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 [Rp dirigé] - Les portes

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3864
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mer 04 Sep 2019, 19:02


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C'est drôle, ces voix... L'ambiance était loin de celle qu'il avait imaginée. Il aurait pensé à quelque chose de plus lugubre, imprégné d'un calme écrasant. Des voix puissantes et grondantes. En réalité, celles qu'il entendait avaient plutôt l'air normales et... « AH ! AH DREELL ! » AH ! AH PUTAIN ! hurla le fils de Réprouvés en s'écartant vivement lorsqu'un inconnu vint hurler près de ses oreilles. « Crie pas comme ça ! Je t'entends ! » A défaut de le voir... D'ailleurs, cela n'avait rien de rassurant. Cependant, il n'eut pas l'occasion de s’appesantir sur le sujet, tant l'individu s'époumonait à côté de lui. Son frère ? Priam blêmit. Et Laëth ? Un souffle d'air projeta ses cheveux dans son visage, et des bruits saccadés lui firent comprendre que l'étranger essayait de mouvoir des ailes - il connaissait ces bruissements par cœur. Sidéré, tant par la situation que par les propos qu'on lui tenait - des Oriquoi ? -, l'Ange ne trouva rien de mieux à répondre qu'un « euh... » dubitatif - et légèrement agacé, parce qu'il n'appréciait que trop peu qu'on lui secouât le bras sans ménagement. Ses pensées s'embrouillaient, rythmées par la panique communicative de l'homme. Non non non. Les vrais guerriers ne restaient pas tétanisés de peur. Ils agissaient. Ils prenaient la situation en main. Surtout, ils faisaient taire les imbéciles qui hurlaient à la mort. Un peu de courage, merde ! Le fils de Réprouvés repensa à tous les bons enseignements qui lui avaient été prodigués à Lumnaar'Yuvon, et en agrippant à son tour le bras de l'inconnu, parvint à se relever. L'autre continuait à brailler. Il envisageait sérieusement de lui envoyer son poing dans la figure pour l'empêcher de déblatérer d'autres inepties hystériques. « Mais arrête de beugler comme ça ! T'es pire qu'un troupeau de bicornes en rut ! » Et il savait de quoi il parlait. Tandis qu'il essayait d'attraper ses épaules pour le calmer - c'était son nez ou son oreille, qu'il venait de toucher ? -, il répondit, énervé : « Moi non plus, je vois rien, et est-ce que c'est pour ça que je hu- Hein ? » Perdant un peu de sa contenance, Priam fut poussé par un mouvement incontrôlé de l'étranger et se retrouva contre autre chose. Quelqu'un. Un nouveau vent de peur et de colère souffla sur son cœur ; puis tout retomba dans la douceur d'une quiétude inattendue. Le jeune homme pivota. « T'es qui ? » Il ne voyait rien, mais n'osait pas non plus tendre la main vers le nouveau venu. « Vous êtes les étrangers de la prophétie ? » Priam renifla bruyamment. « Quoi ? » Aucune réponse ; la silhouette s'évanouit dans le décor. Il n'eut pas le temps de tenter de mettre de l'ordre dans ses pensées ; une masse soudainement apparue s'écroula sur son torse et l'entraîna vers l'arrière. Il eut beau battre frénétiquement des ailes, il ne put échapper à la chute. « Za, dreell ! » Za, merde ! Car il ne faisait aucun doute que c'était la Réprouvée qui venait de l'attaquer. « Io nid aal ni, mu nid aal ni, ek ylgar ! » Je ne peux pas, on ne peut pas, ça suffit ! Néanmoins, la voix qui s'éleva ne ressemblait pas à celle de la blonde. Il se tut, perplexe. Elle paraissait le connaître... connaître ses parents, même. Les traits de Priam se crispèrent dans une expression plus douloureuse, empreinte de tristesse et de dégoût. Mes parents... Tandis que son esprit s'assombrissait de honte et de regret, sa vision s'éclaircit progressivement. « Bah. » lâcha-t-il, surpris. Il put alors découvrir les traits de celle à qui venait d'échoir la cécité. Il ne l'avait jamais vue. « Aïe, c'était mon ventre. » Peut-être un peu plus bas, mais elle n'avait pas besoin de le savoir, et les autres non plus. Au demeurant, ils n'avaient pas non plus besoin de rester dans cette position suggestive pour les imaginations les plus débridées. « C'est rien... ça va passer. Je crois. En tout cas, je voyais rien, et maintenant c'est bon, c'est revenu. Ça devrait revenir pour toi aussi. » Il avait adressé sa dernière phrase à l'homme qui lui avait agrippé le bras. Puis, il revint à la jeune femme et la dévisagea un instant, avant d'ajouter gentiment : « Tiens, pousse-toi un peu. » Il la guida afin qu'elle s'écartât sans tomber une nouvelle fois, puis se releva et l'aida à faire de même. « D'où tu connais mes parents ? Je t'ai jamais vue à Lumnaar'Yuvon... » Il l'observait avec une étincelle méfiante au creux de ses prunelles, les bras croisés. Il avait envie de lui poser mille questions ; il craignait les réponses, et ignorait si elle était digne de confiance. Quelques coups d’œil en coin lui permirent de constater qu'il n'y avait pas que lui, l'hystérique et la jolie brune. Brethil Lemingway se tenait près d'eux. Il en fut un peu rassuré. Plus loin, il distingua d'autres silhouettes familières. Ils avaient visiblement tous été téléportés, çà et là. La tête rousse d'un Ange, qu'il connaissait comme étant Neah Katzuka, attira son attention. Il faisait face à un petit groupe d'inconnus, avec qui il semblait parlementer. « On devrait peut-êtr- » Le sifflement d'une flèche qui vint frôler son oreille le coupa net. Saisi d'un réflexe, il fit un bond de côté. Toutefois, l'archer avait déjà réajusté son tir, et la pointe suivante ne le manqua pas. Traversant la plaine à vive allure, elle se ficha dans son épaule. Déséquilibré, l'Ange tomba dans un cri de douleur, qui tourna rapidement au grognement. Les larmes lui montèrent aux yeux, cependant qu'il se lançait dans un récital de tous les jurons qu'il connaissait en Zul'Dov, le poing serré autour de l’empennage. Une nouvelle flèche fendit l'air et se perdit dans l'herbe.

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Rien ne changea. Les ténèbres l'enserraient toujours dans leur carcan angoissant. Elle essaya de respirer calmement, mais c'était comme si son cerveau n'exerçait plus aucun contrôle sur son corps. Sa respiration haletante se maintenait, chaque expulsion d'air comme un appel à l'aide silencieux. Laëth n'aimait pas les espaces clos ; et ne rien voir, cela lui donnait l'impression d'être enfermée dans une pièce sombre, sans échappatoire, sans espoir, sans... La voix la fit sursauter. Elle releva vivement la tête et scruta la pénombre. « Qui est là ? » Et si c'était un Démon ? Avec ses ailes blanches apparentes, il aurait tôt fait de la tuer... Elle voulut s'éloigner, mais les paroles de l'inconnu coulèrent sur sa peau comme la chaleur d'un foyer crépitant en hiver. Elle se détendit au point d'avoir du mal à réagir lorsque l'individu rapprocha son corps du sien. « Q-Qu'est-ce que vous faites ? » De longs frissons griffaient son échine, sans qu'elle sût s'ils exprimaient un besoin urgent de s'enfuir ou autre chose. « Je... » Sa phrase s'éteignit lorsque des crocs étreignirent sa chair. Tous ses muscles se crispèrent. Une sensation désagréable courut dans ses nerfs. Passée la surprise de l'attaque, l'Ange commença à se tortiller pour échapper à cette emprise. Cependant, plus elle s'agitait, plus les dents ceignaient son cou. « Lâchez-moi ! » Et soudain, tout s'éclaira. Elle perçut l'étendue de la plaine dans laquelle elle se trouvait ; le soleil qui dardait ses rayons sur l'herbe tendre, le bois dont les arbres soupiraient sous la brise, et surtout, les deux ailes grises démoniaques qui s'étendaient au-dessus d'elle. Saisie de panique, elle tenta de repousser brutalement son assaillant. Ses mouvements brusques cessèrent lorsqu'une flèche vint se planter dans la terre meuble, après être passée juste à côté de sa tête. « Stop ! Stop ! POUSSEZ-VOUS DE LA ! » Dans une tentative de faire céder la créature de la nuit, elle utilisa son pouvoir de bannissement - user de la magie en premier lieu n'était pas encore devenu un réflexe. « On est en danger, on doit partir ! » Enfin, elle, en tout cas. Lui, il pouvait bien mourir ici, avec ses ailes de Démon et ses pulsions de chasseur. Ou peut-être que l'exterminer elle-même serait plus appréciable et laverait mieux l'affront qu'il venait de lui faire.

1422 mots

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Ven 06 Sep 2019, 15:53




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Dans son état très instable et faible, Dasaälm ne fût pas capable de distinguer la réponse à ses demandes, ni de savoir si elles étaient positives ou négatives... Mais le froid cessa bientôt de le mordre alors qu'un tissu non identifié pesait sur sa tête. Sa vision était toujours noire, sans aucune lumière. Lui avait-on mit un vêtement devant les yeux ? Il sentait qu'on le touchait et lui versait un liquide au goût indéfinissable dans la bouche. Ce n'était pas de l'eau, ni de l'alcool, ni du lait. Il voulu réagir mais n'en eut pas la force et sombra de nouveau dans l'inconscience. Une inconscience froide, dans laquelle une sensation de vitesse et un doux bruit de glissade le berçait pour l’amener dans d'autres mondes. L'Orisha ne retrouva pas toute de suite sa vue, cependant son cœur se mit à battre plus vite et à résonner dans sa tête. Il pouvait sentir quelque chose dans ses veines, comme s'il avait bu dix tasses de café d'un seul coup, mais en bien pire. Une vivacité inattendue le traversa et le fit trembler de la tête aux pieds. Si au début, il en fut terrorisé, il se calma étonnement vite, comme si son esprit se fortifiait lui aussi. C'était extraordinaire, cette sensation de puissante pleine qui l'envahit soudainement. Il rouvrit brutalement les yeux et prit le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait...

L'homme analysant calmement la scène ainsi que sa position actuelle qui semblait être celle d'une luge en pleine descente. La folle qui avait essayé de l'étrangler plus tôt semblait avoir disparût, ce qui le rassura beaucoup. «Vous savez nous n'iront pas bien loin. La neige ne s'étend pas sur toute l'île et nous allons bientôt arriver en bas de la pente.» dit-il calmement en s'adressant à la femme brune. Il y en avait une autre à ses côtés, qu'il n'avait encore jamais vu. Dasaälm, en temps normal, se serait de nouveau évanoui sous le choc. Il ne comprenait pas d'où cette force pouvait venir et comment son corps avait pu récupérer aussi vite. Toutefois, un certain sentiment d'urgence le prit aux tripes alors qu'ils s'arrêtaient lentement dans la neige, sur un plat autrefois herbeux. Partout autour d'eux, des groupes s'attaquaient les un aux autres. Par chance, personne encore n'avait voulu s'en prendre à eux ! L'Orisha se releva rapidement et se retourna, sentant une présence soudaine derrière lui. Un homme, âgé d'une cinquantaine d'années, venait de courir vers eux pour les apostropher. «Les étrangers de la prophétie ! Ne restez pas ici, vous allez vous faire tuer !» L'Orisha acquiesça poliment, content que celui-ci ne cherche pas à les attaquer. Il voulut toutefois en profiter pour lui poser une question. «Bonjour monsieur. Nous cherchons le masque de la prophétie.» Seulement son interlocuteur ne l'écoutait pas. «La bague !» Dasäalm le regarda, interloqué. L'étranger semblait particulièrement perturbé dans sa tentative de communication. Peut-être ne parlait-il pas très bien le langage commun ? «La bague ? N-nous cherchons un masque. Ma-sque. Écoutez, je-» ; «La bague ! Dans le temple en ruine ! Les yeux sont invisibles pour l'essentiel ? Non pardon, je me mélange les pinceaux. L'essentiel est toujours invisibles pour les yeux ! Filez au nord est, allez vous-en ! » s'écria-t-il en pointant la direction dans un geste théâtral. «Je... M-monsieur ?» L'homme s'était volatilisé sous ses yeux ébahis. Il se retourna plusieurs fois pour le chercher du regard, mais ils n'étaient plus que tous les trois. L'absence de Râmses l'inquiéta un instant. Mais comment pouvait-il retrouver son frère dans une pareille situation ?

