Rp Spécial – Le duel
« M. et Mme Smith »

La peur me serrait les entrailles, au point que je m’en étouffe. Des images défilaient devant mes yeux, horribles illustrations d’un monde en perdition. Je voyais des enfants servir de sacrifice pour la cause des Dieux, je voyais des femmes se faire violer par la frénésie malsaine qui agitaient les Démons, je voyais des Anges se battre, pleurer les pertes, versant ces larmes légendaires que l’on contait dans certaines histoires. Mais plus que tout, ce que je percevais avec tant de violence, ce n’était pas les images d’horreur qui défilaient devant mes yeux: c’était la souffrance, la douleur, la peine, qui étreignaient chacun de ces personnages que je voyais dans ces visions cauchemardesques. C’était comme si je vivais ces émotions, ces derniers m’enserrant avec tant de fermeté que j’en suffoquais. C’était terrible, douloureux, inquiétant, violent; les mots me manquait pour décrire avec précision ce que je vivais au plus profond de mon être. Projeté ici et là à travers les batailles, les bains de sang et les ténèbres qui enveloppaient chaque homme, toujours plus opaques, toujours plus affolantes, je finis par écraser ma tête entre mes deux mains. Crier? Je n’en étais pas capable. La terreur me figeait comme une statue de pierre et pourtant, je pouvais sentir mon cœur battre à mille à l’heure dans ma poitrine. Comment cela se pouvait-il, alors que je me sentais si glacé, si sale, si mal? Les émotions qui se suintaient de leur cœur venaient me rencontrer de plein fouet, m’obligeant à reculer à certaines occasions; d’autres fois, c’était mes jambes qui fléchissaient sous le poids de tant d’atrocités et de misère. Cette pression constante qui s’exerçait contre moi faisait monter la bile dans ma gorge. J’avais envie de vomir. Mon corps tremblait violemment et tout ce que je désirais, c’était que tout cela s’arrête, qu’un bouton « pause » me permette de suspendre le flot incessant de souffrance qui me submergeait, comme l’eau de l’Océan, un peu plus tôt. Je me débattais à l’intérieur avec énergie et désespoir, sans pour autant, parvenir à trouver la surface qui me permettrait de m’éjecter à tout jamais de ces vagues affamées. Partir, partir, partir…

Et dès que ces quelques pensées traversèrent mon esprit, le tourbillon des horreurs cessa brutalement et je me surpris à me retrouver dans une salle immense. Remplie d’or… Mes yeux s’écarquillèrent, mes jambes tremblaient toujours suite à l’épreuve, et lorsque je reconnus mes camarades à mes côtés, ainsi que deux autres femmes à proximité, un soupir de soulagement s’extirpa d’entre mes lèvres. p*tain quoi… J’étais revenu dans la réalité… Je fermais les yeux, balançant ma tête vers l’arrière, cherchant dans quelques réflexions apaisantes un réconfort que je ne trouvais guère. Toutes ces choses que je venais de voir… Était-ce réel, ça aussi? Est-ce que c’était des événements qui se déroulaient bel et bien dans notre monde présentement? Ou était-ce, plutôt, la promesse d’un futur anarchique et démentiel? Quand Toble prit la parole, je me tournais lentement vers lui.

« Fini? Dis-je dans un murmure avant de m’éclaircir la voix, lançant d’un ton plus véhément que je l’aurais souhaité: Tu vois, après tout… ça, j’suis de l’avis de l’autre mamzelle là-bas: j’ai pas trop l’impression qu’on en est terminé avec ces épreuves à la con. »

Et pourtant, le trésor était là, nous tendant les bras.

Cependant, ma pensée se confirma lorsqu’une musique se mit à jouer et qu’une voix s’éleva doucement dans l’air, au rythme de la mélodie. Je l’écoutais attentivement, constatant qu’elle nous offrait de nouvelles consignes. Je grimaçais, irrité à souhait. Bordel! Non mais bordel! Ils se foutent de notre gueule?! Après avoir risqué de nous noyer dans l’Océan, avoir échappé à des boules qui nous avaient balancé mille et une malédictions; après avoir parcouru l’île et ses dangers, avoir rencontré des Cannibales affamés; après avoir traversé le temps, ressentis la douleur des gens, voilà qu’ils nous demandaient d’actionner des leviers, nous menaçant qu’en cas d’erreur, nous étions bons à essuyer une nouvelle épreuve, et même, dans le cas ultime, à être éliminé de la course?!?!

« Non, là, ils se moquent littéralement de nous, ces imbéciles! On se fend le cul en deux pour eux et voilà qu’ils nous jettent une autre m*rde à la figure? Autant dire qu’ils ne veulent qu’aucun de nous partent d’ici en vie! »

Je mis un coup de pied à un monticule d’or, notant au passage quelques leviers incrustés dans les murs.

