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 [Événement|Rp de groupe|CDN Magicienne] - Le bal des douze Cycles Lunaires

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4049
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Ven 22 Nov 2019, 22:26



« Ou parce qu’il ne vous fait pas confiance. » Sincèrement, c’était bas et je m’en sentis d’autant plus mal. Cette volonté de blesser qui me traversait l’esprit était un vrai fléau. De la colère ? De la frustration ? Il y avait un peu de tout ça. Cette femme me mettait mal à l’aise. Elle était bien trop gentille pour moi. J’avais sincèrement envie de lui arracher les yeux parce que mon état actuel me renvoyait mes propres fautes dans la face. J’étais un être ignoble et ce constat me blessait. Plus que cela, je ressentis une jalousie vive à l’égard de ce maudit Humain. Je ne pouvais pas rester Ange longtemps. Potion ou non, l’Envie m’enserrait. Je voulais que quelqu’un me regarde ainsi, avec cette tendresse. Il y avait des gens dans mon entourage qui le faisaient mais ce n’était pas moi qu’ils aimaient. C’était Kaahl. Si Adélie et Gustine venaient à prendre connaissance du tiers de ce que j’avais déjà fait, elles en seraient terrifiées et se détourneraient. Elles en seraient blessées, même. Adélie jugerait sans doute qu’elle avait commis une faute le jour où elle m’avait sauvé la vie. J’étais mauvais.

En moi, il y avait un combat permanent. L’Ange se battait pour les Vertus. Il trouvait le discours de ma cavalière beau. L’autre moi, le mélange d’un peu tout, celui qui essayait de garder le rôle du bourreau et du Prince des Sorciers, se battait pour les vices et le chaos. Il trouvait cette ailée particulièrement répugnante avec ses discours niais à souhait. « Vous seriez vraiment très triste si quelque chose lui arrivait, n’est-ce pas ? » Je l’avais murmuré avec un sourire mauvais, lançant un coup d’œil à l’Humain avant de ramener mes yeux dans les siens. Qui serait triste s’il m’arrivait quelque chose ? Celui que j’avais considéré comme mon père toute ma vie avait nommé ses trois fils d’un prénom identique, changeant simplement la position du « h ». Il se fichait bien de nous. La seule figure apaisante que j’avais connu dans mon enfance était celle de ma mère et il l’avait châtiée dès qu’elle était devenue Magicienne. Je ne l’avais plus jamais revue et la dernière vision que j’avais d’elle était rampante derrière Zachary Paiberym, les cheveux pris dans sa poigne, le suppliant. « Hum. Peut-être. » répondis-je à sa dernière question. Mon regard était fixé sur sa gorge et je me demandais très sérieusement ce qu’il se produirait si je serrais un peu trop fort son cou au beau milieu du bal. J’avais vraiment envie d’effacer cette pureté dérangeante et de la faire pleurer. Ma douleur était vive. Je n’arrivais pas à me comprendre. Pourquoi est-ce que je cherchais le conflit alors qu’il aurait été si facile d’obtenir la paix ? Ce que je faisais ne servait à rien. Je devais être plus fort et combattre le mal. Le problème c’est que ce mal n’était pas extérieur. Il venait de moi, du contrôle que je maintenais sur mes sentiments. Cette dissociation entre mes deux volontés rendait la cohabitation de mes deux personnalités du moment très complexe. Laisse-toi aller, tu te sentiras mieux. Mon moi angélique commençait à comprendre qu’un des moyens les plus efficaces de m’empêcher de nuire restait de m’éliminer. J’étais trop borné pour laisser le bien me saisir, malgré mes propres essais. Je fis volontairement un pas plus grand pour m’approcher d’elle et plus particulièrement de son cou. Je sentis son odeur sans m’en cacher. « Faites attention. Le monde est peuplé de monstres. Veillez bien sur lui. » Entre menace et conseil, mon cœur balançait mais je n’eus pas le temps de me positionner sur la question que, déjà, la valse s’arrêtait.

Durant le changement de positionnement, je le cherchai des yeux. Nous ne nous étions pas retrouvés en public ensemble depuis que nous nous étions rapprochés. Je ne savais pas quoi en penser. Curieusement, l’Ange en moi ne semblait pas vouloir le fuir. C’était étrange. N’était-il pas censé m’éviter les sources de péché ?  

« Cela vous dirait de me tuer ? » demandai-je à ma nouvelle cavalière avec un regard noir mais un timbre de voix curieux, comme si c’était ce que je souhaitais dans le fond. Pourtant, cette volonté de suicide ne resta pas bien longtemps intacte. Un nouveau malaise s’immisça dans tout mon être. Elle venait de coincer mon bon côté entre elle et mon autre moi. Je le sentais. Il ne savait plus contre qui lutter, tel un animal pris entre deux prédateurs. Ça me plut. Je souris. Ce côté bénéfique que j’essayais de repousser dans un coin de mon esprit ne faisait que faire ressortir le mal que je nourrissais. « Beaucoup répondraient oui. J’aimerais avoir votre avis. »

791 mots
Elias danse avec Antonija puis change ensuite pour aller avec Oriane.
Même si j'ai envoyé un mp à Anwen, je reprécise que mon personnage a l'apparence d'Elias et pas de Kaahl.
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 23 Nov 2019, 01:02


Ainsi donc ce n'était pas seulement sa première participation à ce bal. C'était également, et surtout, le premier bal auquel elle participait. Un sourire amusé se glissa sur tes lèvres. Venir au bal des douze Cycles Lunaires, l'un des événements les plus codifiés du monde Magicien, sans s'être fait les armes auparavant dans une soirée offrant plus de liberté de mouvements, c'était comme un enfant que l'on jetait à l'eau en lui criant « Nage maintenant ! » après lui avoir uniquement offert des cours théorique sur les mouvements de base pour flotter. Cette demoiselle avait eu bien du courage de venir mais surtout une bonne dose de culot. Néanmoins, suite au commentaire que tu lui fis, tu pus voir une ombre se dessiner dans son regard. Y avait-il de quoi être étonné ? Sûrement pas. Le monde ne se dévoile sous son jour le plus sombre que trop tard dans la vie des plus jeunes, surtout chez les peuples en paix comme les Mages Blancs. Annoncer la cruauté existante au-delà des murs avait de quoi troubler quiconque ayant encore son monde monde peuplé de faeries. Tu poussais un soupir et lui offrit un sourire réconfortant. « Que ça ne vous empêche pas de profiter de cette soirée. Vous avez encore le temps le temps devant vous pour que jeunesse se passe. ». Quelques pas encore suivirent ta remarque, puis les dernières notes de l'orchestre résonnèrent telle les grondements de la chute d'une cascade, et vint la fin. Dans le même temps tu mis un terme à votre danse avant de saluer la jeune Magicienne dans le court silence qui régna entre les deux danses. « Ce fut un plaisir Mademoiselle Hydrangea. », lui fis-tu dans une dernière révérence.

Tes pas te menèrent rapidement à ta seconde cavalière. Alors un sourire se peint sur ton visage. Décidément. « Mademoiselle. », fis-tu en t'approchant. « Nefraïm Lemingway. Permettez-moi de vous accompagner. », ajoutai-tu simplement en lui tendant le bras pour la mener sur la piste. Le tempo du nouvel air entonné était cette fois-ci plus soutenu. Plus régulier également, certes, mais avoir des bases ne suffiraient probablement pas ici pour tenir le rythme. « J'ai cru comprendre que vous apparteniez à la grande famille des Hautbourg. ». Probablement devait-elle avoir eu, à peu de choses près, les mêmes pensées que toi lors de l'apparition du Prince Noir aux côtés de la Reine Blanche. En même temps que tu la guidais au son des violons, tu détaillais la jeune femme que tu avais face à toi. Oui, elle l'était, jeune. Elle semblait l'être tout du moins car elle avait pourtant une certaine maturité qui se dégageait dans son regard et ses gestes qui laissait à douter de celle qu'elle était vraiment. « J'ai connu une famille Magicienne qui méprisait les Mages Noirs comme personne également. ». Malgré ton lien avec les Nadivh, le passé était probablement le meilleur temps à utiliser. Combien de temps avait passé depuis ? Pourtant jamais tu n'avais revu aucun de leur membre. « Le comble étant qu'une Sorcière se cachait parmi eux. Et ils le savaient. ». Ce serpent... S'il l'avait su plus tôt... Dire qu'ils lui incombait la faute du retour de la Cartomancienne alors qu'il ignorait son existence jusqu'à son réveil. Il ne comprendrai jamais pourquoi ils avaient voulu gardé le secret ainsi.

La musique, qui était revenu sur un rythme plus mesuré jusque là, revint sur un temps plus vif. « Dites-moi. Comment les choses se passe sur le Marquisat de Nylmord ? », la questionna-tu comme tu posais un instant ton regard sur la silhouette de l'Enfant du Soleil, alors aux bras de l'Ànjonú Katzuta. Tu songeais alors que certains de ces habitants avaient sûrement déserté le territoire. Il suffisait de voir la distance de sécurité que tous gardaient vis-à-vis de la Marquise de Nylmord. « La puissance de Dame Leenhardt ne pose pas de problème à ses habitants ? », ajoutai-tu en précision tout en reportant ton attention sur ta partenaire. L'avantage de la condition angélique avait cela de bénéfique que tu n'en souffrais pas, aussi tu ignorais bien à quel point son Ma'Ahid était développé. Toutefois, les échos qui t'en étaient parvenu faisaient état d'une anti-magie qui semblait être bien trop forte pour la plupart des êtres présent ici, y compris les grandes figures des Terres du Yin et du Yang. Un sourire satisfait se dessinait sur tes lèvres à cette idée.

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Sam 23 Nov 2019, 03:50

Les paroles du Sorcier s'infiltraient dans chaque pores de sa peau comme un poison terrifiant, s'insinuant tel  un parasite au plus profond de son être et de son esprit. Son regard était perdu dans le néant, annihilé par ses mots qui s'étaient comme marqués par un fer chauffé à blanc dans sa chaire . Ils lui avaient donné la sensation d'avoir été poignardé par une lame crantée et acérée, lui déchirant la peau à chaque nouveau coup. Un frisson d'effroi l'avait alors saisi face à la proximité qu'il avait établit sur les dernières notes. Mais elle ne bougea pas. Pas même lorsque cette interminable danse sépulcrale arriva enfin à terme. Elle en était juste incapable. C'était à peine si elle se souvenait comment respirer, statufiée par ses dernières menaces. Elle avait juste envie de s'effondrer sur place pour être rassurée par Maximilien qu'elle rassurerait en retour. Elle tourna son regard en direction du Prince Noir. Allait-il vraiment... ? Un nouveau frisson glissa le long de sa colonne vertébrale. Pour la première fois depuis longtemps elle était anxieuse. Vraiment anxieuse.



