Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 Les instants qui font oublier | Oriane

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Dim 20 Mar 2022, 17:15




Sans crier gare, Léto ferma les yeux et l'ensemble de son enveloppe charnelle se retrouva projeter à des lieux d'Unum Prior. Par-delà les Mers se situaient d'innombrables zones de confort où son statut et ses obligations ne comptaient plus. En soi, il lui était plutôt commode d'être un Roi secret. Son alchimie avec Jezekael, par exemple, se montrait alors aussi appréciable que stimulant. Ce devait pour au moins cette raison que son fol ami s'était acoquiné avec le Sin Luxinreïs de l'époque. Ricaner dans les ombres les plus tenaces pouvait être alléchant… toutefois, se montrer au grand jour lui plaisait davantage. Le Sùlfr était de ces êtres rayonnants, expressifs comme pas deux – trop pour certains pontes – un homme qui ne rechignait pas à se rendre ici et là, et à motiver son peuple à en faire de même. Comme avant, comme à leurs origines. Un jour, Léto n'en doutait pas une seule seconde : les Chamans seront parmi les cités les plus influentes, liés aux commerces les plus prospères, des veilleurs vis-à-vis des vénérables Dieux et des païens.

Mais tout ça… sera-t-il encore là pour y croire ?

Un appel d'air au-dessus de lui parvint à le tirer entièrement de ce miasme épineux enracinant son Esprit. D'une main, le Chaman restreignit la valse incessante de ses cheveux, enhardis par le maëlstrom dont cette cité avait le secret. L'idée de réaliser un chignon le traversa et il s'y exécuta sur-le-champ pour découvrir davantage son visage. Il ne faisait guère parti des êtres ailés – même s'il possédait ses propres atouts, de bien piètres outils à côté de la téléportation – mais Léto reconnaissait le charme du vent lorsque celui-ci était l'accompagnatrice, bien que temporaire, des Déchus d'Avalon. Hauteurs vertigineuses et circulation coordonnée, la citadelle des Péchés se montrai insaisissable pour un quelconque étranger. Heureusement, le Souriant n'en était pas à sa première visite. Il se souvenait encore de cette dernière par ailleurs, en tant que très jeune Chaman avec sa grosse malle dans le dos, novice destiné à vendre des produits locaux en porte-à-porte. C'était d'ailleurs un bagage du même style sanglé à ses épaules pour aujourd'hui, même si son envergure se calibrait sur la colossale taille du Titan. Et maintenant qu'il y pensait, sa seconde visite en ces terres remontaient tout récemment avec le Fessetival où, là encore, il s'était ramené avec une malle tout aussi impressionnante sur le dos. On avait dû le voir venir à des kilomètres, si on ne ressentait pas ses pas quelques fois lourds sur les pavés. Cet événement avait bien marqué le Sùlfr, avec ce concours pour l'Asmodée qui lui avait valu de gagner – et subir malgré lui – la Luxure en Flacon, ses quelques commandes pour les nus au sein de la tente empli d'encens, et cette soirée passionnée où il avait enchaîné un établissement aux mœurs remarquables et son étreinte avec un Humain Ailé. Ce dernier avait bien profité de son corps, ne laissant point indifférent le Hǫfðingi. Poursuivant sa route, ignorant malgré lui les quelques regards en biais à son insu, un sourire fleurit sur son visage lorsqu'il repassa en boucle les quelques têtes ayant pénétré son stand. Des noms lui revenaient plus que d'autres, néanmoins c'en était surtout un en particulier qui l'avait fait revenir en ces terres tentatrices. Une nouvelle fois, il se montra amusé de ce parfait choix d'adjectif.

Lorsqu'on côtoyait quotidiennement la compagnie des Esprits, il était d'une futilité absolue de demander son chemin ou des renseignements. Pire dans le cas du Maître de ceux-ci, dont l'effort se limitait à, tout bonnement, tendre l'oreille pour obtenir ce qu'il cherchait. Léto écoutait les avis et les indications transcendant le plan mortel, ses prunelles bicolores suivirent quelques pistes et priaient parfois ne pas être victime d'un canular pour aujourd'hui. Même si la plupart des spectres respectaient son rôle, de vils cachotiers se fondaient dans la masse et lui prodiguaient de fausses informations. En ville, leurs bêtises étaient diluées par la foule, puisqu'un fort attroupement de Vivants attirait un d'autant plus grand des Morts. C'était comme arpenter Zterbiuh'Oshi – je suis content, je sais toujours écrire ce nom sans vérifier – sans décoller les pieds de la terre. Une véritable cacophonie pour les plus jeunes Chamans ; malgré tout, après discussion avec notamment Pendragon, ce serait un exercice très intéressant pour eux d'y résider quelques jours. Ceci demeurait malgré tout une autre histoire, car sa visite actuelle ne masquait aucune intention politique.

Trois tocs modérés plus tard et Léto annonçait enfin son arrivée à l'appartement privé d'Oriane Natey. La Déchue était à l'intérieur, il le savait. Ce qui l'embêtait un peu, c'était de ne pas lui avoir annoncer sa venue. Sur le chemin, il avait relativisé sur le fait que sa présence serait très provisoire, puisqu'il ne comptait que déposer un "petit" présent. Dans l'attente, il réajusta son haut amplement ouvert, cerné par une toge écarlate et asymétrique, celle-ci couvrant à peine son buste et son pantalon bouffant. De nombreux bijoux cerclaient sa peau, à défaut de couvrir celle-ci de symboles tribaux. Des motifs coloraient son dos, mais Oriane ne devrait point se douter qu'il cachait de telles peintures là derrière. Le Sùlfr parut d'un coup perplexe ; lors de leur dernière rencontre, la Déchue ne semblait pas bien dans son assiette. Il n'avait pas cherché à écouter les Esprits à son sujet, néanmoins l'idée qu'il serait un sujet incommodant à ses yeux demeurait une possibilité… Aurait-il dû venir avec des fleurs ? Trop tard, le cliquetis de la serrure s'enclencha et le Souriant reprit aussitôt le flambeau de son titre.

" Bien le bonjour ! Vous vous souvenez de moi ? D'un geste du pouce, il se désigna, fier comme un paon. Le peintre Sùlfr. On s'est croisé au Fessetival. Il tapota la malle à ses côtés, presque aussi grande que lui. Je ne vous dérange pas ? J'ai peint un tableau assez unique et j'ignorais encore à qui l'offrir. Puisque j'étais de passage dans les environs, j'ai pensé à vous et j'ai donc demandé mon chemin. Sans ailes, c'est un peu compliqué d'arpenter Avalon, mais je commence à être vraiment rôdé. Surtout depuis le Fessetival en fait, vu que je me suis mis à courir partout entre les stands pour en rater le moins possible. Étant donné que tout était presque vrai, sa transparence semblait sans défaut. Oh, me voilà encore à déblatérer sans vous en laisser placer une, je ne me referai jamais ! " Le Chaman se montrait amplement jovial, sincère et surtout terriblement ressemblant à Léto Sùlfr que ça ne pouvait être pas une simple coïncidence, encore moins un imposteur.


1166 mots ~



By Jil ♪
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34266-latone#672534
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4741
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 02 Avr 2022, 16:03


Les instants qui font oublier

Dans un soupir fatigué, Oriane se pencha ramasser une des nombreuses plumes couvrant le sol. Ce n'était pas la même fatigue que la semaine précédente cependant. Avant ce jour, elle était épuisée comme après avoir traversé le Continent Naturel de long en large et en travers au pas de course. Une carpette incapable de quoi que ce soit sinon dormir et geindre pendant qu'elle se déplumait. Et même ça ça lui avait demandé de puiser dans des forces qu'elle n'avait plus. Aujourd'hui c'était une fatigue égale à celle que l'on éprouvait au sortir d'un exercice. Un mélange de bien-être et d'épuisement. Un instant elle fixa la plume, la faisant tourner entre son pouce et son index. Elle avait l'impression de se consumer de l'intérieur. L'esprit perdu, elle remonta la plume dans son cou qu'elle caressa du bout de la plume, comme le toucher sensuel d'une main sur épiderme. Sans personne pour éteindre ce feu éprouvant. Les yeux clos, un nouveau soupir ,de contentement cette fois, glissa sur ses lèvres tandis que la plume descendait son cou vers sa poitrine cachée d'un simple morceau de dentelle, délicate création de l'un des meilleurs couturiers de lingerie fine d'Avalon. Elle était seule à devoir apaiser cette brûlure impossible à guérir et qu'elle ne pouvait qu'apaiser. Elle s'attarda quelques secondes sur les vallons de sa poitrine, toute neuve, avant la faire glisser sur la peau nue de son abdomen et de son bas-ventre. Que n'y avait-il personne pour qu'elle souffle une bonne fois pour toute. Un souffle, justement, fuita, plus fort, plus jouissif.

