Son regard se posait distraitement sur la salle, où il ne semblait plus y avoir quoique ce soit d'intéressant à observer, analyser, décortiquer.... Et son cerveau commençait déjà à s'ennuyer sévère. Elle qui devenait toujours plus avide de stimuli pour éveiller son esprit, l'inactivité devenait de plus en plus dur à supporter. Ethan vint l'arracher à son trouble, soulevant le paradoxal de la situation. Un sourire en coin, relativement dissimulé par son éventail, elle réfléchit un instant au conflit. Pour l'heure il n'y avait encore rien de réellement dramatique à déplorer. Mais pour combien de temps ? Elle connaissait son peuple. Vivre en voisin avec l'ennemi, ce n'était pas pour les vampires. Tôt ou tard leur instinct revanchard et belliqueux prendrait le dessus, et le conflit ne serait alors qu'un prétexte à d’innombrables boucheries. Non pas que cela puisse affecter un seul instant la souveraine.... Mais si son peuple commençait à s'éparpiller en guerre avant la grande guerre entre Aetheri et Sympan, cela pourrait leur valoir un désavantage plus ou moins sévère, et elle ne pouvait clairement pas le permettre. Elle devait trouver une solution.... L'ennuie était que jamais les Orisha ne bougeraient de là sans qu'on les y contraigne.

Ce qui reviendrait à déclarer une guerre, et une fois encore ce n'était pas le moment. Pourtant ils n'allaient pas pouvoir rester ainsi indéfiniment, certains esprits commençaient déjà à s'échauffer, et les Brujah qui ne cessaient de ronger leur frein depuis l'annonce de la grande guerre à venir, devenaient chaque jour plus intenables. Ils n'étaient pas les seuls d'ailleurs, les Lasombra voyait là une opportunité en or de tester leur aptitude de chasseur en milieu montagneux, et les Tzimisces.... A partir du moment où il pouvaient avoir de la chair fraîche à volonté pour leurs expériences inavouable, on les perdait également.... Les Giovanni lorgnaient sur les richesses des orisha, et les esclaves qu'ils pouvaient en faire pour les revendre à prix d'or. Il n'y avait pas à douter que certains fussent encore nostalgiques de l'époque où il n'étaient pas libres. L'impératrice réprima un soupir. Finalement c'était un miracle qu'ils n'aient pas déjà tous sautés sur l'occasion. Si elle n'avait pas été là, elle était certaine qu'ils se seraient déjà jeté sur les orisha pour n'en faire qu'une bouchée. Elle répondit grave à Ethan.

-Hélas mon cher, je crains fort que cette histoire n'aille pas en s'arrangeant. Même si vous êtes animés par la meilleur bonne volonté du monde, nous parlons ici de tête de mule accomplie, et de vampires rancuniers. Jamais Cocoon n'acceptera de nous livrer la traitresse à l'origine de tout ce trouble. Et jamais les vampires n'accepterons de pardonner un pareil affront sans punition et / ou compensation. Pour l'heure, même moi je ne vois pas comment sortir de cette impasse. C'est belle et bien une guerre bien plus sanglante et dévastatrice qui attendent nos deux peuples si je ne trouve pas de solutions.

Elle se garda bien de lui dire que dans l'absolu, elle se moquerait complètement de la guerre si elle n'avait pas un plus gros poisson en vue. Mais cela n'aurait certainement pas été perçu comme très agréable de sa part. Et comme elle n'avait pas envie de paraître odieuse vis à vis d'Ethan, elle s'abstint. Celui-ci lui avoua n'être pas mécontent de son sort, voire même de remercier son audace pour l'avoir conduit à elle ce soir. Elle esquissa un sourire en se remémorant leur première rencontre. Le pauvre, il n'avait jamais su qu'elle était reine à ce moment là, alors quand il l'a vu ce soir là.... Elle ne put s'empêcher de soulever ce point, non sans une certaine malice.

-Pas trop décontenancé par la découverte de mon statut ? Il me semble ne pas vous en avoir fait part lors de notre première rencontre. Cela dit.... Auriez-vous pu croire trouver une Impératrice vampire dans un lieu pareil ? Hi hi.

Mais tandis qu'ils bavardaient, Ethan interpella Mancinia, lui demanda si elle n'avait pas de quoi étancher sa soif. Belle audace, bien qu'un peu exagéré quant à ses capacités de contrôle. Cela faisait longtemps à présent qu'elle avait appris à maîtriser sa soif, mais en même temps les subtilités sur les différents seuils de maîtrise de la soif étaient une chose que peut-être seuls les vampires pouvaient comprendre. Après tout, il était bien difficile pour les autres de comprendre cet état qu'ils ne connaissaient pas et n'avaient jamais éprouvés. Elle se demandait comment allait réagir la jeune humaine, qui s'était déjà esquiver à elle lors de sa précédente proposition. Qu'allait-elle faire à présent ? Yulenka ne préférait pas y croire, de peur d'être encore déçue. Néanmoins, Mancinia semblait être toujours d'accord pour servir de fontaine à sang d'appoint. Néanmoins.... elle lisait la colère sur le visage de l'humaine, sans parvenir à savoir si elle était furieuse que Ethan l'ait offert malgré lui en pâture à une vampiresse, ou si elle était encore sous le coup de l'émotion que lui avait prodigué Ignis.