«Hum. Je... Le nord est doit être dans la direction qu'il nous a pointé du doigt. » L'Orisha porta sa main à sa tête. «Tenez votre bonnet, vous devez avoir froid.» L'homme le rendit à sa propriétaire, ignorant que la laine avait transformé ses longs cheveux en champs de bataille électrique. Il lui sourit amicalement, inconscient que la majorité de ses cheveux étaient dressés droit sur sa tête, lui donnant un air de sorcier fou. «J'aimerai suivre les indications de cet homme, si vous voulez bien. Nous sommes beaucoup à chercher le masque et se rendre tous au même endroit ne servira à rien. Nous serons plus efficaces en nous dispersant en petits groupes.» Son intelligence subitement éclairée lui faisait penser qu'il y avait une forte probabilité pour que ceux qui trouvent le masque n'en sortent pas indemnes. Les Dieux avaient de drôles de façons de faire porter des masques à leurs élus... Peut-être valait-il mieux tout simplement essayer de rester en vie et s'armer d'autres artéfacts capables de les protéger. L'existence du masque en elle-même n'était que pure théorie, après tout. Dans tous les cas, ils ne pouvaient rester ici sans bouger, alors autant suivre la seule indication qu'ils avaient. Il ferma les yeux et se concentra plusieurs minutes sur son corps, cherchant un moyen de rétracter ses drôles d'ailes qui avaient poussés dans son dos sans prévenir. Il y parvint sans trop savoir comment, ressentant alors une vive douleur dans le dos. Sans attendre de réponse de la part de ses interlocutrices, il passa chacun de ses bras dans le dos de chacune des deux femmes. «Accrochez-vous. Je ne suis pas certain de mon coup, hum.» Il se sentait bizarre à vrai dire. Mais son corps lui hurlait de bouger, vite. Il s'accroupit sur ses genoux et se souleva brutalement comme si un ressors lui donnait de l'élan, faisant un bond de deux mètres, puis il réitéra la manœuvre en rebondissant toujours de plus en plus haut, pour atterrir de plus en plus loin. Ce don magique ne lui permettait normalement pas de sauter plus de quelques centimètres... Il était lui même médusé par sa nouvelle capacité, qu'il ne maîtrisait pas tout à fait. Sa magie lui coulait entre les doigts et il provoqua, sans s'en rendre compte, l'apparition d'un autre sors. Il se mit à rire à pleine gorge. «Vous avouerez que ça va plus vite comme ceci !» cria-t-il à ses deux comparses dans le vent. Il allait finir par se casser les deux jambes s'il ne faisait pas attention et puis la manœuvre n'était pas discrète du tout. Mais tant pis, ils se dirigeait vers le nord-est et s'éloignaient des combats pour se rapprocher d'une zone montagneuse, tout en riant, victimes de la magie de l'Orisha.


La réaction de l'homme ne fut pas tellement celle qu'il avait attendu. Néanmoins, il était trop préoccupé par son angoisse pour se soucier des insultes qui pleuvaient. Sa respiration était courte et ses mains tremblaient. L'Orisha se calma néanmoins, subitement envahi d'une douceur lumineuse. Il pouvait sentir une présence réconfortante près d'eux, bien que ses yeux aveugles ne puissent pas la voir. Il cessa donc d'essayer de bouger ses ailes encombrantes et douloureuses, qui compliquaient son équilibre déjà instable. Les étrangers de la prophétie ? Quelle prophétie ?! Quels étaient tous ces bruits subits et ces nouvelles voix qui les entouraient ? Par instinct de protection, il se recroquevilla au sol, accroupis. Il avait perdu le bras de l'étranger et celui du brun, et ses mains n'arrivaient plus à attraper quoique ce soit. Aveugle, il frissonna et ferma ses yeux en se concentrant uniquement sur la sensation de calme qui l'avait touché un peu plus tôt, faisant de son mieux pour ne pas paniquer à nouveau avec le chaos qui l'entourait. Était-ce bien le sifflement d'une flèche qu'il venait d'entendre ?! Il rouvrit brutalement les yeux.

La première chose qu'il vit en retrouvant la vue fut la blessure sanglante du brun. Il devint tout blanc, puis tout jaune et porta la main à sa bouche. Sur le coup du choc, il oublia un instant Dasäalm et parla dans sa langue natale. «Kish ! Fläsh maarsheklsh ët soahc ! » Merde ! On doit te soigner ! Il distinguait la forme de l'archer qui avait tiré et hésita un instant à se diriger vers lui pour lui signifier qu'ils n'étaient pas des ennemis. Mais son regard accrocha un petit campement qui se trouvait dans la direction opposée. La panique coulait de nouveau dans ses veines, bien heureusement contenue, cette fois-ci, par la magie de la jeune blonde qui les avait rejoint. Il se retint de fuir en courant le plus possible et essuya vaguement ses mains moites sur son pantalon. «Tu peux marcher ?» Bien sûr que oui, il pouvait marcher. Avait-il d'autres questions débiles à poser avant que la prochaine volée de flèches ne les atteignent ? «Je- Nous devrions aller jusqu'au campement là-bas pour demander de l'aide et nous écarter de ce fou ! Appuie toi sur mon épaule !» L'Orisha passa tant bien que mal son bras autour du blessé pour le soutenir. Il s'arrêta cependant, stupéfait par une vision étrange. Dasäalm passa sous ses yeux, au loin, en bondissant en l'air comme un kangourou. Il avait l'air en parfaite santé et il hurlait de rire en compagnie de deux demoiselles... «Oh.» marmonna Râmses, en se demandant s'il n'était pas en train de devenir cinglé. Plus besoin de s'inquiéter pour cet idiot, finalement ? Il serra les dents, perturbé. Lui qui avait fait trois crises d'angoisses à la suite pour retrouver Dasaälm en risquant sa vie... Voilà que ce dernier s'amusait -comment était-ce possible de s'amuser ici ?- et ne venait même pas le chercher pour le protéger. Il voulut s'énerver mais ce n'était pas le bon moment. D'abord, ils devaient atteindre ce campement, qui se trouvaient à une cinquantaine de mètres devant eux. Plusieurs anges les avaient déjà remarqués s'approcher. Un mauvais frisson parcourut l'Orisha. «S'il vous plait ne nous attaquez pas ! Nous ne sommes pas d'ici et vous venez de blesser un innocent ! »

Il avait vraiment cru qu'ils allaient se faire de nouveau attaquer et s'était mit à en pleurer en pensant mourir ici, dans ce sombre endroit. Mais finalement, ils avaient pu entrer dans une des tentes blanches et le brun se faisait actuellement soigner. Râmses se trouvait dans la même tente que lui et regardait les rangées de potions et d'herbes médicinales soigneusement triées sur trois étagères. «Excusez-nous... Avec la situation actuelle, nous sommes un peu tendus. La zone de combat n'est pas si loin d'ici et nous devons protéger nos postes.» Râmses écoutait d'une seule voix les paroles de l'Ange. Il était las, fatigué, ses ailes envahissantes lui faisaient mal et il ne cessait de repenser à son frère. «Vous n'auriez pas quelque chose contre l'angoisse... ?» murmura-t-il en baissant la tête, après avoir admiré les différentes couleurs des fioles.

1200 mots - post 5 | resumé:

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Ven 06 Sep 2019, 16:52


[Rp dirigé] - Les portes - Page 14 5Eo7Xo

Circë sentit le sol se démettre sous ses pieds. Elle eut une impression de vague, comme si elle nageait dans un océan tempétueux. Elle referma un peu plus ses mains sur le visage de celui qu’elle croyait être Ezechyel. Il n’y avait qu’à lui qu’elle pouvait s’accrocher. Seulement, lorsque la voix de l’inconnu retentit, elle sut que ce n’était pas lui. Elle se pinça les lèvres. La voix était différente mais la diction assez semblable à celle du manipulateur. Elle prit le parti de ne rien dire. Elle n’était pas en position de force. Aussi, elle baissa un peu les bras pour resserrer ses doigts sur les vêtements de l’inconnu plutôt que sur sa peau directement. Ce serait plus pratique ainsi, moins gênant. « Oh. » fit-elle lorsqu’il lui avoua avoir utilisé sa magie et l’avoir incluse dedans. Que devait-elle faire ? Est-ce que Devaraj reviendrait s’en prendre à Ezechyel si elle ne retournait pas auprès de lui ? D’un autre côté, il lui semblait qu’il avait déjà suffisamment à s’occuper avec ses enfants. Elle ne répondit rien, attendant de voir ce que son interlocuteur – vraisemblablement Sirh Juuka Belhades – avait à lui proposer. Elle espérait qu’il n’essaierait pas de l’empoisonner. Le tissu lui échappa cependant. Il s’était reculé et elle faillit perdre l’équilibre. « C’est vrai ? » questionna-t-elle lorsqu’il lui avoua perdre également la vue. Elle tendit de nouveau la main mais referma ses doigts sur du vide. « Hum… J’aurais aimé que nous restions proches… » Elle n’aimait pas que les autres la touchent mais, curieusement, si c’était elle qui s’avançait et faisait le premier pas, elle demeurait détendue. Il fallait qu’elle ait le contrôle, qu’elle ne soit pas surprise et qu’il n’y ait pas de mouvements brusques. Sinon, elle paniquait. En même temps qu’il lui parlait d’un artefact, elle s’avança un peu, fébrile. La pulpe de ses doigts était à la recherche d’un contact. Le son de sa voix la guidait. Elle tâtonna et finit par trouver l’une de ses mains. Elle la lui attrapa délicatement et pencha pour un tutoiement réciproque. Il avait commencé alors cela signifiait sans doute qu’il n’en serait pas gêné. « Si ça ne te dérange pas, bien sûr. » murmura-t-elle d’une toute petite voix en parlant de leur position actuelle. Puis, elle se mit à réfléchir un peu à ce qu’elle voulait chercher. « Je pense que nous serions un poids pour Ezechyel, surtout dans notre état. Il vaut mieux qu’il préserve les enfants et… Nous pourrions chercher le masque. J’aimerais vraiment que cette guerre cesse. » Elle se mordit les joues quelques secondes avant de se lancer. Comme elle était stressée, elle remuait ses petits doigts à l’intérieur même de la main du Sorcier, son autre main occupée à trifouiller sa robe d’un même mouvement angoissé. « Je m’appelle Circë. Je me demande… Sirh fait partie de ton prénom ou s’agit-il d’un titre de noblesse ? Si je dois te nommer, j’aimerais le faire comme il faut. Comme il te plaira, en fait. Je ne sais pas pourquoi tu prétendais être un autre mais je peux comprendre. Je n’aime pas être trompée alors je suis désolée d’avoir haussé le ton mais, dans le fond, je comprends vraiment. » Elle sourit, toujours aveuglée.

Soudain, ses oreilles bougèrent. Elle avait entendu un bruissement mais son état l’empêcha de réussir à se défendre. Une énergie courait vers eux et elle avait cru, en se plaçant devant son interlocuteur, pouvoir l’empêcher de passer en usant de télékinésie. Cependant, elle ne fut pas assez précise et elle reçut une charge dans le ventre que la projeta en arrière, à moitié contre le corps du Sorcier. Elle gémit dans une grimace douloureuse.

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« Oh la la… » Ærya avait répété ça plusieurs fois, tout en serrant la poupée dans ses bras. L’enfant essayait de suivre le rythme mais elle se sentait mal, empoté. Les grandes personnes faisaient des choses qu’elle ne comprenait pas et elle déjoua le mal environnant par un comportement légèrement étrange qui consista à murmurer des choses au jouet. « Lui c’est mon papa, il s’appelle Ezechyel, comme le Dieu de la Mort, mais mon papa il est gentil et il ne tue pas les gens. Je suis trop contente de le voir parce qu’il n’est pas souvent à la maison… Et lui là, c’est mon frère, Elyot. Je ne l’avais jamais vu avant parce que c’est un Löth. Les Löth ils sont un peu sacrés, tu comprends… » Elle parlait sans jamais s’arrêter, sauf lorsque des événements dramatiques survenaient. Là, elle poussait des cris et se mettait à pleurer des larmes de crocodile jusqu’à ce que la présence rassurante de son père la calme et l’apaise. Ærya passait donc des larmes aux monologues et des monologues aux larmes, donnant tantôt la main à Ezechyel, tantôt à Elyot. L’Ygdraë serra Datura un peu plus lorsque l’Elfe se plaça devant elle pour la protéger de deux individus inconnus. Elle se remit à pleurer, portant sa main libre à ses yeux pour essuyer les larmes qui l’empêchaient de voir, sans que celles-ci n’arrivent à cesser de couler.

