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 [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5278
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Lun 04 Oct 2021, 21:03


Image par Eva Sophie

Les Portes III - Pièce dix-sept



« Vous semblez bien pensive. J’ai même l’impression que vous avez changé. » « Hum. » dit-elle, en passant le bout de son index sur sa langue avant de tourner la page du manuel. Certes, elle avait évolué. Les lectures des livres de Niklaus et d’Elias ne la laissaient pas indifférente. Ils mettaient le doigt sur ses faiblesses. Elle comprenait, à présent, pourquoi est-ce qu’elle avait été la victime d’un nombre incalculable d’individus dans son existence, que ce fût la Démone de son enfance ou le Monarque Démoniaque, bien plus tard. Ce n’était pas qu’une question de puissance mais également d’état d’esprit. Petite, elle était bien trop gentille. Sa serviabilité la rendait corvéable à merci. Ses hésitations trop voyantes, sa façon de toujours se proposer avant même que quiconque lui eût demandé quoi que ce fût… Toutes ces choses, sa gentillesse naturelle entre autres, en avait fait une parfaite petite victime. Et pour quelqu’un d'habitué à faire le mal, ce statut de proie se sentait. « Je ne dors pas très bien en ce moment. » dit-elle, comme pour justifier sa froideur précédente. Se justifier. Elle n’avait fait que ça. S’excuser pour un oui et pour un non, toujours expliquer le pourquoi du comment. Personne n’avait besoin de savoir pourquoi est-ce qu’elle refusait. Un non ferme était mille fois plus impactant qu’une dissertation. Surtout, il n’appelait aucun essai de négociation. Il y avait un temps pour la pédagogie et un temps pour se faire respecter. Dans ces ouvrages, elle trouvait la réponse à beaucoup de ses interrogations silencieuses. Plus les jours passaient et plus elle était heureuse d’avoir croisé cet homme dans cet étrange endroit. Néanmoins, elle ne mentait pas en disant mal dormir. La même figure la hantait chaque nuit, celle d’une femme aux cheveux blancs et à la peau foncée. La veille, elle avait changé son apparence afin de lui ressembler. Ce qu’elle avait vu dans le miroir lui avait plu. L’impression d’être elle l’avait saisie et déstabilisée. Pour le moment, elle n’en avait parlé à personne.

Ses yeux céruléens se posèrent sur la pierre du temple avant de rejoindre le centre de la pièce. Elle recula d’un pas en apercevant ce qui se trouvait là, ces corps entravés. Son dos heurta quelqu’un. Elle ne se retourna pas, comme si la vision l’immobilisait. Une partie d’elle était horrifiée. L’autre l’appelait au calme. Des millions de personnes subissaient l’esclavage et l’enfermement chaque jour : qu’elle fût spectatrice ou non ne changerait pas la réalité. Pendant qu’elle riait, parfois, d’autres pleuraient. L’inverse s’appliquait aussi. Elle n’y pouvait rien.


Ezechyel prit un air perplexe, avant qu’un sourire ne vînt habiter son visage. Il ne se formalisait plus depuis bien longtemps des paroles énigmatiques. Tout ceci lui semblait bien mystérieux mais les Rehlas étaient pires, surtout les plus puissants. Ils se contentaient de paroles volées et, parfois, s’amusaient à prononcer de faux conseils. Il ignorait que, lui aussi, plus tard, murmureraient des paroles semblant prophétiques juste par curiosité. « Tu ne devrais pas prendre cet escalier. » « Si tu croises un homme ailé, fuis rapidement. » « Ne va pas en Enfer dans les prochains jours, il va y avoir un Génocide. » Ah non. Celle-ci aurait du sens. « Tu ne devrais pas l’épouser. » Crier au loup chaque jour était tentant mais oh combien dangereux. Il suffisait que la vérité dût sortir un jour pour que les oreilles n’écoutassent plus. Alors, les drames survenaient. « Vous semblez déjà l’être. » dit-il, en la contemplant de nouveau. « J’ai l’impression d’être tout petit, par rapport à vous. » Autant en hauteur qu’en largeur. « Une sorte de haricot vert. » Si ça le faisait rire, il n’en demeurait pas moins qu’il avait conscience de ne pas faire le poids. L’intérêt que lui portait la jeune femme lui paraissait donc d’autant plus singulier. « Et qu’est-ce qui n’est pas une bonne idée ? De me parler ? » Ses lèvres s’étirèrent. « Vous savez, je suis de ceux à qui l’on peut tout confier. Je ne suis pas autorisé à parler de ce que je sais, à moins d’en recevoir l’ordre. Je suis un peu un esclave. Un esclave de luxe mais un esclave quand même. » Parce qu’il voyageait dans le temps et avait souvent de beaux rôles. Il n’avait rien pour être malheureux objectivement. Pourtant, il haïssait le regard des lunes sur lui. Son grand paradoxe touchait les Étoiles. Il détestait leur chant autant qu’il l’aimait. Il lui arrivait souvent de s’étendre dans l’herbe et de regarder le ciel des nuits entières. La lumière se reflétait sur sa peau et dans ses cheveux. Il se gorgeait d’énergie et ses visions n’étaient jamais plus claires que lorsqu’il s’adonnait à ce rituel. Son miroir à main reflétait l’avenir plus facilement.

Lorsque la pierre frotta le sol, le Rehla releva les yeux. « C’est ouvert ! » s’exclama-t-il, comme un enfant heureux d’être parvenu à créer un mouvement. Il regarda Léto, sourit et...  « C’est vous ? Vous... Vous êtes un homme maintenant ? » Il ricana. Si, au début, ce fut plus par nervosité, une lueur un peu folle passa ensuite dans son regard. « Moi aussi, je sais le faire. » Il appliqua sa phrase. Le fait qu'il détestât sa jumelle ne l'empêcha pas de lui ressembler. Finalement, elle était sa version féminine. Il fit un clin d'œil à la Titanide devenue Titan puis se releva et se mit à marcher vers l’inconnu. Il entra dans la pièce et se figea. L’odeur venait de le saisir, une odeur de sueur, de muscles et de chair, une odeur d’urine aussi. Il fixa les individus attachés. Ceux-ci relevèrent les yeux vers lui et se mirent à parler dans une langue qu’il ne connaissait pas. Pourtant, le message était clair : ils suppliaient et priaient pour avoir la vie sauve. Il se sentit soudainement affreusement mal.

903 mots

Circë apparaît et recule dans quelqu'un o/ Ezechyel va dans la pièce et commence à se sentir bof bof bien xD Il est en fille maintenant, ce qui change pas grand chose parce qu'il a la virilité d'une moule de base ^o^

Explications


Et voici venir la pièce 17 et le tour 17 ! Quelle synchronisation !  

Départ : Voici le plan : >> ICI <<. Votre personnage était précédemment dans la pièce 10

Actuellement : La porte de la pièce n°10 s'est refermée après que vos personnages soient entrés dans la pièce n°17. De nouveaux personnages peuvent apparaître à ce moment-là ^^

La pièce n°17 en elle-même : Votre personnage arrive dans une pièce assez sombre, dans le même style que les précédentes (avec de grosses pierres). Des torches éclairent faiblement les murs mais ce ne sera pas ça qui attirera son attention au premier abord. Au milieu de la salle, il y a des individus enchaînés. Des chaînes les retiennent au plafond et ils suent à grosses gouttes. Ils ont l'air d'être là depuis peut-être quelques jours, un ou deux, et ont encore l'espoir de pouvoir s'en sortir, espoir renouvelé en voyant arriver vos personnages. Sur les murs, il y a des armes affûtées.

Il n'y a qu'une unique sortie (hormis la porte que vos personnages viennent de passer). Au-dessus la sortie (vers la pièce 18 donc), un langage semblable à celui présent dans le temple est gravé. Il y a plusieurs phrases mais votre personnage ne peut en lire qu'une partie. Il faudra donc coopérer pour comprendre l'ensemble du message. À côté des phrases, j'ai noté les noms de vos personnages. Si des gens nous rejoignent, prenez une phrase où il n'y a pas deux noms ^^

- Les Âmes de ces prisonniers appartiennent à Âmsès | Léto
- Nul ne peut les détacher sans en payer le prix | Juvelian ; Aimé
- Le sauvetage conduit à la mort de celui qui a osé outrager les Dieux | Adam
- Une Âme arrachée est une Âme sauvegardée parmi les Vivants | Helsinki ; Sympan
- Les tuer il faut, afin que les Âmes puissent reprendre leur voyage | Dastan
- À chaque Âme ancrée, un cadavre à transporter | Tekoa
- L'équilibre des Morts et des Vivants seul ouvre la porte | Erasme ; Lucius

En gros :
- Il y a autant de prisonniers que d'aventuriers.
- Il va falloir équilibrer le nombre de morts et de vivants (mais le sauvetage d'un prisonnier conduit à la mort d'un aventurier - c'est le moment de sortir les PNJ /sbaf).
- À la fin, il faut que chacun ait un cadavre à transporter dans la pièce d'à côté. Néanmoins, rien ne dit que chacun de vos personnages doit tuer quelqu'un (ce qui veut dire que l'un d'entre eux peut s'occuper de tuer tous les prisonniers pour tout le monde ; mais faut le deviner quoi xD).
- Les armes sur les murs sont bien aiguisées donc elles peuvent servir soit à détacher les prisonniers, soit à les tuer. Encore une fois, si quelqu'un détache un prisonnier, ça tue quelqu'un dans la pièce parmi ceux qui ne sont pas attachés.

Voilà. Je vous laisse découvrir l'endroit. Il sent la transpiration à cause des prisonniers.

Gains fin de pièce 10 et de tour 17


- Prêtre ou Prêtresse d'Amsès : Votre personnage se voit confier une mission. Il est à présent prêtre ou prêtresse d'Amsès [Rang I de métier]. Il devra faire construire un temple à son effigie et perpétuer la prière comme pratiquée dans la pièce des bains. Plus il s'impliquera dans le culte, notamment par la pratique de la thanatopraxie, et plus son aura sera resplendissante et son autorité puissante à l'intérieur de l'édifice.

- L'Arme de la Mort : C'est une arme [à définir] qui sent la fin du Clepsydra des individus. Elle donne à son porteur la volonté de tuer celui qui arrive en fin de vie, amorçant ainsi le travail des Ombres. Elle ne rate jamais sa cible lorsqu'elle est utilisée en ce sens. Elle entre parfois en rivalité avec une autre Arme de la Mort, en choisissant la même cible. Les porteurs peuvent donc être amenés à devoir s'affronter pour le massacre d'une cible ou à la tuer de concert.

Deadline tour n°17


Le dimanche 10 octobre =D

Participants PJ


Comme on vient d'entrer dans une pièce, des PJ peuvent apparaître pour le tour prochain / vous pouvez switcher de personnage également.

- Erasme : XVI
- Tekoa : XV
- Dastan : XIV
- Helsinki : XVI
- Adam : XVI
- Juvelian : XIV
- Léto : XI
- Sympan : VII
- Aimé/Lucis : IV

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Élise Iranor
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 88
◈ YinYanisé(e) le : 05/06/2021
◈ Âme(s) Soeur(s) : Sur un chemin confus et illusoire
◈ Activité : Étudiante en Médecine
Élise Iranor
Mar 05 Oct 2021, 17:45


Illustration - Brandon Hix
Les Portes
Troisième Partie

Jamais elle ne s'était ainsi prosternée, se rassurant à l'idée qu'elle n'était pas seule durant cet acte, que l'on pouvait trouver ridicule et humiliant. Du moins, si on était assez idiot pour contrarier les Dieux là où ils semblaient être prompt à sévir ... Quant on savait ce qu'il y en avait dans le groupe, au point de se retrouver enchaîné l'un à l'autre, autant dire que l'Alfar n'avait, désormais, plus l'envie de contrarier qui que ce soit. Juvelian ne le savait pas encore, mais la suite des événements lui donnerait raison. En se redressant, ayant un peu mal aux genoux et étant assez gauche, elle retint d'aspirer bruyamment l'air par ses lèvres sous la douleur. Juste une grimace, pendant que la nouvelle ouverture frémissait avant de monter vers le haut, leur laissant le loisir d'avoir réussi cette énième épreuve. En regardant en arrière, un instant, remarquant les scarabées en or, parés de pierres précieuses qui ornait les murs. Dans sa sacoche, rapidement, elle entassait sa robe du mieux qu'elle pu, prenant soin de ses autres affaires. Elle n'avait aucun pochon pour l'eau, mais enrobait quelques morceaux de pain et de charcuterie.

... Bon, ce qu'on peut prendre, hein, se dit-elle à elle-même.

