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 [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès

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Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

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Daé Miirafae
Mar 12 Jan 2021, 14:51


[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 4 Alone-10
Les Portes III



Yicali

Alors que de plus en plus de gens, à sa grande surprise se rassemblaient autour de la fresque représentant des vases et que tout le monde l’imitait en mettant leur doigts dans les trous - peut-être prévus à cet effet, Daé eut soudain un petit doute. Le type de doute qui ne l’habitait pas souvent étant donné qu’il se guidait principalement par son instinct. Il regarda autour de lui et l’espace d’un instant fut captivé par une personne en train de conter une histoire sur l’une des fresques. Rapidement, Daé eut l’impression de voir la manière de se mouvoir dans l’espace de cette personne qu’il avait rencontré dans une caravane proche de Ciel-Ouvert, mais il fut surtout captivé par l’aura qui donnait envie au Rehla d’écouter l’histoire, aussi peu intéressante soit-elle. Il fallait reconnaître que malgré l’aura et le bagou de la personne en train de conter, il avait entendu sa tigresse, qui ne parlait pas, raconter histoire plus intéressante. Il sourit à cette idée avant d’être interrompu dans ses réflexions par une personne au regard sévère qui essaya de l’intimider, avec succès. Enfin…cela aurait été une réussite si en même temps il n’avait pas mis son doigt dans un petit trou, mais Daé n’avait quand même pas farouchement envie qu’il mette sa menace à exécution. D’autant que, dans le reflet des vêtements de celui qui semblait dégager l’aura propre au peuple aux ailes bicolores, il commença à distinguer une vision du futur, mais pas n’importe laquelle. Il distingua immédiatement que ce qu’il apercevait sur les reflets des vêtements de celui qui le menaçait était en noir et blanc, signe que Phoebe lui laissait le choix. La Ligne du Temps n’était pas tracée et il se trouvait, là, dans cet endroit hors du temps et de l’espace de Sympan, à un embranchement. Paradoxe amusant.

Les évènements étaient plutôt clairs, la fresque ne bougeait pas, tout le monde s’impatientait et au fur et à mesure que le temps passait, les regards se tournaient vers Daé et avec les regards, la puissance maléfique qui se déploie chez les gens capables de blesser leurs camarades - si camarade iels étaient déjà. Il vérifia d’un regard que sa vision n’était pas déjà en train de se réaliser - rien à l’horizon, et se reconcentra sur le tissu. Au bout d’un certain temps, l’homme au regard noir qui avait menacé de Daé se retourna, les narines dilatées et le regard noir et commença à lever le ton, avant de saisir Daé par le col et de le soulever aussi facilement qu’il se serait emparé d’un livre sur une étagère. Le Rehla ne disait rien et regardait la scène - il nota d’ailleurs qu’il était amusant que le futur n’étant pas écrit, ses actions semblent peu plausibles à l’intérieur de ce dernier - puis il se fit frapper plusieurs fois, sa mâchoire commençant à présenter un angle bizarre et son nez saignant après un craquement audible qui résonna dans toute la pièce. Pendant deux bonnes minutes, personne ne faisait rien et le Réprouvé enchaînait les coups. Puis au bout d’un temps qui paraissait infiniment long, il lança le corps fatigué et blessé du Rehla contre un mur dans un second audible et sinistre craquement.

Daé releva la tête. Les gens commençaient à le regarder et il sentait que le Temps choisissait, tranquillement, le chemin qu’il avait aperçu. A peine cela remarqué, il se concentra et un instant, la trace de sa magie était devenue si banale que la majorité de la pièce aurait pu passer son regard sur lui en l’oubliant. Il vérifia que cela fonctionna et regarda rapidement autour de lui. Une porte venait de s’ouvrir, proche de cette personne qui avait conté une histoire et une personne s’y ruait, une autre y entrait calmement. Daé n’hésita pas, il n’avait pas envie de finir contre ce mur, il se transforma en corneille et vola du plus vite qu’il pût en direction de la porte avant de la franchir, juste après ce conteur.


720 mots
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Kitoe
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Kitoe
Mar 12 Jan 2021, 21:58

Helsinki
Les Portes III
Elle ne savait pas à quoi elle s’était attendue de la part de l’homme, mais sa réaction la surprit. Peut-être l’avait-elle imaginé plus impulsif ? Pourtant, là, il était calme. Du moins, il l’était avec elle. Si c’était le cas… c’était gentil. Sa blessure ne semblait pas le traumatiser plus que ça. Pourtant, elle était assez large. Se fichait-il de la douleur ? De l’état que prendrait sa cicatrice avec le temps ? Il était étrange. Le fait même d’être apparu ici ne le choquait pas, ce qui était de loin le concept le plus aberrant qu’elle n’avait jamais vécu. Helsinki voulut lui demander si ça lui arrivait souvent d’être téléporté à son insu, mais elle n’osa pas. On ne lui donna pas non plus le temps d’oser. Un homme passablement énervé s’était posté en face de son interlocuteur pour le provoquer en duel. L’Ange prit peur. L’évocation de cette violence déraisonnable ne la fit que se replier sur elle-même, là où un homologue se serait sûrement interposé pour ramener la paix. Malgré le temps et son intégration progressive dans son peuple d’affiliation, la lâcheté ne la quittait pas. Elle se demandait si ce serait le cas un jour. Elle avait du mal à y croire.

-Helsinki ?

Quand l’appel retentit, l’Ange s’était recluse dans l’observation de ses poings fermés et du sol. La voix l’extirpa de sa carapace aussi vite qu’un éclair aurait pu illuminer le ciel. Foudroyante, elle raviva ses sens, son esprit et les battements de son cœur. Elle n’eut aucun mal à en retrouver l’origine. Dès qu’elle l’aperçut, la blonde bondit et se précipita vers la jeune femme. Ses bras se refermèrent sur le corps de son amie et elle blottit son visage contre son épaule.

-Shanxi…

Prononcer son nom était comme la rendre un peu plus réelle et tangible. Helsinki était tellement heureuse de la voir qu’elle ne savait plus comment exprimer ses émotions. La joie et le soulagement mêlés la rendaient presque euphorique. Elle en était essoufflée. Elle souriait, mais sa gorge était nouée. Elle serrait fort l’Ange comme si elle craignait qu’elle ne puisse s’échapper ou disparaitre comme un mirage. La trouver ici, au beau milieu de nulle part était inespéré. Elle et Shanxi s’étaient déjà quittées trop de fois, trop longtemps et à chaque reprise, cela l’avait profondément peinée. Leurs rencontres étaient précieuses. C’était comme sortir la tête de l’eau à chaque fois, bien que l’Ange ne soit pas vraiment en apnée le reste du temps. Shanxi était celle en qui elle plaçait toute son affection et son admiration. Elle était forte et douce. C’était la seule en qui Helsinki se retrouvait tout en étant ce qu’elle aspirait être : une Ange qui parvenait à vivre avec ses semblables – ce qui, je me permets d’insister, était terriblement ambitieux pour elle. Elle était son modèle et sa meilleure amie. Si elle avait pu, Helsinki aurait fait en sorte de ne jamais la quitter. Quelques fois, elle rêvait que Shanxi l’emmenât avec elle dans ses voyages et lui fasse découvrir le monde et sa vie. Néanmoins, la rescapée se savait encore incapable d’un tel exploit. Son esprit n’était pas prêt à affronter autre chose que sa routine pour le moment. Helsinki s’écarta pour observer le visage de son amie.

-Je suis contente que tu sois ici. Souffla-t-elle. Enfin… non, on ne devrait pas être là. Cet endroit me fait peur, mais… Elle était en train de s’empourprer, encore. Elle avait le chic pour s’enfoncer dans des discours bancals. Merci. D’être là.

Comme si Shanxi l’avait voulu. Non, Helsinki s’en doutait. Mais elle comprendrait, n’est-ce pas ? Il fallait vraiment qu’elle se taise. Il n’y avait que le silence qui la réussissait. Ou bien qu’elle reste sur des discours plus conventionnels.

-Tu vas bien ? Elle baissa les yeux avant de continuer, un peu embarrassée. Est-ce que je peux rester avec toi ?

Déjà, de manière presque incontrôlable, sa main avait rejoint son bras. Bien amarrée à son point d’accroche, Helsinki s’intéressa finalement au reste du monde. Tout à coup, tout lui sembla moins lourd. Il n’y avait plus autant de monde que ce qu’elle s’était imaginée et elle avait moins peur. Son attention fut captée par le geste d’une jeune femme brune qui, il lui semblait, leur était destiné.

-Je crois qu’elle veut qu’on vienne avec elle.

La chose fut appuyée par l’homme étrange qui lui avait adressé la parole plus tôt. Il était toujours amoché. Personne de compétent n’allait donc s’occuper de lui ? Timidement, elle lui sourit malgré cette pensée perturbante.

-Merci.

Sans trop savoir pourquoi, alors qu’ils n’avaient échangé que quelques mots, elle aurait voulu qu’il vienne lui aussi. En dépit de son état, il semblait être une bonne personne. Être bien entourée lui donnait l’espoir de croire que tout allait bien se passer.


801 mots sans le mot de Shanxi
Si vous oubliez toujours ce qu'est la définition d'un greffon, je vous présente Helsinki et son porte-greffe Shanxi. Si vous ne connaissez rien sur le comportement des bébés koalas, je vous présente Helsinki et sa maman Shanxi.
Helsinki le greffon de koala aime bien Priam mais a peur de Solheim maintenant.

