regardait, plus il en était convaincu. « Tu viens d’où ? Je comprenais rien à ce que tu disais… » Par conséquent, il avait arrêté d’écouter. « Ah bah, tiens, regarde-moi cette mauviette de Sorcier qui se précipite hors de l’eau dès la fin de la toilette. » Il ricana. Gros con. « On dirait qu’il vérifie qu’on l’a pas contaminé. Pfff. La seule maladie qui se balade ici, c’est lui. » S’il avait su à quel point il avait raison, il serait sorti de l’eau plus rapidement.

Comme Sym se rapprochait, il se concentra sur lui. Un sourire de défi s’invita sur ses lèvres. Pourtant, dès que l’Ygdraë eût prononcé son gage, il se tordit en une grimace colérique. L’ire gonfla ses veines. Il n’eut néanmoins pas le temps de réagir à cette annonce-ci qu’une autre suivait déjà. « Infesté ?! » s’exclama-t-il, avant d’observer, stupéfait, les boutons qui piquetaient le corps du jeune homme. Aussitôt, son regard se posa sur Érasme. C’était lui, le coupable. C’était forcément lui. « Je vais te tuer ! » hurla-t-il tandis qu’il se dirigeait vers lui. Dès qu’il se trouva hors de l’eau, il bondit sur le Mage Noir. Le fait qu’il fût couché lui conférait un petit avantage. « Espèce de gros tas de merde ! Salaud ! Connard ! » Il tira ses cheveux de toute ses forces, puis se mit à le rouer de coups. Il ne s’était même pas rendu compte qu’il avait changé. « Je vais te découper et te donner à bouffer aux porcs ! » Sa voix avait muté. Plus gutturale, elle résonnait dans sa gorge comme le grondement d’une bête. Une bête, il l’était devenu. Le prépubère avait disparu au profit d’une engeance aux contours indéfinissables, à mi-chemin entre l’homme et l’animal. Une chose plus grande et plus forte.



Message XIV – 826 mots

Résumé : Dastan est lavé par Tekoa puis il se jette sur Erasme et menace de le tuer. Il utilise à son insu l'Invocation du Divin Chaos, version démoniaque donc euh... il ressemble plus à Dastan, mais à un monstre (je suis restée méga vague parce que je sais pas à quoi il ressemblera donc on peut dire que pour l'instant c'est un truc assez hétéroclite et difforme). Vous pouvez intervenir pour l'arrêter, évidemment /sbaf (et Kaahl, n'hésite pas à riposter avec Erasme 8D)

Spécialités :
- Agilité : 12
- Force : 13
- Charisme : 7
- Intelligence : 11
- Magie : 8




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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4025
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Ven 10 Sep 2021, 21:59



Dixième pièce


« Il a dit... quoi ? » répétai-je, en dévisageant l’Ygdraë après avoir relevé la tête. Ma voix vrillait légèrement, comme si le grondement d’un orage lointain résonnait à l’intérieur. Il se rapprochait, inéluctablement. Mon regard s’assombrit et ma lèvre se releva en une expression carnassière, défigurant brièvement mon visage. Ce fils de chiens puait le Réprouvé et il se permettait ? Un rire nerveux mourut dans ma gorge. J’allais lui arracher les cordes vocales et demander à Cyrius de fabriquer un instrument avec. J’en jouerais le jour où j’irais envahir les terres de ces vermines. Le son horrible qui ne manquerait pas d’en sortir ne serait qu’une note de plus dans la symphonie de leur trépas. Si nous étions à Amestris, j’aurais demandé à mes serviteurs de l’attraper et de l’attacher. Là, je l’aurais fouetté longuement, pour voir sa chair s’ouvrir, se détacher et son sang couler en flaque à ses pieds. Sale raclure de Réprouvé. C’est moi qui pisserais sur sa dépouille. « Finalement, je me fous de ce qu’il dit. » articulai-je, de très mauvaise foi. Je ne m’en foutais pas, sinon toutes ces pensées violentes ne m’envahiraient pas. Surtout, j’étais sot car jamais je ne remis en doute la parole de Sympan. Tout était bon pour nourrir mon exécration du rouquin. J’étais avide d’arguments qui aviveraient ma haine. J’étais tellement obnubilé par le Bipolaire que je ne réagis que très peu à l’enthousiasme du scientifique. J’étais déjà agacé d’avoir raté mon sort alors les paroles rapportées m’écorchèrent davantage l’âme. « Un Prince Noir n’a jamais de dettes. » crachai-je presque, entre deux images réjouissantes de Dastan à ma merci.

Je remarquai, après son départ, que j’avais serré les poings. Mes articulations avaient blanchi. Je relevai un regard agacé sur Tekoa. J’ignorais quels Ætheri ils priaient mais aucun n’était plus puissant qu’Ethelba. Je souris. Il me plaisait de songer que si les boutons n’étaient pas sortis de son épiderme, ils avaient décidé d’envahir l’intérieur de son corps, pour mieux le faire moisir. Pourtant, l’engrenage de mon venin et mon sourire malsain disparurent lorsque la menace du Bipolaire s’éleva. Personne ne menaçait la famille royale sans en payer le prix. Normalement. Dans cette situation particulière, j’étais seul pour faire respecter la justice des miens. Il me débectait. Je le détestais, pour ce qu’il était, pour ses actes, pour ses paroles. Je tournai la tête vers lui, absolument pas intimidé. Il n’oserait pas. Personne n’osait en temps normal, bien que ce lieu étrange réveillât la folie de certain. Le dépourvu me frappa en même temps que son poing. J’essayai de le repousser mais l’élan lui avait donné une force qui dépassait la mienne. La douleur irradia mon crâne et s’incrusta sur mon visage. Je tentai d’accrocher ma main à la face de la chose qu’il était devenu pour le repousser. Si son nez pouvait éclater dans le processus, j’en retirerais une joie intense. J’attrapai à mon tour ses cheveux, afin de lui arracher les insolentes boucles rousses que je lui connaissais. Il brûlerait ! Il brûlerait sur le bûcher de son inconscience ! Personne n’attaquait le Prince Noir ! Il paierait ! Je lui ferais bouffer ses dents. La rage éclatait en moi, faisant céder toutes les barrières du barrage qui me maintenait parmi la civilisation. Mon sang se mélangeait à ma salive sur mes lèvres. Je lui crachai dessus, tout en tentant de lui arracher une oreille. Ma force était moindre. Jamais je n’aurais pu lui arracher quoi que ce fût, hormis des cheveux. J’avais envie qu’il souffrît, qu’il me suppliât, qu’il se pliât. Mes ongles tentèrent de se refermer sur sa chair. Je désirais le marquer, qu’on sût qu’il était ma proie. Parce que si je ne le tuais pas aujourd’hui, je le tuerais plus tard. Et personne d’autre n’en aurait le droit. Il était à moi. Il serait mon esclave. Il s’agenouillerait. Il ploierait. Qu’il fût Démon, Ange ou qu’importe, je le materais. Nous serions peut-être tous les deux Rois mais sur le grand échiquier de la vie, je le ferais tomber. Et sa couronne éclaterait en mille morceaux.

« Dégage ! » lui criai-je, en tentant de nouveau de le repousser. Mes jambes s’enroulèrent autour de son bassin. Ma mâchoire se serra et, dans un mouvement inespéré, j’arrivai à le faire pivoter et à reprendre le dessus. Je tentai d’attraper ses poignets. Je voulais l’entraver. Je voulais le voir pleurer. Je suais. J’avais l’impression désagréable de glisser, de n’arriver à rien. Et je glissais vraiment. Dans ma fureur, je n’avais pas entendu le flacon d’huile se renverser. Mes doigts étaient brûlants et gras. Il n’y avait pas que moi. Lui aussi. Ma poigne nouvelle autour de son cou ne cessait de se décaler, de perdre ses appuis. Mes yeux devaient être exorbités de colère, parce que je me rendais compte qu’il était plus fort que moi mais aussi parce que les coups commençaient à me faire étrangement du bien. Ma respiration était frénétique. Je n’avais pas encore l’habitude des combats. Je m’essoufflais rapidement. Pourtant, j’avais envie de le frapper, encore et encore, ce qui me faisait effectuer de plus en plus de mouvements qui semblaient désespérés tant ils m’étaient coûteux. Je sentais un goût métallique sur ma langue, étouffant. « Tu vas crever oui ? » râlai-je, en manquant de m’affaler sur lui à cause de l’huile. Je tombai à côté et roulai sur le dos. Je lui envoyai ma main sur le torse, sans force et lourdement, comme si ce geste aurait pu le blesser. Ma gorge me brûlait. Mon torse se soulevait dans un refrain sans fin. Je me sentais fiévreux.

922 mots
Erasme se bat avec Dastan  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 14 943930617
Il utilise Masochiste inconsciemment.
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Sam 11 Sep 2021, 11:05

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 14 5l2x
Image par Minhua Fang
Dixième pièce


Ce jour-là, Sympan comprit plus ou moins plusieurs choses. Tout d’abord, dans le monde, il y avait des races inconciliables, à cause de faits passés ou de différences de mode de vie. Il le savait déjà à peu près, grâce aux livres. Il avait néanmoins tendance à oublier le contenu de ce qu’il lisait, par manque de réalisme des lignes parcourues dans son esprit. Voir la haine en vrai était bien plus réjouissant et, de ce fait, le phénomène facilita son apprentissage. Ensuite, il se rendit compte qu’il suffisait d’un rien pour mettre le feu aux poudres. Quelques petits commentaires par ci par là contentaient les esprits déjà avides de bataille, peu importât qu’ils fussent vrais ou faux.

