-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1 ... 10 ... 16, 17, 18
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Jeu 26 Mai 2016, 17:58

Voilà que la fin de journée se faisait sentir, la plupart des convives commençaient à monter dans leur chambre respective, sous les conseils de l’organisatrice. Les deux Élémentals y avaient été amenés les premiers afin qu’Alyska puisse se reposer.
Ce fut une longue journée, durant laquelle des couples, formés de manière complètement incongrus, avaient appris à se connaître et à partager un moment ensemble au cours de diverses épreuves visant à les faire se rapprocher. Ce qui avait marché plus ou moins bien pour certains. Quand aux autres couples, ceux qui partageaient leur vie depuis quelques temps déjà, allant de à simplement quelques mois jusqu’a même plusieurs années. Alyska et Kain, dans tout cela, se situaient entre les deux. Ils n’en étaient pas à leur début, mais ils commençaient doucement à se connaître de mieux en mieux l’un et l’autre. Du coup, cette soirée fut aussi l’occasion pour des personnes comme eux de renforcer les liens qui les unissaient. Du moins, ceci étant ce à quoi pensait les organisateurs, ce qui n’était malheureusement pas le cas du guerrier. Ce dernier n’avait vu là que des défis inutiles et totalement dénués du moindre intérêt. Difficile d’espérer un rapprochement dans cet état d’esprit. Mais ce fut lors de leur marche autour de l’arène que sembla venir une véritable épreuve. La compagne du mercenaire lui apprit qu’elle fut contrainte d’arrêter l’élevage de ses dragons, ce à quoi elle avait dédiée une grande partie de sa vie. Ces dernières fut donc réquisitionner, si ce n’était pas volés, par un groupe d’inconnus ce faisant appelles Dragonnier. Alyska en était totalement bouleversée, son monde venait de s’écrouler d’un coup devant ses yeux, et quant à Kain, celui-ci exprima sa colère, autant face à l’injustice des Dragonnier qu’à la placidité déconcertante de la jeune femme. Fort heureusement, l’anti-magie de la citée humaine avait inhibé une partie de la rage que le fils du feu aurait put déchainer. Sa compagne avait donc tenter de le raisonner, lui expliquant qu’elle tenait bien plus à Aeden, la citée Elémentals, plutôt qu’à Draguial, son domaine, ne voulant pas provoquer une guerre ouverte entre les deux peuples pour une histoire de dragons, d’autant plus que leur enfant aurait eut à grandir au milieu de ce conflit. Ces derniers arguments eurent raison du mercenaire et celui-ci céda, refoulant sa colère.
Tout semblait être rentré dans l’ordre, mais voilà qu’Alyska fit un malaise et ainsi les deux Élémentals se retrouvèrent dans cette chambre. La jeune femme allongée sur le lit et l’homme à genoux, assoupit à ses côtés.

Le temps passa sans que rien ne dérange leur sommeil, les murs étaient totalement insonorisés, aucun son d’aucune sorte ne risquait de passer ces derniers. Les couples pouvaient donc bien s’adonner à toute sorte d’activité, et la disposition des chambres à ne laisser passer aucun bruit ne laissait planer que peu de doute sur le genre d’activité à laquelle se prêter. Enfin, si rien ne passait entre les murs, ce ne fut pas le cas des portes. Quelqu’un se mit à frapper contre celle donnant sur la suite du couple d’Elémental et le bruit les réveilla immédiatement. Grommelant, le guerrier émergea doucement, tout comme Alyska qui devait certainement se demander ou elle était. Kain leva sa tête, la marque des draps étant imprimé sur la partie gauche de son visage. Frottant cette dernière, il se tourna vers la jeune femme qui était assise dans le lit et le regardait en souriant. Ce dernier lui rendit et se redressa complètement tout en déclarant.


Je vais ouvrir.

Sur ces mots, il s’exécuta aussitôt et alla ouvrir la porte à l’inconnu. Une mallette à la main, ce dernier se présenta sous le nom de Shema, déclarant qu’il était ici pour ausculter une jeune femme enceinte et lui prodiguer les soins qui convenaient. Se mordant la lèvre inférieure, l’Elémental du feu lui aurait volontiers claqué la porte au visage, mais il s’agissait là de la santé d’Alyska, il ne pouvait donc pas la laisser sans rien au risque d’avoir des complications. C’est donc, légèrement à contre cœur, que le guerrier laissa entrer le médecin.

684 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 27 Mai 2016, 11:20

Quelqu'un venait de frapper à la porte de la chambre. J'étais réveillée depuis un petit moment, tendis que Kain commençait à émerger. Il se frotta la joue gauche qui ornait une jolie trace rouge dû au drap. Il me sourit, se redressa complètement et se dévoua pour aller ouvrir la porte. Il tarda pour faire entrer la personne. Je sentais qu'il voulait claquer la porte au nez du médecin, mais il finit par le laisser rentrer dans la chambre. Le médecin s'installa tranquillement, posant sa grosse mallette à côté. Il l'ouvrit et en sortit quelques matériels de soins. Il m'ausculta avec douceur pour éviter de me brusquer, surtout avec tous les chamboulements psychologique que j'ai eu tout à l'heure. Il toucha mon ventre, essayant de sentir les moindre signe de vie du bébé. « Il bouge bien, mais je vais tout de même vérifier deux, trois choses. » Il prit un outil qui permettait d'écouter les battements de cœur de mon enfant. Il le posa sur mon ventre, il était froid ! Mais au final, ça faisait du bien. Ça me permettait de me rafraîchir et de calmer mes bouffées de chaleur. Il passait beaucoup de temps à écouter le bébé, ce qui commençait à fortement m'inquiéter. Pourtant, il finit par nous rassurer. « Ne vous inquiétez pas, votre enfant est en très bonne santé ! Son petit cœur va très bien et il a la pêche. » Pour avoir la pêche, il l'avait ! Je le sentais bouger dans mon ventre et donner des coups.

Le médecin finit par m'ausculter. Il regardait absolument tout, pour voir si j'allais bien aussi. Il prit ma température, il me demandait si je me sentais bien, si je n'avais pas envie de vomir, … et bien d'autres choses encore. Je regardais Kain, j'étais assez inquiètes de voir que le médecin mettait autant de temps à m'ausculter. Ce n'est qu'après un petit moment, que le médecin nous annonça son verdicts. « Dans l'ensemble vous allez bien, vous avez les symptômes d'une femme enceinte, ce qui est normal. Les bouffées de chaleur, les émotions un peu vives. Même si Utopia possède une protection contre la chaleur du désert, la température est plutôt élevé ici, ce qui n'arrange pas vos symptômes. » Il fit une petite pause avant de reprendre. « Mais votre corps se fatigue à cause du manque de magie. Il va falloir partir d'Utopia dans la demie-journée qui suit. Votre corps est faible, seul la magie pourra le soigner. » C'est vrai que cela faisait quand même une nuit et une journée que l'on était à Utopia … Le manque de magie nous affecté tout de même. On ne sentait plus notre élément en nous, élément qui faisait de nous un être à part entière. Sans lui nous n'étions pas complet. « Donc, il faut que l'on parte d'Utopia pour que je puisse utiliser ma magie, surtout ma régénération élémentaire. » Le médecin hocha de la tête pour acquiescer.

Je regardais le médecin ranger ses affaires. « Mais on est à quel moment de la soirée ? » Il me fixait et me répondit. « La soirée n'est pas encore terminée. Mais je pense que Serica comprendra que vous ne pouvez pas rester plus longtemps. » Il me souriait avant de sortir de la chambre. Je fixais Kain avant de me lever. «  Il a raison, mieux vaut que l'on retourne à Aeden. » Je m'approchais de mon amant avant de l'embrasser tendrement. Je sortis de la chambre en compagnie de Kain. Il fallait que je prévienne Serica et que je la remercie. Je me dirigeais vers la soirée où la plupart des autres convives se restauraient. Non loin de nous, je vis Serica, je me dirigeais vers elle. « Serica, je tenais à vous remercier de votre hospitalité. Le médecin m'a dit que mon corps s'affaiblissait à cause du manque de magie et m'a donc conseillé de retourner à Aeden. » Je m'inclinais respectueusement. « Merci pour tout, au plaisir de vous revoir. » Je lui souris avant de partir dans la direction du désert, pour enfin sortir de la zone anti-magique et pouvoir régénérer mon corps avec l'aide de mon élément.