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Bijin
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Astriid
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Astriid
Sam 16 Jan 2021, 11:42

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 4 Fm3t
Les Portes III
Première pièce





Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 8
- Force : 9
- Charisme : 7
- Intelligence : 7
- Magie : 7
J'écarquillai légèrement les yeux, déstabilisé par notre interlocuteur et par l'enchaînement rapide d'événements. Si notre interlocuteur aux cheveux blancs était tout d'abord disposé à à savoir ce qu'il se passait et ce qu'il fallait faire; j'étais même prêt à le remercier - du bout des lèvres, il faut pas déconner - il s'avéra qu'il était finalement à peu près aussi utile qu'un morceau de chiffon sale. Docilement, nous avions mis nos doigts dans les trous comme il l'avait prescrit et même attendu sans râler que d'autres personnes nous rejoignent. Au lieu de quoi, je réalisai que je me retrouvai, mon doigt toujours stupidement fourré dans ce stupide trou, aux côtés de mon stupide ami qui faisait la même stupide chose et que nous étions les deux seuls stupides glandus à fourrer nos stupides doigts dans cette stupide fresque. La moutarde commençait à sentir légèrement fort quand je compris que le type nous avait finalement lâchés. Il n'était déjà plus en vue, à mon grand regret. Quel goût avait le sang d'un lâche ? «Bah. Il est où ?» demanda Willhelm bêtement. Je grinçais des dents pour toute réponse en récupérant mon doigt humilié. Je gravais dans mon esprit les traits de l'imbécile qui nous avait faussé compagnie. J'espérais recroiser son chemin à l'occasion, j'aurai quelques petites choses à lui dire. Peut-être aurions-nous du aller vers les humains finalement mais je n'allais pas admettre que j'avais eu tort ouvertement. Soufflant par le nez, je me penchais pour attraper le vase qui traînait dans un coin et résistai à l'envie de le briser contre la fresque mais s'il y avait un maléfice dedans, je préférais ne pas être en première ligne. Une voix forte - un peu agaçante mais j'allais mettre ça sur le compte de ma merveilleuse bonne humeur - s'éleva et je poussai du coude Willhelm. «Faisons ce qu'il dit.» J'étais méfiant depuis que l'autre nous avait dupés mais je n'avais pas de meilleure idée. L'inutilité de ma situation aussi commençait à peser lourd dans la liste des choses qui faisaient palpiter mes narines. Willhelm acquiesça en silence, aussi paumé que moi. Il me répugnait de devoir collaborer avec toutes ces personnes que je ne connaissais pas mais avions-nous le choix ? Je ne souhaitais pas attendre gentiment que la Soif en nous s'éveille et fasse de nous des bêtes assoiffées de sang que nos charmants camarades de classe devraient tuer pour se débarrasser de nous. Il fallait faire vite.
Quelques minutes plus tard, après avoir passé de désagréables minutes à chercher dans la pièce pendant que tout les autres s'affairaient également ou papotaient tranquillement. Ils attendaient qu'on leur apporte le thé où c'était comment ? Du bout des doigts et en la tenant le plus loin de moi, j'observai d'un oeil dédaigneux une sorte de robe de couleur ivoire. «Regarde, j'ai aussi le chapeau qui va avec je crois !» S'exclama Willhelm en revenant vers moi, la voix légèrement altérée par une excitation que je ne comprenais pas. «Génial.» Ironisais-je. «J'ai toujours su que tu voulais changer de style, c'est la chance de ta vie.» Le Vampire me jeta un regard désapprobateur mais je l'ignorais et rejoignit le blond. Je maugréais avec mauvaise grâce. «Salut. Je suis Dorian. Lui c'est Willhelm.» «Vous pouvez m'appeler Will !» dit mon ami avec bonne humeur. Je levais les yeux au ciel. «Il est hors de question que j'enfile une de ces robes et encore moins ce truc sur la tête.» Informai-je le blond avant qu'il n'ouvre la bouche. J'ignorai s'il s'agissait de ça mais je me jurais de mordre la première personne qui m'approcherai pour me faire porter une robe. Et mon petit doigt me disait que la demande proviendrait de l'autre blond qui avait l'air d'avoir été bercé trop près du mur et qui ne s'en était jamais remis. Par précaution, je lui lançais un regard assassin et le dissuader de m'approcher. «Vous savez qui nous a envoyé ici sinon ?» L'envie de dénicher l'initiateur de cette farce et de lui refaire le portrait me démangeait.


Message II | 725 mots:


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Sam 16 Jan 2021, 13:16


Les Portes III  - Première Pièce




EstherMes joues s’empourprèrent encore lorsqu’il me présenta son bras. Malgré la poudre destinée à blanchir mon teint, mes pommettes arboraient désormais une teinte incarnat. Je répondis à sa demande avec une gêne non feinte. La chaleur de son corps contre le mien m’évoqua des scènes interdites, et je forçai mon esprit à se détourner de ces images malsaines. Il n’était pas question que je me complusse dans les affres d’une passion aliénante. Pourtant, la magie qui constituait mon essence vibrait au contact de son aura sans que je ne pus l’empêcher. La douleur, cependant, me permettait de contrôler quelque peu mes pensées. Je me mordis l’intérieur des joues pour lutter contre cette attirance manifeste. Un mince filet de sang commença à s’écouler de mes plaies jusqu’au fond de ma gorge.

Son regard me regardait sans me voir. Sa voix me répondait sans ton. Aucune émotion ne transparaissait sur son visage fermé à double tours. En cela, il me paraissait bien différent du jour de notre rencontre. Les Rêves m’avaient-ils trahi ? Ce que j’avais vu de cet homme n’était-il qu’une illusion destinée à me faire tomber dans ses filets ? Mon coeur parut suspendre ses battements tandis que mes yeux furent assaillis de picotements, s’apprêtant à déverser un torrent malavisé. Je repris habilement mes esprits bien avant que mon corps ne me dénonçât. D’une grande inspiration, je repoussai cette idée dans les tréfonds de mon esprit, la bannissant à jamais de mon monde.

Ce fut alors que son souffle chaud et sucré caressa mon cou. Je tressaillis tant d’ivresse que d’effroi. Je ne pus que constater que son emprise sur moi était totale. Et, pourtant, il ne faisait aucun effort pour cela ; la monotonie de son timbre ne laissait entr'apercevoir aucun de ses desseins. Le sourire qui suivit ne lui était pas tant destiné, qu’une réponse à une amère constatation : j’étais retombée dans le piège dont j’avais promis de libérer les mortels. J’étais incorrigiblement faible.

A cet instant, le visage d’un homme s’imprégna dans mon esprit. Ses yeux d’ambre me regardaient avec un semblant d’affection. J’observai les tatouages qui marquaient sa figure au sourire ravageur avec curiosité. Et, alors que je m’intéressai à ses cheveux caramel foncés, parcourus de mèches entièrement décolorées, le souvenir m’échappa aussi vite qu’il m’était parvenu. J’ignorai tout à son sujet. Qui était-il ? S’agissait-il d’un fragment de mon passé oublié ? La présence d’Elias m’aida à me concentrer sur l’ici et maintenant. Et c’est vers Cal que mon attention se dirigea. Le Sylphe était visiblement mal à l’aise auprès de l’Empereur Noir - et je ne pouvais que comprendre son indisposition ; j’étais à peu de chose près dans un état similaire. Je lui offris une expression qui se voulait la plus réconfortante possible.

« Je serai bien incapable de te dire où nous sommes, Cal, mais je crois bien que nous sommes coincés ici jusqu’à ce que nous trouvions une solution… Mais tu seras en sécurité auprès de l’Empereur Noir - bien que je concède que sa présence puisse être quelque peu… intimidante… »

Cet aveu était aussi vrai pour lui que pour moi. La différence entre nos deux statuts étaient que j’avais eu l’occasion de me préparer à cette rencontre - et à apprendre les mille et unes règles de politesse et de courtoisie que se doit de respecter un sorcier digne de ce nom. J’aurai voulu le rassurer, lui susurrer des mots apaisants - mais la configuration des choses n’était pas des plus idéales. Nous étions trop dépendants du Grand Chaos pour que nous puisions nous permettre de nous le mettre à dos - et, en sa présence, il n’était pas de bon ton que toute mon attention fut captée par un être aussi insignifiant qu’un Sylphe. J’espérais néanmoins que le monarche ne tiendrait pas trop rigueur des bévues que pourrait commettre mon compère. S’il s’avérait que les évènements tournaient mal - où que la communication fût compliquée - je proposerai au génie d’utiliser l’un de ses souhaits pour l’aider à surmonter cette épreuve.

« Je remercie Votre Majesté Impériale pour sa clémence. » indiquai-je en reportant mon attention sur celui qui les méritait toutes.

Je balayai la salle du regard pour constater que les autres avaient également formé des groupes, cherchant un passage vers la sortie. Tandis que j’analysai nos options, je ne pus m’empêcher de m’intéresser à la situation de la Princesse Noire. Son aplomb semblait lui être revenu et, pourtant, je doutai qu’elle me remerciât un jour pour mon action. Cette garce était - à ce qu’on dit - une peste des plus détestables. Alors, quelle ne fût pas ma surprise de constater qu’un jeune homme s’épris de ses royales lèvres.

« Oh ! On dirait que la Princesse Emeliana s’est trouvé un chevalier servant ! m'exclamai-je avec une surprise calculée. Enfin, je suppose que je ne devrais pas m’en étonner, c’est de son âge de s’intéresser aux choses de l’amour… (Je marquai un bref silence - comme pour reprendre ma respiration - avant de reprendre). Pour répondre à l’interrogation de Votre Majesté Impériale, je n’ai pas de préférence particulière. Si cela sied à Son Excellence, je souhaiterais ne pas côtoyer ce démon de trop près. (Je pointai du doigt l’énergumène qui s’était adressé à toute l’assemblée. J’ignorai pourquoi mais quelque chose dans sa façon d’être me déplaisait au plus haut point). Par ailleurs, si mon interprétation de la fresque est exacte, la porte qu’il cherche à ouvrir doit sans doute avoir un rapport très fort avec la Mort ; elle mène très probablement à un tombeau - ou quelque chose de ce goût là. »

Peut-être me trompai-je mais je préférai être prudente dans ce lieu inconnu. Seul les Aetheri savaient quels dangers nous allions devoir affronter.

