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 Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16]

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Ven 08 Avr 2016, 15:43


Raphaël écouta les paroles de Pandora, lui expliquant ce qu’était l’académie, tout en mangeant son assiette, et les différents mets des Humains. Il mangeait comme quatre, dépensant rapidement son énergie à force de courir partout. Heureusement pour lui qu’il bougeait beaucoup, ça l’aidait à garder la forme et rester mince, sinon il risquait d’être en surpoids. Alors pour une fois que le repas était gratuit, il n’allait pas se priver. Et puis, il avait aussi envie de profiter de ses visites chez les Humains pour apprendre à connaître un peu plus leur culture. Maintenant qu’il avait une mémoire, il pouvait s’accorder le droit d’être curieux. « Je voyage un peu partout dans le monde, parfois je m’arrête pour faire des petits boulots pour gagner de l’argent, mais rien de fixe. Je fais aussi parti d’un groupe, les Corvus Aeris. Ce sont des chasseurs de créatures en tout genre, et il nous arrive d’escorter des convois dans les zones à risque, mais je suis encore un apprentie dans leur groupe ». Evidemment, il ne lui parla pas de son apprentissage principal qu’il préférait garder secret. Il remarqua que le regard de Pandora scrutait la foule pour s’arrêter sur quelqu’un. L’Elémental n’eut pas le temps de l’apercevoir qu’il disparut derrière des gens. Il semblerait qu’elle le connaissait, et qu’il ne lui évoquait pas forcément de bons souvenirs.

Raphaël prit son verre d’eau, et le porta à sa bouche, tandis que leur hôtesse remontait sur scène pour annoncer la suite des festivités. N’écoutant que d’une oreille, il ne fit pas vraiment attention à ce qu’elle disait, mais entendit quand même le mot « chanter ». Puis il sentit soudain des regards tournés vers lui. Ecarquillant les yeux, il avala de travers. Reposant rapidement le verre, il se mit à tousser, essayant d’évacuer l’eau de ses poumons. Un Elémental de l’eau mort étouffé par de l’eau. C’était tout à fait ridicule.  Mais pour le moment, il ne se préoccupait pas de ça. Lui, chanter. Sérieusement, il devait chanter. Ca lui semblait encore plus ridicule que de mourir étouffer par son propre élément. Le seul muscle qu’il n’entrainait pas, c’était bien sa voix. Enfin, à part pour parler, mais sûrement pas pour chanter. Et ce n’était pas quelque chose qu’il pourrait apprendre en regardant les autres. Et puis, il ne connaissait pas énormément de chanson, et, la plupart, c’est celle qu’il entendait lorsqu’il s’arrêtait dans des auberges, donc elles n’avaient pas leur place dans un bal. Et puis chanter. Rien que de penser qu’il devrait faire ça devant tout le monde, il avait une boule au ventre. Il pouvait parler sans trop de problèmes, mais là…

L’Elémental n’eut pas le temps de vraiment s’attarder sur la demande en mariage du Roi Déchu, malgré le fait que ce soit assez étonnant vu la façon dont venait de parler Erza de leur couple. Il était bien trop occupé à essayer de faire réfléchir son esprit rapidement, et tenter de peser le pour et le contre de monter sur scène. « Bon, le ridicule ne tue pas ». Murmura-t-il pour lui-même. Il se tourna vers Pandora. « Excusez-moi, on dirait que le devoir m’appelle, à moins que vous ne vouliez m’accompagner, votre voix sera sûrement meilleure que la mienne » Dit-il en se moquant de sa propre personne en disant cela. Il se leva, et partit sur scène. Il avait trouvé quelque chose, mais rien de grandiose. Il s’approcha du pianiste, lui demandant son instrument. L’homme lui laissa la place, et l’Elémental s’assit sur le siège, se plaçant de profil par rapport à la foule. Foule qu’il essayait d’ignorer. Au moins, en jouant du piano, il serait un peu moins ridicule. Heureusement qu’il avait désormais une excellente mémoire, il se souvenait de toutes les notes, et paroles que lui avaient chanté Irina.

Posant les mains sur les touches, il se mit à jouer, et commença à chanter. C’était loin d’être aussi faux qu’il le pensait, mais sa voix ne convenait pas vraiment à cette chanson, n’étant pas capable de monter dans les aigus, il faisait donc en sorte de rester dans les sonorités qui allait avec son timbre plus ou moins grave pour ne pas que sa voix déraille. De plus, à cause du stress, il ne chantait pas sûrement pas assez fort pour que toute la salle l’entende, malgré ses efforts. Heureusement qu’il jouait du piano, car, s’il aurait été en face de la foule, il n’aurait sûrement pas réussi à chanter de cette manière. Enfin, comparé aux voix de l’Impératrice et Nausicaa, sa prestation en devenait pitoyable. Une fois qu’il eut terminé, Raphaël se leva, et, sans demander son reste, il descendit de scène, et retourna s’asseoir. L’Elémental laissa tomber sa tête sur la table, se cognant assez fort pour se faire mal. Se redressant, et se frottant l’endroit de sa future bosse, il grommela. « Ca m’apprendra à pas avoir peur du ridicule »


814 mots | poste 5
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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Ven 08 Avr 2016, 21:21




La jeune femme fit fi des critiques du déchu au visage brûlé par les conséquences d’un péché non maîtrisé. Seul le buffet occupait son esprit… et son estomac. Ce dernier semblait ravi des plats présentés, car il ne s’en lassait guère. L’Ombre avait l’impression de pouvoir manger indéfiniment. A condition, bien évidement que nul ne vint vider les plats à sa place. Aaliah fronça les sourcils lorsqu’elle vu son verre quitter ses mains. C’était le déchu qui se permettait un tel acte. Mécontente, elle ne fit pourtant aucune tentative pour retenir le verre et son précieux contenu. Elle se contenta de prendre un air outré devant tant d’impolitesse.

« Mais oh ! Laissez-moi vivre ma vie ! répliqua-t-elle sur un ton courroucé avant de réagir à ses propres paroles. Laissez-moi vivre… répéta-t-elle sur un ton plus doux, indiquant un fou rire imminent. Vivre ma vie… hihihihi. »

C’était parti. La jeune femme rigola à gorge déployé et sans devoir même usé de l’illusion d’Edel pour en ressentir la joie. C’était finalement puissant d’être humain. Il n’y avait pas besoin de magie pour être heureux.

« Vous saisissez… vivre ma vie, répéta-t-elle entre deux respirations hachées. Non, bien sûr, z’êtes pas assez intelligent mais si vous aviez la capacité à comprendre la situation, vous trouveriez cela très drôle aussi, je vous l’assure ! » confia-t-elle au déchu sur un ton étrangement poli et courtois au vu du contenu de son discours.

Une Ombre qui voulait vivre sa vie, certes, c’était bien ironique, mais il n’y avait que l’Ombre pour le réalisé et l’alcool pour lui offrir cette capacité à en rire. La jeune femme ne roulait pas sous la table ─ elle avait tout de même sa dignité, même quelque peu imbibée ─ mais son front il trouva du réconfort dessus. Elle chercha à étouffer son rire en enfouissant sa tête le plus profondément qu’elle put, mais elle devait bien reconnaître un inconvénient à son humanité. Rire tête conte une table, c’était inconfortable et elle finirait par avoir une ecchymose en plein milieu du front. Aussi, elle rejeta sa tête en arrière pour avaler une bouffé d’air avant de tendre la main vers un plat pour y saisir le premier aliment à sa portée. Aaliah toussota pour chasser son fou rire et tenter de grignoter ce que sa main avait pu prendre. Entre deux bouffées, elle continua de sourire et d’émettre des petits sons aigus d’un rire contenu, mais difficile à maîtriser.

Il semblait qu’elle n’était pas la seule à avoir un comportement étrange. Sur l’estrade, une scène inhabituelle se déroula… Une demande en mariage peu conforme et peu commune. Un déchu et une réprouvé. Aucun des deux ne lui était inconnu et elle ne pensait pas qu’ils étaient ainsi capables de se donner en spectacle… Encore que, pour la jeune femme… Toutefois, elle ne put qu’admirer son refus à cette demande. L’Ombre pensa un instant que sa vie actuelle aurait été différente si elle avait su rejeter la demande de Zachariah avec autant de talent que la réprouvé. Déjà, elle ne serait pas là, dans cet état. Cela l’a dérangeait ? Etrangement, un peu moins qu’au début. D’ailleurs, le défi suivant lui fit guère pousser de soupire, bien au contraire. Elle bondit de sa chaise et agrippa l’épaule du déchu.

« Z’avez vidé mon verre, fit-elle en insistant sur le possessif. Pour la peine, vous venez pousser la chansonnette avec moi ! Allez hop pop pop ! ajouta-elle en le poussant gentiment pour l’inviter à se lever à son tour. Si vous ne vous trouvez pas de qualité, peut-être peut-on réveiller un talent en vous »

Sa dernière phrase fut ponctuée d’un petit rire qui trouvait probablement sa source dans les vapeurs d’alcool qui parcourait son corps à la découverte de la vie. Elle se sentait pousser des ailes et avait bien envie de profiter de l’absence momentanée de sa migraine pour se détendre et s’amuser un peu. Après tout, ne lui avait-on pas demandé de se mêler aux gens ? Puisque tous acceptaient le défi, elle se devait de faire de même. Aussi, elle rejeta ses longs cheveux d’ébènes en arrière et laisser sa voix quitter sa gorge pour offrir aux invités une nouvelle prestation. Heureusement, l’ombre pouvait compter sur son charisme pour conserver une certaine dignité sur scène. Et malgré l’alcool sa voix conservait une certaine agilité. C’était même probablement le liquide local ingéré qui lui permettait de chanter aussi bien, puisqu’elle se donnait sans aucune gêne. Aaliah était heureuse et sa chanson l’était aussi.  

757 mots
post 5



Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 10 CLDAsI2

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Sam 09 Avr 2016, 00:30

Il s'était éloigné avant qu'elle ne revienne suite à sa danse, suite à son échange. Il n'avait pas voulu lui poser la moindre question, il n'avait pas voulu la déranger. Son regard lui avait suffit pour comprendre qu'elle avait tout sauf apprécier le geste de cet homme à son égard. Il aurait tant aimé faire plus, faire plus pour elle, mais il n'était pas son ange gardien et elle ne risquait rien. Les problèmes de coeur ce n'était pas de son ressort.
Fermant les yeux lorsque les dames avaient chanté, sa peau en frissonnait encore tant et si bien que ce n'est que lorsqu'il entendit le Daedalus parler qu'il tourna son visage vers la scène, observant Erza de toute sa splendeur et la fin de la déclaration qui lui fit manquer un battement. C'était ainsi qu'il avait toujours pensé que son père avait séduit sa mère, aussi cela réveilla-t-il quelque chose bien enfoui au fond de lui.
Souriant devant ce spectacle, il resta idiot en écoutant la réponse de la principale intéressée. Si c'était un jeu entre eux, ce jeu était bien trop cruel. Pour autant, il les laissa à leur sort temps qu'il ne risquait rien, une fois encore, il n'était pas conseillé en amour.

