Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Rp dirigé] - Les Portes II

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1 ... 12 ... 20, 21, 22, 23, 24, 25  Suivant
AuteurMessage
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4044
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Sam 25 Juil 2020, 17:24


J’avais du mal à comprendre où est-ce que je me trouvais à présent. Je m’avançai vers une personne. Elle possédait deux grandes ailes blanches. « Excusez-moi. » commençai-je. « Pourrais-je savoir où est-ce que je me trouve s’il vous plaît ? » « Oui bien sûr. » me répondit la jeune femme, en jetant un coup d’œil à mon accoutrement et à mon visage. « Vous vous trouvez sur la Terre d’Iyora. » « La Terre d’Iyora ? » Ce nom m’évoquait quelque chose mais je ne parvenais pas à savoir quoi. Sans doute un Royaume lointain qu’il m’avait été donné de remarquer lors de mes cours de géographie, lorsque j’étais encore étudiant. « Oui c’est cela. Vous allez bien ? » demanda-t-elle, en voyant mon trouble. « Vous êtes le Baron Paiberym, non ? » Elle hésita. « Vous venez ici pour voir Laëth Belegad ? » « Laëth ? » Je ne comprenais rien mais, en voyant qu’elle commençait à s’inquiéter véritablement, je lui souris. « Oui... oui, pardon, excusez-moi. J’ai simplement vu une porte magique et, en la traversant, je me suis retrouvé ici. C’est donc par le plus grand des hasards que j’ai atterri sur la Terre d'Iyora, comme vous dîtes. » « Une porte magique ? » « Oui, je peux vous montrer si vous voulez. » « Je veux bien. Ça m’étonne et m’inquiète. » Les Démons pouvaient se déplacer par portails. Je lui fis signe de me suivre et, sur le chemin du retour, tombai nez à nez avec Frollo. Je fronçai les sourcils. Les animaux que Belle avait envoyés se tenaient non loin, cachés dans les fourrées. « Je vous avais dit de regagner votre église afin de vous marier, non ? » demandai-je, d’une voix autoritaire. « Veuillez m’excuser, mon Roi mais… » « Kaahl, attention ! » Je n’eus pas le temps de réaliser que le juge de mon Royaume était déjà sur moi, les yeux exorbités par la haine qui le rongeait de l’intérieur depuis trop longtemps. Pourtant, sa silhouette s’effondra sans que je ne sentisse aucun coup. Je ne réalisai qu’après que je venais de lui planter mon épée dans les entrailles, dans un geste précis et rapide, presque irréel. Je titubai, rattrapé de justesse par l’Ange. Le sang macula le sol, tachant l’herbe de rouge. Comme j’étais dans un état étrange, elle prit l’initiative de nous téléporter dans un camp. « Je vais faire prévenir Laëth de votre présence. Normalement, la magie devrait vous requinquer. Je vais m’occuper de cet homme aussi. Vous avez dit qu’il était à la fois juge et prêtre, c’est ça ? » « Oui. » La suite me surprit. C’était avant la prise de la Terre Blanche.

Plusieurs heures plus tard, j’avais appris que ces individus étaient des Anges, que Laëth, une jeune femme qui ressemblait tellement à Belle que j’avais eu du mal à y croire, et quelqu’un qui me ressemblait entretenaient un semblant de relation. J'avais avoué ne pas être celui qu'ils pensaient et j’avais même joué avec quelques enfants, des nouveaux nés. Apparemment, une malédiction avait frappé la race à cause d’un Sympan mais, heureusement, il s’était avéré plus tard que certains d’entre eux avaient conservé leur capacité à procréer, contre toute attente. « Écoutez… » commençai-je. « Là d’où je viens, la guerre a déjà commencé à éclater entre différents Royaumes. Vous avez dit être des faiseurs de paix… Peut-être pourriez-vous m’accompagner ? Pas pour vous battre mais pour apaiser les esprits, au moins ? » La porte magique avait été le sujet de toutes les conversations. Deux animaux ayant la capacité de parler avaient également été trouvés. J’avais compris qu’ils avaient été envoyés par Belle. Laëth proche de moi, je ne pouvais m’empêcher de la regarder. Elle semblait troublée, elle aussi. Pourtant, je lui avais promis sur mon honneur ne pas être ce Kaahl qu’elle connaissait et je savais parfaitement qu’elle n’était pas Belle non plus. C’en était que plus étrange.

Lorsque je repassai par la porte, je n’étais plus seul. Derrière moi, la plupart des Anges de Iyora avaient suivi. Ils étaient plus d’un million à vouloir apporter la paix. Je devais retrouver Belle et rejoindre Ravenna. « Vous devriez venir avec moi. » murmurai-je à l’attention de Laëth. L’envie de m’emparer de ses lèvres ne me quittait pas et la magie angélique m’avait tellement apaisé que je ne pensais presque plus au sort de Frollo. Je regardai la panthère. « Pourrais-tu me guider vers ta créatrice ? » demandai-je. « Certainement petit d’hommes. » « Merci. » Je ne commandais nullement les Anges. Ils feraient ce qu’ils jugeraient bon. Je voulais juste la voir, être sûr qu’elle allât bien. Concentré sur ma tâche, je n’ouvris aucun des courriers que je reçus. Plus tard.

« Belle ! » m’écriai-je lorsque je la vis enfin. Je la pris dans mes bras. J’avais envie de la dévorer mais me retins, parce que nous n’étions pas seuls et que la situation était trop sérieuse pour que je cherchasse à l’entraîner à l’abri des regards indiscrets. « J’aimerais te présenter Laëth Belegad… »

837 mots

Adam tue Frollo. Il trouve ensuite les Anges des Contes. Je n'ai pas joué tes cartes Djinshee mais si tu voulais que je les évoque, n'hésite pas à me le dire, j'éditerai pour en parler.

Les consignes de Mitsu les concernant sont les suivantes : Les Faes ont reproduit les Terres du Yin et du Yang dans le Monde des Contes. Il y a un million de personnages de la race des Anges qui peuvent se reproduire. Ils ne savent pas qu'ils sont dans un conte. Les joueurs qui jouent des Anges normalement peuvent les contrôler jusqu'à la fin du RD. Ils ont leurs pouvoirs normaux.

J'ai ramené Laëth. Je te laisse jouer ton personnage. Je me demande si elles vont se battre. Deux Laëth c'est très drôle [Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 21 2289842337 Pour le reste, je m'en occuperai au prochain tour  [Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 21 943930617


Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Invité
Invité

avatar
Sam 25 Juil 2020, 18:25



Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES




AladdinLa voix pincée d’une insupportable vipère me tira de mes pensées. L’image des Alices dénudées, alignées dans un lit aux draps de soie, disparut sous les traits de la réalité. Je fis volte-face pour toiser la harpie aux yeux perçants. Elle déambulai vers les portes de l’église en lançant ses quolibets comme un gladiateur distribue ses coups. L’âme de cette garce était aussi sombre que la robe de jais qu’elle revêtait. Mon regard se posa sur le saphir qui brillait au milieu de sa poitrine d’enfant. Je crachai un mollard de la taille d’un gros noyaux de cerise dans sa direction.

« Vous dites n’importe quoi ! Gaston est aussi innocent que votre vulve est aride ! C’est sans doute pour cela que vous êtes si revêche. C’est vrai que je me demande bien qui pourrait avoir envie de batifoler avec une rombière acariâtre dans votre genre ? J’ai bien peur que votre main ait à faire le travail jusqu’à la fin de vos jours, mais ne vous inquiétez donc pas, en continuant à agir en garce, cela ne devrait plus trop tarder. »

Je la regardai gravir les marches puis s’enfoncer dans le narthex. Un sourire satisfait barrait mon visage. De toute façon, Shan Yu paierait lui aussi ses actions envers mon peuple. Qu’importe le vrai coupable, tous les Bahr Barrs paieraient l’affront qui m’avait été fait. Mes yeux se posèrent alors sur l’homme que j’allais devoir épouser. Ses formes n’étaient pas assez voluptueuses, ses cheveux étaient trop courts, ses épaules trop carrées. Il n’était pas attirant. C’était un homme. Mais puisque les dieux en avaient décidé ainsi, autant profiter de la situation pour m’en faire un allié. Désireux de profiter de mes derniers instants de liberté, je contournai la bâtisse. Du coin de l’oeil, je remarquai la silhouette féminine qui m’observait. Un signe discret l’invita à me rejoindre ; j’avais envie de me vider une dernière fois dans le corps d’une demoiselle avant qu’on me passât la bague au doigt.

Séparateur

Je me retirai sans aucune délicatesse, le sexe humide, avant de m’essuyer sur le jupon de ma conquête.

« Ça te fera un souvenir. Prends ça comme le cadeau d’un futur marié. Allez, salut ! »

Elle haletait encore, essoufflée après la violence de nos ébats, lorsque je pénétrai le lieu de culte. Le regard de Thornas brillait d’une lueur de jugement sans que je réussisses à déceler son essence. Les actes récents m’avaient-ils attirés son courroux ou son admiration ? Je n’en savais rien et, pour dire vrai, je m’en contrefichai.

Mes vêtements se modifièrent sous la magie divine. Je portai désormais une tunique blanche bouffante, serrée à la taille par un ceinturon d’or. A mes pieds, les deux babouches brillaient également d’un éclat doré. J’avançai vers l’autel d’une démarche assurée. Le tissus nivéen accroché à mes épaules voletait derrière moi. Sa doublure vert pastel donnait un peu de vie à cette tenue d’apparat. Scar était déjà là, je le gratifiai d’un hochement de tête.

« J’imagine que nous pouvons débuter la cérémonie » lançai-je au prêtre à ma gauche.

Il débita des inepties au sujet de la paix et de l’acceptation des autres. Son discours était complètement décalé par rapport à la réalité et aux enjeux qui se jouaient actuellement à l’extérieur de ces murs. C’était ridicule. Je levai les yeux au ciel devant son palabre. C’était long. Et je n’avais pas que ça à faire. Mon pied droit commença à taper le sol au rythme de mon ennui.

« Je vous dérange ? s'interrompit le prêtre.

— Un peu, rétorquai-je sans gêne. Je pense que tout le monde a compris vos âneries. Vive la paix, arrêtons la guerre, honorons la vie, blablabla. On peut se marier maintenant ? Tout le monde n’a pas le loisir d’être payé pour rester debout dans une église, je suis un homme occupé. »

Le religieux me lança un regard noir. Un instant, j’eus l’impression qu’il allait me tuer - mais son culte l’en empêchait. Je haussai les épaules en songeant qu’il m’avait peut être maudit. Il repris son sermon et je ne pus me retenir de bailler. Finalement, il accepta de procéder à notre union. Je passai l’anneau au doigt de Scar avec hésitation.

« Bon, j’espère au moins que t’es un bon coup et que tu chouines pas au lit… »

Lorsque nous nous embrassâmes, j’eus la certitude que j’étais le plus expérimenté des deux. Je soupirai intérieurement. Il me faudrait l’initier à tous mes petits plaisirs, exciter sa concupiscence envers les pratiques les plus inavouables. Pour mon salut, j’espérais qu’il apprît rapidement. A défaut, il me resterait toujours l’adultère.

« On va le consommer ce mariage ? Je connais un coin sympa sur le côté de l’église » lui susurrai-je en me penchant vers son oreille.


Post XI | 780 mots | Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 25 Juil 2020, 19:25


Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES




Dr. FacilierMon regard violacé se voila d’un blanc laiteux tel un cadavre couvert de son linceul. L’éclat du soleil me paraissait terne malgré le ciel dégagé. Mes paupières alourdies par la fatigue se fermaient de plus en plus. Je m’enfonçai vers l’au-delà. J’avais froid. La chaleur de mon corps suivait le sang qui se répandait sur les marches de l’église. Les voix alentours n’étaient pour moi que des bruits étouffés. Accueilli par la douceur de la mort, je me précipitai de plus en plus vers elle, oubliant les soucis qui meurtrissaient mon être. Je me sentais léger. Je ne souffrais plus. Les filaments qui retenaient mon âme dans sa prison de chair se brisaient les uns après les autres. Une force nouvelle remua ma dépouille, m’empêchant de m’enfuir. J’étais incapable de faire le moindre mouvement pour me dégager de cette étreinte, coincé à mi-chemin entre vie et trépas.

Une série de picotements chatouilla mes entrailles. La douleur surgit violemment, m’imposant sa volonté. Je n’étais plus en mesure de m’extraire de mon enveloppe corporelle. Je luttai contre cette magie qui s’insinuait dans la brèche, celle qui soignait chacune de mes plaies. Laissez moi mourir, suppliai-je en moi-même. Cependant, aucun son ne sortit de mes lèvres scellées. Je maudissais cette guérisseuse égoïste qui ne tenait pas compte de mes revendications.

Une voix familière pénétra les limites de ma conscience. Je la reconnus immédiatement ; c’était la seule capable d’exalter mon coeur. Je luttai contre la confusion. Les bruits extérieurs étaient trop assourdis pour que je les comprisse. Je me concentrai sur l’écho de sa phonation pour en saisir toutes les nuances. Il reprit. Trois mots, une signification. Je défaillis sous son annonce. Les battements dans ma poitrine s’accélérèrent. ’Moi aussi, je t’aime.’. Tout à coup, je voulus vivre.

