-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Rp dirigé] - Les Portes II

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1 ... 11 ... 18, 19, 20 ... 25  Suivant
AuteurMessage
Shanxi
~ Ange ~ Niveau II ~

~ Ange ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 873
◈ YinYanisé(e) le : 06/01/2019
◈ Âme(s) Soeur(s) : Qui ?
◈ Activité : Architecte [Rang II]
Shanxi
Lun 13 Juil 2020, 16:44


Cette journée était décidément riche en émotions pour la princesse du royaume de Hi-Hi-Hi, et elle n’était visiblement pas au bout de ses peines. La jeune femme n’avait pas eu le temps de s’indigner sur le pauvre sort que venait de subir sa robe entre les dents de ce lama qui avait coupé court à son élan. Non, elle s’évertuait plutôt à essayer de comprendre ce que l’animal lui voulait. « Me marier ? » avait-elle à peine eut le temps d’articuler entre les interventions incessantes de ses interlocuteurs. Anna ne comprenait pas. Les seuls mariages dont elle avait été mise au fait ne la concernaient en rien. Ni son nom, ni ceux des membres de sa précieuse famille ne figuraient sur l’invitation. Un instant durant, elle contemplait l’idée qu’elle ait pu mal lire le contenu de la liste et eut envie de la ressortir pour s’en assurer. Son futur époux ne lui en laissa guère le temps hélas puisqu’il l’avait entraînée sur la piste de danse. La princesse aurait très bien pu interroger son promis, mais cette nouvelle était encore plus assommante que tout ce qui avait pu lui arriver en ce jour. Anna était comme dans un état second. Elle ne savait pas ce qu’elle était censée ressentir, ou plutôt quelle émotion exprimer en premier, car finalement, s’il y avait bien une chose dont elle ne manquait pas, c’était cela.


Son cavalier décida d’ouvrir les hostilités, et si de prime abord, écouter ce qu’il avait à dire lui paraissait comme une solution à ce problème, la princesse regretta presque aussitôt de l’avoir fait. « Attendez… Comment ? Vous… Vous avez dit Elsa ? » La jeune femme n’avait visiblement pas jugé bon de s’attarder sur le potentiel mariage de sa sœur bien aimée que l’homme venait de mentionner. Non, il y avait plus important. « Vous… Qu’avez-vous fait ? Vous l’avez… Mais… » Les mots lui manquaient, mais ils n’étaient pas les seuls à lui faire défaut à ce moment-là. Non. Tout lui manquait. L’air, la patience. Si elle avait pu apprécier sa danse avec son fiancé, les réjouissances furent de courte durée et cédèrent bien vite à une colère qui bouillait au fond d’elle. « Comment osez-vous ? Déshonorer une femme de la sorte n’est pas digne d’un gentilhomme ! De quel droit me parlez-vous de mariage, alors que vous osez insulter ma sœur ? » Anna s’était brusquement éloignée de son partenaire, tremblante d’indignation. Olaf, quant à lui, avait déjà pris ses distances lorsque l’échange s’était vivifié.


Sentant ses yeux s’humidifier, la princesse préféra mettre un terme à leur discussion et entreprit de prendre congé de ses interlocuteurs. « Qu’est-ce que ça veut dire… Elsa est frigide ? Certes, ses mains sont gelées, mais je ne vois pas ce qu’il a voulu dire par là. » demanda alors timidement le bonhomme de neige, visiblement perdu. « Elsa n’est pas... » La cadette s’interrompit d’elle-même, levant les yeux vers son futur époux. Elle ne voulait plus aborder ce sujet. Alors qu’Anna s’apprêtait à passer la porte de la salle du bal, une fae apparut devant elle. « Vous voilà enfin ! Princesse Anna, je suis porteuse d’une grande nouvelle ! » La jeune femme arquait faiblement un sourcil. S’il s’agissait de ce qu’elle pensait, alors elle ne voulait plus en entendre parler. « Toutes mes félicitations ! Vous avez été choisie, vous et votre futur époux, pour être bénis par les liens sacrés du mariage. » La farceuse remarqua l’élu un peu plus loin dans la salle du bal. « Mais je vois que vous avez déjà été mise au fait de cet heureux événement. Bien, dans ce cas nous ne devrions plus tarder. Il est temps de rejoindre l’église où se tiendra la cérémonie. » La princesse n’avait pas eu le temps de protester que sa vision commençait à se troubler tandis que la messagère les téléportait, elle et son fiancé, vers l’église de Frollo.


Toute sa vie, la jeune femme n’avait rêvé que de cela : un mariage. Pourtant, ce jour avait beau être arrivé, Anna ne ressentait aucune joie. Elle allait épouser un homme qu’elle ne connaissait pas, et qui avait en plus manqué de respect à sa sœur, qui ne serait pas là non plus pour témoigner de ce jour. Ce n’était pas ainsi qu’elle avait imaginé la chose. Le caractère soudain de l’événement avait joué son rôle également, il fallait dire. Dans ces moments-là, la princesse donnerait n’importe quoi pour revenir en arrière ; au temps de l’insouciance, où elle ne ressentait pas le besoin de demander conseil à ses parents ou à sa sœur, et que leur bienveillance lui suffisait.


779 mots.
Résumé:


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 19 8nym
[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 19 Sirx[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 19 Zlwu

nastae:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t35921-shanxi
Invité
Invité

avatar
Mar 14 Juil 2020, 00:00



Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES




AladdinLe retour vers la réalité me laissa un goût amer dans la bouche. Gaston avait beau être mort, cela ne résolvait pas mes soucis : mon peuple manquait toujours à l’appel, nos richesses avaient disparues et - pour couronner le tout - les Barh Barrs étaient encore sur nos terres. Pourtant, lorsque je revins au campement, les membres de la Guilde se montrèrent plus pacifiques que ce à quoi je m’étais attendu. Ils m’expliquèrent les déboires qu’ils rencontraient. La situation géopolitique du Royaume de Hou-Hou ne jouait pas en notre avantage. La famine était notre plus grande calamité. Les routes commerciales avaient été coupées, les récoltes avaient été ravagées, si bien que nos propres concitoyens nous dénonçaient pour une bouchée de pain. Ces sauvages provenant de contrées aussi lointaines que fertiles, eux, continuaient malgré tout à bénéficier d’une nourriture abondante. Mon pied frappa une pierre pour la propulser à l’autre bout du campement. Cette guerre n’avait que trop duré, je libérerai moi-même les Trois Royaumes du joug de l’envahisseur.

J’avais beau éprouver une haine viscérale à l’égard de ces individus peu recommandables, je ne pus m’empêcher de refluer ma colère. Les émotions restaient là mais un voile d’apaisement retenait mes pulsions. Je n’avais plus envie de me battre. Une maxime s’imposa à moi comme une nouvelle philosophie de vie : ‘La vengeance n’attire que la vengeance, propageant la violence dans un cycle sans fin. Accepte, pardonne et tu planteras alors l’étendard de la paix.». Je ne trouvai aucun argument à opposer à ce message d’espoir et d’amour. Peut-être n’était-ce finalement pas si grave ? Sans doute réussirai-je à passer outre les méfaits de l’ennemi ? Convaincu par la sainte parole, je m’éclipsai vers le campement principal des Barh Barr.

J’étais encore à plusieurs dizaines de mètres lorsqu’un soldat vint à ma rencontre. Je scrutai les alentours à la recherche d’un avant-poste, en vain. Je me demandais comment il avait fait pour me repérer aussi facilement. Je ne m’étais pas déplacé avec discrétion certes, mais il y avait peu de chance qu’un homme de son acabit traîne aussi loin de sa base sans affectation particulière. Il me héla lorsqu’il ne fut plus qu’à quelques pas.

« Qui va-là ?

— Je suis Aladdin. Je viens voir votre chef. Faites-lui savoir que j’ai tué son fidèle Gaston. »

Le guerrier fronça les sourcils devant mon annonce - je ne sus définir si ce geste était lié au doute, à l’incompréhension ou au ressentiment.

« Justement, je vous cherchai. J’ai ordre de vous livrer un message du généralissime. »

Il s’approcha pour me tendre un parchemin. Sans un regard, je le glissai dans ma besace : de toute façon, je ne savais pas lire.

« Vous ne l’ouvrez pas ? s'indigna la sentinelle

— Vous ne me faites pas de résumé ? rétorquai-je, agacé par son comportement

— Bien, me condéda-t-il avec mépris. Shan Yu, notre chef, désire négocier une armistice. Il vous invite à partager un repas afin d’échanger sur la possibilité d’aboutir à un accord profitable à nos deux camps. Il voudrait vous proposer de faire alliance commune contre les royaumes voisins. Je pense qu’il songeait à vous pour gérer une partie de ses affaires. Il vous en dira plus en temps voulu. »

J’avais écouté son discours avec beaucoup d’attention. Nous étions sur la même longueur d’ondes. Ce conflit devait cesser.

« Je suis d’accord pour écouter ce qu’il a à dire. Menez-moi à lui.»

Je suivis silencieusement le soldat jusqu’au campement principal. Lorsque nous arrivâmes, j’aperçus les forces en présence. Les guerriers se tenaient prêts pour la bataille. Leur armure de métal noir brillait au soleil, réfléchissant les silhouettes des tentes alentours. L’une d’elle semblait plus imposante que les autres. C’était là que devait se cacher Shan Yu. Pourtant, le garde me fit signe d’attendre. Il s’approcha de l’attroupement et murmura quelques mots à l’oreille d’un de ses compagnons. Un sourire s’esquissa sur le visage de son interlocuteur, durci par une moustache en fer à cheval et des sourcils épais.

Soudain, les pavillons laissèrent place à des bâtiments de pierres. Je luttai pour revenir au bivouacs des Barh Barrs mais la force qui me maintenait face à l’imposante église ne me laissait aucune liberté. Je me rappelai alors les mots de l’étrange luciole qui m’avait approchée. J’allais me marier. Cette idée était aussi excitante que désagréable. J’avais toujours rêvé de m’élever au rang de Prince. Je voulais posséder une belle femme, capable de me servir et de satisfaire mes envies. Au lieu de cela, j’allais m’unir à un homme dont l’ambition est si insignifiante qu’il peinait à s’emparer du pouvoir. Certes, dans quelques heures, je serai un membre de la famille royale de GRRAAAA. Pourtant, j’étais plein d’aigreur et de désillusion. Je ne viendrais que tardivement dans la succession. Pire, je serai sans doute privé des formes sulfureuses d’une femme. La simple réminiscence de ma dernière chevauchée me laissa un goût d’inachevé. Je regrettai soudain de ne pas m’être vidé dans ces catins d’Alices lorsque j’en eus l’occasion. Durant un bref instant, je pris conscience que le destin était cruel pour les coeurs purs.


