« Oui, ne t’inquiète pas. Che ne sais pas si tu as entendu la statue parler, mais vous aurez juste à traverser une porte rouge. Puis vous cherez de retour en un clin d’œil. » La sorcière dans un corps de chamane répondit en Oddelegy. « En effet, il vaut mieux aller le chercher. » Elle se doutait que la petite voudrait punir son frère en personne. C’était tout à fait louable : après tout, de nombreuses races avaient une éducation basée sur le renforcement négatif, et ne s’en portaient pas plus mal.

Il fallut courir après le jumeau pendant quelques minutes. L’esprit de la chamane abandonna, préférant s’engouffrer dans le sol et laisser l’Hozro sans surveillance dans son corps. Les enfants étaient de vraies boules d’énergie. Cependant, une fois près du rocher où l’arme semblait enfoncée, Margaux comprit pourquoi la libérer de son socle serait une bonne idée. Ils pourraient toujours la prendre, retrouver son propriétaire puis faire du chantage à ce dernier pour obtenir quelque chose de lui en échange. Néanmoins, ce serait prendre le risque de se faire attaquer. L’esprit à la chevelure rose avait raison. Mettre les enfants à l’abri devait être leur priorité. Cela dit, puisqu’ils semblaient motivés, autant les aider dans leur tâche. Cela ne prendrait pas bien longtemps…

Un peu plus de vingt minutes, en fait. Soit celui qui avait laissé l’arme là possédait une sacrée poigne, soit la force combinée des jumeaux et de son corps nouvellement acquis équivalait à celle d’un nourrisson. Dans tous les cas, l’épée finit par être libérée. Margaux et les autres n’eurent pas le temps de réagir : le sol commença à se désagréger. Aria n’allait pas être contente, si elle apprenait qu’en son absence elle était… eh bien, morte.

L’esprit orisha, qui était parti s’affairer à on ne sait quoi avant de revenir, haussa un sourcil en constatant les expressions de surprise des jumeaux. « Ah, vous ne saviez pas ? Je me disais bien que c’était étrange, de vouloir enlever l’épée de Pavila sans plan de secours. Si vous voulez survivre, hmm… les autres ont développé des ailes, ça pourrait vous arriver aussi. » Margaux sentit ses appendices se développer dans son dos. Un soupir de soulagement s’échappa de sa bouche. Elle allait pouvoir survivre et sauver les enfants !

Sauf que les ailes disparurent quelques secondes après, tandis que le sol continuait de tomber. C’était vraiment le moment de lui donner une fausse joie ? Paniquée, elle se rapprocha des enfants tant bien que mal. S’ils tombaient à trois, peut-être que certains amortiraient le choc et que l’un d’eux survivrait. Malheureusement, un morceau de l’île flottante se détacha du reste, et Margaux tomba peu après.

Elle n’avait pas réellement perdu conscience, mais son cœur donna l’impression d’arrêter de battre. Quand elle comprit ce qu’il s’était passé, il y avait un être ailé qui la portait. Son regard vint directement chercher les deux enfants aux alentours, ce qui la fit paniquer quelques secondes. Heureusement, elle finit par remarquer qu’ils étaient à ses côtés. L’Hozro souffla longuement, sentant le parcours de l’air à l’intérieur de ses poumons. Avoir un corps matériel changeait beaucoup de choses. Cela ajoutait des risques, aussi, comme celui de mourir à nouveau. Heureusement, cette fois-ci, ça n’avait pas été le cas. Qui était leur sauveur, d’ailleurs ? Un ange, apparemment. L’idée était écœurante, mais Margaux ne l’exprima pas réellement. L’important restait le fait qu’ils aient survécu.

Le quatuor put enfin atterrir, quoique dans ces circonstances relativement instables. « Merci beaucoup. » Jamais l’ancienne sorcière n’aurait pensé dire honnêtement une telle chose à un vertueux. Les choses changeaient, apparemment. « Vous allez bien ? » Elle vérifia brièvement l’état des jumeaux, étrangement inquiète. Sa symphonie émotionnelle jouait la peur, la panique, mais aussi la colère. Elle était prête à demander au Suprême de l’Au-Delà de dévorer celui qui avait incité les enfants à retirer l’épée sans les prévenir du danger, quitte à risquer elle-même de passer entre ses crocs. Mais, d’abord, il fallait sortir d’ici.

« L’orisha ? Tu es-là ? Fais venir Aria. » Elle parlait entre ses dents, tout en cherchant du regard l’esprit dont il était question. Le vertueux la prendrait peut-être pour une folle, mais c’était une mesure de sécurité nécessaire. « Oui, oui. Je n’aurais pas pensé que vous les trouveriez aussi vite… » L’ancien avait l’air dubitatif, et contemplait le décor avec fascination. Margaux essaya de faire des signes au mort pour en savoir plus, mais ils furent interrompus.