« Pour l’information de Votre Majesté, je me suis également intéressée à la salle devant laquelle se tient le Baron Paiberym. Il s’agit à n’en point douter d’une épreuve liée à cette écriture étrange. Cependant, je crains que les ouvrages contenus dans cette pièce soit rédigés dans le même langage inconnu - et, supposant cela, j’ai perdu tout intérêt pour ces parchemins indéchiffrables. »


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Astriid
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Astriid
Sam 16 Jan 2021, 14:16

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 4 8ve1
Les Portes III
Première pièce





Sitôt que je sentis une main se poser sur moi, un hurlement qui partait sur le crissement - vous savez celui qui file la chair de poule et hérisse les nerfs - et je me débattis sans chercher à écouter le malotru qui avait osé poser la main sur un enfant. «Au violeur ! Au violeur !» D'un ultime coup de pied qui parvint par miracle à atteindre l'entrejambe de mon vil agresseur comme Mademoiselle m'avait appris, la poigne qui me tenait me lâcha et je m'écroulais comme un tas de chiffons. Furibonde, je roulais sur le sol pour me redresser et fusillait du regard le lacet qui refermait le pantalon de l'homme qui m'avait attaquée. Par tous les Aetheri, encore un géant. A ce stade, je le prenait comme une insulte personnelle. Comment arriverais-je à me faire remarquer par Jane au milieu de toutes ces perches ? Je levai la tête pour cette fois regarder les yeux de l'homme -comme beaucoup d'hommes, je ne regardais jamais les yeux en premier - et réalisais qu'il s'agissait en plus d'un vieux croûlant. J'aurai bien voulu lui cracher au visage mais je craignais de ne pas réussir à atteindre son faciès tout ridé. «Non mais ça va pas pauv' con ? Gros vieux dégueulasse ! Z'avez pas honte ?!» Je laissais ma langue dépasser de mon masque comme un gros lézard gluant pour lâcher un bruit dégoutant qui ne manqua pas d'asperger l'homme de postillons. En plus, depuis qu'il était là, je sentais qu'il me manquait un truc essentiel mais sans trop savoir quoi. Est-ce que c'était ça perdre sa virginité ? Sous le choc, je basculais en arrière sur mon postérieur, atterrée. Ce salaud avait profité de moi en me prenant par derrière. Je frottais ma nuque, douloureuse d'avoir été aggripée ainsi. J'espérais juste ne pas tomber enceinte. Est-ce qu'on pouvait tuer un enfant avant qu'il sorte ? Peut-être valait-il mieux attendre qu'il sorte ? Ou étouffer le vieux en lui enfonçant le bébé dans la gorge ? Et si je tuais le pépé avant, est-ce que le bébé continuerait de grandir ? C'était une piste à explorer.
Des petits pas empressés se firent entendre et je vis Daisy courir vers nous, une lame épaisse entre ses mains. Parfait, j'allais peut-être pouvoir m'occuper du vieux avec une telle arme. Quand elle me vit à terre, elle poussa une exclamation de surprise et s'agenouilla à mes côtés en laissant tomber l'arme à ses côtés. «Tout va bien Grendel ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Je t'ai entendue crier !» Je brandis un doigt tremblant sur le grand vieux. «Il nous a violées !» Nous ? Voilà que je faisais un dédoublement de la personnalité. J'avais entendu parler d'un bonhomme qu'on appelait Kollum qui avait ce problème. Il a fini par voler les anneaux de tout le monde au cirque et Chichi avait du s'en débarrasser. Je refusais qu'une vieille pomme ridée me transforme en Kollum. Quelle autre manière que de combattre la folie par la folie ? Avec un cri de guerre, je me saisis de l'arme ramenée par la Magicienne - non sans peine, elle était lourde comme le cul - brandis mon précieux couteau dans l'autre main et couru ainsi armée, comme une folle dans le couloir sous le regard impassible du matou. Dans ma folie, je découpai des choses sur les murs, des miroirs se brisèrent, des morceaux de canalisations parsemèrent le sol pour y former une constellation dorée mais je ne voyais rien de tout ça, aveuglée par l'ivresse de ma colère et de ma démence.
Daisy de son côté, semblait avoir atteint les limites du craquage nerveux qui menaçait de l'engloutir depuis le départ. Elle enfouit son visage dans ses mains en sanglotant. «C'était mon arme ! Je voulais juste pouvoir me défendre dans cet horrible endroit !» Elle semblait avoir décidé de prendre l'homme pour son confident car elle poursuivit, accrochant de ses doigts son pantalon pour s'en servir comme d'une ancre. «Et ce maudit clown m'a volé ma seule chance de m'en sortir ! En plus ! J'ai eu si peur quand je suis allée prendre l'arme à la Forge ! Mais je ne voulais pas abandonner Grendel alors je suis revenue et maintenant... Je n'en peux plus de cet enfant, je veux rentrer à la maison.»



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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
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◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Sam 16 Jan 2021, 21:00


Illustration - Inconnu
Les Portes
Troisième Partie

Si les énigmes de Kamiya étaient simples, l'Humaine devait admettre ses piètres capacités dans ce domaine lorsqu'elles s'avéraient plus techniques. Si les autres n'étaient pas dans son esprit pour la comprendre, elle n'avait pas à être dans le leur, surtout lorsque cela ne lui semblait guère plus palpitant que contempler un rat mort ... Ils avaient été catapultés là, sans aucune explication. Sérieusement ? Il était bien de dissimuler des secrets, mais ce serait encore mieux si on se contentait des bases simples, comme lors de l'acquisition de son Diamant. Surtout que lorsqu'on voyait les ornements somptueux des alentours. Pouvait-on réellement s'attendre à quelque chose d'aussi grandiose que ce temple souterrain le laissait entendre ? Elle avait bien trouvé un Artefact aussi puissant que son don au tréfond d'un lieu humide, alors elle savait que la taille et la richesse ne voulaient rien dire. La Sertisseuse était bien consciente des propos de son partenaire, pour contempler les choses d'un oeil expert, ce qui ne pouvait que l'incité à ricaner.

Non, en effet ... Cet endroit est tellement luxueux que nos caisses ne souffriraient pas pendant au moins dix ans. Si nous nous trouvons bien dans le Désert des Humains, nous devrions venir abattre l'ensemble de la structure et en récupérez les richesses.
Pardon ?

Nina avait écarquillé les yeux, soufflant son indignation devant les propos de la Matasif.

C'est un Temple, il s'agit d'un lieu saint, pas d'un trésor à ciel ouvert !
Je sais ce que vaut la Foi, répliqua-t-elle. Je sais aussi que les Dieux n'ont pas besoin de tout cela pour être des Dieux.

Croisant les bras sur sa poitrine, avec une moue scandalisée, la Prêtresse ne dit plus rien. Son point de vue était partagé, mais elle l'exprimait seulement avec moins de tact. Peut-être y aurait-elle mis les formes, mais l'Humaine n'était pas d'humeur. Après tout, n'était-ce pas leurs prières qui nourrissaient ces Grands ? Elle avait beau avoir été consacrée par Ësse'Aellun il y quelques heures, cela ne voulait pas dire que chacun des Aetheri voulait montrer qu'il en avait une plus grosse que l'autre. Dans les salles et couloirs libres alentours, l'Humaine entendait de l'agitation, mais elle se concentrait sur les actions de Maximilien et la vision d'où partait le liquide. Il y a avait quelque chose sous les chiens ... Elle clignait des yeux plusieurs fois.

Vous avez vu ? Il y a quelque chose sous les dalles, l'eau y est partie ! Si ce n'est pas basé sur la quantité d'un liquide, alors, peut-être est-ce sur le poids ?

Elle se redressait, son esprit étrangement en ébullition.

Bien ... Bien ! On sait que l'eau ne marche pas, mais qu'un liquide est nécessaire. Qu'avons-nous en mains ? Des armes étranges, sans tranchant, un atelier brûlant comme s'il était utilisé il y a encore une heure ...

Observant le couloir dans lequel ils se trouvaient, chacun désireux de trouver un indice. Nina observait les canidés, essayant d'y voir quelque chose à l'intérieur. En y repensant, messire Eraël n'avait pas eu tort en se consacrant à la recherche une imperfection dans l'atelier. Peut-être que la clé s'y trouvait ?

Il n'y avait aucun mécanisme dissimulé dans l'atelier, se remémora-t-elle à voix haute, observant les canalisations. Et si c'était un liquide précis ? Un liquide ... qui serait lourd ?

Un clé. Un liquide. Du poids. Peut-être fallait-il la fondre la clé ? Elle pourrait réaliser ça si elle avait le matériel, mais ce serait imprécis : son domaine, c'était les bijoux et non les serrures. Son regard se posait sur tout et rien à la fois, elle ne voyait que l'or. Un liquide lourd. Une clé. De l'or fondu. Elle observait l'arme, regardait l'or, les canalisations ... De l'or fondu, Mancinia. Quelle était la chance que ces conduits ne servent à rien, autant que ces armes ? L'Humaine levait la pointe de cette dernière pour voir si elle pouvait créer une encoche dedans et ... Oui.

D'accord. L'arme découpe l'or comme du beurre ... Vous pouvez m'apporter le chaudron, s'il vous plaît ?

Curieuse, Nina s'était approchée et l'aidait dans sa tâche de démantèlement de ce conduit dans le couloir. S'il servait à l'énigme, tant pis. Lorsqu'il eu été rempli des copeaux d'or, ils soulevèrent le contenant à plusieurs, c'était relativement lourd. D'un pas aussi assuré que chancelant, ils se rendaient dans l'atelier pour positionner ce dernier sur son crochet, mais Mancinia n'était pas idiote, elle savait que seul un creuset serait apte à cette fonte, en général, mais le chaudron était dans la même composition : en argile. Elle n'avait pas le choix, ce serait un test unique. Elle prit une longue inspiration avant de le laisser suspendre au-dessus des flammes dévorantes.

Heureusement, elles sévissent depuis des heures. Ça ne devrait prendre que quelques minutes. Restez derrière moi ... J'ai l'habitude de ce matériel. Si vous le pouvez, essayez de me trouver des gants, j'aimerais éviter de brûler à mort en le reprenant.

Pour avoir un tel atelier de professionnel, il devait certainement y en avoir.

Vous allez nous faire un bijou ? s'amusait Nina.
Je vais tester ce liquide dans le conduit. L'or est lourd lorsqu'il refroidi, même si j'ignore la quantité exacte. Et, ah, oui, il faut plus d'or.
Je vais en chercher !

Une bonne quinzaine de minutes eurent été nécessaire pour composer le liquide vers le maximum que pouvait contenir le chaudron. Ce serait un transport dangereux. Son pied pouvait littéralement être fusionné avec le matériau si elle le renversait, elle prit la paire de gants qu'on lui tandis avec un regard de gratitude. Avec l'habilité de l'habitude, Mancinia prit le contenant, le soulevant malgré sa lourdeur implacable. Heureusement qu'elle s'entraînait souvent pour ne pas démérité devant Neah ... Pas après pas, doucement, avant de verser l'or dans le mécanisme. Se déversant dans la tête des chiens, le liquide bouillant se mit à couler par leurs yeux vides en allant se loger sous le sol. Elle veillait à ne pas gaspiller et ne pas boucher l'interstice. Ce serait dramatique.

Vous pensez qu'ils auraient fait un mécanisme qui ne marche qu'avec de l'or ?
Ils ont les moyens, tout est possible ...

Nina eu une moue désapprobatrice, mais personne ne nierait que les temples étaient riches en décorations. Peut-être de manière extravagante, pour certains ... Mancinia se souvenait de la sobriété du Temple de Drejtësi malgré l'incroyable oeuvre architecturale perdue au milieu des dunes. La tension dans ses bras se relâchait. Et puis, il y eu un clic.

