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 [Rp de groupe|Événement] - Le banquet (Edwina)

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 03 Jan 2019, 17:38



Le banquet


« Kaahl, attrape ! » Il avait eu vite fait de me tutoyer. J’inspirais la confiance, même si mon jeu commençait à se tarir. L’Eorane ne m’avait toujours pas recontacté et l’impression d’être le dindon de la farce hantait mes jours comme mes nuits. Je les entendais rire, l’Ultimage et elle, se moquant de moi, le Sorcier qui croyait passer inaperçu. Les cernes sous mes yeux prouvaient que les cauchemars ne me lâchaient pas d’une semelle. Les doutes, le silence, la paranoïa, toutes ces choses faisaient de moi un déséquilibré profond. Je ressassais les scénarios possibles dans une ritournelle qui ne semblait plus pouvoir avoir de fin. Je devais la tuer, maintenant. « C’est bon, je l’ai ! » La caisse était lourde. Elle contenait plusieurs breuvages qui allaient être distribués lors d’un banquet en l’honneur de la Coupe des Nations et de la saison des neiges. Le périmètre avait été restreint à cause des récents événements. La mort de la reine des Anges secouait encore la plupart des Magiciens. Les ragots allaient bon train, renforcés par l’évasion de Jun Taiji de la prison du Cœur Bleu. J’avais du mal à croire en cette histoire, qu’il y ait un jour été enfermé d’abord, qu’il s’en soit échappé, ensuite. Quant à l’Élue des Cieux, j’ignorais ce qui s’était passé. Assassinée par un autre Ange ou par un Démon qui avait réussi à pénétrer l’endroit d’une manière ou d’une autre ? Plusieurs hypothèses étaient viables. Je n’étais pas vraiment intéressé. J’aurais dû car je devais me tenir informé, prendre connaissance d’un maximum d’informations. Le problème c’est que j’étais obsédé par la chevelure de jais de la Belle et par la traitrise éventuelle de celle qui m’avait laissé épancher mes pulsions tout en me promettant de m’aider à renverser la première. C’était trop long, beaucoup trop long. Je mourais à petit feu au fur et à mesure que ma raison vacillait. Je jouais les Magiciens mais le cœur n’y était pas. Je crevais de trouille et ne trouvais de réconfort que dans la vision de son corps étendu, mort, sur un sol miteux. J’avais envie de serrer mes doigts sur son cou jusqu’à ce qu’elle manque d’air. J’avais envie de voir son regard s’éteindre peu à peu tout en sachant que je serais le dernier qu’elle verrait.

« Ça va ? » « Je crois que je suis un peu malade depuis quelques temps. Rien de grave. » C’était aujourd’hui ou jamais. J’avais beaucoup observé la Reine, assez pour réussir à la tromper. Elle ne se méfierait pas. Elle aussi avait ses démons. Le Miroir m’avait appris qu’il s’agissait d’une chaine d’obsessions. Elle m’obnubilait mais était obnubilée par quelqu’un d’autre à son tour. Ses préoccupations la rendaient faillible. Elle m’agaçait car tout ce cirque me donnait envie de tuer bien plus d’une personne. Je me déplaçai entre les différentes tables. Le banquet était à ciel ouvert. Il faisait beau et il avait donc été décidé d’en profiter. Tous les Magiciens de haut rang seraient là, autour de la Souveraine. Plus loin, des personnalités importantes pourraient prendre place. Ensuite, des centaines de tables avaient été disposées, pour ceux qui désireraient festoyer en bonne compagnie. Les Terres du Lac Bleu s’étaient métamorphosées. Certains patinaient sur le lac, profitant du gel présent. La magie permettait de rendre certaines zones moins froides, des individus se regroupant autour de points de chaleur tout en discutant. Il était prévu qu’Edwina fasse un petit discours avant que le repas officiel ne débute cette période de congé et de fête. De grandes tentes avaient été montées pour permettre à des artisans d’exposer et une place avait été créée pour danser sur un rythme festif. Il n’était pas question de valse ou autres danses de salon, mais plutôt de quelque chose d’assez simple et expressif, laissant libre cours à l’imagination de chacun. « C’est bête parce que je pense qu’elle a envie de danser avec toi. » « Qui ça ? » « La fille là-bas ? » Mon regard suivit le sien et je découvris Constantine. Une vague de dégoût me submergea. J’avais failli à la garder sous ma coupe. Mariée à un autre, cette femme ne méritait que la mort. Elle ne m’avait jamais importé avant ce fameux jour où elle m’avait annoncé une vérité dérangeante. Elle en avait eu marre de m’attendre. Je lui souris avant de reprendre mon travail comme si de rien n’était. Les Ætheri me gâtaient, aujourd’hui.

741 mots

Déroulement


Bonne année  [Rp de groupe|Événement] - Le banquet (Edwina) 2289842337

C'est un rp un peu spécial. Il est ouvert à tout le monde mais c'est avant tout pour faire avancer les choses concernant mon personnage. Vous pouvez venir si vous voulez, soit pour un message, soit pour plusieurs messages. Il ira au rythme de l'intrigue qui va suivre. Sans vous en dire trop, ça commence super bien et ça finira super mal. Ce rp se situe après tous les rps de groupe qu'il y a actuellement. L'idée c'est que les Magiciens, ainsi que ceux qui ont une bonne raison d'être là, fêtent la Coupe des Nations ainsi que la saison des neiges.

Règles


Si vous voulez rp en plusieurs messages et assister à la fin du rp, vos messages devront faire 720 mots minimum. Sinon vous suivez simplement le nombre de mots à faire pour avoir les gains solo. Le rp n'a pas de date de fin, ça dépendra du temps qu'on met pour achever ce qui doit se faire.

Gains


En plusieurs messages :
1 point de spécialité tous les 3 messages.

En un seul message :
900 mots pour 1 point de spécialité.

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Sam 12 Jan 2019, 23:27



Le banquet


Le corps longiligne du Dragon était étendu sur le sol. Il s’était posé sur la neige des plateaux entourant les Terres du Lac Bleu. Edwina le regardait avec attention, ses yeux étrangement bleus. Elle avait toujours trouvé Simeon magnifique. Une prestance certaine se dégageait de lui et bien qu’il ne soit pas le plus puissant de ceux qu’elle possédait, il avait ce petit côté imposant qui repoussait les élans colériques des autres bêtes. « Nous allons bientôt partir, patience. » murmura-t-elle tout en passant sa main sur son flanc. Plus tôt, l’animal s’était amusé à effectuer des cercles dans les airs. Sa silhouette était longue et les dessins qu’il pouvait façonner en s’entortillant simplement sur lui étaient, quant à eux, à couper le souffle. « Cela fait longtemps. ». La Reine Blanche se retourna pour poser son regard sur l’Eorane. Un silence s’installa. Les dernières lunes avaient été délicates. La Belle cachait des choses au Reflet qui, par une réaction défensive, avait décidé de la trahir. Elles ne s’étaient pas revues depuis, la Chancelière restant sur ses terres et ne cherchant plus le contact. Edwina ne l’avait pas rappelée auprès d’elle avant aujourd’hui. Simeon releva la tête, de la neige restant coincée entre sa tête et ses cornes. Il émit une sorte de grognement préventif. Il n’était pas mauvais mais il aimait être seul avec la Reine. La Magicienne décida d’être directe. « Je dois quitter les terres magiciennes quelques temps, trop pour que mon absence ne soit pas remarquée. J’ai donc besoin de vous pour me suppléer. ». Le cynisme était palpable dans le regard de l’Eorane. Elle resta néanmoins silencieuse, ce qui énerva légèrement la Souveraine. « Écoutez, à un moment, vous allez devoir arrêter de me prendre pour une conne. Vous croyez peut-être que je ne sais pas ? Je vous demande à présent de faire face à vos responsabilités et c’est ce que vous allez faire. Votre rôle est de m’imiter, faites-le. ». « Je ne vous imiterai correctement que lorsque vous cesserez de protéger votre esprit. Si tel est mon rôle, je l’accepte mais soyez transparente avec moi pour que je puisse être pleinement vous. ». « Bien. ». La Reine Blanche détacha le pendentif qu’elle maintenait autour de son cou la plupart du temps. Elle savait ô combien certains manipulateurs pouvaient s’immiscer dans la tête des Grands pour leur voler des informations. Elle avait appris à prendre ses dispositions depuis longtemps. L’autre utilisa sa magie longuement. Plus que de l’imiter, elle devait être elle, absorber chaque partie de son être. Ce qu’elle apprit la laissa pantoise. Simeon fixait les humanoïdes d’un œil qui semblait curieux mais d’un air impatient. Il voulait partir. « S’il vient me voir… ». « Vous êtes moi à présent, vous saurez quoi faire. ». C’était un peu délicat pour la Magicienne d’envisager une telle comédie mais là était bien la fonction de l’Eorane. Peu importe ce qu’il arrivait, peu importe les événements, elle devrait les vivre à sa place ; heureux comme malheureux. « Je reviendrais lorsque j’aurai fini. Bonne chance. ». « À vous aussi. ». La Reine changea d’apparence et enfourcha le Dragon qui s’éleva dans les airs. Les choses allaient être délicates à partir de maintenant.

