Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez
 

 Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5 ... 11 ... 18  Suivant
AuteurMessage
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Mer 16 Mar 2016, 14:17


Au bout du quatrième coup de coude pour qu’Erza salue leur hôte, le Déchu abandonna. Non, visiblement, elle n’était pas câblée pour recevoir ses appels discrets. Peu importe, ça n’avait pas l’air de formaliser Mancinia outre-mesure. Du coin de l’œil, il aperçut un garçon qui lui jetait quelques regards. Il tourna la tête vers lui, lui adressa un regard perçant, l’espace d’une longue seconde, et se tourna de nouveau vers l’Humaine. Sobrement, elle les convia à la tablée des souverains, et la Réprouvée l’y tira par le bras, visiblement motivée par la perspective d’un peu d’alcool et de charcuterie. Quand ils arrivèrent, leur accompagnatrice ne fit que confirmer ce à quoi il s’était attendu. Il la remercia et laissa Erza prendre place, avant de faire de même. La salle s’emplissait lentement des nombreux invités qu’elle semblait capable d’accueillir. Au loin, il voyait certaines personnes arriver seules et se diriger vers d’autres pièces. D’autre, accompagnés, venaient prendre place aux tables disposées un peu partout. Quand enfin Erza souleva la question de leur présence ici, il sourit largement et s’adossa au dossier de sa chaise, en jetant un œil à la Réprouvée. Elle avait fait l’effort notable de se vêtir de quelque chose d’un peu moins brut que ce à quoi elle l’avait habitué. Il se souvint avec un sourire évocateur leur première rencontre. Elle était couverte de boue, après avoir été soi-disant agressée par un chat. La suite avait été plus intéressante encore. « On profite de la fête. C’est un évènement organisé pour célébrer les couples, et la nourriture est gratuite. ». Il avait abattu ce dernier argument comme une carte maitresse, conscient qu’il ne risquait pas de la convaincre avec ses premières explications. Plus bas, il ajouta : « Et si tu t’ennuies, on pourra toujours aller à la taverne. J’y ai réservé une chambre. ». La plus grande, avec une cheminée, un lit si grand qu’on aurait pu y caser une famille entière, et une salle d’eau qui n’avait rien à envier aux habitations les plus huppées d’Avalon. Certes, il n’avait pas loué la suite sur le seul critère du confort, et certes, son esprit n’était pas exempt de quelques pensées plus ou moins osées. Mais il avait bien l’intention de profiter de la soirée pour montrer à Erza qu’il n’avait rien à envier à Düst. Et si cela ne lui plaisait pas, il pouvait toujours obtenir une deuxième chambre, mais connaissant la Réprouvée, il n’était pas convaincu que l’idée lui déplaise totalement.

La vérité, c’est qu’Eerah, suite au Conseil des Chefs et à la légère bagarre qui s’y était déroulée, avait ruminé son amertume. Le jeu auquel se livrait la Réprouvée avec son roi lui mettait les nerfs à vif, suffisamment pour le pousser à s’interroger sur sa manière de gérer sa relation avec la jeune femme. Erza n’était pas une adolescente que l’on pouvait manipuler à force de mots et de sous-entendus. Il fallait gagner son attention plus que son affection, et son caractère de Réprouvée jouait beaucoup dans la balance. Il avait le sentiment certain que le fait de s’être mutuellement amochés avec Düst lui avait permis de remonter dans son estime. Désormais, il devait lui montrer qu’il n’était pas disposé à partager quoi que ce soit. Il attrapa une carafe remplie d’un liquide clair comme de l’eau, du Saké. Les Humains étaient tout de même surprenants : parvenir à importer de l’alcool de riz en lui faisant traverser le Désert était remarquable. Il remplit deux verres, et en tendit un à la Réprouvée. « Haas, Kodaav. ». Puis d’une traite, il descendit le contenu du sien. Le liquide à la fois glacé et brûlant coula dans sa gorge, et le Déchu émis un claquement de langue satisfait. Puis il se pencha sur la table, observant de son regard acéré les couples arriver. L'Organisatrice fit un rapide discours, introduisant à chacun les épreuves de la soirée, puis on lui amena de quoi écrire et plusieurs petits papiers colorés. Sur les trois premiers, il inscrivit, à la suite : "Mordre délicatement l'oreille de votre partenaire.", "Danser les yeux fermés.", "Inscrire une proposition obscène commençant par 'Je veux [...]' sur un ruban et le nouer autour du cou de votre partenaire, sans qu'il ne puisse le lire, et la vue de tous.". Le dilemne du Déchu était réel, puisqu'il désirait faire toutes ces choses, et disposait de l'imagination pour en inscrire d'avantage, mais son caractère d'Envieux l'empêchait de donner ses idées à de jeunes couples sots, incapable de réellement en profiter. « T’as une idée d’épreuve, toi ? ». Lorsqu’il eut pour simple réponse une phrase hors-contexte, ponctuée d’une insulte très imagée probablement destinée à leur hôte, il tourna la tête, un sourcil relevé. « Ah… Tu la connais ? ».

790 mots.


Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 4 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Mer 16 Mar 2016, 23:44


Yulenka s'était installée et balayait la salle du regard. Il y avait tout un petit monde de réuni, et la vampiresse n'aurait pas cru que la soirée organisée était aussi importante. Bien que l'ambiance intimiste était travaillée et étudiée pour mettre les participants dans l'ambiance, certaines approches lui restaient insondables. La présence des couples lui paraissait être une bonne idée, dans la perspective où ils donnaient une image rassurante et plaisante d'un avenir à deux, donc une vision encourageante. Cependant, elle ne comprenait tout simplement pas ce que elle, et les autres souverains, faisaient ici.... A la limite ceux en couple pouvaient donner une image positive supplémentaire, mais les autres.... A quoi servaient-ils en ces lieux ? Est-ce que l'organisatrice de l'évènement espérait les voir finir en couple eux aussi, et donner un joli coup d'éclat à sa soirée ? L'idée était audacieuse, et pas forcément mauvaise.... Au détail près qu'il n'y avait que elle en monarque célibataire.... Finalement, cette option ne paraissait pas tenir debout. Non il devait vraiment y avoir autre chose, quelque chose devait lui échapper, mais quoi ? La jeune femme attrapa son éventail, noué à une attache de sa robe et commença à s'éventer, dissimulant la moitié inférieure de son visage derrière. A quoi tout cela pouvait-il rimer ?

Mais elle n’eut guère le temps de trouver réponse à ses questions que la suite des événements vinrent l'interrompre dans ses réflexions. Après tout, il était possible qu'elle se soit trompée et qu'elle ait tendance à voir le mal partout. On lui annonça qu'il revint aux souverains la tâche de trouver des petits défis et gages à faire faire aux futurs couples. Elle reçu papier et crayon, et se retrouva un peu penaude, devant la feuille. Ce fut à ce moment précis que le fait d'être vierge, et de n'avoir jamais été amoureuse, se révéla être très ennuyeux. Difficile de jouer sur un sentiment que l'on avait jamais éprouvé. Elle fut tenter d'appeler son père à l'aide, sentant une certaine détresse l'envahir en cet instant. Elle ne pouvait pas faire chou blanc là dessus. Que penserait-on d'une reine vampire à ce point ingénue sur la question ? Elle qui était plutôt sensée incarnée l'exacte opposé de ce qu'elle était.... Il lui était déjà suffisamment pénible comme ça que son peuple puisse se douter de son irrévocable "pureté", sans que cela devienne en plus un fait notable chez les autres races. C'était intolérable, sa fierté était en jeu !

~Je vais leur montrer moi !~

C'était le soir des épreuves et des défis, même chez ceux pour qui on ne le soupçonnait pas. S'emparant de son crayon, la vampiresse se mit à réfléchir réunissait dans son esprit tout ce qu'elle pouvait savoir sur la thématique de la soirée. Qu'il s'agisse de livres, de roman, de couple qu'elle avait pu observer ou qu'elle connaissait. Et finalement, elle finit par inscrire quelques propositions "Révélez à votre partenaire votre rêve le plus fou", "Avouez trois de vos plus gros défauts et trois de vos qualités", "Demandez à votre partenaire ce que il ou elle attend le plus dans une relation". Mais alors qu'elle faisait de gros efforts pour rester concentrée et mener à bien sa tâche, une personne bien mal embouchée vint la bousculer et l'interrompre. Se tournant vers ce qui se révéla être un malotru de premier ordre, elle découvrit un homme, chez qui on avait inéluctablement raté la cuisson ! Rôti sur la plupart du corps, il ne trouva guère opportun de s'excuser, et pire, il trouva le moyen de lui reprocher à elle de faire plus attention.... Alors qu'elle était assise et de dos lorsqu'il lui était rentré dedans. La mauvaise foi conjuguée à l'impolitesse, ce manant là, elle n'allait pas l'oublier de si tôt.... Et elle comptait bien lui faire payer son insolence et son absence totale de courtoisie. Lui adressant un regard d'un mépris des plus exquis et tout indiqué au vu de la situation, elle l'ignora, après avoir mémorisé son visage. Cet homme là venait de signer la perte de son intégrité mentale...

Mais elle aurait tout le temps d'y travailler plus tard. Pour l'heure elle devait finir ce qu'elle avait commencé. Il s'agissait de prendre la chose au sérieux. Elle n'était pas venu là pour les petits fours et l'alcool, car de toute manière ils n'avaient aucun goût pour elle. Elle était là pour veiller à ce que la natalité des humains soit encouragée, afin d'assurer le ravitaillement en sang de son propre peuple ! Il fallait faire pérenniser le troupeau ! Et pour ça il fallait faciliter la séduction entre homme et femme. Aussi, elle rajouta "Improvisez un petit poème vantant par exemple les qualités physiques de votre partenaire", "Trouvez dans cette salle quelque chose à offrir à votre partenaire". Et voilà, elle avait finit. Réprimant un très large sourire de satisfaction, elle était très fière de sa réussite, et laissa qui de droit récupérer sa contribution. Son travail terminé elle posa de nouveau son regard sur la salle. La plupart des participants semblaient se prêter au jeu avec bonne volonté.... A l'exception d'un certain monsieur brûlé qui trouva encore le moyen d'être désagréable avec la femme dont il détenait la chaussure ! Non mais vraiment, il avait été élevé chez les phacochères celui-là ?! Yulenka réprima un soupir, dissimulant une fois de plus son visage derrière son éventail. Elle espérait que cette dame allait remettre à sa place ce rustre de service !

