Il avait pris une et mille formes à la fois et avait sans qu'il ne réponde à sa question, révélée des côtés fort intéressants de l'affaire qui se déroulaient. Ophalee semblait amuser et lorsqu'il termina tout son petit jeu, elle s'avança près de lui et lui toucha le bout du nez. Il était ridicule en fait. Et cela l'amusait drôlement.

" Quel drôle d'oiseau ai-je là ... " fit elle en gardant son index appuyé sur le nez de l'homme. " Drôle de bouffon ! Mais tu sais ce qui est bien ? " Elle s'écarta. " Tu sais me faire rire. " Elle plissa le regard. " Et bien, monsieur à mille formes, nous y allons à ce Bal ? Je ne suis pas réellement pressée pour tout dire mais je ne pense pas qu'une danse soit obligatoire, n'est ce pas ? "

Elle commença à s'avancer, s'écartant de lui. " Qui je suis ? Quel oiseau je suis ? Et bien j'espère que tu l'apprendras dans cet avenir proche et futur car tes yeux m'ont révélé que tes attentions me concernant ne s'arrêteraient pas là. Tu verras, mon drôle de cavalier. " Et si elle gardait aussi une part de mystère ?

Il était marrant de constater qu'elle se moquait de lui et l'inverse n'était sans doute pas impossible non plus. D'ailleurs lorsqu'elle arriva à un détour, le chemin doré apparu et éclaira le visage de la jeune femme. Elle l'attendit, lui tendant spontanément la main, la tête légèrement tournée. On pouvait voir un fin sourire ébranler le visage sobre de la femme. Ses yeux pétillaient et son énergie aussi. " Tu viens ? Tu seras mon Stan de la soirée alors et tu feras en sorte de veiller sur moi, le veux-tu ? " Elle ponctua sa fin de phrase par un rire mignon, son regard bleu semblait gémir des flammes. " Ne sois pas timide, promis, je ne te mangerais pas. " Il était très lent.

Puis elle s'accapara de sa main et Ophalee l'entraîna avec elle sur le chemin d'or. Une musique vint à naître au fur et à mesure aux des oreilles de ceux qui voulaient l'entendre à force qu'ils avançaient ensemble. Elle tenait bien la main, ne se souciant peu de la répercussion morale que ce geste aurait sur Stan.

Finalement la jeune femme dont les talents étaient bien masqués sous cette belle robe bleu marine tâchée. Il y avait du monde, ça oui beaucoup ! Il y avait aussi plein de couples qui dansaient sur la zone au centre et peu qui bavardaient. C'était magique, merveilleux, féerique. Elle ferma la bouche lorsqu'elle se remarqua ébahie.

Un énième regard fut lancer à son partenaire. " Nous y allons ? " Sans attendre la réponse, elle l'emmena pour danser, lui tenant toujours fermement la main sans lui écraser. Elle se mit en face de lui. Elle se baissa pour faire une courte révérence comme Anna lui avait appris, le visage face au sol et sa chevelure la suivant dans ce mouvement de chef. Lorsque la jeune femme se remit entièrement sur ses jambes, lâchant sa robe délicatement, elle mit ses mains sur les épaules de son partenaire. Elle s'approcha de lui et ferma les yeux quelques instants. Une douce musique était présente et allait les accompagner dans leur danse.

Un pas sur le côté, un autre en arrière, un pas à droite, un pas devant et en continu ... Elle posa ses yeux clairs sur cet homme charmant. La vision de la jeune femme changeait. Elle regarda tout autour d'elle et vit des créatures sorties de nul part qui elle le savait bien n'étaient que des esprits. Les animaux la suivirent dans la valse. Elle doutait que l'homme puisse les voir, lui aussi.

Des oiseaux volèrent tout autour d'eux avant qu'ils ne s'envolent pour que d'autres créatures apparaissent à leur tour ... Comme des loups, une magnifique meute qui disparut à la seconde où elle posa une fois de plus son pied droit. Ce fut sans doute le vent mais elle sentit sur sa peau quelque chose de fort étonnant ... Une personne chère était à côté d'elle, dans l'invisible de tous et il appréciait le spectacle qu'elle lui donnait.