« Saloperie! »

Je faisais ma crise? Et puis quoi encore? J’avais besoin d’extérioriser toute ma frustration et, bon sang que ça faisait du bien! En plus, le trésor était à portée de main! m*rde à la fin! Il nous suffisait de tendre les bras, d’empoigner quelques piécettes et foutre le camp de cette île maudite! Après tout, il n’y avait que l’or et l’argent qui m’avait intéressé dans cette aventure. Je l’avais fait pour les habitants de mon village, qui devaient m’attendre avec impatience, avec la promesse d’un nouveau jour, de jours meilleurs… Punaise! Je devais les aider, pas courir comme une poule sans tête selon les bons vouloirs de pontes inconnus à l’identité nébuleuse et incertaine. J’en avais ma claque. J’voulais me sentir utile, j’voulais vraiment les aider et au lieu de ça, j’étais ici, complètement piégé, sur le bord de craquer complètement. Rageur, je pris enfin mes cartes en main, observant minutieusement les symboles qui encadraient le schéma des souterrains, écoutant également le conseil que nous apprit l’une des jeunes femmes, encore une fois, la rouquine. Puis, je me tournais vers mes deux compagnons.

« On termine rapidos et on rentre. J’en ai vraiment ma claque d’être jeté ici et là, dans ce labyrinthe, comme un misérable pion… »

Et à l’instant que je prononçais ces mots, un bruit de chute retentit, faisant tinter et dégringoler une montagne de pièce d’or. Un corps, que je reconnus aussitôt, venait de tomber d’on-ne-sait trop où. Jacinthe. Elle était pas mal amochée. Mes sourcils se froncèrent et ma mâchoire se crispa. Voilà! C’est comme ça qu’ils veulent qu’on termine maintenant? C’est de ça qu’ils veulent parler quand ils disent que nous serons « éliminés »? Merveilleux! Après ils vont nous faire quoi? Nous jeter dans la gueule des Cannibales? Ma patience avait des limites et je les avais atteint depuis longtemps. Tout ce que je voulais, c’était empocher le pactole. Pourquoi je ne prenais pas tout simplement les pièces d’or et partir ensuite? Vous êtes drôles! Parce que vous pensez vraiment qu’ils – les cerveaux de toute cette comédie – me laisseront partir comme ça, sans me donner le change? Je devais continuer, ne serait-ce que pour aller à la toute fin de cette épreuve. Même si j’étais en beau diable, même si j’avais envie de tout casser, il fallait que je continue. Pour ces villageois, qui m’attendaient dans le Berceau cristallin. Après avoir examiné, pendant plusieurs minutes, les symboles sibyllines de ma carte, je me risquais à actionner un premier levier. C’est partit. De toute façon, qu’est-ce qui pourrait m’arriver de pire?


❧ 1 180 mots

La Magicienne toussa à plusieurs reprises, une main près des lèvres tandis que de l’autre, elle balayait la fine couche de poussière qui recouvrait sa chevelure blonde. A genoux dans l’herbe et la terre à quelques pas seulement de l’entrée dorénavant bouchée, elle reprenait son souffle, tant bien que mal. Elle commençait à en avoir marre de devoir courir, se débattre pour survivre à cette journée maudite. Durant sa course vers la sortie, elle avait évité la majeure partie des roches écroulées grâce à la transmutation. Elle avait changé la pierre en cendre, raison pour laquelle elle en était maintenant couverte. Dans un soupir, elle secoua la tête pour se débarrasser de la saleté, de cette impression de respirer des restes de débris, de ce goût amère dans la bouche. Tout en affichant une petite moue contrariée qui en disait long sur son état d’esprit, elle redressa la tête vers le Démon, qui venait d’articuler la remarque de trop. « Tout ceci … » commença-t-elle tout bas avant de hausser brusquement le ton. « … est de votre faute. » Le dernier mot, presque crié. Elle mit plusieurs coups dans les mollets du jeune homme. Ils n’étaient pas vraiment forts et ne lui feraient même pas un minuscule hématome. C’était l’intention qui comptait. « Vous ne pouvez pas vous en empêcher, non vous ne pouvez pas. » railla-t-elle en se relevant. « La vie est une vaste plaisanterie à vos yeux, n’est-ce pas ? Tout du moins, elle ne mérite d’être vécue qu’avec une touche d’humour et de sarcasme. Je parie qu’il s’agit là de votre signature : ce brin de nonchalance et ces incessantes blagues. Vous devez vous croire particulièrement intéressant. » Elle lui tapota deux fois le torse du bout de l’index. « Ce n’est pas le cas. Vous me faites pitié. » Dans un souffle exaspéré, elle tourna les talons, les bras croisés, avant de refaire rapidement volte-face vers son interlocuteur. « Si vous tenez à être en continuelle représentation, grand bien vous fasse. Je n’ai rien contre les intermittents du spectacle. Rappelez-vous juste d’une chose : si vous mettez encore une fois la vie de mon bébé en danger, je vous étripe et je vous émince. » Elle avait une façon assez étrange d’être en colère. Elle parlait assez doucement, les traits quasiment inexpressifs. « Si les charognards veulent dévorer vos restes, je ne les empêcherai pas et votre squelette finira en osselets pour mon enfant. Ce serait une bonne fin, pour vous. » Elle s’interrompit quelques longues secondes le temps de dévisager le Démon. « Hum. » Elle se calmait, peu à peu. « Vous êtes exaspérant. Heureusement que vous n’êtes pas trop désagréable. » Elle réfléchit un instant. « Pour quelqu’un de votre espèce. » ajouta-t-elle en guise de précision primordial. Elle le gratifia d’un léger sourire. « La prochaine fois que vous tenez à mentir à quelqu’un, vérifiez ces capacités à vous débusquer pour éviter ce genre de mésaventure. » Sans hésitation ni pudeur, elle plongea la main dans le pantalon de Willy pour s’emparer du parchemin. Elle l’avait vu l’y glisser, un peu plus tôt. « J’ose espérer qu’il en vaut la peine. » marmonna-t-elle.

