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 [Rp dirigé] - Les Portes II

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3876
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Ven 17 Juil 2020, 08:55



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



Juchée sur Philibert, Belle chevauchait au côté d’un gradé de l’armée de Hi-Hi-Hi. Derrière eux, une large cohorte avançait en rangs serrés autour de plusieurs chariots tirés par d’imposants chevaux de traits. Ils étaient chargés des vivres dont Adam avait parlé. Madame Samovar se tenait dans l’un deux. Elle avait recouvré son apparence humaine mais n’avait pas cessé de chantonner pour autant, et c’était au rythme de « Quand on a que l’amour » que la procession s'enfonçait dans les terres de Hou-Hou. Partout où ils allaient, le désespoir succédait à la désolation. Le pays avait été ravagé par les criquets et pillé par l’armée de Shan Yu. Les manants et les rescapés se pressaient au bord des routes. Ce spectacle fendait le cœur de la Belle.

Avant de partir, la jeune femme s’était glissée, en catimini, dans la bibliothèque du château. Elle avait parcouru les livres, jusqu’à arrêter son choix sur un ouvrage – Le Livre de la jungle – dont elle avait fait sortir des animaux. Bagheera, la panthère, avait été chargée de protéger le Roi Adam. Elle était partie sur ses traces et avait aussi passé la porte lumineuse. Colonel Hathi, l’éléphant, était resté au château et arpentait son pourtour au pas cadencé, prêt à sonner l’alarme à tout instant. Akela, le loup, devait pister la Méchante Reine et intervenir si elle faisait preuve de fourberie – c’est-à-dire, la mettre hors d’état de nuire. Si la reine déchue suivait le plan, il participerait à la bataille. Enfin, Kaa serpentait dans les traces de Frollo. Il avait été le plus difficile à convaincre, mais elle avait fini par réussir. Il devait veiller à ce qu’il se mariât bel et bien à la Sorcière des Mers. Il l’avait aussi suivi à travers le portail luminescent. Après toutes ces invocations, la jeune femme était exténuée. Le balancement régulier de sa monture la berçait, et sans l’adrénaline qui courait dans ses veines, elle se serait sans doute endormie.

À mesure que le convoi progressait, il s’arrêtait pour distribuer de quoi manger aux rescapés. Ils portaient tous les armoiries du Roi Adam, et répétaient à qui voulait bien l’entendre qu’ils agissaient en son nom. Belle songeait à ce qu’il s’était passé dans le labyrinthe, et ensuite. Les effets de la nourriture s’étaient estompés. Elle rêvait encore des pattes de la Bête sur ses hanches, mais le visage du souverain éveillait d’autres passions. Elle avait du mal à se l’expliquer. Elle lui avait toujours prêté l’identité d’Éric, et désormais, elle découvrait qu’il s’agissait de son ancien geôlier. C’était si étrange qu’elle ne pouvait s’empêcher d’y voir un signe du destin, une marque de l’inévitable, quelque chose qui relevait plus du conte que de la réalité, mais quelque chose à laquelle elle voulait croire. Tandis qu’elle distribuait des légumes, elle repensa à leur entrevue avec Frollo et la Méchante Reine. Elle ignorait si sa tolérance à l’égard de cette dernière était admirable, détestable ou simplement d’une bêtise sans nom. Quant au prêtre, qui savait jusqu’où la folie l’avait rongé ? C’était pour ces raisons qu’elle avait décidé de prendre des précautions en invoquant des animaux.

Son goût de l’aventure, excité par les événements, tempérait la peine qu’elle ressentait en croisant les regards désemparés des habitants de Hou-Hou. La clef autour du cou, elle scrutait le paysage, à la recherche des coffres que la Reine de Cœur avait évoqué. Elle n’en avait vu aucun, jusqu’à ce qu’ils ne s’arrêtassent près d’un lac pour remplir leurs réserves d’eau. Un petit îlot trônait au milieu de celui-ci, et en son centre, un coffre de bois patientait, insensible à la brise qui berçait les arbres alentours. Belle attacha Philibert et observa l’objet, le cœur battant. En quelques mouvements de brasse, elle pourrait y être. Cependant, en baissant les yeux sur l’onde, un malaise grimpa dans son ventre. Une sensation comme de la peur. Elle savait pourtant nager et n’avait jamais craint l’eau, au contraire. Après quelques secondes d’hésitation, elle se tourna vers l’un des soldats – certains avaient remarqué le coffre et l’observaient en murmurant avec circonspection. « Il faudrait aller le chercher, s’il vous plaît. » commença-t-elle. « Je possède la clef qui l’ouvre, et ce qu’il contient pourra peut-être nous permettre d’aider le Roi ou les gens de Hou-Hou. » Quelques minutes plus tard, l’objet avait été ramené sur leur rive. Belle s’accroupit et glissa la clef dans la serrure. Le claquement du verrou résonna et, sous les yeux curieux des guerriers, elle l’ouvrit. Un coquillage à la douce couleur orangée reposait dedans. Arquant un sourcil, elle plongea la main dedans pour l’attraper. À son contact, l’eau du lac trembla, et la jeune femme se retrouva trempée de la tête aux pieds. Un cri de surprise lui échappa.



Message X – 788 mots

Résumé : Belle réalise la mission que lui a confiée Adam, à savoir apporter des vivres à Hou-Hou au nom du royaume Hi-Hi-Hi. Elle trouve ce coffre-ci : C'est un coffre qui se trouve sur un petit îlot au milieu d'un lac. Il contient un coquillage qui permet de contrôler l'eau sauf que, lorsque son propriétaire l'utilise, il se retrouve entièrement trempé lui-même.
Avant de partir, elle a lu un livre (Le Livre de la jungle) et en a fait sortir quatre animaux :
- Bagheera, panthère noire, chargée de surveiller et de protéger Adam
- Colonel Hathi, éléphant, chargé de monter la garde au château
- Akela, loup, chargé de surveiller la Méchante Reine et d'intervenir si elle fait n'importe quoi/trahit Adam
- Kaa, serpent, chargé de surveiller Frollo et de s'assurer qu'il se rend au mariage
Je vous laisse voir comment vous voulez les utiliser, sachez juste qu'ils sont là et agiront si besoin [Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 20 3298876942 (ils peuvent mourir, tuer, être blessé, etc., c'est à votre guise ; et ils parlent, comme dans le film 8D les caractères sont libres vous faites ce que vous voulez, ils ont juste tous accepté la mission donnée par Belle) Pour l'instant, ils se sont faits discrets et ont pisté vos personnages dans l'ombre. Bagheera et Kaa ont passé la porte lumineuse.

Plans du Château de la Bête/du Roi Adam : Rez-de-chaussée + 1er étage.




[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 20 1628 :


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 20 2289842337 :
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

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Kitoe
Ven 17 Juil 2020, 10:32

Kitoe777 mots
Les portes II
Il n’avait pas gagné. C’était évident : il avait joué aussi bien qu’il était beau et il avait déshonoré le jury. Mais pour lui ça n’était pas évident. Cela ne faisait qu’accentuer son humeur grincheuse. Après tout un tas de bonnes nouvelles s’enchainaient les mauvaises. En soi, ce n’était pour lui qu’un retour à la case départ : il avait retrouvé son corps et tous les stops qu’il se prenait au quotidien. Pourtant il avait du mal à supporter la violence des événements. La chute, même si elle ne faisait que le redescendre à sa place habituelle, était trop brutale. Quasimodo était plutôt mauvais joueur. Le moche songea un instant à rentrer dans le château pour se venger sur la Dame de Cœur, cette rousse désagréable qu’il avait déjà croisée plus tôt et ce grand bonhomme qui l’accompagnait. En fait, il avait tenté de suivre la gagnante dans l’espoir qu’elle le reconnaisse – ce qui était certain, on n’oubliait jamais sa face autant qu’on n’oubliait jamais sa dernière gastro – et accepte qu’il l’accompagne également. Malheureusement, la garde avait refermé l’accès au château juste devant lui et ses appels avaient été vains. Encore une fois vexé, il avait rendu les gardes moches avant de s’éloigner, puis avait rejoint Raspoutine, son nouvel homme. Homme qu’il ne trouva pas. Quasimodo fit deux fois le tour du château. Rien. Personne. Sa mâchoire se contracta. Avait-il été enlevé ? Ou est-ce qu’il était juste parti comme ça, sans même le prévenir ? Cette dernière hypothèse lui était insupportable. Plus que la première.

-Vous l’avez vu ? Demanda-t-il à des Alice qui trainaient encore par là.

De toute évidence, elles ne savaient pas de qui il parlait, mais ça, c’était le cadet de leurs soucis. Alors elles firent non de la tête et pouffèrent ensemble. Quasimodo n’en tînt pas rigueur, pensant qu’elles avaient répondu sincèrement tout de même et que leur rire n’était qu’un tic stupide. Il était en colère et aussi profondément triste. La vie était cruelle. Elle se jouait de lui et il n’était qu’un pantin malgré lui. Il avait besoin de se défouler. Finalement oui, il allait venir à ces putains de mariages. Il n’eut qu’à le désirer pour se retrouver face à l’église où auraient lieu les célébrations. Il sut aussitôt qu’il était au bon endroit : celui-ci était décoré de toutes parts avec des ensembles floraux et plusieurs personnes s’agitaient pour terminer les derniers préparatifs. Il était à l’heure. Cette parfaite coordination dans le temps eut le mérite de le calmer un peu. Quasimodo s’avança, suffisamment pour découvrir deux dragons. La vision le figea un instant. Il se frotta les yeux pour être certain qu’il ne rêvait pas. Il ne put retenir une exclamation admirative.

-Excusez-moi, mais vous êtes bien des dragons ?

Un peu plus et il leur demandait un autographe. Quasimodo était sincèrement enthousiaste. Pour lui ces créatures étaient des bêtes fabuleuses issues du dieu qu’il vénérait, celui-ci même pour lequel il sacrifiait des chèvres. Il était tellement admiratif qu’il n’avait pas remarqué que ses vêtements avaient changé pour une tenue plus décente compte tenu des célébrations qui n’allaient tarder. Les yeux de Quasimodo pétillaient de joie et d’émerveillement, comme un enfant venant de rencontrer son héros favori.

-Je… Waaaah.

S’en foutait-il qu’un homme venait tout juste de frôler la mort ? Oui. Le sang répandu sur le sol ne l’alarmait pas. C’était même plutôt stylé quand on faisait le lien entre son dieu et les dragons. Une invocation ? Possible. Il n’en savait rien, il n’était pas sorcier. Mais c’était stylé.

-Dites, vous avez des pouvoirs ? Vous pouvez cracher du feu ?

C’était ce qu’on disait sur leur compte après tout. Et si tel était le cas, il voulait une démonstration ! Il voulait même adopter ces deux créatures si c’était possible. Il ne doutait pas que la Muraille, la Volière et la Rocaille sauraient leur accorder une petite place. D’ailleurs, en parlant des trois gargouilles, cela faisait longtemps que le bossu ne les avait pas vues. Les pauvres devaient être perdues sans lui, lancées à sa recherche. Il ne doutait pas qu’ils galéraient beaucoup, très inquiets, et qu’ils mettaient du cœur dans leur enquête. Lui, de son côté, s’en fichait un peu. Il les retrouverait lorsqu’il en aurait besoin. Ces dragons attiraient toute son attention en cet instant et le comblaient plus même que son désir de vengeance, qui était arrivé au second plan. De toute manière, il comptait agir pendant la cérémonie, lorsque les époux devraient s’embrasser. Amour ou pas, on verrait bien s’ils seraient capables de respecter leurs vœux jusqu’au bout, même en étant lié au sosie officiel de la décharge du coin.


777 mots




Résumé:



Bijin
nastae:
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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
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Adam Pendragon
Ven 17 Juil 2020, 10:48



[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 20 1gph

Les Portes II


Je répétais tout bas des paroles à l’attention de Facilier, pour quand il se réveillerait, toujours assis sur ma chaise.

« Je voulais vous dire que… Comment dire ? C’est que… Pour tout vous avouer, je me doutais que… Raa. »

Je pris ma tête entre mes deux mains, afin d’essayer de me concentrer. La colère avait fait place à l’angoisse et, à présent, j’étais dans un état de stress qui m’empêchait de réfléchir correctement. Mes doigts remontèrent jusqu’à mes cheveux. Je ne devais penser qu’à la possibilité dans laquelle il se réveillerait et où je devrais lui dire ce que j’avais sur le cœur. J’étais nul pour les déclarations. Dire que mon père nourrissait sans doute encore l’espoir de faire de moi un Roi...

Les discours publiques n’avaient jamais été mon fort. Dès que je sentais que quelque chose d’important reposait uniquement sur moi, ça me paralysait presque. Je préférais la fuite : fuir les banquets, fuir les endroits trop guindés où les attentes étaient importantes. Dans une taverne, là, je pouvais discourir des heures, entre les ivrognes et les sans-abris qui venaient chercher, entre les murs chaleureux, un peu de réconfort.

« En fait… Après la nuit que nous avons passée ensemble, je savais déjà que quelque chose en moi avait changé et… j’ai suivi Aladdin avec le pressentiment que… »

Je me redressai un peu, maudissant ces mots qui ne voulaient pas sortir d’entre mes lèvres.

« Si je m’étais écouté, rien de tout ça ne serait arrivé parce que… parce que je serais reparti vous trouver afin de vous dire que je… »

J’étais médiocre.

« Afin de vous dire que, dans votre caravane, je me suis rendu compte que mes sentiments pour Aladdin n’étaient que des fantasmes sans fondements et… Fait chier, commentai-je. La vérité c’est que si je regarde en arrière tout en étant franc avec moi-même, alors je pense que je… j’ai vraiment aimé la nuit que nous avons passée ensemble et que j’ai commencé à… avoir des sentiments pour vous.
— Le Docteur Facilier est sorti de sa chambre ? me demanda une infirmière, en passant devant la porte.
— Hein ? » répondis-je, en me levant d’un bond.

Je regardai par le verre en forme de cœur de la porte et constatai qu’il n’y avait personne. Je n’eus pas le temps de faire la moindre recherche, subissant, à mon tour un sort de téléportation. Le château de la Reine de Cœur se métamorphosa pour prendre l’aspect de l’église de Frollo, dans le Royaume de Hi-Hi-Hi. Mes yeux ne s’attardèrent pas sur la silhouette d’Aladdin, ni sur celle du frère de mon père. Ils furent focalisés sur le corps de Facilier, par terre. Une surprise mêlée à de la terreur vint teinter mon regard et je me précipitai sur lui pour la deuxième fois de la journée, sans réellement faire attention aux individus qui l’entouraient. Je ne savais pas encore que Garrett et Raiponce lui avaient probablement sauvé la vie. Je l’espérais, en tout cas.