’Réveille-toi !’ Mes pensées firent écho aux mots du prince. Je sentais la chaleur de sa main sur ma joue, la douceur de sa peau sur la mienne. Il était inconcevable que je mourusse. Pas maintenant qu’il m’avait avoué son amour. Pas alors que j’allais enfin connaître le bonheur d’être désiré. Mes sens revenaient un par un, me rattachant à cette vitalité pour laquelle je combattais avec violence.

« Je t’aime. Je veux être ton mari. »

Mes pensées se matérialisèrent sous l’impact de mes cordes vocales. Les mots étaient faibles mais existaient en dehors de mon esprit. Mes paupières tremblotèrent légèrement avant de s’ouvrir lentement sur une jeune femme au visage d’ange. Ses longs cheveux d’or, enroulés autour de mon corps, scintillaient d’un éclat particulier. Ils irradiaient d’une chaleur douce et agréable. Mais rien n’était aussi doux que la main qui caressait ma joue. Je tournai la tête pour apercevoir son propriétaire. Il était assis, près de moi. Ses yeux teintés de terreur trahirent son inquiétude - ravivant l’ardeur de mon coeur qui battait à tout rompre. Mes lèvres s’arquèrent en un sourire tandis qu’il parlait de magie ; je n’en avais plus besoin, il serait mon plus beau sortilège. Mes yeux brillèrent d’un éclat passionné lorsqu’il m’offrit son soutien. Les larmes ruisselèrent sur mes joues alors que je m’accrochai à son cou.

« Je t’aime, répétai-je avec plus de vigueur. Qu’importe la magie, qu’importe les lois, qu’importe l’endroit, je serai heureux tant que je serais avec toi. »

Je me hissai plus près de lui et posai mes lèvres sur les siennes. Le contact de ce baiser acheva ma guérison. Nul écueil ne se dressait plus sur notre route. Du coin de l’oeil, j’aperçus la silhouette de ma mère. Elle ne m’accorda aucune attention malgré la mare de sang qui s’était formée autour de moi. Autrefois, je l’aurai détestée pour cette indifférence. Désormais, je ne cherchai plus sa sollicitude. Eric comblait tous mes maux. Je fermai les yeux pour m’abandonner tout entier à notre embrassade, approchant ma langue de la sienne. Mon bas ventre brûlait d’un feu soudain. Pourtant, nos ébats furent écourtés lorsqu’un coup sec heurta ma tête. Je me reculai du prince pour observer la silhouette à l’origine de l’agression. Il s’agissait d’une femme aigrie à la longue chevelure bouclée. Elle gratifia d’autres passants de ses remarques acerbes, propageant le chaos, avant de s’enfoncer dans l’immense bâtisse de pierres sombres. Je la considérai avec tristesse. Moi aussi, auparavant, j’étais l’un de ces êtres mauvais dont le coeur était rongé par la noirceur de désespoir. Mais Eric m’avait changé. La cloche de l’église commença à tinter. Je me tortillai pour m’extirper de la chevelure dorée de la jeune femme toujours assise à côté de nous avant de me remettre debout.

« J’imagine que c’est vous qui m’avez sauvée. J’aimerais vous remercier…» annonçai-je à ma bienfaitrice. Derrière elle, je notai la présence d’un garçon et de deux créatures étranges.

Je fouillai ma veste à la recherche d’un quelconque objet à lui offrir. Je n’avais malheureusement aucun bien de valeur sur moi. Je me rappelai soudain l’amulette attachée autour de mon cou. Je la possédai depuis ma plus tendre enfance ; Ziléus me l’avait offerte pour me protéger. C’était un souvenir inestimable, provenant de la seule personne pour qui j’avais réellement compté - bien que je le soupçonnai d’avoir obscurci mon jugement avec sa magie d’assujettissement. Je détachai le pendentif en forme de masque taillé finement dans l’ébène. Malgré les années, la peinture qui soulignait ses traits tribaux n’avait perdu nul éclat. Je le tendis vers la jeune fille.

« Tenez, c’est pour vous. Ce n’est pas grand chose mais cela vous protégera, j’en suis certain. Et si un jour vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez pas. Je veux payer ma dette… Merci, merci infiniment.»

Je reportai mon attention sur Eric, un large sourire illuminant mon visage. Un instant, cette bouffée de bonheur me fit prendre conscience de la peine que je ressentais auparavant. Je m’apitoyai sur le sort de ma mère ainsi que sur celui de la malheureuse mégère qui venait de passer ; mon expérience m’avait appris que la solitude menait bien trop souvent à la haine et aux Ténèbres.

« Allons-nous marier, je ne veux plus attendre une seule seconde ! »

Je le gratifiai d’un bisous sur la joue avant de m’éloigner à toute hâte. Je gravis les quelques marches qui me séparaient de l’église avant de la contourner par la droite. Je m’arrêtai face à une porte dérobée, surplombée d’un magnifique vitrail représentant Dhelrin. Le moment était venu. J’inspirai un grand coup. Je l’aimais, j’en étais convaincu. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher d’avoir un mauvais pressentiment. Je le chassai de mes pensées, convaincu d’être trop conditionné par le malheur. Rasséréné, je pénétrai les lieux.

Immédiatement, mes vêtements maculés de sang furent remplacés par de nouveaux. Mon costume violet et noir avait laissé sa place à une magnifique tenue. Je portais désormais une chemise blanche à jabot par dessous une élégante veste émeraude, décorées d’arabesques nivéennes aux motifs floraux. Ces dernières se poursuivaient sur la tranche de mon pantalon vert. Sur ma tête, trois roses opalines paraient le haut-de-forme qui remplaçait mon chapeau habituel.

L’orgue joua quelques notes pour annoncer le début de la cérémonie. Je m’avançai d’une démarche solennelle vers le centre de l’autel. Mon coeur battait plus fort à chaque pas. Après tout ce qui s’était passé, j’allais enfin me marier avec l’homme que j’aimais. Lorsque je l’aperçus, à l’autre bout, je ne pus m’empêcher de lui offrir un sourire radieux. SéparateurLa cérémonie s’était déroulée sans contretemps. Le prêtre avait longuement palabrer sur l’importance de préserver la paix dans les Trois Royaumes, appuyant ses paroles de regards insistants sur l’assemblée. Puis, après un temps qui me parut interminable, il nous autorisa à échanger nos voeux. Lorsque ma main passa l’anneau au doigt du Prince, je me sentis le plus heureux des hommes. Nous nous embrassâmes longuement devant les yeux des invités, sans réellement nous préoccuper de ce qu’ils pouvaient bien en penser. Puis, je me serrai contre lui pour lui susurrer à l’oreille.

« Partons. Loin. Là où nos soucis s’envoleront le temps d’une journée. Qu’importe les problèmes, ils reviendront bien assez tôt. Pour l’instant, soyons égoïstes. Je veux profiter de nous durant quelques heures encore…»

Je me redressai pour lire la réponse dans les yeux d’Eric. Peu importe sa décision, je l’accompagnerai.


Post XI - 1365 mots | Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4744
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 26 Juil 2020, 11:50



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



Je posais pied à terre, la mâchoire serrée et maudissant Shan Yu pour la couardise ou le mépris - l'un dans l'autre, aucun des deux sentiments n'était meilleurs que l'autre - dont il avait fait preuve. Pour rejoindre quelques camarades rudement brûlés par les flammes qui les avaient atteints. Je me souvenais de lui comme d'un combattant agressif et qui se plongeait en tête de la bataille. Il nous envoyait quelques soldats chevauchant des créatures mystiques contre lesquelles l'on n'aurait pu se défendre si facilement sans l'aide du dieu. Au moins celui-ci était bien plus motivé à se confronter à l'envahisseur à présent. Sous les mots de celle que je cru comprendre se nommer Coré, je m'écartais des blessés, la laissant s'affairer à la tâche. Je l'observais faire, créer et soigner avec la facilité la plus déconcertante qui m'eût été donné de voir. S'en était presque effrayant et je louais les dieux d'avoir put parler à Hadès avant que Shan Yu ne le fasse. « Psst. Mulan. Le Médaillon ! ». Je marquais un temps, écarquillant des yeux. Bon sang, le Médaillon ! La main sur la poitrine, je ne pouvais le caresser sous la cuirasse de l'armure, mais je le sentais peser contre mon corps à travers ma tunique. Un mince sourire aux lèvres, je posais une main rassurante sur l'épaule de l'un des soldats dont le visage gris montrait la détresse qui le submergeait. « N'ait crainte, Shan Yu n'est pas le seul à s'être préparé pour notre affrontement. » lui fis-je alors d'une voix assurée, une lueur éclatante dans le regard que je tournais vers les troupes. Voyant la certitude qui m'imprégnait, mais surtout ceux qu'il croyait mort se relever, l'homme eu un regain d'énergie, redressant les épaules accourant aider ses pairs. Je pris une longue inspiration. J'étais loin d'être si sûre en vérité, mais je ne pouvais me permettre de flancher un instant. La désolation frappait l'armée malgré l'aide des déités. Ce n'était pas le moment. Il ne le fallait pas. A grandes enjambées, je passais entre les différents groupes qui s'étaient formés, rassurant les blessés, mais, surtout, accompagnant ceux que la vie étreignait à nouveau. Ils venaient juste de quitter le Royaume des Morts, je ne pouvais pas leur ordonner de se relever et rejoindre le champs de bataille sans m'être assurée qu'ils allaient réellement bien. Mais ils avaient besoin de plus. « Soldats. Ceci n'était pas une bataille. Ceci était une intimidation. Shan Yu veut se montrer plus fort, mais il reste en retrait et ne se montre même pas à l'armée impériale qu'il agresse plus qu'il n'attaque. ». Je m'adressais à eux, non pas d'un ton dur et autoritaire. Je me montrais calme, malgré la tempête qui soufflait en mon sein. Pourtant, la colère pouvait clairement se faire ressentir dans les tréfonds de mon timbre. « Shan Yu se croit supérieur car il nous a dominé et possède aujourd'hui des montures formidable. Vous l'êtes plus encore pour être toujours debout malgré les défaites. Les dieux sont avec nous cette fois-ci et tant que je serai en vie, Shan Yu ne pourra rien contre vous. » avais-je conclu en portant mon regard sur l'un des réanimés. En réalité, j'ignorai la réelle portée du pouvoir de l'artefact. Je savais seulement que les alliés du porteur étaient touchés par sa grâce. J'observais un instant l'armée qui reprenait confiance, doucement et difficilement, mais l'espoir n'était pas perdu. Je levais alors les yeux au ciel. Plus le temps passait, plus il se paraît d'une couverture de ténèbres menaçante, comme annonçant l'heure des affrontements.

L'intervention du dieu détourna mon attention des soldats. La mention de ses propres troupes me fit porter un regard sur celles-ci. « En effet, j'ai cru remarquer ça. ». Il n'avait pas besoin de le préciser que ces hommes étaient morts. Cela se voyait rien qu'au regard des plus vifs d'entre eux, absent de toute vie. Mais avant que je ne puisse répliquer, nous nous retrouvions de nouveau à Hou-Hou, en ce lieu que nous avions apprit à connaître, à quelques distances de ce camps qui fut jadis le notre. Je ne m'attardais pas longtemps néanmoins sur cette vision. Ce fut autre chose qui accaparât ma totale attention. Un éclair zébra le ciel sur l'exclamation d'Hadès et tous suivions son regard. « Par tout les dieux. Qu'est-ce que c'est que ça encore ? » soufflais-je entre la surprise et la crainte d'un ennemi imprévu. « J'espère que t'as un plan ? » me fit Mushu en passant sa tête à travers l'armure afin de constater à son tour le spectacle qui s'offrait à nous. « En selle ! » fis-je simplement dans une injonction qui ne valu pas la peine d'être discutée. Les chevaux étaient habitués au bruit et aux odeurs du combat. Mais pas à celui d'une magie qui dépassait l'entendement des mortels. Il fallait canaliser les bêtes avant que cet être ne mette en oeuvre ses desseins, quels qu'ils fussent. Perséphone. Telle était le nom de celle qui décida de porter le premier coup sans même nous laisser le temps d'apprécier la situation. Mon regard passa rapidement sur le panorama. « J'ai besoin d'un tir de sommation. » ajoutai-je à l'attention de Hadès. Car il était évident que les soldats de Shan Yu ne resteraient pas les bras croisés à attendre, et quelque chose me disais que ces morts-vivants n'obéiraient à aucun de mes ordres. Je jetais un vif regard à cette Perséphone et un frisson glacé couru le long de mon échine. Toutefois, elle ne semblait pas prêter attention à nous. Prions pour que les choses dures. Je donnais quelques ordres rapide, afin de scinder le groupe pour permettre une attaque en tenaille, et accessoirement s'épargner des salves de flèches à venir. « Il faut éliminer ces dragons. Ce sont eux notre plus gros problème actuellement. ». Même s'il fallait être idiot pour lancer un cracheur de feu au sein de son propre campement. Je sentais les pattes de Mushu dans mon coup. J'avais plus de respect pour ces bêtes mystiques que quiconque pouvait l'imaginer, pour la seule présence du Dragon Rouge à mes côtés. Mais je devais en faire abstraction aujourd'hui. Il le savait « Les Dragons ont des écailles épaisses, tu sais ça ? Même ton pote et ses flammèches ça sera pas bien utile. » - « C'est pour ça qu'on doit absolument mettre la main sur les canons. » ajoutai-je, tant comme réponse à mon Gardien qu'en injonction à mes hommes, tendant la main devant moi alors que la pluie semblait vouloir s'inviter à cette guerre. « Si des civils devaient à s'être perdu, aidez les à évacuer. Ils n'ont rien à faire en zone de guerre. ». Nous n'étions pas si loin du village de Powhatan après tout. « Vous croyez qu'elle posera problème ? » demandais-je au divin en jetant une vive œillade au visage de la silhouette. De toute façon, je n'avais que la fuite pour me prémunir d'elle si elle devait se retourner contre nous. Autant profiter de sa colère tant que ce n'était pas le cas. Lorsque j'entendis, difficilement, entre le déchaînement de Perséphone et le tonnerre grondant, la corde des arcs se bander, d'un signe bref j'ordonnais aux troupes de se positionner, ne gardant qu'une poignée de cavalier avec moi. Le sifflement des flèches décochées fût notre signal et, par l'unique mouvement de mes talons sur les flancs de Khan, les soldats surent que l'heure du combat était arrivée. C'était un véritable parcours pour rejoindre le camp, les ronces formant des haies plus épaisses et plus denses à mesure que la silhouette imposait sa Colère, le sol devenant boue sous le choc des sabots contre la terre humidifiée par la pluie. C'était également le gage d'une barricade mortelle. Le premier dragon qui ouvrirait le feu condamnerai l'ensemble de ceux se trouvant ici. Au sein du camp, je sautai de ma monture, arme au poing, pour y croiser le fer dans ce son métallique aujourd'hui si familier.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