Oriane s'amusait à jouer les ingénues devant cet homme bien entreprenant, sentant régulièrement sa main s'égarer au-delà des convenances. Ce dernier semblait avoir pour objectif de ne pas finir sa soirée seul ou, à minima, s'offrir un plaisir interdit loin des yeux et des oreilles de sa femme pour pimenter le couple. La Déchue était certaine que cette dernière allait faire de même et qu'il n'y avait pas songé, trop occupé à vouloir satisfaire sa bûche. Tiens, en parlant de bûche... Elle était étonnée de ne pas trouver la Bûche Sauvage ici. Il devait avoir d'autres occupations. Aussi reporta-t-elle son attention sur son cavalier. D'ailleurs, l'était-il bon cavalier ? Un sourire lascif se posait sur ses lèvres. Il faudrait attendre la fin de la soirée pour le savoir, si tant est qu'il ne change pas d'avis sur sa partenaire de nuit d'ici là. Une idée germa dans l'esprit de l'Abjecto. Elle n'y avait pas pensé jusque là, mais peut-être que sa femme était au courant. Dans ce cas... Sa réflexion n'alla pas plus loin tandis qu'un voile noir passa sur son regard comme elle senti que son partenaire fit des mouvements plus amples, faisant fi quelques instant du temps donné par l'orchestre. Elle était rudement agrippée à son bras et l'observait, l'incompréhension se lisant dans son regard. « Mes excuses, j'ai mal calculé notre distance avec la Marquise de Nylmord. ». La Luxurieuse tourna son visage en direction de l'Humaine. Mancinia Leenhardt... Elle avait entendu dire que son anti-magie était puissante, mais tout de même. Elle s'était déjà sentie affaiblie à cause des Humains, notamment lorsqu'elle était à Basphel. Jamais à ce point là. Un nouveau sentiment la saisi : la peur. Elle craignait Mancinia Leenhardt. Non c'était plus que ça. Elle craignait ce qu'elle possédait. Ce que tous ces Humains possédaient et pouvait la rendre aussi léthargique. « Tout va bien ? » - « Oui, évidemment. », répondit-elle sèchement. Le pauvre. Il avait immédiatement réagit alors qu'elle allait littéralement lui tomber dans les bras. « Pardon. Merci. », reprit-elle sur un ton plus agréable. Néanmoins, elle n'était plus du tout d'humeur taquine avec lui.

Une fois la danse terminée, elle souffla un bon coup. Nouveau partenaire, nouveau chapitre. On oublie ce qu'il vient de se passer et on passe à autre chose. De toute façon il allait bien lui falloir en trouvant le Prince Noir devant elle, surtout avec l'entrée en matière qu'il lui fit. « Je vous demande Pardon ? », rétorqua-t-elle en haussant un sourcil. Elle se demanda un instant s'il lui demandait cela sérieusement ou s'il blaguait, tout simplement. En fait... La question était juste : est-ce qu'il lui arrivait de blaguer ? Elle avait du mal à s'imaginer le redouté Elias Salvatore autour d'une table à rire avec ses confrères d'un bon canular ou d'une histoire coquasse. La Déchue retint difficilement un sourire amusé car, justement, cette image était très drôle. En attendant elle n'avait toujours pas donné sa réponse. Elle se racla la gorge, chassant cette étrange vision de son esprit, afin de lui répondre clairement. « Hum... Et bien je dirais que je suis bien trop attachée à ma vie pour tenter un tel acte. ». Elle ignorait bien les représailles qui avaient lieu chez les Sorciers face au meurtre du Souverain à venir et probablement ne préférait-elle pas savoir. Elle jeta un regard furtif à la Sertisseuse avant de reprendre. « Et puis, je n'ai pas l'âme à ça. », fit-elle en caressant doucement son épaule de son  pouce comme elle lui adressa un sourire, une étincelle dans le regard. Un geste seulement destiné à lui faire comprendre vers quoi elle préférait se tourner. Elle le supposait suffisamment intelligent pour comprendre ainsi. Puis elle l'observa quelques secondes d'un œil curieux. C'était difficile à visualiser. Et pourtant... « Mais admettons que je profite de notre petit tête à tête pour tenter un assassina en toute discrétion. Est-ce que seulement ce serait possible ? ». Elle en doutait fortement. Rien que par la différence de puissance. Elle n'avait pas besoin de demander à faire une démonstration de force pour deviner qu'un fossé les séparait. « Et même si j'y arrivais, je ne pourrais même pas quitter la salle de bal. ». Quoi que... En réalité si, elle avait un moyen de partir, du moins temporairement. Mais si elle pouvait éviter cet endroit, ça l'arrangeait.
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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

~ Magicien ~ Niveau I ~
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◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Sam 23 Nov 2019, 07:08


Bellada était tout bonnement subjuguée par la danse de l'impératrice et de son cavalier. En bonne magicienne, la Ward n'accorderait aucun commentaire positif sur cet individu qui incarnait tout ce que son peuple tentait de vaincre. Sa critique n'en deviendrait pas méchante pour autant mais il était à parier qu'elle se contenterait d'un "au moins, il n'a pas essayé de lui marcher sur les pieds pour la faire tomber et la blesser !"  En réalité, la vieille mage était impressionnée par la symbiose qui semblait s'être crée entre sa Souveraine et le Prince. Il se dégageait d'eux quelque chose d'unique, qui ravivait chez la dame des émotions qu'elle ne parvenait pas parfaitement à comprendre elle-même. Avec du recul, elle parlerait sans doute d’envoûtement, comme incapable de décrocher son regard de cette scène. Et pourtant, Bellada avait eut tout le loisir d'observer des personnes dignes de tout son intérêt. Les Grands étaient venus en abondance et, avant que l'Impératrice ne vole toute l'attention sur elle, la mage blanche avait passé de longues minutes à épier ces célébrités de son petit point d'observation. Oh, cette indiscrétion ne s'était pas faite remarquer : elle était loin d'être la seule à se le permettre et elle était une trop petite gent pour qu'on la remarque ainsi. Mais, à cet instant, elle n'avait d'yeux que pour l'élue d'Yvanaeth. Sa longue disparition rendait cette apparition d'autant plus excitante, sans parler de son choix diplomatique d'entamer le bal aux côtés d'un membre de leurs ennemis naturels. Lorsque la première danse fut terminée, Bellada se joignit à la foule qui applaudit poliment cette prestation, regardant avec curiosité la reine se diriger vers son second cavalier.

Finalement, une voix familière la tira de sa contemplation presque religieuse. « Oh, Aleran ! » s'écria la Ward en se précipitant sur son petit fils qu'elle enlaça avec un amour tout maternel. « Oh oui, ce serait avec plaisir ! » accepta la magicienne après avoir reprit une distance convenable. Elle se laissa guider jusqu'au centre de la piste de danse, où d'autres couples avaient déjà rejoint le quatuor de danseurs. Un sourire étira les lèvres de la vieille dame. « Alors, comment se passe ta soirée ? » demanda-t-elle. Après la réponse du brun, la dame aux cheveux d'argents se permit de raconter sa propre soirée. « Moi, elle se déroule à merveille ! J'ai déjà croisé ton cousin, le comte Worth. Il était beau comme un cœur, sans aucun doute qu'il ravira encore quelques baisers ! Quel coquinou, celui-là. » Bellasa laissa un rire léger lui échapper. « Toi aussi, tu es tout en beauté ce soir. » complimenta la vieille dame. « Tu as l'intention de séduire une jeune demoiselle ? » questionna la curieuse, un air malicieux au visage. « Si tel est le cas, n'oublie pas de me la présenter, n'est ce pas ? » La mage partit dans un second rire, cette fois-ci plus de bon cœur. « Oh, et j'ai également croisé Amanda. Tu sais, cette petite humaine dont je t'ai parlé, celle que nous avons accueilli pendant quelques temps à la maison ! Elle était toute ravissante, dans sa tenue de bal. En réalité, tout le monde est tellement bien vêtu ! Ca m'en fait tourner la tête ! Je n'ai pas l'habitude de voir tout ce beau monde dans d'aussi prestigieux apparats... » Le duo évoluait au travers des autres couples, peut-être un peu plus maladroitement que certains. Un sourire nostalgique étira les lèvres de la Ward. « Ha... Je me souviens encore lorsque je t'apprenais à danser, dans notre petit salon. Et dire que tu as tellement grandit, depuis ce temps là ! Tu es devenu un bel homme, mais pour moi, tu resteras toujours mon petit fils à la frimousse coquine ! » taquina l'aïeule en pinçant tendrement la joue du magicien. La danse se termina finalement. « Bon, eh bien merci pour cette première danse, mon Loustique. Je vais rejoindre ton grand-père, il doit se demander où je suis passée. N'oublie pas d'aller lui faire un bisous ! Oh, et si je ne te revois pas : n'oublie pas de m'envoyer plus de tes nouvelles !"

Bellada s'éclipsa aussitôt au travers de la foule, dans un tourbillon de froufrous et de crinolines. Elle mit plusieurs secondes à retrouver son époux, occupé à plaisanter avec de vieilles connaissances, un verre de vin à la main. « Oh, Pomme d'Amour ! » s'écria Gilbel en apercevant sa femme, qu'il attrapa amoureusement par la taille avant de lui flanquer un baiser sur la tempe. « Les danses ont commencé, veux-tu être ma première cavalière ? » « Non, désolée mon Bichon, je viens de danser avec Aleran. Oh diantre, j'ai l'impression qu'il a encore grandit ! Le temps passe trop vite ! » se lamenta Bellada. « Enfin, j'ai besoin de quelques secondes pour me reposer. » expliqua la magicienne en chapardant une bouchée sur le buffet. Les petits plats lui donnaient des idées pour de nouvelles création culinaires qu'elle devrait essayer une fois de retour en Haute-Terre. « Dans ce cas, laisse moi te présenter officiellement Barnabé Tilluiel. Il fera partit de l'expédition imminente organisée par... » « Oh, monsieur Tilluiel ! » s'exclama Bellada en coupant la parole à son époux. Elle n'avait aucunement besoin des explications, elle savait parfaitement à qui elle avait à faire. « C'est un honneur d'enfin vous rencontrer ! On dit beaucoup de bien de vous, dans notre famille !"