958 Mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 17 Mar 2016, 19:35

Attentivement, Raeden écoutait les réponses que la jeune femme à ses côtés lui donnait. Il sentait qu'elle avait quelques a priori vis-à-vis de lui mais il ne comprenait pas pourquoi. Il se demandait si cela n'avait pas un rapport avec leur rencontre sur une île où il avait joué un certain rôle malgré lui. Quoiqu'il en soit, ce n'était pas forcément plus important que ça. Malgré ses craintes – si crainte il y avait – elle l'avait accepté parmi les Protecteurs de cette réunion. Cela lui était suffisant. Une centaine de personnes. C'était ce qu'elle venait d'annoncer. Cela ferait beaucoup de personnes à surveiller, surtout quand on prenait en compte la présence des souverains et souveraines. Entre ceux qui tenteraient de les approcher, subjuguer par leur charisme ou des possibles attaques, ça ne serait pas de tout repos. Apparemment, il était impossible de savoir avec exactitude quels étaient les Rois et les Reines qui allaient venir. Le Chef des Anges ne seraient pas de la partie et cela pouvait très bien se comprendre. On pouvait certainement d'ailleurs déjà rayer les Démons des festivités. De toute façon, il n'avait plus de reine. A part concernant les Vampires, Raeden se demandait ce qu'il en était des autres races démoniaques.  C'était cependant très peu probable qu'elles se joignent au Bal.

Le Forgeron remarqua l'arrivée de l'Orishala et fronça les sourcils. Son regard se déporta un instant sur sa fille qui venait d'arriver. Il savait les tensions qui sévissaient actuellement entre les deux monarques. D'un côté, il en voulait à Cocoon de laisser ainsi tomber l'Impératrice de la Nuit. Mais en même temps, il pouvait le comprendre d'une certaine façon. Après tout, il avait fait cela par amour. Il se demandait cependant comment cela allait se passer entre eux deux durant la journée. Tout ce qu'il souhaitait, c'était que ça ne dégénère pas.Il se re-concentra sur le reste des lieux et remarqua l'arrivée du Daedelus et de sa compagne … Qui ne lui était pas non plus inconnue. Elle aussi, il l'avait rencontré sur la même île que la Matasif. Silencieux, il garda une partie de son attention sur eux tandis que le reste de son regard était porté sur les couples qui prenaient possession des lieux. Il esquissa un faible sourire quand il vit une certaine Bélua venir dans sa direction. Elle était accompagnée d'un homme qui prit place derrière elle, qui le fixait d'un regard glacial.


Bonjour Hana. Ca va bien et vous?

L'attitude de l'inconnu le faisait légèrement sourire intérieurement. Assurément, celui-ci était jaloux de l'attention que la Puma lui accordait. Il se demandait si la jeune femme s'en rendait compte. Il se montra poli et fit cependant un signe de tête comme bonjour à l'humain. Son regard les lâcha un instant pour continuer à faire son travail avant de revenir sur eux. Il se tourna à moitié vers la Réprouvée quand il entendit cette dernière insulter Mancinia, mais déjà quelqu'un intervenait. Il reporta donc son attention sur le couple devant lui.

J'espère que vous passerez une agréable journée.Je vais cependant devoir vous laisser pour le moment, étant chargé de la sécurité. Nous aurons certainement l'occasion de discuter un peu plus longuement si vos le souhaitez.

Il les salua une nouvelle fois avant de s'éloigner doucement. Il avait été étonné que la jeune femme vienne lui parler. La nouvelle ne s'était-elle pas encore répandu, chez les Béluas qu'il était considéré traître à sa patrie, vis à vis de la position qu'il prenait dans la guerre Aetheri/Sympa ? Peut être qu'elle s'en fichait. Quoiqu'il en soit, ce n'était pas le moment de s'en préoccuper. Il prenait le chemin pour rejoindre sa fille, la serrer dans ses bras un instant et lui déposer un bisou sur le front, quand il se stoppa en route, une conversation avec le Conseiller Vampirique lui revenant en mémoire. Il ne pouvait pas faire cela. En tant que Paternel, il en avait le droit. Mais en tant que père de l'Impératrice de la Nuit, il devait se retenir. Cela le rongeait de ne pouvoir se montrer naturelle envers sa fille quand ils étaient en public, mais Yclipt lui avait bien expliqué que cela ne convenait pas à la Souveraine du peuple de la Nuit. S'il voulait la protéger des critiques, d'une révolte, d'un coup d'état, le Bélua devait respecter l'étiquette très à cheval des Dentus. Et cela impliquait de ne montrer aucun signe affectif envers elle, de la mettre dans aucune situation en position d'infériorité ou de faiblesse face à d'autres personnes, d'autant plus dans de grandes réunions comme celle-ci.

Poussant donc un grognement à peine audible, juste pour lui même, il fit demi-tour, n'allant pas rejoindre Yulenka. On pouvait dire que cette situation lui pesait, mais s'il voulait le bien de sa fille, il était malheureusement obligé de s'y plier. Il s'enfonça donc une nouvelle fois dans la foule, l'éloignant d'elle, préférant du coup reporter son attention sur les activités qui venaient de commencer et sur son travail ici. Assurer la sécurité


906 mots
Post 2

Edit pour meilleure cohérence
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 17 Mar 2016, 20:23

  Le Sorcier passa un doigt dans le col de sa chemise noire. Il faisait foutrement chaud dans ce maudit endroit. Ils étaient peut-être à l’ombre, mais la densité de population compensait ! Raeden lui fit un signe de tête en guise de salutation. Il lui répondit de même, plus sec. Cela lui était d’un effort suprême, qu’il hésitait à regretter. Il faillit aller prendre un verre d’alcool sur le plateau du serveur qui venait de passer.

   Hana sourit à son interlocuteur. Elle était vraiment heureuse de connaître quelqu’un ici. C’était curieux mais elle se sentait moins seule. Il lui apprit qu’il assurait la sécurité des lieux.

   -Tout va bien, merci. Elle se décala un peu pour présenter Neferet. Raeden devait le trouver si étrange qu’elle s’en était sentie obligée. Je vous présente Neferet. Puis, elle continua sur l’autre sujet. C’est formidable ! Je vous souhaite bonne chance, ça ne doit pas être facile de gérer tout ce monde. J’espère qu’on aura l’occasion de se reparler.

   Elle lui fit un signe, puis le couple s’éloigna. La discussion avait été très brève. Elle trouvait dommage qu’ils n’aient pas pu parler, ne serait-ce qu’un peu plus.

   Neferet glissa aussitôt ses doigts dans ceux de la Bélua. Il se détendait au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient de l’ours. Enfin, se détendait. Il ne fallait pas omettre le fait que toutes les personnes autour de lui étaient ses ennemis. Raeden était ici la représentation de son pire ennemi pour le moment. Hana le laissa faire pour ne pas le vexer ni attirer l’attention, mais ce fut non pas sans une certaine gêne. Leur situation était si délicate…

   Ils allèrent d’assoir à la table qui leur était destinée, l’endroit où tous les couples avaient été réunis. Des papiers ainsi que deux crayons les attendaient. Une jeune femme du nom de Serica leur expliqua ce qui allait se passer. L’idée était amusante. Hana sourit légèrement. Les pauvres célibataires, ils allaient en voir de toutes les couleurs, elle en était certaine. Cherchant un défi à mettre sur le papier, elle posa son menton dans sa paume et regarda autour d’elle. Son regard s’arrêta à la table des Souverains. Elle n’en avait jamais vu aucun jusque-là. Les voir ainsi, dans le même bâtiment qu’elle, était vraiment étrange et impressionnant. Elle ouvrit de grands yeux lorsqu’elle aperçut le géant qui se tenait derrière la table. Etait-ce possible ? Elle n’avait jamais vu de monarque, mais de personne comme lui, encore moins… Il n’avait pas l’air très commode. L’avoir comme ennemi n’était pas judicieux. Elle détourna finalement les yeux pour se concentrer sur ce qu’elle avait à faire à présent. Neferet avait déjà fait sa part du travail. Elle soupira en espérant qu’il n’avait pas écrit quelque chose capable de provoquer un désastre. En attendant, elle prit son crayon et commença à écrire. Les idées lui venaient au fur et à mesure qu’elle traçait ses lettres. Elle termina rapidement. Satisfaite, elle remit le tout au centre de la table, au-dessus de ceux de son ami, qui avait fini un peu avant. Elle le regarda l’air de dire : « je te fais confiance… ». Il lui répondit par son éternelle expression froide et noire.

   Assis en face de sa belle, Neferet tentait de faire abstraction de tout le reste. Il ne tint pas même compte de la présence des souverains, comme Hana. Ce fut sans compter l’intervention de Serica qui l’énerva plus ou moins. Cette idiote était aussi idiote qu’elle était niaise et naïve. Néanmoins l’activité qu’elle proposait n’était pas si désintéressante. Pour une fois, il pouvait espérer faire passer le temps un peu plus vite. Il leva les yeux vers la Bélua, qui regardait ailleurs, silencieuse. Sa main glissa vers le centre de la table, où avaient été déposés dix petits papiers. Il se saisit de sa part et commença. C’était étrange, venant de lui. Il était fair-play. Il savait qu’il n’avait pas le droit d’écrire des choses horribles et impossibles et il ne le ferait pas – pour une fois. A part dans cette mesure, le choix de ce qu’ils marquaient était libre. Et il n’allait pas se gêner. C’était anonyme, de toute façon. La tête que tireraient certains… Ceci fait, il replaça tout au centre et se mit à contempler le visage de la jeune femme. Il ne s’en lasserait jamais. Il posa doucement une main sur ma table. Hana savait qu’il voulait qu’elle la prenne mais n’en fit rien.