Gain souhaité:

On avançait alors vers le village, je sentais alors que son compagnon nous suivait prudemment. Je ne pouvais m'empêcher de me demander si c'était à cause de moi, ou tout simplement tout les personnes qu'ils y avaient dans les environs. Enfin je n'y prêtais pas plus attention que ça, me contentant de vouloir atteindre le plus rapidement possible le village pour voir ce qu'il me réservait. En tout cas sur le chemin, j'avais pu avoir l'occasion de voir plusieurs choses qui avaient l'air assez bonnes pour manger. Mais je ne savais pas si elle avait le petit truc en plus que je pensais tout à l'heure.

On avait avancé un peu, puis je m'arrêtais pour regarder pour savoir ou allée, mais la jeune vampire avait pris les devants, se dirigeant vers les buffets qui se dressaient devant nous. Je ne savais pas trop ce qu'elle faisait, mais en tout cas j'avais l'impression d'avoir vu juste quand j'avais pensé qu'ils auraient du gout pour tout le monde, même les vampires. Cependant, ce m'était bien trompée, car après avoir rempli le plateau de pas mal de choses différentes, que je n’étais même pas certaine de pouvoir mangée moi-même, elle revient alors prés de moi, me demandant simplement de lui décrire les saveurs des aliments.

C'était peu banal, car elle n'avait même pas essayé, mais en tout cas, je ne savais pas trop comment réagir, car après tout je n'avais jamais fait ça moi.

-Mais pourquoi n'essayer vous pas, je dois bien avouée que j'espérais, enfin, j'aurais cru que votre gérant aurait pensée à ça, mais bon.

Je commençais alors, prenant cependant de petites bouchées, car j'avais un autre souci. Comment aurais je pu allée trouvée Nydelia avec des ailes noires, en lui disant calmement que j'avais succombé aux pêchées de gourmandise. Là ce serait pour moi que ce serait ironique. J'essayais donc de lui décrire le plus que je pouvais, voulant faire de mon mieux pour la satisfaire. Oh, je sais bien, c'était quelque chose d'assez étrange de ma part., mais en fin de conte, j'avais commencé à la comprendre. Et puis elle ne me demandait rien de méchant, je me demande comment j'aurais vécu le faite de ne plus pouvoir sentir le gout des aliments.

Après avoir gouté à tout, je lui avais alors demandé si elle était satisfaite, ayant légèrement peur qu'elle m'en demande encore plus. Ce que j'aurais refusé, car comme je l'avais dit, hors de question que je devienne déchu maintenant, surtout pas à cause de ça, se serais trop honteux franchement.

- En sais-tu un peu plus sur cette fameuse chasse au trésor ? Peut être veut tu y participée. Personnellement, du moment que tu ne me demandes plus d'avaler quoi que ce soit, ça me vas. Donc si tu veux remonter ça revient au même pour moi.

Bon, mis à part danser de nouveau, je ne voie pas ce que je pourrais faire en plus, il y avait bien sûr ce tableau, mais je n'étais pas certaine de vouloir lui montrée des parts de mon passée.

Cocoon était très patient avec elle et elle lui en était vraiment reconnaissante pour ça. Bien que cela ne se voyait pas trop. Il était là, à la prendre dans ses bras, pendant qu'elle se remettait de ses émotions. Il était vraiment doux, et, bien que doucement, son cœur réussit à s'apaiser. Cela n'aurait pas été le cas s'il n'avait pas été là. Ça c'était sûr. Elle serait sûrement partit d'ici dès la sortie de labyrinthe, ce qui n'aurait pas été une très bonne idée.

Une fois de plus, lorsque son Eshu la hissa au plus près de lui, elle se laissa faire. Cette fois, elle n'eut même pas l'envie de le repousser. Le plus gros de son chagrin était passé et elle voulait simplement oublier quelques instants les derniers moments avec Zélèph. Les bras de Cocoon était un bon moyen. Bien qu'elle ne voulait absolument pas qu'il pense qu'il était un substitue. Cette idée l'horrifia. Et elle se promit de s'assurer plus tard, qu'il ne se considérait pas comme tel. Encore fallait-il qu'elle lui parle de Shizuo.

-Si tu es son amie, il voudra forcément te revoir. T'a-t-il dit qu'il ne voulait plus te voir ? 