Post III - 1088 mots

Résumé:


[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 4 Chriss10
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Sam 16 Jan 2021, 22:06


Les Portes III  - Première Pièce




SolheimLe sang battait mes tempes à un rythme effréné. L’ire qui consumait mon esprit était un brasier inassouvi dont l’ampleur ne faisait que croître. L’Autre puisait sa force dans ma frustration : celle de n’avoir pu combattre le bicorne, celle de n’avoir pu flanquer mon poing dans la gueule du réprouvé. Son influence tentait de museler ma conscience et de me réduire à l’esclavage. La barrière angélique qui l’empêchait de prendre mon corps s’amenuisait au fur et à mesure que les secondes s’égrainaient. Et, en me privant de ce combat, le réprouvé aux allures de clochard venait de me condamner à l’oppression.

Je restai un instant silencieux tandis qu’Il s’emparait de moi. Je sentais les tentacules de son existence se déployait à l’intérieur de mon corps. J’étais Sa marionnette, je Lui appartenais. De subtils changements parcoururent mon corps, signe de Sa suprématie. Mes yeux d’ambre tirèrent davantage vers l’incarnat, tandis que ma peau devint plus terne. Je me tournai dans la direction vers laquelle était partie mon adversaire.

« Lâche ! lançai-je d’une voix gutturale alors qu’il était déjà loin. (Je crachai sur le sol avant de reprendre mon soliloque.) Tu es une honte pour les tiens - toi qui refuse de te mesurer à eux. Que les Zaahins en soi témoin, le Dukaan sera ton ultime demeure. »

Le visage de l’homme se grava dans ma mémoire, comme un symbole indélébile de cet affront. Si nous nous recroisions, je condamnerai sa couardise. Ce Tahrodiis méritait encore moins d’exister que ces chiens de sorciers qu’il avait évoqué. Il aurait pu se joindre à moi pour les défaire, mais il s’était enfui comme le pleutre qu’il était. Mon regard fouilla la salle, à la recherche d’un opposant présentant un quelconque intérêt. Je constatai amèrement que la barbare n’était plus là. Je songeai alors à forcer le couard à m’affronter. Pourtant, la voix qui s’éleva me parut plus digne de recevoir mes coups que celui qui les avait bassement rejetés. Je n’entendis pas ses paroles, trop occupé à localiser le possesseur de cette voix grave. Il était loquace. Tant mieux, cela me permettait de m’assurer de ma proie. Un mucus noirâtre et froid coula le long de mes jambes jusqu’à se répandre sur le sol. Chacun de mes pas dessinait mon empreinte sur le sol de pierres blanches. L’Autre sécrétait son armure abjecte, renforçant mes os de couches d’écailles successives.

« Toi, fils de chien ! indiquai-je en pointant du doigt l’homme à la chevelure d’or. Bats-toi contre moi - ou accuse ma colère. »

Je m’élançai vers l’homme, hache en main. Sans réfléchir, je lui assénai de toutes mes forces un coup vertical destiné à le trancher en deux. D’un bond en arrière, je m’éloignai pour préparer mon prochain assaut. Mes ailes, plus noires que l’ébène, se déployèrent pour m’accorder un surplus de mobilité. Sans attendre mon reste, je chargeai vers mon adversaire, avant de le contourner pour le frapper dans ce qui devait être pour lui un angle mort. Ma lame forma un arc de cercle visant à séparer son buste de ses jambes. Ma gorge vibra alors que j’éclatai d’un rire froid. Je jubilai. Les sensations qui parcouraient mon corps étaient tout à fait délectables. La rage de combattre m’enivrai tout entier - peu m’importait que nous mourrions tous dans ces catacombes tant que je pouvais humer le sang et la sueur de la bataille. Je me retirai à nouveau à l’abri de mon ennemi pour analyser la situation. Le liquide noirâtre continuait de s’écouler, développant les saillies organiques qui poignaient de mes articulations. Elles déchiraient mon uniforme par endroit, transformant la tenue des guerriers bipolaires en vulgaires haillons. Je me calai profondément sur mes appuis dans l’attente de la riposte de l’excentrique.

Enfermé dans ma prison de chair, j’observai la scène, interdit. Je n’étais plus maître de mon corps - ni de ma conscience. Les exercices de respiration que m’avait enseigné ma mère semblaient inefficaces dans cette configuration. L’Autre était trop vigoureux, trop puissant pour que je pusse le refluer. J’étais convaincu que je n’en serai libéré qu’au moment où son inextinguible soif serait épanchée. Pour l’heure, il ne me restait plus qu’à prier pour ne pas mourir dans ces ruines. Ma seule consolation était que - si ma dernière heure arrivait - elle se ferait dans la bataille. Alors, peut-être les portes de Siz’Fus s’ouvriraient à ma dépouille.


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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 16 Jan 2021, 22:56



Première pièce



Mes yeux se posèrent sur une femme minuscule. Je me demandai quel bruit ferait ses os si je l’écartelais. Elle serait facile à briser. J’avais envie de mordre ses oreilles et de goûter sa peau, juste pour lui faire peur. Il ne suffirait d’un rien pour que je l’attrapasse et la forçasse à rester immobile. Ma langue pourrait remonter lentement le long de sa joue, humide, chaude et dérangeante. Ce geste, pourtant anodin dans l’absolu, suffirait à lui faire comprendre toute l’horreur à venir. Rompre la distance minimale instaurée par les convenances suffisait généralement à instaurer le malaise. J’aimais jouer avec les petites choses, les tordre et voir l’horreur imprimer leur faciès. J’adorais les rictus de douleur de mes victimes. Je raffolais du son de leurs cris. Dommage que la patience me manquât. J’aurais pu être un excellent manipulateur. Malheureusement, j’étais bien trop impatient. J’aimais que mes machinations se terminassent vite, afin de pouvoir profiter de leurs conséquences avec un délice presque fiévreux. Honnêtement, je me demandais comment mon double faisait pour paraître si détaché et impassible. Il attendait le bon moment avec une patience exemplaire. J’espérais que ce fût ça.

Mon regard passa de la femme au gamin. C’était risible. Me demandait-elle réellement de le protéger ? Je ne vivais que pour servir le Chaos et la Destruction. J’allais tordre le cou de cet enfant dès que j’en aurais l’occasion. Ou pas. Peut-être que le mieux serait de violer la femme devant lui, de la tuer et de lacérer le visage du blond, afin qu’il conserve des traces aussi bien physiques que psychologiques, fruits de notre rencontre. Le seul souci était que je n’étais pas censé être moi. J’étais censé être Kaahl. Ma frustration actuelle frôlait l’infini. Ne pas être en mesure de finir Constantine m’avait laissé sur ma faim. J’avais besoin de tuer. « Je ferai ce que je peux pour le protéger en échange de vos services. » reformulai-je. Je ne pouvais malheureusement presque rien. Quant à ses services, nous serions amenés à en jauger l’étendue. Je me méfiais cependant, parce que sa magie semblait importante. Je la sentis lorsqu’elle s’approcha de moi pour m’ôter les tablettes des mains. J’allais lui ôter autre chose, si elle continuait à me frôler ainsi. La vision de ses intestins étendus en dehors de son corps m’arracha un sourire satisfait. Il fut coupé par l’intervention de l’enfant. Je le fixai sans lui répondre. Qu’il s’use la langue lui-même, afin que je n’ai pas à la lui rapper. « Kaahl. » murmurai-je. « Enchanté. » continuai-je, en regardant ce qu’elle m’avait tendu. J’aurais pu compléter le tout sans elle. Je n’avais pas passé de longues minutes à observer la pièce pour rien. Sans doute avait-elle un sentiment d’accomplissement, à m'avoir aidé ? J’aurais pu briser ses espoirs en lui avouant son inutilité. Elle me donnait réellement envie d’en faire ma chose. J’étais certain que la soumission lui allait à ravir. « Nous avons de la chance. J’ai vu les correspondances, plus tôt, dans la pièce. » dis-je, en m’avançant pour placer les tablettes correctement. La porte faite de magie s’ouvrit.




Durant un bref instant, mon regard s’évada vers Ârès. Si mon trouble n’apparut pas, une tempête interne se leva dans ma cage thoracique. Elle s’accentua au fur et à mesure que les souvenirs de Devaraj s’imposèrent à moi. Il avait promis, ce qui revenait à me faire promettre aussi, de la retrouver et de la protéger : Circë. Edel le lui avait demandé. Il l’avait gardée à l’abri, près de lui. La voir ici, avec le Sorcier, m’était insupportable. Pourtant, je savais aussi que si j’intervenais d’une quelconque manière, mon comportement lui paraîtrait suspect. Il comprendrait sans peine ce que j’essayais de faire et lui voudrait certainement davantage de mal qu’il ne lui en avait souhaité jusqu’ici. Mon raisonnement n’empêchait pas mes émotions : j’avais envie de le réduire en miettes, d’effacer son air arrogant de ses traits bien trop semblables aux miens. J’oscillais, sans savoir que mes hésitations condamneraient ceux que j’aimais au trépas. Caché au cœur de mon identité sorcière, mon visage n’imprimait que la froideur de ma fonction. Je savais Laëth et Adam ensemble, avec Léto. Le trio, ainsi composé, me paraissait viable sur le long terme. Il valait mieux ne pas les rejoindre. La situation deviendrait bien trop périlleuse. Léto savait des choses qui différaient de ce que connaissaient Laëth et Adam. Ma présence rendrait inévitable des cafouillages qui pourraient me coûter cher. Par mon absence, j’assurais ma sûreté. « Hum. » fis-je, pensif. Priam avait placé la Bague des Réprouvés à son doigt. Je m’amusai intérieurement de son état. Je savais qu’il correspondait à peu de chose près au mien lorsque je devenais Déchu. Il valait mieux le tenir éloigner. Je me voyais mal expliquer à l’Ange que j’avais dû salement amocher son frère, transformé en Bipolaire, après qu’il m’eût menacé publiquement. L’attirer vers Ârès pour qu’il protège Circë n’était pas une solution satisfaisante non plus. Le sort de l’Ygdraë était, de toute façon, déjà scellé. Le Destin se fichait de mes plans. Je me détournai de son sort. Je le devais.