En espérant qu'ils ne manquassent pas d'eau dans les endroits suivants, parce que cette histoire devenait de plus en plus ardue. Certains s'étaient engagé directement dans la salle et l'Alfar entendait des exclamations étouffées. Curieuse, mais plus elle se rapprochait, plus ... Juvelian le sentait, cette odeur nauséabonde qui saisissait ses tripes, au point qu'elle soit contrainte de porter sa main vers la moitié de son visage comme pour se retenir de vomir. Un geste inutile, puisqu'il lui suffisait simplement de respirer par la bouche, mais un réflexe restait un réflexe.

Par Dothasi, souffla-t-elle, nauséeuse. Qu'est-ce que c'est que ça encore ?

Inconsciemment, elle répondait à la question émise précédemment par Helsinki, qui n'osait vraiment plus avancer. Cette nouvelle salle n'avait rien de très engageant, dans tous les cas, mais ils ne pouvaient pas terminer leurs vies entre ses murs. Il restait toujours le moyen de dire non et de tenter l'autre pièce, mais ... À l'écoute des injures, ses yeux suivaient la situation, remarquant que certains manquaient à l'appel, ou s'étaient métamorphosés. La Grande était devenu un Grand et le Mignon était devenu Mignonne. Avait-elle la berlue ? Avaient-ils été maudits, eux aussi ? Elle essayait d'être courageuse, mais cet endroit commençait à lui faire vraiment peur. Devant l'apparition de quelques nouveaux, Juvelian avait désormais l'absolue certitude que quelqu'un s'amusait à échanger leurs vies, comme des pions, lors de leur parcourt des salles, ce qui voulait dire qu'il y avait un moyen de sortir d'ici. Ou d'être télescopé dans un autre lieu de cet endroit, qui sait ? Peut-être que c'était ainsi que ça marchait ? Donc, ils étaient loin de pouvoir sortir d'ici, mais fort heureusement, cela ne voulait pas dire qu'ils devaient tous mourir. Progressant vers l'entrée, la jeune femme essayait de s'armer de courage. En voulait de l'aventure ? Elle en avait. En dehors des odeurs dont elle n'identifiait pas exactement la provenance, l'endroit était sombre, mais était une extension de cet endroit souterrain, mélangeant la pierre et le sable.

Sa vue devait s'habituer à cette obscurité, ainsi que son odorat, à la puanteur. Progressivement, tout devint un peu plus clair, tout autant que les bruits et les regards levés. Qu'est-ce qu'il y avait là, au-dessus d'eux ? Le raclement des chaînes était un son reconnaissable, en ce qui la concerne. Elle se tendait, est-ce qu'il y avait des bêtes ? Un râle attire son attention. Ça y est, il y avait des fauves de cinq mètres de haut qui allaient ... qui ... Absolument pas, en fait. C'était des hommes, des femmes ... Suspendus. Certains murmures des mots inaudibles, ou que l'Alfar fait mine de ne pas entendre tant la scène la stupéfie. Pourtant, elle avait déjà vu des esclaves malmenés et horriblement mutilés. Ces idiots de Nägs. Oui, voilà, elle allait les comparer à cela et c'était très bien.

Helsinki, dis-je en posant ma main sur son épaule. Je suis là.

Juvelian sentait ses tremblements, devinant qu'il lui avait demandé énormément d'efforts pour entrer dans cette salle. C'était une Ange, ils avaient vécus des horreurs, tout le monde le savait. Ce n'était pas comme si elle pouvait s'attendre à la voir aussi résistante que l'En Lyn Irrinol. Peut-être était-ce pour cette raison qu'elle était ici ? L'Alfar pour découvrir la dure réalité, l'Ange pour surmonter ses peurs ?

Encore une énigme pour sortir ? articula-t-elle en voyant la porte close.

Ils n'allaient pas sortir de cet endroit tout de suite. Elle risquait de devoir se trimbaler le traumatisme de sa partenaire improvisée pendant un moment. Un déclic. Pour éviter qu'Helsinki ne soit noyée sous ce qu'elle voyait, elle la contraignit à la suivre en tenant son bras. Il y avait quelque chose d'écrit, mais ...

Je n'arrive pas à lire les phrases, en dehors d'une seule. Et toi ?

Celle qu'elle lisait sonnait comme un avertissement terrible, en même temps que la fermeture de la pièce d'où ils venaient.

Allez, Helsinki ! l'encouragea-t-elle, essayant de mesurer la violence et la panique dans sa voix, juste de quoi lui donner une impulsion. Ces salles sont peut-être des épreuves pour que nous affrontions nos peurs. Nous pouvons le faire ! Mais je n'y arriverais pas sans toi !

Terminé la détende, bienvenue aux Enfers. Et Juvelian n'avait pas l'intention d'y rester plus que nécessaire.

Post XV - 920 mots
Joker - 02 | 10

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3853
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Jeu 07 Oct 2021, 19:34



Unknown

Les Portes ; Pièce dix-sept

En groupe | Dastan



Comme si rencontrer Val’Aimé Taiji et constater la vulnérabilité de son existence face au potentiel de destruction des Sorciers l’avaient fait mûrir, Dastan avait grandi. Subitement, en un claquement de doigt, en une téléportation. Ses jambes s’étaient allongées et son buste, étoffé. Encore loin de la silhouette d’un homme de sa race, il n’était pas non plus tout à fait un garçon. Les traits de son visage arboraient des angles plus ciselés, sans être durs, et les rondeurs de la fin de l’enfance avaient définitivement quitté son corps. Son pantalon blanc, ajusté à la taille d’un adolescent d’une douzaine d’années, avait craqué en plusieurs endroits. Il ne se rendit pas immédiatement compte de ces changements.

D’abord, il sentit une odeur familière. Celle de la sueur. Plus acide et piquante encore, celle de la peur. Il fronça le nez. Et puis, des sons. Pas des chuchotements, mais pas vraiment des paroles non plus. Quelque chose à mi-chemin, comme une plainte ou un gémissement, en plus troublant. C’était une langue qu’il ne comprenait pas. Ses pupilles mirent quelques secondes à s’ajuster à la pénombre ambiante. Lorsque ce fut fait, il discerna des silhouettes, bras tendus vers le plafond. Un frisson d’horreur courut dans son dos. Alors, c’était ça, les prisons d’Amestris ? Le Réprouvé pivota vivement – il faillit perdre l’équilibre – dans l’espoir de voir Érasme ou l’un de ses terrifiants gardes du corps. En fait, il n’y avait qu’Érasme. Et Adam, Aimé, Tekoa, Sym, des visages familiers, des gens qui étaient présents lorsqu’ils étaient dans la pièce au bassin. Sa peur s’atténua quelque peu, mais sa frustration grimpa en flèche. Ils étaient revenus. Ils étaient revenus et, étrangement… Tout le monde semblait avoir rapetissé. Dastan fronça le nez de plus belle. « C’est quoi c- » Sa voix s’éteignit. Elle avait changé. Il cligna des yeux, stupéfait, avant de regarder ses mains. Plus longues, plus sèches, plus fortes. Un large sourire peignit ses traits et, impulsivement, il attrapa le Sorcier par le col. « J’ai grandi ! » s’exclama-t-il. « C’est moi le plus grand ! » Pas encore, pas tout à fait. Il lui manquait quelques centimètres. « Et on n’est pas dans ton trou à rats de Sorcier ! » C’était très étrange d’entendre cette nouvelle voix, mais elle lui plaisait bien. Elle était plus grave et plus profonde. Elle ressemblait plus à celle d’un homme.

Un grognement d’agonie, dans son dos, le rappela immédiatement à l’ordre. Il lâcha le Mage Noir et jeta un coup d’œil inquiété vers les prisonniers. Dans sa barbe inexistante, il marmonna : « Pardon… » La vérité, c’était qu’il était bien content de ne pas être à leur place et que, de fait, leur sort lui importait peu. Il voulait juste sortir. Derrière eux, il y avait une porte. C’était sans doute celle qu’il fallait prendre, puisqu’ils avaient tous l’air de venir de l’autre. C’était bizarre. Le Bipolaire et le Mage avait passé plusieurs heures loin d’ici, pourtant, ils ne semblaient être revenus que quelques minutes plus tard. Le parfum du savon et de l’huile accrochait encore la peau des autres, quand elle avait disparu des leurs au profit de la sueur et du sang. Celui d’Érasme lui paraissait d’ailleurs bien plus savoureux. Si savoureux qu’il lui mit l’eau à la bouche. Il déglutit, puis plissa les yeux et le toisa. Leur retour ici, c’était forcément de sa faute. Pourtant, il ne dit rien : il venait de lui sauver la vie. « On n’a qu’à rejoindre Tekoa et Sym pour savoir ce qu’on est censés faire dans cette pièce-là. » Sauver les damnés ? Ou les exécuter à l’aide des armes accrochées au mur ? Il avait bien envie de calmer les émotions épouvantables qui l’avaient attaqué en présence des Sorciers, et un joli massacre lui paraissait parfaitement adéquat. Quand un Réprouvé n’allait pas bien, il se battait, parfois jusqu’à la mort.

Sans attendre la réponse de l’enfant d’Ethelba, il se dirigea vers les deux garçons, d’une démarche dégingandée. En chemin, il trébucha. Alors qu’il s’apprêtait à pester lourdement contre le cadavre qui gisait-là, il fut surpris de voir qu’il s’agissait d’un garçon, bien vivant, et qu’il lui rappelait étrangement quelqu’un. Il ne lui fallut pas plus d’une seconde pour faire le rapprochement avec les propos que le Prince Noir avait tenu quelques heures plus tôt. Un sourire narquois ourla ses lèvres. Il tendit la main au brun pour l’aider à se relever. Obligé de parler fort pour couvrir les jérémiades des détenus, il dit : « Salut, moi c’est Dastan. Je suppose que c’est toi, le frère d’Érasme ? » Il n’y avait pas d’autre alternative possible : hormis la couleur de leurs yeux, ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Lui aussi, il sentait bon. « Parce que je lui ai promis que je te baiserai, alors j’aimerais mieux éviter de te sauter dessus si c’est pas toi. » Par-dessus son épaule, il jeta un regard provocateur au concerné.



Message XVII – 828 mots

Résumé : Dastan réapparaît avec Erasme. Il est blessé et a du sang sur lui. Son pantalon blanc est troué à plusieurs endroits parce qu'il a beaucoup grandi d'un coup : il a l'air d'avoir 16-18 ans et il mesure un peu moins d'1m80. Il est plus soulagé de ne pas être à Amestris et perturbé par son changement d'apparence/leur retour quelques minutes après être partis (alors qu'ils ont vécu plusieurs heures en dehors du temple)/les odeurs d'Erasme et Lucius que par la présence de gens en train d'agoniser (mode Démon on, hein, désolée /sbaf Peut-être que dans 30 secondes, il sera en train de pleurer et de détacher tout le monde xD). Il va vers Sym et Tekoa mais s'arrête devant Lucius 8D

Spécialités :
- Agilité : 12
- Force : 13
- Charisme : 7
- Intelligence : 11
- Magie : 8




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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
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◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Ven 08 Oct 2021, 20:00



Pièce dix-sept


Mes yeux mirent du temps à s’habituer à l’obscurité de la pièce. Val’Aimé n’était plus là mais le roux oui. Nous avions disparu du Cœur-Vert ensemble et nous nous trouvions dans un endroit qui puait les excréments et la sueur. À l’heure qu’il était, peut-être que le Chef des Armées avait fait raser le village pour me retrouver, ou tout Avalon. J’envisageai la guerre un instant mais aucun sourire ne germa sur mon visage. Rien ne me disait que cette téléportation n’était pas de son fait. Peut-être le Duc avait-il décidé de nous faire enfermés tous les deux ? Et si c’était ça, c’était la faute de ce sale fils de chiens… « Espèce de… !! » Ma voix mourut dans ma gorge. Alors que je cherchais ses yeux, je tombai sur son torse. J’eus un léger mouvement de recul. Mon regard lécha le corps de l’inconnu, jusqu’à arriver à sa face de raclure. Je déglutis, un sentiment parfaitement désagréable se répandant en moi. C’était lui et je le savais. Alors quoi ? Avait-il grandi subitement ou avait-il mon âge depuis le début ? Je me sentis trahi alors même qu’aucune confiance n’existait entre nous au préalable. « Lâche moi putain ! » objectai-je, lorsqu’il m’attrapa, en resserrant mes paumes sur ses poignets. J’avais envie d’y laisser une trace. Néanmoins, il ne m’écouta pas, trop occupé à constater son évolution. Plusieurs insultes me vinrent mais aucune ne sortit d’entre mes lèvres. Il y avait ce malaise. J’avais chaud et mal au ventre, si bien qu’une fois qu’il me lâcha, je fis le choix de ne plus lui prêter la moindre attention. Je ne voulais pas attraper ses microbes de sauvage.