A cette remarque, Lison releva presque brusquement la tête, les sourcils froncé, les yeux encore tout rouge et humide. Elle ne faisait pas cette tête contre lui, mais plutôt parce qu'elle se remettait en question. D'ailleurs, bien qu'elle avait les yeux rivés sur lui, elle ne le regardait pas vraiment. Elle réfléchissait. Elle s'en voulu soudainement, parce qu'elle n'avait pas prit le temps d'écouter la réponse de Shizuo. Ou simplement parce qu'elle n'avait pas eu le courage, mais cela en revenait au même. Elle s'en mordit les lèvres. Encore une erreur stupide ! Et puis quoi ? Au début de sa relation avec le réprouvé, celui-ci avait rarement eut envie de la voir, cela ne l'avait pourtant pas empêcher d'aller voir quand même. Lison se rendit compte qu'elle se posait trop de questions inutiles, ce n'était pourtant pas son genre. La passion, encore une fois, avait prit le dessus. Elle finit par secouer la tête négativement pour toute réponse. Non, il ne lui avait pas dit.

Une fois cette réflexion passé, la jeune femme se blotti de nouveau contre ce torse si chaud. Elle ferma les yeux cette fois, et soupira. Les douces caresses de Cocoon étaient les bienvenues tendis qu'elle essayait de ne pas penser à Shizuo. Quelques petites larmes s'écoulaient encore, mais c'était sûrement les dernières.

-Tu veux partir... ? Je ne veux pas te forcer à rester tu sais..

Cette question la fit réagir. Ce n'était pas le moment de se laisser aller à la tristesse ! Non, elle ne voulait pas partir, elle ne devait pas partir. Elle était venue là pour s'amuser, pas pour pleurer. Et puis il fallait qu'elle parle à Clauwits, ou au moins le saluer. C'était pour ça qu'elle était venue. Tout en restant collé à Cocoon, elle s'essuya nerveusement le visage et cessa de pleurer une bonne fois pour toute. Elle secoua la tête négativement puis répondit :

« Non... non je dois rester ! Je ne vais pas me laisser abattre une nouvelle fois ! » Elle soupira et finit par s'éloigner de quelques centimètre du corps de son Eshu. « Je suis venue là pour m'amuser... et puis il faut que je vois Clauwits, pour lui prouver que je respecte son peuple malgré toutes les tensions passées... C'est mon devoir ! »

Elle essuya les dernières gouttes de larme et s'éloigna définitivement de son corps, presque à regret. Toutefois, elle devait se faire violence ! Elle ne voulait pas retomber dans la dépression, plus jamais, surtout pour ça. Elle osa pour la première fois, regarder les yeux de l'orisha. Puis, ses yeux descendirent de quelques centimètres jusqu'à sa bouche. Elle eut une soudaine envie de l'embrasser, pour le remercier, pour se réconforter, parce qu'elle aimait ses lèvres. Elle s'approcha doucement pour le faire, mais elle s'arrêta à temps. Une pensée venait de lui traverser la tête. Il fallait qu'elle arrête d'embrasser ses amis ! C'était à cause d'un baiser qu'elle venait juste de pleurer, et elle s'apprêtait à recommencer. Était-elle masochiste ou quoi ? Elle avait presque envie de se gifler. Il avait sûrement pas envie qu'elle l'embrasse ! Alors il fallait vraiment qu'elle se contrôle. Cependant, le contacte physique chez Lison était plus fort qu'elle : Prendre les mains d'une connaissance ; enlacer les gens pour les remercier ; embrasser ses amies. Même les filles y passaient. C'était normal que tous ses gens n'y comprennent rien.

Il fallait qu'elle pense à autre chose. Elle entendit une musique au loin. Le bal commençait. Il fallait qu'elle aille là bas. Au moins elle était sûr de ne pas croiser Shizuo qui n'avait pas la moindre envie de danser. Et puis danser lui ferait oublier. Ça lui ferait beaucoup de bien. Elle secoua alors la tête pour chasser ses envies de baiser.

« J'aimerais aller danser. Tu voudrais venir avec moi ? » proposa-t-elle d'une voix étrangement timide et enroué. Puis elle fronça les sourcils, prenant peur soudainement. « A moins que tu ne veuilles pas danser toi non plus? »

Les yeux de Lison avait peur. S'il disait non lui aussi, elle ne pourrait pas s'empêcher de retomber dans le chagrin, bien qu'elle ne pouvait pas lui en vouloir. Tout le monde n'aimait pas danser après tout.