   -Je pensais que tu voulais que ça s’arrange ?

   Après tout, c’était elle qui les avait traînés dans cet endroit infâme, bourré d’une anti-magie asphyxiante.

   -C’est en parlant qu’on y arrivera, pas autrement.

   Il s’apprêtait à répliquer, mais il fut interrompu par une nouvelle intervention de la part de Serica. Elle n’allait pas les laisser, à la fin ! Elle venait de proposer – ou plutôt d’imposer – une activité aux célibataires. Les femmes venaient de faire leur entrée, pieds nus. Les hommes ne tardèrent pas. Neferet leva les yeux au ciel. Franchement, il était heureux de ne pas être à leur place. Sa cavalière, si elle n’avait pas été Hana, serait déjà morte à l’heure qu’il est – et lui aussi, pour meurtre volontaire devant une foule innocente – ou au mieux en train de pleurer toutes les larmes de son corps dans un coin pour une raison qu’elle n’oserait jamais énoncer.

   -Parler de quoi ? Demanda-t-il tout en observant la scène qui se déroulait devant les yeux de tous, sans exception.

   -Mettre les choses au clair, savoir ce que tu penses et ce que je pense.

   -Et pour ça, il fallait qu’on aille voir des… hommes chausser des femmes. C’est hilarant, je te l’accorde. Conclut-il, impassible.

   Il s’était rattrapé de peu en remplaçant « abrutis » par « hommes ».

   -Hm !

   Il n’avait pas tort, pour le coup. En fait, certains prétendants avaient plus l’air d’être présents à défaut d’avoir des occupations moins ennuyantes.

   -Hana… Tu ne te rends pas compte de ce que c’est de venir ici, pour moi. Alors dis-moi ce qui ne va pas.

   Son demi sourire s’évanouit et elle se tourna vers lui. Parlait-il sérieusement ?


   -Ce qui ne va pas, c’est que tu veux que je t’aime alors que je ne te connais même pas. Je ne connais que ton prénom, Neferet. Je ne sais rien de ta famille, de ton passé, de ton âge ! , de… Je ne sais pas, de ce que tu apprécies, mise à part l’alchimie !

   Elle avait prononcé ce dernier mot avec désespoir. Elle soupira et posa ses coudes sur la table. Il n’y avait pas que ça. Mais comment le lui dire ? Elle était à peine sûre de savoir s’il en était conscient.

   -Et par-dessus tout je ne peux pas te faire confiance parce que je sais que tu serais parfaitement capable de tuer tout le monde dans cette cité sans même qu’il n’y ait de raison apparente.

   Elle marqua une courte pause et ancra ses yeux dans les siens.

   -Alors c’est à toi de me dire ce qu’il ne va pas.


   Le Sorcier la fixa. Il la fixa longuement, si bien que les invités autour d’eux devaient commencer à s’inquiéter. Un serveur passa près de leur table. Il l’appela d’un signe de la main et attrapa l’un des petits verres d’alcool qui avaient soigneusement été déposés sur son plateau. Il ne fit même pas attention à la couleur du liquide – qui, en réalité, était translucide – et le but d’une traite. Il sentit sa gorge lui brûler. C’était fort. Mais pas autant que ce qu’il avait pu vivre.

~1263 mots~
Désolée, j'étais inspirée
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 17 Mar 2016, 20:40

Beaucoup de femmes se regroupaient en ces lieux, sous la tente. L’évènement avait attiré beaucoup d’individus. Certaines semblaient se trouvaient là par curiosité, d’autres avec de réelles envies, et pour les dernières, la jeune femme avait l’impression qu’on les avait forcées à se présenter à cette cérémonie, qu’elles avaient été traînées et poussées jusqu’en ces lieux. C’était assez drôle à observer. Un léger sourire s’étira sur le visage de la sirène lorsqu’elle s’aperçut de ces détails.

Pour le moment, elles étaient toutes protégées sous les plis de la tente, à l’abri des regards des individus. Néanmoins, le fait de ne pas savoir ce qui les attendait, là dehors, distillait un certains stress et une certaine pression en elle. Elle détestait l’inconnu, être surprise. Il est vrai qu’en s’inscrivant à cette journée, elle ne savait pas dans quoi elle mettait les pieds, mais elle sentait que son attente allait bientôt prendre fin et elle ne pouvait pas s’empêcher de réagir de cette manière.
Restant en retrait des autres participantes, tout en sirotant son verre, afin de faire passer sa nervosité en manipulant un objet, elle entendit que le rythme de la matinée changeait de rythme par l’atmosphère au dehors de la tente, puis un des pans de celle-ci se souleva, pour laisser pénétrer une magnifique jeune femme respirant l’excitation, et c’est avec ce même engouement qu’elle demande à toutes les jeunes femmes présentes d’ôter leurs chaussures. A cette demande, elle haussa un sourcil, traduction de son interrogation. Mais qu’avait-donc cette jeune personne en tête ? Elle attendit d’être sûr qu’elle ne serait pas la seule à le faire, puis s’exécuta en se déchaussant d’une belle paire de chaussure de couleur bleu, et elles se mirent toute en chemin et s’arrêtèrent devant la scène. Elles allaient se donner en spectacle ? C’était formidable, la jeune femme ne manquait jamais d’attraits lorsqu’elle devait exercer ses talents de musicienne, chanteuse ou danseuse.

Malgré le cadre agréable et privé de la journée, elle se rendit compte avec un certain mécontentement, qu’elle aurait des spectateurs, et pas n’importe lesquels, puisqu’ils se trouvaient être tous des dirigeants de différentes races. Ce fut au tour des hommes ne sortirent de leur tente. Nissa les étudia rapidement des pieds à la tête : l’habit ne faisait pas le moine et ne rendait pas un homme intéressant, mais il y avait là des spécimens qui avaient l’air intéressant.
Elle écarquilla les yeux lorsque, d’un ton amusé, la jeune femme les ayant amenées sur la scène, annonça que les jeunes gens devaient choisir une chaussure et retrouver le pied à qui elle correspondait. C’était amusant, effectivement, sur le papier. Néanmoins, elle n’aimait pas que le hasard prenne pour elle ce genre de décision. Elle était plutôt du genre à aimer contrôler la situation, et ce n’était pas du tout le cas aujourd’hui. Elle rit, pour exprimer son étonnement, mais aussi en observant les réactions de ses compagnes de fortunes. Certaines en avaient de très marquées.
«Êtes-vous à l'aise? J’ai l’impression de revenir au moment de mon adolescence… Et si ces messieurs n’étaient pas assez nombreux, nous serions destinées à passer la soirée entre nous ! »

Elle s’adressa à sa voisine dotée de belles boucles brunes à ses côtés afin de détendre un peu l’atmosphère autour d’elle, et de se détendre elle-même bien entendu. Elle se sentait observée et jaugée par les jeunes hommes devant elle, mais aussi par les souverains qui semblaient s’amuser à griffonner des idées ou des observations sur des bouts de papiers. Quels tours les attendaient-ils encore ? La journée se déroulerait sous le thème de la joie, de l’amusement et de la séduction, mais un rassemblement comportant autant de personnalités attiraient les problèmes comme des aimants, c’était presque assuré comme situation. Ils n’étaient pas à l’abri d’un bouleversement et elle s’attendait à ce que le ciel leur tombe sur la tête à tout moment. Elle ne devait pas laisser sa méfiance et ses aprioris la gagner, sinon elle n’arriverait jamais à se détendre. Sur sa chaise, elle poussa un long soupir et décontracta les épaules.

Mots: 679
Post II
HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 17 Mar 2016, 22:33


Jamais elle n’aurait cru qu’il lui aurait été possible d’éprouver à nouveau des sentiments aussi forts et puissants à l’égard d’un homme. Pourtant, elle ne pouvait nier la réalité des sensations qu’elle ressentait dès qu’il était dans les parages. Un léger sourire aux lèvres et les joues roses, elle glissa ses doigts dans ceux de Mikaïl. Son cœur battait tellement vite lorsqu’il était auprès d’elle, qu’il la touchait. Ce simple contact lui donna des envies moins prudes et sages, qu’elle tâcha de chasser de son esprit. Affamée de ses baisers, elle fut comblée lorsqu’il se pencha près d’elle pour satisfaire à son désir amoureux. Il l’embrassait, en public de surcroit. Cette audace la surprit. Elle n’avait pas été certaine de ses projets, concernant leur relation. Il était un Roi. Il aurait pu vouloir garder ses amours cachés. Elle aurait compris. Néanmoins, elle était plus que ravie de constater qu’il ne la cachait pas, qu’il était presque fier de l’avoir à son bras. Elle ne s’était jamais sentie aussi aimée que par lui. Parfois, il se trouvait maladroit dans sa façon de se comporter avec elle. Elle le savait. Elle le voyait à ses expressions. Il ignorait à quel point il pouvait être charmeur. « Bonsoir. » susurra-t-elle tout bas, enchantée. « Toi aussi tu m’as manqué. » Ils se voyaient pourtant de plus en plus régulièrement. Les absences n’en étaient pas pour autant plus faciles. D’un geste délicat, elle écarta une mèche blonde derrière son oreille, murmurant un petit merci au compliment, avant d’acquiescer et de suivre son compagnon. Elle ne put dissimulée son étonnement lorsqu’il rabroua presque une hôtesse indiscrète et qu’il la qualifia d’une façon toute particulière. Sa femme, avait-il dit. Ce n’était qu’une manière de parler dans la mesure où ils n’étaient pas unis officiellement par des liens quelconques mais la symbolique était poignante. Au-delà des mots, ils trahissaient une attache. Elle en était touchée et son désarroi se lisait dans son regard pâle. Elle suivit Mikaïl sans rien dire lorsqu’il alla saluer une certaine Mancinia Leenhardt. Courtoise, elle inclina doucement la tête en guise de politesse. Elle écouta les conversations, sans rien dire. Les mondanités n’avaient jamais été ce qu’elle préférait et elle se contentait de rêvasser, le temps que Mikaïl finisse de discuter avec les personnes qu’il se devait de rencontrer.