Codé par Heaven sur Epicode



Mots 1334 | Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Lyz'Sahale'Erz
~ Chaman ~ Niveau I ~

~ Chaman ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 285
◈ YinYanisé(e) le : 19/12/2019
Lyz'Sahale'Erz
Dim 26 Juil 2020, 13:30


« Tilili ! » J’étais en train de chantonner, en me promenant. Yubaba était en pleine discussion avec une adulte que je ne connaissais pas. Je m’en fichais. Je voulais juste continuer ma chanson. « Cette Djinshee est devenue la femme de la Reine de Cœur et… » La vieille femme me jeta un coup d’œil. La tempête à venir n’avait pas l’air de me perturber. J’avançais en levant bien les jambes, dans de grands pas décidés et joyeux. Je portais une tenue de pluie : des bottes jaunes avec des petites grenouilles vertes dessus. Je les avais voulues très fort lorsque nous étions allés au magasin. Depuis que j’avais entendu dire que la Méchante Reine changeait les gens en crapauds, j’avais envie de lui montrer mes superbes bottes pour la faire rire, tout en la sensibilisant sur le fait que changer les autres en grenouilles, ce n’était pas très bien. J’étais sûre qu’elle comprendrait, une fois que je lui aurais fait goûter mes célèbres fraises Thagäda et mes nounours guimauves. Je ne savais pas qu’elle était morte. La mort ne m’atteignait pas, pas plus que les méchancetés. « Mei, attention où tu mets les pieds. » dit Yubaba, avec sa grosse voix rocailleuse. Elle fumait beaucoup trop. Je n’arrêtais pas de lui dire que les cigares avaient ridé sa peau et que, maintenant, elle ressemblait à une race de chien très drôle que j’avais aperçue un jour, en me promenant entre les hautes herbes. Je sautai en plein dans la flaque, malgré les avertissements. C'était trop rigolo pour ne pas le faire. Totoro m'imita. « Moi, ce que j’aime dans la vie, c’est mon gros Töh Taureau ! Tililili ! » continuai-je, après avoir lancé un petit rire espiègle à l’attention de la Mage, pour toute réponse.

« Grrroooaaaaaa. » émit la plus grosse des créatures qui nous suivait, accompagnée bientôt du cri des plus petites. La foudre s’était abattue non loin, dans un bruit éclatant qui me fit rire de nouveau, aux éclats. « Mei, nous allons rentrer nous mettre à l’abri. » « D’accord ! Mais moi j’aime trop la foudre ! Je suis sûre que c’est un géant qui lance de la lumière pour rendre tout le monde trop heureux ! Sauf que personne ne comprend alors les gens ils ont peur ! Du coup, il est triste ! Mais, moi, géant du ciel, je t’ai compris ! Tu peux être heureux maintenant ! » dis-je, alors que mes couettes rebondissaient de chaque côté de ma tête, en rythme avec mes pas. Soudain, je me retournai vers Yubaba et l’inconnue, cette dernière ayant un air grave sur le visage. Ça me fit faire la moue et je laissai ma magie filer pour que celle qui se trouvait à côté de la vieille sourit de nouveau. Ça fonctionna. Heureuse, je me retournai et me remis à trottiner.

Après quelques minutes de marche sous la pluie, ce qui ne m’effraya pas du tout puisque mes pieds étaient bien protégés par mes bottes, nous arrivâmes aux alentours d’une église. Yubaba sourit, bien heureuse de pouvoir enfin entrer dans un endroit sec. Son chignon était détrempé. Lorsqu’elle le retira, une masse épaisse de cheveux entoura sa tête. « Tu ressembles à un lion, grand-mère. » m’exclamai-je, tout en constatant que j’avais changé de vêtements mais que mes bottes demeuraient, blanches et vertes. C’est à ce moment précis, en relevant mes grands yeux vers la foule, que je vis celui que j’étais venue chercher, en pleine discussion avec une créature bicéphale. « Waaaa ! C’est toi ! » constatai-je, en m’élançant vers Quasimodo tout en le pointant du doigt. J’étais beaucoup plus petite que lui, malgré mes cheveux qui montaient haut grâce aux couettes et malgré la bosse de son dos qui l’obligeait à vivre courbé. Je lui adressai mon plus grand et magnifique sourire. S’il n’allait pas jusqu’à mes oreilles, comme le disaient souvent mon papa et ma maman, il les atteignait presque. Si je m’entraînais, peut-être y parviendrais-je un jour. « Je suis venue pour te voir parce que moi, je t’aime ! Ton histoire, je la trouve trop triste ! J’ai un cadeau pour toi. » Je tendis les mains, y fis apparaître des fraises Thagäda et les lui donnai. « Et un autre ! » ajoutai-je, en lui fourrant des nounours à la guimauve dans les mains, en plus. « Et un dernier ! Je ne savais pas s’il te plairait mais moi je pense que si, même si je t’aime déjà comme ça ! Au fait, moi, je m’appelle Mei ! » Je ris, avant de lever sa malédiction grâce à mon sort de beauté. « Et voilààààààà ! »

758 mots

Mei ressemble à Mei dans Mon voisin Totoro mais avec la peau plus foncée et les yeux verts.
Mei arrive à l'église de Frollo, trouve Quasimodo et le rend beau, sans se préoccuper du reste.


Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38027-lyz-sahale-erz
Shanxi
~ Ange ~ Niveau II ~

~ Ange ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 873
◈ YinYanisé(e) le : 06/01/2019
◈ Âme(s) Soeur(s) : Qui ?
◈ Activité : Architecte [Rang II]
Shanxi
Lun 27 Juil 2020, 16:12


La jeune femme n'avait que trop de temps pour réfléchir tandis qu'on l'apprêtait pour son mariage. Elle était en colère et si de prime abord, l'envie de fuir cette union l'avait saisie, les enjeux de l'heureux événement la poussèrent à s'y résigner. Si tel était le prix pour la paix à travers les royaumes, alors Anna était prête à épouser même le plus méprisable des hommes. Puis, avec le recul que lui avait apporté le temps qui filait au rythme des cérémonies, la princesse était venue à la conclusion qu'il serait peut-être excessif de penser que son futur mari puisse être de ceux-là. Ils n'avaient hélas pas eu le luxe du temps pour espérer apaiser les tensions qui ternissait leur rencontre. Maintenant qu'elle y pensait, la jeune femme était d'autant plus déçue que leur première impression, à l'un comme à l'autre, ait été déterminé par cet affront. La jeune femme avait tellement de fois imaginé la rencontre avec son promis, et elle avait toujours été des plus enchanteresse. Bien sûr, Kuzco n'était pas le seul fautif. Lui aussi avait sûrement dû être surpris par la nouvelle soudaine de ce mariage. Le temps leur avait également également manqué pour en discuter, mais peut-être ne désirait-il pas cette union ? La princesse n'avait pas daigné prendre cette idée en considération jusqu'à cet instant. Si tel était le cas, peut-être lui ferait-il connaître son ressenti devant l'autel ?


« Tout va bien ? » Olaf semblait inquiet et avait toutes les raisons de l'être, au vu de l'échange qui avait précédé leur téléportation. Anna avait été très contrariée et le bonhomme de neige en était conscient. « Ce mariage… Je ne sais que en penser. » lui répondit-elle en lui souriant tendrement. « Peut-être devrions partir ? Tu n'as pas l'air heureuse. Tu m'avais dit que les mariages rendaient les gens heureux. Mais ça n'a pas l'air d'être ton cas. » La princesse se détourna du miroir face auquel elle se tenait en poussant un long soupir. « Ce mariage est soudain, et il faut dire que ça ne s'est pas passé comme nous l'espérions… Mais il se pourrait que cette union apporte quand même le bonheur. Et même si j'ai été surprise, je ne prend pas ombrage de cette nouvelle. » Aussitôt que son ami eut exprimé son incompréhension, la jeune femme reprit ses explications : « L'idée de me marier, même si c'est soudain, ne me rebute pas. » Olaf savait que la princesse en avait longtemps rêvé, mais réunir sa famille avait toujours été sa priorité. « Même avec lui ? » demanda-il alors tandis qu'Anna s'abaissait à sa hauteur. « Ce ne sera peut-être pas si terrible. » Elle l'espérait du moins.


Assez vite, l'on était venu l'informer du début de la cérémonie et la princesse mit fin à toute discussion avant d'entamer sa marche sous les figures de Dhelrin et Thornas. Anna découvrait alors son époux dans de charmants atours qui enflammait ses joues. Elle s'était laissée faire lorsqu'il lui avait saisit la main, perdue dans un flot d'émotions contradictoires. La princesse ne savait plus vraiment comment se comporter avec son promis. Elle lui en voulait encore pour les propos qu'il avait tenu plus tôt concernant sa sœur, et éprouvait en même temps le plus grand mal à se mettre en colère. De toute manière, ce n'était ni l'endroit ni le moment d'exprimer sa rancune. La cérémonie en elle-même s'était bien vite écoulée mais dans la joie. Si les plaisanteries incessantes de son mari l'avaient par moment agacée, la jeune femme ne lui en avait finalement pas tenu rigueur. Le peu de temps qu'elle venait de passer en sa compagnie lui avait suffit pour comprendre qu'il en était ainsi avec Kuzco, et que dans ces petites inconvenances, il ne souhaitait heurter personne. Anna aurait bien voulu s'isoler avec son compagnon pour discuter de leur altercation, mais n'avait pas trouvé l'occasion de le faire.


Finalement, la journée touchait à sa fin et le couple dû rejoindre leurs appartements. Ils étaient enfin seuls. Si la jeune femme pensait enfin pouvoir considérer un échange entre eux, le baiser que l'empereur déchu déposa sur ses lèvres la prit de court, et le coma dans lequel il venait de sombrer ne la confortait que plus dans l'idée que cette discussion ne serait pas pour aujourd'hui. La princesse avisait longuement son compagnon, perplexe, avant de venir s'asseoir sur le bord du lit. Tout était allé si vite, Anna avait l'impression d'avoir brûlé les étapes. Il fallait dire qu'aucun d'eux n'avait eu le choix. Puis, être mariés ne prohibait pas la douce séduction qui aurait normalement dû s'opérer avant la cérémonie et leur nuit de noces. Oh non, la jeune femme ne renoncerait pas aux fondements de l'amour. Si Kuzco voulait une union heureuse, alors il devrait la mériter ! La princesse s'allongeait doucement aux côtés de son époux. Cette proximité ne la laissait pas de marbre. C'était même tout l'inverse. Il fallait dire qu'Anna n'avait jamais partagé la couche d'un homme. Ce n'était décidément pas ce à quoi toutes ces discussions nocturnes avec Elsa l'avaient préparée. Elle n'était pas sûre d'arriver à trouver le sommeil dans ces conditions. La jeune femme retrouvait néanmoins un semblant de calme tandis qu'elle se remémorait les histoires que sa sœur lui racontait avant de dormir. Si seulement sa famille avait pu la voir aujourd'hui.