_____________________________________________________________________

Les pieds de la Reine s’enfonçaient doucement dans la neige. Vêtue d’une robe bleue, elle regardait les enfants patiner sur le lac, cachée derrière son voile. L’arrivée récente de sa fille, depuis les Océans, ainsi que de son père adoptif, avait légèrement compliqué son existence. Læna attendait beaucoup d’elle, des choses qu’elle était incapable de lui donner. Elle l’aimait, sans doute, à sa manière, mais pas autant que l’enfant l’aurait souhaité. Elle était une Élue d’Edel et, donc, pas véritablement de son sang. L’idée même d’une grossesse l’effrayait. Elle n’était pas certaine de savoir s’occuper d’un nourrisson. Elle avait fait de nombreux rêves à ce sujet, des rêves souvent terribles sur le Destin de sa progéniture. La descendance représentait beaucoup chez les Syrkell, après tout. « Attention. » dit-elle en rattrapant par magie une petite fille qui avait manqué s’étaler sur le sol. Elle l’oublia bien vite, concentrant son attention sur les préparatifs. C’était amusant. Chacun avait sa méthode : certains utilisaient la magie, d’autres préféraient une technique plus... humaine. Ses yeux ne tardèrent pas à se poser sur un visage familier. Cet homme lui avait tenu compagnie plus d’une fois, lorsqu’elle était en Enfer et lui était cher. Aussi, elle s’approcha de lui, essayant de faire taire la partie d’elle-même qui n’était pas tout à fait d’accord avec cet axiome. « Bonjour. » dit-elle doucement. « M’accorderiez-vous cette danse pour me faire pardonner de mes manquements ? » ajouta-t-elle, prise d’une sorte d’inspiration quasi-enfantine. Il n’y avait pas de musique et, à vrai dire, autour d’eux, plusieurs Magiciens préparaient les festivités, certains portant des caisses, d’autres activant leur magie pour ajuster quelques tentures. Le bruit ambiant ne se prêtait aucunement à l’activité qu’elle proposait. Seulement, ils avaient passé beaucoup de temps ensemble, jadis, et une sorte de liens les unissaient, une forme de complicité ambigüe. Elle était entrée dans sa chambre, un soir, par curiosité, sans doute. Cela étant, les différents événements qui avaient suivi la victoire de Sympan les avaient légèrement éloignés.

861 mots

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mer 16 Jan 2019, 19:43



Le banquet

Musique


Ma main se referma brutalement sur son poignet et je la tirai à moi d’un geste incontrôlé. La collision de nos deux corps nous attira quelques regards. J’avais envie de la tuer, de la serrer si fort qu’elle en aurait été coupée en deux. Cette garce ne méritait que de se faire arracher la peau par petits morceaux, méticuleusement, durant des heures entières. Mes entrailles bouillaient d’une haine passionnée qui avait le mérite de laisser derrière moi mes manières trop carrées. Je voulais lui insuffler un puissant désir, un mal incontrôlable, celui qu’elle ressentait lorsqu’elle observait le Diable dans ce miroir magique. Elle était bien trop forte pour que je me mesure à elle, et pourtant… pourtant j’avais envie de renverser la table d’un jeu depuis bien trop longtemps mis en place. J’avais envie de me maudire moi-même si je pouvais insuffler entre ses lèvres une goutte de poison. Je la voulais, enchaînée dans ma demeure, je voulais la murer derrière la cloison de ma chambre, entendre ses cris se répercuter silencieusement et lui revenir au visage, jusqu’à ce que sa respiration ralentisse, reflet d’un manque d’air. Je voulais l’entendre gémir de douleur, à mes pieds. Je désirais ardemment voir son regard me supplier d’achever ses souffrances. Elle n’avait pas idée. Elle voulait danser ? Bien. Je voulais la jeter en pâture aux pires assassins, aux pires violeurs. Je voulais que sa chair se putréfie, je voulais sentir l’odeur de son sang sur mon corps. J’avais envie de la brûler, de lui arracher les cils et les ongles. J’avais envie de l’avoir, pour moi seul. Le comprenait-elle ? Ce voile me dérangeait, comme si elle s’arrogeait le droit de violer mon intimité sans que je ne sois en mesure de faire la même chose. Croyait-elle que je fusse comme cet Ange stupide, à respecter les convenances, à me contenter des restes laissés par un excentrique aux ailes rachitiques ? Quelle belle histoire. J’allais la tuer et priver tous ses admirateurs de leur jouet préféré. Le monde finirait par me manger dans la main. Je la soumettrais. Je les soumettrais tous. Elle éveillait la folie chez moi, la déraison. Je me sentais puissant d’une motivation désespérée. Il suffisait de si peu. Qu’en avais-je à faire que la milice magicienne me tombe dessus si j’arrivais à l’éliminer, elle ? Elle avait assez joué avec moi. Ils avaient tous assez joué. Je n’en pouvais plus de ce masque de gentillesse. Mon instinct me criait de la tuer, si bien que ma respiration avait changé de rythme. Le bout de mes doigts tremblait, doucement, alors que j’avais fait le premier pas, fermement. Je ne me sentais plus agir. Je voulais l’envoûter, la convaincre, la persuader que j'étais son unique option. J’avais envie de plonger mes dents dans la chair de son cou et de lui arracher la jugulaire. Je brûlerai le voile des mirages qu’elle se plaisait à lancer sur le monde. Je sentais le mal en elle, un sentiment inexplicable. Je sentais que, ensemble, nous aurions pu gravir des sommets jamais égalés. Mais non. Non. Cette femme n’était intéressée que par les passions éphémères, que par des probabilités faibles. Elle regardait ailleurs alors que je me tenais droit devant elle. Elle pouvait bien essayer de se faire pardonner, maintenant. Je ne pardonnais pas. Elle me rongeait l’esprit et, chaque jour, de plus en plus, je me disais que Lord avait été bien fou de me confier une mission semblable. Je me délitais, je partais en fumée, ma chair se trouait et les failles qu’elle ouvrait chez moi devenaient, chaque seconde davantage, de plus en plus béantes. Et, elle, elle voulait danser. Je la haïssais, je haïssais son parfum, je haïssais la courbure de ses reins. Je voulais l’éliminer, j’allais le faire. Je… je me sentais faible et tellement insignifiant. Tout ce temps où elle m’avait abandonné, sans un regard, sans un mot. Croyait-elle que tout pourrait recommencer, comme avant ? Comme lorsque j’avais fait semblant de dormir le soir où elle était entrée dans ma chambre et avait caressé mes cheveux. Je sentais cette rage m’empoisonner. Je la faisais danser mais il n’y avait rien d’harmonieux dans cette danse. J’avais oublié Constantine. J’avais oublié le public. Je voulais la conquérir, lui faire comprendre à quel point tout ceci me détruisait. Elle n’était pas bonne. Elle n’était pas vertueuse. Elle nourrissait un mal encore plus affreux que celui de tous les souverains maléfiques réunis. Et nous tourbillonnions dans un flot déchainé. Je devais lui faire mal, avec mes gestes francs et brutaux. Je devais la pousser à s’interroger, tant je cherchais le contact. Je n’en pouvais plus des terres du lac bleu, de toutes ces convenances. Je créais moi-même la musique de mes tourments, une musique imaginaire qui soulevait ma poitrine. J’aurais aimé être un Djinn pour créer son monde rêvé avant de le détruire sans un remord. J’aurais aimé être capable d'obtenir sa confiance, de lui faire mille promesses et de n’en tenir aucune, la faire espérer et crever ses espoirs, impitoyablement. Qu’Ethelba m’en soit témoin, mon esprit n’était plus que chaos et ténèbres.

Notre course ne s’arrêta que lorsque son dos rencontra un mur. Mes doigts serrés autour de l’une de ses mains, je me mis à contempler le tissu lisse qui couvrait ses traits. Quelques têtes curieuses étaient tournées dans notre direction. Essoufflé, mon ardeur se dissipa lentement, au fur et à mesure que je reprenais mes esprits. Je serrai les dents avant de relâcher mon emprise. Mes doigts se firent plus doux et j’amenai les siens à mes lèvres pour y déposer un baiser au goût amer. « J’ai du travail. » fis-je simplement avant de m’écarter d’elle, en sueur.

932 mots

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Dim 20 Jan 2019, 14:42



Le jeune homme était rêveur. Rêveur de grimper les échelons en ayant commencé dans la boue d'une ruelle isolée dans un hameau dont personne ne connaissait le nom, plus en amont du lac. Rêveur aussi de s'échapper de cette cage dorée dans laquelle l'adoption et l'éducation nobiliaire l'avait enfermé. Rêveur d'être comme tout ces jeunes qui patinaient en riant, pour la plupart certains de ce qui leur réservait l'avenir. Lui n'en savait rien. Il n'entretenait pas de goût particulier pour une matière ou un domaine d'activité, pas d'ambition autre que de faire fermer son clapet à sa mère la Comtesse, il se contentait de donner une image hautaine et maniérée de lui-même, d'avoir l'air d'un homme fêtard, enthousiaste et un peu pervers, simplement pour cacher qu'il n'était qu'une coquille vide, une personne fade. Ignatius sourit légèrement en imaginant ce que sa grand-mère aurait à répondre à de telles pensées. Il avisa Hypolite du coin de l’œil et laissa le magicien le rejoindre sur l'esplanade principale. Ils se trouvaient en hauteur de façon à surplomber du regard la patinoire qui avait été installée pour les festivités.

