En toute sincérité, si Jil n’était pas revenue, je ne sais pas ce qu’il aurait pu se passer. La lumière qui se dégageait de son corps me fit lever les yeux vers elle et m’arracha à mes pensées morbides. Un deuxième coup d’œil à l’Ange qui se trouvait là me fit prendre conscience de mon comportement. Je déviai un peu les yeux sur Dragonifer qui se tortillait, lui aussi. Un instant, un sentiment indescriptible envahit ma poitrine. Avais-je utilisé les Artifices de Lucifer sur lui ? Je reculai d’un pas avant de me rendre compte qu’il était en plein mimétisme. Je soupirai de soulagement et passai une main mal assurée sur mon front, faisant cesser mes folies dans un même temps. Je n’étais pas comme ça. Ça ne me ressemblait pas. Tout était la faute de cet homme et j’en étais certain. Il avait empoisonné mon esprit de ses paroles et de ses gestes. Je soufflai, fixant la lueur électrique sur Jil comme si cette dernière devait représenter mon ressentiment. Plus l’énergie baissait, plus je me calmais. Heureusement qu’elle était là.

Je finis par faire basculer mon corps au sol et restai un moment-là, à continuer de rassembler mes esprits. L’Ange, par ses insultes on ne peut plus cruelles et vindicatives, contribua à améliorer mon état. Cet abruti m’arracha un sourire amusé qui délia un peu les ronces qui avaient entourée ma poitrine jusqu’alors. Je ne voulais pas être quelqu’un de terrible. Je ne voulais pas être craint pour de mauvaises raisons. Je n’avais jamais réellement su ce dont j’avais envie mais c’était l’une des seules choses dont j’étais sûr.

Adam : « Pourriture aux choix de vie condamnables. »

Je l’avais répété en haussant un sourcil, mon sourire n’ayant pas disparu. Au contraire, il s’agrandit. J’aurais été odieux, je lui aurais demandé si c’était avec ce genre d’insultes que son peuple repoussait les Démons mais la question était bien trop délicate. Le génocide n’avait rien de drôle et, même s’il ne devait pas être au courant, je n’étais pas prêt à en rire personnellement. J’appuyai donc simplement mes avant-bras sur mes genoux et observai la scène. Jil, j’en étais sûr, aurait les moyens de le faire parler. Je ris à cette pensée. Elle allait surtout parler beaucoup, elle, et ne laisserait probablement pas à cet homme le temps d’en placer une.

Quand Jil se mit à raconter sa vie, je jetai un coup d’œil à Dragonifer. J’étais bien plus méfiant qu’elle vis-à-vis de cette créature. Qu’était-ce donc ? La question méritait d’être posée mais pas maintenant.

Je me relevai et me dirigeai vers Jil. Je m’accroupis derrière elle pour l’enlacer doucement, mon nez ne tardant pas à humer l’odeur de ses cheveux. Elle me rassurait vraiment.

Adam : « Laisse-moi faire, ma petite lampe de chevet. »

Ça avait été bien trop tentant. Je n’aurais pas été franc si j’avais omis l’une de mes pensées lorsqu’elle avait commencé à se décharger en énergie : une femme comme elle à ses côtés, pour lire dans son lit, tranquillement, n’avait pas de prix. Je préférais néanmoins la version calme à la version enragée qui m’aurait très certainement collé quelques frissons de terreur si je n’étais pas, au moment de sa transformation, totalement obnubilé par des choses encore plus effrayantes.  

Je me déplaçai de nouveau pour m’asseoir en tailleur à côté de la tête de l’Ange qui me regarda avec un mélange de ressentiment et d’appréhension. Je fis apparaître entre mes doigts un papier. Il m’avait servi à de nombreuses reprises pour entrer dans des soirées auxquelles je n’étais pas invité. Je le plaçai devant la tête de l’homme tout en lui disant tranquillement.

Adam : « Je pense que nous sommes partis du mauvais pied mais vous ne m’avez pas laissé le choix. Maintenant, parlez. »

Ange : « Je… Je suis navré. Je ne savais pas que vous étiez un agent diplomatique du continent. Personne ne vient jamais ici et j’avais perdu espoir. »

Il avait regardé le papier avec insistance, vérifiant sa conformité. Je le comprenais vu le contexte. Il y avait un poulpe et une femme à la poitrine dénudée à côté de moi. Ce n’était pas très officiel.