« Facilier. » dis-je, tout en posant ma main droite sur sa joue.

Je la caressai doucement. Je n’avais pas envie de m’appesantir sur la complexité de notre relation, sur son éventuelle trahison. Ce n’était pas dans cet ordre là que les choses s’étaient passées et je le savais bien. Il avait voulu me tromper et l’avait fait, mais c’était avant de me connaître, avant notre nuit, avant tout ça. De même, je m’étais servi de lui pour atteindre Aladdin, avant que les sentiments ne viennent agripper mon cœur. Il avait risqué sa vie pour me délivrer de ses propres sortilèges. Je n’avais besoin de rien de plus. J’aurais pu continuer à nourrir ma colère et cette impression de traitrise mais ça n’aurait servi à rien. Je n’avais pas envie de le perdre par excès de puérilité. Je le voulais.  

« Facilier, je t’aime » avouai-je alors.

J’avais besoin de sentir sa peau contre la mienne. Je voulais qu’il m’observe avec le même regard qu’il m’avait lancé, plus tôt, avant que la tristesse et les remords ne viennent l’accabler. Les invités commençaient à s’installer dans l’église.

« Facilier, réveille-toi et épouse-moi, je t’en prie. Nous discuterons du reste ensuite. Je suis sûr que tu pourras retrouver ta magie. S’il te plaît. »

Je sentais mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine. L’amour que je lui portais me donnait l’impression de n’avoir besoin que de lui. Je lui pardonnais ses maladresses, ses besoins de reconnaissance. Je désirais simplement que nous soyons ensemble.

« Je t’aiderai. Je te soutiendrai. Je te le promets. »

760 mots:


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Ven 17 Juil 2020, 17:00


By Godfrey Escota

Les Portes II



Les serviteurs restant dans le château de Maléfique écartèrent la porte afin de laisser passer la Reine désavouée du Royaume de Hi-Hi-Hi. Un sourire éclatant sur le visage, celle-ci jouissait déjà du Chaos qu’elle avait minutieusement préparé. Si la Trêve ne s’était pas mise en travers de son chemin, elle aurait causé bien plus de dommages. Malheureusement, son sentiment n’était plus à l’action. Elle avait trouvé cela dérangeant, sans en connaître la cause exacte, mais ses attentes seraient bientôt comblées. Finalement, elle cueillerait dans la mort un apaisement certain. « Te voilà. » susurra-t-elle, à l’attention d’Ezechyel. Le corbeau croassa, en se posant sur sa main tendue. Elle approcha le volatil de son visage. « J’espère que tu as rempli ton office, mon mignon. » L’oiseau d’ébène s’envola. Dans le dos de la Méchante Sorcière du Royaume de GRRAAAA, il se métamorphosa. Il n’était plus un animal, à présent. Il s’approcha de la jeune femme et avança sa main pour la placer autour de son cou. Il se colla tranquillement à elle. Ses lèvres s’approchèrent de son oreille. « Je ne suis pas mignon. » murmura-t-il, avec un certain amusement. La Sorcière s’immobilisa. Si elle avait cherché à fuir, elle n’y serait probablement pas arrivée. En plus des doigts qui enlaçaient sa gorge, d’autres étaient posés contre son bras. « Ezechyel ? » questionna-t-elle. Elle connaissait la réponse. Aussi, sa tête pivota légèrement afin de le voir. Il comprit ses intentions et la retourna, de façon qu’elle fût en face de lui. Là, son sourire s’agrandit. « Bonjour Maléfique. » dit-il. Il n’aimait pas les Sorciers mais, pour une raison ou une autre, elle l’attirait, à sa manière. Il lui rendrait sans doute une petite visite, en dehors du Conte. Il pressentait quelques… changements, à l’avenir. Son Destin semblait bien incertain, instable. « Aimez-vous les fins spectaculaires ? » questionna-t-il, en effectuant un léger mouvement vers elle. Il se demanda s’il était réellement désireux ou si son attirance soudaine n’était pas du seul fait de Meli. Dans le Monde de la Déesse des Contes, les choses ne lui étaient pas si simples. Plus il la tenait, plus son envie augmentait. Pourquoi ? « Vous devriez disparaître des Trois Royaumes. » continua-t-il, sans lui laisser le temps de répondre. La main qu’il avait maintenue sur le bras de la Sorcière se décala pour venir caresser son dos. L’attirance fut réciproque. Avant de la quitter, il lui murmura qu’il s’occuperait de la protéger de la fureur de Dhelrin et Thornas, qu’il convenait pour elle de se préserver pour sauver la vie qui dormait en elle. Il avait compris, lorsqu’il s’était introduit entre ses cuisses, que ce désir ne venait pas que de lui. D’autres Dieux voulaient cette conception. C’était une forme de caprice du Destin. Meli avait décidé de l’y pousser, en profitant qu’il fût au cœur de son Univers. Il devrait se venger, juste sur la forme. Au fond, il avait aimé ça. Dans les faits, il y aurait bien un enfant.

Lorsque Maléfique arriva aux abords de l’église de Frollo, elle semblait parfaitement normale. Une longue robe noire courait sur son corps et une cape de la même couleur suivait sa silhouette. Elle tenait dans la main droite son bâton magique, celui-là même qui lui permettait de jeter ses malédictions sur le monde. Son regard parcourut le parvis, pour tomber sur le Prince Éric qui embrassait le Docteur Facilier. « Hum. » C’était particulièrement amusant. Ce le serait d’autant plus lorsque tout le monde retrouverait ses esprits et ses souvenirs. Les choses deviendraient savoureuses, voire terribles. Un vent de vengeance s’abattrait sans doute dans les cœurs de certains. Heureusement, les Orishas et les Génies se chargeraient de canaliser tout ce petit monde pour qu’il ne restât rien à Luftë.

La Sorcière leva les yeux vers le ciel. Le soleil fit place à des nuages menaçants et noirs très rapidement. Un éclair sépara l’espace en deux. Ce n’était que les prémices de la malédiction. Le regard de la Mage se posa de nouveau sur « son fils », quelques secondes. Elle resta silencieuse, alors que la pluie commençait à tomber. Une goutte, deux gouttes… des dizaines de gouttes. Elle sourit, satisfaite. « Nous devrions tous rentrer et nous marier. Il ne fera bientôt plus bon d’être dehors. » Sans parler des armées qui s’affronteraient, un peu plus tard. Les choses allaient tourner à l’apocalypse. Jun s’en réjouissait presque. La fin d’un Conte, le début d’une Histoire. Il avait hâte, quelque part, même s’il aurait préféré que Rose-Abelle ne s’approchât jamais de Priam. C’était sa fille, après tout.

756 mots

Résumé:
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4748
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Ven 17 Juil 2020, 17:41



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II


~ Campfire - Alan Menken ~


Tu fus soulagé que la demoiselle - Raiponce de son nom - n'ait pas mal prit ton attitude précédente. Aussi accepta-tu sa proposition de l'accompagner rejoindre ses camarades, ne serait-ce que pour être certain qu'elle les retrouve sans encombre. Aussi, depuis votre départ du Royaume de la Dame de Cœur, elle t'avait exposé chacun des détails de sa vie. C'était amusant, tu ne pouvais le cacher. Et agréable. Alors tu ne pus que difficilement masquer la déception qui t'étreignais lorsqu'elle exigea que tu lui offris un retour de ton propre vécu. « Oh. A vrai dire, mon histoire est bien moins palpitante que vous pouvez l'imaginer. ». La sienne était heureuse, pleine d'aventures et de rencontres. Ce qui n'était pas ton cas. « Hum, comment commencer ? » pour gagner du temps. Mais, Ô miracle. L'auberge et ce qu'elle pouvait  lui offrir remplaça vite sa demande première. « Avec plai... ». Sa main saisissant la tienne et te traînant à l'intérieur, tu compris que ton avis ne serait pas entendu. Bon, soit. Tu posais un regard circulaire sur les soûlards, jusqu'à voir qu'une partie d'entre eux étaient en fait les camarades de la jeune fille. Tu comprenais alors mieux ce qu'elle voulait dire par rustre, mais également sympathique. Ils ne te connaissaient pas. Pourtant, ils avaient réagit avec toi de la même manière qu'ils avaient accueillis la jeune femme, avec un peu plus de virilité certes, trop peut-être vu la différence de gabarit. C'est l'arrivée d'une jeune femme, les traits fins, belle tu ne pouvais que l'admettre, qui apporta le silence. Amener la paix sur les Trois Royaumes si l'on trouvait ses enfants ? Cela paraissait invraisemblable. Pourtant Raiponce fini par s'imposer pour retrouver sa progéniture disparue, te demandant de te joindre à elle, une nouvelle fois. « Très bien. » fis-tu face à son air suppliant avant de les suivre dans leur quête. C'est lors de cette nouvelle aventure que tu pus découvrir encore une nouvelle facette de la demoiselle. Tu compris également la présence de la troupe de gaillards à ses côtés. Raiponce était une pile électrique, aventureuse, naïve et qui n'avait pas froid aux yeux. Probablement ses années de captivités en étaient la cause. Au moins les enfants que nous arrivions à trouver avec facilité grâce à Azre étaient ravis. Snah sur tes épaules, tu ne pouvais cacher un sourire en coin devant les cabrioles de Raiponce, jusqu'à ce que celle-ci se rapproche de toi. « Peu importe l'envie. Actuellement je ne peux me permettre d'y songer. Pour le bien de l'enfant. ». Sans nom, ni terre, ni richesse, tu n'avais rien à offrir sinon la misère. Aucun enfant ne méritait cela. Tu tentais de cacher cette sombre pensée en reportant ton attention sur la progéniture de la femme aux yeux d'émeraudes avant de te laisser porter par l'étrange chanson de Raiponce. Était-ce une bonne idée de leur apprendre une telle comptine ? Au moins la suivante, celle chantée en duo avec la femme porteuse de paix, fut plus douce. Tu dus néanmoins détourner le regard  aux derniers mots prononcés, alors qu'une onde lumineuse irradiait le ciel et la terre, emportant avec elle la famille porteuse de paix.



Tu restais quelques temps en compagnie de Raiponce et ses amis, à festoyer en l'honneur de la réussite de votre quête. Néanmoins, Rubilax restait dans un coin de ton esprit. Il allait vraiment râler si tu le laissais plus longtemps seul au milieu de ces épées inertes. Il ne le méritait pas. Aussi finissais-tu ta chope et, à peine eus-tu le temps de te lever, que Raiponce t'aborda tristement. « Oui. Malheureusement j'ai quelques affaires à régler ailleurs encore. ». Un instant la surprise te saisis lorsque la demoiselle se jeta dans tes bras avant qu'un tendre sourire ne se dessine sur tes lèvres. Pleine d'entrain, de joie de vivre et de naïveté, Raiponce était de ces personnes que tout le monde devrait rencontrer ne serait-ce qu'une fois dans sa vie. « J'ai également beaucoup apprécié ce temps passé avec vous, et vos camarades. » commençais-tu en l'étreignant à ton tour. « Evidemment que ce n'est qu'un au revoir. ». Tu étais un vagabond. Elle était une voyageuse. Il était possible que vos routes se croisent une nouvelle fois. Tu accueillis son baiser agréablement avant de lui souhaiter une bonne route tandis que tu prenais la direction de GRRAAAA et du château du roi que l'on t'avais fait quitter plus tôt.

Devant les portes du palais, les gardes te stoppèrent immédiatement. Tu étais un étranger, tu n'avais aucune invitation officielle et, le bal ayant été abrogé, tu n'avais plus de réelle permission d'entrée. Toutefois, tu avais une bonne raison d'être ici. Tu devais récupérer Rubilax. « Mon arme est restée dans l'armurerie de ce château après le bal donné par le roi Mufasa. Je n'ai pas eu l'occasion de la récupérer, aussi c'est pourquoi je me présente ici. » - « Et qu'est-ce qui nous prouve que vous ne venez pas récupérer une arme dans le seul but d'attenter à la famille royale ? ». Tu commençais à être passablement irrité. « Accompagnez-moi dans ce cas ! Et au moindre signe suspect faites votre travail de garde ! Mais je dois récupérer cette arme. ». Ils eurent quelques secondes d'hésitation. Mais ils virent également que tu ne bougerais pas d'ici, peu importe leurs arguments. « Soit. Nous vous mènerons à l'armurerie. Une fois que vous aurez trouvé votre épée, nous vous la récupérerons et vous guiderons immédiatement hors du palais. » - « Parfais, je n'attendais que ça. ». Puis, tandis que tu suivais docilement l'un des gardes, tu te figeas sur place alors qu'une voix trop connue résonna à tes oreilles. Rubilax n'était plus dans l'armurerie. Et il était bien bruyant également. Dans un réflexe, tu tournais tes pas en direction de la voix avant d'être rattrapé brutalement par le garde. « Où allez-vous comme ça ? » - « Mon arme. Elle n'est plus dans l'armurerie. » - « Ah tiens ? Et comment savez-vous ça ? » rétorqua le soldat d'un ton sarcastique. « Vous entendez le bavard et râleur là ? C'est ça mon épée. » - « L'épée qui parle ? Je ne crois pas non. ». Tu ouvrais des yeux ronds. « Comment ça non ?! Je sais quand même mieux que vous l'épée qui m'a accompagné ces dernières années. » - « Un tel artefact ? C'est moquerie. » ajouta-t-il en te saisissant par le bras pour te conduire dehors. Tu te dégageais alors d'un geste brusque. « J'exige que vous me conduisiez auprès de cette épée. De toute façon, avec ou sans votre compagnie j'irai, même si je dois escalader l'enceinte du palais. ». Voyant ta résignation, et préférant de loin te présenter plutôt que le Roi ne découvre qu'un intrus n'ait pénétré les murs du château sous le nez de la garde, le soldat te guida jusqu'à la salle du trône. « Majesté. Navré de vous interrompre. Cet individu est venu prétextant que l'épée qui parle est à lui et a insisté pour la voir. ». Tu t'inclinais à ton tour face au Souverain qui paraissait d'étonnement mauvaise humeur. Dans un même temps, tu te questionnais sur la raison pour laquelle Rubilax subissait tant d'attention de la part de tout ce monde, y compris du monarque de ce Royaume. « Permettez-moi de me présenter. Je suis le Prince Charmant. » - « T'en as mis du temps ! J'ai cru que tu m'avais officiellement délaissé pour une donzelle en détresse. » me coupa l'épée que tu ignorai être salvatrice. Tu soupirais à sa remarque mais ne pus retenir un sourire. Ses piques et bavardages t'avais manqué. « Je comprendrais que vous ne daignez pas m'écouter, mon nom devant vous être inconnu malgré le Titre de Prince qui me sied. La vérité étant que l'on m'a dépossédé de toute ce que j'avais. ». Tu posais un regard sur l'arme qui grognait. « Exceptée cette épée, qui me suit depuis tant d'année. Rubilax est autant mon arme qu'il est mon compagnon de route. ». Un regard sur le Magicien à tes côtés te fis comprendre qu'on ne te le laisserai pas comme ça. « Hé ! Tu savais que j'étais une épée légendaire qui pouvait apporter la paix sur le monde ? Ça t'en bouche un coin hein ? Dire que depuis tout ce temps t'aurais pu ramener la paix sur les Trois Royaumes au lieu de te morfondre sur ton sort. T'imagines un peu ? » - « Non. Il n'y a que le Prince Arthur qui a ce pouvoir. ». Tu marquais un temps, ton regard passant de Rubilax au Magicien, puis du Magicien au Roi, avant de revenir à Rubilax. « Le Prince Arthur ? ». Tu espérais sincèrement qu'il ne voulait pas dire que tu devais te délaisser de Rubilax pour ça.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

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Mots 1484 | Résumé:
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Ven 17 Juil 2020, 21:39


Crédits : Armando savoia
Cher lecteur, j’ai l’honneur de vous annoncer qu’après une courte ellipse concernant les événements du labyrinthe, nous passons désormais à la troisième personne du singulier. J’espère que cet interlude narré par la protagoniste vous a plu, mais il prend fin. Je ne compte cependant pas continuer à me faire marcher sur les pieds par une gamine enragée. J’avoue sans embarras que Cendrillon a réussi à me réduire au silence un temps, et a en effet pris le contrôle du récit. Elle a su traduire ses sentiments, en omettant quelques détails de ses pensées. Cependant, j’ai été vu contraint de l’enfermer dans le placard et de reprendre le relais. Car cette histoire, comme tous les contes, c’est à un narrateur omniscient de la raconter.