Les coups contre la porte l'extirpèrent de son égarement. Elle détestait cet état post-Mue où elle perdait tout contrôle de ce qu'elle était. Elle l'adorait pour la spontanéité qui l'accompagnait. Une spontanéité qu'elle avait perdue mais qui, pourtant, lui plaisait affreusement. Peut-être devrait-elle se le permettre plus régulièrement. Elle s'autorisa une seconde avant ouvrir au visiteur afin de reprendre contenance et éviter lui sauter à la gorge pour le défaire de ses vêtements à peine son visage découvert. Seulement alors elle se dirigea vers la porte, sachant pertinemment qu'à l'instant où elle l'ouvrira, cette constance disparaîtra comme si elle n'en avait jamais eu et se jetterai sur la personne se trouvant derrière. Du moins c'est normalement ce qui aurait dû se passer s'il eut s'agit de quelqu'un d'autre. Quelqu'un de plus "normal". Les yeux papillonnant rivés sur l'homme, elle essayait de faire correctement fonctionner son esprit afin de comprendre ce qu'il lui voulait et, surtout, le remettre en situation. Se souvenir de lui ? Déjà fallait-il qu'elle se souvienne où elle avait pu le croiser. Pourtant on oubliait difficilement une personne comme lui. Bienheureuse — et surprise — fut-elle lorsqu'il lui offrit lui-même la réponse. « Le... ». Elle ne put rien ajouter d'autre, interrompue par la — le ? — Sùlfr, mais surtout par le déterminant qu'il utilisât. Elle aurait éventuellement put songer à un frère s'il n'avait pas évoqué le Fessetival car la seule Sùlfr qu'elle y avait vue était une femme. Son esprit totalement embrumé de cette révélation mêlée à sa Luxure pleinement éveillée, c'est à peine si elle écouta ce qu'il pouvait lui raconter. La seule chose qu'elle avait en tête était découvrir son intimité et subir l'étreinte rigoureuse de ses bras. Ce fut le silence qui suivi la tirade de son vis-à-vis qui la ramena à la réalité du moment. « Vous... Voulez peut-être entrer ? » demanda-t-elle enfin en s'écartant de la porte pour le laisser passer, sa poitrine écrasée d'un souffle court. Jamais elle ne détacha son regard de sa personne cependant. Comme aimantée par un magnétisme intense, il lui était impossible de se détourner de lui. De son torse à nu, vile tentation irrésistible. Ce qu'elle voulait, là, tout de suite et sans attendre c'était dessiner sa musculature. C'était se pendre à son cou. C'était subir ses assauts. C'était lui appartenir là, maintenant, dans la seconde, avant même qu'il ne reprenne la parole ou ne détaille plus ce tableau qu'il lui avait apporté. Les lèvres pincées d'un désir brûlant, elle n'en fit pourtant rien, empêchée par une aura écrasante — quoi que là n'était pas la raison principale — et l'ambition de garder un minimum de maîtrise face à cette situation.

Un froissement sous ses pieds interpella l'Abjecto en même temps qu'elle refermait la porte derrière elle. Son regard abandonnant enfin le peintre pour découvrir l'origine du bruit, elle y découvrit une plume et se souvint par la même qu'elle n'avait pas encore prit le temps de ramasser tout ça. C'était un véritable parterre noir qui tapissait le planché. Tant pis. « Vous avez parlé d'un tableau c'est ça ? » s'essaya-t-elle à s'occuper l'esprit d'autre chose que sa libido. Parlant tableau... Elle profita largement du torse dénudé de la Sùlfr masculinisée pour en détailler chaque ligne avec une nouvelle attention, plus dans l'analyse. Finalement, elle arriva à la conclusion de ce qu'elle cherchait à découvrir. « Non... » souffla-t-elle plus pour elle-même avant faire couler ses iris sur le visage de son vis-à-vis. Les lèvres entre ouverte, une scène s'immisça dans son esprit qu'elle balaya avec difficulté. « Vous... ». Elle se prit un instant afin d'ordonner ses pensées et articuler une phrase correcte. À laisser les mots s'échapper sans réflexion derrière, ce qu'elle ferait surtout c'était quémander son corps et son sexe. D'autant qu'il n'aidait pas à lui faciliter la tâche à se montrer à demi-nu devant elle aujourd'hui. « Vous n'avez pas choisi le meilleur moment pour vous inviter. » déclara-t-elle enfin dans un rictus rieur. « Même si je suis ravie que vous ayez pensé à moi pour ce tableau. » ajouta-t-elle rapidement avant marquer une pause. Son regard comme ses pensées erraient vers Léto. Cet échange n'allait pas être simple. Elle était déjà éreintée de l'effort qu'elle avait dû fournir jusqu'alors et celui qu'elle devrait fournir encore. « Je... Vous offre un verre ? Ou quelque chose d'autre ? » lui proposa-t-elle enfin dans un sursaut en s'écartant en direction de la cuisine, comme si l'idée l'avait frappée comme la foudre. Ou qu'elle cherchait simplement à fuir. Elle avait besoin d'un verre en tout cas. De l'eau bien fraîche pour atténuer l'incendie qu'il avait avivé. Que n'était-il pas Déchu. Ça aurait été plus simple.
©gotheim pour epicode


Oriane en PLS 8)
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Lun 25 Avr 2022, 22:45




L'attraction de son regard ne lui faisait ni chaud ni froid, le Roi y était plus ou moins habitué avec les Chamans qui rôdaient sur sa route, ainsi que les Esprits. Il n'avait pas vocation à être magnétique, il ne faisait qu'arpenter sans cesse la voie de la puissance et du pouvoir. Qu'autrui le trouvait intéressant à regarder s'avérait plutôt insignifiant – d'autant plus que par le passé, il avait cherché à minimer ce fait via le travestissement – seul l'attention de quelques élus pouvait le préoccuper. Dresser une liste dès maintenant était futile, étant donné qu'en ce moment même, Oriane Natey était le barycentre de ses pensées. Faisait-elle partie de cette fameuse liste ? Léto ne s'était point posé la question jusqu'à aujourd'hui, alors qu'il avait bel et bien penser à cette femme pour recevoir son offrande désintéressée. Malgré sa forte connaissance des mœurs d'Avalon, il ne s'était pas attendu à ce qu'elle l'accueillit avec cette tenue. Via ses yeux embués de magie, il avait pu affirmer la présence de la Déchue en ces murs, mais il pensait qu'elle aurait pris la peine de se couvrir un peu plus. C'était si mal la connaître, visiblement. Il fallait que leur relation fût assez primitive ; malgré tout, pour sa plus grande adulatrice, il comptait bien rectifier le tir.

" Avec plaisir. " D'une main, il resouleva la gigantesque malle et l'entraîna sur son sillage, de sorte à éviter de rayer le parquet. Le plus dur dans ces moments-là, c'était de suffisamment baisser la tête pour ne pas cogner l'encadrement.

Cet incident évité avec brio, le soi-disant Orisha reporta ses prunelles sur le cocon de son hôte. Les caresses des – très – nombreuses plumes d'ébène l'avaient étonné, lui faisant comme à chaque fois pencher la tête sur le côté lorsqu'il était intrigué par un phénomène difficilement assimilé. Il se garda bien de lui poser la question, c'était peut-être ainsi que vivait les Déchus. Il déposa son bagage à l'endroit le plus exposé, là où, également, il jugeait offrir une meilleure vision pour sa spectatrice. Amplement fier, il bomba le torse à son approche.

" Tout à fait ! Il posa sa main sur la malle, ne la quittant pas des yeux alors qu'elle semblait bien plus accaparée par les dires de son poitrail que de ses lèvres. Comme je vous l'ai annoncée, il est unique en son genre. C'est une expérience que je ne pense pas réitérer de sitôt, à moins que vous en désiriez d'autres dans le même style ? Ce sera à vous de décider, tiens. Vous avez de la chance que je vous ai choisie comme bénéficiaire de cette peinture, haha. Elle avait vraiment du mal à soutenir son regard, il ne s'en formalisa aucunement ; c'était dommage qu'il n'ait pas coloré son buste pour l'occasion. Vous appréciez mon art, sinon vous n'auriez pas gardé mon œuvre préférée, ni vous n'auriez accepté mon invitation au Fessetival. Vous êtes sans doute celle à qui j'aimerais qu'elle revienne sans une once d'hésitation. Il aurait très bien pu continuer à palabrer de la sorte, si la nouvellement blonde ne lui confiait pas son embarras. Oh, je peu— " S'écarter, lui souhaiter une bonne journée et puis ce serait tout.

Pourtant, malgré ce qui la tracassait, Oriane démontrait un certain contentement à sa présence. Ainsi, le Sùlfr ne chercha plus à la désappointer et lui offrit son doux sourire ravageur. Elle était différente depuis la dernière fois, il appréciait l'éclat de ses cheveux et aimerait bien que les siens furent aussi radieux. Malgré ce que lui avait compter l'unique Déchu de son harem, Léto ne fit pas encore le lien avec la Mue. Pourtant, par terre, il y en avait de multiples preuves. Lorsqu'elle lui proposa un rafraîchissement, le Chaman attendit qu'elle fût dans la cuisine pour lui avouer son caprice.

" Hmm, j'aimerais bien une gâterie. Il laissa flotter un silence aux apparences équivoques, pourtant totalement involontaire. Si vous avez quelques friandises à partager. J'ai tellement envie de sucre. " Il était trop en forme pour se contenter d'une boisson.

Une lueur malicieuse apparut soudainement dans son regard, alors qu'Oriane n'était toujours pas revenue de son détour. Une idée perlait dans son esprit. Il s'activa aussitôt au niveau de la malle, dans un élan le moins bruyant possible – essayer est toujours bienvenu – afin d'extraire son cadeau. Encore enveloppée sous une toile, la peinture n'attendit que l'arrivée de la Natey pour que, dans un mouvement théâtral, l'artiste la dévoila.

" Tadaaa ! "

Une fois que la protection rejoignit la couche de plumes, Oriane put se confronter à un second Léto Sùlfr en huile et en lin. En effet, le fameux tableau qui lui était destiné s'avérait être un autoportrait du Hǫfðingi. De face, droit et impérieux, il se tenait debout et dénudé de tout apparat, tenant simplement une longue cape écarlate aux motifs tribaux qui masquait à moitié ses – prodigieusement remarquables – attributs masculins, puis ses jambes. Tout comme aujourd'hui, sa peau ne revêtait aucune peinture corporelle, afin de laisser l'honneur à cette enveloppe entretenue durant tant d'ères. Son expression semblait neutre, mais il suffisait de se rapprocher un peu plus pour deviner les prémices d'un sourire. Le décor autour de lui était plus sombre, toutefois aussi chaud que l'unique vêtement représenté, ces murs étant en réalité ses quartiers d'Unum Prior. On devinait ici et là des artefacts qui retraçaient son odyssée : des armes, des trophées, des possessions évoquant sa marque sur différentes parties du monde. Pour finir, la touche suprême de cette toile consistait en la présence d'un lapin blanc aux pieds du Titan. Par sa venue, de grandes oreilles cendrées s'élevaient de sa longue crinière détachée du maître incontesté de l'arène.