Debout, à côté du bassin, il se demanda si ce genre de phénomènes pouvait s’étendre aux têtes couronnées. Ils avaient tous promis d’essayer de devenir Roi. Potentiellement, Dastan et Érasme étaient deux futurs Souverains. Est-ce que cette guerre intestine au sein de leur groupe demeurerait dans le temps ? Est-ce qu’elle s’étendrait à mesure que leur emprise sur le monde se développerait ? Et s’ils devaient en arriver à se tuer, lequel survivrait ? « Je vois. » dit l’Ygdraë, en admirant le combat depuis le bord du bassin. Il n’eut jamais l’intention d’intervenir. Il n’aurait, dans tous les cas, pas servi à grand-chose, avec son grand corps aussi souple que l’épée d’un géant et aussi résistant qu’un pétale de rose.  Il ressentait, au contraire, d’intenses frissons à les regarder. Ce qu’il observait était en partie son œuvre, parce qu’il avait menti au Sorcier et provoqué le Réprouvé. Pourtant, ce n’était pas lui qu’on attaquait, ce qu’il trouvait bien curieux. Les oiseaux de mauvais augure étaient souvent abattus alors pourquoi était-il hors du conflit ? Parce qu’il n’avait pas cherché à prendre parti ? Parce que ses mots avaient attisé la haine sans le concerner lui ? Parce que les deux autres n’avaient pas conscience de ce qu’il avait fait ? Et s’ils venaient à le savoir ? L’attaqueraient-ils ? Ou recommenceraient-ils à se battre à cause de la stupidité de l’un et de l’autre ? Sympan n’avait pas les réponses. Il n’arrivait d’ailleurs pas clairement à formuler les questions dans sa tête. Tout se mélangeait et, finalement, son intellect courbait l’échine devant ses sensations. Il éprouvait du plaisir à les regarder là, ensemble, entremêlés. Leurs yeux ne semblaient plus voir, tant ils étaient remplis de ressentiment. Surtout, il y avait cette mutation chez Dastan que Sympan trouvait formidable. La scène était belle selon lui, digne d’un tableau. Il aurait aimé qu’il y en eût un, une toile qui immortaliserait ce moment comme la première confrontation d’une longue liste : deux garçons, complètement nus, en train d’essayer de s’écharper avec autant de chances d’y arriver véritablement qu’une Ange de survivre en Enfer. Il en avait totalement oublié les démangeaisons.

Quand Érasme tomba à côté de Dastan, Sympan passa ses ongles dans ses cheveux, comme s’il cherchait le meilleur moyen d’intervenir. Le gros de la bataille était passé mais rien n’empêcherait l’un ou l’autre de reprendre bientôt. Son autre main était posée sur l’épaule de Tekoa. Il avait désiré l’empêcher d’intervenir et lui avait murmuré quelques mots, une fois l’étonnement de la transformation du Réprouvé passé. « Ils se battent peut-être pour leurs Dieux. Ils les départageront sans doute. » avait-il dit, le souffle court, en essayant de cacher sa jubilation devant le drame en cours sans vraiment y parvenir.

Lorsque le calme revint plus ou moins, l’Ygdraë trouva qu’il était temps d’informer le brun d’un détail. « Tu sais, tu as des boutons sur les fesses et sur le dos. » En y pensant… « Je me demande si faire de la magie dans un bassin comme celui-là est autorisé… » Il se posait vraiment la question. Il ne cherchait pas le conflit. D’ailleurs, il ne l’avait pas non plus réellement cherché la première fois. Il s’était juste demandé ce qu’il se passerait s’il disait ci ou ça. Un résultat si prometteur l’avait réellement surpris. « Tu penses que c’est un bassin sacré ? » demanda-t-il. La réponse lui paraissait plutôt affirmative.

À peine avait-il envisagé la chose que l’eau changea progressivement de couleur pour devenir noire et visqueuse. Il tressaillit en le remarquant. « … » Il pensa, un court instant, que c’était peut-être de son fait. Il venait juste de parler du bassin. Une Divinité quelconque l’avait peut-être entendu. En réalité, bien sûr, aucune Divinité n’avait besoin qu’il formulât quoi que ce fût. Alors qu’il contemplait ce qui était auparavant clair, deux fils dorés apparurent sur les poignets du Sorcier et du Réprouvé, liant l’un à l’autre. La magie brillait, de façon que les concernés ne pussent la rater. Elle finit néanmoins par s’estomper, laissant sur place deux bracelets et une fine chaîne. Le tout ne pouvait être détruit.

810 mots

Aloooors ! Sym fait de l'observation mais ce n'est pas le plus important :
- L'eau du bassin devient noire et visqueuse (ça ressemble à du caoutchouc fondu)
- Dastan et Erasme sont à présent liés par une fine chaine au poignet reliée par une corde de deux mètres. Le tout est incassable.

- Erasme aura une nouvelle malédiction.




[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 14 4p2e
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Kitoe
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Kitoe
Sam 11 Sep 2021, 12:12

Helsinki
Les Portes III
Hush - Au/Ra


-C'est vrai ? Merci.

Elle était contente d'avoir pu détendre un peu sa partenaire. Les massages de Juvelian étaient aussi agréables. Allongée sur le ventre, le menton posé sur ses avant-bras croisés, l'Ange finit par fermer les yeux et se laisser aller. Elle ne s'était pas rendu compte qu'elle était épuisée à ce point, ses muscles endoloris par le stress, ses paupières lourdes à force d'avoir sollicité ses yeux pour la moindre information, le moindre danger potentiel, l'esprit éreinté d'avoir analysé tout ça. Ce n'était pas le massage du siècle, mais à leur échelle, c'était amplement suffisant. Helsinki n'aurait pas cru cela aussi apaisant. Peut-être pourrait-elle devenir masseuse ? Helsinki n'avait pas conscience des pratiques dérivées que l'on pouvait retrouver dans d'autres peuples. Mais il y avait sûrement quelques instituts aux Jardins qui proposaient ce genre de services, sains, pour soigner les maux. A la mention du tatouage, l'Ange rouvrit les yeux. Le travail de Juvelian venait d'être foutu à la poubelle, parce qu'elle n'était plus détendue du tout.

-Oh, euh... oui... oui, il est curieux.

Comme s'il ne lui appartenait pas. Elle l'oubliait souvent, qu'elle avait son nom dans son dos. C'était une balafre, une blessure qui s'était infectée à une époque. Maintenant, là où l'encre marquait sa peau, celle-ci comportaient quelques reliefs qui suivaient le tracé. Son attention se portait rapidement sur les quatre garçons, qui se précipitaient aussi vite que possible hors du bassin. Lorsqu'elle comprit la nature du problème, l'Ange se redressa, puis vérifia son propre corps. Rien. Si l'eau avait été infestée, n'aurait-elle pas dû avoir ces étranges boutons également ? Elle en déduit qu'il s'agissait de magie. La blonde était soulagée de s'être laissée entrainée par l'Alfar plus tôt. Au moins, elle était loin du responsable maléfique qui avait engendré cela et... du monstre. Sans s'en rendre compte, Helsinki s'était repliée sur elle-même, les yeux rivés sur la créature sombre et difforme. Elle n'avait jamais vu la véritable apparence d'Asborn, et celle de Leigh s'était révélée être relativement humaine. Mais elle savait reconnaitre un Démon. Le spectacle, dont elle ne parvenait pas à se détacher, était assez insupportable. Cette violence inouïe la dégoûtait, au point qu'elle éprouva d’abord de la peine pour le Prince Noir. Son assaillant était incontrôlable. Et… lui aussi, finalement. Ils l’horrifiaient.

Le retour de Juvelian, munie de ses vêtements, lui fit prendre conscience qu'elle avait arrêté de respirer. Pour ne pas tourner de l'oeil, Helsinki s'accrocha à elle quand elle se releva. Ses deux mains serraient son bras au point qu'elle devait lui faire mal.

-Merci.

Elle était plus pâle que jamais, si bien que le linge clair paraissait sombre en comparaison. La jeune femme s'habilla en vitesse avant d'accompagner Juvelian à l'étape suivante. S’éloigner, c’était tout ce qui comptait.

-J'ai davantage peur de lui que du Prince Noir. Souffla-t-elle. Les Démons...

Elle tenta un rire qui ne la convainquit pas elle-même. Installée devant un miroir, elle surveilla la réaction de sa partenaire, qui s'appliquait à la coiffer. Malgré elle, elle commençait à apprécier la jeune femme.

-Merci. Elle aimait bien ces perles aussi. A son tour, elle s'occupa de l'Elfe Noire. A toi aussi elles te vont bien. Surtout les dorées.

C’est pourquoi elle la para davantage de cette couleur. Comme pour chaque étape, Helsinki s'appliquait. Elle avait à cœur d'harmoniser l'ensemble de la coiffure.

-Qu'en penses-tu ?

Elle avait tressé et perlé deux mèches de part et d'autre de sa chevelure parfaitement peignée. Elle était plutôt contente du rendu. L'Ange vérifia alors la suite du rituel sur la fresque, prit sa partenaire par la main et l'emmena à la table où étaient disposées les victuailles.

-Qu’est-ce que tu veux manger ? …

Après tout, peut-être que l'Alfar avait un régime particulier, ou bien des allergies... Mais son attention n’était plus vraiment tournée vers elle, mais sur l’état de l’eau. Devenue complètement noire, elle avait un l’aspect visqueux d’un épais pétrole. Assurément, le bassin était contaminé, sinon maudit par une magie peu recommandable. Pourtant, Helsinki n’avait toujours rien sur sa peau, et ce n’était pas non-plus le cas de l’Alfar.

-Tout va bien ? S’enquit-elle.

Elle s’attendait à un vice caché, quelque part. Elle porta son regard sur la nourriture. Elles avaient consommé des boissons plus tôt et rien en s’était produit. S’en sortaient-elles bien parce qu’elles respectaient le rituel ? La jeune femme n’était certaine de rien.

-Désolée. Je reviens.

Elle voulait demander à Léto. Parce que lorsqu’ils avaient un doute, les enfants demandaient toujours à leur maman.

750 mots
Helsinki est avec Juvelian et continue le rituel. En voyant l'eau se noircir, elle va demander à Léto si c'est normal.

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Adam Pendragon
Sam 11 Sep 2021, 21:28



[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 14 Gu56

Les Portes III


Sa sœur ? Edwina Nilsson ? Si ça aurait pu expliquer le trop plein de bleu autour de lui, je n’avais jamais entendu parler d’une histoire semblable. On avait prêté beaucoup de qualités et de défauts à l’Impératrice Blanche, beaucoup de liens de parenté farfelus, mais elle n’avait aucun frère à ma connaissance.

J’écartai pourtant mes interrogations. Je sentais son désir enfler autour de moi et je réagissais de concert. Mon corps aimait succomber aux volontés d’autrui. S’il me voulait, je ne me refuserais pas à lui. Je me donnais volontiers à beaucoup de gens mais, comme pour toute chose, tous ne s’équivalaient pas. Le malaise d’Aimé m’amusait d’ailleurs beaucoup. Il n’avait pourtant rien à cacher.

Je ne pouvais rien lui cacher non plus. Il continuait à trouver systématiquement chacune de mes anecdotes. Comment ? Le même mystère planait mais j’attendis qu’il cesse de me masser avant d’y réfléchir vraiment. Si quelque chose occupait mes mains, je pouvais plus facilement me concentrer. En attendant, je décochai un sourire à Léto.

« J’aime assez le fait que vous m’imaginiez avec un centaure. »

Et c’était vrai. Je me demandais à quoi elle songeait exactement et ce qu’elle ressentait à envisager la scène. Était-ce plutôt sujet à amusement chez elle ou bien la vision l’excitait-elle ? Les Evershas étaient des êtres fascinants que j’adorais côtoyer dans les bordels, dans les soirées, dans ma chambre ou bien dans leur tanière. Il fallait juste faire attention avec certains d’entre eux. La partie animale n’était pas forcément très bien bridée par la partie plus humaine.