Un énergumène d’ange leur parla, visiblement affairé à mener une défense. Autant celui aux ailes d’or avait gagné son respect, autant celui-là transpirait la hâte. Les démons avaient dû précipiter leur attaque. « C’est Tommy qui a retiré l’arme. Les petits l’ont juste récupérée. » Bien évidemment, c’était faux. Elle n’était pas certaine de savoir si ce mensonge avait été nécessaire, mais préférait éviter de prendre le risque.

« Par Sarina ! » Aria, la chamane, revint sous forme éthérée. « Je t’ai dit de ne pas faire de bêtises avec ce corps. Je pars cinq minutes, et quand je reviens… qu’est-ce qui s’est passé, bon sang ?! » Margaux ne put pas répondre clairement. « Je t’expliquerais tout. On a besoin d’aide. » La chamane échangea un regard avec l’Orisha avant d’observer elle aussi le paysage. Puis, elle fixa le déchu qui avait été menotté. Elle savait qu’il n’avait pas eu de mauvaises intentions, pour l’avoir observé sous forme d’esprit. « Essaye de le défendre. » Aussitôt dit, aussitôt fait. « Il ne travaille pas pour les démons. » Hans Taiji n’eut pas l’air convaincu.

Résumé:

Points de spécialité & Infos:

Mon corps heurta le sol. Heureusement que j’étais auparavant accroupi devant l’Ange. J’essayai de me redresser avant de comprendre que ce n’était pas qu’une simple perte d’équilibre. L’île sur laquelle nous nous trouvions bougeait ou, plutôt, s’effritait.

Adam : « Qu’est-ce que ? »

Je finis par ouvrir mes ailes pour me détacher de tout risque. Je pris de la hauteur, sachant très bien que Jil n’aurait pas besoin d’aide. Ce n’était pas que le bout de terre sur lequel nous étions qui perdait de sa superbe mais toute la zone. Je ne comprenais pas pourquoi chaque parcelle se délitait. Des cris retentirent, preuve que nous n’étions pas seuls ici. J’interceptai le message de Jil et lui en fournit un également.

Adam : « Jil ! C’est toute la zone qui disparaît ! »

Ce n’était pas qu’un simple éboulement. Les pierres rapetissaient en tombant, ce qui limitait les dégâts matériels. Pourtant, pour ceux qui ne savaient pas voler, la chute était garantie. Je cherchai Dragonifer mais dans la valse des rochers, je ne le trouvai pas. Mon regard allait d’un endroit à un autre de façon frénétique. La créature ne m’apparaissait nulle part. Tendu, je continuai de chercher jusqu’à ce que la zone soit totalement dégagée. C’est alors qu’un immense cratère s’imposa à ma vue.

Adam : « Par Kinath… »

J’étais sur le cul. Je perdis rapidement de l’altitude pour me poser sur le sol. Mon regard fut attiré par quelque chose qui se reflétait à la lumière. Je m’avançai et prit l’objet. C’était une pièce qui semblait en or avec un étrange animal gravé dessus. Je la détaillai néanmoins que très partiellement, conscient que l’endroit n’était pas dénué de danger. Des souterrains étaient creusés telle une fourmilière, à même la roche, et des mouvements m’indiquaient clairement que quelque chose se préparait. Était-ce des Démons là-bas qui…

Je n’eus pas le temps de réfléchir à la question que le paysage se déroba une nouvelle fois à ma vue. Je n’étais plus au même endroit. J’eus une pensée pour Jil malgré l’angoisse qui pointa le bout de son nez.

Voix : « Ma pièce. »

Adam : « Pardon ? »

Je ne voyais personne. Je mis d’ailleurs un certain temps avant de comprendre de quoi la voix masculine parlait au juste, encore secoué. Devenais-je fou ?

Adam : « Qui… Qui est là ? »

Il y eut un rire un peu étrange, légèrement moqueur peut-être.

Voix : « Vous n’avez qu’à souhaiter de pouvoir me voir. »

Adam : « Euh… Oui… Très bien. Je souhaite pouvoir vous voir. »

J’étais perturbé et la façon dont il m’avait suggéré la chose m’avait paru convaincante. J’avais émis quelques réserves mentales qui avaient fini par lâcher totalement. Sa voix était trop ferme pour que je puisse m’y opposer, ce qui créait chez moi une sorte de malaise. Cependant, mon désir fut exaucé puisque je vis se matérialiser devant moi un homme de faible stature. Il ne dégageait rien de particulier et je devais rester concentré pour continuer à deviner son existence. Son faciès était néanmoins étrange, inexpressif ou froid.