Adam : « Bien sûr. Je comprends. Je suis pourtant là depuis quelques jours maintenant. Je n’ai trouvé que des étrangers se clamant comme visés par une prophétie, dont ces personnes qui m’accompagnent et qui m’ont été d’une grande aide. Il semble que les vôtres attaquent réellement tout ce qui bouge sans aucune sommation, confondant alliés et ennemis. Bien que nos races diffèrent, je ne pensais pas cela possible chez des Anges. »

Ange : « Excusez-nous. La situation ici est tendue. Cependant… De quoi parlait-elle ? Nos rangs sur le continent ? »

Je pris une grande inspiration et lui expliquai la situation actuelle de son peuple ainsi que la décision qu’avait prise Jil et Dragonifer, à savoir aider les Démons à gagner l’île afin de faire revenir les siens sur le Naturel. J’insistai sur le fait que c’était une question de vie ou de mort puisque, peu à peu, les rangs angéliques s’amenuisaient, sans parler de ceux qui étaient esclaves des Démons, connaissant travail forcé et torture. Je lui parlai de la montée en puissance des extrémistes et de la politique présente qui refusait la déchéance pour lui préférer des méthodes plus floues mais paraissant barbares dès qu’on se penchait un peu sur la problématique.

Ange : « C’est… Vous devriez m’accompagner dans la cité angélique. Je peux demander des renforts pour que vous soyez tous téléportés là-bas. Je ne possède cette capacité. »

937 mots



Résumé:




Spécialités et autres:

Un troisième Suprême de l’Au-Delà était apparu. Oui, troisième, puisque le premier — à qui il avait pu parler à Amestris — n’avait pas non plus la même tête. Les deux autres se ressemblaient, à peu de choses près. Celui-là n’avait cependant pas la même prestance que les autres : ce n’était pas le vrai souverain, on pouvait le sentir. Cela étant, Siruu commençait à fatiguer d’être aussi ignorant. Tous les deux pas qu’il faisait, un roi ou son sosie apparaissait devant lui pour attiser sa curiosité sans donner assez d’explications. « La prophétie veut que le troisième enfant de la Reine des Evershas soit enlevé, trempé dans l’huile et rasé à Avalon ! » C’était trop demander, d’avoir une histoire complète et cohérente ? Depuis l’apparition des halos et leurs enlèvements respectifs, tout était d’autant plus confus. La suite des événements semblait irréelle. Siruu aurait aimé pouvoir balayer toute cette histoire, mais force est de reconnaître que cet inconnu ne mentait pas. Il y avait bien un symbole de soleil sur les ruines.

« Superbe. » C’était le premier mot que son cerveau avait bien pu trouver. « Bon, et bien trouvons ces… lépreux. C’est probablement l’un d’eux qui nous a attaqués plus tôt. Je vais aller faire l’éclaireur un peu plus loin et pendant ce temps, débrouillez-vous pour vous soigner. » Ce serait mentir que de dire qu’il ne songeait pas à se téléporter dès l’instant où les autres l’auraient en dehors de leur champ de vision. Cependant, sentant les responsabilités qui pesaient sur lui, il chassa l’idée de son esprit. Les autres avaient certainement une grande valeur auprès du Hǫfðingi — notamment Circë vu la manière dont elle s’était présentée —. S’il le sorcier les laissait foncer dans les ennuis seuls, Devaraj irait lui rendre visite désagréable dont il se souviendrait.

Les couloirs paraissaient lugubres. Le journaliste s’attendait presque à y voir des inscriptions mystérieuses, mais, fort heureusement, la décoration semblait plus sobre jusqu'ici. On entendait des bruits de pas au loin, dont les échos revenaient jusqu’à eux. Cette ambiance lui faisait penser aux galeries de Valera Morguis, endroit certes familier, mais généralement inquiétant. Au moins, les pierres semblaient tenir debout et ils ne risquaient pas l’éboulement dans cette partie des ruines. De nombreux archéologues tueraient père et mère pour découvrir un tel joyau, mais les Élus des Portes n’avaient malheureusement pas le loisir de penser à ce genre de choses.

Tandis qu’il faisait ce constat, le sorcier se sentit être propulsé contre un mur. Son assaillant — ou assaillante, c’était difficile à dire — s’était jeté sur lui avec une force surprenante compte tenu de son apparence fragile. Siruu, pris d’un instinct étrange, s’assura d’utiliser sa magie sur son agresseur. De prime abord, le sort s’apparentait à de la lecture de pensées tout ce qu’il y a de plus classique. C’était bien plus que cela : il s’agissait d’une faculté qu’il avait développée il y a longtemps, ne l’utilisant qu’en cas de force majeure. Après quelques secondes de contact, le mage noir sentit le passé du pestiféré. Rien de clair n’en ressortait : pour l’heure ce n’était qu’une mélasse de souvenirs se mêlant aux siens. Siruu n’avait pas assez utilisé ce pouvoir et n’était pas certain de savoir quand il aurait une vision plus complète. En vérité, il s’inquiétait plus de voir la vie d’un autre se mêler à la sienne.

Puis, le sorcier remarqua qu’il n’avait pas été attaqué à nouveau. Tandis que lui s’était perdu dans les méandres de sa magie, le soi-disant lépreux s’était contenté de le regarder l’air horrifié. Ou, plus précisément, de fixer son collier. Soit on jugeait ses goûts en accessoires, soit les gens d’ici avaient une aversion particulière envers les symboles en l’honneur de Raanu. « C’est ça, qui te pose soucis ? » Siruu rentra le collier sous ses vêtements, perplexe. Aucune réponse n’atteint ses oreilles. « Vous ne parlez pas notre langue, évidemment. On a été prévenus par machin. » Il murmurait à l’être, essayant de le calmer par l’intonation plus que par les mots en eux-mêmes. Malheureusement, l’inconnu préférait regarder maladivement dans le vide, la bouche ouverte par surprise.