Faisant quelques pas, écoutant le nouveau jeu organiser, il s'amusa à écouter les uns et les autres, tenter de reconnaître les langues, les chansons, en apprendre un peu plus de chacun de cette manière. Et puis, il voulu se prêter au jeu.

Oui, il était seul, il n'avait pas de binôme et il ne demandait pas si quelqu'un connaissait la chanson qu'il aimerait partager avec tous ceux ici présent.

Zéphiel s'avança, lentement, attendant sagement son tour, et lorsqu'il entonna les premières notes, une ange vint se poster à ses côtés, discrètement, comme un coton effleurant votre joue, et l'accompagna tout naturellement.
Etonné sans le laisser paraître, le blond tourna à peine ses yeux vers celle qui s'était avancée à ses côtés et lui offrant un sourire sans se stopper, inclina brièvement son visage et posa sa main sur son coeur, reprenant de plus belle.



Lorsqu'il eu finit, il vint saisir la main de la douce protectrice dans la sienne et l'invita à s'éclipser discrètement, arrivant proche du Bélua Forgeron à qui il adressa un petit signe de main.

- Merci, je ne pensais pas trouver une âme ayant connaissance de ce chant.

La jeune femme s'inclina lentement et retourna auprès de ses amis, les joues légèrement rosies par son interprétation, laissant à Zéphiel le loisir de s'approcher de Raeden et de pouvoir entammer une discussion.

- Bonsoir.


Fit-il poliment avant de tourner son regard vers les invités. Il ne fallait pas qu'il en oublie son rôle malgré sa prestation. Il ne savait pas la valeur de sa voix, mais de la dernière fois que quelqu'un l'avait entendu chanté, sur une confession, il ne lui avait en rien affirmer qu'il chantait faux.
Un sourire se traça de plus belle sur son visage, écoutant les voix qui résonnaient encore dans la pièce, couvrant les bavardages.
Repensant encore à la danse de la Matasif et la déclaration du Daedalus, le blond porta ses iris émeraudes plus loin que les murs où ils se trouvaient avant de continuer.

- Tout se passe bien pour vous depuis notre entrevue ?

Cela faisait un moment et il n'avait ni compté les jours, ni même les semaines, mais lorsqu'il avait retrouvé Orphee, il l'avait trouvé tellement plus ouvert qu'il n'avait pu s'empêcher de devoir le remercier d'une manière ou d'une autre. Ce soir serait la parfaite occasion de lui dire ce qu'il ressentait sans rien attendre en retour.
Néanmoins, son attention fut attirer par autre chose que son camarade de parole. Ce n'était pas quelque chose qu'il avait pu voir, ni même sentir, c'était simplement cette mauvaise impression, cette sensation de déjà vue et pire encore, de catastrophe.
Venant croiser contre son buste des bras, il s'adossa au mur aux côtés du Bélua. Il ne savait pas pourquoi ce dernier se tenait ici, il ne connaissait pas le lien qui l'unissait à l'Impératrice de la Nuit et ne pouvait ainsi pas soupçonner ce qui liait Orphee à cette dernière. Les conséquences, il pourra les assumer, il en avait les épaules et surtout, la volonté, temps que ses amis étaient à ses côtés, il soulèverait le monde pour sauver une fleur.

775 mots
: la chanson en traduction française c'est la "la mer des miracles" ENJOY XD
1 post en malus donc POST 4
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Sam 09 Avr 2016, 02:35


Il était intéressant d'entendre les couples parler d'eux, parler de comment ça se passe à deux après un long moment. Chacun était différent, apportait de différents points sur la continuité d'une liaison. La grande surprise de cette série de duo était assurément la demande en mariage d'Eerah à Erza. Déclaration enflammé du Daedalus, passion palpable dans ses propos qui furent entachés par un simple mot de trois lettres mais sûrement pas celui que le principal intéressé souhaitait. Coup d'épée dans l'eau, tant de paroles pour au final en récolter une gifle imaginaire, le pauvre bougre avait bien vu les charmes de sa chérie mais à croire que leur duo resterait éphémère.

Tandis qu'Ethan discutait avec Cassiopée pour faire plus ample connaissance, il entendit son nom prononcé par Serica. Moment de surprise et d'incompréhension, le hasard venait vraiment de faire de lui l'un des prochains chanteurs sur cette scène suite à la sublime performance de Yulenka et son charisme à couper le souffle, puis celle de Nausicaa. Comment pouvait-il seulement penser rivaliser et atteindre ne serait-ce que la cheville de leur talent. Les idées se bousculaient dans sa tête, mais que pouvait-il bien chanter. Un minimum de concordance avec le thème de l'événement serait bien mieux pour conserver l'ambiance voir en augmenter le niveau. Un certain Raphael avait été nommé en même temps que l'Orisha mais ce dernier ne le connaissait pas, outre sa brève apparition sur la scène mais ayant peu fait attention à celui-ci.

Voyant déjà l'élémental se rendre sur scène pour chanter mais bien aussi accompagner sa voix d'un air de piano. Bon disons plutôt que c'était l'instrument dont on entendait le plus les cordes mais ce petit avec eu la volonté de le faire. Ethan prit son courage à deux mains, murmurant à Cassiopée qu'elle est la bienvenue pour le rejoindre puis se levait pour s'avancer sans attendre alors qu'un duo quittait déjà les planches. Tant de gens avait choisi de prendre part à cette démonstration vocale, l'Orisha en était agréablement surpris, le motivant a essayer de montrer qu'il peu offrir une belle prestation bien qu'il n'avait pas l'impression d'avoir réfléchit longtemps à ce qu'il allait chanter et pourtant il n'était pas le premier, ni le dernier à avoir fait don de sa voix aux oreilles des participants. D'une certaine façon ceux-ci avait cassé la glace, montrant un talent appréciable sans être forcé de rivaliser avec la grande Impératrice Yulenka. «Après le talent manuel, elle va trouver que je tombe bas en niveau...»

Se disant qu'au minimum un duo vocal serait requis, il fit signe à l'un des Protecteurs, Neah pour être justement ce qu'il est. Protecteur de ses arrières mais en version musicale bien qu'Ethan n'avait aucune idée de ce qu'il valait sur la scène.  À voix haute pour une dose de provocation, combat contre l'orgueil masculine que de se faire défier devant tout le monde. Il avait beau être un ange, il n'en était pas moins un homme avec ses défauts.
- Toi, là, l'ami de la Matasif, es-tu aussi talentueux en chant qu'elle l'est en danse ?
Il va s'en dire qu'un Orisha en duo avec un Ange, c'était pas du courant à voir mais tout deux avait aucune idée de la manière dont allait finir cette histoire.  Prenant une bonne respiration qu'il relâche lentement, il se calme et se mets à chanter avec toute l'énergie qui lui est propre.



Il ferme les yeux, laissant sa voix résonner dans la salle, oubliant tout autour de lui, espérant que Neah connaitrait quelques paroles de cette chanson qu'il avait choisi. Lorsqu'il poussa la dernière note, il resta sans mots et sans bouger l'espace d'un instant, appréhendant les réactions puis s'éloigne de la scène, passant devant la reine de la nuit pour y croiser son regard. Espérant peut-être une approbation, un jugement de sa performance d'un simple coup d'oeil puis rejoignit sa place, se disant qu'il aurait peut-être l'occasion plus tard de la saluer plus convenablement qu'un clin d'oeil et un sourire.

726 mots
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Sam 09 Avr 2016, 15:22

La chaleur du soleil s’était amplifiée depuis que les quelques gouttes de l’alcool fruité avait longé gorge. J’étais bienheureuse d’avoir retrouvé ce Kamal que je pensais disparu dans ce capharnaüm d’êtres communs. Leurs visages étaient en tout point similaire à mes yeux ; seul l’homme qui m’avait abordé, c’est-à-dire lui, sortait du lot. Certains souverains attablés plus loin étaient bien sûr d’une beauté saisissante voire immatérielle ; aurais-je pensé un jour en apercevoir ne serait-ce qu’un ? Non. Et je restais réaliste quant à mes possibilités d’approches nulles ; je n’avais de toute façon aucune raison de les côtoyer, alors Kamal, aussi normal qu’il l’était, suffisait à mes yeux et cela amplement. Dommage, pensai-je toutefois dans ma légère ivresse, qu’il ne souhaitait pas se marier. Cela m’aurait fait plaisir de choquer mes tantes et mon père qui m’avaient envoyé ici pour trouver un mari.
Quand ma tête rendue lourde par le breuvage manqua de rencontrer la table, la grande main de Kamal vint m’aider à la soulever. J’étais dans une vague de bien-être et chaque sensation agréable qui s’ajoutait ne faisait que renforcer ce moment. Pourtant dans ma réalité je flottais dans un monde similaire à celui dans lequel mon corps était réellement. J’appréciais regarder les traits bruts de Kamal, mes yeux longèrent ses pommettes hautes  pour tomber dans son regard. Je souriais sans m’en rendre vraiment compte.
    « Je ne comprends pas tout ce que tu dis mais tes mots sonnent beaux à mes oreilles. »

Avouer que je ne comprenais rien faisait sans doute parti du cycle de la boisson alcoolisée. Normalement, je cachais mon incompréhension, il n’était pas coutume dans ma famille de répéter deux fois la même chose. Je trouvais ainsi d’autres subterfuges pour comprendre ce qu’on me disait. Parfois cela réussissait et je ne m’égarais pas, d’autres fois je me taisais et me contenais dans le mutisme. A vrai dire, le souvenir de ce que j’aurais pu lui dire me devint flou ; je gardais simplement en esprit la raison de ma venue et plus je regardais Kamal, malgré sa ferme décision de ne plus se marier, et plus je me disais qu’il me le fallait. Je relevais tout le haut de mon corps quand il me proposa de la nourriture. Je l’en remerciais silencieusement et pris entre mes deux mains ce qui semblaient être l’apanage des Aetheri. J’avais faim, très faim. Ainsi en quelques bouchées je vins à bout de la pâtisserie délicieuse. Je pris mon temps pour savourer, comme si j’imprimais le goût. Utopia avait beau être gorgé d’humains et de leur anti-magie, elle n’en restait pas moins une ville dont le melting-pot avait rendu la culture intéressante. Leur danse était belle, leur boisson exquise et leur gâteau appétissant.
Je me retournais comme toutes les têtes vers une annonce romantique ; il y avait une demande en mariage. Je restais un instant devant la beauté du geste, je n’attendis pas que la femme ait répondu pour dire à Kamal :
    «  Elle a de la chance ! »

Je m’accoudais de nouveau à la table et écoutais à demi-mot Kamal. J’attendais que la femme réponde pour acclamer ou siffler. C’était une sorte de rêve éveillé ; je me transposais dans mon esprit à la place de la jolie blonde tiangue et m’amusais à répondre oui dans différents tons. Kamal me posa quelques questions. L’une d’elle m’intéressa particulièrement. Je me redressais pour lui faire face.
    «  Oui c’est un travail familiale. Les plantes sont une compagnie que j’apprécie particulièrement ; je les comprends un peu, comment elles fonctionnent, comment elles vivent. On ne m’embête pas quand je cultive. »