Je croisai les bras sur mon torse et laissai mes prunelles détailler le décor, en essayant de l’oublier pour toujours. Aussi, je remarquai enfin les prisonniers et les armes. En embrocher un me ferait le plus grand bien. Cette envie accentua l’expression sombre de mon visage. Menton baissé, je regardai le reste du monde depuis mes propres ténèbres. Je les haïssais tous, soit parce qu’ils m’étaient d’aucune utilité, soit parce qu’ils étaient plus puissants que moi. Je voulais qu’ils cramassent, et le Réprouvé avec. Surtout le Réprouvé. Je savais que mon mensonge allait me coûter cher si je venais à recroiser le Bras Droit de mon père. Et lui ? Lui, il ne risquait rien parce qu’il n’était qu’un minable. Il retournerait dans ses champs d’or et… Ma salive eut du mal à passer. Ma gorge était sèche. Je ne craignais pas les corps attachés. Ils m’excitaient presque. Ils me rappelaient les esclaves d’Amestris, des corps soumis et des esprits malléables. Un ordre et ils s’exécutaient. Ce qui m’énervait, c’était le rouquin. Je pris donc soin de ne pas répondre à sa proposition et détournai les yeux vers un homme qui n’était pas là précédemment. Il avait un charisme important, ce qui ne contribua qu’à m’agacer davantage. Et cette sale blondasse angélique, j'allais la...

Mon regard rejoignit rapidement Dastan lorsque je l’entendis trébucher. Là, mon expression changea, à cause de la petite raclure qui se trouvait à ses pieds. Lucius. Mes doigts se serrèrent sur mes bras et mes dents se refermèrent sur l’intérieur de mes lèvres. J’écoutai ses dires et sentis ma respiration se densifier sourdement. Son regard narquois me fit l’effet d’un moustique irritant. Plus que ça, en fait.

Je bougeai jusqu’au mur et y pris la première arme que je trouvai sans réfléchir ni même percevoir les inscriptions au-dessus de la porte. À ce moment-là, j'étais aveugle de toute autre chose que ma propre rage. C’était une lame fine, comme une longue aiguille, montée sur un pommeau. Fort de la peur que j’avais ressenti au Cœur-Vert devant Val’Aimé et de ma rage actuelle, je m’approchai d’un prisonnier. L’argent fusa jusqu’au ventre offert de la victime. Il était impuissant et j’aimais la soumission. J’étais trop faible pour apprécier que l’on me résistât et, plus que ça, je détestais perdre tout court. Je lui plantai l’arme plusieurs fois dans les entrailles, mettant à l’épreuve mes muscles. Comme elle était parfaitement aiguisée, elle me facilita grandement la tâche. Si elle avait été émoussée, je n'aurais jamais pu. Je devais évacuer ma colère, évacuer ma frustration et évacuer ce que je ne comprenais pas. Je m’imaginai sans mal ce connard à la place du prisonnier. Le sang gicla dans le processus, imbibant mon pantalon immaculé, sans que ça n’entrât dans mes préoccupations. C’était si facile de tuer quelqu’un. Je l’avais déjà fait, avant. Je le referais ensuite. J’aimais ça. La chair était faible, surtout lorsqu’elle était entravée. Ces individus étaient tous à la merci des monstres tapis dans l’ombre. Ils ne pouvaient que supplier. Mais les suppliques ne faisaient qu’attiser mon sadisme. Quand je fus complètement essoufflé et tremblant d’épuisement, ce qui ne tarda pas, je m’arrêtai et fixai un regard plein de haine sur Lucius, avant de rejoindre les prunelles de Dastan. « Sale fiotte ! » lançai-je en tentant de crier plus fort que ma victime et ses codétenus qui, fatalement, s’agitaient davantage à présent. Je crachai dans la direction du roux, les pieds trempant dans le liquide rouge. S’il croyait pouvoir me narguer sans en payer le prix, il se trompait. S’il continuait, j’allais le planter, lui-aussi. « Viens ici ! » ordonnai-je, sans savoir exactement pourquoi je voulais qu’il vînt. Je trouvai une raison en essuyant la bave sur ma lèvre inférieure. « Si t’en es capable. » dis-je. Capable de tuer. J'avais les yeux humides et vacillai étrangement. Peut-être étais-je en train de faire une crise de nerfs.

878 mots
Il est un peu possessif sur les bords alors n'hésitez pas à l'assommer  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 16 943930617

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Adam Pendragon
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Sam 09 Oct 2021, 22:24



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Les Portes III


J’étais en fin de Mue. Mes ailes s’étaient remplumées mais j’étais toujours d’une humeur de chien. Couché toute la journée, je payais un Déchu pour faire ce que je voulais. Il devait tout endurer et savait parfaitement à quoi il s’exposait. J’avais mal au ventre et étais irritable. Dès qu’il me faisait un commentaire, je devinais des doubles sens imaginaires et la conversation virait rapidement à une série de reproches de ma part. Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? Je n’étais intéressant que par mon physique ? Il ne me trouvait pas assez musclé, c’est ça ? Son comportement me donnait presque envie de pleurer, alors qu’il ne m’importait pas. Chacun de ses regards sur moi étaient ressentis comme un jugement et j’avais juste envie de me rouler en boule dans mon coin.

Parfois, il m’arrivait d’aller mieux et je me plaisais à comparer ma situation passagère à mon Ange Gardien. Peut-être qu’elle avait une sorte de Mue tous les jours ? Je me mettais alors à rire puis, soudainement agacé, je trouvais d’autres occupations. Puis je revenais à elle et prenais plaisir à utiliser le Conte d’Auryanne pour la tripoter un peu, avant de m’en vouloir et de balancer le livre à travers la pièce. J’utilisais ma plume magique pour écrire une énième lettre à Laëth. Le contenu variait beaucoup, d’une suite d’insultes à des excuses. Le Déchu qui travaillait pour moi jetait tout ça et veillait à ce que je n’envoie rien. La Mue était un processus complexe.

Pendant cette période, un congé était obligatoirement accordé. Cependant, malgré cette mesure propre à Avalon, les Dieux ne semblaient pas aussi cléments. Je fixai donc mon plafond pour la dernière fois avant un moment.

Le temps d’un clignement d’œil et le tout avait disparu. De la pierre sombre remplaça la clarté de ma chambre. L’odeur qui émanait de l’endroit me fit me recroqueviller un instant sur moi-même. J’étais apparu avec un drap et c’était tout. Il n’y avait pas l’option vêtement dans mes téléportations.

« Raaa mais putain ! Je peux pas être tranquille cinq minutes ? Quand c’est pas cette putain d’Ange, c’est ce putain d’endroit de merde ! »

J’avais vociféré ça à l’intérieur de la pièce en me redressant.

« Laissez-moi tranqui… »

Mon regard tomba sur le fils de Kaahl en train de poignarder un prisonnier. Je levai les yeux au ciel, absolument pas disposé à faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. Si je me levais, j’allais claquer le merdeux et entrer sa tête dans le ventre du malheureux qui perdait son sang comme une fontaine à jus. De toute façon, je m'en foutais. Chacun sa merde.

Comme si me recoucher allait me faire oublier cet endroit, je m’allongeai de nouveau et posai un bras sur mes yeux. Je me mis à chuchoter.

« Allez… Je dois retourner chez moi… S’il vous plaît. J’ai vraiment pas envie d’être là. »

Je parlais aux Ætheri qui, visiblement, n’en avaient rien à carrer de ma Mue. L’idée de me transformer en Humain pour faire chier Laëth me passa par la tête. Et si je me mettais en danger juste pour l’inquiéter ? Ce serait peut-être amusant. La vérité c’est que ça me ferait rire puis, Mue oblige, je me sentirais médiocre juste après. Je me forçais déjà à ne pas penser à Kaahl, ni à ma rencontre avec ce connard de Val’Aimé alors…

Je me redressai une nouvelle fois et regardai autour de moi, incertain. Il y avait cette odeur d’huile de massage qui flottait, comme celle que j’avais utilisée, plusieurs semaines plus tôt, dans ce qui semblait être ce même endroit. Depuis, j’avais hérité d’une Ange, j’avais retrouvé Kaahl et…

Mes yeux se posèrent sur le bleu.

« ... »

Je n’y comprenais toujours rien et je n’avais pas spécialement envie de comprendre. Pourtant, j’avais follement envie de l’embrasser, là, tout de suite. Je me fis violence et, finalement, préférai me rallonger par terre. Cette Mue me tordait les boyaux et j’étais mieux couché que debout. Je restais convaincu que si je ne bougeais pas d’ici, les Dieux finiraient par me ramener chez moi.

Comme rien ne vint, je levai un bras en l’air.

« Je suis Adam Pendragon, pour ceux que ça intéresse. »

Il valait mieux que je me présente de nouveau, parce que j’avais changé depuis ce que je supposais être la dernière fois. Pour la deuxième partie de ma phrase, elle était peut-être légèrement passive-agressive. Je partais du principe que ça n’intéressait personne parce que je n’étais pas intéressant et que… La Mue quoi.

« Aimé ? Je veux un câlin ! »

Ce n’était ni le moment, ni l’endroit, mais je voulais mon câlin. Je tendis les deux bras en l’air, pour réclamer mon dû.

« Je veux un câlin, maintenant ! »

784 mots:



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Dim 10 Oct 2021, 00:15

Helsinki
Les Portes III
Panic Room - Au/Ra


Le soulagement était immense alors que la porte s'ouvrait enfin. Helsinki se sentait légère malgré son cœur qui battait fort et appréhendait déjà que la suite ne mena pas à la sortie, ou pire, à une épreuve insurmontable. L'Ange souriait. Elle avait envie de prendre Juvelian dans ses bras, ou ne serait-ce que sa main si c'était trop déplacé. Puisque c'était trop irrésistible, elle le fit.

-Merci.

Sans elle, la jeune femme se serait sentie incapable. Sa reconnaissance envers l'Alfar était infinie. Elle était d'autant plus heureuse qu'elles s'étaient associées malgré leurs différences. Et ça s'était bien passé.

Tâchant de rester optimiste, la blonde s'empressa de suivre le reste du groupe qui s'engouffrait dans la nouvelle pièce. Il y régnait une tout autre ambiance. L'air pourtant plus sec était étouffant et nauséabond. D'office, sa gorge la brûlait, en même temps que son estomac. Helsinki reconnaissait cette odeur, comme celle d'une maison qu'elle avait quittée il y a des années. Au-dessus des têtes de ses partenaires, elle vit d'abord les chaînes suspendues au plafond. Cela lui suffit pour deviner ce qu'elle trouverait au bout, mais ce fût pourtant avec autant de curiosité qu'elle laissa glisser ses pupilles le long des liens, jusqu'aux prisonniers. La chute émotionnelle avait été aussi raide que l'angle des chaines. Helsinki venait de passer de l'optimisme à l'horreur. Sa main remonta doucement jusqu'à sa bouche, mouvement rapidement imité par sa salive et sa bile. A ses côtés, l'Alfar avait beau tenter de la rassurer, il n'y avait rien à faire. Elle était redevenue blanche comme un linge.

-Je vais vomir. Souffla-t-elle.

Vite, l'Ange se précipita dans un coin, s'effondra près du mur où elle vomit ses tripes. Qu'était-ce encore que cette pièce ? Ces épreuves sans queue ni tête n'en finiraient-elles donc jamais ? Elle essuya ses yeux noyés de larmes, renifla. C'était insupportable. Son attitude était insupportable aussi. Sa main plaquée contre la paroi verticale se referma en un poing. Ça la dégoûtait. Elle. Eux. Tout.

-Il faut les libérer.

À entendre son ton, c'était un ordre. À voir son visage crispé, ça l'était aussi. Selon elle, il n'y avait aucune autre alternative possible. Le reste n’avait aucune importance. Voir ces pauvres gens prisonniers, faibles, sales et affamés en sachant tout ce qui s'était trouvé derrière cette porte, à seulement quelques mètres, ça n'était pas possible. Juvelian avait eu raison d'envisager de prendre des réserves pour la route.

Prise d'une soudaine rage, Helsinki s'affaira sur les liens des victimes. Bien qu'elle sût que ce n'était pas la bonne approche, elle ne leva même pas les yeux vers les phrases inscrites au plafond. Cette fois-ci, elle ne voulait pas chercher à comprendre, ni à se plier aux règles. C'était trop, elle ne pouvait décemment pas rester là sans rien faire. Peut-être que ces gens étaient leurs prédécesseurs, des pseudo-aventuriers qui comme eux avaient été piégés et avaient échoué. L'Ange redoubla d'efforts. Malheureusement, sa volonté n'était pas suffisante pour briser leurs liens. Elle se retourna alors pour happer Léto du regard et lui demander du renfort. Mais elle n'était plus là. A la place, il y avait un homme à l'apparence similaire. Elle comprit que ce n'était pas normal. Mais plus important était à régler. Elle le fixa donc avec insistance.