Au moins, Tomoe avait compris la leçon que le Chancelier des Ténèbres avait voulu lui donner. Si la famille Borgia ne disposait plus des mêmes techniques pour lui faire regretter ses écarts pendant sa grossesse, elle rivaliserait d’ingéniosité et d’imagination pour parvenir aux mêmes fins. Comment allait-elle pouvoir faire bonne figure face à son époux ou à la détestable Antigone, après un carnage aussi ridicule, un échec aussi cuisant ? La Matriarche allait prendre grand plaisir à lui rappeler son incompétence à longueur de journée. Pourtant, la Magicienne se fichait de tout ça. Elle n’avait qu’un seul objectif dans sa pauvre existence et il ne consistait même pas en la reconnaissance du peuple Magicien de la blancheur de son âme. Elle voulait faire de son mieux pour que son enfant soit quelqu’un de bien, pour que des gens comme la Blonde musclée ne déplorent pas leur miséricorde. Elle était destinée à mettre au monde une créature à l’âme noire et morbide. Etait-ce une fatalité ? Elle ne pouvait s’y résoudre. Chaque jour, elle se répétait qu’elle ferait simplement de son mieux. Elle ne devait pas tomber dans l’excès, au risque d’être la cause du fléchissement de son bébé, sans être trop laxiste car les Borgia l’embrigaderont avec force et véhémence.

750 mots

Le silence de cette endroit était si pesant que Mancinia croyait entendre l'écho de son coeur contre les parois. Sa conscience semblait revenir de manière aléatoire tandis que son regard se perdait dans l'immensité doré. Avait-elle découvert le trésor ? Est-ce que tout était terminé ? Elle mit du temps rassembler ses esprits et comprendre qu'elle n'était pas seule en cet endroit. Bien que Kamiya soit à ses côtés avec un regard inquiet, l'Humaine mit sa main sur son crâne pour chasser les mauvais souvenirs de cette vision apocalyptique. C'est alors qu'elle vit que Dana, ou bien Djinshee, peu importe, se trouvait à ses côtés. Comme si elles n'avaient jamais été séparées. Cette dernière eut un sourire en disant que toutes ces épreuves valaient la peine en observant les richesses aux alentours, mais sans omettre de trouver cela bien trop facile. Facile, vraiment ? Elles avaient faillis mourir noyer dans un océan, êtes dévorées par des créatures cannibales, se faire tuer par d'autres hommes en capuche et eut cette chose quelques instants auparavant. Cette facilité déconcertante ne l'était pas ! Et l'Humaine veilla à ne pas lui lancer un regard sombre et emplit de colère. Une douce musique retentit et Mancinia en découvrit l'origine : mise sur un haut socle, la magnifique boîte fait d'un bois reluisant, incrustés d'or et de pierres précieuses, ne pouvait qu'attirer le regard dès la première note.

L'Humaine l'écoutait en silence avant de comprendre que la musique n'en était pas vraiment une et qu'un chant y demeurait. Discernant les paroles chantées de la structure magique, Mancinia plongea dans sa besace en extrayant la carte qu'elle avait mise, au préalable, dans cet écrin de protection. Cherchant du regard ce qu'elle n'avait pas su déceler autrefois. Peu importe son élimination : elle ne resterait pas là sans rien faire. Et ne renoncerait pas sans se battre. L'Alfar, ou bien l'Élémental de Feu, se pencha pour que personne ne les entende et Mancinia secoua la tête avec résignation en redressant son regard en sa direction.

— Ne t'en fais pas. Au point où nous en sommes, une révélation de plus ou de moins ne va pas me tuer ! Tâchons de rentrer chez nous vivantes, on règlera le reste plus tard.