Les plantes étaient un moyen de m’échapper, c’était à vrai dire le seul travail que mes tantes m’accordaient. Chiara se révélait agréable dans ces moment-là, car je comprenais le milieu qu’elle choyait. J’avais un respect envers les ténébreuses plantes qu’elle faisait pousser. Mes préférées étaient celles qui trouvaient un moyen de supplanter les autres, les orties en étaient un exemple.
    « Nous n’avons pas une terre très fertile. C’est amusant de trouver d’autres moyens de les faire pousser, c’est un peu comme imaginer un nouveau lieu de vie dans un endroit improbable. Grâce à elles, j’ai compris que n’importe où j’irais, je pourrais me planter moi-aussi. »

Je n’hésitais pas à lancer des regards vers le couple plus loin, au cas où elle aurait dit oui. Visiblement, ils s’étaient mis à valser et la grande Tiangue chantait. Le langage était brut et me râclait les oreilles. Elle avait beau être belle à voir, le timbre de sa voix ne devait certainement pas me correspondre.
    « Oui, je cherche un mari. » avouais-je à Kamal sans surprise. « On dit que j’aurai du mal à en avoir un. »

L’alcool me faisait beaucoup parler et je ne m’en rendais pas compte.
    « A moins de vouloir te marier avec moi, je ne pense pas que tu puisses faire grand-chose. »

Mes lèvres s’étendirent de nouveau dans un demi-sourire, révélant encore une fois mes grandes dents. Je m’empressais de fermer la bouche et hochais la tête.
    « Hum, la boisson n’est plus là ? »

Je la cherchais des yeux, le breuvage avait disparu. A la place, un vase d’eau était sur la table. Je m’en servis car le Désert commençait sérieusement à m’assécher le gosier. D’un doigt, j’étirais une de mes boucles rondes et volantes jusqu’à ce que les cheveux deviennent aussi lisses que ces Tiangues du désert. En la relâchant, la boucle reprit sa forme initiale.
Plusieurs personnes passèrent sur scène, j’écoutais certaines présentations et quand j’appréciais le son, j’acquiesçais.
    « Je ne sais pas chanter. » dis-je à Kamal.

Je ne connaissais aucune chanson qu’ils méritaient d’entendre. La plupart était des incantations qui pouvaient s’approcher des mélodies que j’entendais, toutefois je m’interdisais d’en révéler ne serait-ce qu’un mot, jalouse de transmettre un héritage à des êtres tous bonnement ignorants.
    « Charmante ? » Les mots de Kamal résonnèrent comme un aveu.

Il avait un regard perdu dans le vide et semblait avoir dit ces mots sur un coup de tête, ce qui me rendit toute guillerette à ce compliment. Je m’approchais subitement de lui et collais mes lèvres sur sa joue rebondie. Je ne sus pas vraiment ce qui me poussa à faire ce geste, mais levais mon verre d’eau à la rencontre du sien.
    « A notre rencontre, Kamaan ! »  



Mots = 1 049
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Sam 09 Avr 2016, 16:30

Eerah ne chanta pas de concert mais il accompagna volontiers le balancement de la jeune femme, toujours hilare. Belle tentative, mais ce n'était pas ainsi qu'elle parviendrais à le mettre mal à l'aise. Le petit surnom qu'elle trouva bon de lui donner eu plus d'effet, cependant. Être qualifié de « Hérisson de jais » lui donnait envie de se jeter dans l'océan le plus proche, ce qui n'était pas une mince affaire considérant leur emplacement actuel. Heureusement pour lui, la chanson prit bientôt fin, se faisant de la même manière très révélatrice des capacités artistiques des Réprouvés, plus doués pour les chants de guerre que pour les longues balades lyriques. Ce qui n'était pas pour lui déplaire non plus, pas sûr qu'il aurait tenu une minute de plus à écouter Erza scander l'air martial avec plus de force qu'un bataillon entier. Sans surprise, elle refusa également sa demande en mariage ; c'était de bonne guerre. Il n'avait plus que deux demandes à faire, autant commencer en grandes pompes. Le message allait de toute façon circuler, maintenant qu'ils avaient fait leur numéro sur scène. Il y avait un Réprouvé quelque part qui allait enrager, et cela convenait parfaitement au Déchu. En attendant, elle lui rappela la tradition Réprouvée lui confirmant alors à quel point il avait bien fait de ne pas accepter lorsqu'elle le lui avait demandé la première fois. Sérieusement, quel peuple pouvait bien se haïr à ce point pour s'imposer ce genre de coutume ? La version que donnait Erza du mariage Réprouvé était d'ailleurs édulcorée ; il avait eu tout le temps du monde pour se renseigner à ce sujet, et la réalité était bien plus compliquée que ça. C'était d'ailleurs en connaissance de cause qu'il était toujours aussi confiant, lui souriant bien volontiers en retour : Elle n'était pas mariée, seulement fiancée. Donc il était toujours en lice. Quant à faire disparaître Düst, c'était une éventualité qu'il gardait sous le coude depuis déjà un moment. Ce n'était pas nécessaire pour l'instant, toutefois. Et surtout, il y avait peu de chance que cela ait lieu dans un combat en duel, entouré par une bande de Réprouvés en sueur beuglant et rotant les relents de bière éventée. Eerah ne prenait pas de risque ; il s'assurait simplement de gagner. Pas de mari, pas de combat à mort.

Ils descendirent de scène, et elle lui murmura quelque chose qui le fit à nouveau rire. Non, décidément elle n'arrêtait jamais. Autant Düst semblait s'être un peu trop investi dans ce faux mariage, autant Erza, elle, donnait l'impression de ne pas se formaliser à outrance. « À Utopia aussi, ils ont des thermes. ». Il accompagna cette remarque innocente d'un sourire qui lui ne l'était pas. « Et l'handicapé te dis zut, tu n'auras qu'à me bander les yeux si tu es trop gênée. ». Ce n'était probablement pas une histoire de gêne, mais la pique était trop tentante. Ils retournèrent sagement s'asseoir, et on vint leur apporter plus de victuailles. Quelques serveuses lui jetèrent au passage un regard mêlant compassion et incompréhension. Pas besoin de lire dans leurs pensées pour savoir ce qu'elles pouvaient se dire ; elles n'arrivaient à pas à saisir pourquoi un roi s’embarrasserait d'une guerrière brutale et directe, ni pourquoi cette dernière avait refusé sa demande. Malheureusement pour elles, il y avait peu de chance qu'elles comprennent un jour les tenants et les aboutissants de ses échanges avec la Réprouvée. Et c'était tant mieux, il aimait détenir l'exclusivité de leur relation, car il savait que c'était quelque chose qu'elle ne partageait avec personne d'autre que lui, ou en tout cas pas de cette manière si particulière. C'est ainsi, confortablement installé et sur le point d'entamer une nouvelle chope d'ambroisie, qu'un des organisateurs vint l'interpeller : « Sire, vous n'avez pas chanté, je crois ! Que diriez-vous de nous interpréter une chanson d'Avalon ? ». Le sire en question regretta amèrement de ne pas être en mesure de rendre l'importun muet, et regarda autour de lui, remarquant déjà une dizaine d'yeux attentifs. Soupirant, il s'essuya les mains, et se leva. « Le brise-chaînes s’éveille, le brise-chaînes s’éveille ; affûtez vos langues et vos lames,  rompez le pain et le cou des tyrans, videz vos verres et les veines de vos maîtres. Ravivez la flamme, entretenez le feu ; que brûlent les passions et les châteaux d'ivoire, semez les récoltes et la discorde, brisez les tabous et vos entraves ! Demain nous dirigerons la charge, demain nous dirigerons le monde, car le brise-chaînes s'éveille ! ». Il chantait en langue commune, car l'Anatæma ne s'y prêtait pas. Quand il scanda de nouveau le premier couplet, quelques Déchus présents dans la salle reprirent avec lui cet hymne, jusqu'à ce qu'il ne laisse sa voix mourir, pour se rasseoir ensuite. Il ne regarda pas tout de suite Erza, de peur que celle-ci soit en train de pouffer, et pris une rasade de bière pour s'humecter la gorge. Voilà longtemps qu'on ne l'avait pas forcé à chanter ; tant pis pour eux si ça ne leur plaisait pas.

826 mots.


Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 10 GqzDWY

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Sam 09 Avr 2016, 17:47

La présence du Réprouvé ne la dérangeait pas particulièrement, et il se révélait même d'une compagnie presque agréable. Cela dit, la brune sentait bien que le courant ne passait pas vraiment entre eux, et elle ne savait définitivement pas par quel moyen arranger la situation. Peu habituée à ne pas s'entendre avec les individus qu'elle rencontrait, c'était pour elle une aventure parfaitement inédite. Ni l'un ni l'autre ne voulaient être ici, et peut-être qu'en d'autres circonstances, ils auraient pu s'apprécier. Quoi qu'il en soit, il fallait qu'elle arrange les choses avant que tout cela ne devienne trop explosif. Puisque Zack ne cessait de jeter des coups d'oeil en direction de Cassiopée malgré la distance qui les séparait et la précaution que Callidora avait voulu prendre, cette dernière décida de ramener la conversation sur un sujet qui ne risquait pas le fâcher, du moins l'espérait-elle. « Et cette jeune femme, comment tu l'as rencontrée ? » Sa conversation n'était pas vraiment celle d'une Orine, mais elle doutait que son interlocuteur ait un jour converser avec l'une d'entre elles. Le jeune homme ne semblait pas très loquace, et peut-être sans le vouloir, il la mettait mal à l'aise. « Je dois dire qu'elle est jolie. » Une idée surgit soudainement dans l'esprit de la Rehla. À mesure qu'elle observait celle qui occupait les pensées du Réprouvé, elle laissa un sourire amusé flotter sur ses lèvres.

Cependant, elle fut interrompue dans son observation par des mots qui attirèrent brusquement son attention. Une demande en mariage. Les battements de son coeur s'entrechoquèrent alors qu'elle attendait d'entendre la réponse de la blonde qui ne semblait pas avoir l'air aussi ravi que la majorité des convives. Le refus qu'essuya l'homme ne parut pas le décontenancer outre mesure, comme s'il s'y attendait. Callidora se surprit à penser qu'il faudrait peut-être qu'elle l'envisage à un moment ou un autre, elle aussi. Cela dit, elle doutait que quelqu'un lui fasse une pareille demande un jour. Peut-être était-ce mieux ainsi. Ne pas savoir ce qui l'attendait alors qu'elle pouvait voir l'avenir de milliers d'individus la décourageait régulièrement. Quoi qu'il en soit, il fallait qu'elle se mette à l'ouvrage. Se tournant sur le côté pour attraper quelque chose dans sa robe, elle finit par sortir un carnet et un crayon. Ses tenues se trouvaient toujours accommodées d'une ou de plusieurs poches d'une discrétion étonnante dans lesquelles elle rangeait ce qu'elle estimait indispensable en toute circonstance. Sans plus prêter la moindre intention à Zack, elle se mit à griffonner sur le papier avec frénésie, complètement absorbée par le contour des lignes qui s'esquissaient doucement. Ne relevant pas la tête avant d'avoir terminé, elle finit par déchirer la feuille et tendit son œuvre au Réprouvé d'une main timide. « Maintenant, tu l'auras toujours sous les yeux. » Gênée de son simulacre de cadeau, elle rangea en une seconde ses affaires avant de se lever, profitant de la demande de leurs hôtes. Chanter, encore.