« Circë ? Devaraj ? L’autre ? Vous pourriez venir ? » Il parlait doucement pour ne pas brusquer l’inconnu maigre, qui continuait de le toiser avec stupeur. « J’ai un des lépreux sur moi. Il n’est pas méchant, je crois. Et s’il a vraiment la lèpre, sachez que ce n’est pas très contagieux. » Ils pouvaient lui faire confiance sur ce point : les études des mages noirs en termes de maladies dépassaient largement les autres enseignements que l’on pouvait trouver en ce monde.

771 mots.

Résumé:

Points de spécialité & Infos:

« Ærya... » J'avais suspendu les mouvements de mes pas avant de venir m'accroupir à la hauteur de ma fille. Braquant un regard attendri vers son visage imbibé de larmes, je fis tendrement glisser mes doigts sur les courbes arrondies de ses joues, délogeant les traces que la chute consécutive d'eau salée avait laissées contre sa peau. Délivré depuis peu de l'emprise ténébreuse de mon étrange cécité, je pus lui offrir un sourire bienveillant, empreint d'une chaleur rassurante dont seul un parent aimant détenait le véritable secret. Alors que j'écartais les mèches rebelles de la petite Ygdraë en cherchant le contact de ses deux éclats d'azur, je lui murmurai quelques paroles réconfortantes : « Tu sais, je n'ai jamais cessé de t'aimer, même quand je n'étais pas à la maison. Il ne faut pas laisser la distance nous dire qu'on ne peut pas s'aimer parce que nous ne sommes pas ensemble. C'est promis? Parce que je t'aimerais toujours. Ne l'oublie jamais. » Je embrassai la petite sylvestre sur le front, scellant à tout jamais cette promesse d'amour paternel. Puis, j'esquissai la ligne d'un sourire complice, alors que je lui dévoilais l'espoir assuré d'un précieux cadeau. « Quand nous rentrerons à la maison, on jouera à des jeux avec Maman et Dærion. » Déclarai-je avant de l'enlacer au creux de mes bras. Tout au long de notre échange, j'avais également sollicité la Magie d'Earudien afin de l'aider à chasser ses plus grands tourments.

---

Pour sa part, Elyot déambulait sagement à l'abri de l'ombre de son père. Après maints efforts douloureux, il était parvenu à rétracter ses ailes, libérant ses omoplates d'un poids considérable. Il occupait à présent ses pensées de discussions enrichissantes auprès de quelques représentants de la faune locale. « Sais-tu s'il y a quelque chose d'intéressant dans les environs? » Il s'adressait à une gerbille plutôt intrépide qui refusait de se laisser intimider par la présence des Hommes. Le petit rongeur couina en se roulant dans la paume de l'enfant, enjoué. « Il y a une grotte qui s'enfonce dans la terre pas très loin d'ici. J'ai déjà vu des humains sortir de là, mais ils agissaient tous... bizarrement. » - « Bizarrement comment? » - « Plus que d'habitude. » Un soupir quitta la commissure de ses lèvres. C'était sans doute trop demander à une gerbille de définir la normalité chez les Hommes, en particulier sur une île où les habitants étaient aussi dissemblables que le jour et la nuit. La déception de l'enfant n'échappa pas à l'attention de l'animal. « Peut-être que le gardien pourra t'en dire davantage. » - « Quel gardien? » Posa l'Eskët sans dissimuler sa confusion. « Je parle de l'homme qui vit dans la grotte! Je ne le vois pas souvent, mais il lui arrive de sortir parfois. Lui aussi il est plutôt étrange, mais pas comme les autres. » Le garçon se sentait de plus en plus perdu. « Pas comme les autres? Qu'est-ce que ça veut dire? » - « Qu'il ne te ressemble pas. Ni à toi, ni aux autres humains qui t'accompagnent. » S'agissait-il d'un monstre? Un Démon sous sa véritable apparence? C'était les seules choses qui lui venaient à l'esprit lorsqu'il devait concevoir un homme qui ne ressemblait pas... à un homme. Il pouvait s'agir de n'importe quoi en vérité, et tant bien même qu'il éprouvait la peur de l'inconnu, il était également curieux de connaître la nature d'un tel humanoïde.