Spoiler:

Spoiler:

Aya ne comprenait pas, elle qui était certaine que les rêves demeuraient le seul endroit où l'intimité était préservée, voilà que tout ce qu'elle pensait savoir partait en fumée. Même le monde des songes pouvait être habité par des êtres réels, des personnes violent ainsi le secret de vos peines et de vos joies. Laissant ouverte la porte des confidences et de l'ouverture de l'âme. Elle ne savait pas vraiment si elle devait en rire ou en pleurer. Toute sa vie pouvait se retrouver briser par un tel acte, car si elle en avait dit bien plus, plus personne ne la verait de la même façon Il suffirait que cet homme parle au monde pour que celui-ci ne lui accorde plus le même regard ni les même attentions. Elle qui maintenait le mystère et gardait profondément de nombreux secrets sur son cœur, elle venait d'être démasquée sans peine par un parfait inconnu. Aya sentit sa seconde personnalité vouloir prendre le dessus, surement pour saisir l'occasion d'éliminer l'homme qui pourrait devenir gênant, mais elle ne laissa pas Eve faire ce que bon lui plaisait. Elle n'avait aucunement envie de le supprimer de ce monde, étrangement elle l'appréciait. Elle en savait pas vraiment pourquoi, mais en sentant sa main toucher la sienne, elle eut l'impression étrange de retrouver un ami, un amant, une personne intime et de confiance. Paradoxe totale, de se croire proche de l'inconnu.

Le voyant soudain perplexe, masquant son visage, se tournant de façon à lui montrer que son dos. Elle hésita, voulant d'abord l'approcher pour lui demander si tout allait bien, puis elle se ravisa et resta à sa place, demeurant silencieuse et pensive elle aussi. Puis soudain elle comprit, il avait deviné qui elle était. Et apparemment cette révélation ne semblait pas lui plaire. Elle aurait du se sentir gênée plus que lui, elle pouvait perdre tout, une couronne, un peuple, et pourtant Caleb, inconnu du monde, semblait bien plus dérangé par ce qu'elle savait. Jamais elle n'aurait cherchée à lui nuire, du moins tant qu'il ne le ferait pas. Car s'il y avait bien une chose que les siècles de vie lui avait apprise, c'était que la possibilité de se confier à quelqu'un devenait pratiquement impossible en ce monde. Et bien qu'ils y aient laissés tous deux leurs carapaces, barrière contre la souffrance et l'abus des faiblesses, et bien tout ceci n'avait été que plaisant au fond. Elle ne pouvait oublier cette sensation de bien être, d'intense douceur qui s'était dégagé de ce rêve et de ses mots. Des mots réconfortants et franches, quelque chose qui manque à une femme, ou à un homme peut importe le nom ou le rang.

L'écoutant sans dire mot, elle attrapa son bras avec douceur. Ils formaient un drôle de couple à vrai dire. Et bien que leur physique en tout point différent les rendaient complémentaires, ils étaient d'une grâce étonnante accrochés à leurs bras. Elle aurait pensée à un baiser, enfin si un homme quelconque l'aurait attrapé, mais sa demande finalement ne la laissa pas étonnée. Elle acquiesça sa demande d'un mouvement de la tête et d'un sourire puis elle réfléchit un instant.

-"Je ne souhaite rien de particulier. Oh et puis finalement si. Mais je ne sais pas si cela est possible, enfin pas sans votre accords. J'aimerais faire en sorte que cette soirée semble vécue dans l'un de nos rêves. oublions là les pensées embarrassantes et ne gardons de ce jours qu'un doux souvenirs, s'ajoutant ainsi au précédent."

Lorsqu'elle finit ses mots, le chemin qu'elle avait empruntée pour venir s'illumina d'or. Ils n'avaient désormais plus qu'à suivre la route jusqu'à la salle de bal, ce qu'elle fit sans attendre sa réponse. Après tout s'il fallait danser, ils auraient le temps d'une valse pour parler et murmurer. Lorsqu'ils arrivèrent devant la salle de bal, le couple précédent cessa tout juste sa danse. Une jeune femme les invita à prendre place au centre de la piste et une musique retentit. Douce et mélodieuse, elle lui rappela un instant la mélancolie de cette musique merveilleuse qui avait jaillit de leurs songes. Les pas semblaient facile, et un deux trois, tous deux unissaient leurs mouvements en une danse des plus gracieuse.