-Je ne saurais refuser une offre si généreuse mais.... Vous sentez-vous bien mademoiselle ? Je vous sens quelque peu fébrile.... Je ne voudrais pas intervenir si vous n'êtes pas en bonne condition. Ce genre de générosité est quelque peu épuisante pour l'âme charitable qui s'y dévoue. Imaginez que vous soyez prise de vertiges et que vous ayez un malaise.... Je crains qu'on en vienne à se méprendre sur ce qu'il se serait passé, et que les protecteurs restants ne s'inquiètent inutilement pour vous. Il serait de mauvais ton de perturber ainsi la fin de la soirée, après tout le mal que vous vous êtes donnés pour la réussir.

Même un simple verre de sang prélevé était déjà assez important pour affaiblir certains humains. Alors en plus qu'ici il faisait chaud et que Mancinia semblait encore bouleversée, il aurait été facile qu'elle s'évanouisse. Et une humaine, qui saigne, et qui gît inconsciente au pied d'une vampiresse... A coup sûr les gens auraient fait des conclusions hâtives. Néanmoins il était tentant ce sang de vierge.... Ô combien tentant. Elle aurait adoré pouvoir planter ses crocs dans cette gorge qui s'offrait à elle mais.... En soirée non vampirique cela aurait été mal vue ou pire, interprété comme une agression. Pourtant, l'acte de la morsure en lui-même était si agréable, parfois même jouissif..... Mais elle devait se faire une raison. Mancinia devrait se prélever seule pour éviter un scandale.

Raphaël repensait aux paroles de Nissa à propos de la mémoire. Il n’avait jamais posé la question aux autres, et n’avait donc pas la moindre idée de la façon dont cela fonctionnait en temps normal. Grâce aux quelques explications qu’elle lui avait fourni, il avait enfin compris que le cerveau sélectionnait les informations, mettant de côté celles inutiles et banales, et gardant celles qui pouvaient apporter quelque chose à son possesseur, ou qui étaient sûrement liés à de fortes émotions. Son cerveau à lui ne semblait pas savoir faire ça. Il se souvenait de choses qui dataient même du moment où il n’était encore qu’un bébé. Le regard emplit de mépris de sa mère, de celui qui détestait son nourrisson à peine née. Ce genre de choses qu’il ne devait pas se souvenir. Mais, avec ses pertes de mémoires, il avait appris autre chose, était-ce utile, il ne le savait pas vraiment. Il savait que toutes les connaissances et souvenirs n’étaient pas classés au même endroit. D’où le fait qu’il arrive à parler plusieurs langues, même avant d’avoir une mémoire. En tout cas, il ne fonctionnait toujours pas correctement. Il y avait quelque chose de bien à ce dysfonctionnement, au moins il pouvait se souvenir de tout dans le moindre détail. Cela le bouffait, mais une fois qu’il serait habitué, il n’aurait sûrement plus trop de problèmes.

« Qui sait, ils veulent peut-être repeupler le continent. Ouai non, c’est stupide comme idée. Ou alors juste faire connaître un peu plus les Humains ». Et qu’ils se fassent apprécier. A cause de leur anti-magie, ils avaient longtemps été haït par tous. Ils l’étaient encore, bien que certaines de leurs conditions de vie se soient améliorées. Enfin, ceux qui ne naissaient pas à Utopia récoltaient beaucoup de brimades, d’insultes. Parfois même étaient chassés comme des animaux. Il aurait pu subir le même sort si un Sorcier n’avait pas décidé de passer par son village. Ou alors sa vie aurait été tranquille. Il aurait eu un travail bien ennuyeux, et son monde se serait réduit aux quelques paysages entourant l’endroit. Peut-être que c’est à ça que servait cette soirée. Démontrer que les Humains n’étaient plus autant sans défense qu’avant. Mais qu’importe ce que les organisateurs avaient voulu à la base, cela avait eu l’effet escompté sur l’Elémental. A la base il avait voulu voir Mancinia, et lui parler un peu. La jeune femme avait une présence rafraichissante. Il l’avait entraperçu, certes, mais au moins il avait pu se changer les idées, bien que ce genre de soirée ne soit pas vraiment ce qu’il préférait. Et ses épreuves, bien que ridicule qui semblait plus rabaissé la fierté de ceux qui en avaient plutôt que de rapprocher les gens, avaient au moins eu le méritent de le faire rire. Heureusement qu’il n’avait pas de fierté, vu ses pauvres exploits d’aujourd’hui, il serait allé se planquer bien loin d’ici dans le cas contraire.

Raphaël rit à la remarque de Nissa lorsqu’elle lui fit une remarque sur l’armée. « Oh tu pourrais être surprise de la rapidité avec laquelle obéir peut me lasser ». Et ça décision de finalement prendre une voix bien différente de la hiérarchie des autres races. Il prit une bouchée de nourriture, qui sembla fondre dans sa bouche. Eh bien leur cuisinier avait fait un excellent travail. Il ne se souvenait pas avoir déjà mangé quelque chose comme ça. « Oh, je pense que la soirée est bientôt terminée. Quant au soirée fraiche, je suppose qu’elles doivent l’être autant que dans le désert. Mais, de ce que j’ai cru comprendre, il y a des chambres ». L’Elémental réfléchit un instant à ce qu’il venait de dire. « Quoique, pas sûr que les gens l’utilisent pour dormir ». Bien qu’il soit relativement inexpérimenté sur le sujet, Raphaël ne doutait pas que certaines personnes présentent puissent utiliser ses chambres, bien qu’ils ne se soient rencontrés qu’aujourd’hui. Il se tourna vers Nissa, sachant qu’elle aimait le taquiné sur ce sujet, un sourire sur les lèvres. « Et pas de propositions indécentes, je risquerai d’être une véritable déception ». Il se remit à manger, comme si de rien n’était. Quelques couples se mirent à danser, suivant la musique qui passait. Il leva un doigt, le pointant vers la Sirène. « Et sûrement pas de danse, tes pieds risques d’en souffrir. Et sûrement les miens d’ailleurs ». Dit-il en se moquant autant de lui que d’elle. Il préférait éviter de tester ses capacités de danseur aujourd’hui.