¤ 716 mots
¤ gains : 1pt de charisme merci nastae
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 28 Mai 2016, 05:43


Sa volonté était grande d'aider son peuple et de réduire l'impact de la situation, mais il devait se résoudre à ce que tout n'irait pas aussi bien qu'il le souhaitait. Une guerre est une guerre et apporte son lot d'inconvénient et de bienfait. Il réfléchissait, mangeant ici et là ce qui se trouvait devant lui sans vraiment regarder, cherchant à s'occuper les mains, à passer le stress de ce conflit qui éclaterait tôt ou tard.

- Je ne pourrais répondre à toute ces questions, tant de possibilités, tant de réactions potentielle, les orishas recherche la liberté mais chacun veut payer un prix différent pour l'obtenir. Certains jugeront efficace de se battre, d'autres de fuir ou de parlementer. Chacun possédant sa propre définition. Il est évident que notre roi aura à se mêler de cette partie d'échec qui se lance, reste à en connaître les pions.

Mais pour l'heure, le temps n'était pas à la guerre, ils avaient déjà bien trop parlé de ce sujet mais l'orisha avait pour avantage d'en avoir apprit un peu plus avant que son roi ne l'implique dans la question. Ce n'était encore rien d'officiel mais Ethan en avait le doute, après tout il avait demander de monter les rangs de la hiérarchie, quoi de mieux que mettre à profit un volontaire au coeur de la guerre qui va éclater. Se rendant compte que les plats commençait à se vider, pourtant il était le seul à la table des souverains à s'offrir la qualité des mets présent. Appétit vorace, mangeait-il ses émotions ? Son stress ? Pourquoi en aurait-il seulement ?  Écoutant alors la vampire qui expliquait les raisons de son anonymat à l'auberge, appréciant même cette façon de faire.

- Dommage, j'aurais bien savourer un moment de détente et il serait surement mal vu de demander à une reine lors d'une réception si son doigté est assez fin pour soulager la tension qui agresse le bas de mon dos.

Sa phrase n'obtint pas de suite dans l'instant présent, Mancinia affirmant sa volonté d'offrir de son nectar mais fut devancé par Serica pour le service d'un verre de ce liquide chaud et rougeâtre. L'Orisha fut surpris, ne s'attendant pas du tout à ce que l'idée folle face son chemin jusqu'à un service pour la vampire. Ethan levant son verre face à Yulenka pour un toast, célébrant par le fait même la fin de la soirée qui approchait bien qu'il ne savait pas où se diriger ensuite. Il avait envie de quitter cette chaleur et cette absence de magie. Non pas qu'il était un adepte assidu de la pratique mais ces petits à côté qu'il possède pour faciliter la vie, c'est précieux.

Tout autour d'eux, la salle devenait de plus en plus vide, les couples récent ou plus ancien quittant vers l'étage pour des raisons qui sont les leurs. Sachant seulement pour Alyska qu'il était question de repos après son moment de faiblesse. Ethan la connaissant encore trop peu pour se permettre de monter prendre de ses nouvelles. Tôt ou tard, il pourrait tirer quelques renseignements à sa cousine pour se tenir au courant de l'état de la rouquine qui était de nouveau enceinte. Ramenant son attention sur l'impératrice de la nuit qui savourait le sang qui lui avait été offert si généreusement.


- Et bien au final tout le monde aura été servi comme il se doit. L'organisation aura fait de ce bal un moment appréciable. Dommage tout de même de ne pas avoir pu faire connaissance plus longuement avec cette partenaire que le hasard m'a attribué mais je n'en suis pas moins content d'avoir pu discuter un peu plus avec vous. Certes le sujet vu tourné vers la guerre alors que la soirée se devait d'être de réjouissances mais j'espère que les détails obtenus me permettront d'aider à la gestion de cette crise avec le roi. Bien que je ne sache pas à quoi m'en tenir...
692 mots
Gain"m:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 28 Mai 2016, 16:16

   Confier leur prochaine rencontre au hasard… Cela ne ferait qu’ajouter à l’impatience de la Bélua. Dommage… Cependant, Callidora lui confia une adresse, à laquelle elles auraient le plus de chance de se revoir. Elle la remercia. Elle avait presque déjà hâte de l’y retrouver. Mais elle se demandait aussi à quoi pouvait bien correspondre ce lieu. Callidora y habitait-elle, ou y passait-elle simplement régulièrement, elle n’avait aucune information à ce sujet. Elle le verrait bien assez tôt.

   Hana fut heureuse que Raeden réponde à son invitation. Elle savait bien que Neferet ne partageait pas son avis – comme toujours lorsqu’il s’agissait de socialiser. D’ailleurs, il avait sans s’en rendre compte, resserré très légèrement son étreinte.

   -Difficile de déranger, lorsqu’on est invité, vous ne trouvez pas ?

   Evidemment, qu’il dérangeait le Sorcier. Mais elle n’allait pas tout faire en fonction de lui, sinon cela ferait des mois qu’elle n’aurait pas vu plus loin qu’à une centaine de mètres autour d’elle. Impensable pour elle. Plutôt mourir.

   Neferet s’était figé à l’approche de l’homme-ours. Il n’échangea pas le moindre regard avec lui. Il ne l’avait fait avec personne depuis qu’il avait rejoint le groupe. Il en venait même à se demander comment il avait pu le faire auparavant. Pourquoi l’avait-il fait ? Il était vraiment taré… Il ne savait même pas ce qu’il faisait. Hana avait raison de le prendre pour tel… Ses craintes se multipliaient. Tout ça à cause de cet homme… et à cause de lui.

   « Tais-toi, tais-toi, tais-toi… » Grondait son esprit.

   Il ne supportait plus d’entendre sa voix. Elle ne faisait que rajouter à sa colère et son angoisse. Boire ne changeait rien à ses maux. Il n’y avait qu’une seule échappatoire possible, ce qu’il n’avait pas ou peu : la patience. Il laissa tomber le bras qui entourait Hana. Mieux valait prendre des premières mesures de sécurité, déjà pour éviter de la compresser…

   Ignorer tout le monde n’était pas tâche facile. Il y avait toujours une faille, un instant où les yeux se posaient sur un visage, même sans le vouloir, c’était instinctif. Il dévisagea Callidora. Il suivit le mouvement de son bras. Elle leur présentait un plateau. Hana se servit. Lui non. Il n’avait pas mangé de la journée – ou très peu, il ne savait même plus, mais ce n’était pas important – et n’avait pas faim. La chaleur, probablement, bien qu’elle se fût calmée.

   Tant qu’elle ne s’adressait pas à lui, sa colère ne semblait pas trop dirigée contre elle. C’était une bonne chose. Elle pouvait s’estimer chanceuse.

   Il sentit quelque chose s’écouler sur son front et suivre doucement la courbe de sa tempe. Il leva les yeux au ciel et fouilla dans sa poche. Il retînt son soupir exaspéré. Pas à cause des autres, cette fois-ci. Mais à cause du sang. Ses plaies étaient… plus bipolaires qu’un Réprouvé.

   -Je reviens…

   Il sortit un tissu. Il le gardait en permanence sur lui pour cette raison. Il fit demi-tour. L’air plus frais de l’extérieur allait lui faire du bien.

   Hana le regarda partir. Elle ne savait pas si c’était un prétexte pour partir justement, ou s’il s’était vraiment mis à saigner.

   -C’est bon. Elle se sentait obligée de justifier. Ca arrive, parfois. Rien de grave.

   Malgré le fait qu’il se soit calmé au fil des mois, elle trouvait qu’il tenait particulièrement bien. A sa connaissance, il n’avait pas hurlé sur Raeden lors de leur discussion, ni rien d’autre. Néanmoins, quelque chose le rendait un peu nerveux, et elle savait que ce n’était pas dû à la présence d’autant de monde – deux – autour d’elle. Ce n’était pas la même nervosité. Le Bélua lui avait-il dit quelque chose, n’importe quoi pour qu’il se comporte ainsi, ou était-ce du plein gré du Sorcier ?

   -Je ne sais pas ce que vous lui avez dit, Raeden, mais ça l’a marqué.