Ces douces remembrances, bien que réconfortantes, avaient privé la princesse du sommeil réparateur que son époux lui avait cédé. Quelques coups contre la porte de leur chambre la firent bondir hors de leur lit. Le couple avait beau ne pas avoir consommé leur union, Anna se sentait honteuse tandis qu'elle s'enquérait de leur invité. « Princesse Anna ? Je sers sa majesté le roi Adam. » s'était-il présenté devant la surprise de la jeune femme, qui semblait l'avoir reconnu. « Son altesse souhaiterait vous revoir, vous et votre sœur, gagner le château de Hi-Hi-Hi et m'a confié la tâche de vous y accompagner. »


1000 mots.
Résumé:


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 21 8nym
[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 21 Sirx[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 21 Zlwu

nastae:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t35921-shanxi
Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3873
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Lun 27 Juil 2020, 18:07



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



Belle avait remis le pied à l’étrier. Les nouvelles s’étaient succédé et il avait fallu prendre des décisions rapidement. Désormais presque sèche, elle allait et venait sur la route, devant les yeux plein de curiosité, de crainte et de colère des habitants du royaume dévasté. Les rumeurs avaient déjà parcouru les attroupements. « Gens de Hou-Hou ! Votre Roi a cédé sa couronne à Shan Yu. Celui-ci vous a promis de beaux jours, quand ses préoccupations sont plus celles d’un tyran que d’un régent. » Philibert trottait d’une allure relevée, le dos et l’encolure ronds. L’ire courait dans les veines de sa cavalière ; il la sentait et ronflait au rythme du marteau de guerre qui frappait sa poitrine. « Il est à peine souverain qu’il s’engage dans une bataille qui ravagera plus encore vos foyers ! Certains périront pour une cause qui n’est pas la leur. » Ses iris scrutaient chaque visage, à la recherche des expressions qu’elle voulait y déceler. Elle ne disait qu’une version de la vérité, sans en avoir conscience. « Il a refusé notre aide pour combattre les créatures de Maléfique et fait tuer l’ex-Méchante Reine. » Peu la portait dans leurs cœurs, et elle les comprenait. En un sens, sa mort ne peinait pas grand-monde ; mais les retombées politiques, parce qu’elle avait été envoyée par Adam, étaient pesantes. Il avait dit qu’il ne la défendrait pas si Shan Yu l’assassinait. Cependant, les changements récents lui feraient sans doute revoir ses positions. Il n’était pas là, de toute façon. La concertation de ses généraux avaient été unanime, et chacun était parti au galop pour galvaniser les Hou-Houiens. « N’est-ce pas là la marque de l’orgueil et du despotisme ? N’est-ce pas la réaction d’un homme si sûr de lui qu’il croit pouvoir survivre sans ami ni solidarité ? C’est un conquérant, pas un protecteur. » asséna-t-elle. « Le Roi Adam vous apporte son soutien : des vivres, des soldats, une aide. S’il prend part à la guerre, c’est pour protéger son royaume, et surtout, garantir la paix. » Elle n’était personne ; elle n’était rien. Elle en avait conscience. Elle n’avait ni le pouvoir ni le droit d’agir comme elle le faisait ; pourtant, sa colère lui octroyait une confiance et une hargne auxquelles les convenances ne résistaient pas, et que l’appui des têtes militaires n’aurait pas suffi à faire naître. « Si vous voulez vous battre, battez-vous pour le Roi Adam. Pas pour Shan Yu, qui se moque de votre sort ; ni pour Powhatan, réduit au silence, ou pour Pocahontas, qui court les steppes sans se soucier de son pays. Si vous voulez protéger les vôtres, partez vers Hi-Hi-Hi. » Shan Yu y avait déjà mené une attaque ; stratégiquement mauvaise puisqu’une grande partie de l’armée de Hi-Hi-Hi, d’abord aux côtés de la Méchante Reine, avait rallié les troupes rattachées à Belle à la mort de l’ex-souveraine. Il avait entre autres attaqué des civils, et même si c’était les aléas de la guerre, ce constat révoltait la jeune femme. L’armée des cartes patrouillait aussi sur les terres du Roi Adam. Puisque leur commandante, Djinshee, s’annonçait ouverte à la discussion, la brune lui avait fait envoyer des émissaires. À GRRAAAA, des rumeurs couraient selon lesquelles Mufasa faisait chercher le Roi Arthur de Caermaloyw, capable d’instaurer la paix dans tous les royaumes en devenant le souverain suprême. Sa femme, Juliette, avait mené leurs troupes jusqu’à Hou-Hou. D’autres guerriers s’y amassaient, menés par un certain Général Ping. Apparemment, les combats faisaient rage. On parlait de dragons et de Dieux. On se serait crus au cœur d’un conte, et c’était peut-être ce qui donnait à Belle le courage de s’exprimer et de faire des choix qu’elle n’aurait pas osés effectuer autrement. À la fin de son discours, le mot se répandit : Hi-Hi-Hi protégerait les gens de Hou-Hou s’ils fuyaient vers le royaume voisin, et les plus téméraires pouvaient combattre sous leur bannière. Ils croiseraient le fer avec les soldats réguliers de Hou-Hou, sous les ordres de Shan Yu. Si la jeune femme n’aimait pas l’idée que des familles s’entredéchirassent, elle concevait que ces affrontements pourraient troubler l’armée adverse. Les guerriers du Roi Adam se joindraient à ceux du Général Ping et de Caermaloyw pour terrasser l’envahisseur.

Lorsqu’elle descendit de cheval, Akela revint vers elle. « La Méchante Reine m’a transmis un autre message. » Elle le regarda, intriguée. « Plus d’ordre privé, je crois. » Elle fronça les sourcils et s’accroupit pour être à sa hauteur. « Dis-moi. » L’animal s’approcha et répéta mot pour mot les paroles de Ravenna. Belle vira au rouge écarlate : sa figure aurait pu être couverte du sang de ses ennemis que l’on aurait à peine vu la différence. « Qu’est-ce qu…? Mais, elle n- je ne- il-… » Elle stoppa son énumération de pronoms. Le canidé la regarda. « Q-qu’a-t-elle dit d’autre ? » - « Que je ne t’ai pas déjà dit ? Pas grand-chose. Elle t’a traité de « cruche qui croit pouvoir séduire son ex-mari », mais je crois que c’était une femme malheureuse et aigrie et qu’on ne devrait pa- » - « Eh bien, elle a bien fait de mourir. » trancha la fille de l’inventeur en se relevant. « Quoi ? Elle ne portait pas son surnom pour rien. » Le loup n’ajouta rien ; Belle regrettait déjà ses paroles acerbes.

Elle était toujours aussi rouge et perturbée quand la voix d’Adam résonna derrière elle. Toutefois, constater qu’il était en vie propagea dans son cœur un soulagement si intense qu’elle se laissa tomber dans ses bras pour le serrer contre elle. Son parfum avait toujours cette pointe musquée et sauvage qui lui rappelait l’odeur de la Bête. Elle n’avait pas du tout prêté attention à la panthère ou aux individus qui le suivaient. Elle ferma les yeux un instant pour les rouvrir sur une femme qu’elle avait déjà vue, sans la connaître – ou l’inverse. Elles étaient en tout point semblable, hormis la couleur de leurs iris et leurs vêtements. L’étrangère avait revêtu une armure légère, par-dessus une tunique bleue aux armoiries inconnues. Laëth. Le prénom lui disait quelque chose. C’était comme s’il l’appelait – mais elle oublia bien vite cette impression. Elle lâcha Adam pour s’avancer vers elle, méfiante.

Laëth dévisageait le couple sans savoir comment réagir. Ce n’était pas Kaahl, ce n’était pas elle non plus. Il s’agissait toutefois de deux personnes qui leur ressemblaient excessivement et qui paraissaient attachées l’une à l’autre. Elle ne savait pas où elle se trouvait. Était-ce encore un jeu des Dieux ? Un rêve ? Une épreuve ? Elle déploya ses ailes. « Vous êtes une ange ? » - « Oui. Qu’est-ce que tu es, toi ? » - « Une humaine. » L’Ailée plissa les yeux. Elle était incapable de sentir l’anti-magie. Elle ne percevait aucune aura néfaste. En revanche, le sentiment de détestation qui lui picotait l’estomac était bien réel. Elle n’aimait pas se savoir dupliquée. Cela lui rappelait Za et Ârès : elle n’appréciait aucun des deux. Elle aurait voulu pouvoir serrer Kaahl dans ses bras comme elle l’avait fait avec cet Adam – dont le prénom hérissait tous ses poils –, quand ils étaient tenus éloignés par leurs obligations respectives. Même si ce n’était qu’une réplique, elle aurait aimé le toucher à sa place. La scène avait un goût amer. Un autre Ange posa une main sur son épaule. « Ce sont peut-être des clones qui n’ont pas conscience de l’être. » Il regarda le couronné et la jeune femme. « Le Roi Adam nous a dit que vous aviez besoin d’aide pour rétablir la paix. » Belle acquiesça. « Oui. Oui, pardon. Il s’est passé beaucoup de choses en ton absence… » dit-elle en coulant un regard vers le souverain. Elles avaient même la même voix. Laëth grimaça. En digne fille de Réprouvés, tous les phénomènes inexpliqués suscitaient sa méfiance. Celui-ci avait cela de déplaisant qu’il était aussi hors de son contrôle.

Dans une tente, elle expliqua la situation aux représentants angéliques et à Adam. Elle parla des actions de Shan Yu – les attaques contre les différentes armées et, l’anxiété au cœur du fait de la potentielle réaction du Roi, l’assassinat de la Méchante Reine –, des derniers ordres de celle-ci – mais pas de ses conseils conjugaux, qu’elle essayait d’oublier –, de l’armée des cartes et de Djinshee, des légendes autour d’Arthur de Caermaloyw et de la présence de son armée commandée par sa femme, de celle de Ping et des rumeurs qui couraient sur la bataille, et de ses actions et de celles des Généraux – retourner les gens de Hou-Hou contre Shan Yu, leur promettre une protection, chercher des alliés et préparer l’armée de Hi-Hi-Hi à combattre le conquérant. « J’espère que nous avons agi comme vous l’auriez fait. » dit-elle à Adam. Elle plongea une main dans sa poche et déposa sur la table un coquillage. « J’ai aussi trouvé ceci, dans un coffre. Il permet de contrôler l’eau. J’imagine que ce sera utile sur le champ de bataille, surtout s’il y a des dragons… » Laëth ne la quittait pas des yeux, les bras croisés. Profondément perturbée, elle préférait se murer derrière un air revêche. De temps à autre, elle jetait des regards à Adam, mal à l’aise. Si ses supérieurs ne l’avaient pas entourée, elle aurait sans doute cherché à en savoir plus : ici et maintenant, elle devait faire preuve de professionnalisme. Elle savait ne pas être la seule à demeurer troublée par les deux clones, mais les questions auraient leur temps plus tard. Pour elle, c’était difficile. « Comme vous l’avez demandé, nous pouvons intervenir pour apaiser les tensions. » L’Ange avait posé ses mains sur la table. Légèrement incliné, il parlait calmement. « Ce n’est pas notre guerre, et nous ne nous battrons que si la vie des nôtres est en jeu, mais nos pouvoirs peuvent nous permettre d’apporter la paix sans essuyer de pertes. » Il inspira. « Nous pouvons partir en avant et débuter la pacification. Cela vous laissera le temps de prendre vos dispositions et de venir en renforts ou pour stabiliser la situation. » Tous regardèrent le souverain, en attente d’une décision.

Quelques minutes plus tard, presqu’un million d’Ailes Blanches s’éleva dans les airs, en direction du champ de bataille. Il ne leur fallut guère longtemps pour le trouver. Toujours accrochés au ciel, ils déployèrent le Sanctuaire d’Ahena, qui calmerait toutes les velléités belliqueuses. Ils visaient spécifiquement Shan Yu et ses hommes.



Message XI – 1745 mots

Résumé : Comme Kyky a dit que l’armée de la MR était partie, j’ai fait en sorte qu’elle ait rejoint le corps de soldats rattaché à Belle.
En l’absence d’Adam et dans l’urgence, Belle et les Généraux d’Adam ont pris plusieurs décisions :
- Belle et les Généraux ont monté les gens de Hou-Hou contre Shan Yu. Ceux qui ne veulent pas se battre rejoignent Hi-Hi-Hi pour se protéger, les autres intègrent l’armée du Roi Adam ou mènent des actions contre Shan Yu et ses hommes (mutineries, destructions, etc.).
- Des émissaires ont été envoyés à Djinshee pour lui demander l’aide de l’armée des cartes pour repousser Shan Yu et ramener la paix dans les trois royaumes (je te laisse les jouer, tu me dis si tu as besoin de plus de détails).
- L’armée de Hi-Hi-Hi est prête à se joindre à celle de Ping et de Caermaloyw pour combattre Shan Yu OU pour assurer la paix. Elle attend le feu vert d’Adam.
Les Anges des Contes apportent leur soutien à Hi-Hi-Hi. Ils vont sur le champ de bataille (ils restent +/- à l’abri dans les airs) et déploient le Sanctuaire d’Ahena (petit extrait : « Ce pouvoir donne aux Anges la possibilité de créer une zone de non-violence à l’endroit où ils se trouvent, leur permettant ainsi de préserver le lieu des rixes et des guerres en fonction de leur magie. »), surtout contre l’armée de SY. Ils sont quasiment un million donc leur magie, additionnée/combinée, est plus puissante que celle du génie de SY (j’ai demandé à Mitsu). Si jamais ils sont attaqués, ils répliquent, et ils sont pas trop du genre à rigoler depuis qu’ils ont pris un génocide dans la tronche (les Anges des Contes = exactement le même vécu que ceux de la réalité).
Dites-moi si j'ai fait des boulettes, c'est pas impossible vu qu'il y avait vraiment beaucoup de trucs à prendre en compte [Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 21 3298876942 (et je suis désolée de la longueur du post, au passage. J'ai plus mon quota de rps par jour du coup je me défoule /sbaf)

Plans du Château de la Bête/du Roi Adam : Rez-de-chaussée + 1er étage.