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Sam 23 Nov 2019, 16:30

Mancinia observait de loin la scène qu'incarnait le défilé de têtes couronnées ou de celles tellement connues que nombreux étaient à les regarder de manière curieuse, des paroles envieuses, amères, pleine de rumeurs. Il y en avait pour tous les goûts. Les Bals à Cael avaient toujours un certain délire en toile de fond et c'était tellement amusant à observer, surtout qu'elle figurait désormais en tête de liste. Par respect, elle s'était écartée, consciente qu'ils seraient peu à vouloir la côtoyer directement. Seuls les Anges et les Humains avaient la particularité de ne rien craindre de son Ma'Ahid et dans un sens, cela lui convenait. Certains êtres désagréables étaient ainsi tenus à distance sans que cela ne soit volontaire et personne ne lui en tiendrait rigueur, on dirait même que la pauvresse avait peu de chance. Et seuls les véritables intéressants viendraient lui tenir la conversation. Neah l'observait du coin de l'oeil, ne comprenant pas son intérêt pour l'Impératrice des Abysses, lui qui aurait tendance à vouloir lui coller un poignard en plein coeur. Ce n'était guère étonnant, mais ils en avaient discuter autrefois et il connaissait ses positions, il était donc inutile de discuter. Pas ce soir, pas au moment de leurs retrouvailles, pas en une soirée qu'ils voulaient mémorables avant de reprendre leurs lourdes fonctions respectives. Voir le Prince Elias et la Reine Edwina danser ensemble la laissait songeuse. D'un côté, elle aurait bien eu envie qu'il ne se fracasse le crâne contre le sol, histoire qu'il s'humilie un peu, mais de l'autre...

Il me rappelle vaguement quelqu'un.
Qui donc ?

Elle avait parlé à voix haute. Sûrement de confiance. Souriante, se sentait bête sous cette remarque.

Cela fait trop longtemps. Ma mémoire et mes yeux me trahissent certainement.

Il était impossible que le Prince Noir, avec une réputation aussi sinistre, puisse avoir quelque chose en commun avec une personne de sa connaissance. Peut-être Bodin. En un sens, elle n'avait jamais su son essence et les marchands d'esclave étaient rarement issus des races bénéfiques. Son air s'assombrit. Non, elle n'aimait pas les Sorciers. Si son don n'avait pas été un don de guérison, mais un don néfaste, l'Humaine aurait certainement fait un test immédiat sur lui. L'Ange sourit en voyant sa mine renfrognée et prit sa main, ce qui la détendit.

Dansons.

Étrangement, elle ne protestait pas et se laissait conduire pour rejoindre les partenaires présents sur la piste. Elle n'aimait pas trop les danses et elle trouvait celles des Magiciens ennuyeuses, mais la Marquise avait assidûment apprit ses leçons, ce serait dommage de ne pas les mettre en pratique et d'éblouir quelques ahuris. Et puis, dans les bras de Neah, cela lui éviterait des conversations futiles ou désagréables. Ce qui ne l'empêchait pas de rester songeuse, dès que la musique s'enchaînait. Il y avait des manies qu'on n'oubliait pas. C'était comme Isiode et Isley, nombreuses choses les différenciait par leur caractère ou leurs vêtements, elle avait apprit à différencier leur posture, leur regards, des détails pour des néophytes, mais très utiles. L'habitude quand on grandit dans un peuple suspicieux pour assurer sa survie, mais un inconnu les voyant côte à côte ne saurait faire la différence. Mancinia savait parce qu'elle avait appris à observer et à partager ses astuces. Neah la fit tourner. Peut-être que la personne était en infiltration chez les Sorciers. C'était sûrement la raison, en représailles aux Sorciers infiltrés près de l'Ultimage et qui avaient tenté de l'évincer. L'affront avait été grand, mais ce pan de l'histoire lui était assez méconnu. En somme, elle s'en moquait. Elle avait beau admirer Edwina, cela ne l'empêchait pas de trouver certaines de ces décisions étranges. La danse se terminait en douceur et ils fût temps de libérer la place pour reprendre son souffle, la Marquise était tellement entraînée que cela avait à peine grignoter son énergie, vraiment, ces danses étaient si peu rythmées et entraînantes...

Mancinia, à quoi penses-tu ?

En la reconduisant vers un cercle extérieur, Neah voyait bien que sa Protégée était ailleurs. Si elle avait été incroyable lors de la danse, démontrant sa maîtrise dans cet art, lui permettant de pleinement en profiter, elle semblait réfléchir à des possibilités, certaines lui échapperaient certainement. Elle avait encore quelques secrets. Rien de grave, ces derniers devaient être liés aux Humains et il comprenait bien que le silence soit de mise, compte tenu de leur Lien précaire, malgré le pardon. Ce devait être délicat et il ne désirait pas la mettre dans une position inconfortable, surtout pas en cette soirée où la Marquise de Nylmord était l'une des attractions de la soirée, moindre que la présence de l'Ultimage après une longue absence, ce qui lui permettait de s'éclipser en douce, mais il ne tenait pas à ce qu'elle ait une pression supplémentaire.

J'ai énormément de choses à voir avec toi. Surtout...
Marquise Leenhardt ?

Mancinia s'était interrompue au milieu de sa phrase, retrouvant son silence avant de trop en dire près d'une oreille indiscrète. Cela n'aurait pas été un drame, compte tenu de l'alliance presque ancestrale entre les Anges et les Humains, mais elle aimait que certaines choses restent discrète dans son peuple d'adoption, d'une certaine manière. L'Anjonù relevait son regard vers l'homme de haute stature qui venait se présenter devant eux. Il avait le teint légèrement blême. Un Magicien, certainement peu habitué à sa perte de magie malgré toute l'assurance qu'il essayait de se donner en s'adressant à la femme qui lui souriait poliment. Neah s'était reculé pour les laisser discuter, mais son oreille était très attentive aux propos de l'homme. Il était curieux. L'autre s'était approché, moins hésitant.

Pardonnez-moi de vous interrompre, ma Dame. C'est un plaisir de faire votre rencontre en personne.
Il en va de même pour moi, Comte Vidal.
Je suis assez surprit que vous saviez qui je suis, dit-il en haussant les sourcils.
Vous ne devriez pas. Vous êtes sur mon marquisat.

Tristan Vidal. Comte de Nylmord. Célibataire, sans enfants et atteignant doucement la trentaine. Il était endurci au fil des ans. Il avait servi dans l'armée, comme tous ses ancêtres et s'était fait un début de fortune en reprenant la gestion du domaine de ses parents. Ce dernier s'inclinait respectueusement.

J'espère que vous ne prendrez pas ombrage de mes paroles.
Je ne vous en tiens pas rigueur. C'est vrai que je n'ai pas encore eu l'opportunité de faire la rencontre de tous ceux à mon service.
Il est normal que le temps vous manque entre toutes vos prérogatives. Ceux qui vous en voudraient seraient ridicules. Je tenais à me présenter, en personne. Sachez que vous êtes la bienvenue dans ma demeure si l'envie vous prends de discutez affaires, Marquise.
Je vous remercie, Comte. Je n'y manquerais pas.
Je ne vous importune pas plus longtemps et vous laisse avec votre cavalier, dit-il en levant son verre. Passez une excellente soirée.
Vous de même.

Ce dernier inclinait la tête, souriant envers elle, puis envers l'Ange, qui lui rendit sa salutation respectueuse, avant de prendre congé. Son accompagnant revient à ses côtés.

Quel homme charmant...

Neah ne dit rien, regardant son Humaine qui avait un petit sourire taquin sur les lèvres. Il avait compris le message.

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Meuh:
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Sam 23 Nov 2019, 19:09

« Djoulhya Drornleth, épouse de Rak Drornleth, Impératrice de l’Empire du Léviathan. » Un fin sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Elle descendit les marches, vêtue d’une robe à crinoline noire. Ses seins étaient remontés et maintenus par un corset serré. Elle aimait beaucoup la vue plongeante qui en résultait. Elle en avait profité pour se procurer un collier particulier. Le médaillon serrait son cou. Seule une fine chaîne courait sur sa gorge pour se perdre entre ses seins. Aussi, l’opportunité était bien trop belle pour qu’elle n’en profite pas. Elle était allée dans une boutique de lingerie fine à Cael et portait actuellement des bas, maintenus sur ses cuisses par un porte-jarretelle couleur corbeau, en dentelle. Ses cheveux cascadaient jusqu’à ses reins, relâchés et sauvages. Rien n’avait été laissé au hasard. Elle était une vilaine petite tricheuse. Les Esprits s’étaient montrés particulièrement bavards et elle savait même des choses qu’il valait mieux éviter d’ébruiter. Elle les garderait pour elle. De toute façon, elle ne visait qu’un homme, ce soir. Aussi, si elle avait utilisé son nom de femme mariée, ce n’était pas pour rien. Celui qu’elle cherchait à débusquer la reconnaîtrait sans mal. Elle avait conscience de ce qu’il se disait à son propos sur les Terres Oubliées, les fantasmes qui étaient nés de rien. Elle comptait bien en profiter. À vrai dire, plus elle se regardait dans la glace, plus elle voyait son père. Elle lui ressemblait, ténébreuse et difficilement domptable. Elle n’avait jamais été une gentille fille. Ange, certes, mais une Ange plutôt coquine. En tout bien tout honneur, promis juré. Seulement, lorsqu’elle prenait aux riches pour redistribuer aux pauvres, elle n’avait jamais hésité à utiliser les atouts que la nature lui avait conféré. Elle était plutôt consciente de la façon de fonctionner du monde, de manière générale. Parfois, un décolleté était bien plus efficace qu’un esprit aiguisé. C’était triste mais véridique. Le truc c’est que, à présent, elle n’était plus une Ange.