« Très bien. » répondit-elle à son Roi, une fois installée à la table des Souverains. Elle avait déjà oublié l’ennui, la lassitude. « Plus calme. » Elle sourit, avant de rire un instant. « C’est certain, oui. A vrai dire, je ne fais pas grand-chose de mes journées. Je me suis installée dans une petite auberge d’Utopia. Les propriétaires sont vraiment adorables. Je passe du temps avec leur fille. Elle me fait visiter la Cité et me montre les petits coins à connaître. » Elle pencha doucement la tête sur le côté, jusqu’à ce qu’elle tombe presque sur l’épaule de Mikaïl. « Ne t’inquiète pas pour moi. J’ai besoin de m’adapter à ma nouvelle existence. Je compte me rendre à Basphel, dans les jours à venir. J’ai envie de tenter d’intégrer le corpus enseignant. Je me verrai bien Professeur. Dans ma jeunesse, j’apprenais à de jeunes étudiantes l’art du chant, de la musique. J’ai même tenu quelques chorales. Je recommencerai bien. » Mise à part ces quelques projets, son existence était bien vide. Elle profitait du répit, toutefois. Après avoir eu une vie bien mouvementée, c’était la moindre des choses. « Je dois bien me trouver quelques occupations. » Elle glissa la main dans les mèches libres de sa chevelure, avant de s’emparer une mine et d’un des feuillets qu’elle était censée remplir. Des questions ou des défis pour les célibataires. Elle ne savait pas vraiment quel genre de phrases elle était censée écrire. Elle se mit pourtant à calligraphier quelques petites idées, trouver à la volée. Tout cela, cette soirée … Cela ne l’intéressait pas outre mesure. Elle n’était venue que parce que Mikaïl était là, qu’il l’avait invité et c’était une proposition qu’elle n’avait simplement pas pu refuser. Elle était à peine consciente des évènements, de la foule qui l’entourait. Elle s’en fichait. Elle comptait expédier rapidement tout cela, pour passer du temps avec l’homme qu’elle aimait. Elle ne songeait même pas à sa famille. Elle n’était pas inquiète.

Nausicaa replia doucement le papier, toujours aussi souriante. « J’aimerai qu’on aille un jour, ensemble, quelque part. Comme la Cité des Mirages ou Avalon. Hébény ou les … » Non, pas les Parchemins du Temps, à y réfléchir à deux fois. Il y avait une Bibliothécaire qu’elle tenait à éviter. « Ça serait … agréable. » Elle tapota ses doigts sur les genoux de Mikaïl, l’air charmant et rieur. Elle se faisait à la vie du Désert. Elle restait une Sirène et la chaleur l’étouffait. Elle avait besoin d’échappatoire. Elle voulait qu’il soit là.
800 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 17 Mar 2016, 23:32


Assit à la table des couple en compagnie d’Alyska, sa tête appuyée contre son poing, Kain fixait un point au loin le regard totalement vide, signe d’un ennui profond. Pour s’occuper, ses doigts s’agitaient sur la table, battant follement contre cette dernière et formant alors un rythme et une mélodie dont seul l’Elémental en connaissait l’origine. La voix de la jeune femme assise à ses côtés le fit aussitôt sortir de son petit monde, et peu après un profond soupir retentit, tandis qu’il tourna son regard en direction de son amante.

Mouais… J’aurais préféré un autre endroit que celui-là franchement. Pourquoi ici ? Une bonne auberge ou une taverne d’Aeden aurait largement fait l’affaire. Au moins pas d’anti-magie et pas besoin de se pouponner dans ce genre d’habit inconfortable.


Son ton était remplit de reproche, mais ce dernier s’adoucit soudainement au moment d’évoquer leur nouvel enfant à naitre.

Il ou elle grandit de plus en plus… Vivement le jour de sa naissance. Je tâcherais d’être plus présent avec lui qu’avec les jumeaux.
D’ailleurs, tu as une idée de noms ? Tu es meilleur que moi pour choisir ce genre de chose.


Un soupçon de sourire sincère étira alors les lèvres du mercenaire, chose assez rare chez lui.


Enfin, les premiers plats et boissons arrivèrent, pour le plus grand plaisir de l’estomac du guerrier qui criait famine depuis un certains temps déjà. Sans hésitation, ce dernier se jeta sur la nourriture en prenant soin de ne laisser aucune miette dans son assiette. Par la suite, tandis que la majeure partie des convives commençait à peine leur plat, la maitresse de cérémonie grimpa sur l’estrade, juste en face la table où était regroupée une partie des souverains de ce monde. Plus par curiosité que par réel intérêt, Kain se mit alors à l’écouter.
Interloqué par les propos de la jeune femme, venant tout juste de partir, l’Elémental du feu baissa les yeux sur les fameuses feuilles qui furent mises à leur disposition. Que noter ? Uniquement des questions ou des défis pour les célibataires risquant d’apparaître sous peu. L’homme se gratta la tête un instant, avant que soudainement plusieurs idées ne lui viennent à l’esprit. Un petit rire sardonique s’éleva de sa gorge avant qu’il ne se mette à écrire. La majeure partie de ce qu’il écrivit était digne d’un enfant de huit ans, voire pour certaines questions de celle d’un très jeune adolescent. Mais Kain en était fier, assez pour les montrer à Alyska, ce qui lui valut très certainement une reproche de sa part. Plutôt vexé, il grommela légèrement tout en pliant la feuille sur un coin de la table. La prendra qui le veut.

Arrivant dans la grande salle, le silence s’installant alors parmi les invités, les célibataires débarquèrent, les femmes pour commencer, installé sur la scène, suivit de près par les hommes qui arrivèrent à leur tour. Les yeux du guerrier se mit à dévorer du regard chacune des demoiselles présente sur l’estrade, jusqu’à rester subitement fixé sur l’une d’entre elle. La couleur des yeux et des cheveux ne correspondaient absolument pas, mais la forme du visage, le corps, l’allure, tout cela lui rappelait une personne. L’Elémental fit le tri dans ses pensées en essayant d’associer un nom à l’image qu’il avait devant lui, cela mit un certains temps, mais enfin il sut qui était cette femme et pourquoi elle lui était familière. Anwen. Elle avait changée depuis leur dernière rencontre et ce qu’il avait entendu sur elle pendant ce temps devait certainement être vrai, car étant la mentor de ses deux enfants et l’amie de sa compagne, Kain ne pouvait échapper à certaines discutions. Ce dernier lui adressa donc un sourire moqueur avant de reporter son attention sur d’autre chose, en particulier sur les paroles de Serica leur maîtresse de cérémonie. L’homme fut pensif en cet instant. Il fut vrai que pour sa part le mariage était quelque chose d’absolument inutile, une cérémonie pompeuse , des vêtements horribles à porter et des paroles vides d’un réel intérêt. Pourquoi se marier ? Une preuve d’amour, un pacte que l’on scelle l’un envers l’autre, l’héritage de son conjoint ? Il n’y voyait vraiment aucun intérêt à tout cela. Son regard se porta un instant sur Alyska, observa cette dernière durant plusieurs minutes, avant de retourner observer les célibataires sur l’estrade. Pourquoi alors ? Kain vivait très bien ainsi et il ne voyait vraiment pas ce qu’un mariage pouvait avoir de si important, n’y même ce que celui-ci pouvait bien lui apporter de plus dans sa vie avec la fille de la foudre.
Toujours pensif, il prit alors une longue rasade d’alcool.

772 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 18 Mar 2016, 08:52

    C'était la femme de ma vie. Ni moi ni personne ne pouvait en douter. Ce qui nous liait était bien plus fort qu'une union solennelle, ou qu'un enfant. J'avais l'impression que nos âmes se comprenaient, se correspondaient. Et elle était si belle... Qu'elle n'en était que parfaite à mes yeux finalement. Des fois j'avais peur pour elle, qu'elle ne puisse se défendre face à des individus de taille, mais je la connaissais prudente et docile dans la vie quotidienne. Moins quand elle était avec moi, et c'était ce que j'aimais aussi chez elle. Des fois, je perdais pied, je savais pas comment parler ou réagir, mais dans l'ensemble, on s'y retrouvait toujours, et c'était le plus important.

    Sa main dans la mienne, il était évident qu'elle n'était pas une simple amie. Si il y avait déjà du monde, je ne pu que constater que les Souverains eux, se plçaient à l'écart de la foule. Ce n'était pas un mal mais... Pourquoi il n'y avait pas que moi à l'écart ? Ouais j'avais un peu pris le melon mais bon... C'était ma ville, je voulais un peu me la jouer aussi, c'est normal. M'enfin.
    Mancinia nous conduisit, comme il se devait, à la table, et je profitai de saluer les autres souverains. Certains plus chaleureusement que d'autres. Ouais les Vampires voyez, c'était pas trop mon truc...
    La demoiselle était courtoise, c'était déjà pas mal, quoi qu'un peu tendu. Sans un mot, j'acquiesçai, rendant un bref sourire, préférant rayonner que de me faire passer pour son pote. J'avais fini par piger qu'être roi, c'était pas être ami avec tout le monde. Enfin je l'avais pigé direct quand Jëzabel s'était fait un plaisir de me le rappeler quand je l'ai pris dans mes bras suite à... Bref, c'était pas important.