Les deux hommes étaient en tenue d'apparat, Ignatius ayant choisi de s'abriter du vent hivernal avec une cape épaisse surmontée d'une fourrure cendrée tandis qu'Hypolite avait préféré ne rien cacher de son étoffe rouge sur laquelle était embroché le symbole de sa famille. En plus d'être son ami le plus cher, le blondinet était un étudiant bien plus prometteur et doué que le jeune comte. "Qu'est-ce-qu'il y a ?" souffla-t-il en voyant le vide dans les yeux de son ami. "Rien. Je suis maussade." ; "Ce n'est pas le moment de faire la tête. Il y a plein de jolies filles là-bas sur la glace. Et même la Reine qui danse, là-bas, regarde !" Pantois, les deux magiciens suivirent des yeux la danse envenimée qui se déroulait bien trop loin d'eux pour qu'il puisse en saisir tous les détails. C'était la première fois qu'Ignatius la voyait d'aussi près et cela lui fit oublier son moral abimé. Visiblement impressionnés par ce qu'ils venaient de voir, ils restèrent silencieux un long moment. "Tu as commencé les tests pour Mindwim ?" ; "Oui. Tu ferais bien de t'y mettre aussi. Tu ne peux pas laisser passer ta chance, la cérémonie aura lieu dans quelques mois." ; "Hm. Et alors ? Cet Architecte de Lys qui t'as remarqué ? " répliqua Ignatius, visiblement peu enclin à parler de sa propre participation. Ce n'était pas la cérémonie en elle-même qui le rebutait, mais plutôt ce qui suivrait. Tout deux savaient qu'Hypolite risquait fortement d'intégrer l'armée magicienne et de disparaître du paysage lascif des fêtes aux manoirs et des beuveries étudiantes. Ignatius n'écouta pas la réponse à sa question, qu'il avait déjà posé de nombreuses fois. Il se concentra sur le goût amer dans sa bouche et repensa à ce Gardien des Pontons qui avait décidé de le prendre sous son aile, plus par dépit que par envie certainement. Ignatius n'en était pas sûr, il ne voyait l'homme que très peu de fois dans l'année et les questions qu'il lui posait lors de leurs entrevues avaient toutes l'air stupides, et les réponses de son maître étaient méfiantes, preuve que l'élève n'avait pas encore gagné sa confiance. Pas étonnant puisque le dénommé Celsius choisissait toujours un lendemain de beuverie pour venir à l'improviste et retrouver l'Enchanteur d’Albâtre endormi dans une puanteur alcoolisée. Oui... Il aurait certainement moins de chances de réussir qu'Hypolite avec ses dons naturels et ses contacts dans l'armée... La principale raison était qu'il ne souhaitait pas réussir, ni avancer. Il aurait aimé que le temps s'arrête dans cette douce période où ils étaient de simples étudiants sans responsabilités, avec suffisamment d'argent et de temps libre pour se faire plaisir jusqu'à n'en plus pouvoir.

"C'est pour qui ?" Le blond pointa du doigt un parchemin roulé qu'Ignatius tenait avec indifférence dans sa main. "Oh. C'est pour Theodorus, si jamais nous le voyons aujourd'hui. Ce sont les horaires de nos prochaines parties de jeux jusqu'au Mindwim." Le regard du comte se rembrunit de nouveau à l'idée que leurs duels sportifs puissent prendre fin. Toutes ses petites habitudes touchaient à leur fin et cela le rendait grincheux. Il rangea le morceau de papier à l'intérieur de son veston blanc. Il avait dans l'intention d'intégrer le plus jeune étudiant à son cercle d'ami et voulait donc l'inviter à venir avec eux pour leurs parties d'Eaya, Ging et Opya. Certains membres de leur groupe pratiquaient des sports d'équipes ou des activités plus extrêmes mais Ignatius préférait l'individualité ou les duels, ainsi que les sports qu'il jugeait les plus confortables, plus "raffinés", dans un sens. "Ah oui ! Je l'ai entrevu une ou deux fois aux Palais !" Ignatius lui répondit à un grognement désintéressé, préférant s'emparer d'une coupe de champagne laissée sans surveillance. Il descendit les marches qui menaient jusqu'à la rive et se concentra pour confectionner des patins à l'aide de la Valse Créatrice et de la glace environnante. Le patinage artistique était l'un de ses échappatoires préférés, si bien que pour une fois, il laissa la drague à son acolyte et s'éloigna plus loin sur le lac, jusqu'à trouver suffisamment d'espace pour donner libre champs à ses mouvements.



954mots
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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Mer 23 Jan 2019, 16:38



Le banquet


« Oooooooohhh. » firent en cœur plusieurs des filles Vaughan. Le Comte sourit, se rappelant de sa folle jeunesse. Il ne tarda pas à la retrouver. Il fallait qu’ils montrent à ses enfants que, lui aussi, savait danser. Il n’y mettrait sans doute pas autant de sérieux, ni autant de fougue, mais il allait offrir à sa femme tout ce qu’il avait. « Allez Madame Vaughan ! » s’exclama-t-il, prenant la main droite de sa femme avant de caresser son dos de la sienne. « Oh voyons ! » hésita la Magicienne. « Allez maman ! » s’amusa Pâquerette, ne tardant pas à être rejoint dans ses encouragements par ses sœurs. « Bien mais ne vous moquez pas ! Je ne suis pas aussi agile que l’Ultimage. ». Le comte Vaughan sourit. « Vous savez bien que vous surpassez toutes les reines à mes yeux. ». Et c’était vrai. L’amour avait cela de particulier qu’il rendait fade tous ceux qui n’en étaient pas l’objet. Aliénor sourit. « Pfff qu’ils sont niais. » soupira Isabeault, faisant disparaître ce qui avait germé sur les traits de sa sœur. La brune ne disait le plus souvent rien, laissant la blonde dans ses délires de prince charmant, de richesse et de séduction éternelle. Seulement, elle ne pouvait pas la laisser ternir le tableau de ses parents dansant ensemble, surtout devant les petites. Elle ne souhaitait pas qu’elle les contamine avec sa façon idiote de voir l’avenir. « Tu dis ça parce que tu es jalouse que Martin t’ait planté pour Jacynthe. Maman et papa sont un couple merveilleux et si tu étais moins focalisée sur des considérations purement matérielles, tu pourrais peut-être vivre la même chose. ». « Parce que c’est toi, la grande Aliénor, maîtresse de l’amour éternelle, qui va me faire la leçon, peut-être ? Redescends sur terre ma pauvre, personne ne t’aime et si tu continues, personne ne t’aimera jamais. ». Isabeault l’avait fixée d’un regard méchant ; la Fille au Chapeau savait qu’elle l’avait blessée, dans le fond, ce qui ne l’empêchait pas de l’être également par les propos de sa sœur. « Je vais patiner, seule. » conclut la blonde avant de tourner les talons et de s’éloigner.

« J’aimerais tellement rencontrer un garçon qui me fera danser comme ça. » murmura Pâquerette, légèrement rêveuse. « Pfoua, au lieu d’attendre, t’as qu’à faire danser toi-même un garçon ! » rétorqua Francette avec espièglerie. La petite Magicienne détestait attendre que tout lui tombe tout cuit dans le bec. Et puis, elle ne rêvait pas au prince charmant, elle. Elle voulait être maîtresse de son destin et, bien qu’elle n’ait que neuf ans, curieusement, elle ne s’était jamais trop intéressée aux garçons comme étant de possibles partenaires. Ils étaient ses amis et le mariage ne l’attirait pas du tout. Bien qu’elle admire ses parents, elle ne voulait pas fonder une famille. Elle voulait voyager, vivre de sa passion et de ses rêves.

« Je vais me balader. » dit soudainement Aliénor, les yeux toujours fixés sur ses parents. Ils semblaient bien s’amuser, oubliant un instant le reste du monde. Elle aimait la complicité qui les liait. Elle aurait aimé en connaître une semblable un jour. Cela dit, rien ne pressait et puis, rêver était toujours une option, même si elle se demandait réellement avec quel genre d’homme elle se marierait plus tard. Elle n’imaginait rien de sensationnel. Sans doute serait-ce un individu standard, qu’elle avait connu à l’université et de qui elle tomberait amoureuse, à force de conversations riches en débats. Enfin, pour le moment, elle avait bien plus important à penser. Son avenir lui paraissait bien flou et elle devait choisir sa voie, à commencer par le chemin qu’elle allait prendre maintenant. Avait-elle envie de patiner ? De boire du vin chaud ? De jouer dans la neige ? Ou d’observer les alentours ?