   Elle disait ça sur le ton de la plaisanterie. Il n’était pas obligé de répondre, évidemment. En tous les cas, elle était contente que ça se passe relativement « bien ». Comme quoi, elle avait raison d’espérer pouvoir un jour lui faire entièrement confiance. Elle sourit.

   -Oui, ça n’en a peut-être pas l’air, mais je pense que ça nous a été profitable… Murmura-t-elle.

   Elle but une gorgée du contenu de son verre et profita de son goût sucré. Elle se rendit alors compte que Callidora tenait le plateau depuis un moment.

   -Mais ne restez pas comme ça, Callidora ! C’est très gentil, mais on ne va pas mourir de faim, ne vous inquiétez pas !

   Neferet s’approcha de nouveau d’elle. Elle sursauta et rit.

   -Pardon, je ne sais pas ce qui me prend.

   L’ombre d’un sourire vint changer de son expression impassible. Il ne voyait pas comment se comporter autrement. Hana leva son verre au niveau de ses yeux.


   -Je ne sais même pas s’il y a de l’alcool, là-dedans…

~808 mots~
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 30 Mai 2016, 03:31

La façon dont il parlait de sa hache ne faisait que confirmer ce que je pensais. L’objet semblait être une personne à ses yeux, une vieille amante qu’il aurait rencontrée en se réveillant suite à une horrible nuit ou une dure journée. La hache en question devait lui rappeler des souvenirs enfouis. Kamal semblait parfaitement au courant de sa condition particulière d’amnésique et cela le troublait au plus haut point, de telle sorte qu’il s’était accroché à un objet. Cela me fascinait en quelque sorte, d’accorder autant d’importance à du bois et du métal. Peut-être, me dis-je, était-ce le seul bien qu’il possédait véritablement maintenant. Je le regardais une nouvelle fois, il était à moitié nu, de nombreuses marques dessinaient son corps de bronze. Sa question sur les femmes me surprit, n’avait-il pas vu la Matasif saisir l’homme d’une forte poigne ? La réponse m’était évidente.

- « Peut-être est-ce selon notre appartenance ethnique, je ne sais pas. Je n’ai jamais vu de femme lever une arme ou empoigner un homme avec la force d’un lion jusqu’à aujourd’hui. Par contre, l’inverse arrive plus souvent. »

Je posais les yeux encore sur l’Arène jusqu’à ce que notre marche nous ramène à là où nous étions tout à l’heure, sous les grands voiles blancs. Le soleil avait changé une fois de plus de cap, ce qui indiquait clairement la fin d’une belle après-midi aux côtés de mon cher Kamal. Nous étions tous les deux en tenues légères, néanmoins, malgré mes habits, je rencontrai régulièrement des femmes à peine vêtues qui n’avaient pas participé aux épreuves. J’en regardais passer quelques-unes jusqu’à ce que Kamal manque de tomber de tout son long. Je me sentis très stupide une fois à côté de lui pour essayer de le soutenir. Il était beaucoup plus épais que moi et à part être un soutien moral, je risquais de tomber avec lui en même temps. Toutefois il me rassura et m’écarta de lui.

- « Allons chercher de l’eau avant que nous deux finissions asséchés. »

Je me retrouvais de nouveau à ses côtés, dans une marche au début lente comme deux vieilles personnes en promenade. Une fois qu’il eut retrouvé un peu d’énergie à l’abri du soleil, il se retourna vivement. Son regain de santé était incroyable.

- « Apprendre à me battre ? » Je répétais cette question comme si j’eus du mal à comprendre ses mots, ce qu’il voulait dire par là. Pourquoi m’apprendrait-il à me battre ? Faisait-il référence à la Matasif ? « Je n’ai pas de qualité humaine, je le crains. De plus, ce serait une drôle de raison de passer du temps avec toi. » Je réfléchis à ce que je venais de dire et me rectifiai rapidement « Hum… Tout compte fait, si un jour tu as du temps de libre… Cela me ferait plaisir. »

Un serveur leur indiqua le chemin à prendre vers les buffets suite à l’annonce de Sérica. Nous étions déjà bien en route vers les vivres et les boissons quand de nouvelles personnes, pressées par la chaleur du soleil, quittèrent leur place et se dépêchèrent. Kamal s’arrêta et m’invita à prendre sa main, je l’empoignais et nous nous dirigeâmes ensemble vers les victuailles. Poulets, poissons, friandises de toutes sortes…. Et surtout une source d’eau intarissable, étaient à disposition sur les longues tables drapées de blancs que nous présentaient les humains. Quelques serveurs aidèrent les arrivent à se servir. Pressant la main de Kamal dans la mienne, je mis un temps avant de me décider. D’une part, je ne souhaitais pas le lâcher et d’une autre, le choix était vraiment très large. Kamal opta pour une boisson qui rappelait de loin la couleur du miel. Nous nous quittions l’espace d’un instant. Je me penchais au-dessus des nombreux mets et en attrapais un petit. Il était de forme rectangle et une amande trônait sur la face du dessus. Au premier contact, je reconnus la saveur du miel et de l’orange. Toutefois, la semoule qui servait de base manqua de m’étouffer. Ma gorge, terriblement sèche, ne laissa pas passer un seul morceau de ce gâteau qui s’annonçait pourtant merveilleux. Je me précipitai vers les boissons, prenant de la main de Kamal ce qu’il me tendait avec gentillesse. Le morceau finit par passer et je pris une grande respiration une fois que le choc termina. Je décidai de prendre mon temps cette fois et devenue consciencieuse, je me permis de me servir trois grands verres d’eau que je finis d’une traite à chaque fois.

- « Merci Kamal ! Sans toi, je serai bêtement morte étouffée. » Je ris. Soudain, des larmes montèrent et mon rire s’accentua. Je me sentais idiote et à la fois, je trouvais dans l’évènement une certaine ridiculité. « Avant de m’apprendre à me battre, je veux bien apprendre à survivre… Haha. »

Mes yeux commencèrent à me piquer, comme si des petites fourmis marchaient sur mes paupières. Cela me chatouilla. Je me les frottais et Kamal me servit une nouvelle fois de ce liquide ambre dont je n’avais pas eu le temps de profiter. Je fis ce qu’il demandait, nous trinquâmes et je passai le bras autour du sien. Nous bûmes en même temps. C’était une pratique courante chez les Sorciers qui s’entendaient. En effet, dans ma culture, c’était un moyen de savoir si quelqu’un avait versé du poison dans sa boisson.
Nous nous écartâmes par la suite du buffet. Je pris cette fois un fruit que j’estimai beaucoup plus sauf pour ma dignité. Déjà épluchée, j’offris un quartier à Kamal alors que nous allions vers les tables. Le fruit était très sucré et de couleur orange claire. La peau toutefois épaisse fut désagréable, je me décidais de l’enlever lors des prochains morceaux que je mettrais en bouche. A quelques pas seulement de nous, des couples se mirent à danser sur une musique dont le rythme staccato me rappelait les nuits de lune pleine, fêtées chez les sorciers. C’était une musique entraînante, allant rapidement dans les aigus sans jamais nous percer les tympans. Une autre dont le rythme était plus lent entraîna d’autres couples. La plupart des combattants étaient désormais à la hauteur des buffets qui se vidaient et se remplissaient aussi vite que les humains pouvaient. Les serveurs étaient très pressés et se glissaient entre chaque danseur pour pouvoir atteindre les cuisines. De nombreuses senteurs montèrent à mon nez. Je terminai le fruit que j’avais en main avant de m’arrêter sur les paroles de Kamal. Je fixais ses tatouages et longeai son nez jusqu’à voir ses yeux. Je me mis dans une position inconfortable, témoignant ma gêne. Je ne savais pas réellement quoi dire même si il était certain que cela me plaisait. Je me décidai à lui en témoigner.

- « Nous pouvons nous marier sinon. » Ma phrase sembla tomber comme un cheveu sur une soupe. Je la glissais dans la conversation qui s’établissait en espérant qu’elle marque mon partenaire de la journée. « Tu pourrais venir me visiter comme ça. Je suis sûre que mes tantes t’accepteraient plus facilement. Sinon… Sinon, cela risque d’être compliqué. » Je lui souris et lui pris les mains.

Une musique qui me plaisait passa. Je ne savais pas danser mais qu’importe : qui ne tente rien n’a rien me dis-je.