Ce ne fut que de longues minutes plus tard, après avoir marché un peu sans qu’aucun événement effrayant ne s’impose que la nature curieuse de la petite fille refit surface. Armée de sa poupée – et suivie du chat qui les avait rejoint mystérieusement – elle trottina vers la dame angélique pour lui poser tout un tas de questions et lui raconter tout un tas de choses. La dame n’en avait surement pas grand-chose à faire de sa vie d’enfant mais, plus elle parlait, plus elle se sentait rassurée. Tout le monde pouvait l’entendre. « Moi je suis Ærya ! Elle c’est ma poupée, regarde ! Elle s’appelle Clémentine ! Tu aimes les clémentines toi, madame ? Pourquoi ton mari il a attaqué mon frère ? Il ne nous aime pas ? Avant je pensais que mon papa il ne m’aimait pas parce qu’il n’était jamais là. Mais maintenant il est là et je l’aime très fort. Toi aussi t’as un papa ? Tu savais qu’avant je ne connaissais pas Elyot ? Moi j’adore Elyot ! J’aimerais tellement qu’on fasse des jeux ensemble dans le bois aux papillons. Tu savais que ma maman allait avoir un bébé ? C’est Dærion qui me l’a dit ! Je ne sais pas si je préfère un petit frère ou une petite sœur… » Ærya avait simplement mal interprété les paroles de son frère, plus tôt, et elle s’était faite des histoires toute seule. Dans tous les cas, elle continuait à parler, espaçant ses tirades de plusieurs petits arrêts pour laisser la dame lui répondre. Quand elle voyait qu’elle n’avait plus rien à ajouter, elle reprenait son dialogue, jouant avec ses cheveux ou avec la poupée.

1133 mots

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Rosée du Matin
~ Fae ~ Niveau III ~

~ Fae ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 335
◈ YinYanisé(e) le : 07/06/2014
Rosée du Matin
Ven 06 Sep 2019, 17:51

[Rp dirigé] - Les portes - Page 14 5Eo7Xo

A sa demande, une voix amicale lui répondit. Rosée du Matin fut rassurer, la matière qu’elle tripotait du bout de ses doigts appartenait à Bellada, la vieille femme aux gâteaux. Immédiatement, la petite fée sourit en tournant la tête dans tous les sens en espérant l’adresser à la vieille femme dont elle avait encore du mal à localiser le visage. Devait-elle lever un peu plus haut la tête ?

« Oui, répondit-elle tristement au questionnement de Bellada sur son aveuglement. Je ne pourrais pas venir manger vos gâteaux avec Fruits des Bois si je ne vois plus » ajouta-t-elle avec une pointe de déception. Déjà qu’en voyant, elle parvenait difficilement à se retrouver, alors aveugle ? Sûr, elle se prendrait tous les arbres et autres obstacles qui se mettraient sur sa route sans vouloir se déplacer. Heureusement, la vieille femme était bienveillante à son égard et lui proposa de l’aider. Rosée du Matin sentit une magie amicale lui chatouiller le corps, signe que la magicienne usait de ses pouvoirs pour lui permettre de recouvrer la vue. Rosée du Matin se laissa faire tout en tendant l’oreille pour écouter les échanges à proximité. Il semblait qu’elles n’étaient pas seules et que la perte de la vue n’était un mal unique. D’autres personnes souffraient également d’une cécité soudaine. Puis, une autre voix familière se fit entendre. Rosée tourna la tête vers son prénom, cherchant à identifier l’individu. Elle plissa des yeux et se rendit compte qu’une silhouette se fit plus nette. Elle retrouvait la vue !

« Je vois ! s’écria-t-elle tout contente même si sa vue n’était pas encore des plus perçante. Merci Bellada ! ajouta-t-elle, persuadé que la magie de la vieille femme était à l’origine de ce phénomène. Le noir n’était plus son environnement et fut soulager de voir Râmses. Nous sommes réunis maintenant, lui fit-elle rassurée par sa présence.

Toutefois, l’homme ne semblait pas aussi rassuré qu’elle. Il était même grandement inquiet. Il lui proposa de veiller sur son arbre et s’inquiéter pour l’autre fée qui n’avait pas pris la même direction qu’eux avant de s’inquiéter pour son frère. Il voulait retourner là où il avait perdu leur trace. Lorsqu’il constata la présence d’aile dans son dos, Rosée du matin se rappela qu’elle aussi avait senti leur présence, mais n’avait pas encore pris la peine de les observer. Elle les secoua, intriguer par leur côté imposant derrière son frêle dos. Les cris de Râmses la reconcentra sur l’essentiel, mais il chahutait de trop pour que Rosée puisse lui apporter son aide. En réalité, il lui faisait presque peur. Était-il possédé ?

La petite fée décida d’essayer sa nouvelle paire d’aile pour virevolter un peu plus loin et tenter de mieux comprendre sa situation. La relique l’intriguait, il lui fallait la trouver pour amener la paix. Elle avait un peu de mal à bouger correctement dans le ciel, ses grandes ailes répondant bien trop fortement à ses demandes. Cependant, elle lui permettait de s’élever un peu plus haut et d’avoir une vue de l’horizon. Elle observa un instant les mouvements des gens, cherchant à trouver la mieux voie à suivre. Rosée du Matin finit par tendre la main pour montrer une direction.

« Il y a des personnes qui vont par-là, peut-être… »

Rosée du Matin aurait bien proposé de les suivre, mais des flèches sifflèrent près de ses oreilles et l’effrayèrent. Elle retourna près de sol pour se protéger lorsque la voix de Ramsès lui indiqua qu’un drame s’était déroulé. Elle ne comprenait pas ses mots, mais l’intonation suffisait à l’inquiéter. Rosée regarda autour d’elle et vit alors le jeune homme blessé. La vue du sang et de la flèche planter dans la chair la fit légèrement vaciller. La fée appréciait moyennement la violence et prit une apparence aussi discrète qu’elle pour se cacher entre les branchages de l’arbre à sou de Ramsès. Finalement, il n’y avait que là qu’elle se trouvait bien et murmura quelque gentillesse à l’arbre pour le rassurer à son tour. La nature était fragile, Rosée le savait bien.

Le paysage avait changé autour d’elle sans qu’elle réalise vraiment comment tout cela s’était fait. Elle cherchait à se faire oublier pour éviter les ennuies, mais la curiosité la fit sortir de sa cachette. Attirée par les objets colorés, elle se précipita vers les potions pour en prendre une sans une once de prudence, ni de politesse. Après tout, la dernière fois, elle avait pu se servir sans avoir à demander l’autorisation. Apparemment, l’ange présent ne voyait pas cela ainsi. Il était tendu, c’était un fait certain. Rosée du Matin n’eut pas le temps d’éviter l’attaque, ni la lame que l’homme avait sorti d’un pan de son vêtement. Les fesses de la rouquine imprudente furent aussitôt embrochées et un cri de douleur se fit entendre. Le terme espion fut hurlé et répété tandis que la fée se mit à pleurer à chaude larme.

« Je vais mourir, je suis blessée ! » hurla-t-elle entre deux sanglots en dramatisant grandement son état. La fée était très émotive et fortement impressionnable. Elle sentit un filet de sang lui chatouiller la cuisse et s’imagina déjà marqué à vie. Rosée du Matin n’eut cependant pas le loisir d’observer un peu mieux sa plaie qu’une main l’attrapa par les ailes et la souleva comme on brandit un trophée. La rouquine supplia de la laisser tranquille, assurant qu’elle n’était pas une espionne.

« Je suis avec mes amis ! émit-t-elle dans un couinement de dernière ligne de défense en espérant recevoir l’aide nécessaire pour la sortir de cette position. Elle appréciait peu d’être tenu en l’air par le bout des ailes car elle craignait de les voir s’abîmer, ou pire se déchirer. « Et j’ai une fiole verte, on peut être ami aussi » ajouta-t-elle comme si elle était à court d’arguments. Peut-être pourrait-elle devenir amie avec le collectionneur de fiole ? Sur un mal entendu, tout restait possible.
989 mots
resumé:

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♪ Chante ♫
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Lexa Blaise
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Lexa Blaise
Ven 06 Sep 2019, 21:39


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Les Portes

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Finalement personne ne m'a aidée à me relever. Je suis donc restée assise en tailleur par terre. C'était un peu inconscient de ma part de rester dans cet état-là avec la guerre qui sème le chaos ici même. Mais je n'avais pas trop le choix, je n'y voyais plus rien du tout. Donc je me suis mise à attendre comme cela et finalement ma patience a porté ses fruits. Petit à petit je commençais à retrouver la vue. D'abord j'ai vu une grande lumière blanche, puis j'ai pu distinguer quelques formes de couleurs avant de voir clairement les détails. Je suis heureuse d'avoir pu retrouver ma vue, mais malheureusement je fus triste de constater qu'il n'y avait pas grand monde autour de moi. Encore une fois je suis seule dans ce merdier.

Une silhouette venant du ciel s'approchait de moi de plus en plus. Je ne savais pas de quoi il s'agissait avant qu'il n'arrive presque à mon niveau. C' était un démon, il tenait une épée à la main. Son regard n'était guère sympathique et il n'était certainement pas là pour être mon ami ou encore me taper la bise. Je tentais de me relever, mais j'ai été vite déséquilibrée à cause d'un poids venant de derrière mon dos. Au début j'ai cru que c'était quelqu'un qui me tirait en arrière. Mais j'ai été déconcertée de voir une paire d'ailes grises greffées au niveau de mes omoplates. Je tournais la tête vers mon assaillant, mais je n'avais pas le temps nécessaire d'esquiver. J'empoignais mon yatagan d'Alaitihad pour tenter de parer son attaque. Malheureusement je n'ai réussi qu'à dévier légèrement son épée qui me trancha le bras gauche juste en dessous de l'épaule. Cela me faisait un mal de chien ! Je profitais d'une attaque surprise d'un ange sur le démon pour me relever et m'enfuir. Je gardais mon yatagan dans la main droite tandis que je laissais mon bras gauche balancer et laisser une traînée de gouttes de sang sur le sol. C'était vraiment l'enfer ici ! Mais mon instinct de survie se mettait en marche. Il fallait que je trouve un endroit où je pourrais être à l'abri.


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Je ne voyais toujours rien, je sentais juste les larmes s'échapper de mon œil valide. Mais la voix de la jeune femme retentie encore une fois et cette fois si elle s'adressa à moi. Un nouvel élan d'espoir illumina mon cœur qui battait à toute vitesse. « Jjjj... je …. ouou... oui. » Béguais-je. Ma vue commençait à revenir petit à petit. Je pus voir le visage de mon interlocutrice. Tout comme sa voix, elle me rappelait quelque chose, mais je ne sais plus où je l'avais vu. De mon passé, je ne me souviens plus que de ma douce maman aux cheveux écarlates et aux prunelles bleues cristallines. J'étais tellement subjuguée par mes pensées et par la femme qui me semble-t-il a un lien avec ma maman que je n'ai pas vu l'ange qui s'est posée près de nous et qui commençait à converser avec la femme aux yeux marron très clairs. J'essayai de suivre la discutions pour comprendre un peu la situation, c'est un peu compliqué pour moi, mais j'ai compris qu'il y avait une guerre entre les anges et les démons. Rien que d'entendre le mot démon me donnait des frissons dans tout le corps et me faisait rappeler d'horribles souvenirs. Tellement que la peur était présente dans mon esprit, j'ai perdu le fil de la conversation. Mais la jeune femme me prit la main ce qui m'a permis de reprendre mes esprits. Sa main, elle est chaude … c'est agréable … La même sensation qui me submergé quand j'étais dans les bras de ma maman. C'est peut-être elle ma maman ! Non … ce n'est pas possible. Certes la chaleur de son corps est réconfortante, mais ce n'est pas celle de ma maman. D'ailleurs elle n'a pas les cheveux de la couleur des flammes qui consument une de mes plumes. J'aurai de suite reconnue ma maman. La voix de la jeune femme me tira de mes songes, elle venait de prononcer un mot qui semblait être un prénom. Curieux, je regardais à qui elle parlait. C'était à un jeune homme qui s'avança vers nous. Je me cachais un peu derrière la femme aux yeux marron par peur et par timidité. Ce qui ne m'empêchait pas de les écouter. Mais je ne pouvais malheureusement pas suivre la conversation qui se tenait dans un autre langage que je ne connaissais pas. La jeune femme reporta son attention sur moi en me prévenant du danger qui nous attendait plus loin. Je voulais rester avec elle, j'avais trop peur de rester seul. J'entourai son bras avec les miens pour lui faire comprendre que je voulais rester avec elle. Je sais qu'elle est liée à ma maman, mais je ne sais plus comment. C'est pour l'instant la seule personne qui me relie à elle et à mes souvenirs perdus depuis que j'ai ces ailes blanches … Quoi ? Pourquoi mes ailes sont grises ? Et en plus elle ressemble à celle des démons ! J'avais de nouveau peur. Je me blottis encore plus contre la jeune femme dont je ne connaissais pas le nom pour chercher du réconfort.