Les prestations précédentes étaient remarquables, et la brune se sentait comme une enfant devant ses parents. Il lui fallait encore demander à ses cordes vocales une petite participation, et elle ne savait pas vraiment quelle chanson choisir. Des dizaines lui venaient à l'esprit, mais elle avait préféré se rendre seule sur scène, ne connaissant pas le moindre duo. Intimidée par les regards qui pesaient sur elle, elle sentait une certaine tension grimper de manière inquiétante. « Vous avez tous des voix merveilleuses… Je veux bien me prêter au jeu, mais je ne garantis pas que ce soit du grand art. » Sa voix tremblait légèrement. Un sourire timide aux lèvres, elle se décida finalement. Sa peau semblait la brûler, et elle savait qu'elle devait ressembler à une petite créature rouge.



Une fois que les dernières notes furent échappées de sa bouche, elle salua les convives d'une légère révérence. Ayant volontairement choisi quelque chose de rapide, elle descendit de l'estrade aussi vite que possible avant de retourner à sa place d'origine. Les joues en feu, elle gardait la tête baissée, n'osant affronter le monde. Certains jours, elle avait juste envie de disparaître. Malheureusement, plonger dans l'oubli lui était impossible, et elle préférait se réfugier dans ses pensées. Le coeur battant, elle secoua la tête pour que ses cheveux dissimulent une partie de son visage. Ne restait plus qu'à espérer que le reste des événements soit plus calme pour elle.


Post n°5 - 723
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Sam 09 Avr 2016, 18:28



 


Je ne sais plus exactement combien de verre sont passé entre mes mains, un bon nombre sans aucun doute cependant je n’arrive toujours pas à en ressentir les effets, ce qui se révèle fort déplorable. Parfois j’aime boire sans compter, en compagnie d’une certaine personne, histoire d’oublier. Oublier tout se qu’est ma vie, ce qu’elle a été, et je tente également de ne pas imaginer ce qu’elle sera. Il est difficile de plus penser à rien, mon esprit semble sans cesse partagé entre l’envie de bien faire et le besoin de faire le mal. La balance a malgré tout tendance à tendre plus du côté obscur. Elevé par un démon, n’est peut-être pas le meilleur moyen de s’en sortir dans la vie. Souvent je me dis que la logique voudrait que je fasse le bien, que je sois tout le contraire de ce qu’a été mon supposé père, pourtant je ne peux pas m’empêcher de me dire, que je suis un s*laud né, alors autant l’assumé et le revendiqué. Je ne peux pas changer ma nature, je ne peux pas changer ce que je suis, et je suis mauvais … je crois. Les verres d’alcool sont un bon moyen de se donner un genre, et de se laisser le temps de réfléchir. Les bruits alentours ont disparu, les visages aussi, plus rien n’a d’importance, quelque chose en a-t-il déjà eu à mes yeux ?

Par moment je me dis qu’il serait tellement plus facile si je laisse tout tomber, que j’abandonne et parte pour de bon puis je me rends compte que cela n’arrangera certainement pas grand-chose. Un des inconvénients majeurs de ma vie, être indécis, ne jamais savoir ce que l’on veut vraiment. Rester auprès de la seule personne qui semble vous accorder de l’importance ou bien fuir et être ce pour quoi on m’a enfanté ? Les idées fusent dans ma tête, bouillonnent et restent, elles tournent en rond et ne semblent pas déterminé à se stopper, malheureusement. Je me rends bien compte que je suis de mauvaise compagnie pourtant difficile de faire autrement. Je repose violemment mon verre vide sur la table, faisant quelque peu trembler les tables alentours, décidé à arrêter toute cette plaisanterie. Je tourne mon visage vers ma jeune camarade, le corps aussi droit que possible, et penche la tête sur le côté. Ce n’est pas la première fois qu’on me pose une question en rapport à mon masque et ce ne sera certainement pas la dernière. D’ordinaire la réponse fusse et je n’ai pas besoin d’y réfléchir, pourtant plus j’y pense et plus cela me traquasse. « Au départ, je le portais pour cacher mon visage. » Je marque une pause, et me saisis d’un gâteau prit au hasard, histoire de paraitre détendu et non pas tendu. Je reprends d’une voix calme mais pourtant sombre. « Je ne voulais pas qu’on me remarque, tu me diras maintenant on ne voit plus que ça. Seulement je ne voulais pas de la pitié des gens, et c’est ce que j’aurais obtenu si je n’avais pas cette chose. A présent, je le garde parce qu’il me définit assez bien. On ne sait pas quoi penser d’un … d’un homme qui porte ça, jour après jour. On ne sait pas ce que je pense, ou ce que je suis. Sais-tu ce que cela fait d’être observé comme un monstre parce que tu es … différent ? Moi oui, et je ne veux plus vivre ça. Derrière ce masque, je peux me dire que si on me regarde c’est simplement parce que j’ai cet accoutrement bizarre, pas parce que je suis un monstre. » Je détourne le regard pour le poser sur la scène, ou les gens se succèdent les uns après les autres. Depuis qu’elle a abordé le sujet, je n’ose plus soulever mon masque, la nourriture que je tiens de ma main gauche finit sur la table, émiettée. « Tu as raison sur un point. Ne bois plus, tu parles comme une idiote sinon. » Je ne savais pas quoi répondre à sa dernière question, aussi je préfère rester bloqué sur le dessin présent devant mes yeux. C’est elle. J’observe le croquis attentivement, jetant un regard vers l’original pour vérifier les différents détails. Je prends le bout de papier et le cache sous ma main, je ne peux pas la regarder sans arrêt, je fais donc semblant de ne pas apprécier son geste. Alors que Callidora commence à se lever pour aller de nouveau sur la scène, je me décide enfin à répondre à sa dernière question, rapidement. « A une fête, et depuis je ne la quitte plus. Merci, au faite, pour le dessin. Tu es plutôt douée. » Je la regarde partir, et croise les jambes histoire d’être bien installé. Pour une fois je ne détourne pas les yeux pour voir ce que fait Cassiopée, je me concentre sur la jeune Orine, après tout, c’est ma cavalière pour ce soir, et elle est pas dégueu. Pendant qu’elle monte, je repense à la demande en mariage qui s’est soldé par un échec, qui voudrait se marier après tout ? C’est complétement débile, autant rester seul, on est mieux seul, toujours mieux …

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Post V avec Zack
Callidora : Bon j'avais déjà commencé à écrire et j'ai vu ton poste, j'ai fais " et flutasse ! " y a eu un tentage de rattrapage de coup ( ça ne veut rien dire, c'pas grave ) donc le post est chelou xD fait pas attention :luvmaki:
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Sam 09 Avr 2016, 20:09

Non mais vraiment ! Comment cette femme pouvait-elle ainsi se laisser aller ? Boire de l'alcool comme si c'était du petit lait, surtout par cette chaleur. Nan mais elle est pas un peu dingue sur les bords des fois ! Et après elle se permet de me faire des remarques ! Puis ce qui était certainement le plus agaçant de tout, c'était qu'elle se mettait à rire. Pourquoi ? Le Déchu aurait été bien incapable de le dire. Tout ce qu'il savait, c'était qu'elle avait fait une remarque sur le fait qu'elle avait le droit de vivre sa vie, ou un truc du genre et qu'elle avait apparemment trouvé cela très marrant. L'homme aurait été bien en peine de dire pourquoi. De toute façon, il s'en moquait royalement. En fait, il aurait réellement préféré qu'elle fasse ce qu'il avait proposé, c'était à dire appeler un responsable pour demander à changer de partenaire. Au moins, il aurait été débarrassé d'elle et puis surtout, il aurait pu prendre ce prétexte pour partir d'ici. Mais visiblement, ce n'était pas assez tentant pour la jeune femme.

Il émit un grognement lorsqu'elle lui demanda s'il comprenait, avant de répondre à sa propre question en disant que cétait vrai, qu'il ne pouvait pas n'étant pas assez intelligent pour cela. Pour un peu et il lui aurait foutu une baffe. Elle commençait réellement à lui taper sur le système et malgré qu'il faisait tout pour contenir son péché, si elle continuait à tirer ainsi sur la corde, il n'était pas sûr de pouvoir tenir encore longtemps. En fait, il n'était même pas certain de vouloir tenir plus longtemps ! S'il faisait une esclandre, peut être qu'on le foutrait dehors ? Et ça, d'une certaine façon, c'était ce qu'il souhaitait. Mais en même temps, lorsqu'il perdait pied et qu'il se mettait en colère, il devenait totalement incapable pour lui de se contrôler. Même s'il voulait partir d'ici, il ne voulait pas pour autant blesser quelqu'un. Bon, il doutait de toute façon réussir à réellement faire mal avec la force que mouche qu'il avait, mais on ne savait jamais.


Ha ha ha … Je me marre, ça se voit pas?!

Non en fait, il se marrait pas du tout, bien au contraire et du coup, il reprit lui aussi un verre d'alcool. Et tant pis pour les simili préceptes qu'il venait d'assener un peu plus tôt. Par contre, il ne s'attendait pas le moins du monde à ce qui suivit. Pas cette histoire de demande en mariage de son chef ni tout ce qui tournait autour – en fait, il ne faisait attention à rien de ce qui se passait d'autre d'eux – mais l'attitude d'Aaliah. Il faillit d'ailleurs s'étouffer en avalant de travers quand elle posa la main sur son épaule et commença à le pousser vers l'estrade sans lui laisser le temps de râler. Enfin, si en fait, il eut largement le temps de récriminer avant de se retrouver une nouvelle fois devant tout le monde. Et dire qu'il faisait tout pour que Mancinia ne le voit pas. Il n'avait aucune envie de se retrouver en face d'elle ni même qu'elle le reconnaisse.

Et puis quoi encore ?! J'ai aucun talent, aucune qualité rien ! Ca vous va comme ça ? Vous pouvez pas me fiche la paix ?