A vrai dire, tout cette histoire l'avait tellement miné que si elle découvrait être une Fae, cela ne la surprendrait guère. A peine eu-t-elle répondit qu'un bruit de pièces tombées atteint son oreille. Elle vit un corps sans vie lorsque son interlocutrice se retourna. Horriblement mutilée que Mancinia eut de la peine à la reconnaître de suite. C'était cette femme rousse qui les avait accueillis et départ de cette quête ridicule. Un homme se plaint rapidement de la situation catastrophique. Après tout, la mort de Jacinthe était sans doute un avertissement. Mais lequel ? Songer à tout cela maintenant valait-il la peine ? Djinshee s'éloigna d'elle pour donner un coup de pieds dans le corps de la trépassée. Bien que son geste scandalisait l'Humaine et qu'elle voulut lui faire savoir, un autre homme bien bâti lui fit part de son indignation avant de tenter de...Faire quoi d'ailleurs ? Elle n'aurait su le dire, les affres de la Magie ne la concernaient guère. Mancinia les laissa dans leurs coins avant de retourner à l'observation des plans. Sa carte contenait un symbole. Lorsque cet inconnu proposa de rassembler leurs cartes, elle trouva cette action intéressante et vint se mettre à ses côtés. La jeune femme ne pouvait guère se tromper quant à les courbes des formes dessinées, elle les avaient déjà vues sur les territoires à l'ouest du Désert.

— Ces symboles ressemblent au langage elfique, le Quenya.

Mancinia ne savait pas la traduire et sans doute était-ce seulement une ressemblance troublante. Laissant les autres actionnés les leviers sans rien faire d'elle-même, occupée à essayer de se remettre dans l'ambiance de la compétition suite à ses affreuses visions. Cette femme aux cheveux blonds restait gravée dans sa mémoire. Sa manière de l'appeler maman malgré leurs âges similaires et les rues de sa Capitale incendiées. Non. Ce n'était qu'un cauchemar magique mis sur son chemin par quelqu'un de dérangé du ciboulot. Elle devait remettre ses pieds dans cet endroit et essayer, par tous les moyens, de ne pas craquer avant la conclusion de ce Duel...

713 mots

Du Quenya. Plus elle observait les symboles sur les cartes, plus Mancinia était certaine que ce langage était elfique. A moins que quelqu'un est créer un dérivé de la langue et cherchait à s'amuser avec leurs méninges ? Peut-être même que ces griffonnages ne voulaient rien dire et les précipitaient dans un piège encore plus malsain ? A peine eu-t-elle choisit de ne pas se laisser aller que quelqu'un lui demanda la question ultime sur sa nature raciale. La voix était celle d'un adolescent qui ne semblait pas se porter au mieux. Il était inutile de le dissimuler, les êtres magiques la ressentaient sur une longue distance. Mancinia admit être une Humaine d'une voix désabusée. Cela l'ennuyait de devoir constamment le dire. S'intéressait-elle aux races des autres participants ? Non. Elle s'en fichait. Tant qu'ils n'étaient ni Sorciers ou Démons, elle survivrait. Mancinia avait bien enduré la fausse identité de Djinshee, une Alfar nommée Dana. Le reste n'avait que peu d'importance. Quand bien même, la jeune femme choisit de rester auprès de cet adolescent qui semblait quelque peu différent de ce qu'elle avait l'habitude de fréquenter, elle savait qu'elle ne craignait pas grand-chose de lui vu la panique qui semblait l'habiter après sa question, choisissant de laisser Djinshee se débrouiller avec cet inconnu qui les avaient rejointes et qui devait, lui aussi, faire partie de ce Duel.

Mais à quel camp appartenaient-ils ? Est-ce que cela avait de l'importance ? Qu'est-ce qui lui permettrait de le savoir de toute manière ? Songeuse, elle se permettait tout autant d'écouter attentivement ce que ce gamin disait, malgré les doléances que s'échangeaient les autres. Avait-il entendu un langage méconnu se dissimulait derrière la musique ? Il devait avoir une excellente ouïe pour savoir déchiffrer pareille chose.

— Tu n'es pas fou, dit Mancinia d'une voix basse pour le rassurer un peu. Ton analyse est intéressante, mais il nous faudrait écouter ça de plus près...Tu penses que cela pourrait être quoi ?