C'était sans compter le râle douloureux qui résonna dans toute la pièce. Helsinki tourna la tête vers le prisonnier qu'Erasme était en train d'embrocher, tandis qu’un liquide, presque noir sous le faible éclairage, se répandait abondamment sur le sol déjà poisseux.

-Non ! Elle s'étouffa à cause d'un sanglot qu'elle n'avait pas anticipé. Arrête !

C'était un cri fort, aigüe, à mi-chemin entre la colère et la détresse. L'horreur. L'appel à la raison, à ce qui était juste. Comme si vociférer pouvait encore sauver le pauvre homme. Il était trop tard. Alors que le jeune Sorcier n'avait d'yeux que pour le roux, qui avait par ailleurs changé d'âge – elle n'avait même pas remarqué les transformations de tous les protagonistes tant c'était secondaire face à l'urgence de la situation – Helsinki se rapprocha du premier à grands pas. Ses poings étaient fermés si forts que les phalanges avaient blanchi. Oh, elle avait peur. Son cerveau s'affolait davantage à chaque mètre qu'elle faisait, mais la rage était plus forte. C'était devenu intolérable.

-Pourquoi t'as fait ça ? S'écria-t-elle en le tirant par le bras pour l'efforcer à se tourner vers elle. Tu n'avais pas le droit !

Il y avait très peu de chances que son rappel à l'ordre ait le moindre impact sur un être aussi sombre et vu le rapport de taille, elle ne devait pas faire très peur ; mais c'était l'intention qui comptait.

777 mots
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Kaahl Paiberym
Dim 10 Oct 2021, 12:25



Pièce dix-sept


J’avais aidé le jeune homme à entrer dans la pièce mais, une fois à l’intérieur de celle-ci, mes muscles se relâchèrent devant le spectacle. Je n’avais plus ni envie de commenter le changement d’apparence de certains, ni même le désir de m’amuser. Lucius finit à genoux par terre, bien plus à cause de la situation que de son état d’ébriété. Quant à moi, mon esprit changea légèrement. Je devins froid, calculateur, pour éviter de déborder. L’odeur était celle de la captivité.  Les corps n’apportaient aucune information spécifique. Ils étaient ici depuis quelques jours, assez pour ne plus pouvoir retenir leurs besoins, pas assez pour mourir de déshydratation. Ils n’avaient pas de marques spécifiques. Étaient-ce de bonnes ou de mauvaises personnes ? Nous n’avions aucune information. Et s’il s’agissait de Démons ? Et si, au contraire, ils étaient des Anges ? « Hum. » Mon regard se porta sur les murs. Il n’y avait qu’une autre porte. Au-dessus de cette dernière, plusieurs phrases se succédaient. « Nul ne peut les détacher sans en payer le prix… » lus-je, dans un murmure. Les pour les prisonniers, sans nul doute. Les autres phrases m’étaient indéchiffrables, ce qui me porta à la conclusion suivante : soit une seule phrase était écrite en commun, soit nous n’avions pas tous accès à la même traduction. Dans ce dernier cas, le travail serait collaboratif.

Je laissai le jeune homme là pour me diriger vers ce que je suspectais être une version masculine de Léto et une version féminine d’Ezechyel. J’en étais certain pour le dernier. « Nous devrions réfléchir. Que pouvez-vous lire au-dessus de la porte ? Je lis : Nul ne peut les détacher sans en payer le prix. » Je marquai une courte pause. « Ce qui signifie, a priori, que nous ne devons pas les détacher, quand bien même nous ne connaissons pas le prix à payer. Il y a peut-être quelque chose à faire avant de pouvoir les délivrer ? Une énigme ? Une prière ? » Je faisais des hypothèses, faute d’avoir des certitudes. L’ambiance était bien plus macabre que celle présente dans la pièce précédente et elle le fut davantage lorsque le Prince Noir, par un acte dénué de raison, embrocha le corps d’un des prisonniers. S’il me paraissait évident qu’il le faisait par envie, une peur s’insinua en moi. Et si nous devions les tuer ? Et s’ils étaient là pour cette unique raison ? Si nous étions dans un endroit divin, rien ne nous garantissait que l’Æther en question fût bénéfique ou même bienveillant à notre égard.

Mes yeux cherchèrent Adam, au sol. J’inspirai. J’allais le tuer. J’expirai. Comment pouvait-il être si détendu dans un moment pareil ? Il avait changé, aussi. La Mue, forcément. Comment ? Pourquoi ? Je n’avais pas le temps de m’interroger là-dessus. « Je reviens. » dis-je aux deux autres. Il me fallait un plan d’action. Je ne pouvais pas tout faire, pas en même temps. Surtout, je n’étais pas certain qu’aider l’Ange ou même soigner l’homme serait utile. Je marchai donc jusqu’au Déchu et m’agenouillai à côté de lui. Je répondis à son désir, en le serrant dans mes bras. Pourtant, mes lèvres, proches de son oreille, déversèrent des paroles plus dures. « Adam. Je veux que tu te lèves, maintenant. La situation est suffisamment compliquée comme ça. Tu es un des plus puissants ici. Tu n’as pas le droit de te laisser aller. Il en va peut-être de notre survie à tous. » Ma magie chercha ses maux et les soigna. Mon ton se radoucit. « Que lis-tu sur le dessus de la porte ? Je crois que c’est une sorte d’énigme que nous devons résoudre. » J’envoyai une œillade aux prisonniers. L’Ange était en train de confronter Érasme. Je me redressai. « Lisez tous à voix haute ce que vous voyez au-dessus de la porte. Nous aviserons ensuite. Personne ne devrait toucher ces individus pour l’instant. C’est peut-être dangereux. »


Je sentis un haut le cœur me gagner. Mes jambes ne portèrent plus ma silhouette et je me retrouvai à genoux, par terre, incapable de bouger, incapable de penser à autre chose qu’à cette odeur et aux hommes et aux femmes qui étaient maintenues au plafond par des chaines.

Je vis une main, sortie du néant. Je la pris, comme un automate. Mes yeux cherchèrent ceux du rouquin. J’étais complètement perdu, si bien que ses paroles me semblaient lointaines et folles. Que disait-il ? Érasme ? Je ne l’avais pas encore vu. Érasme… Je plissai les yeux. Pourquoi me parlait-il d’Érasme maintenant ? Pourquoi y avait-il cette expression sur son visage ? Des gens étaient attachés à quelques mètres de nous ! Je sentis l’ire de la détresse monter en moi. J’avais envie de vomir et arrivais difficilement à tenir sur mes jambes. Mon cœur n’était ni noirci ni endurci. J’avais vécu une vie de bienveillance et de sécurité. Je ne connaissais pas tout ça. Ce que j’avais connu de traumatique, mon esprit l’avait fait disparaître de ma conscience. Là, dans cette pièce, je me sentais glisser vers les tréfonds de la noirceur. J’étais terrorisé et, lui… lui, il me parlait de me baiser. Qu’est-ce que… ? Je ne comprenais rien. Étais-je en train de rêver ? Mes yeux dérivèrent en même temps que ceux de Dastan, jusqu’à une silhouette que je ne connaissais que trop bien. Un cri m’échappa lorsque le Sorcier s’en prit à un prisonnier mais je demeurai incapable de bouger, incapable d’y croire. C’était un cauchemar, dans lequel j’étais impuissant. Je voyais les protagonistes bouger, comme au ralenti, comme hachés par un rêve vacillant. Ma main se referma sur l’épaule du rouquin, à contre cœur. C’était ça ou j’allais de nouveau tomber. Il m’écœurait autant qu’Érasme. Il devait être un Sorcier, lui aussi, pour se comporter comme ça. Je gémis faiblement, en écoutant les dires de mon soi-disant frère. Il ne devait pas y aller. La violence n’entraînerait que de la violence. Mon autre main attrapa la deuxième épaule de Dastan. « Reste là. » murmurai-je. J’étais aveugle mais je relevai tout de même les yeux vers lui. Je ne le voyais pas. Je voulais juste que lui me voit. « S’il te plaît. » Il me repousserait sans doute, parce qu’il devait être aussi noir que l’autre, mais c’était tout ce que je me sentais capable de faire : m’accrocher à lui avec détermination, malgré la moiteur de mon corps, malgré l’évanouissement qui arrivait à grands pas, pour essayer de casser le cercle de la haine. Les voix me paraissaient loin.

1088 mots
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Latone
Dim 10 Oct 2021, 13:09




" Pfiouuu… Léto se releva, ses mains plaquées au niveau des lombaires les firent craquer. Sympathique ce rituel. Ça change des sacrifices humains. " Vous la sentez venir ? Mais bien sûr, cette douce ironie.

Un homme ? Il l'avait toujours été. Le Sùlfr pencha la tête sur le côté aux interrogations d'Ezechyel. On lui trouvait toujours un air d'ahuri avec un tel comportement, mais ainsi était-il, aisément ébaubi. Pour toute réponse, il se contenta de grandement sourire. Il pouvait venir vérifier s'il le souhaitait, puisque aussitôt cette énigme terminée, le Hǫfðingi s'en retourna vers ses affaires pour les renfiler à la place de cette tenue cérémonielle. La présence d'un haut ne couvrant que les pectoraux le rendirent perplexe. Il ne se souvenait pas d'avoir porté une telle étoffe à son arrivée. Tant pis, il se plaisait tout autant torse nu et en sarouel. De retour vers la sortie, il admira bouchée bée la nouvelle forme d'Ezechyel. Il devait faire la même tête que ce dernier tantôt.

" Vous… Il arbora un air à la fois charmeur et rougissant. Vous voudriez bien rejoindre mon harem ? Hum. " Coucher avec le Dieu de la Mort ? Ce n'était qu'un fantasme d'Alséa, ça.

Quoi qu'il en soit, le chemin tout tracé ne fit que l'attirer à son tour. Léto ne craignait guère l'inconnu, il se montrait confiant en toutes circonstances ; confiant en sa puissance, à la protection des Ætheri dont il était le porte-étendard. La seule contrariété à laquelle il se confronta fut cette odeur nauséabonde. Avec une certaine concentration, il parvint à en faire fi pour surmonter l'âpreté et la volatilité de l'empyreume. L'obscurité de l'endroit, plutôt exiguë, n'aida point à s'habituer au changement soudain et radical d'ambiance. De loin, il aurait préféré rester aux bains. Il aurait invité Ezechyel ou Jezekael à rester avec lui, afin de palabrer jusqu'à disparaître comme la plupart des aventuriers sans réelle explication. Malgré tout, il n'oubliait absolument pas la présence du fougueux Tekoa et celle de Helsinki. Hors de question d'abandonner Ezechyel au féminin non plus – ou peut-être devrait-il l'appeler Edelwyn ? – surtout qu'elle n'avait pas l'air de se sentir très bien. Léto comprit aussitôt lorsque le scintillement des chaînes attira l'ocre et l'écarlate de ses prunelles. Cette partie de l'édifice le laissait perplexe, mais ce n'était vraiment pas le moment de perdre pieds.

" Là, là. Il attira Ezechyel contre lui et sa main caressa distraitement sa longue et lisse chevelure. Respirez un bon coup et ça ira mieux. " Ce n'était absolument pas une stratégie pour avoir une étreinte du tout-puissant Dieu de la Mort, ni pour qu'elle humât son odeur boisée florale mêlée aux notes de l'huile de massage.

Loin de s'égarer dans cette caresse, le Hǫfðingi profita de sa hauteur pour observer un peu plus la configuration de la pièce et, surtout, la réaction des autres membres du groupe. Il repéra assez vite qu'ils n'avaient affaire qu'à une porte à partir d'ici. Les nouveaux et changements impromptus n'attirèrent guère plus son regard, tant il préférait se concentrer sur le centre de la pièce. Ces enchaînés ne devaient pas être là par hasard, ces armes au mur ne servaient pas de décorations non plus. Entre celui qui affirmait être Adam Pendragon et la soudaine vivacité de l'Ange, sans parler de l'émoi que lui provoquait sa proximité avec Ezechyel, même lui eut du mal à réfléchir correctement. Décidemment, cet endroit jouait avec les nerfs. Heureusement, ou malheureusement, il connaissait les affres de la Folie. Il ancra ses yeux vairons dans le bleuté de l'Immaculée, sans réelle réaction apparente, jusqu'au moment où tout sembla partir à vau-l'eau avec l'audace du Prince Noir. C'était peut-être la marche à suivre, effectivement, mais il n'en savait fichtrement rien ; et au vu de ses nouvelles intentions, le Sorcier ne semblait en avoir cure. D'un calme olympien, le Roi fit reculer Ezechyel et s'avança, serein, jusqu'au fou à lier pour le frapper au niveau de la tête : le plat de sa main remonta d'un coup sec sur le front pour le faire basculer en arrière. Il ne rajouta rien à cette initiative, il les avait tous prévenus après tout. Les prémisses du chaos firent germer un début de capharnaüm qui eut tôt fait de lui faire prendre les devants, avant qu'une autre bêtise fût esquissée.

