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 [Événement|Rp de groupe|CDN Magicienne] - Le bal des douze Cycles Lunaires

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Mar 28 Jan 2020, 18:28


J’ai les nerfs tellement en pelote que je remarque seulement être passée sans écouter l’invitation d’un des convives. Je jette un œil larmoyant vers sa silhouette. Il semble être en de bonne compagnie avec une vieille femme. J’aurais dû être soulagée mais je me sens encore plus mal. Je suis vraiment une mauvaise personne !

Les premières phrases de mon cavalier s’infuse tout doucement dans mon cerveau. « Ah bon ? » fais-je d’une voix chevrotante. Pitoyable. « Pour quelles raisons vous êtes vous senti aussi mal ? Peut-être que l’on pourrait s’aider mutuellement ? … Enfin seulement si vous souhaitez mon aide, bien sûr ? » Voilà que je m’abaisse à donner un coup de main à tout ce qui bouge … Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Je détaille toutefois le visage de cet homme qui ne souhaite qu’être gentil avec moi. Après tout, c’est bien moi qui lui ait demandé conseil en premier …

Je comprends qu’il s’agit d’un noble ou quelque chose comme cela, à sa façon de se déplacer et de parler. « Ignatius » me dit une petite voix dans ma tête. Un Worth à priori … Mmh. Je ne connais pas suffisamment les familles magiciennes pour le situer sur l’arbre de la noblesse. Tant pis. Je devrais me satisfaire de ses paroles … et de sa personne que je trouve très belle, ce qui est en soit très étrange. « Vous croyez ? » demandais-je en essayant de sourire. Pourtant j’ai cette impression d’être comme un imposteur. Est-ce que je peux sourire alors que je me sens aussi triste ? N’était-ce pas mentir ? Pourtant, avant, cela ne m’a jamais gêné ? Est-ce ce qu’il se passe lorsqu’on devient un magicien ? Est-ce que devenir gentille, c’est se sentir aussi mal ? Je ne veux pas devenir gentille ! Je suis une sorcière ! Un point c’est tout ! Cette fois, mon sourire se fait plus franc et plus cruel aussi. J’ai une once de satisfaction personnelle qui enlace mon cœur. C’est bon. Je vais bien. Enfin je crois … Pourquoi cet homme me procure ce genre de sentiment ? Je le trouve tellement beau que je … je me sens comme en sécurité. J’ai confiance en lui. Moi ! J’ai confiance en quelqu’un ! Dont je ne connais ab-so-lu-ment rien ! Est-ce qu’il m’aurait jeter un sort ou quelque chose ? Quand est-ce que j’ai bu mon dernier verre ? Est-ce que quelqu’un l’aurait empoisonné ? Est-ce qu’il l’aurait empoisonné ?

J’écoute le reste de sa tirade avec un regard soupçonneux. Je cherche un détail qui pourrait m’indiquer qu’il veuille ma peau … ou simplement me porter préjudice d’une quelconque façon. Rien. Je n’arrive à rien trouver ! A part qu’il a de très beaux yeux, un port altier, des bras qui m’enlacent forts et musclés, et son odeur … qu’est-ce qu’elle est belle également ! Par Ethelba qu’est-ce que cet homme m’a fait ??? « Se comparer aux autres ? Oui, oui … » je fais en buvant ses paroles. Lui, il n’a pas besoin de se comparer aux autres … Toupe, ressaisis-toi ! Oui, c’est ça … Il ne te dit que des banalités en plus ! « Bien sûr que nous sommes tous uniques ! » crachais-je en reprenant le contrôle de mes esprits. En fait, il n’est pas si beau que ça … Pourtant la fin de sa phrase me trouble : Qu’est-ce que je veux ? Quelle est la première chose qui me passe par la tête et qui me ferait plaisir ? … Je n’en sais rien. « Je suis vraiment pitoyable ! » déclarais-je en remettant mon nez dans son cou. « Qu’est-ce qui vous fait plaisir à vous ? Peut-être que cela me donnera des idées ! » Vraiment ? Je suis tombée bien bas !

Mmf. Il a beau dire que l’on peut être entouré et seul, cela ne m’aide guère ! Moi je suis seule, et pas entourée ! Alors qu’est-ce que je dois faire hein ? Ce crétin ne m’aide pas pour un sou ! C’est bien un magicien, tiens ! Tous des avares ! Des prétentieux qui se disent avoir le cœur sur la main mais qui ne m’aident pas le moins du monde ! Il ne fait que m’embrouiller ! Et sa « beauté » là ! Un coup, je le trouve magnifique, un autre, je le trouve juste passable ! Est-ce qu’il est vraiment en train de jouer avec mes nerfs ? Il va me trouver sinon ! Une petite boule de feu bien placée et hop ! plus de descendance !

Voilà qu’il passe aux compliments maintenant ! « Merci ! » répondis-je pour la forme. Je n’ai pas oublié où je me trouve. « Votre … apparat n’est pas mal non plus ... » En plus, cela met ses belles chevilles en valeur … Arrêtes ! Rah, je me sens … en colère, triste, amusée et entichée ! Je vais finir par exploser ! « Je m’appelle Toupinou DeToupe, et je ne suis la Comtesse de rien du tout ! » répondis-je un peu de mauvaise humeur. « Je ne sais pas comment réagir avec vous. » fais-je, honnête. « Qui êtes-vous vraiment et pourquoi je me sens de cette façon ? … Avais-vous bu une potion de charme ou quelque chose de ce genre ? Vouliez-vous trouver quelqu’un pour réchauffer votre lit ? Je vous préviens ! Je ne vois pas les choses comme ça ! Bien que … NON … Arrêtez de jouer avec ma libido ! » En disant ceci, mon instabilité sentimentale déclenche involontairement un de mes pouvoirs cachés...

Post III - 885 mots:
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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Jun Taiji
Mar 28 Jan 2020, 20:56



« C’est vrai. » murmura-t-il doucement. Normalement, les Magiciennes n’étaient pas attirées par les Sorciers, pas plus que les Anges ne devraient l’être. Et pourtant. Pourtant, les êtres faits de ténèbres étaient profondément fascinants. Elle se fourvoyait néanmoins sur son appartenance raciale. C’était son identité officielle. Il l’avait choisie pour une raison obscure, comme si tout le mal que le Monde lui attribuait devait lui rester coller à la peau pour toujours. « Je devrais peut-être songer à me faire passer pour un Mage Blanc. » À vrai dire, c’était en cours. L’idée d’aller rendre une petite visite à Caleb, une bouteille de vin à la main, lui plaisait trop pour qu’il y renonce. Il se ferait Comte, au moins, et mettrait son nez dans les affaires du Royaume. Il avait envie d’un petit entretien avec Beth, en plus de ça. « Parfait. De toute façon, si vous fuyez, je serai contraint de vous rattraper, cette fois. » Il sourit. Oh oui, si elle le fuyait, il allait la traquer jusqu’à ce qu’elle l’accepte à ses côtés. Il savait néanmoins qu’elle était engagée. Ça ne lui posait pas de problème. Elle finirait par se lasser de lui, peut-être. Il ne préférait pas savoir.

Docile, il la suivit. Peut-être qu’il n’avait pas envie d’être si moyen que ça, en patinage. C’était tentant de vouloir l’épater mais il s’abstînt. Ce ne serait pas amusant. « Ai-je le choix ? » lui répondit-il par une autre question lorsqu’elle lui demanda s’il lui faisait confiance. Elle n’avait aucune idée du peu d’importance que la confiance avait pour un Dieu. Quand bien même elle le trahissait ou le laissait tomber au sol, il s’en remettrait toujours ; s’il voulait s’en remettre. Quant à la véritable réponse… Il la fixa. Oui, il avait bien envie de lui faire confiance. Pas seulement en matière de danse sur patins. Ses yeux étaient d’un bleu si particulier. Son sourire s’agrandit. Il avait envie de la toucher, ce qu’il fit à chaque fois qu’il en eut l’occasion. L’Æther des Âmes se vanterait sans doute, plus tard, d’avoir eu un autre Divin comme fidèle, le temps d’une danse. En réalité, ce n’était pas lui qu’il avait envie d’honorer mais la femme qui le guidait sur la glace. Ils se connaissaient si peu, pourtant, et sa réputation à lui n’allait pas en sa faveur. Pour une Sirène, elle était… envoûtante, mais dans le bon sens du terme. Il se demandait si son statut de mâle lui posait un quelconque problème, si elle pensait pouvoir obtenir l’ascendance sur lui ou non. Il sentait l’air créé par le déplacement dans ses cheveux et son corps contre le sien. Il aurait pu la briser en mille morceaux. Il la savait délicate et ça lui plaisait de la tenir dans ses bras. Malheureusement, leurs rencontres étaient toujours éphémères. Il l’observait parfois, sans qu’elle ne le voie. Il suivait son évolution et les préparatifs d’un mariage qui lui semblait tarder à se mettre en place. Tant mieux mais si son futur mari attendait trop, il craignait d’effleurer sa peau bien avant lui. Il avait envie de perdre son nez dans le creux de son cou et de remonter ce dernier jusqu’à ses lèvres. « Je ne joue pas. » lui murmura-t-il. Ils avaient tous les deux une situation compliquée mais, non, il ne jouait pas avec elle. Il aurait aimé que Lily-Lune arrête de hanter ses rêves. Ça ne lui plaisait pas.