    Nausicaa s'assit à mes côtés, et juste ça me rendait. L'émois des premiers jours... Euh... Des premiers mois. Devais-je compter en années ? Attend mais, j'ai quel âge moi ? « Très bien. » Ouais on s'en fout, écoute là au lieu de penser à des c*nn*ries.
    Sa voix était mielleuse, fluide et si douce, que j'avais envie de l'embrasser, encore et encore. J'étais un piètre amant -haha 'amant...'- dans tous les cas, car je n'avais même pas pris la peine de lui demander son emploi du temps, ni son lieu de vie. Elle résidait dans une petite auberge cossu d'Utopia. Bon sang... MA femme dans MA ville et moi j'étais où ? Dans MON palais. Comme un gland, bien sur.
    Passant mes doigts sous l'assise de sa chaise, je la tirai vers moi pour la rapprocher inexorablement, osant étreindre sa taille d'un bras. Sa tête sur mon épaule me ravissait, et je ne doutais pas que l'on avait simplement l'air d'un couple de jeunes mariés. Sauf qu'on n'était ni jeune, ni marié. C'était très triste.

    “Je suis vraiment un mauvais compagnon. Je n'avais jamais osé te demander tes activités en réalité mais... J'ai très envie que tu vives avec moi, pour tout t'avouer. J'ai besoin de te voir du soir au matin et du matin au soir. Des fois j'envie Jëz et Lætitia... Ils sont tous les deux, sans se poser de questions. Dès que quelque chose risque d'arriver, tu es la première à qui je pense. Je souhaite autant te protéger que t'aimer, et vivre avec toi serait tellement paradisiaque en réalité...” Mais ça dépendait également de ses motivations. Je veux dire, si son but c'était de courir dans les rues avec sa copine, j'étais qui pour lui en empêcher ? Personne. Du coup c'était une proposition. Ok, une proposition plus dite à la Jake qu'à la Mikaïl, mais une proposition quand même. D'un sourire un peu gêné je rajoutai alors, tout bas “Désolé. Avec toi je suis bien meilleur acteur qu'orateur.” Ouais dans mon métier, pour embobiner trois débiles, je le faisais sans forcer, mais elle bon... C'était quand même vachement différent. Puis des fois je me sentais un peu débile quand je la regardai genre se lever du lit, ou se coiffer, ou fredonner en marchant dans la chambre. Pour moi, elle était sublime, splendide... Pour d'autres aussi d'ailleurs. Ouais elle m'aimait, mais d'un côté ça faisait flipper mon côté Jake 'j'ai pas confiance en moi'.
    “On n'a pas beaucoup de monde de chez nous à Basphel. Nos enseignements, ici, sont plus appliqués à notre peuple. Je suppose que c'est partout pareil, mais puis on a peur je pense en réalité. C'est un bon complexe scolaire, mais il y a trop de mixité raciale. Et puis ça reste l'élite. Y a déjà pas beaucoup de nobles, qu'est ce que tu veux que les Humains lambda envoient leur gamin auquel ils tiennent comme la prunelle de leurs yeux, dans une grande école d'élite. Cent pour cent de risque de se ruiner, et autant de se faire bouffer. C'est assez terrible en réalité quand j'y pense... Mais bon. On a déjà des écoles en ville, et nous ne sommes pas moins dénués d'intelligence qu'un autre. J'espère que tu y trouvera simplement ton bonheur en réalité.” Comme d'hab', j'avais parlé pour ne rien dire mais bon, on moins elle savait ce que j'en pensais.

    La belle émit l'idée de vacances. Juste ce mot me fit saliver plus qu'un plat d'un mètre carré, rempli de baklawa. Ma main remonta dans son dos, venant tortiller ses cheveux de mes doigts “Quel plaisir de t'entendre me parler d'évasion. J'ai déjà le goût salé de l'océan dans la bouche... Partir avec toi, ce serait l'idéal.” On nous distribua des papiers, dans le but d'y inscrire quelques défis. Nausicaa le fit, un peu rêveuse, préférant se concentrer sur moi. J'étais plus intéressant qu'un vélin, quelle victoire ! Nous nous décollâmes alors, un peu à contre coeur “Je ne suis jamais allé à Hébény. Je connais de nom, pour avoir commercé avec la Vénus, mais je n'y ai jamais mis les pieds. On lui a envoyé de récentes oeuvres d'art, ou même objets issu des dernières fouilles archéologiques.” Je bu de l'eau. Ce que j'avais soif en réalité... “On ira où tu veux, je veux juste éviter les endroits un peu trop... Risqué. Les Humains restent, hélas, quelques peu traqués. Et un roi qui se déplace, je suppose que ça fait toujours des émules. Je le vois juste en ville, quand je rentre chez mes frères, j'ai une haie d'honneur, alors que je l'ai dis à personne, genre. Donc bon, à l'échelle mondiale, ça doit être assez dément...” Ouais sans oublier qu'au fond, même certains de mes sujets auraient préféré me voir mort que vivant. M'enfin... “Je n'ai pas de destination spéciale, je te laisserai choisir et je te suivrai. Mais pour le moment, ça risque d'être compliqué. J'aimerai me projeter après la guerre des Anges et des Démons mais... Cessera-t-elle un jour de toute manière ? Les horreurs sont à nos portes actuellement, je fais mon possible pour les retenir et les repousser mais rien n'est moins sur...” Je regardai la grande salle devant mes yeux, où les participants se jetaient sur les chaussures “En vrai, j'aimerai bien danser. Pas toi ?”

    Mots : 1 300

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 18 Mar 2016, 18:42

L'ange observa un a un les invités et compris, en voyant les personnes s'asseoir sur la grande table, qu'il devait s'agir des Souverains des différents peuples de leur monde. Un sourire se posta sur son visage, il n'en connaissait pas un hormis le Héro des Anges. Femmes et hommes semblaient attendre avec la plus grande des impatiences la suite des événements du bal.
Fermant ses yeux, il décida de marcher un peu, circulant discrètement dos au mur pour avoir une meilleure vue d'ensemble et déceler le moindre problème. Tout paraissait si calme, si paisible, que c'en était presque étrange. Que les démons ne tentent pas quelque chose alors qu'un si gros rassemblement de populations diverses et variées comprenant même les dirigeants étaient présent était plutôt anormal. Soufflant lentement, le blond fixa les couples déjà établit, une pointe d'amertume naissant dans le creux de son coeur. Sans en comprendre la raison, il continua son tour de table mais fut interrompu par la déclaration d'une des gérantes de la fête. Il fallait trouver la femme et à qui appartenait l'une des chaussures posées sur le sol.
C'était une manière amusante de trouver une partenaire pour la soirée. Laissant les hommes engager leur recherche, Zéphiel se serait bien pris au jeu malgré lui et son rôle et sa volonté de les protéger, tous.
« Tu as un coeur trop grand pour toi-même. Ne t'oublie pas ou tu perdras tout. »
Ces paroles tonnèrent dans son esprit et le firent clore son regard une brève seconde. S'il comprenait seulement à quel point Orphee avait raison, lui qui était passé par le statut d'ange avant de laisser la paresse l’enivrer et l'étreindre pour l'éternité.
Observant les autres gardiens, il en vint à questionner l'un des anges à ses côtés pour savoir qui étaient les souverains en présence et fut étonnée à leur nom et désignation. Ainsi il y avait le seigneur des déchus, le Daedalus, l'homme qui dictait les principes de son ami. Il avait envie de le rencontrer, mais lorsqu'il entendit qu'il n'était pas seul, l'idée fut remise à plus tard.
Remerciant son camarade, Zéphiel continua à arpenter la salle de long en large, saluant d'un bref signe de tête ceux qui le regardait mais, la plupart du temps, il passait assez inaperçu et ce n'était pas plus mal.

Laissant une de ses mains se poser lentement sur l'attache de sa lance, l'ange se tourna vers la table des souverains et regagna sa place assez promptement. Ils étaient trop important pour qu'il leur arrive quoi que se soit et qu'on reste trop longuement éloigné d'eux, même s'ils étaient sans doute les plus puissants d'entre eux tous.
La reine des vampires était également présente. C'était un peuple qu'il connaissait mal et elle était d'une beauté à couper le souffle. Sa simple présence balayait le beauté de plein d'autre belles demoiselles. Pourtant, il la vit se faire approcher par Raeden qu'il ne reconnu que quelques instants plus tard. Le père d'Orphee était présent et vue son accoutrement, il représentait l'ordre, comme lui. Il irait le saluer plus tard, pour l'heure, il garderait un œil sur la reine vampire puisqu'elle semblait tenir à coeur à ce forgeron. Il s'était promit de le revoir, partager peut-être simplement une discussion des plus banales avec lui et pourquoi pas, lui demander ce qu'il pensait de son fils.

Zéphiel croisa lentement les bras sur son torse et se tint droit aux côtés de la table des hauts dignitaires sans pour autant être à quelques centimètres d'eux. Il pouvait sentir ces choses là, les démons, s'il arrivait qu'ils pénètrent dans la ville quoi que… Il y avait une chose primordiale que le blond aux plumes blanches avait oublié, il était dans Utopia, berceau humain où l'anti magie régnait en maître. Aucun démon ne pourrait s'y soustraire. Alors avec cette force en présence autour de lui, pourra-t-il les identifier clairement de loin ou faudra-t-il attendre qu'ils se montrent, abomination de la terre ?
Laissant une pensée voguer loin dans le ciel, le gardien ne bougeait pas, observant les invités prendre les chaussures et chercher celle qui serait l'heureuse élue. Pas à pas, les couples se formaient, pas à pas, les hommes trouvaient les femmes et heureux, gêné ou déçu, les couples s'observaient.