" Taisez-vous tous, s'il vous plait. " Sa magie opéra davantage du côté des enchaînés, dont l'agitation ne ferait qu'empirer l'état d'esprit des arrivants.

Ses mires s'en retournèrent sur l'Ange, dont le courage contrastant avec son manque de conviction l'amusait. Il demeura tout autant sérieux, puisqu'il comprenait sa peine pour avoir expérimenté le poids des vertus via la bague. Concilier Maléfiques et Bénéfiques ne représentait qu'une futile utopie. Il était plus que temps de changer d'ère.

" Tu as raison, il n'avait pas le droit de le tuer. Tout comme tu n'as pas le droit de les libérer. Ses yeux observèrent le cadavre tout frais ; d'une certaine manière, la Mort le libérera, mais elle ne pourrait le comprendre. Nous ne savons pas qui ils sont, ni ce qui leur est arrivé. De nouveau sur Helsinki. Tant que tu ne t'assures pas de leurs identités, rien ne peut affirmer que le premier libéré ne te sautera pas dessus pour s'en prendre à toi. " Qui disait "condamnés" disait "fautifs", au regard des maîtres du lieu en tout cas.

D'ordinaire, il aurait suggéré à Aimé ou n'importe qui de traiter une partie de leurs maux, afin de leur arracher quelques mots, mais la barrière linguistique ne risquait pas de les aider en l'état. Le Chaman ne saurait même pas dire ce qu'ils étaient. Et si tout ceci ne représentait qu'un mirage ? Il acquiesça aux suggestions d'Aimé suite à sa lecture, car il pensait tout autant la même chose. Plusieurs voix seraient nécessaires pour faire entendre raison.

Bon, ce n'était pas le moment de tergiverser. Le Souriant étira ses lèvres, l'air plutôt guilleret alors qu'il venait d'abattre un effroi sans précédent sur les deux partis. L'entrain du dénommé Pendragon l'attira jusqu'à lui. Cette enveloppe charnelle ne lui allait guère, à son goût. Mais cela ne le dérangeait pas d'expérimenter quelques nouveautés ; après tout, Adam faisait bien parti de son harem, lui.

" Vous tombez bien, je me sens plutôt généreux en câlin aussi. Il n'arborait pas une crinière céruléenne, mais tant pis pour lui. Allez, hop ! Il le porta dans ses bras comme s'il allait le border au lit. C'était lui le Koala maintenant. Et si vous veniez tous étudier cette porte avant de faire quoi que ce soit ? Après tout, on a toujours procédé ainsi. Ce n'était pas une suggestion comme le laissait entendre la tournure de sa phrase, mais bien un ordre. Le Sorcier n'aura qu'à venir en rampant, s'il était toujours parmi eux. Car comme je peux le lire ici-même : les Âmes de ces prisonniers appartiennent à Âmsès. " À la mention de ce dernier, et à défaut de trouver Jezekael, son attention se porta sur Ezechyel.


1250 mots ~
Léto reste donc sous forme masculine et prend les choses en main, parce que voilà ♪

- S’il te plaît : À chaque fois que Léto formule ce qu’elle désire en finissant sa phrase par « S’il te plaît », un étrange phénomène se produit, poussant les individus en question à vouloir s’exécuter dans la joie et la bonne humeur, peu importe ce dont il s’agit. Si le pouvoir dépend des spécialités en temps normal, ce n’est pas le cas avec Za. Il marche toujours sur elle.

Spécialités :
- Agilité : 32
- Force : 67
- Charisme : 50
- Intelligence : 27
- Magie : 35



By Jil ♪
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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Dim 10 Oct 2021, 17:11

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Image par Minhua Fang
Dix-septième pièce



Sympan se pencha en avant, vers Tekoa. « On ouvre leur dos pour sortir leurs côtes ? » Il émit un rire aussi nerveux qu’intéressé. Ça devait être un spectacle épouvantable. Il releva les yeux vers les autres. Il n’avait jamais été très silencieux, comme garçon. Il avait toujours une question à poser et l’ordre du Chaman ne le retint qu’un temps. Dans son esprit, une graine de folie était en train de germer. Dommage qu’ils n’eussent personne sur qui expérimenter ce fameux sacrifice. « Des ailes… ça doit vraiment être… » Plus il imaginait et plus ça lui paraissait infaisable. Il fallait une réelle force pour arriver à sortir les os d’un corps d’après lui. Néanmoins, il ne s’y connaissait peut-être pas assez en anatomie. « … sanglant. » Il avait cherché longtemps le qualificatif et ne le prononça que lorsque la grande porte s’ouvrit. Au moins, penser à cette pratique avait focalisé son cerveau sur autre chose que les maux qui découlaient de sa position.

Lorsqu’il se releva, il remarqua le changement d’apparence de Léto. Ça ne passait pas inaperçu et, curieusement, ça effaçait même le reste, comme l’arrivée d’un garçon qui ressemblait beaucoup à Érasme. Sympan contempla la silhouette musculeuse de l’homme qui avait remplacé la femme. Lui n’avait jamais vraiment voulu avoir des muscles. Il préférait avoir beaucoup de livres et, éventuellement, quelques fioles de poison pour vaincre ses ennemis. Cela dit, si tout se passait comme il le voulait, il aurait bientôt des amis suffisamment influents et musclés pour le défendre des futures menaces qui pèseraient sur lui. À l’heure actuelle, il n’avait aucun ennemi, hormis le bibliothécaire du vaisseau principal puisqu’il avait largement dépassé la date de rendu des ouvrages qu’il avait empruntés. À vrai dire, il avait fait une expérience sur l’un et il en manquait un large morceau qu’il n’avait pas réussi à retrouver depuis que ça avait fait POUF ! Peut-être que, quelque part, un étudiant de Basphel l’avait trouvé.

Lorsqu’il passa dans la pièce nouvelle, son nez se retroussa de désapprobation. Néanmoins, ce qu’il découvrit le ravit, en un sens. Des corps à moitié nus et puants étaient accrochés au plafond. Dans son esprit, il n’y eut qu’une seule idée. Il se tourna vers Tekoa. « On pourrait faire le sacrifice sur eux, nan ? » Ils étaient déjà attachés. Ce serait facile. Puis, s’ils étaient prisonniers, c’est bien qu’ils avaient quelque chose à se reprocher, non ? Il fit une moue, tout en essayant de faire taire la partie de lui-même qui pensait que ces gens étaient innocents et que, lui, par son comportement, se rapprochait du monstre. Cependant, Sym était convaincu que les autres n’étaient que de la chair. Tout le monde mourait un jour, non ? En plus, si c’était pour la science, lui aussi aimerait périr. « Enfin… Je ne sais pas. Ils n’ont pas l’air très frais. »

Il laissa Tekoa là pour s’approcher des individus. Au fur et à mesure que ses pas le conduisirent vers eux, il se sentit de moins en moins hardi, comme si la mort venait de lui rappeler son existence. La détresse de ces gens le toucha et il commença à sentir la peur monter en lui. Et s’ils finissaient comme eux ? Et si ce qu’ils voyaient était leur avenir ? Et s’ils ne sortaient jamais d’ici ? Son pouls s’accéléra et ses yeux s’humidifièrent rapidement. Il ne savait pas quoi faire et la réaction de désespoir de l’Ange ne l’aida pas. Il préférait les voir comme des objets d’expérience mais être confronté à eux le troublait trop. Peut-être n’était-ce pas leur sort à eux qui le faisait souffrir mais la potentialité qu’ils pussent tous finir ainsi ?

Il tourna les yeux vers Dastan lorsqu’il apparut. Ses yeux s’écarquillèrent et son esprit devint bordélique sous le trop plein d'informations. Peut-être même ne pourrait-il plus retrouver un semblant d'ordre à l'avenir. Le rouquin n’était pas seul, et il était grand. La suite se passa trop vite pour qu’il ne captât tout : le comportement d’Érasme, le désespoir d’Helsinki, la voix de Léto, son mouvement. Sym resta, les bras ballants, au milieu de la pièce, jusqu’à ce qu’on lui donnât une tâche à faire. Son regard se tourna vers le haut de la porte. Il ne pouvait pas désobéir. Il n’en avait pas envie de toute façon. Il lut : « Euh… Une Âme arrachée et une Âme sauvegardée parmi les Vivants. » Il n’était pas sûr de comprendre et se dirigea vers la seule personne qui ne semblait pas occupée avec quelqu’un d’autre pour l’instant et à qui il n’avait pas encore trop parlé : l’Alfare. Il ne cherchait pas forcément du réconfort. Il se sentait un peu ailleurs, comme s’il n’était pas vraiment dans son corps. Il s’entendit lui parler. « Tu savais que chez Tekoa, on arrachait les côtes des gens pour en faire un aigle ? On fait ça chez toi aussi ? » demanda-t-il. « Tu penses qu’on doit les tuer ? T’as déjà tué quelqu’un ? Moi non. » Il ne savait pas s’il avait peur ou si la situation lui plaisait tellement qu’il était en train de perdre le sens des réalités. Il tremblait un peu et, s'il n'essayait pas particulièrement de sourire, ses lèvres s'étiraient étrangement. « Mais j’aimerais bien. Pour l’expérience. » Peut-être qu’il se pisserait dessus avant de réussir. Il ne savait pas.

866 mots

Sym euh... Bon. C'est Sym XD



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Astriid
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Dim 10 Oct 2021, 19:32

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Les Portes III
Pièce dix-sept




«Lalala !» Chantonnait Astriid en remuant avec énergie une spatule dans un large récipient. Sa toison avait été remontée en un chignon à l'équilibre fragile et les quelques mèches écarlates bouclant sur son front étaient saupoudrées de farine. Par dessus sa robe estivale d'un blanc crémeux, un petit tablier jaune soleil avec une grosse tomate souriante cousue en plein milieu ceinturait sa taille. Elle regarda à droite, puis à gauche, avant de fourrer son index dans la pâte à gâteau pour en lécher le chocolat avec délices. Pourquoi manger en cachette rendait-il la nourriture encore plus savoureuse ? Son nez se fronça de plaisir et elle se dépêcha de verser la base dans un moule pour le passer au four afin de pouvoir faire un sort à ce qu'il restait. Gourmande, elle suça la spatule, étalant le chocolat sur son nez et sur ses doigts quand un grognement soudain la fit sursauter. «Hey !» Raïm se tenait dans l'encadrement de la porte et dardait un regard écœuré sur l'Ygdraë. «Arrêtes de faire ça, c'est dégoûtant !»
La rouquine n'eut jamais l'occasion de se défendre et le temps d'un battement de cil, la cuisine fut remplacée par un tout autre décor, bien moins avenant. Sa main n'étreignait plus que du vide mais ses doigts restaient collants de sucre et le goût de la pâte crue ne purent empêcher l'odeur nauséabonde d'envahir son nez. Elle hoqueta en réprimant un haut-le-cœur. «Pouah !» Les narines pincées, elle promena son regard sur la salle sombrement éclairée où elle se trouvait. Un sous-sol ? Un râle d'agonie s'éleva dans son dos et elle se pétrifia sur place après s'être retournée. Ses pupilles s'élargirent d'horreur, sa joie complètement dissipée à la vue des suppliciés. Sa mâchoire se décrocha et sa main se déporta sur sa bouche pour couvrir un cri silencieux. «Mais qu'est-ce que...» Parvint-elle à murmurer d'une voix faible.
Effrayée, elle recula jusqu'à ce que son dos heurte le mur. Poussant un petit cri apeuré, elle bondit en avant lorsqu'une matière glaciale et non identifiée baisa sa nuque. Un bloc de glace se forma dans son ventre quand elle vit les armes disposées sur toute la largeur du mur. Astriid déglutit avec difficulté et une vague de soulagement déferla sur elle lorsque des mouvements perçus du coin de l'oeil lui révélèrent la présence d'autres personnes. À leurs traits tirés et à la tension qui régnait imperceptiblement dans l'air vicié, l'Elfe comprit que la plupart étaient déjà là depuis un moment. En grande partie regroupés vers une porte, ils écoutaient un homme aux cheveux cendrés. Ce dernier portait sans difficulté apparente un autre homme avachi sur son épaule. Y avait-il des blessés en dehors des prisonniers ? Essayant de démêler les événements et de parer au plus pressé, Astriid hésitait et traînait des pieds, une boule d'angoisse logée dans sa gorge menaçant de laisser filtrer des gémissements de détresse. Désœuvrée, elle était prête à épouser la première personne qui viendrait lui dire quoi faire. Les plaintes émises dans une langue inconnue se déversaient dans ses oreilles en une litanie qui allait la conduire à la démence si elle ne faisait rien pour y mettre un terme.  
Éperdue, elle se tourna à nouveau vers les autres et son regard accrocha alors une tignasse rousse. Plus grand qu'elle, il était serré dans un pantalon déchiré aux coutures et visiblement trop petit pour lui. Mais c'est son visage qui tira une exclamation mêlant l'étonnement à la joie de revoir le Bipolaire. Comment avait-il pu grandir autant ? N'était-il pas plus petit qu'elle lorsqu'il avait été son turbulent voisin au Dîner ? «Rouky ?!» Contre lui s'appuyait un jeune homme qui paraissait mal en point et en croisant le vert de ses prunelles, la surprise d'Astriid redoubla. «Mais... Lucius ?» Perplexe, elle les regarda un à un. Comme si voir des visages familiers l'autorisait soudainement à laisser éclater sa panique, l'Ygdraë tordit son tablier entre ses doigts avec une force qui fit blanchir ses jointures et elle laissa libre court à ses questions. «Où est-ce qu'on est ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi êtes-vous là ? Comment on sort d'ici ? Ne devrait-on pas délivrer ces pauvres prisonniers ?» Sa voix qui montait d'une tonalité à chaque interrogation mourut sur sa langue quand elle trouva les annotations sur la porte. Parmi les caractères indéchiffrables, une phrase se détachait. « Les tuer il faut, afin que les âmes puissent reprendre leur voyage.» Lut elle à mi-voix. Son visage blêmit jusqu'à devenir aussi blanc que la neige. «Je ne comprends pas.»  Et elle n'était pas certaine de le vouloir.
La voix assurée de l'homme musclé parvint jusqu'à elle et elle l'écouta avec attention. Enfin quelqu'un qui savait ce qu'ils devaient faire. D'une voix tremblante, elle répéta la phrase qu'elle était capable de lire afin que les autres puissent l'entendre puis elle se mordit les lèvres, incertaine des conclusions qu'ils pouvaient former.