Post X | 846 mots | Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 14 Juil 2020, 01:02


Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES



Thème musical


Dr. FacilierMes yeux s’ouvrirent sur un mur tapissé de rose. Je baissai les yeux sur mon torse recouvert d’un drap blanc sur lequel était brodé quelques symboles en forme de coeur. Je tentai de remettre de l’ordre dans mon esprit embrumé. Les événements se bousculaient dans ma tête. Quelque chose d’important s’était passé, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Je me sentais épuisé. Mon corps était en manque d’un élément essentiel - presque vital. Je n’étais plus vraiment moi-même. La sensation qui parcourrait mes veines était bien différente de celle qui me maintenait autrefois en vie. J’avais soif. A ma gauche, près de la fenêtre, sur une table en bois, un pichet d’eau et un plateau repas reposait à côté d’un verre à motif floral. L’objet était bien trop loin pour que je pusse l’atteindre en levant le bras. Les forces me manquaient pour me lever. Je bandai mon énergie pour l’envoyer vers mon ombre. Mon amie, ma jumelle, ma confidente. Rien ne se passa. Je remuai la tête, à la recherche de la silhouette. Je n’apercevais pas ses contours familiers. Pire, je ne percevais plus son essence. Je réussis soudain à mettre un nom sur l’impression qui me tourmentait. Elle était partie. A tout jamais. De chaudes larmes coulèrent sur mes joues émaciées par l’effort. La douleur était insupportable, comme un poignard qui lacérait mon coeur déjà meurtri par l’abandon. Je n’étais pas assez bien pour ma mère. Mon père n’avait que faire de mon existence. Les mégères de l’orphelinat me traitaient comme un moins que rien, troquant les gestes d’affection contre les coups de martinet et les sévisses corporels. Désormais, ma propre soeur m’avait délaissé. J’étais seul. Complètement abandonné. Et pour quoi ? Les circonstances du drame me revinrent en tête avec la violence d’une trahison. Mes sanglots s’intensifièrent lorsque j’embrassai la salle du regard. Il était parti. J’avais tout sacrifié pour cet homme que mon coeur avait désigné comme mon âme soeur. Je lui avais confié mes plus sombres desseins dans l’espoir qu’il m’accordasse l’absolution. Je voulais son pardon. Je quémandai son amour. Mais c’était trop tard. Cette vie de souffrance méritait-elle encore d’être vécue ? Je n’arrivai plus à retenir le torrent qui se déversa comme une cascade intarissable. J’avais retenu mes émotions trop longtemps. Je refoulai la vérité depuis ma tendre enfance. C’était trop douloureux. Je ne pouvais plus supporter la peine qui m’accablait.  

Depuis mon plus jeune âge, je déteste m’ouvrir aux autres. A chaque fois que je pense être guéri, il y a toujours un instant où la boîte de pandore se rouvre, déversant son poison insipide dans mon âme blessée. Et, à ce moment là, mon ventre se creuse, incitant mon coeur à s’arrêter. Une voix dans ma tête hurle et me supplie d’y mettre fin. Et cette fois-ci ? Qu’y a-t-il de différent ? Je n’aperçois aucune lumière à l’horizon. Personne n’est jamais là pour me secourir. Un instant j’espère, l’autre je soupire. Qui s’attache aux ravagés sinon les fous qui les enterrent ? Comment vaincre cette torpeur qui me repousse dans le gouffre de mon mal-être ? Cette volonté de s’allonger, d’attendre, de ne plus bouger jusqu’à ce que le dernier coup de l’horloge retentisse, toi aussi, tu la connais ? Je suis déchiré à l’intérieur et je n’ai personne d’autre à blâmer que moi. Je me sentais tellement heureux que mes émotions ont dépassés ma raison mais le retour à la réalité n’en est que plus difficile. La vérité ? Je suis seul et je le resterai toujours.

Mes prunelles rougies par la tristesse m’offrirent une solution facile à mes problèmes. Je me laissai tomber sur le sol comme un infirme aux jambes trop fragiles pour supporter son propre poids. Il était là, à quelques mètres de moi : l’objet de mon salut. Je rampai avec l’énergie du désespoir. Chaque centimètre qui me rapprochait de mon but était un soulagement. Je ne voulais plus continuer. Cette vie ne me plaisait pas ; elle ne m’avait offerte aucune satisfaction. Même après tout ce que j’avais fait pour elle, ma mère n’avait pas cherché à me retrouver. Eric… L’image du bellâtre me revint en mémoire. Je détaillai une dernière fois son visage doux et ses traits raffinés. Ses cheveux cendrés brillaient d’un éclat unique qui l’auréolait d’une beauté envoûtante. Je me perdis une ultime fois dans ce regard gris pétillant de malice et d’innocence. Je ne lui en voulais pas. Je comprenais sa réaction bien mieux que quiconque. J’étais un monstre pervers et retors. Après tout ce que je lui avais fait subir, comment trouver la force de me faire confiance ? Je l’avais dépossédé de son propre corps pour le pousser dans les bras d’une bête abominable. Il avait souffert de mes agissements. Mon seul réconfort était que mon sort me survivrait ; la magie ne lui causerait jamais plus pareil tourment.

« J’espère que tu vivras une belle et longue vie, mon amour…»

Mes doigts effleurèrent le métal de la lame qui traînait sur la table. Je la déplaçai à tâtons, cherchant à m’en emparer. Elle tomba lourdement sur le sol dans un bruit métallique. Je m’en saisit vivement. J’allais mourir comme j’étais né : dans l’ignorance la plus totale. Personne ne regretterait le Docteur Facilier. Ma main droite affermit sa prise sur le couteau. Je l’approchai de ma poitrine et, dans un geste final…

Le décor se modifia. L’ironie était totale. J’avais commencé ma vie sous la coupe de Frey, je la terminerai sur le parvis de Dhelrin et Thornas.


Post X - 917 mots | Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 746
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Pulsar Verhoeven
Mar 14 Juil 2020, 17:53

Avec ses grandes ailes dans le dos, la charmante créature aux traits de couleur bleu et aux grands yeux luminescents semblait essayer le sens cacher derrière ses paroles. Hadès était loin d'être intrigué, ce monde recelant de bien des bizarreries farfelues. Comme ce crétin devant lui qui se prenait pour un digne héritier divin. Comment se débarrasser de lui discrètement avec l'autre énergumène présente ? Pourquoi ne pas se débarrasser des deux ? Il avait encore bien assez de pouvoirs pour venir à bout de deux pauvres mortels, après tout. Quelques âmes supplémentaires pour avoir une main d'oeuvre servile et éternelle n'était jamais de trop. C'était assez tentant ... Voyant que son interlocuteur était perdue dans ses pensées, le petit papillon relâchait un soupir.

Vous n'êtes pas comme je le pensais, souffla la créature avec une voix triste.

Hadès arquait un sourcil, un large sourire aux lèvres.

Et comment m'imaginais-tu ?
Eh bien ... Comme quelqu'un de ... Plus ... Effrayant ?
Effrayant ?

Il y eu un silence gêné, tandis que son sourire, plus inquiétant aux yeux des autres, mais normal aux siens, s'élargissait. On aurait dit qu'il aurait pu croquer cette créature d'un coup.

Es-tu réellement un papillon ? Cette demande résonne comme un défi !
Heu ...

Toutes les représentations enflammées devinrent rouges, mais loin de représenter la colère, comme le fond de ses prunelles qui prenaient une teinte presque sombre et rougeoyante. Un silence glacé retombait sur l'endroit. Le Papillon s'attendait à quelque chose de vraiment terrifiant.

Bouh.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Son cri ne manquait pas de briser les oreilles du Dieu, qui eu la surprise de constater que le petit papillon n'en était pas un, lorsque celle-ci prit une taille humaine avant de s'effondrer au sol, choquée. Reprenant une apparence normale, le Dieu de la Mort dévisageait la personne devant lui, avec une peau bleu, de grands yeux violets qui l'observait, reprenant le dessus sur sa peur. Nulle doute à avoir, son Petit Papillon était comme lui.

Je me doutais que tu n'étais pas réellement un papillon, mais je ne voulais pas t'effrayer à ce point.

Il s'en voulait un peu et lui tendît sa main pour l'aider à se relever.

Quel est ton nom ?
Coré, dit-il en l'acceptant.
Coré ? ... Tu es ma nièce, pas vrai ?
Oh ... Vous saviez ?

On aurait dit une enfant prit en faute, elle baissait les yeux vers le sol. Il était assez surprit de voir que la cadette de Déméter était si ... Petite.

Je ne savais pas que c'était toi, mais je connais le nom de mes neveux et nièces. Que me veux ta mère ?
Ma ... mère ?

Évidemment. Pour quelle autre raison se serait-elle trouvée si loin de chez eux autrement ?

Oh, elle ne veut rien ! Je suis venue pour connaître la raison de votre refus à mon invitation !
Quelle invit ... Ah oui, ta cérémonie de majorité. Celle où tu deviendras une vraie déesse.
Oui ! Je voulais que vous veniez, mon oncle ! C'est important pour moi !
Je suis quelqu'un de très occupé et ...

Ses yeux de merlan frit le contraignait à regarder ce ravissant arbre aux couleurs sublimés par le Soleil.

Non, vraiment. Je me suis engagé à aider un pays et depuis quelques heures, c'est un véritable bordel dans les environs. On n'a même pas encore commencer les hostilités, c'est pour te dire.
Je peux aider ! déclara-t-elle simplement. Tout mes pouvoirs ne sont pas encore libres, mais ... Je suis certainement capable d'être un appui !
Tu as quoi comme puissance, toi ?
Je peux me téléporter près des personnes rien qu'en pensant à elles, voler et matérialiser des plantes médicinales ou de la nourriture.

Hadès se disait que le moyen de retrouver Muling passerait nécessairement avec l'aide de Coré. Il avait aussi le don de la téléportation, mais uniquement pour les endroits visités précédemment. Surtout depuis que ses pouvoirs avaient été en partie scellés. Il posait sa main sur son menton, essayant de réfléchir, passant un bras autour des épaules de sa nièce pour partir. Cet endroit était désagréable.

Très bien, Coré. Mettre un terme à une guerre avant ta cérémonie sera assez bien vu et ...

Il s'interrompit, se retournant vers les deux énergumènes en train de manger goulûment en se lançant d'étranges regards.

Au fait, Herc', je peux t'appeler Herc', hein ? Si tu veux vraiment devenir un Dieu ... Tu devrais tuer ce Corbeau, tu sais, celui de Maléfique ... Ezechyel. Il parait que boire son sang donne des capacités hors du commun. Bonne chance.

Coré était perplexe, osant demander, quelques mètres plus loin, la véracité de ses propos.

On devient un Dieu en tuant un corbeau ?
Non, absolument pas. Je l'ai envoyer faire une quête imaginaire, c'est mieux pour un guerrier que de risquer sa vie, tu ne crois pas ?

Passer pour un être bénéfique devant sa nièce en espérant que ce crétin se ferait tué, en voilà une idée. Reprenant son apparence de papillon, tout en se mettant sur son épaule, Coré permis à Hadès d'user de son énergie pour se téléporter vers l'endroit où se trouvait son interlocutrice.

Muling, déclara-t-il pour annoncer son arrivée. Je suis parvenu à te retrouver malgré quelques tentatives infructueuses, alors ... Si tu as encore besoin de mon aide ... Je suis ton Dieu.

Dans l'idéal, il aurait aimé retrouver Elsa et acter cette histoire de pari en bonne et due forme. Un Pacte avec un Dieu où personne n'osait revenir sur sa parole. Seulement, Hadès était assez agacé des récents événements pour avoir envie de mettre son grain de sel dans la vie de tous ces mortels. Et puis, il pourrait montrer un peu à Coré les côtés sombres de la Divinité ... Être Dieu de la Mort, ce n'était pas que veiller sur le repos et les âmes, c'était aussi la répandre.