L'esprit errant sur ce mystère, le sylvestre s'intéressait peu aux échanges entre l'Ange et sa sœur, jusqu'à ce que cette dernière fasse subitement mention de la grossesse de leur mère. L'Ygdraë faillit s'étouffer en réalisant les implications de la nouvelle. Choqué, il agrippa les pans des vêtements de son père, tandis qu'il le dévisageait d'une expression abasourdie. « Maman est enceinte et vous ne me l'avez pas dit?! » - « Nous ne t'avons rien cacher Elyot. » Renchéris-je sur une douce intonation. « Ærya, Maman n'attend pas de bébé. » Dis-je avec une infime délicatesse à l'intention de la concernée : après tout, je n'ignorais pas son désir de devenir, un jour, grande sœur. « Peut-être pour bientôt. » Rajoutai-je après une courte hésitation. Le souvenir de ce qui s'était passé entre les murs de la bibliothèque de Dhrosca demeurait frais dans ma mémoire. Bien évidemment, je me gardai de révéler le secret de cet épisode torride avec Mircella en présence des enfants.

---

« Que pouvez-vous me dire de plus sur cette prophétie? » Notre groupe marchait à travers l'étendue de verdure depuis un long moment. Accablée par la fatigue, Ærya s'était paisiblement assoupie au creux de mes bras. J'avais profité de son sommeil pour reprendre la conversation avec les Ailes Blanches que les questions de la petite avait momentanément interrompues. « Pas grand-chose, vraiment. La prophétie est plutôt ancienne et tout ce que je sais, c'est que des étrangers sont censés venir régler le conflit qui ravage Omi'Ake. » - « Y croyez-vous réellement? » L'Immaculée haussa des épaules. « Je ne sais pas. » - « Ce qui est sûr, c'est que ni les Démons ni les Anges sont arrivés à établir une paix durable. C'est sans doute trop idéaliste d'espérer que des inconnus réussissent à réaliser un tel miracle si nous en sommes incapables. » Un miracle? « Même avec le masque de Yaveäth? » L'homme sourit. « Encore faudrait-il qu'il existe. » Ses mots avaient à peine fini de traverser ses lèvres que j'entendis le sifflement d'un projectile fendre l'air. Quelques secondes plus tard et un carreau d'arbalète se figeait au sol, suivi de plusieurs autres qui s'abattirent sur nous comme une pluie mortelle. Je parai un carreau en invoquant la claymore de l'Armurerie d'Haziel, avant de crier à plein poumons : « Elyot! » L'interpellé se précipita vers moi et j'utilisai un bracelet afin de créer un bouclier autour de mes enfants. « Stop! » S'interposa finalement la femme. « Ce n'est qu'un père avec ses enfants! Ils ne représentent aucun danger! » - « Vous ne comprenez pas... » Rétorqua l'autre vertueuse d'une voix lugubre. « Alors faites-nous l'honneur de nous expliquer. » Répliquai-je froidement. Elle avait mis mes enfants en danger dans son acte de folie : à la moindre rechute, je me promettais de la neutraliser. « Notre Cité court un grave danger! Elle va se faire attaquer... très bientôt. » - « Impossible! » Le couple semblait complètement dérouté. Les deux amants se glissaient quelques œillades désemparées, comme s'ils espéraient trouver une vérité plus cohérente dans le regard de l'autre. Quant à moi, mes yeux restaient fixés sur notre opposante, tandis que mon fils, légèrement terrifié, la sondait à l'aide de la Magie. Ses doigts étaient contractés sur la poupée qu'il avait ramassé au sol. « Elle dit la vérité. » Murmura-t-il à mon intention. Son faciès était défiguré par l'appréhension. « Nous ne pouvons pas se rendre à Vashjra. La ville est compromise. » Savoir détecter les mensonges était véritablement un atout d'exception. Je réajustai la position de ma fille – toujours endormie – dans mes bras, alors que je réfléchissais à une alternative pour assurer la sûreté de mes enfants. La Cité démoniaque? Je me méfiais des Vils évidemment, mais mes options étaient plutôt limités en termes de solutions idéales. C'était un risque de demander l'hospitalité des Démons. Néanmoins, il était d'autant plus dangereux et incertain que de déambuler aveuglément en zone de guerre. « Nous pouvons nous réfugier dans la grotte souterraine. Je crois qu'il s'agit d'une sorte de Temple. » Proposa soudainement le jeune Ygdraë. « Un Temple? » - « C'est la gerbille qui me l'a dit! » Affirma-t-il en me présentant le petit animal. « Un homme en garde l'entrée. Si nous parvenons à le convaincre de nous héberger, nous y serons sans doute en sécurité. » L'Elfe avait l'air convaincu de cette assertion. Pour ma part, je restais suspicieux, mais je choisis tout de même de faire confiance au sylvestre. J'écoutai ses indications avec grand intérêt, conservant en mémoire tous les détails que je jugeais importants afin de localiser cette fameuse grotte. « Je peux demander à la gerbille de nous guider. » Un peu plus loin, des volutes de fumée écarlates se dessinaient à l'horizon. Un incendie avait été enclenché et il se propageait lentement dans notre direction. « Que se passe-t-il bon sang?! » Rugit l'Ange masculin. « Un incendie. J'ignore ce qui l'a provoqué, mais si vous tenez vraiment à votre Cité, je vous conseillerai de la rejoindre au plus vite, de préférence en volant. » - « Et vous? » - « Je ne vous accompagnerai pas. Je dois protéger mes enfants avant tout. » Je coulai un dernier regard sur la clairvoyante, avant de me volatiliser avec les deux Ygdraë.

