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 [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11258
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 07 Fév 2022, 01:27


Illustration - Krzysztof Rakowski

Le Tombeau d'Amsès


Neah avait le regard de celui qui voulait dire que c'était exactement ce qu'il avait dit. Des gamins dans le corps d'adultes, à moins que ce ne soit lui qui soit trop rigide ? À moins que ce ne soit lui qui soit le plus à même de se souvenir à quel point les Aetheri étaient Cruels. Comment pouvait-on avoir un tel comportement indécent dans un lieu aussi macabre, entouré de cadavres ? Sans doute n'aurait-il pas dû être étonné, certains Anges étaient des ratés sur toute la ligne. On ne pouvait pas récupérer tous ceux qui avaient rejoint la race, ceux qui ne pouvaient se détacher de leurs racines. La Canine Blanche observait la scène sous ses yeux. Auparavant, cela l'aurait énervé, mais maintenant, il ressentait une certaine lassitude. Le seul autre qui semblait avoir un certain calme demeurait Jun Taiji. Impossible d'ignorer ce qui suintait autour de lui, à dire vrai, son alignement ne faisait aucun doute. Il avait déjà vu la Reine Nilsson faire n'importe quoi. Il se demandait parfois ce qu'elle ferait avec Elias Salvatore si elle ignorait que c'était un Sorcier ...

Ne vous éloignez pas.

Il était loin de s'inquiéter pour Léto, vu qu'elle savait casser une table d'une simple pression, mais ... Il serait contraint d'intervenir si cela tournait mal. Pour l'instant, il désirait avoir sa bulle et détendre ces pauvres esprits malmenés par les volontés d'autrui.

Je ne suis pas le seul, déclarait-il sur un ton neutre. Certaines personnes présentes ici ne sont pas à leur premier voyage dans ce genre d'événement involontaire. Mancinia n'est pas non plus épargnée, ce n'est donc pas uniquement propre aux races magiques.

À quoi ça servait ? L'Ange n'en savait rien. Quel avait été le but réel derrière Omi'Ake ? Des années s'étaient passées, mais la réponse lui tambourinait encore le coin de l'esprit. Qu'était-il advenu des Ailes Blanches sur cette île ? Pourquoi les Faes s'étaient-elles amusées avec eux ensuite et, par les Aetheri, quel était cet endroit ?

Je ne prétends pas savoir. Le mieux est d'avancer et rapidement. Qui sait quels genre de pièges se trouvent ici ?

Il ne parlait pas nécessairement des choses physiques, mais sur la durée ou en cas de non-respect des règles. Si quelqu'un les observait réellement et perdait patience, ils seraient tous en danger. Sur ce dernier point, le Capitaine était plutôt habitué. Astriid s'interposait ensuite, avec une voix suppliante. Neah aurait bien voulu lui répondre que son esprit le souhaitait, mais il se contentait de répondre négativement d'un mouvement de tête. Certains individus ne sont pas fait pour l'entraide et le calme, soit ils sont les premiers à mourir, soit les derniers, mais rien de Bien n'en ressort. Ce n'était pas qu'il se moquait du Destin des adolescents ou des intrépides, mais vu les réactions, il préférait en rester loin. Et la déception sur le visage de l'Ygdraë était la preuve de son amère expérience.

... La Guerre.

Ce n'était que la seule réponse, mais elle le resterait sur bien des décennies encore.

Je crois avoir tout appris au sein de la Nith-Haiah.

Ses gestes maîtrisés quant à la pratique découlait de ce qu'il avait apprit suite au massacre des siens, des souvenirs de son Humaine, qui n'avait pas non plus manqué de dureté dans son existence. D'un regard sans émotions, l'Ange observait l'être sans vie qu'il manipulait avec respect.

Je ne dirais pas qu'être soldat nous rend insensible, courageux et tous ces synonymes si rêveurs ou terribles, non, au contraire. Tout découle d'une motivation.

On pouvait deviner qui était la sienne, Mancinia l'avait ébloui de sa prestance combative et, pour être à son niveau, il s'était engagé sans réelles prétentions. Sans le savoir, c'est l'Humaine qui lui avait donné sa véritable vocation ...

Protéger et Servir les Anges est la mienne.

Aimer Mancinia, tout autant, mais il ne le dirait pas à voix haute. En baissant les yeux, le Capitaine constatait la présence de liquide, comme si les dalles de l'endroit commençait à s'enfoncer dans l'eau. Ça ne lui disait rien qui vaille.

Nous devrions poursuivre, vous en avez la force ?



Oh, tu sais, la vie est un bordel en soi, dis-je en haussant les épaules. Moi, j'les connais pas ... J'ai vécu dans un orphelinat.

Je n'étais pas mécontent de mon existence, je m'y étais bien amusée et cet aspect avait simplement évolué en une Grande Cause. Tout n'était que bordel autour de nous. Un bordel organisé, certes, mais un bordel quand même. J'essayais tout de même de faire connaissance, on ne savait jamais à quel point cela pouvait sauver une vie et puis, mon interlocuteur avait l'air sympathique et aussi dingue que moi ! Nous étions seulement peut-être en désaccord sur la place que devait avoir les personnes rousses au sein de l'Univers.

Non, mais ils sont tous comme ça ! Vraiment ! Petit, roux, avec l'impression qu'ils ont à peine trois muscles, mais ça t'arrache la carotide avec les dents en moins de deux !

Je regardai un peu les environs, le temps ne manquerait pas de me donner raison.

Obligé, il est amoureux du mec qui tire la gueule.

Les roux étaient attiré par les ennuis et les personnes puissantes au mauvais caractère. J'en étais persuadé.

On peut attendre un peu, tu crois ?

Je penchais ma tête sur le côté en observant la tension s'accroître. J'avais l'impression d'être dans une série télévisée dramatique où le climax atteignait doucement son apogé, ce n'était pas étonnant qu'ils n'eussent pas encore inventer le téléviseur ici ; ils n'en avaient pas besoin.

Obligé, dans cinq secondes, y'a quelque chose qui explose ... Ah, tu vois !

Ce n'était pas réellement du sang et de la cervelle étalés dans les moindres recoins de la salle, mais des bisous sauvages surgit de nulle part. Ça allait certainement en mettre un en colère.

Probabilité d'une dispute élevée à au moins soixante-dix pour cent.

J'étais partagé entre l'envie de voir ce carnage et d'essayer d'appeler mes collègues à l'aide. Je n'étais néanmoins pas certains qu'ils parviennent à m'atteindre ici. Peut-être que si Reine savait que j'avais disparu de ... Oh. Si je disparaissais sans revenir, comme Psyché, c'était elle qui allait exploser ! Non, non, non. Je devais sortir d'ici, si possible sans avoir eu les pieds mis devant, en marchant de deux ou trois pas, je sentais les clapotis sous mes pieds, c'était amusant.

J'crois que le Dieu responsable de notre venue en à un peu marre de voir des cons se bécoter sur ses cadavres.

Il allait tous nous noyer devant tant de mépris.

Tu t'en ai déjà occupé d'un ? demandai-je en retroussant les manches de ma chemise. Ça a l'air complexe, mais c'est tout un art !

Je complétais mes propos en choisissant un celui le plus proche, je craquais mes doigts et m'attelais à la tâche.

Post III - 1150 mots

Résumé:


[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 20 Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
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Élise Iranor
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 88
◈ YinYanisé(e) le : 05/06/2021
◈ Âme(s) Soeur(s) : Sur un chemin confus et illusoire
◈ Activité : Étudiante en Médecine
Élise Iranor
Mer 09 Fév 2022, 17:57


Illustration - Brandon Hix
Les Portes
Troisième Partie

De ce que voyait l'Elfe Noire, ce n'était pas la seule à être prise de cours par certaines réactions. C'était elle qui aurait dû être l'adolescente ignare et qu'elle le soit réellement ou non, les différences d'éducations s'heurtaient entre ces murs souterrains. Il en allait de même pour ceux détenant une puissance crasse. C'était eux qui dirigeaient le monde en écrasant les plus faibles et c'était un fait que Juvelian avait adhérer très tôt dans sa vie. Cela allait de soi, chez elle, mais à l'instar de la subtilité dégagée des siens, elle était encore une jeune femme, coincée entre la faiblesse de ses rebellions et de son esprit qui n'oubliait jamais un affront, désireuse de le faire payer au centuple. Passé le choc des tranchements brutaux et de la lame sur sa gorge, mélange chaud du sang poisseux et du froid mordant de la mort, elle reprenait contenance. Un frisson parcouru une énième fois son échine à ce souvenir terrible. Décidément, les Ailes Blanches étaient à la hauteur de leur réputation vertueuse, inspirant le calme à ceux leur étant proche. Helsinki dégageait cet aura particulière, mais celle du Capitaine était encore plus écrasante, dans le bon sens du terme. Elle reprit une bouffée d'air. La température de l'endroit ne leur avait pas encore grillée le cerveau. Pas à elle, en tout cas. Elle est folle. C'est la pensée qui traversait l'esprit de Juvelian lorsque la rousse la prit dans ses bras, mais par un tressaillement curieux, elle se contentait de ne rien faire. Elle était secouée et épuisée pour réagir comme aurait dû faire une véritable Alfar, sans parler qu'elle n'avait nullement envie de remettre quelqu'un en colère. Son regard se posait sur Neah.

Ce n'était pas un cas isolé. De plus en plus intéressant. Qui faisait ça ? Pourquoi ? Avaient-ils une mission à accomplir en ces lieux ? Laquelle ? Où étaient-ils exactement ? Pourquoi des races aussi variables, avec des âges aléatoires ? Chacun avaient-ils un rôle à jouer ? C'était pour ça que certains disparaissaient ? Revenaient ? Semblaient changer au fur et à mesure des salles ? Elle fermait les yeux quelques secondes, les questions fusaient, sans réel sens ni réelle idée, sa tête tournait légèrement, en se raccrochant à une dernière interrogation ; Je me demande qui est cette Mancinia. L'Ange semblait l'avoir en haute estime, mais ce prénom ne lui disait rien. Ça ne devait pas être quelqu'un de si intéressant, sans le dire à voix haute. Certes, les Anges semblaient gentils. Naïfs, pour ne pas dire idiots, mais la demoiselle était née dans un monde d'apparences, consciente que derrière sa taille et son calme, cet homme était un combattant. Un des plus féroces, au point de s'être taillé un nom chez eux. Ce n'était pas à la portée de n'importe qui. Et, contrairement à l'autre, il semblait plus sympathique. Un nouveau frisson. Son regard se posait ensuite sur l'idiote. Une Ygdraë, c'était certain. Sans violence, elle se retirait de cette étreinte non-désirée.

Certains d'entre eux ont essayé de nous tuer.

Juvelian avait lancé cette information l'air de rien, comme une anecdote banale, alors qu'elle souffrait encore de ce qu'il s'était passé il y a moins d'une heure. Son cerveau entrait dans une phase de déni dont lui seul avait le secret, la préservant d'un traumatisme qui l'empêcherait de cumuler l'adrénaline en essayant de survivre. Une fois en dehors de ce temple, ce serait une autre histoire. Pendant ce temps, elle observait l'Ygdraë faire un tour. Elle était stupide, vraiment - jamais elle n'admettrait que c'était courageux d'aller auprès de personnes aussi dangereuses. Obligé, il y en avait un qui allait finir par la tuer avant d'arriver au bout.

On n'enterre pas nos morts ainsi chez nous, dit-elle d'un ton neutre, sans pour autant délivrer les variances. J'ai bien observé ce que vous avez fait, je devrais pouvoir vous aider un peu mieux.