[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 21 1628 :


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 21 2289842337 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34615-priam-belegad-aux-i
Jämiel Arcesi
~ Alfar ~ Niveau II ~

~ Alfar ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 760
◈ YinYanisé(e) le : 01/03/2019
◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Mar 28 Juil 2020, 10:19

Les Portes II


Tout le long du chemin qui le mena à l'église reconstruite, Jämiel resta plongé dans ses pensées à se remémorer le fil des événements. Tout n'avait été qu'une succession d'événement lui coupant l'herbe sous le pied ou l'entravant dans ses mouvements. Comme c'était le cas aujourd'hui. Il pourrait très bien ne pas y aller à ce mariage, il n'avait aucun compte à rendre à ce Dhelrin ni même à son comparse. Il n'avait pas grand chose à perdre non plus dans le cas présent à faire un détour. Une discussion avec Maléfique était bonne à prendre. Devant la façade verdoyante du bâtiment, l'Alfar retroussa le nez. Était-ce un mariage ou la fête du bonheur chez les Ygdraë ? Probablement les deux se valaient chez certains peuples. Du monde s'avançait déjà sur le parvis en sang du monument. La vision du tapis carmin qui peignait les marches de l'église lui arracha un rictus. Ces divins qui ne semblaient pas s'encombrer de la volonté des mortels - comme n'importe quel dieu finalement - étaient-ils fervents adeptes du don de soi ? Qui donc alors aurait été sacrifié sur l'autel de la Paix à la gloire des déités du jour ? Personne en ces lieux, ce qui est bien dommage. Il ignorait que ces martyres existaient, mais se trouvaient seulement ailleurs. Tandis qu'il s'approchait à son tour, il porta un regard au ciel et ses terrifiants nuages noirs. « Quelle merveilleuse journée pour un merveilleux mariage. » lâcha-t-il, ironique.

Les bras croisés, Jämiel pianotait nerveusement sur le tissu épais de la veste blanche qui lui fût fourni pour "l'occasion". Un fin liseré de soie fine verte ornait la  couture du vêtement, donnant un effet champêtre des plus gracieux. La blague. Il avait un air à avoir poussé au milieu des tulipes ? Et puis, un peu de sérieux. Il n'y avait rien de plus hypocrite - et pourtant il avait matière à comparer dans ce domaine - que de faire passer pour pacifique un mariage voué à finir dans le sang ou la détresse. Ou les deux. La mort rôdait déjà en ces lieux après tout, prête à se saisir de la prochaine âme se glissant sous ses doigts glacés sans réussir à s'en extirper. Il suffisait de jeter un œil à l'entrée de l'église pour le deviner. Réajustant les manches, il fronça des sourcils. C'était encore un autre problème qu'il avait sur le dos lui. C'était comme si le gouverneur avait trouvé le chemin de sa conscience et était en train de le remonter silencieusement pour prendre sa place. Mais il n'était pas passé si inaperçu. Il sentait par moment ses propres souvenirs et ceux de Ratcliffe se lier dans un confus mélange des plus désagréable. Comme si c'était le moment. Décidément, il avait un sens du timing celui-là, ça n'aurait pas pu plus mal tomber.

Devant le prêtre, Jämiel n'écoutait que d'une oreille distraite ses élucubrations sur les principes tels que la Paix, l'Amour ou la Bienveillance qu'apporte le mariage. Lui-même semblait peu convaincu par ses propos, jetant à intervalles régulière des œillades plus ou moins discrètes aux mariés, comme s'assurant qu'aucun des deux ne perturbe les événements et n'attente à la vie de l'autre ou de la communauté, mettant alors en cause toutes ses longues minutes passées à palabrer pour pas grand chose. En fait, il avait presque l'impression que le petit homme était en train de les sermonner, ce qui ne manqua pas lui arracher un sourire amusé. « Vous ne me tiendrais pas rigueur d'avoir embraser ce Royaume je l'espère. D'autant que je n'y suis pour rien. » glissa-t-il à la Sorcière, un rictus aux lèvres. C'était vrai. Il était arrivé après coup et n'avait fait que récupérer les pots cassés. Au moins il avait bien rit en voyant les colons se dépêtrer sous leur forme féline. Il ne put s'empêcher d'intervenir cependant après l'échange des alliances. « Est-ce que c'est véritablement nécessaire ? », fit-il en roulant des yeux à l'adresse du prêtre. Et qu'il n'aille pas lui sortir l'excuse de "sceller officiellement les liens qui les unis" ou tout autre argument de ce genre tout aussi peu valable. Ils venaient de le faire en se passant mutuellement la bague au doigt. Le baiser n'était que du superflu romantique dont ils pouvaient bien se passer et il le laissait volontiers aux autres, ceux venant pour un beau mariage plein d'amour et de tendresse. Pourtant l'air courroucé du prêtre lui fit comprendre que c'était une étape non négociable. Bizarrement, il préférait l'idée de Dhelrin et Thornas comme des entités quémandant  le sang pour bénir ses fidèles plutôt qu'un baiser. C'était si... Si... Ennuyant, voilà. Si tout pouvait s'obtenir au prix d'un baiser, les choses seraient bien plus simple et les Déchus régneraient sur le monde. Alors, il laissa échapper un soupir résolu. « Pour la Paix entre les Royaumes. » ajouta-t-il, cynique. Personne n'était dupe.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




Mots 817 | résumé:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t36268-jamiel-arcesi#70079
Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3873
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mar 28 Juil 2020, 10:42



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



Scar passa l’une des portes latérales. Aussitôt, un costume blanc et vert se déposa sur son corps. Dès qu’il avait entendu parler son futur époux – sans savoir qu’il s’agissait de lui, à ce moment-là –, le brun avait compris qu’il s’agissait d’une mauvaise réplique. C’était quelqu’un du peuple, dont le jargon se roulait dans la boue et la fange des porcs. Il n’avait rien de la noblesse d’Arthur et de son phrasé princier. Pour toute personne de sang royal, il était parfaitement détestable. Maintenant qu’il voyait le fameux Aladdin face à lui, le traître plissait les yeux pour déceler son visage sous le masque de celui du Roi de Caermaloyw. Prince des Voleurs, l’avait appelé la vieille bique qui avait pris le soin de sermonner chaque personne présente sur le parvis. Prince des Voleurs. Un rictus ironique barra ses traits ; malgré le dégoût que lui inspirait la naissance du malfrat, il trouvait amusant le duo qu’ils formaient. Comment les Dieux pouvaient-ils espérer créer la paix en alliant deux criminels ? Ils menaient un jeu dangereux.

La vie n’est pas toujours ce que l’on attend d’elle, et le frère du Roi Mufasa l’avait compris bien assez tôt. Elle jette ses cartes : il faut s’en accommoder et se défendre uniquement grâce à celles-ci. Son destin était d’épouser un bandit sans tenue, à la langue trop déliée et à l’allure d’un homme qui remuait trop son cœur : soit. Il gardait un air sévère et impassible, tandis que le prêtre énumérait les promesses des divinités et celles qui devraient lier les deux mortels. Lentement, le regard de Scar parcourut l’assemblée. Il s’arrêta quelques brefs instants sur Arthur, avec au fond de l’œil tout le trouble du monde. Il s’accrocha à la silhouette d’Éric, qui paraissait filer le parfait amour avec l’individu qui avait manqué de mourir devant l’église. Il y avait quelque chose de drôle, aussi, dans le fait que deux ressortissants de GRRAAAA, où les relations et le mariage homosexuel étaient proscrits, épousât des hommes. De drôle, et d’amer. Éric était l’héritier du trône et le voir au bras de ce Facilier réveillait d’autant plus les envies meurtrières du parjuré. Il comprenait mieux pourquoi son père éprouvait tant de mal à le marier à une princesse.

Au prêtre, il dit : « Laissez. Cet homme ne sait rien des convenances et s’en moque. Prenez votre temps. » Il n’avait pas hâte d’être marié, lui. Pas à cet individu-là, même si ses yeux portaient le même camaïeu maritime que ceux d’Arthur. En dépit de sa répugnance, l’exilé passa l’alliance au doigt d’Aladdin sans rien en montrer. Sa réplique lui fit froncer les sourcils et il rétorqua, le sourire aux lèvres, tout en ambivalence : « Moi j’espère que vous savez vous tenir un peu mieux que ça, sinon je serai contraint de faire de vous le repas de mes hyènes. » Elles étaient présentes, tapies dans un recoin de l’édifice, et ricanaient de la scène. Il l’embrassa ; et dans ce baiser, il n’y avait rien du brasier qu’Arthur avait éveillé et galvanisé. Le Prince des Voleurs avait un cœur sans amour et des gestes sans volupté. Malgré lui, son souffle contre son oreille propagea un frisson qui aviva de bas-instincts de procréation. Là où l’esprit savait qu’il ne s’agissait pas du souverain de Caermaloyw, les sens et le corps réagissaient à son physique comme s’il avait s’agi du vrai. Scar serra les dents et se recula. « Hum. Partez devant, je vous suis. » Des émotions distinctes des siennes l’envahissaient peu à peu. Il fronça le nez, conscient que ces unions se teintaient de magie. Cela n’avait rien pour lui plaire. Lorsqu’Aladdin se fut éloigné, il emprunta le chemin de la sortie. Il n’avait absolument pas l’intention de copuler avec lui. Il avait des choses à lui dire, mais il ne pouvait pas le faire en public. Ses hyènes le suivirent et lui apportèrent quelques renseignements sur son époux. Parvenu dans la ruelle, il le fixa. « Vous n’êtes pas ce que vous semblez être. Pourquoi ? » Il se tenait à distance, peu désireux de réinstaurer une proximité entre eux. Même si ce n’était pas Arthur, il ignorait comment il réagirait s’il le touchait. Arthur, Arthur, Arthur. Il se rappelait ses ressentis, dans le labyrinthe. Désagréables. D’autant plus qu’ils n’avaient pas totalement disparu. Sa rationalité hurlait de rage contre l’idée d’un coup de foudre. « On m’a appris que vous étiez avide de richesses et de pouvoir et que vous cherchiez à faire payer vos ennemis. » Les hyènes ricanèrent. Elles n’étaient plus derrière leur maître et s’amusaient à tourner autour d’Aladdin. « Je suis prêt à vous offrir tout cela si vous m’aidez à être en mesure de le faire. » Il s’avança d’un pas. Shenzi fit claquer sa mâchoire : un regard noir dans sa direction la dissuada de poursuivre ses intimidations. Les bêtes avaient faim, et quand leurs estomacs grondaient, elles étaient intenables. « J’imagine que malgré l’attaque subie par vos pairs, vous possédez toujours quelques alliés. » Scar avait prévu d’amener les choses de façon plus souterraines et mystérieuses, mais quelque chose l’empêchait de mentir. Il serra les poings. « Je fais partie de la lignée successorale de Mufasa, juste après Éric et Aurore. » Il ramena en arrière ses longs cheveux noirs. Il essayait de ne pas regarder trop longuement le faux Arthur, et surtout pas ses lèvres, parce que l’envie dévorante de les presser contre les siennes le saisissait trop vite. « Éric est ici. Le tuer serait facile, mais il doit être impossible de remonter jusqu’à moi. Quant à Aurore, c’est plus délicat. On m’a révélé que si je l’embrassais, le sort se retournerait contre mon frère, et je deviendrais roi. Elle est amoureuse de moi, donc cela devrait faciliter les choses, mais elle m’a vu… dans une situation délicate avec une autre femme. Si nous la retrouvons – mes hyènes m’ont dit qu’elle était au palais de GRRAAAA –, je peux l’embrasser, ou elle peut mourir. Si elle meurt, Mufasa devra être écarté sans être tué. » Il grogna, mécontent. « S’il meurt, je meurs, et inversement. » C’était un secret pénible. « M’aideriez-vous dans cette entreprise ? » Ses iris sondèrent ceux de l’usurpateur, attentifs.

De retour à la fête, le véritable Arthur l’aborda. Scar y vit l’occasion de se rendre à GRRAAAA. Le problème, c’était que si Aurore y était retournée, elle avait sans doute raconté ses mésaventures à son père, et notamment le fait que son oncle s’était uni à Maléfique. Mufasa avait été assez clair quant à ses intentions vis-à-vis de son cadet, et s’il ne pouvait plus le tuer, il l’emprisonnerait sans doute. Toutefois, trouver sa nièce et l’embrasser demeurait la stratégie la plus rentable. Quitte ou double. « Je ferai une partie du chemin avec vous, mais nous devrons nous séparer. J’ai à faire. Je vous serai gré de saluer mon frère pour moi. » Le parjuré rejoignit Aladdin pour lui proposer de le suivre jusqu’à son royaume natal. Lorsqu’il eut sa réponse, il partit avec Arthur. La pluie battait le paysage.