Après plusieurs minutes d’hésitation, elle s’avança vers la glace, chaussant des patins tout en se remémorant la danse entre l’Honorable et l’Impératrice Blanche. Elle se plaisait à imaginer des choses. Il avait participé à sa main sans la gagner, après tout. Elle chassa ses pensées pour se concentrer sur ses mouvements. Elle n’était pas très douée mais aimait bien prendre de la vitesse, sentir son cœur battre la chamade dans sa poitrine, le vent lui gifler le visage. Elle avait l’impression d’être en vie, de sortir de la monotonie du quotidien. Que serait-elle plus tard ? C’était un peu trop tard pour envisager une carrière de sportive de haut niveau. Tenir un commerce ? Elle s’ennuierait, sans aucun doute. Avoir des responsabilités politiques ? Elle n’était pas certaine d’avoir les épaules pour.

Alors qu’elle essayait de se débrouiller, étonnée de ne pas avoir encore chuté, elle reconnut Ignatius. Elle lui fit un bref signe de la main sans pour autant rechercher le contact.

808 mots



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Mar 05 Fév 2019, 21:16

[Rp de groupe|Événement] - Le banquet (Edwina) 257907Sanstitre1
Le banquet


Blanc. Cet endroit était à l’image de sa reine. Le vent secouait légèrement ma cape bleue marine. Je levais les yeux pour admirer le ciel. La neige tombait à l’endroit où je me trouvais. Je n’avais pas froid pour autant. Un sourire discret illuminait mon visage tandis que je baissais mes rétines pour observer les alentours. J’avais quitté une fête pour en retrouver une. Les rires d’enfants et d’adultes résonnaient de toutes parts. Devant moi, quelques adolescents faisaient une bataille de boules de neige. Ces dernières volaient dans tous les sens. Je manquais de me faire bousculer par une jeune fille qui courait,  un ruban dans sa main. Un jeune garçon la poursuivait en riant. Leur insouciance m’arracha un large sourire que je réprimais aussitôt. Je n’étais pas venue pour m’attendrir sur la jeunesse magicienne. Une raison plus mystérieuse m’avait amenée ici.

Je rebattais ma capuche sur mes épaules. Il neigeait de moins en moins. Mes cheveux noirs se teintèrent légèrement de particules blanches. Je m’approchais du lac gelé. Mes yeux observèrent chaque individu, à la recherche d’une personne précise. Je scrutais avec attention. Le lac était cependant trop grand pour que je parvienne à distinguer tous les visages et même, parfois, les silhouettes. Pourtant, je n’abandonnais pas mes recherches, déterminée à retrouver la raison de ma présence ici. « Vous avez oublié vos patins, mademoiselle ? » Ma tête pivota sur le côté pour que je puisse observer la femme qui m’avait parlé. « Mes patins ? » répétais-je bêtement. Je jetais de nouveau un regard bref vers le Lac Bleu gelé. « Oh ! Mes patins ! » m’exclamais-je rapidement. La femme d’une trentaine d’années me sourit. Je le lui rendais. « Je n’ai pas de patins, malheureusement. Je n’ai jamais eu l’occasion de m’en servir. » Son sourire s’agrandit d’une manière bienveillante. « Vous venez ici alors que vous ne savez pas patiner ? » disait-elle en répétant mes propos. Elle regardait rapidement mes pieds. « Il faut y remédier. Attendez quelques secondes, je reviens. » La magicienne partit en courant vers un groupe de personnes. J’hésitais à partir. Elle allait me mettre en retard pour ma recherche. Cependant, elle revenu si vite que la simple idée de m’enfuir en courant ne put que m’effleurer l’esprit. « Voilà pour vous. C’est ceux de ma sœur. Elle va profiter des festivités plus loin. » Elle me tendit une paire de patins d’une couleur unie. Si j’avais pu la distinguer, je me serais sans doute empêcher d’enfiler ces chaussures d’un rose plus que visible.

« Je m’appelle Alice. Et vous ? » Assise dans la neige, j’enfilais mes patins tandis que je sentais que mon fessier devenait humide. « Ayli. » J’essayais de me redresser, vainement. Je pataugeai dans la neige. Je ressemblais à une tortue essayant de se retourner. La Magicienne tendit ses mains vers moi pour m’aider. J’attrapais délicatement son aide. « Alice et Ayli… Nos prénoms se ressemblent ! Je suis certaine que vous allez être, tous comme moi, une professionnelle en patinage en un rien de temps ! » Elle me tira et, dans l’impulsion, je me mis debout. Très prudemment, je fis un pas en avant pour poser mes pieds sur le gel du lac. Tenir debout en équilibre ne m’avait jamais paru aussi compliqué. Devant moi, un adulte musclé comme un danseur faisait une acrobatie tandis qu’un halo bleu courrait le long de son corps. « C’est l’Aelya. » dit-elle calmement en me voyant observer le danseur. « Oh ! C’est magnifique. » Je ne mentais pas. « Et vous n’avez pas vu nos véritables sportifs. Croyez-moi, ça vaut le coup d’œil. » Disgracieusement, j’écartais mes deux bras de mon corps pour essayer de maintenir un équilibre précaire. « Bien ! Et si nous faisions quelques pas. » Je fronçais les sourcils, me concentrant pour marcher sur la glace. Alice ria. « Non, pas comme ça ! En glissant ! Vous voyez. » Elle démontra sa parole par une glissade harmonieuse sur la glace. Je ne répondais pas, me concentrant sur ses gestes et sur mon propre corporel. Je voulais percer le secret de cet art. Je fis un pas en avant. Puis deux. « Voilà ! Allez ! On fait une course maintenant ! Dans cette direction ! » J’écarquillai les yeux tandis que je regardais l’endroit qu’elle pointait du doigt. « Il n’a pas meilleur moyen pour apprendre qu’une bonne course ! » se justifia-t-elle. Dans d’autres circonstances, je ne me serais pas abaissée à concourir contre une personne qui en savait fatalement plus que moi. Cependant, la curiosité et l’envie d’apprendre le patinage m’incitèrent à ne rien dire. « Prête ? » Je hochais la tête tandis qu’elle gainait son corps pour mieux se propulser au départ. Je ne l’imitai pas, de peur de tomber en le faisant. « Un. » Son ton était enthousiaste. « Deux ! » Son sourire s’agrandit. Inconsciemment, le mien aussi. « Troicadrabra ! » Elle partit comme une flèche, me laissant seule sur la ligne de départ. Je ne me décourageai cependant pas et commençais à glisser vers l’avant. Les premiers pas furent incertains. Cependant je gagnais de plus en plus de vitesse. Celle-ci me permettait de garder l’équilibre. Alice était déjà bien loin. Je continuais d'accélérer. Un faible rire franchit mes lèvres quand l’adrénaline secoua mon corps. Pourtant, je déchantai vite quand une personne se mit à patiner doucement devant moi. Je n’avais pas encore appris à tourner… Ni à m’arrêter. Alors que la collision devenait de plus en plus inévitable. Je décidais de me laisser tomber en arrière. D’une manière sans doute comique, vu les rires des enfants qui m’entouraient, j’atterris sur les fesses devant la personne qui m’avait empêchée de finir ma course. Je fronçais les sourcils, contrariée par la situation.


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Mar 19 Fév 2019, 18:35



Ignatius s'arrêta brièvement pour répondre au salut d'Aliénor, mais il ne sentit pas d'humeur pour se rapprocher d'elle et bavarder.  C'était la glace et le vent dont il voulait profiter, comme si cela aussi allait lui être enlevé lorsqu'il choisirait enfin d'assumer ses responsabilités. En outre, il ne connaissait pas vraiment la jeune magicienne. La journée de bénévolat pour une école qu'il avait été forcé de faire en sa compagnie semblait lointaine dans ses souvenirs. Peut-être devrait-il l'inviter à l'une de ses fêtes prochaines ? Cela ferait au moins plaisir à Hypolite et aux autres cœurs d’artichauts qui composaient son groupe d'amis. Le comte ruminait tout ceci en s'appliquant le mieux possible à sa Valse Créatrice. Des cristaux scintillèrent dans son sillage alors qu'il s'éloignait de plus en plus du bord, dans la zone du lac qui n'était pas forcément recommandée pour le patinage. La glace pourrait-elle s'ouvrir sur son passage et les eaux magiques l'engloutir dans un autre monde ? Cela le forcerait à survivre et changer songea-t-il. L'homme sursauta en entendant des cris suivis de rires plus en arrière vers le rivage.