L'idée de toucher un cadavre la rebutait et elle se retenait déjà de vomir dès que son regard en croisait un. Souvent, elle relevait la tête vers les fresques. Parce que ces derniers la fascinaient, parce qu'elles étaient belles et documentées et, surtout, pour changer sa vision sur quelque chose de plus gai et intéressant.

Ça vient de quel peuple, est-ce que vous savez ?

Ou peut-être était-ce une nouvelle manière de faire ? La Canine Blanche avait l'air de maîtriser cet art et il n'était pas le seul. Ce ne devait pas être la raison ... Il y avait tant de choses au-delà de la Majestueuse qu'elle ne connaissait pas.

Il faut vivre dans un environnement impitoyable pour développer son courage.

Juvelian ne se doutait pas à quel point ça avait été le cas, mais au moment où elle voulus se décalé vers la seconde carcasse dont ils devaient s'occuper, elle sentit sous ses chaussures quelque chose de mou qui lui donnait un peu froid.

Il y a de l'eau qui ... sort ?

L'Alfar sentait une certaine pointe de stress, désormais. Ils n'allaient pas assez vite.

Post XX - 840 mots
Joker - 02 | 10

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3843
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Jeu 10 Fév 2022, 08:34



Unknown

Les Portes ; Pièce dix-huit

En groupe | Dastan



Dastan s’étala de tout son long. Ses mains réceptionnèrent sa chute tant bien que mal : son menton frappa le sol et ses dents claquèrent. La résonance secoua son crâne ; durant quelques instants, il demeura à moitié sonné. Son marteau avait ricoché et gisait quelques mètres plus loin. Son premier réflexe conscient fut de tendre le bras pour l’attraper. Cependant, la masse qui le clouait sur place l’empêchait d’atteindre son but. En fait, elle l’étouffait presque. Pareil à une bête sauvage, il grogna et se contorsionna pour essayer de se défaire de cette emprise. Le rire qui tinta à ses oreilles le fit redoubler d’efforts. « Ta gueule, sale chienne ! » Dans sa folie, il avait reconnu la voix répugnante de la Sorcière. Au prix d’une nouvelle ruade, il parvint à se retourner à moitié pour la regarder. Il écumait de rage : il cracha en direction de la rousse. « Je vais te tuer ! » C’était Lucius et Érasme, qui le maintenaient au sol. À chaque fois que son regard se posa sur l’un d’eux, ses yeux vomirent des torrents de haine. « Je vais tous vous tuer ! » Il tendit ses muscles et força pour essayer de se dégager : le poids des deux jeunes hommes était trop lourd pour lui. « Je vais tellement vous faire souffrir que vous allez me supplier de mourir, connards de Sorciers ! » Un flot d’injures dégueula de sa bouche. Il les haïssait ; pourtant, ils devraient attendre avant de se charger d’eux. Sa priorité se tenait juste derrière. Il renversa la tête en arrière pour voir l’ancien Empereur Noir. Il comprit que le type sur lequel sa sœur s’était passionnément jetée tentait de lui asséner un coup de poing, mais celui-ci se perdit dans les côtes de Léto. Le Réprouvé poussa un hurlement, plus proche du grognement animal que du cri d’indignation et de colère.

Il recommença à se débattre, aveuglé par l’ire et martelé par l’esprit de vengeance. Néanmoins, plus il s’agitait, plus il s’épuisait. Depuis combien de temps n’avait-il pas dormi ? À quand son dernier repas remontait-il ? La bataille avait largement entamé son énergie. Finalement, il ne tenait debout que grâce aux ficelles de ses émotions, qui ne faisaient de lui qu’un pantin perclus de déraison. Son paroxysme éclata lorsque les chaussures de Jun Taiji se glissèrent juste sous son nez. Dastan leva vers lui des yeux saturés de détestation, ourlés de défiance et vaguement teintés de peur. Maintenu ainsi au sol, il était vulnérable. Il donna un inutile coup d’épaules, vigoureux malgré sa vanité. Pourtant, aux paroles du Mage Noir, son expression s’effrita. Elle se décomposa ; de ses lambeaux en naquit une autre, plus sauvage et terrible encore. À nouveau, plus fort, il hurla. Comme dans les bains, son corps muta partiellement, pour une apparence plus inhumaine. « Arrête ça. » Une pression sur son crâne le força à relever la tête. Freyja le tenait fermement par les cheveux. Alors qu’il s’apprêtait à l’insulter et à la maudire, elle posa sa main sur son front. Un spasme le parcourut et il se sentit à moitié sonné puis, soudain, calme et serein. « Ne le lâchez pas tout de suite. » intima-t-elle aux deux autres. Sa respiration retrouva un rythme normal. Ses battements de cœur s’apaisèrent. Ses muscles se relâchèrent. Et la fatigue l’étreignit tout à fait. « Tout va bien. » Elle chercha le regard de son frère. « Jun Taiji n’est plus Empereur Noir depuis longtemps et il est parti. Il ne retournera pas brûler Lumnaar’Yuvon. D’accord ? » L’envie de la croire broya son esprit. Il la scruta, silencieux. C’était comme s’il avait tant crié qu’il ne pouvait plus parler.

L’Ange, un genou toujours à terre, releva la tête. Ses prunelles allèrent de l’un à l’autre des adolescents. L’eau avait déjà humidifié le bas de son armure et, lentement, grimpait le long des murs. « On doit faire ce pour quoi on est là. C’est la seule façon de sortir d’ici. » Elle regarda à nouveau Dastan, qui se contentait de laisser ses iris vagabonder sur les différents protagonistes présents dans la salle, l’air hagard. « Vous pouvez le lâcher. » dit Freyja à l’intention des deux Mages. En temps normal, le Réprouvé aurait peut-être noté qu’elle regardait Lucius d’une drôle de façon, tantôt fuyante, tantôt dans la confrontation. Il n’en fit rien. Dès qu’il fut libéré, il se contenta de s’asseoir. Peu lui importait l’eau qui mouillait ses vêtements et l’armure créée par sa sœur. Ramenant ses genoux contre lui, il se frotta le visage à l’aide de ses deux mains. Un bâillement lui décrocha la mâchoire. « Et on doit faire quoi, déjà ? » - « S’occuper des cadavres. Venez, on va le faire ensemble. »



Message XXI – 801 mots

Résumé : Je résumerai ce rp ainsi (les Réprouvés sont bruyants, que voulez-vous) et j'ajouterai que Laëth est intervenue pour calmer le jeu. Elle invite le trio de l'enfer (Erasme, Lucius et Dastan, donc) à s'occuper des corps.




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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
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Priam et Laëth
Dim 13 Fév 2022, 14:09



by Eva Sophie

Les Portes ; Pièce dix-huit

En groupe | Priam & Laëth




Mes titres likés sur Spotify 😊

Dès qu’elle se fut séparée de Kaahl, il lui fila entre les doigts. Le cœur tambourinant, elle le vit se précipiter vers son père. Avait-il entendu le même raclement de gorge ? « Kaahl ! » appela-t-elle vainement, avant de lui emboîter le pas. Il allait faire quelque chose d’idiot. Il n’était pas lui-même. Elle l’avait senti, dans l’impatience de ses baisers et de ses caresses, dans sa désinvolture irrévérencieuse, dans ce manque de contrôle flagrant. Elle l’avait senti, dans l’insistance de ses assauts et dans tout son corps. Les rues de Stenfek et sa main glissée dans son pantalon ; c’était cette ardeur-là, celle qu’il avait pris l’habitude de contenir et qui lui échappait quand il n’était pas la version de lui-même qu’il maîtrisait le mieux. Ses yeux tombèrent sur la bague et plus aucun doute ne fut possible. Elle connaissait les Réprouvés et les folies auxquelles ils pouvaient s’adonner. Elle savait que Kaahl nourrissait des soupçons à l’encontre de sa relation avec son père. Il lui avait déjà posé des questions à ce sujet. Elle ne pouvait pas nier l’ambiguïté qui froissait leurs rapports : elle ne pouvait que lui assurer qu’il ne se passait rien. C’était la vérité – au moins dans cette temporalité. Parfois, elle n’était même pas certaine que l’ambiguïté existait, elle se demandait si ce n’était pas juste sa façon d’être et la meilleure manière qu’il avait trouvée de l’embêter. D’ici quelques temps, elle comprendrait que c’était plus compliqué que ça. La danse avait le pouvoir de dire des choses que les mots ne cernaient jamais.

Alors qu’elle s’approchait des deux hommes, elle entendit un hurlement et vit son frère cadet se jeter sur l’ancien Empereur Noir. Lucius et Érasme bondirent sur lui pour le clouer au sol. Elle repensa aux rêves du Magicien. À ses mots, au Berceau Cristallin. Aux deux jeunes, tout droit sortis d’on ne savait où. À Dastan, qui n’avait pas abandonné le Sorcier à son sort, aux portes d’Arcadia, parmi cette armée de Réprouvés. Aux prophéties qu’on n’a jamais entendues mais qu’on s’invente. Il y avait quelque chose, entre ces trois garçons, et quand elle vit Eméliana s’avancer vers eux, elle se questionna sur son implication. Elle songea aussi que ce qui liait tous ces adolescents, c’était Kaahl et elle. Ils appartenaient à l’une ou l’autre de leurs familles. Ils avaient tous été adoptés, aussi. Des hypothèses et des idées folles s’accrochaient à ses neurones puis se délitaient. Plus elle réfléchissait, plus elle était convaincue qu’un mystère reposait sous la scène qu’elle avait devant les yeux.

Du coin de l’œil, elle vit s’approcher Jun, un Jun qu’elle avait incarné dans ses songes. Un frisson mordit ses côtes, mais elle ne bougea pas. Il n’avait rien de l’Ezechyel qu’elle connaissait. Il aurait pu vouloir la tuer. Il aurait pu le faire. Comme son fils, toutes ces fois et toutes les suivantes. Loin d’être sotte, elle n’en était pas plus totalement inconsciente. Elle se méfiait. Peut-être que Kaahl l’avait offensé et peut-être qu’il comptait le lui faire payer. Elle demeura immobile, toujours prête à tenter la Mort pour mieux la défier. Son sourire malsain fit naître sur son visage une grimace déterminée. Pourtant, sa remarque la prit au dépourvu. Elle fit glisser ses mains vers ses poches et sentit dans l’une d’elles deux objets ronds, plats, creux au milieu. Des anneaux ? Immédiatement, elle pensa à celui qui trônait au doigt du Paiberym. Pourquoi ? Et pourquoi Adam ? Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir plus longuement : elle entendit parfaitement les quelques mots que Jun glissa à Dastan. « Quel connard… » grommela-t-elle avant de se frayer un passage jusqu’à son frère qui hurlait et se débattait comme un beau diable.