Un grand sourire amusé s’étala sur son visage lorsqu’elle le surnomma « mon Kurbus ». Il l’aida à redresser leurs corps et ralentit leur cadence. Bientôt immobiles, l’un en face de l’autre, il posa sa main sur sa joue. « Je vous donne de la fièvre ou je vous glace d’effroi ? » questionna-t-il. Sans doute les deux. Ça le réjouissait presque. Le fait est qu’il n’avait ni envie de la faire souffrir ni celle de la faire mourir. Le Kurbus ne pardonnait jamais. « J’essaierai de ne pas vous tuer. » Même si, inévitablement, elle finirait dans ses bras. Un jour, son corps tomberait. Son Esprit, lui, le rejoindrait dans l’Au-Delà. Ce ne serait pas tout de suite. « Aylivæ… » Il passa son autre main dans ses cheveux d’ébène. Il la préférait sous sa véritable forme. « Il y a tellement de gens autour de nous. » dit-il, en parcourant la foule du regard. « Je sais que la plupart d’entre eux sont trop préoccupés par leurs propres histoires pour faire réellement attention à nous mais je sais aussi que si je tentais quoi que ce soit, ici, chez les Magiciens, les rumeurs s’élèveraient rapidement. Les Mages Blancs parlent beaucoup et l’ouverture de Caelum au Monde provoque inévitablement un rayonnement mondial au moindre bruit de couloir. Votre futur mari en aurait forcément vent, pas que lui, tout le monde. Cependant… » Un sourire joueur apparut sur son visage. « … j’en ai rien à faire. » Il l’embrassa tandis que ses doigts se refermaient dans ses cheveux.

Lorsqu’il eut calmé la passion qu’il avait laissé s’exprimer, il sourit contre ses lèvres et disparut doucement, ancrant dans l’esprit de la Sirène qu’il n’était pas en train de l’abandonner. Ils se reverraient.

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Mar 28 Jan 2020, 22:40





Pour quelles raisons s'était-il senti seul ? Beaucoup. Toutes très différentes et banales. « Eh bien j'ai grandi orphelin. Je ne m'en sors pas très mal avec ma famille adoptive c'est vrai, mais je suis sans cesse obsédé par le regard des autres sur moi. » avoua-t-il en regrettant aussitôt d'avoir prononcer cette confidence à une étrange, une Sorcière en plus. Mais elle était belle et si malheureuse... Qu'après une courte réflexion court-circuité par son entrejambe, il décida d'ignorer la possibilité qu'elle se jouait peut-être de lui avec une quelconque illusion malsaine typique des mages noires -d'après les racontars, car c'était la première fois qu'il en rencontrait en chair et en os. « C'est donc hypocrite de ma part de vous donner ces conseils, aha ! » Le champagne qu'il avait bu était peut-être plus fort que ce dont il avait l'habitude. A moins qu'il n'ait bu plus de coupes que ce dont il se rappelait ? Comment savoir... Il aimait l'alcool, c'est tout. « Dansons plutôt. » murmura-t-il en évitant soigneusement son regard, attaché à son corps comme à un aimant et incapable de s'arrêter dans cette transe magique qui agitaient leurs êtres.

Il haussa un sourcil. Toupinou était le nom de cette charmante créature, donc... Toupinou, ça sonnait mignon là tout de suite, mais qu'en serait-il dans un grognement de jouissance ? Son esprit s'égara un instant. Il ne s'offusqua pas de son absence de tire de noblesse. Après tout, c'était une Sorcière. Les Mages Noirs étaient encore plus bas dans la hiérarchie que les orphelins Magiciens, non ? Cela n'avait aucune important, là tout de suite. « Je ! » Il ouvrit vivement la bouche pour protester, mais fût prit de court. « Non, enfin... Je n'ai bu que le champagne et le vin du buffet. Un peu trop je crois d'ailleurs, mais pourquoi- Votre libido ? » Ses yeux s'écarquillèrent en deux billes rondes. Il ne pouvait pas feindre une telle surprise, aussi hypocrite soit-il. Oui, ce n'était pas l'envie qui lui manquait de l’amener dans son lit. Il ne pensait qu'à la culbuter depuis le début de la danse. « Moi aussi je vous trouve attirante, d'abord. Qu'est-ce-que qui me dit que vous n'êtes pas en train de m'ensorceler ? C'est votre truc à vous ça... » se défendit-il du mieux qu'il pût pendant leurs derniers pas de danse. C'était bien la première fois qu'une femme lui résistait sous cette ange-là. D'habitude, il obtenait des regards noirs ou des baffes, une insulte ou des baisers. Ignatius regarda ses lèvres et le regretta aussitôt. Il avait envie de l'embrasser et se retint difficilement. Elle lui avait fait des compliments, ce qui l’amenait à extrapoler sur les sensations que pouvait bien ressentir la jeune femme pour sa personne.

Son regard finit par accroché la Marquise Song embrassant un homme qu'il ne connaissait pas. Choqué, il détourna le regard, légèrement furieux de ne pas avoir le cœur de cette femme-ci pour lui, mais quand ses yeux tombèrent de nouveau sur la blonde dans ses bras, il oublia aussitôt tout ressentiment possible. A vrai dire, il oublia tout. Il résistait vaguement à descendre ses mains sur ses femmes et n'y arrivait que grâce à la peur de se prendre une baffe honteuse devant tout le monde, ce qui serait vraiment terrible.

Ils étaient encore sur la piste de danse, mais se rapprochaient indéniablement du bord. Tant mieux car Ignatius avait du mal à tenir le rythme. Ce n'était pas les compétences en patinage ni l'équilibre qui lui manquaient, mais la tension qu'il ressentait ne faisait que monter en flèche, devenait insoutenable. La tête lui tournait, et il savait que ce n'était pas que l'alcool, désormais. Quelque chose... quelque chose. Il leva une de ses mains pour replacer une mèche correctement derrière l'oreille de la Sorcière. « Je ne sais pas ce que vous m'avez fait, mais je sais que c'est réel. Avant que la nuit soit finie, je veux... » Fiévreux, il s'approcha au plus près de son oreille. « ... veux vous faire des choses inavouables. » Sales. Cochonnes. Il murmura en tremblant, l'air visiblement perturbé, les joues rouges. Elle n'avait pas l'air dans un meilleur état, ou bien se faisait-il une illusion ? Ce serait horrible. « F-faisons une pause, voulez-vous ? Je crois que je ne me sens pas très bien. » Il ne précisa pas s'il voulait qu'ils la fassent ensemble et se tint immobile en l'attente d'une réponse, ayant perdu tout son mordant habituel.

Post 7 - 787 | Ignatius est avec Toupi XD
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Mer 29 Jan 2020, 22:24



Oriane resta encore quelques minutes allongée sur le canapé, silencieuse et sans bouger, fixant d’un regard neutre le haut plafond de la salle. Puis, après une profonde inspiration, elle esquissa un premier mouvement visant à se rasseoir. Solidement appuyée sur l'assise du fauteuil, elle releva lentement son buste et, après avoir exhalé une nouvelle inspiration, elle utilisa ses quelques forces restantes et recouvrées pour se mettre debout. Comme elle se baissait pour récupérer les épingles qu’elle avait jeté il y a quelques minutes de ça, la Déchue envisagea un imposant miroir murale face à elle, et s’avança à pas lents dans sa direction. Une fois qu’elle fût suffisamment proche de son reflet pour le toucher des doigts sans à tendre le bras, elle commença à arranger sa coiffure défaite, les mains tremblantes. Finalement, laissant échapper une expiration en même temps qu’elle laissait tomber ses bras le long de son corps, elle finit par se fixer dans la vitre réfléchissante. Elle n’y arrivait pas. Il en était de même pour les lacets de sa robe. Elle décala légèrement ses cheveux qui retombaient sur son cou et caressa la blessure. Disparue. C’était comme s’il ne s’était jamais rien passé et qu’elle venait de rêver tout ça. L'avait-elle fait ? Elle sentit ses yeux d’humidifier. Non, ses sensations étaient trop réelles pour que ce soit le cas. Il n’y avait rien eu de chimérique dans ce qu’elle venait de vivre. Pendant quelques secondes, elle avait senti !es doigts glacés de la mort la caresser. À cette idée, elle fit un immense effort pour réfréner le haut-le-cœur qui la saisie. Toutefois, elle ne put rien contre les larmes qui vinrent inonder son visage. Une paume appuyée contre le verre du miroir, la seconde plaquée contre sa bouche, la situation lui apparaissait seulement maintenant trop clairement. Elle avait joué avec le danger, encore. Elle avait voulu nourrir sa curiosité, encore. Elle s’était rit des ' qu'en dira-t-on ', encore. Elle avait imaginé ressortir de cette danse sans complication, encore… Quelle sotte d’avoir bien pu songer cela. Les dernières paroles du Prince Noir lui revinrent. Alors elle releva la tête dans une longue inspiration, plongea ses prunelles dans les siennes, rougies par les larmes, et attrapait son mouchoir pour effacer ces dernières qui planaient encore sur ses joues. Enfin, elle relâcha entièrement ses longs cheveux roux, passant une main dedans pour leur donner un semblant de contenance, avant de se détailler quelques secondes dans le miroir pour finalement lâcher, entre ironie et mépris, « T’as une mine affreuse ma belle… ».

