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 [Événement|Rp de groupe|CDN Magicienne] - Le bal des douze Cycles Lunaires

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Ven 29 Nov 2019, 16:10

[Événement|Rp de groupe|CDN Magicienne] - Le bal des douze Cycles Lunaires - Page 5 F8pt
Le bal des douze cycles lunaires


Erza n’était pas forcément toujours une lumière mais elle n’était pas aveugle vis-à-vis de son partenaire. Il était mordu par le désir et ce n’était pas un sentiment qu’il entretenait à son égard. Tant mieux. Elle n’avait pas que ça à faire d’éconduire les gamins. À savoir qu’elle considérait comme un gamin toute personne incapable de tenir sur un champ de bataille plus de cinq minutes. Elle le sous-estimait sans doute. Tout le monde ne pouvait pas être Kiir’Wahlwan de toute façon. « Intolérable hein. Ben toi mon cochon, on sait où t’as envie de la foutre. » murmura-t-elle entre ses dents, ce qui ressembla à un vague grognement. Elle n’aimait pas du tout la Dame Rouge. Elle ne pouvait même pas la voir en peinture. Si Jun et elle se rencontraient, il faudrait qu’elle suive les festivités avec beaucoup d’intérêt. Si la configuration advenait, son cavalier, peu importe son rang, sa puissance ou elle ne savait quoi, passerait au second plan. « Ouais c’est ça. » lui dit-elle lorsqu’il lui précisa qu’il avait été ravi. Sa tête lui disait vraiment quelque chose. Bon, tant pis. De toute façon, elle n’en avait rien à faire. Elle ne le reverrait probablement jamais, sauf s’il se pointait sur la Terre Oubliée. Vu qu’il semblait plus habitué aux salons et aux études qu’à l’action, il y avait peu de chances.

Lorsque le changement de cavaliers intervint, Erza fit les pas que l’étiquette exigeait. C’était une sorte de chorégraphie à faire tout seul pour se placer, par un schéma assez précis, en face de son prochain partenaire. Un sourire carnassier se dessina sur son visage. Oh elle allait le bouffer celui-ci. Il s’agissait de l’Enfant de Réprouvé qu’elle avait observé pendu au décolleté de l’Asmodée un peu plus tôt. Enfant de chiens, pensa-t-elle, oubliant qu’elle traitait plutôt ses parents que lui-même, pour le coup. Une lueur ravageuse passa dans son regard. Inutile de préciser qu’elle savait que s’il était là, c’est qu’il avait déserté Lumnaar’Yuvon. Priam Belegad. Elle allait en faire de la chair à pâté. Après tout, le défi était grand pour les Réprouvés. Ils devaient à présent élever des Anges et des Démons, des enfants appartenant aux races qui les avaient maltraités et esclavagés jadis. Ce passé était lointain mais toujours ancré. Ils avaient réussi à passer outre. Pour l’amour de la famille, la plupart le faisait. Ils les éduquaient, les élevaient comme des Réprouvés, les nourrissaient, leur donnaient un but dans la vie, les chérissaient et, pour quoi ? Pour que ces enfants les trahissent et aillent se réfugier aux Jardins, chez un peuple de dégénérés qui empêchaient les déchéances et virait petit à petit dans l’extrémisme ? Bravo.

En face de lui, elle le bouscula un peu en « posant » ses deux mains sur ses épaules. Ses parents devaient être dévastés, à la manière des Réprouvés mais dévastés quand même. S’il était là, elle pariait que sa sœur l’était aussi. Elle voyait mal les deux vivre séparément. Où était-elle, celle-là ? Qu’elle lui envoie ses salutations aussi. Il avait de la chance d’être au milieu d’une salle de bal chez les Magiciens, les coincés du cul par excellence. Sincèrement, un bal ? Elle n’en revenait pas d’avoir dit oui à ce crétin qui en rirait encore deux ou trois siècles. « Alors Priam ? Quoi de neuf ? » dit-elle avec un air faussement désinvolte. Il était clair, vu le regard qu’elle lui lançait, qu’elle attendait une sacrée explication. Il avait intérêt à se justifier et à être convaincant comme jamais parce que, autant le dire tout de suite, elle se fichait de passer quelques jours en prison si c’était après lui avoir défoncé sa tronche d’ingrat. Elle prit sa main dans la sienne et, avec un grand sourire, serra. Elle déposa son autre main sur son épaule, une main ferme, qui avait pour ambition de l’emprisonner et de l’empêcher d’aller où que ce soit. « Et ta sœur ? » lui dit-elle avant de regarder son accoutrement. Quel gâchis. Cet Ange était pourtant prometteur. Il était travailleur aussi. Savoir que sa force et que ce que les Réprouvés lui avait appris servaient à présent l’autre bande de pigeons dégarnis, ça lui hérissait les poils. Pourquoi est-ce que l’autre péteux de Zane Azmog n’avait pas fini le travail ? Sincèrement… C’était quoi cette histoire, de ne faire les choses qu’à moitié ? De qui se moquait-il à la fin ? Si on la surnommait Le Silence, ce n’était pas pour rien. Quand elle passait, elle faisait en sorte qu’il n’y ait plus aucun bruit après. Aucun survivant, personne pour chouiner, pour se venger ou pour devenir complètement taré ensuite.

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Ven 29 Nov 2019, 18:56


Je ne pensais pas que marcher avec ce genre de robe extravagante serait aussi compliqué. Je détaille ma robe à crinoline noire d’un œil accusateur. Est-ce réellement une bonne idée d’avoir répondu à cette invitation ? Dès que j’avais vu la robe que je devais mettre, j’aurais dû me rétracter directement ! Mais non, il fallait toujours que je positionne mes pions. Mon ambition me perdra sûrement …

On prononce mon nom à mon entrée. Un frisson de fierté me parcoure. Alors, c’est comme cela que cela se passe lorsque l’on commence à évoluer dans la société ? C’était plutôt plaisant … Agréable même. Je mets une mèche derrière mon oreille et descends les marches doucement. Ma coiffure n’est pas très sophistiquée. C’est un choix de ma part. Bien que je veuille adhérer à cette société mondaine, je ne veux pas oublier d’où je viens. Alors, j’ai pris le parti de laisser mes cheveux libres. Seuls quelques petites barrettes scintillantes de couleur noire y sont éparpillées.

L’impératrice accompagnée du Prince Noir arrivent enfin. Je suis tellement fière de voir un sorcier au bras de la Reine que je ne vois pas temps passer. Et déjà leur danse quasi-parfaite est déjà terminée.

Autour de moi, il y a déjà beaucoup de monde. Je reconnais certains visages pour en avoir entendu parler, non pas que je les connaisse personnellement. Je n’ai pas encore eu cette honneur. Un jour peut-être, qui sait. Non loin de moi, j’entends quelques jeunes étudiantes qui ricanent. Des gloussements mauvais de la sorte ne présagent rien de bon. Je tourne la tête dans leur direction et aperçois un groupe de filles qui s’éloignent d’une autre jeune fille. L’ont-elle humiliée ? Si tel est le cas, il faut qu’elle se secoue les plumes. Ce n’est pas en pleurant qu’elle fera changer les choses ! Je m’approche d’elle. « Bonjour. Je vois que vous n’êtes pas dans votre assiette. Si je peux me permettre, ces filles ne sont pas très intelligentes. Je ne peux qu’imaginer ce qu’elles vous ont dit, mais croyez-moi, enfoncer les gens gratuitement, c’est un trait de caractère tellement puéril. Je suis sûre que vous valez mieux que cela n’est-ce pas ? » J’essaie de lui remonter le moral, mais je manque clairement de pratique. « Allez, essuyez-moi ces larmes ! On dirait une passoire ! Et une passoire, c’est moche, vous en conviendrez, n'est-ce pas ?! Voulez-vous que l’on vous trouve moche ? Ou bête ? Car seule les filles bêtes pleurent de la sorte ! » Je la prends par les épaules et la secoue légèrement. « Allez, soyez plus forte que vous n’en avez l’air et trouvez une solution, par Ethelba ! Ne soyez pas si sotte, voyons ! » Je ne vois pas quoi d’autre ajouter à mon discours, que j’espérais suffisamment motivant. Cette fille commençait à m’agacer à s’apitoyer sur son sort de la sorte. Voyant qu’elle était un cas désespéré, je préfère finalement m’éloigner d’elle. Il valait mieux être prudente au cas où le désespoir pouvait s’attraper …

Je m’approche de la piste de danse en me tordant le cou pour voir qui danse avec qui. Que c’est dur d’être petite, c’est moi qui vous le dit. Je joue des coudes pour avancer et trébuche sur un pied, ou une robe ou que-sais-je. Je me retrouve alors très proche des danseurs. Je la sens avant de la voir. Cette sensation étrange. Cette impuissance agaçante. J’ai le cœur au bord des lèvres et un mal de tête commence à poindre le bout de son nez.

Alors c’est elle. La Marquise de Nylmord. J’en avais entendu parlé, évidemment : de ses exploits et de son anti-magie puissante … mais je n’avais jamais pensé à l’approcher d’aussi près et à la ressentir aussi fortement. Elle est jolie à mon sens. Un homme en costume vient de la quitter. Un amant peut-être ? Mais elle était toujours avec son cavalier au cheveux roux. De quoi parle-elle ? Évoque-t-elle quelques informations sur son peuple ? Peut-être connait-elle Lyod ? Sait-elle ce qui lui était devenu ?

Je me mords la lèvre. J’hésite à l’accoster. Elle n’est pas réputée pour apprécier les Sorciers … Pourtant j’aimerais lui parler, lui montrer que nous ne sommes pas tous aussi cruels … Le sort des humains m’importe également et si je pouvais lui glisser quelques mots pour … je ne sais pas vraiment en fait. Que dois-je faire ?

Avant que je prenne une décision, un serveur passe dans mon dos et me bouscule involontairement. Je suis tellement concentrée sur l’Humaine que je tombe à moitié sur elle. « Excusez-moi ! » fais-je à Mancinia, en même temps que le serveur à mon égard. « Je ne voulais pas vous bousculer. » je continue  le cœur au bord des lèvres. « Je ne pensais pas vous rencontrer de cette manière … mais j’en suis enchantée. » Et malade, je termine pour moi-même.