Une fois qu’Esther eut terminé de parler à l’homme qui nous accompagnait, elle porta son attention sur moi. Je repris mon observation de sa personne d’un même temps. L’effet que j’avais lu sur son visage me rendait perplexe. En temps normal, les individus me craignaient. Ils ne s’empourpraient pas en ma présence. Je n’étais pas un objet de désir. De jalousie, de peur ou de haine, sans doute, mais pas de désir. Alors que faisait-elle ? Croyait-elle me plaire en mimant l’attirance ? Ou était-elle assez tordue pour que mes gestes éveillassent réellement en elle quelques émois ? Je fis mine de ne pas m’y intéresser et balayai la pièce jusqu’à trouver Eméliana. Le garçon qui était avec elle possédait la même insignifiance que mon élève. Je ne dis rien, gardant pour moi ce qu’une telle scène m’évoquait. J’écoutai la suite du discours de la Génie. Il était impensable pour moi de rejoindre l’une des portes, à cause de la présence d’un chat à son pied. Je n’avais pas non plus envie de m’aventurer dans les couloirs pour le moment, comme si les souvenirs de Devaraj qui vivaient encore en moi refusaient de laisser Circë seule. Malgré la disparition de ce dernier, ses émotions tendaient à me harceler. « Venez. » soufflai-je, en direction des deux Djinns. À mi-chemin, je m’arrêtai, me retournai et plantai mes prunelles dans celles de l’homme. « Et… Vous êtes ? » Je marquai une pause, comme désireux d’ajouter quelques paroles aussi froides que désobligeantes mais m’abstins. Je repris mon chemin, afin d’observer le mur d’une pièce qui semblait contenir des armes. Elle n’était pas loin de celles où se situaient Ârès et Circë. Je ne les regardai pourtant pas, me concentrant sur la rangée de scarabées qui s’étendaient là. Il en manquait un. « Tiens donc… » susurrai-je. La forme me rappelait quelque chose. La paume de ma main se leva. Une relique y apparut, semblable aux autres mais coupée à la moitié. Je ne savais presque rien sur cette dernière, hormis le fait que, placée à mes côtés, elle avait tendance à conditionner mes rêves. Je ne l’avais plus utilisée depuis longtemps mais n’avais pu oublier sa composition et la pureté des pierres précieuses qui la maculaient. J’éprouvai une grande satisfaction en constatant que le bijou entrait parfaitement dans le creux. Il y avait néanmoins un problème : je n’en avais qu’un morceau.

Je me tournai vers les Génies. « Si nous voulons entrer, il semble que nous devions trouver l’autre moitié. Peut-être que quelqu’un en possède une ou qu’un scarabée entier est dissimulé dans la pièce. » C’était une invitation indirecte à aller faire des recherches. « Pour le moment, nous ne savons rien de cet endroit. Il n’est pas impossible que nous devions visiter toutes les pièces. Dans ce cas, peut-être serait-il plus approprié de rejoindre l’une des portes déjà ouvertes ? » Ce n’était pas la seule hypothèse. « Mais peut-être que, au contraire, il n’y a qu’un moyen de s’échapper. » Hormis la porte rouge. Celle-ci n’était pas une option. Je savais depuis la première fois que les Portes apportaient bien des avantages à ceux qui jouaient le jeu. « Dans ce cas, peu importe le chemin initial. » Je réfléchis et fis apparaître le livre des rumeurs dans l’une de mes mains. Au lieu d’en lire le contenu, j’en arrachai une page encore vierge et créai de l’encre afin de tracer sur celle-ci le plan de la pièce, ainsi que ce que j’avais pu observer durant ma promenade. « Si chaque porte amène à une pièce, nous pouvons déjà supposer qu’il y a au moins huit pièces. » Si celles-ci étaient comme la salle dans laquelle nous nous trouvions actuellement, le nombre de possibilités se multipliait drastiquement. « À chaque fois que nous rentrerons dans une nouvelle pièce ou croiserons quelqu’un, nous compléterons le plan afin d’en trouver la logique. Puisque l’épreuve semble consister en des énigmes pour le moment, je doute que cela change. L’inconnu reste le danger qui se trouve derrière chaque ouverture. » Celui-ci m’inquiétait, d’autant plus à cause de l’architecture de l’endroit. « Rien ne nous est révélé non plus sur s’il vaut mieux rester en petits groupes ou, au contraire, s’allier au plus grand nombre. » Je me contentais, depuis le début de ma tirade, d’énoncer des faits de façon presque mécanique. Je finis néanmoins par m’interrompre et prendre une décision. « Séparons-nous pour chercher le scarabée. S’il est ici, nous aurons de la chance. » Rien ne l’indiquait. L’ouverture de certaines portes étaient peut-être conditionnée à la résolution préalable d’autres mystères. Il y avait peut-être un parcours complexe, où la pièce manquante d’une salle se trouvait dans une autre, plus éloignée.

1664 mots

Ârès, sous l'apparence de Kaahl, parvient à ouvrir la porte de la pièce 2. La porte va se refermer. Ceux qui veulent, venez  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 4 2289842337

Elias réfléchit, beaucoup. Il est à côté de la pièce 3 avec Léandra et Cal. Il fait apparaître sa demi-relique, déduit que l'autre morceau doit se trouver quelque part sans en être certain et fait un plan de la salle.

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Dim 17 Jan 2021, 14:09



Première pièce



J’étais satisfaite. Je n’avais sans doute pas pleinement conscience des tourments psychologiques que j’avais la capacité de faire vivre à mes interlocuteurs, rien que par le jeu de mon statut, mais j’aimais qu’on m’obéît. Confirmée dans mon rang de Princesse Noire, je jubilais presque de ma victoire et du fait que ma proposition eût été acceptée. Quoi de plus logique, après tout ? Les Sorciers étaient supérieurs en bien des points. L’intelligence en faisait partie. Ne pas écouter revenait à se fourvoyer dans un chemin brumeux où la bêtise valsait avec l’ignorance. Néanmoins, je n’oubliais pas l’outrage de Dame Nixen. Elle regretterait, un jour ou l’autre. Je réfléchissais déjà à ordonner à un domestique d’aller verser quelques gouttes de poison dans son verre. Elle s’en sortirait sans doute mais cela lui donnerait une leçon. Peut-être qu’avec un peu de chance, elle en reviendrait muette ou incapable de se déplacer sans aide ? Un sourire de peste apparut sur mes lèvres. Perdue dans mes pensées, je ne remarquai pas tout de suite le jeune homme qui venait d’apparaître devant moi. Lorsque mes yeux trouvèrent enfin les siens, il était déjà trop tard. Le mouvement de son visage était déjà engagé, trop pour que je ne pusse l’arrêter. Le contact de ses lèvres sur les miennes me fit un drôle d’effet. Avais-je déjà embrassé quelqu’un avant ? Connor, dans un rêve au goût de réalité. Après quelques secondes, mes sourcils se froncèrent. Comment osait-il ? Comment un cloporte dans son genre osait-il embrasser mes lèvres sans autre forme de procès ? Que croyait-il ? Que j’étais à sa disposition ? Non. Il était à la mienne. J’étais la Princesse Noire alors qu’il n’était qu’un… « Pardon ? » questionnai-je, devant son affirmation hors propos. Se moquait-il de moi ? Pourquoi un cygne ? Je ne pouvais alors pas savoir. Il n’y avait aucun lien à faire.

La peau de mon cou se tira sous l’effet de la tension qui se propageait actuellement dans tout mon corps. La question de l’Ange le sauva d’une agression physique imminente. Sans doute n’aurait-il pas eu très mal suite à la claque que je me voyais lui envoyer mais elle aurait au moins eu le mérite de lui faire comprendre qu’on n’embrasse pas quelqu’un ainsi. « Absolument pas. » répondis-je sèchement. « Quant à vous… » Il semblait perdu mais ce n’était pas une excuse valable. « Embrassez-moi encore une fois de la sorte et j’ordonnerai votre mise à mort. L’Empereur Noir en a écorché pour moins que ça. » Il n’avait pas l’aura de Dame Nixen. À lui, je pouvais montrer l’étendue de mon pouvoir sans faiblir. Il devrait se soumettre ou mourir. « Sam, quel nom ridicule. » laissai-je filtrer, d’entre mes lèvres. Qui pouvait porter un nom ne comportant qu’une seule syllabe ? Ses parents avaient-ils si peu d’espoir le concernant pour faire en sorte que son identité fût marquée d’un son si commun et oubliable ? « Allons-y. » dis-je, plus fort, en suivant la blonde.

Si j’avais été plus grande, le sens du regard que je lançais actuellement en direction de Solheim et d’un ivrogne aurait été bien plus visible. Je les toisai sans vergogne, jugeant leurs comportements stupides du haut de mes un mètre cinquante. Ces déchets, avides de combats à mains nus, n’avaient rien compris au sens de l’existence. Pourquoi mettre en péril son corps lorsque l’on pouvait user de magie ? Je ne notai pas l’incohérence entre mes pensées et la claque que j’avais voulu donner à Sam plus tôt. Je frissonnai néanmoins lorsque l’espèce de clochard s’adressa directement à moi. Je grimaçai, essayant de ne pas perdre la face devant son commentaire. Laëth Belegad avait participé à la Coupe des Nations sorcière et avait refusé de se marier à l’Empereur Noir. Encore une sotte. C’était d’ailleurs étonnant qu’elle fût encore en vie. Je ne connaissais personne ayant dit non publiquement à Elias qui fût encore en état de s’en vanter. Néanmoins, le public ne devait pas connaître toute l’histoire. Les Sorciers étaient fourbes. Il avait peut-être ordonné l’extraction de son appareil reproducteur dans son sommeil par vengeance, à elle et aux autres gourgandines qui avaient refusé l’offre. Il était impossible de savoir.

Mes pensées furent perturbées par l’effusion qui se produisit entre les deux femmes. Pathétique. Je levai les yeux au ciel, passablement agacée. Ne savaient-elles donc pas se tenir ? Critiquer les autres me permettait de rester debout, d’oublier la peur qui me tenaillait. Mes pensées se frayaient un chemin vers le jugement dès qu’un comportement me semblait douteux. Certains se croyaient réellement tout permis, comme cette femme habillée comme un sac qui avait frappé une porte avec son marteau plus tôt. Si je la critiquais par la pensée, jamais je ne me serais permise de le faire devant elle et à voix haute. Impatiente, je serrais jusqu’ici les dents pour ne pas me montrer trop désobligeante. Néanmoins, je finis par ouvrir la bouche. « Nous devrions prendre une décision. » Non. J’allais prendre une décision. « Allons là-bas. » dis-je, en me dirigeant sans plus attendre vers la porte qui avait été désignée par le gueux de plus tôt.