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◊ Post V ◊ 941 mots ◊
Résumé & Case:


Informations personnages:


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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

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◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
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◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Ven 06 Sep 2019, 21:44


Ludaulth se mêla aux ombres pour se mouvoir aisément et discrètement vers sa cible. L’appel se fit de plus en plus fort et il ressentait plus qu’il ne voyait celle appelée à rejoindre les Ombres dans un futur proche et mouvementé. L’Ombre appréciait les êtres faibles et dociles. Il grimaça en analysant sa prochaine victime. Sûr, elle lui donnerait du fil à tordre et il lui faudrait être patient pour mener sa mission à point et surtout, à terme. Heureusement, il avait le temps pour lui.

Il s’installa confortablement sur un siège laissé dans un coin ténébreux de la tente pour écouter et observer tout en dodelinant de la tête devant les échanges qui se devaient être discrets. La jeune femme était impressionnante. Tant par son assurance que par sa beauté au charisme démoniaque. Son plan d’attaque était sournois, mais relativement bien pensé. Sculptrice de la terre à ses heures perdues, les dessous des îles avaient peu de secret pour elle. Pour mettre en place ses envies de batailles, il fallait grossir les rangs démoniaques de valeureux combattants. Ceux qui ne craignaient pas d’évoluer dans l’ombre et la noirceur pour mieux surprendre les lignes adversaires.

L’Ombre passa une main dans sa barbe. Si le combat entre les deux peuples ne l’intéressait guère, il était curieux d’en savoir plus sur ce qu’il se tramait sous les terres mystérieuses d’Omi'Ake. L’affrontement à venir apporterait son lot de blessés, voire de morts, c’était certain. Sa cible ne pouvait pas survivre. Il devait s’assurer de son élan sacrificiel pour le bien de ses hommes qui la suivrait dans son sillage. Pavila Macaria se redressa de son plan étendu sur la petite table pour poser son regard dans le fond de sa tente. Si elle n’avait pas la capacité de le voir, il semblerait que ses instincts guerriers fussent assez affûtés pour sentir une observer. La cheffe démoniaque était sur ses gardes, mais la surprise vint d’ailleurs. Une chèvre sans peur pénétra dans la tente dans un bêlement qui étonna les trois personnes réunies à l’intérieur, ainsi que l’Ombre qui avait presque oublié sa présence.  

« Qu’est-ce que ? Entama l’un des hommes désarçonné par la chèvre qui s’empressa de brouter l’herbe
Brochette, c’est ma chèvre, répondit l’Ombre en sortant de son coin pour s’approcher des démons soldats sans même prendre la peine de tenter une approche plus discrète. Il ne craignait pas les coups de lame de défense.
Qui êtes-vous ? Demanda alors la cheffe en arquant un sourcil. D’un geste, elle empêcha ses hommes de prendre les armes, consciente que d’une manière ou d’une autre, le vieillard n’était pas un ennemi direct. Elle avait senti sa présence sans le localiser et s’il avait souhaité
Un berger. Que serais-je d’autre ?
Un berger… avec une seule chèvre ? fit Pavila sceptique en observant la chèvre qui avait décidé de brouter le tapis servant à protéger ses bottines de la boue et éviter ainsi de laisser des traces de son passage. Il est brodé avec des fils d’or Biquette !
Brochette, elle s’appelle Brochette… Et j’ai perdu le restant du troupeau, ajouta-t-il pour répondre à la question de la cheffe démoniaque.
Et vous espériez trouver votre cheptel de chèvres sous ma tente ? La démone fit tourner sa main, un doigt dressé pour montrer l’espace exiguë de sa tente, curieuse de connaître l’argumentaire du vieillard pour justifier sa présence dans ses appartements de fortune.
Vous ouvrez les terres et êtes à la recherche de soldats. Par mégarde, vous auriez pu faire descendre mes chèvres dans vos souterrains.
Parce que vous chèvres savent se battre ?
Vous seriez étonnée de ce qu’elles peuvent faire…
J’avoue, mes hommes sont incapables de dévorer un tapis en si peu de temps, constata-t-elle en reculant d’un pas pour permettre à la chèvre d’avaler les derniers fils de la tapisserie. Mais c’est là une qualité dont je peux me passer dans mes rangs. »

Brochette s’enfila le dernier bout de tissu brillant dans un bêlement satisfait et s’approcha de Ludaulth pour frotter ses cornes contre sa cuisse. Le vieillard passa une main sur la tête de la chèvre divine afin de se monter en berger digne de son maigre cheptel. La démone ordonna à sa garde de quitter sa tente personnelle afin de partir à la recherche de soldats émérite pour réaliser leur plan. L’Ombre s’installa sur le siège présenté par la guerrière tandis que celle-ci prit place à son tour en face de lui pour en savoir plus sur ses chèvres dont elle était certaine de leur inexistence. L’homme semblait mettre en doute ses capacités à mener ses troupes vers une victoire pour une raison qu’elle ignorait.

776 mots

Résumé:

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Sam 07 Sep 2019, 01:15

En même temps que je questionnai La Bûche Sauvage, je n'arrivai pas à détacher mon regard du sol. On se croirait dans un tout autre lieu avec ces centaines de personnes apparues de nul part, cette créature monstrueuse au prise du fouet de l'Ange et ces visages terrifiants... Je connaissais ce pouvoir. Mais jamais je n'avais réussi à créer de telles illusions. La panique se faisait sentir parmi les Élus des Portes, ce qui n'avait rien d'étonnant. Cependant, cette agitation disparue de mon regard en un battement de cil. Je n'eus même pas l'occasion d'entendre la réponse de Raeden Liddell. A peine la bourse que je lui tendais avait-elle atterrie entre ses mains que ce dernier disparu de mon champ de vision, comme le reste du décors. Je papillonnai des yeux quelques secondes, le temps de comprendre que j'avais – une nouvelle fois – changé de position. Je profitais d'être toujours en altitude pour observer les alentours et pu ainsi voir non-loin un campement d'installé. Je me dirigeai alors rapidement dans sa direction avant de me souvenir que je me trouvais sur une île affrontant deux peuples antagonistes, que moi-même j’arborais actuellement les ailes de l'un d'entre eux et que j'ignorais de quelle race faisait partie ceux que j'allais rencontrer.

Je poussais une profonde inspiration avant de me diriger vers le camp, m'arrêtant à quelques mètres de ma destination alors que je sentais une lame sous ma gorge. Par réflexe je levais les mains. Cet homme était incroyablement discret ! Ou bien n'avais-je pas été très attentif. « Qu'est-ce que tu fais ici ? Et choisis bien tes mots. ». Raté, c'était une femme. J'avalais ma salive alors qu'elle prononçait ces paroles. Le sous-entendu était des plus clairs. « J'aimerai savoir où je me trouve. ». Je sentais alors la pression de la lame diminuer tandis qu'elle reprenait. « Vous l'ignorez ? » - « Je sais que je suis sur Omi'Ake. Mais j'ignore où exactement. ». Je me détendais enfin tandis que mon cou était enfin dégagé de la lame le menaçant. Je me tournais alors vers elle. Elle me fixait d'un air méfiant. « Soit tu es un idiot fini, soit... Qui es-tu ? Et d'où viens-tu ? » - « C'est difficile à expliquer... », lui répondis-je en me massant le cou pour faire disparaître la sensation du fil de la lame. « J'ai le temps. ». Je prenais une profonde inspiration. C'était ridicule, elle ne me croirait jamais. Cela faisait trop longtemps qu'ils étaient séparés du monde. « Je ne suis pas d'ici. J'ai été téléporté avec d'autres personnes sur l'île où on nous a rapidement expliqué la situation actuelle. Seulement j'ai de nouveau été téléporté mais j'ignore où. » - « Suis-moi. ». Je n'eus aucune réponse supplémentaire. Mais j'avais vu son expression changé au fil de mon récit, aussi j'obéissais sans contester.

Je me retrouvais face au chef du campement que j'apprenais être du parti démoniaque. Une partie au fond de moi était rassurée. Après tout j'avais fait le choix de me joindre à eux dans cette guerre. Néanmoins les mots de la brune continuaient de valser dans mon esprit, aussi je profitais de ma présence en ces lieux pour avoir plus de renseignement que ceux que la Voix de la Statue nous avait offert. Aussi j'apprenais que je faisais partie d'une prophétie concernant le destin de l'île et de leurs habitants et qu'ils mettaient également tout en œuvre dans les zones en guerre pour empêcher les Anges de contrôler plus de territoire qu'ils n'en avaient déjà. « D'autant que l'on essai de minimiser les pertes avant le jour J. » - « Le jour J ? ». Il m'observai quelques secondes. Mais il savait lui-même qu'il avait déjà commencé à trop parler pour s'arrêter. J'écarquillais alors les yeux lorsqu'il m'annonçait qu'une attaque de masse devait être organisée contre les Anges. C'était une catastrophe ! Le plan c'était que le plus d'Anges quittent l'île pour rejoindre la population du Continent Naturel. Pas assister à un deuxième Génocide. « Est-ce que c'est nécessaire ? » - « Je ne suis pas aussi naïf que ses rêveurs qui croient qu'un soit disant masque magique peut ramener la paix entre nos deux peuples. Et la guerre a suffisamment durée comme ça, il est tant qu'elle cesse. Alors je crois en notre cheffe et son plan. ». Je réfléchissais une seconde. « Un peuple sans guide est perdu. Il suffit d'attaquer le chef ennemi, non ? ». Un sourire mesquin se dessinai sur le visage du Démon. « L'attaque sera bien plus efficace alors. ».




Sauvanne était penchée sur le parterre de fleur. Elle avait mit du temps avant de pouvoir donner une réponse au Démon quand il lui avait demandé ses capacités. En vérité, même si elle avait pu trouver sa place dans cette ville, elle n'était de nouveau plus très utile. Elle s'était soudain vu privée de toute vue et n'avait pu se guider que grâce à l'aide de généreuse personne qui passaient à proximité. A moins qu'elles n'aient eu pitié d'elle ? « J'aimerais bien en savoir plus sur cette Prophétie... Vous croyez qu'ils me répondront ? ». Un semblant de sourire apparu sur son visage. Oui, elle devait essayer ! Elle se relevait et interpellait quelqu'un quand les fleurs lui indiquait le passage d'une personne. « Excusez-moi... Je... Mmmmh... » - « Oui ? ». La Kirottu se tordait les doigts, ne sachant par quoi commencer. « C'est à propos de la Prophétie... J'aurais aimé en savoir plus... » - « A part ce qu'il se dit, je ne sais pas grand chose d'autres. » - « Oh... ». Un silence s'installait entre l'inconnu et la Fae avant que le premier ne reprenne. « Patysh sait étonnement beaucoup de chose. Surement grâce à son métier. » - « Patysh ? » - « La tenancière. » - « Ah. Mmmh... Et où c'est ? ». Elle entendait alors un bruyant soupir. Son interlocuteur. « C'est bon, j'ai compris. Je vous montre le chemin. ».