Un sourire forcé aux lèvres, elle fit demi-tour en direction de la salle d’un pas qui se voulait assuré. Un parfum de magie flottait dans l’air. Elle n’y prêta pas attention jusqu’à rejoindre la salle de bal. Manquant de chuter en se retrouvant sur le sol gelé, elle se rattrapa en catastrophe à la porte. La Luxurieuse ne fit cependant pas grand cas du changement vestimentaire accompagnant le changement de décor. Au contraire, ça l'arrangeait bien. Néanmoins, comme ils s’arrêtèrent sur un couple captivant et hypnotique, ses yeux se firent comme des soucoupes face à l’ambiance bien différente de ce que l’on pourrait attendre d’un bal comme celui-ci. Un autre traversa alors furtivement son champ de vision. Alors elle se pinça la lèvre inférieure en les suivants du regard. Elle qui avait voulu tenir la Magicienne à distance du Sorcier…  



Antonija détourna le regard du couple, se cramponnant à la nappe de la table à laquelle elle faisait maintenant face. Elle aurait aimé intervenir, les séparer, retrouver son Protéger et l’éloigner de cette femme pour partager, réellement cette fois-ci, cette valse qu’elle était en train de lui voler. Pourtant… Elle leva le visage et inspira profondément. Pourtant elle savait qu’une telle action serait futile et que, malgré toute la volonté dont elle pourrait faire preuve, ce ne serait jamais assez pour faire face à la Collectionneuse. Cette simple idée la terrifiait. Elle était terrifiée par ces puissances contre lesquels elle ne pouvait lutter. Terrifiée à l’idée qu’en réalité elle soit incapable de tenir son rôle de Gardienne. Soudain, elle releva la tête en direction des lustres tandis que la luminosité perdait encore en intensité, gagnant des teintes plus froides, plus mystérieuses. Puis elle eut un sursaut tandis que sa robe s'évaporait au profit d’une tenue plus légère. Un instant ses joues s'empourprèrent. Enfin, ce fut comme une voix qui lui soufflait de rejoindre la piste elle-même transformé. Toutefois ce ne fut pas vers son Humain qu’elle se dirigea. Après une inspiration elle glissa lentement vers un compatriote. Elle venait de le voir libéré de sa partenaire précédente, aussi en profita-t-elle pour le rejoindre. « Messire Katzuta… », fit-elle doucement en entamant une révérence, le contact de sa main avec le tissu la rappelant à sa quasi-nudité. A nouveau le rouge lui monta au visage. « Hum… Est-ce que l'on peut d…iscuter ? ». Et danser en même temps, oui, pourquoi pas, même si elle était venu le voir parce qu'elle avait besoin de conseils. Et il était le mieux placé pour l’aider.
Post VII | Mots 859:
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Pulsar Verhoeven
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Pulsar Verhoeven
Ven 31 Jan 2020, 17:35


Monika trouvait agréable de danser et d'avoir un peu de temps pour soi et la conversation ne s'égarait pas dans des hauteurs politiques, religieuses ou de sujets fâcheux. On parlait de son expérience, on se livrait et on apprenait à se connaître. C'était terriblement intéressant. Oh, oui, Mancinia était admirable. Adorable. Magnifique. Parfaite. Cela la fit sourire. Les nouvelles des Expéditions Angéliques avaient l'air positives. C'était une bonne nouvelle. Non pas que la présence des Ailes Blanches dérangeaient sur leur territoire, mais ce serait sans doute mieux pour elles de ... déployer leurs ailes, sans mauvaise pensée, vers de nouvelles contrées. Un nouveau chez eux. On était vite perdu lorsqu'on était loin de ses racines pour des raisons injustes. La Magicienne pouvait aisément le comprendre. Et souvent, partir pour recommencer donnait des résultats miraculeux. Leur échange fût terminé sur la dernière note de musique, tandis qu'il lui laissait un baisemain en guide d'au-revoir.

C'en fût un également, messire, dit-elle avec une légère inclinaison.

Un Ange charmant, vraiment. Monika attendit qu'il lui ait tourné le dos pour reprendre plusieurs grandes inspirations. Ce lui faisait un bien fou de danser, mais cela lui laissait toujours le souffle court. Ses jambes étaient plus habituées de l'effort, ce qui lui évitait de trembler comme une feuille, fort heureusement. Elle allait en direction du buffet pour se désaltérer, mais elle vit une scène étrange sur son chemin. La demoiselle s'arrêtait pour l'observer de loin et ainsi suivre du regard cette femme qui partait, tout en observant le dos de l'homme devant elle en inclinant la tête sur le côté. Qu'est-ce qu'il convenait de faire ? C'était un Noble et elle ... Une servante. Elle avait été à son service qui plus est, mais il n'avait jamais été méchant ou prompt à la rabaisser lors de cette époque sur les terres du Comté. Monika se permit de lui mettre la main contre l'épaule, que risquait-elle devant tout le monde ?

Comte Verhoeven ? Vous allez bien ?

Ce dernier se retournait vers elle, loin de prendre ombrage de son geste, tandis qu'il la regardait avec un sourire. Il semblait songeur et secouer par la présence de cette femme, qui venait d'abandonner son bras pour rejoindre un autre homme sur la piste. La Camériste regardait les environs dans l'espoir de voir June, mais elle semblait s'être volatilisée dans la masse des convives. Peut-être était-ce mieux ainsi.

Venez. Il ne faut pas que ma cousine vous voit dans cet état. Elle va s'inquiéter.

June était vraiment une éponge lorsqu'il s'agissait de Pulsar. C'était pourtant une Noble digne et fière dans d'autres circonstances. Peut-être était-ce l'amour qui voulait ça ? Il semblait profond entre les deux Magiciens. Cela la rendait quelque peu jalouse, parfois.

Vous allez bien ? ... Notre dernière rencontre était un peu mouvementée.

C'était le cas de le dire. Entre l'annonce de la maladie de June qui s'était aggravé qui l'avait mis dans tous ses états, leur départ fracassant des terres de Nylmord et ... l'incroyable performance de la Marquise sur sa cousine, la guérissant là où les Magiciens avaient échoués ne faisait que renforcer sa grandeur à ses yeux. Pourtant, elle n'était pas sans ignorer que le Comte n'aimait pas les Humains. Cette aversion ne s'était pas éteinte, mais sans doute ... assagie ? Monika l'espérait. Il semblait aller mieux que précédemment, cela la rassurait quelque peu.

Merci de m'avoir accorder de votre temps. Puissiez-vous vous portez bien !

Cette prise de congés leur permit de se séparer. Monika était en prise d'une frénésie certaine, prenant à peine conscience des changements autour d'eux, comme si c'était prévu. Une chose normale. Un cadeau des Dieux pour un amusement aussi important. L'ambiance l'imprégnait assurément, c'était à peine si elle ne dansait pas seule sur la piste glissante. Son regard croisait celui de deux autres Anges. La Magicienne dévisageait le dos de la demoiselle, embarrassée. Elle faisait quoi celle-là ? Cela lui fit froncer les sourcils. Elle n'avait pas intérêt à draguer ou à avouer ses sentiments au Capitaine Katzuta ! Ah, non, hein. Il était à Mancinia. Et cette rien du tout n'allait pas entacher tout ça tout de même ! Déjà qu'elle aurait aimée être à sa place et prendre la Marquise dans ses bras. Dormir avec elle et lui faire des tas de bisous dans le cou. Et qu'elle ne pouvait pas parce que son bonheur lui importait plus que ses sentiments, elle ne laisserait pas les autres se mettre en travers de leur chemin.

Capitaine !

D'un pas vif, elle se dirigeait vers eux, mais sa fougue retombait très rapidement lorsqu'elle arrivait devant lui, restant un moment à le contempler. Ben dit donc. Mancinia avait bon goût mine de rien. Elle pointait son doigt vers lui.