763 mots / post 2
Revenir en haut Aller en bas
Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1068
◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Sam 19 Mar 2016, 05:11

RP Spécial | Le Bal d’Encens
« L’amour avant la guerre »

Nous étions comme des statues de pierre à la droite de la table des Souverains. Seuls nos regards perçaient à travers notre statique, faisant bien comprendre à ceux qui nous dévisageaient que nous n’étions pas faits en marbre, mais bien en os et en chair. Nos pupilles balayaient l’ensemble de la place, dans laquelle une animation soudaine mis l’ambiance en joie et en fête. À l’étrange annonce de la demoiselle – une certaine Serica si je me souvenais bien – mon frère et moi amenèrent nos regards à se côtoyer pour quelque instant.

« Est-ce comme une chasse à la chaussure?

- Bonne question. Observons. »

Était-ce une coutume humaine que de chercher sa belle à l’aide de son chausson? J’étais curieux de voir à l’œuvre un tel jeu de chasse – pouvais-je comparer cette coutume à une telle activité de plein-air d’ailleurs? – lorgnant avec un scrupule minutieux l’arrivée des femmes, puis des hommes dans la grande place. Déjà, quelques représentants de la gente masculine se mirent à la recherche de celle dont le pied allait aisément glisser dans le soulier qu’ils détenaient. Ma tête se pencha légèrement sur le côté, signe de ma curiosité de plus en plus évidente.

« C’est étrange comme tradition…

- Isley, ce n’est pas une tradition voyons. Ce n’est qu’un jeu, histoire de réunir les célibataires pour qu’ils puissent enfin prendre contact.

- … … Ah! »

Personnellement, je n’y voyais aucun intérêt tellement cela me paraissait ridicule. Néanmoins, je pouvais admettre ceci: les rencontres se feront de manière beaucoup plus efficace, ces jeunes gens se réunissant sans trop de gêne dès à présent. C’était un peu comme pour briser la glace, celle qui est toujours aussi épaisse pour les premiers pas, mais qui finit par fondre et par s’amincir au fur et à mesure que l’on s’avançait.

Toutefois, mon attention se détourna bien tôt des activités qui concernaient les célibataires. Nous avions un devoir à accomplir, un mandat à ne pas transgresser. Faisant un signe de la tête à mon frère, je lui indiquais que nous devrions faire comme les autres Protecteurs, longeant la place pour nous assurer du bien commun de la fête. Isiode n’y vit aucun inconvénient, se plaisant également à dire que cela lui permettra de se dégourdir un peu les jambes, et pour cela, je n’avais rien à lui argumenter, des fourmis me courant tout le long des cuisses. C’est comme ça que nous nous apprêtâmes à nous mettre en marche, mais non loin, Isiode fut attiré par un geste qui nous était vraisemblablement adressé et il s’arrêta sur-le-champ pour accueillir le nouveau venu. Lentement, je me retournais dans sa direction, notant aussitôt sa tignasse d’un roux vif et éclatant ainsi que les perles d’azur qui se trouvaient au fond de ses yeux. D’ailleurs, il paraissait bien heureux, celui-là…

« Bonsoir, Neah », le salua-t-il avec la même convivialité, mon frère en se penchant légèrement vers l’avant, comme à notre habitude.

Je fronçais des sourcils, me retournant vers mon jumeau.

« Tu le connais? » M’enquis-je avec une petite surprise dans la voix, tout en considérant du coin de l’œil le rouquin.

Et il était assez petit en plus, celui-là… Isiode soupira.

« Décidément… Tu n’as vraiment aucune mémoire?

- Pas besoin, puisque je t’ai, répliquais en haussant les épaules, comme si c’était une évidence.

- Tu n’es pas possible… Soupira mon frère à nouveau, avant de me désigner Neah de la main. C’est l’un des nôtres. Un Protecteur. Et un Ange. »

Puis, il se tourna en direction de ce dernier, lui adressant un léger sourire.

« En plus, il semblerait que vous soyez particulièrement en joie ce soir. »

Le regard de mon frère se porta au-dessus de l’épaule du rouquin et, tout naturellement, je suivis son regard dans la foule, m’arrêtant sur une grande femme aux boucles brunes et… mais attendez…

« N’est-ce pas la Matasif?

- Il semblerait… »

Isiode posa de nouveau ses yeux océan dans le regard de l’Ange roux. Une malice, loin d’être mesquine, s’était esquissée sur les lèvres de mon jumeau, lui tirant un sourire que l’on pourrait décrire comme plaisantion.

« Hum… Vous vous connaissez bien? » Posa-t-il en feignant l’innocence.

Je soupirais, détournant le regard du duo pour observer l’horizon qui se profilait dans le ciel. La nuit était calme, les gens étaient en fête, les festivités arrachant sourire et compliment de la bouche des gens. Pourtant, un souci constant ne cessait de me lanciner l’esprit par sa présence que je savais omniprésente: les Démons. Jamais, ils ne rateraient pareille occasion pour faire une autre de leur folie. Et malgré toutes les mesures mises en place pour préserver la quiétude d’Utopia en ces temps de célébration, je ne pouvais m’empêcher de craindre le pire, de le visualiser, de m’y préparer, mes doigts toujours portés sur la poignée de mon épée. Quel plan aurions-nous à déjouer aujourd’hui? Quelle attaque devrons-nous repousser? Me montrer trop méfiant? Alors ça ne risquait pas, les Démons n’attendant pas pour mettre en pratique leurs plus perfides attaques.


847 mots | 2 post


It's a little price to pay for salvation
Thème I | Thème II | Thème III | Thème IV | Thème V

Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 4 Signat20
Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34283-isiode-isley-entre-
Invité
Invité

avatar
Sam 19 Mar 2016, 11:45

La journée s'annonçait assez monotone. A sa suite, son ancienne amie entra dans la salle, tirant sa chaise pour venir se placer juste à côté du couple de Réprouvés. Les mains derrière la tête, l'Orisha la vit sans la regarder finalement. Ca ne servait à rien, le mal était fait. Avec ou sans eux, Yin Yang continuera sa course contre le temps.
Le monde continua d'affluer et il salua ses congénères. Eerah, Mikaïl, les deux du fond et... c'était à peu près tout. Bien que le thème de cet évènement soit un peu particulier, il fut étonné qu'il n'y eut pas plus de têtes couronnées. Au moins pour semer le chaos et l'anarchie. A leur place, il se serait fait un plaisir de jouer aux terroristes, avec un tel rassemblement sous ses yeux. A croire que les grands méchants avaient perdu de leur superbe.

Les maitresse de cérémonie se mirent à parler, stoppant l'entrée du peuple dans cette grande bâtisse. L'Orisha posa une main sur la table devant lui, l'autre sur sa cuisse, n'écoutant que d'une oreille distraite la petite rousse. De la paperasse... Comme s'il n'en avait déjà pas assez à l'Eorishaze. Haussant un sourcil, il fut bien plus intéressé par la course à la princesse que par les questions désabusées à se poser entre célibataires. Trouver le pied gracieux qui entrerait dans cet écrin de verre. Jetant un coup d'oeil autour de lui, il vit Erza et Eerah, Mikaïl et Nausicaa -elle était devenue bien jolie- ainsi que Wrath et Sherry. Sans aucun doute, Yulenka se marierait avec son père, donc les couples royaux étaient fait. Etant le seul sans cavalière, il se décala, descendant de sa scène pour se mêler à la foule en émois. Les hommes et les femmes avaient donc fait leur entrée séparément, inaugurant les festivités par un tel jeu. Parmi les femmes, Cocoon distingua Aaliah, une grande amie au caractère plutôt bien trempé. Il esquissa une moue moqueuse : c'était bien elle qu'il avait entraperçu à l'entrée. Elle, l'Ombre polissonne qui hurlait sur tout et tout le monde. Elle, qui avait eu une vie désastreuse, surtout après la mort, elle s'infligeait quelque chose pareil. Seulement, devant lui n'était pas une Ombre, mais bien une Humaine, dépourvu de pouvoir mais pourvu de sentiments et d'émotions.

Lorsqu'il marcha à travers la foule, certains le laissèrent passer, d'autres se contentaient de se pousser avec indifférence, se focalisant sur l'inconnu tout juste rencontré. De sa grande main, il attrapa une petite chaussure qu'il aurait bien pu écraser et engloutir dans son poing, sans aucun mal. Son style ne définissait en rien ce qu'elle aurait pu être. Douce ou dynamique, casanière ou aventurière... Impossible de savoir, et puis il préférait laisser la surprise oeuvrer pour lui -pour une fois-.
Se retournant vers la brochette de gazelles qui restaient, il fit tourner la chaussure dans sa main d'un geste habile, comme si ça avait été une arme « Alors ? » Cocoon était suffisant. S'appuyant nonchalamment contre les planches de bois formant la scène, il ne mit qu'une seconde à retrouver la propriétaire de ce bel accessoire. Son regard était joueur, charmeur. Ses lèvres s'étiraient tout juste en un sourire en coin aussi inquiétant que tentateur. Tout son caractère prenait une autre facette, comme révélant enfin des vices presque cachés.

L'Orisha passa une main dans ses cheveux, les remettant correctement en arrière, avant de s'approcher de la belle aux cheveux bouclés. Entre deux doigts, il lui montra la chaussure, avant de se baisser pour la lui passer au pied « Je pense que vous seriez bien mieux avec... » Elle avait réussi à faire poser genoux à terre au Titan. Ce qui n'était pas rien, bien que les raisons soient tout sauf réellement honorables. Se relevant, il faisait plusieurs têtes de plus qu'elle, la cachant de sa silhouette. Poliment il inclina la tête, articulant « Il semblerait que nous sommes partenaires pour la soirée. Je me nomme Cocoon, enchanté, petite Dame... » Bien que d'autres pouvaient se tenir non loin d'eux, sa voix était si basse, feutrée et rauque, que les paroles n'étaient audibles que par la concernée. Il savait y faire, créer la bulle qui indiquait aux autres que c'était chasse gardée, sans que finalement, personne ne s'en rende réellement contre. Les gens se contentaient de ne pas l'approcher.