" Je vous avais dit qu'il était différent. Son ton trahissait sa jovialité, alors qu'il étudiait son propre labeur. Ce n'est déjà pas tous les jours que je me peints, alors être le centre de ma propre confection, c'est… aussi perturbant que fascinant. J'étais plutôt incertain du résultat mais ma foi, c'est hautement authentique sur tous les points. Il tiqua et rectifia aussitôt : Sauf les oreilles de lapin, évidemment ! Néanmoins, une touche de fantaisie ne fait jamais de mal, vous ne trouvez pas ? Il se retourna vers elle pour accueillir sa réaction, hélas la question qui lui brûlait les lèvres s'échappa aussitôt le mouvement amorcé : Il vous plait ? " L'œuvre ou le modèle ?


1123 mots ~



By Jil ♪
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34266-latone#672534
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4741
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 12 Mai 2022, 23:24


Les instants qui font oublier

À peine s'était-elle saisit de la cruche que son corps se figeât, la stoppant dans son élan et bloquant un souffle dans sa gorge, comme si le temps lui-même s'était arrêté autour d'elle. Ses doigts se fermèrent un peu plus sur l'anse. La lèvre agressée de ses dents la mordillant, l'esprit de la Déchue, déjà vagabond, c'était définitivement fait la malle. Ce n'aurait pas été lui, elle aurait lâchée la cruche sans une hésitation pour se mettre à ses pieds, ce qui n'aurait pas été la meilleure des idées étant donné la suite de sa réponse. Du sucre. Bien sûr. Quoi d'autre ? « Je vous apporte ça. » articula-t-elle avec difficulté en se servant un verre qu'elle avalât d'une traite avant ouvrir un placard. Le temps d'un instant, alors même que son regard tombait sur le pot empli de sucre, elle envisagea le renverser, saupoudrer sa peau des cristaux blancs, et s'offrir elle en cette gourmandise qu'il réclamait. Elle resta ainsi longuement concentrée sur le récipient, jusqu'à ce qu'un éclair de lucidité daigne la frapper. C'était ridicule et inutile. C'est donc une petite boîte métallique pleine de macarons qu'elle récupéra à la place avant se diriger vers le salon dont elle redoutait autant qu'elle pouvait soupirer de la présence de son invité. Le velours des plumes au sol venait chatouiller la plante de ses pieds à chaque fois que l'une d'elle passait dessous, contraste éclatant avec le feu destructeur qui l'animait en compagnie du peintre. C'est à son exclamation qu'elle s'arrêta. La toile dévoilée fut comme un mur au milieu de sa route qu'elle pouvait éviter tout en préférant se heurter dessus, juste pour connaître la sensation. Elle s'était doutée qu'il eut s'agit d'un nu, à l'égal de ses œuvres précédentes et affichées aux murs. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il s'agisse d'un autoportrait. Elle sentit ainsi son petit monstre de Luxure vivement réclamer de quoi le nourrir, plus encore s'il était tel qu'il s'était représenté — et à l'évidence ce devait être le cas. L'ultime question eut pour efficace effet de la détourner de l'ouvrage, quoi que ce que ses yeux rencontrèrent ne changèrent pas grand chose à son état. Peut-être était-ce même pire. « Plaisant oui. C'est tout à fait ça. ». Son esprit était aussi présent à l'événement qu'ailleurs dans un fantasme inassouvi. C'était d'ailleurs son problème principal avec Jun. Cependant elle arrivait à trouver un moyen de rester lucide en sa présence en se prenant d'intérêt pour tout autre chose que sa personne. C'était compliqué, certes, mais pas impossible. Mais aujourd'hui c'était encore différent. Rien n'était simple en période de Mue. Elle pourrait fournir tout les efforts du monde, rien n'y ferait. Et plus elle était en présence du Sùlfr, plus elle se trouvait à bout de souffle et de nerfs. Un raclement de la gorge, et elle prit la direction de la table. Du moins était-ce son intention première car, finalement, ses pas la menèrent à proximité de Léto, sa petite boîte toujours en main. « Vous devriez vous peindre plus souvent. » commenta-t-elle dans un souffle court. Elle avait peine à respirer. Surtout à ses côtés. « Vous aimez les... ». Elle marqua un temps, ses iris perdues sur les lèvres de son vis-à-vis. Quelles saveurs laissaient-elles sur la bouche et sur la langue ? Quelle chaleur dégageaient-elles sur la peau ? Quelle plaisir offraient-elles à un sexe ? « Macarons. » réussit-elle a conclure. « Vous aimez les macarons ? » se répéta-t-elle plus clairement. Elle ne bougea pourtant pas pour les lui offrir. Seulement ses prunelles qui remontèrent le visage masculin de celle qui l'avait dessinée. « Pourquoi un lapin ? » l'interrogea-t-elle en une nouvelle vaine tentative de centrer son esprit sur autre chose que l'insistante envie qui la ravageait de comparer l'œuvre et l'original. Car si pour certains l'animal représentait quelque chose de mignon, de calme, de doux, d'apaisant ou d'amusant, en son état actuel elle voyait plutôt l'activité sexuelle légendaire de ces rongeurs.

Elle se mordit la lèvre inférieure dans une impatience perceptible, entendant à moitié ce que Léto lui disait. « Embrasse-moi. ». La déclaration tombait de nul part, sans préliminaires ni suggestions. Seulement de son être torturé. Lâchant la boîte qui retombait au sol en fracas, l'ouvrant et dévoilant les biscuits dont certains s'échappèrent, elle s'agrippa à l'habit du peintre comme portée dans un élan de détresse. Son corps collé au sien, elle le désirait plus encore à présent. « Embrasse-moi. » répéta-t-elle comme pour s'assurer que ses mots furent bien entendus et compris. « Je t'en prie je brûle je meurs je veux ton étreinte ta chaleur ton odeur embrasse-moi s'il-te-plaît je ». Elle avait jeté ces mots dans un unique souffle, dans une urgence que son mental ne pouvait affronter plus longtemps, le visage levé à la recherche de ces lèvres qui l'avaient hypnotisé mais qu'elle ne pouvait atteindre comme elle fut dans l'incapacité de formuler la suite de sa pensée.

Comme se réveillant d'un rêve, ses yeux s'agrandirent et elle relâcha brusquement le vêtement du peintre pour s'éloigner de trois grandes enjambées et rester ainsi, dos tournés, quelques secondes. Embrasser était un euphémisme face à ce qu'elle quémandait réellement. Elle avait été incapable sur le moment de formuler le fond de sa pensée cependant, et peut-être avait-ce été mieux ainsi. « Pardon. Je ne voulais pas.... » tenta-t-elle de s'excuser avant d'abandonner. Elle allait plus s'empêtrer qu'autre chose, oui. Voir même, empirer sa situation. « Merci pour le tableau. Merci d'avoir pensé à moi. » changea-t-elle de sujet pour revenir à celui initial. « Je vais commencer à devoir pousser les murs pour réussir à tous les y accrocher. Ou ouvrir une galerie éventuellement. » ria-t-elle sans oser se tourner et affronter le physique du Sùlfr.
©gotheim pour epicode


j'aurai tenu deux post, wouhou !
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Sam 28 Mai 2022, 17:23




Oriane abondait dans le sens voulu, désiré, confirmant par ce simple "Plaisant" les attentes du peintre incertain des réactions. Aussitôt ce leste accordé, le visage du Sùlfr s'illumina pour arborer un sourire satisfait, éclatant. Certaines choses en ce monde, aussi insignifiantes et immatérielles fussent-elles, suffisaient à alimenter le souffle de Vie qui animait les Mortels. Pour Léto notamment, ces sources parsemées lui frôlaient l'addiction en ces temps troublés. Plus les nuits s'écouleront, plus la brume s'épaissira. C'était ainsi d'arpenter un sentier aussi épineux que le blasphème. Mais il demeurait confiant, puisqu'il avait bien survécu à de telles épreuves par le passé et s'en était retrouvé grandi. Aujourd'hui encore, il n'avait jamais été aussi puissant. D'aucun pourrait presque croire que cette escale à Avalon représentait un péché étant donné son devoir et ses résolutions, mais ne trouvait-il pas justement au sein du centre névralgique des Vices ? Ici, c'était une source vitale dans laquelle il se plongeait allégrement afin de mieux remonter à la surface. Restait à savoir à quel point il s'engouffrerait pour suivre la Déchue dans ces abysses.

" Oh, des macarons… La Tentatrice s'était suffisamment approchée pour lui laisser les admirer dans cette élégante boîte à sucreries. J'en ai un souvenir lointain mais agréable. Merci. Alors qu'il allait justement se servir pour goûter, il arrêta son geste en cours de route lors de l'évocation du lapin. Je les adore. Si Phoebe m'avait attribué un Totem, ce serait sûrement le leur ! Il retint une fière hilarité. Plus jeune, j'avais fini avec des dragons sous les bras. Ce n'est guère le même registre, bien que je chérisse mes petits reptiles de paillasson. " Il ne comptait pas mettre en lumière toute sa ménagerie, rien que sur l'Île Maudite, Oriane penserait qu'il vivait au beau milieu d'une tempête. Ce qui en soi n'était pas si loin de la vérité.