Adam : « Qui êtes-vous ? »

Il fallait que je tente de nouveau. Au lieu de répondre, il tendit sa main en ma direction afin que je lui donne l’objet que j’avais préalablement trouvé par terre. J’hésitai, continuant ma lutte silencieuse contre cet étrange personnage. Pourtant, à un moment, mon regard fut attiré par autre chose. Entre les ruines se tenaient de frêles silhouettes. Ces individus à la peau claire semblaient malades, effacés, comme l’image qui pouvait être donnée des fantômes dans certaines légendes sur la vie après la mort. J’en avais lu beaucoup lorsque j’avais préparé mon cours sur la mort en littérature. Je frémis, ne pouvant m’empêcher de penser qu’ils étaient là pour me tuer et m’emmener dans une contrée de tortures infernales pour avoir Péché toute ma vie durant. Je fabulais complètement.

Adam : « Et eux ? »

Homme : « La pièce, s’il vous plait. »

Adam : « Non ! Je ne sais ni qui vous êtes, ni qui ils sont, ni ce qu’est cette pièce ! Ça va bien à la fin ! »

J’avais froncé les sourcils. La peur faisait ressortir la colère. Cette journée était déjà la pire de mon existence et voilà qu’un homme invisible venait me réclamer un objet que j’avais trouvé par terre, entouré d’adeptes étranges. Mon interlocuteur soupira.

Homme : « Voulez-vous vraiment savoir ? »

Cette question n’était jamais bon signe.

Adam : « Oui ! Mais je souhaite… »

Était-il un Génie ? Ça me traversa l’esprit soudainement. Et cette pièce ? Qu’était-ce ?

Adam : « Je souhaite que vous ameniez Jil ici, ma collègue. »

Je l’avais dit de façon un peu hasardeuse et me sentis rassuré lorsque je vis Touf-Touf apparaître, chevauché par la rouquine.

813 mots



Résumé:




Spécialités et autres:

Lysium prit l’Alfar par la main. « Pas le temps de traîner, aller ! » Elle allait avoir du mal à tenir le rythme de course, compte tenu de sa blessure qui n’arrêtait pas de saigner. En vérité, le sorcier lui-même commençait à fatiguer. Les ailes n’aidaient pas, mais ce n’était pas le seul facteur : il était trop habitué à être transporté par les portes de No, les portails de téléportation de ses murs ou, à minima, avec des diligences. Ses jambes n’allaient pas tenir le coup, et il entendait quelqu’un les poursuivre.

« Traîtres ! Les élus de la prophétie ne sont pas censés aider les démons ! » Le fidèle d’Asresh ne put s’empêcher de répondre. « On ne veut pas aider les démons ! » Crier en faisant un effort d’endurance n’était pas toujours une excellente idée, et son souffle se coupa. L’Alfar ralentissait la cadence, aux limites de ses efforts, tandis que leur agresseur les rejoignait. Puis, on entendit une onde de choc, et les îles commencèrent à se désagréger lentement. C’était lui, qui faisait ça ? Ces anges avaient des capacités magiques surprenantes.

L’homme les rattrapa, armé de ce qui semblait être une dague. C’était dur d’en être certain, en vision périphérique, mais dans tous les cas c’était mauvais signe. Décidé à survivre, Lysium fit face à l’autre Élue des Portes, posa ses deux mains sur ses épaules… puis la retourna avant de la pousser sur l’attaquant. Il n’allait pas se laisser être poignardé par un pauvre emplumé en colère sur une île inconnue.

Sans excuses ni autre cérémonie, le sorcier se jeta de l’île. L’espace de quelques secondes, il eut le temps de se dire que cette scène devait avoir l’air impressionnante. Puis, il revint à la réalité : le contrôle qu’il exerçait sur ses ailes était au mieux maladroit, au pire inexistant. Elles étaient apparues il y a quelques minutes tout au plus, il ne pouvait espérer mieux les maîtriser. Mais alors, vous direz-vous, comment allait-il survivre ? C’est une excellente question. Voyez-vous, il réussissait à planer : il n’y avait qu’à étendre les appendices de ses omoplates, puis prier pour que les lois de la physique restent les mêmes. Le seul souci qui se présentait à lui, en réalité… c’était l’atterrissage. Et, dans son cas, il fut pour le moins mouvementé.

Phineas Erbeg avait dû fuir la ville en urgence avec quelques élèves, et beaucoup de parchemins. Leur groupe voulait mettre en sécurité ce qui devait l’être, et éventuellement analyser certaines des ruines. Cependant, leur priorité restait la préservation du savoir passé et présent. Les pierres et les maisons pouvaient brûler, le peuple les rebâtirait. S’il y a une chose qui était plus précieuse que tout, c’était la connaissance. Avec elle, on pouvait corriger nos choix, en faire des meilleurs à l’avenir, être critique de l’ordre établi, mais aussi des contre-pouvoirs… un monde s’ouvre à ceux qui acceptent le fait de s’éclairer.