«Vous allez bien ? Rien de cassé ?»  Ignatius s'était rapatrié vers la scène du drame. Tout en parlant, le magicien dévisagea avec une insistance déplacée la jeune femme qui était tombée, commençant par son visage tout en baissant le regard le long de son corps, comme s'il y était aimanté. Il ne l'avait jamais vue par ici, autant dire qu'il s'en souviendrait. Essoufflé par sa propre course, il oublia irrémédiablement de maintenir son maigre équilibre sur ses deux jambes et bascula brutalement vers l'avant alors que sa jambe droite filait vers l'arrière. «Prenez ma mai-» voulut-il dire avant de se rendre compte un peu tard qu'il ne pouvait éviter sa propre chute. Il manqua d’embrocher Aliénor au passage, tombant durement sur le côté. «Bon. Eh bien vous voyez que ça nous arrive à tous...» grommela-t-il en tentant vainement d'ignorer la honte qui brûlait ses joues. Pourvu qu'Hypolite soit trop occupé pour regarder dans sa direction, sinon il ne remettrait pas de perdre la face devant lui en plus des deux femmes. Autant dire qu'il entendrait alors parler de cette histoire jusqu'à la fin de sa vie... Le Magicien s'assit et se massa l'épaule, relevant sa tête vers Aliénor. «Bonjour. Comment allez-vous ? Je vois que vous vous débrouillez mieux que moi, mais vous ne seriez pas tentée de nous rejoindre à votre tour ?» se moqua-t-il en voyant le précaire équilibre de la jeune femme. Autant ne plus se voiler la face sur les habilités respectives... Après tout, être à l'aise avec le patinage demandait beaucoup d'efforts et d'agilité, des attributs qu'ils peinaient encore à atteindre avec leur jeune âge. «Si vous voulez progresser, il vaut mieux tout de suite s'enlever la honte des moqueries, vous savez... C'est monnaie commune avec ce sport.» dit-il alors en s'adressant à celle qu'il ne connaissait pas. «Je dois avouer que je rigole moi-même de mes propres échecs, avec le recul.» Avec quelques limites cependant, par exemple il ne supportait pas l'idée d'avoir manqué de se fendre la tête pour avoir regardé avec trop d'intensité une poitrine avantageuse... Peut-être était-ce une punition divine pour son impolitesse. Ignatius tint à se relever sans bénéficier d'aucune aide, puis il gratifia d'un regard méchant les enfants qui s'étaient moqués d'eux. «Humph. On verra bien qui rira le dernier ! Certainement pas ceux qui perdront la course jusqu'au rivage !» Sans prévenir, il s'élança le premier en trichant allégrement, entraînant à sa suite une horde d'enfants hurlants et, il l'espérait, les deux jeunes femmes. Cet incident lui avait ouvert l'appétit des bavardages et il réalisait qu'il ne voulait pas laisser Hypolite rafler toutes les belles têtes du banquet à lui tout seul.

Quelque part dans la foule, la Comtesse Worth surveillait son affreux rejeton adoptif pour s'assurer qu'il ne ferait pas honte à leur famille de une, et qu'il obéissait bien à ses ordres de chercher un parti adéquat pour se marier.



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Dim 24 Mar 2019, 19:48

[Rp de groupe|Événement] - Le banquet (Edwina) 257907Sanstitre1
Le banquet
[Musique]

Quand est-ce que ces maudits gamins allaient arrêter de rire ? Ma chute m’avait laissée dans une position inconfortable et je n’avais pas pour habitude que l’on rit à mes dépends. Tout du moins pas devant moi. C’était un véritable affront. Le rouge me montait aux joues sans que je ne puisse contrôler la gêne qui se mêlait à ma colère. Alors que je m’apprêtais à asséner une répartie cinglante à l’attention de ces gamins, une voix masculine m’extirpa de mon malaise général. Je levais les yeux vers l’homme venu me porter secours. D’un bref regard, je le détaillais des yeux. Ceux-ci s’accrochèrent à sa moustache entretenue avant de parcourir l’entièreté de son corps pour y déceler un indice quant à son rang social. Il était habillé avec des étoffes nobles. Faisait-il partie de la haute société magicienne ? « Ne vous inquiétez pas. Seul mon honneur a été grièvement blessé durant cette chute mais je reste indemne. Merci. » finis-je par répondre. Je lui accordais un sourire innocent quand je sentis son regard se perdre. Les Gaelyan étaient si faible face aux courbes féminines ! A moins que… Me connaissait-il ? Ou du moins, connaissait-il la personne que je recherchais ? « Attention ! » m’exclamais-je alors qu’il me tendait la main, ou plutôt alors qu’il s’affalait en beauté près de moi. Mon sourire s’agrandissait pour se muer en un rire enfantin. Cette situation était si absurde ! Moi, qui devais enquêter à propos d’un éventuel clone en ces lieux, je me retrouvais en compagnie de deux magiciens dont l’un était légèrement abruti par la présence de femmes à ses côtés. Devais-je m’inquiéter à son propos ? N’avait-il jamais été en compagnie de jolies femmes ? Je me mordais la lèvre inférieure pour retenir mon rire. Peut-être devais-je avoir la bienveillance de le ramener chez moi et d’en faire mon dîner. Cela pourrait au moins apaiser l’anxiété qui s’était emparée de moi depuis quelques jours. Mes yeux se posèrent ensuite sur la magicienne avec laquelle plaisantait l’homme brun. Je l’observais sans vouloir paraître indiscrète et lui accordait un sourire qui ne trahissait en rien mes pensées gourmandes. Je tournais la tête de nouveau vers l’homme. « Vous savez… Cela va vous paraître absurde mais… » Je lui accordais un sourire plaisantin. « Je crois plutôt que c’est mon orgueil qui me fait progresser. Afin de faire taire toutes les railleries et de créer les éloges. » lui répondais-je innocemment en trahissant ma manière de penser. Je l’observais prendre ses appuis pour se remettre debout et l’imita quand je compris que je ne pouvais certainement pas compter sur sa force ni sur l’apparente maladresse de la jeune femme. Discrètement, je me réjouis du regard qu’il accorda aux jeunes qui nous entouraient. Enfin, il se rendait utile. « Encore une course ? » m’exclamais-je en riant alors que l’homme s’était déjà lancé. J’hésitais pendant un instant à le suivre. Ma première course ne s’était pas déroulée pour le mieux et tout cela n’était pas très noble. Pas encore du moins. Je m’élançais doucement à sa poursuite, ne sachant pas vraiment si la magicienne allait se joindre à nous. Qu’importe. Il fallait que je pose une question à ce Gaelyan.

Ma course était plus assurée que la première sans pour autant être plus gracieuse. Le temps que je prenais pour assurer mes pas et comprendre les bases du patinage me faisait aisément comprendre que je n’allais pas gagner cette course. Aussi, j’arrivais près du brun de longues secondes après qu’il se soit arrêté. « On dirait que je ne serais pas la dernière à rire ! » plaisantais-je en reprenant sa dernière répartie. De mes deux mains, je rassemblais mes cheveux d’un noir abyssal sur le côté droit de mon cou pour me redonner un semblant de coiffure. « Je pense que j’ai fait assez de patins pour l’heure. Peut-être en referais-je en fin de journée. » Prudemment, je me mettais à cloche pieds pour troquer mes patins avec des bottines de bonne facture. Celles-ci étaient légèrement humides à force de m’avoir attendue sur la neige du rivage.

Mon regard azur se planta ensuite dans celui de l’homme. J’étais impatiente de lui poser la question qui me trottait dans la tête depuis notre rencontre. Cependant, il fallait tout d’abord effectuer quelques formalités. En saisissant les pans de ma robe en velours blanc, qui était jusque-là cachée par ma cape, j’effectuais une révérence travaillée depuis la naissance mais aussi par mon adhésion au sein des Geishas. « Marquise Aylivæ Song. » me présentais-je simplement mais dignement. Je lui présentais ensuite ma main afin qu’il la baise comme il en était coutume et attendis qu’il se présente avant de reprendre la parole. « Excusez-moi pour cette question qui doit vous paraitre stupide mais… » Je plissais légèrement les yeux. « Nous sommes nous déjà rencontrés auparavant ? » Je savais que cela était impossible mais la façon dont il m’avait regardée m’avait troublée. Ce pourrait-il qu’il ait déjà croisé le chemin de ce clone insoupçonné ? Si tel était le cas alors j’aurais enfin bel et bien la confirmation que les Ætheri se riaient de moi en m’ayant copiée.

Je m’emmitouflais dans ma cape chaude. « Voudriez-vous m’accompagner près du banquet ? Il y fait sans doute moins frais. » Je lui accordais un sourire doux. S’il était noble, peut-être pouvait-il me présenter à quelques personnes influentes pour que je puisse continuer mon enquête. « A moins que vous préférez attendre votre amie. » Je penchais ma tête légèrement sur le côté dans un geste innocemment séducteur. « Dans ce cas, j’espère que vous ne m’en voudrez pas de vous fausser compagnie. Je ne suis pas habituée à un tel climat et je risque de perdre un orteil si je ne me réfugie pas dans un endroit plus sec. » Finissais-je par dire, toujours avec mon fort accent étranger mais pourtant mélodieux. Après tout, n’avais-je pas une voix faite pour charmer le sexe faible ?