Mais c'était trop tard. En plus, il avait quelque peu menti. Il avait quelques talents, notamment dans le dessin mais il n'était clairement pas d'humeur à en faire étalage et puis de toute façon, ce n'était pas ce qu'on lui demander. On voulait qu'il chante devant tout le monde. Comme si le speech qu'il avait du faire plus tôt n'était pas suffisant. C'était vraiment n'importe quoi tout ça ! Ne pouvait-on pas le laisser tranquille dans son coin et l'oublier. Enfin, c'était à sa compagne d'un soir qu'il aurait du dire cela. Mais elle était déjà en train de faire entendre sa voix. Et dire qu'en plus, elle venait de choisir une chanson heureuse. A mille lieu totalement de l'état d'esprit du Colérique. Il devait s'adonner lui aussi à la même chose ? Très bien. Mais il ne fallait pas compter sur lui pour mettre de la gaieté ! Là dessus, ils pouvaient tous se rhabiller. Jetant un regard noir à Aaliah, il se mit à chanter, la voix rauque et quelque peu éraillée. S'il te plaît pardonne moi … Comme si c'était possible qu'une telle chose arrive un jour.

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Sam 09 Avr 2016, 20:15




Après le petit discours des deux Elémentals concernant leur couple, celui-ci retourna s’asseoir tranquillement à leur table, prenant son verre d’alcool à la main. Mais à peine installée qu’il repartit aussitôt pour aller chercher ce que lui avait demandée Alyska. De l’eau et de… l’ananas. Elle avait d’étrange envie en ce moment, la grossesse en étant certainement pour quelque chose. Ce que l’homme n’hésita pas à lui dire, avant de commencer à écouter le dernier duo à devoir se présenter devant les nombreux convives de la soirée. Aussitôt, la barbare debout sur l’estrade ne mâcha pas ses mots, au risque d’en choquer plus, mais ce ne fut pas le cas de Kain qui ne put qu’hocher affirmativement la tête à ses propos on ne peut plus correct pour le guerrier. Le sexe, il n’ y avait rien de mieux pour souder un couple, voire même en était l’un des piliers principaux pour qu’il puisse durer. Son regard alla d’ailleurs sur sa compagne, un regard dévorant d’envie durant quelques instant. N’était-ce pas grâce à cette pulsion, ce plaisir charnel, cet instinct que se partageait les hommes comme les animaux, que les deux Elémental s’étaient rencontrés ? Si, et cela ne faisait aucun doute que c’était grâce à ce dernier qu’ils en étaient encore la à l’heure actuelle, la preuve étant ce troisième enfant qui grandissait dans le ventre d’Alyska.
Ensuite, un petit rire amusé s’échappa de la gorge du mercenaire lorsqu’elle mentionna le fait que les Anges n’est pas d’organes génitaux. Le mercenaire ne pouvait pas le vérifier, mais vu le peu d’emploi qu’ils devaient en faire, avec leurs règles rigides au possible, la jeune femme ne devait pas être loin de la vérité les concernant. Cela faisait à peine quelques minutes, mais la barbare plut immédiatement à Kain, ne mâchant pas ses mots et paraissant aussi forte qu’elle avait de courage de parler ainsi que la sexualité des Anges, elle avait tout pour attiser la curiosité et l’intérêt aux yeux du fils du feu qui ne put s’empêcher de la fixer tout du long de son passage sur scène. Peu après ce fut donc au tour de son compagnon de se présenter, bien que les deux fussent dans une relation assez ambiguë. Mais ce fut sans compter sur les paroles de l’homme qui désira briser cette même ambigüité en demandant la jeune femme en mariage. Tous les regards, certainement, se braquèrent sur la l’intéressée. Kain se prit même à sourire face à la tête qu’eut cette dernière, il aurait d’ailleurs certainement eut la même si Alyska lui avait fait une telle demande, avec ou sans public pour les observer.
Enfin, le temps que la Réprouvée retrouver ses esprits et réfléchisse à la demande du Déchus, l’organisatrice annonça la suite des évènements, à savoir un concours de chant.

Une grimace déforma les traits de l’Elémental lorsqu’il entendit le mot « chant », certes la prestation de la fille aux cheveux n’était pas mauvaise, au contraire, mais c’était plutôt le fait d’être invité à chanter sur scène qui le dérangeait. Le guerrier n’avait absolument aucune envie de participer à se genre de divertissement. Chanter ? Vraiment ? Lui, le fils du feu se rabaisser à devoir chanter face à un public ? Très peu pour lui. Ce dernier préférant largement le chant que pouvaient faire les armes lorsque ces dernières tranchaient et tuaient ses ennemis, la seule chanson qu’il connaissait. D’ailleurs, il doutait que sa voix puisse se prêter harmonieusement à ce type d’exercice. Un soupir se fit entendre de la part de Kain, tandis que son regard vint sur Alyska.


Pitié Aly. Dit moi que tu n’as pas envie de chanter.

Un brin de reproche se fit entendre dans le ton employé, avant qu’il ne reprenne, plus posé cette fois-ci.

J’ai pas une voix pour chanter. En plus je connais aucune chanson… t’en connais toi ?


De nouveau un soupir se fit de sa part, jusqu’au moment ou il lâcha une phrase d’instinct, légèrement chantonné et que seul Alyska fut en mesure d’entendre et certainement de comprendre.


Les ennemis, sous mon froid acier périront.

Les infidèles, sous mes flammes, brûleront.


Un large sourire dévoila ses dents blanches, fier de lui, alors qu’il regardait la fille de la foudre.

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Sam 09 Avr 2016, 21:52



 


La tête posait sur mes mains, et les coudes sur la table, j’observais les gens effectuer un véritable défilé sur la scène. Je m’amusais à compter les regards équivoques, ou au contraire ceux un peu trop formel. Il était plus qu’extraordinaire de voir autant de monde si différent réuni dans un lieu comme celui-ci, pour un simple bal. Bon nombres de souverains avaient répondu à l’appel, je l’avais enfin compris. Ils n’étaient pas mélangés avec nous, normal. La réflexion avait fait son bout de chemin, lorsque je m’étais enfin rendue compte de la présence de l’Orishala. Je ne l’avais jamais vu d’aussi prêt, jamais de loin non plus. Pendant longtemps j’avais vécu une vie simple et monotone avec ma famille et mon seul ami Ezékiel. On pouvait donc dire que je n’étais pas au courant de ce qui se faisait au sein des diverses cours, notamment celle de notre roi. Prenant une gorgée d’alcool par moment, un petit amusé se forma au coin de mes lèvres. Pour une fois depuis fort longtemps mes muscles n’étaient pas tendus, je n’étais pas sur le qui-vive, je ne prêtais attention à rien d’autre qu’à cette salle. M’approchant légèrement de ma voisine, je me mis à lui parler de la demande en mariage qui venait d’avoir lui, alors que mon compagnon Orisha était parti sur la scène pour faire une petite démonstration. « Ne fait-on pas une demande lorsqu’on est sûr qu’elle sera acceptée ? » La dame à mes côtés, le nez plongeait dans une assiette garnie de quelques gâteaux, tourna rapidement la tête dans ma direction certainement pour voir qui lui adressait la parole. « Oh, vous savez. Quand on est désespéré on tente peut-être le coup, peu importe le résultat. On vous a déjà faite une demande comme celle-ci ? » Je faillis m’étouffer avec mon verre, attirant certainement l’attention sur mon manque de délicatesse pour reprendre mon souffle. Un rire s’échappa de mes lèvres, il n’était pas vrai, mais plutôt nerveux. « Moi ? Jamais. Je ne suis pas vraiment une romantique. Et puis je ne connais pas la bonne personne. » « Moi non plus, pourtant si un homme venait me le demander je dirais oui, en sachant qu’il serait beau, riche et protecteur. Je n’ai besoin de rien d’autre, il peut être idiot que je m’en fiche. » « Vous ne cherchez pas à trouver l’amour ? » « Ça fait bien longtemps que je ne cherche plus l’amour. On ne peut compter que sur soi-même sachez-le. Un homme finit toujours par allez voir ailleurs, ils sont presque aussi fourbés que nous. »

Malgré son air renfrogné et les quelques rides qui barraient son visage, elle était encore belle et gracieuse pourtant on pouvait clairement comprendre derrière ses paroles quelques peu amères, une profonde tristesse. Je ne pus m’empêcher de continuer à parler de ça, quitte à la blesser, de toute manière je ne m’en serais pas rendue compte. « Votre mari vous a fait ça ? Il est parti voir ailleurs ? » « Pas qu’un peu. Mais vous ne pouvez pas me comprendre, vous êtes une Orisha, on dit que la sexualité n’a pas de limite pour vous. » « Pas pour tous. Pas pour moi en tout cas. » La dame me regarda attentivement avant de lever son verre dans ma direction. « Trinquons, peut-être serez-vous malchanceuse de trouver l’amour. » Je levais à mon tour mon verre pour le faire cogner légèrement contre le sien, et bus une nouvelle gorgée d’alcool. « Je ne recherche pas l’amour. » Elle faillit avaler de travers de rire, et me donna un coup de coude tout en s’approchant de moi, comme pour me confier un secret. « C’est ce qu’on dit toute, mais même moi je garde encore espoir, croyez-moi, ça viendra. » Sur ces mots, elle se concentra à nouveau sur son partenaire jusque-là délaissé. Quant à moi, mes yeux se reposèrent sur la scène. Je saisis l’occasion de la descente d’Ethan pour me diriger à mon tour vers l’estrade, autant y passer maintenant. Je n’étais pas une très bonne chanteuse, ils allaient vite le regretter. Alors que tout aurait très bien pu se passer, mes jambes eurent du mal à me porter et ma vision était quelque peu trouble, l’alcool sans doute, je n’avais peut-être pas autant l’habitude que ça après tout. Une fois sur scène, je tentais de garder bonne figure, pieds nus et tanguant. « Re bonjour. Je vais certainement casser un peu l’ambiance … mais je préfère passer moi-même ! Soyez indulgent. » Je n’avais pas d’instrument, pas de subterfuge pour cacher le désastre. Le spectacle ne dura pas longtemps, heureusement. Je fis au plus vite mais je n’avais pas honte de chanter faux, je n’étais pas chanteuse et ça ne risquait pas de le devenir, c’était juste horrible d’infliger ça aux autres. Une fois finie, un petit sourire à la foule, et je descendis pour rejoindre ma place et mon partenaire. « Hop, au moins on en parle plus ! Quelle idée de chanter, je préfère me battre moi. » Croissant les bras telle une enfant, on aurait pu croire que je boudais.