Post I - 812 mots:
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Ven 29 Nov 2019, 23:43





Qui que soit cette personne qui avait eut l'audace de l'inviter à ce Bal, elle n'avait certainement pas prévu toutes les conséquences improbables que cela aurait. Devaraj riva son regard sur les yeux du Sorcier, déclarant avec tout le charisme et la force de persuasion dont il était capable. "En fait, je ne vous ai pas dit toute la vérité. Mais comme je vous aime bien moi aussi, je vais faire une exception, rien que pour vous : je suis le Compte Caleb Suellan,  du Duché d'Eliassen, grand amateur de vin, café et champagne et aussi de nudité, comme je vous le disais précédemment. C'est vraiment libérateur comme état d'esprit, je pourrais vous apprendre, si vous êtes intéressé. Je vis, en effet, sur les Terres Magiciennes et j'aimerai vous inviter à l'une de mes fêtes." Que le poisson morde ou non, il s'était déjà suffisamment amusé avec cette tirade pour ne rien regretter. Les danses commencèrent. Devaraj préféra s’éclipser pour bavarder avec les Esprits spectateurs tout en surveillant de loin l'autre Chamane qui venait d'arriver.
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Qu'il avait-il derrière ce rideau ? Un homme torse-nu et malheureux. Il n'en fera qu'une bouchée, une fois qu'il l'aura persuadé de l'aider dans ses petits problèmes, qu'ils auront trouvé le bon salon discret et que sa magie dévastatrice aura éveillé tout ce qu'il y avait de plus sauvage chez sa victime. Après tout, il 'était hors de question que sa sœur soit la seule à profiter. En plus, cela lui permettra de s'éloigner de cette mascarade ridicule et bruyante, et d'éviter la peste -Mancinia- ambulante qui s'était incrustée ici. Il fallait vraiment qu'un jour, il se décide à prendre quelques actions dans son royaume Humain pour remédier au problème de l'existence de tels détritus... Avec une moue sur le visage, le Chaman disparût à la recherche de sa proie.

De longues minutes plus tard, on le vit réapparaître, l'air de rien ou presque. Il avait volé le pantalon du monsieur, car même s'il avait au départ été disposé à lui retrouver sa chemise volée par Lilith, il avait décidé au dernier moment que c'était beaucoup plus drôle de l'enfoncer dans son problème. En sortant du rideau, Devaraj manqua de peu de bousculer un homme qui se tenait là. Tiens donc, le mari de la Dame Rouge... Quelle ironie. "Bonjour." glissa-t-il avec un sourire goguenard, les joues rouges et le regard pétillant. Il ne prit pas la peine de reboutonner le haut de sa chemise froissée, ni de remettre sa chevelure correctement en place. "N'auriez-vous pas vu mon tueur en série, par hasard ?" S'il y avait bien un homme à qui poser cette question débile, c'était lui. Son regard glissa vers Lilith qui dansait plus loin. "Hum. J'ai l'intuition que ma sœur a, bien évidemment, réussi avec brio.... tout en ayant fait une énorme bêtise. Mais que voulez-vous, mon imagination est fertile..." Il ne connaissait pas le but de l'épreuve, mais les tatouages de cet homme ne lui était pas inconnus et quelque part, dans sa tête, il continuait d'entendre la voix de Jun lui répéter. "Prépare-toi à un duel avec Räk, on ne sait jamais." Se préparer ?! Mais pourquoi faire !!! Et puis il n'avait absolument pas le temps de faire ça ! Quatorze millions de momies attendaient son arrivée et les Aetheri lui tournaient autour comme des mouches. Il faudrait qu'il se duplique quarante fois pour avoir le temps de tout faire ce qu'on attendait de lui. Un soupir fatigué passa ses lèvres. Le Sorcier avec qui il discutait tout à l'heure était encore en train de danser. N'en avaient-ils pas marre de tournoyer sur leurs petits talons ridicules sous une musique guillerette ? Il n'avait qu'une envie : prendre les violons et les casser sur la tête des musiciens. Cela manquait de tambours et de rythme, c'était pitoyable et grotesque. Il pourrait réveiller les instincts sauvages de tout ce bas-monde, quitte à en mourir, cela vaudrait au moins le coup d’œil, non ? Sa seule consolation était de penser qu'Erza devait au moins se faire autant chier que lui et que, contrairement à lui, elle ne tirait aucun profit à sa venue. D'un air fatalement ennuyé, le Chaman se décida à attendre la fin des danses pour continuer de parler au Sorcier.


766 mots, post 3
Devaraj répond à Gideon 8D
Ensuite il se tape l'espion de Lilith
Ensuite il parle à ???
Et ensuite il se pose dans un coin, il est abordable. ^^

Je jouerai Ignatius ensuite pour répondre à l'intervention de Ayli, du coup ce dernier a dansé et maintenant, il est abordable aussi.


Tenue de Dev (sans la cape et l'épée):
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Sól
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Sam 30 Nov 2019, 08:02


Images réalisée par Sergio Suarez; Lentescura

Le bal des douze Cycles Lunaires


Était-ce donc ça, la vérité ? Est-ce que toutes les filles du groupe pensaient la même chose qu'Emélantine ? Qu'elle était inintéressante, stupide et laide ? Ces mots lui avaient fait affreusement mal. Il était vrai qu'elle n'était pas très douée, à l'école, mais elle avait toujours mis cela sur le fait d'avoir grandit hors du territoire magicien et d'avoir ainsi du mal à étudier assise derrière un bureau. Quand au fait d'être inintéressante... Elle était simplement timide. Elle ne parlait pas beaucoup, c'était vrai, mais elle avait en réalité beaucoup de choses à partager, des choses très intéressantes selon elle. Et enfin, le dernier point... Oui, c'est sans doute cela qui lui avait fait le plus mal : elle qui avait passé toute l'après-midi à se préparer pour ce bal, qui avait demandé des conseils à sa grande sœur pour se maquiller et qui avait enfilé une robe de sa propre confection, qu'elle avait cousu avec ses propres mains depuis plusieurs semaines, voilà que tous ses efforts étaient jetés à l'eau... Elsiane fut prise d'un nouveau sanglot et essaya d'absorber les larmes dans les manches bouffantes de sa robe à crinoline. Elle essayait d'être la plus discrète possible -quelle image renverrait-elle si tout le monde la voyait ainsi pleurer ? Malheureusement, cela n'empêcha pas une jeune femme blonde de venir l'aborder. Et de la réprimander. La magicienne se redressa d'un coup, sous les paroles de l'inconnue.

Lorsque la donneuse de leçon repartit, Elsiane resta pantoise, ne sachant que faire. Elle avait été tellement surprise par cette intervention que ses larmes avaient cessées de couler. Pendant quelques instants, elle réfléchit aux paroles de l'inconnue. Bien qu'un peu maladroits et donnés de façon abrupte, ça avait tout l'air d'encouragement, non ? Cette inconnue s'était-elle donné tout se mal pour lui remonter le moral ? Un timide sourit naquit sur les lèvres de la magicienne, qui essuya ses larmes d'un revers de main, bien décidée à reprendre sa soirée en mains ! Elle allait retrouver Emélantine et les autres, et leur dire leur quatre vérités en face ! Oui ! Elle allait leur faire regretter de s'être moquées d'elle ! Soudain prise d'un élan de courage, la demoiselle fit mine de retourner vers son groupe de copines avant de s'arrêter net. Qu'avait dit l'inconnue, juste avant de partir ? "Par Ethelba". Le sang de la fille se glaça dans ses veines. Il ne pouvait s'agir que d'une sorcière, pour utiliser ce nom, n'est ce pas ? Les magiciens priaient Suris ! Le soudain élan d'espoir qui avait bouillonné dans ses veines s'éteint tout aussi vite qu'il était né. Était-ce un autre coup de ces chipies ? Une autre ruse pour la ridiculiser ? Peut-être pas, elles ne se rabaisseraient pas à collaborer avec une mage noire. Malheureusement, le doute était là et il était impossible de s'en débarrasser. La mine triste, Elsiane retourna sur ses pas, se dirigeant vers un coin où elle avait repéré de quoi s'asseoir.

Davina observa la tête blonde qui avait interagit avec sa cible. Elle avait contrarié les plans de l'Ombre, qui n'avait pas anticipé cette étincelle d'espoir qui avait été ravivée dans le cœur de la petite. Elle était intriguée par la petite sorcière. Elle l'aurait bien suivit, pour en savoir plus sur cette demoiselle mais la Clepsydra au dessus de sa tête lui avait indiqué que sa mort n'était pas pour tout de suite. Peut-être leur route se recroiseraient-elles à nouveau, lorsque la Faucheuse viendrait récupérer son âme... Mais d'ici là, il y aurait beaucoup de temps qui se serait écoulé. Quelque peu revigorée par cette inattendue rencontre -tout à sa façon, c'est à dire avec une pointe d'intérêt et beaucoup d'indifférence- Davina se reconcentra sur celle qu'elle suivait. Même si elle n'avait pas suffisamment confiance en elle pour aller confrontées ses bourreaux, la pointe d'espoir que lui avait insufflé cette rencontre n'était toujours pas morte. Pas complètement. L'Ombre l'observa s'approcher d'un homme élégant et, jouant nerveusement avec les pans de sa robe, sans oser regarder son interlocuteur dans les yeux, Elsiane demanda d'une voix timide. « Me trouvez-vous jolie ? » Le rouge recouvrait tout son visage. « Si je vous le demandais... Accepteriez-vous de danser avec moi ? »

Post II | 753 mots:
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 30 Nov 2019, 12:59



Je fixai ma partenaire un peu trop à mon goût. Elle n’avait rien à voir avec la précédente, plus assurée, plus magnétique. Elle dégageait quelque chose de particulièrement lascif. Ça m’attirait et m’effrayait en même temps. L’Ange que j’étais visualisait parfaitement les risques. Il ne voulait pas se retrouver trop proche d’elle. C’était dangereux. Il la voyait comme une créature de l’Enfer, réagissait à ses doigts sur moi comme s’il s’agissait de griffes acérées. Je le sentais s’agiter, essayer de lutter contre le contrôle que j’exerçais sur lui. Alors, du con, que vas-tu faire ? Je m’approchai un peu plus d’elle. Et maintenant, ça te convient ? J’avais l’impression qu’à l’intérieur de ma tête, il était en train de se recroqueviller sous la menace, essayant de lutter avec ses maigres forces. Quelle créature pathétique. Ne t’avises plus de me défier sinon… Sinon j’allais répondre bien volontiers au signe diffus mais bien réel que j’avais perçu venant de ma cavalière. Il resta calme un temps, me permettant d’asseoir mon contrôle. Je savais que si je n’avais rien fait au début, j’aurais été cet homme que j’imaginais la tête entre les mains, à se balancer dans la pénombre qui l’entourait. J’aurais été lumineux sans les ténèbres que j’avais façonné pour lui. Pourtant, un peu plus tard, je comprendrais que ce moi n’était pas si faible que ça. Comme tous les Anges, il vivait d’Espoir. Il n’avait pas laissé tomber, contrairement à ce que je pensais. Il savait qu’il y avait des brèches à exploiter. Il attendait simplement que je croie avoir gagné pour s’y infiltrer.