Cendrillon se retrouvait donc dans la salle du bal. Dans le labyrinthe, il s’était passé un certain nombre de choses qui l’avaient troublée. Néanmoins, rien de tout cela ne l’avait empêchée de fomenter un plan. « Cendrillon ! » La marraine et les deux souris étaient là, devant elle. Comment étaient-elles entrées ? La question pouvait se poser, car elles ne donnaient pas exactement l’impression d’être des convives éduquées. « Milles excuses, je dois y aller. »[/color] Elle lançait un regard affable aux deux personnes les plus proches — celui qui avait terminé dans son corps devait avoir démarré une discussion avec —. Puis, d’un léger signe de main, elle ordonna à ses deux acolytes de la suivre.


Cendrillon, Bleuette, Félicette et sa bonne fée se retrouvaient tous en dehors de la salle de bal. « J’ai changé de corps, j’ai été téléportée… il s’est passé beaucoup de choses qui m’ont fait remettre certains de mes problèmes en perspective. Le plan ALCOOLL doit être reporté. » Tuer sa belle-famille ne pouvait être sa priorité, quand de si belles opportunités se présentaient à elles. En ces temps de changements politiques, elle pouvait peut-être se réserver une place de choix. Une fois le pouvoir obtenu, il serait d’autant plus délicieux de faire courber l’échine de Madame de Trémaire et ses deux enfants. « Mais… et si ta marâtre venait nous poursuivre ? Elle pourrait peut-être te traîner de force dans la maison. » La simple évocation de cette possibilité blessait Cendrillon. Revoir cette maison, se faire de nouveau exploiter, être une misérable qui balaie tandis qu’elle se fait insulter. Pire encore : sa belle-famille lui laisserait une marge de manœuvre encore plus faible, et empêcherait sa bonne fée de l’aider. La jeune femme tremblait face à ce scénario. Non, ça ne devait pas arriver. Elle ne retournerait pas à cette vie.


Quelques minutes plus tard, c’est une Cendrillon en sanglots que l’on vit sa dague à un garde qui l’avait fait tomber. « Excusez-moi de vous avoir bousculé, je suis sotte. » L’inconnu, serré dans son armure, était embarrassé. « Non, ce n’est rien, je l’avais mal attachée. » Il hésitait à poser une question sur l’état de la jeune femme, ne sachant si ce serait impoli ou non. Passablement, la blonde continuait à pleurer jusqu’à ce qu’il se décide. « V-vous allez bien ? Vous avez l’alcool triste ? » Ah, enfin il mordait à l’hameçon !

« C’est Madame de Trémaire ! Je viens d’apprendre que ma meilleure amie avait été assassinée par elle. Et… elle prévoit de prendre le trône de Sa Majesté Mufasa. » Le garde eut un sourire qui se voulait rassurant. « Un complot ? Rassurez-vous, mademoiselle, il n’y a pas de soucis à se faire. Notre roi est bien défendu. »« Non, non, vous ne comprenez pas ! C’est une sorcière. Une grande amie de Maléfique… elle est simplement plus discrète que cette dernière, mais ses pouvoirs sont tout aussi dangereux. Elle a deux filles, il s’agit aussi de sorcières qu’elle entraîne en secret. Il faut envoyer vos troupes l’attaquer au plus vite ! » Le soldat n’avait aucun pouvoir décisionnaire. Il se devait simplement de rapporter tout complot au capitaine, qui jugerait de la démarche à suivre. Cependant, il était presque certain que leurs forces ne seraient pas dépêchées pour un simple témoignage, quand bien même ce dernier était sincère. « Mademoiselle, je ne sais pas si c’est possible… »« C’est la vie de notre Roi et d’une grande partie de ses sujets, qui est en jeu. Vous ne voudriez pas regretter de ne pas avoir agi. » Le garde commença à articuler quelque chose, mais Cendrillon l’interrompit. « Si vous ne voulez pas l’attaquer, promettez-moi au moins qu’elle sera cherchée et mise en prison. Ce serait le minimum, pour assurer la sécurité du royaume. » La jeune femme savait que sa première proposition ne serait pas forcément acceptée : qui assassinerait un individu à cause d’un simple racontar ? Néanmoins, cette seconde proposition était une concession qui paraissait bien moindre, comparée à la première. Il accepterait.


Plusieurs heures s’étaient écoulées. Cendrillon avait quitté le château et ses intrigues : tout ce qu’elle avait à faire ici avait été effectué. Néanmoins, il lui fallait se trouver un moyen de locomotion. « Cette citrouille-là. » Elle pointait du doigt la cucurbitacée, fermement. « Mais… un vieillard la porte ! »« Je n’en ai rien à faire. Transforme-là, on ne va pas attendre d’en trouver une autre citrouille. » La bonne fée n’aimait pas faire du mal à autrui, mais obéit. On entendit un craquement et, soudain, le vieil homme se retrouvait en dessous d’une luxueuse diligence. « Bien. Nous devons aller vers Hi Hi Hi. »

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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

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Aliénor Vaughan
Sam 18 Juil 2020, 13:20


Image réalisée par Armando savoia

Les Portes II



Dans le ciel, il y avait un point noir, encore plus noir que les nuages qui menaçaient cruellement les Trois Royaumes. Les secondes passèrent afin de former des minutes. Le point grossit, laissant deviner les courbes d’une silhouette féminine, enfermée dans une robe élégante. Ses cheveux châtains étaient relevés en un chignon lâche qui laissait passer entre les pinces quelques mèches rebelles, que le vent, de plus en plus violent, faisait virevolter. Il lui fallut encore quelques minutes de plus pour arriver à destination et atterrir. Ses talons claquèrent sur le parvis de l’église de Frollo. La dame sourit et referma son ombrelle. Elle baissa le bras, son moyen de locomotion se transformant alors en canne. Elle la posa sur le sol et admira les protagonistes qui se trouvaient réunis ici. « Raiponce. » appela-t-elle, d’une voix qui laissait présager sa noblesse. Mary Poppins avait à cœur les bonnes manières. Elle s’avança vers la concernée et lui pinça les joues avec ses doigts, gentiment. « Te voilà, Raiponce ! » Ce n’était pas cette dernière qu’elle souhaitait voir mais elle devait tout de même dire bonjour à l’enfant qu’elle avait enfermée des années durant en haut d’une tour. Elle se redressa légèrement et donna un petit coup de canne par terre tout en regardant aux alentours. « Amusant. Ton père n’est pas ici. C’est navrant. Je pensais qu’il sortirait de son trou si l’une de ses filles se mariait sous la bannière d’autres divinités que Frey. » Elle tourna les yeux vers Garrett et lui sourit. « Saviez-vous, mon cher, que cette petite demoiselle n’est autre que votre nièce par alliance ? » Elle avait pointé sa canne vers le buste de Raiponce. « La Princesse Juliette ne s’en souvient pas mais Sal’Uk l’a mise enceinte. » Elle avait peut-être légèrement modifié les souvenirs de cette dernière en lui volant sa fille, peut-être.

La canne de Mary Poppins s’abattit sur la tête du Prince Éric. « Allons. Un peu de tenue. On ne s’embrasse pas ainsi devant tout le monde. C’est réellement malpoli. » Elle n’aimait pas les entorses à la bienséance, surtout lorsque celles-ci venaient des autres. La dame était toujours impeccable, même si sa langue était souvent acerbe. « Et vous là… » fit-elle, en pointant sa canne sur le torse de Facilier. « Levez-vous ! On ne se traine pas ainsi par terre. Vos vêtements vont être sales. Vous n’avez plus cinq ans, que je sache. » Elle sourit. Bien sûr qu’elle savait qu’il était précédemment à l’article de la mort. Néanmoins, elle n’allait pas se pencher sur lui et le plaindre. On ne faisait que des geignards à se comporter ainsi.

Son sourire s’agrandit lorsqu’elle fixa Maléfique. Elle ne dit néanmoins rien. « Vous là-bas ! Ne savez-vous pas que le Prince Arthur est marié ? Votre comportement à tous les deux laisse réellement à désirer. » Ses yeux passèrent de Scar à Arthur. « Comment avez-vous pu tromper ainsi votre femme alors que votre frère est fou amoureux d’elle depuis sa plus tendre enfance ? Homme de petite vertu ! » Le chaos ? Oui. Cet homme, là-bas, qui parlait à un dragon à deux têtes était d’ailleurs plutôt représentatif de l’ambiance. C’était assez juteux. Quant à savoir qui elle voyait à la place d’Aladdin, le secret demeurerait. Elle n’était pas des plus bavardes en ce qui concernait sa vie privée. Son mariage avec Phoebus n’avait eu d’autres desseins que de le pousser à se surpasser. Capitaine de l’armée de GRRAAAA, il serait peut-être utile à l’avenir. Les dés semblaient jetés mais rien n’était moins sûr. « Princesse Anna. Que dirait votre père s’il savait que vous vous apprêtez à épouser un parfait inconnu ? » questionna Mary Poppins, en arrivant auprès de la demoiselle. « Peut-être ne dirait-il rien. » Peut-être ne dirait-il plus jamais rien, en réalité. Elle l’ignorait mais quelque chose se jouait en ce moment même, par-delà la porte magique. « Et vous, le Roi des Voleurs, surveillez votre langage. Vous êtes vraiment déplaisant à entendre. » asséna-t-elle. S’il l’approchait, elle lui donnerait un coup de canne comme il n’en avait jamais reçu auparavant. Ça lui ferait peut-être passer l’envie de se comporter tel un goujat auprès des femmes. « Au fait, ce n’est pas Gaston qui a ravagé votre campement mais Shan Yu dans le corps de Gaston. C’est mal de tuer les innocents. » dit-elle avec un air supérieur, avant de s’avancer pour entrer dans l’édifice. La pluie ne l'atteignait pas. Elle s'arrêta, quelques secondes. Ce mariage allait être parfaitement destructeur. « N’oubliez pas de vous protéger durant votre nuit de noces. » murmura-t-elle, en faisant apparaître une boîte de potions et de « fourreaux » d’étoffe légère afin d'enfermer les pénis de ces messieurs.

774 mots

Résumé:

Déroulement


Coucou ♫

Les sujets importants :

Carte : >> ICI <<

Rôles : >> ICI <<

Artefacts et Événements : >> ICI <<

Tour n°11.

- L'événement Mariage a été déclenché par Garrett dans ce rp. Il y a toutes les explications dans le sujet.
Ceux qui vont se marier, you-piiii:
Je vous invite à procéder à la cérémonie ainsi qu'aux nuits de noces pour qu'on puisse déclencher la malédiction au tour n°12  [Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 20 1628

- Pour rappel, voilà les différents éléments importants à prendre en compte :

> Dorénavant, quiconque vient dans le Royaume Hi-Hi-Hi avec de mauvaises intentions sera changé en chat durant la nuit.

> Shan Yu a des montures composées de dragons pour son armée + il est immunisé aux magies inférieures à celle du Génie.

> Facilier :
- Lever les malédictions qui pèsent sur Eric et le protéger de la magie (sauf magie plus puissante que la sienne, la nourriture du pique-nique n'aura aucun effet sur lui)
-  Protéger Mufasa et la famille d'Eric : les Ombres agiront un peu comme des faes bénéfiques mais peuvent se battre au côté des personnages en cas de besoin
- Protéger GRRAAAAA contre les menaces (notamment en cas de bataille rangée, les Ombres rallieront les forces de Mufasa)

> Maléfique :
1° Elle transforme ses serviteurs et fidèles en monstres (en les condamnant à mort quand ils auront exaucé son souhait) et leur demande d'attaquer Hou-Hou.
2° Elle lance une malédiction qui prendra effet dès que les époux seront mariés (donc à la fin du mariage). Elle vise les époux ainsi que des personnages importants - type têtes dirigeantes et personnages qui peuvent avoir potentiellement du pouvoir. Bien sûr, si votre personnage a une protection, ça ne fonctionnera pas sur lui ou très peu. En gros, le ciel va tourner à l'orage/tempête. Il va se noircir. Des ronces magiques, géantes et assassines vont pousser sous les pieds des maudits, afin de les tuer. Donc faudra sortir son épée pour essayer de lutter (mais le mieux c'est de connaître quelqu'un qui a une magie bénéfique on va pas se mentir xD). Ceux qui sont visés vont recevoir la visite d'Ezechyel. Il va se poser, croasser une fois et repartir. J'ai pas visé les gens précisément (hormis les mariés) afin de vous laisser le choix ^^

> Personnages liés à la vie à la mort par Garrett
- Scar et Mufasa

- Raiponce a provoqué l'événement Trêve dans ce rp. Donc, pendant encore un tour de jeu, il n'y a plus d'hostilités dans les Royaumes. Vous pouvez toujours parler mais plus personne ne peut attaquer !