Message I | 869 mots

Spoiler:



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Lyz'Sahale'Erz
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Dim 10 Oct 2021, 20:07



Pièce dix-sept


Je jetai un œil désapprobateur à Sympan qui parlait toujours. Je le trouvais particulier. À quelle tribu aurait-il appartenu s’il avait été un Chaman ? Je n’eus pas le temps de réfléchir à la question car la porte s’ouvrit lourdement. Je me redressai prestement, comme si mon corps avait été monté sur ressorts. Ça m’en fit mal. Malgré le bain et le massage, je n’étais pas très bien échauffé. Je gravis les escaliers et entrai, accompagné de l’Ygdraë dans la prochaine pièce. L’ambiance me rappela celle des grands rassemblements sacrificiels. La mort ne m’effrayait pas. J’étais un Chaman. Je savais qu’elle n’était qu’une étape vers un état éternel, hors du monde de ceux qui pouvaient toucher la matière. On m’avait appris qu’il existait une forme de matière spectrale, pour les bâtiments qui avaient existé jadis ou bien les forêts aujourd’hui disparues. Je ne les voyais pas. Je ne pouvais percevoir que les Esprits, sauf ici. L’odeur n’était pas plaisante parce qu’elle témoignait de la souffrance des prisonniers et de leur incapacité à satisfaire leurs besoins primaires de façon convenable. Je n’étais pourtant pas peiné pour eux. Je ne les connaissais pas et, pour moi, c’était l’œuvre des Ætheri. Tout était l’œuvre des Ætheri. C’était une vérité générale, même si j’avais beaucoup de mal à l’accepter lorsqu’elle concernait mon entourage proche. « Peut-être. » me contentai-je de répondre à Sympan. Très honnêtement, je n’en étais pas sûr. Je ne savais pas comment les sacrifiés étaient choisis ni si les prisonniers étaient dignes de cette tâche. En plus de cela, il fallait faire tout un rituel et nous n’avions pas le matériel nécessaire à disposition.

Mon esprit divagua un peu sur les changements de formes de Léto et d’Ezechyel. C’était étonnant mais pas tant que ça, dans le sens où certains Chamans qui fusionnaient avec un Esprit qui n’était pas de leur sexe aimaient prendre une apparence plus féminine ou masculine en fonction de cet Esprit. La fusion devenait alors plus réaliste. En tout cas, le Maître des Esprits avait mon admiration pleine et entière, qu’il fût un homme ou une femme. Je baissai les yeux après quelques secondes d’un regard soutenu. Je ne savais pas si je le préférais comme ça ou pas. Je me mis à rougir, espérant qu’il ne m’avait pas vu l’admirer bizarrement, jusqu’à sentir un corps contre le mien. Mes yeux s’agrandirent sous la surprise. « Dasäha'lha'o'Raanu ! » Je ne l’avais jamais vue d’aussi près. Elle était toute petite, ce qui ne m’empêcha pas de me sentir tout chose. Elle était l’une des épouses de Devaraj, avant sa disparition. « Le… Le Dasäha'lhm'Melerdi était ici il y a quelques temps… Je… Je suis Tekoa. » Je me reculai, comme si la peur d’être trop proche de l’Élue de deux divinités venait de me brûler. Si elle était effrayée, peut-être devrais-je l’être ?

Je mis de côté mon admiration lorsque Dastan et Erasme refirent leur apparition. Le premier avait changé. Ce fait figea mon visage dans l’incompréhension un temps, celui durant lequel il s’exclama qu’il avait grandi. Je finis par croiser mes bras sur mon torse, boudeur. J’étais le dernier « petit » de notre groupe. Les trois autres étaient bien plus grands et je redoutais qu’ils ne voulussent plus de moi à cause de ça. D’ailleurs, je craignais davantage d’être exclu du groupe que l’ambiance macabre de cette pièce. Personne n’était mort et, malgré l’odeur, tout était calme. Du moins, ce fut le cas jusqu’à ce qu’Érasme en décidât autrement. Je le fixai. Si ce prisonnier trouvait la mort, c’était que les Ætheri le voulaient, me convainquis-je. Néanmoins, comme toujours, voir le sang et entendre les gémissements n’était pas une chose facile. Ma main trouva refuge dans celle de Circë. Je n’avais jamais tué quelqu’un et, lors des rituels, j’étais souvent trop loin pour voir quoi que ce fût. « Ça va aller. » murmurai-je, plus pour moi que pour elle. Seulement, rien n’allait vraiment et la suite me plaça dans un état que je n’avais pas l’habitude de côtoyer. Lorsque Léto se dirigea vers Érasme et envoya sa main dans son front, il tomba par terre et un drôle de son résonna depuis la pierre froide. « » Le bruit de son crâne, non ? « Je crois qu’il est mort ? » laissai-je entendre, comme une question, à la Dasäha'lha'Melerdi. La Reine n’était pas réputée pour avoir des muscles en mousse. « À chaque Âme ancrée, un cadavre à transporter. » lus-je rapidement, pour obéir, avant que mes yeux ne se transportassent de nouveau vers Érasme. Je n’en savais encore rien mais sa mort n’impliquait pas que lui.

775 mots
Vu l'écart de spécialités entre Léto et Erasme, j'ai décidé de partir du principe logique qu'iel l'a tué. La mort d'Erasme entraîne la mort de Dastan et de Lucius par Geminae. On retourne à la pièce 1 et on vous rattrapera. Courage Astriid pour surmonter la mort des deux [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 16 943930617

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Jun Taiji
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Jun Taiji
Lun 11 Oct 2021, 22:38


Image par Eva Sophie

Les Portes III - Pièce dix-sept



Circë posa les yeux sur un adolescent. Il la connaissait, ce qui n’était pas son cas. Le fait qu’il l’appelât ainsi était révélateur de ce qu’il était. Seuls les Chamans prononçaient ces titres. Elle le détailla, comme un élément de son passé. Awaku No Hi était un endroit douloureux, surtout depuis la mort de Devaraj Saälm Taiji. Elle s’était sentie trahie. Bien sûr, elle savait parfaitement que ses sentiments relevaient d’un égoïsme effroyable. Le Roi n’avait pas souhaité sa mort. Peut-être pas. Elle n'en était pas certaine en réalité. Avec lui, il était difficile de savoir. Il souffrait de plusieurs maux et la folie et la dépression en étaient de difficiles à surmonter.

Lorsqu’il parla d’un autre époux, elle ne put s’empêcher de se demander lequel. L’image d’Adam Pendragon s’imposa néanmoins à elle. D’après les dernières nouvelles qu’elle avait, par ses deux accompagnateurs, ils n’étaient pas nombreux à être restés là-bas. Penser au Luxurieux la fit peut-être légèrement rougir. Ils avaient dû se révéler un secret, dans une configuration très intime. Elle lui avait avoué son viol. Il avait annoncé la vouloir. Depuis, ses mots la hantaient parfois. Peut-être serait-il prudent de soigner ses traumatismes avec un homme expérimenté sur la question ? Elle avait perdu l’espoir d’obtenir quoi que ce fût de la part de… « Enchantée. » dit-elle, dans un sourire. Il était encore jeune mais son corps lui laissa penser qu’il appartenait à une tribu guerrière ou chasseresse. Peut-être un agriculteur ? Il fallait de la force pour semer et récolter. La suite emporta ses pensées vers d’autres considérations. L’Ygdraë se réfugia dans le domaine de l’Alfare. C’était plus facile, plus naturel d’affronter la mort ainsi. Elle pensa à un autre homme, un homme qui n’était pas ici. Elle eut le goût du sel sur la langue, alors que celui du sang devait arriver au palais du prisonnier victime. La main de Tekoa attrapa la sienne et ses mots résonnèrent à ses oreilles. Ses yeux se focalisèrent sur un homme qui devint un meurtrier peut-être malgré lui. La faiblesse de sa cible était une réalité. Circë s’avança vers les corps attachés, en silence. Si elle avait pu lire la phrase « Le sauvetage conduit à la Mort de celui qui a osé outrager les Dieux », elle n’aurait peut-être pas tenté. Pourtant, elle ne savait pas et contempler cette misère lui devenait peu à peu insupportable. L’expérimentation eut le mérite de démentir. Lorsqu’elle réussit à défaire les liens d’un détenu, le sort tomba sur quelqu’un d’autre : une jeune femme rousse qu’elle ne connaissait pas. « … » Rien ne lui garantissait que les deux actions fussent liées. Après tout, deux autres garçons étaient morts sans aucune raison. Les corps disparurent, laissant l'Ygdraë dans un état étrange. Elle devait se reprendre. Elle avait vécu des horreurs. Ce n'était ni les premières, ni les dernières. Et il y avait cet adolescent. « J'aimerais que tu restes avec moi. » lui dit-elle, comme si sa présence serait suffisante pour essuyer la colère de ceux qui voulaient discuter avant d'agir. En réalité, elle avait senti une forme d'appel, comme si elle devait absolument détacher l'un des prisonniers, comme s'il n'y avait pas d'autres solutions.

Ezechyel sentit l’attraction. Lorsque son visage se retrouva contre le torse dénudé de Léto, il se pinça les lèvres. Il avait déjà rougi lorsque l’homme lui avait demandé s’il désirait faire partie de son harem. À vrai dire, son expérience en la matière - en matière de sexe, pas de harem - était quasi inexistante. Bien sûr, les Prêtresses d’Âmsès avaient gloussé sur son passage avant qu’il n’arrivât ici mais ce n’était qu’un amusement comme un autre. Puis il devait prendre ses missions au sérieux. Il n’était pas pressé d’avoir à endosser le rôle d’un individu d’une race x ou y et de devoir se marier et faire l’amour pour enfanter, dans le seul objectif de préserver la Véritable Ligne du Temps. Il savait ce qu’il risquait : du sexe sans amour ; du sexe sans envie. Sa vie ne lui appartenait pas, ou si peu. De temps en temps, il pouvait faire ce qu’il souhaitait mais il payait beaucoup pour un semblant de liberté. La vie d’un Rehla était dure et triste, remplie d’injustices qu’il fallait pourtant supporter. « Si le Destin le veut, je ferai partie de votre harem. » répondit-il, enfin. Ici, il ne voyait rien. Pourtant, il n’avait pas perdu sa magie. L’absence des Étoiles et de la Lune le perturbait. Il tenta de poser ses mains dans le dos de Léto. Il n’y avait que des muscles là. Il y en avait partout. « Quant à cet endroit… » Il n’aimait pas ce lieu. Il n’aimait pas l’odeur qui s’en dégageait. Il n’eut pas le temps de développer. Aimé venait de s’approcher. Il le regarda. C’était amusant d’être une femme, même si l’ambiance ne s’y prêtait pas forcément. « Je lis la même chose que toi. Nul ne peut les détacher sans en payer le prix… » Ses yeux verts passèrent d’un homme à l’autre. Il se sentait un peu à l’étroit entre les deux, même s’il avait ressenti un peu la même chose auprès d’Adam. Là, il était plus petit, ce qui rendait Léto bien plus imposant et grand.