« Patysh ! Y a quelqu'un qui veut te parler ! », lançait l'homme à l'intention de la tavernière une fois rentrée dans la bâtisse. La Kirottu était solidement accrochée aux vêtements de l'homme derrière lui. « C'est qui ? » - « L'un des étrangers de la prophétie. », répondait l'inconnu en se décalant sur le côté pour dévoiler Sauvanne soudain perdu dans son obscurité qu'elle était seule à vivre. « Oooh. », fit alors Patysh d'un air intéressé en posant un coude sur le comptoir. « Et que me veut cet étranger ? ». Intimidée, Sauvanne ne répondait pas tout de suite, tâtonnant des mains en face d'elle à la recherche d'un quelconque appui jusqu'à trouver – enfin – le comptoir. « Je... Je me demandais ce qu'était cette Prophétie. Est-ce que... Qui en est à l'origine ? ». Un sourire se posait sur les lèvres de la Démone. « Cette Prophétie. Je suis sure que c'est l'une des premières choses qu'on t'ai raconté quand t'es arrivée. ». Sauvanne acquiesçait. « Il paraît que ce serait celui qui possédait l'île avant notre arrivée qui l'a faite. » - « Avant ? Quelqu'un y vivait déjà quand les Démons ont investi l'île ? » - « Ouai, mais ça n'a pas débouché sur une guerre cette fois-là. », concluait-elle avec un air grincheux avant de s'éloigner. Sauvanne, elle, baissait la tête d'un air triste.
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Sam 07 Sep 2019, 22:04

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Les effets du Sanctuaire étreignaient lentement les cœurs des hommes dont elle ne pouvait distinguer les visages. Malgré sa cécité, la femme devinait pourtant que la sérénité reprenait ses droits, percevant le changement grâce à son ouïe. Les vociférations de l'un avaient perdu leur part d'hystérie, tandis que les insultes de l'autre – proférées d'abord en Zul'dov puis en langage commun – s'apaisaient progressivement. À genoux dans l'herbe de ce qu'elle supposait être une plaine, l'Ange n'osait pas bouger. Son attention était à la fois absorbée par les voix de ces inconnus que sa Magie, qu'elle tentait d'étendre le plus loin possible pour éviter la venue d'une âme hostile. Elle puisait généreusement dans ses forces afin de maintenir le Sanctuaire en place, écoutant d'une seule oreille les bruits environnants. Elle entendit un individu faire mention d'une prophétie, l'accent enchanteur d'une dame qui interpella l'un des protagonistes par son prénom et ensuite... Il eut un cri tonitruant qui lui causa un sursaut. Tournant instinctivement la tête vers la victime de l'assaut, Brethil troubla sa concentration, fragilisant de manière involontaire sa bulle de non-violence qui commençait à s'effriter. Une attaque à distance. Alors qu'elle réalisait brusquement ce qui venait de se passer, la lumière revint se réfléchir dans ses yeux, dissipant les ténèbres l'ayant aveuglée. Les contours des silhouettes se dessinaient trait par trait, jusqu'à ce qu'elle aperçoive le corps étendu d'homme qu'une flèche avait atteint à l'épaule. La femme se révéla d'un bond, contournant habilement l'Orisha qui s'était figé devant le blessé et débitait à présent des mots dans une langue étrangère pour se placer aux côtés de ce dernier. Ses yeux examinaient son visage en biais, effectuant des allers-retours nerveux entre lui et l'ombre de l'archer qu'elle pouvait entrevoir au loin grâce à sa vue surdéveloppée. Elle voulut adresser quelques paroles au brun, mais une douleur, qui suivit le son d'un troisième projectile, la coupa net à travers son élan. Les dents serrées, elle baissa lentement le regard vers la pointe de la flèche fichée dans ses côtes. Son expression, bien que grimaçante, paraissait anormalement impassible. Après tout, elle avait été soldate. Elle avait survécu une Guerre, un Génocide et endurer tant d'épreuves qu'une telle chose ne l'affectait plus autant. Aucun cri ne s'était extirpé de sa bouche, ne laissant qu'un petit gémissement se frayer un chemin hors de sa gorge. La souffrance était bien présente, mais son esprit s'était depuis longtemps habitué à ressentir ses affres. Elle était, cependant, incapable d'affirmer s'il s'agissait d'un avantage ou non. Plaquant sa main autour de l'entaille et de la flèche, l'Ange fixa, impuissante, le mince filet de sang s'étendre sur le tissu immaculé de sa tenue cérémoniale. Qui aurait cru qu'elle se ferait, un jour, attaquer par ses semblables? Dans son dos, ses ailes s'agitèrent nerveusement. La Prêtresse étouffa un hoquet de stupeur. Elle venait d'apercevoir la forme de ses extensions dorsales grâce aux ombres qu'elles projetaient à ses pieds. Décharnées, elles avaient la même apparence que les membranes des Vils. La surprise, puis le dégoût s'imprima sur son visage alors qu'elle s'empressait de les faire disparaître sans même prendre le temps de se questionner sur le pourquoi de leur présence. Le pas titubant, la femme imita l'avancée de l'Orisha en direction du campement où des vertueux surveillaient leur progression. L'archer n'avait pas encore détendu la corde de son arc et plusieurs de ses comparses caressaient le pommeau de leur épée avec une méfiance presque palpable valsant au fond de leur regard. Le corps de l'Ailée se tendit bien malgré elle. L'homme qui soutenait le Réprouvé engagea la parole en premier. « Pas d'ici? » Répéta l'un des Anges sur un ton sévère. Faisant fi de sa douleur, Brethil se présenta à la droite de l'Orisha afin de lui prêter main forte. « Nous avons tous été téléportés sur cette île. Nous venons des continents. » Elle se tut. Quelques murmures commençaient à s'échanger parmi les Immaculés, jusqu'à ce que l'un d'entre eux souffle : « Vous êtes les étrangers de la prophétie. » S'il avait voulu poser une question, son intonation n'y ressemblait pas. Pour sa part, la vertueuse fronça les sourcils. C'était la deuxième personne qu'elle croisait et qui parlait de prophétie. « Quelle prophétie? » - « Venez. » Les invita subitement le soldat. Brethil se pinça les lèvres, mais obéit sans protester.

On avait placé la Prêtresse à l'intérieur d'une tente, auprès de celui qu'elle croyait être un Bipolaire afin de soigner leurs plaies. L'Orisha était présent, de même qu'un autre Ange. L'Immaculée ne se souciait pas vraiment des excuses de ce dernier, préoccupée par des enjeux plus importants. Elle fut celle qui défendit la Fae lorsque leur hôte surprit la créature ailée à vagabonder entre ses fioles. « Ça suffit! Ne lui faîtes pas de mal. » Avec ses dons de guérison, la blonde se permit de refermer l'entaille de la petite, tout en apaisant son esprit affolé. « Ça va? » Lui demanda-t-elle en étirant un sourire, avant de pivoter la tête en direction du médecin. « Vous avez des explications à nous donner. » Elle-même avait bien l'intention de parler du Czírnúma, mais avant toute chose, elle désirait avoir un meilleur aperçu de la situation.



[Rp dirigé] - Les portes - Page 14 5Eo7Xo

La descente du liquide pourpre au fond de sa gorge avivait la force d'un désir dont il n'aurait jamais soupçonné l'existence. C'était la première fois que le Vampire se nourrissait d'un sang au goût si enivrant qui coulait uniquement à travers les veines des créatures les plus bénéfiques. Alors que sa proie se débattait avec frénésie, ses doigts se cramponnaient plus fermement à ses bras pour éviter de lâcher prise. L'homme restait sourd aux protestations que l'inconnue vociférait. Il ne se souciait même plus de sa faim en vérité. Il s'abreuvait simplement parce qu'il était avide de la saveur de la pureté, ses instincts agissant au dépend de sa volonté, de sa raison. Pourtant, le peu de lucidité qui lui échappait inéluctablement distillait cette crainte de perdre le contrôle sur cette femme dont la vigueur s'intensifiait à chaque seconde. Lucius la marqua donc par le Lien du Sang avant de sentir la Magie lumineuse lui brûler la peau. L'Enfant de la Nuit poussa un hurlement, délogeant instinctivement ses crocs de la nuque de sa victime. Il exécuta un bond vers l'arrière, se redressant après avoir chuté, entraîné vers le sol par le poids de ses extensions ailées. Il se laissa éblouir un instant par la lumière du jour que ses yeux parvenaient de nouveau à capter, avant de se confronter au faciès courroucé de la personne qu'il avait mordu. La mâchoire crispée, il essuya ses lèvres maculées de sang, furieux, alors qu'il s'efforçait de paraître indifférent à la douleur qui lancinait l'intégralité de son torse, là où le sort l'avait frappé. « Je... » Commença-t-il avant d'éteindre son début de phrase. Inspirant à des intervalles réguliers, le Vampire tentait de calmer l'ardeur de ses pulsions, en quête de la sagesse qu'il rejetait constamment. La colère fit rapidement place à la peur lorsque sa conscience vint dominer l'esprit du chasseur après une lutte acharnée. « Je... » Répéta-t-il, confus. Cela dit, une seconde flèche transperça le vent avant même qu'il puisse clarifier sa pensée, se figeant dans son épaule alors qu'un autre cri s'extirpait de sa bouche. Des larmes glissaient à présent contre ses joues. Partir? Était-ce seulement possible? Il était blessé et ses ailes, beaucoup trop encombrantes. Il tourna la tête vers le boisé. Son odorat lui indiquait la position de leurs ennemis invisibles. Il ne pouvait pas se battre, encore moins fuir dans son état actuel. Pour tout dire, il ignorait comment il parvenait encore à tenir debout. Le Vampire se mordit la lèvre inférieure. Hésitant, il finit néanmoins par lever son bras intact dans les airs, criant à l'adresse des Anges dissimulés sous le couvert de la végétation : « Ne nous attaquez pas! Nous allons nous rendre! Nous allons nous rendre! » Il n'était pas idiot. La lâcheté était l'arme des survivants.

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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Sam 07 Sep 2019, 23:37

[Rp dirigé] - Les portes - Page 14 Wmzx0E
Celui qui leur avait demandé de se battre semblait réfléchir au sens de ses paroles, mais Neah espérait qu'il ne tarde pas trop à lui répondre. Ce silence était vraiment agaçant. Vraëly, tel était son nom, restait muet les observant un à un pour vérifier qui ils étaient. Des Anges les auraient attaqués sans sommation, mais malgré l'air sérieux de son interlocuteur, il y avait dans ses yeux une réelle envie de leur nuire. Celui-là était un combattant, cela se voyait. Un combattant dangereux, à éliminer au plus vite, cependant, il avait parlé d'une Voix demandant la paix, étaient-ce en rapport avec la prophétie ? Avaient-ils tous attendus ça sans trop y croire pour en venir à discuter avec des Anges ? N'était-ce pas plutôt une entourloupe pour les prendre à revers, sachant qu'ils n'étaient pas loin suite à leur dernier assaut ? Vraëly devait prendre une décision. Le silence était pesant. Neah essayait de ne pas mettre la main contre la manche de son épée, cela aurait été pris pour un signe d'agressivité et l'aurait desservi dans cette négociation. Lui, négocier avec des Démons. Il aurait préféré s'arracher la langue. C'était le domaine de Raeden de vouloir les croire Justes, pas le sien. Les deux êtres qui lui faisaient face avaient un faciès humain, mais il ne devait pas se laisser berner. Des Démons resteraient toujours néfastes. Preuve évidente s'il en est quand une flèche sortie des rangs, vint siffler à leurs oreilles, suivi d'une autre qui mit au sol un de ses partenaires, non loin derrière. Son regard changeait, glacial. Il mit la main sur sa garde. Aucune arme ne devrait être baissée devant un ennemi. Aucune.

J'avais émis des doutes quant à cette mission. Je n'en aurais plus.
Je...Non, attendez ! cria Vraëly, prit au dépourvu.

Malgré le fait qu'il tende sa main pour tenter de l'apaiser, comprenant sa sincérité après avoir vu d'où venait la flèche, ce n'était que trop tard. Son compagnon imitait l'Anjonù et le prit d'assaut avec une agilité impressionnante, lui sautant dessus, arme dégainé, prêt à l'abattre à deux mains sur son crâne. Neah n'eut cependant aucun mal à parer son attaque, y mettant les deux siennes, posant son genou à terre pour amortir son poids et maintenir sa stabilité. Il était doté d'une force supérieure à la sienne, cela s'était senti à l'impact, à telle point que son arme fût grandement abîmée et que les bras de son assaillant en tremblait. D'une pression sur sa jambe, le guerrier se redressait d'un bon et propulsait son assaillant plus loin. Il aurait pu le tuer, mais sous l'effet de la magie de sa collègue, il ne se sentait pas l'âme de le faire. Ça l'agaçait, mais il fallait éviter de se les mettre à deux. Pas tout de suite.

Je croyais avoir été clair. Sans doute pas suffisamment.

Les flèches tremblaient dans les airs, instables, se soulevant sous l'effet de sa magie. Le vent s'était levé dans une direction précise. Avec une concentration incroyable, Neah les renvoyait vers l'envoyeur. Qu'elle touche leur cible ou non n'avait pas d'importance. Soudain, son oeil eu un regain de clarté. Il vit de manière floue, sa vue revenait progressivement. Parfait. Heureusement qu'il avait l'habitude de se battre en aveugle avec ses camarades de la Compagnie.

...Il ne fallait en rien s'attendre de bien avec vous.

Il entendit un cri lointain, ignorant si c'était son assaut ou autre chose qui en était responsable. Il s'approchait du Démon au sol, à quatre pattes et le souffle coupé. Il mit sa lame contre sa gorge

Votre camarade vient d'apprendre la leçon. Vous la voulez aussi ?

Son regard était le feu même.