Ces discours sont magnifiques, mais ils ne précisent pas une chose : même l’élève le plus accompli ne pourrait pas utiliser sa connaissance pour se protéger d’un objet volant non identifié fonçant sur lui. C’est précisément ce qu’il se passa, un roux portant une paire d’ailes grise démoniaque le foudroyant comme on fauche le blé. « Acadius ! » Lysium, qui écrasait l’élève assommé, préféra taire l'état du garçon.

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Datura, portée par le petit elfe, fut téléportée de l’autre côté du fossé par le grand blond. Elle n’aimait pas la tête de ceux qui étaient là avant eux. Ils s’étaient présentés, d'ailleurs ? C’était sans importance. Avec le papa poule de leur côté, ils auraient l'avantage. Si c’était cette histoire de relique, elle pouvait toujours la subtiliser, et l’offrir au fou à moitié nu. Ensuite, il l’adopterait et tout serait parfait jusqu’à ce qu’elle s’ennuie à nouveau et parte. À moins qu'il ne sache la divertir, auquel cas elle serait ravie de rester.

Coupée dans sa réflexion, Datura hurla. Ce n’était pas censé être normal, de produire des sons aussi facilement. Ou même tout simplement d’avoir mal. La porcelaine n’a pas de nerfs ou de chair. Elle est parfaite, et casse sans engendrer de souffrance. Non, elle avait dû changer de corps. Ce phénomène, elle l’avait déjà connu une fois, alors qu’elle était censée être à Valera Morguis. Elle était apparue dans cette demeure vétuste, sale et sans vitraux. Elle avait hurlé et pleuré pendant quelques secondes, puis était tombée et avait exigé que quelqu’un la porte. Ce fut une expérience traumatisante, pour un être raffiné tel qu’une marionnette.

Cette fois, c’était différent. On la portait déjà, et elle subissait un supplice. Une question, entièrement dénuée d’ironie, ressortait parmi toutes les autres : quelle était cette sorcellerie ? Quelle magie pouvait permettre de faire ce genre de choses ? Datura n’avait jamais rencontré ce genre de phénomènes auparavant, et avait toujours eu le privilège de sa vie de jouet. Une force étrange était à l’heure, et la forçait à vivre le martyr dans ce corps grand et clairement inesthétique.

« Nous allons arriver chez les anges, ne vous inquiétez pas ! Essayez de crier plus doucement, des ennemis pourraient nous repérer. » Quoi ? Mais c’était qui, ce porteur débile, qui lui donnait des ordres ? Et puis, pourquoi voudraient-ils aller là-bas ? Elle avait vu que l’endroit était en danger, c’était la raison même pour laquelle ils avaient fini dans une grotte. « Non, pas chez les anges ! Pas à Vashjra ! » — « Quoi ? Mais vous venez de me dire que… » — « J’étais bête il y a cinq minutes, je suis intelligente maintenant. On va se réfugier dans une caverne, et vite ! »

Il y eut trop de bruit. On les remarqua. Une flèche siffla, touchant Balthazar. Le pauvre homme, aussi généreux soit-il, fut contraint par ses muscles de lâcher le poids qu’il portait. Datura eut le réflexe d’hurler en tombant, et ses dents se heurtèrent à un lourd caillou qui traînait sur le sol. Elle sentit deux-trois objets inconnus se décrocher de son palais. Les marionnettes n’avaient pas de ça, habituellement. Et ça faisait mal.

1006 mots.

Résumé:

Points de spécialité & Infos:

Les quelques faisceaux de lumière qui avaient éclairé notre voie lorsque j'avais dégagé l'entrée du souterrain de sa barricade végétale avaient vivement cédé leur place à un voile de pénombre. Les ténèbres semblaient désormais nous avoir englouti, alors que nous nous enfoncions prudemment dans les profondeurs de la terre. Nous enjambions les mètres sans prononcer le moindre mot, bougeant sans cesses nos yeux vers les ombres suspectes qui se mouvaient autour de nous, telles des bêtes sur le qui-vivre. Moi, tout particulièrement, avait tous les muscles du corps tendus, prêt à réagir à un quelconque danger qui serait susceptible de surgir à tout moment. Notre ignorance des secrets que cet endroit gardait jalousement était dangereuse, d'autant plus que les maigres connaissances que nous avions acquis par l'intermédiaire du petit animal n'avaient, en soi, rien de rassurant. Même l'existence d'un gardien – dont nous ne pouvions décemment pas faire une supposition de sa véritable nature – ne parvenait pas à apaiser ma défiance : au contraire, elle s'en voyait davantage aviver au sein de mon esprit déjà accablé par une vague d'angoisse que je dissimulais habilement derrière une façade d'impassibilité. À vrai dire, mes appréhensions ne me concernaient pas directement. Je me savais apte à lutter contre une panoplie d'épreuves et d'obstacles, autant physiques que mentales – voire les deux –, mais j'étais incapable de nourrir les mêmes certitudes à l'égard de mes enfants. Je glissai un regard en direction du visage assoupi d'Ærya que je tenais au creux de mon bras. La jeune Ygdraë avait uniquement réussi à se plonger dans l'étreinte de la douce Harabella en ployant sous le poids de la fatigue et du choc que ses frêles épaules avaient accumulé, alors que sa force ne lui permettait guère d'endurer toute cette pression qui les écrasait. Pour autant, en contemplant ses traits en cet instant, la petite Eblaë ne paraissait plus si tourmentée par le chaos du monde extérieur qui l'avait tant ébranlée. Les yeux clos et le faciès si serein, sa fragilité était plus apparente que jamais, stimulant les impulsions de mon instinct paternel surprotecteur. Et si je n'arrivais pas à protéger mes enfants du danger? Et si ma décision de venir en ces lieux n'avait été qu'une grossière erreur? Ce n'était que deux questions parmi tant d'autres qui se bousculaient inlassablement à travers mes pensées de père inquiet, emplis de doutes que je n'osais pas avouer tout haut.