Je souris à ma partenaire. « Cela tombe bien. Je n’ai pas l’âme à ça non plus ce soir. » lui dis-je. Le seul que j’avais envie de tuer actuellement était cet Ange à l’intérieur de moi. Il n’y avait pas que lui, il y avait aussi cette magie qui avait remplacé celle de ma nature véritable. Je me sentais démuni, bien plus que lorsque je portais la Couronne de la Nuit. Il n’y avait plus d’ombres, tout n’était que clarté et mon jeu ne tenait qu’à un contrôle sur mes émotions. Si je lâchais, le mal fuirait. L’Ange en moi commençait à comprendre que ce n’était pas du tout dans mon intérêt de finir Déchu. Ni lui ni moi ne savions si la potion permettrait le changement de mentalité mais une chose était sûre : si je péchais, Mancinia redeviendrait peut-être un souci. Là encore, je n’étais pas à l’aise avec toutes ces notions. Je savais que les Anges bloquaient les déchéances mais est-ce que le pécheur acquérait un statut particulier à ce moment-là ? Est-ce qu’il pouvait toujours utiliser la magie angélique ? Est-ce que son lien avec les Humains était brisé ? Est-ce qu’il devenait sensible à l’anti-magie ? Je visualisais les failles dans les informations que j’avais. Je me haïs quelques secondes pour ça. Comment avais-je pu laisser un tel savoir m’échapper ? Je fronçai les sourcils avant de reporter mon attention sur la jeune femme. Son cou serait parfait pour accueillir des caresses. Ou une corde. Les deux. Sa peau satinée horrifiait l’Ange. Elle ravissait le Sorcier. « Peut-être. À force de se croire invincibles, certains individus finissent par mourir bêtement. » Je commençai à me sentir de nouveau mal. « Je… Je vais vous donner une opportunité plus… » Je ne finis pas ma phrase, soudainement las. Je nous téléportai dans une salle attenante.

« Qu’est-ce que vous faites là ? » demandai-je à un homme nu d’un ton claquant. « Sortez ! » La migraine qui m’enserrait la tête me rendait irascible. Je me fichais bien qu’il soit dans le plus simple appareil. Je voulais être seul avec la jeune femme. Une fois qu’il fut parti, je m’assis sur l’un des canapés qui jonchaient la pièce. « Je vais être honnête. Je ne me sens pas bien. » Je finis par m’allonger sur le dos et fermai les yeux un temps. « Je suis en train d’expérimenter un produit pour lutter contre l’effet des Humains et c’est… très éprouvant. » Je passai mes doigts sur ma tenue, commençant à déboutonner mon haut. « Alors si ça ne vous dérange pas… » J’usai de mon contrôle du tissu pour l’attirer sur moi. « Je vais me reposer un peu et vous allez m’aider à faire illusion si quelqu’un venait à entrer dans cette pièce. Je préfère que l’on croie que j’ai décidé d'avoir un rapport extra-marital plutôt que l’on pense que je souffre d’une quelconque manière. Ma réputation. » précisai-je en fermant les yeux. Je souris. « Comme ça, vous pouvez aussi essayer de me tuer en toute discrétion si ça vous dit. Je n'ai pas l'intention d'abuser de vous si ça peut vous rassurer. » Sa robe avait un effet bouffant et je savais que si j’ouvrais les yeux, j’aurais une vue parfaite sur son visage et son décolleté. Le problème c’est que j’étais préoccupé par d’autres choses. Dans ma tête, l’Ange s’était redressé, un petit sourire sur les lèvres. Il semblait me dire : Alors, tu es sûr de faire le poids maintenant ? Tu n’échapperas pas à la Justice.

848 mots
Elias danse avec Oriane. Il arrive à prendre le contrôle sur le côté angélique un temps mais la potion lui donne du fil à retordre et il finit par se sentir mal. Il se téléporte avec Oriane dans une pièce attenante où il trouve l'homme laissé par Devaraj à qui il demande de sortir (soit il y a un homme nu dans la salle de bal, soit il s'est éclipsé dans une autre pièce). Il parle avec Oriane.
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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Sam 30 Nov 2019, 19:02


Sur cela, Priam ne ressemblait pas à Laëth. Là où elle entrait en résistance, il se laissait porter. Là où elle redoutait la perte de contrôle, il léguait les rênes à l’autre. Enfants de guerriers, il avait la souplesse des tacticiens quand elle avait la force des combattants. Il espérait qu’un jour, elle saurait lâcher prise et faire preuve de la même fluidité. C’était la peur qui la crispait, elle qui avait si peu souvent conscience des risques qu’elle prenait. Il n’était pas sans crainte ; il était à la fois plus prudent, et généralement averti des dangers auxquels il se confrontait. Aria pourrait le réduire en miettes d’un battement de cils. Il le savait. Il avait confiance, plus en la vie qu’en la succube. De là à plonger dans l’antre du diable... « J’y réfléchirai. » répondit-il avec un sourire poli. Peut-être plus tard, lorsqu’il serait plus à même de lui résister – confiant mais pas inconscient. « Ma reine ? » Il eut à peine le temps de réaliser que la Dame Rouge lui échappait. Sa silhouette attirante laissa place à celle, bien plus imposante, d’Erza. Son insolence et sa rébellion s’étouffèrent dans son trouble le plus grand, tandis qu’il pouvait admirer son sourire le plus prédateur. Il releva les yeux pour rencontrer les siens. Heureusement qu’ils n’étaient pas bleus. Il aurait été encore plus perturbé. « Dovahkiin. » Quelle douce ironie de la part du hasard. Il chancela sous l’emprise de sa poigne sur ses deux épaules, prêt à recevoir un coup de tête qui lui fendrait sans doute le crâne. Il savait ce qu’elle devait penser. Tahrodiis. Traître. Il méritait la mort, et bien pire encore. De se faire broyer la main, par exemple. L’Ange grimaça et émit un grognement de douleur. Elle avait serré juste assez pour lui faire suffisamment mal, quand elle aurait pu lui briser les os. Il posa sa paume libre sur sa taille. Par tous les Zaahin, comme il n’avait pas envie de faire ça. « Elle n’est pas là. » C'était sans doute pour le mieux. Il n’aurait pas fallu que son problème avec l’autorité ressortît dans un moment pareil. Erza l’aurait écrasée comme on claque une mouche sur les fesses d’un bicorne. « Elle est partie en expédition, elle aussi. Elle s’est engagée dans l’armée. La Compagnie de Yüerell, plus précisément. » L’Impératrice des Deux Rives ne serait certainement pas ravie de l’apprendre, seulement, il ne se voyait pas lui mentir. Il savait que sa sœur aurait parfaitement assumé ses choix si elle avait été présente. Quant à lui... Son regard perçant lui indiquait clairement que sa souveraine attendait des explications. L’espace d'une seconde, il s’imagina l’amadouer par des politesses comme le faisaient tous ces nantis. La pensée s’éclipsa bien vite. Les Réprouvés ne perdaient jamais de temps en courbettes. Il n’existait même pas de vouvoiement en Zul’Dov. « Je ne voulais pas partir. » Comment ne pas mentir tout en protégeant ses parents ? C’était de leur faute, après tout. Si son père n’avait pas eu cette pulsion angélique, s’il ne l’avait pas poussé à suivre sa cadette... Si sa mère n’avait pas bu avec excès, si elle n’avait pas révélé la raison de son départ... Il serait encore à Lumnaar’Yuvon. « Je ne pouvais pas laisser ma sœur seule. Les liens du sang sont les plus précieux. » Il le pensait réellement. « Je serais revenu si la politique des Réprouvés le permettait. » Reproche ? Peut-être un peu, quoi qu’il n’eût aucunement l’intention de froisser Erza. Il comprenait la rancœur. Devait-elle pour autant régir les lois ? Elle brisait des familles et des amitiés et créait une rupture haineuse quand ils auraient pu se séparer en bons termes. « La vie aux Jardins ne me convient pas, en tout cas pas autant que celle que j’avais à Lumnaar’Yuvon. Les Anges sont trop différents de moi, les relations sont… d’une platitude assez perturbante et ils ne savent définitivement pas festoyer. Mais je fais avec. Je suis toujours berger et je peux continuer à voir ma sœur, c’est au moins ça. » Sans doute une maigre compensation. Toutefois, son existence parmi les Réprouvés lui avait aussi appris à faire avec ce dont il disposait, sans trop se plaindre. « J’aurai toujours de l’affection pour notre peuple et je n’hésiterai jamais à lui tendre la main, même si j’imagine qu’elle sera toujours refusée. » Les Réprouvés avaient leur fierté. Elle ne leur rendait pas service en toutes circonstances, cependant, elle faisait aussi leur force. « Tu avais disparu. » dit-il en changeant totalement de sujet. « Tu es retournée à Lumnaar’Yuvon, depuis ? Ils savent que tu es vivante ? » Est-ce qu’elle avait vu Za ? En dépit de sa bonne volonté, cette pensée le pourchassait.