Les Déchus avaient des passe-temps originaux. C’était le moins que l’on puisse dire. Pourtant, en dévisageant Adam, Priam plissa les yeux. Il n’était pas certain qu’il ne s’agît que d’une plaisanterie. Il n’avait jamais aimé Kaahl et s’en était toujours méfié. Ce que disait le brun distillait d’autant plus de doute et d’animosité en lui. Pourtant, il était certain qu’il ne se serait pas jeté ainsi sur Laëth s’il n’avait eu aucun désir pour elle. Quelque chose dans la scène, et plus précisément dans l’élan des corps, laissait penser qu’ils s’aimaient sincèrement. À quel point pouvait-on tricher avec les sentiments ? Il pouvait essayer de creuser, et il creusa, et la réponse du Luxurieux n’affirma ni n’infirma quoi que ce fût. Il le scruta, attentif à ses mimiques. Il devait juste se moquer de lui. Les Ailes Noires aimaient bien s’amuser de la droiture des Immaculés. Impossible de leur en vouloir : tout le sang réprouvé qui battait dans ses veines se moquait joyeusement des principes vertueux et des règles monacales de la société angélique. Il se contenta donc de répondre, en haussant les épaules : « C’est sûr qu’entre un Déchu-Humain et un Magicien avec un balai dans le fion, le choix est vite fait. » Il faillit ajouter autre chose, mais les cris de son frère l’interpellèrent, et il n’eut guère le temps d’intervenir, car l’éclair de cheveux bleus reparut devant eux et leur empoigna fermement le bras. Elle n’était plus du tout vêtue comme auparavant. En penchant la tête sur le côté pour dépasser sa silhouette, Priam vit qu’elle avait échangé ses vêtements avec Léto. Ainsi donc, elles se connaissaient. Il leva les yeux sur les fresques, mais ne dit rien. Il se contenta d’écouter, avant de suivre le regard du Déchu, et de sourire. Léto, justement, semblait sur le point de combattre Kaahl, ce qui lui allait très bien puisque sa sœur s’en tenait loin et qu’il n’avait pas particulièrement apprécié le clin d’œil qu’il lui avait adressé, sans pour autant pouvoir être certain qu’il lui était destiné. Ce qui posait d’autant plus de questions – et ce qui n’était rien compte tenu de la suite des événements. « Finalement, il est peut-être un peu moins mou du genou que ce que je pensais. » se moqua-t-il, avant de jeter un nouveau regard à Laëth, qui s’approchait du trio, tandis que Dastan gesticulait toujours comme un crapaud coincé dans un filet.

Pour empêcher sa cadette de faire une bêtise, il voulut avancer : il se rendit compte que Latone le tenait toujours. Les yeux rivés sur sa main, il sentit une chaleur enfler dans son ventre et se répandre dans ses muscles. Il leva les yeux vers elle, expérimenta une perturbation dans son estomac, puis les rebaissa sur son poignet. L’intonation d’Adam lui permit de se reconcentrer. « Pour quelqu’un qui voulait pas qu’on mate ses cheveux, je te trouve bien insistante. » lui lança-t-il avec un sourire, avant de poser sa main sur la sienne pour se défaire de son étreinte et suivre le Déchu. À l’intention de la bleue, il ajouta : « J’aime bien la couronne, d’ailleurs, ça rehausse leur couleur. » Il n’avait pas très envie de s’approcher de Jun Taiji, parce qu’il ressentait pour lui à peu près la même chose que son petit frère, cependant, il avait conscience que sa cadette pourrait se jeter dans la masse sans réfléchir, simplement pour défendre celui qu’elle aimait. Elle n’était pas débile, mais son cœur l’était pour deux. Heureusement, elle n’eut ni l’occasion de venir plus près, ni celle de voir son Déchu détesté embrasser son Magicien adoré. Priam haussa les sourcils et pinça l’arrête de son nez. Il avait encore du mal à mettre ses idées en ordre, néanmoins, il était certain que même en ayant toute sa tête, il aurait été dépassé. Hors de question de demander à Adam ce qu’il branlait, mais il n’en pensait pas moins. Son processus de réconciliation laissait perplexe, notamment compte tenu de ses drôles de sous-entendus, plus tôt. Il regarda Léto, puis Kaahl, puis Adam. Trop réfléchir lui donnait mal à la tête : il abandonna. Il y repenserait plus tard, quand les vampes de la bataille se seraient dissipées. « Tant que tu roules pas une pelle à l’un d’eux… » souffla-t-il. Pour avoir séjourné quelques fois à Avalon, il savait pourtant que certains Luxurieux ne s’arrêtaient pas à des considérations qui paraissaient parfois d’une logique étincelante aux autres peuples. Les Péchés, c’était un peu comme les Vertus : il fallait apprendre à les gérer. Il regarda Kaahl. « Et tant qu’il essaye pas de les sauter comme ma sœur, j’imagine qu’on devrait s’en sortir. » Même s’il n’avait franchement pas envie de coopérer avec ce trou du cul.



Message III – 1415 mots

Résumé : Laëth interragit avec Jun puis va vers Dastan (et la suite est dans le post de Dastan, au-dessus).
En fait, Priam est toujours dépassé par les événements. Du coup il fait de l'humour et du passif-agressif. Il est quand même d'attaque pour nettoyer des corps =D





[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 20 1628 :


[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 20 2289842337 :
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Dim 13 Fév 2022, 16:59

Helsinki
Les Portes III
Teflon Sega - Broke Up With A Demon


Par réflexe, elle pensa à se débattre mais parvint à ne pas le faire. Ce câlin n'était ni une attaque, ni une menace. Au contraire, il s'agissait même d'une interaction réconfortante. Mais Helsinki était tellement malmenée depuis le début, si épuisée, qu'assimiler toutes ces informations dans les bons temps était de plus en plus compliqué. Au bout d'un moment, l'étreinte de l'Ygdraë finit par faire l'effet qu'il devait faire. Un petit peu. D'abord hésitante, elle se sentit obligée de lui rendre son câlin. Ce n'était pas si mal tout compte fait. Helsinki en avait besoin. Un instant elle ferma les yeux et cacha son visage dans le cou de la russe. C'était chaleureux, là où elle se sentait glacée par l'horreur. Ça faisait du bien. Elle crut qu'elle allait pleurer mais ne le fit pas.

Elle fut peinée de devoir mettre fin à l'étreinte. Durant quelques secondes, cela avait été une distraction pour oublier ce qu'il se passait autour d'eux. Le retour à la réalité fut évidemment désagréable. Nauséabond et surtout, bruyant. C'était comme si le brouhaha dans sa tête avait cessé et qu'elle réalisait pleinement celui qui assaillait l'extérieur. Elle se demanda si elle ne préférait pas ses pensées sombres à cette méchante claque. L'Ange s'en remit à Neah. C'était bien la quatrième ou cinquième personne dont elle se rapprochait. Helsinki se sentait comme une balle qui se jetait d'une personne à l'autre. Elle s’approchait des personnes qui lui inspiraient le plus confiance, elle pensait s'accrocher et se souder à elles jusqu'à la fin, mais à un moment elle finissait par rebondir, s'éloigner de la personne et se retrouvait un instant perdue jusqu'à ce qu'elle repère une nouvelle personne. De ce côté-là aussi, la jeune femme commençait à se sentir franchement malmenée. Neah était toutefois différent. Elle pensait – du moins elle espérait – que lui saurait la garder près de lui. Il lui faisait peur, mais ils étaient du même peuple. Il ne pouvait que la comprendre au mieux, même s'ils ne se connaissaient pas tant que ça.

-Ou... oui...

Beaucoup de personnes semblaient concernées par ces téléportations intempestives. C’était d’autant pire si plusieurs d'entre eux – elle y compris – l'avaient déjà subi à plusieurs reprises. Au-delà du fait que la situation actuelle était éprouvante, constater que cela s'actionnait à une échelle plus grande, autant en taille que dans le temps, était terrifiant. Cela signifiait qu'ils n'avaient d'autre choix que de subir et d'obtempérer. Qu'ils ne seraient jamais prévenus et que cela ne cesserait potentiellement jamais. Ils étaient des pions, des pantins et on leur enlevait le contrôle de leur propre vie. Helsinki était familière à ce sentiment par rapport à ce qu’elle avait vécu en Terre Blanche. Néanmoins, elle croyait s’en être sortie… Alors que sa réflexion s'intensifiait, qu'elle prenait du recul sur son impuissance autant réelle que destinée, à saisir les rênes de sa vie, l’Ange sentait une profonde angoisse l'assaillir. Cette idée était aussi insupportable que de penser à d’autres concepts plus cosmiques sur le sens de la vie, l’infini et le néant. Elle ferma les yeux et prit une inspiration pour se débarrasser de ces réflexions anxiogènes. Elle se racla la gorge, remit son attention sur le corps le plus proche. Ne pas se poser de questions. Le moment présent était tout ce qui importait.

-Vous êtes fort.

Elle s'en voulait de déclarer l'évidence, car ça revenait à parler pour ne rien dire. Néanmoins, elle ne savait pas comment exprimer son admiration autrement.

-Ça doit être bien.

Si bien. La vie devait être tellement plus facile à prendre en main ensuite. Helsinki ne doutait pas que ce caractère était le fruit d'un long travail sur soi, il n'empêche qu'il y était arrivé. Elle avait envie d'être comme ça, d'être capable de ça. L'Ange n'osait pas le verbaliser de la sorte, mais c'était inconsciemment ce qu'elle essayait de transmettre. Elle voulait cesser d'avoir peur. Elle voulait se sentir plus utile, ne plus être paralysée à la moindre contrariété. S'imaginer l'être, ce qui était le cas présentement, laissait une grimace de dégoût déformer sa bouche. Elle serra les poings. Helsinki était prisonnière de ses sentiments, tellement prisonnière qu'elle ne les gérait même pas. Ils la menaient comme bon leur semblait, c'est-à-dire n'importe comment.

L'Ange sentit ses pieds se mouiller. De l'eau s'infiltrait dans la pièce. Ça lui donna froid. Qu'est-ce que c'était encore ? D'où cela venait-il ? S'il y avait seulement de quoi chercher à comprendre... Au moins, cela les incitait à s'activer. Helsinki arrêta son regard dans la foule – car à ce stade on pouvait appeler ça une foule. Plus loin, un homme la regardait. Ses tics reprirent de plus belle.

-Oui, ça devrait aller.

Non ça n'allait pas, mais elle n'avait pas le choix. Elle devait se forger et il fallait se dépêcher. Jetant de nouveau un œil en direction de la fresque qui leur indiquait la marche à suivre, Helsinki se remit en action.

819 mots
Helsinki fait un câlin à Astriid et reste auprès de Neah.



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Kaahl Paiberym
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Lun 14 Fév 2022, 20:12



Pièce dix-huit


Mon poing se serra et se relâcha plusieurs fois d’affilé après l’impact. Un râle presque animal sortit d’entre mes lèvres, lentement. Je levai les yeux vers la Reine des Chamans, un air décidé à lui en coller une sur le visage. L’aura qui se dégageait d’elle, et qui aurait dû me dissuader d’en venir à de telles extrémités en temps normal, joua un rôle inverse. Le Bipolaire en moi aimait les défis. « Ah ouais ? » La Couronne du Milieu était une insulte à mon intellect. Il pliait systématiquement face à l’instinct et aux pulsions de l’Artefact. Tout de suite, j’avais envie de refaire le portrait de la Hǫfðingi, et pas que son portrait mais je doutais que ce sentiment m’appartînt. Je n’en étais pas sûr. Les Réprouvés avaient tendance à aimer faire sauter autant de dents que de culs, certes, mais Devaraj et elle… Je me râclai la gorge. Qu’importât le reste, elle se mêlait de ce qui ne la regardait pas et elle devait payer pour ça. Tant pis si je me faisais casser la gueule. « Il a raison. On devrait se battre. » repris-je. « Comme ça, après, je collerai ce qu’il mérite dans la gueule de ce sale connard qui veut se taper ma femme. » Parce qu’il était question de ça, d’ego, de possessivité et de jalousie.

« … Qu’est-ce que tu fous ? » Mes yeux se fixèrent sur Adam. Je le regardai embrasser Léto avec un air indigné sur le visage. Ça ne l’empêcha pas de me porter exactement le même traitement. Je grognai contre sa bouche, maintenant plus intéressé par d’autres considérations que le combat. Il allait me le payer et, ce, dès qu’on pourrait être seuls. « Je vais t’en donner de la paix… » grommelai-je. J’allais surtout l’acculer contre un mur et lui montrer l’amour à ma manière. Je restai pourtant coincé sous son bras, en essayant de reprendre mes esprits. Ce n’était pas évident. Lorsque j’étais Réprouvé, mon vocabulaire pâtissait de traditions qui n’étaient pas les miennes. Un trop plein de testostérone devait envahir mon corps pour me rendre à la fois susceptible et violent. Je sentais ce feu en moi, une passion brûlante, une attirance impossible à calmer pour tout ce qui relevait de la chair. Sentir ma peau contre celle de quelqu’un d’autre devenait une idée obsessionnelle, que ce fût d’une manière ou d’une autre.