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Elyot, pour sa part, suivait de près le sillage de son père, les doigts crispés autour de la main que ce dernier lui tendait. Il tenait l'étrange poupée à proximité de son cœur dans une emprise ferme et serrée pour se donner un peu de courage. La gerbille avait abandonné le creux de sa paume afin de rejoindre ses comparses à quatre pattes et depuis, le jeune sylvestre n'avait plus osé élever sa voix sur les recommandations de son paternel. Cela dit, lorsque des échos de bruits de pas virent vibrer à ses oreilles, le garçon rompit hâtivement son mutisme en sursautant. « Qu'est-ce que c'est? » Le son qui avait retenti commençait déjà à s'éloigner. « Chut. » Lui intimai-je simplement en ralentissant le pas. J'ignorais de qui ou de quoi il s'agissait exactement, mais peu importe ce que c'était, ça se mouvait à toute vitesse à travers le passage souterrain. Toutefois, la cadence soutenue de la résonance semblait indiquer que des gens couraient, ou plutôt, qu'ils fuyaient. Le vacarme qu'ils provoquaient en se précipitant ainsi dans les tréfonds de la grotte devait au moins être le fruit de deux individus : pas moins, pas plus. « Allons-y. » Chuchotai-je à l'oreille de mon fils, avant d'accélérer le rythme de notre progression. Mon initiative n'était sans doute pas la plus avisée en ces circonstances, mais le couloir pouvait uniquement nous guider à un seul endroit, faute de posséder de quelconques embranchements.

Nous parvînmes à rattraper les deux fuyards au bout de quelques minutes, tandis que leurs yeux se confrontaient à la présence d'un gouffre ayant momentanément interrompu la hâte de leur fuite. À court d'alternative viable, le duo se retourna d'un même mouvement vers nous, méfiant. En apercevant leurs visages, j'arquai d'emblée un sourcil, légèrement étonné. Je reconnaissais l'un des individus présents – le plus jeune – en raison de sa victoire à la Coupe des Nations de mon peuple : Jämiel Arcesi. Cela dit, mon intérêt se lassa bien vite de l'Alfar en entendant son compagnon de route mentionner l'artéfact de Yaveäth. Un sourire se creusa inconsciemment sur la commissure de mes lèvres, un peu cynique. Les entrailles de ce souterrain servaient donc à dissimuler la relique? Ou, du moins, c'était ce que l'adulte croyait et un simple échange de quelques mots me permit de lui en extirper la confirmation. Il me précisa par ailleurs – même si cela relevait de l'évidence – la situation sans équivoque qui s'exhibait devant eux : ils devaient traverser cet abîme afin de rejoindre la grande porte qui les attendait à l'autre bout du précipice. Ce fut dans un soupir de résignation que j'acceptai d'user de la téléportation pour les transporter au seuil de ces fameux battants, réalisant plusieurs voyages désagréables qui m'épuisèrent plus que de raison. Peu après, alors que nous poursuivions notre chemin au sein de l'obscurité, la grotte devint la proie d'une série de secousses inquiétantes. Étrangement, cela ne suffit pas à tirer ma fille de son profond sommeil, mais l'œillade que me coula nerveusement Elyot ne fit que contribuer à accroître à ma propre anxiété. Mon regard s'assombrit. « Dépêchons-nous. » Déclarai-je d'une voix autoritaire. Je pris sans hésitation les devants auprès de l'explorateur d'Omi'Ake.