853 mots

Eméliana juge tout le monde et finit par aller avec le groupe composé d'Adam, de Léto, de Laëth, de Calanthe et de Daé. Elle obéit à la suggestion de Priam mais elle ne le reconnaîtra jamais.
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Lun 18 Jan 2021, 16:42

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 4 6zc3
« Les portes fermés, elles le sont pour une bonne raison. »




Quel odieux petit garçon ! Oser le traiter de violeur alors que ses mains ne trainaient même pas le long de son corps. Et il se garderait bien de le faire pour éviter de choper des maladies. Le coup qu’il reçut dans les noix le cloua net sur place, ses mains atteignant avec une précipitation rarement égalée ce qu’il appelait son Best Place. L’endroit de tous les fantasmes devait être préservé coûte que coûte, il en allait de la pérennité de la race. Pire, de la planète. Contractant aussitôt les muscles de son bassin pour faire correctement circuler le sang dans son appareil génital — une technique qu’il avait apprise lors de son voyage chez les Chamans —, le vieillard reprit rapidement possession de son corps, celui-ci effectuant des rotations dépravantes contre sa volonté. Un vieux réflexe, vestiges de ses nombreuses rixes sous les couettes, une coutume propre aux Humains qui lui avait toujours été refusée. Du coup, elle s’était quelque peu perdue dans sa famille, et comme eux non plus ne l’eurent jamais approuvé, il s’agissait finalement des conséquences d’une tradition individuelle qu’il pratiquait exclusivement dans son jardin. Mais pour en revenir aux injures de ce grossier personnage, il est certain qu’il le lui ferait payer. « AHAHAH ! Tu es très drôle, mon garçon. Quel âge as-tu ? Est-ce que ta maman est dans les parages ? Attends, j’dis pas ça pour te kidnapper. Evite de t’faire des idées, ça m’arrangerait. Et puis… saperlipopette, il s’est barré le p’tit con… » C’est qu’il était rempli d’énergie le môme, à défaut de bon sens. Bien trop pour qu’il puisse être capable de la talonner et le choper entre deux tuyaux. En dépit de l’étiquette d’obscénité qu’il avait collée sur son front, James se ferait une joie de lui courir aux basques pour lui flanquer la fessée du siècle, et potentiellement pour le balancer de la première pièce jusqu’au fond du couloir, comme il l’eut jadis fait pour les concours de Nains ; un sport qui ne volait pas bien haut malgré la hauteur des projections atteintes. Un truc de cons. Un truc de Réprouvés quoi.

Le clou du spectacle, c’est la présence de cette femme qui s’accrochait à lui comme de l’herpès sur les lèvres d’un Luxurieux. Les joues rougies et l’expression faciale d’un vieux matelot sur le point de recevoir sa meilleure giclée — de vagues — lui auraient normalement causé trois ans de détention dans un pénitencier bien surveillé dans d’autres circonstances. Toutefois, il se ressaisit rapidement lorsqu’il se remémora ses devoirs en tant que doyen. Portant ses gros doigts sur les omoplates de la plaignante, les traits ridés du vieillard se sublimèrent dans la pétulance de celui qui allait arranger les choses. Fini les conneries, place au héros. « J’vais vous le ramener votre petit, moi. J’ai maté des dizaines de loupiots alors qu’vous étiez même pas encore dans l’ventre de votre mère. Séchez vos larmes, je reviens. » Il s’éloigna de la dame et d’une grosse voix qui s’atténuait avec la distance, il poursuivit. « Je l’aurais par tous les moyens. » La distance se creusait encore, sa voix devenait quasi inaudible. « Mort ou vif même. J’vais peut-être l’empailler, alors… » Avant de s’éteindre complètement dans la cacophonie générale. En fait, il n’eut pas à courir bien longtemps après elle, puisqu’il intercepta le petit dans sa course, ce dernier étant trop perturbé par sa crise d’adolescence pour remarquer quoique ce soit. D’un coup bien placé avec la tranche de sa main, il désarma l’enfant, puis comme promis, lui flanqua une bonne claque sur la fesse. « On n’joue pas avec ça à ton âge, petit garnement. Laisse l’adultère aux adultes. »


Désemparé comme un vieux papy devant sa cheminée avec une bonne pipe entre les cuisses, le géant s’accroupit pour ramasser l’arme qu’une des amies du garçon avait égarée. Au loin, il pouvait apercevoir d’étranges individus en train de fourrer leurs doigts n’importe où, et d’autres qui disparurent à l’orée d’une couche de lumières envoûtante. Bien, ça ferait ça de moins à trainer sur sa carcasse. Les jeunes n’étaient plus aussi solidaires et responsables qu’à son époque, c’était consternant… mais les femmes trimballaient de belles silhouettes, donc il pardonna volontiers cette génération. C’était pas facile de se fondre dans les études avec des culs pareils, et rien que pour ça il leur tirait son chapeau.

Bon, mais au lieu de rêvasser, l’homme examina minutieusement le couteau sous tous les angles, alors quoi ? Il devait éplucher une pomme de terre et la croquer devant une fresque en sautant à cloche-pied et en chantant « Rien » de Laraie Déviant ? Peu probable. Oh, mais cet à cet instant qu’il remarqua une pièce en or devant lui. Ramassant cette sculpture ni fait ni à faire, le vieillard utilisa son talent de joaillier — enseigné par l’une de ses exs — pour forger un magnifique bijou. Il retourna ensuite auprès de l’autre femme désemparée pour le lui offrir. « Tenez. C’est pas grand-chose, mais c'est pour moi une façon d'vous soutenir. » A cet instant, le même chat que tout à l’heure réapparut en les toisant au loin. Sacripan, qui avait jusqu’ici été patient dévala le bras de son maitre, manifestement très en colère. « Putain de merde, vous êtes vraiment des gros connards. Jamais vu des brêles pareilles sérieux. Aussi bête que des valises sans poignets, bandes de complotistes de bidets ! » Enervé, il frappa dans le joyau afin de l’éjecter et d’atterrir au sol, celui-ci roulant tout près du chat. Oui, le panda parlait. Oui, il était très grossier.



3ème post 921 mots:
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Mar 19 Jan 2021, 14:18

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 4 1wtc
« Le démarchage, ça s'est quand même vachement démocratisé... »



Une porte venait de se lever, et une autre pièce était sur le point d’être accessible également. Mais le Démon refusait de bouger d’un iota tant qu’il n’aurait pas mené à terme la sienne. Quoiqu’il s’y trouve, il se rendrait dans la salle qu’elle renfermait, car c’est avec elle qu’il avait commencé. Certains appelaient ça de l’entêtement, lui de la persévérance. Comme dans tout ce qu’il entreprenait, le blond détestait renoncer en plein milieu et changer de cap par complaisance. Cette fresque l’avait immédiatement interpellé, c’est pourquoi il voulait s’y rendre, même s’il devait se retrouver seul devant une dizaine de bovins carnivores. Prônant l’entraide, il observa une dernière fois la toile afin de s’assurer qu’ils disposaient de tous les éléments. Mais c’est alors que les piaillements excessifs d’un demeuré parvinrent à ses oreilles. Se tournant flegmatiquement en direction de l’individu, Deccio se frotta la nuque, exaspéré d’assister à une telle attitude dans un contexte qui ne s’y prêtait guère. La façon qu’il avait de s’adresser à lui ainsi que l’égoïsme qui guidait ses actions ne fit aucun doute quant à son affiliation. Fascinant de constater qu’en dépit du plus grand condensé d’abrutis des Terres du Yin et du Yang, les cités de Sceptilenost et Gona'Halv subsistaient malgré la succession des ères. Ces clans lui rappelaient l’existence d’anciennes créatures jadis présentes en abondance dans l’Antre des Damnés, mais elles avaient fini par disparaître à cause de leurs bêtises. Les Dodorians devaient leurs extinctions à elles seules et à personne d’autre. Et si un sort similaire finissait eux aussi par les atteindre ? Sans la protection de ces Dieux, ils ne seraient déjà plausiblement plus là.

Quoiqu’il en soit, le Démon aurait souhaité riposter par une réplique verbale cinglante plutôt que par un coup habilement cadré, mais ce genre d’individus ne comprenait aucun langage hormis celui des poings. Se rétractant de justesse en courbant ses obliques, le Vil chercha davantage à l’esquiver plutôt qu’à lui péter la tronche. La raison derrière ce désistement : la configuration des lieux qui ne se prêtait pas à un affrontement entre deux bêtes, mais aussi du fait de la présence d’objets qu’il devait préserver par tous les moyens. Pour Deccio, sa défaite prendrait effet à partir du moment où il laisserait cet idiot tout faire capoter en endommageant une des reliques dont ils avaient besoin pour continuer, c’est pourquoi il s’écarta discrètement de ceux-ci, dans le seul but de sauvegarder ce que lui et d’autres personnes avaient péniblement rassemblé. « Tu devrais baiser plus souvent, camarade, ça résoudrait peut-être une partie de ta frustration. Désolé, mais quand un gosse fait trop de grabuge… on lui donne la fessée. » En déployant ses ailes, il est vrai qu’il gagnait en mobilité, mais le lieu ne s’y prêtait pas vraiment. Malgré sa vaste étendue, un espace clos ne convenait que très rarement aux obstacles qui obstruaient sa route.

Malgré cela, le Démon fut incapable de se soustraire totalement à son dernier assaut, subissant une légère incision sur son front. Pas mal. Profitant de la puissance générée par ses ischio, le Vil se rua promptement sur sa cible. Conscient de l'action imminente de son challenger, il dévia imperceptiblement de sa trajectoire, suspendant sa course le temps d’une seconde en vue de saisir le timing parfait. D’un pas en avant, l’homme se sacrifia pour accueillir le prochain coup de son adversaire dans sa chair, après quoi il sinua ses deux membres autour des bras de ce dernier pour l’entraver et l’attirer à lui. Enfin, il couronna son enchaînement en lui assénant un puissant coup de boule entre les deux yeux. Avec la bonne impulsivité, cette zone déjà très sensible sonnerait n’importe quel dur à cuire. « Et si on prenait une pause, Loulou ? Si tu tiens tant que ça à ce qu’on termine ta mise à mort, patiente au moins le temps qu’on ouvre cette fichue porte. » Une fois l’énigme résolue, il n’aurait effectivement plus aucune contrainte du côté broyage d’os. Se rétablissant de ce fait à sa position d’origine, Deccio en profita pour ramasser le masque et l’enfiler sur ses yeux. Quelqu’un d’autre ramena le bâton, et un autre individu à l'air encore plus saoulé que lui fit irruption à ce moment-là avec une robe entre les mains. Tiens donc, c'était donc physiquement possible de tirer encore plus la tronche ? Sans doute un rapport avec le faciès de pingouin qu'il se payait le luxe d'abhorrer. Il était de plus accompagné d'un drôle de zoziau. « Enchanté Pimprenelle et Nicolas. Vous tombez bien, mettez vous en place. Et enfilez ce truc, ça nous sera certainement utile. Pas pour l'énigme, mais pour détourner l'attention des prédateurs dans la salle suivante. Enfin, à l’aide de ses instructions, il enjoignit à chaque personne de reproduire une scène en particulier. Le sceptre fermement logé entre ses bras croisés, il formula une incantation dans sa langue natale pour l’effet de style. La porte se mit à frémir.