Post IX - 987 mots

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38148-pulsar-verhoeven-le
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4049
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mar 14 Juil 2020, 18:12


J’avais réuni trois protagonistes importants autour d’une table à ciel ouvert, après un entretien de plusieurs heures avec différents conseillers royaux, des personnes qui savaient exactement ce qu’il se déroulait dans les Trois Royaumes. « Hum. » La situation était légèrement gênante, eu égard aux deux femmes qui m’entouraient. Sur la largeur droite de la table, se trouvait Belle. Sur la largeur gauche, se trouvait Ravenna. En face de moi, il y avait Frollo. La situation exigeait de la coordination. Grâce aux actions des deux derniers, la Couronne m’avait été rendue sans aucune difficulté. À présent, il me fallait prendre des décisions. La lettre de Shan Yu, que Mufasa m’avait adressée, après l’avoir lui-même reçue, se trouvait à plat, sur le bois de la table. Je n’avais pas eu l’intention de cacher à ma femme les prétentions du chef Barh Barr. Après ses actions, à commencer par sa trahison à mon égard, je ne pouvais que comprendre les volontés de Shan Yu de la détruire. « J’aimerais autant éviter la guerre mais je n’y parviendrai pas seul. J’ai besoin de chacun de vous et, pour cela, il paraît nécessaire de laisser nos sentiments de côté. » Mes yeux tombèrent sur Ravenna. C’était douloureux. « Nous réglerons nos affaires personnelles plus tard. » Je n’allais pas pardonner si facilement. J’allais tester ses intentions et sa bonne foi.

En premier lieu, je me tournai vers Belle. « Je suis désolé de devoir vous demander des choses mais le contexte ne m’en laisse pas le choix et je suis certain que vous saurez remplir la mission que je vais vous confier. Je vous fais confiance, Belle. » J’espérais simplement ne pas me fourvoyer une deuxième fois. J’expliquai la tâche, en évitant soigneusement d'envoyer le moindre signe qui aurait pu traduire mon attachement pour la jeune femme. « Vous allez accompagner une troupe importante de soldats jusqu’à Hou-Hou. Ces derniers savent se défendre mais œuvrent avant tout pour la cause humanitaire. Je sais que Hou-Hou subit actuellement une famine. J’ai fait préparer des vivres. Vous irez les distribuer à la population. Il vaut mieux tard que jamais et je ne peux pas laisser le Royaume voisin dans le besoin. » dis-je, avant de tourner les yeux vers Frollo. « J’ai ouïe dire que vos obsessions pour Pocahontas étaient devenues de plus en plus malsaines avec le temps. J’ai fait annuler votre ordre la concernant, pour le bûcher du moins. Je veux trouver celle-ci pour la ramener à son père, en gage de bonne foi. Vous êtes à la fois un juge et un prêtre influent du Royaume, vous ne pouvez pas vous autoriser ce genre de comportements malveillants. Je vois votre mariage avec la Sorcière des Mers comme une opportunité, offerte par les dieux afin de la neutraliser. Ne faillaient pas, sinon vous serez déchu de vos fonctions. Est-ce clair ? » dis-je, durement.

Alors que j’allais continuer, un corbeau se posa sur la table. Il me fixa, croassa et s’envola. Je l’observai un temps, pensant à l’étrangeté du comportement de la bête. Je soupirai avant de tourner les yeux vers Ravenna. « Je… » Je devais être ferme. « Je te remercie de ce que tu as fait récemment. Ça n’efface néanmoins pas le reste, Ravenna. Nous en reparlerons plus tard. En attendant, Shan Yu veut te voir morte pour tes actes passés. Je ne te défendrais pas s’il venait à t’attaquer, pas en l'état actuel des choses. Je n’en ai, de toute façon, pas le pouvoir. J’ai donc décidé de te confier la moitié de mon armée, pour que tu ailles défendre le territoire de Hou-Hou des créatures envoyées par Maléfique. Bats-toi aux côtés de Shan Yu et peut-être te pardonnera-t-il. En tout cas, ce sera une première action en faveur de mon propre pardon. » J’inspirai, et finis par lâcher : « J’ai envoyé des hommes de confiance, des serviteurs que tu avais maudits, à la recherche de nos deux filles. Je souhaiterais qu’elles rentrent au château et qu’elles retrouvent un cadre familial moins déchiré. Et... j’aimerais réellement que tu te préoccupes de leur sort à l’avenir. » L’égocentrisme de l’ancienne Méchante Reine m’avait été rapportée. Il fallait que cela cessât. « Tu es déjà la plus belle aux yeux de tes enfants, Ravenna. Cela devrait te suffire largement. » conclus-je.

Après avoir évoqué quelques détails techniques supplémentaires, et assuré à Ravenna que je la rejoindrais sur le champ de bataille dès que j’aurais effectué une tâche bien particulière, je rédigeai une lettre à l’attention de Shan Yu et de Mufasa. En quelques mots, j’écrivis le nom des personnes que j’avais envoyées, où et pourquoi faire. J’assurai également que Pocahontas serait activement recherchée et livrée saine et sauve si elle était retrouvée par mes hommes. Je promis de rejoindre mes troupes ultérieurement et d’assister à une rencontre plus diplomatique dès que la situation serait sous contrôle. Une fois cela fait, je montai à cheval et me dirigeai, accompagné d’une quinzaine de soldats, vers la porte magique qui était apparue au beau milieu de mon Royaume. Personne n’avait osé si aventurer et j’avais décidé de le faire moi-même. Je passai donc sa frontière, les poings et le cœurs serrés d'espoirs et d'angoisses.

829 mots

J'ai fait une ellipse. J'espère que ça conviendra à tout le monde. Si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à me mp. Priam, on pourra combler l'ellipse dans un rp à côté si tu en as envie.
Adam a fait convoquer Ravenna et Frollo, ainsi que Belle, et leur a confié à tous une mission qui est décrite dans les dialogues. Il a ensuite envoyé une lettre à Mufasa et à Shan Yu pour leur expliquer ses actions. Après cela, il est parti à la découverte de la porte magique qui est apparue. Il compte rejoindre son armée et Ravenna ultérieurement.


Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3875
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mer 15 Juil 2020, 08:39



Provenance inconnue

Les Portes II

En groupe



« Je suppose, oui. » Garrett n’était pas très au fait de la configuration géopolitique actuelle et surtout des lignées successorales. Il avait passé tant de temps dans sa forêt qu’il avait parfois la sensation que des siècles s’étaient écoulés à l’extérieur. Le monde tournait à toute vitesse, propulsé par une succession d’alliances, de trahisons, de déchéances et d’ascensions. « De toute façon, c’est une décision divine. Ils devront s’y résoudre eux aussi… » Évoquer cette fatalité le mettait définitivement mal à l’aise. Devon et Cornouailles avaient cessé de se chamailler et de jetaient des œillades dédaigneuses, l’un le poing sur sa hanche et l’autre en travers de son torse, comme s’il avait voulu pouvoir le croiser avec un second membre. « Merci. J’espère que tout ira bien pour Anna et vous. À tout à l’heure. » Il commença à s’écarter, avant d’ajouter : « Et courage pour supporter votre ami, j’ai rarement croisé un lama plus détestable qu’un homme. » Un sourire à mi-chemin entre la taquinerie et la tristesse effleura ses lèvres, puis il se détourna. Les dragons lui emboîtèrent le pas en saluant leurs compagnons de quelques instants – ce drôle de jeune homme, le lama exécrable et le paysan plein de bonhommie.

Quelques instants plus tard, Garrett était de retour à l’église. D’une humeur morose, il s’avança jusqu’aux grandes portes. La paix, comme la guerre qu’il exécrait tant, requérait des sacrifices. Il avait préféré s’isoler et les ignorer durant des années ; désormais, il était la source de désillusions, de déceptions et de rêves avortés. L’aveugle inspira lentement pour lâcher un soupir las. C’était pour le bien des trois royaumes, et sa culpabilité demeurait partielle – les Dieux avaient choisi. Pourtant, il ne pouvait décrocher de son cœur ce poids douloureux. « Si Juliette vient, dites-le-moi tout de suite, s’il vous plaît. De même pour mon frère. » intima-t-il aux dragons siamois, d’une voix basse. À l’aide des Faes, il termina les préparatifs. Puisque Frollo se mariait, un prêtre de moindre importance présiderait la cérémonie. Kayley n’était pas encore revenue de son entrevue avec Mufasa. Le jeune homme espérait qu’elle avait réussi à l’aborder. Elle pouvait se montrer d’une insistance à toute épreuve, si bien qu’il avait peu de doute à ce sujet. Cela dit, son entêtement aurait probablement pu la conduire en prison. Il saurait sans doute ce qu’il en était d’ici quelques instants.

« Euh… » Devon se racla la gorge. « Garrett ? » - « Hum ? » L’aveugle ajoutait quelques fleurs sur les rebords extérieurs des vitraux. « Il y a quelqu’un en… » - « Encore un qui veut se faire remarquer, voilà tout ! » - « Comment oses-tu ? » - « Je suis sûr que c’est du faux sang ! C’est le truc-machin Facile, non ? On sait tous comment sont les Sorciers ! Tout le temps en train de dramatiser et de faire des fourberies ! Gnagnagna je souuuuuuuffre regardez-moiiiiiiii, la vie est trop duuuuuuuure, et une fois que t’es attendri, PAF, couteau dans le dos ! » - « Cornouailles ! Cet homme est mourant ! » Garrett avait fait volte-face. « Arrêtez ! » gronda-t-il. « Où est-il ? » Sans discontinuer leur joute, les dragons lui indiquèrent l’emplacement du Docteur Facilier. À genoux près de lui, l’esseulé glissa une main jusqu’à son cou. Le pouls était faible. « Décrivez-moi la blessure. » - « Eh bien c’est euh… rouge, visqueux et, ô ciel ! Je vais m’évanouir ! » fit Devon en tournant de l’œil, une patte sur le front. « Mais quelle fillette ! C’est sur la poitrine ! Il a une lame dans le cœur ! Il est mort, non ? » - « Non. » Garrett posa une main sur le sol. Le Docteur Facilier était censé se marier au Prince Éric. Cela aurait-il suscité des remous mortifères ? Il était au courant des us et coutumes de GRRAAAA. Deux hommes n’étaient pas censés pouvoir se marier. Le père du Prince avait-il ordonné la mort du futur époux ? Il serra les dents. La terre s’activa et des plantes vinrent s’enrouler autour de l’instrument de mort. Il fut retiré et aussitôt, la nature combla la brèche pour empêcher l’hémorragie. « Trouvez quelqu’un avec des pouvoirs de soins. Je ne peux pas sauver cet homme. » Il pouvait simplement espérer stabiliser son état. Les deux dragons obtempérèrent, interrogeant toutes les personnes présentes.



Message V – 739 mots

Résumé : Garrett se rend à l'église et termine les préparatifs. Il demande à Devon et Cornouailles de le prévenir immédiatement si Juliette ou Arthur arrivent. Lorsque Facilier apparaît sur le parvis, les deux dragons le guident vers lui. Il retire la lame de sa poitrine et colmate la plaie pour stopper l'hémorragie (Dastan sauve Soso... on aura tout vu, pfff /sbam). Il envoie les deux dragons chercher quelqu'un avec des pouvoirs de soins pour sauver le Docteur (les dragons interrogent tout le monde jusqu'à trouver quelqu'un, vous pouvez les jouer).

Rappel : « Il peut lier les individus entre eux, dans un lien de vie et de mort [une fois par tour]. Ainsi, si l'un des liés meurt, l'autre aussi, ce qui pousse ceux-ci à la coopération. » Le but de Garrett, c'est la paix, mais le lien qu'il crée pousse seulement à la coopération. Les deux personnages entendent une phrase (que j'écris en italique) et ont le sentiment d'être liés à l'autre.