Message XI – 1197 mots

Résumé : Scar épouse Aladdin. Il lui propose un marché (tu m'aides à me débarrasser de ma famille et je te rends riche et plein de pouvoir 8D), puis part pour GRRAAAA avec Arthur (et Aladdin ? comme tu veux ; s'il vient, cf. le paragraphe en-dessous XD).
Soso, le but de Scar c'est de laisser Arthur en chemin et de s'introduire +/- discrètement dans le château pour trouver Aurore, mais comme elle est plus jouée, si t'as envie de partir sur autre chose, tu peux <3 (ils peuvent même être "restés" avec Arthur, fin genre ils s'en vont puis ils font demi-tour et le rejoignent près de Mufasa plus tard - comme ça y'a pas d'incohérences si vous postez entre temps, Jil et Kaahl o/ - ou Aladdin peut dire "faut faire ça avant de faire ton truc" ou blablabla que sais-je). Bref j'ai stoppé le rp avant la potentielle prise de décision pour qu'il y ait une marge de manœuvre possible. De toute façon, ils vont finir dans les ronces /sbaf

RAPPEL - Effets du mariage :
- Si l'un des époux/épouses meurt, l'autre aussi
- Les alliés et les ennemis de l'un deviennent ceux de l'autre et réciproquement
- Lorsqu'ils sont ensemble au même endroit, un sentiment de paix envahit le cœur de toutes les personnes présentes (donc ça crée une zone de non-violence)
- Empathie l'un avec l'autre
- Incapacité de mentir à l'époux/épouse
- Une fleur dont l'état reflète celui de l'époux/épouse (si elle se fane, c'est que la personne est en danger/en train de mourir/gravement malade, par exemple ; vous pouvez choisir la fleur que vous voulez)

Habitat : Scar vit dans une maison à moitié délabrée dans un coin très ensoleillé. Pas d'étage, juste un rez-de chaussée. Il y a une pile d'os bien propres dans la salle à manger.

Bonus du gâteau : Une Fae va commencer à suivre discrètement votre personnage dans le conte afin de l'aider pour de petits éléments. Elle pourra le mettre sur la voie d'un artefact par exemple ou lui faire rencontrer quelqu'un d'utile [je l'ai pas précisé mais il y a d'autres personnages dans le conte, des PNJ que vous pouvez créer ^^].





[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 21 1628 :


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 21 2289842337 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34615-priam-belegad-aux-i
Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~
◈ Parchemins usagés : 496
◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014
◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Jil
Mar 28 Juil 2020, 20:19

Lorsqu’un énième importun fit irruption dans la salle du trône, les traits du Roi se durcirent. Il n’était pas une attraction. Il n’était pas boulanger. Il n’était pas l’ami de comptoir du premier chaland venu. Il se redressa dans son siège, ses poings fermement scellés et posés sur les accoudoirs glacés du fauteuil en pierre. Il ne demanda ni le nom ni le titre du nobliau qui s’imaginait visiblement être le bienvenu. Ils étaient probablement nombreux à se supposer suffisamment importants pour se présenter à leur guise. Mufasa n’avait jamais été un Roi particulièrement à cheval sur le protocole : il ne réprimandait pas les petits écarts de langage, il n’imposait à personne de s’incliner face à lui. En réalité, il ne pensait pas avoir à s’estimer supérieur à aucun homme. Mais parfois, lorsque sa patience était rudement mise à l’épreuve, et qu’il en venait à être las, il devenait intransigeant. Pas parce que ça lui importait, mais pour remettre à leur place ceux qui voyaient en lui un pigeon bedonnant, avide de leur critiques et requêtes comme de miettes de pain. Comme aujourd’hui ; comme alors qu’un inconnu se présentait sous le sobriquet du Prince « Charmant ». Un soldat vint s’excuser pour l’interruption, et il lui décocha un regard glacial. A quoi bon s’excuser, si chaque fichu garde de ce palais venait l’interrompre quoi qu’il en soit, à la moindre contrariété ? « Pardon, Sire, mais une missive… » « Mes excuses, mon roi, mais un messager… » « Navré de vous interrompre, majesté, mais cet individu… ». Oh, ils avaient toujours une très bonne excuse, et à chaque fois, il se devait d’avoir l’air concerné, intéressé, comme s’il n’avait pas suffisamment de sujets dont il devait se préoccuper à chaque instant. En temps normal, il aurait patienté, silencieux, jusqu’à ce que la verve de son interlocuteur ne s’essouffle, jusqu’à ce qu’il ne prenne conscience de la précarité de la situation de celui qui fait perdre son temps à un souverain. Mais rapidement, il haussa le sourcil en entendant ce qui amenait l’importun. Son regard passa de l’épée à Charmant, une fois, et il se pencha en avant.

« Je vais vous demander de réfléchir très attentivement à la question qui va suivre, messire Charmant. Ainsi que vous l’entendez, cette épée est promise à un destin, un destin qui nous concerne tous. Je ne vais vous poser la question qu’une seule fois : tenez-vous absolument à récupérer cette arme ? »

Ce que Charmant ignorait encore, c’était l’étendue de la détermination de Mufasa à faire se réaliser la prophétie en question. L’espoir d’un royaume unifié, c’était également son unique espoir pour une retraite tranquille et définitive, aux côtés de sa famille. Placer Arthur sur le trône, s’assurer de laisser suffisamment d’hommes de confiance à ses côtés, et ainsi s’assurer la paix. Il laisserait le royaume entre de bonnes mains, et petit à petit, on l’oublierait. Pas de mort héroïque pour Mufasa, pas de disparition inexpliquée, pas de décès tragique pour le roi de Grraaaa. Il s’effacerai en reconnaissant la légitimité du porteur de l’épée, et plus personne ne viendrait s’excuser devant lui pour lui porter une lettre ou pour lui présenter un illustre inconnu. Tenter d’interférer dans cette entreprise n’appelait qu’à une seule réaction de la part du souverain, et il en avait assez de prendre des pincettes. Dans quelques minutes, Charmant repartirai bredouille du château, à moins qu’il ne soit invité à aller se désaltérer dans une pièce séparée, où un garde lui passerai la gorge au fil de l’épée. Hors de question de jouer son avenir au bon vouloir de la diplomatie et de la négociation.
Après que son invité ait décidé de son propre sort, Mufasa se leva et annonça la fin de l’audience. Le reste, il en discuterait avec Arthur en personne – ce qui ne tarda guère. Lorsque celui-ci se présenta au château, on lui passa à peine de quoi être présentable, et il fut amené au roi. Pas de salle du trône, pas de réunion inconfortable dans une immense pièce autrement vide. Le souverain de Grraaaa était vêtu d’une tenue simple, et arpentait les couloirs, en lisant une nouvelle missive, quand on lui amena son futur successeur. Il le jaugea de la tête aux pieds alors que celui-ci s’inclinait. D’un geste de la main, il congédia le garde, avant d’ajouter :

« Je vous imaginais un peu plus… Héroïque ? Epique ? il marqua une pause avant de lâcher : Je vous préfère comme ça. Humain. »

Il fit signe à Arthur de lui emboîter le pas, et poursuivit :

« La femme d’Adam est morte. Je suppose que vous êtes au courant. Et une complète inconnue s’est emparée de l’armée des Cartes, nous ne pouvons qu’espérer qu’il ne s’agisse pas d’une nouvelle psychopathe. Les choses bougent de plus en plus vite, de petites erreurs se transforment en catastrophes, et nous courront inévitablement à la ruine. Selon Merlin, ainsi que votre frère, votre femme, une écuyère trop bavarde et même une épée, vous seriez la solution à tout cela. Qu’est-ce que vous en pensez ? »

Une centaine de pas devant eux, trois gardes faisaient signe aux servantes et intendants de libérer le passage. Ce n’était pas le genre de petite discussion qui pouvait se permettre d’être interrompue par quoi que ce soit. Il avait été plus que clair à ce sujet avec son chef des gardes, et celui-ci avait passé un savon à ses subalternes dans la foulée. Il choisit d’être aussi direct que possible avec son interlocuteur :

« Je ne vous envie pas. Pas le moins du monde. Les trois royaumes sont peuplés d’idiots, d’indécis, de mages dangereux et de sorcières susceptibles. On y complote, on y assassine, on y empoisonne, on y trahit ses frères et ses sœurs pour un rien ; en bref, c’est un merdier sans nom. Vous allez souffrir de la solitude, même quand vous serez aux côtés de votre femme, et souvent, vous en viendrez à douter de tout, en commençant par vous-même. Quelqu’un a prophétisé que ce serait votre tour, et pour une fois, il a peut-être eu raison. Je ne m’y opposerai pas. »

Il s’arrêta devant un balcon, et alla s’y tenir, les mains sur la rambarde.

« Je suis usé. Ma femme est morte, ma fille a été ensorcelée, mon fils n’en a rien à faire, et moi, j’en ai marre. Je n’aspire qu’au calme, au repos, à l’oubli. Je vous aiderai à prendre le trône, et dans la mesure de mes moyens, je vous aiderai à prendre les trois royaumes. Mais en échange, vous m’offrirez des terres, quelque part, loin. Je n’ai pas besoin de grand-chose. Une ferme, un bout de friche cultivable, une rivière. J’irai m’y installer, et vous ne viendrez pas m’y chercher. Ni vous, ni personne. On oubliera le nom de Mufasa, et j’y mourrai, sans ménestrel pour venir embellir la chose, sans légende à raconter. Et peut-être qu’un jour, vous aussi, vous en aurez assez. Ce jour-là, vous pourrez venir me voir, et nous trinquerons. À vous et à moi, aux trois royaumes et à ce destin risible qui nous rend si malheureux. »


Résumé :


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 21 3TFZNQ
♫ :

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t35022-jil
Invité
Invité

avatar
Mar 28 Juil 2020, 20:42


Crédits : Armando savoia
L’orage était menaçant. Les flots semblaient vouloir engloutir l’entiéreté du royaume de Hi Hi Hi. Cendrillon, armée d’un parapluie volé précédemment, contemplait le château partiellement calciné qui avait appartenu à la Méchante Reine. Qui le dirigeait, aujourd’hui ? Était-ce toujours Maléfique ? La réalité politique de ce pays avait tendance à changer toutes les deux heures. Ce Royaume aurait besoin d’un régent stable, quel qu’il soit. Cela arriverait bien assez tôt, la concurrence déciderait du vainqueur. Avant que la bataille pour le pouvoir ne se termine, Cendrillon devait trouver un moyen de se faire embaucher. En habitant ici, elle apprendrait certainement énormément de choses sur celui ou celle qui tiendrait les rênes du royaume. Des informations qu’elle pourrait céder à Sa Majesté Mufasa – ou au Prince Éric – afin de gagner sa confiance. Et, après avoir gagné la confiance du souverain de Grraaaa, elle pourrait entâmer son ascension vers le pouvoir. La première étape de son plan était cependant bien moins satisfaisante : le seul travail auquel elle pouvait prétendre était celui de servante. Alors, la princesse en devenir se préparait, mettant de côté son dégoût pour les positions subordonnées. Au moins, ça ne serait pas pire qu’avec sa belle-mère.

« Bonjour ! C’est quoi, ton petit nom ? » Elle s’adressait à un jeunôt, qui s’abritait à l’ombre d’un balcon. Les cendres étaient lavées par la pluie. Le château avait brûlé, il y a peu. L’assaut d’une armée étrangère, à ce qu’on racontait. « Romuald. Et vous ? »« Cendrillon. C’est ici, qu’on peut être embauché comme domestique ? » – « Non. » Celui-là n’était donc pas bien loquace. « Pourtant, on m’a juré en passant qu’il y avait beaucoup de… nettoyage en profondeur, à faire ici. »« On vous a menti. »« Vraiment ? On m’a parlé de sang, pourtant. Et de suie. » La jeune femme pointait du doigt l’entiéreté de l’edifice. Il avait sûrement été somptueux, à une époque.