« Vous savez, je m’adapte très bien à toutes les tailles. Les Déchus sont très forts pour ça. »

Mon sourire devait valoir la peine d’être observé. Large et espiègle, il précéda un clin d’œil en direction d’Ezechyel. Il le prendrait comme il voudrait, surtout maintenant que nous étions tous les deux sur Aimé. Masser l’homme en croisant les mains du blond avait quelque chose de fantasmagorique. J’avais l’impression d’être dans un étrange rêve, comme s’il s’agissait du début d’une orgie chamanique, au moment où l’encens et l’huile coule sur les corps nus, juste avant d’honorer les Dieux plus en profondeur. Cette ambiance me manquait. Il y avait toujours quelque chose de mystique sur l’Île Maudite. Ça ne se retrouvait nulle part ailleurs.

Quand Aimé parla d’Aliénor, je sus qu’il n’était définitivement pas qui il disait être. Il y avait des choses certaines. L’Épouse Maudite n’avait que des sœurs. Tout le monde en parlait et ce petit clan féminin était l’objet de nombreux fantasmes chez certains Déchus depuis que la femme en question était devenue célèbre. Certains s’imaginaient sans mal se composer un harem de sœurs. Surtout, Aliénor et Edwina n’avaient aucun lien de parenté.

J’écoutai l’anecdote de Léto et pris une position différente d’Ezechyel, plus parce que j’adorais ce que j’imaginais que parce que je songeais que ça puisse être vrai.

« La première. Si vous y songez, je pourrais peut-être même vous y aider. »

Mes doigts caressaient toujours le corps d’Aimé. Je ris lorsque l’homme inconnu traina Léto plus loin. Soit nous l’excitions, soit nous lui déplaisions.

« Oui, on devrait les suivre. »

Je l’avais répété sans réellement en avoir envie pour l’instant. Le corps d’Aimé me procurait une impression étrange de déjà-vu. Maintenant que je le touchais, c’était flagrant. Nous nous connaissions et si je n’arrivais pas à deviner son identité, c’était parce qu’il n’avait pas son apparence habituelle et qu’il racontait n’importe quoi. Il semblait pourtant convaincu de ses mensonges.

« Dis voir… Tu pourrais me dresser la liste de tes proches, en les classant par ordre croissant d’importance ? C’est pour savoir qui il me reste à faire tomber pour avoir la première place. »

Je plaçai ma tête en face de la sienne, ma main s’aventurant vers son bas-ventre comme un réflexe. Je l’arrêtai cependant, avant qu’il ne soit trop tard. Je ris et me redressai pour jeter un œil à Ezechyel.

« Que vais-je faire de vous deux ? »

Les mettre dans mon lit était la première chose qui me venait à l’esprit, curieusement.

Alors que j’allais me relever pour aller vers les vêtements, une bagarre éclata. Je levai les yeux, à moitié surpris de constater le Réprouvé et le Sorcier se donner des coups. Ils se cherchaient depuis le début. Dastan avait muté. Je l’avais déjà expérimenté plus d’une fois. Lorsque ça arrivait pendant le sexe, ça pouvait vite devenir soit pimenté voire douloureux, soit très chiant. Une Réprouvée démoniaque avait cherché à me bouffer l’entre-jambe un jour. J’avais également eu le droit aux larmes de remord d’un Réprouvé angélique et à l’arrêt total du coït avec une autre, qui m’avait fixé comme si j’étais le Diable en personne.

« Bon… »

Je me levai et marchai à grands pas vers les adolescents. Lorsque j’arrivai, l’eau était noire et leurs poignets étaient liés par une chaîne. Je les fixai un instant, comprenant qu’ils étaient dans le pétrin. Leur situation m’arracha un sourire, ce qui ne m’empêcha pas de les attraper par le poignet pour les tirer vers la penderie.

Une fois arrivé, je leur tendis un vêtement et posai de nouveau mon regard sur eux, un rire sur le bord des lèvres.

« Vous avez l’air d’avoir perdu votre virginité par tous les pores de votre peau, c’est drôle. »

J’avais entendu l’expression une fois, après un combat entre une Luxurieuse et une Orgueilleuse. La première voulait le faire avec la deuxième mais celle-ci ne la trouvait pas assez bien pour elle. Les deux adolescentes s’étaient battues et une vieille Déchue les avait séparées en leur assénant cette phrase pour toute correction. Je ne l’avais pas réentendue depuis mais ça devait bel et bien être un dicton d’Avalon.

« Mettez-moi des perles dans les cheveux avant que je vous donne à manger à Léto et à son ami. »

Je les désignai d’un geste de la tête et m’assis.

« En plus, vous m'avez fait rater le plan à trois de ma vie. »

Ce n'était pas tout à fait vrai mais pas tout à fait faux non plus.

« Si vous êtes sages, je demanderai à Aimé de vous soigner. »

989 mots:



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Dim 12 Sep 2021, 09:00



Dixième pièce


Je m’appliquai pour laver le rouquin, tout en priant les Ætheri de bien vouloir éclairer son chemin et sa pensée. Son esprit devait se réveiller et entrevoir la parole des Dieux véritables. Je ne comprenais d’ailleurs pas comment ils pouvaient tenir un peuple tant à l’écart. Les Réprouvés avaient-ils été maudits ? Les Ætheri s’en étaient-ils détournés pour une raison quelconque ? Était-ce la faute des habitants de Stenfek ? Avaient-ils toujours ignoré les vrais Dieux ou est-ce qu’une malédiction s’était abattue sur eux ? Était-ce là l’œuvre des Sorciers, expliquant ainsi la haine qui existait entre les deux peuples ? Mon cerveau était entré en ébullition. Je ne savais pas si j’aimais bien laver Dastan ou pas. Je trouvais l’expérience étrange. Je ne m’étais pas posé la question avec Sympan puisqu’il était plus âgé que moi. Depuis petit, les plus grands m’aidaient toujours à me préparer pour les rituels. Récemment, j’avais également pris en charge des Chamans plus jeunes que moi. Néanmoins, je n’avais jamais véritablement aidé un garçon de mon âge, qui plus est un païen, à se préparer pour un rituel en l’honneur des Ætheri. Il avait l’air d’être fait à peu près comme moi et, ici, nous étions davantage identiques, étant donné que je ne voyais plus les Esprits. « Oui mais je suis plus un chasseur qu’un guerrier. » Cependant, apprendre à tuer les animaux était un processus similaire à l’apprentissage du meurtre d’un être humain. Plus tard, je pourrais me défendre face à des hommes et des femmes. Mais personne n’oserait jamais me défier parce que je serais le plus grand chasseur du monde !

Je relevai les yeux vers lui, étonné. « Oui. » Oui, j’avais fait un discours. Je ne me rappelais plus ce que j’avais déclaré pendant ce dernier. Ce qui me revenait en tête en pensant à Stenfek était la carrure des Réprouvés, digne de Zawa’Kar, l’effet que m’avait fait cette Raya et le choc que j’avais ressenti lorsque j’avais compris que leurs croyances n’étaient pas les mêmes que les nôtres. Je les haïssais pour ça, même si je me rendais compte que le roux n’emportait pas spécifiquement ma détestation. Il détestait le Sorcier et ça nous faisait un point commun, même si nos rancœurs se trouvaient à des degrés différents. « Je viens d’une île, par là-bas. » dis-je, en pointant de la main une direction au hasard. Personne ne devait savoir. Le secret devait être préservé. Aussi, je fus bien heureux qu’Érasme captât l’attention de Dastan. Les deux semblaient être les plus liés de notre groupe. Il y avait chez eux quelque chose d’instinctif à se rapprocher. Sympan l’avait remarqué aussi. Les Ætheri devaient avoir des projets pour eux.

Après le constat de ma peau immaculée, la bagarre éclata entre le Sorcier et le Réprouvé. Je constatai la mutation chez le rouquin, une mutation qui m’effraya. Je n’avais jamais vu ça, même lorsque j’étais à Stenfek, ou je ne l’avais pas remarqué. Que se passait-il ? Je l’ignorais et mon ignorance me faisait peur. Était-ce dû à l’infestation du bassin ? Était-ce ses faux Dieux qui lui donnaient plus de puissance et une nouvelle apparence ou la malédiction des véritables ? S’ils étaient de faux Dieux, ils n’existaient pas. J’allais intervenir, parce que Léto me l’avait demandé mais la main de l’Ygdraë se posa sur mon épaule. Ses mots résonnèrent en moi comme le coup de massue du doute. Devais-je entrer dans la bagarre si les Ætheri eux-mêmes étaient à l’œuvre ? Et si je devais les séparer, lequel devais-je attaquer en priorité ? J’hésitai et mon hésitation se prolongea jusqu’à ce que l’épuisement commençât à les vaincre. Plus le temps passait, plus je m’en voulais de rester immobile. Je n’avais pas peur d’eux mais je craignais de m’attirer le courroux des Divins. De l’autre côté de la balance, les mots de Léto résonnaient comme des ordres inébranlables. Je devais me référer à la Reine, parce qu’elle savait. La réponse ne pouvait pas s’encombrer d’hésitations. Encore une fois, Sympan parla. « Sur les fesses ? Quoi ? » Je me tortillai pour constater moi-même et écarquillai les yeux. « Raa ! » Les Dieux ne m’avaient pas du tout protégé. Pire, ils étaient en colère. La couleur de l’eau du bassin créa chez moi la panique et une ire qui s’intensifia au fur et à mesure des paroles de mon interlocuteur. J’allais les tuer, tous les deux, pour avoir ainsi profané un endroit sacré.

Je serrai les poings et me mis en marche. Je fus néanmoins arrêté dans mon avancée par la silhouette du Dasäha'lhm'Melerdi. Je m’arrêtai et fixai son corps avec des yeux de merlan frit, les bras ballants de chaque côté de ma silhouette. Moi aussi, je voulais être grand et fort. Entre la jalousie et l’admiration, j'en oubliai le pourquoi de mon mouvement et me retournai vers Sympan. « On va se masser tous les deux. » décidai-je, en me baissant vers une fiole d’huile.