- « Veux-tu danser avec moi ? Je ne pense pas rester longtemps ici, je veux dire ; j’ai une chambre dans Utopia et une fois que la nuit sera tombée, je partirai. »

Je n’avais pas besoin de me hausser sur la pointe des pieds pour lui souffler à l’oreille :

- « J’aimerai beaucoup te découvrir aussi, Kamaan. » Je me reculais et je continuais. « Si le vent tourne, peut-être est-ce que nous nous reverrons. La terre est si vaste et les continents si grands qu’il faudrait un miracle pour que nos chemins se croisent à nouveau. » Je connaissais déjà l’avenir qui nous liait. Je n’étais pas diseuse de bonne aventure ni Aether mais je n’ignorais pas les conditions de vie sur le Continent Devasté. « Le mariage peut-être une idée… » Je glissais de nouveau cette phrase dans la conversation.

J’étais après tout venue dans un but et même si il n’était pas rempli, je n’aurai pas de mal à ficeler à mes tantes une bonne histoire pour les berner, puisque la plupart des faits étaient vrais. Même si Kamal exprimait son désir de me connaître davantage, je doutais sincèrement qu’il le veuille ; dans la mesure où nous nous ne connaissions pas assez. Il avait déjà témoigné. Le mariage était une mesure qui pouvait nous permettre de nous réunir malgré le temps et l’espace ; ainsi, il serait sûr que nous nous reverrons. En attendant que cela se fasse un jour, j’ajoutais :

- « Si nous le voulons, peut-être nous reverrons nous un jour. »

Mots = 1 478
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 30 Mai 2016, 15:08


Soma possédait cette douceur que jusque-là, le Chaman n'était parvenu à percevoir chez aucune femme. C'était une sensation délicate et divine, que de connaître la féminité pour la première fois. Peut-être lui restait-il encore des milliers de choses à apprendre, mais au moins savait-il désormais ce que signifiait être femme. Avant sa rencontre avec elle, il se figurait qu'elles ressemblaient toutes à Callidora, de belles plantes à l'intelligence redoutable que la raison ne savait comprendre et qui n'obéissaient qu'à d'imprévisibles instincts. Et plus le jeune homme observait son interlocutrice, plus il constatait l'ampleur de son erreur. Ce qu'il aimait en elle, c'était ce qu'il ne retrouverait pas en lui. L'écouter parler durant des heures de son passé ne l'aurait pas dérangé le moins du monde. D'une certaine manière, elle revêtait à ses yeux un caractère immensément précieux, parce qu'elle lui révélait à quel point il s'était fourvoyé. Cela ne faisait que quelques semaines qu'il s'était réveillé d'un sommeil qui semblait ne jamais s'achever, et les rares idées qu'il avait réussi à engranger s'effritaient les unes après les autres, comme si elles ne lui avaient même pas appartenu l'ombre d'une seconde. À force de contempler l'éclat chaleureux de sa peau, les perles satinées de son sourire et la lueur pétillante de son regard, il ressentait sans peine ce dont les autres hommes lui avaient parlé. Etait-ce cela qu'on appelait le désir ?

S'apercevant qu'il la dévisageait depuis plusieurs instants, Kamal passa une main dans ses cheveux par pur réflexe, réflexe qu'il tenait de la Rehla. À bien des égards, elle l'influençait plus qu'il ne pouvait l'imaginer. En l'arrachant à son hébétude, elle l'avait en quelque sorte ramené à la vie comme une mère attendrie et sa reconnaissance ne connaissait d'autre limite que l'horizon des cieux. Sa vie lui appartenait, et pourtant, il ne serait jamais à elle. Le brun ne savait pas pour quelle étrange raison il pensait à elle à ce moment si précieux qu'il vivait avec une autre femme. Une fois de plus, son esprit semblait décidé à lui jouer des tours. « Dites-moi. Est-ce que vous avez déjà eu l'impression que vous deviez la vie à quelqu'un ? Je ne parle pas d'un parent, non. C'est plus… Difficile à expliquer Tout va bien ?. » Alors qu'elle mangeait une pâtisserie et s'étouffait à moitié, il sourit d'un air amusé, s'assurant qu'elle allait bien. Une idée fugitive traversait son crâne pour lui échapper aussitôt. La faiblesse de son intelligence ne faisait aucun doute, et pourtant, il souhaitait de toutes ses forces découvrir ce qui s'alanguissait au bout de sa langue. Et puis, une sensation diffuse l'arracha à sa tentative de réflexion. L'impression saisissante qu'une chaleur réconfortante prenait racine dans la paume de sa main pour venir irradier à l'intérieur de son corps, illuminant chaque veine et chaque organe à la fois. C'était lumineux, et de toute beauté. Comment avait-il pu ne pas s'en rendre compte avant ? Légèrement surpris, il remarqua qu'il avait saisi les doigts de Soma.

Desserrant son emprise _ le Chaman ne voulait surtout pas lui faire de mal _, il esquissa un sourire gêné à peine en mesure de transcrire son incompréhension. Son corps réagissait parfois en parfait étranger, et il lui arrivait de se demander s'il n'y était pas qu'un visiteur impromptu. Levant son regard rougeoyant vers la brune, il prit le temps de la regarder, s'assurant cette fois-ci de faire preuve de respect. « Vous ne devriez jamais aplatir vos boucles, Soma. Elles vous rendent divine, et tellement plus exotique que ces oiseaux-là. C'est fabuleux. » Incapable de comprendre pourquoi elle le fascinait autant, il se contentait de lui dévoiler sa pensée sans chercher à rien dissimuler. Le mensonge ne faisait pas partie de ses habitudes, et quitte à lui faire preuve, au moins était-il d'une honnêteté irréprochable. Lorsqu'elle mentionna le mariage, il se sentit virer au cramoisi mais prit néanmoins le temps d'y réfléchir. Lui dire oui  était impossible. « Je ne peux rien vous promettre. Je dois d'abord retrouver la mémoire, vous comprenez ? Mais si je le pouvais... » Enroulant une de ses mèches de cheveux autour de ses doigts, il eut un instant d'hésitation. En fin de compte, il accepta sa proposition de danse. Même s'il appréciait plus que tout voir des gens danser, il ne savait pas non plus vraiment comment s'y prendre. Une musique douce qui impliquait une certaine proximité. « Nous pouvons au moins essayer. » Attrapant la main de la brune avec un sourire d'encouragement, il commença à se mouvoir, se balançant d'un pied sur l'autre pour entrer en rythme avec la mélodie. « Et je ne vous laisserais pas, Soma. Ce ne sont pas des paroles inutiles. Je veux vous connaître, et soyez certaine que je suis sincère. » Kamal ignorait où cette histoire allait le mener. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il voulait profiter de sa présence, et la revoir, encore et encore.
Elle, l'incarnation d'un charme impétueux et profond comme un ciel d'orage.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 30 Mai 2016, 16:58

La brune se sentait presque coupable de se sentir d'humeur aussi maussade alors que la Bélua paraissait manifestement ravie de passer un moment en sa compagnie. Et oublier qu'elle tenait un plateau entre les mains ne la faisait pas vraiment rire. Rougissant de faire preuve de suffisamment de stupidité pour ne pas le relâcher immédiatement, elle se retourna vers la table pour reprendre ses esprits, hésitant avant de finalement reposer le plateau. Ce n'était définitivement pas sa journée, elle en avait au moins la certitude. Cependant, Hana venait de se servir un verre manifestement alcoolisé et faisait preuve d'une joie presque communicative. Callidora écarquilla les yeux en voyant Neferet esquisser un sourire, prenant garde néanmoins à ne pas lui parler. Mieux valait éviter de déclencher les hostilités involontairement. « Vous devriez faire attention, avec cette boisson. L'alcool réchauffe les coeurs, mais à forte dose, vous risquez d'avoir une mauvaise surprise. » Ses derniers souvenirs avec le fameux liquide n'étaient pas vraiment glorieux, et elle s'en méfiait désormais comme de la peste. Cela dit, elle ne voyait pas ce qu'elle avait à faire en ces lieux, surtout que la présence de Raeden la perturbait. L'impression de le connaître sans se rappeler de lui l'inquiétait sérieusement. Devenait-elle folle ou sa mémoire faisait-elle des siennes ? Quoi qu'il en soit, c'était terriblement inquiétant. Sa rencontre avec lui devait avoir eu de terribles conséquences pour qu'elle l'oublie. Un frisson courut sur sa peau.