1008 mots

Résumé:

Points de spécialité & Infos:

C'était la panique, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Des gens pleuraient, d'autres criaient et d'autres encore mouraient. En quelques instants, la situation avait totalement viré au cauchemars. Lorsque Tyliane avait accompagné le benêt – qui s'appelait d'ailleurs Arold – à la porte, elle avait perdu de vue la petite troupe avec qui elle était, au milieu de la cacophonie. Elle s'inquiétait évidemment pour Lémon. Il était impossible de ne pas faire autrement. Surtout qu'i venait d'échapper de peu à la mort. Elle n'osait imaginer ce qui se serait passé si le mort-vivant avait réussi à refermer ses mains sur le corps du bambin. En fait, elle savait très bien ce qui serait arrivé et s'était encore pire parce que son cerveau n'arrêtait pas de lui montrer des images de la scène imaginaire. Il fallait donc qu'elle se rassure, qu'elle s'apaise. En l'absence d'Ignis, elle se devait d'être la protectrice du bébé. Elle ne pouvait plus se contenter simplement de rôle de Lumia, pas dans la situation actuelle.

Lorsqu'elle rejoignit enfin le petit être, elle eut la surprise de voir qu'il avait changé de bras. La magicienne et le vieux monsieur avaient disparu. Ils avaient certainement fui. Mais pourquoi ne pas emmener le bébé ? Surtout que la jeune femme avait semblé apprécier sa présence. Maintenant, c'était la blonde, dont Tyliane se méfiait, qui était en charge du gamin. Une forte secousse ébranla les lieux et quelqu'un hurla que les Démons attaquaient. Comme si l'attaque des zombies n'était pas suffisante. L'être invisible vit tout le petit groupe prendre la direction des souterrains – même Arold avait été sauvé – et les accompagna évidemment. Ils courraient tous désespérement pour s'éloigner le plus possible et le plus rapidement possible de la zone de danger. Après tout, personne n'avait envie de finir écraser vivant, ou brûlé vivant ou mangé vivant. Tous ici tenaient à rester vivant justement.

Quand tout avait commencé, Lémon s'était mis à pleurer. Même s'il était généralement de bonne humeur, toujours à sourire et rire, cela restait un bébé et lorsque les choses devenaient trop fortes, dans le mauvais sens du terme, il laissait échappé sa peur. N'ayant pas trente six milles solutions pour l'exprimer, il pleurait et crier de toute la puissance de ses petits poumons. Il avait besoin d'extérioriser ses émotions négatives qui l'envahissaient. Ses ailes étaient secouées dans tous les sens, entravant plus qu'autre chose ses mouvements et ceux de la personne qui le portait. Lorsque le tumulte des attaques diminua et qu'ils se retrouvèrent seuls dans les tunnels, le bambin arrêta de pleurer. Ses joues étaient grises de poussière collée là où les larmes n'étaient pas encore sèches. Il n'était toujours pas rassuré. Il aurait eu besoin d'être serré dans les bras, contre soit. Malheureusement, ce n'était pas avec la sorcière qu'il aurait cela. Il était ballotté au bout de son bras, comme un chaton trimbalé par sa mère ou bien un objet pestilentiel que l'on voulait tenir le plus loin possible de soi. En même temps, étant donné qu'il avait fait dans ses langes, c'était plus que probable.

Le groupe s'arrêta. Ils n'étaient pas seul dans les tunnels. Deux hommes se tenaient face à eux. Enfin, l'un se tenait face à eux, l'autre affalé par terre avec une tête horrible. Et puis, il y avait une chèvre, en train de manger un tapis … Allez savoir pourquoi. L'homme par terre n'était pas mort. La Lumia fit signe à Arold de l'attraper et de le porter. Le benêt se s'embarrassa pas et le balança sur son épaule comme un sac à patate. Si l'homme était encore vivant, ils n'allaient pas le laisser mourir ici mais il ne fallait pas non plus qu'il soit encombrant. Une nouvelle fois, Lémon changea de bras. Cette fois-ci, il avait attéri dans ceux du vieil homme. Cela semblait lui convenir étant donné qu'il ne se remit à pas à pleurer. Il ne riait pas non plus mais au moins, il s'était calmé. Ses petites mimines s'accrochèrent à la barbe grise du monsieur. Il ne sursauta pas plus que cela quand la sorcière se mit légèrement à crier.

Tyliane, elle, tiqua. L'homme responsable de tout ceci serait celui qui portait Lémon ?! Comment le savoir, comment en être sur ? C'était si facile d'accuser quand on ne connaissait pas et qu'on avait peur. La Lumia choisit donc d'avoir un autre avis. Elle vint se poser sur le museau de la chèvre.

Bonjour madame la chèvre. J'espère que vous allez bien. Dites, est-ce que vous pouvez nous aider ? Est-ce vraiment cet homme qui a déclenché l'attaque zombie ? Est-ce que vous avez une idée ou une solution pour mettre fin à tout ceci ?