Lorsque nos deux corps furent brillants, je me dirigeai vers les vêtements pour enfin me couvrir. L’exercice m’avait donné chaud, comme si l’adolescence avait décidé qu’il serait bien d’éveiller mon intérêt pour le corps des autres à ce moment précis. J’avais mis ça sur le compte du rituel, parce que je n’y connaissais rien et que je ne voulais rien en connaître. « Tu fais quoi de tes journées ? » demandai-je à l’Ygdraë, une fois que nous fûmes installés, en prenant l’une de ses mèches de cheveux. « T’es quoi comme race ? » Nous avions un peu parlé avant mais je craignais d’oublier qui faisait quoi. Le Réprouvé et le Sorcier s’étaient imposés d’eux-mêmes, à grands coups de déclarations, de cris et de poings. L’autre était plus discret sur lui-même. « Tu veux qu’on fasse semblant comment ? J’aimerais éviter de me battre sans aucune raison. »

Je tournai les yeux vers la fille de tout à l'heure qui se dirigeait vers Léto. « Regarde, c'est elle. » dis-je. « Viens on se rapproche un peu. » Sans me lever, je fis quelques pas à genoux pour être plus proche de la Reine, de l'homme à la peau foncée et de l'Ange. Je voulais savoir ce qu'elle voulait et, surtout, si Léto savait pour le bassin. Rien que d'y penser, ça me mit la chair de poule et j'envoyai un regard noir de sens à Dastan et Érasme.  

974 mots
Tekoa est avec Sympan  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 14 943930617

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Latone
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Dim 12 Sep 2021, 12:31




" D'accord. "

Franchement, que dire d'autre ? Comment rester stoïque face à de telles révélations ? Les mots de Jezekael lui apparurent – très – largement plus déconcertants que ceux de Taom ou de n'importe quels Esprits colporteurs. Léto était sur le cul. Ses paupières papillonnèrent en direction du trio plus loin. Juste là, sous ses yeux, à portée de main, se tenait l'authentique et antique enveloppe d'Ezechyel, en personne. N'importe qui à sa place aurait déclaré être paré à s'évanouir. La Sùlfr n'était même plus capable de se demander POURQUOI l'Esprit de la Mort avait décidé, subitement, de lui raconter tout ça. Et dans le lot, il y avait le fragment de son Âme.

" Mais qui est Aimé ? " Edel ? Non… Enfin…

Beaucoup trop de questions lui passaient par la tête et il lui était plus que pénible de ne pas avoir le temps de pomper à sec toutes les connaissances de l'Ombre. Mais clairement, s'il y avait bien une chose qui la rendait folle, c'était Adam. Le Déchu avait osé poser ses pattes sur Ezechyel, comme si de rien n'était ! Je suis jalouse. Cette perspective la hanterait des jours durant. Entre les hérétiques tout autour d'eux et ça, Léto comprendrait parfaitement que les Ætheri les puniront, au-delà du rituel manqué.

Un peigne dans la main, son regard vairon passa de l'outil au crâne dégarni de son collègue royal. Ses yeux parurent déficients tant elle ne savait pas comment procéder face à cette "anomalie". Les Dieux omettaient peut-être ce détail, bon. Quoi qu'il en soit, Léto se fit toute docile sous la confection de Jezekael, aussi droite et malléable que si elle avait été plus jeune, aux mains de sa génitrice. Lui avait-on déjà passé des perles dans ses cheveux ? Elle ne s'en souvenait guère. Ce n'était point une pratique qu'elle raffolait. Le résultat, pourtant, lui plût ; elle se demanda surtout si c'était la création en elle-même qui la ravissait ou le talent du Roi. Au moins, la Chamane se montrera assez présentable sous l'attention verdoyante de son maître.

" Vous êtes conscient que je vais devoir vous assaillir de questions, jusqu'à que toute ma curiosité soit assouvie, c'est-à-dire jam— " Des cris d'effroi la tirèrent de cette adrénaline causée par la pression divine sur ses épaules.

La Hǫfðingi se redressa, aussi menaçante que la formation imminente d'une tornade. Forcément, cette configuration était inévitable, d'autant plus avec des enfants. Pour autant, le plan était tacite : elle ne laisserait passer aucune erreur sous le regard des Ætheri, pas sur leur domaine. Elle s'était rapprochée à un pas plutôt posé, spectatrice de la teneur des nouveaux événements. Si avec ça, les plus réticents n'étaient pas convaincus de la toute puissance des divinités en ce lieu, elle ne pourrait plus rien faire pour ces ignares ; à part les chasser. L'ocre et l'écarlate vogua au gré des tas de vêtements, dispersés un peu partout, à la recherche de la moindre lame. Le Réprouvé et le Sorcier ne s'en sortiront pas comme ça ; le regard de la Souveraine en disait long : sanglant.

Toutefois, avant qu'elle n'ait pu appliquer la moindre folie, le Prince de la Pureté intervint au moment opportun. La Sùlfr croisa les bras en l'observant prendre la situation en main, satisfaite. Un mince sourire trôna sur ses lèvres, ce n'était pas plus mal non plus de déléguer, tout comme elle l'avait fait avec Tekoa, même si le jeune Chaman semblait s'être fait dépasser par les événements. Malgré tout, le courroux des Ætheri ne suffira pas à mater ces dissidents.

" Les prochains blasphémateurs périront de ma main. Elle décroisa les bras et se décala de sorte à désigner l'Ombre à l'allure Humaine. Nous n'avons besoin que de deux personnes pour accomplir le rituel, et trouver la sortie. Lui et moi, nous suffirons amplement. " Ce n'était pas tant un avertissement pour les gamins que pour tous.

Réprimant un soupir d'exaspération, ses doigts jouèrent avec les perles dans ses cheveux. Son attention s'éperdit sur la noirceur du bassin. Devraient-ils recommencer le rituel ? Avec cette étape compromise, cela lui parût plus comme un point de non-retour. Peut-être même que c'était trop tard ; il n'y avait qu'une seule façon de le savoir. Elle capta le regard de Tekoa, voué à respecter la cérémonie, puis l'aura lénitive d'Helsinki.

" Ce doit être une réaction à leurs pitreries. Quant à la possibilité que cela fasse parti intégrante du rituel… Léto avait besoin de plus de signes divins pour le comprendre et il n'y avait bien qu'une seule entité ici pour l'aider. Elle ferait bien en sorte de les avertir sur les perles qui pourraient arracher leurs cheveux ou la nourriture empoisonnée, mais bon. Continuons. D'un coup d'un seul, son visage s'illumina et son sourire s'agrandit guillerette. Vous, je m'occupe de vos cheveux. Elle avait désigné Ezechyel, le fameux Rehla, puis se tourna vers Jezekael. Vous pourrez vous occuper d'Aimé. De retour sur le blond. À moins que vous préfériez passer vous-même ses cheveux dans les perles, c'est comme vous voulez bien sûr ! " Dans tous les cas, ses mains de guerrières se posèrent sur ses épaules pour l'emmener au coin de la pièce destinée à cette étape.

Dans tous les cas, hors de question de laisser quiconque toucher sa sainteté à en devenir. Un grand destin l'attendait et la Hǫfðingi sera fière d'être son guide ! La Chamane se montra bien trop gaga, sans s'en formaliser. Elle va le faire passer avant tout, bien au-delà de son devoir initial. Elle proposa la meilleure tenue possible à sa déité, puis s'attela à la peigner. Sa crinière était si douce entre ses doigts, Léto ne pouvait être qu'un peu nerveuse à l'idée d'en abîmer ne serait-ce qu'un millimètre. L'Æther sous sa forme Mortelle, le père de Devaraj en personne…

" Vos cheveux sont si éclatants, bien plus que les miens. Cela lui paraissait étrange, car les représentations les plus récentes du Dieu le présentaient aussi sombre que les ténèbres. Même si elle avait fini par comprendre que les formes divines n'apparaissaient point immuables. Vous jouiez toujours ? J'ai une idée de manche rien que pour vous, Ezechyel. La coiffure bien lissée, la Souriante poursuivit sa tâche avec des perles dorées. J'ai une sœur jumelle, mais je ne m'en suis rendue compte que récemment. C'était comme si elle avait toujours été là, près de moi, en quelque sorte dans ma tête, sans pour autant pouvoir entendre son appel, attraper cette main qu'elle me tendait. Encore aujourd'hui, j'ignore si c'est elle qui avait besoin de moi ou l'inverse. Silencieuse, elle pencha pour attraper quelques perles bleutées. Proche de son oreille, Léto lui conta la véritable histoire : Vous avez fait de moi une reine. "


1195 mots ~
Léto menace de tuer tout le monde 8D Elle répond à Helsinki et prend Ezechyel sous son aile, totalement fangirl ♫


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By Jil ♪
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Kaahl Paiberym
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Dim 12 Sep 2021, 21:29



Dixième pièce


« Mon beau-frère ? » Avait-elle réellement été un homme jadis ? « Je ne savais pas que ma sœur avait eu des prétendants. » Cette histoire de main me paraissait d’ailleurs assez folle et illogique. Edwina avait toujours préféré les femmes. Je l’imaginais donc mal se marier à un homme ni même organiser une quelconque compétition visant à obtenir un tel engagement. « Elle a peut-être changé depuis mais je l’ai toujours vue avec des femmes. » J’imaginais d’ailleurs bien plus volontiers Aliénor se prêter à ce genre d’exercices. Je ne l’avais jamais trouvée deux fois avec le même homme. Elle aurait très bien pu organiser une fausse main, juste pour s’amuser un peu. J’adorais ma sœur. Malgré le nombre de ses conquêtes, elle était aussi gentille que fleur bleue. Elle avait tendance à croire au prince charmant et, de ce fait, était souvent déçue. Je souris. J’avais envie d’aller la voir. Cependant, ce désir s’estompa rapidement lorsque Adam et Ezechyel me massèrent, ensemble. Sur le ventre, j’étouffai des soupirs de bien-être et de plaisir contre le sol, la tête enfouie dans mes bras. Le blond était plus réservé mais les doigts d’Adam me parcouraient d’une façon que je ne lui connaissais pas. Nous nous étions déjà massés plusieurs fois, notamment après le sport lorsque nous étions à Basphel. Peu importait où est-ce qu'il avait placé ses mains alors, jamais elles ne m’avaient fait un effet semblable. J’avais l’impression d’être malade depuis que nous étions entrés dans cette pièce. Ce fut pire lorsque je me retournai. J’écoutai les anecdotes de Léto en essayant de m’y raccrocher, comme un homme tombé à la mer se serait accroché au premier rocher venu. Je n’y parvins pourtant pas. Mon regard rencontra le visage d’Adam. Une liste. Oui. Une liste. J’allais faire ça.