Évanouie, l’Elémental tenait sa compagne entre ses bras, la portant aussi facilement que si elle avait été une simple plume. Alyska s’était subitement écroulé sur le sol, rattrapée in extremis par Kain qui, ce dernier, avait tenté de la réveiller, sans grand succès malheureusement. Les soins n’étant absolument pas dans ses compétences, loin de là. Il préférait largement ouvrir des blessures plutôt que de les refermer. N’ayant donc pas d’autre choix, il prit la jeune femme avec lui et demanda de l’aide aux personnes alentours, à commencer par les quelques gardes encore stationnés au niveau de l’arène. Fort heureusement pour la jeune femme et son compagnon, encore légèrement sur les nerfs, les secours ne tardèrent guère. Un garde fit aussitôt avertir la dénommée Serica, qui n’était autre que l’organisatrice des festivités auxquelles les deux Elémentals venaient de participer aujourd’hui. Et tandis que cette dernière s’activa à rejoindre le couple, l’homme déposa délicatement sa bien-aimée afin de laisser l’Humaine l’examiner. Les sourcils froncés, Kain observa chacun de ses gestes avec attention, comme s’il craignait que Serica ne tente de faire du mal à Alyska, et auquel cas elle allait amèrement le regretter. Mais fort heureusement il n’en fut rien. Donnant alors son verdict, la fille de la foudre avait fait un simple malaise, elle et l’enfant allaient parfaitement bien. Un peu de repos et elle allait être en pleine forme de nouveau, du moins autant que le permettait sa situation.
Enfin, l’organisatrice ordonna aux gardes de conduire le couple dans chambre, là ou ils pourraient se reposer et passer la nuit avant de repartir pour leur propre citée. Un homme en uniforme proposa alors au guerrier de porter sa compagne, mais celui-ci repoussa sèchement l’offre en lui disant qu’il pouvait très bien le faire tout seul. Ce dernier s’exécuta donc sans tarder, avant de se mettre en route et suivre les soldats qui le menèrent jusqu’à sa chambre.
Arrivé, Kain les congédia alors de la même façon qu’un jetterait un déchet, sans aucun respect, tout en leur claquant littéralement la porte au nez. Ceci fait, l’homme poussa alors un profond soupir de soulagement, mais aussi de fatigue.  La fin de journée avait été, semble t-il, plutôt éprouvante. D’une part à cause de la nouvelle que lui avait annoncé Alyska précédemment à propos de son domaine et des Dragonniers. Et de deux, son soudain malaise sur le chemin. L’homme pouvait bien entendu comprendre les raisons de ce dernier, mais voir la jeune femme chuter soudainement sans raison l’avait rendus des plus nerveux, sans compter sur la colère qu’il venait de refouler juste avant cela. Il ne manquait d’un rien pour qu’il explose, l’isolement et le calme étaient le meilleur moyen pour faire retomber toute cette pression accumulée en si peu de temps. Il déposa tout d’abord son amante sur le lit leur étant destiné avant de s’accroupir à ses côtés, au bord du matelas.

Immobile, Kain resta plusieurs instant à observer calmement la fille de la foudre étendue sur la lit, comme s’il avait devant lui un paysage des plus fabuleux, où chaque élément prit séparément ne représentaient rien, mais mis ensembles ils formaient un véritable chef d’œuvre de la nature. La main de l’homme vient ensuite se balader dans la chevelure de feu de l’Elémentale, son doigt suivit les courbes de son doux visage ainsi que de sa poitrine, avant de s’arrêter sur l’arrondi de son ventre. Paume posée à plat sur ce dernier, le guerrier ferma alors les yeux et sentit la nouvelle vie qui grandissait en son sein. Des petits mouvements brefs se firent, venant cogner parfois contre le ventre d’Alyska. L’enfant à naître ne manquait pas de vie, Kain ressentait même la chaleur qui se dégageait de son petit corps encore en pleine formation. Il se demandait bien quel allait être le sexe de l’enfant. Garçon ou fille ? Le futur père s’en fichait bien, il espérait seulement être plus proche de lui, plus que les jumeaux. Ces derniers étaient devenus de véritables électrons libres et menaient leur vie de leur propre côté.
Un léger soupir s’échappa d’entre ses lèvres, esquissant un sourire, avant de s’assoupir doucement auprès de sa compagne.  

Si Aaliah eut été enceinte, probablement qu’elle serait en train de mettre son enfant au monde en ce moment. Elle ressentait nombre de symptômes émis par les femmes ayant vécu les joies, disait-on, de la maternité. La migraine qui lui vrillait le crâne se transformait doucement en une nausée que l’Ombre peinait à masquer, même à travers ses paroles piquantes. Tout ce qu’elle avait mangé semblait se rebeller au fond de son estomac. A moins que ce ne fût son estomac qui se révoltait. La jeune ignorait si la quantité des plats ingérés était respectable ou non. Elle avait peu l’habitude de manger… Ce manquement à cet acte si vital qu’était l’alimentation accroissait peut-être les symptômes de la couronne.