Nombre de mot : 839
Post V avec Cassiopée


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Dim 10 Avr 2016, 02:15


La compagnie de Soma était sincèrement agréable. Le brun lui souriait avec joie, ravi de pouvoir laisser pour une fois de côté ses préoccupations concernant son passé incertain. Cependant, elle semblait sérieusement touchée par les effets de la boisson sucrée. Quoi qu'il en soit, cela la rendait particulièrement joviale, et Kamal se sentait soulagé en la voyant papillonner aussi gaiement. En ces temps troublés, les rires se faisaient plus rares, et la bonne humeur s'évaporait peu à peu comme le soleil chassé par la pluie. La demande en mariage qui suivit détourna légèrement son attention avant qu'elle ne se tourne à nouveau vers lui, enthousiasmée par la perspective d'une telle union. Lui préféra ne rien répondre. Cela le renvoyait à d'autres questions sombres auxquelles il ne voulait pas penser. Peut-être qu'une épouse l'attendait quelque part, là où lui ne saurait jamais la retrouver, espérant son retour le coeur serré. Non. Pas maintenant. Cette idée l'obsédait, et pourtant, il devait oublier à tout prix avant que son esprit ne prenne le dessus sur sa volonté. Et la brune représentait une distraction considérable. Ainsi se concentra-t-il sur ses paroles à mesure qu'elle discourrait sur son travail et le trésor qu'elle recherchait. « Vous vivez loin d'ici ? Je ne crois pas qu'il y ait de jardin à Utopia. Callidora, la jeune femme avec qui je suis venu, m'a parlé d'un jardin magnifique sur le continent du matin calme. On dit qu'on peut y trouver toutes les plantes qui existent dans le monde. Peut-être pourrions-nous y aller un jour, si cela vous intéresse. » Cela lui paraissait une excellente idée, et lui permettrait d'ailleurs de la revoir puisqu'il en avait l'intention.

Un sourire effleura les lèvres de Kamal lorsqu'il la vit prendre un peu d'eau après avoir cherché l'alcool, n'étant pas certain que le liquide sucré ait une influence bénéfique sur la jeune femme. La brune s'amusait avec ses boucles, et le Chaman attrapa sa main par réflexe pour l'empêcher de continuer son geste. « Vos cheveux sont parfaits comme ils sont. Ne cherchez pas à les rendre lisses, ils font partie de votre charme. » Un sourire rassurant aux lèvres, il attendit qu'elle cesse son manège avant de hocher la tête d'un air entendu. Quant à ce thème du mariage qui revenait, décidément… « Ce n'est pas que le mariage ne m'intéresse pas. » Un soupir contrarié lui échappa. Pouvait-il raisonnablement lui avouer la vérité ? « Pour tout vous dire, je n'ai aucun souvenir de ma vie avant les deux derniers mois. C'est pourquoi j'ai quelques retenues. Je ne peux rien promettre à personne, du moins pour le moment. Mieux vaut être honnête. Vous comprenez ? » C'était sans doute difficile à concevoir pour les autres, et cela ne lui plairait sûrement pas, mais il ne pouvait pas prendre de risque et briser des coeurs sans le vouloir. « Oui, charmante comme vous êtes, je n'ai aucun doute sur le fait que vous trouverez votre trésor. » Lorsqu'elle l'embrassa sur la joue, il sentit sa peau brûler d'une curieuse façon. C'était une sensation étonnamment agréable. Passant les doigts sur son épiderme comme s'il peinait à y croire, il leva son verre en même que la brune.

Pour éviter qu'une situation gênante ne s'installe, il se releva, abandonnant leur table pour quelques instants. « C'est à notre tour, et puisqu'il est hors de question que quelqu'un vous dérobe à moi pour un duo, je vous emmène. » Prenant sa partenaire par la main, il la guida jusqu'à la scène, faisant attention à ce que personne ne les approche et monta finalement sur l'estrade. Ne cesseraient-ils donc pas de se donner en spectacle. « Eh bien, nous revoici ! » Saluant son public d'un geste impeccable, il tourna la tête vers Soma et esquissa un sourire gêné. « Navré, mais je connais pas de chanson à deux. Si vous permettez, je chanterais en premier. Gardons le meilleur pour la fin. » Après un clin d'oeil complice, il se plaça devant elle pour la protéger du regard des autres. Puisqu'elle n'était visiblement pas à l'aise, autant tout faire pour qu'elle puisse se détendre un minimum. Le Chaman s'éclaircit la voix avant d'entrouvrir les lèvres.



Cela dura moins longtemps qu'il ne l'avait escompté. D'un geste encourageant, il tapota la main de la brune pour lui signifier que c'était à elle de montrer son talent. Alors qu'elle s'apprêtait à chanter, il attrapa son poignet  fin avec délicatesse pour la rassurer. Soma interpréta une chanson harmonieuse qu'il ne connaissait pas mais dont les inflexions douces lui plurent immédiatement. Dès que ce fut terminé, il lâcha sa main pour applaudir chaleureusement avant de retourner à leur place initiale. Tandis qu'elle s'asseyait, il prit un instant pour l'observer en toute tranquillité. Une bouffée d'air frais dans la prison qui lui servait de monde. Une lueur ravie faisait briller ses prunelles rougeoyantes. Séduisante et exotique.
Sauvage comme une fleur.
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 10 Avr 2016, 13:00

Neah était une personne qui avait une confiance débordante dans sa manière de percevoir son Humaine, mais il n'oserait pas la considérer comme inférieure à lui. Ce n'était tout simplement pas concevable. Pourtant, il choisit de détourner les yeux de ce spectacle qui s'offrait à lui. Il ne savait pas expliquer la raison, mais l'Ange n'aimait pas la voir avec un autre homme. Un silence se fit, alors qu'ils écoutaient ce que conseillaient les autres couples en matière de relation, qui sait si cela ne pourrait pas lui servir à l'avenir ? Puis, la Réprouvée Blonde, celle qui avait insultée sa Protégée tout récemment s'était redressée de sa chaise pour faire part de son avis. Des propos qui lui sciaient les membres sur place. Qu'en savait-elle cette garce effrontée ? Neah serra son poing. Ce n'était pas car elle accompagnait un Roi qu'elle devait se croire tout permis ! L'un des Jumeaux ne manqua pas d'en faire la remarque, ce que son interlocuteur ne manqua pas d'acquiescer ;

Seul le Daedalus est à blâmer pour la présence de cette gamine irrespectueuse. Bah ! Ce n'est pas comme si les Déchus n'avaient pas assez pitres dans leurs rangs...

Neah était autrefois neutre en ce qui concerne les Déchus et les Réprouvés. Chacun chez soi et le monde tournait. Ce n'était plus le cas. Plus l'Ange voyait de quoi ils étaient capables en termes de décadence, plus il avait envie que ces derniers disparaissent de son champ de vision.

Si l'Élu décidait de prendre des mesures radicales en ce qui les concernent, inutile de dire qu'elles rencontreraient un vif succès.

Ce spectacle répugnant d'une rustre blonde lui suffit amplement, au point de ne plus vouloir entendre ces couples défilant et de voir si Mancinia s'en sortait bien avec son partenaire improvisé. Bien que cela l'ennuie, son bonheur lui importait. Et la connaissant, elle devait l'avoir éconduis avec une certaine politesse, mais l'Ange regretta amèrement de ne pas y être allé plus tôt lorsqu'il les vit coller l'un contre l'autre dans ce qui ressemblait à quelque chose d'obscène. Il distinguait bien le visage fermé de son Humaine tandis que l'autre souriait d'un air malsain. Ce Déchu était bien trop pressant et tellement irrespectueux. Incapable de remuer le doigt ou d'ouvrir la bouche pour crier son mépris, il vit cette espèce d'animal mordre son lobe sans retenue. Neah ne devait pas bouger. Il ne devait pas. Bien que l'intervention de l'un des deux lui fasse plaisir et le secoue dans ses songeries : lui-même ne pouvait dire que ce qu'il jugeait évident.

Il ne s'agit peut-être que d'une Humaine pour vous, mais pour moi, c'est Mancinia. C'est aussi celle qui s'assure du bon déroulement de ces festivités. J'y j'intervenais maintenant, elle subirait une humiliation encore plus grande encore. Ne la croyez pas sans défense, elle aurait de quoi lui faire payer son geste durant longtemps...Mais si elle levait la main sur un Déchu devant le souverain de celui-ci - alors qu'il est dans leurs moeurs répugnantes de faire des choses déplacées - c'est son peuple entier qui risquerait d'en payer le prix. Elle en est consciente. Elle veut à tout prix éviter ce genre d'incidents.

Lorsque l'homme s'éloigna en riant, il le suivit du regard.

Se contenter de les tenir à l'oeil ne résoudra rien. Il faudra bien se réveiller à un moment et prendre les armes nécessaires à l'éradiquer.

Son regard était assombrit et le bruit à ses oreilles était désormais trop bruyant. Ce qui le ramena à la réalité, c'est le fait de sentit quelque chose mettre son menton contre son crâne. Puis, deux bras se refermèrent autour de son cou en une étreinte.

Mancinia ?
Les hommes de petites tailles sont tellement mieux.

Neah l'observa en la dévisageant. Qu'est-ce qu'il lui prenait tout d'un coup ?

Qu'est-ce qu'il y a ?
Non. Rien.
Ne soyez pas vexés par les paroles d'une Réprouvée. Je ne vais pas apprendre vous apprendre que le respect et eux sont deux choses distinctes ? C'est le genre de personne à venir vous insulter sous votre toit et être surpris de vos réactions. Autant ne rien dire et réserver la revanche pour plus tard.
Ils savent mal parler des autres sans prendre la peine de se regarder un peu...
C'est parce qu'on entend si peu parler de vous en dehors de vos frontières. Et si vous construisiez une maison close à la Citadelle Blanche pour redorer votre blason et faire taire ces racontars ?

Mancinia fit un clin d'oeil au Jumeaux, ce que Neah ne vit pas lorsqu'il osa se libérer de son emprise en prenant une mine faussement en colère.

Dire des choses aussi absurdes est indigne de toi ! Ce n'est pas parce que nous avons des principes stricts que nous sommes ce que vous croyez de nous ! Nous ne pouvons être avec des personnes que nous n'aimons pas.
Cela veut dire que tu m'aimes ?
Bien sûr que je t'aime ! Sinon, nous ne serions pas partenaires !

Mancinia eu le regard rond avant de rire.

...Je vois, cela me rassure.
Être honnête envers nous-mêmes est plus important que d'avoir les mêmes goûts que certaines races dépravées.

L'Humaine eu un sourire. Faisait-elle partie d'une de ces races dépravées ? Elle se retiendrait d'émettre la question. Il y eu un moment de silence. Neah reporta son attention sur la scène où les deux désignés du nouveau challenge vinrent se mettre en position et l'un fit signe dans sa direction, le jeune homme n'était pas vraiment certain que ce soit pour lui.

Tu ne vas pas chanter ? demanda-t-il à Mancinia.

Mais l'homme n'eut aucune hésitation dans sa déclaration qui provoqua un rire chez son Humaine.

Allez ! déclara Mancinia en lui donnant une tape dans le dos. Tu voulais avoir une chanson ? A toi l'honneur ! ...C'est vraiment une personne adorable, ne trouvez-vous pas ?

Sa question était adressée aux Jumeaux. L'Humaine ne les connaissait que peu, ayant eu seulement le loisir d'échanger des politesses avant le Bal d'Encens, mais ils étaient bien silencieux à son goût. De son côté, Neah gravit sur la scène un peu en traînant des pieds. Une certaine appréhension au creux du ventre. Ça avait quelque chose d'excitant, mais aussi une certaine crainte. S'exécutant de bonne grâce à la chanson que son camarade improvisé lui imposait, l'Ange prit conscience qu'il connaissait les paroles. Une chance. Au bout d'un temps à la fois rapide et long, sa prestation fût terminée. Revenant près du groupe, Neah prit conscience que le faire devant tous était plus complexe que prévu.