853 mots

résumé:

récap':

Drago regarda la fiole qui venait de se briser par terre, de façon un peu gauche. Il était un peu triste de l'avoir fait tomber. Les êtres qui l'entouraient lui avaient permis de se servir et voilà ce qu'il faisait de leur cadeau. Il s'en voulait quelque peu. D'ailleurs, il s'excusa plus d'une fois pou ce qui venait de se produire. Il espérait qu'il ne les avait pas fâché. Mais vraisemblablement pas. En tout cas, ils n'exprimèrent nullement de la colère ou toute autre émotion négative à son égard, ce qui était plutôt on signe. L'un des êtres s'approcha encore plus du Fae, jusqu'à presque le toucher. Il attrapa l'une des fioles que tenait encore l'Illuminae et mina l'action de boire son contenu. Le petit poulpe ne réagissant pas, il répéta la pantonyme plusieurs fois de suite jusqu'à ce que le Kirottu semble avoir compris ce que l'on attendait de lui. Tous les êtres qui l'entouraient ne le quittaient pas des yeux, dans l'expectative de ce qu'il allait faire.

Il y avait là quelque chose qu'l n'arrivait pas vraiment à cerner mais ce n'était pas très grave. Si ces êtres lui demandaient de boire ce qu'il y avait dans les fioles, c'était certainement que c'était bon. Après tout, il n'y avait aucune raison qu'ils lui fassent boire quelque chose pouvant être mauvais pou sa personne, non ? Il n'y avait que les méchants qui faisaient ça et les êtres livides n'étaient aucunement méchants aux yeux de Drago. Posant donc délicatement par terre la plupart des fioles qu'il avait pris, pour être sur de ne pas en casser une nouvelle, il déboucha le récipient en verre et but son contenant d'une seule traite. Cependant, il n'eut pas réellement le loisir de prendre le temps d'étudier le goût que cela avait ou bien les effets que ça pouvait faire. Les ruines autour de lui se mirent à trembler. Il n'y avait pas que les bâtiments qui bougeaient. Toute la terre bougeait. Tout était en train de s'effriter et de tomber en morceau autour d'eux. Les ailes de Drago battaient dans le vide mais elles ne lui servaient absolument à rien. Il ne savait pas les utiliser. Il voulait rejoindre Jil et Adam mais il avait perdu le sens de l'orientation, tout se bousculant et basculant autour de lui.

Il s'accrocha désespérément aux êtres des ruines et ils chutèrent ensemble. Il n'y avait pas grand chose d'autre à faire de toute façon, que d'attendre que tout cela se passe et prier les Aetheri pour que l'atterrissage ne soit pas trop brutal. L'Illuminae essayait de battre des ailes, ou tout du moins de faire bouger ses dernières pour qu'elles servent à quelque chose et leur vienne en aide. Mais elles étaient trop lourdes et il n'avait pas la force nécessaire actuellement pour les mouvoir ni même l'habilité et la pratique. En fait, à l'instant présent, elles servaient juste à le faire descendre plus vite. Drago ouvrit la bouche pour crier. Puis il jeta un coup d'oeil sous lui et la referma bien vite quand il vit l'eau approchait de plus en plus. Dans un grand plouf et une grande gerbe, il commença à couler dans une petite retenue d'eau. Il relâcha les deux êtres avec qui il était resté agrippé pendant toute la chute, pour remonter à la surface en battant de ses jambes, de ses bras et de ses appendices. Ses ailes lui posaient de nouveau problème mais avec de la persévérance et l'aide de ses nouveaux amis, il réussit enfin à revenir à la surface et à regagner le bord.

Une fois sorti de l'eau, il prit quelques secondes pour reprendre son souffle et évaluer la situation. Il devait reconnaître une chose, c'était qu'il était perdu. Il n'avait aucune idée d'où pouvaient se trouver Jil et Adam. Mais il ne paniqua pas pour autant. Après tout, il n'était pas seul et puis, il finirait bien par retrouver les deux adultes à un moment ou à un autre. Par contre, il ne se voyait pas combattre pour les démons tout seul. Finalement, peut être que dans la situation actuel, c'était mieux qu'il se mette à la recherche du masque. Peut être qu'avec un peu de chance et tout ce remue-ménage, il serait facile à trouver. Il regarda les deux êtres restés avec lui.

Vous en dites quoi si on part à la recherche du fameux masque pour la paix ? Vous savez peut être où il se trouve en fait, non ? C'est pour aider les gens et éviter qu'ils se fassent tous mal les uns aux autres.