Priam. Forcément. Je croisai les bras sur mon torse. Quand il eut fini de parler, j’émis une sorte de rire. Je le fixai et ouvris la bouche. « C’est toi que je vais sauter si tu ne fermes pas ta gueule. Au moins, tu l’ouvriras pour quelque chose. » Je me dégageai de l’accolade d’Adam et tournai les talons pour aller chercher l’un des vers-de-terre qui me servaient de fils. La version sorcière de Jun était partie et, comme c’était la seule que j’avais envie de frapper et que je pouvais frapper, l’occasion de me venger n’existait plus. J’attrapai Lucius par la ceinture. Ça le leva à l’horizontal et eut pour effet de lui faire pousser un cri de surprise. Jamais de sa vie je ne l’avais soulevé ainsi et ce fut tellement étonnant pour lui qu’il ne songea pas à protester. Je regardai le reste des adolescents et soupirai. Quelque chose m’échappait mais je n’avais ni le temps ni l’envie de m’en occuper. Je mis Lucius sur l’une de mes épaules, attrapai Érasme et m’emparai de Dastan. « Allez, ça suffit. » articulai-je, sèchement, avant d’envoyer une œillade à Laëth. Mon regard heurta par la suite Eméliana. « Venez avec moi si vous voulez. » dis-je, à leur attention. Je n’attendis pas un quelconque consentement et me dirigeai, avec mon chargement, vers les cadavres. Je lâchai sans scrupule le Réprouvé et le Sorcier et posai Lucius par terre. « On va faire un jeu. Le premier qui finit a gagné. » Mes yeux s’attachèrent à Dastan. « Tu sais pourquoi Bouton d’Or a cramé si facilement ? » Je n’attendis pas sa réponse. « Parce que les Réprouvés de là-bas n’utilisent pas leur magie. On ne peut pas vaincre les Sorciers en utilisant des pelles et des pioches. La matière plie devant eux. Comment te battre si tes armes et ton armure disparaissent dans le processus ? Avec les poings ? » Pour le coup, je donnais une leçon que je n’avais pas appliquée. En me jetant sur mon père, j’étais parti perdant, même sans l’intervention de Léto. « Il aurait pu te tuer sans avoir à bouger. » J’allai chercher l’éponge. « Pour être un bon guerrier, il faut être capable d’utiliser la magie tout en pouvant exceller sans elle. Cela vaut à titre personnel mais également à titre global. Baser son armée uniquement sur la magie est une erreur stratégique stupide, mais cette erreur est bien plus mortelle si cette même armée est basée uniquement sur l’absence de magie. » Je laissai quelques secondes passer. « Pense-y. Sinon, le Prince Noir va rapidement prendre le dessus. » Je fixai Érasme. « S’il m’écoute, tu devrais penser à muscler tes bras. » Parce qu’il y avait quelque chose entre eux deux. C’était une évidence. Lucius n’était pas en reste. « Lucius pourra vous aider, quand il aura progressé en tant que Dragonnier. » Je savais que ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus, lui et moi. Il m’en voulait mais ce n’était ni le moment ni l’endroit.

910 mots
Kaahl est un Réprouvé. Il finit par quitter le groupe et ramasser les garçons. Je n'ai pas précisé si Laëth suivait ou non pour te laisser libre. Eméliana a suivi parce qu'elle n'a pas le choix  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 20 943930617
Bonne Saint Valentin


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Mer 16 Fév 2022, 10:30



Pièce dix-huit


La surprise marqua mon visage. Le choc fut visible, quelques secondes durant lesquelles j’oubliai les bases de mon éducation. Puis, lentement mais surement, la certitude que ce déchet roux était à moitié fou s’installa dans ma poitrine. Mes sourcils se froncèrent un instant avant que mon visage n’effaçât toute trace d’outrage. Mes yeux le toisèrent. Il me traitait de sale chienne mais, en attendant, il était le seul à se trainer par terre. Un fin sourire assombrit mes traits. Je le regardais sans le regarder. C’était comme être spectatrice d’un affligeant spectacle. Un abruti de Réprouvé-Démon se tortillait au sol, pensant rivaliser avec un monstre bien plus puissant que lui. Pauvre tache. Il m’était insupportable, parce qu’il semblait compter à la fois pour Érasme et pour Lucius. Mon incompréhension infusait mon esprit. Ces garçons avaient le goût de la médiocrité. Ce constat ne m’empêcha pourtant pas de maintenir la posture de mon rang. Droite, le menton haut, je me contentais de fixer cette chose avec tout le mépris dont je disposais. « Qu’il est pénible à être aussi bruyant. » articulai-je, en veillant à maîtriser ma voix correctement. Malgré mon mur de manières, au fond, tout au fond, j’étais impressionnée par tant de combativité. Le fait qu’il pût se débattre avec autant de fougue sans en ressentir la moindre honte était un miracle en soi. Ses muscles étaient au service de ses prétentions. Ils n’étaient pourtant pas suffisants. Peut-être qu’un jour, ils le seraient. En attendant, puisque j’avais été éduquée dans la retenue la plus complète, cette scène me semblait presque irréelle. Ma mère n’aurait pas hésité à me frapper si j’avais entrepris le dixième de ce que le roux était en train de faire. Le fait qu’il fût un homme aurait pu l’épargner davantage mais pas totalement. Il y avait des limites à la violation des protocoles de conduite. Érasme aurait d’ailleurs été puni de s'être lancé ainsi au sol. Ce n’était pas un comportement digne d’un Prince. Ce n’était pas un comportement digne d’un homme.

Je me détournai lorsque la trainée vint tenter de calmer le rouquin. Son sort ne m’importait pas. Il pouvait crever : ce serait tant mieux. Cela me libérerait d’un sentiment inconfortable. Que Lucius l’aimât me semblait probable : les Mages Blancs ont cette tendance naturelle à la charité envers les pouilleux. Mais qu’Érasme lui accordât le moindre crédit était une énigme. Une énigme qui me serait plus qu’utile à l’avenir mais une énigme quand même. Mon regard se posa sur un cadavre. La mort n’était pas problématique pour les Sorciers. Un sourire malsain ourla mes lèvres. J’approchai ma main du corps. Pouvais-je l’éveiller ? Je n’eus pas le loisir de constater la réalité de ma magie ou non. Le Marquis Paiberym se déplaça jusqu’aux garçons. Je n’aurais jamais pensé que le père de Lucius, éduqué à Amestris, pût se donner en spectacle ainsi avec l’Aile d’Acier. Ils me dégoûtaient à bien des égards. Je comprenais cependant qu’il m’était impossible de me plaindre à voix haute. La sottise ne faisait pas partie de mes défauts.

Un sourire amusé se dessina sur mon visage lorsque l’homme attrapa Dastan, Lucius et Érasme. Entre mes dents, deux mots jaillirent. « La honte. » Surtout pour le Prince Noir. Se faire attraper ainsi, comme un sac de pommes de terre, par un Magicien relevait du déshonneur. J’acquiesçai à ce que je préférai considérer comme une invitation. Le « si vous voulez » me paraissait en trop dans la phrase de Kaahl. Ces mots sonnaient comme un ordre déguisé. Je tournai un instant les yeux en direction d’Astriid. Elle ne semblait pas décider à venir. « Hum. » Tant pis. Plus tard. Mon regard changea de cible et se fixa sur Laëth. « Je suis la Princesse Eméliana Salvatore. J’ai beaucoup entendu parler de vous. Il faut de l’audace pour refuser d’épouser l’Empereur Noir. » Sur ce point, une partie de moi la considérait avec un profond respect. Je passai ma main dans celle de l’Ange, l’air de rien. « Vous avez de la chance de vivre comme vous l’entendez, sans vous soucier des conséquences néfastes qu’un tel refus pourrait avoir, à termes. » Je posai les yeux sur Dastan. « Lui non plus n’aime pas les Sorciers visiblement, même s’il semble proche de mon frère. Heureusement que vous étiez là. Les hommes ont beau avoir la part belle dans les plus hautes fonctions, il n’empêche qu’ils se comportent le plus souvent comme des bébés. Dès que le Prince Érasme a le nez qui coule, c’est un véritable drame. » Un sourire satisfait apparut sur mon visage.

767 mots

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Kaahl Paiberym
Mer 16 Fév 2022, 17:40



Pièce dix-huit


Je sentis Lucius s’écraser en même temps que moi. Mes doigts s’enfoncèrent dans la peau de Dastan. Je voulus foutre un coup de pied au Magicien mais il dévia celui-ci et m’enserra le mollet au point de m’en faire crisser les dents. « Lâche-moi ! » « Non ! » Une bouffée de haine m’engloutit mais fut défaite par le rouquin qui commença à se débattre. Les mots d’Eméliana formèrent un rictus sur mon visage. Elle ne perdait rien pour attendre. J’allais gifler sa sale face de fouine dès que l’occasion me serait donnée. « Ta gueule ! C’est lui qui va te tuer du con ! » Je cherchai à attraper ses bras. « Putain ! » Mes yeux allèrent se figer sur Lucius. « Tiens le mieux ! » Il me fusilla du regard mais renforça sa prise.  

Il y eut un moment de flottement lorsque l’ancien Empereur Noir revint se poster devant le nez de Dastan. Un sentiment d’urgence me saisit. Il fut à son tour saisi par l’immobilisme forcée que la présence de Jun Taiji provoqua chez moi. Le nez contre l’armure du Réprouvé, je cherchais toujours à le maintenir. J’étais remonté davantage, si bien que j’étais à moitié étalé sur lui. Lorsqu’il muta une nouvelle fois, je ne m’écartai pas. Lucius continuait lui-aussi de le tenir. Je m’épuisais contre lui et l’intervention de l’Aile d’Acier fut salutaire. Je forçai sur mes muscles jusqu’à ce qu’il se calmât totalement. Là, je m’écartai et m’assis dans l’eau, essoufflé. « Putain. » murmurai-je, parfaitement conscient de la merde dans laquelle je me trouvais. Le fait que je fusse trempé n’était que le cadet de mes soucis. Eméliana était le problème. Elle trouverait un moyen de me faire chanter. Je soupirai, soudainement d’une humeur de chien. Je posai les yeux sur Laëth. Elle venait toujours en aide à son petit frère chéri. « Pfff. » soufflai-je. Quel bébé ! Cela dit, dans ma contemplation, je remarquai les coups d’œil qu’elle lançait à Lucius. Je tournai la tête vers lui. « T’es rouge. » dis-je, un sourire mauvais sur les lèvres. « Et alors ? Je suis épuisé. T’es pas mieux. » « Hum… Ce ne serait pas plutôt… » Je fis un rond avec ma main gauche et passai mon index droit dedans, en désignant l’Ange. Je ricanai. « » « Bah alors ? Tu n'as rien à répondre, Paiberym ? » Il soupira et détourna les yeux. Impossible de savoir si j’avais visé juste ou si je l’exaspérais. « Il est mignon Lucius, hein ? » lançai-je, en direction de Laëth. Je faisais le malin maintenant mais je la craignais quand même. « Un beau-fils parfait. » continuai-je, en ébouriffant les cheveux du concerné. « Lâche-moi ! » se débattit-il. Je souris et posai les yeux sur Dastan.