[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 19 1628 :


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 19 2289842337 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34615-priam-belegad-aux-i
Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

~ Rehla ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 757
◈ YinYanisé(e) le : 29/05/2019
Daé Miirafae
Mer 15 Juil 2020, 10:16


Image de Ihor Reshetnikov
Les Portes II



« Ne t’inquiète pas Adam, bientôt nos filles me trouveront bien plus que belle. » Je regardai les autres membres du conseil rapproché de mon ex-mari et me levai la première en souriant. Un sourire carnassier que celleux qui me connaissaient le mieux auraient eu raison de prendre pour une envie de cruauté. Même si j’avais réussi à trouver la force de m’apaiser et de revenir pour confier une partie de mon pouvoir, j’avais encore farouchement envie de détruire mes ennemis et j’étais presque rassurée que cette envie revienne. Mais pour l’instant il fallait penser bien et il fallait penser vite. Une capitaine de l’armée m’attendait en dehors de la salle, apparemment avertie que je prenais la direction des troupes. « Nous partons dans une heure. Je veux que les troupes aient des vivres en suffisance et aucune oriflamme, aucune marque d’appartenance à ce Royaume. » Je vis la tête surprise de mon interlocutrice. Tout en marchant vers l’armurerie, j’arrêtai ses pensées d’un signe de main. « Capitaine, je ne suis pas en train de faire un coup d’état et ce sera la seule fois que je vous le dirai. En revanche, je veux éviter que notre armée se fasse flécher à vue en arrivant prêt du campement de Shan Yu. Je disais : Dans une heure. Et trouvez-moi une armure et un cheval, de qualité bien sûr. » Je reprenais du poil de la bête et c’était bon. Je trouvai une armure à ma taille et une simple épée. Je n’en aurai sûrement pas l’utilité, car si combat il y aurait, ma magie serait mon arme, mais il fallait que j’impressionne et que je devienne une commandante d’armée, je ne pouvais décemment pas me pointer avec une robe et des pattes d’oiseaux morts pendus à une ceinture. Encore moins devant le chef militaire qu’était Shan Yu.

« Euh…Majes..mada..génér…Ra…eh ! » Je lançai un regard tout à fait agacé à la Capitaine qui avait hésité environ six fois comment m’appeler, mais ne réagis pas à cela, je l’invitai simplement à continuer. « La tente du général Shan Yu et de ces armées sont à environ une heure de marche. Qu’est-ce qu’on fait ? » « Continuez, je pars devant. » A peine le dis-je que je m’élançai au galop en direction du campement de celui qui voulait ma mort. J’entrai dans le camp sous le regard effaré des gardes qui hésitèrent immédiatement à me tuer. Je n’avais pas d’arme en main, rien, rien que ce regard propre aux personnes qui savent ce qu’elles veulent. Cela suffit à arrêter le menu fretin et me permit d’avancer jusqu’à la tente qui serait peut-être mon tombeau. J’entrai, sans demander la permission et tomba nez à nez avec le général. Je lançai mon épée au sol. « Général, avant de m’assassiner, je vous invite à m’écouter. Je sais la rancœur que vous me portez ainsi que celle que vous portez à mon mari, aux sorcières, aux gens de….à plus ou moins tout le monde en fait. J’ai une proposition à vous faire. Je suis là pour vous aider, moi et la moitié de l’armée du Roi Adam, si vous acceptez mon offre, alors nous nous battrons côte à côte afin d’éliminer les créatures envoyées par cette immonde connasse illégitime aussi appelée Maléfique. Le choix est totalement vôtre, mais je vous préviens d’une chose, si vous refusez ou que vous me tuez, vous perdrez un royaume ainsi que vos proches et vous savez que ce n’est pas une menace, mais la réalité. Je vous laisse une demie-heure pour décider, mes troupes seront là dans à peine plus de temps. Je serai dans votre campement en train de juger vos forces, afin de mettre en place une stratégie. Si dans une demie heure je n’ai pas une lance plantée entre mes côtes, ma gorge ou quoi que ce soit d’autre, je considérerai que vous acceptez. A toute à l’heure, Général Shan Yu. »

Je sortis en lui laissant à peine le temps de répondre et en souriant plus que jamais. Il était bon de diriger, mais en fait il était encore meilleur de le faire en risquant sa vie et son royaume. L’excitation du pouvoir était décuplée. Je me baladai dans le camp, des chevaux, des dragons, des gens assoiffés de sang, nos armées semblaient différentes en tout point, sauf peut-être les chevaux. Je ne savais pas comment il faisait pour gérer une armée aussi indisciplinée. Au loin, j’entendais arriver l’armée disciplinée et chatoyante qui était à mes ordres. Cette rencontre promettait de l’intérêt.

HRP:

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t36632-dae-miirafae-termin
Invité
Invité

avatar
Mer 15 Juil 2020, 11:02



Les Portes II


« Euh… » fit-il, en passant une main dans ses cheveux. À présent qu’elle posait la question, il se questionnait aussi. Aimait-il qu’on le frappât ? « Je ne crois pas… » répondit-il avec sincérité, sans se douter qu’elle n’attendait probablement pas de commentaire et qu’il s’agissait plus de sarcasme qu’autre chose. « Oh, d’accord. » dit-il. Il ne comprenait pas grand-chose à ce qu’elle racontait mais l’entendre parler le rendait heureux, d’une certaine manière. Il n’aurait su expliquer pourquoi. Il la trouvait… chaleureuse, comme un feu de cheminée en plein hiver. Peut-être était-il en plein délire. Il lui sourit, avant que son sourire ne s’effaçât devant les commentaires des Alice. Elles se ressemblaient toutes et ça lui donnait un peu mal au ventre. Comme il y en avait déjà dix là où il se trouvait précédemment et qu’il y en avait dix ici aussi, il était en train d’envisager la possibilité que leur mère ait pu accoucher d’au-moins vingt filles identiques. C’était possible, si cette dernière était une sorte de géante. « J’ai un peu mangé, oui. » avoua-t-il. Pas beaucoup, juste de quoi pouvoir se déplacer en sa compagnie. Il allait rajouter quelque chose mais fut coupé par l’arrivée d’une carte. « Euh… Oui oui ! » dit-il. Kristoff n’avait aucune idée de si la Reine de Cœur désirait le voir ou non mais il n’avait pas envie de laisser la rouquine. Mains dans les poches, il la suivit donc jusqu’à la salle du trône.

« Vous voilà donc. » La maîtresse des lieux se leva de sa chaise royale afin de les accueillir. Elle leur fit signe de la suivre, jusqu’à un petit salon. Sur la table, il y avait une carte des Trois Royaumes et bien plus. « C’est amusant que ce soit vous qui ayez gagné la partie de croquet. » Pas tant que ça. Elle avait truqué les résultats dès qu’elle avait su que Djinshee participait. « Puisque vous êtes la seule, à part moi et quelques autres, à être consciente de la réalité. » Kristoff se trouva un fauteuil et, malgré l’ambiance plutôt luxueuse et protocolaire de l’endroit, s'y installa et ferma les yeux. Il écouta les voix, les trouvant étonnement envoûtantes. « Vous êtes dans un Conte de Fae. Ce qu’il se passe ici est fictif. Vous ne pouvez pas y mourir normalement. » Elle disait normalement puisqu’il y avait quelques exceptions. « Néanmoins, la douleur peut être ressentie. » Ses doigts coururent sur le parchemin et elle expliqua en quelques phrases le contexte du l’histoire et où en était l’intrigue. « Quant à vous, je suppose que la Créatrice du Conte a simplement souhaité étudier la réaction d’une personne dénuée de rôle, si ce n’est le sien propre, dans le Conte. » Aria sourit. « Ne vous en faites pas. Si vous avez l’impression de passer pour le dindon de la farce actuellement, vous comprendrez que c'est rien, comparé à tous les personnages du Conte, lorsqu’ils reprendront conscience de leur identité réelle. Vu la distribution des rôles, nul doute que le Conte sera vendu en de multiples exemplaires et mondialement connu. » Elle marqua une pause et émit un petit rire. « À présent que vous le savez, autant utiliser le temps restant pour vous démarquer par une action forte, non ? »

Elle fit apporter du vin rouge par l’un de ses domestiques. Elle en but une gorgée. Kristoff avait l’air endormi, la respiration calme et le souffle lourd. Il ne dormait pas. Il écoutait, même s’il ne comprenait pas tout. Lui, ce qui l’intéressait, c'était avant tout ses champs et ses bêtes. « Il y a autre chose. » souffla la Reine de Cœur. « La Reine des Faes m’a mandatée afin de choisir des Rois et des Reines du Monde des Contes. Je vais nommer plusieurs des participants. Vous pourrez tous revenir ici, afin de protéger l’œuvre de la Déesse Méli d’usurpateurs. » Elle avait accepté la mission avant tout parce que l’une de ses descendantes faisaient partie de Loki, et détruisait les Contes originaux pour que ses propres idées y trouvent place. Une Démone, alliée aux Faes, aurait pu sembler chose étrange. Pourtant, au-delà de leur amour pour la nature, le petit peuple n’était pas si bienveillant à l’égard des races qui n’étaient pas proches de celle-ci. C’était parfois tout le contraire. Les Faes, par plusieurs aspects, étaient bien plus proches des Sorciers que des Magiciens. Elles mettaient en œuvre les Malédictions aussi bien que les Bénédictions. Leurs Élus n’étaient pas uniquement bénéfiques et les Contes pouvaient s’avérer terribles. Généralement, ils l'étaient. La fin était plutôt heureuse mais le chemin, pour y parvenir, horrible. « Ici, vous serez respectés aussi bien que les Souverains de la Réalité. Enfin… Nous aurons tout le loisir d’en discuter ultérieurement. » Elle devrait l'annoncer. « Nous pouvons retarder la célébration de notre mariage. Il ne sera reconnu, dans la Réalité, que par les Faes. Mon armée est la vôtre à présent. Si vous avez des questions, j’y répondrai avec plaisir. Sinon, vous pouvez faire ce que bon vous semble, en ma compagnie ou non. » Un petit sourire équivoque fleurit sur ses lèvres. Dans l’embrasure de la porte, son véritable mari venait de faire son apparition. Il se contenta d’un petit sourire en coin, alors qu’une unique Alice, un peu différente des précédentes se présenta, également, curieuse.

872 mots

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 15 Juil 2020, 12:03


avatar rapunzel by miacat7
Les Portes II



J'étais très fière de moi. La quête avait été un succès et la paix allait désormais régner sur les royaumes pendant quelque temps, cadeau de la mystérieuse magicienne. Je devrais même me réjouir plus mais à vrai dire, cet accomplissement créait aussi une sorte de vide en moi... Et maintenant que faire ? Avec mes amis, nous prenions une collation avant de nous remettre en route. Le débat était lancé sur la destination par contre. D'un côté je me disais que nous avions passé assez de temps à GRRAAA et qu'il était temps de découvrir une autre contrée. Les clients de l'auberge racontaient aussi des rumeurs à propos des grands mariages qui allaient se tenir très prochainement. Des noms furent lancés. Je ne connaissais personne d'impliqué dans l'affaire mais j'avais toujours eu un faible pour les mariages. Ils étaient en quelque sorte l'accomplissement d'un amour sincère, d'une relation et d'une confiance mutuelle...
Je divaguai dans mes songeries romantiques pendant quelques temps... Lorsque tout à coup je vis de coin de l’œil le Prince Charmant se préparer à partir. Je m'approchai de lui.

« Vous nous quittez déjà Charmant ? » Lui demandais-je d'une petite voix. Son départ me faisait un petit pincement au cœur, j'avais beaucoup apprécié sa compagnie et de manière générale je n'aimais pas les séparations. Il avait apparemment d'importantes choses à faire et il valait mieux que l'on trace chacun notre route.
J'allai dans ses bras pour lui faire un câlin... « Faire ce chemin en votre compagnie était très agréable. Et merci beaucoup d'avoir accepté de m'aider ! Ce n'est pas un adieu mais juste un au revoir n'est-ce pas ? »
Je lui fis un clin d’œil espiègle et un dernier bisou sur la joue. Enjouée comme à mon habitude, je fis de grands signes de bras dans sa direction en le regardant partir...