Ce fut plus dur que je ne le pensais. Quelque chose en moi ne semblait pas d’accord avec certains de mes choix. « Je dirais… mon fils en premier. Ensuite… mes parents et Aliénor sans doute. Esther après… Enfin… Non… Peut-être que Priam est devant. » Parce que nous avions vécu énormément de choses ensemble. « Hum… Laëth aussi. Et ensuite Mancinia et toi. Ou plutôt toi au même niveau que Laëth… Ou Priam… » Tout s’emmêlait. Je n’étais plus sûr de rien, surtout concernant la place d’Adam. Je me mis à sourire. « Tu me troubles à cause de tes massages de Déchu. » lui dis-je, dans un soupir amusé. « Tu devrais avoir honte d’user de tes charmes sur moi. » ajoutai-je, avant qu’il ne partît vers les enfants en me laissant seul avec Ezechyel. « Tu veux bien continuer à me masser ? » lui demandai-je en me mettant de nouveau sur le ventre. Mon visage sur le côté, je réfléchis un instant à comment aborder les choses avec lui. « Je ne sais pas comment te dire ça… » Il fallait pourtant que je lui disse. Rien ne sortit avant un long moment. Je finis par me redresser pour m’asseoir sur les fesses. Je m’approchai de lui et ma main se posa sur son bras. En face de lui, mes yeux, aussi bleus que le ciel d’été, s’incrustèrent dans la vallée des siens. « J’ai envie de rester avec toi pour toujours. » Parce que c’était ça. Je voulais être là pour lui et ne jamais plus le quitter. Je me sentais bien en sa présence. L’impression ne faisait que se confirmer. Il était comme mon Âme-Sœur. J’avais besoin de lui. Il éveillait mon être, faisait battre mon cœur. J’avais la certitude que lui et moi pouvions nous comprendre envers et contre tout. Jamais je ne le décevrais et jamais il ne me décevrait. Peut-être que nous aurions des désaccords mais ils ne seraient pas graves. Nous en parlerions et en débâterions de nombreuses heures sans réussir à nous départager mais sans que la rancœur ne s’immisçât jamais entre nous. « Je veux tout partager avec toi. » Parce que je sentais que lui et moi étions semblables. Pire, et je ne le formulai pas, j’avais le sentiment tenace d’avoir menti plus tôt, en déclarant mon fils en tête de mes préférences. C’était trop soudain, trop fou. Sa présence auprès de moi était comme une évidence. Il était au sommet, parce que j’avais l’impression que, sans lui, je ne pourrais plus exister. Et malgré tout, je n’arrivais pas à comprendre le fondement de mes sentiments, ce qu’ils étaient au juste. J’ignorais s’il m’attirait physiquement. Je sentais cependant une attirance psychique au-delà de tout. En face de moi, j’avais l’impression d’avoir quelqu’un qui me comprenait, qui était capable de lire en moi comme dans un livre ouvert. Ça me déstabilisait mais j’aimais ça. C’était doux et intense. Après quelques secondes, je lui souris. « Allons nous habiller. » proposai-je.

Nous fûmes interceptés par Léto qui s’adressa à Ezechyel avec bien plus d’attrait qu’auparavant. Je la regardai un instant avant de tourner les yeux vers le chauve. « Je vous en prie. » dis-je. « Ne soyez simplement pas étonné par ma magie. Elle a tendance à tournoyer autour des autres. » ajoutai-je, en m’installant pour que l’homme au prénom inconnu s’occupât de moi. « Je ne crois pas avoir entendu votre nom plus tôt. » Je jetai un coup d’œil à Adam et aux adolescents, avant de ramener mon regard sur l’Ange. Je lui souris. « Voulez-vous que je vous rajoute des perles dans les cheveux, Helsinki ? Ce n'est, bien sûr, pas une obligation. » dis-je. « Comment connaissez-vous Léto ? » demandai-je aux deux. Cette femme était impressionnante. Ses paroles sur les blasphémateurs m’avaient réduit au silence quelques instants, alors même que le regard du blond m’appelait vers d’autres contrées. Je n'aurais pas aimé être à l'origine du changement de couleur du bassin. Je n’aurais pas aimé l’avoir en ennemie. D’un autre côté, je ne pouvais m’empêcher de la trouver attachante. Sous ses muscles et sa force de caractère, j’avais l’impression étrange qu’elle était bien plus sensible qu’elle n’aurait voulu que le monde sût. Elle aussi, me disait vaguement quelque chose.

993 mots
Aimé est avec Jezekael et Helsinki [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 14 943930617

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Jun Taiji
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Jun Taiji
Lun 13 Sep 2021, 22:27


Image par Eva Sophie

Les Portes III - Pièce dix



Le visage d’Ezechyel se décomposa légèrement à la réplique d’Adam. Il s’adaptait à toutes les tailles. Avait-il voulu dire que… ? Le Rehla baissa les yeux. Mauvaise idée, car fixer le corps d’Aimé ne l’aida pas à oublier la vision qui s’était imposée à lui par la force des choses. Plus réservé qu’il aurait bien voulu l’admettre, il n’était pas certain d’avoir envie d’entretenir ce genre de conversations. Il n’était pas prêt. Tout allait bien trop vite et les Étoiles ne lui avaient rien dit. Les hommes ne l’avaient jamais attiré avant aujourd’hui. Surtout, en amour, il était plutôt pudique. Ça ne lui faisait pas peur mais il attendait toujours d’être sûr. Il n’aimait pas s’engager dans le vide et restait distant un temps avant de se décider à aborder l’autre. Et puis, il y avait cette culpabilité sourde vis-à-vis d’Edelwyn. Il ne la ressentait pas maintenant : tout lui semblait étrangement naturel et sans doute était-ce le plus effrayant. Il sentait qu’il aurait suffit d’un rien pour qu’il se laissât aller sous les doigts de l’un ou de l’autre. La question du Déchu sur ce qu’il allait faire d’eux ne fit que renforcer son impression. Il s’imaginait sans mal contre eux, un imaginaire qui n’était sans doute pas très exact, bien plus romantique que ce qu’ils auraient réellement fait ensemble. Il ne savait pas comment les choses marchaient entre hommes et s’il aimerait ça. Dans tous les cas, il était incontestablement romantique.

L’attention du blond fut déviée par la bagarre qui débuta entre deux garçons du groupe d’enfants. Il faillit se lever pour les séparer mais fut pris de court par l’intervention du Déchu. Seul avec Aimé, il fut de nouveau plongé dans cette impression étrange qu’il lui faisait. Il voulait le dévorer, pour qu’ils ne fussent plus qu’un. « Oui. » Non. Peut-être. Il n’en savait rien. Dans le doute, il prit de nouveau de l’huile et s’empara de parties du corps du Magicien qu’il n’avait pas encore touchées. Ses doigts glissèrent sur son dos. Sa peau était belle et lisse. Il ne devait pas être un guerrier, à moins que la Magie Bleue ne soignât chacune de ses blessures ? Il lui semblait bien plus puissant que lui, magnétique. Ça ne l’encourageait pas à parler. Il n’était pas réellement intimidé, plutôt gêné. Il ne savait pas quoi lui dire. C’était très particulier, comme s’ils avaient à la fois tout et rien en commun. Le tout créait une sensation d’infini et de proximité. Le rien brisait le pont de la parole. Avait-il besoin de lui dire ? Il pensait que non et il aurait voulu que l’autre se tût, que leur amour restât secret, malgré la déclaration qu’ils s’étaient mutuellement faite plus tôt. Dire les choses, c’était les assumer et prendre le risque de les voir changer. Et si sa sœur l’apprenait et qu’elle cherchait à s’approprier Aimé ? Edelwyn était une garce, surtout lorsqu’elle avait peur de souffrir. Elle attaquait avant d’être blessée, parfois pour rien. Aimé n’était pas rien.

Lorsqu’il se redressa, le cœur du blond rata un battement. Il se recula légèrement mais pas assez pour se soustraire. L’autre l’attirait trop. Lui aussi voulait rester à ses côtés pour toujours. Ce ne serait pas possible, parce qu’il y avait les voyages dans le Temps, sa mission, sa jumelle, toutes ces choses pour lesquelles il s’était engagé dès sa naissance, sans même forcément le désirer. « Moi aussi. » murmura-t-il, comme une constatation à lui-même. Mais pourrait-il ? Est-ce que le Destin le voudrait ? Est-ce qu’il les autoriserait à partager ne serait-ce que des moments volés ? « Oui. » Parce que s’ils restaient assis l’un en face de l’autre, il n’avait aucune idée de ce qu’il se passerait. Il désirait l’assaillir de questions et tout savoir de lui, même le moindre détail. Il voulait observer son visage jusqu’à être certain de se rappeler de lui à jamais. Près de lui, les malédictions des Ætheri lui semblaient secondaires. Le monde aurait pu s’effondrer que ça ne l’aurait pas dérangé. Deviendrait-il un Banni du Temps pour le retrouver ? La chose lui semblait tellement probable…

Quand ils arrivèrent vers le petit groupe qui s’était formé plus loin, il fut intercepté par Léto. Il lui sourit. « D’accord, avec plaisir. » Elle l’impressionnait. Il ne se sentait pas de lui refuser quoi que ce fût. Surtout, elle lui permettait de retarder le moment où il devrait de nouveau parler à Aimé. Il aimait le fait qu’elle lui permît de temporiser. « Vous trouvez ? » la questionna-t-il, perplexe, en tournant légèrement la tête vers elle, pour regarder ses cheveux. « Les miens sont un peu plus colorés c’est vrai mais je les trouve plutôt normaux. Ma sœur en a de plus beaux. Ils ondulent sur ses épaules et elle aime en jouer pour obtenir ce qu’elle désire des autres. » Edwelwyn était toujours dans une optique de relation dominant-dominé. Lui, la laissait croire qu’il lui était soumis. Dans un sens, c’était vrai, puisqu’il n’existait que pour la protéger et qu’il ne pouvait la trahir. Néanmoins, il était tellement plus stable et clairvoyant qu’elle qu'il aurait pu faire d'elle ce qu'il désirait s'il l'avait souhaité. « Les miens retombent un peu platement… Sauf lorsqu’il y a du vent. » Lorsqu’il y avait du vent, c’était comme si l’élément prenait plaisir à faire vivre sa tignasse. Il rit. « J’aimerais tellement être à l’air libre. J’adore l’orage. Je donnerais tout pour un ciel gris empli de gros nuages. Les éclairs sépareraient l’horizon et le tonnerre retentirait, au soutien des feuilles balayées par le vent. » L’imagine lui plaisait, tout comme la sensation des doigts de Léto dans ses cheveux.