Vous allez me conduire tout de suite à votre supérieur ou je fais s'abattre un fléau sur cet endroit.
D'accord.
Mais, on ne peut pas !
Tais toi ! Tu ne vois pas que cet homme est un de ceux de la Prophétie, nous allons le conduire à notre générale !
Super, passez devant.

Il n'eut pas le loisir de ricaner longtemps. Celui sous lui dégagea son arme pour lui saisir la jambe, l'autre se précipitait ensuite vers lui pour lui saisir le bras.

Espèce de... !

Neah eu du mal à ne pas crier sur la pression qui se refermait dans son esprit. Il entendit une dernière fois les autres crier un peu plus loin, de manière incohérente, avant que ses pieds ne réatérissent sur un sol bien plus instable. Il faisait bien plus sombre. Sa vue était brouillée, mais il était évident que l'atmosphère avait changée. Il entendit des jurons, des exclamations et le tintement des armes.

Les amis ! dit le Démon pour apaiser ses compatriotes. Cet homme est un des élus de la Prophétie ! Nous l'avons arrachée aux Anges pendant notre patrouille ! Il souhaite parler à Dame Macaria.

Macaria. Et on allait lui faire croire qu'ils étaient innocents... ? Ces êtres devaient venir de chez eux et les anciens préceptes devaient encore être bien ancrer en eux. Neah rangeait son arme en signe d'apaisement, l'autre Démon grommelait, désapprobateur, mais rangeait la sienne également. Les autres firent de même, un peu curieux. Devant tant d'ennemis, seul, il était un peu désemparer, mais il n'allait certainement pas se laisser faire. Cette femme, il allait l'emmener avec lui si jamais ça tournait mal. Le Démon se rapprochait de lui.

Je suis Vraëly, souffla le Démon. Je m'excuse pour ça, vous ne nous auriez pas suivi autrement. Votre vue...Vous ne voyez pas ? Vous nous avez rater avec ces flèches et vous n'avez pas vu que nous n'étions pas les agresseurs...
Neah. Je suis aveugle, oui, sourit-il.

Le Démon paru autant désolé qu'impressionné par ses performances. Se faire passer pour un aveugle, voilà qui lui donnerait un avantage dans cette histoire.

J'ai souvenir que vous aviez dit ne pas avoir beaucoup de temps. Nous y allons ?

Si les Anges allaient attaquer, son devoir était de les aider à combattre ce Mal au plus vite. Si cela devait passer par une conversation avec ces raclures, pas le choix, il allait devoir prendre sur lui...Surtout qu'Asclépios était là-bas, quelque part. Il devait bien le protéger à sa manière.

[Rp dirigé] - Les portes - Page 14 VCP5Bu

Asclépios était étendu dans le lit, les médecins de cette cité angélique au nom surprenait ne tentaient pas de lui adresser la parole compte tenu de son état, le temps qu'il se remette de son étrange expérience. Cela ne l'empêchait pas d'entendre les chuchotements concernant une certaine Prophétie et de l'apparition de plusieurs étrangers, à divers endroits de la cité. Il n'avait pas le courage d'en demander plus, presque au bord des larmes. Il était aveugle, était-ce une malédiction de cet endroit ? Allait-il perdre la chance de voir la beauté de ce monde dont il n'avait encore rien vu de concret tout en conservant, comme dernière vision, ce spectre décharné venu de l'Au-Delà ?

Ah, la vision...

Doucement, elle revenait. Il voyait la différence entre la clarté et les ténèbres. C'était encore flou, est-ce que cela voulait dire que le choc était passé ? Tiens. Était-ce les cris joyeux d'enfants qu'il entendait ? Des enfants chez les Anges ? Est-ce que, par hasard...La Malédiction de Sympan ne les touchaient pas ? Est-ce que cet endroit était préserver, est-ce qu'il était possible que les Anges puissent espérer revoir des petites bouilles prochainement ? Par Ahena ! Asclépios enlevait sa couverture, surprenant son camarade.

Vous avez des enfants ici ? Parce que nous, nous sommes maudits !

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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Dim 08 Sep 2019, 12:24


[Rp dirigé] - Les portes - Page 14 5Eo7Xo

Siruu ne comprenait pas. L’elfe parlait sa langue, mais elle semblait… gentille. Oui, c’était le mot adapté à la situation. Le plus effrayant, c’est que tout ce cirque paraissait sincère. Alors certes, son interlocutrice était une Ygdraë et ces derniers étaient généralement classés parmi les bénéfiques, mais connaître ce fait de manière froide n’empêchait pas le sorcier d’être dubitatif face à un tel comportement dans la réalité. Trop de temps vécu dans la société sorcière forçait quiconque à voir des intentions dissimulées derrière chaque action. Et si ces légers mouvements de doigts qu’elle faisait au creux de sa main étaient en réalité des sceaux, ou une magie inconnue ? C’était possible. Après tout, les elfes en général, bénéfiques comme maléfiques, avaient tendance à préserver nombre de secrets.

Elle aussi voulait retrouver le masque. C’était un objectif ambitieux, mais louable. Les utilités d’un tel artefact seraient nombreuses, à Omi’Ake comme dans le reste des Terres. Bien que le duo n’ait pas nécessairement les mêmes intentions quant à ce qu’ils feraient avec cette relique, ils partageaient au moins ce but en commun. Malheureusement, lorsqu’on suivait sa trajectoire en la touchant, l’aiguille de la boussole semblait pointer partout et nulle part à la fois sans indiquer la position du masque. On pouvait deviner qu’elle s’attardait plus à certains endroits que d’autres, mais c’était loin de fournir une piste viable. L’artefact n’allait pas être si facile à trouver.

C’est alors qu’il se préparait à annoncer la nouvelle à sa partenaire d’infortune que cette dernière reprit la parole. Elle avait reconnu sa voix, sans surprise, mais ne paraissait pas trop en colère à ce propos. C’était déconcertant. « Ce n’est pas un titre. Enchanté, Circë. » Le mage noir répondait à la question de son interlocutrice, aussi calme qu’un prêtre d’Ava. Il avait appris à garder un air à peu près serein même lorsque son cerveau était harcelé de questions. Pourtant, l’expérience accumulée ne l’empêcha pas de perdre de son sang-froid quelques secondes après. Tout d’abord, sa vue revint lentement, de la lumière vive perçant par endroits son champ de vision. Malheureusement, pendant qu’il réalisait ce phénomène, quelque chose d’autre se produisit.

Ce fut rapide. L’Ygdraë se plaça devant lui. On entendit un léger vrombissement, celui d’une magie qui fendait l’air à une vitesse surprenante. Puis, Siruu se sentit être percuté, et perdit l’équilibre. Heureusement, sa propre télékinésie lui permit de rester debout. L’instant d’après, il forma des pics de glace dans les airs, les envoyant vaguement vers l’assaillant. Il y avait peu de chances que ces projectiles le touchent : il était trop loin.

Le journaliste inspirait l’air avec plus de vigueur que jamais, énergisé par l’adrénaline. Comme la majorité de la population, il détestait se mettre en danger, mais il faut bien reconnaître qu’il n’y a rien de mieux pour se réveiller qu’une petite tentative d’assassinat. Ou même un simple assaut, puisque leur agresseur s’échappait à pas de course sans persister. L’apôtre obscur vit la silhouette de cet homme fuir en direction de ce qui semblait être un bâtiment en ruines.

Le sorcier n’osait pas quitter du regard l’endroit où il avait pour la dernière fois observé leur assaillant. Aussi, il se contenta de serrer la main de l’Ygdraë sans observer lui-même l’étendue des dégâts. « Est-ce que tu saignes ? Tu peux voir de nouveau ? » Il n’allait pas lui faire l’offense de lui demander si elle allait bien. La réponse paraissait évidente. Surtout, le sang était une ressource précieuse aux mille utilités : on pouvait en faire une rune, par exemple. « Il a fui dans un bâtiment. On peut le traquer et l’interroger, ou on peut s’en aller. » C’était facile à dire lorsque l’on est celui qui n’a pas été blessé dans le processus. Il pourrait comprendre qu’elle préfère partir d’ici, en vérité.

Maintenant que le mage noir avait enfin le sens de la vue, il comptait bien en profiter. C’était étrange, de voir à quel point l’endroit semblait désert. Pourquoi est-ce qu’ils n’étaient pas tombés sur une armée ? Les combats n’allaient probablement pas tarder à arriver. C’est tandis qu’il songeait à cela que Siruu vit une autre silhouette, plus loin. Il devait fuir.

Il avait songé à différentes possibilités. Les facteurs étaient nombreux : tout d’abord, il fallait pouvoir se téléporter facilement. S’il voulait privilégier cet aspect-là, être seul était idéal. Cependant, il fallait aussi pouvoir communiquer, s’en sortir avec diplomatie, être efficace dans la recherche du masque et, enfin, pouvoir survivre aux assauts angéliques ou démoniaques. Dans toutes ces configurations, la place de l’elfe à ses côtés demeurait extrêmement utile. La délibération fut donc rapide : il n’abandonnerait pas Circë. En vérité, Siruu se rassurait en pensant faire un calcul froid, mais il sous-estimait son propre biais : la peur d’être seul. Le simple fait d’avoir quelqu’un à ses côtés avait quelque chose de rassurant.

« Il vaut mieux ne pas rester ici longtemps. » Le sorcier couvrit ses inquiétudes par un sourire. Gardant la main de l’elfe dans la sienne, il commença à se déplacer vers une ruine proche qui semblait mieux tenir debout que les autres. Au calme et loin de la seconde silhouette, ils seraient plus à même de survivre. En traversant l’arche délabrée qui les menait vers une pièce vide et à moitié enfoncée dans le sol, Siruu se posa une question. Et si les bâtiments étaient reliés par un réseau de couloirs ? Dans ce cas, le duo pourrait de nouveau tomber sur leur premier agresseur.

1065 mots.

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Dim 08 Sep 2019, 13:40


[Rp dirigé] - Les portes - Page 14 QS81tN

C'était un bordel monumental. Des gens criaient de partout, les éléments se déchaînaient et même les esprits étaient à présent de la partie. Raeden avait perdu Sylbille, Aurore, Kagamiko et Saya de vue. Il aurait aimé partir à leur recherche, cependant, il n'en avait pas le loisir. Il fallait qu'il se concentre sur l'abomination en train de s'en prendre à tout le monde. Le Déchu qui avait été le premier à se prononcer pour les Démons s'approcha de l'Ange en lui tendant sa bourse et en lui demandant ce qu'il comptait faire. La réponse fut assez laconique. Se débarrasser de l'être et ainsi sauver tout le monde. D'ailleurs, il ne traîna pas. Son attaque avait eu le mérite d'attirer l'attention de l'être du puits sur lui, le faisant se désintéresser des autres. Il était le seul sur lequel il se concentrait, ce qui au final, n'était pas plus mal. Cela éviterait qu'il n'y ait trop de blessés. D'ailleurs, les effets des pouvoirs du Suprême de l'Au-Delà commençaient déjà à s'estomper. Mais le monstre, lui, était toujours là. L'Anjonu fondit sur lui. Lorsqu'il le percuta il forma avec sa magie, un bouclier autour de lui pour qu'il ne puisse pas être blessé car ce qu'il prévoyait pouvait lui coûter la vie. Il referma puissamment ses bras autour de sa taille et il se téléporta.

Ils firent leur apparition au dessus de la ville démoniaque. Raeden n'avait pas le temps de chercher un puits au milieu de nul part. En ville, il avait plus de chance de trouver son bonheur. Et il préférait faire ça chez les Vils au cas où cela dégénère. Tommy l'assaillait autant qu'il pouvait, frappant encore et encore mais la barrière magique tenait bon. L'Ailé repéra enfin ce qu'il voulait sur une petite place. Son apparition avait déclenché un certain remue-ménage. Il entendait déjà la cavalcade des soldats dans les rues environnantes. Mais pour le moment, il avait un autre chat à fouetter. Il plongea dans le puits les ailes rabattues contre son dos. Lorsqu'il toucha l'eau, il lâcha Tommy en faisant tomber en même temps quelques pièces de la bourse qu'on lui avait passé. L'être coula sans plus chercher à remonter à la surface. L'Elu des Portes se téléporta une nouvelle fois, de retour dans le ciel de la cité, juste au dessus du puits. Des traits magiques et des flèches fondirent dans sa direction, mais il s'e débarrassa comme d'une mouche importune. Il regagna le sol en déployant de toute leur envergure ses ailes. Il avait remarqué dans le reflet de l'eau du puits leur particularité. C'était le moment d'en jouer.