- Une porte lumineuse a fait son apparition dans le Royaume de Hi-Hi-Hi. Il s'agit d'un passage vers un autre conte, en tout point semblable aux Terres du Yin et du Yang, à l'exception qu'il y a beaucoup d'Anges en plus. C'est le passage vers ce qu'a demandé Edwina aux Faes dans Espionnage I et Espionnage II ^^

- Il y a également 15 coffres qui ont fait leur apparition, 5 dans le Royaume de Hi-Hi-Hi, 5 dans le Royaume de GRRAAAA et 5 dans le Royaume de Hou-Hou. Belle peut en ouvrir un sans épreuve si elle s'y déplace. Les autres vous aurez des trucs à faire (ça déclenchera des effets). Si vous voulez ouvrir un coffre, envoyez-moi un mp (pas à la dernière minute) en me disant un numéro entre 1 et 5 ainsi que le Royaume où il se trouve. Je vous donnerai du contexte et l'effet produit ^^ || Le coffre 2 du Royaume de Hou-Hou n'est plus disponible o/

Je crois que c'est tout !

Règles générales


- Vous devez noter votre nombre de mots en bas de votre message. Celui-ci doit faire au minimum 720 mots.
- Il est souhaitable que vous fassiez un résumé de votre messages, avec vos choix s'il y en a à faire.
- Points importants : Les points de spécialité ne comptent pas. les pouvoirs sont ceux du personnage (donc s'il n'en a pas, le vôtre n'en a pas non plus). J'attends cependant du Fair-Play (si vous avez un doute sur une action, mp le joueur pour savoir s'il est d'accord). La langue de base n'est pas prise en compte. Tout le monde se comprend sans aucune difficulté. Aussi, votre personnage perd sa race momentanément. Il se fond au rôle ^^ Vous pouvez vous déplacer librement dans la map.

- Vous avez jusqu'au 28 juillet 23h59, heure française, pour poster votre message.

Comptes


Il n'y aura pas d'éliminations. Par contre, si vous ne postez pas, ça ne vous comptera pas un message, bien sûr. Vous perdrez aussi le gain du tour s'il y en a un. Au bout de deux tours sans poster, les autres joueurs pourront prendre votre personnage et le jouer en PNJ s'ils en ont besoin ou le reprendre pour eux. Vous devrez ensuite vous adapter à ce qu'il s'est passé si vous souhaitez reposter par la suite =)

Comptes:

Gains


Gain du tour n°10 :
- Votre personnage peut conserver quelque chose de son rôle, qui doit correspondre à un pouvoir, un compagnon, un état. En gros, ce que vous voulez mais ça doit avoir un rapport avec le personnage ou ses acolytes.

Du coup Mertle, Nicolae, Dahlia, Bellada, Leleïth, Neah, Jämiel, Samuel, Ragnar, Caleb, Stan et Aiyanna n'ont pas les gains ce tour-ci. Les rôles de : Ursula, Kocoum, Blanche-Neige, Chapelier Fou, Pocahontas, Hercule, Potté, Raspoutine et Merida sont remis en jeu.

Nouveaux arrivants et choix:

Les gains sont à déclarer dans les déclarations de gains d'intrigues et d'événement au plus tard un mois après ce jour ^^


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Dim 19 Juil 2020, 18:58

Djinshee
La Porte des Contes
C’était une véritable chute, l’effondrement d’un semblant de structure qu’elle avait essayé de faire tenir debout depuis qu’elle était arrivée ici. La Lyrienn ne répondait pas. Elle ne réagissait pas non-plus. Ce que lui expliquait la Reine de Cœur allait bien au-delà de l’entendement. Djinshee était très terre-à-terre. Pourtant, elle la croyait. Après tout, même si elle ne connaissait que très peu les Faes, les noms et les situations dans lesquelles elle avait été mise ne pouvaient que relever du conte. Elle avait certainement étudié ce peuple lorsqu’elle était encore étudiante à Drosera, mais cela appartenait à une autre vie et même si elle s’en était rappelée, c’était il y a longtemps. Toujours était-il que sa conclusion restait la même : on se foutait de sa gueule depuis le début et elle avait eu la stupidité d’y croire. Un petit peu. La rousse jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. En le voyant, elle crut que ce con dormait. Elle le jugea. Alors comme ça Kristoff n’était pas du tout Kristoff ? Si ça se trouvait, c’était le dernier des cons, des connards, des enc*lés et des sales chiens, une raclure finie et elle, elle le trouvait mignon. Inutile de dire qu’elle n’aimait pas ça. Elle eut envie de lui foutre un coup de poing dans le ventre, pour se venger de ne pas être celui qu’il prétendait être, mais se retint. Ce n’était pas de sa faute et elle le trouvait toujours mignon malgré tout. Connard.

Peut-être qu’elle aurait aimé ne rien apprendre de tout ça, en fait. C’était humiliant. D’un autre côté, si elle n’était pas arrivée jusqu’ici, la chose aurait été encore pire : elle aurait continué sa quête qui n’avait pas de sens dans ce monde et le réaliser après coup, en retrouvant la réalité aurait été encore plus mordant. Djinshee eut envie de tout faire brûler mais outre son impossibilité actuelle à utiliser sa magie – ce qui lui rappelait les picotements qu’elle ressentait toujours sur sa paume – ça ne l’avancerait à rien. Ce monde était fictif. Elle pouvait tout détruire, cela ne ferait jamais rien au fond. La Lyrienn se mit à marcher. Elle tournait en rond dans la pièce. En passant près d’un meuble, sa main attrapa un vase décoré par des motifs de cœur et le fracassa contre le sol. Celui-ci se brisa en mille morceaux. Elle le laissa là. Elle supposait que personne n’en avait rien à foutre et qu’une servante se chargerait de ramasser.

-Putain.

Djinshee se sentait prise au piège. Le rôle qui venait de lui être donné à son insu auprès des Faes ne lui plaisait pas. Elle pivota vers la Reine.

-J’ai une gueule à protéger un monde fictif ?

Assurément, non. Les histoires étaient loin d’être au centre de ses préoccupations. Le délire global dans lequel étaient plongées les Faes était à des années lumières de sa connaissance.

-D’autres personnes le feront bien mieux que moi.

Ses doigts passèrent sur le bord d’une commode blanche, puis s’enroulèrent autour de l’une des poignées d’un tiroir, qui avaient, sans surprise, la forme de petits cœurs rouges. Sous son emprise, le bois grinça. Elle mourrait d’envie d’exploser le meuble. Elle prit une inspiration. Il fallait qu’elle se calme.

-Vous comptez mettre ce mariage à profit dans la Réalité ?

Elle n’était même pas certaine de l’identité de cette femme, bien qu’elle eût son idée. En tous les cas, être liée à quelqu’un ne l’enchantait pas. Faire des actions fortes dans un monde fictif ne l’aurait pas plus intéressée si la Reine n’avait pas insisté sur la future notoriété du conte. Après plusieurs minutes à bouger partout pour évacuer son stress, Djinshee trouva un fauteuil pour s’assoir. Hm… Ce conte aurait une influence. Ses actes seraient connus. Elle posa son menton sur son poing puis fit venir une carte, qui était maintenant sous ses ordres.

-Dites-moi ce qu’il se passe dans ce monde. Tout.

La jeune femme était toujours grincheuse et son ton désagréable. Elle avait encore quelques heures devant elle avant de se débarrasser de sa mauvaise humeur et elle n’avait pas la patience d’attendre aussi longtemps. Ainsi, le soldat lui relata tous les événements qui avaient eu lieu depuis le début du conte, lui permettant d’avoir une vue d’ensemble de la situation. En même temps, elle réfléchissait à ce qu’elle voulait ajouter à l’histoire. Son objectif était de faire une bonne morale qui desservirait ses principes. Toujours était-il qu’elle ne savait pas comment s’y prendre exactement. En général, les morales trouvaient leur sens dans les retournements de situation. Le fait est qu’elle n’avait pas la moindre idée d’où se trouvait ce fameux retournement à l’heure actuelle. Le grand nombre de personnages ne l’aidait clairement pas. Elle supposait donc qu’elle n’avait d’autre choix que de faire les choses comme elle l’entendait. Dans ce cas, Sülh serait son modèle.

Djinshee apprit la situation de chacun des Trois Royaumes et des principaux protagonistes. La magie du conte permit au soldat de tout lui raconter en peu de temps. Elle put donc constater à une vitesse ahurissante que le contexte était en fait un véritable bordel. Pourquoi cette Fae avait-elle créé autant de rôles ? Du ménage s’imposait. Stabiliser la situation serait sa première action. L’armée de cartes était plutôt conséquente, ce qui lui permettait de faire un certain nombre de choses en même temps. Tant mieux, Djinshee aimait l’efficacité. La Lyrienn fixa le tableau imaginaire qu’on lui avait dressé de l’intrigue. Elle ne se souvenait pas de tout, bien entendu, mais ça ne faisait rien. Elle savait à quoi s’atteler.

-Vous irez rapporter aux Trois Royaumes que j’existe. Je veux que les personnes importantes de ce monde me connaissent et sachent que nous pouvons discuter s’ils le désirent. Je pense notamment à Hou-Hou. C’était là que les tensions étaient les plus complexes. Ensuite… vous allez vous charger de ces monstres que Maléfique a créé.

Elle avait appris que c’était dans le corps de cette sorcière qu’elle s’était retrouvée plus tôt. Ça n’avait pas grand-chose à voir avec son envie de s’occuper de son cas, bien que lui avoir fait embrasser quelqu’un sans son consentement méritait la peine de mort. Djinshee songeait plutôt que cette femme était bien trop têtue et avide de pouvoir, et que le meilleur moyen de la faire taire était qu’elle n’existât plus. Elle était profondément sceptique sur l’établissement de la paix par le biais de simples mariages. En tous cas, pas sur une personne aussi puissante que Maléfique.

-Je veux que vous trouviez celui qui a assassiné Gaston dans la grange. Et vous me le ramenez.

Pas qu’elle allait pleurer cet homme excessivement orgueilleux, fier, charismatique, musclé, velu, et plein d’autres attributs qui le rendaient… perturbant à ses yeux. Cependant, si elle voulait parfaitement poser son autorité, il fallait commencer par ce qu’il se passait à l’intérieur de son royaume. Un meurtre aussi sauvage devait être puni. Compte tenu son métier dans la Réalité, c’était assez ironique. Mais tout était ironique dans ce conte. Disons qu’elle allait le punir d’avoir fourni un travail aussi dégueulasse. Il aurait au moins pu éviter de faire ça devant autant de témoins.

-D’autres iront aux mariages. Vous regardez et s’il se passe la moindre connerie qui pourrait contrevenir à cette soi-disant paix, vous butez Maléfique et Ursula. Leurs époux aussi, s’il le faut. Envoyez quelques soldats voir ce qu’est cette porte à Hi-Hi-Hi. Je veux savoir ce que c’est, vous m’en faites un rapport.

Elle réfléchit encore puis indiqua au soldat qu’elle avait terminé. La carte disparut après s’être profondément inclinée. C’était déjà beaucoup pour quelqu’un qui venait à peine de prendre le pouvoir. Peut-être trop.

-Vous attendez quelque chose de particulier de ma part ? Ou vous vous amusez juste à assister aux événements pour voir ce qu’il va se passer ? Demanda-t-elle à la Reine.

Son regard revînt ensuite à l’homme qui l’avait accompagnée jusqu’ici. Il était toujours au même endroit. La Lyrienn avait songé à ce qu’il reste avec elle, car elle n’était pas sûre de ce dont elle serait capable si on lui laissait seule le contrôle d’une armée toute entière – tout cramer pouvait vite arriver par exemple –, et ce malgré toute sa bonne volonté. Mais c’était qu’il devait s’ennuyer. Il devait avoir du travail, des vaches à traire ou des cochons à nourrir. Cette pièce immonde ou régnaient le blanc, le rouge, le rose, l’or, des fleurs, un parfum sucré omniprésent, des décorations chargées et des cœurs, beaucoup trop de cœurs, était loin d’être son environnement naturel. Le sien non-plus, mais elle c’était différent.

-Vous pouvez rentrer chez vous si tout ça vous ennuie. Enfin… oui, faites ce que vous voulez.


~1445 mots~




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Typhon Gargantua
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Typhon Gargantua
Dim 19 Juil 2020, 23:34



Shan Yu
[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 20 Shan_y10
Ambiance

Une fae aiguisait la lame d’un couteau à beurre, le regard vide d’émotion. Elle frottait la pierre à aiguiser contre le métal de son arme machinalement, bien que le couteau soit déjà tranchant. Soudainement, une autre fae apparue, entièrement vêtue d’un drap blanc avec deux trous au niveau des yeux pour lui permettre de voir.

« Ouhouhhouhhh ! Je suis le fantôme de Colibri Empoté…
- Je… je suis désolé… Je n’aurais jamais dû t’envoyer dans cette mission suicide, Colibri Empoté… C’est moi qui aurais dû être dans cet avion… Oh, mais qu’ai-je fait ?!? Que fais-je !?! Tu souhaitais apporter la paix et me voilà à préparer la guerre… Vi… Chercherais-tu à m’envoyer un message de l’au-delà ? Chercherais-tu à me faire comprendre que je dois poursuivre ton œuvre ?
- Quoi ? Non ! Venge ma mort ! Qu’ils meurent tous ces enfoirés ! J’avais le plan parfait pour une fin heureuse… Va ! Faucon Malin, tu as ma bénédiction, tue-les tous s’il le faut !

Un air grave au visage, Faucon Malin leva son couteau à beurre à la hauteur de ses yeux, afin d’y voir son reflet. Elle rangea alors l’arme dans son fourreau, puis prise son arc et un carquois de flèche. Il était grand temps que des têtes tombent.

***

La situation se dégradait à un rythme pas possible. Shan Yu avait tenté d’établir sa conquête avec un minimum d’honneur et de considération. Qu’avait-il obtenu en retour ? Rien. Que cela ne tienne, l’enlèvement et la déclaration de mise à mort de la princesse Pocahontas étaient une déclaration de guerre. Absent du trône ou pas, la restitution de la princesse de Hou-Hou et le juste châtiment du coupable de la situation prenaient préséance. Au lieu de cela, le roi Adam envoyait la moitié de son armée dans une soi-disant mission humanitaire. Non, un convoi marchand aurait amplement suffi à la tâche. Les monstres de Maléfique n’étaient qu’un prétexte pour le positionnement stratégique de l’armée d’Hi-Hi-Hi. Sinon, à quoi bon envoyer autant d’hommes pour une poigner de monstres ?