Mots : 740

Babeeeeeelda :D

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 19 Mar 2016, 12:13

Comme à son habitude, Violette était magnifique parée d'une robe. Qu'importe le style, tout lui saillait à merveille. Venezio se surprenait à être rester si sage pendant tous ces mois. Mais ici, peut être ne pourrait-il pas attendre la fin de cette grande cérémonie, sans craquer sur ce corps sublime, qui luisait de plus en plus. Les baisers ne lui suffisaient plus. Pourtant ils formaient un couple que personne ne regardait actuellement. Ni les gens, ni les organisateurs, trop concentrés sur leur propre personne avec tant d'agitation.

L'Humain prit place à une table pour les duo. La nappe tombait largement sur le sol, alors que les décorations avaient été pensées et soignées. A son grand étonnement, il n'y avait presque personne. Des monarques et des couples. D'aucun était au centre de la salle près de la scène. Bien qu'une petite musique résonnait, ça relevait plus de la mélodie d'attente ou de fond, que d'un vrai concert ou spectacle, pour y danser.
La maitresse de ces lieux se présenta et remercia tout le monde pour le déplacement. Venezio était curieux de savoir ce qu'elle leur réserverait en réalité. Pour le moment, un simple questionnaire à inventer, de manière à ce qu'il soit certainement soumis ou redistribué. L'homme savait ne pas avoir une belle écriture lisible. Il était bon en calcul, pour tenir des comptes, mais il restait loin de l'écrivain. Seulement, ses pensées nu purent être plus corsées, car quelque chose heurta son genoux. Il regarda immédiatement en face de lui, voyant Violette rêvasser. Rêvasser alors que son petit pied caressait le bas de sa cuisse. Ven' haussa un sourcil « Tu me cherches, petite ? » Immédiatement il saisit sa cheville, la tira légèrement, faisant glisser Violette vers le bord de sa chaise, la collant à la table. Un sourire s'afficha sur les lèvres de l'Humain « Un problème ? »
Le pied osa passer certaines barrières, et son futur amant en profita pour se venger. Dorénavant, tout était permis entre eux. D'une main, tenant toujours la plume de l'autre, il remonta le joli mollet de la blonde, venant caresser du bout des doigts son genoux et surtout la fine peau à l'arrière. Il caressa sensuellement cette partie sensible, ayant le bras juste assez long pout ça. La nappe les dissimulait parfaitement, et il se prêta au jeu sans une once de culpabilité « Ecris les miennes, je ne sais pas écrire, je ne sais que compter. » Il fila le parchemin entre les mains de la petite « T'as qu'à me les lire... » A ce moment là, il pinça légèrement la peau, avant de glisser ses doigts, les faisant couler jusqu'à son pied, jouant avant le coup et la plante.
« On peut mettre des choses comme...  » Faisant mine de réfléchir, le vieil homme finit par dire « Parlez de vos fantasmes... Dite le lieu le plus fou où vous l'avez fait... La partie de l'autre que vous préférez... » Il jeta un coup d'oeil à Violette « Comme les jambes par exemple... » Il remonta sur son tibia, venant caresser cette peau claire et douce. Il l'affrontait, il voulait la taquiner autant qu'elle le taquinait en réalité. Ils s'étaient cherché mutuellement, viendrait un jour où ils n'arriveront plus à se retenir...

Pour le reste, ses questions trouvèrent rapidement réponses. En effet, des femmes arrivèrent en masse. Sur la scène était disposées plusieurs chaussures esseulées. Des chaises furent rapidement remplies pas des demoiselles célibataires et dorénavant unijambiste au niveau de l'accessoire. Elle tenait l'autre dans leur main, attendant que le prince de la soirée les remarque et ne vienne leur ramener leur petit trésor « On aurait du faire croire que nous étions célibataires. J'aurai pris ta chaussure... Quand dois-tu vois ton amie d'ailleurs ? Elle est dans les célibataires ? » A son grand étonnement, un des souverains participa au jeu de la demoiselle en détresse de pompe. Un type massif, coriace, géant, bronzé et structuré « Tu sais qui c'est ? » Il fit un signe de tête envers l'Orishala.
Les hommes étaient avides. Beaucoup se précipitèrent pour aller chercher la chaussure en attente, sans même se soucier de la forme, la couleur, ou le reste. Tout ce qu'ils voulaient c'était trouver une cavalière visiblement...

726 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 19 Mar 2016, 12:59



Le Chaman observait tout ce beau monde d'un air ravi. C'était comme s'il ne s'était jamais rendu à une réception, et, qu'avec l'émerveillement dont fait preuve un enfant devant ce qu'il découvre pour la première, il était envahi par une grande allégresse. La peur de voir Callidora lui tourner le dos à jamais s'évanouissait face à un enthousiasme débordant qui l'envahissait peu à peu. Comment imaginer autant de sensations ? Depuis son amnésie, le brun ressentait le monde d'une manière violente, agressé par un tourbillon de couleurs et de sons qui le laissait souvent avec une migraine insupportable. Lui qui ne connaissait plus grand-chose des habitants de ces terres était fasciné par la panoplie qu'il avait sous les yeux, et ses prunelles curieuses se délectaient d'une telle vision. Des hommes qui discutaient entre eux, attendant de rejoindre les femmes pour un moment qui s'annonçait inoubliable. Une scène d'une simplicité étonnante qui le ravissait. Même s'il ignorait totalement pour quelle raison il avait été invité et surtout par qui, ces deux questions s'effaçaient de son esprit à mesure qu'il se régalait de délices insoupçonnés à l'insu des participants au bal, en observateur silencieux. Seul un sourire discret s'épanouissait sur ses lèvres.

Sa petite surveillance fut cependant interrompue par la prise de parole de celle qui semblait être l'organisatrice de l'événement. Kamal songea qu'il faudrait qu'il trouve le moyen de lui parler pour l'interroger sur la raison de son invitation. Peut-être après tout s'était-elle trompée et avait-elle voulu inviter Callidora. Toute autre explication lui paraissait improbable : personne ne semblait le reconnaître, et la popularité de sa bienfaitrice ne lui avait pas échappé. La proposition qu'elle leur fit le surprit légèrement. Certes, il s'attendait à quelque chose d'un minimum organisé, mais il n'aurait jamais pensé qu'il devrait se livrer à un tel jeu. Cette perspective ne lui déplaisait absolument pas. Se fier au hasard pour associer deux partenaires qui ne se connaissaient probablement pas sur la restitution d'une chaussure avait même de quoi l'amuser fortement. Avait-il déjà participé à ce genre de rassemblement ? Un léger pincement au coeur lui fit se demander si quelque part ne se trouvait pas une femme ou des enfants impatients de son retour. Comment pouvait-il ne se souvenir de rien ? L'idée qu'il puisse trahir un éventuel serment en se rendant ici le contrariait profondément, et sans l'agitation soudaine des hommes autour de lui, il n'aurait probablement pas réagi, se perdant en d'étranges divagations. Pouvait-il seulement prétendre savoir qui il était ?

Secouant la tête pour chasser ces sombres pensées, il préféra se concentrer sur ce qui lui arrivait pour l'instant. La majorité des individus présents autour de lui avaient disparu, attrapant au passage une chaussure qu'ils s'empressaient d'aller rendre à leur propriétaire avant d'engager une conversation. Incertain de la marche à suivre, le brun se contenta de les imiter, se disant qu'il aurait tout le temps d'improviser si jamais il ne s'entendait pas avec la créature qu'il aborderait. Sans se presser _ il aimait par-dessus tout prendre son temps _, le Chaman se dirigea sans faire attention vers l'un des souliers de princesse et le saisit d'une main hésitante. Quitte à choisir, ne valait-il mieux pas en prendre un qui lui plaise ? Celui qu'il avait saisi n'avait rien de laid, mais il ne ressentait aucune attraction particulière envers lui. Brusquement, il éclata de rire. Se poser des questions sur les conditions du choix d'une chaussure, vraiment ? Quant à elles, les femmes qui n'avaient pas encore de partenaire attendaient patiemment que l'un d'entre eux vienne leur rendre leur bien. Kamal crut apercevoir Callidora qui n'avait pas encore d'individu sur lequel passer sa colère, mais il lui sembla que la jeune femme à ses côtés lui adressait la parole. Un soupir de soulagement lui échappa avant qu'il ne se mette à la recherche de la propriétaire du précieux objet qu'il tenait entre ses doigts refermés.

Au hasard de ses déambulations, il finit par trouver celle qu'il cherchait. Un sourire bienveillant illumina son visage lorsqu'il s'approcha d'elle. « Chère Cendrillon, à défaut de pouvoir vous offrir le carrosse de vos rêves, voilà votre soulier. » Le brun s'inclina légèrement pour déposer la chaussure à son pied, allant même jusqu'à saisir avec délicatesse sa cheville pour l'aider à l'enfiler. Espérant ne pas effaroucher sa future partenaire, il se redressa rapidement. Un éclat malicieux brûlait au fond de ses prunelles rougeoyantes. « Rassurez-vous, je ne compte pas vous passer la bague au doigt, mademoiselle. J'espère juste que nous pourrons passer un moment agréable. » Le brun incitait la jeune femme à se détendre. L'événement ne représentait pas un moment capital de sa vie, et il espérait le lui faire comprendre. S'ils pouvaient s'amuser un peu, et même si rien d'autre ne naissait de leur rencontre, il considérerait malgré tout le bal comme réussi. Après tout, le Chaman était venu ici pour s'assurer que Callidora puisse passer du temps avec un autre homme, pas pour son plaisir personnel. Cela dit, il ne disait jamais non à l'amusement. « Au passage, je me nomme Kamal. » Peut-être s'y prenait-il assez maladroitement, mais il fallait bien un jour ou l'autre se jeter dans la gueule du loup.