Franchement, vous avez intérêt à prendre soin de Mancinia, parce que moi, la Marquise, je l'aime ... Pifou ! Comme ça !

Elle étendit ses bras de chaque côté de son corps. Ouais, elle l'aimait de trop.

Je ne serais pas du touuuut contente qu'elle soit malheureuse comme ces derniers temps, hein !

Son regard trahit sa surprise, comme si c'était surprenant ! Mais comme ça, il le savait, il pourrait faire des efforts pour rectifié le tir !

L'ambiance est incroyable ici ! Faut que j'y retourne, je tenais juste à vous le dire, parce que moi, Capitaine ou pas, vous blessez ma Marquise, je vous piquerais avec mes aiguilles partout-partout !

Monika regardait ensuite la demoiselle dont elle avait interrompue l'intervention.

Han ! Il faut pas être triste, mademoiselle ! Les choses vont s'arranger, comme toujouuurs ! Garçon, des verres !

Un des serveurs passant devant eux s'arrêtait et elle prit deux verres pour lui en donner un. Le Capitaine ne buvait pas, lui. Après l'avoir bu cul sec, Monika fit passer le verre au-dessus de son épaule, qui allait se fracasser sur le sol un peu plus loin.

C'est comme ça qu'on fait chez moi ! Surtout avec toute cette magie qui fait tourner la tête ! Les débris voleraient et ferait de la lumière partout ! Ce serait cool, non ?

Devant ses réactions qu'elle ne mesurait pas. Neah fini par lui demander si tout allait bien. Évidemment que tout allait bien. Pourquoi posait-il cette question au juste ?

Nan. Je vais bien ! Je suis contente que vous soyez venu ensemble ! Soyez gentil, hein, les filles, ça a besoin de compassion parfois !

La Magicienne se penchait en avant et fit un câlin à la demoiselle à leurs côtés, avant de disparaître entre les convives. Woah. Ça brille. Ça tournait. C'était beau.

Post III | 1100 mots

Post III:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Pulsar Verhoeven
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Pulsar Verhoeven
Ven 31 Jan 2020, 18:40

Pulsar n'était pas très doué pour apporter son aide dans ce genre de situation. Les affaires de coeur le dépassaient souvent parce que, pour lui, son amour pour June avait toujours été une évidence. Et pourtant, cela ne l'empêchait pas d'être torturé par d'autres soucis. Il allait devoir rendre des comptes à un moment. Il se demandait seulement quand et, plus il attendait, plus le séisme risquait de chambouler leur vie à tous. Ou peut-être rien ne se produirait, comment le savoir ? Seulement ... une tromperie était une tromperie et il détestait cela. Pourquoi l'infliger aux autres ? Son regard s'assombrit. Aimée ne pensait pas être un trophée. Ni pour l'un, ni pour l'autre. Cela le détendait quelque peu. Certains n'avaient aucune considération pour leurs partenaires et les races maléfiques étaient de vraies raclures. Cela l'inquiétait quelque peu d'ailleurs. Le Mage Blanc ne la connaissait pas depuis longtemps, quelques minutes tout au plus, mais il l'appréciait énormément. Surtout que pour se confier ainsi à un étranger, les choses devaient lui peser assurément. Seulement ... Elle était la seule à pouvoir régler cette situation.

Malheureusement, oui. Tout ne dépend que de vous.

Ses paroles lui étaient également destinées. Il était le seul capable de désamorcé cette situation dans laquelle il s'était lui-même empêtré. Il lui rendit son sourire pour ne pas l'inquiéter, tandis qu'elle le remerciait de son écoute, bien qu'il n'ait pas l'impression d'avoir été d'une utilité conséquente. À moins que cela lui ait permis de se confier et de soulager sa conscience. La danse se terminait doucement autour d'eux, sa partenaire n'allait pas tarder à le quitter. C'était dommage. Il aurait aimé la garder auprès d'elle. De la conduire vers des personnes de confiance ... Pour cette soirée au moins. Pulsar craignait que cela ne soit trop déplacer que de le lui proposer, mais en échange, Aimée lui proposait un échange par écrit. Cela le touchait et il saisit la main qu'elle lui tendait. Il mit la main sur sa poitrine et s'inclinait légèrement.

Je serais ravi d'échanger avec vous.

Elle saisit cette occasion pour imiter l'Impératrice Blanche et lui proposer son aide pour étendre son activité dans le domaine organisationnel. La vie était décidément faite de chance et d'opportunités, il serait ingrat de cracher dessus et d'être orgueilleux au point de croire que seul son talent suffisait à se faire un nom. Pulsar se tournait vers elle avec un léger sourire sur le visage.

N'hésitez pas à me contacter également. Je serais ravi de vous organiser une soirée où vous pourriez vous détendre.

Une soirée intimiste avec des amies, une célébration avec sa Famille, ou un repas romantique, qui que soit l'homme à son bras. Tant que la demoiselle était heureuse. Celle-ci soulignait qu'il n'avait pas idée de ses secrets. En même temps, il n'aspirait pas vraiment à les connaître. Pas pour l'instant. Aimée l'intriguait, c'était certain ... Avec le temps. Et la confiance. Dans tous les cas, elle ne repartirait pas avec un mauvais souvenir de lui.

Moi de même. Prenez soin de vous, ma Dame.

Celle-ci s'en allait ensuite, le Comte la suivait du regard avant de la perdre au milieu de la foule. Combien de temps resta-t-il planter là ? Aucune idée. Perdu dans ses pensées, il ne prenait pas garde aux personnes l'entourant. Pulsar sentit une main sur son épaule avec douceur. Il se retournait vers sa propriétaire, revenant doucement à la réalité. Ou aux songes.

Monika, bonsoir, sourit-il.

Le Comte ne répondit pas à la question. Il n savait pas comment il allait. Allait-il si mal pour qu'elle l'invite à danser dans cette atmosphère changeante ? Habituellement, aucun des deux ne se le serait permis, mais ce soir était différent. Et malgré son statut de servante, la Hautbourg avait toujours été compétente et agréable. Ce n'était pas étonnant qu'elle travaille pour la Marquise de Nylmord. Mancinia Leenhardt, cette fichue Humaine ... Monika lui reposait sa question. Elle insisterait, il le savait.

Je vais bien. Tout va pour le mieux.

Mensonge dissimulé derrière un sourire, mais elle n'avait pas à le savoir. La proximité entre les deux cousines pouvaient fragilisé ses confessions. Les souvenirs de son départ et de son retour des terres de Nylmord le perturbaient encore. June, la Marquise ... Cette femme, dans cette grande, qu'il avait revu morte ... Cela le glaçait. Après le brève danse sur une métamorphose prodigieuse, la demoiselle prit congé.

Vous de même. N'hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit.

Le Comte la suivit du regard, elle aussi, le temps qu'elle disparaisse, avant de se laisser glisser sur la piste. Il allait voir sa fiancée. Il devait lui parler. S'il en avait le courage ce soir.

L'homme qui était un bon danseur et doux dans ses gestes était accompagné de sa soeur, il n'avait pas beaucoup d'amis selon ses dires. Il est vrai que sa personne semblait réservée, sans être de la timidité. Nombreux étaient les artistes à l'être. Ce n'était pas trop contraignant en ce qui les concerne que de se consacrer à leur Art.

Oh, mais je suis certaine que vous pourriez rapidement vous faire des amis. Peut-être êtes-vous du genre solitaire. Cela arrive et parfois ... Cela peut faire du bien.

Était-elle éprise de quelqu'un ? Elle acquiesçait à nouveau, avec un sourire rêveur, avant qu'il n'émette l'idée que ce soit un mariage arrangé, mais oui, l'amour se moquait bien des contrats. Elle en avait vu de nombreux finir par s'aimer malgré les années, comme ses parents.

Ce n'est pas un arrangement entre nos Familles. Nous avons de la chance.

Il parut distrait quelques instants, sans doute cherchait-il sa soeur. Ce devait être un être très protecteur. Ils discutèrent de leurs aspirations concernant la littérature. Son sourire s'élargit et elle rougit devant ses compliments.

N'hésitez pas à soumettre vos écrits. Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux talents !

Cela l'engageait à admettre être un serviteur. Cela ne la dérangeait guère, Monika était dans cette même situation ... à cause de la bêtise de sa Famille. Elle exécrait les Sorciers et ils méritaient tous de disparaître, mais sa cousine et sa tante n'en était en rien responsable. Et c'était ridicule de déconsidérer quelqu'un sur son travail, après tout, les Hautbourg avait eux aussi commencer quelque part ... Dans son cas, il lui admit servir les Song. La Magicienne réfléchit quelques instants d'où elle avait entendu se prénom récemment.