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Lun 01 Avr 2019, 21:28


« ... hu hu ... »

Le banquet



Il s’agissait de passion, d’un cheval lancé au galop qui n’aurait pu s’arrêter. Le long frisson qui la traversa lorsqu’il se permit de l’entraîner au-delà des convenances l’aurait sans doute fait sourire en d’autres circonstances. Il était différent, cet homme. Il jouait avec un feu brûlant, convaincu qu’elle ne savait pas. Il pensait les guider, il pensait contrôler, mais la vérité c’est qu’elle était la seule à décider de son prochain mouvement. L’avenir était bien malheureux pour elle mais elle se vengerait. En attendant, elle préférait profiter, faire comme si de rien n’était. Quelle douce ironie de penser que les Ætheri laissaient les Mortels libres de leur Destin. Elle voulut le lui murmurer. Un instant, elle crut même que ses pensées avaient dépassé le sanctuaire de ses lèvres. Vous aurez un grand Destin car votre ascendance est exceptionnelle. Elle faillit lui avouer que son père n’était autre que Jun Taiji. Il l’ignorait, pour l’instant. Cependant, ce n’était pas l’ancien Empereur Noir qui était intéressant, c’était sa mère. Ils étaient peu à qui elle avait accordé un enfant. Edwina maintint son regard, plongeant ses yeux dans les siens avec une intensité presque maléfique. Il y avait des secrets qu’elle ne pouvait révéler, des secrets que certains lui avaient murmurés et que d’autres paieraient cher pour posséder. Il n’était pas prêt. Il n’était qu’un étalon fougueux, bien trop instable, bien trop avide de pouvoir, avide de la tuer, avide de l’étreindre furieusement, jusqu’à ce que la mort les sépare. Seulement, de façon tout à fait amusante, la Mort ne ferait que les réunir. Elle tourna la tête lorsqu’il changea de direction, d’une façon précise et ferme. Tout n’était que jeu de dupe, tout n’était que mensonge et apparat. L’humeur enfantine qui l’avait saisie plus tôt avait totalement disparu. Il réveillait des choses en elle, il les révélait aussi. Cette histoire ne faisait que commencer. Il était faible mais, un jour, elle le savait, il l’égalerait. Ainsi était son Destin. Il deviendrait puissant et redoutable, selon les prophéties des Mages Noirs. Ce n’était qu’une question de temps, comme celui qui l’avait arraché aux Ères qui s’étaient écoulées depuis le Chaos du Cristal, depuis sa naissance. Ce n’était qu’une question de vérité, une vérité crue qui devrait un jour sortir du voile illusoire de son existence toute entière. Il pensait sans doute se perdre dans ses identités multiples, jouer bien trop souvent la comédie pour son propre bien. Il pensait peut-être qu’il devenait fou – et peut-être n’était-ce pas faux – mais il était très loin de se douter de l’ampleur de ce qui se cachait dans l’ombre. Il n’avait pas le choix. Il devrait accomplir de grandes choses. Lorsqu’ils s’arrêtèrent, elle le contempla trouver une excuse. Demain, il n’y aurait plus d’excuse. Un jour, elle serait sans doute obligée de le tuer. Là était l’exercice, la réponse à son inaction, jusqu’ici. Soit elle arrivait à en faire le plus grand Mage Blanc que les Terres du Yin et du Yang aient connu en détournant l’influence de son ascendante, soit il deviendrait le plus grand Mage Noir et, dans ce cas, elle n’aurait plus que deux choix : le tuer ou le rejoindre.

Elle sourit et décida de se diriger vers la prison du Cœur Bleu pour une petite visite surprise à un Sorcier qu’elle avait enfermé depuis bien longtemps. « Bonjour, Ares. » fit-elle devant l’homme. Il la fixa d’un air mauvais. « Libère-moi et je te ferai regretter. » lui dit-il pour toute réponse. « C’est justement ce que je compte faire, tu sais. ». C’était le moment, le début du spectacle, celui qui voulait qu’un homme qui se croyait spécial, promis à devenir Empereur Noir, car fils légitime de l’Oracle du Chaos, se rende compte qu’il avait tort. Il n’était qu’une version du futur, une version où Jun avait triomphé et était devenu le Sympan. Il n’était pas dans son temps. Il n’était pas celui qui était l’élu. Un seul pouvait perdurer. Un seul était légitime, celui qui n’avait pas encore joué la partie. « Oh, au fait, Ares, sache que je ne suis pas l’Impératrice Blanche. ». Elle sourit. Edwina était la dernière personnalité de qui elle avait pris l’identité mais elle existait depuis bien longtemps. Elle avait peut-être failli à sa mission première, celle consistant à n’être que la Belle mais, après tout, c'était ce qu'elle avait souhaité, il y a bien longtemps. « Pars, à présent. » fit-elle tout en ôtant la barrière de protection. Le duel entre les deux hommes serait délicieux et mortel pour l’un d’eux. Elle espérait que Jun apprécierait.

D’un pas assuré, elle retourna à ses occupations. Le futur serait surprenant mais, pour l’heure, elle devait écarter le Sorcier des Terres des Magiciens. Il était déjà tourmenté. Un soupçon de provocation, une pincée d’inattention et le tour serait joué. « Servez-moi un verre et déposez-le à ma place, s’il vous plaît. » fit-elle, doucement, à l’un des hommes qui s’occupait de répartir les bouteilles de vin. Elle lui tendait une perche. Il la saisirait, elle en était certaine.

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Sam 15 Juin 2019, 15:49



Le banquet

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Combien de temps ? Là était l’unique question. Mes dents allaient finir par éclater sous la pression. Être doux comme un agneau, obéir, écouter Lord, être un bon chienchien. Parfois, j’avais l’impression qu’il se servait de moi. D’autres fois, j’avais l’impression que l’on m’avait mis ici dans l’unique but de m’éloigner des terres sorcières. Mes pensées n’avaient aucun sens. On n’offre pas sa fille à un homme que l’on désire écarter. Ou peut-être que si. Combien de temps ? Combien de temps allais-je supporter cette situation ? Je n’étais qu’un homme, avec des faiblesses – trop, des passions et des obsessions. Je venais de quitter l’une d’elles. Je ne pouvais me contenter d’un non. Je ne pouvais me contenter d’un peut-être. Cette femme n’était pas claire et je n’étais pas un Ange. À force de promener ses prétendants d’une vallée à une autre, elle ne pouvait s’étonner de recevoir une haine farouche. Certains étaient patients, d’autres entreprenants. Et moi ? Moi j’étais de la pire espèce. Je ne supportais pas ses agissements confus. Je sentais bien qu’il y avait quelque chose entre nous. Je ne pouvais envisager qu’il en soit de même avec d’autres. Je voulais la tuer pour des raisons inavouables. Je me cachais derrière mon rang, ma race, mais je savais qu’au fond, ces raisons qui me rendaient fou n’étaient pas viables. J’avais envisagé d’en finir avec elle pour faire empailler son corps. Je l’aurais exposé dans ma chambre, j’aurais pu la contempler quand l’envie m’en aurait pris. J’avais pensée l’endormir dans un sommeil profond et la placer auprès de… « Attention ! »

Mon visage se baissa pour faire face à un petit garçon que j’avais manqué de percuter. Je lui souris, désolé. « Pardon je ne t’avais pas vu. » J’en avais marre. Marre de faire semblant d’être gentil. Marre de me faire balader par ceux qui m’entouraient. Je voulais agir. Défigurer cet enfant. Faire moisir son organisme. Lui filer la lèpre, la peste ou le choléra. Les trois à la fois. Elle allait regretter l’effet qu’elle me faisait.

Je fis demi-tour après plusieurs minutes à marcher droit devant moi. La colère m’avait fait perdre la notion du temps et j’aurais sans doute pu me retrouver à l’autre bout des Terres du Lac Bleu si je n’avais pas manqué percuter quelqu’un. J’étais pitoyable. Je devais l’oublier, passer à autre chose, en finir. Le seul moyen d’y arriver était de l’éliminer. Ici et maintenant. La rage m’empêchait de penser aux conséquences. Je sentais la boule du désespoir dans mon estomac, l’appel de la vengeance au fond de mon cœur et la folie envahir mon esprit. Mes pensées n’étaient plus cohérentes. J’étais doué pour paraître aller bien. Sourire, avoir un comportement doux, faire croire que mes intentions étaient bonnes. Tout ceci, je l’avais travaillé depuis mon adolescence. Ce n’était pas le problème. Le problème était ce qui hurlait en moi, qui voulait sortir, s’exprimer et agir. Je n’étais pas mûr, pas suffisamment fort pour supporter ce poids. Il m’écrasait et l’Ultimage ne faisait rien pour me faciliter la tâche. Elle aurait pu être moche, stupide ou même refuser de m’accorder un regard. Elle aurait pu être claire, me confronter, me dire qu’elle n’était pas intéressée. Mais non. Cette femme était une plaie, une enflure. Mes doigts paraissaient détendus mais je les sentais crispés. Il fallait que je débarrasse le monde de ce monstre. Tout de suite.

La foule allait et venait sans faire attention à ce qu’il se déroulait autour d’elle. Mes yeux roulèrent jusqu’au verre destiné à la Belle. Ceux qui m’entouraient s’amusaient. Je pensai un instant l’empoisonner. Le bruit ambiant sembla disparaître. J’étais concentré. Je me fichais des silhouettes, de ces épouvantails sans saveur. Il n’y avait plus que la coupe et moi. Mon regard se fit perçant un court instant jusqu’à apercevoir une fine substance noirâtre qui ne tarda pas à disparaître, diluée. Ce n’était pas du poison. J’allais attendre, à l’emplacement même où je me trouvais. J’allais attendre qu’elle arrive, qu’elle s’installe. Elle allait forcément faire un discours et, pendant ce temps, mes yeux resteraient figés sur elle. Je ne la quitterais pas. J’allais l’accompagner, l’observer, faire en sorte d’être la dernière personne qu’elle verrait. Je voulais qu’elle sache, à la dernière seconde, que tout était sa faute, que si elle avait agi autrement, tout aurait pu être différent. Je désirais que, dans la mort, ce lien qui nous unissait soit porté à son paroxysme. Alors, tous ces autres qu’elle côtoyait quand je n’étais pas là, ne seraient plus rien à ses yeux. Elle ne penserait qu’à moi, dès cet unique instant, pour toujours et à jamais.