Elle ne pouvait plus rester ici. Un sentiment d'urgence s'empara d'elle. Lançant un sourire chaleureux à Djinshee, elle s'inclina légèrement. « Je suis navrée, mais je vais devoir m'en aller. J'espère que vous passerez une bonne soirée, et que nous nous reverrons bientôt. Au revoir, Hana. » Faisant un signe de tête en direction de Raeden et de Neferet. À dire vrai, elle ne voulait pas en savoir plus. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était s'enfuir au plus vite et retrouver la tranquillité de Lua Eyael. En fin de compte, elle n'aurait jamais dû quitter la Cité des Astres. Venir avait été une terrible erreur. Cherchant le Chaman du regard, elle examina les individus encore présents. Ne voyant pas où il se trouvait, elle finit par abandonner ses recherches et sortit à nouveau, se sentant irrémédiablement oppressée. De l'air. Il lui fallait de l'air. Une fois parvenue à l'extérieur, elle poussa un soupir de soulagement, profitant de la fraîcheur ambiante pour se ressaisir. La brune resta quelques minutes, se délectant du vent frais sur son visage, songeant à d'autres rivages. Se retrouver dans une telle situation ne lui était jamais arrivé. À dire vrai, elle n'était pas prête de se rendre à nouveau à une réception. Et elle ne ferait plus non plus l'erreur de faire confiance aux créatures auxquelles elle sauvait la vie. Une fois de plus, elle était seule, et personne ne viendrait la soulager.

Lâchant un nouveau soupir d'ennui, Callidora prit encore quelques secondes pour observer le paysage. Les toits d'Utopia se révélaient construits d'une manière sensiblement différente de celle à laquelle elle était habituée. La ville semblait s'étendre jusqu'à dévorer l'horizon. Les rayons du soleil se reflétaient sur les tuiles inégales, réfractant la lumière dans toutes les directions. C'était magnifique. Un murmure animé montait depuis le reste de la cité. La brune se détourna sans hésiter, agacé par le bruit. En entrant à nouveau dans la salle, la Rehla remarqua presque instantanément le Chaman. Lui dansait avec une charmante inconnue aux boucles noires et semblait parfaitement ravi de sa petite rencontre. Sentant l'agacement poindre en elle, elle s'approcha avant de changer d'avis et attendit que la danse s'achève. Elle gardait parfois le sens de la politesse, par pur respect pour l'inconnue. « Je suis désolée, mademoiselle… Kamal, je voudrais rentrer. » Arborant un air attristé, elle n'hésitait pas à jouer la comédie pour le convaincre. Après tout, lui aussi s'était moqué d'elle. « S'il te plaît, ramène-moi à l'auberge. Tu pourras revenir ensuite, si tu veux. » S'il s'imaginait qu'elle ne lui en voulait pas, c'était qu'il ne la connaissait absolument pas. En temps voulu, elle s'occuperait de lui. La seule chose qui comptait, c'était de rentrer chez elle et d'oublier cette soirée.


696
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 30 Mai 2016, 19:13

Finalement, cela se présentait mieux que ce qu'il avait imaginé. En tout cas, son arrivée n'avait pas semblé faire réagir Neferet plus que cela. A moins que ce soit le fait que ce dernier soit en compagnie d'Hana qui fasse qu'il était plus à même de se contrôler et de ne pas laisser sa colère le submerger. De toute façon, le Protecteur n'était pas la non plus pour créer un problème. Il n'avait pas l'intention de défier le Sorcier de quelconque manière qui soit. Puis, pour le moment, la concentration du Bélua était portée sur la jeune femme qui accompagnée le couple, plutôt que sur ce dernier. Sa venue paraissait d'ailleurs avoir surpris la jeune femme. Il n'avait pourtant rien fait pour être discret ou quoique ce soit dons ses déplacements. Elle finit cependant par se présenter elle aussi à lui avant de lui dire qu'elle avait l'impression de l'avoir déjà vu. Il haussa un sourcil en l'observant un peu plus attentivement, mais son visage ne lui disait décidement rien.

Je suis désolé, mais je ne vois pas. Peut être m'avez vous à la Coupe des Nations, étant donné que j'étais l'un des participants … à moins que vous ne me confondiez avec quelqu'un d'autre … Quoiqu'il en soit, je suis ici en tant que Protecteur, pour assurer la sécurité, et guider les gens, entre autre.

Il se servit sur le plateau que présenta Callidora et posa son regard sur la Bélua et son compagnon. Ce qu'il vit lui fit froncer les sourcils. Du sang sourdait d'une des plaies du visage de l'homme. Pourtant, il était certain qu'il n'y avait rien eu quand ils parlaient tous les deux un peu plus tôt. Tout en suivant l'éloignement de Neferet du regard, il répondit plus ou moins vaguement à la femme-puma.

J'espère que cela va vous aider au moins. Quoiqu'il en soit, il y a des choses des fois, qu'on se doit d'entendre, même si sur le coup, on n'apprécie pas forcément. Et puis, ce n'était pas comme si on se connaissait vraiment.

Le Sorcier revint vers eux, le front et les tempes nettoyés. Son geste légèrement brusque à l'intention de son amie la surprit et la fit légèrement sursauter mais il n'y avait rien de dramatique là dedans. Au moins, le jeune homme ne le prit pas mal. Il esquissa même un sourire, ce qui était plutôt bien. En y réfléchissant, depuis qu'ils s'étaient rencontré, Raeden ne l'avait jamais réellement vu décrisper les mâchoires. Les seuls instants où il l'avait fait, c'était quand il regardait la fille de la Lune ou qu'il était avec elle. C'était un bon début. Il fallut juste espérer qu'ils continuent tous les deux sur la même lignée. Il but une gorgée, remangeant une bouchée, avant de jeter un coup d'oeil autour d'eux. Plusieurs participants étaient déjà partis, à moins qu'ils ne soient montés dans les chambres sans qu'il n'y fasse attention. Sa fille était un peu plus loin en train de parler avec Ethan, tandis que Mancinia n'était toujours pas revenue de ce côté-ci, à moins qu'elle ne lui soit dissimulé dans un coin inaccessible à sa vue.

Il est vrai que certains alcools humains sont si sucrés et raffinés qu'on a dû mal à se rendre compte que s'en est.

Il regarda un instant les diverses boissons présentes sur le buffet et en pointa quelques unes à leur attention.

Ces deux boissons là sont sans alcools si vous préférez. Après, maintenant que le soleil s'est couché et que la chaleur est retombée, vous craignez moins à boire.

Il n'y avait pas que la chaleur qui retombait d'ailleurs. La fatigue se faisait aussi sentir sur les épaules de l'Immortel. Il faudrait qu'il voit avec Mancinia jusqu'à quand il était prié de rester. Callidora s'excusa auprès d'eux. Il était temps pour elle de rentrer.

Au revoir et rentrez bien.

mots + gains:
Revenir en haut Aller en bas
Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Lun 30 Mai 2016, 20:28




Peut-être s’habituait-elle à la présence du déchu ou peut-être que la leçon Serica pour remettre Ignis à sa place avait porté ses fruits, mais ses paroles lui semblaient moins agressives. Elles lui parlaient presque, comme s’ils s’étaient trouvé un point d’entende. Ce qui, à la fin d’un bal censé consolider ou former des couples, s’avérait être une bonne nouvelle… pour les organisateurs. L’Ombre appréciait d’écouter le déchu et supportait sa présence, mais cela s’arrêterait là. Il s’était probablement le cas pour Ignis qui lui confia que l’un comme l’autre s’en serait bien mieux sorti s’ils n’avaient mis un pied dans ce bal. Ce qui, en soit, était relativement vrai. Aaliah n’aurait pas eu à souffrir autant de la couronne pour obtenir la capacité à rester au sein de la capitale sans être annihilée par son anti-magie.