Un bruit sourd au-dessus d'elle lui fit lever son regard vers le plafond avant d'entendre quelque chose s'écraser dans un des immenses tas d'or derrière eux. Se retournant en saisissant sa lance en croyant qu'il s'agissait des hommes encapuchonnés, elle prit l'épaule de l'adolescent pour le coller contre elle. Au cas où. Mais ce n'étaient pas des hommes mystérieux, mais une femme à la stature qui la laissa dubitative, une longue chevelure d'or et une arme aussi imposante avait de quoi la surprendre. Cette nouvelle venue fit part de son besoin de nourriture et celle-ci se matérialisa aussitôt. Comme une boisson alcoolisée et des hommes nus que Djinshee eu tôt fait de revêtir. Mancinia fronça les sourcils en libérant l'adolescent de son emprise. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Est-ce qu'elle était capable de se servir de la magie sans problème ? Quelque chose lui disait que ce n'était pas le cas. A croire que cette salle était d'une magie ancienne, dans un sens, quelque chose qui résistait à son antimagie lui fit plaisir. Bien qu'elle aurait aimée souhaitée quitter ce lieu ou résoudre les énigmes d'un coup, l'Humaine n'était pas aussi stupide : tout avait été prévu pour qu'ils ne repartent pas de cet endroit. Et cette femme, la nouvelle venue, ne lui disait rien qui vaille et sans attendre, elle prit la direction de cette dernière en lui attrapant l'épaule.

— Je souhaite que vous vous taisiez durant les cinq minutes pour éviter de nouvelles catastrophes.

A peine ses paroles furent-elle émises qu'elles semblaient effectives. L'inconnue ne sembla pas aimée ce qu'elle venait de faire et essaya de s'assurer que sa voix marchait, mais rien ne sortit. Mancinia ôta sa main de l'épaule de l'inconnue avant de la regarder.

— Je voulais voir si moi-même pouvait le faire, c'est étrange de se servir de la magie...

A deux doigts de se prendre un coup de poing, elle mit ses mains devant elle.

— Ne vous tracassez pas, ma Dame, cela ne durera que quelques minutes ! Je crois que le temps passera plus vite si vous me laisser vous expliquez de quoi il en retourne ! Vous avez envie d'un autre saucisson ?

Faisant apparaître un nouveau saucisson dans sa main, elle lui tendit en signe de délicatesse avant de lui expliquer ce qu'il en était. Ce qu'ils essayaient de faire, tous, dans cette salle, avec les leviers, les cartes et les symboles. Que ce Duel entre Lakus et Weidan venaient de voir sans doute les derniers concurrents en lice atteindre cette pièce, sans savoir ce qu'il était advenu des autres. Elle se tût, laissant son souhait sur l'inconnue se dissiper alors qu'elle se demandait où était Lumi. Où était Jil. Dana souhaita dès lors l'apparition d'un Elfe sachant déchiffrer leur langue raciale et leur permettre d'avancer un peu plus dans leur épreuve. Mancinia observa l'apparition du coin de l'oeil avant de dire :

— Je voulais voir si cette salle magique me répondait pour faire ceci !

Inspirant une bouffée d'air frais, elle lâcha d'une traite :

— Je commence à en avoir marre de leur foutu Duel inconscient ! Alors...Je souhaite connaître céans les véritables identités du Seigneur Lakus et de Dame Weidan ! Je veux savoir qui ils sont et ce qu'ils veulent vraiment en essayant de nous tuer, nous, qui nous battons pour eux !

Parce que vraiment, elle en avait marre de se battre pour des spectres et qui étaient peut-être de mèche dans cet histoire...

905 mots

Rp Spécial – Le duel
« M. et Mme Smith »

Le problème prénommé « Jacinthe », personnellement, ne me préoccupait pas plus que cela. Après tout, n’était-elle pas celle qui nous avait piégés avec le coup des navires? Bon débarras… Fulminais-je intérieurement, bien rancunier à présent, puisque j’étais passablement énervé par cette situation ridicule. Prêtant peu d’attention à ce qui se passait aux alentours, je me concentrais exclusivement sur les étranges symboles qui ornaient ma carte, bien décidé à actionner ces fichus leviers. Après quelques minutes, une voix affirma soudainement reconnaître les signes sur nos parchemins, avançant, d’un ton assuré, qu’ils ressemblaient fortement au dialecte elfique: le Quenya. Surpris, je me retournais vivement en direction de la femme en question, mes sourcils se redressant légèrement lorsque je la reconnus – oui bon, c’était que maintenant que je la reconnaissais, m’voyez? J’étais trop occupé à rager et à maudire ces pontes qui nous avaient balancé sur cette île perdue. C’était pas cette Humaine que tout le monde détestait d’ailleurs? Bah, après tout, je m’en fichais bien qu’elle soit suffisamment puissante pour réduire à néant toutes nos capacités Magiques: pour ma part, je ne les utilisais qu’en cas de grande nécessité, préférant mes aptitudes physiques et guerrières plutôt qu’à ma maigre réserve en Magie. Mais bon, là n’était pas le sujet, le sujet étant ces symboles sur nos cartes. Doucement, mon regard se reporta sur celle que je tenais en main et, aussitôt, mes doigts se crispèrent sur le papier et mes dents se serrèrent. Évidemment! Du Quenya! Une autre blague a ajouté à la liste des vacheries qu’ils avaient choisis de nous balancer! Pas foutu de nous donner des cartes écrites en langue commune, non! Trop facile sinon! Mais pourquoi ces types voulaient nous mener la vie aussi dure, par tous les Aetheri?! Est-ce qu’ils le voulaient vraiment, ce maudit trésor?! Ou nous avions simplement été sélectionnés pour leur faire passer du bon temps parce qu’ils s’ennuyaient grave dans leur palais?! Et puis zut à la fin! Moi, je n’allais pas me casser la tête à déchiffrer un langage inconnu ou tendre l’oreille à une musique soi-disant nébuleuse: actionner les leviers, c’était tout ce qu’il nous demandait, sacrebleu. Alors c’est ce que j’allais faire. Pas moyen de sortir autrement.