Oui, évidemment. Ils sont de la Noblesse des Mers et des Océans. Eya ... Aye ... Aylivae ! Excusez-moi, je n'ai pas l'habitude de ce genre de prénom. Elle a remportée l'Épreuve des Anges. Ce doit être une formidable guerrière !

C'était impressionnant ce nombre de femmes qui se faisaient un nom avec la puissance de leur aura combative. Féroce. Ne se laissant dominer par personne. June les admirait assez. Elle sentit les choses changer autour d'elle, mal à l'aise un instant avant de se reprendre. Ce devait ... Faire partie des festivités ? En tout cas, son partenaire la relâchait, perdant l'équilibre devant elle sans qu'elle ne puisse réagir, comme un événement au ralentis.

Ouh ! s'exclama-t-il surprise devant cette chute soudaine. Vous allez bien ?

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Mancinia Leenhardt
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◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Ven 31 Jan 2020, 19:57


Mancinia regardait l'homme qui semblait fier qu'elle le connaisse. On lui avait beaucoup parler de lui, sa réputation le suivait. Elle lui laissait le temps de s'adapter à son antimagie, avant que celui-ci ne prenne sa main pour lui adresser un baisemain, à croire que les vieilles traditions ont la vie dure.

C'est également un honneur, messire.

Ce dernier était déconcerté de la connaissance de son identité.

Nombreux sont les personnes sur les terres de mon marquisat à m'avoir parlé de vos talents. Je dois avouer ne pas y comprendre grand-chose en artefact enchanté, mais beaucoup des membres de mon personnel les apprécient. Je tenais à vous le dire. Un travail de qualité mérite toujours qu'on le souligne. M'accorderiez-vous cette danse ?

Ce devait être rare qu'une Dame ne le propose devant la brèche hiérarchique qui les séparait, mais l'Humaine était là pour se détendre un peu. Les carcans lui plaisaient, mais la lassaient tout aussi rapidement. Elle était frigide et intraitable aux yeux des gens, parfois douce et mal-née aux yeux des autres. Peu importait, au final. Mancinia était qui elle était. Lorsque l'échange fût terminée, elle ne fût guère surprise de recroiser le Comte Vidal. Ce dernier la gratifiait d'un geste de la main en lui tendant un verre. Cet homme était charmant, mais elle voyait clair dans leur regard à tous. Heureusement que son coeur était épris d'un autre, cela lui évitait de perdre la tête sans raison.

Marquise, avez-vous été bousculée par une jeune demoiselle ?
Oh, on se fait tous un peu bousculé en cette soirée, non ? Où est le problème ? Je ne vais pas lui crier dessus pour si peu.

Mancinia souriait. Elle pensait réellement à ce qu'elle disait. Son attitude était loin d'être arrogante. Cela convainquit Tristan que la Marquise ne l'avait pas fait exprès.

...Je crois qu'elle voulait discuter avec vous, mais vous étiez perdue dans vos pensées...
C'était une Sorcière, n'est-ce pas ?

Le Comte acquiesçait. Elle avait l'oeil.

Cela n'a donc aucune importance.
Mais...
A mes yeux ... Un bon Sorcier est un Sorcier mort.

Tristan Vidal relâchait un soupir, relativement déçu devant sa réaction.

On dirait une Hautbourg...
On dirait une Humaine dont le peuple est victime de leurs agissements. Le jour où ils nous rendront tous leurs esclaves Humains et cesseront de nous considérer comme du bétail, je reverrais potentiellement mes positions.
...Cela n'arrivera jamais. Les Sorciers n'aiment que le chaos et la destruction.
Sur ce point, nous sommes d'accord.

Cela n'était guère étonnant qu'elle réagisse ainsi. Les Sorciers avaient causer du tort à sa Famille. Et Mancinia n'allait pas se dissimuler de ne pas les apprécier de manière personnelle, mais aussi pour des raisons raciales. Peut-être reconsidérerait-elle la question lorsque le responsable des malheurs de sa mère aurait sa tête au bout de sa lance. L'idée lui plaisait assez. Après tout, ce n'était que des barbares, n'est-ce pas ? Autant agir comme tel. Pas ce soir, par contre. Elle avait une certaine tenue à conserver en présence des Magiciens ... Une douleur parcourait son bras, elle essayait de ne rien laisser paraître. Décidément, les plaies causées avaient du mal à se refermer.

Cela lui faisait assez étrange de danser avec une autre personne que Mancinia. Il avait bien eu quelques partenaires féminines pour une soirée au cours de son absence, principalement des Anges, mais c'était souvent par politesse ou amitié, il quittait rarement son uniforme et préférait se consacrer à son travail, en général. Seulement, cette étrangeté était accentuée désormais depuis son éveil. Neah essayait par ailleurs de ne pas aller trop rapidement en se calant sur le rythme de la Dame. Cela ne se faisait pas d'être aussi peu courtois en n'en faisant qu'à sa tête, mais elle avait heureusement le pied agile. Discuter en sa compagnie était également amusant. Elle essayait d'en apprendre plus sur la Marquise, alors l'Ange lui répondait tout en dissimulant les informations sensibles. Sa facilité de communication et cette ouverture aux autres étaient appréciés. Lorsque la danse se terminait sous un événement incontrôlable qui le trouvait assez, il s'apprêtait à retourner auprès  de son Humaine, laissant Dame Ward entre les mains d'un membre de sa Famille. C'était bien amusant, mais il se fit alors accoster par une autre demoiselle. Beaucoup, vraiment beaucoup, plus jeune. Son aura ne mentait guère, les Anges savaient se reconnaître entre eux. Cette dernière demandait une conversation avec lui, embarrassée. Le Capitaine se demandait toujours pourquoi les gens extérieurs semblaient être intimidé de sa présence. Était-ce à cause de son rattachement à Yüerell ? Il n'était pas en mission ce soir, alors pourquoi ?

Évidemment, sourit-il.

Leurs vêtements étaient désormais différents, les Magiciens aimaient bien ce genre de plaisanterie.

Ne soyez pas gêné. J'en ai vu d'autre.

C'est alors qu'une vive voix les interrompit, Neah n'eut aucun mal à reconnaître Monika. Mancinia ne lui avait pas cacher que sa Camériste l'avait accompagnée, elle lui avait évidemment laisser le champ libre pour participer aux festivités de son peuple, mais son appellation le surprenait. Son ton semblait sifflant, mais une fois en sa présence, elle semblait béate. Elle clamait ainsi son appréciation de sa supérieure et il savait que les deux femmes étaient proches, une amitié naissante, certainement. Lorsqu'elle mentionnait la tristesse récente de Mancinia, le coeur du Gardien se comprimait dans sa poitrine. N'avait-ce été qu'une mélancolie ou un sentiment plus puissant, confus et aberrant ? Pourquoi se posait-il cette question alors que leur Lien lui avait apporter la réponse durant leur séparation de plusieurs semaines ? Son Humaine était impulsive et rejetait souvent ce qui n'allait pas dans son sens, lui-même ne faisait pas exception et, pourtant, sous leur liaison récente avait ouverte les portes de ce qu'elle était réellement. C'était une personne qui savait réaliser des concessions, mais ... Son action irréfléchie avait failli tout anéantir. Une fois de plus ... Il était vraiment indigne comme Gardien ... Mais ses erreurs semblaient être pardonnables au vue de ses efforts récents. Monika choisi alors de changer de sujet, lui rapportant l'ambiance incroyable et changeante, presque mystique qu'avait prit la soirée. Elle riait en le menaçant, presque. L'Ange fronçait les sourcils, elle n'était pas dans son état normal, mais elle ne semblait pas ivre non plus.

Vous allez bien, Monika ?

Comment ne pas se poser la question après qu'elle eu saisi son interlocutrice, dont il ignorait l'identité, pour lui parler ouvertement, lui offrir un verre d'alcool et de jeter le sien après consommation, comme si c'était parfaitement normal ? La Camériste partait en soulignant encore une fois qu'il devait être gentil avec la gent féminine. Cela l'interloquait quelque peu, mais le Capitaine fini par se reprendre, soupirant avec un petit rire.

Eh bien ... Il semblerait que la Magie déborde un peu. Elle a été un peu soumise à celle-ci, mais je la connais. C'est une gentille personne.

En tout cas, la Magicienne avait détendu l'atmosphère. Ou l'avait empiré, c'est selon...