-Comment ça "toi non plus" ? 

« Ahem... pour rien » répondit Lison gênée, se rendant compte qu'elle avait un peu trop parlé. Elle n'avait pas vraiment envie de répondre à cette question et puis de toute façon, c'était facile à deviner.

-Allez viens, tu vas bien rire en me voyant sur la piste... 

Un sourire amusé vint enfin illuminer le visage de la jeune orisha, bien qu'il ne dura pas très longtemps. Alors comme ça, lui non plus n'aimait pas trop danser ? Il ne l'avait pas dit, mais elle le devinait aisément. Cela lui fit énormément plaisir qu'il accepte tout de même de le faire pour elle. Elle réalisa combien il était quelqu'un de bien et même si elle ne le connaissait pas depuis très longtemps, elle pouvait dire qu'il était vraiment un ami merveilleux et qu'elle tenait beaucoup à lui. Merveilleux était un peu un terme... disons féerique, mais elle trouvait que ça collait parfaitement bien avec leur relation. Elle était donc tellement heureuse qu'il accepte, qu'elle se jeta de nouveau sur lui, le prenant dans ses bras, son sourire toujours pendu au lèvres. Elle le serra fort pour le remercier.

« Merci » Souffla-t-elle de soulagement.

Sur ce, Cocoon l'emmena vers la piste de danse en se collant à elle. Lison n'y vit pas d’inconvénient et se laissa faire. Elle était bien là, dans ses bras protecteurs. Doucement, tout doucement, grâce à lui, elle parvenait à oublier ce qui l'avait fait pleurer dans le labyrinthe. Et peut être bien qu'elle finirait par s'amuser dans les bras de son Eshu en fin de compte.

Toutefois, le pauvre Orisha semblait avoir peur d'entrer sur la piste. L'orishala lui sourit, amusée et attendrit. Elle le prit par la main pour l'entraîner délicatement parmi les danseurs. Elle, elle n'avait peur de s'afficher, même si elle devait encore avoir le visage tout gonflé de tristesse. Ah bat le regard des autres, elle voulait enfin s'amuser ! C'était pour ça qu'elle était venu là non ? Elle ne cessa de lui sourire tendrement, avant de lui conseiller d'une voix douce, encore légèrement enroué :

« Ferme les yeux, écoute la musique et laisse toi bercer. Tu ne dois faire qu'un avec elle. Elle est là pour te guider. Une fois que tu auras réussis, ton corps bougera tout seul, je te le promet... »

La main droite de l'orishala vint capturer la main gauche de l'eshu. Quant à sa main gauche, elle la posa sur la taille de son partenaire, enfin prête à danser. Après un dernier sourire, elle exécuta son conseil en ferma les yeux. Pendant quelques secondes, elle ne bougea pas. Elle cherchait le rythme. Puis, lentement, elle se mit à se déplacer, entraînant Cocoon dans la danse. Elle finit par rouvrir les yeux afin de voir comment se débrouillait son ami. Quand il sembla plus ou moins à faire des pas convenables, elle ne s'attarda plus sur cela. L'important n'était pas d’extrêmement bien danser - tant qu'il pouvait mettre un pied devant l'autre sans trébucher - mais de passer un bon moment.

Cependant, au fil de la danse, son sourire disparut petit à petit. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à Zélèph. Il n'était pas facile pour elle, en si peu de temps, de faire l'impasse sur tout ce qui venait de se passer. Elle repensa aussi à la question de son Eshu « Comment ça "une nouvelle fois" ? ». Il n'était donc pas au courant de sa dépression ? Pourtant, elle avait abandonné son peuple ! Enfin... après tout ce n'était pas plus mal si tout le monde n'était pas au courant. Cela signifiait qu'on ne lui en portait pas trop préjudice. Mais peut être valait-elle mieux qu'elle le tienne au courant tout de même. Maintenant qu'il était Eshu de la guerre, il devait savoir toutes les histoires qui avaient touché son peuple depuis que Lison était au pouvoir. Et même avant, sinon, il ne serait pas vraiment crédible.