Alors que le Chaman pensait enfin pouvoir se délecter de ses sucreries, et par la suite sûrement échanger quelques derniers mots. L'aider à accrocher le tableau peut-être, à la rigueur après une boisson… Bref, le Sùlfr se fit des scénarios possibles comme face à une toile vierge, alors que celle qui tenait le pinceau n'était nulle autre que la maîtresse des lieux. De toute façon, face à la soudaine demande de la Déchue, il ne put rien faire d'autres que rester coi. Il pensait avoir mal entendu au début, mais son ouïe fine le trompait rarement. Le fracas de la boîte sur le sol puis son haut agrippé lui firent lever un sourcil. Il tentait de comprendre ce qu'elle lui prenait tout à coup, sans faire le rapprochement avec les affres du péché. Tout ce qu'il en retenait, c'était ce côté comique lorsqu'elle cherchait à s'élever à la hauteur de son visage, en prenant bien appui sur son vêtement, en vain. Là pour le coup, il ne put s'empêcher d'accueillir la scène avec un certain amusement. Cela s'avérait hélas être le calvaire engendré par sa grande taille, la plupart de ses compagnons et compagnes ne parvenait à le soumettre au même piédestal. Non pas qu'il cherchait à assoir sa propre domination, il fallait noter…

Cela étant, le Sùlfr finit par réprimer son côté enfantin pour assister à la reprise de conscience de la Tentatrice. Nier qu'elle lui faisait de la peine serait mensonger, mais Léto ne possédait pas l'expérience adéquate pour agir de son propre chef, d'autant plus qu'il ne se situait pas sur son territoire. Pour les Déchus du harem, la facilité était déconcertante, puisqu'ils s'adaptaient eux-mêmes aux mœurs Chamaniques. Il n'avait jamais eu à endosser le rôle inverse jusqu'à maintenant. Perplexe, il s'accroupit pour ramasser l'offrande et sauver le plus de macarons possibles.

" Pourquoi m'évitez-vous autant ? Il était suffisamment vif pour le remarquer, toutefois il finit par se rappeler d'un détail et ne lui laissa point le loisir de se justifier ou d'à nouveau éluder le problème. Oubliez ce que je viens de dire. Je viens de me remémorer vos paroles lors de notre dernière rencontre. Vous disiez que vous n'aviez pas besoin d'oreilles attentives ou d'esprit vigilant, mais d'instants qui vous font oublier vos préoccupations. Il s'approcha d'elle, prudent ; autant que pût l'être un colosse. Pour être franc avec vous, je me trouve dans le même état. C'est en partie pour ça que je suis loin de chez moi. Il s'arrêta, à une distance respectable pour qu'elle ne sentît pas son souffle sur sa nuque. J'apprécie votre sensibilité pour mon art ; contrairement à ce que vous pourriez penser, nous ne sommes pas si différents. Il n'avait par ailleurs pas oublié – loin de là – qu'elle mentionnât Jun à l'époque. Si vous êtes d'accord pour me laisser faire, je m'occuperai de vous jusqu'à que vous ayez l'esprit léger. Assez pour me regarder dans les yeux. On put le deviner étirer un sourire mutin. Promis, je ne vous proposerai pas juste une pipe cette fois. "

Afin d'entamer sa propre extinction de préoccupations, il saisit l'une des pâtisseries et l'avala goulûment. Goût vanille, exquis. Avec cette dose, le Souriant se sentit un peu mieux, alors qu'il déposât la boîte en lieu sûr. Néanmoins, il ne se trouvait pas seul dans cette pièce. Il éteignit enfin la distance entre eux, sa respiration pouvant caresser en rythme les éclatants cheveux de la Déchue. D'un geste vicieux – bien qu'il respectât son souhait d'éviter le face à face – son bras contourna sa silhouette pour lui présenter juste sous ses yeux un macaron aux apparats verdoyants.

" Il n'a pas touché le sol. Lui promit-elle avant de lui proposer une tentation : Ouvrez la bouche. "

Qu'elle acceptât ou pas ne représentait guère d'importance. Puisqu'il y avait un tout autre détail qui accaparait son attention depuis tout à l'heure. Son autre main, libre, se chargea justement de lui faire comprendre ce fait en effleurant avec parcimonie la texture du soutien-gorge. Ses iris vaironnes étudièrent les motifs, la couleur, l'harmonie du vêtement avec les formes de la Déchue.

" Cette dentelle est splendide. Vous auriez une adresse à me recommander ? Il imaginait un bref moment sa femme dans ces apparats, une injection de testostérone s'ensuivant en son être. Ce n'est pas pour moi que je demande… Quoique. " Cela faisait, en effet, bien longtemps qu'il ne s'était pas laissé attirer par l'art interdit du travestissement.

Dans cet élan de vouloir l'entraîner dans sa valse, il se demanda vraiment si elle allait finir par le chasser ou par s'habituer à sa présence. Contrairement à quelques rustres, il faisait parti des bonnes personnes répondant aux souhaits de ses pairs, dans la limite du raisonnable. Dans une moindre mesure, Oriane semblait encore réceptive. Dès lors, toujours aussi proche et toujours aussi droit, le Hǫfðingi lui susurra ces charmes qu'il espérait servir à libérer l'Abjecto de son carcan.

" Ne suppliez pas, Oriane. Agissez. "

Les actes valaient bien plus que les mots ; ce qui n'était qu'un modeste rappel, puisque Léto était convaincue que cette femme était suffisamment forte pour appliquer cet adage.


1248 mots ~



By Jil ♪
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34266-latone#672534
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4741
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 25 Juin 2022, 23:06


Les instants qui font oublier

C'est par de longues et profondes inspirations qu'Oriane tentait se calmer et apaiser sa Luxure. Elle s'en voulait d'avoir été incapable de se maîtriser, de s'être jetée sur lui comme une chienne en chaleur alors même qu'il venait en toute sympathie lui offrir... Elle réprima un soupir en songeant à la toile. Ce qu'elle aurait aimé qu'il lui soit apparu chez elle comme il l'était sur son autoportrait. Quoi que peut-être aurait-ce été un peu tôt. Elle aurait probablement portée aucune importance à la peinture dans cette situation. Peut-être même n'aurait-elle pas envisagée d'autres possibilités que le sexe lorsqu'il avait évoqué cette gâterie qu'il désirait, même une fois précisé que c'était de sucreries dont il parlait. « Je... » tenta-t-elle de répondre. Elle n'eut toutefois pas l'occasion de conclure sa phrase, et peut-être était-ce mieux ainsi. Qu'aurait-elle pu lui dire ? Que la raison de son évitement venait simplement du fait qu'elle sortait de Mue, qu'elle se trouvait à fleur de peau et brûlante du désir de l'autre et que lui, tout particulièrement, la faisait mouiller d'un simple regard et soupirer uniquement par un sourire. Même si c'était à peine exagéré, elle ne pouvait pas dire ça. Comment la prendrait-il après ? Le silence était donc d'or pour l'instant, d'autant que la surprise la saisit aux premières paroles de Léto. Elle ne se souvenait pas de ça. Le plancher craqua derrière elle, un frisson courant son épiderme répondant en écho en l'imaginant se rapprocher. Un sourire fleurissait sur son visage au fil des paroles du peintre jusqu'à être saisit d'une violente vague de chaleur à ses derniers mots. Alors il se déroula quelques secondes où le silence se fit, uniquement brisé par le plancher — à nouveau — , puis par le son métallique de la boîte de macarons, enfin par l'écho sourd d'un objet posé sur le mobilier de bois. Tout ce temps elle resta immobile, dans l'attente et silencieuse, et encore après en l'entendant une nouvelle fois approcher. Son corps commençait malgré tout à de nouveau s'emballer, plus encore au sentir du souffle de ses paroles sur son épiderme. La Déchue déglutit à la nouvelle proposition faîte avant sagement — autant que sa condition le lui permettait du moins — obéir. Ses dents se plantèrent donc avec langueur dans le macaron tendu devant son visage. À peine eût-elle agit ses paupières se firent closes au contact des doigts sur son sein, un soupir d'aise à peine retenu retentissant comme elle porta une main à sa bouche après avoir séparé en deux le biscuit et s'en être écarté, empêchant de cette façon les quelques miettes récalcitrantes de s'échapper. Pourtant c'était à peine une caresse qu'elle subissait. Juste assez pour sentir la sensation de la main vagabonde à travers le tissu du sous-vêtement. Mais ses sens étaient trop en alerte et la légèreté du doigté était bien suffisante pour les éveiller. « J'en ai quelques unes oui... Si vous le voulez... » réussit-elle à articuler, à bout de souffle, après avoir avalé la gourmandise. Que ce soit pour lui ou non, ça c'était le moindre de ses soucis. Il n'y avait qu'une seule chose qui accaparait son esprit actuellement : les bras la cernant et cette main sur son corps. Elle avait l'impression que, s'il continuait ainsi, elle se consumerait de l'intérieur et serait réduite en cendre par la simple tentation qu'il éveillait et attisait chez elle.