810 mots | Post III:
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Mar 19 Jan 2021, 22:14


Image par Eva Sophie
Première pièce

Thème.

e4oj.jpgLa réaction de son interlocuteur avait quelque peu déstabilisé Severus. Sa générosité ne provenait de toute évidence pas de l’amour qu’il portait à son prochain. Irrité par la réponse fournit, ses doigts secs se refermèrent sur le bâton. De son regard de vipère, il toisa l’inconnu. « Soyez assuré que j’en prendrais le plus grand soin. Retrouvons-nous à la sortie. » Désireux de s’éloigner au plus vite de ce désagréable personnage, il chercha du regard son élève. À sa grande surprise, il trouva cette dernière dans les griffes d’une créature visiblement remontée. Loin de vouloir se porter à son secours, il attendit que la furie s’éloignât. Au lieu de rendre la liberté à son apprentie, elle l’entraîna à sa suite. N’y avait-il que des fous dans les environs ? Remarquant qu’un blondinet ramassait un masque, il décida de le suivre. Un peu plus tôt, il avait aperçu une fresque, et le dessin semblait correspondre. Son vieux cerveau de chouette cherchait des réponses. En chemin, il remarqua des sphères au contenu iridescent. Convaincu de pouvoir en tirer un bon prix au marché, il les glissa sournoisement dans sa poche. S’assurant que personne ne l’avait vu, il reprit son chemin. Prenant son temps, il lui fallut plusieurs minutes avant d'arriver à destination. Rien ne pressait, et il répugnait à se fatiguer inutilement.

S’apprêtant à prendre la parole, il fut interrompu par la charge d’un brun. Sans la moindre considération pour les autres protagonistes, il fonça vers celui qui semblait être le chef d’orchestre. Devant le simulacre de bagarre qui éclatait, il se fendit d’un commentaire acerbe. « Quel manque navrant d’éducation. » À ses côtés, un Vampire paraissait aussi désemparé que lui. Tout de suite, il le prit en affection. « Pour vous répondre, j’ai l’impression que ce n’est rien de plus que la farce d’un Aether qui s’ennuie. À moins que nous ne rêvions. » Son expérience de la vie lui avait enseigné que l’un comme l’autre étaient probables. Avant que de pouvoir engager une véritable conversation, ils se conformèrent aux exigences du vainqueur. Adoptant une position qu’il jugea d’emblée dégradante, il s’agenouilla. Quelques instants plus tard, un son étrange retentit. Se relevant, il récupéra sans ménagement le bâton. « Bien. Puisqu’il semblerait que nous soyons amenés à coopérer, pourquoi ne pas commencer par nous présenter, et donner brièvement nos forces et nos faiblesses ? Ainsi, nous pourrons avancer plus facilement. » Le pari était risqué ; toutefois, il doutait qu’ils pussent s’en sortir sans apprendre à se connaître un minimum. Un craquement parvint à ses oreilles. Remontant ses lunettes, il déclina son identité. « Je m’appelle Severus Black. Malgré mon âge, j’ai de bons réflexes, et j’ai conservé une certaine agilité. En revanche, je ne connais pas grand-chose aux sortilèges. » Volontairement, il tut le reste. Mieux valait garder certains atouts en main. À supposer qu'il en eût de véritables.

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Stats de Severus:

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Mer 20 Jan 2021, 20:08


Les Portes III  - Première Pièce





SolheimLes sons étaient étouffés. Je n’entendais pas les paroles qui sortaient de la bouche de mon adversaire. La rage de vaincre, l’appel du sang et l’impériosité d’occire mon adversaire étaient bien trop puissants pour que je susse y résister. Mes yeux attentifs essayaient de capter l’ensemble des mouvements de ma cible tandis que mon corps - entraîné au combat - se préparait à riposter à son prochain coup. Mon esprit affûté saisit une ouverture et je me glissai dans la brèche avec toute mon ardeur. Grave erreur. Mon opposant, préparé à l’attaque, en profita pour m’entraver et m’attirer vers lui. Je battais frénétiquement des ailes pour m’éloigner mais sa force était plus imposante que son corps fragile ne le laissait supposer. Je serrai les dents, lâchant un grognement bestial. Mes pensées se bousculaient les unes les autres à une vitesse vertigineuse à la recherche d’une échappatoire, transformant mon esprit en une déferlante d’idées plus incongrues les unes que les autres. J’attrapai au vol l’une d’elles pour la mettre en oeuvre. Trop tard. Mon adversaire fût plus rapide et me gratifia d’un violent coup de tête. La douleur me submergea, ma vision se troubla et je tombais à la renverse, libéré de ma colère.

Je restai ainsi allongé durant quelques minutes, sans prendre conscience ni de l’endroit où je me trouvais, ni des personnes qui m’entouraient. Au bout d’un moment, des bruits étouffés commencèrent à se frayer un chemin jusqu’à mon esprit embrumé. Je mis encore plus de temps à déceler que ce fût des voix. Alors, comme l’enfant qui se réveille d’un cauchemar, je me redressai d’un coup.

Assis sur le sol, je n’arrivais pas à accrocher les détails de ce monde flou et tanguant. J’avais l’impression d’être dans un grave état d’alcoolémie. D’une main molle, je me frottais le front. Une douleur vive éclatait dans ma tête à chaque pulsation de mon coeur. L’afflux sanguin semblait attiser le mal qui me rongeait le cerveau.

« Putain j’ai la gueule de bois ou quoi ? J’ai la tête qui va exploser ! »

D’un mouvement lent, j’essayai de distinguer les silhouettes des personnes autour de moi. Ils étaient bien trop minces pour être des réprouvés. Je fronçai les sourcils avant de me rendre compte que cela aggravait davantage l’élancement dans mon crâne. Au fur et à mesure, les souvenirs refluèrent dans ma mémoire. Nous étions en exercice aux abords de la ville. L’instructeur m’avait désigné pour m’élancer dans l’arène et puis… Et puis plus rien ! Mes sourcils s’arquèrent à nouveau et je lâchai un juron en réponse à la pointe de souffrance qui m’agressa.

« ET C’EST QUOI CE BORDEL ENCORE ? hurlai-je, avant de reprendre moins fort à cause de la migraine. Putain je suis où là ?! Et il est où mon bicorne ? BIIIICOOOOOORNE ».

Pas de réponse. Ce nouveau cri raviva mon mal et je jurai encore. Je me massai doucement le crâne dans l’espoir de faire disparaître la céphalée. En vain. Je regrettai soudain que la magie blanche ne pût apaiser ma douleur ; j’étais incapable d’utiliser mes pouvoirs sur moi-même. L’Ange m’avait indiqué que c’était normal. Elle disait que ‘l’abnégation de soi et la compassion sont la clé de cette magie’, ou un truc débile du genre. En réalité, c’était juste de la merde ! Un truc inutile, qui ne fonctionnait qu’une fois sur deux, et qui servait qu’aux autres. Un truc de faible, quoi ! Je me figeai sur place, frappé par la teneur de mes pensées. Un bref instant d’introspection me permit de revoir mon jugement sur la magie. C’était utile et ça avait un but - même si je n’en profitai pas tout de suite. Une crainte passagère s’empara de moi : loin de mes mères, il me semblait devenir de plus en plus similaires à ces cul-terreux de Lumnaar’Yuvon. Pourtant, je n’eus pas le temps de m’en indigner : un bruit sourd de frottement contre la pierre me sortit de ma torpeur.

« C’est quoi ça encore ? »

Je me tus pour observer la porte qui s’entrouvrait lentement. Tel un éclair, la réalité venait de m’apparaître soudainement.

« On est mort là, c’est ça ? … Ça ressemble pas trop à Zin’Revak, relevai-je avec de la tristesse dans la voix. (Je scrutai un à un les silhouettes qui m’entouraient. Elles avaient toutes l’air maladives et chétives. Je constatai avec amertume que ce n’était que des gros faiblards). PUTAIN ! m'adressai-je à la fresque avec une grimace causée par la douleur. JE SUIS QUAND MÊME MORT EN AFFRONTANT UN BICORNE DE COMBAT, MERDE ! J’AI PAS ENVIE DE PASSER MA DILON A SIZ’FUS AVEC CES ABRUTIS ! »

Puis, sans attendre de réponse de la part des Zaahins, je me remis debout. Ma déception était proche de la colère mais l’Autre était trop désarçonné pour reprendre le contrôle. Je chancelai un peu le temps de récupérer mon équilibre. La douleur qui me fracassai la tête était toujours insupportable.

« C’est vraiment un endroit de merde, ici ! » crachai-je en donnant un coup de pied à un morceau de céramique qui traînait par terre.

La silhouette d'un homme attira mon attention. Il semblait moins inutile que les autres, plus corpulent et musclé. Je me trainai jusqu'à lui avant de l'accoster.

« Hé salut ! Toi aussi t'as pas eu de bol et tu te retrouves dans ce bled pourri ? Ça te dirai qu'on s'entraide pour  rejoindre Zin'Revak ? Ça craint pour des gars comme nous de rester coincé dans le Siz’Fus... Au fait, j'm'appelle Solheim ! Et toi ? »


Post III | 851 mots:
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Dim 24 Jan 2021, 13:10


Dimitri regarda autour de lui un instant. Il voyait des visages inconnus et était plongé dans une ambiance qu’il ne connaissait pas du tout. Certains semblaient pouvoir gouverner le monde. D’autres n’étaient, pour le moment, destinés qu’à suivre les premiers. Il eut une étrange impression, en dehors de la réalité, comme si devait se cristalliser ici quelque chose de plus grand, qui se répéterait inlassablement. À moins que cela se soit déjà répété par le passé ? Hors de son corps, il ne resta pas longtemps. Une fraction de seconde s’écoula, tout au plus. Il ne s’agissait là que d’une impression vague qu’il n’aurait jamais su justifier.