Encore une fois, j’approchais l’une de mes mains pour tirer sur un nouveau mécanisme, mais au même moment, un grand fracas, encore plus terrible que celui produit par la chute du cadavre de Jacinthe, retentit dans toute la salle. Vivement, comme un seul homme, tous les regards se portèrent sur la nouvelle venue. Oui, une nouvelle venue. Avec une hache gigantesque en plus! p*tain, c’était quoi ce gorille?!

« Qui on est? Nan mais c’est toi qui débarque comme ça de nulle part, hein! »

Non, franchement, je n’étais plus d’humeur à rigoler. Qu’est-ce que c’était que ça maintenant? Ils nous envoyaient leur garde du corps terminer le travail, étant donné que l’Océan et les Cannibales ne nous avaient pas achevé avant? Et tout d’un coup, la nouvelle venue demanda du saucisson. Et le saucisson, comme une bénédiction, apparut au creux de sa main. De la bière? Pouf! Apparu également! Des hommes à poils? Pouf! Vœu exau… Attendez! QUOI?! Elle était en manque ou quelque chose comme ça pour souhaiter un truc pareil, celle-là?! Par chance, la rouquine formula également un souhait, à mon plus grand bonheur, et les hommes finirent habillés. Je relâchais un grognement. Les vœux se succédaient, et à celui de l’Humaine, je finis par lui lancer un regard incendiaire pour nous avoir privé de notre don de la parole. Bah oui, vas-y quoi, gêne-toi pas. C’pas parce que t’as jamais utilisé de Magie de ta vie que ça te permet de foutre n’importe quoi. Au moins, son second souhait n’était pas aussi stupide que le précédent. L’identité des instigateurs de tout ce bordel. Un sourire, cynique, apparut sur mes lèvres. Ah! Enfin quelque chose d’utile! Je vais savoir sur qui cogner et diriger toute ma hargne maintenant! Cela dit, seuls les vœux du grand guerrier me calmèrent partiellement. De la bouffe en plus… Quoi rêver de mieux? M’approchant des victuailles étalées sur la table, je plongeais une main au hasard dans le buffet, attrapant une côtelette de porc avant de plonger mes dents à l’intérieur de la viande tendre. Me tournant en direction du guerrier, je me mis à le fixer droit dans les yeux.

« Toi, je t’adore. Avec tout ce qui s’est passé, j’en ai complètement oublié mon estomac! »

Puis, lorsqu’il proposa de mettre en commun l’ensemble de nos cartes, je ne répliquais pas, bien trop heureux d’avoir de quoi à me mettre sous la dent pour éviter de penser à la galère dans laquelle nous étions fourrés.

« Je te l’offre avec plaisir! Peut-être que vous parviendrez à trouver un truc intéressant avec ça. »

J’arrachais un nouveau morceau à la côtelette que je tenais en main, bien heureux – et mon estomac aussi.


❧ 830 mots
Des vœux? Où ça?