" Ne suppliez pas Oriane. Agissez. ". Il n'avait fallu que ces quelques cinq mots pour la bouleverser plus que de raison. C'était comme voir un cadenas maintenant une chaîne serrée sur elle tomber en poussière à ses pieds, lui permettant se défaire de ces liens asphyxiant. Comme s'il l'autorisait à tout. Tout ce qu'elle désirait et ne désirait pas. Tout ce qu'elle cherchait à obtenir et ce qu'elle cherchait à éviter. Elle en avait le droit, sans rendre de compte à rien ni personne. Une liberté à toute épreuve. Le droit de se saisir des choses et de parler en toute impunité. Critiquer, aimer, jouir, rêver, vivre, comme elle le voulait et comme elle l'entendait. Être, tout simplement. La main de l'Abjecto vint se poser sur celle tenant encore le macaron, sa bouche en reprenant le chemin pour se refermer dans une volupté inconvenante sur le morceau du biscuit et les doigts le tenant. Du bout de la langue elle fit glisser le gâteau vers le fond de sa gorge tandis qu'elle tourna sur elle-même, s'écartant légèrement pour enfin faire réellement face à son vis-à-vis. Seulement elle rendit le pouce et l'index à leur propriétaire. « Je ne supplierai plus. » déclara-t-elle en faisant remonter sa main le long du bras du Sùlfr pour la loger derrière sa nuque, l'obligeant à se rapprocher à nouveau à celui-ci et se collant plus encore que précédemment à son buste. Elle pouvait presque sentir les traits de sa musculature contre sa peau. « Je vous le demande. » continua-t-elle avec une assurance retrouvée, sa main encore libre allant trouver le contact de son torse et glisser avec une certaine concupiscence dessus. Aucune phrase supplémentaire ne fut formulée.
©gotheim pour epicode


Je fais les montagnes russes avec Oriane
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Dim 07 Aoû 2022, 17:51



Oriane ne suppliait plus. Oriane demandait. Elle demandait son dû, elle réclamait son baiser, son étreinte, sa chaleur, son odeur. Tous ses acquis se retrouvaient sous l'œil envieux de la Déchue, ses mots s'étaient mêlés en un ouragan dans son crâne. Léto ne pouvait guère faire preuve de modestie vis-à-vis des femmes – et des hommes – mais c'était bien l'une des rares fois qu'il se confrontait à une femme aussi désireuse de son être, aussi revendicatrice. Se comporterait-elle vraiment de la sorte si elle savait qui il était ? Un Roi ? Un Élu des Dieux ? Arrivés à ce stade, lui confier un tel fardeau risquait de lui provoquer une crise cardiaque, ce qui serait dommage pour la nouvelle acquéreuse de son autoportrait. Être un Chaman, c'était comme devenir un secret. Quelquefois, il ignorait encore ce que le monde – celui au-delà d'Awaku no Hi – percevait de lui. Se rappelaient-ils ses performances aux Coupes des Nations ? Les Réprouvés adulaient-ils toujours autant sa force ? Inspiraient-ils des enfants de basse classe à se surpasser pour survivre à leur condition ? Y avait-il encore des Magiciennes suffisamment vieilles pour répandre des ragots au sujet d'Aëran Númendil ? Dissociait-on le guerrier de l'artiste ? Cette quête de savoirs le hantait et grâce à sa couronne justement, toutes ces connaissances pourraient lui être si accessibles. Il lui suffirait d'ouvrir les yeux, d'écouter ses chers fantômes… Si facile.

Et si peu excitant. Le Sùlfr se souvenait très bien de la raison principale de sa présence entre ces murs. Il ne connaissait quasiment rien de cette femme face à lui, et elle ne s'intéressait qu'au peintre. Tout le reste ? Pourquoi se l'imposer ? C'était suffisant de rester terre à terre, de simplement profiter de la vie et de ses instants épicés. Le Titan avait fini par se dévoiler comme une aide pour elle, mais il n'était pas entièrement innocent dans l'affaire. Il se demandait bien si elle découvrirait sa véritable facette par elle-même… ou serait-elle trop énivrée pour s'en soucier. La dernière solution semblait la plus probable, étant donné le nouveau contact initié par la Déchue ; plus fort, plus assuré. Le Chaman la laissa faire, la laissa s'exprimer jusqu'au silence gorgé de symbolisme. Il lui sourit avec une remarquable tendresse et une part de complicité luisit dans son regard. Oriane ne suppliait plus. Oriane demandait. Elle aurait pu obtenir n'importe quoi de lui : de l'aide pour ranger, des informations, quelques anecdotes sur ses peintures par exemple, des ragots croustillants. Mais non, les intentions primaires de la Natey à son égard était claire. Alors, en tant que samaritain tout désigné, en tant que Chaman respectueux des beautés de la Vie, il obéit.

🔞

Aucune phrase supplémentaire ne fût formulée. Par cette pression sur sa nuque, Léto se laissa entraîner par le courant et se pencha suffisamment sur elle pour coller son front, chatouiller un brin son nez contre l'autre. Il jouait, tel était son caractère. Il ne demeurait point pour autant indifférent aux caresses de sa partenaire, ce qui instilla le délicieux désir de la faire sienne. Pour l'avoir dépeinte sous son plus beau jour, Léto parvenait à l'accompagner dans cette valse endiablée. De sa main libre, il releva le menton d'Oriane et combla l'une des quatre demandes : l'embrasser. Il en profita aussitôt pour satisfaire celle de l'étreinte en usant de son autre main pour caresser le bas de son dos, sans pour autant y appliquer la moindre pression ; entraînée par sa propre ardeur, la Déchue fusionnait avec lui bien assez. Ses lèvres cueillaient encore le goût du macaron, cet excédent de sucre le rendait alors plus avide qu'escompté. On ne la surnommait pas la Tentatrice pour rien, visiblement. Il sourit davantage entre quelques baisers, réceptif à ses caresses. Le Chaman commençait à se dire qu'il ne respectait pas entièrement son second engagement. Hors de question d'incommoder sa brave partenaire : il s'éloigna un brin de sa bouche et, d'un éclat dans les yeux, l'aguicha sur sa volonté. De ses deux mains, il tâtonna ses fesses et leur prodigua une impulsion pour la faire bondir à sa hauteur ; en vol, il raffermit son emprise en laissant les jambes de la Déchue tout le loisir de se reposer sur ses bras, voire de l'enlacer avec si cela lui chantait. Maintenant que Léto la portait, il avait tout le loisir pour l'embrasser à nouveau, bien face à face. Derrière ce manège se cachait son intention de l'attirer dans un coin plus confortable que le salon jonché de plumes et de tableaux. Puisqu'il connaissait bien sa force, il préférait que ses muscles finissent par assaillir le lit de la Tentatrice plutôt que son mobilier ou ses murs. Un détail néanmoins lui vint tard : il ne connaissait pas le chemin de la chambre. Et Oriane semblait trop occupée à assouvir ses désirs, ce serait si fautif de l'interrompre pour une broutille. Malicieux, le Sùlfr s'adapta et fit glisser quelques doigts sous son soutien-gorge pour distraire son attention, pendant qu'il faisait des clins d'œil aux Esprits alentours pour requérir leur aide. Tout en pelotant le sein de la Tentatrice, il se réfugia dans son cou, la couvrit de quelques baisers et d'une gentille morsure, tandis que ses jambes se hâtèrent à suivre les nébuleuses indications des spectres. Fort heureusement, ce tâtonnement comique prit fin lorsqu'il pénétra enfin l'intimité de la Natey ; à savoir, sa chambre.

Toute l'attention de Léto se focalisait sur Oriane, il aurait bien le loisir de découvrir son cocon plus tard. C'était comme une mission, satisfaire une volonté face à une injustice. Évidemment que cela revêtait plus le travail d'un gigolo que celui d'un héros honorable, mais si la Tentatrice désirait justement un héros, alors il agira de la sorte. Avec un certain contrôle, il parvint à s'assoir sur le rebord du lit, elle toujours sur lui. Elle avait été si vorace envers sa personne qu'il ne remarquât que maintenant qu'elle lui avait débarrassé de son haut. Il fut tellement absorbé par l'itinéraire et par le goût de sa chair… Le Titan retint le moindre commentaire pour le moment ; il ne lui avait point encore prodigué l'entièreté de son étreinte et de sa chaleur. Et pour ce faire, le Chaman avait encore besoin de la dévoiler, ainsi s'attarda-t-il sur le dos de sa partenaire, faisant glisser avec fermeté ses paumes le long de ses vertèbres jusqu'à détacher son premier obstacle. Enfin, ils étaient tous les deux à cœurs découverts. L'ocre et l'écarlate lui confièrent avec ferveur ce nouvel appel : Agissez.


1143 mots ~



By Jil ♪
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34266-latone#672534
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4741
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Lun 10 Oct 2022, 16:59

Bonjour, ceci est le service de prévention des RP déviant !
Oriane est en chien, prière aux esprits chaste de passer votre chemin.


Les instants qui font oublier

À l'instant où son front entra au contact de son partenaire, Oriane s'enferma dans l'obscurité de ses paupières closes. Ses sens en ébullition suffisaient pour deviner les intentions derrière ses touchers et les doigts glissant sous son menton la firent réagir sans attendre en relevant le visage, rendant ses lèvres disponibles pour à peu près tout ce qu'il pouvait envisager. Ce fut finalement ses lèvres qui s'unirent aux siennes auxquelles elle n'attendit pas pour répondre avec plus de fougue qu'elle ne les avait accueillis, se rapprochant un peu plus encore de Léto. Son corps entier était un brasier qui ne demandait qu'à être nourri jusqu'à avoir consumé la moindre parcelle de désir qui imbibait son être. Un souffle brûlant s'échappait de sa bouche pendant qu'un tambour faisait trembler sa poitrine en feu entre chaque baiser quémandé et obtenu. La main faisant son chemin jusqu'au creux de ses reins déclencha un long frisson qui prit la direction inverse sur sa colonne vertébrale pour se répandre sur chaque carré de son épiderme dans le pincement de ses dents sur sa lèvre inférieure. Puis, contrainte d'abandonner la nuque de Léto, elle s'agrippa avec la violence de l'Envie à son haut, comme cherchant à le retenir tandis qu'il s'écartait bien trop à son goût alors que ce n'était que de quelques centimètres. Son regard à présent désespéré en croyant qu'il n'irait pas plus loin vint chercher celui du peintre. Elle savait qu'elle ne pourrait le retenir ni le forcer s'il décidait mettre un terme à cet échange dès maintenant. Une crainte qui ne dura qu'une seconde à peine, seulement le temps de se plonger dans ses iris bicolores dans lesquels elle commença déjà à se noyer. Alors, et accompagnant le geste de l'Orisha, elle empoigna sa chevelure avec un désir non dissimulable. Surtout maintenant. La bouche de Léto prenant une autre direction pour couvrir une autre partie de son corps de baisers, elle pencha la tête pour lui offrir un chemin dégagé et savourer cette nouvelle proposition à nouveau à l'ombre de ses paupières. D'abord elle se pinça la lèvre de ses dents suite à ce nouveau contact. Puis ce fut un long soupir lascif qui répondit à la sensibilité de sa poitrine sollicitée. Enfin un premier gémissement satisfait emplit l'air aux dents la grignotant.