Alors que je m’apprêtais à lui mettre un taquet derrière la tête, l’ombre du père du Mage Blanc s’abattit sur nous. J’allais me moquer de Lucius lorsque sa main me saisit à mon tour. Je vis le sol se déplacer sous moi mais ne pipai mot. Quand il me lâcha, je m’écrasai douloureusement par terre. « Fait chier. » crachai-je, avant de me redresser. D’un air soupçonneux, je regardai tantôt le Marquis Paiberym, tantôt Lucius du coin de l’œil. Ce dernier semblait s’être effacé dans un autre monde. La tête baissée, il n’osait pas regarder son père. Il avait l’air tendu. Tant mieux, il ne gagnerait pas le jeu. Impossible que je perdisse face à Dastan. Je me mis donc à frotter le macchabé après l’avoir déshabillé, tout en écoutant ce que l’homme disait. « C’est ça. Je n’ai pas peur de lui. Un Réprouvé qui fait de la magie correctement, c’est comme Lucius et ma sœur : impossible. » Un grand sourire mesquin éclaira mon visage. Lucius fit mine de ne pas m’avoir entendu mais son visage portait les stigmates des rougeurs de la honte. J’allais en profiter. « Quoi que, depuis tout à l’heure je me demande s’il ne serait pas plutôt amoureux de… Aïeuh ! » criai-je, après m'être pris un pot d'huile en plein dans la bouche. « T’es vraiment un tordu. Arrête de parler de ma vie amoureuse et assume la tienne, espèce de sale con ! » « Quoi la mienne ? » Ma lèvre inférieure avait légèrement gonflé. « Oh arrête ! T’es un Sorcier et tu viens de te jeter sur un Réprouvé pour lui sauver la vie. Tout le monde sait que tu veux faire des bisous-bisous avec Dastan. » Je pris une éponge et lui balançai dessus. « Ferme-la ! T’es dégueulasse ! Je préfère crever plutôt qu’embrasser un mec ! » « On se calme. » Lucius et moi jetâmes un regard au Marquis et baissâmes les yeux. « Pardon. » murmura-t-il.    

788 mots

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Astriid
Ven 18 Fév 2022, 17:30

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 20 Ebtl
Les Portes III
Pièce dix-huit




« Une motivation... » Répéta Astriid, ses pensées suivant distraitement le chemin de ses mains sur le cadavre. Pour Neah, la sienne s'était imposée à lui comme une évidence, mais pour elle, c'était un constat amer qu'elle n'en avait pas d'aussi claire. Lorsqu'on vivait au jour le jour, la question ne se posait pas réellement. Chaque journée avait sa motivation différente, selon ce qui se présentait. Tantôt, il s'agissait bêtement de survivre, tantôt, et le plus souvent, elle s'amusait et profitait du moment présent sans se questionner sur le sens de ses actions. Elle se préoccupait uniquement de trouver en chaque chose ce qu'il y avait de généreux, de bienveillant. Déceler la beauté même dans l'horreur. N'y avait-il pas un risque de se perdre si elle ne suivait pas un fil conducteur ? Était-elle déjà perdue ? Si elle doutait, n'était-ce pas parce que ses peurs puisaient dans un puit de vérité ? Perdue dans ses réflexions, c'est à peine si elle voyait ce qu'elle faisait, c'était un moyen comme un autre d'oublier qu'elle tripotait un mort. Quelle pouvait être sa motivation ? Devenir plus forte n'avait jamais été une priorité ni une nécessité quand Raïm et les autres étaient à ses côtés. L'ambition n'avait jamais non plus chuchoté ses tentations dans l'oreille de l'Elfe. Une vie simple, une vie heureuse, c'était tout ce à quoi elle aspirait. Les aventures qui avaient animé ses rêves lorsqu'elle était plus jeune prenaient naissance dans des idéaux d'un réalisme qui faisait hausser les sourcils de plus d'un.

« Vous croyez vraiment ? » Releva Astriid avec scepticisme en écoutant la remarque de l'Alfar. « Je ne suis pas tout à fait d'accord. On peut être courageux même en ayant vécu toute sa vie dans un endroit sécurisé et confortable. » Sinon, tous les Elfes étaient des lâches, mais elle musela cette pensée, persuadée que Juvelian nourrissait des idées dans ce sens. « Peut-être qu'être courageux, c'est oublier d'avoir peur ? » Cette interprétation séduisait Astriid davantage que les réponses fournies par l'Ange et l'Alfar. L'envie de mettre en pratique sa théorie la démangeait. Oublier d'avoir peur. Ça ne devait pas être si difficile, non ? Pas plus difficile que d'oublier toutes ces fois où elle avait frôlé la mort, pas plus difficile que d'ignorer la malveillance qui suintait de certaines de ses fréquentations. À quoi cela servait-il de se cacher derrière sa peur ? Elle jeta un coup d'oeil à Helsinki, qui répondait à cette dernière question. Au lieu de la rejoindre dans l'auto apitoiement, ne pouvait-elle pas au contraire créer chez l'Ange une volonté de ne plus se laisser dévorer par l'angoisse ? C'était un projet comme un autre, et Astriid se rattachait à ce qu'elle pouvait pour ne pas aller se rouler en boule dans un coin en attendant que quelqu'un d'autre règle les problèmes à sa place.

La rencontre de l'eau avec ses pieds la tira de ses pensées et elle baissa les yeux sur le sol avant de les relever sur Neah, les yeux écarquillés, mais le nouveau tour joué par cet endroit semblait le laisser de marbre. Mourir noyé sous terre ne l'alarmait visiblement pas. « Bien sûr que nous sommes assez fortes ! » S'exclama Astriid d'une voix un peu trop forte en se fendant d'un sourire forcé. Comme si un mensonge pouvait tordre la vérité. Qu'elles le soient ou non, cela ne changeait rien à leur situation. Jetant un coup d'oeil aux fresques, elle déposa l'éponge en tissu et s'empara des membres rigides pour les manipuler avec douceur, grimaçant lorsque l'articulation protestait avant de daigner céder. Le front plissé, la rousse prit appui sur ses pieds pour se donner davantage de force mais ses sandales la trahirent en glissant sur le sol désormais recouvert d'une nappe d'eau. Elle en avait désormais jusqu'à ses chevilles. Ravalant la peur que ce constat opérait en elle, elle lâcha le corps et déclara. « Il nous faut de l'aide. On ne va pas assez vite. » Ce n'était pas avec ses frêles petits bras qu'elle allait manipuler un homme qui, mort, faisait deux fois son poids.

Son regard déterminé scruta les visages jusqu'à tomber invariablement sur celle de la peintre. Avec sa prestance naturelle et sa tenue choquante, elle attirait les regards sur elle comme des abeilles sur du miel. Oublier d'avoir peur. Plus facile à dire qu'à faire, mais elle allait essayer. « Elle, elle est gentille. Elle va nous aider. » Neah, aussi fort soit-il, ne pouvait pas assister les trois femmes. Et accessoirement, les muscles qui roulaient avec aisance sous la peau dénudée de la géante aux cheveux de cendre seraient bien plus efficaces que l'Elfe maladroite pour retourner les cadavres. C'était l'idée. En réalité, la stature de la femme l'impressionnait, peut-être encore davantage que cette fois dans sa tente où l'encens avait aidé à détendre l'Elfette, mais elle avait une théorie à prouver.

Elle oublia que son coeur palpitait follement, que la femme n'était pas seule, que Juvelian pensait qu'elle était une idiote, que l'eau montait dangereusement. Il aurait été plus perspicace de ne pas oublier ce dernier paramètre car lorsque la bonne volonté de l'Ygdraë la fit s'élancer dans la direction de la peintre presque nue, son pied glissa sur le sol et partit en arrière. Astriid agita les bras inutilement, le visage déformé par l'horreur et la consternation tandis que le buste de Léto se rapprochait à grande vitesse jusqu'à l'impact.

Boing.

La tête de l'Elfe était une cloche. L'élan avait donné à l'obstacle imprévu une dureté qui la laissait sonnée et déclenchait des pépiements d'oiseaux dans ses oreilles. Le premier choc passé, Astriid put apprécier le moelleux de l'écrin qui venait de réceptionner son visage. C'était doux aussi, rassurant comme le sein d'une mère, bien que la sienne n'eut jamais pu se vanter d'une telle opulence, les Elfes étaient tous si plats qu'il était parfois difficile de leur donner un genre au premier coup d'oeil. Toutes ces réflexions eurent le temps de traverser son esprit le temps d'une seconde, la seconde fatidique avant que les lois physiques ne reprennent leurs droits et que sa tête ne rebondisse en arrière, entraînant le reste du corps dans une chute vers le sol.


Message VI | 1111 mots

Spoiler:



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Latone
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Latone
Ven 18 Fév 2022, 18:10




Léto allait se battre. Latone ne pouvait décemment pas rater une seule miette du spectacle ! Puisque son amie lui avait quémandée de prévenir ce groupe de la marche à suivre, la Bleue s'était aussitôt exécutée, bien pressée de pouvoir sortir de là ; même si le besoin se faisait moins ressentir maintenant qu'elle était un peu plus habillée, au moins sans gêne. Elle ne comprenait pas comment la Sùlfr pouvait assumer une telle tenue, mais soit. Toute accaparée à épier le conflit, la Marcheuse ne prit toujours pas compte de son emprise sur le bras de l'Ange. Une résistance à la source attira malgré tout son attention et, ses iris bleutées croisant les siennes, elle se figea sous l'effet d'un certain embarras. D'ordinaire, subissant une telle impulsion, ses sourcils se seraient froncés, afin de laisser place à sa hargne naturelle. Pourtant, la singularité du phénomène l'intrigua. C'était… bizarre de le regarder, et de le toucher.

" Que… "

Il avait raison. Elle ne captait son erreur que lorsqu'il se libéra de lui-même, la Kirzor guidée sans heurt. Par réflexe, elle se massa la main, éberluée par les répliques cinglantes du guerrier. Les raisons de son manque d'agressivité lui échappaient encore. Ce fut à ce moment-là qu'elle se souvint d'un livre parfaitement innocent – faux – évoquant l'aura bienfaitrice des Anges.

" … Ouais. " Elle avait l'air si bête avec ce succinct rouge aux joues.

Au moins touchée par le compliment, ses mains allèrent chercher la couronne chamanique pour la réajuster. Si un tel artefact la rendait vraiment plus belle, alors Latone cherchera à devenir bien plus qu'une Reine.

Ni une ni deux, l'Orisha emboîta le pas pour rejoindre l'attroupement. Malgré elle, Léto se donnait en spectacle. Pour son plus grand déplaisir finalement, car la réplique d'Ârès la laissa dubitative. Même plus que cela : elle était déçue et cela se lisait sur son visage. S'étant attendue à une réponse cinglante, la guerrière n'avait récolté que ce qu'un Bipolaire était capable de lui prodiguer, au final. Il n'allait pas la frapper, elle le voyait bien. Encore décevant. Mais c'était peut-être pour le mieux, malgré l'encouragement de l'Empereur Noir. Léto lui avait lancé un sourire en coin avant de retourner aussitôt sur le rejeton. Il fallait croire que toutes les versions d'Ezechyel l'attiraient vers de drôles de destins. Ressentant la tension retombée comme un soufflé, la Sùlfr remarqua alors la charge de Pendragon à son encontre. D'abord étonnée par le soudain présent, elle y répondit avec une certaine avidité sur la seconde moitié ; il fallait bien qu'elle évacuât sa frustration, puis son rôle vis-à-vis d'elle devait être rempli. Son tour passé, la Chamane l'observa réitérer l'expérience sur le Réprouvé avec un certain amusement. La paix selon les Déchus.