« Soit… on ne vous a pas menti, alors. Mais on ne vous recrutera pas. » Ce Romuald commençait à passablement agaçer la quasi-princesse. « Pourquoi ? »« Parce que vous êtes dans une robe incrustrée de joyaux, et que ça veut dire que vous n’avez probablement jamais fait le ménage de votre vie. »  Cendrillon aurait pris cela pour un compliment, en temps normal. Cela dit, dans ce cas précis, cela n’arrangeait pas ses affaires. « Non, ça veut juste dire que j’ai du style. S’il vous plaît, laissez-moi au moins discuter de ça à l’intérieur. Je ne veux pas rester sous la pluie. » Elle devait trouver un moyen de se faire recruter ici, quoi qu’il en coûte. « Je pourrais mieux lustrer le sol que vous, même avec des talons aiguilles et une traîne à paillettes de cinq mètres. Alors faites en sorte que je sois embauchée. »« C’est faux. »« On parie ? »

Le jeune homme avait l’air incrédule. « Parie quoi ? »« Que je vous bats. Si je perd et que je mets plus de temps que vous à nettoyer les sols pour un pire résultat, je vous donne un de mes diamants. Sinon, vous m’embauchez. »« Vous êtes bête. Pourquoi vouloir faire du ménage quand vous pourriez vivre juste avec vos bijoux ? »« Chacun sa passion. Bon, le marché est accepté, oui ou non ? » Le domestique regardait le ciel orageux, pris en pleine réflexion. Il n’était pas censé faire entrer quiconque dans l’enceinte du château. Avant même la mise à sac des lieux, une vieille femme avait fait une crise de nerfs particulièrement sanglante. Toutefois, il serait facile de convaincre les gardes et, s’il remportait la compétition, il pourrait abandonner son job. S’il perdait… eh bien, en vérité ce n’était pas lui qui se chargeait des recrutements, donc il mettrait juste gentiment cette inconnue à la porte. « Oui, mais il va falloir que tu suives mon plan. »

« On est censé attaquer à vue tous les étrangers. Donc elle ne rentre pas. » Le gardien semblait catégorique. Ses yeux étaient pourtant cernés : il travaillait trop, et avait clairement envie d’être remplacé. Malheureusement, les effectifs manquaient. « C’est la princesse d’Écossia, elle vient négocier un accord. »« Ils sont pas censés être roux, eux ? » Cendrillon fit mine de se révolter. « Ch’temmerde, touais  et tes chtéréotypes ! Ch’datak si tu veux t’bat, j’vais rédouire en bouillie tes couilles de castor ! » C’était la seule imitation qu’elle était capable de produire. Ne la jugez pas. « C’est pointilleux, de négocier avec ces gens. Elle doit être reçue dans le château, ça devrait l’intimider. On attendra le retour de Sa Majesté. » Le capitaine haussa les épaules. « Soit, mais dis-lui que si elle tient pas sa langue, on la lui coupera. » Cendrillon frémit à cette idée. Les bobards, c’était son fond de commerce. Comment pourrait-elle mentir si elle devenait incapable de parler ? « Oui, oui. » Le jeune Romuald lui fit un regard entendu.

810 mots.
Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 28 Juil 2020, 21:03


Les Portes II



La magie de mes cheveux avait fonctionné au-delà de mes espérances. Ce pouvoir guérisseur qui avait sauvé le docteur truc-machin facile (qui s’appelait en fait Facilier ? encore un vilain tour des dragons sans doute) de la mort et soigné la cécité de Garrett. J'étais à la fois intimidée et émue. Intimidée d'être tout à coup le centre de l'attention. Et émue de voir que je pouvais aider mes prochains. Un couple aimant était réuni et les efforts d'un jeune homme méritant étaient récompensés.
Je souriais chaleureusement à Garrett.

« Vous ne me devez rien Garrett... Je suis tout simplement heureuse d'avoir pu vous venir en aide . Je ne vous connais pas encore mais vous avez l'air d'un jeune homme honnête et bienveillant... Vos amis tiennent sincèrement à vous et vous avez donné l'alerte sur l'état de Facilier. Sans vous, Devon et Cornouailles, je ne serais jamais arrivée à temps pour le sauver. »

Je me tournai ensuite vers Facilier et Eric. Leurs retrouvailles me faisaient chaud au cœur et je l'avoue bien volontiers, la scène me fit verser une petite larme d'émotion. Mon minois s'émerveilla devant l'amulette que m'offrit Facilier.
« Je vous remercie... Cette amulette est absolument magnifique ! Je la porterai toujours près de mon coeur. » J'attachai le pendentif autour de mon cou.
« Tous mes vœux de bonheur pour votre mariage !! » Cette journée ne pouvait pas mieux se dérouler ! J'étais surexcitée.

Il est dangereux de crier victoire trop vite... Tout à coup surgit un éclat de voix qui me fit frissonner. Elle était là. La magicienne qui m'avait enfermée dans sa tour depuis toujours. Etait-elle venue pour moi ? Pour me ramener chez elle ? Elle serait certainement très en colère. Un sourire figé et inquiet marqua mon visage.
« B... B... Bonjour » Comme un animal bien dressé je fis une petite révérence quand Mary Poppins arriva devant moi. C'était une grande dame qui tenait aux bonnes manières. Elle m'avait appris à faire la révérence, à bien me tenir à table... Je l'avais toujours perçue comme une mère auparavant. Mais aujourd'hui je réalisai qu'elle m'avait privée de ma vie, privée du monde extérieur et je lui en voulais pour ça. Il était hors de question que je reparte avec elle... Je me laissai faire lorsqu'elle me pinça les joues mais ma décision était prise.

Mais je n'étais pas au bout de mes surprises. Pointant sa canne dans ma direction, elle me révéla une bombe. Elle connaissait l'identité de mes parents. J'étais désorientée et perdue, victime d'un véritable ascenseur émotionnel. « Vous connaissiez l'identité de mes parents biologiques depuis tout ce temps ? Et vous ne m'avez rien dit ? » Ma voix se brisa. Je n'écoutai pas lorsqu'elle parla aux autres personnes en présence. J'étais là, pantelante, sur le parvis de la chapelle. Et quand Mary Poppins quitta la scène pour entrer dans le monument, je me dis que mentalement je la faisait sortir de ma vie. Elle s'était toujours bien occupée de moi mais elle m'avait menti et avait abusé ma confiance. C'était terminé. Je ne pouvais plus laisser les gens abuser de ma gentillesse.

J'assistai avec joie aux mariages (surtout celui de Facilier) mais le cœur était toujours un peu ailleurs. Comment était cette princesse Juliette ? Ma véritable mère... Comment était-elle ? Me ressemblait-t-elle ? Et pareil pour Sal’Uk... Qui était ce père que je n'avais jamais connu ? Mon esprit tourbillonnait de questions.
Je fis de bon coeur un câlin à un gentil petit homme nommé Kuzco. Toute chaleur humaine était la bienvenue et je lui rendit l'attention avec plaisir.

Après les cérémonies, Garrett vint me voir pour me proposer de l'accompagner afin d'aller voir Juliette qui déplaçait les troupes de Caermaloyw vers Hou-Hou. Ce qui impliquait pour moi de se diriger droit vers une potentielle zone de combat mais l'envie de rencontrer Juliette était trop forte. Par contre Garrett avait un souhait, il ne souhaitait pas que je révèle à la Princesse ce que Mary Poppins nous avait dit. Je lui répondis d'une voix pleine de gravité. « Je vos remercie pour cette proposition. J'accepte. Et je vous promets de ne rien lui dire pour le moment... » Cela me faisait un peu mal de ne rien dire mais je pouvais comprendre... C'était extrêmement restabilisant et porteur de lourdes conséquences... Garrett semblait douter des paroles de Mary Poppins... Pour ma part je voyais mal la magicienne mentir, surtout sur un sujet si grave. Ce serait terriblement irrévérencieux pour la grande dame qu'elle se plaisait à être. Par contre, très vite  le frère de Garrett me parut antipathique. J'étais gênée de voir à quel point la tension entre les deux frères était palpable...

Plus tard, vous arrivâmes en vue de l'armée de Juliette. Ma respiration s'accéléra en voyant pour la première fois la Princesse Juliette. Je remarquai notamment sa longue chevelure blonde que je tenais peut-être d'elle... Elle avait un air si noble en commandante d'armée. Elle était magnifique. Je restai un peu en retrait pendant les retrouvailles entre elle et Garrett. J'en tremblai de timidité. L'un de mes amis bandits me mit la main sur mon épaule pour me rassurer... L'orage grondait au loin, annonciateur de malheur, et au fond de moi je sentais que la magie bienfaisante de la Trêve allait bientôt s'évanouir. Bientôt les armes entreront en action. La Paix pouvait-elle être assurée dans les Trois Royaumes ? Ce monde était-il vraiment trop dangereux pour moi, comme Mary Poppins ne cessait de me le répéter pour me faire rester dans sa foutue tour ?
Juliette me montra la missive de Ravenna. Ainsi la reine déchue avait rencontré une triste fin.  

« Je vais vous aider. Je ne suis pas très forte mais je suis vaillante. Et je pourrai guérir les soldats au besoin. » Une voix rauque s'éleva derrière moi. « Et nous allons combattre avec vous ! » Mes amis bandits avaient eux aussi pris leur décision. Leur nombre était faible, une douzaine, mais c'était tous des montagnes de muscles habitués à la baston.  « Merci infiniment les amis... » J'étais une nouvelle fois très émue. Oui ces royaumes étaient dangereux mais j'avais rencontré tant de belles personnes et d'amis en route. Et peut-être aussi une famille...
Un sergent de Caermaloyw me donna un cheval. Avec ma chevelure je ne pouvais pas passer inaperçue. Cette bannière dorée serait l'étendard de l'espoir et du courage pour les soldats.

J'observai Juliette avec discrétion, à l'affut de tout indice qui pourrait confirmer les dires de Mary Poppins. J'avais envie de crier cette information au monde entier mais je tiendrai ma promesse faite à Garrett de ne rien dire pour l'instant. Instinctivement je sentais une étrange sensation. Cela venait de ma besace... Cette figurine de lampion... Cet objet semblait être un artéfact magique mais j'ignorais encore son pouvoir... Se pourrait-il qu'il puisse être d'utilité ici ?

J'étais résolue à me rendre utile aux troupes de Caermaloyw pour les aider à remporter la victoire sur la tyrannie. J'avais confiance en Garrett et Juliette.
Le temps de l'innocence était révolu. Je ne pouvais plus être une enfant désormais.  

Post VIII | 1241 mots


Résumé:

Revenir en haut Aller en bas
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4744
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 28 Juil 2020, 22:11



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



A l'évidence, au ton glacé du Souverain, ton intervention était l'intervention de trop. Si ça n'avait tenu qu'à toi, tu serais arrivé bien plus tôt pour récupérer Rubilax. Tu n'étais même pas responsable de son dépôt. Et encore, tu venais sous tes propres traits. A quelques heures près et tu te serais présenté à lui sous les traits de son propre fils. Qu'aurais-tu bien pu lui raconter comme excuse alors ? Aucune qui ne vaille ton salut. Pourtant, à l'instant, c'était une autre tempête qui te ravageait de l'intérieur. Un dilemme des dieux qui déchirait ton être. Evidemment que tu comprenais à quel point unir les Trois Royaumes pouvait se révéler d'une importance capitale. Une nécessité qui mettrai un terme à un brasier que personne ne prenait réellement la peine d'éteindre car la colère avait fini par devenir le moteur qui vous faisiez tous avancer. Mais tu voyais également les choses ainsi : t'arracher Rubilax, c'était également t'arracher le peu de ce qu'il te restait. En d'autres terme, pas grand chose. Un nœud dans ta gorge bloqua ton inspiration tandis que tu posais un regard sur l'épée qui continuais à déblatérer sa nouvelle importance à son nouvel auditoire. Tu ne l'entendais pourtant pas, trop perdu dans tes réflexions. « Je... ». Tu te tournais vers le Roi et son regard sévère. « Je comprends les intérêts de tous à laisser mon arme. ». Tu fronçais des sourcils songeant à ces dernières heures et les rencontres que tu y avais faites. « J'ignorais son importance en venant ici. Je tiens à Rubilax, sinon je ne me serais pas présenté à vous. Mais je concède que la sécurité de tous prime sur un désir égoïste. » - « Hé. Tu m'fais quoi là ? » - « Je te laisse à ton destin Rubi. » répondais-tu en jetant une vive œillade à l'épée. « Veuillez m'excuser de vous avoir importuné de la sorte. Je ne vous dérangerai pas plus longtemps. ». Tu conclus ta phrase d'une légère révérence avant de quitter la salle du trône, en silence et bien plus calme que lorsque que tu l'avais pénétré, accompagné du même garde qui t'y avais guidé. Tu marquais un temps avant de quitter officiellement le palais. Il pleuvait des cordes à l'extérieur. Il ne manquait plus que ça. Tu vis une silhouette approcher au loin mais n'en fit pas grand cas. Tu n'avais plus rien à voir avec ce monde, Mufasa et sa famille. Tu n'avais plus de raison de haïr Eric, bien que la colère soit toujours là. Mais ce serait une perte de temps de batailler à retrouver cette place qu'il t'avait prise et dont il semblait se moquer. Car, si ce "Arthur" héritait des Trois Royaumes, tout les regards seraient tournés sur lui et sa descendance.