C'est horrible quand on ne demande pas ton avis, hein ?
Je volerais à ton secours la prochaine fois.

Ah. Il venait de dire une bêtise. Pourtant Mancinia lui souriait, visiblement heureuse.

Je compte sur toi !

Post V | 1 135 mots
Défi ○ Soumettre aux Anges l'idée de construire une maison close dans la Citadelle Blanche


Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 10 Chriss10
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Mancinia Leenhardt
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~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 10 Avr 2016, 18:57


Le Bal d'Encens
RP Spécial

Dans l'instant qui suivit la demande en mariage du Daedalus, Serica vit de nombreuses personnes ne savoir comment réagir. C'était une panoplie de réactions qui arrachèrent un rire à la doctoresse : entre ceux qui étaient en train de soupirer d'envie, ceux qui n'en avaient strictement rien à faire ou encore ces couples ayant eux-mêmes fait cela dans l'intimité : le choix était inclassable. Bien que la réponse négative d'Erza eu pour effet de geler l'ambiance que le Roi des Déchus avait voulu instaurer, provoquant tout autant de réactions dans la foule. Cela ne voulait pas dire que tout s'arrêtait et ce couple étrange ne semblait pas s'en formaliser outre mesure ! Ils semblaient même en rire en remettant sur le devant de la scène les festivités. Un "non" ne voulait pas dire que tout était terminé et personne n'avait envie de gâcher cette aventure d'un soir. Ou peut-être s'en fichaient-ils ? Qu'importe. Cela avait mis un peu d'ambiance ! N'étant pas une épreuve imposée, cette démonstration de chant attirait quelques intrépides : qu'ils soient bons ou mauvais chanteurs, tous essaient par envie ou par envie de démontrer qu'on pouvait le faire. Lorsque tous les volontaires furent passés, Serica accorda un moment de répit aux nouveaux couples qui conversaient entre eux. Son but était atteint, nombreux d'entre eux discutaient et la glace se fissurait. C'était plus utile que de rester dans son coin à attendre que les choses se fassent...

Mes chers amis, intervint-elle à nouveau. Après cet interlude musical, il est temps de vous remettre en mémoire que dans un couple, il existe souvent deux facettes. Vous avez vu celle des débuts, la douceur et la tendresse. Mais parfois, il y a aussi de l'action. Que ce soit sous les draps ou bien, dans une dispute où les mots dépassent souvent notre pensée. Je crois d'ailleurs que nous avons des habitués à ce petit amusement !

Il y eu quelques rires dans la salle.

Vous ne l'avez pas encore vu, mais nous possédons une Arène à l'arrière de cette salle.

Sans surprise, sa phrase venait de faire taire les derniers réfractaires et attiraient tous les regards.

Nous allons nous y rendre et ceux n'ayant pas relevé ce défi musical se verrons, avec leurs partenaires, offrir un gage assez amusant.

Mieux valait se méfier du mot amusant lorsqu'il sortait de la bouche de Serica. Ouvrant la marche, cette dernière invita tout le monde à la suivre. Même ceux qui ne le souhaitaient pas étaient contraints. Derrière de grands rideaux se trouvaient, dissimulée, un large passage qui donnait sur l'extérieur. Dans une cours arrière clôturé d'hauts murs, un vent chaud et humide régnait dans cet antre. Les spectateurs seraient à l'abri des rayons solaires sous de larges drapés d'ivoire. La doctoresse nomma plusieurs noms de la liste, ceux qui n'avaient pas relevé le challenge et leurs partenaires en leur indiquant ce qui se trouvait derrière elle. Une large étendue d'eau peu profonde où se dressaient des dalles qui créaient un chemin à travers l'onde.

Il s'agit bien d'un point d'eau et votre but sera de faire en sorte d'avancer en couple en vous partageant une seule dalle. Tout en évitant de tomber à l'eau. Car si tel est le cas, vous devrez demeurer dans une tenue, disons, affriolante toute la soirée. S'il y a d'autres couples qui veulent tenter l'expérience, venez ! Et soyez prudents avec les chutes.

Des regards inquiets et emplis d'incompréhensions se tournèrent vers elle. Serica eu un sourire en les encourageant, tandis que des voix résonnèrent pour qu'ils commencent leurs épreuves. A l'autre bout de la salle de danse, désormais vide de toutes les âmes emplies de candeurs, seuls quelques Protecteurs demeuraient, ainsi que les hôtes et hôtesses préparant le clou de la soirée : un large buffet et une piste de danse. Mancinia était restée de ce côté le temps de s'assurer que tout se déroulaient bien en profitant du calme ambiant pour reprendre ses esprits, discutant avec les Anges et Raeden, rassemblés près d'elle. C'est à cet instant précis qu'un messager débarqua à la porte principale, les faisant tous sursauter vu sa manière d'entrer dans ce lieu. Avec son bras, la guerrière le stoppa avant même qu'il n'atteigne la porte du fond le conduisant dans l'Arène.

Laissez-moi passer, Matasif !
Vous ne pouvez pas débarquer ainsi sans provoquer plus de problèmes que ce qu'il y a. Dites-moi de quoi il en retourne.
Cela ne vous regarde pas.
Soit vous me le dites, soit vous revenez avec Dame Madra. Je doute qu'elle soit ravie de faire le déplacement pour me clouer le bec.

La menace fit effet.

Des Démons ont attaqués une palmeraie non loin de la ville. Des Anges étaient heureusement là-bas, mais nous avons eu quelques pertes parmi les nôtres et de nombreux dégâts. Les Engeances responsables sont en route vers la ville en tant que captifs, mais il y a eu un incident et nous allons avoir un énorme problème. On a besoin de plus d'hommes. On à le devoir de tenir le Roi au courant, maintenant, laissez-moi passer !
Non, répliqua-t-elle fermement. Vous n'êtes pas là pour créer une hystérie collective devant tout le monde. Je vais quérir Sa Majesté discrètement. Et si vous avez besoin de bras, on ne va pas se gêner pour vous en donner !

Mancinia se retourna vers Neah, les Jumeaux, Zéphiel et messire Raeden.

Si vous avez envie de casser du Démon, c'est le moment.

La Démone se déplaçait librement sous quelques regards furieux avant de dire devant les menaces de Zane. Qu'il pouvait être drôle ! Ce devait être un sens de l'humour spécifique à une certaine catégorie de personnes dont elle ne faisait pas vraiment partie et cela lui importait peu. La Dame Rouge demeura silencieuse avant de reprendre de sa verve habituelle avant de lui demander de quoi retournait exactement cette mission, ou s'ils avaient besoin d'une aide quelconque. Alrinach allait se demander si elle commençait à avoir peur, ce qui serait indigne de sa personne. Bien que ces interrogations soient légitimes.

Vous n'aimez pas les surprises ?

Alrinach aurait aimé les faire attendre encore un peu.

Je vais tuer le Roi des Humains.

Cette affirmation laissa un blanc surprenant dans les airs. Quelqu'un allait répliquer lorsqu'une voix l'interrompit ;

Navrée de te décevoir, Alrinach, mais ce ne sera pas aujourd'hui !

Un fragment de bois retomba à l'intérieur du convoi, créant un petit trou et laissant le loisir à une créature minuscule de pénétrer dans cet endroit. Une tenue rouge, des cheveux d'un blanc immaculé et des ailes sombres. Une Nyxie. Une de ces Faes sombrant du côté du mal.

Oh ? Ne voilà pas ma chère Eisele. Tu es un peu en avance mon amie. J'ai à peine eu le temps de les libérer !
Ne crois que ce soit une bonne nouvelle ! dit la Fae. Il se dit des choses sur vous mes agneaux, hé hé hé ! Vous devriez partir tout de suite. Ils n'ont pas l'intention de vous conduire à Utopia. Ils veulent vous amenez assez près de la ville pour vous ôter votre magie et vous exécutez au dehors.
Devant leur Roi, devina Alrinach.
J'admet que l'idée de le faire quitter leur cours de récréation était à faire, mais il n'est pas seulement en compagnie d'Humains ou d'Anges. Quelqu'un de très fort l'accompagne. L'Orishala. C'est la raison de ma présence ici. Je suis certaine qu'il viendra assister à ce petit carnage. Tu dois admettre que c'en devient risqué. Et Abigor refuse d'en prendre le risque.

Ce nom fit remuer et chuchoter certains d'entre eux. Abigor était sans doute l'un des Démons les plus craint depuis quelques temps, son acharnement et sa férocité n'avait rien à envier aux pires. On dit de lui que c'est un Démon maniant la lance et le sceptre et qu'il connaît l'avenir. Ainsi que tous les secrets de la guerre et qu'il enseigne aux chefs les moyens de se faire respecter des soldats. Pourquoi son nom surgissait-il maintenant ?

Et quel risque ? Celui de notre mort ou celui de l'échec ?
Je ne perdrais pas la futur souverain que je servirais, m'a-t-il dit.
Il est vrai qu'il y a de quoi amplement le satisfaire.

Crachant dans sa main, Alrinach s'approcha des autres pour leur ôter tous les liens possibles avec l'aide de sa salive corrosive. Un pouvoir vraiment intéressant, n'est-il pas ?

Je présume que personne nous attends dehors ?
Ouais. Je crois que vous feriez mieux de courir, car la barrière antimagique d'Utopia agit désormais sur nous. A moins que vous ne tuiez des Anges à mains nues...Ah. La blague...Bon courage !

Post VI | 1 437 mots

Explications

Savourez vos derniers instants de plénitude, vous êtes désormais dans l'Arène ! Je vous renvoie d'ailleurs au Plan de ladite Arène, il faut imaginer que les gradins sont surélevés et que l'Arène et les Trous d'Eau ont une différence de vingt centimètres de profondeur.