" Hmm, ça ne compte pas parce qu'il ne m'a pas embrassée, lui. " Objecta-t-elle faussement avant d'accueillir un autre Réprouvé – croisé rapidement au Fessetival, elle verra toujours cet Ange de la sorte – et sa fidèle camarade.

Puisque le drame fut évité, Léto demeura passive le temps d'étudier les réactions et interactions entre les trois hommes. De son côté, ne sachant pas trop quoi faire, Latone se posta vers la Chamane ; au moins assez éloignée du Belegad pour ne pas pouvoir l'attraper, encore, par le bras. Ses Sereëkim, en revanche, seraient une toute autre histoire ; elle n'en avait cependant point encore conscience.

" Il y a beaucoup d'histoires de fesses entre vous. J'ai l'impression d'être à la maison. " Ils feraient de parfaits Chamans, au moins à l'époque de la suprématie Taiji. Celle-ci persistait encore mais les nouvelles directives de Blanche diluaient peu à peu leurs dérives.

" Mais c'est qu'elle est toujours aussi drôle. " Plaisanter à son tour pour ignorer cette bouffée de chaleur qui la gavait et alourdissait son souffle.

Le fauteur de troubles s'en alla s'occuper des garnements. Bien, il n'y aurait plus de monde à motiver pour faire avancer cette épreuve, Léto s'en satisfaisait. Certains s'attelaient depuis déjà pas mal de temps et elle-même avait trop traîné avec toutes les distractions sur son passage. Seulement, il fallait croire que ce n'était pas fini. Dans un élan magistral, une rouquine semblant sortir de nulle part se plongea dans sa part de féminité, réhaussée et mise en valeur par le corset de Latone. Aussi abasourdie que par le baiser d'Adam, la Chamane s'immobilisa, aussi surprise que confuse, le temps d'une seconde. Ce devait bien être la première fois qu'elle enfouissait le visage d'une Ygdraë ici. La réflexion passée, elle tendit le bras pour rattraper avec une résilience modérée la pauvre Astriid et assurer son équilibre.

" Doucement, doucement ! Tu as évité les pectoraux, au moins. Quoique l'aspect lisse du cuir aurait pu limiter la casse. Salut, comme on se retrouve. " Devenue une habitude, la Sùlfr agita ses doigts, colorant de nouveau la fleur peinte sur l'épaule de l'Elfe.

Maternelle, la blonde retint l'Ygdraë afin de lui laisser le temps de reprendre contenance. Au même instant, ses hauts talons se firent assaillir par les premières vaguelettes aqueuses. Son dernier souvenir sur l'eau en ce Temple ne lui disait rien qui vaille. Les clapotis créés par Ezechyel la firent paniquer, se refusant d'abandonner son cher protégé ici, noyé.

" C'est terrible ! Une illumination lui vint alors, apposant sa main sur le Rehla. Je peux respirer sous l'eau. Je vous donnerai mon oxygène ! Elle pourrait lui préciser comment. Latone se tapa la tête avec sa main, à deux doigts de craquer. Les Dieux en ont eu assez de nos numéros. Ils n'avaient pas besoin de sa voix autoritaire pour s'activer, la menace s'en chargerait bien. Si vous ne pouvez pas le faire – elle entraîna Astriid et Ezechyel vers les corps – je m'en occuperai à votre place. " À la sueur de son front, elle s'en chargera, quitte à tous les faire.

Dubitative, Latone semblait être restreinte à elle-même. Entre l'eau, l'odeur, et cette foutue envie soudaine de faire du sale, la Bleue ne savait plus où donner de la tête. Léto était déjà assez occupée avec deux autres personnes, alors… Elle se tourna vers le macchabé le plus proche. La Marcheuse allait devoir épier quelques fois pour connaître les étapes, mais là n'était pas le plus insurmontable : sa véritable épreuve était de manipuler un corps sans vie alors qu'elle-même voulait se toucher.


1115 mots ~
Latone répond à Priam. Léto réagit à Kaahl, Adam, Priam et surtout Astriid qu'elle guide avec Ezechyel pour le rituel ; au besoin, elle peut faire une Luisa d'Encanto pour aider tout le monde 8D Latone est de son côté et est dégoûtée.


Spécialités de Léto :
- Agilité : 32
- Force : 69
- Charisme : 50
- Intelligence : 27
- Magie : 35

Spécialités de Latone :
- Agilité : 20
- Force : 23
- Charisme : 20
- Intelligence : 19
- Magie : 24



By Jil ♪
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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Dim 06 Mar 2022, 15:40

[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 20 5l2x
Image par Minhua Fang
Dix-huitième pièce



Les narines de Læn se dilatèrent quelques secondes après que la claque eût résonnée. Venait-elle de le gifler ? Vraiment ? Il sentit une chaleur irradier à l’intérieur de lui. Il ne l’écoutait pas, parce que la colère prenait trop de place dans son esprit. Elle faisait disparaître sa raison au profit de la déraison. Les mots de Kiara ne l’atteignirent pas davantage. Tout lui paraissait flou, obstrué par une émotion intense et lourde qui ne demandait qu’à être libérée de sa prison. Il ne sentit qu’à peine sa propre main venir s’abattre sur la Sirène à son tour. Il en avait marre d’elle, de son corps, de ses manières de pouffiasse. Il ressentit une intense satisfaction dans l’acte, une satisfaction immédiate et libératrice. Puis il culpabilisa, parce qu’il se mettait toujours à la place des autres après coup. C’était comme un retour de bâton, intense et terrible. Il s’en voulut mais fut incapable de murmurer des excuses. Il aurait préféré crever que de faire ça. « C’est de ta faute ! » cracha-t-il, avec l’envie soudaine de s’enfuir pour ne pas avoir à faire face à cette situation. Il était lâche dès qu’il commettait une erreur. Il n’arrivait pas à confronter les autres lorsqu’il savait que son comportement n’était pas correct ou ne correspondait pas à leurs attentes. Alors il s’entêtait avec plus d’intensité, comme si faire le contraire de ce que les autres voulaient lui donnait une certaine forme de légitimité. Il s’entêtait, même quand ça allait à l’encontre de ses intérêts. Il se rebellait, contre le monde et lui-même. C’était comme ça.

Adriæn se rapprocha un peu. Il aurait sans doute fait quelque chose si une rouquine n’était pas intervenue pour leur expliquer ce qu’il fallait faire. Il la fixa avec un sourire avenant. Depuis qu’il était petit, il observait les autres. Il savait donc que rester stoïque à fixer les gens sans rien dire n’était pas la meilleure solution pour paraître gentil. Gentil, il ne l’était pas, mais le monde n’avait pas besoin de le savoir. « Je te remercie Astriid. Ces instructions nous seront utiles. » Dès qu’il aurait réglé le problème entre Lana et Læn. Enfin… En y réfléchissant cinq minutes, il valait mieux ne rien régler du tout. Il connaissait le Magicien : il était bagarreur et il ne s’excuserait pas. Et lui n’appréciait pas l’espèce de tension qu’il sentait entre les deux. Lana était fière alors elle ne pardonnerait pas. Leur guerre serait froide, glaciale même, et ce serait tant mieux. Il s’approcha donc de Kiara et lui tendit la main. « Astriid a raison. Il vaut mieux que nous allions nous occuper des cadavres. Ce n’est pas vraiment… » Il grimaça pour combler ce qu’il n’exprima pas en mots. « … mais si nous sommes obligés… »

« Baaahhh… Pas vraiment mais comme je me suis déjà lavé moi-même, ça devrait aller. » répondit Sympan d’un air convaincu. La mort était impressionnante en un sens mais, d’un autre côté, puisqu’il était scientifique dans l’âme et qu'il avait du mal à conceptualiser, il voyait plus les cadavres comme des sortes de morceaux de chair un peu rance. Il n’en aurait jamais mangé. Quoi que… « Je suis curieux de savoir quel goût ça a… » Il marqua une pause, comme s’il réfléchissait à ses trop peu nombreuses expériences de vie. « J’ai mordu Dastan une fois. Mais pas assez pour lui arracher un morceau de chair. C’est dommage parce que j’aurais bien aimé. » Il continua à parler, en faisant fi de l’eau qui s’infiltrait dans la pièce. Il était préoccupé par autre chose : une grande idée, quelque chose de splendide qu’il devrait ab-so-lu-ment mettre en place. « Je devrais commencer un carnet. Sur chaque page je noterais en haut le nom des peuples et, ensuite, ce que j’ai ressenti en les mangeant… Comme ça, on saurait qui est le meilleur et qui est le moins bon. Tu as une idée ? » Tout ceci devait probablement dépendre de ce que les races mangeaient et de leur exposition à un environnement favorable. Peut-être que la magie y était pour quelque chose aussi. Il n’y connaissait rien mais, en tout cas, quand il était petit, sa mère n’arrêtait pas de lui dire de manger des poivrons parce que c’était bon pour la santé. Depuis, il avait cet aliment en horreur.

Sympan se pencha sur son cadavre, tout en essayant de lui faire sa toilette. Son nez vint frôler sa peau et l’Ygdraë raté se mis à en humer l’odeur. Pas sûr qu’il fût très judicieux de croquer dedans. En plus, il était contrarié parce que Dastan, Érasme et Lucius ne se faisaient plus la guerre. Il fallait qu’il élaborât un plan pour qu’ils se battissent de nouveau.

790 mots

Adriaen et Laen sont avec Lana et Kiara. Sympan est avec Adrien ^^



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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Dim 06 Mar 2022, 19:10



[RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 20 8au1

Les Portes III


« D’expérience, les Magiciens préfèrent quand l’initiative vient des autres. »

J’étais toujours vivant. Personne ne m’avait frappé et j’avais même eu le droit à une réponse de la part de Léto. Kaahl était Kaahl. Ça ne lui ressemblait pas de grogner mais, qu’il soit Sorcier, Réprouvé ou Déchue, je le connaissais assez pour savoir quand est-ce qu’il était excité. Je souris donc, avec la tête de quelqu’un d’infiniment heureux que sa connerie ait fonctionné.

Je tournai les yeux vers Priam.

« Je pourrais. Cela dit, ils sont déjà en paix alors ça n’a pas beaucoup d’intérêt. Alors qu’avec quelques baisers, et plus si affinités, on peut réconcilier tous les vivants. »

Je ressemblais sans doute à un enfant, avec mon ton rempli de certitude. Je le faisais peut-être un peu exprès, même si je n’avais pas tort pour autant. Une fois tous les protagonistes bien épuisés, plus personne n’avait envie de faussement se prendre la tête sur tel ou tel grand principe à la mords-moi le nœud. La conversation tournait à l’essentiel. Les moins endurants s’endormaient et il suffisait de leur dire, le matin arrivé, qu’ils avaient donné leur accord.

Pour les morts, c’était une autre histoire mais je n’étais pas là pour parler des Esprits.

« Bien sûr, les Anges ne sont pas dans la confidence. On aime bien vous voir parler pendant des heures alors on fait semblant de donner de l'importance à la diplomatie. Quand vous n'êtes pas là, on baise, c'est tout. Et, oui, c’est un complot mondial contre vous alors… chut. »

Je lui fis un clin d’œil, particulièrement appliqué quant au fait de détendre au maximum l’atmosphère. Malheureusement, certains ne semblaient pas s’en soucier, de l’atmosphère, à part pour la pourrir.

« Après… Certains Magiciens sont force de proposition hein… »

Je l’avais dit après le départ de Kaahl, en haussant les épaules d’un air faussement ahuri. Je notai cependant l’idée selon laquelle il y avait peut-être quelque chose de sous-jacent entre les deux hommes. Un fantasme refoulé de la part du Sorcier ou quelque chose comme ça. La théorie m’amusa, autant que la tête de l’Ygdraë dans la poitrine de la Reine. Je souris.