La suite de la scène lui échappa totalement. Les événements se multiplièrent, tout comme les révélations. Puis des corps tombèrent. Ezechyel fronça les sourcils. La mort faisait partie de la vie. Il le savait. Pourtant, c’était toujours une épreuve. Devait-il comprendre quelque chose de cette porte ? Tout était une question d’équilibre.

Quant il vit l’Ygdraë détacher un prisonnier, il se dirigea vers elle, faisant fi de l’adolescent qui l’accompagnait. « Que faites-vous ? Vous êtes sourde ? » Elle le regarda, il la regarda. Il se passa quelque chose d’étrange. Il vit, pour la première fois depuis qu’il était ici. Il se vit, lui, en elle. Et il la sentit enceinte d’un autre. Il ne comprit pas. Ce n’était pas d’elle dont il s’agissait mais il le crut et il la lâcha. « Je… » Circë regarda la jeune femme qu’il était. « Raanu voulait savoir. » se justifia-t-elle. Mais, Raanu, c’était sa mère, à lui. « Je ne comprends pas. Vous connaissez ma mère ? » Elle le fixa, emplie d’incompréhension.

955 mots

Circë libère un prisonnier parce qu'elle sent qu'elle doit le faire. Astriid meurt 8D
Ezechyel bah... C'est toujours une femme. Léto le rend tout chose (c'est un garçon/fille très tout chose tout le temps visiblement xD) et puis il finit par aller disputer Circë. Sauf qu'il a une vision de son futur et qu'elle le trouble xD[/u]


Explications


HOP TOUR 18 !

On continue tranquillement à la découverte de la pièce ^^

Pour les concernés : Erasme, Dastan et Lucius sont morts. Astriid avec à cause de Circë xD Vos personnages retournent en pièce n°1. Il n'y aura que le rituel des bains à refaire pour pouvoir retrouver le groupe dans la pièce n°17 vu que les autres portes sont ouvertes. Je vous laisse deux tours pour nous rejoindre ^^

Départ : Voici le plan : >> ICI <<. Votre personnage était précédemment dans la pièce 10

La pièce n°17 en elle-même : Votre personnage arrive dans une pièce assez sombre, dans le même style que les précédentes (avec de grosses pierres). Des torches éclairent faiblement les murs mais ce ne sera pas ça qui attirera son attention au premier abord. Au milieu de la salle, il y a des individus enchaînés. Des chaînes les retiennent au plafond et ils suent à grosses gouttes. Ils ont l'air d'être là depuis peut-être quelques jours, un ou deux, et ont encore l'espoir de pouvoir s'en sortir, espoir renouvelé en voyant arriver vos personnages. Sur les murs, il y a des armes affûtées.

Il n'y a qu'une unique sortie (hormis la porte que vos personnages viennent de passer). Au-dessus la sortie (vers la pièce 18 donc), un langage semblable à celui présent dans le temple est gravé. Il y a plusieurs phrases mais votre personnage ne peut en lire qu'une partie. Il faudra donc coopérer pour comprendre l'ensemble du message. À côté des phrases, j'ai noté les noms de vos personnages. Si des gens nous rejoignent, prenez une phrase où il n'y a pas deux noms ^^

- Les Âmes de ces prisonniers appartiennent à Âmsès | Léto
- Nul ne peut les détacher sans en payer le prix | Juvelian ; Aimé ; Ezechyel
- Le sauvetage conduit à la mort de celui qui a osé outrager les Dieux | Adam [Cette phrase est vrai uniquement quand il n'y a qu'un aventurier donc o/]
- Une Âme arrachée est une Âme sauvegardée parmi les Vivants | Helsinki ; Sympan
- Les tuer il faut, afin que les Âmes puissent reprendre leur voyage | Dastan ; Astriid
- À chaque Âme ancrée, un cadavre à transporter | Tekoa
- L'équilibre des Morts et des Vivants seul ouvre la porte | Erasme ; Lucius ; Circë

En gros :
- Il y a autant de prisonniers que d'aventuriers.
- Il va falloir équilibrer le nombre de morts et de vivants (mais le sauvetage d'un prisonnier conduit à la mort d'un aventurier - c'est le moment de sortir les PNJ /sbaf).
- À la fin, il faut que chacun ait un cadavre à transporter dans la pièce d'à côté. Néanmoins, rien ne dit que chacun de vos personnages doit tuer quelqu'un (ce qui veut dire que l'un d'entre eux peut s'occuper de tuer tous les prisonniers pour tout le monde ; mais faut le deviner quoi xD).
- Les armes sur les murs sont bien aiguisées donc elles peuvent servir soit à détacher les prisonniers, soit à les tuer. Encore une fois, si quelqu'un détache un prisonnier, ça tue quelqu'un dans la pièce parmi ceux qui ne sont pas attachés.

Gains du tour 18


- 1 point de spécialité

Deadline tour n°18


Le dimanche 17 octobre =D

Participants PJ


- Erasme : XVII
- Tekoa : XVI
- Dastan : XV
- Helsinki : XVII
- Adam : XVII
- Juvelian : XV
- Léto : XII
- Sympan : VIII
- Aimé/Lucis : V
- Astriid : I

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Élise Iranor
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 88
◈ YinYanisé(e) le : 05/06/2021
◈ Âme(s) Soeur(s) : Sur un chemin confus et illusoire
◈ Activité : Étudiante en Médecine
Élise Iranor
Mar 12 Oct 2021, 22:17


Illustration - Brandon Hix
Les Portes
Troisième Partie

Concentrée sur les méandres d'un langage dont elle ne comprenait rien tout en cherchant l'aide de l'Ange, Juvelian n'avait pas encore vu le retour des garçons, mais aucun doute qu'elle les entendait, s'étant lancé dans un énième conflit qui secouait le groupes. De véritables éléments perturbateurs, dommage qu'elle n'avait pas le cran de leur dire de la boucler. Est-ce que tous les hommes à l'extérieur de Drosera étaient ainsi, à devoir crier ou insulter l'autre sans filtre, essayant de déterminer qui avait la plus grosse ? Quelle vie bien ennuyante ... Son éducation choisi d'ignorer ce que l'un ferait avec le frère de l'autre. Si les Ailes de Dothasi devaient être prêtes à l'éventualité de s'amouracher d'un membre du même sexe, ce n'était pas son cas et s'ils avaient envie que leur race s'éteigne, tant mieux, elle ne risquait pas de lui manquer. Finalement, des images s'imposaient seules dans son esprit, ce qui lui arrachait une grimace malgré elle, tant c'était répugnant. Malgré sa volonté de détourner les appréhensions d'Helsinki en la renvoyant sur une autre occupation, elle la vit s'éloigner pour rendre ce qu'elle venait de manger dans un coin. Ce n'était pas ragoûtant, mais compréhensible vu l'état nauséabond de cet endroit et le stress permanent qu'ils subissaient. Enfin, que certains subissaient. Agacée de tous ses événements, l'Ange entreprit de détacher l'un des prisonniers, nerveuse, avec des gestes maladroits sous une hargne galopante. Juvelian savait que ce n'était pas une bonne idée d'entreprendre cela. Pourquoi ? Parce que ce qu'elle avait lu l'intriguait et elle craignait les conséquences. Plus ils progressaient, plus la situation empirait.

Attends, Helsinki, la phrase disait ... !

Elle entendit à peine le crissement de l'arme ôté de son fourreau, mais elle se retournait pour voir d'où provenait le son et voir le macabre spectacle qu'offrait ce petit con de Prince Noir. Son acte l'avait laissé englué au sol, tandis que le sang suintant de plusieurs plaies salissait la lame et le corps de l'assassin. Ce malade ... avec une arme ! Il ne manquait plus que ça ! Le rouquin aurait mieux fait de le noyer dans l'eau, d'agir au lieu de parler ! Incapable d'ouvrir la bouche, incapable de se mouvoir tant elle était obnubilé par l'éclat vermeil qui se répandait, Juvelian comprit désormais pourquoi Helsinki l'intéressait plus que tous les autres. Ce n'était pas parce qu'elle paraissait faible et qu'elle pouvait la manipuler, c'était simplement parce qu'elle avait une paire de couilles là où l'Alfar n'en aurait jamais. D'ailleurs, ce n'est pas comme si on lui aurait laissé le choix de réagir, vu que la voix masculine la paralysait d'un courant électrique de bas en haut. Décidément, bien faible et incapable, malgré les grands airs dont elle aurait aimé s'attribuer. Sous le choc, sous le craquement, le corps de cet adolescent aux traits durs l'envoyait vers le néant. Son corps disparu, à nouveau. Était-il mort ?! Ce serait une putain de bonne nouvelle, Nom de Dothasi ! Juvelian tremblait, ne sachant pas si c'était de bonheur, de fureur ou de peur, ou un mélange détonnant des trois. Elle clignait des yeux lorsqu'on vint l'aborder.

Tu ...

Avant de parler, elle essayait d'abord de se concentrer sur les paroles sortant de sa bouche. Chez ... qui ? L'Alfar ne connaissait pas le nom des autres membres du groupe, sans doute n'aurait-elle pas du s'en moquer, en l'état. Est-ce qu'il était comme elle, un Alfar ? Non, c'était ridicule vu qu'il n'aurait pas parler de Drosera en ces termes. Ce devait soit être un de ces crétins d'Ygdraë, soit un métissé. À choisir, elle ne savait lequel était le plus horrible.

Non, les criminels, on leur arrache les dents, les ongles et on leur coupe la langue. S'ils survivent, peut-être qu'on les gardent comme animaux de compagnie.

Avait-elle tuée ? Non. Est-ce que cela l'intéressait ?

Viendra le moment où je tuerai pour m'élever. Je pourrais commencer sur toi pour me montrer moins hésitante avec mes prochaines cibles ?

Ricanant, elle laissait sa question en suspens. Évidemment, Juvelian ne le tuerais pas, c'était pour qu'il s'éloigne. Allait-elle parvenir à chasser ce dernier ? C'était une autre question, mais en tout cas, ce garnement l'avait détourné de l'autre grande aux allures de princesse abandonnée sur le bord de la route, qui avait donc entreprit de détacher une personne. Non. Mais non ! Pourquoi diable étaient-ils en train de faire n'importe quoi ? Y'en avait-il pas un qui avait juste envie de réfléchir avant d'agir ?! Ce n'était pas possible d'être aussi écoeurant et inutile ! Si les Dieux étaient responsables de ce qu'il se passait entre ses murs, c'était sans doute pour ricaner devant leur incompétence ! Il y avait désormais eu tellement d'arrivées, de départs et d'événements démentiels que ses nerfs étaient en train de vriller. Jusqu'à l'explosion.

Ah, mais c'est magnifique d'agir sans réfléchir ! s'exclama-t-elle soudain. Nul ne peut les détacher sans en payer le prix ! Visiblement, ce n'est pas vous qui l'avez payer !

Quelqu'un avait encore du subir les conséquences des actes idiots de ce groupe décidément très peu uni.

Est-ce qu'on peut-on se poser quelques instants et réfléchir au sens de ce nouveau casse-tête avant de faire quoi que ce soit qui nous tuerais ?!