Par Uhaïna. C'en était trop. Elle s'était essayée à un minimum de retenue, à défaut d'être dans l'incapacité de contenir sa Luxure. Toutefois, et à mesure que sa libido s'enflammait, la chose devenait bien compliquée. Ainsi ses mains prirent une nouvelle direction avec un nouvel objectif : celui de le débarrasser enfin d'un vêtement absolument inutile et tout à fait encombrant. C'était toujours ça en moins à faire après en plus de lui permettre plus de liberté dans ses caresses et ses baisers. Trop embrumée par sa passion brûlante et sa concupiscence à assouvir, c'est à peine si elle s'était rendu compte du chemin qu'ils avaient effectué. Il aurait pu la prendre sur la table à côté ou à même le sol tapissé, ça n'aurait eu aucune importance en fait. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Le lit n'était qu'un détail. Même le dessin encore présent au mur n'avait aucune sorte d'importance. À califourchon sur lui, elle commença à parcourir plus en détail le corps du peintre : le dessin de ses muscles ; la taille de ses mains ; le dessin de sa silhouette. Du bout de ses doigts qui se promenaient sur chaque ligne de son anatomie. De ses lèvres le butinant à leur tour. De son corps collé au sien. Une unique pensée se fracassait dans son esprit en surchauffe : encore. Plus. Et de ses mains caressant le torse de Léto et de descendre un peu plus jusqu'à sa ceinture pour l'en défaire. Son bas-ventre brûlant et son entre-jambe humide, elle n'aspirait plus qu'à satisfaire un besoin urgent et indécent de sexe. Ou plutôt celui de son intimité excitée de quelque façon que ce soit, par l'union des sexes ou le jeu d'une langue, qu'elle soit pénétrée ou non. Puis continuer. Et recommencer. Encore. Plus. À l'épuisement. Qu'il joue de ses tétons ou se contente de caresses. Elle était prête à n'importe laquelle des concessions qu'il pourrait imposer si c'était nécessaire pour qu'il apaise son péché bien trop déchainé. Des soupirs exaltés et des gémissements fébriles ricochaient sur les murs à chaque fois qu'il attisait sa concupiscence, à chaque fois un peu plus intense. C'était comme si, à l'inverse de ce qu'elle avait imaginé, plutôt qu'apaiser l'incendie qui la ravageait il l'intensifiait d'un simple souffle sur sa peau frémissante.

Encore. Plus. À l'épuisement. Elle avait finalement fini par l'être. Malgré tout elle continuait d'assaillir ses lèvres, de les mordiller du bout des dents. « Je devrais sûrement me faire pardonner. J'espère que vous n'étiez pas attendu. » souffla-t-elle avec trop peu de remords pour sembler sincère. Comment les choses s'étaient déroulées déjà pour finir ainsi ? Ah, si. Ça avait commencé avec la caresse d'une plume. S'en s'était ensuivie celle des mots. Puis sa volonté — déjà fragile — durement mise à l'épreuve pour être définitivement brisée. Comment aurait-elle la garder intacte de toute façon ? « Je suis curieuse, pourquoi avoir pensé à moi pour cette peinture ? Il doit y avoir bien d'autres prétendants bien plus proches que je ne le suis. ». Elle descendit avec langueur jusqu'à son pénis. Elle désirait tout et lui se montrait trop désirable pour sa condition. C'est ainsi que même après, en sueur et le souffle court, elle n'arrivait pas à mettre tout à fait un terme à leurs ébats. Elle était comme une abeille attirée par un pot de miel, butinant du bout de ses lèvres la moindre parcelle accessible de peau de son partenaire, y compris les moins chastes. Elle en avait parfaitement conscience et tentait difficilement de se convaincre de le laisser tranquille, d'où la discussion qu'elle avait vainement lancé. Il n'était pas venu pour ça à l'origine.
©gotheim pour epicode
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Lun 17 Oct 2022, 20:10



🔞

Combien de fois réitérait-il cette danse ? Encore combien de valses égayeront Edel avant qu'elle ne se lassât ? Depuis son ascension, Léto ne s'était jamais senti aussi déconnectée de cette face fondamentale du Cycle. Pourquoi la Vie était-elle si avide ? Si hermétique à ses offrandes ? Il persistait un détail, un élément qui lui échappait dans l'équation. Une étincelle si frêle qui aurait dû lui faire comprendre. Après tout, qui était Oriane à ses yeux ? Pas une Chamane, une connaissance tout au plus. Alors que cherchait-il ? Il n'en savait trop rien. Il était trop empêtré dans sa noblesse d'âme et trop ancré en elle pour opérer un demi-tour ou se questionner davantage. La Luxure s'emparait de lui, déteignait sur lui à mesure que la Natey se rapprochait, s'agrippait à ses épaules ou ses hanches. La Déchue apportait avec elle ce parfum qui énivrait son corps et ses pulsions, aussi révoltant et tentateur que n'importe quel encens chamanique. Malgré sa nette supériorité, le Sùlfr se sentait encagé, incapable de délester autrement Oriane de son poids si ce n'était par cette coucherie. À vrai dire, ce n'était pas la première fois que Léto s'accouplait aussi longtemps ; en revanche, cela lui paraissait bien moins commun de se cantonner d'une seule partenaire. Lors des orgies, il était un peu plus compréhensif d'étendre le plaisir à l'extrême, de faire entendre jusqu'aux tympans de l'Æther de la Vie ô combien ce don leur prodiguait mille et une félicités et reconnaissances. Avec Oriane, d'autant plus une Déchue, ce qui devrait être un échange de bon procédé risquait de déraper sur un jeu dangereux. Le Hǫfðingi connaissait ses propres limites et elles s'avéraient plus lointaines qu'escompter. Fort heureusement, plus il touchait sa partenaire, plus il s'imprégnait de son mal. Car bien sûr, Léto n'associait pas le Péché dans son entièreté à une tare, toutefois il comprenait enfin le pas de danse d'Oriane depuis son entrée. Si Pendragon ne lui avait point évoqué la Mue, il n'en aurait aucune idée.

Contre toute attente, durant tout ce temps, le Sùlfr y prit du plaisir. Pas celui qui accompagnait naturellement les ébats, mais le véritable plaisir de s'unir à cette femme et de lui prodiguer des caresses plus vilaines les unes que les autres. Il aurait pu penser que c'était un coup fourré de la Luxurieuse, cependant cette impression fut bien vite balayée. Il comprenait que cette partie de jambes en l'air se montrait aussi plaisante que vitale pour son obligée. Ceci nourrissait bien entendu sa libido, mais tout autant son altruisme. C'en était risible et comique d'imaginer qu'en grand et bon samaritain, il libérait cette demoiselle en détresse de son plus grand mal : sa furieuse envie de sexe. Il en rirait plus tard, puisque le toucher d'Oriane l'accaparait bien plus que toute la symbolique autour de leurs cabrioles. Il avait peinturé son enveloppe charnelle et cela ne lui déplaisait pas de s'imprégner de son sujet d'au plus près. Il avait enfin fini par répondre à ses dernières demandes : sa chaleur et son parfum. Le Chaman commençait à nourrir de folles envies à son propos, lui dédicacer d'autant plus de portraits qui lui montreraient ô combien elle était une femme éclatante. Ô combien la Tentatrice s'avérait implacable.

" Ils comprendront que j'apprécie me faire désirer. "

Il leva les yeux au plafond, amplement allongé sur le dos tandis qu'Oriane poursuivait son exploration. À croire qu'il était un jouet trop irrésistible pour qu'elle s'en lassât. Léto lui aurait bien proposé d'amener d'autres sujets pour leur tableau, ce serait une scène grandiose à reproduire. Pour autant, non, personne ne l'attendait ; les Esprits suffisaient à manifester sa présence partout où on avait besoin de lui. Les seuls êtres qui pourront quémander toute son attention leur étaient hors de portée.

" Hmmmm… Il croisa les mains derrière sa nuque, point si insensibles envers ses assauts à son égard. Pourquoi vous plutôt qu'autrui ? Répéta-t-il, faussement songeur tant la réponse lui était apparue évidente. Je ne suis guère peintre à la base. Au sein de ma communauté, on me connaissait joueur avec les couleurs, mais sans plus. D'autres artistes bien plus talentueux et réputés supplantaient ma maigre expérience. Il ferma les yeux. Et un soir, je me suis lancé : j'ai créé ces nus. Je ne voulais pas les laisser là, alors ils ont fini dans le salon de l'un, à la porte d'une autre… Il rouvrit un œil. Et vous, vous avez mon nu avec ma femme. C'est comme ça que ça a démarré. "

Des fois, Léto avait la nette impression qu'Oriane ne l'écoutait pas ; il cueillait par contre bel et bien ses baisers. Il se savait bavard durant le sexe lorsqu'on le lançait, lorsqu'on ne lui intimait pas de se taire. Certains – comme sa femme justement – redoublaient d'ingéniosité pour accaparer ses lèvres, d'autres s'en amusaient et le laissaient s'embourber dans ses palabres pour entretenir la comédie. Alors il se redressa et invita la Déchue à le rejoindre, au lieu de s'emparer de ses lèvres, il préféra abaisser toute son attention sur sa poitrine. Il ressentait sa faiblesse mêlée à sa détermination ; une nouvelle fois, les limites du jeu dangereux. Durant quelques instants, il se fit ainsi insistant, conscient que le désir de la Tentatrice s'embrasait trop pour son propre bien. Une fois donc domptée, Léto la renversa sur le dos et leurs corps s'unissaient à nouveau, maintenant qu'elle avait encore ravivé son envie. Il lui était bien plus bon de coucher ses confessions alors que la fusion charnelle s'opérait.