Lilith repéra sans mal les grands noms des Terres du Yin et du Yang ; du moins, ceux qui demeuraient encore et toujours. Avait-on réellement besoin de connaître la liste des Rois et des Reines lorsqu’il était question de traiter avec les volontés nébuleuses des Ætheri ? Elle était vieille. Elle savait que la roue finissait toujours par tourner. Roi un jour, cadavre le lendemain. Elle laissa ses doigts caresser lentement l’une des tables et se servit un verre de champagne. Elle baissa les yeux sur la boisson. Elle les releva uniquement lorsque l’Esprit qui l’accompagnait lui souffla que l’homme en question était en train de la regarder. Elle ficha son regard dans le sien, directement, de façon percutante. Un petit sourire en coin apparut sur ses traits. S’il ne comprenait pas le message, ce soi-disant Comte, c’est qu’il était attardé. Son faciès lui disait très clairement qu’elle envisageait peut-être de faire des choses scandaleuses en sa compagnie. Elle baissa les yeux une seconde avant de le regarder de nouveau, son sourire plus grand. Enfin, elle lui fit un clin d’œil, se mordilla la lèvre inférieure brièvement et détourna définitivement le regard. Elle ne savait pas pourquoi mais elle était certaine de le retrouver bientôt, lors des danses. Il se débrouillerait pour être son cavalier quand le moment serait venu.

C’est ce qu’il se produisit, juste après la prestation de l’Impératrice Blanche et du Prince Noir. « Je ne pensais pas un jour rencontrer la femme du Léviathan. » lui murmura-t-il directement. « Vous me semblez bien informé, pour un simple Magicien. » lui répondit-elle, tout en se penchant un peu pour faire une révérence. Elle suivit son regard des yeux, amusée. Elle lui sourit d’une telle façon à ce qu’il comprenne. Elle savait. Elle savait qu’il avait envie de vérifier si sa croupe était aussi bonne qu’on le disait. Elle ne pouvait nier être légèrement excitée par le jeu de séduction silencieux qui avait lieu. Elle ne le dirait pas, bien sûr, surtout qu’elle allait le vendre sans aucune culpabilité ni hésitation. Elle se demandait ce qu’il allait lui arriver. L’Impératrice Blanche pardonnerait sans doute. Rak lui… Il se servirait très probablement de ses tentacules pour briser ce petit corps en mille morceaux. Elle se mordit la lèvre de nouveau. Le morbide l’attirait, inéluctablement. « Je suis sûr que vous savez qui je suis. » lui susurra-t-il à l’oreille en prenant position pour commencer à danser. « Oui. Un vilain espion de mon mari au service de la Reine des Magiciens. C’est excitant. » ajouta-t-elle avec un regard de braise. « Et que faites-vous ici ? » « Mon mari voulait vous récompenser. » « Pardon ? » « Comme vous devez le savoir, des bruits courent sur son absence de sexe. » Elle savait très bien comment il compensait cette absence mais, ça, il valait mieux qu’elle n’en parle pas. « Il faut bien qu’il me contente autrement. Il me donne donc aux hommes qui lui sont loyaux, lorsqu’ils me plaisent, bien sûr. Vous me plaisez… » Ses doigts sur lui semblaient vouloir bien plus que toucher ses vêtements de cérémonie. « Je crois qu’il y a quelques pièces adjacentes. Que diriez-vous d’une petite visite du palais ? » « Il y a aussi des rideaux très épais. Si vous êtes joueuse. » « Vous n’avez pas idée. »




Lilith se fraya un chemin pour rejoindre les danseurs. Légèrement essoufflée, ses cheveux étaient un peu décoiffés. Elle jeta, l’air de rien, le haut de la tunique de l’homme parmi les invités. Il ne sortirait pas de derrière ce rideau de ci-tôt, surtout avec les tatouages qui couraient sur son torse et son dos.

Quelques traces de dents marquaient la peau de la jeune femme. Il n’y était pas allé de main morte pendant les quelques minutes qu’elle avait passé en sa compagnie. Il avait même réussi à marquer le passage de sa bouche sur l’un de ses seins. Un suçon se trouvait sur son sein gauche, insolent, juste à côté de son grain de beauté. Lilith regarda l’homme qui lui était destiné pour la deuxième danse. Elle se sentit un peu engourdie, comme si son corps était capable de la lâcher. Elle s’appuya un peu plus sur lui, sans percuter ce qu’il était et que son état était entièrement de sa faute. Elle pensa à sa grossesse récente. Elle leva un peu les yeux vers lui. Il était bien plus grand qu’elle ; vingt centimètres d’écart peut-être. « Excusez-moi, ma soirée semble devoir être mouvementée. J’espère que vous serez un peu moins affamé que mon précédent partenaire. J’ai cru que je ne pourrais pas lui échapper. » Elle sourit, se demandant s’il avait des choses de valeur sur lui.




« L’homme s’appelle Syras Kranlek, votre Majesté. Il a rejoint le Léviathan après avoir raté ses études aux Palais de Coelya. Sa famille le pensait en voyage à travers le Monde afin de se ressourcer et de trouver sa voie. En un sens, ce fut vrai puisqu’il acquit facilement un navire duquel il devint capitaine avant de se détacher de la recherche de richesses pour gagner le réseau d’espionnage de Rak Drornleth. Il est assez aisé de le confronter. Il possède cinq tatouages sur le torse et le dos, chacun représentant l’un des cinq monstres de l’Empire : une méduse, un ver, un squelette, une créature ayant cent têtes et un monstre gras. Ainsi, si aujourd’hui il vous sert, j’imagine que vos intérêts ne l’intéressent qu’en surface. Le Léviathan doit avoir quelques projets concernant les Mages Blancs pour détacher ainsi un espion sur vos terres. » Elle se demandait bien quoi. Le problème c’est qu’elle ne pourrait très certainement pas demander à Rak ce que Syras – homme qu’elle venait de vendre – faisait exactement. Il était à parier que la prochaine fois qu’elle recroiserait sa route, il lui infligerait une correction qu’elle n’oublierait pas de ci-tôt. Il avait besoin d’elle mais, jusqu’ici, les rituels avaient été arrangés de façon à la sauvegarder au maximum. Elle doutait qu’il soit encore d’humeur conciliante par la suite.

1337 mots

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Babelda
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Babelda
Dim 24 Nov 2019, 11:38


Images réalisée par Sergio Suarez; Marianna Yakimova

Le bal des douze Cycles Lunaires


« Barnabé Tilluiel, chevalier du comté de Sirigon, et sa fille Babelda Tilluiel. » avait énoncé le domestique lorsque les magiciens s'étaient avancés. L'annonce avait fait lever quelques regards curieux sur le duo : "Tilluiel". On reconnaissait ce nom depuis la coupe des nations organisée par les humains. La gagnante aurait été une lointaine cousine, dont personne n'avait jamais entendu parlé mais qui avait apporté de la renommée sur la famille de mages. D'après les témoins, Babelda lui ressemblait énormément. Cela avait vaguement attisé la curiosité de la magicienne, qui avait essayé d'en apprendre davantage sur cette mystérieuse parente... Malheureusement, et malgré tous ses efforts pour essayer de la retrouver à travers leur arbre généalogique, la jeune fille n'était arrivé à rien de concluent. Quelques murmures s'élevèrent puis s'éteignirent aussitôt. Si quelques curieux avaient remarqué leur arrivée, le tout était resté plutôt anodin. Il n'y avait pas de quoi s'exciter pour si peu, après tout. Il ne s'agissait pas de l'Isemssith en personne, et puis le bal était déjà rempli de personnalités beaucoup plus intéressantes. Des rois, des reines, des diplomates de plusieurs nations... Aussitôt replongé dans l'anonymat de la foule, le duo se joignit à la population déjà agitée.

« Bien... Puis-je te laisser ici ? » demanda le vieil homme en se tournant vers sa fille. Babelda esquissa un sourire et hocha la tête. « Bien sûr, ne vous inquiétez pas pour moi. » répondit-elle d'une voix calme. « Si tu me cherche, je serai avec la famille Ward. Nous devons parler de quelques petits détails pour l'expédition. » Un long voyage attendait le chevalier et ceux qu'il servait, et beaucoup de préparatifs. Le départ avait déjà été repoussé à plusieurs reprises à causes d'imprévus, mais cette fois-ci serait la bonne. Le grand jour approchait à grands pas et Barnabé enchaînait les rencontres et les réunions. Cette mondanité n'était en fait qu'un rendez-vous supplémentaire sur son agenda déjà bien chargé. « Bon, et toi, ne vas pas t'enfermer dans un coin pour t'isoler et éviter de parler au gens, c'est compris ? Profite de l'occasion pour faire des rencontres ! Qui sait, ton prince charmant se trouve peut-être ici ! » encouragea le fabricant de baguette avant de s'éclipser pour rejoindre la famille Ward. Babelda leva les yeux au ciel. Il était vrai qu'elle avait des soucis pour s'intégrer aux gens de son âge, mais elle n'avait pas l'intention de disparaître... Du moins, pas tout de suite. Quand à cette histoire d'hypothétique concubin, la demoiselle ne pouvait pas plus s'en moquer. Elle n'était aucunement intéressée par des idylles amoureuses et préférait consacrer son temps à ses études. Sans doute cela créait-il une contrainte supplémentaire à son intégration. Les magiciennes de son âge ne pensaient qu'au mariage et à fonder une famille, si elles n'étaient pas déjà mère d'une tripotée d'enfants. Sans oublier que la jeune fille avait dû recommencer son cycle scolaire depuis les premières classes. Puisqu'elle avait grandit dans le désert, elle n'avait pas pu profiter du système magicien. Cela ne voulait pas dire qu'elle était idiote pour autant, simplement qu'elle avait appris d'autres choses.

Babelda s'empara d'une coupe de champagne et déambula à travers la foule, sans but précis, se contentant d'observer ce qu'il se passait autour d'elle tout en écoutant distraitement les bribes de conversation. Lorsque les danses commencèrent, elle prit un moment pour admirer le spectacle, bien que surprenant, de la reine et de son cavalier. Puis, lorsque d'autres couples commencèrent à se joindre à la piste, la magicienne prit soin de s'éloigner.