Ensuite, la princesse Juliette avait déclaré son intention de conquérir Hou-Hou au nom de son époux qui, selon elle, devait devenir le roi du monde. Celle-là, elle était particulièrement dangereuse. Une telle désillusion allait mener à bon nombre de guerres. Déjà, quel roi allait volontairement choisir d’être déposé pour qu’un autre prenne sa place ? Comme si ce n’était pas tout, Aladdin, le Prince des Voleurs se mariait avec Scar, dans le royaume d’Hi-Hi-Hi et sous la bénédiction de Frollo, l’auteur de l’enlèvement de Pocahontas. Cette union allait permettre à la Guilde des Voleurs de renforcer leurs rangs avec l’armée de GRRAAAA. Parce que la liste ne se terminait pas là, Shan Yu devait également se méfier du successeur du Général Shang, le commandant Ping, qui avait pris la gouverne des exilés de Barh Barr. Un commandant désespéré à la tête d’une armée désespérée, c’était une menace à prendre au sérieux.

Finalement, un nouveau souverain faisait son apparition, gouvernant une armée de carte. Évidemment, elle aussi annonçait qu’elle envoyait son armée à Hou-Hou pour « affronter les monstres de Maléfique. » À un moment, il fallait se rendre à l’évidence, ils voulaient tous conquérir Hou-Hou pour une raison ou une autre. La poigné de monstres de la sorcière n’était qu’un prétexte, une diversion. Alors soit, si le monde s’unissait contre Shan Yu, alors le conquérant affronterait le monde.

Shan Yu rencontra le roi Powhatan pour ajuster leurs plans. Les deux hommes avaient convenu de sauver la princesse Pocahontas en priorité, mais maintenant que l’avenir de Hou-Hou était en jeu, il fallait faire le choix entre une personne et un royaume. Ambitieux, le Barh Barr promit de sauver les deux, mais il y avait un prix. Le roi de Hou-Hou devait jurer fidélité au conquérant et sauveur de son royaume. Bien qu’il s’agît d’une formalité à ce point, Shan Yu avait pris soin de laisser Powhatan au pouvoir jusque-là. La manœuvre avait pour but de démontrer la bonne foi du Barh Barr à l’intention des autres royaumes, mais visiblement, après que la faiblesse de Hou-Hou fut exposée, ce royaume devint l’objet du désir de TOUS les monarques environnants.

***

Si celle qui fut autrefois la Méchante Reine d’Hi-Hi-Hi vint annoncer sa présence à un conquérant, c’est le souverain légitime de Hou-Hou qui alla à la rencontre de la reine déchue. La représentante du roi Adam avait précédé son armée, du coup, elle était seule et vulnérable.

« Représentante du roi Adam, d’Hi-Hi-Hi. À ma connaissance, votre titre de reine tarde à vous être restitué. J’ai donc devant moi la commandante d’une partie des forces armées d’Hi-Hi-Hi. N’étant plus au pouvoir, vous ignorez surement que de nombreuses armées convergent vers Hou-Hou, chacune prétextant d’apporter une aide aussi quelconque, qu’inutile. Vous conviendrez, j’en suis sûr, que cette présence militaire est injustifiée. Vos forces actuelles sont plus que suffisantes pour éliminer les monstres de Maléfique. Vous conclurez donc très certainement que mes forces sont bien supérieures aux vôtres, autant en nombre qu’en puissance.

Pour ainsi dire, TOUTES ces armées étrangères, incluant la vôtre, me sont totalement inutiles. Pire, la présence d’autant de soldats étrangers va mettre en péril la gestion des réserves amoindries de mon royaume. Cela dit, vous avez la décence d’offrir une partie des ressources d’Hi-Hi-Hi pour alléger le fardeau qui fut imposé à mon royaume par la magie d’une sorcière telle que vous. Je consens donc que vous, ainsi que votre roi, agissez par incompétence, plutôt que malice.

Mais ! Si votre objectif est de m’offrir réparation en échange du tort que votre royaume à infliger au mien, et sans provocation justifiable, j’aimerais le rappelé, où est donc la princesse Pocahontas ? Où est donc le châtiment infligé à l’auteur de son enlèvement, puis de l’ordre de son meurtre sans sommation ? À ma connaissance, votre armée n’escorte aucune princesse et l’auteur de nombreux crimes à l’égard de mon royaume est non seulement impuni, mais toujours en position d’autorité.

Partons donc du principe que vous êtes incompétente, voulez-vous ? Parce que dans le cas contraire, vous êtes mon ennemi et je devrais vous occire sur-le-champ. Dans ce scénario, la moitié de l’armée du royaume d’Hi-Hi-Hi est dans l’incapacité de récupérer la princesse Pocahontas pour la protéger et l’escorter chez elle. Frollo est toujours en position d’orchestrer l’assassinat de la princesse de Hou-Hou, alors qu’une grande partie des forces fidèles au roi Adam est dans l’incapacité de réagir, puisque positionnée à ma frontière. Pour couronner le tout, comme par hasard, l’armée d’Hi-Hi-Hi va sous peu, être renforcée par l’armée de Juliette et du soi-disant futur monarque absolu, tout comme l’armée des cartes, dirigée par celle qui offre, à qui le veut, son aide pour régler le cas de Hou-Hou.

Alors, en tant que souverain légitime de Hou-Hou, soit l’incompétence d’Hi-Hi-Hi est particulièrement contagieuse, soit de nombreux souverains désirent s’emparer ouvertement de mon royaume. C’est également sans faire mention d’Aladdin, le Prince des Voleurs, actuellement en guerre contre Hou-Hou, qui se marie avec Scar, le frère du roi Mufasa de GRRAAAA. Considérant que l’armée des cartes a précédemment porté atteinte à ma vie et que par définition, un monarque absolu signifie que tous les autres souverains sont relevés de leurs fonctions, j’ai bien l’impression que trois armées hostiles se dirigent vers mes frontières. La vôtre serait-elle une quatrième armée hostile à Hou-Hou, ou bien l’armée d’un souverain allié ?

Comment comptez-vous agir ? Si le prince Arthur devait effectivement devenir le monarque absolu, alors vous ne retrouveriez jamais votre titre de reine. Vous devrez, j’en suis sûr, faire face à la justice du nouveau souverain. Sans le privilège de la noblesse, et sans relation passée avec ledit souverain, nul doute que vous serez exécuté. Avec considération pour une partie de l’armée des cartes qui foulent le territoire d’Hi-Hi-Hi comme s’ils y étaient les maitres, il semble que le désir de conquête des cartes ne se limite pas à Hou-Hou.

Êtes-vous incompétente, représentante du roi Adam ? Si oui, peut-être pouvons-nous encore rectifier la situation. Joignez vos forces aux miennes et combattons ensemble contre nos ennemis pour la prospérité commune des royaumes de Hou-Hou et d’Hi-Hi-Hi.
»

Le discourt de Shan Yu était un prétexte pour annoncer la situation actuelle aux troupes environnantes, mais aussi pour permettre à sa garde rapprocher de se mettre en position. La situation l’exigeant, tous ceux qui n’étaient pas alliés au Barh Barr étaient des ennemis. La Méchante Reine était privilégiée, puisqu’elle recevait une opportunité unique. Cela dit, Shan Yu était à un instant de plonger son épée dans les entrailles de cette sorcière et les douze membres de sa garde rapprochée était en position pour faire de même. Cette fois, la magie ne pourrait sauver cette sorcière. Le conquérant et sa garde rapprochée étaient tous protégés contre la magie. Évidemment, la mort de la Méchante Reine signifiait que son armée devait être également anéantie.

***

La situation avec la Méchante Reine ayant été résolue, Shan Yu monta à dos de dragon avec l’élite de son armée. Bien que l’armée du conquérant compte des milliers de guerriers, en plus de l’armée de Hou-Hou qui répondait maintenant directement à leur nouveau souverain, seule une centaine avait été choisie pour cette offensive à dos de dragon. Pour cause, chacun de ses hommes avait personnellement juré fidélité à Shan Yu. Et donc, ils partageaient sa protection contre la magie. Il s’agissait des meilleurs parmi les meilleurs, tous dédiés à la cause du conquérant. C’est ce groupe d’élite qui allait résister aux envoutements des sorcières.

Les chevaucheurs de dragon exterminèrent les monstres de Maléfique avant même que l’armée d’Hi-Hi-Hi ait le temps d’atteindre la bataille. Il s’agissait d’une manœuvre d’essai pour déterminer l’efficacité des dragons sur le champ de bataille. Que ce soit par le feu des dragons, ou l’acier des armes Barh Barrs, les monstres n’avaient aucune chance. Cette « menace » écartée, Shan Yu dirigea ses troupes vers Hi-Hi-Hi, afin de frapper ses ennemis avant qu’ils n’aient le temps de rassembler leurs forces.

Le conquérant avait plusieurs cibles. D’abord, il sauva Pocahontas. Elle était la raison fondamentale de cette attaque. Le mariage entre Shan Yu et la princesse de Hou-Hou n’était plus nécessaire, puisque le roi Powhatan lui avait confié la régence du royaume. Cela dit, les guerriers de Hou-Hou combattraient mieux en sachant que Pocahontas avait été sauvé. Un mariage n’était pas non plus à exclure si la fille de Powhatan désirait rester au pouvoir. Plusieurs étaient attachés à la lignée royale, alors ce genre d’union serait bénéfique pour la stabilité de Hou-Hou. Qui plus est, en sauvant son héritière, le roi Powhatan deviendrait redevable au Barh Barr.

Ensuite, Shan Yu attaqua préventivement l’armée de Ping. Les dragons firent pleuvoir les flammes des cieux contre les exilés qui ne s’étaient toujours pas remis de la mort de leur général. L’attaque fut dévastatrice, mais le conquérant ne put prendre le temps d’exterminer entièrement cette menace. Il se contenta donc de deux passages. Le premier pour infliger un maximum de dégât sur les troupes du commandant Ping, puis un deuxième pour cibler le matériel militaire (armes, armures et nourriture). Puis, aussi soudainement qu’il apparut, le conquérant et ses dragons repartirent vers Hou-Hou d’où il était venu.

***

De retour à Hou-Hou, Shan Yu s’empressa de remettre Pocahontas à son père. Ce problème enfin réglé, le chef de guerre pouvait galvaniser ses troupes et les préparer aux combats à venir. L’armée de Ping n’était pas entièrement hors d’état de nuire, mais les nombreux blessés et les pertes matérielles retarderaient toute contre-offensive et motiveraient les désertions.

Délaissant l’organisation de la défense de Hou-Hou à ses commandants, Shan Yu profita d’un court répit pour envoyer des missives aux dirigeants ennemis. Après tout, la guerre n’était pas une excuse pour se comporter en sauvage. Le nouveau souverain avisa donc les personnalités concernées du changement de régence à Hou-Hou. Il annonça très clairement que les monstres de Maléfique avaient été exterminés et donc, que toute armée approchant les frontières de Hou-Hou sera considérée comme une déclaration de guerre.

Dans ses missives, Shan Yu précisa qu’il avait lui-même orchestré le sauvetage de la princesse Pocahontas, ainsi que le châtiment de déserteurs Barh Barr. Puisque cela dû se passer sur le territoire d’Hi-Hi-Hi, le régent de Hou-Hou offrit de rencontrer le roi Adam afin de gérer une résolution de conflit. Le conquérant insista sur le fait que cette intervention n’aurait pas été nécessaire si Hi-Hi-Hi n’avait pas au préalable orchestré l’enlèvement d’une princesse de Hou-Hou, puis de menacer celle-ci d’une exécution sans sommation. Ce conflit étant entre Hou-Hou et Hi-Hi-Hi, le souverain de Hou-Hou découragea les souverains voisins de se mêler d’affaires qui ne les regardaient pas.

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Pulsar Verhoeven
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Pulsar Verhoeven
Lun 20 Juil 2020, 22:22

Son introduction relative avait eu le mérite de permettre à Ping d'accepter son offre. Habituellement, le Dieu aurait réalisé un contrat en bonne et due forme en demandant une certaine compensation à son intervention, mais on l'avait tellement traîné de droite à gauche que s'il pouvait passer ses nerfs en s'amusant au détriment des Mortels, ce serait certainement mieux. Le canasson de Muling ne semblait pas ravi de le voir, hennissant un peu, mais il avait une certaine affinité avec le petit papillon coloré sur son épaule. Hadès espérait qu'il n'eut pas envie de gober sa nièce où il aurait été la récupérer à coup de chaleur dans son ventre. Coré observait les alentours avec de grands yeux émerveillés.

C'est quoi le plan ? demanda-t-elle alors assez fort pour qu'on l'entende.
Survivre, dans les grandes lignes.
... Mais nous sommes des Dieux !
Laissons les Mortels en vie, je te prie ... Ou j'aurais trop de travaille pour venir à ta fête.
Okay, j'adore ce plan !

Hadès n'avait pas très envie de s'y rendre. Ce n'était pas qu'il détestait sa Famille, mais elle vivait dans un autre monde que le sien. À la lumière, à l'amour et à tous ces petits sentiments nobles. Lui n'était destiné qu'aux Ténèbres et à la Mort. Aphrodite voulait lui trouver une âme à épouser pour en faire sa Reine des Enfers, il craignait ces réunions familiales ...

Mère me dit souvent qu'à mon âge, elle avait fait ça ...
Oui, l'interrompit-il. Combattre dans une guerre, on s'y connait. Ne vous inquiétez pas, Muling. Si nous avons pu mettre à terre des Titans il fût un temps, une simple armée sera plus aisée à combattre. Êtes-vous sûr de vouloir les repousser ? Je pourrais leur faire tellement peur qu'ils seront obligés de ployer le genou devant vous.
Est-ce fort utile tout ça ?
C'est à cela qu'on reconnait un Dieu, Coré ... La mise en scène !

Hadès levait ses bras vers les cieux dans une démonstration de fumée et de flammes bleutés. Cette situation semblait assez l'amuser. À défaut des animaux ...

Ne me regarde pas comme ça, Paillasson. Je suis très doué ... Demande à Coré à quoi ressemble ma transformation. Peut-être devrais-je refaire une démonstration ?
Non, ça ira, merci !

Visiblement, il lui avait collé une sacrée frousse ... même si elle ne l'admettrait jamais. Ils ne voyaient pas les deux points noirs qui se rapprochaient de plus en plus, ce n'était que les exclamations étouffées et horrifiées des soldats qui le prévinrent. Des Dragons. Était-il venu pour discuter ? ... Un instant ... Non. Il était sérieux ? Hadès observait les puissants crachats de flammes dans leur direction d'un air blasé, étendant les siennes, bleutés et sans danger, au-dessus de lui, de Coré et de tous ceux qui lui étaient relativement proche de sa position. Hélas pour les troupes arrière, il n'avait pas été assez vite en réaction. Le second passage réduit à néant le peu de ce qu'il leur restait dans les chariots. Ça avait été soudain. Le Dieu de la Mort laissait retomber ses bras, observant les créatures en se retenant de grincer des dents. Coré était silencieuse, troublée.