Il ne fit aucun geste brusque, baissant même légèrement les bras pour montrer qu'il était là en paix. Il gardait cependant sa magie prête à intervenir au cas où les choses déraperaient. Il fixa les êtres autour de lui, augmentant son charisme pour être sur et certains qu'il l'écouterait.


Je suis venu voir votre chef !

Vous … Vous êtes de la Prophétie ?

Un des soldats avait pris les devants. Apriori, il commandait l'une des troupes. Toutefois, on sentait qu'il n'était pas très à l'aise face à la prestance que dégageait son interlocuteur. Raeden n'avait aucun idée de ce qu'était cette prophétie mais quelque chose lui disait que leur intervention ici y était forcément lié. Cependant, il ne préférait pas s'avancer trop dans les explications tant qu'il n'avait pas plus de détail. Il se contenta donc de fixer le Démon en silence. Ce dernier devint livide avant de bégayer de le suivre et de faire demi-tour. L'Ange ne se fit pas prier. Il rabattit ses ailes, en les gardant contre son dos sans pour autant les faire disparaître. Il préférait les avoir déjà prêtes au cas où les choses s'envenimeraient. Ce n'était pas parce qu'il avait dit plus tôt au groupe qu'il fallait se battre avec les Démons qu'il leur faisait pour autant confiance, d'autant plus qu'il ne connaissait pas du tout la réputation de celui qui les commandait. Il en profitait par la même occasion pour observer l'agencement de la cité. Cela ne dura cependant pas longtemps. Sa vue se mit à baisser de plus en plus jusqu'à totalement disparaître. Il ralentit la cadence. Il n'avait pas envie de montrer cette soudaine faiblesse. Il mit quelques secondes à équilibrer le tout, se servant de la magie et de ses sens pour fonctionner au sonar comme les chauves-souris.

Ils arrivèrent enfin à destination. Ils le laissèrent seul dans une pièce. Il en profita pour faire le point sur ce qui venait de se passer. Il ne savait pas quelle était la raison de sa soudaine cécité et si cela était voué à durer ou non. Ca avait tendance à le mettre sur ses gardes et à titiller sa paranoïa. Il espérait sincèrement que cela ne dure pas car sinon, il n'était pas certain de pouvoir se contrôler. Une porte s'ouvrit et quelqu'un entra.


Je suis Ingoas Pārivāḷa, chef des Démons. Il paraît que vous souhaitez me voir.

L'Ange se tourna vers lui.

En effet. Je suis Raeden Liddell et je viens du continent. Il faut que nous discutions du pacte que vous avez passé avec les Anges de l'île.

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Dim 08 Sep 2019, 14:44


Aria inspirait lentement. Elle n’avait plus été menacée de mort depuis… combien de temps ? Trop pour qu’elle se souvienne de la dernière fois, en tout cas. Cela étant, avec un peu de diplomatie et beaucoup de calme, sans doute que la chamane pourrait se sortir de cette situation délicate.

« Le blond nu ? » Aria ne vit pas directement de qui cette femme voulait parler, au début. L’identité de Devaraj était une évidence, pour toute personne connaissant le Cycle. Cependant, il ne fallait pas oublier que les Élus des portes étaient pour la plupart ignorants à ce sujet. « Ah, oui. Je le connais. C’est… quelqu’un d’important, là où je vis. » La Nyam’Wa se força à sourire faiblement pour cacher son euphémisme. Du regard, elle balaya ses environs. Margaux était partie plus loin tandis que l’orisha demeurait fixe, derrière l’ondine. Il semblait s’amuser à faire des grimaces. Au vu de la situation, elle ne risquait pas d’éclater de rire devant celle qui la menaçait.

Il fallait maintenant répondre à la deuxième partie de la question. On la laisserait survivre si elle coopérait, non ? « Il aime la mort, oui… enfin, pas vraiment. Il a brûlé son temple, quand même. C’est des histoires compliquées, je ne suis pas au courant de tout. Mais oui, il aime la mort. » Son discours était confus, mais on pouvait aisément mettre cela sur le dos de la situation actuelle. « Si vous voulez le rencontrer, je peux arranger quelque chose. » C’était faux. Aria pouvait toujours demander à Damlys qui lui-même poserait cette requête à Nyam, qui elle-même s’adresserait à leur souverain… mais elle doutait que tout ce beau monde soit d’accord.

La chamane chercha du réconfort dans les singeries de l’orisha, derrière son assaillante. Pourtant, bien vite, le décor s’évapora pour laisser place à une obscurité profonde. « Tu m’as rendue aveugle ? Épargne-moi s’il te plaît, je ne te veux rien de mal. » Les siens n’étaient pas les plus accrochés à la Vie. Lorsque l’on sait ce qu’il y a après le trépas, la peur se dissipe. Néanmoins, tout cela n’empêcherait pas la Nyam’Wa de se battre pour éviter la mort.

« Je ne sais pas ce que tu cherches, mais je préférerais vraiment que tu tues quelqu’un d’autre. L’ange qui voulait se suicider, par exemple ? » C’était en quelque sorte un acte de bonté, que d’assassiner une personne souhaitant mettre fin à ses jours. La condition d’ombre était l’une des pires à vivre. Celle d’esprit, en comparaison, paraissait bien plus douce. « Je peux t’aider à faire… quoi que tu veuilles faire. Tu veux faire quoi ? Quel est ton nom ? Tu vas bien ? Tu as des choses à me raconter ? Tu… » Aria s’arrêta là, se doutant que, à la place de son interlocutrice, elle se tuerait probablement pour faire taire le flot de questions. Elle n’était pas naturellement bavarde, mais son instinct avait activé des mécanismes de défense dont la chamane ne soupçonnait pas l’existence : parler pour gagner du temps en était un.

À quelques mètres de la scène, deux pierres se soulevaient lentement du sol. Elles lévitèrent quelques secondes ainsi, paisibles, oscillant légèrement. La magie pouvait créer des panoramas surprenants comme celui-ci, mais aussi les pires sorts. Soudainement, les roches furent projetées à une vitesse surprenante en direction des deux femmes. La première alla s’écraser sur la mâchoire d’Aria. La Nyam’Wa — toujours aveugle — en déduit que l’ondine l’attaquait, et laissa un juron Oddelegy s’échapper de ses lèvres. « Margolf ! Chusion, vite ! » C’était une diction particulièrement mauvaise, mais au vu de sa blessure, on pouvait le lui pardonner. De toute façon, l’Hozro avait compris le message, et se préparait à fusionner avec la chamane.

La sensation paraissait toujours incroyable. Si ce pouvoir n’était pas aussi éreintant, sans doute qu’Aria l’utiliserait au quotidien. Il n’y avait aucun lien plus profond : prenez une personnalité, versez-là dans une autre et vous obtiendrez un mélange presque parfait. Pendant un instant, la connexion qu’entretiennent deux esprits en fusion s’apparente à une compréhension totale d’autrui. C’était à se demander si, pour régler tous les problèmes du monde, on ne pouvait pas tout simplement tout fusionner, et réduire chaque individu à une partie d’un être qui les rassemblerait tous. Malheureusement, après avoir essuyé un tel coup, aucun chaman ne prendrait autant le temps de ressentir la Fusion des Deux Esprits. Aria voulait survivre, c’est tout.

Trop assommée pour bouger, elle réussit tout de même à utiliser sa magie. Quelques secondes plus tard, des serpents sortaient du sol.


800 mots.

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Dim 08 Sep 2019, 16:50

[Rp dirigé] - Les portes - Page 14 3vg3
Les Portes


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Alba avait réussi à se débarrasser de cet Ange, disparaissant à sa vue. Cette cité l’intriguait mais elle se doutait qu’il y avait bien plus intéressant à dénicher qu’une histoire de prophétie. Il fallait savoir tirer les ficelles d’un monde en guerre. Elle devait trouver des Rêveurs. Alors qu’elle se déplaçait, quelque chose d’inattendu se produisit. Elle se retrouva pourvu d’un nouvel élément qu’elle faillit laisser choir sur le sol. Ses yeux se figèrent sur l’enfant. Un bébé ? Quelle utilité ? Les bébés n’avaient aucun sens, aucune fonction si ce n’était celle de pleurer et de geindre. Ils étaient incapables de formuler clairement leurs désirs et, chaque jour, ce qu’ils ingurgitaient d’un côté ressortait de l’autre dans une mécanique bien huilée. Peut-être que le fait de ne plus manger ne la dérangeait pas tant que ça finalement, outre cette sensation de manque désagréable ? Elle changea de nouveau d’apparence et prit une silhouette plus petite afin de se concentrer sur sa prise. Elle devait se débarrasser de ce sac à caca. Tôt ou tard, il finirait par puer. Elle soupira faussement. Elle devait ajuster sa personnalité – la vulgarité ne lui allait pas – même si elle avait de plus gros problèmes à l’heure actuelle. Tôt ou tard, qu’elle le veuille ou non, le nourrisson tomberait. Elle n’était pas assez forte pour maintenir une matérialité constante et elle doutait de pouvoir l’attirer avec elle dans son habitacle. Le pouvait-elle ? Elle fut raisonnable et ne chercha pas à le vérifier. Elle ne souhaitait pas salir le carnet avec le sang d’un être qui se serait écrasé à sa surface. Elle devait se dépêcher et c’est sans doute ce qu’elle aurait fait si son attention ne s’était pas focalisée sur une fiole et une clef. « Hum… »

Un peu plus loin, une Élue des Portes semblait perdue. La Djinn s’approcha de la rousse et déposa l’enfant dans ses bras. « Suis-moi. » murmura-t-elle à l’Orisha qui appelait sans aucun doute des connaissances. Débarrassée du bébé, elle put de nouveau laisser court à son immatérialité. Elle s’en sentit soulagée. Elle n’avait plus à supporter le poids de ses jambes, ni la masse que représentait l’enfant. Elle n’était pas habituée à porter quoi que ce soit hormis son habitacle, fait de la même magie qu'elle. C’est pourquoi, une fois devant les objets au sol, elle hésita. Laisser cette jeune fille les prendre ou le faire elle-même ? Elle avait entendu, plus tôt, un petit groupe parler, composé de deux Élues. Alba hésita. Ce n’étaient pas ses affaires. D’un autre côté… « Hum… » Elle fit un effort, se baissant pour ramasser l’objet tout en prenant garde à ne pas toucher la clef. Elle était magique. « Suis-moi. » répéta-t-elle. Elle n’avait pas le temps de s’occuper d’adolescentes désobéissantes et fut ravie de constater que la rouquine la suivit sans broncher. Elles entrèrent dans une taverne. Les deux femmes étaient là. « Tenez. » dit-elle en laissant tomber la potion au milieu de la table. Sans demander son reste, elle disparut.

Vous pensiez que j’allais rester avec le petit groupe ? Sots que vous êtes. Les Élues des portes – et je m’inclus dedans – demeuraient ignorants de ce qu’il se passait sur l’île. La voix de la statue avait parlé mais je cherchais autre chose. Il y avait ici un trésor. Ce trésor, je l’avais décelé au moment même où j’étais arrivée dans la cité. Je devais savoir. En réalité, au fond de mon être, je sentais que j’étais attachée à ce peuple aux ailes blanches. Pourquoi ? Comment ? Par quel miracle ? Je n’aurais su l’expliquer. Il y avait simplement quelque chose qui me criait de les préserver. J’avais beau agir comme si je m’en fichais, narrer comme si cela m’était égal, c’était faux. Une narration à la troisième personne est toujours pleine d’énigmes. Ne croyez pas qu’il y ait un hasard quelconque à son utilisation. Elle est pratique pour se cacher et raconter ce que l’on souhaite. Les détails, les indices, peuvent être dissimulés sans mal. Je finis par trouver une petite fille, la questionnant de manière à obtenir ce que je désirais. En réalité, j’obtins bien plus. Elle était la fille du chef des Anges, un homme invisible, un homme puissant. Le pouvoir naît des traces que l’on sait effacer efficacement derrière soi.

« Et où se trouve ton père ? » questionna Alba. Elle commençait à être épuisée. L’enfant haussa les épaules. Elle souhaitait raconter quelque chose à propos de l’homme à sa nouvelle amie mais n’en eut pas le temps. Celle-ci avait disparu, ne laissant derrière elle qu’un carnet. Les pages semblaient vierges.

Ailleurs, un Démon se précipita pour aider son compère. Il se mit à courir après une silhouette féminine qui essayait de prendre la fuite.

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Kitoe
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Kitoe
Dim 08 Sep 2019, 18:24

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-Bwraaaaaaahh !