« J’imagine que oui, même si Aimé et moi n’avons pas surenchéri. » Il n’y avait pas pensé. Il écouta et se mit à sourire devant la facilité de l’énigme. « La première. » dit-il, en tournant la tête vers elle pour la regarder. Ses yeux brillaient d’une lueur espiègle. « J’ai, moi aussi, une sœur jumelle, celle aux beaux cheveux. Notre relation est complexe. Je sais que j’ai besoin d’elle. Elle, pense qu’elle n’a pas besoin de moi. Mais le plus troublant c’est… » Il envoya un coup d’œil en direction du bleu. « Lui. J’ai l’impression de le connaître depuis toujours et… » Il rit. « Je sais, c’est ridicule. » Il resta silencieux, avant de l’interroger. « Vous êtes vraiment Reine ? » Il n’en savait rien. Elle en avait le charisme et la force. Il ne pourrait jamais être Roi, sauf si le Destin en décidait ainsi. « J'imagine que ça ne doit pas être facile. »

~

« Aimé… » Jezekael referma la bouche. Ce qui était dans leur présent était bien plus sensible que ce qui vivait dans le passé. Néanmoins, il ne pouvait considérer le blond comme étant le passé. Il était ici, aujourd’hui. Rien ne lui garantissait qu’il n’apparaîtrait pas une nouvelle fois dans le futur, comme Ezechyel avait remonté le temps pour implanter son culte dans le passé, accompagné d’Edel, faisant fi de toutes les Lois. Une Véritable Ligne du Temps de plusieurs milliers d’années avait été réduite à néant à cause de leurs actes inconsidérés. Peut-être qu’aucun des protagonistes présents n’aurait existé sans cela. Amsès avait contribué à la chute des Divins originaux à leur profit. Par amour sans doute. Cette guerre divine avait été oubliée, comme le Dieu des Âmes en personne. Jezekael n’était pas certain de pouvoir deviner son état d’esprit lorsqu’il reviendrait de l’oubli et retrouverait sa puissance ; parce qu'il comprenait qu'il était question de cela. Il ignorait ce qu’il s’était passé entre Edel, Ezechyel et lui. Les légendes perdues étaient multiples. Il ne doutait pas qu’elles fussent toutes présentes au sein du temple. Edel s’était-elle vengée ? Avait-elle craint de perdre Ezechyel ? Ou avait-elle aimé Amsès déraisonnablement, au point d’attirer le courroux d’Ezechyel sur lui ? « Il me faudrait plus de temps que nous en avons à présent pour parler d’Aimé. » finit-il par articuler, par mesure de prudence. Il n’avait que faire de l’éventuelle colère d’Ethelba. Les Ombres étaient sous la juridiction de Dieux particuliers et la Lune Noire n’avait aucun pouvoir sur elles. Leur travail de régulation passait bien avant les caprices divins. Néanmoins, il avait du mal à se positionner sur ce qu’il pouvait confier ou non à la Maîtresse des Esprits concernant son homologue Sorcier. Tout, probablement, puisque les Esprits étaient ses messagers. Elle avait accès à toutes les informations visibles par les Trépassés. « Nous en reparlerons. » murmura-t-il, juste avant qu’elle lui fît part de sa curiosité intarissable.

Jezekael ne leva pas les yeux lorsque la bagarre éclata. Ni l’un ni l’autre ne pouvait mourir ici. Il n’y avait pas d’Ombres hormis lui et leur Clepsydra n’indiquait aucune fin ce jour. Les Ætheri puniraient l’outrage, sans aucun doute, par le biais de la Hǫfðingi ou par un autre moyen. Les signes ne trompaient jamais. Tandis que Léto s’activait, lui semblait plongé dans un calme olympien. Il était d’une patience à toute épreuve. Il subissait la malédiction liée à son suicide depuis des siècles. Il savait à quel point les Dieux pouvaient s’avérer cruels et rancuniers. Pourtant, il n’aurait échangé sa place pour rien au monde, malgré les nombreuses contraintes. Il y pensait parfois, mais renonçait vite. Ses responsabilités étaient trop grandes pour qu’un autre prît sa place. Ses yeux se posèrent sur Ezechyel et Aimé alors que Léto parlait. Ils paraissaient ailleurs, absents. Il lui sembla que ce moment était une anomalie. Ils n’auraient jamais dû se rencontrer. « … » Jezekael leva les yeux vers le plafond, comme s’il s’attendait à trouver le Dieu de la Mort en train de lui sourire. Il ne vit rien. Néanmoins, il ressentit un malaise. Si la Véritable Ligne du Temps venait de changer, il n’était pas certain de retrouver le monde tel qu’il l’avait laissé en entrant dans le Temple.

« Certainement. » dit-il, en fixant son regard sur Aimé. La Magie Bleu caressa son corps mais il n’en ressentit aucun effet. Il était immunisé contre la magie extérieure. Il était intouchable, ce qui était autant une malédiction qu’une bénédiction. Devaraj avait essayé plusieurs tours sur lui. Aucun n’avait fonctionné. « Je vous en prie. » dit-il, à l’attention de Léto et d’Aimé à la fois, la première pour l’inviter à s’occuper d’Ezechyel et le deuxième pour l’inviter à prendre place. Les mots furent les mêmes que ceux du Magicien. Jezekael le fixa par la suite. « Merci de l’avertissement. » Il commença à le peigner. Ses cheveux mouillés gouttaient sur le vêtement. « Je m’appelle Jezekael. » dit-il. « Nous nous sommes rencontrés il y a quelques temps. » continua-t-il, sans être plus précis. Son regard se posa sur l’Ange. Il la sonda un instant avant de reporter son attention sur les cheveux bleus d’Aimé. Les perles étaient parfaitement assorties à lui. Le bleu se perdait dans la masse mais le doré ressortait d’autant plus.

1801 mots

Explications


Bonsoir à tous et bienvenue au tour 15 !   [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 14 002  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 14 002

Go pour continuer le rituel \o/

Mur donnant vers la pièce n°17 : Le mur qui se situe en bas (sur le plan), donne sur une porte fermée. Voici un >> visuel << à peu près. La porte est grande et mise en évidence par un escalier. Sur les côtés, il y a deux statues. Ce ne sont pas celles de l'image. À droite, il s'agit d'une femme blonde tenant dans ses mains quelque chose qui ressemble à un semblant de silhouette. À gauche, il y a un homme, qui tient dans ses mains un crâne. La porte est surmontée d'un autre homme. Celui-ci tient dans ses mains une sphère. [En gros, ce sont des représentations d'Edel, d'Ezechyel et d'Amsès]. Des cascades dévalent de chaque côté de la porte et, juste à côté de ces dernières, les pierres montrent des individus procédant à un rituel particulier. Il y a plusieurs scènes :
- Sur la première, les personnes se dévêtissent entièrement.
- Sur la deuxième, elles vont se baigner dans le bassin. Chacune lave quelqu'un d'autre.
- Sur la troisième, elles se massent mutuellement, toujours complètement nues, avec de l'huile contenues dans des flacons près du bassin.
- Sur la quatrième, elles se dirigent vers un coin de la salle où se trouve une penderie. Dedans, il y a des vêtements blancs.
- Sur la cinquième, elles s'assoient dans un autre coin de la pièce. Il y a, ici, le nécessaire à la coiffure : des peignes mais également des perles dans lesquelles il est nécessaire de faire passer des mèches de cheveux (voire toute la chevelure). Ces perles sont dorées et bleues majoritairement. Chacune doit s'occuper d'une autre personne.
- Sur la sixième, elles se donnent mutuellement à manger.
- Sur la septième, elles se donnent mutuellement à boire.
- Sur la huitième, enfin, elles se placent à genoux devant les statues et se prosternent.

Gains de tour 15


- 1 point de spécialité au choix

Malédiction d'Erasme pour Lux in Tenebris dans le bassin :
- La Malédiction de l'Eau : Parfois, lorsqu'Érasme est en contact avec l'eau, celle-ci devient noirâtre, brûlante et impropre à la consommation uniquement pour lui. S'il reste en contact trop longtemps ou s'il en boit, sa peau se couvrira de cloques.

Deadline tour n°15


Le dimanche 19 septembre ^^

Participants PJ


- Llewel : VI
- Erasme : XIV
- Tekoa : XIII
- Za : VII
- Dastan : XII
- Babelda : VI
- Helsinki : XIV
- Sam : VII
- Sol : V
- Adam : XIV
- Juvelian : XII
- Léto : IX
- Sympan : V

Jokers utilisés


- Dastan : II
- Juvelian : II
- Sol : VIII
- Babelda : VII
- Llewel : VIII
- Tekoa : I
- Sam : VII

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Élise Iranor
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◈ YinYanisé(e) le : 05/06/2021
◈ Âme(s) Soeur(s) : Sur un chemin confus et illusoire
◈ Activité : Étudiante en Médecine
Élise Iranor
Mer 15 Sep 2021, 00:50


Illustration - Brandon Hix
Les Portes
Troisième Partie

Juvelian se concentrait sur les mèches d'Helsinki avec une sorte de sourire béat aux lèvres, sans qu'elle n'en ait réellement conscience. En général, ce sourire était narquois, ravi de voir ses adversaires se vautrer dans des escaliers, de sorte que l'Académie en parle durant quelques temps. La Titanide n'avait pas tort, ce n'était pas une bonne personne. Pourtant, les événements successifs l'avaient assez secoués dernièrement et elle aspirait à l'apaisement, exactement ce que l'Ange lui proposait. Tout du moins, chacune essayait. Peut-être était-ce cela que voulait les Aetheri de cet endroit ? Au bout d'un moment, il devint plus complexe de se concentrer paisiblement sur sa tâche, car ces éclats de voix masculines devenaient de plus en plus fortes, mauvaises, chargées de reproches. Ses sourcils se froncèrent. Par Dothasi, ces idiots ! Ils auraient mieux fait de chasser les hommes et de réaliser ces épreuves entre femmes. Elles étaient peu nombreuses, mais cela aurait assuré la sécurité de ce rituel imposé. Quand Helsinki se redressait, Juvelian l'imitait, uniquement par réflexe, que par réelle envie de savoir de quoi il en retournait.

Je crois qu'on a éviter le pire, nota-t-elle néanmoins.

Contaminer un lieu alors qu'il y avait ici des gens capables de leur arracher la carotide avec les dents si on n'allait pas dans leur sens, qui était vraiment le dernier des cons ? Ce n'était même pas du courage, simplement de la stupidité. L'Alfar allait retourner à leur occupation, mais en même pas quelques instants, il ne fut plus possible de les ignorer lorsque l'un sautait sur l'autre. Elle avait du mal à départager sa moquerie et son agacement sur ce qu'elle voyait, sans néanmoins vouloir s'avancer pour intervenir. Ce n'était pas son rôle et Juvelian ne doutât pas que cette femme redoutable, non loin d'eux, allait en achever un. Tant mieux. Ça calmerait les contrevenant et la détournerait d'elle quelque peu, lui montrant, sans aucune doute, qu'elle était loin d'être la pire. Cela devint pire quand le rouquin vira dans une sorte de transe ? Oui, ça y ressemblait, au point de lui enlever le peu d'intérêt qu'il aurait eu. Elle connaissait cet état là, pour l'avoir lu dans les livres, c'était un Démon. Obligé. Du coin de l'oeil, elle observait silencieusement Helsinki, qui avait blêmi en le constatant. En même temps, les deux races incarnaient deux opposés parfaits, comme eux était la splendeur devant ces idiots s'émerveillant devant une tulipe. L'Ange lui confiait ses craintes. Comme quoi, l'Alfar avait eu raison de les séparer, en fait ! C'était l'instinct. Pas étonnant que le Prince Noir et l'autre ne s'entendent pas, les Sorciers et les Démons étaient ennemis. Ça aussi, elle le savait !