« Si jamais, je veux bien faire pareil. »

Parce que je ne pouvais pas m’empêcher de l’ouvrir.

Mes yeux coururent sur chacun des protagonistes. Je détaillai Latone et la couronne qu’elle portait, puis Priam, puis Léto, puis Astriid, puis Ezechyel.

« C’est vrai. Je pense qu’elle a raison. Il y a vraiment un bon potentiel sexuel entre nous. »

J’avais passé ma vie entière dans un climat sexuel. Je savais reconnaître une attirance lorsque j’en voyais une. C’était plus difficile à détecter chez certains mais ça finissait toujours par ressortir, soit dans la posture, soit dans les formes visibles sous les vêtements, soit dans le timbre de la voix, soit dans le regard. Il y avait beaucoup d’indices qu’un Luxurieux ne pouvait se permettre de laisser passer. Quand on est en manque, on cherche n’importe quel signal qui pourrait déboucher sur une acceptation.  

« Je prends l’Ange. »

Je l’avais décrété, en voyant que tout le monde commençait à s’organiser.

« Et la bleue. »

Elle était déjà partie vers un cadavre mais nous allions la rejoindre si Priam voulait bien.

« Tu viens ? Vous avez l’air de bien vous aimer. »

Je souris et marchai en m’amusant du bruit de mes pieds dans l’eau malgré la situation inquiétante que cela laissait présager. Néanmoins, jusqu’ici, nous nous en étions tous sortis et je n'étais pas d'un naturel angoissé. C'était même tout l'inverse.

Je fis le tour de l’autel, attrapa un linge et le posai sur la peau du cadavre. Doucement, je me mis à nettoyer le mort.

« Je pense qu’on peut s’entraider sur un cadavre et passer à un autre ensuite. D'ailleurs, si on peut t'aider sur autre chose, dis-le nous. Je suis un Déchu mais j'ai la Charité dans la peau. »

Je souris.

Il y avait une question qui me brûlait les lèvres à propos des deux. Je l’avais sur le bout de la langue mais quelque chose me retenait de la poser. Je me sentais étrange vis-à-vis de l’Ange, comme si quelque chose entre nous était à l’œuvre. Je ne comprenais simplement pas quoi.

Je reportai mon attention sur le corps. Ce n’était pas difficile. Nous manquions simplement d’organisation. Ici et là, les sentiments prenaient le dessus. Finalement, il n’y avait qu’un petit groupe qui essayait de se conformer aux règles systématiquement.

« Dîtes… Il y a quoi entre vous deux ? »

C’était sorti, finalement. Ça ne me ressemblait pas d’hésiter comme ça. Sans doute l’avais-je fait à cause de ce que je ne comprenais pas, entre Priam et moi. Il y avait quelque chose et ça me semblait dangereux.

748 mots:



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Jun Taiji
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Jun Taiji
Dim 06 Mar 2022, 22:42


Image par Eva Sophie

Les Portes III - Pièce dix-neuf



« Moi, plus tard, j’aurais des ailes blanches ! » Il s’émerveillait de son affirmation. Ses yeux brillaient de mille feux, ce qui n’était pas vraiment le cas de la petite fille qui se trouvait en face de lui. Elle soupira. « Qu’est-ce qu’il y aaaa ? » « Je ne vois pas à quoi te serviraient des ailes si nous restons chez les Humains. » Elle était précoce. Elle l’avait toujours été. Elle n’appartenait pas au peuple des Étoiles mais elle se comportait comme si elle savait, comme une adulte. Une adulte rabat-joie. Cependant, parfois, avec lui, elle se laissait aller et riait. Ils s’aimaient beaucoup et il avait appris, durant leur courte existence, à la dérider un peu. « Mais si on part de chez les Humains ? Tu voudrais quoi toi, comme super pouvoir ? » Elle hésita, sourit et répondit. « Celui de te faire taire. » « Pff. T’es même pas drôle Edelwyn ! » « C’est toi qui ne joues plus, depuis tout à l’heure. » Ils jouaient aux échecs. Elle gagnait tout le temps et il ne trouvait pas ça très drôle. Il soupira. « Tu ne veux pas faire un autre jeu ? » questionna-t-il, un peu boudeur. « Comme quoi ? » « Je ne sais pas… On pourrait se déguiser ? » « Ou alors on joue aux esclaves. » « C’est quoi ? » « On dit que je suis la maîtresse, que t’es l’esclave, que tu fais ce que je veux et que, du coup, on termine notre partie d’échecs ! » « Non, j’aime pas ! » décréta-t-il, après un temps où il se demanda si elle plaisantait ou non. En réalité, Edelwyn n’avait aucun humour. Il lui arrivait de rire, parfois, à certaines plaisanteries des adultes. Ces plaisanteries, lui, il ne les comprenait pas le moins du monde. Cependant, parfois, il voyait qu’elle faisait semblant. Elle faisait sa mignonne, comme son père disait, juste pour obtenir des avantages. Ces comportements de sa sœur le faisaient se questionner. De temps en temps, le doute l’assaillait et il se demandait si elle aimait vraiment les gens ou si elle faisait juste semblant. Il espérait qu’elle l’aimait, lui. « Est-ce que tu m’aimes ? » demanda-t-il, soudainement. Elle prit l’une des pièces de l’échiquier - l’une de celle d’Ezechyel - et la déplaça. « Échec. » dit-elle, à sa propre attention, avant de jouer pour elle et de se sortir de cette situation. Puis, comme si de rien n’était, elle le regarda. « Oui, je t’aime. » Elle fit la moue. « Mais je t’aimerais encore plus si tu acceptais de jouer aux esclaves. » Il ne se laissa pas démonter pour autant cette fois. Il se leva de son coussin, alla vers elle, et la prit dans ses bras. Il lui fit un bisou sur la joue. « On restera toujours ensemble, d’accord ? » Elle n’aimait pas quand il était comme ça, plein d’effusions et de promesses. Ça la bloquait. Elle était meilleure pour les faux-semblants, quand elle n’était pas attachée à quelqu’un. Elle pouvait tout jouer, elle en était sûre, sauf sa propre sincérité. Elle ne voulait pas ressentir pour de vrai. « Si tu veux. » répondit-elle, comme si elle n’avait aucun réel avis sur la question et qu’elle s’adaptait simplement à lui.

« On n’est plus dans la salle de jeux. » dit-elle, sans sembler particulièrement choquée. Vivre avec des Rehlas, en mission chez les Humains qui plus est, était déjà suffisamment choquant. Surtout, elle n’était pas Rehla, elle, et elle n'aurait pas dû y aller. Elle aurait préféré être ailleurs. « Quoi ? » Ezechyel s’écarta d’elle dans un premier temps puis, voyant qu’il y avait plein de personnes aussi inconnues que le lieu, il la serra d’autant plus. « Arrête, tu me fais mal, espèce de trouillard ! » « Mais… » Il était tout apeuré. Elle avait raison : il n’était pas bien courageux. C’était une petite crevette et leur grand-frère avait tendance à se jouer de lui assez souvent. Il était trop gentil et ça donnait envie à certains d’en profiter. Elle leva les yeux vers les fresques et comprit bien avant lui, tellement avant qu’elle décida qu’il n’était pas question qu’il comprît quoi que ce fût à son tour. « Et si on jouait au jeu de l’aveugle ? » « C’est quoi ? » « Tu fermes les yeux. Si tu les ouvres, tu as perdu. » « D’accord… » dit-il, en fermant les yeux, sans trop réfléchir. C’était mieux, quand il ne voyait plus cette pièce sombre. Les cadavres, elle les avait vus aussi. Lui non. Il était toujours plus lent. « Et euh… Jusqu’à quand ? » « Jusqu’à ce que je décide que c’est terminé. » « Et j’ai quoi en échange ? » « Hum… Ce que tu veux ! » « Comme des bonbons ? Ou un bisou ? » « Oui, tout ce que tu voudras. » « D’accord alors. Et euh… » Il baissa la voix. « Tu crois que c’est qui, tous ces gens ? » « Des amis de papa. » dit-elle. C’était un mensonge, bien sûr, mais leur père avait tendance à toujours les embarquer dans des histoires à dormir debout. Alors qu’elle voyait les adultes comme de stupides créatures, surtout lorsqu’ils se penchaient sur les enfants, Ezechyel avait toujours besoin d’un grand temps d’adaptation, comme s’il craignait que quelqu’un le mangeât. Elle lui prit la main et chercha des yeux une solution. Elle fit la tête d’une petite fille mignonne, et sourit timidement aux grandes personnes, comme un Ange.

922 mots

J'ai laissé l'avatar d'Ezechyel mais faut imaginer la même chose avec pas mal d'années de moins XD Il est avec Edelwyn, qui est aussi blonde aux yeux verts. Elle a les cheveux à mi-dos et lui vers les épaules. Ils ont peut-être dix ans. Lui c'est un garçon assez craintif mais il est tout mignon sinon. Et elle, c'est une psychopathe /sbaf

Ils sont dans la pièce 19. Et pour l'instant c'est la seule version de Jun qu'il y a, les deux autres s'étant envolés comme par magie o/


Explications


TOUR VINGT-TROIS ! =D

Pièce 19

Pour rappel : LE PLAN =D

Comme on change de pièce, vous pouvez réorganiser vos personnages comme vous le désirez : partir, venir, faire un bon dans le futur, etc. Vous pouvez aussi terminer la pièce 18 (en gros, une fois que vos personnages ont terminé avec les corps, la porte vers la pièce 19 s'ouvre o/)

Donc, on passe à l'étape supérieur. La pièce 19, c'est la pièce de la science (ou du trauma, ça dépend /sbaf).

Deux étapes donc à réaliser sur les cadavres (qui sont bien placés sur les autels et n'ont pas besoin d'être déplacés par vos personnages d'une pièce à l'autre) :
- L'excérébration : Ca consiste à introduire une tige en métal chauffée dans les narines jusqu'au cerveau, pour liquéfier celui-ci (il ressort par le nez) - j'espère que personne ne mange hein o/ Le cerveau doit être placé dans un bocal qui représente un chat noir.
- L'éviscération : Ca consiste à faire une incision sur le côté gauche du corps pour prélever les organes. Un scarabée en or est placé à la place du cœur. Les organes sont ensuite placés dans des bocaux qui ressemblent à des bocaux en or mais qui sont magiques (donc la matière est inconnue). Ils sont des représentations plus ou moins fantaisistes des Dieux de la Trinité (donc Ezechyel, Edel et Amsès). Ezechyel a le cœur, Edel les poumons et Amsès le reste.

Tout ceci est expliqué sur les fresques de la pièce o/ En plus des fresques qui montrent l'art de la momification, il y a beaucoup de fresques religieuses, avec des postures de prière notamment.

Une fois que tout ça sera terminé, on passera à la pièce 20  [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 20 47

Gains du tour 23


- Naegleria fowleri : En mangeant le cerveau d'autres individus ou d'animaux, votre personnage devient capable d'en tirer des connaissances en fonction de sa magie (et, donc, à haute magie, d'apprendre tout ce que l'individu savait). Il vaut mieux que ce soit frais.
OU
- Je suis mort : Permet de créer un clone du personnage particulièrement ressemblant (avec le même charisme etc) et mort. *

* C'est pratique pour faire des blagues, entre autre /sbaf

Deadline tour n°23


Le dimanche 13 mars avant que je poste o/

Participants PJ


- Erasme : XXII
- Tekoa : XIX
- Dastan : XX
- Helsinki : XXII
- Adam : XXI
- Juvelian : XX
- Léto : XVII
- Sympan : XII
- Aimé/Lucius : X
- Astriid : VI
- Neah : III
- Eméliana : III
- Lana : II
- Priam et Laëth : III

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Kitoe
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Kitoe
Lun 07 Mar 2022, 23:40

Kitoe
Les Portes III
-Oh !