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 4742
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 30 Nov 2019, 20:45

Lors du changement de lieu, la Déchue prit un instant appui sur l'épaule de son cavalier, le temps de se remettre de la téléportation. Il paraissait que c'était un truc à prendre. Elle ne l'avait pas encore. Mais elle se ressaisit rapidement, notamment en voyant filer sous le ton autoritaire du Prince Noir un homme nu comme un ver. Elle porta rapidement la main devant sa bouche afin de cacher un gloussement, imaginant la surprise de ce pauvre homme qui avait dû jusque là passer une soirée des plus plaisante avant de se voir contraint et forcé de tout abandonner pour traverser le château et se trouver un endroit où se cacher, à moins de subir la colère de la Reine Blanche. Toutefois son attention ne s'éparpilla pas bien longtemps, revenant sur le Mage Noir. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, sans détacher son regard de son visage. Elle était intriguée par ses mots qui n'étaient pas en accords avec ses gestes. Ce fut lorsqu'il l'eut contraint à se retrouver sur lui que les choses devinrent clairs. « Une illusion... ». Un rictus se dessina à la commissure de ses lèvres. Voilà qui était peu commun. Soit on la repoussait et il ne se passait rien. Soit on l'accueillait et elle finissait par poursuivre le rendez-vous de façon plus intime. Mais de feindre la chose... « Alors autant que l'illusion rende bien. », ajouta-t-elle en se redressant le temps de défaire quelques épingles dans ses cheveux et de passer rapidement une main dedans pour les relâcher. « Un produit pour lutter contre l'anti-magie... J'ignorais qu'une telle chose existait. », ajouta-t-elle en utilisant son propre contrôle des tissus pour défaire quelques lacets de sa robe tout en s'allongeant sur lui. « Est-ce que ça en vaut au moins le coup ? », continua-t-elle en lui embrassant le cou, y déposant un léger trait de son rouge à lèvre. Puis elle resta encore un peu coller à lui, le temps que leur parfum ne se mêlent. « Vous avez raison. A présent je pourrais tout à fait vous planter le talon de ma chaussure dans votre cou et repartir tranquillement. L'autre homme pourrait témoigner contre moi, mais d'ici là j'aurais eu le temps de changer d'apparence, d'identité et de disparaître dans les bas-fond d'Avalon. ». Elle se redressa légèrement. « Mais j'ai rencontré il y a peu une personne. Et j'ai compris que le monde était bien différent de que ce que les livres ou les gens peuvent nous en raconter. », avait-elle ajouté en laissant glisser doucement sa main sur le torse du Prince Noir. Elle le dévisagea un instant en silence, attentive aux bruits extérieurs. Est-ce que ce produit en valait réellement le coup ? Au final, c'est dans ce genre d'instant que l'on se rendait compte que, noble ou paysan, un homme restait un homme.



Antonija leva le regard au contact de la main se saisissant de la sienne. Un terrible frisson parcouru son être en découvrant son nouveau cavalier. Alors elle se demanda ce qu'elle avait bien pu faire pour que les Aetheri lui fasse souffrir d'un tel enchaînement. « De la chance... ». C'était une question de point de vu. Avait-elle de la chance qu'il soit de bon humeur ? Probablement. Qu'il soit son deuxième cavalier juste après le Prince Noir ? Beaucoup moins. « Une chanson ? », fit-elle en relevant son visage, surpris, vers le Prince des Cauchemars. Alors elle se percuta à son regard de ténèbres. Elle détourna immédiatement le regard, se sentant comme dangereusement aspirée dans un abysse duquel on ne réchappait pas. « Hum... Je ne sais pas trop. ». Divorcer ? A nouveau elle releva le regard, surprise par ses paroles, avant de le rendre fuyant. « Peut-être qu'elle a juste besoin de prendre un peu de recul... ». Elle avait soufflé ces mots si bas qu'elle se demanda un instant s'ils avaient seulement atteint l'oreille de Jun. Toutefois ce fut dans les siennes, d'oreilles, que parvinrent des paroles inattendues. Pourtant il l'avait prévenu. Elle ne s'attendait seulement pas à... Ça. En levant les yeux, elle eu un moment de doute où son esprit fut totalement perdu. Elle papillonna plusieurs fois des yeux. Où étaient-ils tous ? Où étaient-ils eux ? Perdu dans l'environnement, elle ne remarqua pas la disparition du Prince des Cauchemars. En relevant la tête, ce ne fut pas au regard d'obsidienne de l'ancien monarque qu'elle se retrouva confronté, mais à celui d'émeraude de son Protégé. Elle ne put que l'observer, en silence. Vraiment ? Lui qui est si peu expansif vis-à-vis de ses sentiments personnels... Un sourire tendre se dessina sur son visage, tandis qu'elle se laissa glisser contre lui. Elle voulait le savoir près d'elle et loin de tout danger. Sa tête reposant contre son torse, elle laissa sa respiration se caler sur la sienne, dans un rythme à l'unisson. Oui, elle allait mieux. « Merci... », fit-elle simplement d'un air apaisé en s'écartant légèrement. Ainsi, elle posa une main sur la joue du Kaahi, et embrassa l'autre tendrement avant de se blottir à nouveau contre lui.
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Sam 30 Nov 2019, 22:37


Le bal des douze Cycles Lunaires
[Valentine S. Debereth]

Valentine sentit un léger soulagement parcourir ses épaules tandis que l’homme commençait à s’expliquer. Mais, soudain, elle retint de justesse un petit cri de surprise en sentant qu’on lui agrippait le bras. Son corps se contracta de nouveau. Cependant, en voyant qu’il s’agissait de Monika, Valentine se détendit automatiquement. Un sourire fleurit sur ses lèvres. Aussi, le sentiment désagréable qu’elle avait ressenti plutôt se dissipa peu à peu. Le soulagement fit peu à peu place dans son corps ensevelit sous sa robe lourde. Son sourire s’agrandit à mesure que la femme parlait. « Ta robe te va aussi parfaitement bien ! Elle n’est pas trop lourde ? » La voilà qui parlait chiffons… Elle rougissait de nouveau en se rappelant qu’elle avait abordé ce pauvre homme. Elle se sentait soudain si bête de s’être comportée comme une midinette. Foutue empathie ! Surtout, qu’à présent, elle ne se sentait plus du tout de la même humeur que précédemment. Son sourire était plus franc, moins timide. Si le rougissement existait encore à présent, c’était parce qu’elle se sentait soulagée et heureuse. Monika lui avait apporté une dose de confiance et, en regardant l’homme, elle sentit le désir refaire surface. La première danse débuta très rapidement après l’arrivée de la jeune camériste. La rousse en profita pour dévorer aussi discrètement que possible le profil de l’homme. Il était vraiment très séduisant. Ses traits étaient taillés pour plaire. Était-ce mal si elle tombait sous le charme d’un homme plus âgé ? Elle se mordait la lèvre inférieure jusqu’à ce quelle sente en elle un sentiment désagréable qui n’était absolument pas de son fait. Si elle ne comprenait pas au début d’où il venait, en regardant les deux danseurs elle en connu l’origine. Ce qui se passait sous ses yeux ne lui plaisait pas. Elle savait qu’il s’agissait d’un jeu politique mais voir sa reine danser avec le Prince Noir… Elle ressentait un dégout profond. Pourtant, elle savait que cette émotion lui venait d’une autre personne présente dans la salle. En temps normal, elle savait qu’elle aurait été peut-être choquée mais sans plus.

La première danse s’arrêta lentement et on appela les femmes et les hommes à s’aligner aléatoirement. Oh... Elle aurait voulu échanger une danse avec son bel homme. Peut-être plus tard. Il fallait qu’elle se console avec cela. De toute façon, elle n’était pas fille à s’apitoyer sur son sort. Elle savait même que sans son empathie, elle serait plutôt tenace. Si son corps n’était pas très fort, son esprit aimait se revendiquer autrement. Parfois, elle se sentait comme un lion en cage. « J’aurais aimé que nous discutions un peu plus. » adressa-t-elle à ses deux compagnons. En sentant l’homme lui effleurer la main, elle eut soudain l’envie de l’attraper pour l’empêcher de partir. Elle se mordit sagement et discrètement l’intérieur de la lèvre pour contrôler cette pulsion. « Je l’espère aussi... » souffla-t-elle quand il lui adressa ses derniers mots. Peut-être pouvait-elle le revoir entre deux danses ? Elle leva les yeux au ciel, excédée de son impatience à cette idée. Puis, elle tourna son regard vers Monika et lui sourit franchement. « Je te souhaite une magnifique danse, Monika. Et j’espère qu’on pourra se recroiser dans la soirée. Profite bien de celle-ci ! » finit-elle par dire sur un ton enjoué avant de s’aligner sur la rangée des danseuses.