« Tu sais... » commença-t-elle d'une voix triste, les yeux dans le vague. « avant d'attaquer les elfes, le gang de vampire s'en ai prit à Megido. J'ai dût lutter jour et nuit pendant des semaines et des semaines jusqu'à ce que nous réussissions, à les faire partir. J'en suis ressortie si fatigué, que je suis tombé en dépression. Personne n'a su me redonner le sourire. Ni mon mari, ni mon fils. Je me suis vraiment fait peur. Je ne voulait pas abandonner mon peuple... » Sa voix se mit à trembler, mais elle résista de toutes ses forces pour ne pas se remettre à pleurer. « Pourtant je l'ai fais... Pendant quelque temps, je suis partie, pour me soigner... par moi même. J'ai laisser les orishas seuls, pendant que les zombies répandaient le chaos. Je ne suis rentré que lorsque tout ça à été terminé. Je m'en suis voulu... beaucoup voulu. Voilà pourquoi je me suis promit que jamais plus je ne me laisserais abattre.... jamais... »

Lison n'avait pas cessé de danser, mais son sourire était de nouveau partie. Elle regarda le vide, pensante. Puis, elle lâcha la main et la taille de Cocoon pour venir une fois de plus dans ses bras, sans pour autant arrêter de tourner au rythme de la musique. C'était doux et lent. Ça la berçait.

musique

Zéleph était désoler, profondément désoler, mais il n’y avait qu’un seul moyen pour qu’au final plu personne ne soufre. Il l’avait trop longtemps laissé faire, lui faire croire que peut-être il pourrait y avoir quelque chose, alors qu’au fond ils savaient tous les deux qu’il était incapable d’arriver à ce point. Le réprouvé ne voulait pas blesser son amie, sa meilleure amie. Elle était tout ce qui lui rester de son passer. Tout ce qui lui rester de bon dans sa vie. Il voulait simplement la protéger, la protéger de lui. La dernière chose qu’il voulait c’était de la perdre, il tenait bien trop à elle, a son sourire, a ses humeurs, pour la voir disparaitre comme les autres ou s’éloigner. Le roi la regarda, elle pleuré. Sa mâchoire ce crispa, il était en colère, en colère contre lui qui aurait dû faire ça plus taux, maintenant elle allez le détesté. Il était cruel. Il avait profité de ses bras, de son amitié quand il aller mal, et maintenant il la repousser. Il était désoler de lui faire ça, bien sûr qu’il aurait dû mettre des limites il y a des années, il lui avait fait croire des choses, des sous-entendu, qui n’aurait jamais dû avoir lieu d’être. Jamais. La preuve qu’elle était spécial pour lui, la preuve qu’il tenait à elle comme il ne tenait a personne était bien qu’elle l’appeler encore par son prénom, son vrais prénom. A son souvenir elle l’avait toujours fait, même lors ce qu’il se faisait appeler par son nom uniquement. Elle c’était attacher, accrocher, et malgré toute l’énergie qu’il avait dépensé à la repousser, a lui tourné le dos, a être désagréable, elle était resté et l’avait aimé. Zéleph avait envie de la prendre dans ses bras, il avait envie de lui dire qu’il s’excuser, qu’il ne pouvait pas l’aimer, par ce qu’égoïstement ce dont il avait le plus besoin c’était d’une amie. Par ce que si il l’avait aimé un jour, il s’en était empêcher car il l’aurait perdu comme sa mère, ou comme Aaron. Par ce qu’il perdait toujours ce qui était beau et bon dans sa vie. Quand il frôler le bonheur on le lui retiré. Il était maudit, et quelque part c’était pour la protéger qu’il n’avait jamais cédé, seulement i lui l’avait fait, elle c’était laisser emporter et il regretté de ne pas l’avoir vue plus tôt.