D'accord. J'ai changé d'avis. Je n'ai pas envie de discuter avec ce gars.

Angelou s'en sortait bien. Zeus l'aurait foudroyé sur place. Poséidon l'aurait sûrement noyé dans son sommeil. Il y avait tout un tas de méthodes silencieuses et sales de se venger pour un Dieu, mais les créatures volantes étaient reparties, laissant derrière elles un torrent de cri et de lamentations.

Ne vous en faites pas pour vos hommes, Muling. Je vais les ramener.

Dégageant une grande partie des Soldats encore en vie venu porter assistance à leurs amis trépassés, Hadès les encourageait à s'occuper des survivants, éteignant les feux de sa présence, conscient que les Mortels n'aimait pas côtoyer l'élément. Pour les aider, Coré avait matérialisé des plantes pour les soins, ainsi que de la nourriture. Il avait bien fait de l'emmener en cas de communication plus positive exigée. Hadès parcourait les allées de cadavres, mais ceux-ci semblaient être mût par une magie créatrice les rassemblant de nouveau sous la Bannière de la Vie, plus que sous la sienne. Peut-être que Muling était un ami des Dieux ?

Voilà qui aide ... Normalement, mes troupes sont aussi ... Ah, les voilà !

D'une lenteur affligeante, vraiment. Mais au moins, ses ordres étaient suivis. On craignait trop ses lourdes colères dans le creux de la montagne pour oser le contredire. Il y a quelques années, il avait ordonné à Peine et Panique de rassembler ses hommes et de les descendre en contrebas s'il venait à disparaître - c'est qu'il craignait les légendaires enlèvements de Zeus. Cela ferait peur aux voyageurs, ou permettrait d'éviter qu'une armée ne force le passage. Il voulait éviter que les tréfonds de Pétaouchnock ne soient envahis de Mortels venus reconquérir ce territoire qu'ils pensaient maudit. S'ils se perdaient à contempler le Fleuve des Âmes, c'était la leur qui était perdue à tout jamais. Maudite de regarder la Souveraine des Fleuves Souterrains sans y avoir été autorisé, errant dans une éternité de souvenirs oubliés.

Mon Oncle ... Pourquoi ?

La voix de sa nièce semblait affaiblie, lorsqu'elle revint près de lui, toujours sous sa forme de léger papillon.

Tu apprendras que c'est courant chez les Mortels de se faire la Guerre. Je ne me plains pas, les morts sont mon fonds de commerce, mais cela donne lieu à des spectacles relativement désolants ... Tu devras y être préparer, même en tant que divinité brillant dans le Bien, ce sera des choses courantes à observer.

Il sentit ses petites pattes trembler, puis le papillon décidait de s'envoler et de s'enfuir.

Mais allons, Coré, reviens ! Raaaah ! Ces adolescents !

Il revint près du Commandant en traînant les pieds. Ce dernier devait avoir pas mal de travail, mais il l'interrompit en toussotant.

On est bon, Muling ! De toute manière ... Je pense que vous n'avez pas le choix. C'est le moment de l'attaque ! Je laisse une partie de mes hommes ici, pour s'occuper de vos blessés les plus atteints, c'est comme si nous n'avions pas de pertes. Mes Soldats sont d'une lenteur démesurée, mais je vous promets que ce sont de bons archers ... et de bons boucliers. Évidemment, ils sont Morts, ils ne craignent pas ce qu'ils ont déjà acquis !

Il rit de sa blague qui n'était pas drôle et d'un claquement de doigt, Hou-Hou apparu devant eux, à une certaine distance de l'armée d'Angelou, car il faudrait préparer la bataille. Ou pas. Hadès écarquillait les yeux, stupéfait.

Par le Tonnerre ! s'exclama-t-il.

Il relevait son visage le long de la silhouette bleuté. Cette apparence n'était autre que Coré. Elle était sous l'influence de la Peine et de la Colère, un mélange détonnant chez les Dieux non-expérimentés.

Je suis celle qui apporte la Mort.

Sa voix portait si loin, lui faisant dresser ses flammes sur la tête.

Je suis ...

Elle levait une de ses mains, créant une multitude de ronces partant de son corps et galopant vers leurs ennemis tout en ravageant le sol.

Perséphone !

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◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Daé Miirafae
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Daé Miirafae
Mer 22 Juil 2020, 18:38


Image de Ihor Reshetnikov
Les Portes II



Ce que c’était looooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooong. J’avais entendu des mecs plus ou moins souverains en train de diriger des proto-armées pendant des années, mais sincèrement rarement je m’étais aussi ennuyée. Et en plus je ne pouvais pas perdre la face pendant son discours parce qu’il y aurait alors eu une bonne chance sur deux qu’il m’empale immédiatement – non pas que j’aimais pas ça parfois – et là je n’en avais pas du tout envie. Je gardais donc ce que certaines royaumes lointains appelaient la « resting bitch face » dans une langue qui m’était totalement inconnue et écoutait le généra Shan Yu déblatérer des évidences socio-politiques. Il était vrai qu’il avait réussi à me surprendre sur certains points, entre autres sur cette question de cet Aladdin dont j’avais entendu parler rapidement par les employé•e•x•s de mon ex-mari, mais qui n’était vraiment pas passer au centre de mes préoccupations. Je laissai donc le général déballer ses insultes qui, plus le discours avançait, se découvraient de toute diplomatie et je ne pus réfréner un petit sourire au fur et à mesure qu’il parlait. Il venait de me faire me rendre compte de quelque chose et surtout il venait de me donner une idée.

Il finit son discours. Le temps se suspendit un instant dans l’attente de ma réponse. Je connaissais ces moments, c’étaient les mêmes que j’avais vécu des dizaines de fois dans mon ancienne salle du trône. En temps normaux, il pouvait absolument tout s’y jouer, des pouvoirs, des egos bien sûr, mais surtout la vie et la mort de milliers de personnes qui n’avaient jamais choisi les personnes qui les dirigeaient. C’étaient nous, les têtes dirigeantes des Royaumes, dans ces moments de joutes verbales et de négociations, qui tenions sous nos langues, le destin des gens qui avaient la (mal)chance de vivre dans nos frontières. Mais depuis un certain temps maintenant, ces moments ne servaient à plus rien. Les promesses se déliaient aussi vite que Maléfique vieillissait et les têtes dirigeantes se trahissaient aussi facilement que n’importe qui aurait reconnu ma beauté supérieure à celle de l’autre poufiasse au corbeau. Alors je décidai d’interrompre ce moment vain. Si vain que personne ne s’en rendait compte. Je regardai Shan Yu dans les yeux, un peu trop longtemps pour que ça paraisse un simple temps de réflexion, je souris et je partis de la tente.

Les regards des soldat•e•x•s furent tout aussi surpris en me voyant partir et l’armée m’attendait, la capitaine en tête. Elle m’adresse la question dont tout le monde voulait la réponse d’un signe de tête. Je ne répondis pas et enlevai mon armure pour me retrouver dans mon habituelle robe, sans ses décorations d’apparât. Je sortis d’une poche contre la poitrine quelques herbes et de l’intérieur d’une manche un petit carré qui se déplia pour former un minuscule chaudron et je commençai à fabriquer, à genoux au sol et sous le regard intrigué de toute l’armée présente, la seule porte de sortie qui me restait. Dans le coin de mon champ de vision, je voyais ce loup qui me suivait depuis mon entrée dans le camp, il ne m’avait pas inquiété jusque-là, mais il semblait tout à fait intéressé par ce que je faisais, car il avait relâché sa vigilance pour se concentrer sur ma mixture. Je me relevai, le visage las. « Ne t’inquiète pas loup, je ne veux pas de mal à ton Maître. Je suppose que c’est l’autre cruche qui croit pouvoir séduire mon ex-mari qui t’envoie, tu peux lui dire la chose suivante. » Je m’approchais de son oreille et lui murmurais quelques mots. Il ne bougea pas de ce qui n’était plus une cachette. Je regardai l’armée. Le temps était suspendu, comme dans la tente de Shan Yu. Derrière moi, il se mit à monter ses dragons pour montrer au monde à quel point il était viril et puissant. Le feu devait me mettre dans un contrejour qui n’allait pas du tout avec mon teint. Je détestais voir ce moment gâché par aussi peu de considérations esthétiques. [color=#0000ff] « Armée du Royaume Hi-hi-hi, voici les derniers mots que vous entendrez des bouches de Ravenna, ancienne Souveraine du Royaume, aussi connue sous le nom…audacieux…de La Méchante Reine. » Quelques murmures fusèrent. « Fermez-là. Je suis en train de faire quelque chose d’important et j’ai pas envie de finir sur une mauvaise image, alors les soldats dans le fond vous vous la coincez ! » Raclement de gorge. « Je disais : Les derniers mots ! Derrière moi se tient le camp de Shan Yu qui est en train d’anéantir les créatures de la vieille cruche qu’est Maléfique. Vous n’êtes pas sans savoir les déchirements qui lacèrent les Trois Royaumes ces dernières heures. Il est temps que tout cela bouge et que les Trois Royaumes soient unis sous une seule et même bannière. Vous êtes sous mes ordres et voilà mes derniers commandements : Battez-vous pour Adam, pas pour Hi-Hi-Hi, pour Adam. S’il meurt, s’il perd, si vous avez l’impression qu’il flanche ou qu’il n’est plus digne d’être votre roi, vous entendrez sûrement parler d’un Arthur, conchiez-le, mais battez-vous pour Juliette, je connais la valeur des femmes au pouvoir et je vous assure qu’elle fera un bien meilleur travail. Utilisez ma mort comme excuse diplomatique pour anéantir l’armée qui est derrière moi et qui a osé me traiter d’incompétente et insulter votre Roi pendant des minutes interminables. Si vous n’y arrivez pas maintenant, rentrez, mais souvenez-vous de qui sont vos ennemis : Shan Yu, et son fiel débectable ainsi que Maléfique et ses rides immondes. Quant à mon nom, faites en ce que vous voulez, dites à vos enfants que la Méchante Reine fut si méchante qu’elle prit la vie de touxtes celleux qui mourront, dites leur qu’elle transforma le monde en crapaud et qu’Adam les sauvèrent toustes ou alors dites leur la vérité : que par fatigue, Ravenna a créé un incident diplomatique qui n’avait que pour but d’unifier tout ce merdier. » J’arrêtai d’un geste de main la Capitaine qui voulait répondre et me retournai. Un des dragons était en train de s’approcher de l’armée. Je marchai un peu en avance et fit signe à la Capitaine de leur dire de partir. Iels s’exécutèrent. Je lançai ma préparation dans les airs et quelques missives apparurent avec dessus le nom de toutes les personnes plus ou moins proche du pouvoir des Trois Royaumes ainsi que le nom de Juliette. De fines lettres caligraphiées d’une écriture simple et propre dessinaient les mots suivants :



« Shan Yu a assassiné Ravenna, envoyée au nom d’Adam du Royaume Hi-Hi-Hi. Seul•e•x•s celleux qui se lèveront contre cet affront seront considéré•e•x•s comme ami•e•x•s du Roi légitime de Hi-Hi-Hi. »




Je souriais, je ne savais pas si j’étais plus fière de mon discours, de la merde sans nom qui allait suivre cette nouvelle ou du fait que tout allait bientôt s’arrêter, mais j’étais convaincue que cette dernière période de chaos permettrait à mon ex-mari de s’élever, l’incident diplomatique étant une des armes les plus puissantes en période de guerre.

Shan Yu devait avoir compris ou des soldats furent pris d’un excès de zèle, mais ce que je voulais qu’il arrive, arriva. Des lances me transpercèrent de part en part, deux, les deux jetées depuis les airs. L’une était en travers de ma gorge et l’autre s’enfonçait en partant de mon cou et en ressortant par le bas du dos. Le sang coulait. Je regardai ma robe un instant et claquai rapidement des doigts pour la changer de couleur afin que le sang ne se voit pas. Il était hors de question que je meurs en étant sale.