Je pense que ça ira, ici, personne ne peut faire de mal à autrui sans en subir les conséquences.

Ce qui ne manquait pas d'arriver, lui arrachant un léger sourire tandis qu'elle s'amusait avec ses cheveux en écoutant les remontrances.

Je trouve que ça me va bien, même si mes cheveux sont courts.

Si l'or rehaussait le prestige et étalait le luxe, celles bleutées allaient également bien avec sa couleur. Au moins, c'était une étape bien plus agréable que d'être nue devant des inconnues. Quand Helsinki lui proposait de poursuivre en mangeant, la jeune femme eu un moment d'hésitation.

Je ne sais pas, admit-elle. Quelque chose de léger, pour voir si mon estomac le supporte.

Autant dire que les derniers événements l'avaient assez secouées aussi, en progressant vers la table de quelques pas, sa manie de tourner la tête vers les garçons lui permis de prendre conscience que la douce couleur bleuté du bassin était devenue une bouillasse noirâtre. Beurk. Une grimace apparu sur ses traits. Décidément ... Elle laissait sa nouvelle amie improvisée s'en occuper, demeurant à l'écart, peu désireuse d'être la source d'une ire soudaine, mais ne pouvant qu'approuver les propos de celle qui lui faisait assez peur. Toutefois, Juvelian prit bel et bien conscience que les Aetheri étaient à l'oeuvre en ces lieux. Lesquels ? Peut-être ... Tous ? Comment diable le saurait-elle, de toute manière ? Tout ce qu'elle voulait, c'était explorer, survivre à ces pièges pernicieux et trouver une sortie ... tout en évitant de se retrouver enchaîner à une personne détestable, à son tour. Parce que oui, ces Dieux taquins avaient décidés de les enchaîner l'un à l'autre. Comment interpréter ça, encore ?

Peut-être faut-il conclure paisiblement le rituel pour que celle-ci s'enlève ? le suggéra-t-elle. À moins que vous ne la portiez quelques heures, le temps de calmer vos esprits.

Intérieurement, elle espérait qu'ils demeurent enchaînés tout du long et ne tombassent dans une crevasse un peu plus loin suite à une énième chamaillerie. Ou mieux, qu'ils sortent d'ici à jamais dans cet état ... Comment un Prince Noir et un Démon des campagnes le vivrait-il ? Une expérience hors-du-commun à suivre.

Post XIII - 805 mots
Joker - 02 | 10

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Jeu 16 Sep 2021, 07:55




Les Portes ; Pièce dix

En groupe | Dastan



La riposte d’Érasme ne fit qu’encourager la hargne du Réprouvé. Bestial, il gesticulait frénétiquement et poussait des grognements gutturaux. D’un point de vue extérieur, il devait plus ressembler à une masse grouillante, aux mouvements erratiques et désordonnés mais, en son for intérieur, il menait le combat de toute une vie. Son entraînement à Gona’Halv n’avait pas encore débuté, mais il avait si souvent observé ses pairs qu’il était certain de savoir se battre. Quand bien même ! Il n’avait pas besoin de technique pour malmener un Sorcier. C’était dans ses gènes. La mémoire de chacun de ses ancêtres imprégnaient ses pores, jusqu’à ses muscles les plus profonds, et lui conférait la force nécessaire à la réussite. Peu importait l’essoufflement qui enflammait ses poumons ou la douleur qui irradiait ses membres et les points touchés par le Prince Noir. Toutefois, son corps nu glissait. Chaque geste avait quelque chose d’inabouti, de frustrant, de désespéré. C’était comme essayer d’attraper l’eau. La main du Mage glissait sur sa gorge, et ses propres pattes avaient du mal à frapper son ventre. Ses doigts coulaient sur la peau de l’impie ; heureusement, ses griffes, elles, savaient s’accrocher jusqu’au sang. Des gouttes tombèrent sur son épiderme et le sillonnèrent. Son ardeur doubla, excitée par le contact carmin. Lorsqu’Érasme tomba à côté de lui, il grimpa immédiatement dessus – mais avec une lenteur presque désespérante, due à la fatigue et à l’effort. Il ne le reconnaîtrait jamais, mais il n’avait vraiment pas l’habitude de combattre aussi virulemment, et surtout pas sous cette forme. Sa magie drainait sa force : il ne s’en rendait pas compte. Il ne remarqua pas non plus les eaux noires. Il fallut qu’une lueur brillante attrapât son regard pour qu’il stoppât toute activité. Assis sur son trône humain, il contempla avec effroi la chaîne qui reliait son poignet au sien. Dans le même temps, sa transformation s’estompait, et il redevenait le garçon de douze ans que tous connaissaient. Effaré, il planta son regard sur le Sorcier. « Qu’est-ce que t’as fait, espèce de crétin ?! » Un tel affront aurait valu le coup de recommencer à le frapper, cependant, il n’en avait plus ni la force, ni l’énergie. Surtout, moins d’une seconde plus tard, il songea que le brun n’aurait jamais agi ainsi. La détestation était trop réciproque pour cela.

Avant d’avoir pu réagir autrement, il sentit un regard dans son dos. En fait, c’étaient même plusieurs paires d’yeux, qui les dévisageaient. Certaines le scrutaient avec un dégoût ou une épouvante telle qu’il se souvint lui aussi des griffes qui avaient percé ses ongles. Il observa ses mains, redevenues normales. Une crampe matraquait son estomac. Il aurait fallu être stupide pour ne pas comprendre. Il avait utilisé de la magie. De la magie. Malgré sa résolution précédente – qui consistait à apprendre l’art des sortilèges –, sa nature revint au galop. Une nausée monta dans sa gorge, qu’il retint juste à temps – peut-être parce qu’il n’avait pas envie de devoir relaver le Prince. La voix et les propos de l’Edmund’Faasnu achevèrent de le pétrifier, en même temps que sa rage précédente refaisait surface, éreinté. Ils ne comprenaient rien ! C’était un Sorcier ! Un Sorcier ! Et il avait voulu leur faire du mal, à tous ! Aussi emprunts d’affolement que de colère, ses iris se concentrèrent sur Adam. Il se laissa docilement guider jusqu’à la penderie. La chaîne qui entourait son poignet faisait souffrir son cœur. Les notes sombres de l’histoire de son peuple chantaient à ses oreilles une élégie pénible. Il était relié au Prince Noir comme un esclave à son maître. Ses pupilles se baissèrent vers la corde. Si elle n’était pas du fait d’Érasme, alors qui ? Les Zaahin exerçaient-ils un pouvoir ici ? Mais pourquoi l’auraient-ils attaché à un Mage Noir, cette race qu’ils exécraient autant que leur fidèle ? Quel message souhaitaient-ils faire passer ? Ce ne pouvait être l’œuvre des Ætheri, car ils n’avaient aucune emprise sur lui.

Dastan attrapa le vêtement que lui tendait le Déchu. « Merci. » marmonna-t-il. Puis, relevant brusquement la tête, il s’exclama : « Quoi ?! On n’a pas… on s’est battu ! » Ses protestations lui parurent d’une inutilité dérangeante, surtout face à l’intonation amusée d’Adam. Il fronça le nez et, après avoir décoché une œillade noire en direction d’Érasme, le Bipolaire essaya d’enfiler le pantalon blanc qu’on lui avait donné. Inutile d’essayer de mettre un haut : avec les menottes, il ne passerait pas. C’était déjà compliqué de mettre un bas en étant attaché, et d’autant plus compliqué qu’il avait la sensation que son corps entier n’était qu’une contusion douloureuse.

Ses yeux bruns bondirent jusqu’à Léto et cet étrange homme qui l’accompagnait. Il aurait aimé douter des paroles d’Adam, mais une petite voix, au fond de lui, lui murmurait qu’ils avaient tant brusqué l’ordre et les esprits qu’il mettrait peut-être sa menace à exécution. C’était une petite voix détestable, celle-là même qui l’empêchait parfois de faire des bêtises. Une voix angélique. Il serra les dents et, après avoir jeté un bref regard à son compagnon d’infortune, avait avancé pour attraper une perle dorée. Cette épreuve allait demander de la coordination, parce qu’ils devraient se servir de leurs deux mains pour glisser les cheveux du Déchu dans les perles. Le Kiir’Sahqon ne réagit pas à cette éventualité de plan à trois manquée, mais adressa une nouvelle œillade au Mage Noir. Il n’avait absolument pas l’intention de lui parler. Il leva donc abruptement son bras lié afin de pouvoir mettre un premier bijou dans les mèches blanches de l’adulte. « J’ai pas besoin d’être soigné. » bougonna-t-il. Hors de question qu’une once de magie effleurât encore sa peau. C’était déjà beaucoup trop en une seule journée. Si ses pairs avaient vu tout cela… « Un vrai guerrier porte fièrement ses blessures. » Du moins, c’était ce qu’on lui avait toujours répété. Il continuait son œuvre artistique, avec toutes les difficultés qu’être attaché au Salvatore impliquait. Agacé, il demanda : « Il pourrait pas plutôt nous détacher, Aimé ? » Il devinait la réponse, mais il fallait bien tenter.



Message XV – 1016 mots

Résumé : Dastan est avec Erasme et Adam. Il est blessé et a du sang sur lui. Il ne fait pas trop le malin /sbaf

Spécialités :
- Agilité : 12
- Force : 13
- Charisme : 7
- Intelligence : 11
- Magie : 8




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Kitoe
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Kitoe
Jeu 16 Sep 2021, 18:26

Helsinki
Les Portes III
Soundtrack to an Existential Crisis - Au/Ra


-... D'accord. Merci.