---

Aussi déconfit qu'eurent été les propos de l'animal, ce dernier savait parfaitement où il se dirigeait. Il nous guida jusqu'à notre destination avec un entrain fébrile, désignant l'entrée de la grotte du bout de son museau. « C'est ici. » Un réseau de ronces et de plantes épineuses bloquait jalousement l'ouverture de la cavité. À l'aide de rafales tranchantes et de ma lame, je parvins à créer un passage dans lequel je me frayais avec plus ou moins de facilité, talonné de près par Elyot qui tenait la poupée et la gerbille entre ses mains.

1616 mots

Résumé:

Points de spécialité & Infos:

Les neurones de Raeden fonctionnaient à plein régime sous son crâne. Son niveau d'attention était à son paroxysme et chaque cellule de son corps était en hyper vigilance même si paradoxalement, dans cette pièce, le démon semblait être le moins vindicatif des deux. L'Ange se força à ralentir sa respiration, apaiser les battements de son cœur et surtout faire taire ses émotions paranoïaques qui pouvaient entraver ses démarches ici. Il ne souhaitait pas la guerre, s'il pouvait l'éviter. Il avait déjà trop de fois assisté aux dégâts que cela pouvait causer. D'autant plus qu'il avait devant lui, à première vue, un homme civilisé. Il était certain qu'en d'autres temps et d'autres lieux, ils auraient pu être amis. Mais les circonstances en avaient décidé autrement. Cependant, ils n'étaient pas obligés d'être ennemis. Ils n'étaient pas forcés de s'apprécier mais ils pouvaient au moins se respecter un minimum. Si de nouvelles informations ne venaient pas changer ses projets, ils étaient amenés à venir travailler ensemble.

L'Ange écouta jusqu'au bout en silence. Pendant le temps de parole du Démon, une nouvelle personne avait fait son entrée, venant poser sa main sur le bras de l'Anjonu. Ce dernier avait ete la surprise de reconnaître Saya. Vu la façon dont elle avait fait demi tour dans la Salle aux Portes, il ne s'était pas attendu à la voir réapparaître de sitôt. Kagamiko lui avait dit qu'elle le rejoindrait mais il fallait avouer qu'il en avait douté. En même temps, il ne s'était pas attardé plus que cela sur la question. Maintenant qu'elle était réapparu, il se promettait de se pencher un peu plus sur elle et la raison de sa présence ici. En attendant, il tiqua sur certaines choses énoncées par Ingoas. Non pas que ce qui était dit le rebutait mais ça le surprenait parfois et surtout, certains mots utilisés étaient particuliers. Cela méritait quelques approfondissement.

Je ne cherchais pas expressément à vous dissimuler ma nature. Mais vous comprendrez aisément que je préfère me montrer prudent dans une situation que j'appréhende à peine. D'autant plus, comme vous le dites vous même, quand je suis habitué à des Démons à l'état brute. La situation n'est pas au beau fixe sur le continent. Mais qu'entendez vous par « faux ange » ?  Vous parlez de ses idées, mais quels sont-ils exactement ? Je reconnais que lorsqu'on a appris que si les Anges perdaient ici, ils retourneraient sur le continent, le choix a vite été fait. Mais si cela apporte plus de problèmes qu'autre chose, il faudra peut être reconsidérer la question ou réfléchir à une autre solution. Mon peuple a déjà assez souffert comme cela sans rajouter d'autres misères. L'équilibre a été rompu. Il serait malaisant qu'on accentue les choses en voulant bien faire. D'ailleurs, je suis curieux de cette formule que vous avez mis en place.

Les myriades de possibilités et de solutions se battaient dans l'esprit de Raeden. Il sentait qu'il y avait ici une occasion de reprendre l'avantage sur les Démons ou tout du moins, de peut être mettre la pierre qui leur manquait à l'édifice pour amorcer le changement. Il devait cependant jouer avec finesse. Il ne connaissait pas son interlocuteur et ne pouvait que se montrer méfiant et prudent. Il aurait été fâcheux qu'il dise ou fasse quelque chose qui au final, se retrouve être préjudiciable pour les Anges. [/i]

A notre arrivée ici, nous avons reçu une carte sommaire de l'ile. Avez vous quelque chose d'un peu plus détaillé ? On nous a aussi parlé d'un Masque .. Qu'en pensez vous ? Certains d'entres nous sont partis à sa recherche sans avoir plus amples informations. Je suis prêt à m'investir aussi et à vous aider. Cependant, je ne peux pas oublier les obligations que j'ai envers mes proches ..

Il jeta un coup d'oeil à Saya.

... et mon peuple. Pouvez vous me donner des garantis ?