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Mar 25 Juin 2019, 16:47


« ... hu hu ... »

Le banquet



Une fois qu’elle eut fini son discours, les spectateurs baissèrent les yeux afin de la laisser boire en toute tranquillité. Le voile était magique et elle pouvait très bien le faire sans se montrer mais une coutume avait commencé à s’installer. De moins en moins de Magiciens fixaient l’Impératrice Blanche de façon générale. Aussi, ils semblaient naturellement lui laisser la possibilité de retirer l’artefact qui couvrait ses traits pour manger et boire. C’était comme un chuchotement au fond de leur esprit ; une volonté divine, sans doute. Cela fonctionnait avec les deux femmes, la Reine et son Reflet, sans qu’aucune explication logique n’existe. L’avènement de Yaveäth avait changé les choses à bien des égards et le Dieu de la Paix semblait possessif envers son Élue. Cependant, il n’était pas le seul à entrer en scène. Parmi la foule, un homme sourit, un sourire sans doute légèrement irritant pour quiconque se serait placé sur son chemin. Alors que tous fixaient le sol, il permit au Sorcier de conserver la tête haute. Le spectacle aurait pu alimenter bien des rumeurs. Les Esprits parlaient déjà. L’Eorane avait libéré Ares de sa prison et, naturellement, le père de ce dernier avait décidé d’honorer la femme de sa présence. Elle n’avait pas idée de ce que ce geste allait représenter pour la suite. Il la connaissait bien, autant qu’elle le connaissait. Après tout, elle avait été leur Reflet, il y a très longtemps, lorsqu’Edelwyn et lui n’étaient pas encore séparés. À l’époque, il était le Bien qui contrebalançait le Mal au sein du cœur de la jeune femme, un Mal qui l’aurait rongée sans sa présence. Elle serait sans doute morte, habitée par l’Esprit silencieux d’Aria. Cette dernière l’aurait sans doute dévorée.

La Belle fixa un instant son verre. Elle voyait le subterfuge. Kaahl commençait à être puissant mais pas autant qu’elle. Il lui arrivait à la taille, peut-être, en étant gentille. Elle releva les yeux vers lui. Il était le seul à avoir la tête haute. Elle l’observa, totalement immobile. Ça lui rappelait le jeu de la Statue de Marbre et, étrangement, ça lui fit penser à quelqu’un d’autre. Elle l’avait senti, lorsque l’Ultimage l’avait autorisée à lire clairement en elle. La Magicienne avait effacé certaines choses mais pas totalement ; juste assez pour ne plus y penser. C’était… intéressant. Cependant, elle ne pouvait pas priver ce moment d’un soupçon de passion. Le Sorcier l’éveillait chez elle. Elle côtoyait beaucoup d’êtres qui seraient probablement l’avenir. Était-elle le passé pour autant ?

L’intensité de son regard se décupla. Elle voulait qu’il sache qu’elle savait, pour le contenu du verre. Elle n’allait pas en mourir mais elle allait souffrir, le temps qu’elle décide de se soigner. Il voulait jouer les trouble-fêtes et elle était toute disposée à aller dans son sens. Pire, elle l’avait même provoqué, provoqué afin qu’il commette la faute. Edwina ne lui faisait qu’à moitié confiance et elle avait bien raison. Jamais elle ne lui rendrait le trône, pas dans ces conditions. La Bergère se servait d’elle quand elle la trouvait utile, la reléguait ensuite à une place de seconde zone. Non merci. Elle allait prendre la tête des Magiciens et ils la préféreraient à elle ; ils la prendraient pour elle. Là était son pouvoir. Le Sorcier éloigné, lui et son Miroir, elle n’aurait plus qu’à récupérer l’artefact du Monarque Démoniaque. Effacer les preuves et agir. Elle était la Dame du Miroir d’Alyss, Reine des Reflets, et elle venait de décider de changer sa politique. Un petit sourire éclaira son visage alors qu’elle fixait toujours le Sorcier, s’apprêtant à amener le verre à ses lèvres.

Elle s’interrompit lorsqu’elle décela une autre présence. Jun venait d’apparaître juste à côté de Kaahl. Le sourire de la jeune femme disparut une ou deux secondes avant de réapparaître, bien plus carnassier. Elle était vieille, assez pour comprendre que les fils des différentes histoires se rejoindraient bientôt. Tout ceci devenait intéressant. De révélations en révélations, les artifices s’atténueraient pour ne laisser qu’une vérité brute et dérangeante. Elle prévoyait des rebondissements. Aussi, Beth fit un léger mouvement du bras, comme pour trinquer à la santé des deux hommes. Elle porta, cette fois, le verre à ses lèvres, ajoutant une dose de poison grâce à sa propre magie pour rendre son cas plus grave. Elle voulait sentir la Mort pour mieux revivre. Demain, elle utiliserait les Reflets pour soutenir sa Royauté. Ils infiltreraient le peuple des Magiciens. Elle ferait enfermé les modèles pour les remplacer par des copies. Ensemble, ils façonneraient un nouveau monde et agiraient pour éliminer les gêneurs, à commencer par les Démons. Ce serait la guerre.

L’Impératrice s’effondra, provoquant la stupeur générale et l’intervention d’un Archimage qui la téléporta avec une célérité inégalée.

783 mots
Fin
Vous pouvez continuer à poster pour conclure vos parties pendant 2 semaines et déclarer pendant 1 mois ensuite ^^

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Lun 01 Juil 2019, 19:43



Ignatius suivit des yeux la courbe des mèches noires que la jeune femme remettait en place. Il était essoufflé par ce simple exercice physique et en éprouva une certaine honte. Peut-être ferait-il mieux d'arrêter de reporter ses entrainement à cause de lendemain de soirées un peu trop éprouvant... Le Magicien remit machinalement ses vêtements en place, effaçant les plis formés par le vent de la course. Il plaça ses deux mains croisés dans l'arrière de son dos et suivit du regard son interlocutrice. «Comte Ignatius Diomède Worth.» Ses lèvres frôlèrent bien plus que nécessaire les doigts de la marquise et s'y attardèrent trop longtemps pour que cela reste convenable. Il n'avait jamais fais un baise-main de façon correcte, que ce soit par rébellion contre son éducation ou pour faire passer des messages subliminaux. Mais personne ne prêtait attention à eux. Ignatius sourit. Chaque fois qu'il prononçait son propre nom, il se rappelait que ce n'était qu'un emprunt à la haute société magicienne. Un emprunt pour que ses parents adoptifs aient un héritier en plus de gagner une bonne conscience; un emprunt dont il ne se gênait pas pour profiter sans aucune honte. Décontenancé par la question, il se retint de faire une moue. Non, il était certain de ne l'avoir jamais rencontré. Il invitait beaucoup de femmes à ses fêtes, certaines dont il ne se souvenait plus. Mais pas elle. «Je crains que non. Vous auriez marqué mon esprit, croyez-moi.» Aucun doute de son côté.

«Aliénor nous rejoindra si elle le souhaite. Elle est grande et très occupée par une ribambelle de sœurs.» glissa-t-il dans un sourire mielleux. A vrai dire, il avait totalement perdu de vue son homologue pendant la course et trouvait actuellement plus intéressant de se focaliser sur cette étrangère. «Oh pardon ! Allons nous réchauffer à l'abri.» Il détacha son manteau pour le poser sur les épaules de la marquise, chose qu'il regretta dès le moment où la chaude étoffe cessa de le protéger et l'exposa à l'air glacial. Toujours est-il qu'il garda contenance et lui offrit son bras pour l'amener en direction de la piste de danse. Hypolite allait être fou jaloux et c'était à peu près tout ce qui comptait en ce moment précis. Ça, et le discours de la reine qui les interrompit dans leur discussion. «Pourquoi cette question, tout à l'heure ?» osa-t-il après avoir porté une sainte attention aux mots de sa souveraine. Elle avait peut-être un problème de mémoire, ou alors il avait un sosie quelque part. Il avait lu dans ses livres que certaines personnalités mondaines avaient des sosies pour les remplacer lorsqu'ils en avaient besoin. Ou bien était-ce un simple jeu de mots pour l'attirer... Essayait-elle de faire passer un message implicite ? Peut-être qu'il avait un frère biologique jumeau qu'il n'avait jamais rencontré et dont il ne connaissait pas l'existence. Beaucoup d'hypothèses se bousculaient dans sa tête pendant qu'il gardait les yeux rivés sur son verre, comme subitement fasciné par la couleur du champagne. Ignatius releva enfin la tête, après un long moment de contemplation. «Vous avez-» Il ne termina pas sa phrase et resta la bouche ouverte une seconde de trop. Derrière dans son champ de vision, l'Impératrice Blanche venait de disparaître. De s'effondrer puis de disparaître lui semblait-il, mais il n'en était vraiment pas sûr. Il cligna des yeux et se les frotta, constatant que sa stupeur n'était pas solitaire. «Je... Euh.» Le Magicien se dandina légèrement, une vague d'inquiétude s'emparant de lui. Ce qui venait de se produire était anormal et comme à peu près tout ceux qui avaient vu le mouvement, il se posa deux questions : pourquoi la reine n'était plus là ? Allait-elle bien ? Ce n'était définitivement pas la fin de journée qu'il avait imaginé pour cet événement. Par réflexe, il termina de boire son verre, d'un seul coup, comme si cela allait changer miraculeusement le temps et le faire revenir en arrière au moment où il était simplement en train d'être curieux à propos d'une jolie marquise qu'il ne connaissait pas encore. Un frisson déplaisant lui passa dans le dos. Il regarda la réaction d'Aylivæ comme pour y trouver une explication.