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[Événement|Rp de groupe|CDN Magicienne] - Le bal des douze Cycles Lunaires - Page 8 Chriss10
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Ven 31 Jan 2020, 23:45


Le bal des douze Cycles Lunaires
[Aylivæ & Karsath]

La rattraper si elle fuyait ? Était-ce une menace ? Devait-elle prendre sa déclaration au premier degré ? La Sirène arqua un sourcil. Ses yeux regardaient ceux du Sorcier, y cherchant une réponse. Sentant qu’elle s’y perdait, elle détourna un instant son regard. Pourquoi arrivait-il à l’ensorceler si rapidement, sans rien faire d’extraordinaire qui plus est ? Ça ne lui était jamais arrivé. Ou du moins… Un vieux souvenir qu’elle pensait avoir oublié vint frapper ses pensées. Nicolaï… Le visage disparut presque instantanément, éloigné par une protection mentale. C’était étrange comme les traumatismes pouvaient être oubliés dans les tréfonds de l’inconscient. Cela ne sembla même pas déboussoler la Sirène qui continuait d’écouter son Sorcier.

Le fait qu’il réponde à sa question par une propre question la fit discrètement sourire. Rien n’était simple avec lui. Mais pourtant, elle trouvait sa question légitime. Elle était une Sirène, il était un homme. Elle aurait dû lui répondre que, non, il ne l’avait pas vraiment. Mais ce n’était pas vrai. Elle n’était pas comme ça. On avait tenté de lui apprendre que les hommes n’étaient rien et, d’une certaine manière, elle l’avait intégré mais… mais c’était une Sirène bien étrange. Et pour cela, parce que son choix était tabou chez les siens et qu’on lui avait de nombreuses fois taper sur les doigts, elle ne dit rien. Et puis, comment pouvait-on être assez orgueilleux pour penser pouvoir lui retirer son libre-arbitre ? Pour cela, il fallait être aussi puissant que lui et… Aylivæ ne pensait pas vraiment cela possible. Il était un ancien roi, après tout… Cela ne lui plaisait d’ailleurs pas vraiment. Oh, elle savait qu’elle aurait dû. Après tout, qui ne désirait pas partager un moment avec un être aussi puissant ? Mais, avec lui, cela la troublait plus qu’autre chose. Elle se retenait, essayant de ne pas trop l’importuner. C’était étrange. Il l’avait envouté mais il lui faisait aussi peur. Il pouvait la briser si facilement, rien qu’avec ses mots, rien qu’en l’embrassant. Elle regardait ses lèvres. Pourquoi son cœur battait-il alors si vite en sa présence ? En toute logique, elle aurait dû fuir et le renier de ses pensées. Il aurait dû devenir sa phobie. Alors pourquoi ? Pourquoi voulait-elle se perdre dans ses bras ? Il était devenu une obsession. À présent, il semblait muter en un besoin. C’était un Sorcier, un être terrible et terrifiant et pourtant… sa présence lui faisait imploser le cœur. Elle avait la sensation de mourir et de se réincarner chaque seconde entre ses bras. Qu’elle était stupide. Elle ne devait pas oublier ce qu’ils étaient. Elle ne devait pas oublier avec qui ils étaient. Il n’était pas pour elle et elle n’était pas pour lui. Elle essayait de s’en convaincre. Cependant, tout cela, elle l'oubliait aussi vite qu’il lui murmura ces quatre mots : « Je ne joue pas. » À cet instant, elle aurait pu tomber aussi bien sur la glace qu’en amour. Pourtant, elle n’était pas encore prête ni pour l’un, ni pour l’autre. À moins que tout cela ne soit qu’une excuse...  À moins qu’elle ne soit déjà tombée dans l’une de ses situations.... Il était de deviner dans laquelle en entendant son cœur battre.

« J’ai bien peur d’être touchée par tous les symptômes. » Ils s’étaient doucement arrêtés. La Sirène posa sa main sur celle qui couvrait sa joue. Elle se retint de fermer les yeux et de s’abandonner à la chaleur de ce contact. « C’est très gentil de votre part. » plaisanta-t-elle. Elle se mordait la lèvre inférieure pour retenir au mieux sourire lumineux. Puis, soudainement, elle détourna un instant les yeux tandis qu'elle réalisait que, de son côté, elle n’avait plus très envie de se guérir. Était-elle stupide ? Surement. Inévitablement. Elle essayait de retenir le rougissement qui lui chauffait les joues tandis qu’elle le regardait de nouveau. La Sirène le trouvait si beau… Et pas que physiquement… Et c’est pour cela qu’elle se sentait condamnée, parce que l’Amour, dans ses prémices, rendait aveugle.

Ses yeux bleus suivaient ceux sombres du Sorcier. Elle détaillait la salle, remarquant un peu plus le nombre d’invités. Ils étaient nombreux, oui, c’était une certitu… Tenter quelque chose ? Le regard d’Aylivæ revint vivement sur Jun. Elle écoutait attentivement son argumentaire. S’il y avait tant de raisons qui le poussaient à ne rien faire alors pourquoi dire tout cela ? N’aurait-il pas pu simplement garder ses réflexions dans son esprit terrifiant ? Voulait-il lui faire comprendre un message ? Devait-elle prendre cette déclaration personnellement ? Craignait-il qu’elle ne lui saute au cou ? Pensait-il réellement qu’elle ne savait pas se tenir et qu’elle… Ses pensées incessantes s’interrompirent quand elle vit son sourire. Son cœur rata un battement à l’instant où elle comprit. Puis, il s’envola tout simplement quand Jun posa ses lèvres sur les siennes. Cette fois, elle ne put résister. Ses paupières se fermèrent pour ne faire qu’un avec le moment. Elle faisait barrière au monde qui l’entourait, aux rumeurs qui s’élevaient. Elle n’était qu’avec lui. N’était-il qu’avec elle ? Son cœur saigna presque à cette réflexion rapide. Elle glissa l’une de ses mains sur le torse du Sorcier, comme pour mettre de la distance entre leurs deux corps. Son autre main, elle, se refermait sur la nuque de l’homme tendrement, le maintenant avec elle. Elle était éprise d’un dilemme. Elle laissait le Kurbus s’étendre dans son esprit. Lentement, sans véritable déchirement,  la Sirène sentait son Sorcier disparaître. Il glissait loin d’elle. Et pourtant… Elle ne s’était jamais sentie aussi proche de lui.

Doucement, après son départ, la réalité la rattrapa. Ses oreilles percevaient déjà des voix qui murmuraient leurs noms et qui se les échangeaient. Les Mages Blancs étaient bien comme l’avait décrit le Sorcier. Elle ouvrait les yeux. Il était temps de partir. Caressant un instant ses lèvres, elle commençait à patiner dans la salle, cherchant Karsath. « Un Sorcier et une Sirène ? Impossible. » « Jun Taiji ? Ah bon ? Avez-vous abusé de la boisson ? » Elle essayait de faire abstraction de ses questions qui la blessaient un peu plus à chaque instant. Pourtant, en se remémorant leur baiser, elle avait la sensation que l’impossible devenait possible… Ses yeux se posaient sur Toupinou et le Comte Worth… Oui… C’était cela. L’impossible était possible. Elle n’était même pas jalouse que son jouet s’intéresse à un autre de ses jouets.


Conrad hocha la tête. « Oui. Solitaire. Je le suis un peu. Je n’aime pas trop les gens, de manière générale. » Pouvant lui-même changer de visage, il connaissait les faux-semblants et savait qu’il devait continuellement se méfier. Il ne répondit pas quand la rousse annonça qu’elle avait de la chance de se marier par amour. C’était un sentiment qui ne l’inquiétait pas vraiment du moment que le mariage était intéressant et riche. « Mes écrits ? Hum… J’y penserais à l’avenir. » En vérité, cela l’intéressait légèrement. S’il se faisait une petite renommée, pouvait-il aider sa maitresse à briller davantage ? « Je viens d’ailleurs de terminer un parchemin. » Il commença à sourire quand il remarqua que la rousse connaissait l’Aerchise. Cependant, cela ne dura pas quand elle écorcha son prénom à deux reprises. Il essaya de ne pas s’en formaliser, retenant l’information pour un autre jour. Il savait à présent qu’il fallait que la brune se fasse connaître par un titre glorieux, comme la Matasif par exemple. « Elle a gagné, oui. » Il ne précisa pas que, non, ce n’était pas une si grande guerrière que cela. Il ne voulait pas dégrader son image. Cela même s’il savait que la Song s’essoufflait rapidement durant ses entraînements. Ceux-ci ne lui apportaient d’ailleurs pas grand-chose. Ses progrès étaient bien maigres. Il songeait à lui chercher un mentor. Ce n’était, malheureusement, pas lui qui pouvait l’aider à s’améliorer...

Et Conrad le prouva en chutant sur ses fesses sans une once de grâce. Le sol sous son postérieur était glacé. « Oui-Oui, je vais bien. » dit-il à sa partenaire. Il n’avait rien de casser et ne semblait souffrir d’aucun bobo particulier. « Conrad ! » Il pivota sa tête, reconnaissant la voix de sa maîtresse. Elle avait repris son apparence ?