« Et nous comptons donc lever l'encre d'ici quelques jours. Heureusement, tous les préparatifs sont terminés et il ne nous restera plus qu'à embarquer après avoir dit au revoir à nos familles... Ha, j'attendais beaucoup de ce voyage, que je considère grandiose, mais il n'a pas eut autant de succès que ce que j'envisageais. Il est sûr qu'en comparaison du grand départ des anges, notre petit convoi n'a rien de bien impressionnant. » admit Barnabé en fixant son interlocuteur. Celui-ci s'excusa avant d'appeler son épouse qu'il lui présenta. « Le plaisir est partagé, Madame, et ce compliment me va droit au cœur. » dit-il en s'inclinant respectueusement. « Comme je le disais à votre mari, le départ est proche et je suis ravi de savoir que vous prendrez soin de ma fille unique. »
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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Dim 24 Nov 2019, 18:42


Un soupir agacé non dissimulé échappa d'entre les lèvres du Kaahi. En même temps, sa partenaire n'avait pas été moins discrète lorsqu'il s'était présenté comme son cavalier. Oui il était Humain. Si ça la dérangeait, elle n'avait qu'à le dire plus tôt, avant que les danses ne commencent, et il l'aurait laissé tranquille. C'est pas comme s'il avait fini par s'habituer à déranger les êtres de Kangh'Ar. D'autant qu'il n'aurait pas insisté pour la mener sur la piste. « Dites aussi que je vous ennuie. ». Il haussa un sourcil. C'était la meilleure celle-là. « Si vous saviez le nombre de choses qui m’ennuie ici... ». Elle fronça alors des sourcils et le fusilla des yeux avant d'écraser rudement le pied du rouquin avec son talon. « Ah, pu... ! ». Il retint l'injure avec difficulté, rendant son regard à la dame. « Oups. Pardonnez-moi, je me suis trompée sur le temps. », fit-elle avec un air faussement désolé. « Bien sûr... ».

Pendant la courte pause qui eut lieu entre les deux musiques, Maximilien chercha du regard Antonija pour la rejoindre. Il ne pouvait nier être inquiet pour elle. La savoir aux bras du Prince Noir dès la première danse n'était pas pour le rassurer et il se demandait si tout c'était bien passé. Mais emporté par la foule, il ne put que l'apercevoir pour se retrouver face à un tout autre type de femme. Un regard rapide sur sa personne lui permit de deviner que sa précédente danse n'avait pas dû durer bien longtemps et s'était probablement terminé de façon bien plus rythmée que le pas donné par la musique. Ce qu'elle ne tarda pas à lui confirmer. « Devoir ? ». Il laissa échapper un rire avant de reprendre. « Le devoir d'une Impératrice est donc de ne jamais terminer ses danses ? ». En même temps, plus il l'observait, plus il se disait que, si son précédent cavalier était particulièrement "affamé" d'après ses dires, elle-même ne semblait pas tout à fait innocente. Tout semblait fait pour pousser le regard à quitter les yeux de cette femme et glisser le long de son cou pour suivre ce collier remit plus ou moins correctement en place suite à ses ébats. Malgré tout, il devait bien admettre que sa position dominante lui offrait une vue imprenable sur le décolleté pigeonnant de sa cavalière et qu'il était fort probable que son regard aurait dérivé à un moment ou un autre, même sans les efforts de séduction de cette dernière. Un rictus amusé se dessinait sur ses lèvres. « En tout cas je crois bien que vous vous êtes échappée à temps. Je suis persuadé que cet homme n'en était qu'à l'entrée, le pauvre. ». Le pauvre, oui. Car si elle s'était sauvée d'un homme qui semblait aimer à marquer ses conquêtes de toutes les façons possibles et l’exhiber à tous, il n'y avait rien de plus frustrant que de ne pas pouvoir aller au bout des choses. « Je me demande. Si vous veniez à vous retrouver de nouveau à danser avec cet homme quelle excuse vous pourriez bien lui donner pour vous échapper à nouveau. ». Un rictus rieur vint se poser sur ses lèvres. « A moins que vous en profitiez pour terminer ce qui a été commencé. ».

Le Kaahi jeta un regard par-dessus l'épaule de sa partenaire avant de le reporter à nouveau sur elle. Il ne fallait pas se leurrer. Cette femme avait eu beau changer quelque peu son avis sur cette soirée si monotone jusqu'ici en y ajoutant une touche pimentée, il avait bien retenu la position de celle-ci. Toutefois il devait bien avouer qu'il n'avait pas la moindre idée de ce qu'était réellement le Léviathan, sinon qu'il s'agissait d'un Empire parce qu'il l'avait entendu à son arrivé. L'épouse d'un homme détaché de sa race d'origine. Trois raisons suffisantes pour rester attentif et ne pas se laisser embarquer dans une histoire qui pouvait lui coûter chère par la suite. Ou du moins, essayer d'être attentif. « C'est la coutume au Léviathan de laisser l'Impératrice représenter seule l'Empire dans ce genre d'événement ? ». Et cette dernière agissait-elle toujours de façon si libertine dans le dos de son époux ? Une question qu'il laissa en suspens malgré la curiosité qui lui brûlait les lèvres.

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Mar 26 Nov 2019, 23:39

J’avais invité ma grand-mère, Bellada Ward, à danser. Je pensais que c’était une bonne idée et cela me fera du bien de lui parler un peu. Cela faisait quelque temps que je n’étais pas venu la voir. C’était l’occasion de la revoir et de lui donner un peu de mes nouvelles. Je me mordis un peu la lèvre, car j’avais peur qu’elle me dispute un peu. Je lui avais promis de lui donner des informations sur ma nouvelle vie entre Caelum, et le Palais de Coelya. Mais je n’avais pas le temps entre les cours de magie et de connaissance du monde, ainsi qu’à mon métier de commis dans le domaine de la Marquis à Caelum. Parfois, je me disais que je n’aurais jamais le temps de me reposer et de créer des liens sociaux avec d’autres personnes en dehors des élèves et des cuisiniers. Syrianne me manquait un peu… Elle m’avait envoyé une petite lettre, récemment. J’étais si heureux de la revoir depuis la dernière fois que je l’avais vu, à Basphel. J’avais beaucoup apprécié ce moment, entre nous. De plus, j’avais réussi à apprendre la création élémentaire de la glace. J’avais eu de la chance, car Syrianna m’avait donné des conseils et la force de le faire. Cependant, je n’avais pas eu le temps de lui répondre…

Je me sentais tellement coupable envers elle. C’était pour cela que, lorsque je l’avais vu dans la salle de bal, je voulais présenter mes excuses pour ce grand retard. Cela devait faire quelques mois que je ne l’avais pas vu. Je l’avais entrevu avec plusieurs personnes, mais je ne l’avais pas salué encore. Je devais réparer les préjudices réalisés par ma faute. Je ne pouvais pas rester ainsi… J’étais un homme bien éduqué et gentil, donc je devais être polie envers elle. Ma grand-mère Bellada avait accepté le fait de danser avec moi. J’étais heureux de l’inviter à danser. Par contre… La danse n’était pas ce que j’aimais le plus au monde. Hélas, aujourd’hui, je me devais de bien danser pour éviter d’écraser les pieds de mes partenaires. Cela n’allait pas être une partie de plaisir. Je soufflais pour me concentrer et prendre confiance en moi. Je pouvais le réussir, je pouvais danser parfaitement devant tout le monde. Bellada commença à son monologue, avec d’innombrable de questions sur ma vie. « Mamie, ne t’inquiète pas ! Tout va bien ! J’avance bien, comme je le peux. Une journée n’est pas assez longue pour faire tout ce que je voudrais. Je te jure que j’étudie beaucoup lorsque je suis au Palais de Coelya. Les cours font difficiles, mais tellement intéressants. » Je fis une pause tout en regardant les mouvements de mes jambes, et pour éviter de marcher sur les pieds de Bellada. Je ne devais pas briser les pauvres pieds de ma grand-mère, qui était déjà fragile. « Oui, j’ai vu le Comte Worth. Il faudrait que je le salue, mais il est tellement pris puisqu’il est très connu… J’ai peur qu’il ne soit pas content de me parler. Tu sais bien que je ne me sens pas à ma place quand même… » Oui, je lui avais déjà dit que je me sentais mal à l’aise dans la famille Worth-Ward. J’étais un fils illégitime d’un Ward et tout le monde ne m’avait pas réellement accepté ce lien. J’étais un bâtard… Il ne fallait pas l’oublier.

« Pardon ? Qu’est que tu me dis ? Je n’ai pas le temps de faire cela… » Je me pinçais les lèvres. Je ne connaissais pas ce genre de sentiment. Cependant, lorsque je regardais Syrianne, mon cœur s’emballait aussitôt. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, car j’avais autre chose en tête avant de m’intéresser à ce genre de chose. Je devais retrouver ma mère biologique avant tout… Ma grand-mère continua de me parler d’une certaine personne, une jeune femme nommée Amanda. Une humaine. « Mamie ! S’il te plaît, ne me fais pas revivre ces souvenirs honteux. J’étais si jeune et je ne savais pas que la danse était si si si… Si compliqué et codifié. Mais merci mamie. Je suis fier d’être ton petit-fils. » Je l’embrassais sur la joue doucement, avant de la laisser partir à la fin de la danse. Je restais en plein milieu de la salle, car je ne savais pas quoi penser de tout cela. J’avais bien dansé pour une fois. J’étais heureux de ma prestation, mais je devais continuer sur cette voie pour les prochaines danses. La musique allait reprendre prochainement, donc je devais me trouver une nouvelle partenaire pour cette danse. Ma grand-mère avait bien raison : La danse pouvait créer des liens et cela permettait de rencontrer de nouvelles rencontres. Je regardais autour de moi et je pus voir une personne qui pourrait bien accepter mon invitation : « Mademoiselle ! Voudriez-vous bien danser avec moi pour la prochaine danse ? » Je m’inclinais doucement vers la belle demoiselle à la chevelure d’or. Son visage avait des traits doux et tellement jeune. Je lui offris mon plus beau sourire pour qu’elle soit à l’aise avec moi.
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Mer 27 Nov 2019, 17:07