" Vous avez répondu à mon appel au Fessetival, j'ai vu dans vos yeux cette étincelle qui me plaisait et enhardissait ma nouvelle âme de peintre. Peut-être que finalement, la réponse à votre question est toute simple. Il se fraya davantage en elle, avec une prévenance propre aux bons amants, son souffle chaud se répercuta à l'orée de ses tympans, accompagné de ces mots : Vous m'êtes une muse que je chérie. "


1050 mots ~



By Jil ♪
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34266-latone#672534
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4741
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 08 Nov 2022, 18:33

Bonjour, ceci est le service de prévention des RP déviant !
Comme au-dessus, voilà.


Les instants qui font oublier

Oriane peinait à se concentrer pleinement sur la réponse que lui offrait le peintre. Entre sa langue autour de la verge de Léto et son désir qui refusait de se taire, elle entendait vaguement que la peinture lui était plus tombée dessus qu'il n'avait fait le choix de se diriger vers elle. La Déchue ne changea de position que lorsque le premier nu qu'elle eût reçu de sa part fut évoqué, remontant alors jusqu'à son cou qu'elle grignota de baiser, la main logée dans sa nuque et le corps plaqué au sien. Elle était au bord de l'hyperventilation, mais s'en foutait éperdument. Elle frôlait la tachycardie, mais s'en moquait totalement. C'était à peine si sa raison existait encore. Pour l'instant elle n'écoutait que son corps qui lui tonnait de continuer sans jamais s'arrêter. C'était dans ces moments que la Luxure se mêlait à la Gourmandise en cela qu'il n'y en avait jamais assez. Aujourd'hui particulièrement. Elle éprouvait son odeur et ses caresses comme une drogue dont elle ne pourrait plus se passer. Et, comme l'on se soumettait à la drogue, elle n'opposa aucune résistance à la nouvelle proposition de l'Orisha. Au contraire même. Elle en profita pour se rapprocher plus encore, son bassin collé au sien et ses mains agrippées à sa chevelure comme elle chercha les lèvres de son partenaire. Un mince désespoir l'envahit et froissa son être lorsqu'il s'y déroba, cependant vite soufflé par l'excitation d'une bouche caressant ses seins. Le silence de l'acte sexuel n'avait pas duré bien longtemps et un souffle chaud traversa bruyamment ses lèvres entrouvertes. La tête penchée en arrière, accentuant la cambrure convulsive de son corps offert, elle savourait l'acte sans plus lutter. Ce serait de toute façon en vain. La sensation de ses lèvres qui ne demandait qu'à goûter à nouveau la peau du peintre ou même son bassin brûlant de le sentir une fois de plus en elle l'en empêchait. Elle y prenait un plaisir sans commune mesure. Si elle savait les Déchus, les Luxurieux tout du moins, et les Réprouvés faire preuve d'une endurance suffisante pour ne pas se contenter d'une seule union, elle découvrait avec une étonnante joie que les autres races pouvaient faire concurrence. Si elle savait que le sexe entre Déchus était particulièrement jouissif du fait du contrôle des sens, elle apprenait ici que certains offraient une sensation équivalente sans nécessairement user de magie. Un premier gémissement fit trembler l'air autour lorsqu'il la pénétra, suivi par d'autres à chacun des coups de reins donné. Il lui avait fallu peu de temps pour apprendre cette danse, propre à chacun et chacune, mais particulièrement plaisante avec lui, et son corps suivait sans l'ombre d'une hésitation les mouvements de son partenaire. Sa jambe glissa le long de la cuisse de Léto pour s'y accrocher. Elle su au même instant, alors qu'il se montra plus insistant dans ses allers et venus et que son plaisir parvînt aux oreilles des passants dans la rue, qu'elle aurait dû interrompre leurs ébats plus tôt, même si elle aurait dû pour cela lutter contre sa dure volonté. Car ce n'était plus seulement du sexe qu'elle désirait. C'était du sexe avec lui. Il y avait des partenaires sexuels qui savaient déclencher un orgasme bien plus intense que les autres. Malheureusement, ceux-là étaient les moins nombreux et il était difficile de revenir à quelque chose de plus "standard" après eux. Un délicieux frisson courut son épiderme au souffle chaud des mots murmurés à son oreille. « Et je serai votre muse aussi longtemps que vous le désirez si c'est ainsi que vous me chérissez. » souffla-t-elle difficilement, ponctuant sa phrase d'un gémissement, les ongles se plantant dans le dos de l'Orisha en même temps. « Je pourrais être plus encore si vous le demandiez... ». Elle ne put conclure immédiatement, un cri jouissif terminant la phrase à la place. Ce fut après un soupir brûlant qu'elle réussît enfin à aller au bout de sa pensée. «... Si vous me chérissez ainsi. » conclut-elle du bout des lèvres, venant poser directement ces quelques mots dans l'oreille de l'Orisha avant jouer avec son lobe. Si, en prononçant cette affirmation, une part d'elle espéra que leur coït se poursuivrait jusqu'au bout de la nuit, qu'importassent les conséquences dont elle pourrait souffrir ensuite, une autre part lui intima que l'idée était mauvaise. Cette partie-là n'arrivait cependant pas à s'imposer assez pour que la Luxurieuse en tienne véritablement compte. À la place elle encadra le visage du peintre pour se saisir de sa bouche. Elle n'eut aucune peine ni nécessité à forcer la barrière de ses lèvres pour mêler leur souffle et leur langue. La seule véritable pensée qui la traversait de façon suffisamment intense pour que son être en soit affecté était son désir de posséder cet homme et être possédée dans son entièreté par lui. Se donner tant qu'il le souhaitait et tant qu'il le pouvait. L'accueillir tant que sa libido ne s'éteignait pas. Elle voulait qu'il continuât à la faire brûler et jouir. Elle voulait sentir encore et toujours sa présence entre ses cuisses et en elle. Elle voulait que ce jour ne cessât jamais et que la nuit ne laissât jamais sa place au lendemain. Jouir de l'union des sexes de façon sempiternelle.
©gotheim pour epicode


Bon bah, les freins marchent plus chez moi. Va pas falloir compter sur Oriane pour les arrêter hein
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Lun 28 Nov 2022, 16:07



🔞

Et voilà. Comme à son habitude, sa fougueuse langue avait fourché. Rendu perplexe, Léto remarqua bien vite que son propre corps ne lui obéissait guère, tant animé et encouragé par les caresses d'Oriane. Son esprit, en revanche, aurait souhaité lui infliger une bonne claque pour ce dérapage qui n'avait pas lieu d'être. Il ne voulait pas le dire ainsi ; bien sûr qu'il l'aimait bien mais au point d'émoustiller sa partenaire et de lui faire entrevoir une possibilité de plus ? Il ne savait vraiment pas s'exprimer. Ce devait être en grande partie pour cela que Miles le faisait taire lors de leurs ébats. Quelles autres sornettes avait-il pu exhaler au détour de deux assauts, langoureux ou de reins ? Wow, c'est donc ça qu'elle voulait dire par " T'es un très bon coup mais un très mauvais séducteur. " Faut vraiment que j'arrêtes d— Les cris de la Déchue eurent le chic d'interrompre ses réflexions, comme pour le ramener à elle, et en elle.

Malgré tout, bien que le plaisir fût modelé et partagé de bout en bout, cette coupure interne lui offrit l'occasion de se recentrer sur ses pensées primordiales. Honnêtement, le Chaman ne souhaitait pas se retrouver entre les cuisses d'un cadavre – il ne fut point Draugr d'Alsea après tout – et moins encore l'assaillir d'autant plus de maux. Enfin, le seuil fut déjà franchi à vrai dire, puisqu'il lui suffisait de constater la hargne de la Natey à le maintenir contre elle, cet appel incessant contre son tympan. Il lui apparaissait de plus en plus net, comme une agonie suppliciée. Par Edel, rendus ainsi, le Hǫfðingi n'avait plus le choix. Il se pressa davantage contre elle, ravageant son cou de lèvres avides. En fin de compte, Oriane l'aidait bien dans cette entreprise en se raccrochant ainsi à son dos, semant des lacérations qui se voulurent stimulantes. Au fond, il détestait forcer son propre plaisir à ravaler sa gourmandise, mais il était plutôt coutumier des ébats se terminant sur une note ternie pour son propre cas. La Déchue s'avérait si petite sous lui, si désavantagée qu'il ne pût que se plier à l'appétit de sa partenaire. Cela lui convenait, bienveillant comme il était, mais si elle ne posait pas ses propres limites, Léto aurait pu continuer sans prendre garde. Les circonstances ne se montrèrent pas au beau fixe ; il s'en voulait. Tel un lion, il grogna sous les contractions de ses muscles, il força ainsi, dents serrées, à rendre ce qu'Oriane avait fait bouillir en lui jusqu'alors. Il profita malgré lui de l'orgasme final, alors que sa semence se répandait en sa muse.

Encore ancré en elle quelques secondes, le Sùlfr se redressa afin de ne pas la brusquer. Le bien-être de la blonde lui importait toujours autant, ainsi se fit-il délicat lors de leur séparation. Elle avait l'air d'avoir bien vécu l'expérience, à première vue. Il faudra sans doute encore du temps avant de constater les potentiels dégâts, mais pour l'heure, Oriane semblait se complaire dans ces draps souillés par leurs sueurs respectives. Son amant de passage lui sourit, retenant difficilement l'amusement aux bords de ses lèvres face à cette femme qui avait vécu la facette plaisante de l'Enfer, alors qu'il s'éclipsait dans la salle dédiée à la toilette comme s'il quittait nonchalamment une bataille remportée avec succès.