L'Ange connaissait à minima le système de pacte démoniaque. S'il était obligé d'en arriver là pour parvenir à ses fins, il le ferait sans aucune hésitation même s'il était certain que ça ne serait pas au goût de tout le monde dans son entourage.

résumé:

récap':

Drago avait beau gigoter et se trémousser dans tous les sens, le comportement de l'homme par terre en face de lui ne changeait pas. Visiblement, ce n'était pas la bonne méthode pour entrer en communication avec lui ou bien alors le Fae avait loupé quelque chose. Pourtant, il trouvait ça sympa et fun de comme manière d'échange. Il se désintéressa toutefois un peu de la chose quand Jil refit son apparition. Elle brillait ! Littéralement ! Et c'est là qu'il comprit, une illumination divine éclairant son esprit ! Jil était une étoile ! Il n'y avait pas d'autres explications possibles ! Elle était un astre venu du ciel, ayant pris forme humaine pour descendre sur les Terres du Yin et du Yang. Et lui, petit Kirottu, avait le privilège de pouvoir voyager avec elle ! Ainsi donc, quand elle le souleva pour l'examiner, il se laissa faire, la regardant avec une admiration sans fin dans les pupilles. Dès l'instant où il l'avait rencontré, il l'avait apprécié mais maintenant, cela pouvait presque déborder jusqu'à la dévotion. Il cligna des paupières qu'il n'avait pas quand elle mentionna le méchant monsieur.

C'est un méchant monsieur ? Je croyais qu'il essayait juste de nous dire bonjour d'une façon bizarre …

Il s'approcha de l'homme ligoté au sol, et lui tapota la joue, en faisant attention à ne gêner ni le weltpuff, ni Jil ni Adam.

C'est pas bien monsieur d'être méchant, vous savez ! Pourquoi vous êtes méchant d'abord ? Nous, on est gentil ! Vous pouvez être gentil, comme nous et comme ça, on pourra être ami !

Drago lui fit un sourire mais avec toutes ses tentacules, cela donnait quelque chose d'assez étrange, voir même d'inquiétant mais l'être poulpesque ne s'en rendait pas compte. Après ça, il s'écarta un peu pour laisser les adultes faire ce qu'il avaient à faire. Adam le perdit pendant son explication de la situation des Anges sur le continent. Il fallait dire que l'attention du Fae était à durée limitée. En fait, il avait commencé à s'écarter du trio pour explorer un peu les alentours. Il y avait ici et là quelques ruines et il s'y aventura. Être un explorateur de cité disparue ! Il ne lui manque que le chapeau Fedora brun avec un fouet à la ceinture pour avoir toute la panoplie du vrai explorateur. Peut être qu'il pourrait trouver ça parmi les pierres. Ca n'avait aucune logique mais il ne s'en rendit même pas compte. Tout comme il ne se rendit pas compte qu'il était en train de s'éloigner de ses amis.

Un bruissement derrière un muret à moitié détruit le dirigea dans cette direction. Il tomba nez à nez avec un individu qui sursauta violemment lorsqu'il aperçut l'être poulpé. Visiblement, la morphologie de Drago lui faisait peur. Ce dernier s'assit par terre en tailleur et commença à discuter paisiblement. Mais cela ne donnait rien car ni l'un ni l'autre ne pouvait comprendre la langue de son interlocuteur. Mais au moins, cela eu le mérite de faire gentiment tomber a peur chez l'individu frêle. En même temps, même si le Kirottu avait un physique pouvait paraître repoussant, ça s'arrêtait là. Il se mit à fredonner et à chanter, envoûtant sans s'en rendre compte sa nouvelle connaissance. L'être prit la main de Drago et l'emmena plus avant dans les ruines. Il voulait lui montrer quelque chose. Mais il n'y avait pas de doute à avoir. Ici, avant, se tenait assurément une ville. Au fur et à mesure de leur avancée, Drago repéra d'autres êtres frêles dissimulés de ci de là parmi les ruines. Certains même se joignirent à eux alors que l'Illuminae avait arrêté de chanter.

Ils se stoppèrent devant un temple et il y pénétra. Il y avait des potions partout, comme si les murs n'étaient fait que de ça. Il n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait, mais cela ne pouvait assurément être que pour son bien sinon pourquoi les êtres se seraient-ils amusés à l'amener ici ? Il fallait qu'il montre ça à Jil et Adam et leur en ramène. Il en attrapa donc plusieurs, une par tentacules et entreprit de faire demi-tour, avant de se stopper devant un symbole gravé dans la pierre. Il avait beau pencher la tête d'un côté ou de l'autre, il n'arrivait pas vraiment à déterminer à quoi cela pouvait bien ressembler. Sans faire attention, une potion lui échappa et se fracassa par terre.

résumé:

Récap':

La femme qui l’avait interrogé n’était plus, au sens littéral. Elle avait disparu, les serpents prenant sa place. Aria, remarquant cela dès qu’elle retrouva sa vue, se contenta de sourire. « Cette tarée a dû prendre la fuite par peur », se disait la chamane en fusion. Aria se sentait plus violente qu’à l’accoutumée. Sans doute était-ce l’influence de son Hozro, qui bouillonnait de sadisme et de rage. Margaux aimait la vie et la puissance qu’apportait le sang à ses veines. Sa chair de nouveau alimentée, ses poumons prêts à s’épandre, elle laissait ses inhibitions s’évaporer. Pourtant, son contentement prit fin quand elle sentit une douleur vive dans sa mâchoire. Il valait mieux déguerpir, mais pour aller où ?