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Jeu 23 Juil 2020, 14:19

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Les Portes II






Une fois de plus, le décor se modifia sous les yeux de Kuzco, la salle de bal et sa fiancée s'effaçant pour laisser place à un vestibule plongé dans la pénombre. Il faisait face à une porte derrière laquelle il percevait un brouhaha diffus, sûrement les invités qui s'installaient pour la cérémonie. Kuzco soupira. Il regrettait d'avoir laissé Anna sur cette première impression mais il n'avait pas eu le temps de se justifier, il se rappelait juste l'expression bouleversée de la princesse. Il n'avait pas prévu que la princesse serait la soeur d'Elsa, c'était encore une occasion manquée de se taire. Bon mais on n'allait pas en faire tout un fromage. Il y avait plus important dans la vie, comme les vêtements. Kuzco se frappa les joues et baissa les yeux pour inspecter sa tenue. Il devait être irréprochable pour le mariage. Sa large tunique habituelle avait été remplacée par une longue toge droite d'un tissu soyeux de couleur ivoire et une ceinture d'un doux vert printanier complétait l'ensemble, c'était un peu trop simple à son goût mais fort heureusement, il avait gardé ses imposantes boucles d'oreille en or massif et une fine chaîne dorée reposait sur son torse légèrement dévoilé par l'échancré de sa toge. A ses pieds carillonnaient ses bracelets de cheville et il s'amusa à sautiller quelques secondes pour entendre leur chant. Bon ce n'était pas trop mal. Il n'était finalement pas trop regardant sur sa future femme mais son style vestimentaire, Kuzco ne rigolait pas avec ça. Quitte à pourrir sa vie, autant avoir la classe. Il passa une main dans ses cheveux pour y redonner de l'ordre et leur rendre leur souplesse et leur brillance. Il n'était pas dégoûtant à regarder, Anna aurait pu tomber plus mal.
Finalement prêt, il fit les cent pas devant la porte. Malgré lui, il sentait une légère nervosité monter en lui. Tout s'enchaînait trop vite. Et s'il fuyait ? S'il rentrait à Mayaland, personne ne lui dirait rien ? Non ? Ses dieux n'étaient pas ceux de ces Royaumes, subirait-il leurs foudres quand même ? Ou bien étaient-ils de mèche avec ses dieux ? Tout ça lui donnait mal à la tête. Un grincement. La porte s'ouvrait lentement, offrant Kuzco aux regards curieux des invités. Il n'était pas dit que le jeune homme avait tout oublié de ses manières. L'ex-empereur redressa la tête et rejeta les épaules en arrière en bombant le torse. Un sourire éclatant de blancheur sur sa peau mate finalisa son entrée et il prit son pas le plus impérial pour s'engager dans le couloir formé par les invités. Avec soulagement, il aperçut ses amis sur les côtés et son sourire se fit sincère. Pacha, paix sur lui, avait les larmes aux yeux et son menton tremblait tandis qu'il tordait son poncho entre ses doigts, il résistait visiblement fortement à l'envie de prendre son ami dans ses bras. C'était un bon gars. Le lama à l'inverse, baillait à s'en décrocher la mâchoire, vaguement ennuyé et Kuzco le vit même mordre sauvagement la femme à ses côtés qui eut le malheur de le bousculer. Même s'il n'approuvait pas le caractère irascible de l'animal, il lui fut reconnaissant à cet instant de le faire rire. Il sentit comme un grand poids s'enlever dans sa poitrine et c'est avec une confiance toute neuve qu'il marcha pour rejoindre sa fiancée.
Elle était apparue en face de Kuzco, sa silhouette menue s'avançant dans une jolie robe blanche, elle était adorable. Il avait de la peine pour la princesse, elle méritait de se marier avec une personne que son coeur aurait choisi mais les dieux sont cruels. Chaque pas les rapprochait un peu plus de l'autre, de leur destinée désormais mêlée. Presque trop vite, ils se rejoignirent dans l'allée principale et Kuzco sourit à Anna, encourageant la jeune femme, cherchant à la rassurer. Afin d'effacer toute tension, il la prit par la main avec un brin de malice dans ses yeux verts et il la fit soudainement tournoyer dans une volte grandiose avant de la rattraper dans ses bras en riant pour éviter qu'elle ne s'effondre. C'était ces petites folies qui le caractérisaient, elle allait soit le gifler, comme sa soeur avant elle, soit céder et passer un bon moment. Il espérait que les reproches qu'elle lui avait jetés à la figure étaient oubliés. Elle n'était pas seule dans cette situation et Kuzco voulait qu'elle ressente qu'il était de son côté. Il prenait déjà très à coeur son rôle de futur marié et se sentait responsable de la petite blonde.
Le couple s'approcha du prêtre qui les accueilla avec bienveillance. «Vous êtes Kuzco, ex-empereur de Mayaland et Anna, princesse de Hi-Hi-Hi ?» Kuzco ne put résister à l'envie d'une bonne plaisanterie et répondit. «Kuzco ? Ha non vous vous trompez, moi je suis Hercule.» Décontenancé, le prêtre fouilla dans son registre en marmonnant. Le jeune homme précisa. «Avec un H majuscule, c'est très important.» La foule s'agitait avec impatience et Kuzco resta serein, un aimable sourire sur ses lèvres en regardant le pauvre prêtre prêt à s'évanouir de nervosité. S'ils voulaient les marier, qu'il en soit ainsi, mais il n'allait certainement pas leur rendre la tâche facile.
Peu de temps après, le prêtre calmé fusilla du regard Kuzco avant d'entamer un discours ronflant sur les bienfaits du mariage et leur importance pour assurer la paix sur les Trois Royaumes. C'était ennuyeux à souhait et Kuzco se pencha vers sa partenaire pour lui murmurer à l'oreille des remarques.
«C'est toujours aussi coincé vos mariages ou c'est juste là ?»
«Quand est-ce qu'on mange ?»
«Tu aimes le chocolat toi ? C'est une tradition chez moi de manger du chocolat quand on se marie.»
«D'ailleurs, tu sais si ça se passe bien le mariage entre ta soeur et Hadès ? Il a pas l'air commode son mari.»

Il dut se taire quand on leur apporta les alliances et il les regarda en silence, plongé dans la perplexité. Le prêtre prit sur lui pour lui expliquer que c'était pour eux et qu'ils devaient enfiler l'alliance sur l'annulaire de l'autre. «Non merci, je préfère l'or.» Le prêtre se pinça l'arrête du nez et Kuzco eut pitié du pauvre homme et accepta de prendre l'alliance pour l'enfiler sur la main d'Anna.
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Avec le plus grand sérieux, Kuzco faisait face à un groupe de personnes en face de lui. «Voilà, écoutez-bien, c'est très important, je vais vous montrer avec Pacha parce qu'il connaît et ensuite ce sera chacun son tour. Pacha, tu es prêt ? Hey ! Toi la blonde ! Raiponce c'est ça ? Tu feras attention avec tes cheveux, je veux pas d'accident à mon mariage.» Kuzco prit l’extrémité de la corde et Pacha fit de même de l'autre côté. «Viens Anna, c'est toi qui va sauter.» Dans un rythme d'abord lent et régulier, Kuzco et Pacha firent tourner la corde autour d'Anna en chantant. «90 macaques qui sautaient sur la couette, le premier qu’est tombé s’est ramassé sur la tête ! Allez viens Garrett ! Tu veux essayer ? Allez venez ! Plus on est de fous, plus on rit !»
Et Kuzco s'amusa ainsi toute la journée, abusant souvent sur la bière ce qui provoqua une pluie de pièces d'or sur le sol mais surtout qui l'entraîna à prendre dans ses bras chaque personne qu'il croisait.
Quand le soir vint, on indiqua aux mariés de rejoindre leur chambre et Kuzco n'était plus assez sobre pour se demander pourquoi il y avait des chambres dans une église et il suivit docilement Anna vers leur chambre nuptiale. Une fois arrivés, il prit Anna dans ses bras pour lui coller un bisou humide sur les lèvres avant de rire comme un enfant et de bondir sur le lit où il s'effondra, tombant dans un sommeil profond.
1191 mots

Résumé:




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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Ven 24 Juil 2020, 18:32



Provenance inconnue

Les Portes II

En groupe



Les esprits formatés rendaient certaines choses inconcevables. Pour Garrett, recouvrer la vue en était une. La cécité l’avait accompagnée toute sa vie. Il n’avait aucune idée des couleurs et ne devinait les textures et les formes que par le toucher. Son monde sensible lui permettait de percevoir la douceur des cheveux de Raiponce sur son visage et d’entendre son chant délicat ; mais il ne savait rien de l’or de ses mèches ou du vert pétillant de ses yeux. Il sentait sa main se serrer autour de la sienne et endurait son étreinte angoissée sans broncher. Il n’était pas un homme avide de contact ; néanmoins, il n’osait s’y soustraire, de peur de la perturber. Aveugle aux beautés superficielles, il écoutait raisonner les carillons des âmes. La sienne était pure, encore épargnée par les vices qui guettaient tous les hommes. Elle n’y échapperait pas ; personne n’y échappait.

Lorsque l’on dénoua les cheveux qui entouraient sa tête, il garda les paupières fermées. Il n’avait pas refusé l’offre de Raiponce. Si elle pouvait soigner Facilier, pourquoi ne pourrait-elle pas lui rendre la vue ? Pourtant, désormais, il regrettait. Aucun médecin, aucun mage, pas même Merlin, n’avait réussi à le défaire de son sort. L’espoir qui batifolait dans sa poitrine lui donnait la nausée. Et s’il ouvrait les yeux et ne voyait rien d’autre que ce néant coutumier ? Il inspira. Il fallait essayer. Ses cils se décollèrent lentement. Un vif éclat blanc noya sa vue. Pendant un instant, son cœur suspendit tous ses battements. Mais ce n’était que le soleil. La luminosité lui brûlait les rétines : il plissa les paupières et porta une main en visière, le temps de s’accoutumer aux lumières de l’univers. Progressivement, ses prunelles s’habituèrent. La figure harmonieuse de Raiponce se dessina devant lui. Il l’observa, muet. « Oui. Je vous vois. » C’était la première fois qu’il voyait un être humain. Une sensation étrange et indescriptible pour celui qui n’a jamais recouvré la vue sans l’avoir déjà eue le berçait. Ce n’était pas désagréable mais c’était troublant. Tous ses repères s’effondraient et de nouveaux s’érigeaient. Le poing crispé autour de son bâton, il redécouvrait son environnement. Il lui faudrait sans doute le réapprivoiser. Ses iris papillonnèrent sur le décor et les différents protagonistes – qu’il était bien incapable de reconnaître, pour la plupart – avant de retourner sur Raiponce. « Merci, je… Je ne sais pas comment vous remercier. Pour lui, Facilier, et pour moi. » Il déglutit, gêné. Peut-être avait-il choisi de vivre en ermite aussi parce qu’il détestait être redevable ? « Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous, Raiponce ? »

Un individu s’agenouilla près d’eux. Garrett le regarda et comprit rapidement qu’il s’agissait d’Éric. Sa déclaration le laissa muet. Les Dieux n’avaient donc pas seulement choisi des inconnus. Ils avaient permis à un homme d’épouser celui qu’il aimait. Sa culpabilité s’atténua doucement et il soupira en baissant la tête. Il la releva lorsqu’une nouvelle voix tinta à ses oreilles. Une femme à l’élégante robe noire s’adressait au duo de sauveurs. Le roux fronça les sourcils. Juliette. Le nom faisait toujours bondir son cœur et, malgré lui, la curiosité le pressait de la voir. À quoi ressemblait-elle, celle dont l’esprit, la voix, l’odeur l’avait charmé et maintenait encore tous ses sens en éveil ? La suite des propos interrompit ses pensées. Il scruta Raiponce, puis l’inconnue. « N’importe quoi. » grogna-t-il, les traits tordus dans une grimace renfrognée. En appui sur son bâton, il se releva, droit et austère comme il savait l’être. « Ne calomniez pas la Princesse Juliette. » Pourtant, elle énonçait les choses avec tant d’aplomb… Et si ce Sal’Uk l’avait contrainte ? Un profond sentiment d’aversion et de colère torpilla ses tripes. Ça n’avait rien de rationnel.

« Arthur ? » Il s’écarta et dépassa l’étrangère pour voir son frère. Sans référence visuelle, il ne l’avait jamais vraiment imaginé. Il n’aurait su dire s’il correspondait à l’idée spirituelle qu’il en avait. La pensée qu’il ignorait lui-même à quoi il ressemblait le percuta. On l’avait décrit grand, roux, avec des yeux gris sans éclat. Un frisson courut dans son dos et il demeura figé. La sorcière répandait son venin. Sa réflexion tituba, tandis qu’il dévisageait son frère. Il comprenait ce qu’il s’était passé, ce qu’il avait fait. S’il gardait le silence, c’était simplement parce qu’il n’avait jamais avoué à quiconque son amour pour Juliette. Seule la femme qui l’avait aidé à organiser les mariages l’avait percé à jour ; et désormais, c’était toute l’assemblée qui pouvait savoir ce que son cœur gardait secret depuis si longtemps. C’était ce cadet qui l’avait épousée et qui l’avait trompée, qui pouvait lire dans les étincelles de son regard toute l’affection qu’il avait pour cette femme interdite. Garrett serra les dents. Il s’avança vers Arthur et le toisa, sans un regard pour son misérable comparse. C’était Scar. Il sentait sa magie opérée en lui, ce lien qui l’attachait à Mufasa. Il avait trompé Juliette avec un homme et une abomination. En silence, il le jaugea, puis lâcha sèchement : « Tu ne la mérites tellement pas. » L’esseulé pivota et rentra dans l’église.

Les mariages se déroulèrent sans accroc. L’ambiance était même plutôt festive. Pourtant, Garrett ne parvenait pas à goûter la même félicité que Kuzco. Il avait évité son frère et sa soi-disant nièce autant qu’il l’avait pu. À mesure que la journée avançait, une migraine l’avait assailli. Voir était fatigant. Son travail accompli, il s’apprêtait à s’éclipser, lorsqu’une missive apparut mystérieusement entre ses doigts. Il la déplia et, bien que n’ayant jamais appris à lire, les arabesques qui parcouraient le papier firent sens – la magie du conte opérait. Son palpitant s’affola. C’était Juliette. Juliette qui réclamait sa présence… et celle d’Arthur. Le Prince déchu baissa la tête en se pinçant les lèvres. Plus tôt, il avait désiré son bonheur, et celui-ci lui tenait toujours à cœur. Cependant, désormais, il doutait qu’elle pût le trouver aux côtés d’un mari qui souillait leur union. Les paroles de la femme qui l’avait aidé lui revinrent. Peut-être devrait-il lui avouer, à elle aussi, maintenant que le monde savait ? La méritait-il plus ? Avait-il autre chose qu’une vie de solitude à lui offrir ?

Finalement, il s’était mis en quête de retrouver son frère. Lorsqu’il l’aperçut, il constata que Raiponce se tenait non loin. Il leur fit signe de s’approcher. « Juliette m’a écrit. Elle requiert ma présence à Hou-Hou, sur le champ de bataille. Elle y a conduit les armées de Caermaloyw, et elle souhaite que tu la suives, Arthur. » Son regard glissa jusqu’à la jolie jeune femme blonde. « Je ne… je ne sais pas si ce que cette femme a dit est vrai. Je n’espère pas. Mais si vous souhaitez rencontrer Juliette, c’est peut-être l’occasion. » Il s’arrêta. « Juste, ne lui dites rien. Pas tout de suite. C’est assez lourd de conséquences, et je ne pense pas que le moment serait bien choisi. » Elle devait s’en douter, mais mieux valait s’en assurer. Ses iris gris se posèrent sur son frère. « Je ne lui dirai rien. Ce sont vos affaires. » Son ton était bien plus froid. « Mais ne crois pas une seule seconde que je te soutiendrai. Et ça n’a rien à voir avec mes propres sentiments. » asséna-t-il en le pointant du doigt. « Je pars. Vous êtes les bienvenus si vous le souhaitez. »

Lorsqu’ils se furent mis d’accord, Garrett se mit en marche. Hou-Hou était à feu et à sang ; heureusement, le Conte ne forçait à aucun détour périlleux. Il trouva Juliette et l’armée arborant les armoiries royales. « Juliette. » appela-t-il afin qu’elle notifiât leur présence.

***

« Des dragons, oui, merci de le remarquer ! » s’exclama Devon avec son accent bourgeois. « Fais pas comme si c’était moi la plaie de nous deux ! » rétorqua Cornouailles de façon bourrue. Ils étaient deux exacts opposés coincés dans le même corps. L’un disposait de la partie droite et l’autre de la gauche. La coordination n’était pas leur fort et il ne passait pas un jour sans qu’ils souhaitassent ne pas être nés siamois. Cela dit, en termes d’horreur, leur interlocuteur était un sérieux concurrent. En fait, ils n’avaient probablement jamais vu quelqu’un d’aussi hideux. Pour deux créatures monstrueuses, cela ne suscitait pas tant le dégoût qu’une forme de familiarité. Les dragons n’étaient pas tous grands, beaux et majestueux. Eux-mêmes ne l’étaient pas – mais il existait bien pire encore en matière d’esthétique. « Je pourrais cracher du feu si la donzelle à côté de moi avait pas peur de finir en poulet rôti, ouais ! » Cornouailles croisa l’unique bras sur lequel il avait le contrôle. Unis, ils parvenaient à voler – c’était rare. Désunis, produire des flammes n’était même pas envisageable. « C’est ta lourdeur et ta graisse qui nous empêche de produire la moindre fumée ! Tu étouffes tout ! » - « Si t’étais moins coincé du cul et que tu soufflais un coup, on pourrait peut-être brûler deux-trois trucs, ouais ! » L’exclamation offusquée de Devon lui répondit. Alors qu’ils s’apprêtaient à se chamailler plus durement encore, ils semblèrent remarquer à nouveau la présence de l’énergumène. « Et vous, vous êtes ? » - « Bah quelqu’un qui n’a pas été raté à la naissance non plus, visiblement ! Super, ça nous fait un point commun. » Cornouailles ricana : Devon le frappa de son poing sur le crâne. « Veuillez excuser son impolitesse. » Entre temps, le trio était entré dans l’église et avait pris place pour la cérémonie.