Bien vite, son partenaire lui apparut. C’était un grand blond. Vraiment plus grand qu’elle. Sa taille lui paraissait impressionnante mais son visage était simplement gentil. Cela lui arracha un nouveau sourire. Elle allait avoir mal aux joues en rentrant après la soirée. Et cela ne s’arrangea pas quand elle vit le grand sourire de l’homme. Elle ne put qu’agrandir le sien encore plus. C’était vraiment étrange. Était-il de bonne humeur, ce qui la contaminait par le biais de son empathie, ou était-ce simplement qu’il dégageait une telle sincérité qu’il était impossible de rester de marbre ? Quelle que soit la réponse, Valentine s’en fichait cordialement. Elle était simplement heureuse qu’il soit son partenaire. « Bonsoir. » répondit-elle. « Je m’appelle Valentine. » échangea-t-elle. Elle le laissa attraper sa main droite tandis qu’elle plaçait son autre main sur son épaule. Elle l’écouta parler au sujet de son inexpérience. Elle était exactement pareille. Elle avait appris les pas mais elle était… désastreuse. Secrètement, et sincèrement, elle espérait que cette danse se passerait mieux que lors de ses cours. « Je vous excuserais si vous me promettez de me rendre la pareille. » Elle le regardait, tout sourire. « Je ne suis pas très douée. Enfin… pour dire la vérité… Je ne suis absolument pas douée ! » Elle se mordit la lèvre inférieure pour retenir un petit rire avant que sa bouche ne s’arrondisse. « Oh ! Vous êtes venus accompagné de vos parents ? » Elle n’avait pas vraiment fait attention aux annonces qui précédaient l’arrivée des convives. De toute façon, s’il ne s’agissait pas d’une personne importante, elle savait qu’elle ne serait pas parvenue à retenir le nom. « J’aurais bien aimé que mes parents viennent aussi. » continua-t-elle sur le ton de la confidence. « Mais ils habitent sur les Terres du Lac Bleu et sont plutôt occupés avec la bergerie. Vos parents aussi sont éleveurs ? Ah moins qu’ils ne soient artisans ? C’est un métier plutôt répandu ! » Leur danse commençait. « Mes loisirs ? » Elle réfléchit. Cette question était plutôt évidente pour la plupart des gens. Certains aimaient l’équitation, d’autres aimaient le tricot… Mais Valentine ? Sa faible constitution l’avait clouée au lit durant toute sa jeunesse et, depuis l’enlèvement de sa cousine, elle n’avait pas pris le temps de se trouver une passion à elle. Elle avait simplement cherché à débloquer tous les moyens lui permettant de la retrouver. « Hum… J’aime bien chanter. » finit-elle par dire. Quand elle avait été malade, elle avait trouvé dans la chanson un moyen d’apaiser son âme affaiblie. « Et vous ? Quels sont vos… » Elle ne finit pas sa phrase car elle venait de lui écraser le pied. Finalement, des deux, c’était elle la moins compétente en danse. Elle lui offrit donc une grimace taquine. « Oups. » Son sourire sincère lui revint. « Ce sera notre petit secret, n’est-ce pas ? » Un autre petit rire. Décidément, elle se sentait de bonne humeur en compagnie du blond. L’atmosphère était légère, sans prise de tête, simple… presque enfantine. « Je disais donc… Quels sont vos petits loisirs ? Ne me dites pas que vous êtes un sorcier aimant tuer les femmes rousses ou je me mettrais à hurler. » plaisanta-t-elle en faisant référence à cette histoire qui courait sur le souverain des sorciers. « Vous disiez aimer les endroits plus tranquilles… voulez-vous que nous nous éloignions discrètement en utilisant nos pauvres talents de danseur ? Peut-être que nous pourrions profiter des jardins ? Enfin… J’ignore s’ils sont ouverts… Ce n’est qu’une proposition mais peut-être devrions-nous affronter un terrible garde qui nous barrera la route ! » finit-elle sur un ton héroïque. « Ou peut-être préfériez-vous continuer à danser ? Je crois que… » Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle sentit une main étrangère se poser sur son épaule. Elle écrasa une nouvelle fois le pied de son partenaire. « Oh ! Pardon ! » s’exclama-t-elle envers Kahel. Puis, elle se retourna gentiment vers la blonde qui l’avait abordé. « Je... » Elle fronça les sourcils. Cette femme semblait vraiment attendre quelque chose d’elle. « Je suis vraiment peinée mais vous devez faire erreur sur la personne. » La blonde semblait avoir vu un fantôme et ne pas trop comprendre la situation avant qu’un sourire ne se dessine sur son visage. « Oui… Je vous prie de m’excuser. Je pensais vraiment que vous étiez… » Elle ne finit pas sa phrase. « Peu importe. Bonne soirée. » finit-elle par dire en s’éloignant. L’empathie de Valentine rendait cette dernière confuse. C’était comme si elle était traversée par une profonde tristesse drapée par… de la colère ? Elle n’aurait su vraiment dire et se focalisa de nouveau sur son cavalier. Elle ne souriait plus. Elle était troublée. « Je dois avoir une tête plutôt commune. » essaya-t-elle de plaisanter sans vraiment parvenir à être sincère. Qui était cette femme ?  « Où en étions-nous ? »

Post II | 1348 mots
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Dim 01 Déc 2019, 18:57


Ginna était heureuse. Non. Elle était euphorique ! Elle avait réussi à reprendre le contrôle du corps. Décidément, Gidéon avait bien peu d’endurance ! Tant mieux pour elle ! Elle écoutait d’une seule oreille les dires de sa cavalière. A vrai dire, elle se contrefichait de ce qu’elle pouvait lui raconter … Ginna voulait absolument retrouver l’homme blond qu’elle avait vu plus tôt dans la soirée. Seulement sa compagne de danse ne l’avait pas encore compris. « Oui, oui. Gidé-enfin j’veux dire, j’ai dansé avec la Reine. Vraiment pas de quoi en faire tout un plat. Elle danse bien c’est vrai, mais à part ça … franchement, niveau conversation, c’est un zéro pointé ! Et puis, elle a les mains moites ! Vraiment, il n'y pas de raison pour en faire toute une histoire. Vous savez, c’est une fille comme les autres. » termina-t-elle de mauvaise foi. Elle n’aimait pas qu’une autre femme lui vole la vedette. Et si le blondinet – ce Caleb – tombait sur l’Ultimage, hein ? Est-ce qu’il danserait tout de même avec la magicienne, sachant qu’il lui avait pratiquement demandé de l’épouser plus tôt ? Si c’était le cas, Ginna en ferait sûrement un scandale ! Pas moyen, qu’elle laisse la chose se produire. Non, non, non. Il valait mieux terminer cette danse et chercher son futur mari dans la foulée. C’était plus sûr.

Toutefois Ginna fût surprise du ton de la jeune femme lorsqu’elle lui répondit. Après tout, elle s’était intéressée gentiment à sa famille ! Pas besoin d’être aussi agressive ! Nan mais ho ! « Vous n’étiez pas obligée d’écouter. » Ginna lui sourit de toutes ses dents. Elle n’avait vraiment pas apprécié qu’elle lui rentre dedans de la sorte, alors elle imprima le visage de sa cavalière dans sa mémoire … On ne savait jamais, au cas où elles se recroiseraient, un petit croche-pieds dans les escaliers était si vite arrivé … « Vous savez moi, je n’écoute pas tout – pour ma santé mentale, huhu. Car croyez-moi, j’en entends des choses étranges. Tenez ! La dernière fois, j’étais entrain de faire un peu les boutiques. Deux fois rien : juste un petit achat de quelques foulards. J’adore les foulards ! J’étais tranquillement entrain de regarder les portants quand j’entends la cloche de la porte de la boutique tinter, alors je lève les yeux et qui je vois ? La mère Bertrand avec son petit bichon dans les bras. C'est une vieille mégère, la mère Bertrand ! Cela ne m’étonnerait pas que sa renommée de vieille pie ne se soit pas colportée jusqu’ici, vous savez. Enfin bref, j’étais donc sous le portant – parce que je m’y étais cachée, je ne voulais pas que la mère Bertrand me voit – et là, qu’est-ce que je l’entends dire au vendeur ? Non, mais vraiment, j’étais scandalisée ! C’était honteux ! Je vous jure que j’en avais le rouge qui m’était monté aux joues ! Si, si ! Ralala, quand j’y pense … Mais, j’ai peur pour votre réputation si je vous le disais aujourd'hui … Comme vous l’avez dit, il y a des règles à respecter ici. » Ginna jubilait. Si elle pouvait énerver un peu plus la magicienne en face d’elle, elle le ferait…

Finalement, toute bonne chose avait une fin et la troisième danse se termina. Dès le changement de tempo, elle s’éloigna de sa cavalière en lui disant un dernier : « Et bien, j’espère à bientôt, Mademoiselle ! Ce fut un plaisir ! Je reviendrais sûrement vous voir ce soir pour une autre danse, si vous me le permettez ! » Elle n’attendit pas la réponse et partit aussi vite qu’elle le put. Ginna se frottait les mains. Elle espérait vraiment avoir exécré cette femme aux yeux ambres.

Elle alla chercher un verre sur un des plateaux des serveurs. Toutes ces histoires lui avait données soif. Pendant qu’elle y plongeait ses lèvres, ses yeux parcouraient l’assemblée. Que lui avait donc dit son Caleb, déjà ? Qu’il était fou d’elle ? Assurément. En plus, il avait fait preuve d’honnêteté avec elle. Grâce à cette attention, Ginna était certaine que son couple se construisait déjà sur des bases solides. C’était formidable ! Il lui avait en plus donné rendez-vous pour qu’elle aille vivre chez lui dans le Duché d’elle-ne-savait-où ! Tout se passait comme sur des roulettes. Il fallait qu’elle prépare ses bagages, ses foulards et tout le reste … La tête de Gidéon, quand il verrait la bague à son doigt !

Son verre terminé, elle le posa derrière un des rideaux de la salle et décida que pour retrouver son homme, il n’y avait pas trente-six solutions : elle allait devoir parcourir toute la salle et interpeller chaque homme blond aux cheveux longs de la soirée ! C’est ce qu’elle allait faire avant d’être interpellée par quelqu’un d’autre. Il n’était pas blond. Ni grand d’ailleurs, ou même musclé. Pas très charismatique non plus. Et assez jeune. Mais quelque chose chez lui la charma. Était-ce cette petite cicatrice au milieu du front ? Peut-être. Quoiqu’il en soit, elle tapota du doigt l’épaule de son voisin pour avoir son attention. « Dîtes-moi, vous savez qui c’est ? » Elle pointa du doigt l’homme. Le voisin lui répondit après quelques secondes de réflexion. « Oh, je crois que c’est un Ward, il me semble… Alé-quelque-chose. Il fait ses études au Palais de Coelya il me semble. » « Oooooh. » fit simplement Ginna. Caleb était loin d’être oublié. Mais, Ginna venait de trouver son deuxième futur mari : Aléquelquechose Ward ! Oui, Ginna en était sûre. Sa vie amoureuse allait être riche et pleine de rebondissements !