Post III - 742 mots - Merci pour ce rp.  nastae
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Mar 09 Juil 2019, 18:18

[Rp de groupe|Événement] - Le banquet (Edwina) 257907Sanstitre1
Le banquet


Un sourire enjôleur illuminait mon visage. Je n’avais pas eu tort. Ce damoiseau faisait bel et bien partie de l’aristocratie magicienne. Cette rencontre devenait bien plus qu’intéressante ; Elle devenait fondamentale. Il était important, pour n’importe quelle famille, de tisser des liens avec la haute société. « C’est un plaisir, Monsieur le Comte. » Et, à en croire le prolongement du baisemain, ce plaisir était partagé. Mon sourire s’agrandissait à mesure que mon orgueil se flattait de lui-même. Les convenances n’auraient pas trouvé ce contact raisonnable. Pourtant, il était la preuve irréfutable de l’effet que je produisais au moustachu. Mes doigts libérés, je me mordais lascivement la lèvre inférieure en croisant son regard. « Je vous crois, sans aucun doute. » Mes yeux étaient plantés au sien. « Je suis très heureuse que ce soit notre première rencontre. Notre chute était mémorable. » Mon sourire devenait légèrement taquin sans perdre son ton séducteur. Il était évident, même pour les yeux les plus abrutis, que nous jouions à un jeu de séduction. Certaines femmes jouaient l’inaccessible pour se faire désirer au plus haut point. Je ne faisais pas vraiment partie de celles-ci. Bien que ce jeu m’amusait, je savais que les hommes se lassaient facilement. A trop courir pour se faire poursuivre, on finissait parfois par semer le "chasseur". Je préférais laisser la porte entrouverte. Je préférais laisser l’opportunité fleurir.

Pendant que le Comte m’enveloppait dans son manteau chaud, je le détaillais un peu plus. J’essayais de mémoriser chacun de ses traits. Cette rencontre était la première, mais elle ne sera pas la dernière. C’était certain. Je me ferrais une joie d’inviter cette moustache frémissante à ma table. Je me demandais déjà quel goût pouvait avoir sa chair. La noblesse avait-elle attendri cette viande ? Mes dents s’y enfonceraient-elles facilement ? « Merci. » disais-je dans un souffle. L’odeur du vêtement enjôlait mes sens. Je devais réfréner mes envies carnassières pour le moment. L’heure était encore à la découverte et au lien. Le Comte Ignatius Diomède Worth pouvait être plus serviable vivant que dans une assiette. Il se montrait déjà si attentionné.

Dans ma vision périphérique, je le voyais tremblotant pendant qu’il écoutait la souveraine. Mon sourire se fit plus carnassier tandis que je reportais mon attention sur le discours de la Reine Blanche. Une attention qui fut à nouveau voler par le magicien moustachu. Imitant le peuple magicien, je baissais la tête. Ma voix se voilait d’innocence pour cacher mes idées sombres. « Je… » Mimant la gêne, je marquais une courte hésitation. « Cette folle idée m’est venue à notre premier regard. La façon dont vous m’avez regardé... » Ma voix était un mélange de timidité et de concupiscence « J’avais cru que vous me connaissiez déjà et je me sentais terriblement mal de vous avoir oublié. » Je glissais un regard vers le verre de mon magicien. « Mais je suis à présent rassurée et je ne pense pas que je puisse vous oubliez. Vous avez vraiment marqué ma mémoire, Comte Ignatius Diomède Worth. » Mon sourire se fit plus franc, ma voix moins timide. Je le flattais ouvertement.

Alors que j’allais l’écouter avec attention, je sentis la foule s’émouvoir. Ma tête se redressa instinctivement. Mes yeux guettaient le danger. Ils se posèrent à l’endroit où l’Impératrice se trouvait. Avant même que je ne comprenne réellement la situation, elle disparut. Je me tournais rapidement vers le magicien. Tout comme lui, le choc se lisait sur nos visages. Cette situation était peu habituelle. Avais-je réellement pu apercevoir la Reine s’effondrer ? N’avais-je pas rêvé ? Je m’inquiétais. Pour moi. Après un tel évènement, je n’étais pas certaine qu’une étrangère serait la bienvenue sur ces terres, aussi pacifiques soient elles.

Je me forçais à sourire au Comte. « Tout va bien. » Je prenais une voix rassurante même si mes yeux ne mentaient pas. J’étais extrêmement mal à l’aise. « J’en suis certaine. » Je laissais la cape de l’homme glisser de mes épaules pour la prendre à pleine main. Avec une tendresse qui m’étonnait moi-même, j’enroulais le Comte dans le tissu chaud. « J’en suis certaine. » répétais-je avec plus de conviction. « Ecoutez-moi. » Je plantais mon regard au sien. L’une de mes mains quittaient sa cape pour glisser sur sa joue. Mon pouce caressait sa peau dans un geste réconfortant. « Ayez foi, mon cher Comte. Ayez foi. Gardez l’Espoir. Tout va bien aller pour l'Impératrice. » Je me rapprochais, rendant notre proximité très intime. « Je dois partir à présent. Notre rencontre fut enchanteresse. Merci. » Doucement, je déposais un baiser sur sa joue. Sa moustache sombre caressait ma peau. Je ne prolongeais pas le contact plus que nécessaire et je m’écartais de lui. Je replaçais la capuche de ma propre cape sur le haut de ma tête. « Je vous écrirais, Compte Worth. Peut-être même reviendrais-je vous voir. Ce fut un plaisir. » Après un dernier sourire enjôleur et une révérence soignée, je fis demi-tour sans demander mon reste. Il fallait que je parte au plus vite avant que les gardes ne se mettent à chercher un coupable.

Alors que ma traversée des terres magiciennes était bien engagée, je croisais le regard d’une vieille dame dans une rue plutôt banale. Celle-ci m’offrit un grand sourire, elle ne semblait pas encore au courant des évènements qui avaient eu lieu plus loin. « Diana ?! » Je m’arrêtais. Sans laisser place à la surprise, je répondis à son sourire. « Diana ! » La vieille dame trottinait joyeusement à ma rencontre. Plusieurs questions se bousculaient dans ma tête. Pourtant cette rencontre me mettait face à une certitude. « Diana ! Mon petit ! Je vous pensais partie depuis tout ce temps ! » Je ne savais quoi dire. Je ne voulais trahir ma véritable identité. Mais l’expression de la personne âgée quémandait une réponse. « Pas encore. Je voulais profiter des festivités. » La femme eut un air légèrement surpris avant de m’offrir un grand sourire. « Quel drôle d’accent que vous avez là ! Je ne l’avais jamais remarqué ! » Je me mordais l’intérieur de la bouche inconsciemment. Je ne voulais pas dire le mot de trop. « Et puis je pensais que vous n’aviez pas le temps d’assister au Banquet ? » Mon sourire se crispa. « Était-ce bien ? » Je me détendais légèrement. « Merveilleux ! » Je ne voulais pas que la conversation tourne autour de la Reine possiblement inconsciente. « Je le savais !! Oh ! Tiens, Romain n’est pas avec vous ? » Je fronçais les sourcils. « Romain ? » La personne âgée ria. « Ne faites pas l’andouille, allons ! Romain, mon petit-fils ! Il devait vous accompagner durant votre voyage. » « Oh ! Oui ! Où avais-je la tête ! Romain ! » Je lui souris de toutes mes dents. « Il est plus loin. » inventais-je simplement. Elle ouvrit de nouveau la bouche. « Si vous voulez bien m’excuser. Il est temps que je prenne la route. » la coupais-je. « Oh. » Sa mine était déçue. Elle avait envie de parler plus. Je n’avais vraiment plus le temps pour cela. Déjà, je faisais quelques pas. « En tout cas, j’espère que vous le trouverez rapidement ! » Je continuais à avancer mais me retournais vers elle. « Qui ça ? » Elle levait les yeux en l’air. « L’élu de votre cœur ! Celui que vous allez retrouver ! » Je rompais le contact visuel. Mes pas se firent plus rapides et fuyants. Un poignard empli de ténèbres et de jalousie s’insinuait dans mon cœur.

J’avais un clone. J’avais un clone qui était aimé. Vraiment. C’était certain.

1203 Mots
Post III
Merci pour l'évent !!  nastae

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[Rp de groupe|Événement] - Le banquet (Edwina)

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