Le bal des douze cycles lunaires


« Ce n’est pas grave. » répondit l’Impératrice Blanche au Sorcier. La jeune femme n’avait strictement aucune idée de ce qu’elle allait faire de lui. Le hasard faisait bien mal les choses. Elle aurait pu tomber sur un Mage Noir important, qui aurait pu être une pièce maîtresse d’une quelconque stratégie. Mais non. Elle l’avait eu lui, insignifiante petite chose au bas de la hiérarchie. Il n’avait aucun poids, aucun pouvoir. Rien. Elle soupçonnait Lord d’avoir triché. Si c’était le cas, il ne perdrait rien pour attendre. Un Paiberym… Hum. Elle pourrait sans doute s’en servir pour éliminer Kaahl à l’avenir. Un pion bien placé restait un pion utile. À moins qu’il ne lui révèle bientôt quelques talents cachés ? Elle en doutait. Il était piètre danseur. Tout en lui lui déplaisait pour le moment. Elle se demandait si elle aurait la possibilité de polir le joyau brut qu’il était. Cependant, elle redoutait de ne trouver sous la surface qu’un tas de gadoue séchée inutile. Comment le motiver ? Le sexe ? L’argent ? Le pouvoir ? Et, surtout, comment l’entraîner ? La jeune femme ne se rappelait plus le temps où, elle aussi, avait été faible et hésitante. Pourtant, elle devait un peu mieux se fondre dans la psychologie de la Reine. Elle aurait sans doute été beaucoup plus compréhensive qu’elle. « Gideon Paiberym… » commença-t-elle après un instant de silence. « J’ai le plaisir de compter votre cousin parmi les Magiciens. » Elle fit mine de le chercher dans la salle. « Tiens c’est étrange… Je pensais qu’il viendrait. » fit-elle avec une voix étonnée. « C’est dommage… » Elle semblait déçue mais se reprit. C’était amusant, de porter ce voile. Elle voyait tout le monde mais personne ne pouvait la contempler, elle. Elle pouvait lire dans les pensées de ceux qui l’entouraient. Certains doutaient de son identité. Elle comprenait. Ce n’était pas si évident de croire en ce qui ne pouvait être admiré. Pourtant, c’était aussi légèrement idiot. Avec la magie, n’importe qui d’un peu débrouillard pouvait apprendre à changer d’apparence. Voile ou non, le risque était omniprésent. Elle émit un petit soupir, plus de bien-être que d’ennui. « J’espère que vous n’êtes pas trop déçu d’avoir été désigné par le hasard. Ça ne doit pas être évident de vous dire que vous serez lié à moi jusqu’à la fin de votre vie. » Heureusement qu’elle n’était pas sadique. Enfin… « Je vous laisserai évoluer au sein de votre hiérarchie, bien entendu. Ce serait même opportun que vous deveniez important chez les Sorciers afin de renforcer l’alliance. » Elle le guidait sur le bon rythme en utilisant la télékinésie et le contrôle du tissu. Elle voulait que le tout soit harmonieux. « Nous en reparlerons en temps voulu. Je vous donnerai un titre et des terres. Vous êtes très précieux, même si je n’ai pas encore décidé du rôle que vous pourriez jouer à mes côtés. Une idée peut-être ? »

Lorsqu’elle quitta Gideon, ce fut pour se retrouver aux bras d’un Magicien. Pulsar Verhoeven si elle ne se trompait pas. Un comte. Il ne fallait pas oublier qu’elle était avant tout l’Eorane. Elle avait la main mise sur le réseau d’espionnage blanc et avait une connaissance particulièrement étendue en ce qui concernait les sujets de la Royauté. Elle aimait connaître car l’information était source de pouvoir. À présent qu’elle jouait deux rôles, elle savait exactement où se trouvaient ceux qui serviraient ses intérêts et ceux qui ne les serviraient pas. Mancinia Leenhardt, par exemple, représentait une menace. L’Eorane se demandait si le Nylmord n’avait pas fait exprès de choisir cette femme en descendante. Il avait dû voir clair dans son jeu et ses aspirations. Une Humaine aussi haut dans la hiérarchie nobiliaire était un risque pour elle. Elle connaissait ce vieux grincheux à la perfection. Il était clairvoyant et aimait bien trop la Souveraine, tel un père attentif. Il avait dû se douter qu’elle essaierait de la doubler et avait envisagé un moyen de la percer à jour si jamais elle venait à prendre l’ascendance. « Bonsoir. » dit-elle à son cavalier. « Vous serez sans doute mon dernier partenaire de danse. Malheureusement, les affaires du Royaume n’attendent pas. » Elle ne voulait surtout pas risquer de perdre sa magie ou une partie d’elle. C’était une sensation qu’elle haïssait. « Vous êtes le Comte Verhoeven n’est-ce pas ? J’ai entendu dire que vous vous lanciez dans l’organisation de soirées. Peut-être pourriez-vous vous entraîner pour l’une des cérémonies du Royaume ? Nous recherchons de nouveaux talents. »

755 mots

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Mer 27 Nov 2019, 19:11


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« Je pense que c'était un très bon choix, au contraire. » intervint Emélantine en croisant les bras sur sa poitrine. « Je... Je ne suis pas sûre... » essaya de s'imposer Elsiane d'une voix timide et plutôt basse, perçant à peine le brouhaha environnant. Sa remarque tomba aussitôt dans les limbes de l'ignorance. « En se rapprochant de nos ennemis, nous pourrons exercer un meilleur contrôle sur eux. Nous serons capable de les surveiller, de connaître leurs faits et gestes. Ne dit-on pas "sois proche de tes amis, et encore plus de tes ennemis" ? C'est la ligne directive que suit l'Ultimage depuis plusieurs années ! Regarde, cette alliance qui pousse les souverains de ces deux races à rester en compagnie de ces mages de bas étages... C'est une façon d'exercer un contrôle sur les autres. » « Je sais très bien ce que tu penses de tout ça, mais ce n'est pas une raison. Il y a d'autres moyens de les surveiller. Je ne sais pas, la royauté n'a qu'à fonder un réseau d'espionnage ! Toujours est-il que se montrer en compagnie de ces... ces horribles personnages, ce n'est pas renvoyer une image bénéfique pour nos peuples alliés. » répliqua Constance. « Oui, c'est vrai... » approuva la timide, sur le même ton que précédemment. « Oh tais toi donc, Elsiane ! Tu fais de l'écho, c'est insupportable ! Laisse parler ensemble les personnes intelligentes et va jouer avec tes poupées de pacotille ! » s'impatienta la magicienne au fort caractère. Sa réplique fit rire le groupe de jeunes magiciennes, à l'exception de la concernée qui baissa la tête, honteuse, sentant le rouge lui monter au joue et même jusqu'à la racine des cheveux. Les larmes ne tardèrent pas à lui piquer les yeux et elle ne parvint pas à les retenir. « Oh ça va, ne pleure pas pour si peu ! Ou alors apprends à devenir intéressante, si tu veux venir avec nous. » continua la chipie, ce qui fit redoubler le sentiment de malaise de sa victime, qui n'osait plus bouger. « Emélantine, Regarde ! C'est Emet et sa bande, là-bas ! » l'arrêta l'une des demoiselles, apportant un moment de répit à la miséreuse qui gardait son visage rivé sur ses petits souliers vernis. « Oh oui, allons vite les rejoindre pour danser ! » Avant de s'avancer vers sa conquête, la vicieuse marqua une pause en se tournant vers sa camarade de classe. « Enfin toi, ce n'est pas la peine de venir avec nous. Personne ne voudra danser avec toi. Regarde, tu es habillée comme une pouilleuse ! » De nouveaux éclats de rire finirent d'abattre moralement la petite magicienne, qui partit en courant, bousculant d'autres invités sur son passage.

Davina observa sa cible fuir. Cela ne lui fit rien éprouver. Ni peine, ni compassion, ni dédain. Pas même de l'ennui, qui avait été son humeur principale depuis qu'elle avait quitté pour de bon l'île d'Edel. Elle parvenait de mieux en mieux à contrôler son don d'Illusion d'Edel et pouvait s'hypnotiser elle-même suffisamment longtemps pour se donner l'impression de ne rien ressentir du tout. Même lorsque son regard se posa sur la chipie qui avait causé tant de peine, elle n'éprouva rien. Aucune émotion. Elle eut simplement la vague idée que, si elle avait été doué de sentiment, elle aurait sans doute ressentit de la haine ou bien du dégoût à l'encontre de cette vicomtesse. Or, elle avait fait le choix de se couper de tous ces jugements, de ces prises de positions... Son devoir en tant qu'Ombre la forçait à rester neutre. A quoi bon s'encombrer avec ces histoires alors qu'elle ne pouvait en rien changer le cours des choses ? Cette Elsiane devait mourir, et les moqueries de sa soit-disant amie en serait la cause. Un point c'est tout. La Faucheuse avait déjà entendu parlé de ces Dignae : ces Ombres qui avaient fait choix de renoncer à leur corps, ci se n'était pour se mêler à la foule lors des moments nécessaires... Un mode de vie qui la séduisait de plus en plus. Peut-être un jour rejoindrait-elle leur rang, si ce n'était pas déjà fait. Ainsi vivait-elle sa vie, transparente aux yeux du commun des mortels.

Se fondant dans les ombres, l'ancienne Orine glissa à travers les danseurs, les traversant sans complexe, afin de suivre celle qui tomberait sous ses murmures.

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Jeu 28 Nov 2019, 21:06


Cette première danse était dure à encaisser pour Gidéon. Il n’avait pas cru la tâche si difficile. La Reine était en outre légèrement froide avec lui. Il déglutit. Avait-il dit quelque chose qui l’aurait froissée ? Impossible à dire avec ce voile …

Ces pas étaient incertains et lorsque la Magicienne lui parla, il perdit sa concentration. Il faillit plusieurs fois s’emmêler les pieds mais il sentit la magie de sa partenaire prendre le dessus. « Quel idiot ! » pensa Ginna. « Dès la première rencontre, voilà que tu te ridiculises ! » Pour la faire taire, il s’ébroua. La Reine devait penser qu’il était fou. Tant pis. Il l’était de toute façon. « Mon cousin vous dîtes ? » s’exclama-t-il en écoutant difficilement les dires de Reine Blanche. Il n’arrivait pas rester concentré sur la danse, son souci de bien faire et écouter attentivement ce qu’elle lui disait. Comprenant finalement qu’elle lui parlait de Kaahl, il essaya de sourire, mais un rictus maladroit se dessina sur ses lèvres. Elle le comprendrait comme elle le souhaiterai. Chez les Sorciers Paiberym, personne ne portait Kaahl dansson cœur, bien qu’il soit chef de famille. « Oui. Dommage. » Il s’essoufflait. Quand allait donc se terminer cette danse ? Est-ce que c’était toujours aussi long ? La soirée ne faisait que commencer, et déjà il ne souhaitait qu’à partir dormir. Son état de fatigue l’inquiétait également sur un autre point : Ginna. Car s’il était trop fatigué, Ginna se ferait un plaisir pour prendre sa place. Et là, quelles bêtises devrait-il essuyer ? « Le hasard, vous dîtes ? Oh, non, ne vous inquiétez pas. » dit-il avant de comprendre la fin de la phrase de la belle. Lié à elle jusqu’à l’éternité ? Il n’avait pas pensé à cela lorsqu’il avait reçu la lettre … Il eut un coup au cœur. « Je t’avais dit qu’il ne fallait pas se fier aux Magiciens ! Tous des raclures ! » Mais il fut rassuré par la suite de la phrase de la Magicienne. « Merci. » souffla-t-il manquant d’air.