Du reste, le déchu semblait avoir conservé certains de ses vertus angéliques. Mentir n’était pas son fort, car il lui releva que Mancinia méritait de connaître la vérité. L’Ombre arqua un sourcil sceptique devant tant d’attention. D’autant plus que la jeune humaine risquait plus de lui en vouloir que de lui pardonner cet acte. Elle finit par secouer la tête pour chasser ses pensées autant que la douleur qui lui embuait l’esprit. Elle en était même trop fatigué pour répliquer et se moquant du déchu devant tant de douceur. Pour un déchu de la colère, c’était véritablement ironique.
Puis, la seule chose qui l’intéressait vraiment, c’était de connaître la suite des événements. Elle n’avait plus vraiment la force de faire des choix de sa propre volonté. Elle fut cependant ravi de savoir que le déchu n’avait plus envie de la foule et de sentir sa main agripper son brais pour l’aider à monter à l’étage. Pour une fois, elle accepta de se laisser guider. L’Ombre avait l’impression que mille ans venaient de s’abattre sur elle et que ses cheveux allait finir par se teinter de gris. Elle peinait à lever les jambes pour passer chaque marches qu’elle trouvait interminable, pire encore que celles du Temple de Dretjësi.

Lorsqu’ils arrivèrent à la chambre, le déchu se laissa lourdement tomber sur le lit dans un grognement bestial. Aaliah fit de même, trop las pour essayer encore de conserver une certaine bienséance et fierté. Les murs autour d’elle ondulèrent étrange et l’Ombre grimaça en fermant les yeux pour fuir ces ondulations nauséeuses. Le résultat ne fut guère mieux, elle crut un instant que le lit avait pris forme d’un bateau et tanguait sur l’eau… En plein milieux d’un désert, cela ne manquait pas d’ironie. Sa situation non plus d’ailleurs. Un sourire se forma sur lèvre tandis qu’elle tournait la tête vers le déchu allongé à ses côtés. Oubliant un instant sa douleur, elle se mit à rire en réalisant qu’elle avait même fait mieux que d’éviter un renvoi du bal pour mauvaise conduite.

« J’ai même été au-delà de leur espérance en entrant dans un chambre avec un homme ! lui fit d’elle remarquer entre deux petits rires amusés avant de porter son attention sur le plafond de la pièce. Ils ne voudront certainement pas me croire… »

C’était d’ailleurs même plus que probablement. Ni son grand-père, ni le chaman ne la croiraient sans preuve. Chose qu’elle pourrait difficilement apporter, à moins de demander à un témoin d’approuver ces dires, mais là encore ils penseraient qu’il a été payé ou menacé. Aaliah Z’Odra… allongée sur un lit à côté d’un homme. C’était un événement tellement impensable, même pour elle. La jeune femme en soupira.

« C’est même la première fois que je me trouve en pareille situation… » lui confia-t-elle quelque peu tristement. C’était probablement le lieu, la couronne et l’alcool qui la rendait confidente. Et la nostalgie peut-être aussi.

La vie n’avait guère était tendre avec elle. Et si la couronne la faisait souffrir, le chaman n’avait pas tort, elle lui permettait de connaître et de ressentir tout ce que sa nature d’Ombre lui privait. Elle ne la mettrait probablement pas sur sa tête de sitôt une fois qu’elle aurait l’occasion de la retirer. Peut-être serait-il bon d’en profiter encore un peu… Elle se retourna vers le déchu en agrippant l’un des bouteilles qu’il avait emportée avec lui.

« Cela se fête, non ? »

Façon, dans l'état où ils étaient, l'alcool ne pouvait guère le faire plus de mal...

731 mots
post 12
Gains: contrôle du sable + l'insigne



Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 18 CLDAsI2

:◄♥►:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34966-aaliah-z-odra
Invité
Invité

avatar
Lun 30 Mai 2016, 21:05


C'était agréable de danser avec la belle brune. Kamal se sentait comme un enfant qui ouvrait ses cadeaux en cachette, la veille de son anniversaire. Aucun des deux ne savait véritablement danser, et ils se contentaient de se laisser emporter par la musique, calant leurs pas l'un sur l'autre pour éviter d'inutiles incidents. En fin de compte, ils se débrouillaient relativement bien. Sentir les doigts de Soma dans sa main lui procurait une curieuse chaleur qui se diffusait dans tout son corps, comme s'il effleurait un rayon de lumière. Cela lui plaisait sincèrement. « Je ne suis pas un menteur, vous savez. Je veux vraiment apprendre à vous connaître. Surtout que vous êtes plutôt douée pour improviser quelques pas. J'espère que nous pourrons danser ensemble à nouveau, un jour. » Au-delà de son absence quasi totale de souvenirs, c'était aussi la jeunesse de Soma. Brûler les étapes lui semblait une terrible erreur qu'elle serait tout à fait en mesure de lui reprocher, plus tard. Et le Chaman ne voulait subir aucun reproche de sa part. Peut-être lui en voudrait-elle de refuser ainsi sa proposition _ ou tout du moins, de la remettre à plus tard _, mais il ne pouvait décemment pas faire une promesse qu'il n'était pas sûr de pouvoir tenir. Cela aurait été une entorse impardonnable à son vœu d'honnêteté, et il venait déjà de le trahir pour une cause qu'il croyait noble. Cette exception avait été suffisante pour l'année à venir.

Cependant, alors qu'il s'apprêtait à lui proposer une nouvelle danse en entendant le roulement sourd des tambours parvenir à ses oreilles, il aperçut Callidora qui se dirigeait vers eux. Jusque-là, le brun n'avait absolument pas remarqué la Rehla. Depuis quand était-elle près d'eux ? C'est avec une pointe de tristesse qu'elle s'adressa à lui, manifestement lasse de se trouver dans les parages et sans faire la moindre allusion à sa rencontre avec Soma. L'ennui n'était jamais bon signe chez elle, et il le savait parfaitement. « Ton rendez-vous s'est mal passé ? » Devant la mine sombre qu'elle affichait, il préféra ne pas insister et se tourna vers sa partenaire d'un air déçu. « Je suis navré de devoir vous quitter si tôt, mais il va falloir que je m'en aille. Vous comprenez, je l'ai déjà trompée pour la faire venir à cette réception, je ne peux pas en plus l'empêcher de rentrer. » Espérant que la brune ne se formaliserait pas d'un départ aussi brutal, il eut une idée qui lui permettait de contenter les deux femmes. Sachant que Callidora ne s'opposerait à sa volonté _ certains jours, elle était docile comme une poupée de chiffon _, il toussota avant de faire sa proposition. « Peut-être pouvez-vous revenir avec nous, si le coeur vous en dit. Les rues d'une ville ne sont pas l'endroit rêvé pour une jeune femme, encore moins à la nuit tombée. » La simple pensée qu'il lui arrive quelque chose lui serrait le coeur. S'il pouvait prendre soin d'elle et rester quelques instants de plus en sa compagnie, il ne s'en priverait pas pour tout l'or du monde.

Puisque le Chaman ne voulait la forcer à rien, il attendit patiemment qu'elle prenne sa décision, décision qui tardait à venir, sans doute pour une foule de raison dont il ne savait rien. D'un geste décidé, il désigna la sortie à Callidora pour bénéficier d'un éventuel dernier moment de tranquillité. Dès qu'il estima qu'elle s'était suffisamment éloignée, le brun porta la main à son oreille droite pour détacher quelque chose. Prenant la main de Soma, il ouvrit délicatement ses doigts bruns et y déposa l'un de ses biens les plus précieux. « Gardez-la bien. S'il vous prenait l'envie de me revoir, pensez à moi, serrez-la contre vous, et il se pourrait que les dieux écoutent votre prière. Ils aiment me mettre sur le chemin des rares êtres qui ont une importance toute particulière à mes yeux. » Une simple précaution qui pourrait peut-être la faire patienter jusqu'à leur prochaine rencontre, car il ne doutait pas une seule seconde qu'elle aurait lieu. Devant l'hésitation de sa partenaire de la soirée, il lui adressa un sourire réconfortant en repliant ses doigts. « Si vous ne pouvez pas venir, je comprendrais. J'attendrais votre réponse à l'extérieur, et je ne partirais que dans quelques minutes. Dans tous les cas, j'espère vous revoir très vite. » En guise d'au revoir, il s'approcha d'elle, et, passant une main dans ses somptueuses boucles, avança sa tête pour lui baiser le front. Prenant le chemin de la sortie, le Chaman se sentait plus léger qu'un nuage, l'esprit égaré très loin, au-dessus des étoiles. Kamal confiait son coeur entre les mains imprévisibles du hasard.
Revenir en haut Aller en bas
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 30 Mai 2016, 23:00