La téléportation lui avait arraché un petit cri de surprise. Le bruit résonna dans toute la pièce. Cela la fascina pas mal, car il prouva qu'elle n'était plus du tout chez elle. Un sourire joueur étira ses lèvres. Ces déplacements intempestifs étaient fatigants mais Toki ne pouvait s'empêcher de les trouver amusants. Son goût pour l'aventure était trop développé pour qu'elle ne puisse pas y prendre un minimum de plaisir. Elle et Kitoe étaient arrivées à ce stade où cela ne les inquiétait plus du tout. Elles finissaient à chaque fois par rentrer chez elles comme si de rien n'était, d'une façon ou d'une autre. C'était souvent aussi soudain que l'apparition.

Il était temps de découvrir le lieu où elle avait atterri. Sa tête levée vers le haut, la vue du plafond lui indiqua qu'elle se trouvait dans une salle complètement close, comme le lui avait indiqué l'écho juste avant. Elle descendit. Les murs en pierre semblaient très épais, inébranlables. Certaines surfaces étaient cachées par d'immenses et magnifiques fresques qui représentaient des scènes. Elle apprécia les œuvres avec curiosité, avant de descendre d'encore un cran.

Là, le son semblait enfin venir à ses oreilles. Comment avait-elle fait pour ne pas entendre tout ce brouhaha plus tôt ? Le Reflet plissa les yeux pour détailler les personnes autour d'elle. Ils étaient beaucoup, au point qu'ils étaient presque à l'étroit par ici ! Il fallait dire que c'était très mal agencé. Il y avait ces tables en plein milieu de tout qui prenaient une tonne de place. Toki haussa les sourcils. En fait, ce n'étaient pas de vulgaires tables. Sur chacune d'entre elles était allongée une personne. Etaient-ils morts ? Ça ressemblait fortement à des cadavres. Elle s'approcha de l'un d'entre eux.

-Ils sont tous morts ? Interrogea-t-elle aux personnes qui se trouvaient de l'autre côté du plan de travail.

C'était davantage une manière d'entamer une conversation et d'engendrer des interactions sociales qu'une question, car la réponse était évidente. Kitoe, et elle par extension, s'y connaissait mieux que quiconque en corps. Le défunt examiné de la tête aux pieds avec un œil d'une expertise inébranlable, la jeune femme se dit qu'il était temps de découvrir à quoi ressemblaient ses chers interlocuteurs. Elle sentait de par son aura que le premier était à la fois très impressionnant et très détestable. Toki avait le chic pour s'adresser aux bonnes personnes. Elle se décida enfin à lever les yeux.

Elle blêmit.

Par l'Oeil. C'est lui ! Evidemment que c'était lui. Qui d'autre ? Franchement, elle aurait été carrément déçue de tomber sur quelqu'un d'autre. Cette enflure. Ce connard. Ce voleur ! Toki tenta un sourire mais n'y parvînt pas. Elle était glacée, clouée sur place, complètement paralysée. Il est là, devant moi. Monstre. Elle avait beau essayer de toute ses forces, elle était incapable de bouger un seul muscle. C'était comme s'ils avaient été pris dans du ciment. C'est à cause de toi que je ne suis plus rien. Je vais te tuer. Oh, si tu savais à quel point... KITOE LAISSE-MOI Y ALLER ! Non. Il était hors de question qu'il y aille. Ce n'était pas le bon moment. Elle le lui répétait mentalement mais il n'avait pas l'air de comprendre. Ses poings étaient serrés autant que sa mâchoire. Avant qu'elle ne se mette à pleurer, elle réussit à détacher ses yeux de l'Ange pour glisser vers la personne qui le secondait. Un nouveau sentiment l'envahit, diamétralement opposé au premier. La voix de Jude fut aussitôt repoussée dans les tréfonds de son esprit pour laisser place à toute la légèreté du monde. Toki entrouvrit la bouche, mais il lui fallut encore du temps pour retrouver ses cordes vocales.

-Helsinki, c'est ça ? Emit-elle, la voix cassée par la boule qui nouait encore sa gorge.

A en croire le teint pâle de la concernée, sa présence devait lui faire beaucoup d'effet. A moins que ce ne fut le cadavre sous son nez. Rien n'était moins sûr. Nullement repoussée, la Vile plaqua ses deux mains sur le bord de la table. Elle en revînt à Neah, toujours aussi froide, mais un peu plus confiante. Jude revînt polluer ses pensées.

-Ne me tue pas. C’était aussi fébrile, mais suffisamment ferme.

Toute personne sensée d'espoir se serait éloignée. Neah était l'être le plus dangereux pour sa vie. Il la dégoûtait de tout son être, tout comme l'Angelette qui l'accompagnait et qui en plus, portait ses traits. Seulement, l'obsession et tous ces caractères dérangeants qui faisaient ce qu'elle était, sans oublier Jude dans son arrière-plan mental, l'empêchaient de partir. Il lui faisait peur mais elle ne pouvait physiquement pas se résoudre à mettre une distance entre eux. C'était physique et impossible. Elle voulait trop sa peau pour ça. Elle voulait trop en apprendre plus sur lui, pour pouvoir fantasmer des plans plus dégueulasses les uns que les autres. Quant à son clone, elle l'amusait. Helsinki était fragile, timide. Elle ressemblait à une petite fleur blanche qu'une simple pichenette suffisait à faire faner. Ou à un petit oiseau sans défenses. Qu'on avait visiblement déjà bien traumatisé, à en croire ses yeux révulsés et son tic nerveux qui secouait sa tête comme s’il avait s’agit d’une vieille folle à chats. Toki l'aurait bien approchée pour la tourmenter davantage mais la présence du soldat à ses côtés l'en dissuada. A la place, la Démone se remit à balayer la salle. Du coin de l'oeil, elle vérifiait que Neah n'était pas sur le point de la trucider.

-Que faut-il faire par ici, du coup ? Elle désigna les fresques du menton. Faut suivre ça ?

Elle se retourna vers les Anges. Vers Helsinki plus particulièrement.

-Tu veux que je t'aide ? Je peux le faire en un rien de temps sans soucis.

954 mots
Toki se pointe, mais c'est principalement pour le gain. Elle est avec Neah et Helsinki.



Bijin
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Latone
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Latone
Mer 09 Mar 2022, 22:52



C'était drôle. Techniquement, elle avait été une morte. Elle avait touché – pour ainsi dire "frapper" – d'innombrables de ses semblables immatériels et invisibles pour le commun des mortels. Elle connaissait tous les rouages de cette après-Vie dont la plupart ne se doutait même pas de son existence. De nombreuses Âmes furent vidées de ses propres mains. Pourtant, rien qu'effleurer ce corps inanimé lui provoquait un malaise certain. Recroquevillée dans sa bulle, Latone avait fini par mettre plus ou moins de côté l'autre sentiment singulier qui étreignait ses cuisses afin de se concentrer suffisamment sur son devoir en cette pièce. Léto avait été catégorique : tout le monde devait mettre la main à la pâte. Au moins, assez de mains pour en finir rapidement et sortir d'ici. Et maintenant que l'eau montait et lui mouillait les pieds – merci de la Sùlfr de se ramener sans sandales et de lui coltiner le nombril à l'air – la Kirzor n'avait visiblement plus le choix. Elle s'engouffrait dans ses interprétations des fresques et quelques coups d'œil par-dessus les épaules… à deux doigts de s'élancer vers Léto – peut-être pas à l'instar de l'Ygdraë quand même – afin de se dédouaner de toutes responsabilités.

Hélas, l'initiative du Déchu l'immobilisa sur cet autel nauséabond. La Bleue inspira, afin de canaliser toute son aigreur et ne pas la rediriger sur autrui. Personne ici ne méritait son courroux ; pour le moment. Ils étaient tous dans la même galère, alors autant conserver un semblant de dynamisme. Toute cette théorie émanait de son obligée, bien sûr, rien d'aussi cordial ne serait de son initiative. Cela étant, elle ne connaissait pas ce type et il se proposait pour l'aider, ce qui parvenait à lui faire ravaler sa hargne naturelle. Le fait qu'il ramenât l'Ange la perturba quelques secondes, mais son regard se fit suffisamment fuyant pour ne pas trop le montrer. Ce qu'elle crût.

" Sur autre chose ? " Répéta-t-elle, plus ou moins étonnée.

Qu'est-ce qu'il lui chantait, celui-là ? Elle n'avait aucune idée de qu'il insinuait, après tout elle ignorait encore qui il était et ce qu'il trimballait comme casseroles derrière lui. Quoi qu'il en soit, ses iris bleutées se braquèrent sur le mort qu'ils lavèrent ensemble. Latone préféra éviter certaines parties spécifiques comme le visage ou l'entrejambe. L'autre taré s'en occupera avec gaieté, tiens. En attendant, la Bleue jeta un regard en biais au Belegad. Il avait l'air plus confiant qu'elle. Cela ne lui plaisait pas trop : elle n'avait pas à montrer ses failles, surtout à lui, se disait-elle. Avec une motivation renouvelée, l'Orisha s'activa pour en finir au plus vite avec cette besogne. Jusqu'à que le Déchu, encore, commença à l'emmerder.

" Un autel avec un cadavre puant dessus… ? "

Elle ironisait pour renverser la cadence, mais elle était consciente qu'il cherchait vraiment à provoquer quelque chose entre eux deux. Quoi donc, elle n'en savait encore strictement rien et ce fut ainsi qu'elle se mit, telle la Latone qu'on connaissait, à grogner.

" De quoi je me mêle ? On se connait, et voilà. Il n'y avait rien à dire de plus. Comme vous deux, on dirait. " Une pincée de convoitise naissait, parce qu'elle ne dirait point non à un second – si elle savait – dîner avec l'Immaculé.

Toutefois, l'Ébène lui cassait les pieds et cela restreignait d'autant plus ses ressentis quant à leur compagnon, sans parler du fait qu'elle bâclait sûrement la manipulation du macchabé. Saoulée, elle se débarrassa du linge sale plus loin, rêvant tant de s'engouffrer dans son bain à ciel-ouvert.

" Je sais pas ce que t'essayes de tirer avec ton regard de fouine. Il était louche, elle n'aimait pas les gens louches ; ils lui rappelaient Jun. Ça te poserait un problème si t'apprenais qu'il me bouffe les fesses ? " Elle… ne savait pas pourquoi ces mots en particulier s'étaient extirpés.

En fin de compte, le groupe d'infortunés semblait avoir répondu aux exigences des Ætheri du lieu, puisque la porte s'ouvrit. D'ordinaire, la Marcheuse adorait explorer de tels endroits mystiques, cela faisait parti de la philosophie de vie de son travail, mais l'homogénéité de l'endroit oppressait bien plus sa soif d'aventure. Ils se retrouvaient encore avec des morts sous le coude, encore des satanés autels et des fresques partout, encore une porte fermée… et pire encore : la Chamane semblait avoir disparu durant la transition. Son vase interne débordait.

" Oh, c'est pas vrai ! J'en ai marre d'avoir à tripoter quoi que ce soit de mort, compris ? Telle une enfant, Latone croisa les bras et cramponna bien ses pieds sur place. J'en ai rien à foutre, je ne touche plus à rien. "


823 mots ~
Latone réagit à Adam et n'a pas très envie d'aider dans la nouvelle pièce 8D (en fait si, elle aidera si les gens s'y mettent ; et elle grognera si on la gronde)


Spécialités de Latone :
- Agilité : 20
- Force : 23
- Charisme : 20
- Intelligence : 19
- Magie : 24



By Jil ♪
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