Aaliah avait envie de hurler, mais ignorait si elle le fit réellement ou si c’était dans son esprit. Peut-être les deux. Elle retomba à genoux, agrippant sa tête entre ses mains. Ses ongles s’enfoncèrent dans sa chair, lui rappelant qu’elle n’était plus une Ombre, mais une humaine, faite de sang et de peau fragile. Quelques griffures rougeâtres apparurent sous ses doigts, signe de la violence qu’elle s’infligeait involontaire en proie à s’insoutenables douleurs. Le déchu n’avait pas tort dans ses propos ; elle se sentirait mieux six pieds sous terres que sur une piste de danse. Cependant, sa fierté l’empêchait d’avouer ses véritables souffrances et l’étendue de son combat pour supporter les tourments de la couronne mortelle.

L’Ombre se redressa une nouvelle fois, grinçant des dents pour étouffer un nouveau cri de douleur. Ses muscles semblaient tout aussi épuisés et la prononciation du mot danse n’avait guère été apprécié par ceux-ci. Cependant, Aaliah remarqua vite qu’elle n’était pas la seule à avoir dû mal à tenir debout. Son partenaire lui tendit un bras, mais ce n’était pas par pur courtoisie afin de la guider vers l’autre salle, mais plutôt pour avoir un appui supplémentaire pour avancer. Décidément, ils formaient un duo complémentaire ; boiteux tous les deux…

« Vous aussi vous avez plus une tête à boire ou à vous enterrer plutôt que de danser… lui lança-t-elle sur un ton doucereux à défaut de savoir y mettre de l’ironie. Etant donné que je n’ai pas envie de travailler la terre aujourd’hui, un verre… ou plus, ça vous va ? Cela nous remettra sur pied pour danser »

Et l’Ombre l’espérait aussi, lui faire oublier la couronne qui régnait invisible sur le sommet de sa tête. Une chance, le bal semblait arriver à sa fin. Sa vie de brume lui manquait et jamais, elle n’avait autant envié son état d’Ombre. Finalement, l’après suicide n’était pas si mal, au moins, elle n’était pas esclave d’émotions incontrôlables, ni sujette à des révoltes d’estomac et la chaleur du désert ne l’indisposerait guère  

« Pourquoi lui avoir dit que vous étiez le responsable de l’incendie ? finit-t-elle par demander sans prévenir. J’appréciais d’être la seule dans le secret… Et puis, d’une certaine manière, vous n’étiez pas vraiment le responsable. » termina-t-elle évasive et un brin énigmatique.

Derrière chaque mort, il y avait la main d’une Ombre, mais cela, elle ne pouvait guère le lui confier. Ni même que les morts naturelles étaient son domaine… De toute façon, son attention se portait déjà sur les paroles de l’organisatrice parla de chambres disponible pour ceux qui éprouvaient de la fatigue et ce, jusqu’au matin. D’après le sourire malicieux exprimer par la maîtresse de cérémonie à la fin de son discours, il y avait là quelques sous-entendus que l’Ombre ne préféra pas relevé.

« Des chambres au second étage, parce qu’en plus va falloir monter pour se reposer… » la jeune femme soupira. Certes, elle était fatiguée et le contraire serait difficile à faire croire, même au plus abruti. Elle tourna la tête vers le déchu, curieuse de savoir ce qu’il pensait de cette offre. Seule, elle n’irait pas. Elle avait besoin d’un présente pour s’assurer de savoir ce réveiller le lendemain ou veiller sur son état. Qui savait ce que la couronne lui réservait si elle venait à s’endormir en tant qu’humaine… Puis, elle n'était pas certaine non plus d'arriver au second étage sans le soutien d'un bras.

« Une préférence ? »

Le choix était simple, dodo, danse ou déchéance par une consommation indécente d’alcool. Dans tous les cas, le choix commençait par la même lettre. Le destin aimait l’ironie.

726 mots
post 11

Au moment où il avait laissé les mots concernant la danse et son envie de ne surtout pas aller sur la poste, il savait qu’il était cuit, que Nissa ne le laisserait pas tranquille avant d’avoir ce qu’elle souhaitait. L’embêter avait l’air d’être un passe-temps qui lui convenait beaucoup, mais cela ne le dérangeait pas plus que cela, elle l’amusait même. Il protesta quelques instants lorsqu’elle l’entraina. « Eh ! Non attends ! » Mais ce tut rapidement, et finit par la suivre, avec un air résigné. Il allait endurer ce supplice un moment et elle le libérait. Mieux valait céder tout de suite que de l’empêcher d’arriver à ses fins, il serait libre beaucoup plus vite, car elle avait l’air déterminée à ne pas le laisser tranquille une seconde.