Ce fut à peu près le son qu’elle émit lorsqu’elle vomit. Puis elle toussa, renifla, cracha et soupira, partagée entre le soulagement d’avoir vomi et le désagrément que cela lui avait causé. Elle prit quelques secondes pour se remettre de ses émotions, puis se releva doucement en prenant soin de ne pas mettre ses mains dans ce qu’elle venait de régurgiter. Elle fronça les sourcils lorsqu’elle réalisa qu’elle ne voyait vraiment rien, alors qu’elle se sentait pourtant mieux. Ce n’était pas normal.

-Y’a quelqu’un ?

Elle se massait son bras, toujours endolori. Elle percevait des bruits de pas. Ils allaient en sa direction, mais elle ne se méfia pas spécialement.

-Oui. Vous allez bien ? Vous êtes de la prophétie ?

C’était un homme. Kitoe sourit dans ce qu’elle pensait être sa direction. Elle ignorait qui il était, mais d’après son ton relativement sympathique, elle comptait profiter de sa présence pour pouvoir avancer et se sortir de ce merdier.

-Oui, ça va mieux. Je sais pas de quelle prophétie vous parlez, mais en attendant, je vois rien. Vous pouvez m’aider ?

-Prenez mon bras. Je vais vous guider.

La brune tendit les bras, et l’homme l’aida à trouver le sien. Il l’emmena ensuite avec lui. Ils allaient au campement, où elle pourrait se reposer et se restaurer. La gentillesse et la politesse de l’inconnu inquiétait quelque peu Kitoe, qui doutait d’être tombée au bon endroit.

-On est bien chez les Démons ici, hein ? Enfin, j’en sais rien, y’a deux secondes j’étais dans la neige avec une ribambelle de roux. Vous ne les auriez pas vus au passage ?

-Vous êtes chez les Démons, et non, pas que je sache. Ils sont de la prophétie aussi ?

-Mais vous allez me dire c’est quoi cette pro-…

A un ou deux mètres d’eux, un bruit sourd retentit au sol, puis un deuxième, puis quelques autres. Kitoe n’y fit pas attention, car ils semblaient assez anodins à son oreille. Cependant, il s’agissait de flèches, qui venaient de terminer leur course dans le sol. L’homme la tira brutalement vers lui et la prit dans ses bras pour entamer une course. Secouée, la jeune femme protesta, mais il ne la lâcha qu’une fois qu’ils furent arrivés au campement. Là, ils entrèrent dans une tente où il la fit s’assoir.

-Désolé, dit-il entre deux inspirations, les Anges nous ont attaqués, j’ai fait du mieux que j’ai pu.

-Mais pourquoi on n’est pas allés les défoncer ? Si elle était irritée d’avoir été malmenée comme ça, l’avoir été pour rien n’améliorait pas les choses.

-Vous rigolez. Mais d’après son visage, ce n’était pas le cas du tout. Vous dites que vous êtes aveugles, vous ne pouvez pas combattre. Et c’est notre cheffe qui décide des assauts.

Furieuse, Kitoe bondit. C’était plutôt lui qui plaisantait, non ?

-Mais j’en n’ai rien à foutre ! Vous vous faites attaquer et vous faites rien en retour ? C’est quoi cette stratégie de pédale ? Vous voulez les battre, oui ou merde ? Ou alors c’est ça la prophétie ? Que vous deviez perdre ?

-Non. Que des étrangers mettent fin à cette guerre.

-Bon bah alors ? Figure-toi que même les Anges de chez nous sont pour les Démons. Je vois pas ce qui nous empêche de gagner. Donc maintenant, on va se bouger le cul, tu m’entends ?

Kitoe s’apprêtait à repartir, mais il la retînt par le bras. Il ne comptait pas l’exposer inutilement au danger, et surtout, lui donner l’occasion de faire sauter leurs plans initiaux. Il entrouvrit la bouche, mais elle le devança.

-Et non, je ne suis plus aveugle ! Donc maintenant, à moins que tu ne sois un sale lâche au même titre que ces emplumés de mes deux, tu viens et on va les défoncer !

Pour montrer qu’elle était sérieuse, elle reprit sa forme démoniaque sous ses yeux. Dans son dos, ses ailes habituellement noires étaient devenues grises, mais cela ne la dérangeait pas le moins du monde. En fait, ça lui collait plutôt bien au teint. Le soldat, lui, la dévisageait, les yeux exorbités. Il la considérait presque avec horreur, et cela agaçait toujours plus la Démone, qui ne connaissait pourtant pas la raison exacte de cet état de choc. Pour elle, ça ne voulait dire qu’une chose : c’était un sale lâche d’emplumé de mes deux. Les poings serrés, elle quitta l’homme et sortit de la tente, bien décidée à revenir sur leurs pas même si elle n’était pas tout à fait sûre de la direction à prendre. Ceci dit, elle n’en fit rien : elle n’avait aucune envie de revenir demander à l’autre, question d’orgueil, et elle se disait que son instinct la guiderait, de la même manière qu’une boussole, mais qui, au lieu d’indiquer le nord, indiquerait l’emplacement des enflures les plus proches. Bonne nouvelle, ce système à priori totalement aléatoire semblait fonctionner à merveille, car bientôt elle aperçut un Ange roux aux ailes d’or.

-Toi ! S’écria-t-elle. Elle était toujours en colère, bien que le retrouver la satisfaisait. Toujours avec la même cadence, elle s’approcha de lui. Je te cherchais ! Viens avec moi. Ces lâches sont pas foutus de faire leur boulot.

Si ce soldat ne l’avait pas énervée, elle se serait probablement contentée de provoquer l’extrémiste comme elle l’avait fait précédemment. Là, elle était très sérieuse, et les regards qu’on portait sur elle ne faisait qu’accentuer sa colère. En effet, son apparence faisait un certain effet auprès de ses supposés compatriotes. Elle ne comprenait pas ce qu’elle avait de particulièrement anormal, sachant que toute apparence démoniaque était anormale. En tous les cas, elle intimidait déjà les Démons. Si elle suivait ce raisonnement, alors les Anges n’avaient aucune idée de ce qui les attendaient.

*

-Là-bas. Dit le premier en pointant la cible du doigt.

L’autre plissa les yeux.

-La blonde avec la couronne sur la tête ? Elle a l’air bizarre. D’accord, pour combien ?

-Ma bague. Et dans la tête.

L’autre sourit et banda son arc. Elle était jolie cette bague, c’était un bon prix. L’homme prit une longue inspiration, visa et tira.


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Siruu Belhades
Dim 08 Sep 2019, 19:41



C’était l’offense ultime. Le bouquet final, le point culminant, le dernier acte. On l’avait giflé, on l’avait insulté. Il avait été téléporté pendant son assaut, et s’était retrouvé aveugle, la tête contre le sol. Vous pensez que c’est déjà bien assez, que l’on ne peut pas tomber plus bas. Détrompez-vous. Lui pouvait difficilement s’enfoncer dans le sol, mais il était toujours possible que quelqu’un lui tombe dessus… et c’est ce qui arriva.

Lysium lâcha un cri de douleur étouffé par la terre. Après quelques secondes passées à réfléchir au sens de cette mascarade, il tourna sa tête pour libérer sa bouche. Étrangement, le panorama n’avait pas changé, qu’il ait la tête dans le sol ou non. C’est là qu’il remarqua que sa vision était devenue entièrement sombre depuis un moment. « Je suis aussi aveugle. » Il parlait lentement, comme si tout ceci n’avait aucune importance.

Elle avait juré par Dothasi. C’était donc une… eversha ? Non, ça c’était les alfars. Ou les orishas. Ou peut-être que ces trois peuples la priaient, en fait. En vérité, le sorcier ne comprenait pas pourquoi les barbares s’embêtaient à vénérer des idoles différentes des siennes. S’ils voulaient un modèle, ils n’avaient qu’à faire comme les sorciers. De toute évidence, leur méthode marchait et Dothation ou je ne sais quoi n’apportait pas grand-chose aux races qui les adulaient. Lysium commença à préparer un soupir dédaigneux dont seul lui avait la recette, mais il s’arrêta. Tout ceci n’avait pas d’importance. C’était surfait, de se battre pour défendre sa supériorité. Il n’en avait plus l’énergie.

L’héritier des Fortas-Petraliphas se leva nonchalamment, toujours aveugle. « On devrait aller en ville, pour qu’ils rétablissent notre vision… mais on ne saurait pas y aller. » Il n’y avait pas grand-chose à faire. « Bon, bah il ne reste plus qu’à attendre ici que quelqu’un passe. » Lysium voulut détailler ses vêtements comme par réflexe, avant de se rappeler qu’il ne saurait les voir. Cependant, au toucher, ils avaient l’air sales. Avoir terminé sur le sol n’avait pas aidé. Le mage noir retira sa veste recouverte de terre. Elle valait cher. Sans doute pourrait-il l’utiliser comme monnaie d’échange si un groupe venait à les attaquer.

Vêtu de tissus simples et le visage barbouillé, on aurait presque cru voir un paysan. Lysium se doutait qu’il ne devait plus avoir l’air bien élégant. Ce n’était pas grave. Il n’en avait strictement rien à faire, à l’heure actuelle. Une sorte d’apathie constante régnait en son esprit. C’était un mécanisme d’urgence, en un sens. Le temps passerait, il serait de retour chez lui, et là enfin le Fidèle d’Asresh pourrait préparer sa revanche.

« Oh, je vois de nouveau. » Il parlait bas, murmurant presque ses mots. Pendant ce temps, les formes lui revenaient. « Il y a des gens, là-bas. On devrait les rejoindre. » Lysium examina son interlocutrice après avoir contemplé tout son environnement. « Tu as des ailes. » C’était stupide, comme remarque, puisqu’elle l’avait probablement remarqué. Il n’avait pas pu s’en empêcher. Sans doute était-ce une manière inconsciente de se prévenir lui-même : ses ailes apparaissaient peu à peu, sans qu’il ne le remarque.




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La petite fille me parle. Elle aurait été attendrissante… mais j’ai décidé qu’aujourd’hui, j’ai été bien assez gentille. Enfin, qui sait, peut-être que je la convaincrais de prendre la Porte Rouge elle aussi, si j’en ai envie. Je suis le genre de personnes à avoir des désirs inconstants. Si j’aime quelque chose un jour, je le détesterais probablement le lendemain. Reste à savoir si ce sera le cas pour cet homme blond et nu. Pour que mon obsession tienne — et encore faut-il le vouloir, je dois me trouver un objectif à son sujet. Pourquoi pas… le retrouver, et lui couper les cheveux ? Oui, ça pourrait être drôle.

Ces histoires de Löth sont intéressantes. Des êtres sacrés ? La petite fille fait bien de me le dire. J’aime beaucoup toucher au sacré, même si c’est généralement une mauvaise idée. Je ne vois pas ce que ce « Elyot » a de particulier, cela dit. Peut-être qu’il peut se transformer en dragon, ou quelque chose du genre. Un de mes anciens maîtres avait pour objectif d’en devenir un, de dragon. J’ai été bête d’avoir trafiqué son ultime potion… si ça se trouve, ça aurait réussi. Enfin, j’en doute. Il était loin de ressembler à l’image du parfait alchimiste. C’était plus un vieux fou avec quelques soucis de mémoire… mais je digresse.

Il y a beaucoup d’enfants traumatisés, aujourd’hui. En même temps, qui s’est dit que les emmener ici était une bonne idée ? Enfin, au moins c’est drôle. La dame qui nous accompagne est une ange, tout comme son mari. Il est tendu, franchement, pour avoir voulu agresser un garçon juste à cause de ses ailes. Enfin, c’est vrai que ça, c’est sorti de nulle part. Des elfes ailés… quel étrange concept. C’est propre aux Löth, peut-être ?

« Encore milles excuses, on sait à quel point ça a dû vous faire peur ! » La dame s’adressait au grand Ygdraë blond. « C’est bon, on s’est assez excusés et il n’a rien eu. »« Mais tout de même ! Enfin, soit. Quel est votre objectif ? La prophétie est plutôt vague… enfin, vous verrez ça une fois à Vashjra, je suppose. » J’ai une tolérance assez élevée aux discussions ennuyantes. La vie d’une marionnette est ponctuée de moments d’attente ou de manigances, après tout.

Soudain, je me sentis m’alourdir. L’instant d’après, j’étais sur l’épaule de l’enfant qui avait commencé à parler de nouveau. J’avais des ailes, proportionnelles à ma taille. Je ne savais pas ce que j’étais censé faire avec, préférant espérer que personne d’autre ne m’ait remarqué. Après avoir murmuré un « Ce sera notre secret » à la petite fille, j’essayai de redescendre le long de son bras… mais les acrobaties, ce n’est pas fait pour moi.


979 mots.

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