A quelques pas du palais un hennissement attira ton attention. Alors un triste sourire se dessina sur ton visage en voyant Maximus approcher au trot. Tu étais étonné de voir de quel façon il arrivait à te retrouver. Mais au moins il te retrouvait. « Il n'y a plus que toi et moi maintenant vieux. » lui fis-tu en agrippant sa crinière d'une main et en caressant son encolure de l'autre, tandis que tu plaquait ton front au sien. A cet instant, tu compris que tu avais été un parfait idiot. A combien de reprise en un laps de temps si cours avais-tu eu l'occasion de faire de belles rencontre ? Tu les avais toute rejeter pour retrouver une arme qu'un vieille homme dit être porteur d'un destin. Va savoir, il était seulement fou et il n'y avait rien de vrai là-dedans. Non, pas une arme. Un ami. Insupportable, certes. Mais, bien que non-vivant, il t'avait toujours soutenu. C'était pour cette raison que tu avais préféré rejoindre Rubilax plutôt qu'accompagner Raiponce. Et à présent tu te trouvais à nouveau seul. « A ton avis, où devrait-on aller cette fois-ci ? » fis-tu à l'animal en t'écartant de ce dernier. Pas de réponse. « Tu pourrais te montrer plus coopératif tu sais. » ajoutais-tu avec ironie. Une fausse ironie. « Sérieusement, j'ai pas la foutu idée de... ». Tu marquais un temps. Si, tu savais ce que tu pouvais faire. « Allons-y, on a de la route. » fis-tu d'un ton plus assuré en montant l'équidé, donnant  un puissant coup sur ses flancs pour l'envoyer au galop et rejoindre Hi-Hi-Hi. Si tu devais léguer ton arme à un homme censé prendre la régence des Trois Royaumes, alors tu serais le héraut qui fera savoir au monde que le temps des Trois Royaumes est révolu.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

Codé par Heaven sur Epicode



Mots 768| Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Invité
Invité

avatar
Mar 28 Juil 2020, 23:01


By Godfrey Escota

Les Portes II



Maléfique fixa son mari, dans une robe blanche et verte à l’allure bien trop pure pour que cela ne convînt à son statut de méchante Sorcière. Le fait est qu’elle n’en était plus une. « Bien sûr que non. C’est le jeu, vous savez. » articula-t-elle, un étrange sourire en coin collé aux lèvres. « Vous le savez, n’est-ce pas ? » Parce qu’elle n’était pas dupe : elle savait qu’elle n’avait pas vraiment affaire à Ratcliffe. « De toute façon, si tout se passe bien, les Trois Royaumes s’inclineront devant la même personne d’ici peu. C’est injuste mais les mécanismes d’un Conte ne sont pas ceux de la réalité. Chercher une logique face à la magie et aux secrets des Faes n’a rien de rationnel. » Maléfique tourna les yeux vers Jämiel, avant de se pencher légèrement pour embrasser son mari. Erk. « Vous n’êtes pas le premier homme que j’embrasse mais je m’en serais volontiers passé. »




« Djinshee… » Kristoff s’était levé de son fauteuil, après le rire de la Reine de Cœur. Non, elle n’avait rien de particulier à lui soumettre, rien de particulier à lui demander. Elle lui avait murmuré, en voyant son mari à la porte, suivi de la jeune femme blonde, qu’elle devait se rendre dans la salle des délibérations. Elle s’était excusée et avait tourné les talons, non sans laisser son index caresser la table lascivement. « Vous ferez une excellente Souveraine, ne vous inquiétez pas. » lui avait-elle murmuré en quittant la pièce, avant que ce son si particulier, entre amusement et quelque chose d’autre, ne résonnât depuis le couloir. « Djinshee… » répéta l’agriculteur, plus bas, tout en lui prenant les mains. Proche d’elle, il la dominait par sa hauteur, et sans doute aussi par sa largeur. Néanmoins, là n’était qu’un physique imposant. Il ne la dominait nullement autrement. Il se trouvait même pris dans une forme de culpabilité, à avoir pris cette décision. Elle lui avait dit qu’il pouvait rentrer mais il n’était pas idiot. Il y avait un discours caché dans les mots qu’elle avait énoncés. Il aurait pu rester avec elle, oui, mais ce n’était pas son rôle. Il n’était qu’un agriculteur. Sa vie n’était pas la politique, les manigances et les alliances maudites. Il n’y connaissait rien. Il aurait pu être celui qui aurait posé sa main sur son épaule, afin de la conforter, de l’arrêter ou de la rassurer, mais comment aurait-il pu faire ? « Tout ceci me dépasse totalement. Je ne suis pas l’accompagnateur des rois et des décideurs. Moi je suis l’agriculteur qui leur paye des impôts, en espérant que la récolte sera bonne. Je ne suis ni un Souverain, ni un Dieu, ni un Héro. Je suis simplement moi. Je n’ai pas d’argent, pas de titre, pas d’ambition autre que celle de continuer ma vie en trouvant quelqu’un qui pourrait tenir mon exploitation avec moi. Je veux être heureux avec cette personne. » Il se tut un instant, ne sachant pas si ce qu’il allait dire était dû à ses vrais sentiments ou à la nourriture du pique-nique. Pourtant, ce n’était pas si important. Il le ressentait et ce qui était ressenti devait être dit. « J’aimerais que cette personne, ce soit toi. Alors, je comprends que pour le moment ce ne soit pas dans tes ambitions mais si un jour tu en as marre du pouvoir et que tu veux venir chez moi et t’y installer, je t’accueillerai à bras ouverts. » Kristoff lui sourit, se pencha et s’empara des lèvres de la jeune femme. Il l’aimait pour la chaleur qui se dégageait d’elle, bien au-delà de son caractère trempé. « Je souhaite rentrer chez moi » dit-il, en se redressant. Le Royaume des Merveilles lui offrit ce qu’il demanda. Il avait du travail et la pensée de Djinshee le galvanisa. Puisque les Trois Royaumes étaient en guerre, il devait se tenir prêt et protéger ses bêtes et ses champs, car ils étaient plus importants que sa propre vie.





Le ciel grondait, menaçant. Maléfique avait refusé de s’unir à son époux, forcément. Si l’habitant du corps de la Sorcière avait concédé un baiser pour le besoin de la scène, il n’était pas disposé à faire plus. Les nuages étaient gonflés au possible, comme si la pluie et le tonnerre n’arrivaient pas à les vider de leur colère. Le vent battait les toitures, comme s’il souhaitait les arracher. Il y avait un petit air de fin du monde, un semblant d’apocalypse. « Si vous devenez phobique des dragons, sachez que je n’y serai pour rien. » La voix de la Sorcière avait résonné dans la pièce. « Et si vous mourez, non plus. » ajouta-t-elle, avant que la porte ne s’ouvrît à la volée. Contre toute attente, elle ne chercha pas à la refermer et sortit hors de l’église. Elle avait retrouvé ses vêtements noirs et sa longue cape la suivait comme la rivière précédait le fleuve. Dehors, elle leva son bâton en l’air. La foudre s’y abattit dans un bruit tonitruant et inratable. Le sol se craquela en des milliers de chemins, qui laissèrent libre cours à une végétation faite de lianes et de ronces, menaçante. Les éclairs couvraient le sol d’ombres horrifiques et l’ambiance était lourde. Les cieux étaient presque rougeâtres. Maléfique sourit. Les mariés et ceux qu’elle avait maudit les verraient, où qu’ils se trouveraient. Ils devraient sortir leur épée et se battre contre la menace. Pourtant, la plus grosse des menaces n’était pas ces lianes, mais elle-même. Son corps commença à connaître une mutation. Sa silhouette humanoïde tomba à ses pieds, alors qu’une magie verdâtre l’entourait. Elle devint géante, écailleuse, affreuse. Elle était un dragon de plusieurs mètres de haut, capable de faire voler en éclat n’importe quel village d’un coup de patte. Les flammes qui dansaient entre ses mâchoires auraient pu annihiler un Royaume à lui seul. La bête gonfla sa poitrine et… s’envola, tout simplement. Les ronces explosèrent en pluie de pâquerettes, de violettes et de roses qui, une fois posées sur le sol, s’y plantèrent et recouvrirent des endroits entiers de leur beauté et de leur senteur exquise. Des papillons et des abeilles vinrent se poser dessus. Alors oui, peut-être qu’il était le Dieu des Cauchemars, mais c’était très loin de le définir dans son ensemble. Car ce que Jun aimait par-dessus tout, dans la vie, c’était taquiner les autres. Alors, non, pas de vil dragon, pas de ronces assassines, juste pour le plaisir de ne pas faire ce qui était attendu de lui. Et toc.




La véritable Maléfique était loin, très loin. Elle foulait les terres d’un nouveau Royaume, le Royaume de Delvhius. Il était connu pour ses multiples lunes.

1115 mots

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1712
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Mar 28 Juil 2020, 23:10

Kitoe815 mots
Les portes II
Il ne comprit pas tout mais l’entrevue avec les dragons le fascina, si bien qu’il excusa leur impolitesse. De toute manière, ils avaient raison : ils étaient moches et c’était un beau point commun, comme ça avait été le cas avec Raspoutine, son amour disparu. Les deux créatures fantastiques étaient vraiment faites pour lui. Quasimodo ne trouvait pas trop les mots. S’ils avaient eu tout leur temps, il leur aurait posé mille questions. Cependant, la pluie tombait et les cérémonies n’allaient pas tarder à commencer. Le moche avait l’intention de trouver une place au fond de l’église pour observer les célébrations tout en restant discret. Il ne voulait pas qu’on le voit sourire lorsque, à la fin, il rendrait tous ces idiots plus hideux les uns que les autres. Il ne voulait pas qu’on l’attrape, auquel cas, il serait contraint de conjurer le mauvais sort qu’il aurait lancé. Il voulait que ces personnes, quelles qu’elles soient, restent moches jusqu’à la fin des temps, comme lui. C’était tout ce qu’ils méritaient. Ça leur apprendrait à être beaux, au pire normaux ou un peu bof. Comparés à lui, ils étaient trop beaux, chanceux, riches et tout ce qu’on voulait pour pas qu’il ne puisse rien faire.

C’était sans compter l’apparition d’une enfant, qui s’approcha de lui comme si elle le reconnaissait. Lui avait beau fouiller dans sa mémoire, il n’avait pas souvenir d’avoir jamais vu une enfant comme elle. De cet âge, c’était d’autant plus improbable : si elle n’était pas de Hou-Hou, alors il avait quitté Hi-Hi-Hi bien avant sa naissance – il était nul pour estimer les âges, peut-être pensait-il qu’elle venait juste d’apprendre à marcher. Le bossu baissa les yeux vers la petite fille. Ses mots auraient pu l’émouvoir si seulement il y avait cru. En fait, la chose était simple : si ce n’étaient les trois gargouilles qui l’accompagnaient habituellement, personne ne l’aimait. Les gens avaient raison : être moche ne lui rendait pas service et son comportement était aussi exécrable. Ce qui voulait dire que le comportement irrationnel de cette gamine prouvait soit qu’elle était aveugle, soit qu’elle se foutait de lui et qu’elle lui voulait du mal. Il n’en croisait peut-être pas beaucoup mais il savait à quel point les enfants pouvaient être blessants quand il s’agissait de l’apparence d’autrui. Et le pire, c’était que souvent, ils ne s’en rendaient pas compte. Ces choses étaient de la pure vermine.

-Qu’est-ce que tu veux ? Demanda-t-il d’une voix grave et désagréable.

Pour toute réponse, il reçut des bonbons. Les friandises se retrouvèrent dans ses mains. Il avait envie de les manger, vraiment. D’un autre côté, pouvait-il avoir confiance en elle ? Pour toute autre réponse, il fut pris d’une sensation bizarre. Son dos s’étira tandis qu’il sentait son visage s’écraser et se déformer sous l’effet de la magie. Bientôt, Quasimodo se retrouva dressé et pourvu d’un nouveau visage. Ses mains, devenues plus douces et fines, passèrent sur celui-ci. Il n’y reconnut aucune forme, alors, stupéfait, il se précipita vers une flaque d’eau qui s’était formée par terre, à l’extérieur de l’église.

L’homme qu’il identifia dans son reflet n’était pas Quasimodo. Le seul point commun qu’il lui trouvait étaient ses cheveux et ses yeux. Ce fut aussi là qu’il remarqua la belle tenue qu’il portait maintenant pour participer aux célébrations. Le moche n’avait jamais été aussi beau. Aussi charismatique. Aussi… sexy. Les larmes lui montèrent tandis qu’il réalisait ce qui venait de se produire. Fébrile, il retourna auprès de la petite fille.

-C’est toi qui… ?

Bien sûr que c’était elle. Il disait juste ça parce que… il ne savait pas quoi dire d’autre. Quasimodo se baissa à la hauteur de Mei pour l’étreindre.

-Merci.

Un mot qu’il n’avait pas dit depuis si longtemps qu’il avait peiné à le retrouver. Pourtant, c’était sincère.

-On partage ? Dit-il en désignant les bonbons qu’elle lui avait offert juste avant.

Quand il habitait à Hi-Hi-Hi, il avait aimé partager. C’était, selon le lui-même de l’époque, l’une des clefs du bonheur, le physique n’étant rien d’autre qu’une couche superficielle à laquelle il ne fallait pas se fier. Toute sa haine s’était transformée en amour, un amour qu’il avait perdu lorsqu’il avait croisé le chemin de la Méchante Reine. Il ne voulait plus rendre tous ces gens moches et difformes. Ses maux venaient d’être apaisés.

Du moins, pour l’instant. Lorsqu’il relâcha la petite pour aller assister aux cérémonies, ses poings se serrèrent légèrement. Il était déjà devenu une belle jeune femme un peu plus tôt. Qui lui disait qu’il ne pouvait pas retrouver, une nouvelle fois, son apparence d’origine d’une minute à l’autre ?

770 mots




Résumé:



Bijin
nastae:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34531-kitoe
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Rp dirigé] - Les Portes II

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 21 sur 25Aller à la page : Précédent  1 ... 12 ... 20, 21, 22, 23, 24, 25  Suivant

 Sujets similaires

-
» [Rp dirigé] - Les portes
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 2
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 10
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 16
» [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres du Lac Bleu-