Evidemment, la première musique qui passa à leur entrée sur la piste était lente. C’était ce qui était le plus adapté pour sa capacité à danser. Il était maladroit et avait du mal à tout coordonner. La deuxième danse le mit à rude épreuve. Il se concentra davantage sur ses pieds et leur manière d’éviter ceux de Nissa que sur ce dont il avait l’air en se dandinant.  Sa mémoire lui était peut-être revenue, mais il n’avait jamais appris comment danser auparavant. Il fixait ses extrémités, laissant les mains et les bras de la sirène bouger les siens, donnant l’impression qu’il dansait. « Facile à dire pour toi. Je te signale que j’apprends en copiant les autres d’habitude » Il s’exécuta néanmoins et ferma les yeux, arrêtant de bouger, suivant simplement les mouvements de sa coéquipière. Au début, il ne put sentir aucun changement, puis petit à petit, il commença à comprendre ce que la jeune femme voulait dire. Marchant quelques fois sur les pieds de cette dernière, il commença à se balancer de gauche à droite, posant chaque mouvement sur chaque changement de rythme. Il ne pouvait pas dire de lui qu’il dansait mais il avait compris le principe. Ouvrant les yeux, il se concentra pour garder la même manière de faire, mais son esprit reprenait le dessus, se désintéressant rapidement de la musique pour regarder ailleurs, se déconcentrant par la même occasion. Il les referma donc, imaginant le sourire de Nissa « Ne souris pas, je m’en sors mieux comme ça… Après celle-là, on arrête ! » Il lui avait offert deux danses et avait même écouté ses conseils pour apprendre à danser. C’était plus que suffisant. Bizarrement, la seconde musique dura plus longtemps que la première. La jeune femme y était-elle pour quelque chose ? Cela ne l’aurait pas étonné. Petit à petit, le changement de rythme lui fit sentir que la musique changeait. Nissa ralentissait mais ne s’arrêta pas. « Tu ne m’auras pas, c’est une autre. » Cette fois ci, ce fut lui qui la tira par la main hors de la piste de danse. Ils étaient tous les deux en maillot de bain.

Quel effet ils avaient dû faire aux individus présents qui les avaient observés. Non pas qu’il se sente gêné, mais il aurait préféré évité de se donner en spectacle. « Quand je te disais que j’étais mauvais, j’espère que tu es contente au moins ? » Il supposait que oui. Et, malgré sa remarque, la danse n’avait pas totalement déplut à Raphaël, qui avait fini par s’amuser un peu. La fraîcheur du désert commençait à faire naître la chair de poule sur ses bras. Si la chaleur était presque insoutenable la journée, les nuits se rafraîchissaient d’une manière brusque et importante. « Prends pas ça pour un sous-entendu, mais que dirais-tu d’aller dans une chambre ? Histoire de pas mourir gelé. Il commence à faire froid et cette journée a été épuisante. J’ai pas mal de route à faire demain, et je n’ai qu’une envie : dormir, mais j’apprécierai que l’on termine de parler là-haut, je pense pas qu’on se reverra de sitôt. » Les charmes naturels de la sirène avaient peu d’impact sur lui, mais il appréciait tout de même sa compagnie, et ce n’était pas si souvent qu’il avait l’occasion de s’endormir aux côtés de quelqu’un qu’il pourrait plus ou moins considérer comme son amie. Après seulement deux rencontre, il ne savait pas vraiment comment la considérer, lui qui commençait tout juste à découvrir comment développer une relation avec les autres. De plus, il n’avait pas menti en déclarant qu’il devait dormir pour partir le lendemain. Si ce n’avait pas été dans l’espoir de revoir Mancinia, il serait déjà parti au matin même. Il n’aimait pas rester trop longtemps au même endroit.

La chaleur était accablante et l'Orisha commençait de plus en plus à avoir hâte de quitter les lieux pour s'offrir un rafraichissement digne de ce nom. Il avait beau être en tenu plus légère que la majorité des gens dans la salle, il n'en restait pas moins que l'ambiance était crevante. Cette vague de chaleur soudaine était elle dû à la proximité d'une femme de haut rang à ces côtés ? Pourtant il avait eu la possibilité de la voir avec tout aussi peu de vêtements, il s'agissait ainsi d'un simple équilibre des choses. Peut-être trop d'idées lui passait en tête pour se changer les esprits, une nécessité criante de se défouler et expier ce qui couve en lui qui risquait tôt ou tard de causer problème.

Écoutant attentivement les propos de la vampire sur la situation que représente la guerre entre leurs peuples, grappillant quelques détails qui lui serait sans nul doute utile pour la suite de cette situation. Le conflit en était qu'à ses premiers balbutiements mais la dégénérescence pouvait être très rapide. Ethan ne doutait pas qu'il serait mêlé à cette guerre orisha vampire, d'une façon ou d'une autre, chaque information pouvait guider à la voie d'un dénouement. Plus il en connaître sur ceux qu'on lui impose comme adversaire et plus il pourrait déployer les efforts requis pour étouffer cette affaire. Il suffirait de trouver le juste milieu, l'équilibre parfait dans la liberté réciproque pour quérir un cessez-le-feu, temporaire ou permanent.

- Des dialogues auront lieu, en temps et en heure, dommage de ne pouvoir tuer le problème dans l'oeuf. Tout porte à croire qu'il doit éclore pour faire réagir, pour constater les dégâts et par la suite intervenir. Nul doute qu'il y aura des pertes, espérons les minimes de part et d'autres. Nos peuples étaient en paix et il aura fallu d'une étincelle pour embraser les moeurs, réveillant la nature première de votre peuple dont la reine fut bafouée. Le monde est question d'équilibre, de confiance et de respect. Si l'un ou l'autre manque à l'appel, les conséquences sont là.

Ethan fit une pause, observant le buffet prit d'assaut sans plus attendre par les plus affamés, nombreux était de ceux ayant fait duel, nécessitant une dose d'énergie pour se remettre sur pied face à la défaite ou considérant récompense ce festin pour leur victoire. La vanité... un vice parmi tant d'autres. L'orisha perdit toute notion de temps et d'espace, ne réalisant même pas qu'Alyska avait eu un malaise et pourtant il l'a connaissait, du moins pour l'avoir rencontrée quelques fois. Attrapant ici et là de quoi se rassasier sur la table devant lui tout en poursuivant la discussion avec Yulenka alors que le simple fait de manger était bienfaiteur, regain d'énergie pour compenser l'épuisement provoqué par la chaleur.