C'était si bon de reprendre la route. J'inspirai l'air à pleins poumons, appréciant la senteur des fleurs et des plantes. Pour m'occuper, sur le chemin je confectionnai un chapeau de feuilles pour Igor, l'un des brigands qui était chauve et n'arrêtait pas de prendre des coups de soleil sur son crâne dégarni... L'air ridicule qu'il avait avec nous fit beaucoup rire.
Tout à coup au-dessus de nous apparurent d'étranges créatures qui volaient dans notre direction. Les brigands voulurent se mettre devant moi pour me défendre mais étrangement ils semblaient manquer de combativité...
« Pin pon pin pon pin pon pin pon ! » - « Arrête ça Devon je te jure à la longue c'est insupportable ! » - « Pin pon pin... Bon okay okay... A l'aide ! Nous avons besoin d'aide ! »
« Stop arrêtez les amis ils ne semblent pas nous vouloir du mal... » dis-je alors que les deux compères s’arrêtèrent devant nous. « Comment ça vous avez besoin d'aide ? Que se passe t'il ? Qui êtes vous ? » demandais-je interloquée.
« Lui c'est Cornouailles ! » - « Et lui Devon ! » - « Alors en fait c'est le sorcier Docteur truc-machin Facile qui va crever si on fait rien. Beaucoup de sang tout partout. Rien que d'y penser je manque de tourner de l’œil... » - « Je reste persuadé que c'est comme toujours pour attirer l'attention bouh hou hou. Pauvre petit sorcier à la vie pas facile... N'empêche il est en train de nous dégueulasser le parvis de la chapelle et qui va devoir nettoyer ? C'est moi Cornouailles ! Il mériterait que je lui fasse bouffer son sang ! » - « Mais voyons il va mourir si on ne fait rien ! Et puis c'est notre ami Garrett qui nous as demandé de...  »
« Arrêtez !! Je crois que je peux vous aider... Mes cheveux sont magiques et ont la capacité de soigner... Mais qu'est ce que vous êtes au juste ?  »

Les deux frères furent surpris de m'entendre demander. « Mam'zelle vous avez vécu dans une grotte toute votre vie ou quoi ? Nous sommes des dragons, de puissantes créatures légendaires au style inimitable voyons ! » - « Ouais ouais ! » - « Euh non pas dans une grotte mais dans une tour... » répondis-je d'une petite voix triste, cette allusion me ramenant mon passé à la figure.
« Bon euh... Dans tous les cas j'accepte de vous aider. Montrez moi le chemin ! » - « Super merci ! Suivez-nous c'est pas loin ! »

En chemin je les entendis chuchoter ensemble. « Mais attends si elle a le pouvoir de soigner... Tu crois que c'est une sorcière ? » - « Je crois pas... Celle-là est plus mignonne que ces ignobles mégères de sorcières... Cette blondinette me parait même un peu cruche si tu veux mon avis ! » - « Chuuuut voyons ! »

Je décidai d'ignorer leurs conversations. Heureusement comme prévu le chemin à parcourir n'était pas long. Nous arrivâmes auprès de deux hommes. L'un était allongé par terre et était certainement le Docteur, et l'autre devait être Garrett, l'ami des dragons.

« Bonjour je m'appelle Raiponce ! Je viens pour tenter de soigner le Docteur truc-machin Facile !» Ça ricana silencieusement derrière moi sans que je puisse comprendre pourquoi. Le fameux Garrett se tourna vers moi mais... Pas tout à fait vers moi en fait. Il avait entendu mes paroles mais ne semblait pas pouvoir me voir...
« Devon et Cornouailles nous devons faire vite. Prenez ma chevelure et enroulez-là autour du corps du Docteur !» Les deux dragons s’exécutèrent, il suffisait d'être un petit peu autoritaire en fin de compte... Les moqueries avaient cessé immédiatement. Bientôt le corps fut tout enroulé dans un cocon doré.
La blessure du docteur était grave. Il avait perdu beaucoup de sang... Je n'avais jamais utilisé mon pouvoir sur une personne aussi faible. Si l'on ne faisait rien il n'en aurait plus pour longtemps.
J'eus tout à coup une idée. Je ne savais pas si ça allait marcher... Autant demander et essayer... Je m'approchai de Garrett. Pour lui signifier que j'étais face à lui, je lui pris doucement la main.
« Garrett... Je... Voulez-vous que nous tentions également ma magie sur vos yeux ? » j'étais intimidée. Je ne souhaitais pas forcément le blesser avec ce sujet peut-être délicat...
Sans signe négatif de sa part, je pris une mèche de mes cheveux et l'enroula comme un bandeau autour de sa tête et sur ses yeux.

Je commençai à chanter, d'abord doucement puis avec plus d'assurance... Chanter m'apaisai aussi. J'espérai être à la hauteur. Partant de la racine vers les pointes, ma chevelure commença à étinceler de magie. La blessure du docteur brilla. La guérison faisait son œuvre, les chairs était en train de soigner.

Je remarquai après coup que je continuai depuis tout ce temps à tenir la main de Garrett. Je la serrai fort sous le coup de l'émotion. La situation était assez sensible pour moi aussi. De mon succès dépendait la vie de ces deux jeunes hommes.
Les deux dragons déroulèrent les cheveux autour du docteur. « La blessure s'est refermée ! Il ne saigne plus ! »
Je soupirai de soulagement. Le Docteur allait certainement survivre. C'était une très bonne nouvelle...
Je me tournai ensuite vers Garrett et déroulai les cheveux autour de ses yeux...
« Est-ce que ça a fonctionné ? Voyez-vous quelque chose ? »

Mon cœur battait la chamade en attendant le verdict.


Post VII | 1232 mots


Résumé:

Revenir en haut Aller en bas
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4049
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mer 15 Juil 2020, 17:23



Les Portes

Rose-Abelle


Mes mains se refermèrent durement sur les fesses de ma femme afin de la presser contre moi. J’avais envie de la dévorer comme rarement je ne l’avais fait auparavant. L’illusion me préservait de la réalité. Les formes de Scar me paraissaient aussi délicieuses que celles de Juliette. Pire, elles étaient celles de la Princesse. Je ne voyais aucune différence entre eux, ni de taille, ni de largeur, ni de sexe. Tout était fondu dans ce que mon cerveau voulait bien croire. Mes doigts parcoururent la chair de son dos, impatients et plus brutaux que je n’aurais pu le penser. Voir Juliette si avide me donnait le tournis. J’étais comme enivré, totalement électrisé par les longs frissons qui parcouraient mon corps à chaque fois qu’elle posait ses lèvres sur moi, dans des caresses chaudes qui me faisaient presque étouffer. La tension au niveau de mon bas ventre m’empressait de coller mon corps au sien, pas qu’à ses doigts. J’avais envie de sentir les conséquences du désir de ma femme sur ma peau, de la plaquer à son tour contre la haie et de glisser entre ses cuisses fermement. J’avais faim d’elle, si bien que lorsqu’elle commença à parler, je voulus la faire taire. Tout ce qu’elle voudrait, mais plus tard. Pas maintenant. J’étais trop impatient. Je grognai contre son oreille et en attrapai le lobe sauvagement. Ce que Scar disait ne me parvenait pas avec exactitude. Si j’avais bel et bien entendu le « Je ne te quitterai plus jamais. », ce qui m’avait d’ailleurs ravi et avait contribué à me rendre d’autant plus fou de désir, le reste fut déformé. « Tout ce que tu voudras. » dis-je, en échangeant nos positions. Mes mains remontèrent jusqu’à son visage. Ma bouche embrassa la sienne plusieurs fois tant je n’étais pas décidé à la laisser partir. Je l’aimais trop. Il était hors de question que je la laissasse à un autre. Jamais. Mes doigts descendirent le long de ses bras, jusqu’à ce que j’imaginais être une jupe. Après l'avoir dénouée, je la fis glisser sur ses hanches. Je défis mon propre pantalon. Là, je retournai la blonde et collai mon torse contre son dos. Mon souffle heurta son épaule. Ma main remonta jusqu’à ses cheveux que je caressai. Mes doigts se refermèrent en leur sein alors que je…

Mes yeux s’écarquillèrent. Ce n’était pas… Il y avait des sensations que les illusions ne pouvaient pas tromper et ce qui aurait dû être… n’était pas… et… « Qu’est-ce qu’il se… ? » demandai-je, tout en me reculant, désagréablement surpris. Je déglutis, comprenant que ce n’était pas Juliette, ni même une femme. Mes ardeurs retombèrent brutalement. « » J’étais sans voix. La réalité était bien trop dure à encaisser. Qu’est-ce que je venais de faire ? C’était Scar. Ce n’était pas mon épouse. Est-ce que lui aussi avait été sous le coup d’un maléfice ? Est-ce que… ? Je n’étais même plus certain de ce que j’avais fait ou pas fait. Ma main s’abattit sur la branche d’un des arbres de la haie avec violence. « Merde ! » laissai-je tomber durement, avant de prendre ma tête entre mes paumes. Je déglutis douloureusement, tout en remontant mon pantalon prestement, fautif. Un rire nerveux m’échappa. C’était d’une ironie sans bornes. J’étais venu chercher ma femme, anxieux qu’elle pût trouver son amant et rester avec lui pour toujours et, contre toute attente, je devais à présent être le seul coupable de notre couple. « Je… » Comment le formuler ? Je ne savais pas ce que Scar pensait, ce qu’il attendait de moi. « Les Dieux. » finis-je par murmurer, incertain de trouver chez eux une excuse suffisante. S’il était, lui-aussi, sous le coup d’une malédiction, alors il s’en rendrait compte et m’en parlerait. Si ce n’était pas le cas… ce serait problématique. L’envie de le frapper me pris mais ce n’était pas lui qui m’avait abusé. C’était cet endroit. « Ce n’est pas possible d’aller à l’encontre de la volonté des Dieux. Ce que nous faisons c’est… c’est mal. » Parfaitement mal. Et j’avais beau y réfléchir, je n’arrivais pas à me rappeler du sens exact de ses paroles précédentes. « Sortons d’ici. » dis-je. C’était la première étape. Sinon, je risquais de me faire de nouveau avoir pour la magie du labyrinthe. Ce serait le seul moyen de savoir ce qu’il en était vraiment sur nos intentions respectives.

Ma demande silencieuse fut exaucée et nous nous retrouvâmes devant l’église de Frollo. Mon regard scruta Scar dans l’attente d’une quelconque réaction de sa part, une boule au creux de l'estomac. Non loin, un corbeau croassa.