Elle disait des mots, des mots qui au fond lui faisait mal car il sentait qu’ils la faisaient souffrir à mesure qu’elle les disait. Plus que tout a cette instant il eut envie de la serré contre lui et de la supplier de le pardonner d’être un idiot, un être sans cœur. Rien qu’n être stupide et insensible. Lison avait les yeux remplit de larme, le regard reflétant sa souffrance, et lui ne bougea pas paralysé, car si il la prenait a cette instant contre lui il ne l’aiderait pas non plus, alors il ne sut quoi faire et resta là comme une statue, incapable, comme toujours, de faire le bon choix. « Je ne veux pas te perdre » Ces mots résonnèrent dans sa tête. Il soupira. « Jamais. » L’avait-elle entendu ? Peu importait car c’était écrit. Il ne la fuirait jamais, si elle avait la force de continuer malgré ça, malgré son incapacité émotionnel alors il serait toujours là. Lison s’éloigner déjà de lui. C’était comme le signe que quelque chose venait de ce brisé. Quelque chose de fort et de spécial qui remettrait du temps à cicatriser et à redevenir si fort. L’orisha disparut, et le réprouvé ce retrouva seul dans le froid, entouré d’ombre et de vide. C’était sa faute, il l’avait cherché. Lâche, il était inutile de dire qu’il le savait depuis longtemps mais qu’il c’était plu dans cette relation malsaine, profitant d’elle, profitant de son amour pour se consoler de quelque chose qu’il avait perdu, pour croire qu’il pouvait encore compter. Tout était de sa faute. Il n’était pas un vrais ami. Il ne l’avait jamais était. Un ami n’aurait pas profité, il ne l’aurait pas laissé faire, il serait intervenu plu taux, il lui aurait rendu toute cette affection. Bien sûr il était toujours là pour elle, elle n’avait cas lui envoyer une lettre, venir à sa porte à n’importe quel heure, il serait là, les bras ouvert, sans jamais posé de question. Seulement voilà, pendant qu’il dérivé, il n’avait fait plu attention à elle, pas un mot, pas une lettre, il avait attendu que quelqu’un vienne le chercher, et c’était sa faute, seulement a faute si ça n’avait pas était-elle qui lui avait tendu la main. « Je suis désolé. »

Les épaules basse, abattue, couvert d’eau, sale, torse nue victime du vent froid qui se glisser avec malice dans les couloirs du labyrinthe, le réprouvé détesté les mariages, cette fois il n’y avait plu a en discuté. Il ne resterait pas plus longtemps. On l’avait vue, il avait fait acte de présence, on ne pourrait pas dire qu’il ne faisait pas d’effort pour son peuple et pour les relations diplomatique. Le roi prit le chemin de la sortie, au moins une fois qu’on avait atteint son but, tout devenait plu simple. Zéleph avait envie de boire, il avait même très envie de se plonger dans un verre de vin ou de champagne, a un mariage il devait bien y en avoir ! Ce fut peut-être pour cela que ce fut si dur de prendre son envol pour partir loin de la fête. Ce fut même une réelle torture pendant son vol de ne pas faire demi-tour. A cet instant il aurait eu besoin de quelque chose, un remontant, pour oublier qu’il avait blessé la personne la plus précieuse pour lui, à ce jour.

résumer:

« C'est amusant » susurrais-je doucement à l'oreille d'Aya. « C'était presque cela que j'allais dire. » Presque. La nuance était tout de même là, mais je préférais la taire. Longeant les allées avec la demoiselle à mon bras, je ne me préoccupais guère des paysages enchanteurs et je peinais même à me concentrer. J’espérais seulement que la Messie ne remarque pas mon égarement, je pouvais me flatter d'être plutôt bon comédien, à mes heures. Et l'expression qui teintait mes traits d'ordinaire portait à confusion, personne ne verrait la différence avec le trouble qui m'habitait. Mais je devais bien avouer que l'étrange situation n'était que peu à mon goût. Je n'avais pas vraiment prévu ceci dans mes plans ou objectifs de la soirée, et malgré que je garde un bon souvenir de mes instants passés et de toute évidence volé avec Aya, ce n'était pas pour cette femme que j'étais ici. Aussi merveilleuse et belle soit elle, c'était le visage d'une autre qui me hantait, et mon cœur comme les miettes de mon âme, pour peu que j'en possède une, lui appartenaient. Il était très certainement des plus inconvenants de danser avec Aya alors que j’espérais une réponse de la part de Lily-Lune. Que dirait-elle, si elle me voyait ainsi ? J'aimais mieux ne pas le savoir. Aussi, les nombreux prétendants de la souveraine des déchus risquaient de m'en vouloir de leur avoir emprunté. Un posture peu enviable, à n'en pas douter. Mais qu'importe, je savais mon bel Ange sage et réfléchie, elle ne pouvait que comprendre les raisons qui m'avaient poussé vers une autre pour quelques courts moments seulement, et je me fichais pas mal de ce que pouvait penser les autres. C'est pourquoi je me laissais entraîner sans protester jusqu'à la piste de danse, en priant pour que ne naissent pas rumeurs et ragots sur cet étrange couple que je formais avec Aya, d'autant plus que personne ici ne me connaissait. Une histoire à en faire jaser plus d'un.