- Et bien, je dirais qu'apprendre votre statut ne fait qu'affirmer la hauteur de votre charisme indéniable. J'avoue que trouver une reine cachée derrière un comptoir d'une auberge est peu orthodoxe mais je serais bien le dernier à m'en plaindre. Cette soirée autour de quelques verres, massage et discussion fut l'une des meilleures depuis longtemps. Avoir connu votre rang, je n'aurais sûrement pas pousser ma chance en offrant de vous mettre, à peu de chose près, nue pour un massage. Ainsi je suis redevable sur ce secret tenu jusqu'à ce jour.

Sourire sur le visage, il en oubliait le conflit qui se dessinait au fil des jours entre leurs races respectives, écoutant la vampire expliquer à Mancinia les faits concernant la morsure. Y trouvant même une certaine curiosité de savoir quel pouvait être la sensation ressentie par celui qui se fait prendre de son sang, de ce liquide vital qui fait circuler la vie à travers tout le corps. Mais toute curiosité n'était peut-être pas bonne à assouvir... un jour qui sait la folie surpassera la raison, en d'autres circonstances bien entendu. Il avait déjà passé proche d'être traitre à sa nation, il n'était pas le moment de réitérer ce statut en offrant une part de sa vitalité à celle que son roi considérait adversaire. S'adossant sur sa chaise, il lança une folie à la vampire, revenant sur le fait que la soirée perdait de son intérêt au fil des heures.

- Vous croyez que dans les chambres il y a un service de massage ? Toutes ces épreuves m'ont endolori et crispés certains muscles au niveau du dos. Peut-être le transport de ma compagne attitrée sur mes épaules pour l'épreuve à laquelle je dois d'être dans une si chic tenue...

Yulenka réfléchissait aux propos d'Ethan. Sa bonne volonté était tout à son honneur, et vouloir réparer ce qui était de son point de vue les erreurs de son souverain était tout aussi noble de sa part. Mais elle savait au fond d'elle que cela ne serait certainement pas suffisant. Premièrement parce que l'envie de réparer les erreurs commises ne venaient pas de Cocoon mais de un de ses sujets. Ce qui, aux yeux des autres vampires tous plus intransigeants les uns que les autres, n'aurait hélas que peu de valeur. Mais aussi parce que c'était au responsable de réparer ses bourdes. Sans compter les réparations que pouvaient demander les siens. Les connaissant cela pouvait tout aussi bien être dans la démesure de richesse que dans un versement de sang digne des pire boucheries... Autrement dit des demandes qu'aucun roi digne de ce nom n'accepterait. La joie de gouverner des vampires, un véritable challenge réalisable que par une poignée d'élus.... La situation semblait si mal engagée que même Ethan était conscient qu'il ne pourrait y avoir de dénouement sans que le conflit n'éclate quelque part. Il espérait des pertes minimes.... Et Yulenka n'eut pas le cœur de lui dire que ses espoirs avaient de grandes chances d'être vains. Elle se contenta de lui dire.

-Hélas dans notre cas, le respect et la confiance ont tous deux été bafoués sans ménagement.... Pour des sottises.... Et les sottises de ce roi vont coûter la vie de bien des siens. Cela l'atteindra t-il seulement ? Prendra t-il conscience de sa part de responsabilité majoritaire dans les événements qui vont suivre ? Après tout, il pourrait tout aussi bien nous attribuer tous les tords.... Même si cela peut paraître ironique venant d'une vampiresse, je trouve qu'il a fait preuve d'un manque certain de loyauté.... Alors qu'est-ce qui l'empêche d'aller plus loin ? Dans un sens, en aura t-il le choix.... Car après tout en tant que souverain il lui faudra garder la face pour garder le soutien de son peuple. S'il venait à avouer son erreur et à persister dans les conséquences néfastes de ces dernières, sont peuple pourrait très bien le désavoué.... Enfin, peut-être que je prête trop de caractère aux vôtres.... A force de devoir gérer des sujets aux tempéraments explosifs, j'en viens à oublier qu'il peut en exister des plus cléments. Qu'en pensez-vous ? Votre peuple serait-il prêt à suivre son roi dans des affrontement tout en sachant sa responsabilité ? Où lui demanderait-il au contraire de se débrouiller pour réparer les dégâts ?

L'art et la manière de poser des colles. Ses pensées étaient encore une fois parties loin, très loiiiiiiiiiin dans des réflexions qui au final, ne feront pas avancer la situation. Mais ça avait le mérite d'occuper son esprit qui ne pouvait s'empêcher d'aller explorer les voies mêmes les plus incongrues. Cocoon face à son peuple mécontent ? Il enverrait paître le premier contestataire d'une bonne mandale dans les gencives, avec les battoirs qui lui servent de mains, et l'affaire serait réglée en deux deux. Du moins c'était ainsi que son imagination s'était représentée la scène. Mais les sujets peu réjouissants de la conversation passée, ils en revinrent à leur rencontre et le secret autour de l'identité de demoiselle. Elle esquissa un sourire lorsqu'il lui avoua qu'il n'aurait peut-être pas osé la même audace s'il avait su à qui il avait affaire.

-Vous comprenez maintenant pourquoi mon silence. Dans des soirées et rencontres officielles, je ne cache pas mon identité car mon statut me demande de me faire identifier. Mais lors de mes escapades officieuses, lorsque je fais de nouvelles rencontres, il n'est pas rare que je taise ma condition. Je préfère connaître les gens pour ce qu'ils sont réellement que ce pour qu'ils veulent paraître face à une reine. Et ça leur permet aussi de voir qu'un monarque n'est pas juste la fonction qu'il incarne.