752 mots

Innocence perdue pour innocence perdue...  [Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 19 2289842337 Arthur est avec Scar. Il finit par se rendre compte que ce n'est pas Juliette. Ils sont téléportés aux abords de l'église de Frollo. Maintenant je regarde la race de Rose-Abelle avec circonspection.  [Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 19 943930617

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4049
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mer 15 Juil 2020, 18:22



Mon regard était noirci par la haine que je ressentais à l’égard de Ravenna. Je ne comprenais pas comment le Roi Adam pouvait lui faire de nouveau confiance. Elle n’était qu’une usurpatrice, une chienne qu’il m’aurait été plaisant de voir attachée à un bûcher. Je souhaitais admirer sa peau se décoller, se tordre, se noircir sous les caprices des flammes d’un brasier ardent. Les traitresses en son genre ne méritaient aucune pitié, surtout pas celle de ceux qui avaient été trahis. Adam avait raison en un point : plus le temps passait et plus mon comportement devenait malveillant. Je courbais l’échine devant les dieux depuis longtemps, parce que je pensais la voie qu’ils nous offraient juste. Pourtant, des lèvres chuchotaient à mon oreille qu’aucun des habitants des Trois Royaumes ne méritait l’attention de ces derniers. La religion, de plus, était bien trop douce par rapport aux perversions de l’humanité. Ce n’était pas avec des sourires qu’il serait possible d’obtenir une paix durable. C’était par le feu. Le feu purifiait. Le feu rendait la terre bien plus fertile qu’elle n’avait jamais été. « Je comprends. » murmurai-je, tout en continuant de fixer Ravenna, comme si je m’apprêtais à me jeter sur elle pour la détruire. Je voulais l’entendre hurler à la mort, griffer son épiderme, le creuser, jusqu’à ce qu’il n’en restât plus rien. Je la haïssais. Sa beauté n’était que le reflet de sa suffisance. Elle n’avait aucun remord. Elle n’était qu’un ramassis putride d’égocentrisme et d’orgueil mal placé. Pour qui se prenait-elle ? Sorcière. Traitresse. Vile tentatrice. J’étais certain qu’elle abuserait le Roi de nouveau et, ce, dès qu’elle en aurait l’occasion. Lui, était trop faible pour le voir et, en cela, il était un souverain exécrable. Je ne pouvais croire que les Dieux pussent lui sourire. De mon incompréhension naissait ma folie. De ma folie naissait ma noirceur. Elle se trouvait depuis longtemps au fond de mon cœur, là pour me faire sombrer dans les vices. Je la refoulais depuis tellement longtemps… J’avais toujours lutté contre elle mais il me semblait, à présent, que toute résistance serait vaine. Si je souhaitais étendre les préceptes purs de la religion que Dhelrin et Thornas avaient contribué à fonder, je devrais me salir les mains. Je les roulerais dans la boue pour le bien de tous. Je raserais ce monde détourné pour en construire un nouveau, sur des bases plus saines que je modèlerais moi-même. Détruire le passé afin de bâtir un présent qui sauvegarderait l’avenir. Il n’y avait pas d’autres solutions. « Bon courage, Votre Majesté. » soufflai-je. Je lançai un regard en direction de la jeune femme qui était présente. Belle. Le Roi semblait l’estimer. Pourquoi ? Ma conviction fut la suivante : il avait des rapports hors mariage avec elle, des rapports sales et immoraux. Ça ne fit que confirmer ma position.

Après mon départ, et alors que je me dirigeais vers mon église, je changeai d’avis. Si j’avais voulu obéir aux Dieux et au Roi dans un premier temps, il m’apparaissait maintenant clairement que ce n’était pas là le chemin à prendre. Je devais suivre Adam, parce qu’il faisait partie du problème. Je le sentais. Au fond de moi, je voulais le tuer, même si quelque chose retenait mes pensées de se transformer en actes depuis quelques temps. Je ne comprenais pas.

Je menai une rapide enquête parmi les soldats restants afin de trouver l’ancienne bête. Les réponses ne tardèrent pas à venir. Je savais qu’en rebroussant chemin, je serais susceptible de me mettre Dhelrin et Thornas à dos. Néanmoins, c’était un besoin, une certitude. Je voulais le voir croupir dans son sang. Le Roi stupide éliminé, je m’en prendrais ensuite à sa femme, puis à cette Belle qui avait séduit le premier protagoniste cité, comme Pocahontas m’avait séduit. Nous étions faibles face à de telles créatures, des créatures envoyées par de faux dieux pour nous détourner du droit chemin.

Une fois que je fus sûr de trouver Adam, je remontai sur mon cheval et me dirigeai vers la fameuse porte qui irradiait de magie. Lorsque j’arrivai, c’était déjà trop tard : le Roi avait disparu par son embrasure. Je mis pied à terre et, malgré les paroles des soldats visant à me convaincre de renoncer, passai à mon tour le cadre magique. Ma main se referma sur le manche d’un couteau de cérémonie, tranchant malgré le non-usage. À la fin, il n’en resterait qu’un. Ce serait moi car j’étais le messager des dieux. Je le plongerais dans l’infernal abysse.

754 mots

Frollo assiste à l'entretien. Il désobéit à Adam et décide de le suivre, dans l'intention de le tuer. L'un des deux mourra. Si Bellada poste, je le ramènerai au mariage au prochain tour.

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36413
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Jeu 16 Juil 2020, 10:48



Les Portes II




« Je ne sais pas trop quoi faire avec ce cygne… » « On devrait le relâcher. » La Princesse Juliette était dans une frustration telle, du fait de son état, qu’elle broyait du noir. Être un animal signifiait ne pas pouvoir communiquer avec quiconque.

Alors qu'elle soupirait, sur le bord de la fenêtre apparut un corbeau. Il la fixa mais ne croassa pas. Au lieu de quoi, un hibou se posa à ses côtés. Elle ne pouvait reconnaître les animaux divins dont il s’agissait puisqu’elle n’était pas dans son monde d’origine. La blonde hésita. Il lui semblait que ces derniers l’attendaient. Finalement, elle ouvrit ses ailes. Les trois oiseaux prirent leur envol et entreprirent un voyage presque irréel de la situation dans les Trois Royaumes, et bien plus encore. Aussi, la Princesse vit l’armée de Shan Yu, les monstres de Maléfique, le mariage en préparation, le Roi Adam se diriger vers un phénomène magique inexplicable et son mari au cœur du labyrinthe du Royaume des Merveilles. Cette dernière vision l’étonna et créa en elle un sentiment inexplicable. Elle ne fut pas jalouse, juste blessée. Peut-être était-ce ça depuis le début ? Il préférait les hommes et, pour ne pas avoir à l’avouer, s’était plongé dans le travail ou avait pris des amants ? Non. Elle en doutait. Pourquoi était-il ici, si ce n’était pour elle ? Il ne serait jamais parti de Caermaloyw autrement.

Le voyage continua, comme une ritournelle. Elle devait prendre des décisions. Suivre Arthur, tout comme Frollo ? Ramener Pocahontas, qu’elle avait vue, dans son Royaume ? Prévenir la population des guerres en préparation ? Personne ne semblait encore attaquer mais ça ne saurait tarder. Rejoindre le mariage, afin d’y assister ? Il y avait bien trop de possibilités et elle n’avait aucune force de frappe. Elle n’était qu’un cygne.

Les trois oiseaux se posèrent sur une branche d’arbre. Elle devait rentrer à Caermaloyw, elle ne voyait que ça. Le corbeau s’avança vers elle. Le hibou regarda ailleurs. « À jamais tu me fuiras mais pour toujours je te suivrai. » murmura l’oiseau au sombre plumage, avant de reprendre une forme humanoïde. Il sourit, d’un sourire en coin bien particulier. Ses doigts passèrent dans le plumage du cygne qui reprit une forme humaine presque instantanément. Juliette ne comprit pas. Elle ne connaissait pas cet homme, elle ne l’aimait donc pas, mais il venait de briser sa malédiction. « Mais… » « Je n’ai aucune explication à te fournir, Princesse Juliette. Ne pose donc pas de questions et fais ce qui te semble le plus propice. » Juliette passa outre son étonnement. « Est-ce que vous pourriez me conduire chez moi ? » demanda-t-elle alors. « Je veux un baiser en échange. » s’amusa-t-il. « Quoi ? Mais… » « Un baiser. » redemanda-t-il. Le hibou émit quelques sons qui montrèrent son hilarité. Lui n’avait pas repris forme humaine. « D’accord. » souffla-t-elle, en tentant de se rapprocher. Ils étaient haut et cette branche lui paraissait bien petite. Elle parvint à le toucher. Ses lèvres glissèrent sur les siennes, ce qui fit battre son cœur bien trop vite. Une sensation de déjà-vu enserra sa poitrine. Elle ne voulut plus se détacher de lui. « Vous êtes gênants. » clama le hibou, sans qu’il ne semble gêné le moins du monde, au contraire. Lorsqu’Ezechyel tourna le visage vers lui, Juliette n’était plus avec eux. « Tu sais que ça ne se fait pas d’intervenir au beau milieu d’un Conte, comme tu viens de le faire ? » sermonna l’homme qui venait d’apparaître à la place de l’animal. « J’ai une tête à respecter les règles ? » Ils ricanèrent tous les deux. « Non. Je joue juste les grands frères modèles. » En réalité, ils étaient aussi têtus l’un que l’autre. Tout ce qui ne se faisait pas, ils le faisaient, juste par amour de l’interdit. Interdit de marcher sur la pelouse ? Que cela ne tienne. Ils la piétineraient.

Juliette arriva au château de Caermaloyw, vêtue de son éternelle robe blanche. « Princesse Juliette ! » s’exclama le majordome. « Alfred. » dit-elle, en faisant un geste de la main en direction de l’homme. « Je crois que mes leçons d’équitation vont enfin me servir, aujourd’hui. » « Hum ? Mais, Princesse, il faut d’abord prévenir votre mar… » « Il suffit, je sais. Appelez les généraux. Nous allons entrer en guerre contre Maléfique et les Sorcières, afin d’aider les Royaumes voisins. Puisqu’Arthur doit devenir le Roi absolu d’après les légendes, nous ne pouvons laisser le Tout sombrer dans les ténèbres. » « Bien, Princesse Juliette. » dit-il, peu enclin à discuter ses ordres, malgré la gentillesse de la jeune femme. Quelques temps plus tard, la blonde chevauchait un cheval blanc, en direction des Trois Royaumes. Elle avait demandé que plusieurs lettres soient envoyées par magie aux personnages importants.

« À Mufasa, Roi de GRRAAAA.

Je suis la Princesse Juliette, femme du Prince Arthur. Après des soucis de couple que je ne détaillerai pas ici, j’ai décidé de quitter mon Royaume, Caermaloyw. Il se trouve que mon époux, qui a fait le déplacement pour me retrouver, est, d’après les légendes, l’homme qui sera amené à régner sur l’ensemble de notre monde, afin d’unifier ce dernier et d’instaurer une paix durable. Il deviendra un monarque absolu, à la seule condition de trouver une arme toute particulière, une épée qui a la faculté de parler. Une fois en main, elle conciliera les idées de chacun et la magie effacera les rivalités. Notre monde n’a jamais été aussi déchiré que présentement. C’est pourquoi, je vous demande de faire rechercher cette arme qui peut se trouver dans votre Royaume, pour le bien de tous. En échange, je vous aiderai avec l’armée de Caermaloyw contre vos ennemis. Mes troupes marcheront bientôt sur les Trois Royaumes afin d’y détruire le mal et les envahisseurs.

Juliette, Princesse de Caermaloyw. »

« À Adam, Roi de Hi-Hi-Hi.

Je suis la Princesse Juliette, femme du Prince Arthur. J’ai quitté mon Royaume, Caermaloyw dans l’espoir de vous rencontrer. Je suis moi-même victime d’une malédiction qui me transforme en cygne une fois la journée venue. Je crois vous aimer, malgré le fait que nous ne nous soyons jamais vus. Je suis persuadée que la réciproque serait vraie si nous nous rencontrions. Néanmoins, je ne vous écris pas pour parler de nous. Nous aurons, je l’espère, l’occasion de nous pencher sur la question à l’avenir. Je suis actuellement en route vers les Trois Royaumes, accompagnée de mon armée. J’ai décidé de vous aider à anéantir le mal qui règne partout autour de vous, ainsi que les envahisseurs. Aussi, les légendes désignent mon mari comme le Roi suprême, celui qui serait destiné à régner sur les Trois Royaumes et bien plus encore, s’il trouvait l’épée de légende. Celle-ci parlerait. Si vous en avez entendu parler, je vous supplie de la lui remettre. La plupart de nos problèmes seraient résolus par ce simple acte. Nos forces seraient unies sous une même bannière. Mon mari est un homme bon, il saura quoi faire à ce moment-là. Il a été éduqué pour.