Vous avez tous plus ou moins fait l'épreuve, ceux qui ne l'ont pas fait en sautant ce tour ou en ne décrivant pas leurs prestations [oui, il fallait la décrire, huhu] seront d'offices présents pour l'épreuve suivante, y compris leurs partenaires. Ce qui fait qu'Anwen, Soma, Zack, Adam, Alaster, Adam, Pandora et Venezio ainsi que leurs partenaires à-titré subissent l'épreuve [et les couples volontaires également]. Hormis Alyska, elle est enceinte, ce qui fait que Serica refuse qu'elle le fasse. Comme décrit, vous devez faire en sorte d'avancer et de tenir à deux sur une dalle avant d'aller à la suivante : sans tomber ou vous mouillez, un pied dans l'eau et hop, terminé [ce n'est pas très profond, il y a assez d'eau pour aller jusqu'à votre mollet], mais les dalles sont assez grande pour tenir une seule personne, mais je laisse votre imagination agir. Si vous perdez, vous devrez vous balader en maillot toute la soirée [ceux ne postant pas - incluant partenaire 8D - auront ce gage]. Bon courage. Oh, sachant que vous ferez tous en sorte de réussir et s'il n'y a personne pour le subir, on tirera au sort deux couples qui perdront pour subir le gage, pour le fun : voilà o/ Donc ce serait cool de perdre *o*

Alrinach veut tuer le Roi des Humains et. Eisele, une Nyxie [ou qui se fait passé pour tel] qui sert les Démons en tant que messagère, vous apprend que votre supérieure sert un Démon encore plus puissant qu'elle : Abigor. Bien que servir ne soit pas un bon terme puisqu'ils sont apparentés. Durant ce post, elle vous dit que malheureusement, les ennuis ne font que commencer en raison de la présence de l'Orishala [Cocoon est encore au Bal d'Encens, ce n'est qu'une supposition de ce qu'il pourrait advenir]. Et que Mikail, bien entendu, ne sortira pas de la ville. Du coup, elle vous libère de vos liens et s'apprête à utiliser sa fameuse salive pour créer un trou [comme avec un chalumeau, soyez gentils] et vous faire sortir par derrière : votre magie n'est plus, vous n'avez pas d'armes et la chaleur est écrasante. A vous de vous débrouillez ! L'idéal serait que vous vous éloignez un peu avec Alrinach - vous pouvez la taper, hé hé - avant le grand final o/

De ce fait, on va quérir Mikail - Mancy Poste Express à votre service o/ - et la Matasif le fait assez discrètement, ce qui fait que même si vous voyez Mikail et Nausicaa partir, vous ne pouvez pas deviner pourquoi puisqu'elle ne part pas et fait comme si ce n'était qu'une affaire mineure qui requiert sa présence. Quant aux Protecteurs, vous avez le droit de suivre le messager vers la muraille ou de rester avec Mancinia. Je précise que l'incident en question n'a rien à voir avec l'évasion d'Alrinach et des autres, personne n'est encore au courant de ce détail. Le messager n'en sait donc pas plus que la teneur du message qu'il a délivré à Mancinia devant vous.

Nous sommes désormais en début d'après-midi et il commence à faire de plus en plus chaud. Enjoy.

Déroulement
du RP

Ce RP se déroule semaine par semaine, où vous avez l'obligation de poster une fois [minimum et maximum] selon le délai impartit et par personnages inscrits.

Vous devez écrire 650 mots minimum - aucun maximum, mais veillez à ne pas faire trop long et à ne mettre aucun spoiler à la fin de vos messages : que vos partenaires vous lisent !

Vous avez jusqu'au Samedi 16 Avril à 23h59 [heure française pour les Franco-Belgo, heure québécoise pour les Québecois] pour poster votre réponse. Je posterais mon message PNJ Dimanche.

A vos claviers nastae

Participants
Rappel

Célibataires Masculins - Toble [Chaman] - Romulus [Magicien] - Zack [Réprouvé] - Raphaël [Élemental] - Kamal [Chaman] - Ethan [Orisha] - Ignis [Déchu] - Adam [Déchu] - Alaster [Déchu] - Chika [Élémental]

Célibataires Féminines - Pandora [Orine] - Anwen [Bélua] - Babelda [Magicienne] - Cassiopée [Orisha] - Callidora [Orine] - Nissa [Sirène] - Aaliah [Humaine] - Soma [Orisha]

Couples - Venezio & Violette [Humains] - Kain & Alyska [Élémentals] - Hana & Neferet [Bélua - Humain]

Protecteurs - Neah [Ange] - Isiode & Isley [Anges] - Raeden [Bélua] - Zéphiel [Ange]

Souverains - Eerah & Erza [Déchu & Réprouvée] - Cocoon [Orisha] - Sherry & Wrath [Réprouvés] - Mikail & Nausicaa [Humain - Sirène] - Yulenka [Vampire]

Démons - Zane - Mitsuko Taiji


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Dim 10 Avr 2016, 22:02

Je découvrais de plus en plus mon partenaire de la journée, ce qui faisait de lui un rocher au-dessus des eaux tourmentées que représentait ce Bal d’Encens. Je m’agrippais comme je le pouvais, on ne se connaissait que depuis quelques heures mais cela avait suffi pour faire de lui mon radeau de sauvetage. Je n’avais pas spécialement envie de me marier, du moins, j’aimais contredire mes tantes et mon père. Bien sûr, si l’homme en face de moi aurait mis un genou à terre, comme le Roi devant sa blonde, peut-être aurais-je dit oui. Je l’appréciais ce Kamal, il avait ce don de rassurer les personnes, ce qui déliait ma langue des peurs et de la timidité auxquelles j’étais souvent confrontée.
    « Je ne suis pas humaine. » lui dis-je pour simplifier la chose.

J’avais quelques connaissances sur le peuple orisha, père disait qu’il m’avait évité une éducation sordide et une vie d’esclave. Autrefois, quand j’étais enfant, il aimait me rappeler avec ses sœurs de la belle vie qu’on avait, loin de ce Mégido infesté et puant, me disait-il. Ainsi, je me rappelais du nom de la ville, mais l’écorchais sans doute avec cet accent du Nord des terres dévastées.
    « Je suis née pas loin de Mérido. » Ce n’était pas un mensonge. Père me l’avait dit.

Ma mère, qui était selon mon père une orisha, n’avait aucun visage dans mes souvenirs. Le plus vieil éclat de mémoire enfantin que je possédais encore, était le visage de mes tantes, grimaçant dans un carrosse turbulent.
    « Tu es venu accompagner ? » me surpris-je à demander. Une étincelle de jalousie était née dans l’intonation curieuse de ma voix. « Nous pourrions faire le tour du monde ensemble que je dirais oui. Nous pourrons s’écrire. » me rattrapais-je. Le contenant d’un sceau d’eau glacée était tombé sur mes épaules suite à l’annonce d’un élément féminin dans la bouche de Kamal.

La sensation d’être alcoolisée avait disparu visiblement, mais revint au galop quand il me complimenta et me rassura. J’appréciais chaque contact bref que j’échangeais avec lui. J’avais ainsi l’impression de faire parti d’un complot, quelque chose de plus grand que moi encore, dépassant de loin la compréhension que j’avais de ce monde. Ainsi, Kamal me parla un peu plus de son passé, comme pour s’excuser de ne pas vouloir se marier avec moi aujourd’hui. Mes yeux semblaient dire toutes tes excuses seront acceptées et qu’importe si tu en inventes . Néanmoins sa situation m’intéressa et je me demandais par quelle magie cela était envisageable. Il semblait être, dans sa description, un genre de nouveau né.
    « Je pourrais peut-être t’aider à recouvrir une partie de ce que tu as perdu Kaaman. »

L’idée d’effacer pour de bon une entité féminine de sa mémoire était un concept très alléchant. Même si, en réalité, j’ignorais tout de cette forme de magie. Cela appartenait au temps. Dans tous les cas, mieux valait-il que je reste dans le présent. Mon partenaire offrait assez d’éléments intéressants pour que je m’accroche à lui et ne parte pas dans des rêveries parallèles.

Les humains ne semblaient pas ignorer les effets du zénith sur les invités ici présent. Il y avait assez de repas, de boissons et de distraction pour oublier cet affreux soleil du midi. Nous nous levâmes après avoir bu l’eau fraîche. Kamal tenait absolument à passer l’épreuve du chant devant tous ces invités. Beaucoup d’individus avait manqué ce passage et, même si j’aurai voulu ne pas en faire parti, je le fis quand même. Il était décidément gentil et Kamal déconstruisait sans qu’il ne le veuille vraiment l’image de l’homme brut que j’avais en tête. Il chanta et ses paroles dont j’ignorais le sens m’enivrèrent. Je fis une rapide présentation. Peu de gens l’entendirent car elle s’adressait surtout à mon partenaire. Suite à cela, nous revînmes à notre table et je pris place en première. La robe beige dans lequel je flottais retenait la chaleur. Je bus plusieurs gorgées d’eau avant de me sentir raffraîchis de nouveau.
La femme dont j’avais oublié le nom, l’humaine qui nous avait présenté, se tenait droite de nouveau devant tout le monde. Je me retournais vers Kamal.
    « Je n’ai pas compris. » Des gens se déridèrent autour de nous. Je fis de même un instant.

Puis nous nous levâmes pour la suivre dans un nouveau décor. Je piquais sur un plateau un autre de ces délices d’Utopia et en passais un machinalement à Kamal. Le morceau de nourriture, moelleux et affreusement sucrée, se fit une rapide place dans mon abdomen. La partie dans laquelle l’Humaine nous amenait était gigantesque. Je ne pus réprimer un son d’étonnement et me cramponnais à mon partenaire dans cette marche. L’air ambiant était lourd mais supportable.
Serica, son nom me revint, me cita dans une liste qu’elle s’était écrite. La surprise se lut dans mes yeux, je lançais un regard à mon partenaire qui obliger, devait me suivre dans cette nouvelle épreuve. Il pouvait voir sur mon visage que j’étais désolée pour lui. Kamal venait de chanter devant une foule d’inconnus, maintenant il devait se confronter à l’épreuve du saut en couple.
Ainsi, nous fûmes parmi les premiers à nous mettre en marche. J’eus voulu lui dire qu’il n’était pas obligé, mais me retrouver seule une fois de plus devant tout le monde m’inquiétais. Alors je me tus. J’agrippais son bras et nous commençâmes. J’avais conscience de la contrainte si nous perdions, ce qui ne me donna pas plus de courage dans l’épreuve. Au départ, chaque saut était mesuré. Les dalles n’étaient pas encore trop glissantes et trop écartées pour que cela représente un réel danger. Ensuite, quand nous prîmes le chemin le plus centré, les choses devinrent compliquer. Il fallait que nous fassions vite, d’autres étaient derrière nous et les chemins se réduisaient. Le vent était accompagné de sifflements et de rires. Lorsque j’eus assez confiance, à la moitié du chemin, je fis un tour complet autour de mon partenaire avant de tomber ridiculement dans l’eau. Des rires fusèrent, des acclamations aussi. L’eau se révéla terriblement fraîche et étrangement, je me plus à y rester quelques secondes de plus. J’éclaboussai volontairement mon partenaire – et les dalles qui étaient à ma portée -, riant.
Une fois relevée, ma robe trempée, je me dirigeais vers là où Sérica était. On me demanda de me déshabiller, ce que je fis sans réfléchir. On me rassura ; ils me donneraient le vêtement une fois qu’il serait sec, plus tard dans la soirée. L’étoffe désormais rendue lourde par l’eau, me collait à la peau. On m’aida à la défaire dans la discrétion et je revins vers Kamal dans mes bas de robe. Je ne portais plus qu’un jupon en dentelle et un corset, tous les deux immaculés. Le reste était dévoilé : mais je n’avais pas grand-chose à cacher. Je ne me pressais pas cette fois pour le rejoindre, j’avançais timidement, comme si chaque pas était compté devant cette foule grandissante.


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Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16]

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