Mancinia aurait sans doute pu discuter avec lui en dehors de l'enceinte, pour qu'ils profitent de l'air frais qui soufflait doucement à mesure que le Soleil déclinait au-dessus de la Capitale des Humains, mais elle choisit de l'emmener au-dessus de la salle. Neah se demandait la raison d'un tel lorsqu'il fut trop tard, sa Protégée venait de refermer une des portes en la verrouillant, les condamnant dans une chambre. Ce n'était pas qu'il comptait lui faire quoi que ce soit, mais cette situation le mettait mal à l'aise. Surtout que la douleur vive qui émanait de son torse ne l'aidait pas à se concentrer et que son coeur battait de plus en plus vite en présence de l'Humaine. Ce n'était pas dû à de l'anxiété, mais qu'était-ce donc ? Mancinia se retourna vers lui avec les marques de cette journée sur le visage, surveiller un tel attroupement lui avait usé les nerfs. Et maintenant qu'elle y faisait attention, la jeune femme prit conscience que Neah avait changé de tenue. Il n'était plus vraiment en tenue de Protecteur, mais bien comme celle d'un simple participant. Elle rit intérieurement en se demandant ce que ça aurait donner si son Ange Gardien était venu ici en tant que tel, avant de se dire que c'était mieux qu'il soit à ses côtés et pas auprès d'une abêtie. Cette idée même l'agaçait en quelques instants. Pourquoi est-ce que cela la dérangerait ? ...

Ravalant sa salive, l'Humaine songeait aussi à ce qu'il c'était produit en dehors de ces murs. Ce n'était sans doute pas une bonne idée d'en discuter maintenant, mais sa curiosité était plus grande. Que c'était-il produit ? Y avait-il eu des dommages ? Des...Pertes ? Sans doute, mais elle devait en avoir le coeur net. Avant même qu'elle eut ouvert la bouche, un éclair de douleur lui vrilla dans la poitrine de l'Ange, le forçant à mettre sa main dessus dans un geste vain d'apaisement. Mancinia le vit et mit sa main sur son épaule pour le rassurer, lui dire qu'elle était là. Au fond, elle était seulement inquiète de ce qu'il avait vécu dans le Désert...Face aux Démons.

Est-ce que tu as mal ?
Ne t'en fais pas. C'est une douleur temporaire.

A bien y regarder, il avait des coupures aux mains et des bleus dans le cou. Bien que soucieuse, elle n'insista pas. Il avait sans doute vu des guérisseurs qui s'étaient penché sur la question, s'il était revenu, c'est que tout allait bien.

N'hésite pas à demander s'il te faut quelque chose.

Neah se remit bien vite en observant un point sur son côté.

Kamiya n'est pas avec toi ?

Elle secoua la tête négativement.

Il est un peu en colère que sa maîtresse soit partie à l'aventure sans lui durant quelques temps...

Un blanc accueillit sa déclaration, l'Humaine s'attendait à une question sur sa destination, mais certainement pas à celle que son Ange Gardien lui posa.

Tu t'es mariée ?
Hein ?! Je sais que cela fait un long moment qu'on ne s'est pas vus, mais pas à ce point !
Ah, désolé...
Qu'est-ce qui te fais penser ça ?
Eh bien. Quand tu dansais, tout à l'heure...C'était plaisant à regarder.

Rien que de se souvenir de la manière dont elle avait paru si libre, si heureuse. Elle les avait toutes éclipsées. De toutes les femmes du Bal d'Encens, Mancinia était incontestablement la plus...Une seconde. La plus quoi ? Le songeait-il vraiment ?

Ce sont…Des danses traditionnelles ! protesta-t-elle d'une voix plus aigüe.

Cette voix. Elle avait ce quelque chose qui lui faisait quitter la terre ferme.

Je pourrais te les apprendre...Si tu veux !

C'est maintenant. Il prenait conscience de quelque chose. Elle arrange ses cheveux d'un geste nerveux, elle se sentait dompter, soumise à une force invisible. Oui, c'est ça. Leurs liens sont plus forts que tout en ce monde : ils étaient faits pour être ensemble en tant que Protégée et Ange Gardien ! D'un coup, il se plie à nouveau devant elle, mais pas de douleur. Du moins, pas d'une douleur physique. C'était autre chose. Mancinia vit ses épaules trembler.

J'ai vu ton visage...J'ai cru que j'allais mourir !

D'abord surprise, elle mit sa main sur son épaule dans un geste rassurant.

Je sais ce que tu ressens. N'aie crainte, tu es bel et bien vivant.
Mais...
Ne te focalises pas sur le passé. Je suis avec toi maintenant, alors discutons.

Neah la rendait tellement nerveuse qu'elle ne savait pas par quoi commencer.

Je regrette les choses...Je regrette mes paroles de la dernière fois. J'étais furieuse. J'ai eu une monté de peur incontrôlée. J'ai été trop loin. Je n'ai pas envie que nos routes se séparent. Je veux que nous restions ensemble.
Tu voudrais te rattraper ?
Eh bien. Pourquoi pas ?
D'accord. Donne-moi ce qui te noue tes cheveux. Ils sont mieux lorsqu'ils sont relâchés.

Sa demande la laissa muette, elle crut même à une plaisanterie, mais elle vit dans son regard qu'il était très sérieux. Elle soupira doucement. Si ça pouvait lui faire plaisir...Mancinia ôta sa pince qui maintenait son chignon, ainsi que le ruban noir qui le nouait. Cela lui faisait un bien fou de se libéré d'une coiffure si contraignante et remis à son Ange ce qu'il lui avait demandé. Pourquoi se souciait-il de son physique ? Pas que cela la dérangeait, bien au contraire.

Et maintenant ?

Neah ignora sa question. Il prit ensuite chacune de ses mains avant de les mettre devant eux.

Qu'est-ce que tu... ?

Jointes, on aurait dit que Mancinia priait, mais Neah passa son ruban par-dessus et avant qu'elle ne réalise ce qu'il faisait. Elle rit nerveusement.

Pourquoi m'avoir attacher, Neah ?

Ses tempes battent : toute son attention va à cette femme attachée se trouvant sous lui, charmante avec ses mimiques embarrassées. Il sourit.

Pour ne plus que tu t'échappes.

Post XII | 977 mots
Défi ○ Attacher quelqu'un


Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 18 Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Invité
Invité

avatar
Mar 31 Mai 2016, 00:34

Nous nous élançâmes dans l’hésitation ; nous ne savions ni l’un ni l’autre danser visiblement. Ce n’était pas pour me déplaire ; j’aimais croire que je n’étais pas ridicule. Nous avons alors dansé, tranquillement, comme les couples autour de nous. Mon cœur était chaud comme le soleil du midi et tout mon corps semblait bénéficier des rayons qui circulaient dans mes veines. J’étais bienheureuse à cet instant, l’idée même de rentrer était parvenue à mon esprit qu’à la simple pensée de mes tantes. Si cela tenait qu’à moi, je serai restée ici, jusqu’à ce que le soleil tape de nouveau les dunes autour d’Utopia. Une question revint dans mon esprit et je lui répondis avec un peu de retard, j’avais pris le temps d’y réflechir.

- « Hum, je n’ai jamais eu la sensation de devoir la vie à quelqu’un… En fait, je sors très peu de chez moi, sauf pour aller dans le jardin. Nos voisins se trouvent à plusieurs champs de chez nous, ce qui ne rend pas la sociabilité efficace. »

Nous évitions nos voisins comme eux nous évitaient ; à part notre peuple, nous n’avions rien en commun. Les idéaux de ma famille étaient différentes de la plupart des sorciers. Mon père avait longuement réfléchi quant aux fléaux que les anciens dirigeants avaient créés et n’avaient pas trouvé là intelligents nos feux Empereurs. Rare était les fois où nous parlions, généralement je l’écoutais discuté avec mes tantes. De ce que j’en avais appris, le chaos orchestré par les anciens Mages noirs avait été un échec cuisant face aux forces adverses. Ils ignoraient encore tout du chaos selon mon patriarche. Le chaos, selon ses mots, avait besoin d’une organisation précise, ce que les sorciers d’antan avaient plus ou moins bâclé. Je quittais mes pensées pour regarder Kamal dans le rouge de ses iris ; j’y voyais un cercle de flammes tant la luminosité du lieu se teignait de jaune. La danse des étincelles était hypnotisante. Grande fut la surprise quand je clignais des yeux pour revenir à moi.