Juliette, Princesse de Caermaloyw. »

« À Powhatan, Roi de Hou-Hou.

Je suis la Princesse Juliette, femme du Prince Arthur, Souverain du Royaume de Caermaloyw. Bien que je ne fasse pas partie des Trois Royaumes, je suis amenée, aujourd’hui, à considérer les problèmes que vous rencontrez comme étant également les miens. En effet, les légendes de notre Royaume, ayant sans doute traversé vos contrées, content que mon époux serait amené, à l’avenir, à devenir le monarque absolu de ce monde s’il venait à trouver une épée de légende, une épée qui parle. L’avoir entre les mains concilierait le monde sous son commandement, ce qui créerait une paix absolue et une abrogation des frontières. Si vous avez entendu parler d’une telle épée, je vous en conjure, informez-moi dans les plus brefs délais. Je suis, par ailleurs, actuellement en route vers vos terres, accompagnée de mon armée, afin de vous aider contre Maléfique et les mages destructeurs. Je pense qu’il est grand temps de tous nous unir, pour le bien de chacun.

Juliette, Princesse de Caermaloyw. »

« À Garrett.

Ne t'inquiète pas pour moi, je vais bien. J'aimerais que nous puissions nous rencontrer bientôt. Je vais conduire les armées de Caermaloyw jusqu'au champ de bataille, à Hou-Hou. Je souhaiterais t'avoir à mes côtés. Essaye de trouver Arthur, s'il te plaît. Il est temps qu'il embrasse son Destin.

Juliette. »

1353 mots

Résumé:

Revenir en haut Aller en bas
Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~
◈ Parchemins usagés : 496
◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014
◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Jil
Jeu 16 Juil 2020, 23:02

La salle du Trône était prévue pour accueillir un grand nombre de personnes, et même avec la petite troupe amassée devant lui, il restait de la marge pour faire entrer un peloton de soldats. Pourtant, c’était la première fois depuis longtemps qu’elle paraissait aussi remplie. Tous avaient une requête, une question, une remarque, et ceux qui ne tentaient pas de parler plus fort que les autres marmonnaient dans leur coin comme si refuser de se laisser couper la parole allait résoudre quoi que ce soit. Le roi agita sa moustache avec circonspection. Il se redressa dans son siège, et laissa ses yeux couler d’un protagoniste à un autre, sans rien dire. Quand au bout de quelques dizaines de secondes, chacun compris qu’il ne parlerait pas avant que le silence soit fait, les bavards se turent petit à petit. Il y avait là un vieux mage caricatural, à la longue robe bleue, et au chapeau pointu ; une jeune femme qui se disait l’amie d’un chevalier aux grands pouvoirs magiques, trois gardes chacun porteurs d’un message, un intendant chargé d’une épée qui braillait des exclamations prophétiques, sa fille, et deux faes exubérantes. Ces dernières lui agitaient sous le nez une liste de princes « épousables » pour sa fille, comme si elle n’avait jamais quitté le château. Comme si elle n’avait pas été sous leur garde depuis sa naissance. Comme s’il devait leur être reconnaissant d’être de mauvaises illusionnistes qui ne lui avaient apporté que malheur et mécontentement. Et maintenant, il aurait dû vendre sa fille au plus offrant, sur leur conseil ? Il frappa du poing, et rugit : « ASSEZ ! ». Un silence glacial tomba sur la grande salle.

« Pendant seize années, vous m’avez privé de l’enfance de ma fille. Vous l’avez vu faire ses premiers pas, alors que je tournais en rond, à chercher une solution à la malédiction ; et vous, que faisiez-vous ? Des Faes ! Des êtres de magie, toutes puissantes ! Capable d’accorder en quelque mots les plus puissantes des bénédictions, et tout ça pour quoi ? Faire des gâteaux, coudre des robes ? Aurore n’a eu qu’à le vouloir pour échapper à votre surveillance ! ET JE DEVRAI VOUS ECOUTER FANTASMER, ET PROJETER VOS LUBIES SUR MON ENFANT ? »

Sa voix faisait vibrer les grands vitraux colorés aux fenêtres. Il se leva, laissant derrière lui son manteau royal, ses bottes claquant sur les quelques marches qui le séparait des marraines.

« Mais ! Sire ! Nous…
— Vous n’avez RIEN à dire, RIEN à proposer, RIEN à supposer. Disparaissez de ma vue. La prochaine fois que j’entendrai votre voix, vous aurez une solution à apporter au problème posé par Maléfique, ou vous trouverez un autre royaume pour héberger vos lubies ! DISPARAISSEZ, VOUS ENTENDEZ ? »

Lorsqu’elles s’exécutèrent de manière très littérale, en se réduisant à la taille d’insecte avant de se rendre invisibles, il serra et desserra les poings quelques fois avant de s’en retourner à son trône. En s’asseyant, il posa ses coudes sur ses genoux, penché en avant, et croisa les doigts.

« Bien. Magicien, avancez.
— Mon roi, vous devez savoir que cette arme est légendaire ! clama-t-il en désignant l’épée parlante du bout du doigt. Elle guidera son porteur légitime, Arthur, pour en faire le Roi des Rois, celui qui fédèrera enfin tous les royaumes, et fera régner la paix.
— Rien que ça. Et cet Arthur, où se trouve-t-il ? Et pourquoi son épée s’est-elle retrouvée dans mon armurerie ? J’aurai imaginé qu’une arme légendaire demandait plus d’attention que ça.
— Sire…, commença l’un des gardes.
— Martel. C’est Martel, c’est ça ? Si votre interruption n’a pas sa place dans ce qui est discuté ici, je vous assure que vous éplucherez suffisamment de pommes de terre pour ne plus faire la différence entre un économe et une hallebarde. Maintenant réfléchissez bien, et parlez.
— Je… Nous avons reçu une autre missive, envoyée par la princesse Juliette de Caermaloyw. »

À l’évocation de ce nom, Kayley se redressa et sautilla sur place, visiblement crevant d’envie de faire une remarque. Mufasa l’en dispensa d’un geste de la main. Le garde fit la lecture de la lettre d’une traite, et le roi recula dans son siège. La femme du fameux prince Arthur, visiblement mieux au courant du contenu de son armurerie que lui-même. Après que le soldat eut fini de parler, il demeura silencieux un instant. Un plan commençait à s’ébaucher dans l’esprit du monarque. Il posa les yeux sur sa fille, pensif. Enfin, il prit la parole :

« Je vois. Voilà qui vient corroborer votre histoire, Mage. Quant à vous, demoiselle Kayley, je suppose que Messire Garrett fait partie de la famille ? J’ai une bonne nouvelle pour lui. Apparemment, nous venons de retrouver la personne qui est chère à son cœur. Il va donc pouvoir nous venir en aide, tout comme Dame Juliette. Et je suppose que nous pourrons compter sur l’aide de Messire Arthur, une fois qu’il aura retrouvé son épée, ainsi que son épouse ?
— Bien sûr, Sire.
— Evidemment ! s’exclama la jeune femme.
— Alors amenez-le moi. Nous avons beaucoup de choses à nous dire. Je vais l’aider à s’emparer des Trois Royaumes, si c’est ce qu’il désire. Mais il vous faudra pour cela vous plier à mes menues exigences. »


Résumé :


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 19 3TFZNQ
♫ :

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t35022-jil
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4748
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 16 Juil 2020, 23:20



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



Les résultats annoncés, je n'avais plus rien à faire en ces lieux. Je devrai me débrouiller sans l'appui de la Reine de Cœur. Aussi fis-je le vœu de retrouver mes camarades, quittant les jardins de ce Royaume des Merveilles pour rejoindre le pied de Pétaouchnok. « Ping ! » m'accueillit le trio en chœur. « Où étais-tu passé ? » - « Quand on a vu qu'ça s'éternisait, les discussions, avec l'autre dieu là, on s'est inquiété et on est v'nu voir. Mais vous aviez tous disparu. ». Voyant leur inquiétude, je ne pus retenir un sourire. « Je vais bien. Ne vous inquiétez pas. Mais pourquoi avoir quitté le château ? » - « On pensait que tu avais été enlevé, ou quelque chose d'équivalent. ». J'exhalai un souffle, amusé. Je n'eu pas l'occasion d'ajouter quoi que ce fût d'autre. Le son des sabots des chevaux qui frappaient le sol mirent immédiatement mes sens en alerte. Main sur le pommeau de l'épée, je fis face à l'assaillant qui n'était autre que l'armée impériale. Si je me détendais légèrement, je ne baissais pour autant pas ma garde. Jusqu'à nouvel ordre, bien qu'ils soient sous le commandement de Shang, leurs lames appartenaient à Shan Yu. L'un se rapprocha pour poser pied à terre à quelques pas de nous. C'est là, en voyant l'air grave qui dessinait les traits de son visage tandis qu'il retirait son casque, que je commençais à m'inquiéter. Quelque chose n'allait pas. Quelque chose ne s'était pas passé comme prévu du côté de Shang. « Commandant Ping. Un message du Commandant Shang. » fit le le soldat en récupérant la missive pour me la tendre. « Commandant ? ». Je ne comprenais pas. Ou plutôt, je ne voulais pas comprendre. Me saisissant du message, ce fut comme un éclair qui fendit le ciel et une part en moi qui disparu en même temps. Je ne saisi pas à l'instant de ce qu'il s'agît. Je ne la découvrirai que dans les minutes qui suivrai.

D'un signe de tête, je remerciais le soldat et déroulait le message. Au fur et à mesure que mes yeux parcouraient les lignes, je sentais en moi gonfler une boule désagréable et effrayante. Alors je commençais à m'éloigner de mes camarades, craignant la suite. Mushu en profita pour sortir de sa cachette et découvrir le contenu du message à son tour. Avec tout mon amour. Ces mots eurent l'effet d'un coup de grâce, un poignard planté en plein cœur avec autant de tendresse que de brutalité. Un instant je me sentis privé d'air et c'est avec la plus grande des peines que je retins le flot de désespoir qui m'envahit. « Ping ? Qu'est-ce qu'il se passe ? ». Je pinçais mes lèvres et pris une profonde inspiration pour trouver le courage de leur faire face. « Est-ce qu'il... » - « Dans l'honneur. ». Je me tournais vers Ling, Yao et Chian-Po qui étaient toujours dans l'incompréhension. « Le... Commandant Shang est... mort. Il m'a donné le commandement de l'armée impériale avant son trépas. ». Je balayais l'armée réunie. Celle qui était restée. « Je vous demande un instant. ». Sans leur laisser le temps de la réponse, je m'éloignais vers les ténèbres de la forêt, à la recherche de solitude. Là, à une distance raisonnable mais suffisante, je m'arrêtais, silencieuse, immobile. « Mulan. Est-ce que ça va ? » me fit le petit Dragon d'un air compatissant, son visage à hauteur du mien. Une inspiration, si faible, c'était à croire que l'air manquait. Puis je sentais mes jambes se dérober. Je ne cherchais même pas à lutter et m'effondrais au sol, serrant mon Gardien contre moi et pressant la lettre contre ma poitrine. « Je n'aurai jamais dû partir Mushu... » - [coloFB0000]« Tu n'as pas à t'en vouloir. Shan Yu avait la main-mise sur toute l'armée. »[/color]. Shan Yu. S'il n'avait pas été jusqu'au Trois Royaumes... S'il s'était contenté de Barh-Barr... Pourtant je n'arrivais pas à le détester. La flamme de ma haine s'était éteinte inondé par la détresse dû à la perte de celui que j'aime. Je désirais la vengeance, mais je n'avais pas la force de la mettre en application. « Je n'y arriverai pas Mushu... » - « Bien sûr que si ! Tu es ma combattante ! La meilleure de l'armée impériale ! Même le Général Shang te faisais assez confiance pour te confier le commandement ! » - « Non, tu ne comprends pas. Je... Je ne peux juste... ». Je marquais un temps. Ma rage estompée, mon amour disparu, je me trouvais comme perdue. Je ne savais juste plus quelle route prendre. « J'aurai dû lui dire. ».