Lorsque Léto revint dans la chambre devenue fournaise, elle s'étira de tout son saoul sur la pointe des pieds. En tant que guerrière accomplie, elle préférait de loin les coups de lames plutôt que de reins, toutefois elle ne sous-estimait absolument pas l'euphorie qu'instillait le sexe en son être. En vieillissant, le goût lui paraissait bien plus difficile à saisir, pourtant elle venait d'avoir affaire à une Pécheresse de la Luxure. Dès leurs premiers pas, la Chamane ne douta aucunement de son savoir-faire. Elle se rapprocha du lit, obligeant l'une de ses nattes à retomber derrière son oreille.

" Bien. Vous soutenez enfin mon regard. Plus ou moins, Léto suivait aisément ses iris vagabonder sur la naissance de ses seins et de ses courbes. Au moins, elles avaient réussi à alléger cet esprit fébrile. Un macaron ? " Elle tendit la boîte de tantôt, qu'elle avait ramenée avec elle.

Plutôt à l'aise grâce au toucher d'Oriane, la Sùlfr s'installa au rebord du lit, celui-ci ne craquelant guère plus depuis qu'elle l'avait malmené. Un litier hors pair se cache derrière. Elle n'en doutait nullement, les Ailés d'Ébène devaient souvent avoir cette problématique sur les bras. Elle engloutit un macaron à la fraise et son attention termina sur la dentelle dont elle avait débarrassé sa compagne durant leur sulfureux échange. Elle lui avait rendu finement hommage, étant donné la réaction de Léto. Cette dernière l'attrapa du bout des doigts.

" Vous pensez qu'elle m'irait bien ? Vous me connaissez mieux à présent pour répondre à cette question. Du moins, son corps. Elle présenta la pièce face à elle, en guise de comparaison. L'écart anatomique apparaissait si comique. Il m'est si difficile de trouver de la lingerie à ma taille, je préfère de loin rester comme je suis parée à présent. C'était-à-dire : rien du tout. Enfin, je suis toute ouïe pour noter vos fameuses adresses. " Elle avait bien retenue que la Luxurieuse pourrait lui offrir une belle liste.

Libérée, la Chamane s'allongea sur le dos et déposa le coin de sa tête contre la cuisse de la Tentatrice. Elle ne pensait pas finir aussi intime avec une adepte de son art, à croire que la Vie pouvait encore lui offrir quelques étincelles plaisantes malgré le chaos qui régnait tout autour d'elle. Il lui était plaisant de recevoir ces attentions, elle en avait besoin. Ses iris flamboyantes remontèrent sur le faciès de la Déchue.

" Pour rebondir sur votre… Elle suspendit son discours, ses lèvres entrouvertes dans le vide alors qu'elle remarquait, enfin, que la jeune femme la dévisageait intensément. Je… me suis mal débarbouillé le visage ? "


1039 mots ~



By Jil ♪
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34266-latone#672534
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4741
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 19 Aoû 2023, 18:01


Les instants qui font oublier

Dans l'obscurité de son bras couvrant ses yeux, Oriane peinait à retrouver un souffle correct. Dans un même temps elle se prit à maudire son péché et la faiblesse avec laquelle elle avait résisté pour s'être entièrement laissé submerger par ce dernier. C'était à cause de cela en partie qu'elle avait cherché à en prendre le contrôle le plus vite possible. La différence était qu'à l'époque, lorsqu'elle le subissait entre les murs de Basphel, ses partenaires se contentaient d'en profiter le temps d'une partie de jambes en l'air entre deux études seulement. Et ceux qui acceptaient de la retourner encore et remettre immédiatement le couvert, même si ce devait signifier louper quelques heures de cours, n'avaient pas la carrure de Léto en plus de ne pas être très nombreux. Elle se concentra sur son corps et ses ressentis. Elle sentait ses muscles flancher et ses membres trembler de la fatigue de l'effort et de l'intensité avec lequel elle l'avait fourni et reçu. Ses lèvres la brûlaient du souffle incessant qui avait tempêté sur leur fine peau. Entre les coups de son palpitant enragé et ses soupirs éreintés, elle pouvait entendre l'eau qui coulait depuis la salle de bain. Elle se figura cette goutte qui tombait avec insolence sur la chevelure de l'Orisha. Elle la visualisa, elle et son parcours, comme si ce fut elle à la place. Elle la voyait glisser le long de ses mèches blondes et s'y agripper avec la force du fanatique avant de lâcher prise et dévaler sur ses larges épaules pour ruisseler sur la ligne de son dos solide. Elle la voyait rouler sur ses fesses musclées et continuer tristement sa course le long de sa cuisse en songeant à la fin de son voyage. Alors, inéluctablement, elle s'écrasait à ses pieds sans espoir d'arpenter plus le chemin de son corps, se languissant seulement du rapide parcours qu'elle effectua. Elle exhala un souffle à la hauteur de la scène qui hantait son esprit. Elle s'allongea sur le côté, la tête sur le bras et le regard sur la porte qu'avait emprunté Léto en quittant la pièce. Elle envisageait la possibilité d'y aller. De prendre le rôle de cette perle liquide.  Elle en fut tout bonnement incapable. Sans prendre appui dessus, elle sentait qu'il en faudrait peu pour que le sol se dérobe sous ses pieds. Elle exhala un nouveau soupir plus posé, situé entre fatigue et résignation, avant de reprendre sa position initiale.

Ce fut la voix féminine en provenance de ce lieu qu'elle n'avait pu atteindre qui la fit se redresser, quoique avec difficulté. Une voix dont le timbre ne lui était pas inconnu puisqu'elle l'avait déjà entendu auparavant, pendant la première édition du Fessetival. Surprise, elle fixa la silhouette approcher du couchage. Elle sentait bon. Elle ne s'attendait pas à la voir. Elle resta donc un temps certain à détailler ce corps qui lui apparaissait, ces courbes qu'elle n'avait pas caressées malgré le temps passé à éprouver ses assauts dans cette chambre. « Je... Oui ? » répondit-elle à la proposition en tendant machinalement une main vers la gourmandise tendue sans lâcher des yeux l'Orisha pour autant. Qu'importe ce qu'elle lui aurait proposé, elle aurait dit amen à tout, trop étonnée pour agir autrement et trop intimidée pour oser refuser une proposition de la blonde. Mordant dans le biscuit, elle ne put que nier mentalement le fait qu'elle la connaissait. Elle avait plus échangé sexuellement avec elle qu'autrement pour l'instant. Quant à sa physionomie, elle avait passé ces derniers instants à caresser la carrure franche d'un homme et non la courbure solide d'une femme qui l'était tout autant. Elle s'appliqua tout de même à répondre de la façon la plus correcte et constructive qu'elle put tandis que son esprit divaguait vers la  possibilité que lui offrait sa partenaire à la redécouvrir ainsi. « À taille adéquate, je pense que oui. ». Pour l'instant, si Léto voulait s'essayer à porter ceux-ci, elle aurait surtout l'air ridicule. Impressionnante et radieuse, certes. Mais tout de même ridicule. Oriane se pinça la lèvre. Qu'elle reste comme elle se sentait le mieux lui convenait tout à fait. Trop même. Elle en prit réellement conscience à la seconde où sa partenaire usa en partie de son corps comme d'un repose-tête. Il lui suffisait alors de se pencher pour goûter à ses lèvres. Avaient-elles la même texture, la même saveur, la même chaleur que celle de son homologue masculin. « Non ! » répliqua-t-elle alors, prise sur le fait. « Non juste... ». Elle chercha rapidement une excuse, tant pour éviter de paraître pour folle que pour dissimuler ce qui pouvait lui passer par la tête. « Juste, j'étais en train de réfléchir à ces adresses que vous me demandiez. » se justifia-t-elle alors par un mensonge drapé du voile de la vérité. Car c'est ce qu'elle aurait fait, normalement. En d'autres circonstances. Néanmoins, et ne résistant plus — elle en était incapable dans son état actuel — elle se pencha pour embrasser l'Orisha et répondre à une partie de ses questions qui l'avaient envahie, ses cheveux tombant sur le visage de Léto en une cascade dissimulant cet interdit aux yeux de nombre de races. « La Maison d'Emilia, dans les Quartiers des Sommets, me parait être un bon endroit pour ce que vous voulez. » souffla-t-elle en se détachant de ses lippes. Il s'agissait d'un atelier qui ne créait que des pièces uniques, donc sur mesure. De quoi palier son problème de taille. Néanmoins, le lieu où il se trouvait était à la hauteur de la qualité des créations y étant fait. De ce fait, le prix n'était pas donné. « Vous m'excuserez si je ne vous accompagne pas. Il vaut mieux pour tous que vous y alliez seule. ». La route était pavée d'obstacle pour elle actuellement. Le moindre sourire, la moindre caresse, même involontaire, lui était un appel au sexe. Elle l'embrassa à nouveau, avec un peu plus de vigueur et de désir. Ce qu'elle rêvait de la redécouvrir. « Il y a des jours où il est de mauvais tons de se retrouver seule à seule avec un Déchu. » quel qu'il soit. La Mue était toujours un moment compliqué à gérer. Elle se savait épuisée, à bout de forces et de souffle, et pourtant son entre-jambe lui rappelait que reprendre leurs ébats ne serait pas de refus. Bien au contraire. « Promis, à l'avenir je m'adresserais à vous droit dans les yeux. » souffla-t-elle avant d'insister un peu plus sur ses lèvres. Seule la position dans laquelle se trouvait l'artiste l'empêchait de la chevaucher, quand bien même elle serait amenée à mourir d'épuisement.
©gotheim pour epicode
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Les instants qui font oublier | Oriane

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [Q] - Indépendance | Oriane
» [Q] - À ne pas oublier
» Dans mon courrier il y a... | Oriane
» [Quête] - Ne parlons pas de Bruno | Oriane
» Entre l'encre de nos mots [Oriane]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Côtes de Maübee :: Avalon-