- « Je ne te prends pas pour un menteur ; tu as de bonnes intentions Kamaan et je te crois. Je crois que nous nous reverrons si les Aetheri le permettent. Si nos chemins se croisent de nouveau. Un jour, peut-être, auras-tu l’occasion de découvrir mon jardin. »

J’étais jeune, mais loin d’ignorer le fait qu’un jour, je me marierai. Si ce n’était pas avec lui, ce serait avec un autre. Déçue je l’étais, il était vrai. J’avais eu une once d’espoir quant aux choix que je pouvais avoir. Mes tantes me l’avaient clairement précisé ; ce serait ma dernière sortie avant un mariage. Elles m’avaient proposé cet événement pour que les aetheri m’offrent des possibilités ce qui, malheureusement pour moi, s’annonçaient décevant. Néanmoins, la journée m’avait plu et découvrir Utopia sous les bans des Humains aussi. Je me sentais malgré ma condition heureuse et joyeuse. Je vivais un rêve éveillé.

Son amie que j’avais aperçu plus tôt dans l’après-midi apparut derrière moi. Je mis du temps avant de m’apercevoir que Kamal ne me regardait plus. Je me retournais vivement et baissai la tête en guise de salutation courtoise envers l’inconnue. Je ne pipais mot, mes yeux eurent tôt fait l’allée et retour entre mon partenaire et la femme qui indiqua clairement son désir de rentrer chez elle. Kamal m’expliqua brièvement la situation et je restai de coi un petit moment. Mon rêve se ternissait peu à peu et s’imbibait de la réalité dans laquelle mes pieds étaient. La soirée touchait à sa fin et la relation que j’entretenais avec Kamal aussi. Puis l’homme revint vers moi et aussi étonnant que celui puisse paraître, il prit mes mains et glissa un objet solide entre mes deux paumes. Je le regardais avec surprise ; je n’osais pas encore regarder le présent.

- « D’accord… » fut le seul mot que je réussis à articuler. Je n’avais concrètement rien à lui offrir en retour. Je lui souris de toutes mes dents quand il posa ses lèvres sur mon front. « Je ne toucherai pas à mes boucles, promis. » Et alors qu'il relevait son menton, mon coeur s'emballa et je sautais lui déposer un baiser furtif sur la lèvre inférieure, celle qui m'était accessible. Je me précipitai ensuite vers les vestiaires.

Kamal se dirigea vers son amie d’un pas lent vers la sortie. Je regardai autour de moi et un bref regard dans mes mains m’indiqua le don qu’il venait de me faire : sa boucle d’oreille plus tôt perçue. Il avait joué avec lorsqu’il s’était senti gêné ou amusé. Je serrais le petit bijou précieux contre ma poitrine et courus chercher dans les vestiaires mes habits. J’eus tôt fait de me dépêcher car je réussis à rattraper le duo qui venait à peine de quitter le bal d’Encens. Ma robe était à peine boutonnée ; de peur de ne plus les vois, je m’étais empressée de l’enfiler. De plus, j’avais oublié à quel point elle était serrée ce qui avait empêché ma course. J’arrivais donc essouffler, le sourire aux lèvres et la boucle d’oreille à mon lobe.

- « Nous pouvons y aller. Merci Kamaan, merci amie de Kamaan de m'avoir attendu. » Je me baissais de nouveau pour les remercier.


Mots = 870
Revenir en haut Aller en bas
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mar 31 Mai 2016, 00:57


Le Bal d'Encens
RP Spécial

Cela fait un moment qu'elle est assise, accoudée à une table discrète. Son corps apprécie de s'être accommodé à la chaise tapissée de velours et qui cale son dos rompu de cette merveilleuse, mais néanmoins longue, journée. Pourtant ses membres s'étaient faits au rythme effréné qu'elle tenait depuis une semaine pour que le Bal d'Encens soit magique. De la manière que seuls les Humains connaissaient. Son pied bat en rythme la mesure de la musique qui atteint ses oreilles, comme s'il ne pouvait tenir en place alors que le reste de son corps appelait au repos. Malgré la fébrilité de son organisme, seul le regard de Serica est figé, posé sur cette scène où l'ultime moment poursuit sa route. Elle avait organisée le Bal d'Encens de son commencement à sa conclusion, mais elle demeurait admirative du travail de son équipe. Après avoir trouvé un endroit agréable au regard, mais n'égalant pas les salles royales, les participants venaient de tomber sur une vraie merveille au revenir de l'Arène : on retrouvait désormais une large piste de danse où quelques couples dansaient sur des rythmes endiablés, ou sur des mélodies douces composées par l'orchestre. Dans un coin se trouvait l'immense buffet où certains mets succulents attendaient qu'elle s'y attarde, mais pas tout de suite. Elle se devait de voir tout ce qu'il se passait ici : Jusqu'à la toute fin. Ce serait bête de manquer ce moment aussi important que les autres, non ?

Les couples dansent, mangent, se déchirent et se rabibochent. Ou se déchirent pour trouver une autre partenaire. Rien n'était perdu. Même une Matasif avait peut-être réussi sa soirée, qui sait ? On n'en oublierait pas la danse de leur Souverain, ni de la demande en mariage du Daedalus de sitôt. Les choses allaient sans doute se dégrader dans un avenir proche, peut-être que ces souvenirs seraient précieux chez certains. Peut-être seront-ils des lueurs d'espoir en des temps troubles ? Serica chassa ses sombres idées pour ne pas gâcher ce qu'il restait de cette soirée. Mieux valait se concentrer sur la virtuosité de l'orchestre. Ce garçon qu'elle n'avait pas encore vu semblait être venu compléter le tableau avec son indéniable talent. La musique qu'ils jouaient était belle et envoûtante, invitant à la flânerie aux abords d'un point d'eau. La Doctoresse se permit un soupir de détente, tout c'était déroulé sans incidents majeurs. Du moins, en ce lieu. Elle n'était pas sans ignorer que des événements bouleversants s'étaient déroulés à l'extérieur des murs de la Capitale : des Démons avaient encore faits des dégâts dans les environs, mais ils n'étaient pas parvenus à rentrer. Mieux valait ne pas songer à ce qu'il serait advenu si tel avait été le cas. Elle sourit. Dès que son esprit n'était pas accaparé par une tâche quelconque, elle se perdait en conjonctures.

Les secondes s'égrainent à une vitesse folle et elle ne perd pas une miette de la représentation. L'apothéose. Le bouquet final. Elle se lève et applaudit avec force. Ce n'est pas elle qui annonce la fermeture complète : elle n'en aurait plus la force, mais sa fille aînée se conformait à son rôle. Surtout que, comme la Doctoresse l'avait dit, la nuit était loin d'être terminé pour certain. Elle ne faisait que commencer, mais de manière bien plus intime qu'escompté au départ. Ou un moyen de poursuivre la conversation sur l'oreiller en tout bien tout honneur. Certains étaient encore capables de se retenir, mais pour combien de temps. Ça...Un nouveau soupir s'échappe de ses lèvres. Demain, tout serait terminé et tout lui manquerait : l'organisation, la conception des décorations et des menus, l'anxiété dû à une potentielle erreur et la fierté que tout soit plaisant. Ce serait sans doute une expérience a réitéré en prenant notes de tous ce qui lui avait paru bien. Ou mal, qu'importe, on apprenait de ses erreurs. Et une fois qu'on prenait tout en compte, le futur résultat ne pouvait qu'être meilleur. C'était une promesse : elle referait une édition du Bal d'Encens. Et cette fois-ci, ce serait elle qui serait explosive !

Post XII | 675 mots

Conclusion

Ceci est le douzième et dernier post du Bal d'Encens. Je tenais à tous vous remercier pour m'avoir suivie dans cette énorme aventure - qui aura comporté plus de deux cent cinquante messages, bon sang ! - en espérant que vous vous êtes tout de même amusé nastae Je vous dit à bientôt pour une possible nouvelle édition !

Fin


Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 18 Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 18 sur 18Aller à la page : Précédent  1 ... 10 ... 16, 17, 18

 Sujets similaires

-
» [Rp Spécial] - Le duel
» [Rp Spécial] - Une main
» [Rp Spécial][-16] La Bûche Sauvage
» [Rp Spécial] - Le siège de la Montagne
» [Rp Spécial - Event] La Revanche
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw :: Utopia-