Post XVI - 880 mots
Joker - 02 | 10

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Mer 13 Oct 2021, 22:15



Unknown

Les Portes ; Pièce dix-sept

En groupe | Dastan



Le Réprouvé sembla regarder calmement l’action du Sorcier. Ni l’intervention de l’Ange ni le cri ou la poigne du frère ne parurent le perturber. À l’intérieur, il bouillonnait. De colère, d’incompréhension, de peur, peut-être ; et aussi d’amusement, de malice et de fierté. Il savait que sa petite approche le mettrait hors de lui. Il n’avait cependant pas envisagé qu’il pût en venir à tuer quelqu’un. Il réalisait deux choses : l’information qu’il détenait possédait bien plus d’importance qu’il ne le croyait, et ses agissements pouvaient avoir des conséquences désastreuses sur autrui. Alors que la culpabilité se frayait un chemin à travers les valves de son cœur, la provocation d’Érasme en effaça toute trace. Un feu sauvage ronfla dans sa poitrine. Il serra les dents, et les cris des détenus lui donnèrent l’impression qu’elles crissaient. Il allait lui rétamer sa sale gueule de petit prince. Bientôt, son sang rejoindrait celui de sa victime. Dastan fit un pas vers lui, déterminé. Puis, il sentit une main agripper son autre épaule. Ses yeux bruns plongèrent dans ceux de Lucius. Il se produisit quelque chose d’étrange. Ce qu’il y lut remua les tréfonds de son être. C’était une violence douce-amère, comme un malaise qui brûle l’estomac et étrangle la gorge, une force vive et douloureuse mais d’une tranquillité infinie. Il se rappela qu’il n’avait jamais tué. Il ne côtoyait le meurtre que dans son imaginaire et ses prétentions grandiloquentes. Il n’avait jamais goûté le sang d’autrui. Il n’avait jamais volé de vie. Inexplicablement, ses cornées se chargèrent de larmes, et à cet instant précis, il sut qu’il était prêt à rester près du jeune homme. Il ne tuerait pas. Il n’était pas un monstre. Il voulait prendre Lucius dans ses bras et le rassurer. Il voulait juste rentrer chez lui.

Il allait accepter, il allait vraiment le faire. Mais une exclamation de joie et un surnom presque oublié l’arrachèrent à la réalité. Dès qu’il vit Astriid, il oublia autant Érasme que Lucius. Ses iris s’asséchèrent pour s’arrondirent de surprise. Comme il se retournait, il en profita pour renifler vivement, et lança : « Rox ? » Oui, c’était ça. Rox. Astriid. Un dîner. Des chatouilles. Des gens bizarres. D’autres connus. Des souvenirs égarés. Il fronça le nez. « Je… » Il jeta un regard à Lucius, puis à Érasme, qui attendait. Puis, son attention revint sur l’Ygdraë. Elle avait changé. Ses traits s’étaient affinés. Ses cheveux, aussi, paraissaient différents. « On sait pas trop, en fait. » Voilà qui résumait parfaitement la situation et répondait à toutes ses questions à la fois. Il suivit son regard. La phrase, claire et limpide, s’étalait sur le mur. Les pupilles du rouquin bondirent à nouveau vers le Mage Noir. Il était sur le point d’ajouter quelque chose, lorsqu’il vit un homme, aussi imposant que charismatique, s’approcher de lui. Il ressemblait à Léto. C’était peut-être elle, et pas un homme. Sa main s’abattit sur l’adolescent. Un craquement sinistre retentit dans la pièce. Le Bipolaire ne sut s’il devait être amusé, réjoui, effrayé, jaloux, triste ou en colère : ces émotions se battirent dans sa poitrine, jusqu’à ce qu’une pointe aiguë ne les assassinât. Elle avait une puissance peu commune. Elle le secoua comme l’expression de Lucius l’avait secoué, quelques minutes plus tôt. Il eut juste le temps de porter une main à son cœur. Son regard croisa celui d’Astriid. Il y eut un instant de suspension, puis il s’écroula sur le sol de pierre.

Dastan eut l’impression de se réveiller d’un long sommeil. Sa bouche était pâteuse et, pour s’accoutumer à la lumière, il dût cligner des yeux plusieurs fois. Son esprit embrumé eut besoin de quelques secondes pour se repérer. Il connaissait cette salle. Il y était déjà apparu, plusieurs heures – ou plusieurs jours ? – plus tôt. Les sourcils froncés, il entreprit de regarder autour de lui. Deux autres corps : Lucius, près de lui, et Érasme, à quelques mètres de là. Les engrenages se mirent en route. C’était de sa faute. Il avait tué un prisonnier, il était mort, puis ils étaient morts. Il ignorait la nature de la causalité, mais elle existait, comme une évidence empreinte de toute la mauvaise foi du monde. « Toi ! » s’exclama-t-il en se levant le plus rapidement possible pour attraper le Sorcier par le col. « C’est de ta faute ! Abruti de Sorcier ! » Son parfum le frappa au point de l’étourdir. Une chaleur fiévreuse s’empara de lui. « Arrête tout de suite ce que tu fais ! » cria-t-il en le repoussant brutalement. « Tu voulais me voir tuer quelqu’un ? C’est toi que je vais tuer ! » Alors qu’il s’apprêtait à se jeter sur lui, un nouveau corps fit son apparition, juste entre eux. La tignasse rousse gisait sur les pierres comme une mare de sang. De stupeur, le Belegad suspendit tous ses gestes. « Rox ? »



Message XVIII – 815 mots

Résumé : Dastan meurt (merci Geminae hein). Il réapparaît dans la pièce 1. Pour changer, il a envie de tuer Erasme. Forcément, il a pas vu que la porte de la pièce 10 était ouverte [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 16 1929536143

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- Charisme : 7
- Intelligence : 11
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 14 Oct 2021, 10:32



Pièces un et dix


Accroché au rouquin, j’étais de moins en moins conscient. Je ne voulais pourtant pas le lâcher. Je voulais qu’il restât là. Aveugle à l’ombre de Léto qui s’abattait sur mon frère, je ne pouvais qu’espérer. Alors qu’Érasme ressentit la peur de sa vie, je restai immobile, agrippé au Réprouvé avec l’énergie du désespoir. Heureusement pour le brun, l’action ne dura qu’un temps très court. Il eut néanmoins le temps de visualiser l’étendue de son impuissance face à la force de la nature que représentait le Roi des Chamans. Il eut conscience qu’il ne s’en sortirait pas si facilement, voire pas du tout. L’énergie du coup, bien que non donné à pleine puissance, suffit à le faire basculer en arrière et son crâne heurta le sol dans un bruit caractéristique de la brisure. Déjà affaibli par la situation insoutenable de cette pièce, je sentis une douleur me saisir le cœur et je perdis de plus en plus pied, jusqu’à me sentir partir douloureusement. Je n’avais pas pris conscience de la présence d’Astriid et avais à peine entendu mon prénom être articulé par la rousse.

Lorsque j’ouvris les yeux, nous étions dans une pièce qui ressemblait à la précédente, les corps attachés en moins. Par terre, ma main passa sur mon front. Je ne comprenais rien à ce qu’il se passait et la peur de mourir ressortit à pleine puissance. Je sentis mes yeux s’humidifier en rythme avec le mal de crâne qui m’assaillit de plus en plus. Mes doigts descendirent sur ma bouche, comme tentant d’endiguer le flux de la peur. Le cri du Réprouvé me tira néanmoins de mon état. Je relevai les yeux vers lui. Érasme était plus loin et les deux se réunirent, le roux attrapant le Sorcier par le col. Je déglutis, en assistant, impuissant, au spectacle de leur détestation. Le Prince Noir ne semblait pourtant pas à l’aise. Il avait, sur le visage, une expression étrange, entre la folie et la peur, entre le soulagement et l’humiliation, entre le doute et la volonté de vengeance, entre l’impuissance et la honte. Il était blessé dans son amour propre mais était bien trop choqué pour être en colère. Je le sentais. Je sentais qu’il était à deux doigts d’éclater en sanglots en hurlant de désespoir.

Je restai statique jusqu’à ce qu’une tignasse rousse n’apparaisse dans mon champ visuel, entre les deux. « Astriid ! » m’exclamai-je, surpris, tout en retrouvant l’usage de mes jambes. Sans attendre la réaction des deux ennemis, je me frayai un chemin jusqu’à l’Ygdraë et l’attrapai pour la redresser. « Astriid. » Je l’inspectai visuellement, à la recherche d’une éventuelle blessure. Elle semblait aller bien, ce qui me rassura. « Tu vas bien ? » lui demandai-je, tout de même. « Je… Je ne sais pas où on est. » Mais peut-être que les deux autres le savaient, eux. « Au lieu de vous étriper, si vous nous disiez où est-ce que nous sommes ? » demandai-je, d’une voix étonnement ferme. Il n’y avait que ça qui fonctionnait avec Érasme.

Ce type venait de me tuer. De me tuer. Et pourtant, j’étais vivant. Comment avait-il pu oser me frapper ?! J’étais le Prince Noir et lui… Lui… Lui… Mes yeux broyaient du noir, fixés sur le vide. La peur que j’avais ressentie avait été intestine. Je m’étais senti faible, si faible. Si faible que j’en éprouvais encore la sensation désagréable. Ma haine frôlait les étoiles, si bien que mes lèvres tremblaient légèrement. J’étais bouleversé, mon cœur battant à tout rompre. La sueur perlait sur mes tempes et mes doigts suivaient le même mouvement frénétique que ma bouche. Cet homme j’allais le… J’allais… Je relevai les yeux vers Dastan, presque hermétique à ses dires. Je sentis une pression sur mon cou mais ne me débattis pas. Ce monde était la pire chose existante et j’avais, à présent, la certitude étonnement claire qu’il me faudrait le détruire. Une larme coula sur ma joue. Je l’essuyai d’un geste violent qui me râpa la peau. « Je ne fais rien ! » criai-je, à bout de nerfs. Si je devais refaire le portrait de ce connard de Réprouvé pour oublier l’affront et le bouillonnement de mes propres sentiments intérieurs, j’allais le faire. Qu’il vînt ! « Je vais te crever les ye… » Mon regard tomba sur une silhouette nouvelle. « Rox ? » interrogeai-je, hébété, avant l’intervention de Lucius. Astriid. Astriid… Comme… Mes yeux s’écarquillèrent. « Astriid ? » répétai-je. Je fronçai les sourcils en voyant l’autre lui porter assistance. « On ne sait pas. » répondis-je tout de même. Je n’aimais pas cette configuration. M’avait-elle reconnu ? « Mais j’ai l’impression que tant qu’on ne résoudra pas toutes les énigmes, on reviendra au point de départ… » murmurai-je, plus calme qu’avant. Ça ne m’empêcha pas d’attraper Astriid par la main, en comprenant que tout le monde ici la connaissait, pour l’entraîner vers le couloir. « Venez. » soufflai-je à l’attention des autres. « Il ne faut pas rester là. Peut-être que la porte des bains est encore ouverte. Il faut rattraper les autres. » Même si je préférais crever plutôt que de revoir l’homme qui m’avait frappé, je n’avais aucune envie de passer le reste de ma vie en présence des deux autres garçons. En plus, avec un peu de chance, et malgré le sang qui avait giclé partout sur moi, mes chances de manipuler l’Ygdraë n’étaient pas mortes. Je n’étais pas certain de préférer ma petite entreprise secrète à la joie d’enfoncer un objet contondant dans le corps du Réprouvé cependant. « Vous allez bien ? » lui demandai-je, en essayant de copier Lucius. Je ne prenais soin de personne normalement. Ça me faisait bizarre de la voir sans masque.

Je souris en constatant que la porte d’entrée était ouverte, contrairement à celle que nous avions empruntée plus tôt pour sortir de cette pièce. Le bain avait même retrouvé son eau pure. « Il faut nous mettre nu pour nous laver dans le bassin. Ensuite, nous devons nous masser mutuellement, nous habiller, nous coiffer, manger et boire. » dis-je, dans une énumération neutre. Être nus. Dastan n’avait plus son corps d’enfant, ce qui changeait des choses. Surtout, je n’étais pas pressé de voir Lucius sans vêtement. Je soupirai et me dirigeai vers le point d’eau avec une tête d’enterrement. Il faudrait que nous nous touchions, encore. J’enlevai mon pantalon et descendis dans le bassin. Je me retournai, pour pouvoir les observer. « Ne t’inquiètes pas, ils ne regarderont pas, ils sont bien élevés. » dis-je à Astriid. Enfin… Le seul qui ne regarderait pas serait sans doute cet abruti de Magicien et ça ne changerait rien car l’un de nous devrait forcément poser ses mains sur elle. « À moins que vous préfériez qu’on prenne une autre sortie ? » Ce n’était pas une bonne idée. Je réfléchis. Je n’avais aucune envie que Dastan touchât Lucius, ni aucune envie que Dastan touchât Astriid. En réalité, j’aurais préféré qu’aucun d’eux ne touchât qui que ce fût. « Il vaut mieux que Lucius et Astriid restent ensemble. » déclarai-je. « Toi, le pervers, tu viens avec moi. » dis-je au Réprouvé, en attrapant un savon. Pour une fois, j’étais relativement raisonnable, même si c'était à dessein. Je lançai un regard à Lucius qui, visiblement, était aussi mal à l'aise qu'il était rouge.

1204 mots
Je suis parti du principe que vos personnages avaient suivi. S'il y a un problème, dîtes le moi. Comme on a peu de temps, ce que je propose, c'est qu'on se concentre sur la toilette et/ou le massage et qu'on passe le reste sous silence en s'arrangeant par mp pour avoir des interactions plus intéressantes  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 16 943930617

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