Post IV - 915 mots:
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Dim 01 Déc 2019, 23:11


Venait-elle de rêver où ce mystérieux homme, qui passait de courtois à une vraie peste, avait failli parler de lui à la troisième personne ? Elle en était presque persuader. Mais ce fait n’avait pas retenu son attention bien longtemps puisqu’une autre information, bien plus capitale à ses yeux prit la place centrale dans son esprit. Comment osait-il parler de la Souveraine de la sorte ? Pour Syrianne qui était une grande fan de cette femme, c’était presque comme un crime. Pour est-ce qu’il se prenait, celui là, à jeter son venin comme ça sur n’importe qui ? Et encore ! Ce n’était pas n’importe qui, il s’agissait de L’Impératrice Blanche, ainsi que de sa famille ! Le sang de Syrianne commencer à bouillir dans ses veines. Sa poigne se fit un peu plus forte et ses lèvres se pincèrent, son visage un peu figé, mais elle tint bon et ne fit aucun commentaire là-dessus. Pas qu’elle manquait d’idées pour remettre cet individu à sa place mais… Il ne fallait pas oublier la bienséance, ici. Ils étaient en plein milieu de la foule, en plein milieu d’une danse. Elle venait tout juste d’entrer dans le monde des Grands, elle ne pouvait décemment pas tout gâcher à cause d’une mauvaise réputation, pour une simple colère. Ce type, finalement, n’en valait pas la peine. Elle tenta bien de respirer pour calmer son coeur battant la chamade, mais c’était sans compter sur les autres inepties que ce Gidéon était capable d’accumuler dans une même phrase. Aberrant.

Il passait du coq à l’âne sans même se sentir concerné par ce qu’il provoquait. Il avait été vexant envers Syrianne ? C’était sa faute voyons, elle n’avait qu’à ne pas écouter et ne prêter aucune importance à la discussion ! Il se mettait à parler de sa vie, assez peu trépidante, avouons-le et franchement bizarre. En fait, depuis le début, Syrianne l’avait sans doute raté, mais cet homme dégagé quelque chose de louche. Surtout depuis ce moment où il avait comme changé de personnalité. Cette fois, la Magicienne ne put réprimer un commentaire, siffler entre ses dents, la mâchoires trop serrée pour parler très fort. « Vous n’avez pas l’air d’y connaître grand chose en règle, ni en politesse, vous… » C’était vrai ça ! Ces propos et sa personne était totalement dénué d’empathie. Absolument pas un comportement à avoir envers une demoiselle ! Où avait-il été élevé pour agir de la sorte ? Pire, ne pas apprécier la compagnie d’une illustre femme telle qu’Edwina Nilsson ! Elle n’y avait pas pensé plus tôt, mais peut-être faisait-il parti de la race de ces vils créatures qu’étaient les sorciers. L’Ultimage aurait donc offerte deux danses à ses membres ? Vraiment, la politique la dépassait complètement. La musique s’arrêta et délivra Syrianne de la présence de ce grotesque personnage. Si elle n’avait pas été une si gentille fille, elle lui aurait écrasé le pied de son talon sans aucune pitié ! L’imaginer l’aidait déjà à se calmer, c’était déjà mieux que d’agresser physiquement et consciemment quelqu’un.

Avant la prochaine danse, Syrianne s’accorda une pause, histoire de se remettre de sa dernière rencontre. Elle sauta sur le premier serviteur qu’elle croisa portant un plateau sur lequel tenaient en équilibre des coupes pleines. Elle en avala cul-sec deux à la suite, et reporta son attention sur la foule. Sa tête se mit à tourner lorsqu’elle croisa à nouveau la silhouette de ce Gidéon au loin, en train de s’approcher d’Aleran. Son Aleran ! Ouh la… Est-ce que c’était l’alcool qui faisait tanguer le monde comme ça tout autour d’elle, ou bien la rage que lui inspirait la personne qu’elle venait de quitter et qui tournait autour de la personne qu’elle appréciait le plus en dehors des membres trop nombreux de sa famille ? Difficile à dire, réfléchir était devenu trop douloureux pour son crâne. Alors que la jeune femme s’avançait pour intervenir entre Gidéon et Aleran, la musique se mit à nouveau à retentir. Elle se tourna en urgence vers le cavalier le plus proche, espérant ne pas avoir trop l’air d’une folle complètement imbibée d’alcool. Elle priait pour que son haleine ne ressemble pas à celle de Grand-Papy les matins suivants les fêtes au Comté… Elle devait se concentrer à tout prix sur la position de ses pieds et chacun de ses mouvements pour ne pas faire n’importe quoi. Elle ne voulait ni tomber, ni importuner son cavalier, à qui elle ne s’était pas même présentée. L’avait-il fait ? Si c’était le cas, elle n’en avait pas vraiment de souvenir, elle n’avait pas écouté. L’image de Gidéon et Aleran continuait à hanter son esprit.

Post VI - 769 mots:
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Lun 02 Déc 2019, 23:52



Je souris lorsque j’eus la confirmation de son acceptation. « Complice du Prince Noir, vous n’avez pas peur. » lui dis-je, en ouvrant un œil pour la regarder. Je savais que si je me levais, je risquais de m’effondrer. Je n’avais aucun moyen de fuir la potion si ce n’était vomir, peut-être. Il y en avait un autre mais je ne pouvais pas l’employer, pas maintenant, pas avec elle dans les parages, pas ici. « Je ne sais pas encore. » répondis-je plus sérieusement en essayant de respirer calmement entre chaque prise de parole. J’aurais dû me taire parce que parler ne faisait qu’aggraver mon mal-être. Ses baisers n’y changeaient rien, ils rendaient même ma situation d’autant plus compliquée. L’Ange en moi n’était pas d’accord avec la proximité qu’il y avait entre nous. Il me dictait avec sévérité de dégager cette femme de là, cette pécheresse répugnante. Si je n’avais pas si mal à l’estomac et à la tête, mon moi plus authentique et habituel aurait sans doute apprécié. J’avais horriblement chaud et ce n’était pas dû à la proximité. Mes sueurs, pourtant, étaient glacées. Mes mains se mirent à trembler légèrement. Je serrai les dents tout en essayant de rester attentif à ce qu’elle disait. « Vous habitez à Avalon alors ? » Je ne tentais même plus de sourire, à ce stade là. Que je parle était déjà suffisamment éprouvant. Elle avait raison, elle pouvait très bien m’enfoncer le talon de sa chaussure dans le cou. Cette situation me déplaisait. « Faire ça à un vieillard, ce serait vraiment fourbe en plus. » Je retins une quinte de toux difficilement, bloquant le tout dans ma gorge. Mes tremblements s’intensifièrent légèrement et je me mis à avoir des crampes. Mes poings se refermèrent sur le tissu de sa robe avec violence. Cet Ange allait me tuer si je ne lâchais pas la bride que je tenais. Il voulait que la bonté m’inonde, peu importe la méthode à employer. Je grognai. Je devais le faire. Je n’avais pas le choix. Livide, je ne pouvais même pas lui expliquer. Je n’étais même pas sûr que ça fonctionnerait. Tout ça à cause d’une Humaine. Non sincèrement, je ne pouvais pas lui rejeter la faute. J’étais le seul coupable. J’avais utilisé la potion alors que j’aurais simplement pu faire en sorte de rester loin d’elle. Ça n’aurait paru aberrant à personne que le Prince Noir refuse une danse à une femme de son espèce.

Je finis par relâcher totalement ma magie pour faire apparaître la Couronne de la Nuit sur le sommet de ma tête. Elle ne resta visible que quelques secondes avant de se fondre dans mes cheveux désormais blancs. L’artefact eut le mérite de faire totalement disparaître l’Ange, ainsi que les effets de la potion. Il me fallut un léger temps d’adaptation, durant lequel mes yeux se plantèrent dans ceux de la Déchue. Je la fixai avec un air carnassier. La Couronne me causait moins de trouble, elle était d’une meilleure qualité, mais elle avait d’autres désavantages. Ma chemise me serrait à présent. Heureusement qu’Oriane l’avait ouverte. J’étais différent. Elias était très grand et fin, une haute silhouette presque squelettique qui avait le mérite d’impressionner. J’étais plus musclé et moins grand. Les explications ? Je n’allais pas les lui donner maintenant parce que je ne pensais pas du tout à ça. C’était devenu secondaire. Que quelqu’un nous surprenne ici, qu’elle se pose des questions, je n’en avais rien à faire. Il y avait cette pulsion au fond de moi contre laquelle je n’étais pas en mesure de lutter. Mes yeux devaient avoir une lueur terrible. Je devais ressembler à un affamé. Je l’étais. Depuis combien de temps je n’avais pas ouvert une gorge ? D’un geste rude je la poussai sur le sol pour rouler sur elle. J’attrapai ses poignets que je calai contre le parquet, mes lèvres frôlant le galbe de ses seins pour remonter dans son cou. « Laissez-vous faire. » lui dis-je fermement avant de planter mes crocs dans sa gorge. Je poussai un soupir de contentement. C’était divin. Je sentais le liquide couler dans ma trachée. C’était comme un lien entre elle et moi. Mieux que du sexe. Je la sentais vibrer à l’intérieur de moi. Il fallait pourtant que je me retire d’elle. J’allais la tuer si je continuais. Ce n’était pas facile. À chaque fois que j’essayais, je voulais rester encore une seconde de plus, puis deux, puis trois… Non. Stop.

Je me décollai brusquement et passai le dos de ma main sur mes lèvres. Une trainée de sang se dessina. Je la fixai. Qu’allais-je faire d’elle ? Je déglutis, me rappelant de ses paroles. « Le monde est différent oui. » confirmai-je. Je n’osais plus m’approcher de son corps, des fois que la pulsion ne revienne. « Je peux vous soigner… » lui dis-je. « Mais restez ici. Nous devons discuter. Vous en savez un peu trop maintenant. » Je retirai ma chemise et tous les attributs qui pourraient me relier à Elias.