La Sirène s’approcha rapidement du couple. Les rumeurs n’étaient pas encore arrivées ici. Doucement, elle aidait Conrad à se relever. Voyant qu’il était prêt à retomber, elle le laissa s’appuyer sur elle. Malheureusement, ce fut tout de suite plus compliqué d’avoir un équilibre pour deux. Cependant, elle essaya de ne rien montrer. Elle regarda la rousse. « Enchantée, Aylivæ Song. » dit-elle simplement. Elle lui adressa un sourire. « Excusez-moi de ne pas pouvoir faire des présentations plus convenables. » plaisanta-t-elle. Avec Conrad qui s’agrippait à elle, il lui semblait impossible d’échanger une révérence formelle. Quel drôle de tableau ils devaient donner. La noble qui servait le domestique ? Cela n’arrivait que dans les contes, jamais chez les Sirènes. « Et pardonnez-moi aussi pour mes adieux pressés. J’ai appris une nouvelle étonnante et je crains qu’il ne me faille rentrer. Avec Conrad, bien sûr. » Elle pencha la tête en avant pour faire un semblant de révérence. « Passez une agréable soirée et rentrez bien. » Elle était sincère.

Doucement et prudemment, elle s’éloigna avec son Mur encore déguisé.

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Jeu 06 Fév 2020, 20:56

[Événement|Rp de groupe|CDN Magicienne] - Le bal des douze Cycles Lunaires - Page 8 F8pt
Le bal des douze cycles lunaires



Erza avait quitté le papy après avoir discuté un peu avec lui. Le décor changea soudainement. « C’est quoi ce bordel encore ? » Son interrogation resta sans réponse et elle ne chercha pas plus loin. Elle s’en battait les babouches. Sa robe à crinoline avait été remplacée et ça lui suffisait amplement. Après… savoir exactement quel crétin avait rendu tout ça possible… Boarf. À vrai dire, elle se sentait aussi obligée de danser, perchée sur des patins. En temps normal, elle se serait étalée comme un gamin ne sachant pas voler balancé par son père dans le vide. Là, ça allait. La musique eut le mérite de calmer son tempérament explosif. Aussi, là où elle aurait sans doute donné un bon coup de pied au cul à Priam pour lui faire passer l'envie de danser avec elle encore, elle se contenta de le fixer, ses yeux rouges dans les siens. Elle ne répondit pas tout de suite à la question. Elle était celle qui avait l’avantage sur la glace. Sa force était toujours supérieure à celle de l’Ange et elle prit le contrôle de leur couple pour créer un rythme s’accordant avec la musique.

« Tu aurais sans doute fait pareil à ma place. » finit-elle par dire. « À moins d’être un con fini. » ajouta-t-elle. Elle passa dans son dos, sa main tirant sur les cheveux du faux Réprouvé pour lui faire pencher la tête en arrière. Ses lèvres proches de son oreille, elle sourit. « Asriel allait conduire les Anges à leur perte. » Elle patinait à l’envers, en se laissant guider par cette force mystérieuse. « Son Orgueil les aurait anéantis en quelques lunes supplémentaires. Tu sais, Priam, j’ai croisé un autre Souverain sur le chemin qui me menait à sa maison. Ce Souverain savait sans nul doute ce que je m’apprêtais à faire. Il ne m’a pas arrêtée. Il aurait pu. Mais lui comme moi savions que c’était nécessaire. Outre sa façon déplaisante de s’adresser à ses pairs, il y avait chez Asriel une part de folie, quelque chose de profondément hautain qui aurait conduit d’autres peuples à vouloir finir le sien. Alors, peu importe la protection Magicienne, les troupes seraient passées et la guerre aurait recommencé ou... » Elle ricana. « Crois-moi. Les Magiciens sont puissants mais leur salut est surtout la résultante des risques que prend leur péteuse de Reine. Les rumeurs racontent qu’elle aurait vendu son cul pour la Paix. Je ne crois pas mais s’il avait fallu le faire, je pense qu’elle n’aurait pas hésité. » Erza ne l’aimait pas. Elle n’aimait pas ce peuple de tarés enrubannés dans leurs costumes trois pièces à la con. En revanche, elle pouvait au moins reconnaître que Miss Sainte-Nitouche avait cette qualité. Pour elle, très peu de choses différenciaient Edwina d’une Sorcière. Elle agissait pour le bien mais ses espions lui avaient rapporté des comportements répréhensibles. La Reine avait déjà tué et elle utilisait la malédiction qui touchait ses lèvres d’une façon qui n’avait rien de chaste. C’était une manipulatrice. Sans doute avait-elle un bon fond mais Erza n’en était pas à cent pour cent convaincue. Elle ne l’avait pas empêchée de tuer Asriel. Elle s’était contentée de la regarder et de passer sa route, comme si elle ne l’avait pas vue. Combien de fois avait-elle agi de la sorte et, surtout, que serait-elle prête à faire pour défendre la Paix ? On disait qu'elle s'acoquinait avec le Diable mais, elle, elle avait hâte de voir comment les choses finiraient entre eux. « Si la communauté internationale, blessée par les propos et comportements incensés d’Asriel, avait demandé aux Magiciens d’abandonner les Anges au profit de la Paix, crois-tu un instant qu’ils auraient maintenu leur protection ? Je ne pense pas. Pas quand les Démons, alliés à d’autres peuples majeurs et guerriers, auraient été à leurs portes, demandant exactement la même chose. » Erza repassa devant l’homme et le fixa. « Lorsqu’un interlocuteur dérange, qu’il peut causer une Guerre totale, il vaut mieux lui couper la langue et espérer que le prochain soit plus habile à manier la sienne. » Elle rit. « J’ai, moi-aussi, des soucis démographiques, au cas où tu ne serais pas au courant. Je ne peux pas laisser une folle faire n’importe quoi avec mes Enfants, jusqu’à les mutiler et les torturer lorsqu’ils s’écartent de Vertus qu’elle-même ne respecte pas. Asriel, dans l’ancien Monde, aurait été déchue depuis longtemps. Alors Priam, je te le demande, est-ce que tu préfères avoir un vrai Ange en Souverain ou une pâle copie capable de foutre en l’air le semblant de stabilité que vous avez réussi à gagner ces dernières années ? Avec votre peuple de fillettes, la destitution aurait été trop lente. J’ai réglé le souci. Cependant, oui, j’espère que le Roi en place sera plus compétent, plus à même de reconnaître que la Déchéance est une nécessité et également plus à même de traiter correctement les Enfants des Zaahin qui le rejoindront. » Elle le fixa alors que la danse se terminait. « Qu’il soit raisonnable ou qu’il crève. » dit-elle, avant de se détourner. Son temps de bonne conduite était terminé. Elle s'exclama donc, tout haut, comme une ogresse : « Bon c'est pas que je m'emmerde mais elle est où la bière qu'on m'avait promise, hein ? »

813 mots

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Jeu 06 Fév 2020, 22:40



Contre Devaraj, Lilith essayait de reprendre son souffle. Ses pieds ne touchaient pas le sol. Il la portait. Ça lui semblait étrange. Sa poitrine se soulevait frénétiquement. Le visage de son frère était perdu dans son cou et elle frissonnait à chaque fois que son souffle venait se heurter à sa peau. Elle ne savait plus vraiment. Elle était confuse. Ses émotions se battaient à l’intérieur de son être, en quelque chose d’indomptable et de brûlant. Elle avait autant envie de hurler que de se taire. Elle goûtait à une situation paradoxale. Elle le voulait pour elle. Ça ne lui avait jamais posé de problème lorsqu’elle était Ange. Elle arrivait à s’accommoder, à aimer d’une façon inconditionnelle, à supporter jusqu’à n’en plus pouvoir. Pourtant, ce n’était plus le cas aujourd’hui. Elle l’aimait jusqu’à la haine. Elle ferma les yeux, essayant d’oublier sa peau moite et son souffle chaotique. Elle le haïssait jusqu’à l’amour. « Devaraj… » murmura-t-elle. Elle se détesta pour avoir parlé. Elle savait que les mots couleraient en flot continu à présent. Elle avait l’impression d’avoir déverrouillé une boîte maudite, fermée depuis trop longtemps. Cette impression de ne jamais avoir le temps de vraiment discuter avec lui, de ne jamais pouvoir lui dire ces choses qu’elle gardait pour elle… Elle avait essayé d’être forte, de se détacher de lui brutalement, de le laisser derrière elle. Elle l’avait regretté. Elle avait essayé d’être faible, de faire tout ce qu’il désirait, de ne vivre que par et pour lui. Elle le regrettait. Elle passa ses mains dans ses cheveux, espérant qu’il était de nouveau entièrement lui. Il n’aurait jamais fait ça autrement. Elle avait peur parce que, justement, là était le point : elle ne savait pas ce qu’il en aurait été sinon. Il aurait sans doute continué de son côté, à l’ignorer. Elle était fautive aussi mais… « Je suis désolée pour ce que je t’ai fait vivre dernièrement, en particulier durant ma grossesse. » Elle avait essayé de le tuer. « Je te détestais tellement… » C’était faux, au fond. Elle l’aimait plus que tout, tellement que le fait que les choses n’aillent pas dans son sens l’avait profondément enragée. Elle portait des Cauchemars, certes, mais ils s’étaient probablement nourris d’une faille qui existait déjà. Elle avait voulu l’éliminer parce qu’elle était profondément ébranlée, ébranlée d’une tristesse qu’il ne devait pas pouvoir comprendre. Il était le Roi, il devait participer aux Orgies. C’était dans ses mœurs de pouvoir en désirer d’autres, de pouvoir en aimer d’autres. Elle ne l’envisageait pas. Elle n’avait pas envie de le partager. Ça la rendait malade. Elle avait voulu lui prendre tout ce qu’il avait, son trône, ses proches, sa vie parce qu’elle avait cette impression qu’il lui avait volé son existence en créant chez elle des sentiments si intenses alors même qu’il avait laissé les siens disparaître. Elle l’avait trouvé égoïste, mauvais. Elle avait eu l’impression qu’il l’avait abandonnée sciemment et qu’aucun regret n’était venu ébranler son esprit. Alors oui, elle l’avait haï, parce qu’elle n’avait pas eu le choix, parce qu’il fallait bien qu’elle se défende pour ne pas sombrer elle-même.