Cela dit, certains ne voyaient pas la reine en elle, même lorsqu'elle se présentait de manière officielle. Il y en avait pour tous les genres.... Son compagnon de la soirée venait de lui demander s'il n'y avait pas d'atelier massage prévu à cette soirée.Visiblement sa rencontre avec sa partenaire de la soirée lui avait demander bien des efforts et il était d'avis de se délasser. Elle esquissa un sourire.

-Hélas mon cher, je ne crains que ces chambres ne soient mise à disposition que pour les couples qui voudraient s'échanger quelques bons soins.... Où ceux qui voudraient dormir avant de repartir. Mais je doute qu'il y ait quoique ce soit de prévu de plus qu'actuellement disponible pour le bien être de l'individu. Vous allez devoir vous contenter de nourriture et de boisson.

Gains:

Gains:

Pourquoi ce Démon au regard violet l'avait épargné ? Il avait une aura monstrueuse au regard de l'Ange. Sur le moment, prit dans l'adrénaline du combat, il n'avait pas eu trop d'hésitation quant à ce qu'il devait faire, mais désormais, il avait du mal à contrôler ses tremblements. Comme si un courant d'air froid et persistant frappait dans son dos. Son aura meurtrière s'approchait dans une rapidité absolue, mais qui lui avait paru d'une lenteur délibérée. Pourquoi le Diable sourit-il ? Pourquoi ce ricanement alors qu'il lui inflige cette douleur inouïe qui lui a fait perdre connaissance ? Neah met sa main contre son crâne tant le sang battant dans ses tempes lui faisant mal, laissant couler sur sa peau l'eau dont il vient de s'éclabousser le visage. C'était un moyen comme un autre de se remettre de ses émotions, mais il se sentait mal. Son coeur s'emballe à nouveau et lui distribue une vive douleur au niveau de la poitrine. Il avait une large marque bleue qui lui prenait la moitié de cette dernière, quelques estafilades un peu partout et de nombreux bleus. Ses combats avaient été rudes et il était revenu vivant. C'était ce qui comptait, non ? Neah sourit malgré lui. Revoir le visage de Mancinia lui suffirait, le rendrait plus fort. Elle était là, au Bal d'Encens et attendait son retour. Il ne devait pas rester ici à se morfondre.

— Donnez-moi de quoi reprendre ma fonction au Bal. J'ai quelqu'un à voir.

---

L'Impératrice de la Nuit lui offrit un sourire, Mancinia savait parfaitement que ses bras tremblaient encore devant la rage qui s'emparait de ses réflexions. Ce n'était peut-être pas une aussi bonne idée que de s'offrir d'une telle manière à une prédatrice naturelle des Humains, qui plus est, à une ennemie qui ne croyait pas aux Aetheri, mais envers ce Sympan. Pour l'instant, ce n'était qu'un conflit de convictions et de mots, mais qu'est-ce qui pouvait lui assurer que cela ne deviendrait pas plus sanglant à l'avenir ? La Reine ne semblait pas vouloir refuser sa proposition, mais elle voyait aussi le trouble qui avait pris possession de son corps. En même temps, un homme ne sait pas réfléchir à deux choses en même temps. Ils préfèrent importuner des personnes en pleine conversation, avant de s'interroger ensuite sur ce qu'ils ont faits.

— Ne vous inquiétez pas pour moi, Altesse. Je crois vraiment pouvoir supporter une prise de sang.

Néanmoins, sa protestation minime ne trompait personne. La Régente n'avait pas tort, si elle tournait de l'oeil et qu'elle s'effondrait, on pourrait mal interpréter sa tentative. Elle était certaine qu'on avait tout prévu, même si le sang ne pouvait se conserver devant la chaleur accablante d'Utopia.

— J'ai bien conscience de ce que vous voulez dire. Je vais voir si Dame Serica à tout le nécessaire pour faire une...
— Je suis venue voir ce qu'il se passait. En voilà une démonstration de dévotion au bien des siens.

Comment faisait-elle pour surgir là où on avait besoin d'elle ? Un sixième sens de la médecine ? Observant Yulenka avec un sourire, la maitresse de cérémonie lui tendit un verre où brillait un liquide carmin. Du sang. Mancinia demeurait surprise devant ce spectacle.

— Je me suis prélever mon propre sang, pour vous, si vous le souhaitez. Mes filles sont en train de faire de même pour vous permettre de vous remettre de cette journée accablante, Votre Altesse. Je vous emprunte Mancinia, le temps pour elle de se reprendre.

Serica la prit par le bras et l'entraîna à l'écart une fois que le Matasif eut rendu ses politesses à la Souveraine avant son départ. Un peu crispée de ce qu'il venait de se produire, elle essayait de protester.

— Vous ne devriez pas... !
— Ce sont nos invités, n'est-ce pas ? Ce sont surtout les miens. C'est à moi d'en prendre la charge lorsque cela devient nécessaire. Votre travail se résume à prendre soins d'eux, mais de quoi leur sauver la vie. Tout s'est bien déroulé, n'est-ce pas ? Relâchez la pression et profitez de la soirée, la relève ne tardera pas.