La mystérieuse victime:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 19 Mar 2016, 15:39

Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de monde. C'est si dure que ça de trouver quelqu'un pour faire sa vie avec ? Hé bhé, j'avais pas imaginé. Bon, d'toute façon, c'est pas vraiment ma raison d'être ici, mais quand même, j'm'y attendais pas. Faut dire en même temps qu'à part Daz, Yrrah et Nasha, j'fréquente pas vraiment les gens assidument et on peut pas dire que ces trois là soient de parfaits exemples à suivre. Entre deux qui sont des esprits et une qui mangent des vers de terre et passe la plupart de son temps dans la nature à poursuivre les animaux, j'crois qu'j'suis loin des modèles que les gens ont habituellement ou des gens qu'ils côtoyent. J'devrai sortir plus souvent, tenter d'me mêler à la foule ou d'me faire des amis … Tant pis, on verra ça plus tard. Là, faut qu'j'écoute pour pas faire de bêtises et surtout, à savoir sur comment j'vais pouvoir me renseigner sur sur Violette et là et à trouver un moment pour aller la voir …

Ah ! Ca va être à nous … Ah non .. Pas encore en fait. Il faut encore qu'on attende un peu. Bon, au moins, c'est gentil de nous avoir prévenu. J'me demande bien ce qu'ils sont en train de préparer. Et puis surtout, j'suis curieux de savoir s'il y a autant de filles que de garçons. Bon, d'mon côté, c'est pas trop grave si j'ai personne, même si du coup, une nouvelle fois, j'risque d'être ridicule si tout le monde voit que je me retrouve tout seul. Après tout, j'suis pas là pour ça. J'ai fais mon choix dès le départ, bien avant de venir à Utopia. Donc, maintenant, il faut que je m'y tienne. En attendant que la dame revienne nous chercher, j'peuux commencer à réfléchir sur la façon dont j'vais m'adresser à Violette. J'espère qu'elle sera là … Et surtout, qu'elle est encore vivante parce que sinon, j'suis bien dans la panade moi ...Si malheureusement, elle a rejoint les esprits, j'aurai fait tout cela pour rien … Même en même temps, si elle est passé de l'autre côté, j'pourrai toujours tenter de joindre son esprit une fois que je me serai éloigné des Humains et que j'aurai retrouvé l'usage de mes pouvoirs.

Tiens, ça y est … C'est à notre tour de sortir de la tente. Ah mince … C'est pas encore maintenant que j'vais pouvoir me renseigner apparemment. Attraper une chaussure et tenter de retrouver la femme qui porte l'autre ? Aïe aïe aïe … J'vais pas trop avoir le choix que de toucher tous les pieds et toutes les chaussures portées moi, pour tenter de reconnaître la forme de celle que j'aurai choisi. Parce que sinon, à part demander à chaque dame « excusez moi, est-ce que c'est votre chaussure ? », j'vais pas avoir trente six mille solutions. Enfin … J'vais faire avec. Faut déjà que j'attrape une savate avant de commencer quoique ce soit d'autre. Elle a dit qu'elles étaient posées où déjà ? Sur une estrade devant nous …


Pardon, pardon, excusez moi, pardon … J'veux juste attraper une chaussure. Ah voilà ! J'en ai une ! Merci!

C'est bon … J'ai mon « trophée » … Maintenant, tenter de savoir à quoi il ressemble. Faire tourner l'objet entre mes doigts, faire glisser mes mains dessus pour imaginer ses formes, sentir ses aspérités … Ah non ! J'viens de la faire tomber ! Aaaah ! Faut que je la retrouve ! Où est-ce qu'elle est partie ?! Ahh et les gens qui tapent dedans ! Je l'entends ! Là ! Je l'ai ! … Mais … raaah elle est coincée ! … Faut que je tire dessus ! Tiens … C'est étrange, elle bouge presque pas d'un pouce … Oh non oh non … On dirait que y'a un pied dedans … C'est pas ma chaussure ! J'suis en train de tenter d'arracher la chaussure du pieds de quelqu'un … Aïe aïe aïe …

Pardon, j'suis désolé, j'voulais pas … Excusez moi .. J'ai fais tomber la chaussure que j'avais prise … J'ai cru que c'était elle quand j'ai touché la votre … j'suis désolée … Elle doit être par là pourtant … Vous voulez bien m'aider à la retrouver ? La pauvre dae, faut que j'lui ramene sa chaussure … Qu'est ce qu'elle va penser sinon.

802 mots
Chaussure choisie : Anwen
Personne a qui Toble tente d'enlever une chaussure (croyant que c'est celle qu'il a fait tomber) : Eerah
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 19 Mar 2016, 17:43



La brune fulminait en silence, à l'écart des autres femmes. Refusant de se mêler aux autres, elle réfléchissait à un moyen de s'échapper de cet endroit. De sombres pensées à l'égard de Kamal voyaient le jour dans son esprit, des pensées qui ne deviendraient jamais réelles. Sa colère ne cachait qu'une profonde déception. Parce qu'elle lui faisait confiance, et sans doute davantage qu'à Syveth, elle se sentait trahie. Un goût de viande brûlée envahissait sa bouche à mesure qu'elle découvrait l'ampleur de son mensonge. Callidora n'exigeait qu'une seule chose de ses compagnons de voyage : l'honnêteté. Et voilà qu'il venait de tout briser alors même qu'elle le considérait comme un être profondément sincère. Que faisait-elle ici ? Plus elle y réfléchissait, moins elle comprenait pourquoi elle ne s'en allait pas tout simplement. Se perdre n'était pas un obstacle insurmontable, en fin de compte. Cela dit, privée de sa magie, tomber sur des gens peu scrupuleux représentait un risque qu'elle ne pouvait prendre, ne disposant d'aucun moyen de défense. Le Chaman lui avait dit de laisser sa dague à l'auberge avec le reste de leurs affaires, et sans se méfier, elle avait accepté. Ses neurones avaient beau s'entrechoquer frénétiquement pour imaginer des stratagèmes invraisemblables, s'enfuir était tout simplement impossible.

Un mouvement de foule brusque attira son attention. Les femmes venaient de se tourner vers ce qui semblait être la maîtresse de cérémonie. Callidora s'étonna de voir les tenues sophistiquées de certaines qui s'étaient visiblement préparées pendant des heures pour l'événement. En comparaison, sa robe rose paraissait bien pâle. Un sourire de satisfaction effleura ses lèvres à cette pensée. Au moins avait-elle une chance de passer inaperçue. Cela dit, sa pointe de bonne humeur s'évanouit dès qu'elle entendit les paroles de l'inconnue qui, d'humour guillerette, se plut à leur dévoiler le petit scénario qui les attendaient. Brièvement, elle leur exposa la suite des événements, et aussitôt, la majorité des femmes obéit, bientôt suivie par les autres. Levant les yeux au ciel pour maudire une énième fois Kamal, elle enleva de mauvaise grâce ses chaussures et déposa l'une d'elles à l'endroit prévu à cet effet, suivant la foule sans réfléchir. Rien ne semblait en mesure de l'apaiser, et elle se crispa brusquement lorsque l'une des invitées effleura son bras inopinément pour déposer son bien. Retenant sa colère tant bien que mal, elle préféra ne pas s'en formaliser et se dépêcha de rejoindre l'estrade où se trouvaient les autres, se plaçant à côté d'une belle brune aux yeux d'un azur envoûtant, espérant ainsi échapper aux hommes. Avec un peu de chance, le sort lui serait favorable.

S'éclipser en toute discrétion lui était désormais impossible. L'espoir que personne ne la choisisse la rassurait légèrement : si c'était le cas, elle prétexterait une colère légitime pour s'en aller et demander à être raccompagnée. L'un des serviteurs accepterait probablement de la ramener à l'auberge en échange d'une somme conséquente. Cependant, sa voisine s'adressa à elle, la détournant momentanément de ses projets. « Pas vraiment. J'ai l'impression d'être un morceau de viande au milieu d'une meute de loups, surtout que je n'ai pas voulu être là. » Se rendant compte que son ton était un peu agressif, elle posa son index entre ses lèvres pour le mordiller nerveusement. « Je suis désolée. On m'a amenée ici à mon insu, mais il n'y a aucune raison pour que vous subissiez ma colère. Cela dit, vous avez l'air aussi tendue que moi. Vous appréciez ce petit jeu ? » La brune aurait volontiers traité le jeu en question de mascarade, et elle se retint au dernier moment. Si sa voisine appréciait le déroulement de la réception, pourquoi prendrait-elle le droit de la gâcher ? « Je serais presque tentée d'aller chercher votre chaussure pour faire de vous ma partenaire pour la soirée. Au moins, aucun risque de s'ennuyer ! » Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres alors qu'elle imaginait la scène. Quelle serait la réaction des autres si elle agissait ainsi ? Quoi qu'il en soit, elle préférait attendre encore quelques instants, ou au moins la réponse de la brune. L'offusquer n'était pas son objectif, et de toute manière, quelqu'un n'allait probablement pas tarder à lui rapporter sa propriété. La priver d'un instant en compagnie d'un homme pour satisfaire son mécontentement aurait été d'une puérilité regrettable. « Je m'excuse si ma proposition vous a semblé inappropriée. Je crois que j'ai besoin d'un verre pour me détendre. » Un léger rire accueillit cette dernière phrase. L'alcool, elle n'y penserait qu'en dernier recours, si tout cela devenait vraiment ennuyeux. En attendant, elle se mit à observer le manège des autres avec curiosité.


772
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 4 sur 18Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5 ... 11 ... 18  Suivant

 Sujets similaires

-
» [Rp Spécial] - Le duel
» [Rp Spécial] - Une main
» [Rp Spécial] - Le siège de la Montagne
» [Rp Spécial - Event] La Revanche
» [Rp Spécial][-16] La Bûche Sauvage
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw :: Utopia-