Message VI – 1600 mots

Résumé : Garrett retrouve la vue. Il est avec Raiponce, il parle à Mary Poppins et Arthur. Il assiste aux mariages et a du mal à se mettre dans l'ambiance. Il reçoit la lettre de Juliette. Il propose à Arthur et Raiponce d'aller la retrouver (vous faites comme vous voulez =)). Il part et aborde Juliette.
Devon et Cornouailles répondent à Quasimodo. Tu peux ellipser jusqu'à la fête comme Kuzco et les jouer en PNJ si tu veux <3

Rappel : « Il peut lier les individus entre eux, dans un lien de vie et de mort [une fois par tour]. Ainsi, si l'un des liés meurt, l'autre aussi, ce qui pousse ceux-ci à la coopération. » Le but de Garrett, c'est la paix, mais le lien qu'il crée pousse seulement à la coopération. Les deux personnages entendent une phrase (que j'écris en italique) et ont le sentiment d'être liés à l'autre.





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Sam 25 Juil 2020, 09:57



Les Portes II




« Ces monstres étaient censés être plus nombreux et puissants que ce que l’homme de Shan Yu a décrit. » Juliette était descendue de cheval et s’entretenait avec ses éclaireurs. « Le conquérant serait devenu le Roi de Hou-Hou entre temps. » Elle ne dit rien. Elle aurait pu s’étonner des agissements du Roi de Hou-Hou mais tout était toujours une question de contexte. Si ce chef étranger était puissant, il avait pu faire courber l’échine au Monarque légitime. « Des rumeurs courent sur le retour de Pocahontas également. » La Princesse Juliette ne connaissait pas celle-ci. Sans doute encore une femme qui n’avait pas eu voix au chapitre ; ou juste une sotte. Le pouvoir devait s’accompagner d’un vouloir. Certaines personnes qui avaient le premier – comme le Prince Éric – n’avaient pas envie de s’en encombrer. Elle pouvait le comprendre. Il était chronophage, dangereux et, souvent, rendait misérable. Peut-être culpabilisait-elle d’aimer un autre homme que son mari. Il avait simplement fait ce que son pouvoir exigeait de lui. Peut-être que les deux – être heureux et régner – n’étaient-ils pas compatibles ? Sans doute. « Adam aurait également envoyé ses troupes afin d’aider Shan Yu. Néanmoins, celui-ci ne semble pas vouloir d’aide. » « Ce Royaume ne sait pas ce qu’il veut, j’ai l’impression. » N’était-ce pas ce dernier qui était en train de mourir sous la famine ? N’était-ce pas ce dernier qui demandait à ce que fût retrouvée la Princesse Pocahontas ? Shan Yu ne considérait-il pas Maléfique comme étant une ennemie dangereuse ? « Son armée se bat actuellement contre l’armée du Général Shang, qui a mis fin à ses jours, actuellement commandée par le Général Ping. » « Pourquoi ? » « D’après les informations que j’ai, le Général Ping et ses hommes ont été précédemment envahis par Shan Yu. Ce dernier voudrait conquérir les Trois Royaumes, à présent. » « Quelle méthode ? » « Étant donné qu’il ne met pas les lieux à feu et à sang, j’ai plutôt l’impression qu’il profite de la faiblesse des habitants pour jouer les protecteurs avant de réclamer la Couronne à des personnes, qui sont assez reconnaissantes et désœuvrées pour lui confier le pouvoir suprême. » Il y eut un silence. « Que faisons-nous, Princesse Juliette ? » demanda l’homme.

Alors que la jeune femme allait répondre, un silence se créa autour d’eux, bien avant que la voix de Garrett ne résonnât. Elle se tut et se tourna vers l’homme lorsqu’elle entendit son prénom. Il n’était pas seul. À côté de lui, une jeune femme se trouvait. Ce n’était pas Kayley. Juliette la salua avant de reporter son attention sur le visage connu. Quelque chose la troubla sans qu’elle ne sût quoi exactement, au premier abord. Arthur et Garrett ne se ressemblaient pas vraiment. L’un était bien plus masculin que l’autre, les traits plus marqués. Arthur avait un visage plus doux, des cheveux blonds et des yeux bleus, envoûtants. Garrett, lui, était roux, sa corpulence était plus massive et son regard était… « Mais ! » émit-elle, en écarquillant les yeux, avec un léger mouvement de recul dû à la surprise. Ces derniers se plissèrent avant qu'elle ne s’approchât. « Garrett… Tu… » Elle hésita, se disant que s’il ne voyait pas réellement, que si ce n’était qu’une illusion, ses mots seraient sans doute malvenus. Elle ne voulait pas qu’il pensât qu’elle nourrissait l’espoir qu’il recouvrât la vue. Elle l’avait toujours aimé comme il était. Ce sens en moins lui avait donné d’autres sensibilités. Pourtant, oui, si les choses étaient réelles alors… Il voyait. Il n’y avait pas à hésiter. Son regard était vif. Elle se mordit la lèvre inférieure, se demandant comment un tel phénomène avait-il pu se produire. Ses parents avaient essayé à de nombreuses reprises, avant de laisser leur fils handicapé sur le côté. Et à présent que l’aîné de la fratrie était capable de voir les formes et les couleurs, cela emportait forcément des conséquences. Elle finit par sourire. « Je suis tellement contente pour toi. » finit-elle par clamer, en retrouvant une spontanéité presque enfantine. Elle l’enlaça et resta un instant dans ses bras, consciente que lorsqu’elle relâcherait son étreinte, des affaires plus urgentes les occuperaient. L’heure n’était pas aux effusions.

En s’écartant, elle reprit un air plus sérieux. Elle expliqua la situation actuelle en détails. « J’ai emmené l’armée avec moi pour aider Hou-Hou mais il semble que Shan Yu n’ait besoin d’aucune aide ; pire, des conflits ont éclaté sur le territoire. » conclut-elle, sur la question. « Hi-Hi-Hi et GRRAAAA semblent être des Royaumes aux Monarques bien plus raisonnables et constants dans leurs désirs. Ils sont une moindre menace pour la paix comparativement à Hou-Hou, au sein duquel le peuple se bat contre le peuple, avec un pseudo-roi à sa tête, qui est contesté. Je croyais que les sorcières étaient le seul fléau des Trois Royaumes mais ce n’est pas le cas, vu la situation instable de Hou-Hou. » La jeune femme se tourna vers Garrett. « Je sais que tu peux lier les gens. » C’était si étrange, le fait qu’il pût voir. Ça changeait les choses d’une manière qu’elle n’aurait pu soupçonner. Elle n’était pas habituée à sentir le regard de l’homme sur elle, si bien qu’elle éprouvait quelques difficultés à le regarder dans les yeux, des fois qu’elle y vît quelque chose qui la troublerait. « Ce serait peut-être opportun de lier Shan Yu à quelqu’un d’autre… Ce Ping par exemple. Le risque est qu’ils s’allient pour essayer de faire tomber les autres Royaumes. »

Alors qu’elle allait continuer, le tonnerre éclata dans le ciel de Hou-Hou. L’orage du Royaume de Hi-Hi-Hi venait de finir de se généraliser aux Trois Royaumes. Quelque chose, dans l’air, était effrayant. Juliette posa son regard sur Raiponce. Elle semblait jeune. Elle lui sourit, désolée que cette dernière ait été entraînée au milieu d’une guerre. Une goutte d’eau tomba sur la joue de la Princesse et ce fut à ce moment précis qu’elle reçut la missive de Ravenna. Elle la lut et la montra à Garrett et Raiponce. « Je pense qu’il faut évincer ce Shan Yu, sinon, nous allons à l’avant d’une guerre totale. » Elle leva la tête vers Garrett. « Garrett, tes parents t’ont écarté du pouvoir et tu as fini par t’exiler dans la forêt mais je me rappelle de nos jeux, lorsque nous étions enfants. Il y a une force, au fond de toi. Ton cœur n’est pas jaloux, conquérant ou pédant. Il est juste. Tu as une magie conciliatrice. Toi et moi n’avons pas été élevés pour régner mais si nous prenons les bonnes décisions, maintenant et avec l'aide de Raiponce, je pense que nous pourrons éviter le pire. » dit-elle, en jetant un coup d’œil à la jeune femme avant d'ancrer ses yeux dans ceux de l'homme.

1124 mots

Résumé:

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Sam 25 Juil 2020, 16:00



Les Portes

Rose-Abelle


Mes sourcils se froncèrent lorsque cette femme, à la langue un peu trop pendue à mon goût, parla devant tout le monde de choses qui ne regardaient personne. Comme j’avais conscience qu’elle disait vrai en ce qui concernait Scar et moi, bien que la fourbe eût bien pris soin de ne pas prendre en compte mon état second à ce moment-là dans ses explications, la suite me parut l’être également. Mes yeux se décalèrent sur la silhouette de mon frère. Je le scrutai, mécontent. Pourquoi n’avait-il rien dit ? J’avais toujours pensé qu’ils n’étaient qu’amis. Visiblement, il s'avérait qu'il s’intéressait à elle depuis que nous n’étions que des enfants, alors même que je la trouvais, à l’époque, insupportable. Et elle ? L’aimait-elle ? Un instant, mon cerveau dérailla sur la possibilité qu’il pût être son amant. Peut-être lui avait-il donné rendez-vous hors du Royaume, pour qu’ils pussent se retrouver en toute tranquillité ? Imaginer ma femme avec mon frère intensifia ma jalousie. Il venait de retrouver la vue mais s’il la touchait, je le promettais, j’allais lui crever les yeux. Et si c’était déjà fait ? Heureusement, je n’avais pas entendu la tirade concernant Raiponce et Sal’Uk. Mon cœur ne l’aurait probablement pas supporté. Juliette était une grande partie de mon existence. C’était à elle que je pensais lorsque ma tâche était trop rude. Aussi, lorsque mon frère se dirigea vers moi, mes yeux bleus n’étaient plus que tempête déferlante. « Ce n’est pas à toi d’en décider. » dis-je, en retour, fermement. Les années loin de tout ne lui avaient pas réussies et l’envie de lui coller mon poing dans la figure était si forte que j’eus du mal à me retenir.

Finalement, je me tournai vers Scar. « Je vais aller m’installer dans l’église. » Je lui souris, comme un encouragement silencieux, avant d’y aller. Peut-être que l’épée, ou ma femme, se trouvait à l’intérieur. L’orage, de toute façon, avait l’air menaçant, autant que les pensées qui hantaient mon esprit. Je n’arrêtais pas d’imaginer Juliette avec un autre et, d’un autre côté, ce que nous avions fait avec Scar était impardonnable. Maintenant que Garrett savait… Mes doigts décrivirent un mouvement horizontal et las sur mon front. Si j’assistais au mariage, mon cœur n’y était pas, pas plus que ma tête. Je voulais partir, surtout depuis que j’avais constaté que ni ma femme ni l’épée ni même Merlin n’étaient présents.

Lorsque Garrett revint vers moi, je l’écoutai. Si j’avais espéré qu’il s’excusât, il n’en fut rien. « Juliette t’a écrit ? » répétai-je. Pourquoi est-ce qu’elle lui écrivait à lui et pas à moi ? Mon regard se tourna vers un homme aux couleurs de GRRAAAA qui semblait chercher une occasion de me parler. Je lui fis signe d’attendre, échappant une nouvelle fois à l’histoire concernant Raiponce. Les choses auraient sans doute été différentes si j’avais su. « Non, tu ne dis jamais rien de toute façon. » répliquai-je. « Et tu as intérêt à tenir ta langue à propos de tes propres sentiments ! Ton départ dans la forêt l’a beaucoup peinée et elle te considère comme un ami. Il n’y a rien d’autre. » Mon ton se voulait sans appel, même si je n’étais pas certain de ce que j’avançais. À quel point l’aimait-il ? Et depuis quand ? Depuis l’enfance, vraiment ? N’en savait-elle vraiment rien ? Et si elle savait, pourquoi ne m’en avait-elle pas parlé ? « Tu aurais dû passer à autre chose. Elle est ma femme, pas la tienne. » ajoutai-je, en balayant son index. « Majesté. » Le soldat de GRRAAAA venait de m’interrompre. « Oui ? » « Le Roi Mufasa de GRRAAAA souhaite vous voir. C’est à propos d’une lettre de votre femme, Juliette, et de l’épée. » Ma femme écrivait décidément à tout le monde sauf à moi. « L’épée ? » « Oui, suivez-moi je vous prie. » Je soupirai et tournai les yeux vers Garrett. « Je suppose que tu vas faire comme à ton habitude dans tous les cas : préférer te réfugier loin du monde plutôt que d’affronter les problèmes en face. Inutile de se demander pourquoi est-ce que c’est moi qui l’aie épousée. » Sur ces paroles, remplies d’amertume, je décidai de le quitter. Je passai dire à Scar ce que je comptais faire, pour l’enjoindre à me suivre s’il le désirait.

En arrivant au château de Mufasa, j’étais trempé. La pluie avait néanmoins rafraichi mes idées, si bien que mes nerfs s’étaient calmés. L’on m’apporta de quoi me sécher et l’on me guida jusqu’au Roi de GRRAAAA. Je m’inclinai respectueusement. « Votre Altesse, je suis le Prince Arthur de Caermaloyw. Je pense que nous avons des choses à nous dire. » annonçai-je. La situation était tendue dans les Trois Royaumes. L'annonce du décès de la femme du Roi Adam qui m'avait été transmise en chemin n'annonçait rien de bon.

801 mots

Arthur parle avec Garrett et Scar. Il part ensuite pour GRRAAAAA, afin de voir Mufasa. Il apprend la nouvelle de la mort de Ravenna en chemin. Jil, ce serait bien si tu pouvais évoquer les cartes de Djinshee dans ton message avec Mufasa.

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