Face à Aya, je laissais flotter sur mes lèvres un léger sourire, tout en posant une main sur sa taille. Au moins aimais-je danser, et je me débrouillais plutôt bien, pour un homme qui ne fréquentait guère ce genre de mondanité. Plongeant l'ocre de mes yeux dans l'azur de ces prunelles claires, je me contentais de lui murmurer tout bas avant d'entamer les premiers pas : « Oubliez qui vous êtes, vos tracas et les badauds qui ne peuvent s'empêcher de nous lorgner. Je ne veux pas danser avec la Reine mais avec la Aya que j'ai rencontré un jour dans un rêve. Toutes deux me semblent très différentes l'une de l'autre.» Et bien étrangement, je semblais détester la première alors que j'admirais la seconde. Le masque qu'elle affichait ne m'intéressait guère, son fond, beaucoup plus. Et sans plus rien ajouter, en un tour de bras, je la fis tournoyer pour débuter notre danse. Entraînés dans une valse douce et mélancolique aux accents qui me rappelaient la mélodie du songe que nous avions partagé, je ne pouvais que croire être retourné dans ce rêve.

La grâce de nos mouvements n'avaient d'égal que dans l'élégance subtile de ceux de la robe blanche d'Aya. Je ne voyais plus les rapaces qu'elle arborait tant, tout autour de nous, et me contentais de plonger avec elle dans un autre monde, très certainement meilleur et à coup sûr bien plus beau. Je brisais le silence religieux qui régnait entre nous pour chuchoter : « Oubliez moi, Aya. Je pense que c'est mieux ainsi. J'ai la nette impression, pourtant, que nous sommes destinés à souvent nous frôler, mais je préfère m'éloigner. Pour vous. » Certainement des mots qu'elle ne s'attendait pas à ce que je prononce. Mais je les pensais. « Je suis un Rehla, savez vous tout ce que cela engendre ? Si j'ai pu apaiser votre âme tourmentée pour quelques heures, une journée ou plus, peut-être, j'en suis le plus heureux des hommes, mais ma race n'apporte jamais le bonheur à son entourage.» Et j'étais déjà suffisamment sot de vouloir vivre aux côtés de Lily-Lune, ce n'était guère le moment pour moi de multiplier les fautes. « Continuez à penser que je suis une chimère, la vôtre, qui ne vit que dans un monde qui n'existe pas.» Et les dernières notes de l'air sur lequel nous voguions finirent de résonner.

Avec un très léger sourire aux lèvres un tantinet amer ou moqueur, même moi je n'aurais su dire, je m'écartais d'Aya pour esquisser une révérence. Mais en me relevant, je pris entre mes paumes l'une de ses mains pour déposer avec une étrange tendresse un baiser sur ses longs doigts. « Nous nous reverrons.» Paradoxale en vue de mes paroles. Qu'importe. Je n'avais jamais dis être un homme normal et sans contradiction. « Mais je préfère que ce soit au beau milieu de la nuit.» Et je la croyais suffisamment intelligente pour comprendre que je ne parlais pas de son lit, comme ces chiens qui rampaient à ses pieds. « Je reste à votre entière disposition. Tâchez de m'écrire si l'envie ou le besoin vous viens. Je me ferais un plaisir de vous venir en aide.» Et sans plus rien ajouter, je tournais les talons pour m'éloigner. Il était grand temps que je parte sérieusement à la recherche de ma Belle. Et ce fut sur un balcon que j'aperçus sa silhouette gracile, face à un homme au moins aussi massif que moi.