~ Pourquoi tu es ici ~



Je me relevais, fixant l'endroit où avait disparu l'inconnue, alors que mon étreinte sur le petit Dragon s'estompait doucement. « Mulan... » - « Je vais bien, ne t'inquiète pas. ». C'est tout relatif. J'allais mieux, c'était sûr. Mais non, je n'allais pas bien. Une part de mon être s'était déchiré le jour où l'on avait dû fuir Barh-Barr. Aujourd'hui, cette partie avait laissé place au néant. Mais je savais comment remplir ce trou béant. Je pris une profonde inspiration et exhala de même avant de faire demi-tour. Chaque pas me rapprochant de mes soldats me rapprochais également des murmures de ces derniers. « Pi... Commandant Ping. Tout vas bien ? ». J'affirmais d'une signe de tête avant de m'approcher de l'un des soldats nouvellement arrivé afin qu'il m'offre un point sur la situation. J'ignorais combien de temps j'avais bien pu passer dans ce Royaume des Merveilles et, en vérité, cela me paraissait déjà une éternité depuis le jour où Shan Yu avait pénétré les frontières de Hou-Hou. Et ce n'était pas quatre soldats, fuyards qui plus est, qui pouvaient se permettre de recueillir des informations ponctuellement sur ce qui pouvait bien se raconter dans les Trois Royaumes. J'écoutais le soldat avec attention, le laissant parler sans l'interrompre. C'était donc ça. Pocahontas n'était qu'un moyen. Les mœurs sont peu différentes d'un Royaume à l'autre au final. Aussi inconsciente soit cette princesse, je ne serai pas celle qui la forcera à se lier à Shan Yu. Autant ranger l'épée et rentrer à ce compte là.

Je me détournais de l'homme de façon à pouvoir embrasser la totalité de l'armée présente du regard. Puis, après une longue inspiration, ce fut à mon tour de prendre la parole. « Soldats ! ». Je marquais un temps de façon à être certaine que tous tournent leur attention vers moi. « D'ici peu, nous mènerons la bataille contre Shan Yu. Pour venger nos frères tomber au combat. Pour sauver notre honneur bafoué.  Mais surtout pour saluer les volontés du Général Li et du Général Shang qui auront donnés leurs vies pour Barh-Barr. ». Je dû marquer un temps, pour moi cette fois-ci. « J'ai crû comprendre que le choix vous aura déjà été proposé. Néanmoins, je le répète une nouvelle et dernière fois, car cette bataille sera également la dernière. Aussi, ceux qui désire réellement revoir leur famille, sans à devoir parier sur une victoire que je ne leur garantie pas, je ne vous retiens pas. ». J'attendis un instant, celui de capter le mouvement de ceux ayant bien trop subit les combats. Il n'y en eu aucun. Une part en moins fût rassurée quand la totalité était fière de ces hommes. Je me dirigeais alors vers Khan et, à peine eus-je le temps de me mettre en selle, qu'une apparition inespérée se pointa face au cheval, ce dernier reculant effrayé par l'inattendu de la situation. Je pris alors une profonde inspiration. « En effet, votre aide nous serai précieuse. Nous devions marcher sur Shan Yu, néanmoins notre armée est affaiblie et diminuée. ». Le but était de faire preuve de finesse si l'on voulait décocher un semblant de victoire, car les chances de vaincre n'étaient pas des plus élevées, il fallait l'admettre. Mais avec le dieu de la montagne, les choses étaient différentes. N'était-ce pas dans une montagne que nous avions défait Shan Yu la première fois ? « Probablement va-t-il s'attendre à une révolte en ne voyant pas l'armée revenir. Il doit déjà être sur ses gardes et une attaque éclair serait inutile, voir inefficace. Ce qu'il faut c'est une frappe forte, qui puisse le mettre à terre rapidement. ». Hier j'ai fuis le champs de bataille et refusé de tenter la mise à mort de l'ennemi pour aider Shang. Aujourd'hui j'y retourne pour mettre à exécution ce que j'aurai dû faire à l'époque.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

Codé par Heaven sur Epicode



Mots 1439 | Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p En ligne
Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3875
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Ven 17 Juil 2020, 07:59



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



Le grand fracas du silence a le pouvoir d’ébranler toutes les certitudes. Scar dévisageait Arthur sans rien laisser paraître. Dans son cœur, le monde tremblait. L’interruption du désir lui brûlait les entrailles. Le rejet brutal et soudain faisait ruer sa raison. L’incompréhension distillait des folies dévastatrices. Il savait que quelque chose clochait. Il était loin d’être idiot. Quelque chose l’avait poussé dans les bras d’Arthur, et ce devait être la même chose qui l’avait jeté dans les siens. Pourtant, une amertume sauvage retournait ses sens ; et les sentiments et les envies nés d’une opaque magie refusaient de le quitter. Il désirait plaquer le souverain contre la haie et de le prendre contre son gré. Il voulait sentir son bassin contre le sien et se perdre dans leur étreinte. Il voulait l’attraper par les cheveux, le traîner jusqu’à l’autel et l’y épouser. Plus il y songeait, plus la réaction du blond lui pourfendait le cœur. Et cette perforation éveillait toutes ses pulsions destructrices. Il les réprimait du mieux qu’il le pouvait. Il avait toujours été stratège : ce n’était pas dans la violence pure que l’on obtenait ce que l’on désirait. Néanmoins, il ne connaissait rien aux choses de l’amour, et il avait toujours profondément cru que les sentiments pouvaient détruire un grand homme. Ils créaient des niches de faiblesse parce qu’ils ne répondaient justement à aucune rationalité. Peut-être valait-il mieux la brutalité ? Ou tout rejeter en bloc ?

Sans un mot, il remonta son pantalon. Les Dieux, oui, peut-être. Ils devaient beaucoup s’amuser, ces temps-ci. Une colère insidieuse grignota les remparts mentaux de l’exilé. Il savait que la situation et ses ressentis baignaient dans l’anormalité. Tout pouvait tenir de l’irréel. Il ne parvenait cependant pas à s’en défaire. C’était pour cela qu’il gardait le silence, laissant le monarque exprimer tout le trouble qui le secouait. Chaque mot ravageait ses propres espoirs ; les promesses brûlaient et leur fumée noircissait le jugement de Scar. Il ne parlait pas. La défaite était cuisante. Une fois de plus, le marteau de l’échec battait l’enclume de sa vie, et chaque frappe propageait de douloureuses émotions dans tout son corps. Le traître attrapa sa chemise et la remit. Il la rentra dans son pantalon puis tira légèrement dessus pour l’en sortir un peu et être plus à l’aise. Toujours silencieux, il passa une main dans ses cheveux d’ébène. Ses yeux dorés scrutèrent le faciès d’Arthur, puis ils disparurent.

L’église avait été décorée pour l’occasion. Le brun baissa les yeux vers une flaque carmine. Un individu baignait dans son sang. Deux autres étaient agenouillés à ses côtés. Il reconnut avec étonnement la jeune blonde du bal. Ses cheveux étaient enroulés autour du blessé et d’un autre qu’il ne connaissait pas. Le sang maculait le parvis, et cette simple vision lui arracha un rictus. « Ils ont visiblement fait appel aux meilleurs des décorateurs. On aurait dû lui préciser que ce n’était pas la fête des morts. » ironisa-t-il, tandis qu’un corbeau croassait en passant au-dessus d’eux. Ses iris glissèrent vers Arthur, qui ne le quittait pas des yeux. Péniblement, le frère du roi constata que toutes les sensations qui s’étaient éveillées dans le royaume de la Reine de Cœur étaient toujours aussi vivaces. Il aurait pu le tirer à l’intérieur de l’église, lui passer la bague au doigt et l’aimer à même l’autel. Il ne dit rien, et son regard se déporta un peu plus loin. Cette fois, il ne pût empêcher une expression de trahir ses traits : il fronça les sourcils et une lueur d’incompréhension colora ses prunelles. Il y avait un second Roi de Caermaloyw, à quelques mètres d’eux. « Il semble que nous ayons affaire à un usurpateur. » Ses yeux revinrent à l’original. Et s’il s’agissait de lui, le trompeur ? Il plissa les paupières. Non, impossible. Scar serra le poing. Il n’aimait pas sentir son cœur s’affoler dès qu’il observait le blond. Il allait ajouter quelque chose lorsqu’un petit homme vêtu de blanc et de vert sortit de l’enceinte du bâtiment et clama : « Chers invités, bienvenue ! Vous pouvez prendre place à l’intérieur de l’église. » Il ne semblait pas avoir remarqué l’homme mourant sur le sol – Scar, lui, s’en moquait, d’autant plus que deux idiots étaient déjà occupés à le soigner. Il se méfiait cependant de la gamine. « Pour les mariés, vous entrerez par les portes latérales, sous les vitraux de Dhelrin et Thornas. Nous allons bientôt commencer. » Les premiers invités entrèrent dans le monument. Dès qu’ils en franchissaient le seuil, leurs vêtements devenaient blancs et verts.



Message X – 764 mots

Résumé : Scar se retrouve au mariage avec Arthur. Il voit Aladdin, sous les traits d'Arthur, et pense que c'est un usurpateur. Un petit bonhomme invite les gens (sauf les mariés) à entrer dans l'église. Dès qu'ils font un pas dedans leurs vêtements changent et deviennent ceux de la cérémonie (c'est pareil pour tout le monde).
Vous pouvez embrayer sur les mariages. On les fait à la chaîne pour que ça aille vite et que la malédiction de Maléfique puisse tomber, et si vous voulez développer, vous pouvez ouvrir un rp à côté [Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 19 3298876942

Pour rappel (la cérémonie) :

Habitat : Scar vit dans une maison à moitié délabrée dans un coin très ensoleillé. Pas d'étage, juste un rez-de chaussée. Il y a une pile d'os bien propres dans la salle à manger.

Bonus du gâteau : Une Fae va commencer à suivre discrètement votre personnage dans le conte afin de l'aider pour de petits éléments. Elle pourra le mettre sur la voie d'un artefact par exemple ou lui faire rencontrer quelqu'un d'utile [je l'ai pas précisé mais il y a d'autres personnages dans le conte, des PNJ que vous pouvez créer ^^].





[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 19 1628 :


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 19 2289842337 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34615-priam-belegad-aux-i
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Rp dirigé] - Les Portes II

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 19 sur 25Aller à la page : Précédent  1 ... 11 ... 18, 19, 20 ... 25  Suivant

 Sujets similaires

-
» [Rp dirigé] - Les portes
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 2
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 10
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 16
» [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres du Lac Bleu-