Il mima comme s'il était en train de se mettre un objet sur le visage pour tenter de leur faire comprendre.

résumé:

Récap':

Résumé:

La déflagration de l'explosion pulvérisa les fondations de la tente comme un vulgaire morceau de papier, balayant impitoyablement débris et individus à travers le campement angélique. La vertueuse sentit son corps se soulever, avant d'être projetée contre le sol dans un bruit sourd et inquiétant. Elle réceptionna tant bien de mal sa chute en encaissant maladroitement l'onde de choc à l'aide de ses extensions ailées dont l'apparence et le nombre se révélaient absurde sur le dos d'une représentante du Peuple immaculé. La pigmentation cendrée de ses ailes démoniaques s'harmonisaient étrangement avec la couleur pure de ses véritables membranes qu'elle avait déployées sans réfléchir afin de se protéger des projectiles acérés de ce qui fut autrefois une installation de guerre. Bien que son être eut miraculeusement été épargné par les dommages de la bombe, son plan improvisé ne rencontra pas tout à fait le succès escompté. Un gémissement trouva le moyen de se frayer un chemin jusqu'à l'ouverture de ses lèvres, malgré la pression qui semblait écraser sa poitrine. Au creux de ses oreilles vrombissaient une série de bruits stridents et étouffés qu'elle associa irrémédiablement à des hurlements. Brethil rétracta doucement les plumes et la peau rachitique qui obstruaient son champ de vision, découvrant avec consternation les ruines qui parsemaient le terrain. Les dents serrées, l'Ange se releva péniblement de son point de chute, assaillie par des plaintes incompréhensibles bourdonnant au fond de ses tympans et une douleur virulente au dos et à la côte qu'une flèche avait transpercée un peu plus tôt. Posant une main en visière devant ses iris céruléennes alors que la lumière leur était subitement devenue insupportable, la Prêtresse traîna son pied en direction d'une agglomération que les rescapés – soldats de Vashjra et Élus des Portes confondus –  avaient formée autour de la tente délabrée. Progressivement, la jeune femme retrouvait la familiarité de ses sens : le trouble se dissipait lentement de ses pupilles écarquillées, son regard s'ajustait peu à peu à l'éclat incandescent du jour et son ouïe arrivait de nouveau à distinguer des mots compréhensibles en dépit du vacarme qui occupait ses organes auditifs. Le mécontentement grondait dangereusement au sein des cœurs des victimes, tandis que le Fils de Réprouvé se confrontait bravement à leur colère en faisant abstraction de ses propres douleurs qui s'illustraient par le coulis de sang dégoulinant de ses tempes. Toutefois – et sans doute heureusement pour l'homme blessé – les disputes s'essoufflèrent d'elles-mêmes à l'arrivée impromptue d'une messagère immaculée. Cette dernière annonça promptement la nouvelle de l'événement catastrophique qui venait d'ébranler les îles suspendues. Le capitaine de la trouble angélique exigea donc un choix de la part des étrangers que l'Orisha fournit sans hésiter, rapidement suivi de la Fae aux mèches flamboyantes. Quant à elle, Brethil profita du moment pour apparaître auprès de l'Ange de Bouton d'Or, les doigts scintillants de Magie Blanche. « Laissez-moi vous soignez avant de prendre une décision. » Lui ordonna-t-elle doucement. « J'ai l'intention de suivre les autres jusqu'à l'épicentre du séisme. Viendrez-vous avec moi? » Posa-t-elle, avant de lui révéler son nom.

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Le traits du Vampire se déformèrent d'une grimace à la venue d'une jeune femme blonde à l'accoutrement maculé de sang qui s'interrogeait sur la relique de Yaveäth. Une Humaine. Son regard se lassa promptement du visage de l'inconnue afin de se poser sur la Fille de Réprouvée dont la défaite cuisante semblait avoir apaisé ses ardeurs bagarreuses. Elle protesta néanmoins devant les choix que le capitaine de la troupe leur avaient présenté, avant de révéler la décision que la plupart des Anges des Jardins avaient prise dans le but de rallier les vertueux d'Omi'Ake à leur cause désespérée. Elle leur parla également du génocide ayant décimé presque l'entièreté de son peuple et la suprématie que les Vils exerçaient sur eux depuis l'aube de la nouvelle Ère. Bien évidemment, ses propos déstabilisèrent les Immaculées présents dont la réaction fut, naturellement, de remettre en doute l'assertion de la jeune femme aux cheveux bruns. « C'est vrai. » Soutint la Créature de la Nuit tout en glissant une œillade en direction de la téméraire. « Les Anges des continents ne peuvent plus enfanter d'autres Anges également. » Alors que les discussions prenaient fin et que les soldats angéliques encaissaient les nouvelles avec ébahissement, l'arrivée d'un groupe composés de Démons profita de leur vulnérabilité pour attaquer. Abasourdi, Lucius contempla le combat féroce entre l'Humaine et les êtres démoniaques sans bouger le moindre muscle, trop choqué et effrayé pour mouvoir ses jambes hors de la zone d'hostilité ou de dégainer les armes pour répliquer efficacement à l'offensive. Son corps était pétrifié.

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