La Magicienne perdait patience face au comportement enfantin de son interlocuteur. Par nature, elle portait en piètre estime les peuples appartenant au mal. Toutefois, elle ne savait pas vraiment quoi penser du Démon qu’elle avait sous les yeux. Il n’avait pas l’air particulièrement inquiétant ou menaçant. Il était simplement agaçant. Vraiment très agaçant. Son attitude était déplorable. Il tenta de se débarrassera de leur trésor comme s’il s’agissait d’une vulgaire babiole, quelque chose sans le moindre intérêt. Le fou. En un battement de cils, Tomoe déploya les grandes ailes irisées qu’elle était capable d’invoquer à sa guise. Elle fit un léger bond. En une seconde, elle avait pris assez de hauteur pour rattraper de justesse le parchemin. Elle lut à son tour son contenu.  « Ignare. » marmonna-t-elle avant de replier avec précaution le morceau de papier. Elle le glissa sous ses vêtements. Elle voulait le conserver. Dans un soupir, elle se mit à dévisager le Démon, un sourire froid aux lèvres. « Votre réaction ne m’étonne même pas. Dans le monde merveilleux dans lequel vous vivez, je suppose que tout est simple. Simpliste, je dirais même. Je suis là alors je l’ai forcément voulu ? Allez-vous acheter une tête. Vous manquez cruellement de réflexion. Enfin, je me doute que vous vous en fichez totalement. Je ne vous intéresse pas. Cependant, à force se moquer de tout et n’importe quoi, on oublie l’essentiel. » Elle croisa les bras. D’un pas léger, elle avançait, rêveuse. « Vous êtes tellement plus faible que ce que vous pensez. Un jour, vous comprendrez. » Pour l’heure, le Démon la préoccupait moins que le temps, qui se dégradait de plus en plus. Trouver un abri devenait une nécessité. Sans accorder la moindre attention au Démon qui jouait entre les fougères et les sapins, elle courrait à travers les herbes hautes et grasses, à la recherche d’un refuge. Souvent, elle passait ses doigts glacés dans ses cheveux mouillés, pour les dégager de ses yeux. Il faisait froid. Elle allait finir par tomber malade. Elle se pencha plusieurs fois vers de petites grottes. Aucune n’était assez grande pour accueillir une personne. Bien que contrariée par les échecs qui s’entassaient, elle persévérait. Pour autant, elle était consciente de ses propres limites. Elle n’arriverait pas à courir pendant des heures. Elle était déjà tellement fatiguée.

Noyée sous une épaisse végétation, à peine visible sous la mousse et à travers l’abondance de la pluie, une petite chaumière s’érigeait entre un chêne et un pommier. Elle était délabrée et le toit en ruine devait permettre à l’eau de s’infiltrer dans toute la maison. Ce serait toutefois suffisant. En quelques pas, elle fut à la porte, à tenter de l’ouvrir, sans succès. A défaut de réussir à ouvrir l’entrée la plus simple, elle choisit bêtement de se glisser à l’intérieur grâce à une fenêtre aux carreaux cassés. Lentement, elle se frotta les bras, le temps d’aviser l’intérieur de la cabane. Du bout des doigts, elle effleura les meubles poussiéreux. Personne n’avait dû venir ici depuis de nombreuses années. La perspective était aussi affolante que rassurante. L’esprit enfermé entre deux pensées, la jeune femme alla s’asseoir sur le vieux canapé décrépis, causant par la même un épais nuage de poudre grise. La mine boudeuse, elle resta sans bouger de longues secondes, à ne rien dire ni ne rien faire. Elle était épuisée, autant dans son corps que dans son âme. Elle en avait marre de toute cette aventure qui ne rimait à rien. Même la vieille et acariâtre Antigone commençait à lui manquer. Dans un souffle, elle se laissa tomber sur le côté, les deux mains sous la tête. Elle ferma les yeux, juste une seconde. Simplement, elle s’endormit. C’était idiot. Elle n’aurait pas dû. Ce n’était ni le lieu ni le moment et elle était loin d’être en bonne compagnie. Cependant, sa petite sieste, aussi brève soit-elle, était plus revigorante que la plupart des nuits qu’elle avait passé dans le Domaine des Borgia, ces dernières années.

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En attendant une réponse qui ne viendrait sans doute pas - la magie était indigne de confiance et n'aidaient que les deux instigateurs, c'était une évidence. Mancinia se retourna vers l'interlocutrice qu'elle avait rendue muette, cette dernière devait sans doute récupérer l'usage de la parole sous peu. Faisant tournoyer sa hache, la belle guerrière s'était mise au pas en direction de l'Elfe que venait de faire apparaître Djinshee dans un élan de découvertes : sans doute voulait-elle résoudre le mystère qui entoure cet endroit ? ...Ah. Non. Elle venait de le réduire au silence malgré le sourire qu'il affichait : à l'aide d'un poing non-mérité. Mancinia demeurait hallucinée devant un tel acte : cette femme était folle et elle comptait le lui faire savoir, mais le barbu se contenta d'essayer d'éviter un autre coup de sang de la blonde en désirant que quiconque ne soit blessé. L'Humaine ravala sa salive et se contenta de serrer les dents. Bien qu'un autre souhait face apparaitre une profusion de nourriture et de boissons, son estomac était bien trop nouer pour vouloir avaler quoi que ce soit. Elle n'oubliait pas la scène de carnage dont elle venait d'être témoin. Bien qu'elle n'aurait pas été contre de boire un peu d'eau, car à force de courir et de se battre, elle risquait surtout de mourir de déshydratation et, avons-le, ce serait vraiment stupide.