« J’aimerais tellement que les choses soient plus simples et pouvoir t’aimer sans avoir peur des conséquences. Tu me blesses mais je n’arrive pas à m’extraire de ton emprise. J’aimerais… » Être unique. « Et même lorsque les choses semblent aller mieux, il y a toujours… Il y a toujours un Æther pour nous séparer. » Elle avait bien compris ce qui se mettait en œuvre lentement mais surement, ce besoin de renouvellement, de mixité du sang au sein du peuple chamanique. Et elle redoutait, elle redoutait de ne plus pouvoir le toucher. Elle redoutait qu’il n’en ait plus envie. Elle redoutait qu’il la considère comme une hérétique à le vouloir égoïstement pour elle. Peut-être que c’était ce qu’elle était, une folle bien trop avide et avare. Mais elle n’y pouvait rien et plus elle se débattait plus sa colère intérieure grondait. Elle aurait aimé ne vivre avec lui que des moments de paix, des moments où ils auraient été simplement heureux et où ils n’auraient pas crié à s’en exploser les cordes vocales, où ils ne se seraient pas déchirés jusqu’au sang. Mais que pouvait-elle y faire, au fond ? « Je me sens juste impuissante, impuissante et malade de cette situation. Je t’aime tellement que je pourrais tout faire pour toi mais ne me demande pas de te quitter. » C’était pourtant ce qu’elle allait faire, mettre un peu de distance, essayer de se reprendre, de retrouver une stabilité interne au risque d’imploser, sinon. « Je… » Elle recula un peu sa tête pour se séparer de lui, pour ne plus parler au vide. Elle voulait ôter son souffle de son cou, ça la rendait trop désireuse. Elle le fixa avec une envie de l’embrasser qu’elle ne laissa pas la contraindre. « Je vais donner les informations que je détiens à l’Impératrice Blanche, à présent. » dit-elle, en s’arrachant d’entre ses bras. « Tu devrais te reposer. » Après la performance qu’ils avaient mené sur la glace, elle aurait besoin de repos aussi. Elle se pinça les lèvres et lorsque les patins disparurent pour laisser de nouveau place à sa tenue, elle tourna les talons, les poings serrés, pour s’extirper de cette situation plus qu’embarrassante.

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Mer 13 Mai 2020, 16:43



Le bal des douze cycles lunaires



Il s’agissait d’une grande salle. Elle donnait sur deux trônes, celui de l’Ultimage, l’Impératrice Blanche, Souveraine du peuple des Magiciens, et celui de son époux. Ce dernier, à droite depuis l’entrée de la salle, était vide. L’Archimage Nylmord se tenait à la gauche d’Edwina. Habillé en tenue traditionnelle, son costume était majoritairement blanc, décoré d’or et de médailles militaires. En plus d’être le chef des armées, il était aussi la Main de la reine, son bras droit, son support. Impassible, il ne semblait pas d’humeur à s’amuser. Il était simplement majestueux. Même l’œil brillant du Sirigon, plus loin, ne semblait pas lui importer. Il tenait entre ses doigts une épée sertie de pierres précieuses, parallèle au sol. De chaque côté du trône, les Chanceliers d’Ivoire prenaient place. Les discussions sur ce qu’il s’était produit durant le bal avaient cessé et, au lieu de cela, un silence religieux régnait. La Reine, dans sa robe officielle, large et encombrante, se tenait debout. Les tissus étaient précieux et des perles venaient habiller l’ensemble. Des gants blancs remontaient jusqu’à ses bras. Une imposante couronne prenait place sur sa tête et son visage, lui, était voilé. Le tissu ivoirien de ce voile semblait fin mais rien n’aurait pu révéler les traits qui se trouvaient derrière. Yaveäth était un Æther possessif. La prophétie racontait que le peuple ne devrait jamais connaître le visage de l’Ultimage, sous peine de fracturer la Paix établie. C’était le fardeau du Souverain, ainsi que sa protection. Un long et large tapis rouge s’étendait du trône à la porte d’entrée. Quelques nobles attendaient, debout, le visage tourné vers la Reine et ses conseillers. Les individus à anoblir furent conduits dans la salle avant que la magie ne fasse résonner l’hymne des Mages Blancs. Personne ne bougea jusqu’à la fin.

Quand le silence fut rétabli, le premier individu fut appelé, par son prénom et son nom de famille. « Delvinien Vaughan. » annonça un homme, qui tenait entre ses doigts un parchemin aux extrémités roulées. L’intéressé s’avança et s’agenouilla devant la Reine. Il tendit ses mains vers elle. « Impératrice Blanche, je me donne à vous et promets de vous servir, aujourd’hui plus qu’hier et moins que demain. Que votre volonté soit dictée depuis vos lèvres devant les témoins de la Cour quant à mon sort, en accord avec les volontés des Dieux. » Il baissa les yeux. C’était la procédure, normée. « Delvinien Vaughan, moi, Edwina Nilsson, Impératrice Blanche, vous promeut Baron devant les témoins de la Cour. Puissent-ils vous reconnaître comme l’un des leurs pour les prouesses que vous avez accompli au nom de notre peuple. De vos actes, mille Anges ont pu être libérés du joug des Démons. Votre courage lors de ces événements difficiles a permis à votre Reine de triompher du Vil. Grâce à vous, les Anges, nos alliés, ont pu retrouver des proches. Puisse l’avenir leur être favorable et puissent-ils retrouver leur Terre sans que la Paix mondiale n’en pâtisse. » Elle se tourna vers le Nylmord qui lui tendit l’épée. Doucement, elle la posa sur l'épaule droite et sur l'épaule gauche du concerné, avant de la remettre au Chancelier. Le Sirigon tendit une petite lame à l’Impératrice Blanche, qui coupa la paume des deux mains du futur Baron Vaughan. Le sang s’éleva lentement dans l’air et de la matière fut créée, entourant ce dernier. Un sceau apparut, renfermant le liquide de vie. Alister, le Nylmord, s’avança en même temps que l’Eliassen, l’Archimage en charge de la culture. Ils attrapèrent chacun l’une des mains de l’individu et déposèrent leurs lèvres sur ses plaies qui furent soignées d’un même temps. « Devant nos Dieux Protecteurs, Suris et Yaveäth, je vous remets le sceau qui fait de vous le Baron Delvinien Vaughan et vous confère votre baronnie au cœur du Duché d’Iten en Caelum. Puissiez-vous êtes toujours juste envers ceux qui œuvreront pour vous. Que les Péchés et le Mal jamais n’étreignent votre cœur. » Elle marqua une pause. « J’accepte votre engagement à mes côtés et espère me montrer digne du rôle qui m’a été confié par les Dieux qui ont fait de moi votre Reine. Nous sommes, à présent, liés par la hiérarchie nobiliaire. » Elle se pencha légèrement afin d’attraper les joues du nouveau Baron. Celui-ci se releva en accompagnant le mouvement. Elle déposa un baiser sur son front, le voile empêchant tout contact, puis fit de même sur ses lèvres. Elle prit sa main droite et déposa le sceau à l’intérieur. L’annonceur clama. « Le Baron Delvinien Vaughan. », annonce reprit par les nobles présents. « Le Baron Delvinien Vaughan. » Ce dernier descendit les quelques marches qui le séparaient de la grande salle, s’arrêta afin de prendre un rouleau de parchemins qui lui indiquait la position géographique de sa baronnie, et vint remplir les rangs de ses semblables. Ainsi débuta un défilé qui dura plusieurs heures.

Fin
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