Mancinia demeurait silencieuse. Elle n'avait rien dit à propos des Démons ayant encerclé un convoi particulier et elle se doutait que Serica lui en voudrait un temps de se silence. Son coeur se serrait en songeant à Neah. Il était partit, volontaire dans une mission d'où il ne reviendrait sans doute pas. Peut-être reviendrait-il ? Et puis...Apprendre que Quinn avait commis le crime ayant ôté la vie à son camarade. Était-ce pour cette raison que les siens, ou du moins, son ancien peuple, le traquait par-ci par-là ? Cette affaire était décidément bien mystérieuse. Et elle ne pouvait pas faire de vagues ce soir. A moins de le trouver et de le prendre à partit un peu plus loin. Bon sang. Où avait-il filé ?

— Mancinia !
— Neah ?
— Je vous laisse, Mancinia. Profitez bien de votre soirée. Et plus, si vous le voulez.

Pourquoi devait-elle dire cela ? Une rougeur montait à son visage qu'elle essayait de mettre sur le conte de la chaleur nocturne alors que Serica tournait les talons avec un sourire sur le visage, Neah s'approchant d'elle. Il semblait avoir un peu de mal à marcher.

— Tu es revenu. Je suis contente de te savoir indemne. Ça va ?
— Nous devons parler, Mancinia. Tu me l'as promis.

Son ton était sérieux, mais empreint d'une tristesse qui lui retournait l'esprit. C'était une attitude envers laquelle Mancinia ne pouvait pas s'amuser à l'insensible.

— D'accord, mais pas ici.

Après avoir signalé qu'elle s'éclipsait auprès d'un de ses subalternes, Mancinia prit Neah par le bras et le conduisit vers un endroit où ils seraient tranquilles.

Post XI | 940 mots

Alyska s'était évanouie dans les bras de son amant. Les causes de ce malaise étaient dû à la forte chaleur, mais aussi au faite qu'elle avait tenté de calmer Kain qui était devenu fou de rage lorsqu'elle lui avait avoué qu'elle avait été blessée par un dragon, mais aussi qu'elle avait reçu la visite de la Caste résurgente des Dragonniers qui lui avait demandé d'arrêter l'élevage des dragons. Après de longues heures de discussion pour tenter de trouver un terrain d'entente, Alyska avait dû céder afin de préserver la paix entre son peuple et les Dragonniers. Elle avait donné tous les dragons, y comprit les petits venant de naître et les œufs à éclore. Elle avait même redonner la liberté à ses compagnons dragoniques, jugeant qu'ils seraient mieux avec la caste. Cela l'avait profondément touché et donc, elle était devenue beaucoup plus susceptibles surtout avec le faite qu'elle portait son enfant qui était aussi celui de Kain.

Serica était venu chercher le couple d'élémentals et venait d'apercevoir Alyska évanouie. Elle avait ordonné à Kain de l'allonger par terre, pour qu'elle puisse l'examiner. Elle en avait conclu que c'était simplement dû à la chaleur, mais aussi à de vives émotions. Pourtant il y avait une autre cause de l'évanouissement d'Alyska, mais personne n'aurait pu le savoir. Le passager noir de cette dernière s'était manifesté, mais l'absence de magie ne lui avait pas permit de prendre le dessus. Il avait donc affaibli le corps d'Alyska et la rendre plus vulnérable à la chaleur et aux vives émotions. Serica avait donc insisté pour que Kain soit escorté jusqu'au deuxième étape où se situé des chambres insonorisées. Elle avait aussi demander à quelqu'un de veiller à ce qu'ils ne manquent de rien. Kain était entré dans la chambre, posant délicatement Alyska dans le lit. Un médecin était venu pour pouvoir changer le bandage teinté de rouge à cause de la plaie qui s'était rouverte. Il avait parfaitement nettoyé la plaie et changer entièrement le bandage. Il finit par sortir de la pièce tendis que Kain s'agenouilla devant sa bien aimée en lui caressant les cheveux. Il finit par se laisser tomber dans les bras de Morphée.

Je me réveillais, bougeant timidement les bras pour finalement ouvrir doucement les yeux. Les souvenirs étaient assez vagues, je ne me rappelais de pas grand chose. Mise à part que j'avais eu mal et qu'il faisait plutôt chaud. Je tournais la tête et vis Kain assit au bord du lit en train de dormir. Visiblement l'absence de magie devait nous peser grandement et surtout nous fatiguer. Je me levais doucement pour pouvoir m'asseoir confortablement contre une tonne de coussins derrière mon dos. Je posais ensuite mes mains sur mon ventre pour le caresser avec tendresse. J'avais hâte de voir notre enfant pointer le bout de son nez pour nous dire bonjour. C'est sûr, cette fois si je ne laisserais pas mon enfant sous prétexte que je peux être dangereuse pour lui. Cette fois, elle restera au début, près de moi, puis j'en discuterai avec Kain et notre enfant, lorsqu'il sera communié, pour savoir avec qui il voudra rester. Mais c'était bizarre tout de même. Pourquoi je me suis retrouvée ici ? En me remémorant un peu les événements, je me souviens qu'on avait participé à un petit défi qui consistait à faire un tour de l'arène. Mais Kain m'avait demandé ce que j'avais au bras … J'avais dû tout lui dire, même quand les Dragonniers sont venus à Draguial. Il était devenu fou de rage, j'avais tenté de le raisonner un peu en lui disant qu'il fallait qu'il pense à notre enfant. J'avais un peu réussit, il avait finalement capitulé … Mais ensuite, je me rappelle que j'avais présenter mes excuses au protecteur d'Utopia … après tout était flou, pour ne pas dire totalement noir. Mais bon, le principal c'est que j'ai pu empêché Kain de briser la paix qu'il y avait entre les Dragonniers et notre peuple et que notre enfant allait bien, puisque je le sentais bouger et me donner des coups de pieds par moment.






¤ 730 mots