Approchant du guerrier ayant fait les deux voeux consécutifs, elle lui tendit sa propre carte silencieusement pour qu'il puisse mettre son idée à exécution : la sienne et celle de Lumi, qu'elle avait conservée avant que cette dernière ne disparaisse. Sans autre manière après avoir recouvert l'usage de sa langue, la guerrière à la hache n'hésita pas un instant à lui lancer un regard noir, une menace traversant ses lèvres. En une fraction de secondes, un coassement rieur surgit de la gorge de Kamiya qui ne sut pas s'arrêter de rire et de rire encore, Mancinia savait pourtant au fond de ses tripes que la blonde risquait bien fort de mettre ses menaces à exécution dans l'instant : elle ne croyait pas du tout à cette histoire de protection. Quoique tant qu'elle ignora à qui les rires étaient destinés, tout irait bien, alors elle fit en sorte de les prendre pour elle et alla un peu à l'écart tandis que son interlocutrice furieuse n'hésita pas à aller consoler l'Elfe d'une drôle de manière.

— C'était risible, dit le corbeau en se calmant. C'était tellement risible...
— Tu es impoli, gourmanda sa maîtresse. Essaie de te mettre à son niveau.
— Me mettre au niveau de quoi ? De sa carrure disproportionnée et sa senteur bizarre ?
— C'est endroit est une histoire de fous. Si elle s'est retrouvée ici par hasard, elle est autant perdue que nous. Tu sais que les Réprouvés résolvent tout par la violence...

Mancinia retint un rire en se souvenant des guerriers bourrus qu'elle avait croisés dans sa vie. Tellement fiers malgré la médiocrité de certains. A nouveau, la musique retentit : se remémorant les paroles du garçon qui demeurait silencieux depuis qu'il lui avait demandé si elle l'entendait également. Se figeant sur place en entendent plus nettement les paroles dans le silence ambiant. Elle-même avait fait un souhait, mais elle n'avait pas eu de réponse. Son temps était-il compté lui aussi ? A peine se fit-elle la réflexion que l'Elfe parla d'une voix sortie d'un autre temps. Dame Weidan était la Reine Edwina, régente des Magiciens. Le Seigneur Lakus n'était autre que le Roi Lord, régent des Sorciers. Son coeur manqua un battement. Que faisaient deux souverains à s'affronter dans une telle épreuve ? Avaient-ils perdus leur bon sens ? Nom de Drejtësi ! Ils ont perdus un boulon ? Et elle alors ?! Elle avait choisi le bon camp. Que ce serait-il passé si elle avait servi le magnifique Seigneur Lakus ? C'était cet enfoiré, membre d'un peuple complètement décérébré ! Cela lui retournait l'estomac rien que d'y penser ! La mystérieuse guerrière posa un à un son regard sur eux, exigeant de savoir qui bossait pour le Roi des Couillons. Reprenant contenance après cette révélation qu'elle avait elle-même désiré, Mancinia n'eut plus peur de le dire :

— Je représente Dame Weidan, ou la Reine Edwina, peu importe. J'ai fait le bon choix en choisissant le Corbeau !

Mancinia mis sa main près de sa veste et dévoila à tous ceux présents le symbole de son camp qui était resté dissimulé depuis que les navires avaient disparus. Que risquait-elle ? Qu'ils lui sautent tous dessus ? Tenant sa lance dans ses mains, elle était prête à en découdre au besoin. Si ça devait se terminer ainsi. Un retentissement sec fracassa le silence : Toble se volatilisa sur leurs yeux. Quoi ? Qu'est-ce que c'était que ça ?! Est-ce que quelqu'un venait de souhaiter sa disparition ? Mais...Qui ?! L'instant d'après, c'était à elle de sentir son corps avoir d'étranges douleurs. Ça commençait dans les muscles de ses bras et se rependait dans l'ensemble de son organisme comme un poison. Ça lui brûlait littéralement de l'intérieur. C'était tellement atroce qu'elle tomba à genoux.

— Argh !
— Kahnsykah ! coassa Kamiya.

Puis, elle sentit sa respiration se bloquer complètement. Elle mit sa main contre sa poitrine en croyant bêtement que quelque chose venait de tomber dans sa bouche, mais ce n'était pas le cas. Ses poumons étaient bloqués et n'aspiraient plus l'air ambiant !

— Arr...Arrêtez ça ! Urgh ! J'vais crever... !

Elle ne sentait plus rien, son sens de toucher venait de disparaître et elle n'eut plus l'impression d'être sur un sol dur. Les bruits ambiants s'estompèrent et sa vue se troubla. Qu'est-ce que c'était que cette chose ronde et bleu qui lui faisait office de main ? ...L'instant d'après, elle était évanoui au sol, son corps se métamorphosant complètement.

— Kaaaaah ! cria le corbeau en faisant des ronds. Caverne ! Je m'en konfiche de disparaître ! Sauve ma maîtresse ! Rends-lui son apparence, qu'elle respire et marche à nouveau !

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Mancinia, la Peluche Enchantée 8D