La seconde suivante, le brouhaha ambiant lui revint avec d’autant plus de force. Les discussions s’élevaient de partout, bien plus remarquables que les silhouettes qui ne faisaient qu’observer en silence. Il voulut se boucher les oreilles mais ne le fit pas. Il se sentait encore engourdi de la prise de sang qu’il venait de subir. Son monde tangua légèrement avant qu’un parfait étranger ne l’alpague. Étranger ? Pas tout à fait, s’il avait eu son apparence habituelle. Dimitri vivait à côté des Jardins de Jhen et les anges qui étaient célèbres ou commençaient à l’être n’étaient pas des anonymes pour lui. Il en avait une vision encore chancelante et incertaine mais il entendait des noms au fil des conversations : des noms qui revenaient et lui devenaient presque familiers.

« Quoi ? »

Il n’avait pas pété les canines de sa sœur, non. Il ne le voulait pas et, s’il avait essayé, elle l’aurait sans doute rétamé. Il préféra donc ne pas répondre à l’affirmation, ne comprenant pas où est-ce qu’il voulait en venir exactement. Dimitri ne se battait pas, contrairement à la gueule en sang qu’il avait face à lui. L’homme puait l’alcool. Néanmoins, puisqu’il venait d’une cellule familiale où les odeurs du sang et de la chair avaient une place prédominante, ça ne le dérangeait pas tant que ça. C’était juste différent.

Il se sentit tiré par une force qu’il ne pouvait prétendre à égaler. Il se laissa donc faire, conscient malgré lui qu’il ne ferait pas le poids. Son doigt se hissa jusqu’à l’un des trous. Il regarda celui-ci, curieux. Rien ne se produisit mais ce n’était pas grave : il préférait rester concentré sur le trou plutôt que d’avoir à faire face aux menaces de son accompagnateur envers un autre homme. Il préférait se détourner du négatif avant que celui-ci ne le dévore tout cru.

Là, il pensa un instant à sa sœur. Si lui était ici, où se trouvait-elle, elle ? Était-elle restée dans leur maison ? Le cherchait-elle ? Une partie de lui voulut lui faire peur : ça se trouvait, elle était mieux ainsi et savourait son absence. Ce n’était pas vrai. Ils ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre, même si elle le repoussait constamment et qu’il avait du mal à savoir comment la prendre. Penser à sa sœur, c’était bien mieux que d’assister, impuissant, aux rixes qu’il y avait en cours. Puis il n’avait toujours aucune idée de ce qu’il faisait ici. Ça avait un côté effrayant qu’il essayait d’ignorer avec peine.

Certains étaient en train de devenir fous. Dimitri se colla davantage au mur, comme s’il aurait pu disparaître dans ce dernier. Tant que personne ne le remarquait véritablement, il se sentait plutôt en sécurité. Ce n’était néanmoins pas le cas de son voisin. Ce qu’il dégageait appela un homme, celui-là même qui frôlait l’hystérie plus tôt, à l’aborder. Sin’Revak et Sik’Lus lui étaient des mots inconnus.

« Nous sommes dans le Sik’Lus ? »

Il l’avait demandé d’une petite voix. Le Sik’Lus… Était-ce un temple mystérieux ? Ou un endroit qui n’était destiné qu’à un seul peuple ? Étai-il mort, à la suite de la morsure de Tamina ? Cette pensée, qui ne l’avait pas encore frôlée jusqu’alors, l’effraya. Il se rapprocha de l’homme qui espérait qu'il ait pété des canines et lui toucha le bras.

« Excusez-moi mais je ne pense pas que mettre son doigt dans des trous serve à quelque chose. Nous devrions plutôt… »

Il n’avait aucune idée de ce qu'ils devraient faire. Plusieurs portes s’étaient ouvertes mais cela ne voulait pas dire que ces chemins étaient les bons. Y en avait-il au moins un ?

« Avancer. »

Message 2 – 725 mots
Dimitri est avec Priam et Solheim.
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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3866
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mar 02 Fév 2021, 18:47




Les Portes ; Première pièce

En groupe | Priam



Ils attendirent. Rien ne se passa. Priam grogna, prêt à attaquer. Cependant, lorsqu’il voulut se tourner vers le coupable, il ne put que noter l’absence de celui-ci. Il s’était enfui : son évidente lâcheté retourna l’estomac du faux Réprouvé. Son esprit se détacha de la réalité : les rixes, les cris, les départs, rien ne le toucha. L’artefact faisait des siennes. Il ne le maîtrisait pas, et il semblait déterminé à lui faire payer le prix de sa hardiesse. La nausée lui serra la gorge. Grâce à un effort surhumain, il parvint à la retenir. Son avant-bras en appui contre le mur et son front collé au poing, il poussa un long soupir. Des sueurs froides couraient sur sa nuque. Cependant, du coin de l’œil, il vit se rapprocher le bouffon qui l’avait provoqué en duel. La migraine si proche de l’étreindre, il n’avait plus la patience de faire de la pédagogie. Il allait lui casser la figure. Définitivement.

Pourtant, les propos du livreur le prirent de court. Il s’était redressé et que ses traits affichaient son animosité, mais toute sa véhémence se perdit dans l’écho de sa surprise. Avait-il bu au point d’imaginer des choses ? Le Bipolaire n’avait-il jamais voulu l’attaquer ? Ou était-il plus con qu’un Cerfeuil de deux jours ? La dernière option demeurait la plus probable. L’individu parlait de la Dilon et s’il y avait une chose dont le brun pouvait être certain, c’était qu’ils ne s’y trouvaient pas. Il aurait presque préféré, pourtant. Mourir aurait mis fin à tous ses tourments. Lorsqu’il décéderait, il ignorait si les Zaahin le prendraient. Peut-être le laisseraient-ils aux mains des Ætheri, lui qui avait trahi sa patrie ? Un goût amer enflamma sa langue. Alors qu’il s’apprêtait à répondre, l’enfant de Manichéens nota que l’aspect du crâne de son interlocuteur semblait indiquer qu’il avait pris un coup, peut-être de ceux qui étaient capables de renverser toutes les perceptions. La vérité effleura son esprit échaudé : il avait sans doute oublié ce qu’il faisait là et, conséquemment, tout ce qu’il s’était passé. Était-ce une raison suffisante de ne pas lui enfoncer son poing dans la figure ? Probablement pas. Les abrutis méritaient leur punition à toute seconde.

Toutefois, Priam ne chercha pas à frapper l’illuminé. Il évita consciemment de répondre à sa question. La dernière fois qu’il avait menti sur son identité, il s’était peut-être compromis. Donner le patronyme de son père n’avait rien de malin. Mieux valait se taire que de dire d’autres bêtises. De la même façon, il ne pouvait pas l’embrasser. Son nom avait fait écho au tatouage qui parcourait son bras : seul un baiser saurait l’effacer. Cependant, s’il agissait de la sorte, alors son identité serait peut-être dévoilée. Comme ses pensées s’éclaircissaient, il se rendait compte que l’emprise de l’alcool diminuait. « Je sais pas si c’est le coup que t’as pris sur la tête qui t’a rendu sacrément con ou si tu l’étais déjà avant, mais dans tous les cas, c’est inquiétant. » se contenta-t-il de lâcher, avant de se tourner vers le jeune homme qu’il avait entraîné avec lui. Le contact de sa main sur son bras ravivait sa nausée, étrangement. Il se dégagea vivement et cracha : « J’ai remarqué, morveux. » Avec mépris, il renifla.

Puis, son corps convulsa et, penché, il vomit – seule de la bile émanait encore de ses entrailles. « Et merde. » souffla-t-il. Sa conscience lui murmurait de retirer la bague. Les bras croisés sur son ventre douloureux, le Réprouvé releva la tête. Son regard sombre alla de l’un à l’autre de ses interlocuteurs. Une lueur sarcastique perçait ses rétines. « Rassurés ? On n’est pas dans le Sik’Lus. On est bien dans la réalité, et on est tous vivants. Pour l’instant. » Un sourire carnassier griffa les lèvres de celui qui était habituellement un Ange. D’un revers de manche, il s’essuya la bouche, avant de cracher pour chasser l’âcreté qui imprégnait sa bouche. « Et avancer, ouais, c’est une idée. » Il posa sa main sur le sommet du crâne du môme pour lui tourner la tête dans la direction qui lui seyait. Il lui montra alternativement chacune des portes qui avaient été ouvertes. « Tu veux suivre qui ? L’Edmund’Faasnu et l’Aile d’Acier ? La Matasif et l’Obstiné ? Le Démon et sa compagnie ? Les autres zigotos, là-bas ? » Ses yeux allaient de l’un à l’autre des groupes. « Ou alors, le fameux Ange de Volatys et la Fugitive. » Il s’arrêta un instant. Si l’un ou l’autre de ses comparses répondit, il ne les écouta pas. « Ouais. On va avec eux. » décida-t-il. La pièce qu’ils avaient choisie était une bibliothèque. Lieu peu digne d’un Réprouvé, mais certainement inoffensif. Ses doigts ensanglantés quittèrent les cheveux du garçon pour revenir s’agripper à son col. « Toi, tu restes avec moi. » Ce n’était ni une question ni une proposition. « Si ça se passe mal, tu hurles. Peut-être que j’essaierai de te sauver. » lui dit-il, tout en marchant. Il ignorait pourquoi il l’avait pris sous son aile. Certaines choses se font sans qu’on ait d’emprise dessus. D’un coup d’œil sur le côté, il détailla Solheim. « Et toi, tu peux venir, si t’essayes pas encore de provoquer en duel quelqu’un de plus fort que toi. Sinon, cette fois, crois-moi, je te ferai tellement la peau que même ta mère te reconnaîtra pas. » Parvenu devant la porte, il passa son seuil.



Message III – 911 mots

Résumé : Priam est avec Dimitri et Solheim. Il vomit. Il va avec vos deux personnages jusque devant la porte de la pièce 2 (avec Circë, Ârès & co), mais si vous ne voulez pas venir, vous pouvez, évidemment <3 Lui, il passe la porte.

Priam est toujours un Réprouvé et n'a pas son apparence habituelle.

Spécialités :
- Agilité : 25
- Force : 30
- Charisme : 26
- Intelligence : 26
- Magie : 25




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