Des idées, il n’en avait aucune. Il était bien trop préoccupé à suivre les pas de la Reine, car c’était clairement elle qui menait la danse à présent. « Trouves une idée gros bêta ! » s’égosilla Ginna dans sa tête. « Et viiiiiiiiiiiite ! » Qu’est-ce qu’elle pouvait lui briser les noix de Saint-Jacques, celle-ci. « Et bien, … » Gidéon ne savait pas comment continuer sa phrase. Comme elle l’avait laissé entendre, il n’était personne chez les Sorciers, et n’avait pas vraiment de maîtrises particulières. Et son combat avec ses autres personnalités lui prenait tellement de temps qu’il n’avait pas vraiment réfléchi à son avenir. Pensif et exténué, Ginna profita de cet instant de faiblesse pour prendre le contrôle du corps. « Je suis un excellent confident ! Je suis sûr que je pourrais garder vos secrets ! Et je connais pas mal de rumeurs juteuses sur le petit peuple ! » Gidéon en l’entendant parler à voix haute, eut un regain d’énergie et repris la main. « Enfin, si vous n’y voyez pas d’inconvénients évidement … Mais je suis sûr que je pourrais me satisfaire du ou des rôles que vous me choisirez. » Il s’attendait au pire à présent. Comment allez réagir la Reine face à l’intervention de Ginna. Quel bécasse celle-là.

L’enfer se termina alors : la danse était fini. Soulagé Gidéon remercia la Reine de lui avoir accorder cet honneur et s’inclina avant de se diriger vers le buffet. Il avait l’intention de prendre un petit remontant, mais voilà que le troisième morceau de la soirée débutait et il dût aller chercher sa prochaine partenaire. Il n’aurait pas été bien vu de quitter la soirée maintenant. Il se dirigea donc vers une jeune femme aux yeux ambres et à la robe volumineuse blanche. « Bonjour, Mademoiselle. » déclara-t-il en s’inclina légèrement vers elle. « M’accorderez-vous cette danse ? » Il ne savait pas qui elle était. Il n’avait pas retenu son prénom, mais c’était la première femme près de lui qui était sans cavalier. « Je suis Gidéon Paiberym. Enchanté. » fit-il ensuite, n'en pensant pas un mot. « J’espère que vous passez une bonne soirée. Personnellement, je dois vous avouer que je commence à avoir mal aux pieds. » Il essaya de la diriger comme il pouvait, mais ses gestes étaient lents et gauches. La fatigue prenait le pas et avec lui Ginna. « J’aurais préféré que vous soyez plus masculine, mais bon, on ne peut pas avoir tout le temps ce qu’on veut, n’est-ce-pas ? Par contre, j’aime beaucoup votre coiffure ! Dîtes-moi, vous vous l’êtes faite vous-même ? Non, ne me dîtes rien ! C’est votre cousine qui vous a aidé ! Ah, les cousines ! J’en ai moi-même quelques unes – il me semble – et je les ai toujours détesté ! Et vous ? Vous les détestez ? En tout cas, si j’avais une cousine comme vous, j’aurais sûrement essayé de lui raser la tête ! »

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Ven 29 Nov 2019, 11:47


Le bal des douze Cycles Lunaires
[Aylivæ & Karsath]

« Aimée Waterford. » dit la blonde en échange de la dénomination du brun. Son sourire était presque espiègle. « Plus ou moins. » répondit-elle lorsqu’il lui demanda si elle était une habituée de ce genre de soirée. La réponse avait été volontairement évasive. Aimée porta ses lèvres à sa coupe pour en boire une nouvelle gorgée. Alors qu’elle allait lui retourner la question, les trompettes s’exclamèrent. Aimée tourna aussitôt la tête pour voir la Reine arriver. Le visage de son cavalier n’était pas inconnu. Décidément, les Mages Noirs étaient partout. De véritables vermines. Les yeux bleus de la femme observèrent la danse royale avec attention. Elle était parfaitement exécutée. Les mouvements étaient parfaits, les pieds bien placés. Elle avait étudié cette danse avec Conrad avant leur arrivée. Si cela s’était révélé aisé pour la femme, pour l’homme il s’agissait d’une autre histoire. Il connaissait les pas et les gestes. Pourtant, il restait comme à son habitude trop rigide. C’était impressionnant quelque part. Il ne se détendait jamais. Le pauvre n’était, en plus, jamais dans le bon tempo. Aimée l’aurait presque plaint si l’Art n’était pas aussi important pour elle. Au lieu de cela, elle lui avait demandé de profiter de son incapacité à dormir pour s’entraîner nuit et jour. Son intelligence l’avait aidé à progresser mais il était arrivé au point où son corps, aussi souple qu’un balai, lui avait sommé d’arrêter.

La première danse cessa dans la grâce et la volupté. Les couples commençaient à se former. Elle voyait d’ailleurs son cavalier approcher. Elle profita du temps qu’il mettrait à arriver à sa hauteur pour déposer son verre vide sur un plateau d’un des serveurs. Quand enfin l’homme parvint à eux, Aimée lui offrit aussi une révérence en guise de salut. Sur son visage pâle, un sourire délicat avait pris place. Elle reconnaissait l’homme. Elle avait croisé son visage de nombreuses fois. De plus, il était devenu plutôt populaire pour avoir remporté ce jeu étrange qui avait opposé le diable et la reine blanche. Maximilien… Elle se souvenait de son nom et l’avait gravé dans sa mémoire. Cela n’avait pas été difficile. Il était humain et, le peu qu’elle avait vu de lui, lui faisait penser à son Samuel.

Précautionneusement, elle plaça sa main dans celle que lui tendait l’homme en adressant un dernier sourire à celui qui s’appelait Priam. Aussitôt que sa peau rencontra celle de Maximilien, elle sentait que ce contact lui arrachait un peu de sa magie. C’était désagréable et irritant mais c’était aussi… un joli rappel des années d’avant. Quand elle n’avait été qu’une jeune Næphina et qu’elle avait commencé à prendre soin de Samuel, sa magie était si faible que le peu d’anti-magie du jeune homme avait été un véritable drain. Elle se perdit un instant dans les souvenirs d’antan alors que l’orchestre commençait à animer la deuxième danse. Elle se força à reprendre pied dans l’instant présent et regardait son partenaire. Pourtant, c’est une personne derrière lui qui accrocha son regard. Une chevelure rousse, un port de tête haut, un visage qui la plongea dans l’incompréhension. Sans aucun égard pour ce pauvre Maximilien, elle commença à danser sa perdre des yeux cette silhouette qui se fondait dans la masse. Rêvait-elle ? Cauchemardait-elle ? Ou bien cette femme était bien présente ? « Je suis désolée. » Aimée se dégagea du contact avec l’humain et s’éloigna pour rencontrer celle qui avait bouleversé ses pensées. Une femme sans cavalier vint la remplacer aussitôt pour danser avec Maximilien. « Ayna ? » Aimée posa doucement une main sur l’épaule de la rousse qui ressemblait trait pour trait à sa défunte sœur.

De son côté, Karsath, sous la forme de Conrad, était aux mains de la Reine Abyssale. Le charisme de cette dernière était à couper le souffle. Sa beauté et sa puissance étaient des effigies de son peuple. Il était fier de servir une famille venant de celui-là. Ce dont il était moins fier, en revanche, était le fossé qui séparait leur performance de danseurs. Elle était plus que gracieuse alors que lui… Il se contentait d’exécuter les pas appris sans écraser les pieds de sa partenaire. Il n’y avait aucune agilité qui se dégageait de son pauvre corps. « Je vous prie de m’excuser pour cette piètre performance. » lui dit-il de manière sobre. Sur son visage transpirait la concentration. Il faisait de son mieux mais n’était vraiment pas doué. La danse ne faisait pas partie de ses talents. L’éloquence, non plus. Il n’était pas très bavard. Peut-être était-il l’incarnation de l’ennui après tout. Il croisa le regard de la belle alors qu’il s’était contenté jusque-là de se concentrer sur ses pieds. « Vous êtes parfaite. » Dit-il simplement, comme s’il s’agissait d’une évidence. D’une certaine manière, ça l’était et la maladresse de son cavalier ne faisait que contraster avec sa partenaire de danse. Heureusement pour elle, la deuxième danse prenait fin. Il s’inclina alors que ses muscles étaient douloureux. « Merci pour votre temps. Vous avez été merveilleuse. » Il fit quelques pas en arrière, toujours incliné, avant de faire volte-face et de disparaître dans la foule. Il avait une folle envie d’aller s’asseoir dans un coin pour reposer son corps.

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Résumé:

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Ven 29 Nov 2019, 13:50


« C'est gentil à vous de me prévenir, en tout cas. Je serais encore plus attentive et prudente, après votre mise en garde. Il n’y a qu’à voir le premier cavalier de la Reine pour se rendre compte que parmi tout ce beau monde il n’y a pas que des personnes bénéfiques… »

Syrianne restait toujours choquée d’avoir vu l’Impératrice Blanche au bras du Prince Noir. Elle se doutait que ça ne devait être que des gestes politiques, pour éviter des discordes entre les peuples, mais tout de même… La présence de Mages Noirs à cette soirée ne lui plaisait pas du tout. Elle redoutait de danser avec quelqu’un qui aurait une aura assez sombre pour lui faire peur… La demoiselle était bien trop sensible à ce genre de choses. Elle avait déjà croisé un Sorcier plus tôt dans la soirée et il avait une sale tête. Elle en appela à tous les Æther qu’elle vénérait pour ne pas tomber sur lui.

« Je suis bien heureuse et surtout bien chanceuse d’être tombée sur vous pour ma première danse. Cela m’a permis de ne pas faire de bêtises et de prendre le pieds sur les mouvements à effectuer. Je vous en remercie. »

Elle releva un peu la longue jupe de sa robe et baissa la tête, en signe de révérence polie et courtoise. C’était déjà une réussite en soi : elle n’avait pas marché sur les orteils de Nefraïm, elle avait pu suivre le rythme et surtout, elle avait maintenant parfaitement compris et enregistrée le code qui encadrait la pratique de la danse. Elle espérait que le reste de la soirée se passerait aussi bien ! Elle se tourna pour aller vers son prochain cavalier, un homme poli apparemment, puisqu’elle n’eut même pas le temps de voir son visage qu’il s’inclinait devant elle, pour l’inviter à danser. Elle lui répondit sans sourciller, bien plus à l’aise grâce à tout ce qui s’était passé auparavant, autant avec le Comte qu’avec l’Ange.