« Qu’est-ce que che devrais faire, l’orisha ? » L’esprit les suivait toujours. « Le caillou qui t’a percuté n’était pas lancé par la femme. Tu ferais mieux de te mettre au calme loin d’ici. » Aria se leva aussitôt, commençant à marcher au hasard. Cette nouvelle avait fait remonter son adrénaline. L’instant d’après, un second caillou siffla l’air pour aller dans sa direction. Elle put l’esquiver, mais c’était la fois de trop. Quelqu’un essayait de l’assassiner, et ce n’était pas drôle du tout.

« Vite ! La Porte Roufe n’apparaît pas à volonté, je suppoje… qu’est-ce qu’elle disait, la chtatue, déjà ? » — « Ce n’est pas moi qui vais pouvoir t’aider, on vous a juste vu arriver. » Il n’avait pas tort. Malheureusement, le cours des événements avait été si brusque que le chamane n’avait pas pu tout mémoriser. Il y a vingt minutes à peine, elle était sur Taelora. Omi’Ake était peut-être à des milliers de kilomètres d’ici. « Regarde derrière toi. »

C’était l’esprit d’une femme. Elle venait de se racler la gorge pour attirer l’attention de la chamane, sans que cette dernière ne l’ait remarqué. Maintenant, elle lui faisait signe de la suivre, visiblement pressée. Aria avait demandé une direction, on lui en donnait une. Avec un peu de chance, cette inconnue ne chercherait pas à la mener à sa perte. La chamane ne pouvait qu’essayer et, entre les serpents et le mystérieux lanceur de cailloux, mieux valait partir vite.

Au début, Aria avait cru qu’on cherchait à la faire se jeter dans le vide. Passé l’appréhension, atteindre l’île flottante avait été plus facile qu’il n’y paraissait. Le saut était simple, et ils atterrissaient à l’abri des conflits au-dessus d’eux. Leur guide était bénéfique, mais on ressentait son inquiétude. Elle leur avait brièvement parlé de jeunes chamans, sans trop rentrer dans les détails. C’était tout ce qu’il y avait à savoir, en réalité : Aria ne comptait pas laisser des enfants de son peuple en danger.

« Dire qu’il y en a qui pensent que le masque n’existe pas ! Les crétins ! » — « Bah ils ont raison, tu sais. Il est pas facile à atteindre, et c’est pas dit qu’ils l’auront avant la fin de la guerre. De leur point de vue, c’est normal de croire ça. Puis ce n’est pas commun quand même, un masque divin. » — « Oui mais ils préfèrent se mettre sur la gueule plutôt que de le chercher. » – « Je trouve que c’est le choix le plus logique. Puis bon, s’ils meurent au pire ils finiront juste comme nous. »

Il y avait beaucoup d’esprits, ici. Est-ce qu’on l’avait amenée à une réunion de trépassés anonymes ? Dans tous les cas, c’était l’occasion d’entendre des informations plus intéressantes. Malheureusement, la magie de la chamane la rappela à l’ordre, annulant la fusion presque automatiquement. Pourtant, quelque chose d’étrange vint perturber le processus.
« Oh non, ne me dis pas que… » — « Si, si. Ch’est rien de grave, je ne vais pas me suichider, ne t’inquiètes pas. Tout rentrela dans l’ordre. » L’Hozro était restée dans le corps d’Aria, tandis que cette dernière se retrouvait expulsée. C’était bizarre, de redevenir étherée. Enfin, au moins, les douleurs à la mâchoire avaient disparu et c’était l’occasion de découvrir de nombreuses choses sur l’île. « Ne fais rien de louche en mon nom. » — « Dans che cas-là je les ferais au nom de Margaux. Hmm… non, en fait, parche qu’il y a quand même un peu de toi dans che corps. Disons que je m’appelle Maria, alors. » – « Et moi Argaux ? » – « Oui, faisons ça. » Il était difficile de savoir si l’Hozro ironisait. La chamane préféra partir du principe que c’était le cas.

Il n’y avait pas beaucoup d’êtres vivants autour. Les enfants furent faciles à identifier. Aria – ou plus précisément son corps – s’approcha de la fille, accompagnée de la vraie chamane. « Coucou, toi. Ch’est lui, ton Solrigen ? » Elle avait fini par apprendre le vocabulaire Oddelegy en tant qu’Hozro, ces dernières années. Maintenant, ce patois roulait naturellement sur sa langue. « On va s’en sortir. Ce ne sera qu’une aventure à ajouter à ta liste. » Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’ancienne sorcière avait un bon tact avec les enfants. Après tout, elle avait été mère chez les mages noirs, qui n’étaient pas reconnus pour leurs compétences en éducation..