848 mots
Elias est avec Oriane mais son état empire. Pour enlever les effets de la potion, il enfile la couronne des Vampires. Comme il est niveau I, il est affamé et se jette sur Oriane pour calmer ses pulsions. Il a changé d'apparence. Kjell, s'il y a un souci, tu sais où me trouver ^^
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Mar 03 Déc 2019, 06:30


Images réalisée par Sergio Suarez; Marianna Yakimova

Le bal des douze Cycles Lunaires


Nymeria courait aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient. Ce n'était pas chose aisée puisque sa tenue de domestique l'encombrait plus qu'autre chose à travers les étroits couloirs qu'empruntaient les employés du palais. Sans oublier qu'elle avait chaussé de nouveaux souliers qui lui causaient des douleurs aux pieds. Néanmoins, le temps pressait. Caroline, lors de sa ronde pour vérifier que tous les invités allaient pour le mieux et s'assurer que personne ne manque de rien était tombée sur un homme beaucoup trop dénudé pour l'occasion ! Cette information avait choqué tous les domestiques. Il s'agissait sans aucun doute d'un étranger. Les Magiciens connaissaient les règles de bienséances et s'il y avait bien un jour où ils les appliqueraient tous, c'était aujourd'hui ! Personne, pas même le plus ivre des mages blancs, n'oserait se dévêtir et se balader ainsi dans le château alors qu'un bal s'y déroulait ! Enfin, ceci, c'était ce qu'imaginait la petite domestique. Elle n'avait pas participé à assez de mondanité pour savoir que les choses pouvaient vites s'emballer, surtout dans les rangs des plus farouches.

La domestique arriva finalement devant la porte qu'on lui avait indiqué. Elle tenait dans ses mains une tenue masculine, d'apparence simple mais qui avait le pouvoir de s'adapter à la morphologie de son porteur. Caroline la lui avait donné juste avant de lui demander de l'apporter au malheureux coincé dans la pièce. Nymeria se demandait encore pourquoi est-ce qu'on lui avait confié cette tâche plutôt que de l'envoyer en salle mais elle n'avait pas cherché à protester. Ainsi se trouvait-elle devant la porte dérobée qui déboucherait sur un homme... un homme fort peu vêtu. Nymeria sentit le rouge lui monter aux joues à cette pensée. La magicienne secoua la tête, se sermonnant intérieurement. « Un peu de concentration, Nym ! » Elle prit une grande inspiration puis inséra sa petite clé dans la serrure. La porte s'ouvrit d'elle même avec un léger bruit d'engrenage. Pour assurer la discrétion, la porte avait été installée derrière un épais rideau d'où sortit la domestique.

Nymeria n'eut pas à chercher longtemps avant de trouver l'homme qui avait tant fait parler de lui, dans les couloirs du Palais. Il était effectivement dévêtu et la mage blanche ne put s'empêcher de laisser son regard glisser avec envie sur sa silhouette, avant de remarquer la femme qui l'accompagnait. Elle aussi était magnifique. Fort heureusement, elle avait toutefois gardée ses vêtements - la prude magicienne n'aurait pas supporté la vue de deux corps dénudés dans une même pièce, elle aurait sans aucun doute défailli. Pourtant, même dans ces circonstances, elle n'était pas loin de la défaillance. Même si la demoiselle gardait sur elle sa robe de bal, sa chevelure détachée laissait à imaginer ce qui avait pu se dérouler plus tôt. La domestique sentit le rouge recouvrir son visage en s'imaginant arriver quelques minutes plus tôt... Finalement, ce n'était peut-être pas plus mal qu'elle ait mis ses nouveaux souliers !

« Je... Euh... C'est que - Hum. » Nymeria déglutit avec difficultés. Sans doute aurait-elle mieux fait de déposer les vêtements dans un coin et de s'en aller avant qu'on ne la remarque. Peut-être n'était-il pas trop tard. Peut-être ne l'avaient-ils pas entendu ? Et si c'était le cas ? Elle ne pouvait plus repartir en faisant mine de ne pas les avoir vu -oh bien sûr, elle n'avait été témoin de rien qui ne soit compromettant, mais tout de même. Nymeria ferma les yeux. « On m'a demandé de vous apporter ceci pour que vous puissiez retourner au bal passez une bonne soirée mangez bien et ne buvez pas trop ! » dit-elle d'une traite, sans reprendre sa respiration et surtout, sans réfléchir à ce qu'elle disait. "Mangez bien" ? "Ne buvez pas trop" ? Et si elle s'était adressée à des nobles ? Ridicule. Elle était tout bonnement ridicule. Toujours rouge, elle entrouvrit les yeux et déposa les vêtements sur une commode non loin d'elle. Avec raideur, elle fit demi-tour et se dirigea de nouveau vers le rideau d'où elle était apparue avant de se stopper. Elle avait oublié de leur témoigner son respect. Se rendant compte de son erreur, elle exécuta une courbette maladroite puis retourna vers la porte dérobée.

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Merci Kyra nastae

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Mar 03 Déc 2019, 13:38

« Hum… Il y a de ça. » fit-elle, joueuse. Elle se laissait guider sans difficulté. Peut-être aurait-elle apprécié que son ancien époux se laisse aller à ce type de jeu, parfois. Il cherchait toujours à la convertir à sa culture à lui mais n’avait que faire de la sienne. Oh, à vrai dire, Lilith avait toujours trouvé une utilité spécifique et bien à elle aux bals lorsqu’elle était encore Ange : il n’y avait souvent que des riches nobles à qui dérober quelques objets précieux en toute discrétion. Ce soir, c’était légèrement différent. Tous pouvaient venir, ce qui créait une mixité sociale qui lui plaisait, au-delà de l’étiquette. Elle était bien placée pour savoir que si les danses pouvaient sembler ennuyeuses, elles étaient, au contraire, terriblement excitantes. Les discussions qui pouvaient avoir lieu entre partenaires pouvaient sembler anodines mais elle savait que certains se déchiraient et que d’autres complotaient, sous couvert de jolis sourires polis. Sans compter les rapprochements physiques, les promesses d’ébats torrides ou de morts affreuses. Le tout était souvent discret et accessible uniquement pour qui avait l’œil. Alors oui, elle aurait aimé danser avec Devaraj, juste pour avoir le plaisir de le voir s’adonner à une activité précise. Leurs deux corps occupés par une tâche répétitive, peut-être qu’ils auraient pu discuter sans que personne n'ose les interrompre ou qu’aucun d’eux ne décide de fuir. La fuite était impossible. C’était l’objectif. Bien sûr que l’on pouvait rompre la valse, que l’on pouvait s’éclipser mais, justement, c’était là échouer lamentablement. La danse obligeait à faire face. « Oh mais il a amplement mérité de rester sur sa faim. » dit-elle avec un petit sourire mutin. « Vous parlez à une ancienne Ange alors dîtes-vous bien que c’est habituel chez moi de ne jamais conclure. » Heureusement qu’elle avait eu cette magie si pratique pour échapper à la déchéance… Ses ailes se seraient vite teintées de noir tant elle aimait jouer avec le feu. Elle avait longtemps ignoré qui était son père mais à présent qu’elle savait, et malgré le reste, elle ne pouvait nier que le trait de caractère était sans doute héréditaire. La naïveté n’avait jamais fait partie de sa vie et en bonne femme d’affaires qu’elle avait été, elle savait provoquer sa chance. « Et non, il ne reviendra pas vers moi je pense. Quelqu’un est déjà en train de s’occuper de le finir en plus de ça. » Les Esprits étaient bavards, surtout ceux qui espéraient qu’elle se décide enfin à fusionner. « Le partage dans la famille est une notion fondamentale, il faut croire. » dit-elle tout bas pour elle-même. Il ne pourrait pas comprendre.

Elle sourit. « Croyez-moi, personne ici ne voudrait rencontrer mon mari. Il jetterait un léger froid. » C’était le cas de le dire. Rak était puissant et, plus que ça, il se dégageait de lui une aura affreuse. Lorsque Amilakhash était satisfait, ça allait. Sinon, poser un regard sur l’Empereur pouvait rendre fou. En réalité, même se tenir à l’endroit de l’un de ses affreux rituels pouvaient rendre fou. Il y avait quelque chose de surréaliste et de mystique derrière tout ça, des mythes occultes et malsains qui dépassaient l’entendement. Lilith essayait de ne pas se questionner à ce sujet. Elle savait des choses, en surface, mais elle ne voulait pas creuser. Elle avait déjà essayé et son esprit avait trouvé quelque chose qu’il avait préféré ignorer. Il valait mieux se trouver dans le déni, tout oublier, sous peine de finir à l’asile. Lorsqu’ils étaient enfants, Rak était différent. Aujourd’hui, il était rongé par cette chose. « Vous voyez le lot des Rois maléfiques ? Imaginez-les réunis. À présent, dîtes-vous que même s’ils vous mettraient mal à l’aise, vous pourriez toujours vous trouver dans la même pièce qu’eux. Avec Rak eh bien… soit votre corps refusera d’entrer dans la fameuse pièce, soit il y entrera et ce que vous verrez vous perdra instantanément, soit tout semblera se passer pour le mieux jusqu’à ce que vous le quittiez et que vous commenciez à réfléchir à des choses auxquelles vous n’aviez pas vraiment fait attention, comme… ses tentacules, ses ailes, l’étrangeté de sa bouche ou les cadavres de cochons qui jonchaient le sol et leur puanteur. » Elle sourit. « Parfois, il peut paraître tout à fait normal ceci dit. » Entre Rak et Devaraj, elle devait avouer être servie. Elle n’avait pas la prétention de se croire très saine d’esprit. Elle ne l’était pas du tout. « Rien que parler de lui jette un froid, n’est-ce pas ? Je vous aurais bien amener derrière un rideau aussi, juste par curiosité, mais peut-être avez-vous déjà moins envie de laisser glisser vos yeux dans mon décolleté maintenant ? » Son sourire s’agrandit. Elle avait fini par comprendre qu’il était Humain. Et qu’est ce que Devaraj détestait par-dessus tout ? Les Humains.