C’était donc la faute de ces deux engeances. Quelque part, ça faisait sens. Cette réaction instantanée dans le bassin... Elle avait du mal à croire qu'il s'agissait d'une intervention divine, mais c'était si spectaculaire que cela laissait peu de place au doute. Le résultat était terrifiant. Plus que jamais, Helsinki sentait cette épée brandie au-dessus de leurs têtes. S'ils s'amusaient à bafouer les missions qu’on leur donnait, elle s’abattait net, lourde, tranchante. Puisqu'elle n'était initiée à rien provenant de cet endroit, l'Ange craignait de faire des bêtises à présent. Ce n'était pourtant pas faute de mauvaise volonté, alors elle espérait que ça suffisait... En tous cas, Léto n'était pas contente et ça lui faisait peur. Elle priait pour ne jamais avoir affaire à sa colère directement. L'aura bleue d'Aimé se trouva être le meilleur remède à ses craintes. Par la même, le Déchu, le Démon et le Sorcier s'étaient éloignés, épargnant la vision du sang que la dispute avait fait couler.

-Euh... je ne sais pas... Elle jeta un coup d'œil en arrière vers Juvelian, puis vers Léto, avant de revenir à Aimé. Puis, la pression divine revint au galop. Si vous voulez.

Sa réponse sonnait davantage comme une question. Ses mains se tortillaient mutuellement sous l’effet de la confiance qu’elle avait décidé d'accorder à l’inconnu. Ça commençait à faire beaucoup pour aujourd’hui. En situation habituelle, ils étaient peu à lui faire abaisser son bouclier. Elle ne s’y faisait pas vraiment. Franchir le pas était à chaque fois une étape difficile, mais elle avait fini par se faire une raison : s’ils fréquentaient Léto, alors ça devait aller. L’homme lui rappelait sa tutrice, mais il dégageait une énergie plus puissante. Ça la déstabilisait beaucoup. Régulièrement, ses yeux dérivaient sur l'homme au teint plus sombre, qui l'avait fixée un instant. Ses bras s'étaient repliés contre sa poitrine à ce moment-là. Helsinki se rapprocha du Magicien, jusqu’au petit meuble où étaient présentés les bijoux.

-Euh... Nous ne nous connaissons pas. C'est juste que nous sommes coincés ici depuis un moment... Depuis le début, si elle ne se trompait pas. Et elle m'a sauvée. Nous étions dans un désert et elle m'a récupérée en plein coeur d'une tempête de sable.

Elle était naturellement attirée par cette aura protectrice, même si la femme en question était impressionnante. Elle était forte, courageuse, intelligente et savait ce qu'il fallait faire. Helsinki était consciente qu'elle abusait de ses qualités, que la géante avait probablement d'autres choses à faire, mais l'une comme l'autre entretenait le lien. L’Ange se promettait de la remercier dès qu’elle en aurait l’occasion. Sa première idée était de l’inviter à lui rendre visite, une fois qu’ils sortiraient de ce lieu, mais elle n’avait jamais reçu de réponse de Neah Katzuta lorsqu’elle lui avait proposé, alors… Ce n’était peut-être pas une si bonne idée. Pour un peu, lorsqu’elle rentrerait chez elle – et si elle rentrait un jour, elle douterait de la réalité de cette mésaventure, comme avec ce Dîner.

-Vous voulez des perles aussi ?

Ses cheveux étaient jolis. Brillants, doux, d’une couleur peu commune mais magnifique sur lui. Pour le remercier, elle souhaitait les décorer de quelques perles en retour.

-Excusez-moi, mais... on dirait que vous êtes heureux. Ça ne vous inquiète pas d'être apparu ici ? Comment pouvait-il être aussi imperturbable, comme si rien de grave ne pouvait arriver alors même que la tension venait d'éclater à quelques mètres de là ? Désolée, c'est une question bête.

En soi, elle ne parlait pas beaucoup. Ses interventions étaient entrecoupées de longs silences. Ses doigts délicats se perdaient dans ses cheveux, tandis qu’elle les décorait. Le résultat final fut relativement similaire à ce qu’elle avait fait avec l’Alfar. Comme elle avait compris comment faire tenir ces petites perles sans qu’elles ne glissent ou ne retombent, elle appliquait sans arrêt la même méthode. La jeune femme ne souhaitait pas perdre de temps, ni risquer de faire n’importe quoi. Le travail n’en restait pas moins satisfaisant.

-C’est bien comme ça ?

Elle aimait beaucoup l’effet que ça faisait dans ses cheveux. Aimé était beau, de toute manière.

-Merci pour les perles. Je vais… continuer le rituel. Avec Juvelian. Reprit-elle en la désignant d’un geste discret, avant de la rejoindre. Désolée. Nous y allons ?

Ce fut en s’éloignant une nouvelle fois du Mage Bleu que les ténèbres que dégageaient des autres lui parurent plus frappantes.

731 mots
Helsinki reste un peu avec Aimé puis revient à Juju

Stats:



Bijin
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 16 Sep 2021, 21:23



Dixième pièce


Mes yeux envoyèrent des éclairs douloureux vers le roux. « J’ai rien fait, du con ! » laissai-je tomber, entre fatigue et ressentiment. J’avais envie de continuer ce que nous avions commencé mais mes muscles refusaient d’obtempérer. D’aucuns se seraient demandé de quels muscles il était question au juste mais ils n’auraient fait qu’attiser mon exaspération et ma haine à leur égard. La chair ne restait que de la chair et même le plus musclé des hommes ne faisait pas le poids face à une magie puissante. Je souris d’un air méprisant en fixant la crevette qui siégeait sur mon corps. J’allais lui arracher la tête et la queue, le décortiquer et le faire bouffer à ses parents. Néanmoins, savoir que ce ne serait pas aujourd’hui me frustrait au-delà de ce qu’il aurait bien pu imaginer. « Dégage ! » articulai-je, en payant encore le prix de mon sourire. Le sang qui avait essayé de coaguler sur la commissure de mes lèvres s’était mis à perler de nouveau dès que ma bouche s’était étirée. Mon regard coula jusqu’à mon poignet et je compris enfin de quoi il parlait précédemment. Ma lèvre supérieure se releva en un rictus révélateur de mon état. « Sale… » commençai-je, sans terminer. Il n’y était pour rien. C’était certain. Pire, l’observer depuis ma position fit courir dans l’ensemble de mon corps un frisson étrange. Je fronçai les sourcils. Quelque chose… Il y avait quelque chose de suspendu entre lui et moi. J’avais l’impression de détenir une information sans parvenir à remettre le doigt dessus. Ma mémoire m’envoya des bribes : des champs d’or, une grange, le bruit de lames s’entrechoquant, Lucius et… lui. Mes yeux s’écarquillèrent de répulsion et je l’aurais sans aucun doute frappé de nouveau pour qu’il cessât de me toucher si la voix de la femme ne s’était pas élevée. Le frisson qui me parcourut fut, cette fois, le reflet d'une peur panique de la voir s’approcher pour nous tuer. Si le Réprouvé n’était pas en train de m’écraser, je me serais sans doute enfui en courant. Il me bloquait.

Malgré ma détresse, je ne pus m’empêcher de penser que ce minable me ralentirait si nous devions lui échapper. Un temps. Ma pensée ne tarda pas à évoluer et je me sentis plus léger à l'idée que je serais sans aucun doute obligé de le sacrifier, chose que je ferais avec un plaisir non dissimulé. Je l’accuserais d’avoir commencé, ce qui était vrai. Léto le tuerait et j’en serais débarrassé. Puis j’irais voir mon père pour qu’il me débarrassât d’elle. Je la haïssais. Je haïssais le silence qu’elle m’imposait, les réactions de mon corps à son contact, mon autorité réduite à néant par sa puissance et son charisme. Je voulais la tuer. « Mais c’est vrai. Je t’aime. » Les mots résonnèrent dans ma tête, suivis d’autres, tout aussi maudits. Je me figeai. « Laisse-moi te montrer à quel point ça me consume. » C’était insupportable. Et il était toujours sur moi. J’avais l’impression d’étouffer. Ma peau se mit à me gratter et j’aurais pu le tuer si le Déchu n’était pas intervenu.

Je le suivis sans rechigner, tout en le maudissant intérieurement. J’ignorais qui nous avait enchaînés mais si je trouvais cette personne, j’allais demander qu’elle fût fouettée jusqu’à ce que mort s’en suivît. Je restai silencieux en prenant le vêtement et ne changeai pas d’attitude tout de suite. J’évitai soigneusement de regarder Dastan, d’autant plus lorsque la perte de virginité fut évoquée. Étonnement, je restai tranquille et obtempérai, du moins, jusqu’à ce que le Réprouvé se désignât comme un vrai guerrier. Là, un sourire mauvais se dessina sur mes lèvres, suivi d’un rire narquois. « Tu n’es qu’un… » Ma phrase s’interrompit lorsque ma voix se brisa sous le joug des impressions et des images. Je le voyais, se battre avec moi. Nous étions enfants et, pourtant, notre comportement était très adulte. Je ressentis le besoin de contact tel qu’il m’avait traversé alors. Une sourde colère s’empara de moi. « Je t’interdis de parler à mon frère ! » lui assénai-je durement, avant d’écarquiller les yeux sous la surprise. Je grimaçai et détournai le regard pour le poser sur les cheveux d’Adam. Je pris une perle et la lui enfilai avec difficulté. « Qu’est-ce que tu es, face à tout ça ? » Lucius n'était pas mon frère. Je serrai les dents. Ma mâchoire se contracta, durement. Tout ceci ne pouvait pas être réel. C’était insensé. Ça devait être cet endroit, sa magie, une punition des Ætheri. Je préférai porter toute mon attention sur Adam pour oublier l’autre. Le Déchu ne m’inspirait pas de meilleurs sentiments mais il me tenait en respect. Son aura me rendait aussi malade de jalousie que celle de Léto, à la différence qu’il semblait moins menaçant. Néanmoins, maintenant que je savais qu’il était attiré par les individus du même sexe que lui, je ne pouvais pas m’empêcher de le juger silencieusement. Ce n’était pas vraiment un homme. C’était une femmelette et il était répugnant, comme le roux. Il méritait les pires sévices, ceux que les Mages Noirs faisaient subir à ces anomalies. Je me demandai d’ailleurs pourquoi est-ce qu’il était encore en liberté. Il fallait le rééduquer par la torture, lui retirer sa tare, avant qu’il ne contaminât tout le monde. L’homosexualité était une maladie. « Le sexe entre hommes c’est dégueulasse. » dis-je, pour montrer mon mécontentement. J’aurais souhaité être capable de le punir moi-même mais dès que j’avais essayé de l’accuser des pires maux, ma gorge s’était nouée sous l’anxiété. J’avais donc décidé de faire une généralité et de l’imposer à mon auditoire. « Comme les roux. » ajoutai-je. Parce que je le haïssais et que je ne voulais plus qu’il m’approchât. Jamais.

905 mots, sans les paroles de Dastan
Erasme est avec Adam et Dastan.

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