Résumé:

Points de spécialité & Infos:

Un homme venait d'apparaître, sorti de nul part ou plutôt, apparu d'une clé, dans une fumée bleue. Cela ne pouvait évidemment que paraître louche aux yeux de la Lumia. Et si c'était là une nouvelle menace envers Lémon ? Il y avait déjà tellement de possibilité autour d'eux pour qu'il se blesse, fallait-il en rajouter une nouvelle ? Mais l'apparence du nouveau venu rassura quelque peu Tyliane. C'était un petit grand père qui perdait l'équilibre à cause de ses grandes ailes. A croire qu'il n'avait pas l'habitude de les porter. C'était peut être le cas. Après tout, elle-même et le bébé étaient bien à présent détenteurs d'ailes qu'ils ne possédaient pas avant. Quoiqu'il en soit, la Lumia surveillait tout ce petit beau monde autour d'elle. Toujours installée dans la main du benêt, elle discutait un peu avec lui pour qu'il ne l'oublie pas. On ne savait jamais. Après tout, comme il était simple d'esprit, 'était tout à fait possible qu'à un moment, il ne fasse plus attention à la situation et retourne tout simplement vaquer à ses occupations en oubliant complètement la raison de sa présence ici. Même si en réalité, il fallait reconnaître qu'il n'y avait pas vraiment de raison.

Tout se passait bien dans le meilleur des mondes. Lémon babillait comme un bébé. Et comme un bébé, il fit dans ses langes. Cela faisait un petit moment qu'il n'avait pas été changé et il fallait avouer que toute cette aventure, ça travaillait plus que de raison son petit ventre. Et puis, de toute façon, ce n'était encore d'un nourrisson et à cet âge là, ils n'étaient nullement capable d'aller aux toilettes eux même. Et comme si le fait qu'il se soit vider remettait tout le système en route, maintenant, son estomac gargouillait. Il était visiblement l'heure de manger. Il ne restait plus qu'à espérer que la Magicienne qui s'occupait de lui s'en rendrait compte et agirait en conséquence. Parce que sinon, sa petite protectrice se tenait prête à agir avec le nouveau garde du corps qu'elle avait déniché. Mais il n'y avait nullement besoin d'en arriver là, n'est-ce pas ? Cela aurait été exagéré alors que tout le monde était civilisé et assez adulte pour gérer une telle situation.

Il aurait fallu que cela continuer à être ainsi. Mais ça aurait certainement été trop demandé au Destin que de faire que pour une fois, tout reste calme et en ordre. Dehors, des cris commencèrent à retentir. Quelque chose était en train de se passer. Quelque chose d'assez inquiétant et conséquent pour atteindre plus d'une personne. La porte de la taverne s'ouvrit brusquement et un homme à moitié en sang, une plaie à la tête dégoulinant sur son visage fit son entrée, les yeux exorbités. Il était paniqué. Il eut à peine le temps d'hurler « DES ZOMBIES » que quelque chose l'agrippa par derrière. Il s'accrocha avec virulence au chambranle de la porte avant d'être brusquement poussé en avant et de s'affaler par terre. Accroché à son dos se trouvait un mort-vivant.  Tyliane sursauta violemment et le benêt aussi, par la même occasion. Lémon se mit à sangloter. Ses pleurs attirèrent l'attention du mort-vivant qui, se relevant, fonça dans sa direction dans l'intention manifeste de lui faire du mal. L'humain était totalement à sa merci, incapable de se défendre. C'était sans compter sur sa chance. A force de gigoter, il bougea légèrement. Les mains de l'attaquant se refermèrent dans le vide et il continua sa course. Son attention se focalisa sur la personne en face de lui : la sorcière. Oublié, le bébé. Maintenant, c'était quelqu'un d'autre qu'il voulait manger.

Tyliane, de son côté, avait elle aussi échappée au danger. Etait-ce parce qu'elle se trouvait dans la main d'un être à la carrure carrée ou bien tout simplement parce que peu d'êtres pouvaient la voir, elle n'en savait rien et pour être franc, elle s'en moquait éperdument. Tout ce qui l'intéressait, c'était Lémon et son petit cœur avait bien failli arrêter de battre lorsqu'elle avait vu l'assaillant foncer sur lui. Heureusement, cela s'était bien fini. D'accord, l'attaquant était toujours dans la pièce et visiblement, il y en avait beaucoup d'autres dehors mais au moins, pour le moment, il n'y avait pas de mort ou de blesser à déplorer – le pauvre homme ne comptait pas – dans son entourage immédiat. Par précaution tout de même, elle demanda au benêt d'aller bloquer a porte pour être certain qu'il n'y aurait pas de nouvelles surprises du même genre. La petite maison à Avalon lui manquait réellement.

831 mots

résumé:

récap':