« Avec plaisir ! »

Elle lui tendit une main pour qu’il la saisisse et l’emmène sur la piste. « Moi de même, Monsieur Paiberym. Je me prénomme Syrianne Hydrangea. » Elle comprit enfin, en croisant son regard vert, qu’il venait de quitter la Reine en personne pour danser avec elle. C’était… Incroyable ! Elle était maintenant tout excitée, les yeux pétillants, tellement d’ailleurs qu’elle ne se rendit pas compte du manque d’entrain de son cavalier. Elle, était aux anges.

« Effectivement, jusqu’ici tout se déroule bien pour moi. Mais vous aussi, non ? Vous avez danser avec l’Ultimage… »

Elle baissa un peu les yeux, s’attendant à ce qu’il lui raconte peut-être une anecdote là-dessus ou comment la Reine se comportait. À la place, l’homme changea de comportement à une vitesse fulgurante, prenant Syrianne de court. Il était soudainement devenu très bavard. De plus, ces propos n’étaient pas tous cohérents, et légèrement… vexants, étranges. Elle n’aurait pas su dire mais la manière qu’il avait d’agir depuis quelques secondes la mettait fortement mal à l’aise. En vérité, elle ne comprenait pas où il voulait en venir exactement, avec toutes ces questions… Pourquoi aurait-il voulu qu’elle soit plus « masculine » ? Est-ce que cette homme était attiré par les personnes du même sexe que lui ? Pas que la Magicienne le jugerait pour cette raison, mais cette remarque en particulier lui avait fait un pincement au coeur. Elle qui s’était préparé si longuement à cette soirée ! Elle était bien assez jolie, même pour lui ! Piquée dans sa fierté, elle ne répondit pas tout de suite à ses paroles.  

« Je suppose que nous n’avons pas vraiment le choix de nos cavaliers. Avec tous le respect que je vous dois, Monsieur, il y a des règles à respecter ici. Aussi, sachez que ma coiffure a été réalisé par de la famille, pas par mes cousines. Elles sont bien loin à l’heure qu’il est, et je les aimes énormément. Certaine de vos suppositions n’étaient pas forcément agréable à attendre, si vous voulez tout savoir… »

Non, mais ! Syrianne commençait à être en colère, et cela se ressentait dans sa manière de parler. Elle n’avait pas sa langue dans sa poche et même si elle se trouvait dans une soirée mondaine, elle ne se laisserait pas marcher dessus. C’était plus fort qu’elle, elle devait rétorquer lorsqu’elle se sentait agressée. Comment cet homme avait pu danser avec la Grande Edwina Nilsson ? Sans doute avait-elle été obligée, elle aussi. Elle avait dû passer un moment agaçant, dans ce cas. Syrianne espérait au moins qu’il avait été plus courtois avec elle ! Le menton un peu relevé, la Magicienne remit une mèche de ses cheveux vers l’arrière, puisque c’était apparemment la seule chose chez elle qui plaisait à Gideon. Elle avait hâte que la musique s’arrête pour passer au suivant. Si possible quelqu’un qui ne lui parle pas trop, le temps que sa mauvaise humeur passe… À moins qu’elle ait le temps de prendre un verre, histoire de se changer les idées.

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Ven 29 Nov 2019, 14:23



Le bal


La Dame Rouge sourit et pencha la tête sur le côté. Parfois, il lui semblait avoir un léger comportement vampirique. Elle l’avait été. Elle connaissait l’attrait du sang. Priam lui faisait un effet semblable. Elle avait envie de plonger doucement dans les délices que sa compagnie éveillait chez elle. Elle désirait l’englober petit à petit dans une douce chaleur enivrante qui le brûlerait à petits feux. Elle restait raisonnable mais elle avait envie de s’abreuver de lui, de passer ses doigts dans ses cheveux en lui murmurant que tout irait bien et qu’il n’avait pas à s’en faire puisqu’elle le conduisait vers un pays merveilleux duquel il ne voudrait jamais ressortir.

Elle se mordit la lèvre inférieure, toujours parfaitement courtoise, empêchant ses mains de se montrer trop entreprenantes pour l’esprit encore fragile de l’Ange. Il valait mieux qu’elle attende qu’il puisse répliquer et se battre. Ce serait d’autant plus délectable à ce moment-là. Elle imaginait ce qu’il deviendrait, cet Enfant de Réprouvés. « C’est cela tout l’intérêt : vous ne pouvez pas le savoir. » Elle sourit. Elle n’était que volupté. Elle n’aimait d’ailleurs pas les rythmes trop soutenus concernant la danse. Au contraire, elle aimait pouvoir prendre son temps, expirer contre la peau de son partenaire, jouer avec ses sens d’une façon langoureuse et laisser son souffle lui murmurer des mots empoisonnés, emplis de sous-entendus éveillant l’imagination. « Vous devrez choisir de me faire confiance ou non. Inutile de préciser qu’une fois que vous serez chez moi, vous serez entièrement à ma merci. » Ses lèvres rouges s’étirèrent en un sourire entendu, malicieux. Inutile de faire un dessin sur ce qu’elle pouvait faire de lui : lui dévorer les entrailles ou le plonger dans la déchéance. Les deux pouvaient se cumuler sans aucune difficulté. « Mais, sincèrement, pensez-vous réellement que je ferais quoi que ce soit à un Ange, Élu d’une Prophétie, qui vient de me dire qu’il aimerait que son peuple soit plus tolérant et qui, en plus de ça, me plaît assez ? »

Elle jeta un petit coup d’œil au couple qui valsait un peu plus loin. Elle sentait la Luxure embraser le cœur de l’homme. « Hum. Peut-être que j’ai trouvé qui accompagnera nos ébats de ce soir. » Elle parlait de son mari et d’elle mais n’avait pas jugé bon de le préciser, vu ce qu’elle lui avait déjà dit plus tôt. Elle reporta son attention sur Priam. « Je vous conseille d’oser venir. Nous pourrions parler de votre avenir et vous ne seriez pas à l’étroit dans vos vêtements. Enfin… Tout dépend de vos pensées à ce moment-là. » Elle sourit. « Par contre… » Elle avait calculé le placement actuel des danseurs. Si elle en croyait les statistiques… « Je dois vous avertir que votre future cavalière sera sans doute légèrement moins charmante que je ne le suis. Votre ancienne Reine a neuf chances sur dix de finir dans vos bras. » Le pourcentage restant était celui qui ferait se décaler les danseurs par l’arrêt de l’activité par sept d’entre eux.

Lorsque la danse se stoppa et que le changement de cavaliers fut opéré, Aria se retrouva entre les mains de son mari. « Je sais, j’avais simplement envie de danser avec vous. Si je n’avais pas pipé le jeu, nous aurions dû attendre quinze danses et vous vous seriez fatiguée bien avant. » Un petit sourire en coin apparut sur ses lèvres. « Je vois que vous aimé toujours autant cet Ange. » Elle ne répondit pas, se contentant de glisser discrètement sa main sur l’entre-jambe de son époux avant de la poser sagement sur son épaule.

Jun attrapa la main de l’Ange qui venait de vivre un moment sans aucun doute délicat. Ses enfants n’étaient pas tendres. Ils lui ressemblaient bien. Quelque part, ça le rendait fier. Il lui sourit. « Bonsoir. C'est amusant, vous ne trouvez pas ? Le fait que vous attiriez les Sorciers… ou anciens Sorciers dans mon cas. J’espère que Lord ne sera pas votre prochain cavalier. Vous avez néanmoins de la chance : je suis de bonne humeur et bien plus séduisant que lui. » Ça se discutait mais il s’en fichait bien, il l’avait dit par amour de la moquerie gratuite et sans fondement. Il voulait juste s’amuser un peu. Aussi, il fit en sorte de calibrer la pièce pour que, peu importe ses excentricités, il ne rentre dans personne et que le tout paraisse parfaitement conforme et harmonieux. Personne ne remarquerait, sauf sa cavalière. « Je vais donc vous composer une chanson. » Il sourit. « En dansant. » Il fit le premier pas, se calant sur le rythme mais exagérant volontairement les distances pour rendre la danse bien plus ample qu’elle ne l’aurait dû. Il voulait qu’elle tournoie, que sa robe s’envole malgré la crinoline et que le tout lui paraisse saisissant. Après ce que lui avait dit le Prince, il valait mieux donner un bol d’air frais à son esprit. « Vous savez, il y a une femme ici qui me fuit. » commença-t-il. « Que me conseillez-vous pour réussir à la séduire ? » Il fit une petite moue. « Je pourrais sans doute divorcer. » Il rit à cette idée, très mauvaise au demeurant. Quand il se sentit inspiré, il commença à chanter. « Mon amour, je t’ai vu au beau milieu d’un rêve. Mon amour, un aussi beau rêve est un présage d’amour. » Il balaya totalement la salle, les danseurs et le reste. Il amena l’Ange dans un espace magnifique, de paix et d’harmonie. Les individus présents au bal ne pouvaient s’en rendre compte. Il avait créé une bulle, quelque chose d’interne qu’il laissa à la libre disposition de l’esprit d’Antonija. Pour tout le monde, ils étaient toujours là. Ils étaient toujours là, en réalité. Il avait juste totalement manipulé les perceptions de sa cavalière pour lui faire rêver sa vie en couleur, loin du mal, loin des soucis, loin de tout. « Refusons tous deux que nos lendemains soient mornes et gris. » Il ne lui imposa d’ailleurs pas sa présence plus longtemps, donnant à la danseuse l’occasion de le remplacer facticement par un autre homme, celui de son choix, celui qu’elle appréciait, celui qu’elle aimait. Qu’importe. Il savait se faire oublier parfois. Il espérait juste qu’elle ne lui ferait pas des attouchements, prise dans son illusion. Avec une Ange, il y avait peu de chance mais il fallait éviter de choquer toute l’assemblée. « Nous attendrons l’heure de notre bonheur, toi ma destinée, je saurai t’aimer. » Il s’amusait comme un enfant. « J’en ai rêvé. » Il s’imagina un instant dire ça à Vanille devant son mari avant de l’embrasser et son sourire s’agrandit mécaniquement.

1113 mots

hé hé:

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[Événement|Rp de groupe|CDN Magicienne] - Le bal des douze Cycles Lunaires

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