799 mots

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 03 Déc 2019, 20:06

« Un vieillard à la réputation loin d’être bienfaitrice, vous en conviendrez. », se permit d’ajouter l'Abjecto à la remarque du Sorcier qui se voulait probablement ironique, bien qu’il n’en afficha pas les traits. Les yeux de la Déchue glissèrent alors sur sa robe avant de revenir vers le visage de ce dernier. Son avis était fait vis-à-vis de cette solution. Il y avait quelque chose d'étrange à se trouver en présence du Prince Noir dans un état si pitoyable. Puis elle fronça des sourcils alors qu’elle le voyait se changer sous ses yeux. Un nouveau physique. Mais surtout un air soudainement plus assuré. Ou plutôt, prédateur, redoutable. Elle n’eut pas le temps de réagir ni même de se demander ce qu’il venait de se passer. Dans la seconde qui suivit elle se retrouvait rudement sur le carrelage froid, leur position à présent inversée. Un Loup déguisé en  Agneau… Elle aurait dû s’en douter et pourtant elle s’était faite avoir. Toutefois son corps suivi tout de même naturellement le parcours de ses lèvres, et lorsque ce dernier lui intima de ne pas se débattre elle se posa cette question : initialement, comptait-elle le fuir ? Cependant elle ne s’attendait pas à cette suite et se crispa, surprise, alors que les crocs pénétraient sa chaire. Surprise, elle se pinça la lèvre inférieure et ferma les yeux, retenant un soupir. C’était un sentiment étrange, comme une proximité intime d’un genre différents de celui qu’elle connaissait. Tandis qu’elle posait des mots sur cette expérience, l'un lui vint alors en tête : le froid. Elle commençait à avoir vraiment froid. Elle comprit pourquoi et chercha à se défaire de l’étreinte du Sorcier - du Vampire ? - malgré  de ce dernier qui semblait sans équivoque. Elle en fut incapable.

Lorsqu’enfin il se retira, un gémissement lui échappa. Elle était perdue. Était-il réellement Elias Salvatore, le Prince Noir héritier de la couronne des Sorciers ? Les apparences pouvaient être trompeuses en ce monde. Le peuple Déchu le premier jouissait de pouvoir en changer. Mais elle savait ces crocs bien réels eux. Alors quoi ? Elle affirma ses ordres d’un signe de tête et resta encore quelques secondes ainsi avant de s'allonger sur le côté pour prendre appui sur ses mains, redressant doucement son torse. Puis elle porta la main à son cou. Elle pouvait sentir sous la pulpe de ses doigts la marque des crocs. « Qu'est… ». Sa question resta en suspens tandis que son attention fût attirée par une voix à l’écart. Quelqu’un encore ? Comme si c’était le moment ! Alors les yeux de la Déchue s’écarquillèrent. Elle ? L’œil carnassier que lui avait jeté celui qui était encore pour l'instant son cavalier lui revint en tête. Alors, comme la Magicienne prenait la poudre d'escampette, Oriane déplia ses ailes pour creuser l’écart et la rattraper en vitesse. D’un geste de la main elle plaça sa chevelure par-dessus la plaie afin de cacher la morsure tandis que de l'autre elle poussait la domestique contre le mur après lui être passée devant. « Pas un mot de ce que vous avez pu voir dans cette pièce. Comprit ? », lui fit-elle avec un air menaçant, la cernant de ses ailes d'encre. « De toute façon ce sera forcément à cause de vous si ça s'ébruite. Alors faites attention. », ajouta-t-elle avant d'esquisser un rictus en passant son index sous le menton de la jeune femme. « Que dirait vos maîtres s’ils apprenaient que leur domestique s’adonne à des pratiques sexuelles qu’ils n'oseraient imaginer sur son lieu de travail. », conclut-elle en repliant ses ailes pour retourner vers la pièce le cœur battant. Après avoir refermée la porte derrière elle, Oriane s’effondra au sol. Elle avait la tête qui lui tournait et se demandait comment elle avait réussi à tenir ainsi face à la Magicienne. Faites attention. Elle ne s'incluait pas vraiment dans cette mise en garde. Cet homme cachait quelques secrets et il semblait évident que tout ce qui se passait ou serait dit dans cette pièce ne devrait jamais filtrer sous peine de subir sa colère. Ce qu’il ne valait mieux pas.

L’Abjecto prit une nouvelle inspiration et releva le visage vers le Vampire. « Elle ne dira rien. ». Elle le savait. Cette fille était bien trop pure, elle ne supporterai pas que son nom soit traîné ainsi. Elle pouvait toujours essayer de démentir, elle savait que Rajiv devait connaître son corps sur le bout des doigts – au sens propre comme figuré – grâce à cette statue. Il lui suffisait de trouver les mots et il serait un très bon argument. « Et peu importe les secrets que vous cachez… Dubheasa m'entende, je tiendrai également ma langue. ».
Post V | Mots 890:
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mar 03 Déc 2019, 23:07



Lentement, je me relevai, un petit sourire aux lèvres. Il y avait toujours la trace de son sang. Je m’avançai vers elle, mes pas faisant craquer le parquet. Une fois à ses côtés, je m’accroupis. « Je n’en doute pas. » lui répondis-je, ne sachant toujours pas quel sort j’avais envie de lui réserver. Je devenais bien trop laxiste ces derniers temps. Je soupirai et passai mes bras autour d’elle jusqu’à avoir une prise suffisante pour la porter. « Allez, venez. » Je ne lui laissai pas vraiment le choix. Elle était trop faible.

Je tournai les talons et me dirigeai vers le canapé pour l’y déposer. Je m’assis contre sa taille et me tournai vers son visage. Cette Couronne me faisait toujours un effet étrange. Outre la faim, c’était une volonté de séduction qui m’enserrait. Ça ne me ressemblait pas. Je n’avais jamais envie de séduire simplement pour le jeu. J’y voyais toujours un moyen. Il y avait toujours une utilité derrière. Ça ne m’intéressait pas en dehors de toute stratégie. Je trouvais ça inutile voire dégradant. « Vous avez bien fait de la rattraper. » Ce n’était pas une attirance sexuelle, c’était simplement une envie. Je désirai qu’elle ne voie que moi, qu’elle ne jure que par moi, qu’elle se laisse séduire petit à petit. J’avais envie qu’elle tombe entre mes griffes au fur et à mesure. Je voulais l’enivrer et la rendre dépendante pour qu’elle me supplie ensuite de planter mes crocs dans sa chair. C’était déroutant, ce besoin de plaire. Mes doigts coururent sur son bras jusqu’à sa gorge de manière lascive. Je sentais le sang couler en elle. Il n’était pas aussi pur que celui de la jeune servante qui nous avait surpris mais je n’étais pas regardant, pas dans mon état. Je savais que l’autre était vierge ou bénéfique, peut-être les deux. Quant à ma partenaire… ni bénéfique ni vierge. « J’aime beaucoup les Déchus. » Je me penchai un peu sur elle pour qu’elle puisse me regarder. « J’espère que je ne vous effraie pas. » Je souris tout en laissant la magie bleue englober sa plaie pour la lui soigner. « Vous, par contre, vous avez dû terroriser cette pauvre enfant. » Heureusement que je m’étais nourri avant son apparition. Je me serai jeté sur elle et étais certain qu’il aurait été impossible de m’arrêter. Je l’aurais tuée. Mes lèvres descendirent un peu, frôlant sa joue pour atteindre son oreille. « Tant mieux. »

Ma main quitta son cou pour suivre un chemin plus intime. Elle passa entre ses seins et s’arrêta aux lacets qu’elle avait défait un peu plus tôt. « Vous devez vous poser des questions. » lui murmurai-je à l’oreille. « Croyez-le ou non mais lorsque j’étais jeune, j’ai étudié à Basphel. L’école m’a sensibilisé à certaines notions, comme celle consistant à connaître son ennemi sur le bout des doigts pour mieux l’anéantir. » Je souris, contre elle. « J’ai donc cherché un moyen d’y parvenir, que j’ai fini par trouver. Ce n’était pas un produit pour détruire les effets engendrés par la présence des Humains que je testais tout à l’heure mais un produit qui m’a transformé en Ange. » Je ris. « Inutile de vous préciser que votre décolleté a mis à rude épreuve mes vertus. Heureusement que j’y étais intolérant sinon… vous auriez pu me déchoir, assise sur moi, comme ça. » Je retirai mes doigts de sa robe pour finir de la soigner. « Pour le reste, je pense que vous avez eu un aperçu assez flagrant de ma nature actuelle. Ce n’est pas évident à gérer mais nécessaire. En tant que Prince Noir, il est impératif que je puisse avoir accès à certains renseignements et quoi de plus efficace que d’être doté d’une capacité à devenir ce que je souhaite pour mieux me fondre dans les arcanes du pouvoir ? » Je relevai ma tête pour la regarder. « Vous n’êtes pas la seule à pouvoir changer de visage. » Mes doigts parcoururent sa joue et s’arrêtèrent sur son menton. Son apparence était belle. Je n’avais aucune idée de sa véritable forme mais c’était par sa capacité à réagir à cette servante qu’elle m’avait le plus étonné ce soir. « Je pense que… » Sans parler du fait qu’elle n’ait pas refusé de faire semblant d’avoir un rapport sexuel avec moi, sous une forme somme toute peu agréable. « Je vais vous faire surveiller quelques temps, pour être sûr que vos serments ne deviennent pas des parjures une fois que je ne serai plus là. L’avantage c’est que vous serez protégée d’un même temps. » Je me penchai de nouveau. « Si vraiment vous avez besoin de parler à quelqu’un, trouvez Adam Pendragon. Il vous écoutera. » C’était un risque. Néanmoins, Adam ne pourrait rien lui dire et il valait sans doute mieux que je la conduise à lui plutôt que je la laisse seule, livrée à elle-même. Je ne pouvais calculer l’étendue de son trouble, ni ce qu’il serait les jours à venir. Peut-être n’aurait-elle pas besoin d’une oreille attentive. Peut-être que si. Dans tous les cas, j'avais actuellement très envie de lui rendre visite un soir par surprise.

Je me relevai et usai du contrôle du tissu pour amener le costume offert par la domestique à moi. Lentement, j’enlevai le reste de mes vêtements dans l’intention de me changer. « Je la ferai surveiller également, même si ce qu’elle imagine doit s’arrêter à une histoire de coucherie. » précisai-je. Il ne pouvait en être autrement.

895 mots
J'ai posté vite pour être opérationnel pour la prochaine danse. Kaahl parle avec Oriane.
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